Les Francais déboussolés ?

  • il y a 4 mois
Birgit Holzer, Eva Morletto, Juan José Dorado et Richard Werly refont la France. Au programme :
- Législatives, J-2 :
Les Français déboussolés ?
Les RN c'est l'extrême droite ?
La France est-elle raciste ?
- Point JO à 4 semaines .
La Seine pas très saine...
Paris est une fête ?
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 28 juin 2024.

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00:00Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Il refond la France, c'est tous les vendredis
00:13soir, vous le savez maintenant, c'est l'actualité française vue par les correspondants de la
00:16presse étrangère et ce soir les amis, par-dessus le marché, c'est la dernière de la saison,
00:22on va tout donner et la France dans ce vertigineux moment de vérité, ce soir avec nous pour
00:30en parler.
00:31Bonsoir, Eva, bonsoir et merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France au programme
00:46ce soir. Cette semaine, les yeux du monde sont tournés vers la France, les amis, parce que
00:53bah, il y a les législatives, J-2 et puis on est quand même à quatre semaines des JO et ça, vous
01:00vous en souvenez vous ? Oui, quand même, on n'a pas perdu les fils, c'est vrai. Allez, on y va, c'est parti.
01:06Jusqu'à 20h, Il refond la France sur RTL.
01:11Voilà, alors on va illustrer cette dernière de la saison avec des artistes qui ont une
01:30double nationalité, franco-canadienne pour Mylène Farmer. Mylène Farmer qui dit tout est chaos,
01:37à côté, tous mes idéaux sont des mots abîmés, je cherche une âme qui pourra m'aider. Est-ce que
01:44c'est pas un peu l'état de la France, Renan Zédorado ? Et oui, ça tombe à pic, Mylène Farmer,
01:49qui est quand même l'une des premières artistes que j'ai connues quand je suis arrivé en France il y a
01:53très très très très longtemps. Et c'est vrai que récupérer sa binationalité aujourd'hui, c'est
01:59quand même un signe important, peut-être aussi pour nos auditeurs, parce qu'effectivement la
02:05France est constituée des hommes et des femmes qui viennent souvent d'autres origines. Et Mylène
02:13Farmer, que tout le monde pense peut-être en France, ou une grande partie qu'elle est française,
02:16et non, elle n'est pas que française, elle est aussi canadienne. Alors sur l'état du pays, Richard,
02:22je vous redis les mots de Mylène Farmer, tout est chaos, à côté, tous mes idéaux des mots
02:26abîmés. Est-ce que ça ne correspond pas à la situation française, de ce qui se passe là,
02:31depuis la dissolution du président Macron ? Non, je ne crois pas. Je ne crois pas que tout
02:35est chaos. En tout cas, je ne l'espère pas. Je pense qu'il y a une tendance, peut-être un peu
02:41médiatique, regardons-nous en face, à dramatiser une situation. Oui, les enjeux de cette élection
02:47sont énormes. Oui, Emmanuel Macron a mis le pays dans une situation compliquée avec une campagne
02:53électorale express d'à peu près deux semaines. Oui, beaucoup de choses pourraient basculer parce
02:59que si le RN devait gouverner, on n'a jamais vu ça, et le signal envoyé à l'Europe serait très
03:06problématique. Mais ce n'est pas le chaos. Le pays fonctionne. Cette semaine, j'étais dans la
03:10Sarthe en reportage. Je peux vous dire que la province va bien, loin de Paris, loin de tout
03:16ce tumulte. Donc moi, je voudrais rendre hommage à tous ceux qui continuent de vivre normalement,
03:21et surtout, c'est quand même un geste démocratique qu'a fait Emmanuel Macron,
03:26ne l'oublions pas. Il a redonné la parole au peuple. C'est au peuple de bien l'utiliser.
03:30Alors, on a beaucoup entendu un peu partout.
03:33Comme on n'a jamais eu. On ne sait pas si ça va apporter à plus en les ayant au pouvoir ou ça va
03:40être pire. Mais ça ne peut pas être pire. Je ne pense pas qu'il changera tout. Ça ne va pas être
03:43possible. Et encore, on verra. C'est pour ça qu'il faut tester pour voir.
03:48Alors, c'est une électrice du RN, rencontrée par les excellents journalistes de RTL à Rouvroi,
03:53dans le Pas-de-Calais. Qu'est-ce que ça veut dire, Birgit Hauser ? Tester pour voir.
04:00J'ai entendu ça aussi souvent. J'étais aussi en reportage plutôt en Haute-France. Et je n'avais
04:07pas l'impression que les gens qui vont voter, qui savent peut-être déjà pour qui ils vont voter,
04:12qui vont souvent voter pour le RN dans les Hauts-de-France, le font par enthousiasme pour
04:17un parti qui a un programme pas forcément très clair, notamment pour des gens qui,
04:23peut-être contrairement à nous, ne suivent pas tout le temps des dépêches. Donc,
04:27ils sont là et ils veulent voir autre chose. Et ça, c'est une musique que j'ai déjà entendue.
04:31Ça fait 16 ans que je suis en France et c'est une musique qui m'accompagne d'une certaine façon,
04:37qu'on veut toujours changer parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas et parce qu'on est
04:42mécontent. Et je ne dis pas ça pour dire que non, au final, tout va bien avec ce gouvernement ou ce
04:48président. Mais il y a quelque chose qui est encore plus grand ou plus profond. Je pense cette
04:56envie de changer encore une fois et de tester encore autre chose et d'essayer autre chose. Et
05:01moi, je suis assez convaincue qu'il y a un problème dans ce système qui produit ce genre de situation.
05:07Le système français, vous voulez dire ?
05:08Le système français.
05:09La cinquième république, en fait.
05:10Oui, j'ai cette impression-là que ça crée un mécontentement permanent et qui va peut-être
05:19aujourd'hui faire qu'on teste encore autre chose alors qu'il y a un programme qui, dans mes yeux,
05:25est néfaste pour la France.
05:27On a eu l'alternance à gauche, Renan Zeydorado. On a eu l'alternance à droite. Les gens ont peut-être
05:34eu le sentiment que c'était à peu près les mêmes programmes qui se ressemblaient. Ensuite,
05:38on a eu Emmanuel Macron qui n'était ni l'un ni l'autre. Donc, c'était une forme d'alternance
05:44nouvelle. Alors maintenant, c'est donc le RN qui est aux portes du pouvoir d'après tous les sondages
05:50de la semaine.
05:52Tester, en fait, tester pour voir, essayer pour voir, en fait, ça veut dire quoi ? Ça veut dire
05:57on n'a aucun argument et on utilise celui-là. On va voir ce que ça donne. Alors, Richard disait
06:03non, ce n'est pas le chaos, je n'ai pas l'impression. Écoute, quand on a une partie de la
06:08population qui donne comme raisonnement, on va voir. J'ai des doutes sur l'état de la société à ce
06:17moment, à ce moment précis. Et puis, j'ai en tête un mot d'un confrère italien qui disait les
06:24Italiens ont testé pour voir. Ils ont eu Mélanie. Ils peuvent dire à un moment donné, effectivement.
06:29Ce que je veux dire par là, c'est que tester pour voir, ce n'est pas un argument et ce n'est pas de la
06:34démocratie. Faire appeler le peuple à voter, comme tu disais tout à l'heure, et surtout quand tu dis
06:40derrière à eux d'efforts de faire bon usage, ils font toujours bon usage.
06:47Et le peuple est souverain, Roi de Rosée. Alors, justement, tester pour voir en Italie, c'est une
06:52musique que j'ai déjà entendue en Italie et on est en train d'essayer, en effet, pour voir.
06:58On voit, en fait, et on voit déjà qu'en fait, une chose, c'est les programmes de campagne, une chose,
07:03c'est l'exercice du pouvoir. Donc, on voit, par exemple, l'ERN qui a un programme très strict sur
07:08le plan de l'immigration. Par exemple, c'est un des sujets phares. Et puis, on a vu ce qui s'est
07:13passé en Italie. On a dû quand même, voilà. C'est-à-dire que Giorgia Meloni a fait campagne sur un
07:18blocus naval, par exemple, et que là, elle s'apprête à régulariser 450 000 migrants.
07:24Mais tout à fait, mais tout à fait. Parce qu'en fait, au niveau mondial, il faut se rendre compte,
07:28je veux dire, l'Italie a fait des accords avec la Tunisie. Il est en train de financer avec des
07:31millions un hotspot en Albanie. Mais ça, ça ne pourra pas empêcher les gens qui veulent partir de
07:36partir, les gens qui sont dans des conditions économiques désespérées de partir. Avant 2030,
07:42ils sont prévus 200 et plus migrants climatiques. Donc, à un moment, il faut que le monde fasse face
07:48à ça. Et ce n'est pas les programmes nationalistes protectionnistes qui vont empêcher ce phénomène.
07:53Rangoosey, on va y revenir parce que les Français, il ne faut pas, comment dirais-je,
07:57il faut tenir compte sans doute de leur peur, de leur colère, comme celle du peuple italien.
08:05Donc, on parle de ça dans un instant sur RTL.
08:23Charles Aznavour, un autre artiste qui avait deux nationalités,
08:31Juan Rosé Dorado. Lui, Arménien. Arménien et Français. Donc, je suis avec Bergy Tolzer,
08:38Eva Morleto, Juan Rosé Dorado et Richard Verli. Et on explique, on tente d'expliquer ce vote,
08:44cette colère française. Juan Rosé, vous disiez, bah oui, mais finalement,
08:51non, on ne vous comprend pas très bien. Si, vous comprenez bien ?
08:53Ce qu'on comprend, c'est que c'est surtout un vote de colère. Mais pas uniquement que contre
08:59Emmanuel Macron. Il y a aussi les années Hollande qui ont fait très mal. Est-ce qu'on se souvient
09:05ce qu'était la réforme du code du travail ? Comment ça a divisé la société ?
09:11Mais la fracture sociale, ça date quand même...
09:13C'est Jacques Chirac. Et le lendemain de sa campagne victorieuse, il a complètement
09:19changé d'avis et il a oublié la fracture sociale. Ce que je veux dire par là, c'est que ce vote de
09:25colère, c'est le vote, la réponse à une politique ces sept dernières années où on a fait taire le
09:33Parlement en gouvernant avec le 49.3, en gouvernant avec des décrets. Donc, forcément, il y a cette
09:40gauche surtout orpheline qui a été détruite en 2017. Et puis, on a aujourd'hui cette droite
09:48détruite aussi. Donc, Emmanuel Macron, forcément, est en train de payer cette colère des Français.
09:55Et il est à l'origine de cette colère.
09:57Richard Verli, quand vous voyez qu'il y a 93% des communes de France qui ont mis le Rassemblement
10:08national en tête aux élections européennes, quand vous savez qu'il y a les femmes qui ne
10:15votaient pas à Rassemblement national, qui ont massivement voté pour le Rassemblement national,
10:18la Bretagne, des régions qui n'étaient traditionnellement pas, qui ne votaient pas
10:23pour le Rassemblement national, on ne peut pas l'expliquer que par une colère ou un geste d'humeur.
10:29Bon, d'abord, il faut rappeler que les chiffres que vous citez, Anaïs, c'était le vote pour les
10:35élections européennes. L'enjeu, c'était les élections européennes. Et on sait qu'en France,
10:40comme dans beaucoup de pays de l'UE, il y a un ressentiment, une frustration vis-à-vis l'Union
10:45européenne de la manière dont cette institution se comporte, fonctionne. On a vu la crise des
10:51paysans. Donc, je ne crois pas qu'il faut décorréler les deux.
10:53D'accord. Mais là, tous les sondages donnent le Rassemblement national en tête.
10:58Après, quels enseignements j'en tire ? Moi, j'en tire deux enseignements au fond très simples.
11:02Premièrement, l'offre politique à droite, puisque c'est ça le sujet,
11:07l'offre politique à droite ne permet plus de faire barrage au Rassemblement national. C'est-à-dire
11:12qu'un certain nombre... Jusqu'à présent, il y avait la droite traditionnelle qui engrangeait
11:17son contingent d'électeurs et il y avait la droite de la droite. Aujourd'hui, c'est la
11:21même chose. Il faut bien le reconnaître. En tout cas, pour beaucoup d'électeurs,
11:23c'est la même chose et je ne suis pas du tout étonné.
11:26Et pourquoi pas ?
11:27La droite française, pardonnez-moi de parler un peu en Suisse, ça fait à peu près 15 ans
11:32qu'elle ne parle plus que d'identité et d'immigration. Elle a oublié ce qu'est le
11:36boulot de la droite dans un pays normal, c'est de parler d'économie, de capital, d'entreprise...
11:39D'accord. Et la gauche française, elle, elle n'en parle pas du tout,
11:42d'immigration et de sécurité.
11:43Là, on parlait de la droite.
11:44Oui, d'accord.
11:44Je veux dire, moi, j'explique simplement le fait que la droite française ayant complètement
11:49migré vers les sujets favoris du Rassemblement national, il est assez logique que les électeurs
11:55votent Rennes. Et puis, le deuxième enseignement que j'en tire, c'est qu'effectivement, il y a une
12:00frustration dans la manière dont le pays a été dirigé parce qu'il a été brutalisé. Ou en tout
12:05cas, les gens le ressentent comme de la brutalisation. Alors là-dessus, moi, je ne suis pas
12:10tout à fait d'accord avec Juan José. Je pense que les Français adorent se portraiturer comme victime.
12:15C'est-à-dire que même quand ça va bien, ils expliquent que ça va mal. Donc, chers amis,
12:20quand nous, on va en reportage, quand je vais en reportage, ce pays ne va pas si mal. Il y a des
12:27gens qui ne vont pas bien, mais il y en a dans tous nos pays. Ce pays ne va pas si mal et peut-être
12:30faudrait qu'il arrête de jouer en permanence le drame et l'agonie.
12:34Alors, vous dites, Richard, oui, la droite s'est placée sur les terres du Front national en parlant
12:40d'insécurité et d'immigration. Mais le monde a changé, Richard. C'est-à-dire que depuis 2015,
12:45notamment, et la crise des migrants, l'Europe a dû se confronter. Et donc, chaque pays en Europe a dû
12:52se confronter à de nouvelles problématiques. Est-ce que ce n'est pas un mouvement, une translation
12:58naturelle qui tient compte des nouvelles problématiques auxquelles doivent se heurter les pays ?
13:05Alors, oui, il est évident que c'est un sujet qui correspond à la réalité. Il est normal que...
13:10Si vous n'appelez pas un chat un chat, à un moment, les gens deviennent fous quand même.
13:13Sauf que dans la couvée, il n'y a pas que ce chat-là. Et que la droite ait oublié l'économie, je pense que
13:18c'est un problème dans ce pays. Parce que, je le répète, la droite, elle est normalement faite pour
13:22défendre les entreprises, le capitalisme et le profit. Or, il n'y a qu'en France que la droite ne parle plus de ça.
13:28Et bien, il ne faut pas s'étonner qu'après, c'est le Rassemblement national qui engrange.
13:31Birgitte, vous avez l'air de faire une petite moue, là, non ?
13:34Non, j'ai réfléchi. Je trouve ça intéressant parce que c'est un peu le même sentiment que j'ai.
13:38La France ne va pas si mal quand on compare avec la plupart des autres pays au monde.
13:43Après, ce n'est pas pour dire qu'il n'y a aucun problème.
13:47Moi, je trouve... J'ai regardé aussi les débats. Je trouve que
13:51Jordan Bardella est très fort dans l'analyse, comme d'ailleurs Emmanuel Macron, comme Gabriel Attal,
13:55comme quasiment tous les responsables politiques, d'analyse de tout ce qui ne va pas.
14:00Mais on doit dépasser l'analyse. On peut dire tout ce qui ne va pas,
14:06mais quelles sont les solutions ? Eva, tout à l'heure, a parlé de l'Italie.
14:10Une fois l'extrême droite au pouvoir, elle ne pouvait pas juste faire l'analyse.
14:15Elle devait agir et ce n'était pas exactement la même chose qu'elle a proposé.
14:19Donc, moi, je crois simplement qu'on va aussi se tourner vers le Rassemblement national
14:26parce qu'on pense qu'effectivement, il met le doigt là où ça fait mal, là où il y a des soucis.
14:33Mais est-ce que les solutions sont les bonnes ? Ça, c'est une autre question.
14:36Et peut-être, les gens ont envie de voir. Effectivement, peut-être, il y a des solutions qu'on n'a pas encore essayées.
14:42Mais je pense simplement qu'il y a une différence entre la façon de toujours juste critiquer l'action d'un gouvernement
14:55et d'avoir des solutions qui tiennent la route. Et j'ai parfois l'impression que ça n'intéresse pas plus que ça
15:03de voir ce qui est vraiment dans ce programme.
15:06Alors justement, on va se poser la question dans une seconde.
15:09Mais avant, je voulais vous rappeler que 70% des Français ne font plus confiance à la politique.
15:17Je ne sais pas si c'est la même chose dans votre pays, mais c'est quand même une proportion énorme.
15:22Ils disent désormais, comme Dalida...
15:25Une autre artiste qui a la binationalité, Egypte et France.
15:33Mais là, on entend son accent. Avec Aznavour, ce n'était pas pareil.
15:40Allez, tout de suite sur RTL. L'URN, est-ce que c'est vraiment l'extrême droite ? On en parle.
15:55Nous refons la France avec Anaïs Bouton.
15:58L'extrême droite, elle est contre-révolutionnaire. Elle naît de la contre-révolution.
16:03Elle est réactionnaire, pour dire les choses plus simplement.
16:05Elle est réactionnaire au sens philosophique du terme. Elle est anti-républicaine.
16:08Elle est par ailleurs raciste, antisémite et elle veut prendre le pouvoir par les armes.
16:13Elle est violente, elle assassine les opposants. Marine Le Pen, c'est une droite populiste, une droite populaire,
16:18c'est une droite nationaliste, c'est une droite souverainiste. Elle est absolument républicaine.
16:23Voilà, alors ça, c'était la définition de Luc Ferry, de l'extrême droite, aux grosses têtes, il y a quelques semaines.
16:29Et on en parle avec Birgit Hölzer, avec Juan Rosé Dorado, avec Richard Verli et avec vous, Eva Morleto.
16:35Vous êtes notre italienne bien-aimée.
16:38Alors donc, Eva, est-ce que vous êtes d'accord avec cette définition de Luc Ferry ?
16:42C'est-à-dire qu'en fait, Marine Le Pen, non, ce n'est plus l'extrême droite.
16:45C'est une droite populiste, c'est une droite nationaliste, mais on ne peut plus tellement l'appeler comme ça.
16:51Répondez-moi déjà.
16:53Je pense qu'il faut déstigner ce qui est l'extrême droite et ce qui est la perception de l'extrême droite de ceux qui vont voter.
17:00Alors, le problème, c'est qu'on a eu, toutes ces dernières années, un processus qui a été enclenché aussi par le gouvernement Macron
17:07de dédiabolisation. Peut-être pas fait exprès, mais du moment où, à chaque moment de crise,
17:13on courtise l'extrême droite, on reprend le lexique de l'extrême droite sur la sécurité.
17:19Là, j'ai du mal à vous comprendre. Vous et Richard. Vraiment !
17:22Non, non, ce que vous disiez tout à l'heure.
17:25Je ne comprends pas cette histoire de dédiabolisation, j'ai l'impression.
17:29Est-ce que ce n'est pas les temps, simplement, Eva, qui ont changé ?
17:32Vous comprenez ? Est-ce que ce n'est pas...
17:34On n'est plus dans les années...
17:37On n'est plus dans les 30 glorieuses, on n'est plus dans les années 70.
17:40Et il y a eu... L'époque a changé.
17:43Il y a des problèmes de migration, de migration climatique, de migration économique,
17:47une Europe vieillissante, qui est retranchée un peu dans ses frontières.
17:51Il manque de représentation politique, dans le sens qu'aujourd'hui,
17:54je parlais d'orphelins de la gauche, et en fait, les gens sont orphelins.
17:58Oui, mais est-ce que la gauche n'a pas déserté ses territoires ?
18:01Justement, est-ce que la gauche...
18:02Dans le sens que, alors, il y a eu un problème de la gauche,
18:05et on l'a vu récemment, je veux dire, quand on voit, sur les rassemblements contre Eren,
18:09avoir plus de drapeaux palestiniens, par exemple, par rapport aux drapeaux français,
18:13il y a beaucoup de gens que ça s'interroge.
18:16Alors là, il y a eu peut-être des couacs à l'intérieur de la coalition de gauche sur ça.
18:22Mais il n'y a pas que ça à gauche, il y a aussi un programme économique
18:25que, simplement, n'est pas lu, parce qu'il y a ces accusations d'antisémitisme,
18:30il y a ces problématiques qu'on a définies, islamo-gauchisme,
18:34qui font qu'on ne regarde plus, aussi, par exemple, la gauche veut augmenter le SMIC,
18:39la gauche fait encore des choses pour les travailleurs, mais qui ne sont pas mises en avant.
18:43Alors que, je voudrais juste rappeler, que le programme économique de Rassemblement National,
18:47on a déjà plusieurs analystes qui ont dit qu'il va favoriser, quand même, les 10% plus riches en France.
18:52Donc, est-ce que cela, c'est vraiment un programme pour les travailleurs ?
18:56On ne sait pas.
18:57Donc, il faut voir, vraiment, au niveau des perceptions, aussi,
18:59et c'est ce qui est mis en avant, même médiatiquement.
19:02Et, Juan José, est-ce que le Eren, c'est l'extrême droite ?
19:07Oui.
19:08Ah bon ? Pourquoi ?
19:09Alors, vous dites, vous, comme le...
19:12Comment dirais-je ?
19:14Ah, le Conseil d'État !
19:16Le Conseil d'État, qui a pris position plusieurs fois,
19:19il place le mouvement de Jordan Mardela et de Marine Le Pen
19:23à l'extrême droite de l'échiquier politique.
19:25Et, en 2023, avant les élections sénatoriales,
19:27le parti de Marine Le Pen avait déposé un recours auprès de l'institution
19:31pour annuler le classement du Eren dans le bloc d'extrême droite.
19:35Et, le 11 mars 2024, la plus haute juridiction de l'ordre administratif
19:39avait rejeté ce recours.
19:41Donc, les journalistes, les médias ont toujours le droit
19:43d'appeler le parti de Marine Le Pen un parti d'extrême droite.
19:45Je dis que c'est de l'extrême droite, pas parce que le Conseil d'État l'a dit,
19:48mais tout simplement parce que, dans la génétique du RN,
19:51il y a de la xénophobie, il y a du racisme,
19:54il y a de l'antisémitisme, il y a de l'arabophobie,
19:57il y a, il y a, il y a...
19:59Vous voyez ?
20:00Est-ce qu'on peut changer les mots, si vous voulez ?
20:03On n'appelle plus l'extrême droite et on va le changer
20:05par souverainiste, nationaliste, populiste,
20:08et ça, on met de l'eau dans son vin et voilà, ça passe mieux.
20:11Non !
20:12Ils ont commencé à parler des étrangers et nous.
20:15Et parmi nous, il y a ceux qui viennent d'Afrique, donc d'origine,
20:20et nous, les autres.
20:21Et maintenant, c'est nous, les Français,
20:24et ceux qui sont Français, mais en fait qui ont une autre nationalité.
20:27Le germe du racisme, de la xénophobie,
20:31elle est dans l'extrême droite française
20:33et elle s'appelle Rassemblement National.
20:35Et demain, vous verrez, dans un domaine comme la culture,
20:38en quoi on voit que le Rassemblement National,
20:42c'est l'extrême droite.
20:43L'Espagne a de l'extrême droite, beaucoup moins que chez vous.
20:46Mais elle est dans certains gouvernements autonomes.
20:49Et là-bas, dès les premières semaines,
20:52on a vu des pièces de théâtre interdites.
20:54On a vu des livres qui allaient sortir,
20:56qui n'ont pas été subventionnés pour être imprimés.
20:59On a vu des artistes contre l'extrême droite
21:02qui ont été déprogrammés dans les villes
21:04où le responsable est un responsable d'extrême droite.
21:06C'est ça, l'extrême droite.
21:07Est-ce que c'est la même chose en Italie, Yves ?
21:09Oui, on a vu quand même certaines purges
21:12au niveau culturel.
21:14On a vu, notamment sur la télé publique,
21:17des figures qui sont passées sur les chaînes
21:20Mediaset, Berlusconienne,
21:22parce qu'ils ne trouvaient plus un espace de parole.
21:24Donc oui, il y a une influence,
21:26et notamment les mondes culturels.
21:28Ils sont de plus en plus impactés.
21:30Après, voilà, il faut voir aussi
21:32que le premier discours de Bardella
21:34des éléments de RN
21:36c'était sur les binationaux.
21:38Donc l'élément étranger comme ennemi,
21:41il est là, il est présent
21:43et il ne changera pas.
21:45Et ça, c'est un peu la nature du RN.
21:47Tout le monde est d'accord ?
21:49Pour vous, le RN, c'est l'extrême droite ?
21:51Alors, moi je dirais,
21:53je suis assez d'accord avec Luc Ferry,
21:55c'est l'extrême droite républicaine.
21:57Une droite populiste alors ?
21:59Moi, en général, j'écris toujours
22:01droite nationale populiste.
22:03Mais si on veut typologiser avec un curseur,
22:05le RN est à l'extrême droite républicaine.
22:09De toute façon, dans l'Assemblée nationale,
22:11ils sont à l'extrême droite.
22:13Géographiquement, c'est sûr.
22:15Moi, j'utilise en général ce qualificatif
22:17de nationale populiste.
22:19Et pour m'expliquer, puisque vous ne compreniez pas Anaïs,
22:21ce que je veux dire,
22:23c'est que la France est un pays où la droite traditionnelle,
22:25la droite qu'on appelle bourgeoise
22:27en Suisse, ça a un sens,
22:29la droite bourgeoise a déserté
22:31le cadre économique de l'entreprise
22:33et du profit.
22:35Contrairement à nos amis de la CDU
22:37en Allemagne, contrairement
22:39aux partis populaires en Espagne,
22:41contrairement à Berlusconi
22:43en Italie, pourquoi la droite
22:45en France oublie l'économie ? C'est ma question.
22:47Les réponses sont bienvenues.
22:49Les réponses sont bienvenues.
22:51On continue d'en parler
22:53dans un instant sur RTL.
22:55À tout de suite.
23:23Jusqu'à 20h, ils refont
23:25la France sur RTL.
23:31Voilà !
23:33Alors une autre chanson d'artistes
23:35qui ont la double nationalité, là c'est
23:37Carte de séjour, Rachida, qui est
23:39franco-algérien. Birgitte,
23:41vous vouliez revenir sur cette appellation
23:43l'extrême droite. Est-ce que l'ORN est d'extrême droite ?
23:45Oui, parce qu'il y a une définition pour l'extrême droite
23:47qui est un peu différente de celle
23:49de Luc Ferry que vous avez citée.
23:51Par exemple,
23:53une vision d'une société
23:55comme une entité fermée
23:57où l'élément
23:59étranger est en soi un danger.
24:01L'AFD allemande
24:03nomme très clairement tous les musulmans
24:05comme un danger pour la société allemande.
24:07Ce n'est pas du tout ce que fait l'ORN en France.
24:09Non, ce n'est plus ce que fait l'ORN. Mais il y a une vision
24:11qui discrimine une partie
24:13de la population.
24:15Et l'ORN en France
24:17va plus loin dans son programme,
24:19pas dans les mots, pas dans les propos,
24:21mais dans le programme avec la préférence nationale.
24:23Où on veut clairement
24:25ne plus traiter de la même manière
24:27des français et des
24:29non-français.
24:33L'AFD en Allemagne...
24:35Ils sont beaucoup plus radicaux l'AFD ?
24:37Oui, dans les propos. Parce que eux,
24:39encore, les dirigeants peuvent avoir
24:41des propos négationnistes, antisémites, racistes.
24:43En France,
24:45Rassemblement national version
24:47Marine Le Pen, on interdit ça.
24:49On voit que certains députés,
24:51certains militants
24:53ont toujours...
24:55ne tiennent pas exactement cette ligne.
24:57Mais je pense vraiment, la différence
24:59avec l'AFD en Allemagne, c'est plus sur la forme
25:01que sur le fond. Et je pense que le fond,
25:03ça reste une vision
25:05où c'est eux, comme a dit
25:07Juan José, eux contre nous.
25:09Et ce débat autour des binationaux
25:11est très révélateur, je trouve.
25:13Et je pense, une extrême droite,
25:15juste un dernier point,
25:17on entend souvent aussi
25:19le Rassemblement national
25:21critiquer le Conseil constitutionnel.
25:23Et donc, là où on commence
25:25à s'en prendre à des institutions
25:27de la République,
25:29ça devient anti-républicain.
25:31Et du coup, c'est aussi un marqueur
25:33de l'extrême droite. Donc, pour moi, c'est très clair.
25:35Et moi, j'écris à chaque fois « extrême droite ».
25:37D'accord. Alors,
25:39cette semaine, il y a
25:41deux de nos confrères, Karim Rissouli et
25:43Mohamed Bouafsi, qui ont
25:45fait part de leur inquiétude.
25:47Karim Rissouli a même lu
25:49une lettre qu'il a reçue
25:51chez lui.
26:13Alors ça,
26:23Richard Verli, qu'est-ce que c'est ?
26:25C'est la parole qui se libère ?
26:27C'est ça ?
26:29Non, ça prouve qu'il y a en France
26:31un fonds raciste. D'accord, mais comme dans
26:33tous les pays ? Absolument.
26:35Ça prouve que ce fonds raciste,
26:37dès qu'on lui donne l'occasion
26:39de remonter
26:41à la surface, il le fait.
26:43Alors, est-ce qu'il va le faire de manière plus véhémente
26:45en cas de victoire,
26:47qui n'est encore pas prouvée, du Rassemblement
26:49national ? Peut-être, mais je dirais
26:51c'est, je pense,
26:53malheureusement, il y a eu dans les stades
26:55en Italie, je ne sais pas, en Espagne, je crois
26:57aussi. L'histoire allemande
26:59nous a montré jusqu'où ça peut aller.
27:01Oui, on a un problème
27:03de toute manière dans nos pays européens.
27:05Pas que dans les pays européens ?
27:07Non, mais on parle de l'Europe. Dans nos pays européens,
27:09nous représentons ici
27:11une population blanche
27:13qui se prétend de souche,
27:15alors que toutes les études anthropologiques
27:17montrent que c'est beaucoup plus compliqué.
27:19Cette population blanche qui se prétend de souche
27:21et qui est en général de religion chrétienne
27:23ne supporte pas
27:25les étrangers. Voilà, c'est quoi ?
27:27C'est 20, c'est 30%, c'est 10% ?
27:29Je ne saurais pas le dire, mais c'est
27:31partout pareil. Et effectivement,
27:33quand ils remontent à la surface, ces gens sont osés
27:35à bon. Eva, la France
27:37n'est pas particulièrement raciste par rapport aux autres pays ?
27:39Alors, par rapport aux autres pays,
27:41au niveau de la population, je ne pense pas qu'il y a plus de racisme
27:43qu'ailleurs ou que dans d'autres pays.
27:45L'Italie, non plus, ce n'est pas un pays raciste.
27:47Alors, il faut distinguer. Une chose, c'est la peur.
27:49La peur des populations, par exemple, pour les étrangers.
27:51Lorsqu'il y a une crise économique, on a tendance
27:53à avoir un buc émissaire. C'est celui qui vient
27:55d'ailleurs. Voilà, une chose, c'est ça.
27:57Après, il y a ce racisme odieux, comme on a entendu
27:59dans ses propos.
28:01Et alors, cette forme de racisme-là,
28:03en effet, il y a chez
28:05certaines, et peut être dédouanée
28:07au cas où l'extrême droite prend le pouvoir.
28:09En effet, ça peut permettre à certaines,
28:11à des groupes plus extrêmes, de
28:13libérer sa parole. En Italie, c'est un peu arrivé aussi.
28:15Il y a eu des épisodes où, en fait,
28:17il y a des gens de couleur, comme ici.
28:19Il y a eu cette femme
28:21d'origine africaine qui s'est fait
28:23traiter d'aller à la niche, etc.
28:25Ces choses horribles peuvent arriver
28:27du moment où la personne qui
28:29les dit s'est sent confortée du fait
28:31qu'il y a eu un choix aux urnes
28:33qui a favori un certain vote.
28:35Donc, il y a une sorte de libération de la parole
28:37mais qui concerne toujours les mêmes qui, avant, étaient bien cachés
28:39et qui, maintenant, peuvent sortir
28:41au découvert. Mais ça ne concerne pas
28:43toute la population non plus.
28:45Vous ne vous semblez pas d'accord ?
28:47Non, c'est-à-dire qu'il y a un fond raciste, c'est la réalité.
28:49Plus que dans d'autres pays, peut-être parce que
28:51vous avez eu quand même 13 millions de personnes
28:53qui ont voté au deuxième tour pour Marine Le Pen.
28:55Ce n'est pas le cas en Italie.
28:57Peut-être pas l'Italie, ce n'est pas le bon exemple.
28:59Non, ce n'est pas le bon exemple.
29:01Ce que je veux dire par là, effectivement,
29:03il y a un fond raciste qui est une réalité.
29:05Il y a aussi les réseaux sociaux qui ont libéré la parole.
29:07D'abord, on s'est fait insulter sur les réseaux sociaux
29:09et maintenant, effectivement, on s'est fait insulter
29:11par lettres. Mais c'est quand même abject
29:13ce qui se passe ici, aujourd'hui
29:15et dans ces temps qui courent en France.
29:17J'avais en tête,
29:19en écoutant
29:21ces propos,
29:23quelques discussions que nous avons eues
29:25avec des Français
29:27quand un de vos confrères,
29:29Rachib Arabe, a commencé à présenter
29:31un journal télévisé dans la télévision publique.
29:33Et il y a eu déjà à l'époque des commentaires
29:35c'est quoi un Arabe a présenté
29:37le journal télévisé.
29:39En fait, ça fait très longtemps
29:41que ça existe et n'oublions pas
29:43qu'en 1985,
29:45Jean-Marie Le Pen est entrée
29:47à l'Assemblée Nationale avec un groupe
29:49de pratiquement une quarantaine de députés.
29:51C'était déjà en 1985.
29:53Birgitte, la France raciste ?
29:55Non,
29:57je pense que c'est trop
29:59généralisé de dire que la France est raciste.
30:01Mais je trouve qu'il y a effectivement une libération
30:03de la parole que je ne vois pas comme ça en Allemagne.
30:05Je pense que ça vient aussi
30:07des responsables politiques, ça vient aussi des médias
30:09dans le sens où
30:11chaque fait divers
30:13et
30:15chaque fait divers
30:17a une dimension que je ne vois pas
30:19en Allemagne, prend une dimension
30:21dans les médias et
30:23systématiquement se lient à la criminalité,
30:25à l'immigration. J'ai fait cette semaine
30:27une interview avec une économiste qui a dit
30:29quand on parle de migration, dans les débats en France,
30:31on ne parle jamais du bienfait de la migration
30:33de manière très neutre.
30:35Ça rapporte plus que ça,
30:37coûte entre guillemets.
30:39Ça ne se ressume pas à l'économie
30:41mais c'est une manière aussi de présenter
30:43la migration. Quand je vais
30:45dans la crèche de ma fille, je vois
30:47aussi qui va s'occuper d'elle.
30:49Ce ne sont pas forcément des
30:51françaises blanches.
30:53Quand je vais voir qui va ramasser la poubelle,
30:55je suis désolée, ce ne sont pas les français
30:57blancs. Je pense que c'est
30:59quelque chose que je n'entends jamais,
31:01même une gratitude vis-à-vis
31:03des personnes qui font des choses.
31:05Je crois que vous l'entendez,
31:07notamment au moment du Covid,
31:09quand on a rendu hommage
31:11au personnel de première ligne,
31:13à les éboueurs. Je pense que c'est important
31:15qu'on les entende. Je crois que ça a été dit,
31:17en tout cas. Allez,
31:19une autre artiste avec une double nationalité
31:21qui fait polémique, qui nous permet
31:23de parler un petit peu des JO.
31:25Eh bien oui.
31:29Eh bien oui, ça c'est
31:31Ayana Kamoura.
31:35Allez, dans un instant. Alors, c'est JO.
31:37On y va.
31:51RTL. Remaking France.
31:53Avec Anaïs Bouton.
31:57Ça, vous savez ce que c'est les amis ?
31:59Eh bien c'est
32:01l'hymne des JO 2024. Mais oui
32:03Richard, vous allez danser comme un fou
32:05à partir du 26 juillet là-dessus.
32:07Et je suis avec Birgit Olzer, Eva Morleto,
32:09Juan Rosado, Richard Verly, pour
32:11parler. On devait en parler plus
32:13que ça. Et puis, comme
32:15partout, comme tout le temps, en fait,
32:17tout est mangé par l'actualité politique folle
32:19qui se passe en France. Alors, bon,
32:21de quoi on va parler ? Une seconde de
32:23La Seine.
32:29La Seine et moi.
32:31Alors, en dépit de travaux pharaoniques
32:33d'Amelia Arcat, les intenses précipitations
32:35des dernières semaines ont provoqué d'inquiétants
32:37pics de pollution de bactéries d'origine fécale
32:39dans le fleuve. Vous voyez les athlètes américains
32:41qui vont aller nager là-dedans.
32:43Mais je ne vous dis pas. Donc, la maire de Paris
32:45se baignera dans La Seine
32:47puisqu'elle devait se baigner
32:49il y a quelques jours.
32:51Finalement, ça sera peut-être le 15
32:53juillet en fonction de la météo.
32:55Qui la suit ? Qui va plonger
32:57dans La Seine ? Personne ?
32:59Personne ? Elle n'est pas très motivée, non.
33:01Bon, elle a replongé.
33:03Elle a reporté son plongeon historique.
33:07Alors, écoutez, j'avais envie de vous faire
33:09écouter un athlète, un immense
33:11athlète français qui parle des JO.
33:13C'est le titre suprême. C'est
33:15l'événement qu'on attend tous les 4 ans.
33:17J'y pense matin, midi et soir.
33:19J'en rêve, j'en cauchemarde.
33:21Je me fais tous les scénarios.
33:23C'est le juge de cas Teddy Riner
33:25détenteur d'un record de 11 titres
33:27de champion du monde. Champion en La Pique
33:29à Londres en 2012, à Rio de Janeiro en
33:312016, puis par équipe mixte à Tokyo
33:33en 2020. Médaille de bronze
33:35à Pékin en 2008 et à Tokyo en 2021.
33:37Quintuple champion
33:39d'Europe, les amis. Mais quel palmarès
33:41de ouf ! Et pourtant,
33:43il en rêve encore. C'est ça la
33:45puissance du rêve olympique ?
33:47Sans aucun doute.
33:49Il le représente très bien. En plus,
33:51c'est quelqu'un qui est très accessible,
33:53qui est très proche, justement,
33:55des gens.
33:57Et c'est pour ça qu'il s'identifie avec lui.
33:59Il y a quelques mois,
34:01on parlait
34:03de l'astronaute Pesquet
34:05et on disait qu'il était très proche.
34:07Et Teddy Riner est dans la même ligne.
34:09Et effectivement, il représente le rêve
34:11olympique. J'aurais peut-être aimé
34:13voir porter le drapeau
34:15français. Mais en tout cas,
34:17c'est une référence, déjà,
34:19pour tous les sportifs et pour
34:21tous les supporters, pour tous ceux qui aiment le sport.
34:23Alors après, vous êtes,
34:25je ne sais pas comment dire,
34:27tapé de ce qui se passe
34:29en France en ce moment. Tous les correspondants
34:31comme ça, vous faites des papiers toute la journée pour vos
34:33journaux, parce que c'est épuisant ce qui se passe en France
34:35pour tout le monde et aussi pour vous. Vous allez
34:37devoir écrire et
34:39couvrir, comme on dit dans notre jargon,
34:41les JO. Eva,
34:43vous attendez ça avec impatience ?
34:45Alors, moi je ne couvrirai pas
34:47les JO. Ah bon ? Vous n'allez pas ?
34:49Non, je vais en vacances.
34:51Je pense que j'en ai besoin après les législatives.
34:53Oui, mais je voulais juste dire
34:55que ces Jeux, en fait, me rappellent un peu, parce que
34:57c'est quoi les buts des Jeux, en fait ? C'est de mettre
34:59en valeur un peu la grandeur d'une nation.
35:01Et là, en fait, à quelques semaines
35:03des Jeux olympiques, au lieu de parler de la grandeur
35:05de la France, voilà, on parle de quoi ?
35:07La France est devenue synonyme de chaos politique.
35:09Et ça, c'est un vrai dommage, ça me rappelle, je trouvais ce livre
35:11très intéressant qui s'appelle « Les Jeux oubliés »
35:13qui parle des Jeux olympiques
35:15du 1900, en fait, donc
35:174 ans après la première édition des Jeux d'Athènes
35:19pour les Jeux olympiques
35:21de temps moderne. Et on risque
35:23aussi cette année, voilà, d'avoir peut-être
35:25des Jeux qui risquent d'être oubliés.
35:27Pas des Jeux oubliés ? Non, Birgit Holzer.
35:29Moi, mon journal m'a demandé, aujourd'hui,
35:31un papier sur
35:33comment Paris
35:35se présentera
35:37avec tous les spots
35:39incroyables où on aura les Jeux.
35:41Donc, on va faire du
35:43« beach volleyball »
35:45sur les lieux, d'accord.
35:47Ça va être magnifique, un décor.
35:49Magnifique.
35:51Et ça sera magnifique.
35:53Richard, vous confirmez ? Non, j'ai un doute.
35:55Non, Richard, on ne va pas finir.
35:57Tant pis pour vous.
35:59Taisez-vous, on finit sur Birgit.
36:01On finit sur Birgit. Et moi, j'ai
36:03deux messages. Deux messages, les amis,
36:05en chanson. Le premier.
36:07Non, ce n'est pas celui-là.
36:11Eh oui !
36:13« Laissez parler les petits papiers », ça, c'est Régine,
36:15qui est née en Belgique. « Laissez parler les petits papiers ».
36:17Et surtout, les petits papiers, c'est les papiers
36:19de vote. Allez voter.
36:21Le week-end
36:23prochain et celui d'après.
36:25Et puis, deuxième message.
36:27Merci, Oriane.
36:29« Tu fais brûler ma flamme ».
36:31« Tu fais brûler ma flamme », c'est ma déclaration
36:33d'amour pour vous, les
36:35auditeurs de RTL et les chroniqueurs
36:37qui venaient m'accompagner. Je vous remercie
36:39du fond du cœur de venir refaire La France avec
36:41moi et avec tous les auditeurs de RTL.
36:43On se retrouve, les amis,
36:45à l'année prochaine, à la même heure.
36:47Et on vous déclare
36:49notre flamme. Et notre flamme,
36:51c'est Anaïs. Allez,
36:53dans un instant, RTL Sport avec
36:55Isabelle Langer et Céprien Béthout.
36:57Mais on va d'abord avoir un peu l'essentiel
36:59de l'information avec Brandon White.
37:01Merci, les amis. Écoutez bien.

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