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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud et les auditeurs reviennent sur l'humour dans la société actuelle. Peut-on encore rire de tout ? Pour Didier Bourdon, l'humour des Inconnus serait censuré de nos jours. Dimanche soir, France 2 a diffusé "Les aventures de Rabbi Jacob", une diffusion qui a créée une polémique du fait de la situation dans le Proche-Orient.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Parce que moi par exemple je suis juif. - Vous êtes juif ? Comment Salomon vous êtes juif ?
00:05 Salomon est juif.
00:07 - Et mon oncle Jacob qui arrive de New York, il est rabbin ? - Mais il n'est pas juif. - Bah si.
00:11 - Il est pote de votre famille ? - Si.
00:13 C'est vrai qu'il y avait quelque chose d'émouvant sans doute à revoir hier soir. Rami Jacob sur France 2, émouvant et
00:24 symbolique quand la terre d'Israël brûle.
00:27 Le film a 50 ans, il est sorti le 18 octobre
00:30 1973. Il montre une France qui n'existe plus, une dérision, une légèreté, une intelligence qui permettait de tout dire sans esprit de
00:40 sérieux, comme si la comédie était plus efficace pour changer la vie, pour changer le monde.
00:45 Alors bien sûr Salomon est juif, la mariée est noire et Victor Pivert, l'espace d'une heure 37 aura fait
00:52 oublier qu'en France aujourd'hui, certaines familles juives ont gommé leur nom sur leur boîte aux lettres,
00:58 d'autres ont retiré la mézouza à l'entrée de leur maison ou de leur appartement.
01:02 La mézouza, ce symbole parmi les symboles qu'aucun juif ne manque d'accrocher quand il réside quelque part pour se souvenir
01:08 qu'il est sous la protection de Dieu, dire ou montrer qu'on est juif aujourd'hui à Paris, à Marseille ou à Lille,
01:13 c'est courir un danger. Peut-on rire de tout ? Voilà une question
01:18 à laquelle on va pouvoir répondre et on va être
01:22 avec
01:23 François je crois qui va être notre premier auditeur. Bonjour François !
01:27 - Oui bonjour ! - Et avant cela je salue Géraldine ! - Bonjour Pascal !
01:31 - Qui bien sûr est là tous les jours jusqu'à 13h et qui va nous accompagner toute la semaine. Pas de vacances scolaires ?
01:37 - Ah bah non non, j'ai décidé de rester avec vous Pascal au lieu de passer des vacances avec ma fille.
01:41 - Mais votre fille elle vous écoute alors elle est... - Exactement, elle est avec ses grands-parents.
01:44 - Mais c'est la base, c'est les familles françaises et ça fait très plaisir aux grands-parents. - Tout à fait !
01:50 - Et bah écoutez, elle est à Paris ? - En banlieue, juste à côté de chez moi. J'habite juste à côté de chez mes parents.
01:55 - Et bah peut-être qu'elle nous écoute et on lui dit bonjour. François, dites-nous tous ce que vous souhaitez nous dire.
02:00 - Eh bien voilà, c'est-à-dire que si on ne peut plus rire de tout, ça ne s'appelle plus la démocratie.
02:05 C'est-à-dire que l'humour a toujours été là pour faire rire les gens et on fait rire les gens par une petite bêtise ou
02:12 par quelque chose
02:13 qu'il y a des idées qui marchent et des idées qui ne marchent pas et je ne vois pas pourquoi on fait du parti pris. Mais la France
02:17 c'est une mentalité de gauche.
02:19 C'est-à-dire que la gauche, elle tient tous les pouvoirs en France. Elle tient les pouvoirs de la télé, elle tient les pouvoirs de la littérature,
02:24 elle tient les pouvoirs de l'école, elle tient les pouvoirs de la justice et puis regardez monsieur Mélenchon.
02:28 Si monsieur Mélenchon soit au pouvoir aujourd'hui, on aurait des prisonniers politiques.
02:32 Voyez ce que je vais vous dire ? Parce que c'est ces mentalités-là qui tiennent la France.
02:36 C'est-à-dire quand ça va pas en faire des grèves, les intermittents du spectacle, vous avez vu, ils ont réussi à obtenir
02:41 leur régime spécial, ce qui coûte la peau des fesses aux contribuables.
02:46 C'est-à-dire que cette gauche, elle tient tout. Regardez avec monsieur,
02:50 je vais vous dire un vieil épisode avec monsieur Giscard d'Estaing, on y avait fait le coup des diamants de Bocassa.
02:56 Voyez ce que je vais vous dire ? Donc c'est une mentalité qui est en clé en France.
03:00 - C'est intéressant ce que vous dites parce que ce qui est drôle, c'est que dans les années 70,
03:05 la gauche dont vous parlez, elle était incroyablement
03:08 libertaire et c'était elle qui favorisait l'humour parfois
03:14 qui allait au-delà des règles et c'était la droite qui au contraire
03:19 pouvait être censurée, qui pouvait être plus conservatrice et par un retournement très étonnant,
03:26 la gauche est devenue wokiste et elle interdit d'une certaine manière la liberté d'expression au nom de ne blesser personne.
03:33 Mais l'humour, évidemment que ça blesse !
03:35 C'est-à-dire que tout le monde se sent blessé.
03:38 Moi j'ai des lunettes alors on peut se moquer de moi, je vais pas me sentir blessé parce qu'on va me dire où il est
03:43 les bigleux ou les ceci et les cela. Maintenant n'importe qui en France se sent blessé et au nom de ça, de dire moi je suis...
03:49 d'ailleurs, Jénie Bastia a écrit un très joli livre là-dessus,
03:53 sur ce qu'elle appelle les ressentis. Donc chacun se pense qu'il est
03:58 plus blessé donc effectivement il n'y a plus de place pour l'humour.
04:01 Mais la gauche, c'est marrant parce que vous-même vous dites la gauche, la gauche n'était pas comme ça.
04:07 - Oui mais indirectement, vous savez la gauche a toujours été contre l'argent, a toujours été pour les régimes.
04:13 - Oui mais elle était libertaire.
04:15 Je veux dire des gens comme Guy Bedos dans les années 70 qui était vraiment l'archétype
04:19 de l'humoriste de gauche, je peux vous dire que ça balançait.
04:22 - Oui mais il balançait l'humour de ce monsieur là, bon je ne suis pas spécialement trop
04:28 Bedos, mais il faisait rire.
04:30 Il avait toujours une tendance à taper plus sur la droite que sur la gauche, sous la corde quand même.
04:35 - Oui mais mais mais mais j'entends bien mais aujourd'hui tu ne... Je veux dire aujourd'hui il y a une sorte de
04:43 comment dire
04:45 d'impossibilité
04:47 de mettre en place un humour à partir du moment où certains se sentent blessés.
04:52 Bon il est 11h10, on marque une première pause François. Restez avec nous parce que c'est intéressant et puis
04:57 évidemment que le climat est lourd actuellement donc si on peut prendre un peu de légèreté et notamment avec Rabi Jacobiers.
05:04 - C'est la rose l'emmerdant.
05:08 - C'est autre chose.
05:11 - Thierry Leluron qui avait fait chanter "L'emmerdant c'est la rose" mais
05:17 l'époque était
05:19 moins tendue je dirais. A tout de suite.
05:21 - 11h13h vous écoutez Pascal Proz sur Europe 1.
05:24 - Pascal Proévout.
05:26 - De 11h à 13h vous écoutez Pascal Proz sur Europe 1, Pascal Proévout. Votre émission vous témoigne et réagissez au 0, 1, 80, 20, 39, 21 Pascal.
05:34 - Peut-on rire de tout aujourd'hui dans la situation si particulière que nous vivons ?
05:39 C'est notre premier thème. On était avec François qui dit oui au fond et qui regrette que le climat
05:45 aujourd'hui interdise ce rire et nous sommes avec Christian. Bonjour Christian.
05:49 Et qui souhaite répondre à François. Bonjour Christian vous nous appelez de où ?
05:55 - Oui bonjour.
05:57 - De Héroville Saint-Clair à côté de Caen.
05:59 - Exactement. - Pas très loin de chez votre auditeur.
06:03 - Ah bah j'ai même pas demandé tout à l'heure où il habite notre ami François. Il habite
06:09 à Deauville François. Christian que voulez-vous dire ?
06:13 - Non disons qu'on peut rire de tout oui.
06:18 Mais c'est surtout sur les propos que François avait.
06:23 Je me demande quel comique le fait rire aujourd'hui parce que là il mettait toute la gauche en prison.
06:28 On ouvrait la Bastille, on faisait un hôtel à Barreau et puis je ne sais pas, je ne comprends pas
06:36 si c'est un comique ou s'il avait ses propos là sérieux, je ne sais pas.
06:43 Non aujourd'hui je pense qu'on peut rire de tout.
06:46 - Mais qu'est-ce qui vous fait rire vous par exemple ? Christian qui vous fait rire ?
06:50 - Ah euh...
06:53 Redouane un comique qui est sur scène. - Bien sûr je ne peux pas le dire Redouane, il est drôle comme tout.
06:57 - Oui bah oui au moins il pique les gens et c'est vrai que si on ne joue pas du jeu
07:05 - C'est même assez exceptionnel Redouane, c'est un comique qui fait des stades entiers.
07:10 C'est quelqu'un qui a beaucoup de succès.
07:13 - Ah tout à fait. Et puis je peux aller rire sur un De Funès.
07:18 Alors moi ce qui me fait rire énormément...
07:22 - De Funès c'est pas nouveau, c'est ça le problème, c'est que si vous riez sur De Funès...
07:25 Alors écoutez Didier Bourdon parce qu'il est l'auteur que vous connaissez, le comédien que vous connaissez également,
07:31 il a fait des inconnus et il s'est exprimé sur 50 minutes Inside.
07:35 - Vous pensez vraiment que vous pourriez encore faire les mêmes sketchs aujourd'hui ?
07:38 - Ça serait compliqué aujourd'hui. Là on aurait pas mal de soucis.
07:43 On nous le dirait poliment, on adore le sketch, il n'y a mieux pas.
07:47 - Vous pensez que le rire est en danger ? - Il n'y a pas que le rire, semblerait-il.
07:52 Heureusement qu'on peut dire des trucs parce que sinon c'est la Corée du Nord.
07:55 Les inconnus en Corée du Nord ça va être cool, ça va être quelque chose.
07:59 - Alors vous vous parliez de Redouane Bouguerraba, bien sûr, qui est né à Marseille d'ailleurs,
08:04 et que j'ai croisé effectivement et qui est très rigolo, mais c'est intéressant ce qu'il dit Didier Bourdon,
08:09 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je parlais d'auto-censure tout à l'heure avec Jérôme Niel,
08:14 je pense que les humoristes s'auto-censurent parce qu'il y a des choses, tu sais que
08:18 les directeurs éditoriaux ou de chaîne ou même de cinéma se disent "Oh là là, on va pas aller là-dessus"
08:24 "On sait pas, il y a une telle communauté qui peut réagir" et on hésite, bien sûr.
08:31 - Oui, mais justement on le paye cher aujourd'hui.
08:35 Si vous regardez aujourd'hui ce qui est dramatique, ce qui est arrivé est dramatique,
08:41 et tout ça parce que les gens n'emploient pas les mêmes mots, les mêmes significations,
08:49 n'ont pas les mêmes adjectifs. - Mais finalement vous êtes d'accord avec François,
08:54 vous êtes complètement d'accord avec lui, parce qu'il dit la même chose.
08:57 - Non, non, moi j'ai écouté François qui parlait sur la gauche, c'est ça ?
09:03 Non ? A moins que ce ne soit pas le même auditeur.
09:05 - Si, si, mais au fond, que ce soit la gauche ou la droite, alors François vous répond.
09:10 - Oui, regardez monsieur, vous vous rappelez, justement vous avez passé un petit extrait de Thierry Leluron.
09:15 Thierry Leluron était dans une émission, il a chanté "L'important c'est la rose".
09:19 C'était une salle entièrement réunie de gauchos, c'est-à-dire de sociologues, communistes,
09:24 dont il y avait beaucoup de systèmes de fonction publique, qui étaient organisés.
09:28 Et même monsieur Drucker, il croyait être licencié le lendemain par la télé de monsieur Mitterrand.
09:33 Vous voyez ce que je veux dire. Donc c'est-à-dire qu'elle était préparée, cette émission-là,
09:37 et Leluron en avait marre de ce système, il a fait une contradiction avec "L'important c'est la rose",
09:44 ce qui a ruiné les caisses de l'État de l'Ontario.
09:47 - L'emmerdant en l'occurrence, puisqu'il chantait "L'emmerdant c'est la rose".
09:50 - Voilà, donc ils ont ruiné les caisses.
09:52 - Vous ne pouvez pas rester sur la Lune, vous !
09:54 - Ah non mais monsieur, n'oubliez pas...
09:56 - Non, non, non, non, monsieur, monsieur, monsieur, monsieur,
09:59 - Vous faites rien, là, continuez, continuez encore.
10:01 - Non, n'oubliez pas que la France, elle est conditionnée, on ne peut pas passer n'importe quoi à la télé,
10:05 on ne peut pas passer n'importe quoi.
10:06 - On parle de l'humour, et vous faites de l'humour ou pas, là ?
10:10 - Oui, mais l'humour fait partie du système.
10:11 - Non, non, mais... - Moi je suis pour l'humour pour tout le monde, de gauche comme de droite.
10:14 - Moi je ne suis pas un spécialiste de dire qu'on peut mettre de l'humour de gauche ou de l'humour de droite.
10:19 - L'humour, elle n'est pas politique, l'humour.
10:22 - Mais vous avez un système en France, c'est politique.
10:25 - Vous ne pouvez pas... - On est dans les intermittents du spectacle, là.
10:28 - Regardez les intermittents du spectacle qu'ils viennent faire.
10:29 - Non mais monsieur, les intermittents qu'ils viennent faire,
10:31 casser des émissions à la télé, tout ça parce qu'ils ont une idée,
10:36 rester dans leur système de régime spéciaux.
10:38 Mais ils cassent le système à la télé, monsieur.
10:41 - Mais je ne sais pas... - Ils ne font pas des manifestations.
10:43 - Mais quand est-ce que vous riez, monsieur ?
10:45 - Ah mais moi je rigole tous les jours, si vous voulez, je peux vous faire rire.
10:48 - Mais je ne sais pas... - Je peux même vous raconter des histoires, je peux vous faire rire.
10:51 - Je ne sais pas... - Non mais franchement, vous parlez...
10:55 Alors, si je peux en placer deux secondes.
10:57 - Allez, vous parlez bien. - Si vous parlez de Thierry Le Leron...
10:59 - Oui. - Alors, si vous parlez de Thierry Le Leron, avec son sketch avec La Rose,
11:03 mais après vous continuez sur la dévaluation de l'euro, du franc, du machin, du truc, du bidule...
11:09 - Mais c'est parce que... - Vous partez dans tous les sens.
11:12 - La Cour ne savait pas de l'effet politique, monsieur.
11:14 - Mais on s'en fout. - La Cour ne savait pas de l'effet politique, il ne fallait pas en parler.
11:16 - Mais le jour où il s'est fait l'important, c'est La Rose.
11:18 - Oh, j'ai ri, j'ai ri. - L'important, il s'est offensé.
11:20 - Oui mais François, moi je n'interviens pas dans ce cas-là, mais écoutez-vous.
11:25 Écoutez-vous, François, laissez terminer Christian.
11:28 - Oui, il en a, ça. - Ah non.
11:31 - Le problème, c'est que vous nous interpellez sur un sketch qui est risible ou pas,
11:41 en fonction de la population qui l'écoute. Pas de problème.
11:45 - Mais pourquoi vous... - François, comme vous ne pouvez pas vous écouter sans interrompre...
11:48 - Bon, on va marquer une pause. - Vas-y, vas-y.
11:50 - Mais non, parce que c'est impossible en fait. Je demande ça tous les jours, moi j'en ai assez.
11:53 Je vous demande de vous écouter, de ne pas l'interrompre.
11:55 Il n'a pas commencé sa phrase que vous lui parlez dessus, cher François.
11:59 Donc on va marquer une pause. Je rappelle quand même que nous évoquons ça,
12:03 est-ce qu'on peut rire de tout, qui est un sujet qui a été fait évidemment 12 millions de fois, bien sûr.
12:07 Mais aujourd'hui on est dans un climat particulier.
12:10 Il y a eu Rabih Jacob hier soir, je suis persuadé.
12:12 Vous l'avez regardé par exemple, DJ Fab, Rabih Jacob ?
12:14 - Absolument. - Bon, on l'a tous regardé, je pense.
12:18 - Oui, une fois dans ma vie, oui tout à fait. - Géraldine.
12:22 D'ailleurs, je salue monsieur Olivier Guenegg qui est là.
12:25 - Ah, bonjour ! - Comment ça va ?
12:27 - Très bien et vous ? - Vous avez regardé hier soir Rabih Jacob ?
12:29 Non, je suis indisponible, mais je vous doute que c'est un grand film.
12:33 - Ça veut dire quoi être indisponible ? - Écoutez, voilà, j'étais pris.
12:36 - Mais vous étiez pris où ? - Non, mais j'étais... Bon.
12:38 - Mais arrêtez, on veut connaître votre vie. - Non, non, non.
12:41 - Vous faisiez quoi hier soir à 23h30 ? - Non, j'ai décidé de ne plus tout dire.
12:44 Ça me porte l'œil, donc j'arrête. Franchement.
12:46 - Et qu'est-ce que vous faisiez hier soir ? Vous dormiez ? - Non, mais écoutez, j'étais accompagné.
12:50 - Accompagné de qui ? De votre mère ? - Non, mais...
12:53 - Vous l'avez raccompagné à la gare ? C'était dimanche. - C'est bon, c'est bon.
12:57 Elle a passé le week-end avec vous, je les connais, vos week-ends.
13:00 Bon, 11h21, la pause, à tout de suite.
13:02 Et vous réagissez en appelant le 01 80 20 39 21 11h13, c'est Pascal Praud et vous sur Europe 1.
13:07 Bonjour, Ingrid.
13:12 - Ingrid, est-ce que tu baises ? - Ola ! Non.
13:16 Jean-Pierre, lisez la question comme sur l'affiche, comme on l'a fait tout à l'heure.
13:19 - Il faudrait que je lise l'affiche ? - Oui, l'affiche. Allez-y.
13:22 Ingrid, quand tu vas au cinéma, est-ce que tu préfères aller voir les films d'aventure ou les comédies ?
13:30 Et surtout après, est-ce que tu baises ?
13:33 Oui, on a compris.
13:34 Bon, vous voyez par exemple ça, alors je vais extrapoler, mais on peut considérer,
13:38 certains pourraient le dire, que c'est la culture du viol.
13:40 Voilà, c'est un homme qui dit à une femme, est-ce que...
13:43 Enfin, vous avez entendu ce qu'il dit.
13:45 Donc on peut toujours extrapoler.
13:47 On peut dire, bah, alors évidemment, ça ne l'est pas, Géraldine, bien sûr, j'extrapole volontairement.
13:51 Mais je vois bien que cet humour-là, c'est dommage lorsque les comics s'auto-censurent.
13:58 Avant, il y avait de la censure, et maintenant, il y a de l'auto-censure.
14:01 Christian et François, vous êtes toujours là ?
14:05 Oui, oui, oui, je suis toujours là.
14:07 Bon, je donne la parole à qui ? Mais quand je donne la parole à l'un, l'autre écoute.
14:11 - Chacun son tour. - Alors je donne la parole à Christian.
14:13 - Ça, c'est de l'humour. - Chacun son tour.
14:15 "Cachin son tour", comme on disait quand on était enfants.
14:18 Chacun son tour.
14:19 Donc Christian, vous parlez, et François vous écoute attentivement.
14:24 Alors disons que de l'humour, il faut le prendre au premier degré.
14:29 - Ah bah non, justement. - C'est à partir du moment où...
14:31 Non, non, mais l'humour, c'est de l'humour.
14:35 Voilà, point.
14:36 Après, on interprète, après on augmente.
14:40 "Ah bah ça, c'est trop politique, ça c'est contre les femmes, ça c'est pour..."
14:44 Mais si on regarde bien, alors dans ce cas-là, tous les films humoristiques,
14:49 on peut toujours les dénigrer.
14:51 Et puis, alors j'ai regardé Didier Bourdon, j'ai écouté Didier Bourdon.
14:57 C'est sûr que "Les sketchs des inconnus", aujourd'hui, aurait du mal à revivre.
15:04 Mais de temps en temps, on a quand même des films, bon, anciens.
15:09 "La septième compagnie", entre autres, bon, c'est quand même dénigrer l'armée française
15:15 dans la plus grande rigolade possible.
15:20 Mais ça, on peut rire de ça. On peut rire.
15:24 Mais ce que je veux dire, c'est qu'à chaque fois, on interprète,
15:28 on interprète pour dénigrer quelqu'un ou quelque chose ou des faits.
15:33 - En tout cas, c'était notre premier thème qu'on voulait aborder.
15:37 - Moi, ce que je trouve intéressant également, c'est qu'on peut faire passer des idées
15:40 que la dérision, la légèreté et l'intelligence dominaient, me semblent-ils, jadis,
15:45 parce qu'il n'y avait pas cette autocensure.
15:47 Et qu'aujourd'hui, les artistes sont bridés, je pense qu'ils hésitent vraiment à écrire.
15:52 On cite souvent le sketch de Pierre Delroge,
15:56 qui dit "On me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle".
16:00 Bon, je pense que ce sketch, aujourd'hui, aurait du mal,
16:03 parce que les gens le prendraient, justement, lorsque vous avez dit le premier degré.
16:06 Non, l'humour, c'est du second degré, mais si on prend le second degré pour le premier degré,
16:10 c'est mort, c'est fini, évidemment.
16:12 Quand Guy Bedos regarde un exemplaire du magazine "Lui",
16:18 qu'il insulte les femmes, etc., il joue un beauf, il joue un beauf.
16:22 Donc, si vous le prenez au premier degré, évidemment, la caricature ne marche pas.
16:27 Non, non, non, non, non, non, c'est justement le second degré.
16:33 Oui, non, mais moi, je ne suis pas là pour dire des interdictions ci et des interdictions ça.
16:37 Moi, je suis pour l'humour dans tous les sens, avec de la politesse,
16:41 de la politesse, pas de la grosse vulgarité, parce que des fois, un petit peu,
16:45 M. Bigard a tendance à faire des gestes avec un peu de la grosse vulgarité.
16:51 Mais moi, je suis pour faire rire tout le monde, qu'on soit de gauche, qu'on soit de droite.
16:56 Bon, le monsieur, je ne sais pas ce qu'il entend, mais il voudrait peut-être interdire comme M. Mélenchon,
17:00 parce que M. Mélenchon, c'est un système. C'est-à-dire que rien ne leur plaît à ces gens-là.
17:04 Ils sont toujours mécontents. Ils critiquent toujours tout.
17:08 Il faut rire de tout, mais en politesse également. C'est-à-dire qu'on ne doit pas censurer les gens.
17:12 - Mais la politesse, sauf que la bonne ligne, à mon avis, c'est "est-ce que c'est drôle ou pas".
17:16 Et si c'est drôle, même si c'est vulgaire, même si c'est grossier, même si c'est outrancier, etc.,
17:20 à mon avis, ça passe. La ligne, c'est "est-ce qu'il y a du talent ou pas".
17:24 C'est ce que disait d'ailleurs Jérôme Niel tout à l'heure.
17:26 Je vous remercie, Christian et François. On va marquer une nouvelle pause, si vous le voulez bien.
17:31 Mais moi, j'ai un petit message pour notre ami M. Boubou, qui est là.
17:35 - Ouh là là là là !
17:36 - J'ai mené une enquête. - Oui !
17:38 - J'ai mené une enquête et je voulais vous faire écouter une petite chanson.
17:42 - Ah ! Avec grand plaisir !
17:44 - Qui est chantée par les nuls. - Allez-y !
17:46 - Est-ce que vous allez pouvoir...
17:47 - Omelette, aux tomates et aux champignons.
17:53 Omelette, omelette, aux patates et aux petits oignons.
18:00 Est-ce que tu peux mettre des poivrons ?
18:02 Oh oui, oh oui, oh oui !
18:04 - Est-ce que vous connaissez cette chanson "Omelette" ?
18:07 - Non, je ne connais pas cette chanson "Omelette".
18:09 - Est-ce qu'elle fait référence à quelque chose qui est arrivé dans votre vie récemment ?
18:12 - Récemment, oui, ça me dit quelque chose.
18:14 - Samedi ou dimanche ?
18:16 - Mais comment vous savez ?
18:18 - Parce que je sais tout !
18:19 - Quand vous savez ?
18:20 - Parce que hier soir, vous faisiez une omelette.
18:22 - Oui, c'est ça ! Mais attendez, ça m'inquiète.
18:24 - Avec quelqu'un ?
18:25 - Oui, alors...
18:26 - Franchement, si vous invitez des filles et que vous leur faites des omelettes, je comprends que ça se passe...
18:29 - Mais c'est tout ce que je sais faire !
18:31 Mais je ne sais faire que ça, parce qu'elle a des omelettes !
18:33 - Franchement, je comprends que ça marche moyen.
18:35 - Mais comment vous savez ?
18:37 - Invitez-la au restaurant.
18:39 - Il y a une caméra chez moi !
18:40 - Invitez-la au restaurant.
18:41 - Oui, mais j'ai pas les moyens.
18:43 - Comment ça ?
18:44 - Arrêtez ! Économisez !
18:46 - Non mais j'en ai marre de payer !
18:47 - Allez, la pause !
18:48 - 11h-13h, c'est Pascal Fraussir, Europe 1.
18:50 - Europe 1.
18:51 - Pascal Fraussir et vous.
18:52 - Monsieur, s'il vous plaît, qu'est-ce que vous pensez du racisme ?
18:55 - Ah ben, moi, je m'en fous, du moment qu'on vient pas m'emmerder chez moi.
19:01 - Monsieur, s'il vous plaît, si votre sœur parlait d'épouser un portugais, que diriez-vous ?
19:06 - Ah ben, ma sœur, elle fait ce qu'elle veut, ma sœur ! Moi, je m'en fous !
19:11 - De toute façon, j'y cause plus depuis qu'elle sort avec un noir, alors je m'en fous !
19:15 - Monsieur, que pensez-vous du racisme ?
19:17 - Ben écoutez, laissez-moi tranquille, je ne peux faire aucune déclaration à l'heure actuelle.
19:21 - Coluche, évidemment, dans les années 70.
19:23 Alors, on avait deux personnes d'une certaine génération, et là, on va voir Laurent.
19:27 Peut-on rire de tout ? C'est intéressant, parce que Laurent, il a... Vous avez quel âge, Laurent ?
19:31 - Bonjour, Pascal.
19:32 - Bonjour.
19:33 - J'ai 19 ans.
19:34 - Vous nous appelez d'où ?
19:35 - Je suis à Lyon, dans le Rhône.
19:37 - Bon, est-ce que vous censurez, par exemple, entre amis, parfois, des blagues que vous n'avez pas envie de faire ?
19:43 Parce que parfois, il existait... On jouait à être outranciers, on jouait,
19:49 et puis celui qui était en face de nous savait qu'on jouait, qu'on faisait une blague pour faire rire,
19:55 mais qu'elle était... Elle sortait des cadres, précisément, et ça pouvait être jubilatoire,
20:00 parce qu'on pouvait se moquer de tout, bien sûr.
20:03 Est-ce que vous, vous pratiquez l'autocensure ?
20:06 - Oui, oui, oui. Je pense que ce jeu-là dont vous parlez, je pense que, peut-être que pour certaines générations,
20:12 il était drôle, mais pour nous, il n'est pas drôle du tout.
20:14 Je veux dire, à partir du moment où on blesse quelqu'un, je trouve que c'est un jeu dangereux, celui de faire exprès,
20:20 de faire des blagues outrancières, racistes, sexistes...
20:22 - Mais est-ce que vous trouvez vraiment qu'on blesse ? Est-ce que vous ne trouvez pas que ceux qui se disent blessés sont dans la posture ?
20:29 Je veux dire, moi, avant que vous me blessiez par une blague, il va se passer du temps.
20:35 Il y a des choses qui peuvent me blesser dans la vie.
20:37 Ceux que j'aime s'ils sont malades, pourquoi pas des amis s'ils ont des soucis.
20:44 Ça, ça peut me blesser, mais une blague ou des mots, je vous assure, ou alors si c'est très méchant, bien sûr, mais si c'est drôle.
20:52 Au contraire, qu'on se moque de moi, moi je trouve ça plutôt rigolo pour tout vous dire,
20:56 que mes enfants se moquent de moi, que mes amis se moquent de moi, que les auditeurs se moquent de moi,
21:00 je trouve ça plutôt bien, et je trouve que c'est sain.
21:02 Mais Pascal, parce que vous êtes un homme solide, mais il y a des gens qui sont peut-être un peu moins...
21:06 Qui sont peut-être un peu plus fragiles, qui sont peut-être un peu plus fragiles,
21:10 qui sont peut-être un peu moins prêts à recevoir des blagues et tout,
21:13 et je pense que vraiment, moi pour moi, on peut rire de tout, je suis comme vous,
21:16 j'aime pas le politiquement correct, j'aime pas l'excès de politiquement correct,
21:19 on peut rire de tout, mais à condition que ça soit drôle.
21:22 Il y a de l'humour qui blesse au lieu de rassembler.
21:25 Il y a des humoristes qui peuvent faire des blagues décentes au lieu de...
21:29 - Non mais là où vous avez raison, c'est que si vous avez en face de vous
21:32 quelqu'un qui est fragile et qui ne peut pas répondre,
21:36 vous n'allez pas vous moquer d'elle ou de lui, bien sûr, on est tous d'accord,
21:40 mais ça c'est ce qu'on appelle la délicatesse, c'est l'intelligence comportementale,
21:44 c'est tout ce que vous voulez, il n'y a pas de soucis.
21:46 Mais ces blagues, j'ai envie de dire, qui ne sont pas ad hominem,
21:51 donc qui sont des blagues générales, peut-être ou transières,
21:55 si des gens sont blessés parce que je ne sais pas,
21:59 on fait une blague sur le climat et puis il y a quelqu'un qui est écologiste
22:02 qui prend ça pour lui parce qu'on a fait une blague sur le climat.
22:04 Bon, voilà, et qui dit "oui je suis blessé, j'ai mal à mon climat parce que t'as fait ça",
22:09 je trouve que parfois ça peut être dans la posture, c'est ce que je veux vous dire.
22:12 - Mais je pense Pascal qu'il y a vraiment une différence de génération.
22:16 - Ah oui, ça je vous assure, il y a une différence de génération, ça je vous le confirme bien.
22:22 - Parce qu'en fait tout ça était beaucoup plus léger,
22:25 il n'y avait pas d'émissions sociaux, on ne se disait pas "tiens si je dis ça, machin va dire".
22:29 C'est pour ça qu'en fac, vous vous êtes étudiant en fac ?
22:32 - Oui, je suis étudiant, je fais du droit.
22:34 - Et vous faites attention par exemple en fac à ce que vous dites ?
22:38 - Bien sûr, alors après à l'université je ne sais pas trop,
22:40 mais je sais qu'à l'école, au collège et au lycée,
22:42 il y a des sanctions qui peuvent tomber très vite pour une blague.
22:45 Par exemple, moi j'ai un ami qui avait fait une blague sur les homosexuels,
22:48 ça s'était tombé très vite, c'était fait pure.
22:51 - Pourquoi la blague par exemple ?
22:53 Si c'était une blague, parce que si c'est évidemment une attaque contre les homosexuels,
22:56 ce n'est pas la même chose que de faire une blague, comme vous dites.
23:01 Vous ne vous souvenez pas de la blague ?
23:03 - Franchement je n'en souviens pas, mais je sais que l'éducation nationale est très très stricte.
23:07 - Oui bien sûr.
23:08 - On ne peut pas se permettre de faire des dérapages ou alors duer avec ça.
23:12 - Le mot dérapage aussi, il est mis à toutes les sauces.
23:16 C'est ça qui m'ennuie moi.
23:18 - Là où vous avez raison, c'est qu'on est vraiment d'une autre génération.
23:21 Par exemple, Guy Trie, il a passé son temps à se ficher de la tête des femmes,
23:24 mais il les aimait, il en a eu cinq.
23:26 Alors quand il disait "ce qu'elle avait de plus profond, c'est son sommeil",
23:29 bon, c'est quoi ? Il se moque des femmes ?
23:33 - Non mais ça c'était au XXème siècle.
23:36 - Ah ça on ne pourrait même pas dire "ce qu'elle avait de plus profond, c'était son sommeil".
23:39 Vous trouvez par exemple que ça ne se dit pas d'une femme ?
23:42 - Ça, ça discrimine les femmes, Pascal.
23:44 - Oui, d'accord.
23:45 Ok, c'est une loi de génération. De toute façon, si je vous demande de réagir,
23:48 c'est parce que je veux avoir un...
23:49 Mais ça discrimine tous ces mots, valise, m'ennuie.
23:53 Je ne trouve pas que ça soit discriminant, mais bon,
23:57 on est, comme vous dites, une autre génération.
23:59 Mais restez avec nous, parce que c'est passionnant ce que vous dites.
24:01 Parce que si tout le monde est comme vous,
24:03 s'il y a une police de la pensée, une police des mots...
24:07 - Peut-être que la jeune génération est plus sensible, plus fragile qu'avant.
24:10 Plus susceptible aussi.
24:12 - Oui, la susceptibilité et la sensibilité des faibles.
24:14 Il disait je ne sais plus qui.
24:16 Bon. Et Sacha Guitry, on peut en citer,
24:19 Sacha Guitry, parce que ce qu'il disait sur les femmes, vraiment...
24:23 Bon, restez avec nous.
24:25 Monsieur Boubou qui est là, je ne sais pas pourquoi il est venu, il a quitté la régie.
24:28 - Vous l'avez fait votre omelette ?
24:30 - Avec qui vous l'avez fait votre omelette ?
24:31 - Non, non, non, sérieux.
24:33 - Ça va être un fil rouge.
24:34 - Non, mais il n'y a pas de fil rouge, il n'y a pas de fil du tout.
24:36 - Y avait-il du fromage dedans ?
24:38 - Non, non, très grave erreur de mettre du fromage.
24:40 Mais par contre, je ne dirais pas...
24:41 - Ah bon ? J'adore ça le fromage ?
24:44 - Vous avez fait hier soir, vous avez fait un vrai dîner de gala à une jeune fille
24:48 que vous aviez invitée puisque vous lui avez donné une omelette.
24:51 - Mais vous feriez quoi, vous, à manger, si vous deviez séduire ? Dites la vérité.
24:54 - Séduire ? Mais moi je...
24:56 - Non mais dites ! Allez-y ! Ne vous dérobez pas !
24:58 - Je ne sais pas faire à manger, donc...
25:00 - Ah voilà !
25:01 - Je te donnerais des petits gâteaux secs.
25:03 - Vous venez de critiquer !
25:04 - Des petits gâteaux secs.
25:05 - Des petits palets, oui.
25:06 - Des petits palets, je ne dirais pas jusque là.
25:09 - Que nous dites-vous ?
25:11 - Allez ! Thierry nous écrit aujourd'hui,
25:14 "Bien sûr qu'on ne peut plus rire de tout, et surtout dans les sketchs."
25:17 Franck nous dit, "Je pense que si Rabi Jacob sortait aujourd'hui,
25:21 les gens iraient casser les cinémas."
25:23 Et on finit avec, "Tony, l'humour est une forme d'intelligence
25:26 et on en manque beaucoup aujourd'hui."
25:29 - Non mais c'est très intéressant ce qu'il disait notre ami Laurent,
25:34 parce qu'il disait, c'est discriminant, donc forcément.
25:38 Par exemple, si je dis,
25:40 "C'est entre 30 et 31 ans que les femmes vivent les 10 meilleures années de leur vie."
25:44 C'est discriminant ou pas ?
25:46 - Ça c'est une blague sur le physique ?
25:48 - Oui, on peut considérer, c'est guider toujours.
25:53 "C'est entre 30 et 31 ans que les femmes vivent les 10 meilleures années de leur vie."
25:58 - Ça, aujourd'hui, on ne peut plus le faire.
26:01 C'est intolérable.
26:02 - Ah bon ?
26:03 - En 2023, ben non.
26:04 - Mais pourquoi ?
26:05 - Ben, ça blesse la moitié de l'humanité, les femmes c'est la moitié de l'humanité.
26:09 - Mais qu'est-ce qui est blessant là-dedans ?
26:11 - Ça blesse...
26:13 - Moi j'ai pas compris la blague.
26:15 - Ben, vous comprenez pas.
26:17 - Non, franchement j'ai pas compris.
26:18 Non mais dites-moi !
26:19 - Ben, ça veut dire que les femmes passent leur temps à dire qu'elles ont entre 30 et 31 ans.
26:24 C'est tout. Voilà, c'est ça que ça veut dire.
26:26 Qu'elles ont toujours 30 ou 31 ans.
26:28 - D'accord.
26:29 - Voilà, c'est ça que ça veut dire.
26:30 Ça veut dire qu'une femme de 45 ans dit, "Ben j'ai entre 30 et 31 ans."
26:33 - Ah oui, si vous comprenez même pas les blagues, ça c'est encore autre chose.
26:37 - Elle est dure elle.
26:38 - Il faut s'amuser à mentir aux femmes, on a l'impression qu'on se rembourse.
26:42 C'est discriminant ?
26:44 - Ça, en 2023, je pense que ça passe pas.
26:46 - Ah ben rien ne passe alors, le pauvre Guitry.
26:49 Il y a des femmes dont l'infidélité est le seul lien qui les attache encore à leur mari.
26:54 - Ça, c'est limite.
26:56 - Ça c'est limite.
26:58 - Ah vous, j'ai bien fait, on a bien fait de vous...
27:01 Vous êtes le directeur de la pensée, vous seriez à la censure, c'est génial.
27:06 C'est une erreur de croire qu'une femme peut garder un secret,
27:09 elles le peuvent, mais elles s'y mettent à plusieurs.
27:12 - Oh, c'est sale.
27:14 - Ça c'est discriminant.
27:16 C'est discriminant.
27:18 - Ouais.
27:19 - Abstenez-vous de raconter à votre femme les infamies que vous ont faites,
27:21 celles qui l'ont précédée, ce n'est pas la peine de lui donner les idées.
27:25 - Non, mais vous avez compris là.
27:28 - Bon, ne faites jamais l'amour le samedi soir, car s'il pleut le dimanche,
27:32 vous ne saurez plus quoi faire.
27:34 - C'est tellement vrai.
27:36 C'est tellement vrai.
27:38 - Bon.
27:39 - Laura, je dis des femmes.
27:40 - Il y a des gens sur qui on peut compter, ce sont généralement des gens dont on n'a pas besoin.
27:44 Bon, ben ça, c'est pas sur les femmes, mais bon.
27:47 Non, mais écoutez, Laurent, moi, vous avez 19 ans, on n'est pas...
27:50 C'est pour ça qu'on est confrontés, et c'est passionnant notre petit échange.
27:54 Bon, vous faites quoi cet après-midi ? Vous êtes en vacances, Laurent ?
27:57 - Non, pas en vacances, c'est un après-midi.
27:59 - Mais là, vous avez bougé, parce que ça marchait bien tout à l'heure.
28:02 Pourquoi vous avez bougé ? On ne vous entend plus.
28:04 Ne bougez pas.
28:05 - Vous m'entendez bien, là ?
28:06 - Ah oui, revenez où vous étiez.
28:07 Vous êtes où, d'ailleurs ?
28:08 - Je suis chez moi, et là, je vais préparer le déjeuner.
28:10 Je vais manger du riz avec du poisson.
28:12 - On déjeune, on ne mange pas.
28:13 Vous déjeunez.
28:14 - C'est ce qu'il a dit ?
28:15 - Non, il a dit "je vais manger du riz".
28:16 Du riz avec quoi ?
28:18 - Du poisson.
28:19 - Du riz avec du poisson.
28:20 - On vous rappelle, parce que vous êtes formidables, mais je voudrais qu'on conclue cette discussion après la pause, parce que là, ça ne marche pas.
28:27 Retournez en régie, parce que ça marche mieux.
28:29 J'ai l'impression que vous avez une antenne sur la tête qui dit que lorsque vous êtes en régie, je pense que vous avez été équipé par Europe 1.
28:37 Lorsqu'on vous est arrivé, ils vous ont mis une antenne dans le cerveau, et dès que vous quittez la régie, vous vous éloignez.
28:42 - Oui, c'est ça.
28:43 Je suis une antenne-relais.
28:44 - Vous êtes une antenne-relais.
28:46 C'est Donna Vidal-Revelle qui vous a mis cette antenne-relais.
28:48 - Petite antenne, bien sûr.
28:50 - Aujourd'hui, c'est un peu plus léger, peut-être qu'on a le droit de chanter Jessie Garon ?
28:55 - J'espère !
28:56 - Jessie Garon.
28:57 - Je ne me souviens même plus des paroles, ça fait tellement longtemps qu'on n'a pas chanté.
29:01 - Au retour, restez avec nous.
29:03 - Vous savez qu'on a appelé Jessie Garon, vous vous souvenez ?
29:06 J'ai tenté de le rappeler, mais ça ne sonne pas.
29:08 En général, quand ça ne sonne pas, c'est qu'on est bloqué.
29:10 - Ah mince !
29:11 - Alors je crois que...
29:12 - Ah vous êtes bloqué ?
29:13 - Je pense, oui.
29:14 - Je crois que vous êtes bien bloqué.
29:16 Il est 11h42.
29:18 À tout de suite !

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