Birgit Holzer, Jon Henley, Joëlle Meskens et Ana Navaro Pedro refont la France. Au sommaire :
- Anne Hidalgo va-t-elle vraiment se baigner dans la Seine le 23 juin ?
- Gabriel Attal vs Jordan Bardella : à qui profite le débat ?
- Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron, un petit tour et puis s'en va...
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 24 mai 2024
- Anne Hidalgo va-t-elle vraiment se baigner dans la Seine le 23 juin ?
- Gabriel Attal vs Jordan Bardella : à qui profite le débat ?
- Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron, un petit tour et puis s'en va...
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 24 mai 2024
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Bonne nuit et bon après-midi.
00:02 - Bonsoir.
00:03 - Il refond la France sur RTL.
00:05 - Bonjour.
00:06 - Avec Anaïs Bouton.
00:07 - Et bienvenue à tous.
00:09 Ça y est, Ana Navarro-Pedro a réussi à vaincre tous les problèmes à Paris.
00:14 Elle rentre dans son studio.
00:16 Bienvenue dans Il refond la France tous les vendredis soirs.
00:19 Et c'est l'actualité française vue par les correspondants.
00:22 Reprenez votre souffle de la presse étrangère.
00:24 C'est un peu notre Erasmus à nous chez RTL avec ce soir,
00:28 Joël Meskens, le soir de Bruxelles.
00:30 Bonsoir.
00:31 - John Henley, The Guardian.
00:32 Good evening.
00:33 - Jekyll Holzer, hallo, je suis une journaliste allemande.
00:36 - Ana Navarro-Pedro, de Portugal, une journaliste portugaise qui vient affronter le charme indéfinissable
00:41 de Paris en préparation des Jeux Olympiques.
00:44 - C'est un jeu de piste, vous savez, une chasse au trésor pour arriver au studio d'RTL.
00:48 Bonsoir et merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France au programme ce soir.
00:52 Attila...
00:53 - Attila, oui c'est pas mal Attila.
00:56 - Attila.
00:57 - Attila, qui profite du duel.
01:01 Nouvelle Calédonie, Emmanuel Macron fait un petit tour et puis il s'en va et on va
01:05 voir pourquoi.
01:06 Point G.
01:07 Alors, Madame Hidalgo qui sera dans la scène dès le 23 juin pour y nager.
01:12 Et puis la rubrique sacrée France 6.
01:14 C'est parti.
01:15 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
01:19 - Alors, il y avait trois hauts potentiels intellectuels hier soir à la télé.
01:26 Il y avait Audrey Floreau sur TF1 et puis il y avait Gabriel Attal et Jordan Bardella
01:31 sur France 2 à deux semaines des élections européennes.
01:34 Gabriel Attal, le Premier ministre, et Jordan Bardella, le président du RN, se sont affrontés
01:38 dans un débat extrait.
01:41 - Monsieur Attal, vous avez pulvérisé un à un tous les records d'immigration.
01:45 - Vous proposez des mesures sans queue ni tête, qui ne sont partagées par personne en Europe.
01:50 - Je reconnais bien là le talent de macroniste de monsieur le Premier ministre d'être capable
01:55 de dire tout et l'inverse de tout.
01:56 - Avec à chaque fois quand même le sentiment d'avoir raison.
02:00 - La méthode du RN, c'est de dire "on est contre tout" et puis dans 5 ou 10 ans, si
02:04 on se rend compte qu'on s'est planté, on dit qu'on a changé d'avis.
02:06 - Bon, alors, ça c'était les petites punchlines, évidemment, c'est pas comme ça qu'on résume
02:10 le débat, mais vous allez nous vous le résumer.
02:12 Alors, il y avait des points communs entre les deux hommes, Joël Meskens.
02:15 Il y avait le bleu du costume, le noir de l'œil, il y avait l'envie d'être Premier
02:19 ministre et il y avait la conscience quand même d'un scrutin un peu décisif le 9 juin.
02:24 C'est tout, Joël ?
02:25 - Non, moi j'ai écrit ce matin dans mon journal que ce débat…
02:31 - Le soir de Brossel, un excellent papier que je recommande à tous.
02:36 - Je vous remercie, Annalise, qu'il y avait dans ce débat un vainqueur et deux perdants.
02:41 Un vainqueur pour moi, et je vais peut-être surprendre en disant ça, parce que je pense
02:45 que ce n'est pas partagé par beaucoup de monde.
02:48 - Ah, vous savez quoi ? Je vous coupe la chic.
02:49 - Ah, vous me coupez la chic.
02:50 Je peux dire alors pourquoi il y a quand même deux perdants ?
02:52 - Non, parce que je passerais bien le petit son que j'avais trouvé de notre ami François-Xavier Bélamy.
02:58 Comme ça, on va mettre un peu…
03:00 - Ah oui, c'est pas mal.
03:01 - François-Xavier Bélamy, on l'écoute.
03:03 Il était juste après le débat et il a poussé un petit coup de gueule.
03:07 - Je voudrais commencer par vous dire que j'ai hésité à venir ce soir.
03:10 Et je crois que ce qui s'est passé est en réalité le signe d'une crise démocratique
03:14 assez profonde qui finalement se révèle dans la mise en scène à laquelle nous avons
03:19 assisté, parce que c'est une mise en scène.
03:21 - Alors, François-Xavier Bélamy, il dit que c'est une crise démocratique parce qu'en fait
03:25 on a mis en scène un débat entre un monsieur qui est certes Premier ministre,
03:30 mais qui n'a rien à voir, qui n'est pas tête de liste pour les européennes,
03:33 et un monsieur, bon, qui est tête de liste, mais enfin quand même, il y avait d'autres candidats à avoir.
03:40 C'était le rôle du service public et notamment par exemple, évidemment, Valérie Riez
03:45 ou Raphaël Glucksmann, le PS qui talonne la liste.
03:49 Alors, Joël, reprenez votre audacieux raisonnement.
03:52 - Oui, je vais nager à contre-courant, je sais qu'on va parler de natation dans ce débat.
03:58 Je vais nager tout de suite à contre-courant parce que pour moi, j'ai trouvé que le vainqueur
04:01 de ce débat, ne m'asseyez pas Anna, c'était justement le débat politique.
04:07 Pourquoi ? Parce qu'on a eu un duel qui était, vous avez passé la musique de Rocky,
04:12 qui n'était pas comme le duel avec les grandes boxe de 94 entre Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie,
04:18 qui était un débat courtois, qui était un débat de fond et je trouve que c'est extrêmement rare
04:24 à la télévision d'avoir un débat aussi où on peut exposer des arguments, où il y avait vraiment
04:29 projet contre projet, où la parole de l'un ne couvrait pas celle de l'autre, etc.
04:33 Je trouvais que c'était intelligent. - Un peu comme un psyche en même, Joël.
04:37 - Par rapport au débat habituel, beaucoup moins.
04:40 Je trouve que du coup, c'était intelligible et le fait qu'on avait choisi ces deux personnes
04:45 pour débattre, bien que je vous rejoigne totalement en disant que Gabriel Attal n'est pas du tout
04:51 candidat à ces élections européennes, pourquoi lui ? Mais pourquoi lui ? Parce que c'est une personnalité
04:55 populaire et que donc, il peut amener de l'intérêt à la politique et j'ai trouvé que c'était une manière
05:01 d'entrer dans le débat politique pour des gens qui n'y entrent pas forcément.
05:05 Donc j'ai trouvé ça plutôt bien. Et pour moi, les deux perdants justement de ce débat,
05:09 et bien, ils s'appellent, je vais aussi peut-être vous surprendre, ils s'appellent Emmanuel Macron
05:13 et Marine Le Pen. Pourquoi ? Parce qu'on a montré ce débat a consacré une nouvelle génération
05:18 de politiques, l'un comme l'autre. On aurait cru voir un futur débat d'entre deux tours de présidentiel
05:26 avec un autre ton, une autre génération et je pense qu'effectivement, une page s'est tournée hier soir.
05:31 - Anna, Anna de la Repéronne. - Oui, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont peut-être les deux perdants.
05:38 Mais il n'en reste pas moins que l'argument de François-Xavier Bellamy disant que c'est une façon
05:46 d'entretenir l'éternel duel Macron ou macroniste ou Renaissance et Rassemblement National a du poids.
05:54 Il a absolument raison sur ce point. Deuxièmement... - Et deuxièmement, une petite pause et après
06:02 on reparlera du débat. - Oui, c'est ça. - Allez, à tout de suite.
06:06 RTL, Remaking France avec Anaïs Bouton. Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL. Anaïs Bouton.
06:16 Et avec sur le ring ce soir à ma gauche, en vert, Joël Piscaine, celui dite la belge, la belge de Belgique.
06:26 Et en vert aussi, John Henley, casaque blanche, toque blanche aussi. À ma droite, en bleu, Birgit Hülser et Ana Navarro-Pedro.
06:38 Et on était en train de parler de ce débat d'hier soir. On se demandait à qui profite le duel.
06:43 Messieurs Attal et Bardella se sont affrontés. Monsieur Bellamy a fait un petit coup de gueule ensuite
06:49 en disant qu'il ne comprenait pas. Parce qu'en fait, et c'est d'ailleurs marrant parce que les audiences
06:55 de France 2 hier, c'est 3 millions et demi, je crois. Et que le tweet de François-Xavier Bellamy, c'est 3 millions d'euros.
07:03 Incroyable ! Et il dit qu'en fait, ça ne reflète en rien la réalité du débat européen.
07:11 Que ce débat européen, ce n'est pas un duel Renaissance-RN. Ana Navarro-Pedro, on en était là.
07:17 C'est un argument de poids et il avait tout à fait raison. Et je pense que le gagnant de ce débat, c'est François-Xavier Bellamy
07:25 qui a gagné, qui a fait une campagne où il n'arrive pas jusqu'à présent à décrocher. Alors qu'il fait une campagne intelligente.
07:31 Et que c'est un politicien français qui a des convictions. Je ne partage pas du tout ses opinions.
07:36 Mais qui a des convictions et qui a aussi des principes.
07:40 Qui est articulé en tout cas.
07:42 Qui a des principes. Mais qui a un respect du contrat social entre le politicien et l'électorat ou le pays.
07:52 Et donc, visiblement, c'est lui le gagnant pour moi.
07:56 Mais rapidement, à la fin du débat, ceux qui étaient proches de Barnel, on dit que c'était lui le gagnant.
08:02 Ceux qui étaient plutôt macronistes ou syndicataires étaient les gagnants.
08:04 Comme c'est Jacques Martin, vous n'avez pas connu.
08:06 Moi, je regardais ça, je me disais que c'est un débat nul.
08:08 Peut-être dans tous les sens du mot. Même s'il y a eu des moments de discussion.
08:12 Et il ne faut pas montrer qu'effectivement, aucun n'a gagné en termes de mesures d'opinion.
08:18 Un sondage, il faut le sortir il y a peu.
08:22 Disant que, effectivement, chacun a eu la même note.
08:26 Si vous voulez, la même opinion favorable. 29% je crois.
08:28 Des gens qui ont écouté.
08:30 Que ceux qui ont senti qu'Attal était plus compétent.
08:35 Qu'il était peut-être plus pointu sur les dossiers.
08:40 Mais que Barnel était plus capable de diriger.
08:44 Et qu'il était plus proche des gens qui ont des problèmes dans cette société.
08:48 Là, on fait de la politique franco-française, Birgit Hölzer.
08:52 Ça vous a plu, vous, gagnant-perdant ?
08:54 J'ai trouvé ça assez intéressant d'avoir deux grands talents de communication.
08:59 Peut-être les plus grands en ce moment sur la scène française.
09:02 Deux des plus grands.
09:04 Personnellement, j'ai trouvé assez intéressant qu'au final,
09:09 un premier ministre qui a quelques années de plus que Jordan Bardella.
09:13 29 ans, 35 ans.
09:15 29 ans, je crois.
09:17 Bardella, 35 ans. Ah bon, 28 ans ?
09:19 Il y a des bêtises.
09:21 Qu'au final, on montre quand même un peu le vide ou des fausses promesses du RN.
09:27 Je pense que beaucoup ont essayé, n'ont pas forcément réussi.
09:32 Et je pense qu'hier, pour moi, ça s'est quand même vu
09:35 que certaines propositions du RN ne sont pas forcément très cohérentes.
09:39 Si c'est sur l'économie, sur le marché européen,
09:44 c'est sur les changements de pied qu'il y a eu du RN,
09:48 même son histoire, même Alexine Alvani.
09:51 Je trouve que Jordan Bardella était plutôt un peu coincé dans ce débat.
09:56 C'est quand, là ?
09:58 Il n'avait pas forcément, il ne pouvait pas forcément répondre.
10:01 Je pense que le danger dans l'organisation de ces débats,
10:06 aussi pour le gouvernement, c'est qu'il se rend maintenant responsable
10:10 pour le résultat des européennes encore plus.
10:15 Parce que, justement, c'est toujours l'argument du RN et d'autres parties aussi.
10:20 Peut-être dire que c'est en fait un référendum plus sur le gouvernement que sur l'Europe.
10:24 Et c'est ça qui est le risque, je pense.
10:27 Mais globalement, on a déjà eu d'autres duels.
10:30 On a déjà eu Valérie Ayé et Jordan Bardella,
10:33 on a eu Ayé et Mario Maréchal.
10:36 Ça ne vous dérange pas ?
10:38 Alors, John, vous, l'ancien amant, si j'ose dire,
10:43 vous regardez ça de votre Grande-Bretagne partie ?
10:48 Oui, je suis assez d'accord avec Birgit,
10:51 dans le sens où je trouve que Bardella a été bien
10:57 confronté avec les contradictions profondes de son parti sur l'Europe.
11:05 Je trouve que c'était très intéressant aussi parce que
11:09 Bardella, il se présente...
11:13 En fait, Bardella, c'est une sorte d'influenceur de la politique.
11:17 Il est sur TikTok, plutôt.
11:20 Mais il est dans les slogans, il est très lisse, il est très soave.
11:25 Pas Atal, pas le Premier ministre Atal.
11:27 Mais sur le fond, il ne connaît tout simplement pas ses dossiers.
11:30 Il ne comprend rien à l'Europe.
11:32 Il ne comprend pas Schengen, il ne comprend pas le marché unique,
11:34 il ne comprend pas le principe du veto des États membres,
11:39 il n'y a énormément de choses qu'il ne comprend pas sur l'Europe,
11:43 ce qui n'est pas étonnant parce qu'il est assez rarement à Bruxelles.
11:47 À Bruxelles, on l'appelle Jordan Bardella.
11:50 Bardella ? Ah oui ? C'est ça ?
11:53 Donc ça, c'était utile.
11:55 Mais effectivement, j'ai entendu beaucoup d'arguments
12:00 qu'on a entendus pendant le débat, pendant la campagne pour le Brexit.
12:05 Je voudrais juste revenir sur l'une des grandes perdantes.
12:09 Si la grande perdante était Marine Le Pen,
12:12 ou l'un des perdants était Marine Le Pen,
12:15 pour moi, je ne pense pas parce qu'on a eu beaucoup de rumeurs.
12:18 Il y a eu beaucoup de doutes sur Bardella.
12:22 Est-ce qu'il va prendre le relais ?
12:24 Est-ce qu'il est plus doué en tant que politique que Marine Le Pen ?
12:28 Sur l'évidence d'hier soir, je pense que non.
12:32 Il a été vraiment mis en difficulté pour la première fois.
12:35 Il a dû sortir de ses slogans, de ses petits mots faciles.
12:40 Il a été vraiment confronté sur le fond.
12:44 Et il n'était pas à l'auteur.
12:47 Je rappelle qu'avec une nouvelle liste déposée aujourd'hui par d'anciens gilets jaunes,
12:52 la France compte désormais 38 listes différentes pour les élections européennes.
12:57 Soit 4 de plus que le record de 2019.
13:00 L'Allemagne, chez vous Birgit, c'est que 35.
13:03 Et l'Espagne, 33.
13:05 Il y a de quoi faire.
13:09 Allez voter le 9 juin.
13:12 Une pause et dans un instant, un voyage éclair sur RTL.
13:16 Ils refont la France.
13:19 Avec Anaïs Bouton.
13:21 Anaïs Bouton.
13:23 Bonjour.
13:24 Ils refont la France sur RTL.
13:27 Avec Birgit Hölzer, John Henley, Joël Mesquens et Ana Navarro-Pedro.
13:31 On parle maintenant de la Nouvelle-Calédonie, secouée depuis deux semaines par des émeutes en réaction à une réforme électorale décriée par les independantistes du territoire.
13:41 Le président Macron s'est rendu sur place cette semaine pour un voyage éclair de 17 heures.
13:45 Au lendemain de sa visite, c'est-à-dire aujourd'hui, une 7e personne a été tuée dans l'archipel pour la première fois par un morbe des forces de l'or.
13:52 Bilan, 7 morts, 1 milliard d'euros de dégâts.
13:55 Un président qui ne veut pas que la Nouvelle-Calédonie devienne la Far West, même si ça en a quand même bien l'air.
14:00 On l'écoute au micro de Thomas Dépré, qui était l'envoyé spécial de RTL.
14:04 Je me suis engagé à ce que cette réforme ne passe pas en force aujourd'hui dans le contexte actuel.
14:10 Et que nous nous donnions quelques semaines afin de permettre l'apaisement, la reprise du dialogue en vue d'un accord global.
14:18 Sonia Dumont-Billan a laissé un message au 3210 sur le répondeur de RTL. Écoutez son commentaire.
14:25 Je trouve que ce n'est pas le bon moment pour vraiment venir avec un avion hyper polluant en mode conquérant.
14:33 Regardez, c'est moi qui vais venir vous sauver, mais en même temps, c'est moi qui vous ai mis dans cette situation.
14:37 Donc voilà, je trouve ça un peu déplacé.
14:40 Elle a raison, Sonia, Nana Varoufédrou. C'est déplacé de se déplacer.
14:44 Je comprends ce qu'elle dit. D'abord, ce n'est pas Mitterrand qui veut.
14:48 Mitterrand a fait ce coup à deux reprises, Sarajevo et Nouvelle-Calédonie, si mes souvenirs sont bons.
14:53 Oui, il l'avait déjà fait, oui.
14:55 Et ce n'est pas Mitterrand qui veut. La situation est très différente aussi de l'époque, il faut bien le dire.
15:00 Très différente, on ne sait pas.
15:03 Macron est peut-être habitué, par sa présence, à imposer un respect de la fonction qui calme le jeu.
15:11 Ce n'est pas le cas en Nouvelle-Calédonie. La situation, il faut bien la connaître.
15:16 Elle était déjà extrêmement tendue avant, à partir du moment où on a annoncé le vote
15:22 qui permettrait un élargissement du corps électoral en Nouvelle-Calédonie pour inclure des gens
15:30 qui sont là depuis des années et qui ont peut-être un droit, parce qu'ici dans ce studio, nous sommes John et Art,
15:35 parce qu'il est britannique et qu'il a choisi de sortir.
15:38 Mais nous trois autres, Belgique, Allemagne, Portugal, avons le droit de voter au municipal en France,
15:43 parce que c'est les accords européens, et nous avons le droit de voter là dans le territoire où nous sommes,
15:48 pour la gestion du territoire où nous sommes.
15:51 Donc on comprend bien cela. Néanmoins, ce n'était pas le moment de le faire.
15:56 Quand un dirigeant d'entreprise passe en force avec une mesure, on voit ce que c'est en train de donner.
16:02 Cela ne va pas s'apaiser. La seule chose positive qui sort de ce voyage, c'est qu'Emmanuel Macron a compris
16:11 qu'il ne doit pas passer en force avec le congrès de l'Assemblée nationale et du Sénat, pas pour l'instant.
16:18 Vous êtes d'accord ? Il a parlé d'un mois. Il fait quoi là le président Macron ?
16:22 Il gagne du temps ou alors il fait comme Henri Cueil, vous savez ce président du conseil de la 4ème République.
16:28 Écoutez bien sa phrase, parce qu'elle est syntaxiquement un peu difficile, mais une fois que vous l'avez en tête,
16:32 vous comprenez bien ce qu'il veut dire. "Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout."
16:38 (Rires)
16:42 Oui, il a gagné du temps, évidemment il est venu gagner du temps, et puis je suis d'accord aussi avec cette auditrice et avec Anna.
16:50 Il est venu éteindre un incendie qu'il a lui-même allumé, c'est une évidence.
16:54 Mais en même temps, je pense que sa présence était requise en Nouvelle-Calédonie.
16:57 Je pense qu'il y avait aussi une humiliation de la part des différentes parties calédoniennes de ne pas avoir été traitées à haut niveau,
17:04 d'avoir été brincbalées, le dossier a été géré par différentes personnes, le ministre de l'Intérieur, alors qu'avant c'était toujours Matignon, etc.
17:12 Et donc le fait qu'au plus haut niveau de l'État, on se déplace pour entendre les partis, c'était un geste, c'était important.
17:19 Maintenant, je vous rejoins complètement, c'est une crise qu'il a lui-même allumée, il ne l'a pas senti dès le départ.
17:25 - Sonia, moi j'ai... - Il n'a pas senti dès le départ que ce passage en force ne pouvait pas se passer comme ça,
17:33 on ne pouvait pas faire une sorte de 49-3 avec la Nouvelle-Calédonie, où le terrain est extrêmement sensible.
17:41 Son nouveau directeur de cabinet, Patrice Faure, était haut-commissaire de la République à Nouméa entre 2021 et 2023.
17:48 Donc c'est quand même quelqu'un qui connaît bien le sujet, c'est quand même assez étonnant ça.
17:53 - Oui, mais je pense qu'on est là dans le caractère qu'on a vu à l'œuvre d'Emmanuel Macron depuis longtemps,
17:58 il est dans la certitude d'avoir raison, et sur le fond, il a raison. Je veux dire, qui peut dire aujourd'hui, et elle l'a le disait très bien,
18:04 que c'est démocratique de maintenir le gel de ce corps électoral ? Personne ne peut comprendre ça ici, c'est antidémocratique.
18:11 Mais il faut trouver une manière de le faire accepter par toutes les parties, parce que ce territoire a une histoire.
18:17 - Le problème pour le président Macron, c'est la manière, John Henley ?
18:20 - Oui, mais c'est un problème avec lequel tout président français est confronté.
18:26 C'est le problème de la verticalité du pouvoir français.
18:30 Un président, il est quasi obligé de se déplacer, et pour ce genre de problème et d'événements.
18:39 Et le problème, c'est que ça monte les espoirs, ça monte les attentes de toute façon.
18:49 Un président, le président, il se déplace, il annonce quelque chose, et après, il faut que ça marche.
18:57 - Alors, oui, oui, et ça c'est...
19:00 - Et là, c'est... voilà.
19:02 - Il y a un autre président qui s'était déplacé, on a l'impression d'une histoire qui ne finit jamais.
19:05 Écoutez, cet archive où François Mitterrand parlait même de guerre civile, c'était en mai 88, il était interviewé par Marie-Laure O'Gay.
19:11 - Vous devez vivre libre sur la même terre.
19:15 Il ne s'agit pas que l'une des communautés puisse éliminer l'autre.
19:18 Et moi, je suis pour responsabilité de la République, elle doit être impartiale.
19:24 - Elle doit être impartiale, hein, bien guide.
19:26 - Absolument.
19:27 - Et c'est bien ce qui se joue ?
19:28 - Elle ne l'a pas été.
19:29 - Ah, elle ne l'a pas été ?
19:30 - Non, je pense que la dernière fois, on a eu ce sentiment justement que le gouvernement n'a pas été impartial.
19:35 Et je pense que ça fait partie de tout le problème, de la manière comment la crise a monté.
19:42 Ce qui m'a surpris aussi...
19:44 - Pourquoi, pourquoi impartial ?
19:46 - Impartial entre les loyalistes et les indépendantistes.
19:50 - Il y a eu trois référendums...
19:52 - Oui, dont on sait que le troisième n'a pas été suivi par les indépendantistes.
19:58 Et je pense qu'effectivement, comme ça a été dit, Emmanuel Macron a voulu passer en force d'une certaine façon,
20:04 avec son référendum, avec ses règles, avec sa manière de voir.
20:08 Et j'étais assez surprise de l'entendre dire que personne ne pouvait prévoir l'ampleur de cette crise.
20:16 Donc effectivement, apparemment, jusque-là, il n'avait pas compris à quel point la situation était explosive.
20:22 Et on se dit aujourd'hui "mais quel gâchis, d'une certaine façon, est-ce qu'il n'y a pas de conseiller qui pouvait...
20:27 justement, voir venir ce danger à danger ?
20:33 On parle de sept morts, on parle de dégâts incroyables, et pour l'instant, la solution n'est pas là.
20:40 Et je pense que c'est en partie la responsabilité de ce gouvernement et du président Macron.
20:46 - Bien.
20:48 Une pause. Une pause est dans un instant.
20:51 Bon, bah tous en scène, dans la scène.
20:53 Allez, à tout de suite sur RTL.
20:55 Jusqu'à 20h, ils refont la France avec Anaïs Boutan.
21:00 Ils refont la France sur RTL.
21:02 Anaïs Boutan.
21:04 - John Henley, Joël Mesquen, Céron et Ana Navarro-Pedro, très remontés, très remontés.
21:10 On va vous mettre un petit peu, une petite musique, vous allez voir, la musique adoucit les moeurs.
21:14 - Une chanson.
21:16 - Une chanson, mais c'est pas, c'est pas comme ça.
21:21 - Eh oui, pourquoi on s'aime comme ça avec la scène J.E. de Paris 2024 ?
21:27 C'était l'occasion de faire un petit point J.E. parce qu'on est vraiment à quelques jours, à quelques semaines des J.E.
21:35 Oui, point J.E. j'ai bien dit.
21:37 - Vous n'avez pas calmer la main.
21:39 - Anne Hidalgo plongera donc dans la scène selon les informations du Parisien le 23 juin.
21:45 Le préfet de police de Paris et le préfet de région ont prévenu de l'accompagner, enfin ils étaient requis pour l'accompagner.
21:53 Et la présence du chef de l'Etat est espérée.
21:56 Donc que pensez-vous de ces annonces les uns et les autres, Birgitte ?
22:01 - Je pense qu'ils ne peuvent pas revenir en arrière, donc je pense que ça va être un fait.
22:04 - Alors écoutez, à propos de gens qui ne peuvent pas revenir en arrière, on a deux petits sons.
22:07 Ce vieux refrain, je vais vous dire, on l'a déjà eu. Allons-y.
22:10 - J'ai radiqué que dans trois ans j'irai me baigner dans la Seine devant témoins pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre.
22:17 Jacques Chirac, les amis, deuxième son.
22:19 - La Seine et la Marne seront rendues baignables, ce qui va être une petite révolution pour tous les habitants le long de ces deux fleuves.
22:27 - On n'en peut plus d'entendre que la Seine va être baignable. Moi j'aimerais, j'adorerais, j'adore nager.
22:32 Mais franchement, honnêtement, est-ce que ça décrédibilise pas un peu la parole politique, ce genre de truc, John ?
22:41 - Bah si il n'arrive pas à le faire, évidemment. Je pense qu'effectivement, comme dit Birgitte, cette fois-ci, il va forcément falloir que...
22:55 - Bah bon, moi ce que j'adore c'est qu'il y a déjà un hashtag sur les réseaux qui s'appelle "Je défecque dans la Seine le 23 juin".
23:08 Sauf que c'est pas le mot "défec" mais bon.
23:11 Et il y a des gens qui calculent, bah moi j'habite à Rouen, donc si je fais ce jour-là, combien de tons ça va prendre pour etc.
23:18 Et c'est en reliant sur la popularité de Madame Hidalgo.
23:25 - Alors bien Birgitte, je vous ai coupé la...
23:27 - Oui, voilà, ça fait partie des grands défis, mais en fait s'ils arrivent, c'est quand même un exploit super.
23:34 Si on peut y débaigner à partir de là.
23:37 - Ça serait génial, on en entend parler depuis Jacques Chirac et maintenant.
23:40 - Oui, mais peut-être ça y est, et puis ça va en même temps partir de l'héritage de ces géants.
23:44 - En 2016, l'Etat et les collectivités locales de la région parisienne ont investi 1,4 milliard d'euros pour la Ronde-Béniade ainsi que la Marne.
23:54 Donc ça serait bien, au bout d'un milliard quatre, que ça le soit.
23:57 Mais en même temps, quand on voit tout ce qui se déverse là-dedans...
24:00 Anna, vous irez le 23 avec la maire de Paris ?
24:03 - Je manquerais ça pour rien au monde !
24:06 - Avec votre pote de popcorn ?
24:08 - Mais remarquez, traverser la Seine à la nage aux heures de pointe, ça pourrait être une solution pour certains d'entre nous.
24:15 Mais néanmoins, non. Vous savez, John pourrait nous en parler, les athlètes britanniques qui vont devoir plonger dans la Seine,
24:23 ils ont annoncé un programme médical extraordinaire pour pouvoir plonger dans la Seine.
24:28 Déjà, probiotiques et yaourt à mort pour avant.
24:33 Quelques désinfectants, je crois, dont ils ne nous parlent pas, et antibiotiques.
24:37 On sait qu'ils vont prendre des antibiotiques après, et en sortant de l'eau, ils sont interdits de se toucher les yeux et la bouche,
24:43 parce que c'est le moment crucial où ils peuvent avoir des infections.
24:46 Et donc ils vont être désinfectés de la tête aux pieds, les combinaisons vont devoir être désinfectées à mort,
24:51 avec des produits qui sont utilisés en salle d'opération.
24:55 - Faut dire qu'ils ont l'habitude, parce que l'état des rivières et des fleuves en Grande-Bretagne...
25:00 - Et ils s'entraînent dans les fleuves ?
25:03 - Ah oui, c'était impossible. - Ah oui, bah nous, tout le système d'eau a été privatisé sous Margaret Thatcher.
25:10 Ah oui, il y a des maladies mais sans cesse en Angleterre.
25:16 - Et donc la tamise, pas béniable ? - La tamise, c'est le moins pire, en fait.
25:21 - Ah bon ? - Oui. Chez nous, c'est même la mer, c'est même les plages.
25:27 - Oh là là, Loël, ça vous inspire, cette petite dégâte ?
25:31 - Ce qui est frappant, en fait, c'est qu'il n'y a pas de plan B pour les épreuves en eau libre.
25:39 Pour l'instant, on nous dit qu'effectivement, l'eau sera propre, etc.
25:45 à la condition que la météo soit favorable.
25:47 Parce que s'il y a de fortes pluies, là, on a un gros problème.
25:52 Et à ce moment-là, le seul plan B, c'est de repousser les compétitions.
25:56 Mais on va les repousser de combien de jours ?
25:57 Si on a un temps, une météo comme on a en ce moment sur la France,
26:02 ça va être un petit peu compliqué.
26:04 C'est un pari qui est très risqué.
26:05 Je pense que depuis le début, Paris a voulu faire un effet "Waouh" avec ses Jeux.
26:11 Et de fait, si c'est une réussite, ce sera fantastique.
26:14 Le décor est magnifique, il y aura le plus beau décor.
26:16 - Ce sera sublime. - Mais on a multiplié les risques.
26:20 Et la baignade dans la Seine en fait partie.
26:23 - Yogith, vous irez vous baigner ?
26:25 - Pas le 23 juin, mais bientôt j'espère.
26:29 - Avec une petite combi, Anna, vous vouliez rajouter quelque chose ?
26:31 - Oui, j'ai regardé les baignades dans la Seine dans le passé.
26:35 Et je suis tombée sur une petite info très marrante.
26:39 Parce qu'au 18e siècle, c'était permis de se baigner dans la Seine.
26:42 On se baignait d'ailleurs pour se laver, les pauvres qui n'avaient pas les moyens de le faire autrement.
26:46 Et c'était permis de se baigner nu, même si la nudité était interdite à Paris.
26:51 Et je trouve que ça, c'est tellement parisien.
26:53 - C'est parce que français.
26:56 Alors, et Anne Hidalgo dans tout ça ?
26:59 Alors, Anne Hidalgo, quand même, elle a fait une sortie qui a été remarquée.
27:03 On l'écoute.
27:04 - Arrêtez, mais ras le bol !
27:07 Ras le bol à tous ces peines à jouir
27:10 qui n'ont pas du tout envie qu'on puisse célébrer quelque chose ensemble.
27:14 Ras la casquette !
27:16 Ras le bol du bashing des jeux, quoi !
27:19 - Alors, ras le bol du bashing des jeux, quoi !
27:22 Elle n'a pas été la dernière à basher les jeux.
27:24 Vous vous souvenez ?
27:26 - Oui, elle n'a pas été enthousiaste depuis le début.
27:30 - Et ensuite, comme le disait le président Mitterrand,
27:33 il n'y a peut-être que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
27:35 Et après, elle dit "on n'en sera jamais prêts".
27:37 Elle a dit "tout l'hiver, on ne sera jamais prêts" en termes de structure, en termes de transport.
27:41 C'est quand même assez drôle de l'entendre parler comme ça cette semaine, non Joël ?
27:46 - Mais c'est vrai qu'il y a un contraste qui est spectaculaire.
27:49 Je suis allée à Marseille pour l'arrivée de la flamme olympique.
27:52 Et le contraste, l'atmosphère, l'ambiance à Marseille de celle qu'on ressent à Paris,
27:57 c'était surréaliste.
27:59 Pourquoi ? Parce que Marseille ne va pas avoir les inconvénients des jeux, il faut bien le dire.
28:03 Donc le public très familial a vu un spectacle exceptionnel.
28:06 C'était très très beau, ce Bellem, feu d'artifice, la patrouille de France, etc.
28:11 Sensationnel.
28:12 Et donc là, il y a eu effectivement la fête populaire,
28:16 que tout le monde espère à Paris, mais Paris, c'est pas du tout la même ambiance qu'on sent.
28:21 - Moi je n'exclurerais pas du tout la possibilité que même les Parisiens vont être contents.
28:27 - Oui c'est possible.
28:28 - C'est une responsabilité avec la RTC.
28:30 C'est l'idée, c'est les potentiels problèmes qui posent problème en ce moment.
28:35 A Londres, c'est exactement pareil.
28:37 A Londres, tout le monde y a une névrose totale.
28:40 - Il faut dire que la vie est très difficilement vivable.
28:43 - John, si on est très honnête, indépendamment de toute polémique politique,
28:46 c'est compliqué de vivre à Paris.
28:48 - C'est compliqué, mais Paris est très souvent compliqué.
28:52 - C'est sur cette face majestueuse que nous allons refermer ce chapitre.
28:58 Allez, une pause et dans un instant, on casse la croûte sur RTL.
29:02 A tout de suite.
29:04 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
29:08 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
29:12 Anaïs Boutang.
29:13 - Et avec moi, bien quitte aux heures, John, c'est Juan Rosé Dorado.
29:17 - Sacré français !
29:18 - Ah ben non, c'est pas Juan Rosé, c'est Anavarro Pedro.
29:23 On ne sait plus pourquoi Juan Rosé Dorado.
29:26 C'est la péninsule ibérique, très bien représentée par Anavarro Pedro.
29:32 - En fait, je ne lui ressemble pas beaucoup.
29:33 - Non, vous ne vous ressemblez pas à Juan Rosé.
29:36 - Et bien d'autres choses.
29:38 Alors, chaque semaine, pour IER International,
29:41 vous savez qu'il y a un journal passionnant qui sélectionne
29:43 et qui traduit toutes les pépites de la presse internationale,
29:45 nous propose donc une pépite de la presse étrangère sur la France.
29:48 Et ce soir, l'article déniché pour nous, c'est un article du Times, cher John,
29:54 et ça concerne la gastronomie française.
29:56 Et quand on parle gastronomie française, on entend tout de suite immédiatement ça.
29:59 - Le canard à la rouennaise, le rôti de sanglier au velours,
30:05 au velours,
30:07 ah oui, le rôti de sanglier au velours,
30:09 le lapin à la cabriole,
30:11 oh la cabriole !
30:13 - Voilà, c'est mon petit Louis de Funès que j'adore.
30:16 Vous glissez quand je le peux.
30:18 Alors, le gouvernement français a dévoilé son plan pour faire rayonner
30:20 la haute gastronomie française, qui n'exerce plus,
30:23 nous dit le Times, le même attrait qu'avant.
30:26 Pour y remédier, l'exécutif souhaite, accrochez-vous aux branches messieurs-dames,
30:31 envoyer les jeunes chefs français apprendre à l'étranger auprès des meilleurs,
30:37 et surmonter leur, je cite, "arrogance traditionnelle"
30:42 qui les pousse à considérer la cuisine française comme la meilleure du monde.
30:47 Qu'est-ce que c'est cette histoire John Henley ?
30:49 - La cuisine de la haute trahison.
30:51 - La meilleure du monde, c'est une haute trahison.
30:53 - Il faut d'abord se rendre compte que c'est quand même le Times qui fait ça,
30:57 et que c'est un journal britannique qui aime bien bâcher le frog.
31:01 - Le frog, c'est-à-dire les français, bien sûr, les grenouilles.
31:04 - Franchement, moi je ne comprends pas cette initiative,
31:07 parce que je trouve que ça a bien été le cas.
31:11 Depuis peut-être une vingtaine d'années que la cuisine française repose un peu sur ses lauriers.
31:20 - Sur ses lauriers. - Mais depuis cinq, peut-être même dix ans.
31:26 Et c'est déjà le cas que, surtout à Paris, la grande majorité des jeunes chefs
31:34 qui ont monté des restaurants qui sont très appréciés à Paris,
31:42 ils ont travaillé à l'étranger. Ils ont travaillé à Londres, à New York, à Tokyo.
31:48 - Manon Fleury qui a pris une étoile pour son restaurant.
31:52 - Elle a travaillé à New York. - Tout à fait.
31:54 Vraiment en train de se renouveler déjà.
31:57 Et on était ici quand le guide Michelin a été dévoilé,
32:05 où les nouveaux restaurants étoilés ont été dévoilés.
32:09 Et c'est justement le commentaire du guide Michelin
32:13 qui célébrait ce renouvellement, une refondation, une réinvention
32:20 et une sorte de nouvel esprit de créativité chez les jeunes chefs français.
32:27 Donc peut-être qu'il reste encore quelque chose à faire,
32:30 mais le processus est bien entamé.
32:32 - Oui, c'est vrai. - Ce n'est pas chez les chefs...
32:35 Anna Navarro qui n'avait pas l'air du tout de Renaud Zédora, pardon.
32:39 - Si, si.
32:41 Oui, et du coup j'oubliais presque ce que j'allais dire.
32:44 Il n'y a pas que les grands chefs qui réinventent la cuisine française.
32:48 Il y a plein de restaurants à Paris, dans les villes de province.
32:51 Effectivement, il y a même des influences étrangères
32:56 mais qui sont aménagées au goût français.
32:58 Il y a des choses extraordinaires.
33:00 Et des jeunes cuisiniers qui ont été travailler dans des restaurants
33:03 dans d'autres pays et qui mettent ça ensemble
33:05 et qui font preuve de créativité et d'inventivité.
33:07 C'est superbe.
33:08 - Et il y a d'autres Français qui font preuve de créativité et d'inventivité.
33:12 Toute la rédaction d'RTL ce matin était dans un routier
33:15 qui s'appelle "La Marmite" et qui est à tomber par terre
33:18 d'après ce qu'ils nous ont dit en rentrant.
33:20 Il y en a plein, il y en a dans Lyon,
33:22 il y a des restos partout sur tout le territoire.
33:24 Joël, vous me regardez avec des yeux...
33:27 - Non, ils sont sûrement complets.
33:29 La Marmite, ils sont sûrement complets.
33:31 - Depuis le passage de toute l'équipe,
33:34 j'ai mis Amandine Bégaud et Philippe et tout ça
33:37 et c'était merveilleux ce matin, la matinale.
33:40 Est-ce que les Français sont arrogants avec leur cuisine ?
33:43 - C'est quand même une des meilleures.
33:45 Et je voulais juste faire une boucle parce que j'ai eu la chance
33:48 d'être invitée à une dégustation de plats
33:50 qui seront servis aux athlètes des JO.
33:52 C'est des recettes qui ont été créées par plusieurs cuisiniers français
33:58 et c'était vraiment original.
34:00 Je ne veux pas faire la pub mais quand même un peu
34:02 c'était original, c'était très bon.
34:04 - C'était quoi ? Donnez-nous un plat.
34:06 - C'était le merlu dans un bouillon de légumes
34:09 aux petites boules de tapioca.
34:12 Voilà, d'Alexandre Mazia qui est un chef 3 étoiles à Marseille.
34:17 Et il y avait... Vraiment, quand on voit le menu,
34:21 quand on voit ce qui sera proposé,
34:23 quand même aussi pour faire rayonner la France,
34:25 je pense qu'en termes de gastronomie,
34:28 la France va rayonner pendant ces Jeux
34:30 et se montrer justement créatif
34:33 mais aussi ouvert dans un sens où il n'y aura pas un seul goût français.
34:37 - Allez, vive les Jeux Olympiques !
34:40 Bientôt à Paris, ils refont la France.
34:43 Reviens, merci à tous les 4.
34:45 On revient vendredi prochain même heure.
34:48 Vous retrouvez l'édition sur rtl.fr et sur l'appli dans un instant.
34:51 RTL Foot avec Alexis de Bestreau.
34:53 Mais avant, l'essentiel de l'actualité avec Haute Vertu.
34:56 Tchao.
34:57 ♪ ♪ ♪
35:00 RTL