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Cette semaine, dans ils refont la France: Joelle Meskens, Paolo Lévi, Juan José Dorado et Philip Turle.
Au sommaire:
- La France à cran, après l'attentat d'Arras
- L'école au coeur de la bataille
- La NUPES à l'agonie
- Semaine du goût: le petit déj!
Regardez Ils refont la France du 20 octobre 2023 avec Anaïs Bouton.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:08 Avec Anaïs Bouton.
00:11 Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Il refond la France. C'est tous les vendredis soir et c'est
00:18 l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:22 Bref, c'est un peu notre auberge
00:25 espagnole à nous autres chez RTL avec ce soir au micro
00:30 Juan José Dorado, periodiste espagnol.
00:32 Di Don José de la Vega. El Zorro. Paolo Levi, journaliste italiano. Buonasera.
00:38 Philippe Turl, british journalist at France 24. Joël Mesquens, du soir de Bruxelles. Bonsoir. Bonsoir à tous les quatre. Il était moins une.
00:46 Vous avez fait votre entrée dans le studio à l'heure 11 couche, presque. Allez, au sommaire ce soir, la France à cran.
00:55 L'école au coeur de la bataille contre l'islamisme. La lupe à l'ogamie. Et peut-être, si on a le temps, le petit déjeuner.
01:03 Jusqu'à 20 heures. Il refond la France sur RTL.
01:08 La France est donc passée en alerte d'urgence à tentailles. Un climat de tensions exacerbées par la guerre au Proche-Orient.
01:14 L'attentat d'Arras, évidemment, l'assassinat du professeur Dominique Bernard et puis les fausses alertes à la bombe en série.
01:21 Hier, le président Macron a déclaré que le conflit au Proche-Orient peut être un élément de division en France.
01:25 Si, je cite, on gère mal cette situation. Il a raison de redouter l'importation du conflit chez nous. Philippe Turl.
01:31 Oui, et je pense que nous sommes tous un peu, il y a la même enseigne en Europe. Il n'y a pas qu'en France, malheureusement, que la situation est grave,
01:39 est difficile et dangereuse.
01:41 Vous traversez la Manche, on est en train de vivre la même chose. A savoir,
01:45 le ménage terroriste, rappelez-vous, que la Grande-Bretagne a eu son
01:51 11 septembre 2005, le 7 juillet, avec les attentats à Londres.
01:55 On a eu d'autres attentats depuis et depuis
02:00 les attaques de Hamas, on a augmenté encore une fois le niveau terroriste,
02:07 le ménage terroriste en Grande-Bretagne.
02:10 Vous aussi ?
02:12 Au niveau substantiel, ce qui ça veut dire qu'une attaque est probable.
02:16 Et donc, j'ai entendu un interview avec le chef de MI5, donc c'est le service de sécurité interne à la Grande-Bretagne,
02:24 qui dit que le problème c'est que nous ne sommes pas face à des organisations comme on avait
02:30 été à l'époque, à savoir l'État islamique ou Al-Qaïda. Maintenant c'est des gens, des individus qui surtout
02:40 on traîne par internet, et qui sont extrêmement compliqués à retrouver, et c'est ça la grande menace en Grande-Bretagne, comme en France d'ailleurs aussi.
02:48 Et parfois c'est des gens qui n'ont pas vraiment une vision très établie sur ce qu'ils veulent, mais ils ont une idée
02:56 de persécution, et donc ils vont aller à l'attaque de quelqu'un, et c'est extrêmement compliqué pour les arrêter. Donc
03:02 les nouvelles sont pas bonnes, il faut rester quand même stoïque, il ne faut pas avoir peur de sortir, mais il faut être
03:10 extrêmement vigilant. Je pense qu'on a la même chose
03:12 à vivre en Grande-Bretagne qu'en France. La seule chose qu'on n'a pas encore, c'est tous ces appels, ces
03:18 faux-alertes à la bombe, ce qui est absolument
03:21 inexcusable, mais
03:25 on sent qu'il y a quand même un sentiment de peur et d'appréhension en Grande-Bretagne qui a été
03:30 suffisamment, enfin pas mal augmenté, qui a pas mal augmenté depuis les attaques de Hamas.
03:37 - Oui, parce que je rappelle qu'en France, dans la journée d'hier, 11 aéroports évacués, ce matin le château de Versailles fermé pour la cinquième fois,
03:44 de nombreux établissements scolaires touchés par ce fléau,
03:47 299 depuis la rentrée, 75 rien que dans la journée d'hier. C'est pareil chez vous en Belgique,
03:53 Joël Mesquès, on rappelle que la Belgique a elle aussi replongé dans les aspres du terrorisme lundi dernier. Un Tuisien sans papier a assassiné deux supporters
04:00 suédois venus juste à Bruxelles pour assister à un match de foot.
04:04 Est-ce que c'est un peu la panique en Belgique de nouveau aussi ?
04:07 - La panique, je ne dirais pas, on n'est pas dans un climat de
04:11 psychose, mais en tout cas ce qu'on ressent des deux côtés de la frontière, c'est une profonde inquiétude.
04:15 Une profonde inquiétude parce que c'est le sentiment un peu de replonger dans un cycle sans fin, un cycle qui a même commencé
04:23 plus tôt en France qu'en Belgique, encore qu'on parlait de l'attentat du musée juif de Bruxelles, etc.
04:29 C'est un cycle sans fin et on avait l'impression de sortir la tête de l'eau et là on
04:35 replonge. Je pense qu'en France il y a une dimension supplémentaire
04:38 qui est liée au fait, c'est sa particularité, c'est que c'est le pays qui abrite la plus grande communauté musulmane d'Europe et la plus grande communauté
04:46 juive d'Europe également. Donc on a le sentiment aussi qu'on découvre un peu aujourd'hui
04:52 dans ce climat que longtemps on a vécu sur une espèce d'illusion,
04:56 que
04:58 la France était une nation qui restait soudée par
05:01 le pacte république. Il suffisait de dire république, république et finalement il y avait une espèce de sentiment
05:08 d'unité nationale qui prévalait. Et cette espèce d'illusion aujourd'hui est en train de
05:14 voler en éclat avec le climat qu'on connaît, où on a des camps qui s'affrontent, qui ne semblent plus avoir en commun aujourd'hui cette fameuse
05:22 république et qui dérive comme deux continents aujourd'hui.
05:27 C'est la même chose en Italie ?
05:29 En Italie, bien sûr, le niveau d'alerte
05:31 a été augmenté ces derniers jours parce que face à ce qui s'est passé
05:37 d'abord à Arras et ensuite à Bruxelles,
05:40 les Italiens ont suivi ça de très très près.
05:44 Il y a aussi eu des perquisitions et disons la machine
05:50 a évité
05:53 de nouveaux drames et ces mises en marche. Vous avez connu moins d'attentats que les pays qui sont représentés ici ?
05:59 Oui absolument, même si les Italiens sont des
06:05 europhiles invétérés malgré tout, ils considèrent que s'il y a un attentat à Paris, à Arras ou à Bruxelles, c'est chez eux qu'ils ont été frappés. Il n'y a plus cette
06:13 distinction qui est faite, c'est en France et en Belgique, c'est pas chez nous.
06:18 On ressent de façon très très
06:22 forte ce qui se passe même ailleurs en France, en Allemagne et partout. Donc
06:27 le niveau d'alerte a été augmenté. En Italie, il y a moins
06:31 de
06:34 menaces tangibles, concrètes chaque jour.
06:38 Mais il faut faire très très attention parce que c'est une phase très délicate qui est en train de traverser
06:48 la planète entière. Il y a des
06:50 guerres et des tensions et des conflits qui sont en train d'exploser partout.
06:56 C'est un moment où tous on doit faire preuve de grande vigilance et responsabilité.
07:01 Il y a une manifestation de soutien à la Palestine finalement autorisée.
07:06 Place de la République a réuni 4000 personnes qui ont notamment scondé ça.
07:17 - Alaa Ouagbar, est-ce que ça vous choque, Juan Rosé Dorado, que ces mots
07:22 prononcés, c'est ceux qui ont été aussi prononcés lors de l'assassinat de Samuel Paty, de Dominique Bernard, des pogroms du Saint-Octobre en Israël,
07:28 de la nuit du 13 novembre 2015 à Paris ou du 14 juillet à Nice...
07:33 - Est-ce qu'on peut faire l'amalgame ? Je ne sais pas.
07:37 Sincèrement, je ne suis pas spécialement choqué. Il y a d'autres mots qui ont été prononcés dans cette manifestation mais aussi
07:43 dans celle devant l'ambassade d'Israël qui sont aussi beaucoup plus choquants peut-être que crié un mot religieux.
07:49 Ce qui m'étonne,
07:51 vous venez faire un tour de table, vous regardez que la France reste quand même un pays très particulier.
07:57 Vous savez en Espagne, vous avez un gouvernement dont trois ministres dont la vice-présidente vient de demander au président du gouvernement
08:02 de remplir les relations diplomatiques avec Israël, d'y amener devant le tribunal pénal international
08:08 à Netanyahou et de
08:12 dire qu'Israël est en train de perpéter un génocide.
08:16 Trois ministres espagnols dont la vice-présidente du gouvernement.
08:20 - Et qu'ont-ils dit sur la journée du 7 octobre en Israël ?
08:24 - Alors on dit effectivement que c'est un acte terroriste.
08:27 D'ailleurs l'Espagne, le président espagnol sera de demain samedi donc en Égypte,
08:32 justement pour la conférence internationale. Mais ce qui est vrai c'est que l'Espagne est un pays très pro-palestinien.
08:38 Il l'a toujours été. Et donc on dit voilà ce qui se passe aujourd'hui en
08:43 Palestine. C'est aussi du fait de la politique de l'état d'Israël depuis 40 ans,
08:51 autant que l'acte terroriste est imputable au Hamas.
08:56 Mais on vous montre, on vous dit tout simplement, vous voyez il y a eu 1400 morts du côté. Et c'est ça qui est dommage.
09:02 1400 morts et 2005 ou 2006 déjà du côté palestinien. Donc en Espagne,
09:08 l'alerte terroriste a augmenté aussi.
09:10 Mais le pays n'est pas aussi tendu que vous l'êtes en France et même
09:17 en Belgique où effectivement il y a eu quand même un acte terroriste. Et trois ministres ont demandé que Netanyahou aille devant le tribunal pénal international.
09:26 - Alors nous les ministres disent autre chose et s'adressent notamment aux joueurs de foot. On en parle dans un instant sur RTL.
09:31 RTL, ils refont la France avec Anaïs Bouton.
09:38 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL. Anaïs Bouton.
09:43 - Et avec moi Joël Mesquens, Paolo Lévy, Juan Rosé Dorado et Philippe Teurl et l'on parle de cette France à cran
09:48 entre attentat, alerte à la bombe et puis cette polémique, celle qui oppose
09:54 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au ballon d'or Karim Belzema.
09:58 Un peu plus d'une semaine après le début du conflit au Moyen-Orient, le joueur a été l'un des seuls sportifs français
10:03 à réagir par un tweet très vite liké par plus de 600 000 personnes.
10:07 Et le tweet, je vous le lis, "toutes nos prières pour les habitants de Gaza, victimes une fois de plus de ces bombardements injustes
10:13 qui n'épargnent ni les femmes ni les enfants". Le footballeur est accusé
10:17 par Gérald Darmanin de lien avec l'organisation islamiste Les Frères Musulmans. Il lui reproche aussi de ne pas avoir tweeté
10:24 sur l'assassinat de Dominique Bernard, puisque à tweeter, autant saluer toutes les victimes.
10:31 Ou évidemment sur la journée du 7 octobre. Gérald Darmanin était chez nos confrères de BFM TV hier soir et il s'expliquait.
10:39 Il faut combattre tous ceux qui utilisent malheureusement une notoriété qui est extrêmement forte pour passer des messages
10:44 qui pourrissent une partie de notre jeunesse. Je vous dis quelque chose de très grave. Je vous dis que Les Frères Musulmans
10:50 utilisent de façon extrêmement intelligente, en utilisant le sport, en utilisant la musique, en utilisant les réseaux sociaux,
10:56 en utilisant l'enseignement, la charité parfois, la possibilité de faire passer un message qui est profondément anti-français
11:03 et qui contribue à ce djihadisme d'atmosphère. C'est une évidence.
11:07 C'est une évidence, croit dans Zédorado ?
11:09 Non, ce n'est pas une évidence et c'est du n'importe quoi du côté du ministre de l'Intérieur français.
11:13 Ah bon ?
11:14 Oui, je pense que c'est vraiment du n'importe quoi. Quelques jours auparavant, Nabil Fekir, qui est aussi un international français,
11:21 a fait un tweet semblable à celui de Karim Benzema et ça n'a pas du tout posé de problème.
11:25 D'autres joueurs dans d'autres pays l'ont fait et ça n'a pas posé de problème.
11:29 Alors cette sortie, d'ailleurs, il a eu du mal, vous venez de passer un strait sur BFM, il a eu du mal à un moment donné à se justifier
11:35 parce qu'il avance des relations avec Les Frères Musulmans qu'il est incapable d'éprouver.
11:42 Donc on pourrait lui dire aussi, à lui, est-ce que vous avez tweeté en faveur de telle ou telle victime ?
11:48 Si vous ne l'avez pas fait, c'est ce que vous appuyez.
11:51 C'est vraiment une sortie hors sujet pour notre ami Darmanin, peut-être parce qu'il y a aussi la loi immigration qui va être débattue dans quelques jours.
12:00 Elle est en ce moment en débat, Benzema.
12:02 Et il va falloir effectivement s'approcher aussi des républicains qui ont une position très dure et qui, d'ailleurs, vous le savez,
12:08 il y a une sénatrice qui avait demandé même de l'échéance de nationalité pour notre ami Valérie Boyer,
12:14 voilé Benzema, voir qu'il soit accusé de terrorisme si les liens étaient avérés.
12:20 Sauf que Les Frères Musulmans ne sont pas une organisation terroriste en France.
12:24 Elles le sont en Arabie Saoudite, mais pas en France.
12:26 Oui, et ça c'est assez étrange. Paolo, Lévi ?
12:29 Écoutez, je pense qu'un ministre de l'Intérieur d'un pays comme la France n'a pas vocation à commenter,
12:34 à faire la police des tweets de ce qu'il faut écrire ou ne pas écrire sur les réseaux sociaux.
12:40 Je veux dire, soit on défend...
12:42 Oui, mais vous pouvez comprendre la préoccupation des gouvernants sur l'emprise de certains...
12:46 Oui, ok, mais soit on défend l'esprit du 11 janvier, quand on a vu des millions de Français et d'Européens
12:52 et même de gens du monde entier venir investir place de la République pour dire qu'on est le pays, la patrie de la liberté d'expression,
12:59 soit on fait une liberté d'expression à géométrie variable.
13:02 On peut partager ou pas les propos de Benzema, mais le fait d'aller comme un prof d'école,
13:09 on peut dire "non Benzema, ça il ne faut pas l'écrire et si tu l'écris, il faut écrire alors un autre truc".
13:13 Non, ce n'est pas digne du pays de la liberté d'expression que vous décriez et qui a rayonné autour du monde.
13:20 Et nous, de l'étranger, on voit la France comme le pays de Charlie où on peut tout dire.
13:25 Et donc, il y a des limites qui sont établies par la loi, bien sûr.
13:29 Je ne pense pas que le tweet de Benzema puisse être taclé d'illégalité,
13:37 mais tant que c'est des choses légales et légitimes, un ministre n'a pas le droit.
13:42 - Ça ne choque personne autour de cette... - Mais pas du tout, pas du tout.
13:44 - Il y a deux choses... - Voilà, c'est Darmanin qui choque.
13:47 - C'est Darmanin qui me choque. - Il y a deux choses très différentes, je trouve.
13:50 Effectivement, je comprends totalement ce que veut dire Paolo.
13:53 On n'est pas là dans un délit, on lui reproche une indignation sélective, c'est la liberté d'expression.
13:58 Maintenant, il n'y a pas de naïveté à avoir non plus.
14:00 Je pense que dans la crise qu'on traverse aujourd'hui, qui est extrêmement grave,
14:04 il y a un rôle que doivent tenir dans ce pays à la fois les responsables politiques,
14:08 mais aussi les influenceurs de tout poil.
14:10 - Il n'a pas tort, Joël, pardon. - Dans les influenceurs, il y a les sportifs,
14:14 qui ont, vous l'avez dit, 600 000 retweets.
14:17 Il y a les acteurs, il y a les blogueurs, il y a les influenceurs.
14:20 Tous ces gens, les caricaturistes, les journalistes, tout le monde a une responsabilité
14:25 et a le devoir de peser ses mots au trébuchet.
14:27 Je ne dis pas qu'il a commis un délit, je suis aussi pour la liberté d'expression dans cette affaire.
14:33 Mais effectivement, chacun doit être amené à la responsabilité
14:37 et tenir des propos qui ne mettent pas d'huile sur le feu.
14:42 Il y en a déjà suffisamment aujourd'hui.
14:44 - Moi, je lui donne la bénéfice du doute en attendant.
14:47 Je dirais, d'après son avocat, il n'est pas affilié aux frais musulmans.
14:53 Laisse la justice faire son enquête.
14:56 Il n'y a rien de pire que de balancer des insinuations,
15:00 disons qu'on a des informations à ce que quelqu'un appartient à une telle ou une telle groupe,
15:04 mais on ne peut pas vous en dire plus.
15:06 Ça ouvre la porte à tous les rumeurs, à toutes les fausses informations.
15:09 Donc, laissez la justice travailler là-dessus.
15:12 Et on verra plus tard si oui ou non, c'est vrai ou c'est pas vrai.
15:15 Pour le moment, je comprends que M. Benzema a de la compassion pour les victimes
15:20 de ce qui se passe à Gaza, parce qu'il faut rappeler qu'il y a beaucoup de Palestiniens
15:23 qui ne sont pas du tout des soutiens de Hamas,
15:25 qui sont dans une situation, dans un enclave, où ils ne peuvent pas s'échapper.
15:29 Donc, ils sont sous les bombes d'une façon quotidienne,
15:32 pendant qu'Israël essaye d'écraser les positions de Hamas.
15:36 Donc, on peut avoir de la compassion pour ces personnes-là.
15:38 Et je ne pense pas, sauf si je me trompe, qu'il a dit plus que cela.
15:41 Il n'a pas dit des mots contre-Israël ou critique de qui que ce soit,
15:46 ou de soutenir Hamas directement.
15:48 Donc, comme je dis, ne nous excitons pas.
15:51 Laissez le travail se faire par les avocats, par la justice.
15:54 Et on verra plus tard, oui ou non, il y est membre ou pas.
15:58 On prendra les mesures nécessaires ou pas, le moment venu.
16:01 Alors, ne nous excitons pas, dites-vous, Philippe,
16:04 mais l'époque est quand même très, très, très explosive.
16:08 Bien sûr.
16:09 Raison de plus pour rester calme.
16:12 On parle de l'école tout de suite, après une petite pause.
16:26 Et avec moi, Joël Mesquens, notre belge favorite, Paolo Levi, l'italien.
16:31 Juan José Dorado.
16:33 L'Espagnol favorite aussi.
16:34 Oui, bien sûr.
16:35 Ah, d'accord.
16:36 Philippe Turl.
16:37 So British.
16:38 Pourquoi les enseignants prendraient-ils le risque de défendre les valeurs républicaines
16:42 s'ils ne sont pas assurés d'être protégés et ainsi rassurés ?
16:46 Perdre l'école, ce n'est pas perdre une bataille,
16:48 ni offrir une prise de guerre à l'adversaire.
16:51 C'est perdre la guerre.
16:53 Voilà, cette voix très émue, très tendue, c'est celle de Mikaël Paty,
16:57 la sœur de Samuel Paty.
16:59 Mardi après-midi, lors de son audition devant la commission d'enquête au Sénat
17:02 sur les agressions d'enseignants, elle a dénoncé les petites et les grandes lâchetés
17:05 qui ont conduit à la mort de son frère.
17:07 Mais trois ans après, l'assassinat de Dominique Bernard provoque une nouvelle honte de choc dans le pays.
17:12 Et Mikaël Paty dit que la mort de son frère n'a donc servi absolument à rien.
17:17 Il y a quelque chose d'absolument désespérant, Joël.
17:20 Oui, c'est désespérant.
17:22 Il y a trois ans, Samuel Paty avait été assassiné
17:25 parce qu'il avait montré des caricatures à des élèves
17:29 et qu'il y avait une machination qui s'était ourdie
17:32 par une élève qui n'avait même pas assisté à son cours.
17:34 Enfin, bref.
17:35 Là, maintenant, Dominique Bernard a été assassiné
17:38 parce qu'il était prof, tout simplement.
17:40 Il n'avait rien montré.
17:42 Donc, il y avait peut-être un sentiment que les profs pouvaient avoir,
17:46 de dire "moi je ne fais pas ça" ou "je m'en touche sans sûr".
17:49 Et puis, ce sondage, 56% des profs se sont parfois autant censurés.
17:52 Là, il n'y a même pas eu de cours là-dessus.
17:56 Un professeur a été pris pour cible parce qu'il l'était professeur.
18:00 Donc, la situation est encore plus grave qu'elle ne l'était.
18:03 Est-ce que ce qui s'est passé va provoquer un sursaut
18:06 alors que l'assassinat de Samuel Paty ne l'a pas permis ?
18:10 Je l'espère.
18:11 Frédéric Dhabi, rappelez chez nos confrères de France 5
18:15 les chiffres que vous donnez.
18:16 Et c'est assez édifiant.
18:17 Frédéric Dhabi de l'IFOP, on l'écoute.
18:19 42% des enseignants interrogés, de tous les niveaux, de toutes les matières,
18:24 considéraient que depuis l'assassinat de Samuel Paty,
18:27 ils avaient modifié leur manière d'enseigner.
18:30 Et ce 42% devenait majoritaire chez les jeunes professeurs
18:35 et atteignait 56% en REP, en réseau d'éducation prioritaire, les anciennes REP.
18:41 Est-ce que les profs en Angleterre font les mêmes constats, Philippe Teurl ?
18:46 Oui, c'est de plus en plus compliqué.
18:49 Il ne faut pas le nier.
18:51 On est dans une situation où, même moi, quand j'ai donné des cours,
18:57 je ne l'ai jamais fait.
18:59 Je me suis posé la question quand même,
19:01 est-ce que je dois dire ceci ou cela ?
19:03 Parce que je n'ai pas envie de froisser l'opinion
19:05 de certains étudiants qui sont dans la classe avec moi.
19:09 Je n'ai pas cédé à cette tentation,
19:11 mais c'est quelque chose que j'aurais jamais dit il y a 20 ans.
19:15 On est aujourd'hui confronté à une espèce de doute
19:19 sur le métier qu'on fait, sur les cours qu'on donne,
19:23 parce qu'on n'a pas envie de se trouver dans une situation de vulnérabilité
19:27 ou d'être la victime d'une situation qu'on ne contrôle pas.
19:31 Et ça, c'est très inquiétant.
19:33 Mais en même temps, je me dis,
19:35 qu'est-ce que l'État peut faire de plus
19:37 pour protéger les profs contre cela ?
19:40 C'est ça le gros problème.
19:42 – Gabriel Attal en parlait justement hier soir sur France 2, il a une idée.
19:47 – Dans certaines situations, le niveau d'embrigadement dans la famille
19:50 et parfois d'associations qui gravitent autour est tel
19:52 qu'on ne se bat pas armes égales.
19:54 Moi, je vais travailler avec mon collègue de l'intérieur
19:57 et mon collègue de la justice à des mesures
19:59 qui nous permettent de les sortir de nos établissements scolaires.
20:01 J'assume de dire qu'à un moment donné,
20:03 il y a des élèves qui doivent être sortis de nos établissements.
20:06 – Laurent Zadorado.
20:07 – C'est la dernière trouvaille du ministre de l'Éducation,
20:09 on va les sortir.
20:10 Donc en fait, qu'est-ce qu'il est en train de dire ?
20:12 C'est qu'on a raté notre système.
20:14 – Oui, on l'a raté, mais là, on ne va pas continuer
20:16 à laisser des professeurs se faire assassiner.
20:18 – Je suis d'accord avec vous.
20:20 Ce qui se passe dans l'école en France est quand même assez préoccupant.
20:24 Quand on regarde ailleurs, on se rend compte que ce n'est pas du tout pareil.
20:29 – C'est pareil nulle part ailleurs, ni en Belgique, ni en Angleterre,
20:33 ni en Italie, ni en Espagne.
20:35 – Je vous dis, en Espagne, il y a aussi un pays laïc.
20:38 L'école est aussi une école laïque, sauf que par rapport à la France,
20:42 nous, on est très décentralisés.
20:44 Les gouvernements autonomes, ils gèrent, ils décident,
20:47 au plus près des problèmes de l'école, au plus près des problèmes réels.
20:50 Vous savez en Andalusie, où il y a une population musulmane assez importante,
20:55 ces problèmes, on ne les a pas.
20:57 Vous n'entendez pas les professeurs dire, effectivement,
20:59 il y a des choses que je ne vais pas enseigner,
21:02 ou il faut que je les fasse attention.
21:03 – Mais les programmes, vous enseignez la Shoah, etc.
21:05 – Voilà, tout ça, on l'enseigne.
21:07 Donc, c'est vrai qu'en France, tout est tellement centralisé.
21:11 On a fait de l'école, et c'est logique, un point essentiel de la France.
21:17 Mais la réalité, c'est que quand vous voyez le ministre Attal
21:20 qui vous dit aujourd'hui, "et voilà, on va sortir quoi ?
21:22 à peu près 500 élèves", j'ai écouté, qui était peut-être radicalisé,
21:26 c'est déjà reconnaître qu'on a raté quelque chose du côté de l'éducation.
21:29 – Mais écoutez le grand avocat Richard Michael,
21:32 il fait le même constat que vous, Renaud Rosé, écoutez-le.
21:35 "Ça fait 30 ans qu'on a inventé cette doctrine géniale qui est le pas de vagues.
21:40 Mais à un moment, le pas de vagues, ça crée un rat de marée. Et on y est."
21:45 – On y est, Paolo Lévy.
21:47 À force de dire, de mettre les problèmes sous un été noir,
21:52 et de dire "on ne va pas en parler, on ne va pas faire de vagues",
21:54 et effectivement, que ça soit géré par une administration centrale assez puissante,
21:59 est-ce que finalement, on n'est pas passé à côté de quelque chose ?
22:04 Est-ce qu'on n'est pas à l'aube de grands problèmes ?
22:07 – Écoutez, moi je trouve que ça fait 14 ans que je suis en France,
22:11 c'est quand même un problème celui de l'école, qu'on évoque régulièrement chaque mandature,
22:17 chaque quinquennat a été, disons, l'appris comme un des grands chantiers prioritaires,
22:24 parce qu'il y a un problème évident d'inégalité, de chance dans les écoles de la République.
22:32 Seulement le fait d'être né à Paris, ou dans les grandes métropoles,
22:37 nous met déjà dans une situation d'avantage énorme par rapport à ceux qui sont en province.
22:45 Et même, moi j'ai des amis anciens professeurs qui enseignaient dans les banlieues,
22:53 et ils n'en pouvaient plus, ils ont changé de métier.
22:56 J'ai un ami qui a complètement changé de vie, parce qu'il disait qu'il y avait aussi
23:03 une vraie question d'autorité, un vrai problème.
23:07 C'est un gars hyper brillant, brillantissime, c'était un prof super d'histoire géographique,
23:14 je pense comme Samuel Paty, mais il était jeune, et quand t'es jeune,
23:18 on te voit tout de suite les moins expérimentés dans les écoles les plus difficiles.
23:24 Et il m'a dit textuellement, je me faisais chaque matin dévorer par les gamins,
23:29 il m'écrasait.
23:31 Et donc, qu'est-ce que tu veux faire ?
23:34 Et il a changé de métier, aujourd'hui il écrit, etc.
23:37 Donc, tout cela n'existe pas dans l'Italie par exemple,
23:42 je pense que c'est lié aussi à cette centralisation de la France,
23:46 qui à mon avis est le prisme derrière lequel on peut lire plein de problèmes
23:50 et de paradoxes français, parce qu'effectivement, comme tu le disais,
23:55 si on décentralise, on est plus proche des problèmes réels des élèves,
24:01 et on peut peut-être les résoudre mieux et contribuer à l'inclusion.
24:05 Merci Paolo. Allez, une pause.
24:07 Et dans un instant, il y en a d'autres qui s'entredéchirent,
24:10 c'est pas à l'école, mais c'est dans la...
24:12 A gauche, à gauche de la gauche.
24:14 Allez, à tout de suite sur RTL.
24:17 Jusqu'à 20h, ils refont la France avec Anaïs Boutang.
24:21 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
24:25 Anaïs Boutang.
24:26 Et Joël Mesquens, Paolo Lévy, Juan Rosé Dorado et Philippe Turl.
24:30 C'est la fin, le tout dernier matin, le tout dernier jasmin.
24:38 Eh oui, c'est la fin, c'est le refus de LFI de qualifier le Hamas d'organisation terroriste
24:43 qui a finalement eu la peau de la nupe.
24:46 On écoute Olivier Faure.
24:48 Jean-Luc Mélenchon a été évidemment un facteur d'union,
24:52 mais aujourd'hui, il est devenu un obstacle à cette même union.
24:56 On ne peut pas conflictualiser à tout bout de champ.
24:59 On ne peut pas fracturer la gauche.
25:02 Et il n'y a pas que lui. Écoutez Fabien Roussel.
25:05 Ça fait des mois que je tire la sonnette d'alarme,
25:08 que je dis que nous sommes dans une impasse,
25:10 mais là, c'est une rupture fondamentale avec ce qui fait le cœur de nos combats.
25:14 Ou encore Marine Tendelier.
25:16 Jean-Luc Mélenchon passe son temps à provoquer tout le monde par des tweets intempestifs.
25:21 Je ne sais pas qu'il peut couper Twitter à un moment.
25:23 Ça nous ôte toute crédibilité.
25:25 Je pense que nous sommes majoritaires à avoir envie que ça se passe bien,
25:27 que ça s'appelle une upes ou pas.
25:29 Voilà ce à quoi Mathilde Panot, la patronne de LFI à l'Assemblée nationale, a rétorqué.
25:33 Je dois dire que nous sommes assez concernés
25:36 au vu de la gravité de la situation internationale et nationale
25:40 qui appelle à l'unité de ce qui a été dit par les uns et les autres.
25:45 Voilà, assez concernés par ce qui a été dit, Paolo Lévy.
25:49 Est-ce que vous comprenez ?
25:50 Est-ce que vous dites finalement que ça arrive enfin ?
25:53 Parce que c'était écrit presque.
25:56 C'était écrit. Chacun prend la responsabilité de ses propos.
26:01 Et si on tient des propos complètement hors sol,
26:05 comme ceux qui ont été prononcés par Jean-Luc Mélenchon
26:09 à l'égard de la situation au Moyen-Orient, du Hamas
26:14 et d'autres illustres parlementaires de son parti,
26:19 après, on doit s'adosser, assumer toutes les conséquences.
26:25 C'est dommage parce que c'était une coalition quand même, à l'époque,
26:29 en 2022, quand elle avait été annoncée, nous, de la presse étrangère,
26:34 les directions du journal en Italie, moi, ils me demandaient un article
26:38 quasiment chaque jour pour me dire "mais c'est la renaissance de la gauche,
26:41 c'est extraordinaire, il y a beaucoup d'espoir".
26:44 Après, si ce Jean-Luc Mélenchon prend des positions complètement folles,
26:50 je pense que c'est normal, que heureusement qu'il y avait
26:56 dans cette nupèce aussi une partie saine d'esprit, de tête,
27:01 comme voilà, un Olivier Faure du Parti Socialiste,
27:04 mais même Fabien Roussel du Parti Communiste,
27:07 qui très vite on dit "oh mon Dieu, mais on est où ? Laissez-moi,
27:10 laissez-nous descendre !" et ils sont partis.
27:13 Et incroyable, Mélenchon maintenant, qui retourne le gâteau,
27:19 il fait semblant que c'est les responsables du divorce, c'est les autres.
27:23 Mais il nous manipule ce Mélenchon, mais d'une façon,
27:28 ça fait des années qu'il nous manipule, mais il ne manipule pas moi, l'Italien,
27:32 parce qu'il n'a pas de chance, Mélenchon, parce que moi j'ai eu la chance
27:35 d'avoir vécu en Italie où il y avait un monsieur qui s'appelait Beppe Grillo,
27:39 qui a devancé de 10 ans M. Mélenchon, et donc moi je reconnais parfaitement
27:43 tous les fils de cette façon de communiquer.
27:47 - Beppe Grillo c'était un populiste lui ? - Exactement.
27:49 - Et vous le caractérisez comme ça ?
27:51 - Non, il a copié de façon complète, copié-collé, il a fait le grand coup de ballet,
27:56 et donc je reconnais que c'est... il est complètement hors de la planète.
28:04 - Ça vous ferait rire ? - Oui, parce qu'en fait,
28:06 Mélenchon a regardé du côté de l'Italie, aussi du côté de l'Espagne,
28:09 il a essayé de faire la même chose en France, sauf que ça n'a pas marché.
28:12 Mais en fait, quand la NUPES est née, je me suis rappelé les mots du général De Gaulle,
28:16 "ce machin, en parlant de l'OTAN".
28:18 C'est un machin, d'ailleurs depuis le premier jour de la constitution des groupes,
28:22 il y a eu les premières frictions qui sont apparues,
28:24 est-ce qu'on est un seul groupe ? Est-ce que chacun va de son côté,
28:27 aura son ton de parole, etc.
28:29 - Et après il y a eu l'affaire Katniss, l'écologie, plein de points sur lesquels...
28:34 - Le drapeau européen... - La BAYEA, le drapeau européen...
28:38 - Enlevez-moi ce drapeau, il est rentré à l'Assemblée Nationale,
28:41 moi j'étais vexé en tant qu'Européen, il a pointé du doigt, il a dit "c'est quoi ça,
28:46 vous devez me virer ce drapeau, la vieille..."
28:48 Je ne sais pas ce qu'il a dit, la vierge, le mari, je ne sais pas ce qu'il a dit,
28:51 mais c'était ridicule.
28:53 Le drapeau européen est le symbole d'une paix, d'une réconciliation extraordinaire
28:58 qui a été faite sur la peau de millions de morts dans la deuxième guerre mondiale.
29:02 C'est un drapeau d'une noblesse, c'est le plus noble des drapeaux.
29:06 Et donc faire ce petit théâtre qu'il a fait à l'Assemblée Nationale à l'époque,
29:10 moi ce jour-là j'ai compris Jean-Luc Mélenchon.
29:13 Il n'y avait rien qui m'a plaisé.
29:16 - Philippe Torle.
29:17 - Je suis d'accord avec Paolo sur ce dernier point,
29:20 mais je ne suis pas d'accord avec lui sur le début de la nupèce,
29:23 parce que quand j'ai vu créer cet ensemble de tous ces partis politiques,
29:28 je me suis dit "bon, c'est pas si ça va marcher, mais combien de temps ça va marcher
29:33 avant que ça s'éclate".
29:35 Et je suis même étonné que ça ne s'est pas éclaté avant,
29:37 parce qu'on a eu, comme vous avez justement dit, l'affaire Katnas,
29:39 on a eu le désaccord sur la réforme des retraites, on a eu l'affaire Nahel aussi.
29:44 Donc maintenant, le goût qui a fait déborder la vase,
29:47 et justement c'est le refus d'appeler Hamas comme une organisation terroriste.
29:53 Mais ce n'est pas une bonne nouvelle pour la politique française,
29:56 parce que maintenant on a une gauche qui est complètement parcimée,
29:59 disséminée, coupée en petits morceaux.
30:02 On a Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, qui cherche un nouveau chef,
30:07 parce que Macron ne peut pas se présenter pour un nouveau mandat.
30:09 On a la droite qui est quand même pas en train de...
30:11 - Attendez Philippe, c'est vrai que c'est un paysage que vous nous dressez là,
30:14 mais alors je voulais juste l'avis de Joël avant de passer à la sécurité.
30:18 - La NUPES apparaît aujourd'hui pour ce qu'elle était depuis le début,
30:22 c'était un accord électoral, ça a permis de sauver des sièges à la gauche,
30:25 mais dès le départ, les partenaires de la gauche n'avaient rien en commun.
30:29 On a parlé, je rejoins Paolo, de l'Europe, la vision de l'Europe est absolument incompatible.
30:34 On aurait pu parler de la Russie aussi,
30:37 les positions sont totalement incompatibles avec le reste de la NUPES,
30:40 donc il est temps maintenant qu'effectivement chacun reprenne ses billets.
30:44 - Allez, chacun reprenne ses billets et nous on va faire une séquence
30:48 avec une spécialité locale complètement incroyable.
30:53 Vous avez une pause et on en parle tout de suite sur RTL.
30:55 - RTL, ils refont la France. - Avec Anaïs Bouton.
31:00 - Jusqu'à 20h. - Ils refont la France sur RTL.
31:04 - Anaïs Bouton. - Et avec moi Joël Mesquens, Paolo Lévy, Juan Rosado et Philippe Turl.
31:08 Vous le savez, cette semaine c'est la 34e édition de la semaine du goût
31:11 et sur RTL, le docteur Jimmy Mohamed a parlé du petit déjeuner
31:14 et ça nous a donné envie de savoir un peu, pour se décontracter un peu,
31:18 pour penser à autre chose, mais qu'est-ce que vous prenez pour le petit déjeuner ?
31:21 Alors on s'est dit, d'abord on va interroger la père Fidel Bion, Philippe Turl.
31:24 Vous êtes réputé.
31:26 - On avait le choix entre un petit déjeuner continental, à savoir à la française,
31:30 ou un petit déjeuner britannique, à savoir des saucisses anglaises,
31:34 les baked beans, j'adore, le bacon, c'est super, et un oeuf au plat.
31:39 Alors le problème avec ce petit déjeuner-là, c'était pour les gens qui travaillaient dans les usines.
31:44 Et il y avait une enquête qui disait, finalement les gens qui prenaient ça tous les jours,
31:48 à 50 ans ils sont tous morts avec un excès de cholestérol.
31:51 Et bien maintenant on se francise beaucoup plus avec les petits déjeuners continentaux,
31:55 parce que c'est beaucoup mieux pour la santé, le croissant, le taf...
32:02 - Non, le croissant pas terrible, le cholestérol.
32:04 - C'est beaucoup moins gras que les saucisses, les baked beans et le bacon.
32:08 Mais une chose qui n'a pas changé, c'est "a cup of tea" qu'on boit avec le petit déjeuner,
32:14 qui est irremplaçable.
32:15 - Vous Paolo, c'est pas du tout le tea ?
32:17 - Non, le tea c'est l'après-midi bien sûr à 17h.
32:21 Le matin à l'Italie, il y a cette grande messe solennelle,
32:26 c'est un spectacle à voir dans les bars italiens des villes,
32:29 chaque matin de 7h à 9h, c'est l'heure de pointe.
32:35 Et c'est extraordinaire, parce que nous avons une équipe de choc de ces barristies,
32:42 c'est des gens qui sont là-bas, c'est comme les pousseurs du métro au Japon,
32:45 ils arrivent à faire des cafés, je sais pas, 10 cafés par seconde,
32:49 et chacun demande un café différent, c'est jamais le même café,
32:52 parce qu'il y a le "Ristretto", le "Macchiato", le "Macchiato caldo",
32:55 le "Macchiato freddo", il "Corretto",
32:57 il y a 10 sortes de cafés différents que tous les Italiens très pressés demandent,
33:02 et c'est un spectacle, parce que ces barmen arrivent en 30 secondes,
33:08 et ça c'est magnifique, mais ça dure une seconde,
33:15 parce que le café c'est vraiment minuscule,
33:17 et en une seconde tu l'as déjà bu et t'es déjà parti au travail.
33:20 - Trois de rose et Joël, il vous reste 45 secondes pour parler d'une spécialité dans votre pays.
33:24 - Voilà, un conseil très rapide, l'époque est anxiogène si vous voulez,
33:27 une petite douceur, une recette belge, le sirop de liège,
33:30 c'est un concentré de sucre phénoménal, du sirop de pomme, de poire et de dattes, c'est une tuerie.
33:37 - En Espagne on est très latin, et donc on aime bien sortir voir le café,
33:40 ou plutôt le café avec du lait du côté du restaurant,
33:44 mais nous ce qu'on adore c'est les toasts,
33:47 donc c'est des toasts avec du jambon, Serrano, des maillons, etc.
33:51 Avec de l'huile, avec de la tomate, ça on adore du côté espagnol.
33:55 - Allez, Il refond la France, merci à tous les quatre, Il refond la France revient vendredi prochain 19h10,
34:00 vous pouvez retrouver l'obition sur l'appli sur rtl.fr.
34:04 A plus dans un instant, Eric Sylvestreau met avant l'essentiel de l'actualité avec Rachel Sadodin.
34:09 RTM.
34:11 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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