Regardez Ils refont la France du 08 septembre 2023 avec Anaïs Bouton.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:07 Avec Anaïs Bouton.
00:10 Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans "Il refond la France", c'est tous les mercredis, c'est tous les vendredis soir, c'est ce que je dis moi, mercredi, tous les vendredis soir.
00:17 Et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère, un peu notre Erasmus à nous chez RTL, comme disait Vincent tout à l'heure.
00:25 Avec ce soir, Joan Meskins du Soir de Bruxelles, bonsoir.
00:28 John Henley, The Guardian, très bonsoir.
00:30 Paolo Levi, Agencia Italiana, Anza, buonasera.
00:33 Juan José Dorado, buenas tardes, periodista español.
00:36 Buenas tardes Juan José, et aussi avec notre partenaire coréen international, bonsoir et merci, merci à tous les quatre d'être là pour "Refaire la France".
00:44 Le programme ce soir, à votre avis les amis, bien sûr on va parler de la coupe du monde de rugby.
00:50 Vous en avez entendu parler sur RTL toute la journée et ça va durer.
00:54 Et qu'est-ce qu'on aime ça ? Donc c'est parti pour la coupe du monde de rugby.
00:59 Puis on parlera aussi un peu des restos du cœur et puis de la shrinkflation.
01:04 Journée spéciale, coupe du monde de rugby sur RTL.
01:18 Donc en route pour le paradis, c'était le titre du journal Le Parisien ce matin, le 15 de France.
01:24 Vous le savez, puisque vous avez écouté, RTL entame sa coupe du monde avec un match de légende déjà ce soir.
01:31 Presque une finale pour commencer, les All Blacks à 21h15 au Stade de France.
01:36 C'est le point de départ d'un immense défi, remporter un sacre historique le 28 octobre, deux mois de compétition.
01:42 Écoutez, Mathieu Jalibert, le demi-ouverture de l'équipe de France, conférence de presse hier jeudi.
01:47 On est prêt, on s'est préparé pendant quasiment deux mois pour ce match, pour cet événement.
01:52 Donc voilà, on se doute aussi que les All Blacks répondront présents demain.
01:57 Ça va être un bel événement, une belle affiche.
01:59 On a en tout cas hâte d'y être, très excité parce qu'on sent l'engouement autour de nous.
02:04 Et on sait que demain, ça va être un grand moment pour nous tous.
02:08 Mathieu Jalibert qui sent l'engouement, la fièvre rugbystique s'empare de toute la France, nous dit Courrier international.
02:15 L'enthousiasme semble contagieux, les journaux étrangers sont curieux d'assister au spectacle qui se déroulera dans les enceintes de l'Hexagone.
02:21 Et pressés de voir leurs propres champions entrer dans la compétition.
02:25 Alors John, c'est votre cas ? Vous avez hâte de cette Coupe du Monde ?
02:29 J'ai hâte, oui ! Moi j'ai toujours aimé le rugby.
02:32 C'est vous qui l'avez inventé ? Enfin, pas vous personnellement ?
02:36 C'est mon sport qu'on a inventé et dont on n'a plus vraiment la maîtrise aujourd'hui.
02:41 Vous êtes assez nul là.
02:43 Cette équipe est assez nulle, c'est clair.
02:46 On a même été battu par le Fidji en match de préparation la semaine dernière.
02:52 Et par les Pays de Galles, c'est dire.
02:54 J'aime beaucoup le rugby en Angleterre, ça a toujours eu une sorte de réputation.
03:04 C'est un peu différent qu'en France.
03:06 En Angleterre, le rugby, traditionnellement, c'est un sport un peu d'élite.
03:11 C'était toujours les grands lycées qui jouaient au rugby.
03:18 Et les classes populaires, c'était plutôt le foot.
03:21 Il y avait même cette expression qui, depuis la professionnalisation du jeu,
03:27 depuis l'ère professionnelle du jeu, le rugby ne s'applique plus vraiment.
03:31 Mais on disait toujours à l'époque que le foot, c'était un jeu inventé pour les gentlemen
03:37 et joué par les voyous.
03:39 Et le rugby, un jeu inventé pour les voyous et joué par les gentlemen.
03:43 Ce n'est pas plus forcément le cas.
03:45 Mais non, on est passionné de rugby en Angleterre.
03:51 La France, évidemment, ça a toujours été comme dans beaucoup de sports et d'autres domaines.
04:02 La France, c'est toujours le grand ennemi.
04:06 Je ne sais pas si les deux équipes vont se rencontrer.
04:13 Je crains que cette équipe n'avancera pas très loin.
04:17 - Il va rencontrer l'Italie, Paolo ?
04:19 - Oui, il va y avoir un match France-Italie, un grand classique, notamment dans le foot,
04:24 mais même dans le rugby.
04:26 L'Italie va débuter demain à Saint-Etienne contre la Namibie.
04:31 L'Italie est un pays surtout de foot, mais ces dernières années, ces derniers 10-15 ans,
04:36 le rugby a suscité de plus en plus d'engouement.
04:40 Aujourd'hui, je pense qu'on arrive à ce mondial français avec une des meilleures équipes qu'on ait jamais eue.
04:47 - En Italie ? Parce qu'en France aussi.
04:49 - Et beaucoup de confiance, beaucoup d'optimisme, et surtout avec une philosophie très basique,
04:55 c'est-à-dire qu'on n'a rien à perdre, on n'a seulement à gagner.
04:58 On est un petit peu les nouveaux venus de ce sport,
05:04 et donc que le meilleur gagne, mais je suis très content que l'Italie puisse y participer.
05:09 Je vous rappelle qu'on n'a pas participé au mondial de foot au Qatar,
05:14 on ne joue pas dans les ligatures,
05:17 et donc je me suis fait éliminer à l'avance, comme en Russie d'ailleurs.
05:22 Et cette fois-ci, je suis très content d'avoir le tricolore italien présent à ce mondial, très attendu.
05:28 - Alors, il y a énormément d'enjeux autour de cette Coupe du Monde de Rugby.
05:33 Il y a des enjeux politiques, des enjeux d'image, des enjeux de sécurité.
05:38 Le président Macron a rendu visite au Bleu lundi dernier au camp de base de Rueil,
05:42 et il a fait passer un petit message. Écoutez ces mots.
05:45 - N'oubliez jamais ça, c'est l'équipe qui est plus grande que vous,
05:47 comme c'est la nation qui est plus grande que chacun d'entre nous.
05:50 Je compte sur vous, en tout cas je serai derrière vous à chaque seconde,
05:53 comme beaucoup de Françaises et de Français.
05:55 Rendez-nous fiers, heureux, soyez au rendez-vous, soyez vous, ni plus ni moins.
05:59 - Alors, soyez vous, ni plus ni moins, soyez vous, Joël Mesquette.
06:02 Quel enjeu politique pour Emmanuel Macron ?
06:05 - C'est un grand classique, évidemment, quand il y a des grandes compétitions sportives comme ça,
06:11 qui engagent l'équipe nationale.
06:13 Forcément, on pense toujours à récupérer, par récocher un peu la popularité,
06:17 l'euphorie que ça peut dégager.
06:20 Il y a évidemment toujours ce précédent de 1998.
06:23 - Il y avait même eu une euphorie financière.
06:27 - Oui, oui, ça n'avait pas duré extrêmement longtemps,
06:30 mais il y avait eu clairement une bulle de mieux-être, de mieux vivre.
06:35 Jacques Chirac, à l'époque, en avait bien profité.
06:38 Et donc, évidemment, depuis lors, chaque dirigeant essaye de refaire un petit peu le même coup.
06:44 C'est vrai qu'aujourd'hui, on est dans un climat en France tellement morose,
06:48 avec tellement de crises,
06:50 c'est vrai qu'on sent une envie autour de cette Coupe du Monde de rugby.
06:55 Je peux le dire d'autant plus facilement que la Belgique n'est pas du tout,
06:58 - Non, pas du tout, oui.
06:59 - Et que donc, pour cette compétition, je suis à fond derrière la France.
07:03 Mais clairement, on sent une euphorie que je n'ai pas toujours ressentie dans les compétitions sportives.
07:09 Je vois à la terrasse de tous les bistrots, les écrans géants qui sont déjà mis.
07:12 Il y a vraiment quelque chose, une envie de communion.
07:15 Donc, espérons que la France ira jusqu'au terme.
07:18 - C'est ça la grande crainte.
07:20 L'équipe risque d'exploser sous la pression.
07:23 Je pense qu'il y a une pression énorme.
07:25 - C'est-à-dire, c'est une charge, oui, c'est-à-dire,
07:26 redonner une bouffée d'optimisme à un pays qui ne va pas bien.
07:28 C'est-à-dire, toutes les enquêtes d'opinion montrent que l'état d'esprit global des Français,
07:31 c'est la lassitude, la tristesse, la morosité.
07:33 C'est un très gros enjeu, vous avez raison, on en parle.
07:36 Allez, on continue à parler de rugby dans un instant.
07:39 Et puis, on fera un petit tour près du Stade de France.
07:42 A tout de suite sur RTL.
07:43 - Avec moi, Joël Mesquette, Juan Rosé Dorado, Paolo Levy, John Henley.
07:57 Alors, un petit point sur l'ambiance autour du Stade de France,
08:00 où les supporters continuent d'arriver.
08:02 Vincent Rosier, bonsoir.
08:03 - Bonsoir Anaïs.
08:04 - Alors, j'imagine que la majorité des supporters sont français.
08:07 Et vous, vous avez dégoté un Néo-Zélandais.
08:09 - Oh oui, il y en a des maillots noirs.
08:11 Et ce ne sont peut-être pas les supporters les plus bruyants,
08:14 mais ils sont très confiants.
08:15 J'ai demandé à Matt, par exemple, s'il pensait, comme Emmanuel Macron,
08:19 que la France était bien la meilleure équipe du monde.
08:21 - Non.
08:22 Non, regardez mon maillot.
08:26 Nous avons trois étoiles, trois Coupes du Monde.
08:29 Et malheureusement, la France, aucune.
08:31 Je pense que nous avons la meilleure équipe.
08:36 - La meilleure équipe ?
08:38 Je pense que les All Blacks sont très bons.
08:40 La France a perdu face à l'Irlande lors du tournoi des Six Nations.
08:44 Donc je ne pense pas que ce soit correct.
08:46 Le score, 30-15 pour les All Blacks, peut-être plus.
08:53 - Un score serré, mais victoire Néo-Zélandaise, évidemment, pour lui.
08:58 Et preuve que les deux équipes se craignent.
09:00 Quand je demande des pronostics aux supporters bleus comme aux Blacks,
09:03 c'est toujours un score assez serré qu'on me donne.
09:06 - Merci Vincent Drozier, vous étiez en direct auteur du Stade de France pour RTL.
09:11 Juan Drozier, Dorado, ça vous a bien fait marrer.
09:13 Le rugby, ce n'est pas tellement votre tasse de thé à vous autres, les Espagnols ?
09:17 - Tout à fait.
09:18 Parce que nous, en fait, on s'en fout carrément du mondial de rugby.
09:22 Je suis vraiment désolé, mais on s'en fout.
09:24 Mais écoutez, ça fait 20 ans que l'Espagne ne joue pas.
09:26 - Pourtant, vous allez écouter RTL ce soir.
09:28 - L'Espagne, ça fait 20 ans qu'elle ne joue pas au mondial de rugby.
09:31 Elle s'était qualifiée pour ce mondial.
09:33 Elle s'était qualifiée après 20 ans.
09:35 Et puis, il y a le Portugal qui a porté réclamation.
09:37 L'Espagne est éliminée.
09:39 C'est le Portugal qui est venu.
09:41 Vous imaginez.
09:42 Et moi, je mets d'ailleurs au défi votre reporter au Stade de France
09:45 de trouver un seul supporter espagnol.
09:47 - On va lui demander à Vincent Drozier.
09:49 Alors, on parlait avec Joël, pour revenir à des choses un peu plus sérieuses,
09:53 avec Joël Hemeskens, de l'enjeu politique de cette compétition.
09:59 Il y a aussi probablement un enjeu d'image, un enjeu de sécurité.
10:03 On se souvient tous du calamiteux 28 mai 2022,
10:07 la finale de la Ligue des champions,
10:09 avec des problèmes de délinquance majeurs aux abords du Stade de France.
10:13 Le ministre de l'Intérieur a mis en place ce soir un dispositif de sécurité impressionnant.
10:18 On l'écoute.
10:19 - 7500 effectifs de police et de gendarmerie
10:22 se mobilisaient autour du Stade de France dans les transports en commun,
10:25 comme ce sera évidemment le cas de la finale,
10:28 mais aussi des autres matchs qui seront à enjeu au fur et à mesure de la compétition.
10:31 Je veux redire qu'il n'y a pas de précédent pour un événement sportif de cette mobilisation.
10:37 - Alors, un enjeu d'image, puisque c'est quand même une répétition générale avant les JO, Joël Hemeskens.
10:43 - Oui, tout à fait.
10:44 Ça apparaît comme ça, puisqu'on est à 10 mois, 10 mois et demi des Jeux olympiques.
10:48 Il y a une grosse différence quand même,
10:50 parce que là, on est dans une compétition, je dirais,
10:52 même si elle est d'ampleur, elle est classique.
10:54 On est dans des stades, une série de stades.
10:57 Il n'y a pas que le Stade de France, mais on sécurise des lieux fermés.
11:00 Or, le grand défi des JO, il n'est pas là.
11:03 Il est cette fameuse cérémonie d'ouverture qu'on a voulu en grand,
11:07 avec 6 km sur la Seine, avec des bateaux qui vont passer avec les sportifs, les délégations, etc.
11:14 - Et sans bouquinistes.
11:16 - Pardon ?
11:17 - Et sans bouquinistes.
11:18 - Ce n'est pas encore réglé l'affaire ?
11:20 - Apparemment.
11:21 - Et donc là, il va falloir sécuriser quelque chose qui se trouve en plein air.
11:26 Ça va être extrêmement difficile à faire.
11:31 Et puis, il y a l'autre défi aussi, qui n'est pas présent dans cette Coupe du Monde,
11:34 c'est le côté un peu présenté comme un totem, c'est la baignade dans la Seine.
11:39 Ce n'est pas gagné, vu les courses préparatoires qu'on a vues pour le triathlon notamment.
11:43 - Ah non, ce n'est pas gagné.
11:45 Juan Rosé Dorado, il joue gros quand même, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ce soir ?
11:49 - Il joue gros, parce qu'après ce qui s'est passé lors de la finale de la Champions League,
11:55 entre L'Oréal et Liverpool au Stade de France, où le ridicule a été mondial,
12:01 d'ailleurs aussi sa prestation devant l'Assemblée a été assez ridicule.
12:07 - Oui, il avait accusé les supporters de Liverpool d'être venus en masse avec des phobiés.
12:16 - Ce qui était complètement faux, puisqu'il a été prouvé par l'UEFA par la suite.
12:22 Il joue gros, parce que derrière cet enjeu, il y a aussi sa carrière politique en tant que candidat à une future présidentielle.
12:32 Les enjeux sont multiples, il y a aussi, n'oublions pas la venue du pape, la venue du roi d'Angleterre.
12:38 D'ici les Jeux Olympiques, la France va devoir faire face à un certain nombre d'événements
12:44 où il va falloir assurer à 200%, parce que derrière, tout le monde attend,
12:49 effectivement, quelque part, une maladresse française ou un problème pour vous sauter à la gorge.
12:56 Et ça, c'est une réalité aussi.
12:58 - C'est aussi pour la France, Paolo, un enjeu économique et budgétaire, cette Coupe du Monde de rugby ?
13:04 - Mais si, il est assez clair que l'espoir est que cette Coupe du Monde,
13:09 exactement comme la victoire à la Coupe du Monde de football,
13:14 puisse ensuite avoir des répercussions positives sur le PIB.
13:18 Hier, il y a eu une révision à la hausse de l'INSEE de 0,6% à 0,9% de croissance en 2023,
13:27 chose qui est assez positive, mais ça ne suffit pas, ce n'est pas assez pour réduire les déficits, etc.
13:33 Donc, je pense qu'Emmanuel Macron espère en effet, disons, positif de cette Coupe du Monde,
13:39 même au niveau économique, à un moment où l'inflation reste quand même très élevée.
13:45 - Oui, on va en parler tout à l'heure.
13:46 Mais de toute façon, les victoires dans chaque pays font toujours très bien à l'économie.
13:51 - Vous vous souvenez qu'en 2018, en France, ça avait duré trois jours,
13:53 ensuite il y a eu l'affaire Benalla et poum, tout est couvé, on n'a plus jamais entendu parler.
13:57 - Benalla, il faut être ensanglé pour avoir l'affaire Benalla.
14:00 C'est vraiment très spécifique.
14:02 C'est quelque chose d'impensable.
14:05 D'impensable, d'ailleurs, Benalla.
14:07 Benalla !
14:09 - Fais pas l'italien !
14:11 - Le type de l'INSEE qui sort a frappé des jeunes dans la salle de discarte.
14:15 C'est quelque chose qui peut-être, dans les romans de science-fiction,
14:18 si on repense à ces jours-là, moi je suis en train vraiment d'assister à un truc réel.
14:24 C'est une candide caméra, les guignols !
14:26 - C'est les guignols !
14:28 Votre pronostic pour ce soir, les amis, on va se quitter là-dessus,
14:31 pour cette partie-là de l'émission.
14:33 - Une victoire de la France.
14:34 - Ah, Joël, derrière le 15 !
14:37 - C'est très très très...
14:39 - En fait, pas votre anglais !
14:41 - Je pense que c'est l'avant-finale, en fait.
14:45 Je pense qu'on va revoir ces deux mêmes types en finale.
14:48 - Ah, Paolo ?
14:49 - Moi, bien sûr, j'espère en un match, une finale de choc France-Italie,
14:53 avec la victoire de l'Italie, bien sûr.
14:55 - Et puis, Delerone-Rosé ?
14:58 Vous préférez la pétanque, vous, c'est ça ?
15:00 - Oui, je préfère la pétanque, mais ce soir, je prendrai les blagues, allez !
15:03 - Oh non !
15:05 C'est dégoûtant !
15:07 - On n'est pas là, nous, on n'est pas invités !
15:09 - On peut qualifier un petit Johnny pour se mettre du cœur à l'ouvrage ?
15:12 - Voilà !
15:14 - Non mais ça va pas, Juanroqué, non ?
15:18 - Non mais c'est pas possible, on va compliquer les Espagnols !
15:21 - Non mais, vous êtes miskins !
15:24 Allez, une pause, et dans un instant, on va parler des restos du cœur.
15:28 A tout de suite sur RTL.
15:31 RTL,
15:32 - Ils inventent la France.
15:34 Ils refont la France.
15:35 Avec Anaïs Bouton.
15:37 Jusqu'à 20h.
15:40 Ils refont la France sur RTL.
15:42 Anaïs Bouton.
15:44 - Avec Joël Mesquens, si ça vous dérange pas, Juanro, Zédoua, toi,
15:48 Paolo Lévy, et John Henley.
15:51 Depuis le début de l'année, les restos du cœur ont déjà servi 170 millions de repas
15:55 contre 142 millions en tout sur l'année 2022.
16:00 - À ce rythme-là, si on n'y fait rien, même les restos du cœur
16:04 pourraient mettre la clé sous la porte d'ici 3 ans.
16:06 - Ça c'était Patrick Doré, le président des restos du cœur, et le lendemain,
16:09 - 10 millions, c'est notre chiffre du jour, et c'est le sérieux coup de pouce de Bernard Arnault.
16:14 Au resto du cœur, le propriétaire du numéro 1 mondial du Lux LVMH
16:18 va verser 10 millions d'euros à l'association en difficulté.
16:21 - Hier, l'État s'est engagé sur une aide supplémentaire de 15 millions d'euros.
16:26 - Alors, commentaire du député de la France Insoumise, Alexis Corbière.
16:29 - Je suis pour la solidarité, pas la charité.
16:32 Monsieur Bernard Arnault va donner 0,004% de sa fortune personnelle.
16:38 C'est comme si quelqu'un qui avait un petit bas de laine de 10 000 euros,
16:41 donnait 4 euros.
16:42 - Moi, ce qui est bien à monsieur Bernard Arnault, c'est qu'il devrait payer plus d'impôts.
16:45 - Alors, payer plus d'impôts, répose Muriel Dapp.
16:48 Elle est bénévole au resto du cœur à Angers.
16:50 - En règle générale, les gens qui critiquent sont souvent ceux qui ne donnent pas.
16:54 Donc, monsieur Arnault a donné 10 millions, tant mieux.
16:57 Si toutes les grandes richesses pouvaient faire la même chose, ce serait merveilleux.
17:02 Et ça irait dans la même cagnotte que les gens qui vont donner 1 euro, 2 euros.
17:06 Parce qu'au resto, il n'y a pas de petit don.
17:08 Mais merci, monsieur Arnault, quoi qu'il arrive.
17:10 - Alors, vous pourrez retrouver cet entretien dans Focus dimanche,
17:13 avec Mohamed Bouafsi dimanche, entre 13 et 14 heures sur RTL.
17:16 Alors, Joël Mesquens, que vous inspire l'état des restos du cœur ?
17:21 - Beaucoup de choses.
17:23 D'abord, pour réagir à ce qu'on vient d'entendre,
17:26 moi je trouve formidable qu'en France, on se mobilise au moment d'une crise comme celle-là.
17:31 L'appel était déchirant du président des restos du cœur.
17:34 C'était comme l'abbé Pierre, quoi.
17:36 C'était vraiment un appel qui a été entendu tout de suite.
17:39 Beaucoup de gens ont réagi.
17:41 Ils ont eu beaucoup de dons spontanés.
17:44 Il y a eu effectivement, non seulement Bernard Arnault,
17:47 mais aussi des industriels, des distributeurs qui ont réagi.
17:51 Les médias, les Bleus, l'équipe de foot.
17:54 Donc, il y a eu des réactions spontanées.
17:59 Donc, je trouve cette générosité bienvenue maintenant.
18:01 Elle ne peut pas tout.
18:03 Et on s'aperçoit que finalement, les restos du cœur remplissaient une fonction,
18:07 depuis 1985, je crois,
18:10 remplissaient une fonction qui ne devrait pas être la leur.
18:14 En fait, où est l'État ?
18:16 Elle remplisse le rôle que devrait assurer l'État.
18:18 Donc, je comprends qu'on puisse dire,
18:20 Bernard Arnault ne donne pas assez.
18:22 Moi, je trouve très bien qu'il l'ait déjà donné.
18:24 Rien ne l'y oblige.
18:25 Même si, ne soyons pas naïfs, évidemment, c'est très bon pour son image.
18:29 Mais il donne, mais ça ne devrait pas être à lui.
18:31 Ça devrait être par un système, effectivement, étatique.
18:34 Ce qui me frappe en France...
18:36 En France, Joël, l'État abonde, par le biais des déductions fiscales, etc.,
18:40 aux restos du cœur.
18:42 Il y a des restos du cœur en Belgique aussi.
18:44 Oui, il y a des restos du cœur.
18:45 Ils sont dans une situation moins dramatique.
18:47 Bien qu'ils soient sous tension, ils sont dans une situation moins dramatique qu'en France.
18:50 Justement, parce qu'en Belgique, nous avons des amortisseurs sociaux étatiques
18:54 qui sont beaucoup, beaucoup plus protecteurs qu'en France.
18:57 Mais Joël, c'est exactement le cas en France.
18:59 Je vais vous dire un chiffre.
19:00 Par exemple, le RSA, en France, c'est 600 euros pour une personne isolée.
19:04 En Belgique, c'est 1200 euros.
19:06 En cas d'inflation en Belgique, vous avez l'indexation automatique sur les salaires.
19:09 Quand vous avez perdu un emploi en Belgique, vous avez un système de chômage
19:12 qui peut durer toute la vie si vous ne refusez pas un emploi.
19:16 Donc, il y a des amortisseurs sociaux qui sont plus importants.
19:18 Donc, l'État français, on dit toujours, c'est le pays où on paye le plus d'impôts,
19:22 et puis le plus redistributif, etc.
19:24 Mais il faut se rendre compte, avec 600 euros de RSA,
19:28 comment voulez-vous vivre aujourd'hui avec une telle inflation ?
19:31 C'est juste impossible.
19:32 - John Henley, vous êtes d'accord avec Joël ?
19:34 - Oui, assez. Je trouve...
19:38 - Mais pourtant, en France, le chômage est en train de baisser.
19:44 C'est le pays qui a le plus, comment dirais-je,
19:47 redistribué, développé des aides autour de la crise du Covid, etc.
19:52 C'est un des pays qui est le plus redistributif,
19:55 dehors même de l'OCDE.
19:57 - On est face à un problème, c'est clair,
20:00 qui est arrivé de façon assez soudaine,
20:04 et qui est assez ponctueuse.
20:06 C'est-à-dire une inflation, surtout sur les produits alimentaires,
20:09 d'autour de 11-12%.
20:11 Et pour beaucoup de familles qui ont du mal à rouvrir les fins...
20:20 - Boucler les fins noires, oui.
20:24 - 11%, un changement de 11% sur un budget aussi important,
20:29 que la nourriture, ça peut vraiment plonger beaucoup.
20:34 Cela dit, c'est évidemment admirable ce que fait la Belgique.
20:39 La France est très loin d'être le pays le pire dans ce domaine.
20:46 - Le pire, c'est peut-être l'Angleterre, d'ailleurs.
20:48 - J'ai regardé les chiffres en Angleterre.
20:50 Le plus grand réseau de banques alimentaires en Angleterre,
20:55 c'est à peu près l'équivalent des restos du cœur.
20:59 Il y a 3000 banques alimentaires que cette organisation,
21:03 The Trussell Food Bank, ça gère.
21:06 Eux aussi, ils ont distribué 3 millions de paquets l'année dernière.
21:12 C'était une hausse de 37%.
21:15 De plus, il y a déjà 1 million d'enfants en Grande-Bretagne
21:19 qui ont reçu de l'aide alimentaire l'année dernière.
21:24 C'est 1 anglais sur 7 qui fait appel à une banque alimentaire.
21:29 Et sur ces 1 anglais sur 7, 1 sur 5 a un travail.
21:36 C'est un autre ordre de problème.
21:41 - Votre commentaire rapidement, Paolo et Juan José ?
21:45 - La seule chose qu'on peut dire, c'est que les restos du cœur
21:48 ont été fondés en 1985 par Coluche,
21:52 qui avait expliqué en deux mots la philosophie de cette association.
21:56 Il avait dit que les restos du cœur ne sont pas là pour durer.
21:59 C'était justement conçu pour traverser une mauvaise passe.
22:03 Aujourd'hui, on doit malheureusement constater
22:06 que presque 40 ans après, les restos du cœur sont encore là.
22:10 D'un côté, heureusement, parce qu'ils sont de plus en plus nécessaires,
22:14 notamment dans une période de forte influence,
22:17 comme celle qu'on est en train de traverser.
22:19 De l'autre, on peut se questionner sur le rôle de l'État,
22:22 sur la pauvreté et les inégalités qui se creusent en France.
22:26 Ce n'est pas juste, ce n'est pas équitable.
22:30 - Juan José ?
22:31 - L'avenir est sombre.
22:33 Je regarderais un autre chiffre, c'est tous les Français ou tous les Espagnols
22:36 qui sont sur le seuil de pauvreté ou ceux qui vont rentrer dans le seuil de pauvreté.
22:40 On parle de 14 millions.
22:42 - 9 millions en France ?
22:43 - Voilà.
22:44 Mais vous voyez, c'est-à-dire qu'au-delà de ceux qui sont déjà
22:47 sous le seuil de pauvreté, il y en a quelques millions encore
22:50 qui vont tomber dans les prochaines années.
22:52 C'est ce chiffre-là qui m'inquiète.
22:54 Le problème des restos du cœur, qui sont semblables en Espagne,
22:57 - Il y a des restos du cœur ?
22:59 - Pas en tant que restos du cœur, il y a des banques alimentaires.
23:01 C'est 1,2 million de personnes, 300 000 personnes,
23:04 qui ont eu accès au "resto du cœur" du côté espagnol.
23:09 Ce problème va s'aggraver dans les prochaines années.
23:11 Aux institutions, aux États, effectivement, de faire un effort supplémentaire.
23:15 - Allez, une pause.
23:17 - Et aussi à nous tous, à la collectivité.
23:18 Si on a un voisin qui a vu un mauvais espace, c'est à nous de lui...
23:21 - Alors justement, je voulais vous dire, rendez-vous,
23:23 tous les auditeurs de RTL sur le site des restos du cœur.
23:27 Vous y trouverez comment faire des dons.
23:29 C'est très simple, c'est très rapide.
23:31 Et on peut tous faire un don au resto du cœur
23:33 pour les aider dans cette mauvaise passe.
23:37 Une pause et une devidette.
23:39 Moins il y en a, plus c'est cher.
23:41 Vous savez de quoi je parle ?
23:43 On vous dit tout de suite sur RTL.
23:45 - Jusqu'à 20h, ils refont la France avec Anaïs Boutin.
23:49 - Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
23:53 - Anaïs Boutin.
23:54 - Et avec moi Joël Mesquens, Juan Rosé Dorado, Paolo Lévy et John Henley.
23:58 Alors, une tablette de chocolat qui passe de 250 à 220 grammes
24:02 sans réduction de prix, une tranche de jambon qui rétrécit
24:05 ou une portion de fromage fondu qui fond littéralement 10%
24:09 la "shrinkflation", mais ça c'est pas très joli, on va l'appeler "réduflation" en français.
24:13 C'est une technique très privée des industriels de l'agroalimentaire.
24:16 Peut-être pour tenter de nous faire oublier l'inflation, je ne sais pas.
24:20 On réduit la quantité de produits vendus, sans pour autant, évidemment, réduire le prix.
24:27 - C'est une arnaque, c'est scandaleux.
24:29 En gros, vous en avez moins et vous payez plus cher.
24:32 - Ça me rappelle un film français où il disait
24:34 "il m'en reste un petit peu, je vous le mets quand même, vous vous souvenez"
24:36 Enfin, ça c'est l'inverse.
24:38 Alors ça, c'était le ministre de l'économie Bruno Le Maire
24:40 et en fait, en faveur de cette pratique, il a annoncé qu'un texte de loi
24:42 sera présenté début octobre avec une disposition qui obligera les industriels
24:46 à faire figurer de manière très visible la réduction du contenu quand ils gardent le même packaging.
24:50 Ça existe chez vous en Belgique ?
24:52 - Oui, malheureusement, c'est les mêmes grands groupes de distribution qui agissent aussi.
24:56 - Dans toute l'Europe en fait ?
24:58 - C'est vraiment à croire qu'ils ont aussi fait une réduction de la taille du cerveau qu'on nous prête.
25:03 Parce que c'est vraiment prendre les consommateurs pour des imbéciles.
25:06 - Pour parler poli, moi, Joël.
25:08 - Parce que vous êtes une femme chic.
25:10 - Voilà, exactement, je ne vous le fais pas dire.
25:12 (rires)
25:14 Et donc, du coup, on prend les gens pour des idiots.
25:17 Et puis, d'autre part aussi, en plus, on surconsomme en termes d'emballage
25:22 ce qui est une hérésie en termes d'écologie aujourd'hui.
25:26 On devrait être à la tendance à faire moins d'emballage, plus de recyclage,
25:30 revenir avec les mêmes contenants, etc.
25:32 Donc c'est doublement stupide.
25:34 - Alors, il y a une question que je vous pose, si quelqu'un a la réponse, je l'invite à dîner.
25:37 Ce soir, il me reste un petit osso bucco que j'ai fait hier.
25:40 Je ne comprends pas pourquoi l'Europe, qui est quand même fanat de la régulation,
25:46 qui régule même les montants des portes,
25:49 ne met pas de règlement extrêmement sévère sur ce type de pratiques.
25:53 C'est quand même totalement fondant.
25:55 Personne n'a la réponse là-dessus.
25:57 - Je n'ai pas la réponse, mais en même temps, cette façon de faire,
26:00 elle n'est pas nouvelle puisqu'elle date des années 60.
26:03 Donc ça fait pratiquement 60 ans que les industriels font ça.
26:08 L'Espagne le connaît, comme le reste des pays européens,
26:11 mais on n'est pas les seuls, parce que lors de l'ordre de Corralito du côté de l'Argentine,
26:16 c'était une façon de faire des industriels aussi du côté de l'Amérique latine.
26:21 Là, ce qui est important, c'est le rôle de l'État et le rôle des associations.
26:24 D'abord les associations pour dénoncer effectivement la rédouflexion,
26:28 telle que nous on la connaît,
26:30 et le rôle de l'État justement pour sanctionner derrière.
26:32 Parce que ce qui n'est pas normal, c'est que 60 ans après que cette façon de faire soit connue,
26:38 on n'est pas effectivement une réglementation nationale ou européenne.
26:42 Ce n'est pas du tout normal à se poser effectivement la question du pourquoi.
26:47 - Alors chacun bricole des petits trucs.
26:50 Alexandre Bonpar, le patron de Carrefour, a fait une annonce
26:53 qui va sûrement ravir les industriels.
26:56 - Dès lundi, je vais dans tous les magasins,
26:58 j'ai demandé est-ce que dans tous les magasins, il y a une étiquette sur les produits
27:01 sur lesquels on a de la chérifflation en disant
27:03 "ce produit a vu son contenant baisser et son prix augmenter"
27:07 parce que c'est inacceptable de faire ça pour le consommateur.
27:10 - Vous êtes d'accord ?
27:12 - Oui, je trouve ça très bien parce qu'en fait c'est malhonnête.
27:17 C'est une tentative de tromper le consommateur.
27:22 C'est inexcusable.
27:25 Et d'ailleurs je trouve ça très très bien, en France,
27:28 on n'a pas vu ça du tout en Grande-Bretagne.
27:31 - Ça fait scandale.
27:33 - Grâce à l'inflation, ces annonces de Bruno Le Maire,
27:36 de figer les prix ou de faire baisser les prix sur 5000 produits...
27:40 - Oui, c'était adressé à Patrick Ousiané aussi.
27:42 - Ça c'est une intervention de l'État utile.
27:45 On imagine ça dans un pays un peu plus anti-interventionniste, libéral,
27:54 avec un gouvernement très libéral comme en Grande-Bretagne,
27:57 ça n'arrivera jamais, on verra ça jamais.
27:59 - Giorgia Meloni, elle laisse faire ça en Italie aussi, Paolo Levin ?
28:04 - Oui, disons que c'est un phénomène pour l'instant assez limité,
28:08 au moins en Italie.
28:09 - Ah bon ?
28:10 - Il est présent mais il nous a un peu tous pris de court.
28:14 Et je pense que la politique malheureusement est souvent plus lente
28:19 par rapport à l'économie.
28:22 Et il est absolument urgent aujourd'hui d'agir,
28:25 je ne dis pas au niveau national mais comme vous le dites aussi Anaïs,
28:28 au niveau européen pour mettre un peu de règles à tout cela,
28:32 parce que sinon c'est vraiment le Far West.
28:35 - Et pourquoi l'Europe ne le fait pas ? Vous avez une idée ?
28:37 - La question...
28:38 - Elle ne peut pas se...
28:39 - Je n'ai pas les réponses mais la question que je me pose
28:42 après avoir écouté M. Pompar,
28:44 et pourquoi elle ne retire pas tout simplement de la vente
28:46 ce type de produits ?
28:47 Vous savez, il y a une étude en Espagne qui a été publiée
28:49 il y a quelques semaines, 62% des consommateurs
28:51 sont prêts à changer de marque s'il y a de la réduflaction.
28:54 Donc au lieu d'annoncer "je vais mettre une étiquette",
28:57 j'annonce tout simplement "je ne mets pas vos produits
28:59 dans les régions des supermarchés".
29:01 - Oui mais là c'est qu'il entame un bras de fer
29:03 avec les industriels, les marques...
29:05 - Oui mais quelque part il va falloir faire quelque chose.
29:07 - Je pense aussi que depuis 2009 il y a une directive européenne
29:10 avec laquelle je pense que l'Europe s'est un peu tirée la balle sur les pieds
29:13 parce que pour rendre les emballages,
29:15 en tout cas les indications sur les emballages plus flexibles,
29:19 ce qui avait des avantages d'un côté,
29:21 a permis aussi aux industriels et aux distributeurs
29:25 de faire ce genre de pratiques peu transparentes.
29:29 Donc disons à l'époque, en 2009,
29:31 probablement la commission n'avait pas vu,
29:35 avait été un peu myope ou pas assez rusée
29:38 pour comprendre que cela aurait prêté le flanc aussi
29:40 à ce genre de pratiques absolument inacceptables.
29:43 Et donc je pense que maintenant il faut lancer un grand appel.
29:46 Bruno Le Maire l'a dit de façon très très claire l'autre jour,
29:49 il va aller au Conseil européen au prochain sommet des ministres
29:52 et je pense que la France peut proposer à la commission de rédiger un papier.
29:58 Espérons que d'ici la fin de l'année il y ait des propositions de Bruxelles.
30:02 - Paolo a gagné le Soboco.
30:05 - Non parce qu'il n'a pas répondu, je ne sais toujours pas.
30:08 C'est vrai que, mais je ne sais pas pourquoi l'Europe ne l'a pas fait
30:11 puisque effectivement ça fait 60 ans que ça dure.
30:13 Allez une pause et dans un instant.
30:16 - Mais j'entends siffler le train.
30:20 - Oh mal !
30:22 - Mais j'entends siffler le train.
30:24 - Du niveau du côté des tarifs, SNCF a fait des tirs à RTL.
30:27 - Mais j'entends siffler le train qui siffle dans le soir.
30:31 - RTL, il refond la France.
30:34 - Avec Anaïs Bouton.
30:36 - Jusqu'à 20h.
30:39 - Il refond la France sur RTL.
30:41 - Anaïs Bouton.
30:43 - Et on a mes skins Juan Rosedorado, Paolo Lévy et John Henley.
30:47 - Clément Beaune, le ministre des Transports, annonce le lancement
30:52 pour l'été prochain d'un passeraille à 49 euros par mois
30:55 permettant de voyager en illimité avec les TER et les intercités.
30:59 L'idée est de prendre exemple sur l'Allemagne et son Dutchland Ticket,
31:02 un abonnement qui permet ça et qui permet de voyager sur tous les réseaux
31:06 urbains, métro, bus, tramway.
31:08 Une mesure qui est financée en partie par l'état fédéral et les landeurs.
31:11 - C'est une bonne idée Joël ? Vous faites ça en Belgique ?
31:13 - C'est une excellente idée, je la soutiens totalement.
31:16 Il y a eu des initiatives qui sont un peu comparables, pas tout à fait pareilles en Belgique,
31:19 notamment au moment du confinement où on avait carrément un ticket
31:22 gratuit pour visiter la Belgique, etc.
31:25 Et en fait tout le monde s'est rué à la mer et donc les trains étaient bondés.
31:29 - Et donc tout le monde s'est passé joyeusement le Covid ?
31:32 - Voilà, donc ça n'avait pas fonctionné ou d'autres ne le savaient pas, etc.
31:35 Donc ça a été un peu chaotique, mais l'idée reste présente
31:38 et il y a une formule qui est maintenant sous forme d'abonnement
31:41 avec 10 trajets qu'on peut faire, etc.
31:44 Donc il y a des formules qui vont dans ce sens.
31:46 - C'est pas mal John ?
31:47 - Excellente idée, tout à fait impossible en Grande-Bretagne,
31:51 parce que depuis qu'on a privatisé le système ferroviaire,
31:56 on a divisé en à peu près une centaine d'entreprises privées,
32:00 les propriétaires des voies, des wagons, les opérateurs sont tous différents
32:05 et on a tous des entreprises privées dans chaque région.
32:09 Donc c'est une centaine d'entreprises qui cherchent chacune à faire leurs bénéfices.
32:14 Donc ce genre de geste, pas possible.
32:17 - Paolo ?
32:18 - C'est une excellente idée, après il faudra avoir comme toutes les excellentes idées,
32:22 qui va payer parce que selon les experts, ça va coûter plus ou moins,
32:27 un système de ce genre, 1 milliard d'euros par an à chaque région.
32:31 Je ne suis pas sûr que les régions aient toute envie de se prendre ce poids sur leurs épaules.
32:39 Donc si c'est l'état, c'est une très bonne idée,
32:41 si c'est les régions, il y a déjà des régions qui cringent.
32:46 - Randozé ?
32:47 - Excellente idée, je suis tout à fait d'accord.
32:49 Je pense que ça va être difficile à mettre en place de toute façon en France,
32:52 ça n'existe pas en Espagne, mais c'est tout à fait normal,
32:55 puisque en Espagne tous les abonnements des trains sont gratuits jusqu'à la fin de l'année.
32:58 Grâce à la montée du prix de l'énergie, le gouvernement a décidé de faire tous les abonnements gratuits,
33:04 pour les moyens de distance et les banlieues.
33:09 - Alors Cassandre, vous avez décidé de nous parler des trains dans le monde,
33:12 et vous n'avez pas parlé de n'importe quel train, mais des trains records.
33:15 - Oui, et je commence avec le train le plus rapide du monde.
33:18 Alors on pense souvent que c'est le TGV français, et ce n'est pas tout à fait faux.
33:23 Avec 574 km/h, c'est le plus rapide sur rail, mais le Japon nous surpasse.
33:29 Avec JR Maglev, c'est un train à sustentation magnétique,
33:32 c'est-à-dire qu'il avance en lévitation au-dessus des rails.
33:36 Il atteint pas moins de 603 km/h, de quoi s'accrocher un peu à ce que c'est.
33:41 - Un petit coco-éco quand même.
33:44 Il y a un autre sujet sur lequel il faut dire qu'on est un peu à la ramasse,
33:47 c'est la ponctualité, Cassandre.
33:49 - C'est vrai qu'on est un peu les champions du retard.
33:51 On a tous déjà vécu la galère du train bloqué des heures, la correspondance manquée.
33:56 Il y a un pays où ça n'arrive pas, je le dis volontairement de manière catégorique, c'est le Japon.
34:01 Leur célèbre TGV, les Shinkansen, sont en moyenne en retard de 30 secondes seulement.
34:06 Les rames s'arrêtent au centimètre près, les voies ne changent quasiment jamais,
34:10 les départs sont fixés à 15 secondes près, et le plus fou,
34:14 c'est que si un train arrive avec plus de 3 minutes de retard,
34:17 le transport est automatiquement envoyé au ministère des Transports.
34:21 - Merci beaucoup Cassandre, merci à tous les 4.
34:25 Il refond la France, revient vendredi prochain même heure 19h15.
34:28 Vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli.
34:31 Rendez-vous dans un instant à 20h avec Eric Silvestro pour la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby
34:37 et le match à suivre sur RTL à 21h15 avec Jean-Michel Rascol et notre consultant Olivier Magne.
34:42 De 20h à 23h30, c'est la folie rugby sur RTL, mais avant, l'essentiel de l'actualité avec Aude Vernuchio.
34:50 RTL
34:53 [SILENCE]