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Regardez Ils refont la France du 01 septembre 2023 avec Anaïs Bouton.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:07 Avec Anaïs Bouton.
00:11 Bonsoir à toutes et à tous et quel bonheur de vous retrouver. Bienvenue dans Il refond la France. C'est tous les vendredis soir. A partir
00:17 d'aujourd'hui, c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère. Oui c'est un peu notre Erasmus à nous chez RTL.
00:24 Avec ce soir...
00:27 British journalist et chroniqueur at France 24.
00:30 Hier geht Holzer, ich bin deutsche journalistin, hallo.
00:33 Alberto Toscano, giornaliste italiano e buonasera.
00:37 Richard Verly du quotidien suisse Blic, bonsoir. Et puis aussi notre partenaire corié international, bonsoir et merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France au programme de ce soir.
00:48 Une émission un peu spéciale sur cette grande tradition française, la rentrée.
00:54 Et puis on parlera aussi évidemment de l'abaya, de l'inflation, de l'inflation alimentaire notamment. Et puis on fera un petit bilan des vacances. C'est parti.
01:02 Jusqu'à 20 heures. Il refond la France sur RTL.
01:07 Alors il y a très peu de pays au monde où la notion de rentrée soit aussi forte qu'en France. Rentrée politique, rentrée littéraire, rentrée médiatrique,
01:22 rentrée judiciaire, rentrée scolaire. Ecoutez cet archive de Lina.
01:27 Alors moi je me suis levé, j'ai été déjeuner, j'avais pas très très faim parce que j'étais très émue de ma nouvelle maîtresse.
01:36 J'avais peur, je savais pas laquelle que j'allais avoir, alors j'avais peur.
01:40 Bah oui c'est normal d'avoir peur, ça c'est lundi 4 septembre. Et puis il n'y a pas que l'école. Les stars de l'audiovisuel partent fin juin pour revenir en septembre.
01:48 Les leaders politiques s'effacent pendant une soixantaine de jours pour faire ensuite une réapparition tonitruante.
01:53 Est-ce que pour vous, Richard, la France tombe en léthargie pendant deux mois ?
01:59 Moins qu'avant je trouve.
02:02 Je me souviens il y a quand même peut-être une dizaine d'années,
02:06 l'intermède estivale était beaucoup plus conséquent.
02:11 Aujourd'hui on ne le sent pas vraiment, d'autant que avec les réseaux sociaux,
02:16 les hommes et femmes politiques continuent de nous faire savoir qu'ils existent encore, même en vacances.
02:21 J'ai l'impression qu'il y a un petit relâchement, là on l'a vu du 1er au 15 août évidemment. Emmanuel Macron lui-même
02:29 dans sa résidence de Brégançon fait savoir aussi qu'il reste actif. Bref c'est plutôt une parenthèse
02:35 qu'un arrêt sur image comme on l'a connu dans le passé.
02:38 Pour vous Birgitte, c'est vraiment une tradition française ?
02:40 Absolument. Et j'étais vraiment très
02:44 surprise au début quand je suis arrivée en France que tout ferme, le boulanger, le boucher, les services ferment.
02:49 Je ne connaissais pas du tout ça de l'Allemagne. Peut-être il y a une semaine ou deux en vacances de certaines boutiques mais pas
02:55 cette... oui cette...
02:58 Moi je pense que c'est une très longue parenthèse.
03:00 Au début j'avais écrit des articles sur ce décret napoléonien
03:05 selon lequel les boulangeries n'ont pas le droit, à Paris, n'ont pas le droit de fermer
03:10 en juillet ou en août sans ce
03:14 sans se parler avec des autres pour qu'il y ait toujours une boulangerie ouverte parce que sinon il y a vraiment le risque
03:19 même les boulangeries, même il n'y a plus de pain à Paris. Donc c'est très très
03:23 c'est très différent de notre culture aussi en Allemagne.
03:26 Je lisais un papier dans Courrier International
03:28 où il disait qu'il y avait beaucoup de touristes étrangers, parce qu'on en parla tout à l'heure, ça a été une bonne saison touristique en France.
03:33 Des touristes étrangers qui se cassent le nez sur les portes des restos qui sont tous fermés en août et qui se disent "qu'est-ce qu'on vient
03:38 faire à Paris en août ? Rien n'est ouvert."
03:40 Alberto Toscano, il y a aussi un culte des vacances aussi étendu que ça en Italie ?
03:44 Sans aucun doute.
03:46 Je voudrais dire à Birgitte que l'expression de la fermeture
03:50 estivale napoléonienne, et aussi peut-être parce que Napoléon est né en 15 août.
03:56 Oui, peut-être.
03:58 Il est venu en faire une fête nationale.
04:00 Je crois que l'Italie, de ce point de vue là,
04:03 rassemble un peu à la France, même si effectivement la fermeture française
04:08 et surtout la fermeture parisienne
04:11 est plus, comment dirais-je, stricte, rigoureuse. Une année il y a longtemps, c'était
04:18 août 87, j'ai eu un problème à une jambe, j'étais tombé et
04:23 j'ai croyé avoir une fracture à la jambe et j'ai cherché comme un fou un hôpital, un taxi,
04:31 un hôpital après l'autre et j'ai pas eu la possibilité d'être
04:36 contrôlé dans un hôpital et je suis une fois entré dans un hôpital,
04:40 je suis trouvé de perte. Finalement le seul qui m'a fait une radiographie, c'était l'hôpital Saint-Anne.
04:47 Ils ont été hyper gentils.
04:49 - Légendairement réputés pour ça, pour les problèmes mentaux.
04:53 - Voilà, ils m'ont tout traité.
04:55 Je suis sorti.
04:57 - Donc tu as toujours un dossier à Saint-Anne.
04:59 - Voilà, j'ai toujours un dossier à Saint-Anne.
05:01 Ils ont été hyper gentils. Donc je le conseille à tout le monde.
05:05 - Alors la rentrée cette semaine était politique, Philippe Teurl.
05:09 Avant-hier, le président Macron a réuni les chefs de parti avec la première ministre et les présidents des trois assemblées.
05:14 Les échanges ont duré 12 heures et se sont terminés à 3 heures du matin.
05:17 Le lendemain, l'œil cerné Olivier Véran était le moins qu'on puisse dire extrêmement enthousiaste.
05:24 - Quelque chose s'est passé hier qui pourrait bien marquer l'histoire politique, voire démocratique de notre pays.
05:29 - Il va pas un peu fort Olivier Véran ?
05:32 - C'est quand même un peu fort.
05:34 Malheureusement pour le président de la République, il faut dire qu'il est en train de voir où il peut trouver un peu de soutien pour faire...
05:44 Je pense qu'il aimerait bien faire un gouvernement d'union nationale pour passer la législation, les lois qu'il souhaiterait passer avant la fin de son quinquennat.
05:53 Le problème pour Emmanuel Macron, et pardonnez-moi l'expression, mais je pense que c'est une connerie monumentale de limiter le temps présidentiel à deux quinquennats.
06:02 Parce que dès qu'on est réélu pour le deuxième quinquennat, on est pour un idéal politiquement morte.
06:06 Parce que tout le monde tourne autour comme des vautours en disant "Ah bah voilà, c'est une chance pour moi de grappiller un petit peu de support par-ci, par-là, parce que je suis candidat la prochaine fois."
06:16 Parce que le pauvre Macron, ou le pauvre président de la République actuel, ne peut pas se présenter de nouveau.
06:22 Et ça c'est un gros problème pour le président de la République.
06:24 Donc là, il n'a pas de majorité dans l'Assemblée nationale. Ils essayent de faire venir les autres partis pour parler ensemble, pour trouver une harmonie, pour avancer.
06:35 Mais on ne trouvera pas. Parce que la situation n'y est pas. Il a déjà essayé dans le passé, ça n'a pas marché.
06:40 Et pour moi, le fait qu'il soit à la même table que la France insoumise d'un côté, le Front National de l'autre,
06:50 où est parti le Front Républicain au cas où la prochaine fois il y ait une élection avec le Rassemblement National en deuxième position,
07:00 là on se pose bien la question. C'est plutôt une bonne nouvelle pour elle, et pour Jordan Pardelaire, et pour Marine Le Pen.
07:06 Et cette question, on va vous la poser, Richard Verli. On fait une petite pause et on revient dans un instant.
07:12 RTL, remaking France, avec Anaïs Bouton.
07:18 Jusqu'à 20h.
07:20 Ils refont la France sur RTL.
07:22 Vous êtes contentes d'être revenues à l'école ? Oui.
07:24 Alors vous n'étiez pas contentes en vacances ? Oui.
07:26 Ah, bon.
07:28 Vous avez avec moi Philippe Teurle, Birgit Holzer, Richard Verli, Albert Otozkan, oui, Cassandre Jeannin.
07:34 Alors on va parler de la rentrée des petits écoliers français dans un instant.
07:38 D'abord Richard, cette grande question. Est-ce que le président Macron a eu raison de faire sa rentrée comme ça,
07:44 à Saint-Denis, en réunissant le banc et l'arrière-banque des oppositions, pour un symposium et des discussions sans portable,
07:53 avec brouillage des ondes ?
07:56 Je pense qu'Emmanuel Macron, comme l'a dit Philippe, aujourd'hui il a un problème, c'est qu'il n'a pas beaucoup de solutions
08:03 pour avoir quatre années de présidence calme. Il s'inquiète donc de ce qui va se passer, il n'a pas de majorité
08:10 et il cherche un peu tous les moyens de calmer le jeu.
08:14 Et d'un point de vue de la communication, je dirais que son initiative c'est pas mal.
08:18 Convier tout le monde, et le fait que tout le monde accepte, ça ne s'était pas donné,
08:22 dans un lieu à Saint-Denis un peu symbolique, déposer les portables, donner l'impression qu'on est encore capable de se parler,
08:29 alors que ces derniers mois, on l'a vu pendant la réforme des retraites, on avait l'impression que c'était plus possible justement
08:34 entre certains partis politiques. Donc de ce point de vue là, il est président, il a fait un geste présidentiel,
08:40 on ne sait pas vraiment ce qui s'est dit, on comprend qu'il y a une conférence sociale, mais ça c'est quand même pas un grand résultat.
08:47 Mais je trouve que d'un point de vue de communication, c'est réussi, sauf que si ça n'accouche et si ça ne débouche rien,
08:55 ça sera pris uniquement pour de la com'.
08:57 C'est sans doute un peu sale prême, Alberto Soscano, parce qu'il y a déjà eu des grands débats, les cahiers de doléances, etc.
09:03 C'est extraordinaire, parce que ce quinquennat, ce deuxième quinquennat du président Macron, se nourrit de communication.
09:13 La communication est formidable, comme Richard l'a dit, elle est bien organisée, bien orchestrée, bien présentée sur les chaînes radio-télé,
09:21 dans la presse et tout ça. Mais au-delà de la communication, au-delà de l'apparence, qu'est-ce qu'il y a ?
09:27 - On vous pose la question, Birgit.
09:29 - Non, mais je termine juste avec cette considération. Ce gouvernement n'a pas de majorité.
09:37 Qu'est-ce qui se serait passé si en Allemagne, en Italie, en Espagne, on avait eu la même situation ?
09:44 Il y aurait eu une négociation entre partis pour trouver une majorité.
09:48 - C'est pas faute d'avoir essayé quand même. Ils ont essayé de négocier.
09:51 - Ah non, ils n'ont pas... - Un peu.
09:53 - Non, mais ils ont négocié sur une réforme. Mais ils n'ont pas négocié pour créer une majorité, comme on a fait en Allemagne,
10:01 où ils ont négocié pendant des mois pour trouver une majorité qui aujourd'hui est la base du gouvernement allemand actuel.
10:08 Ou en Italie, ou ailleurs. Ce gouvernement a utilisé les prérogatives de la constitution gaullienne pour gouverner sans majorité absolue au Parlement.
10:19 Et voilà le résultat. La communication. - Et voilà, et Birgit qui opine du chef.
10:22 - Je suis d'accord, mais je pense que dans ce cas-là, c'est aussi pas que, et surtout pas la faute du gouvernement ou du président Macron.
10:30 Mais les autres partis n'ont pas vocation ou n'ont pas envie de participer à une coalition avec lui.
10:38 Parce qu'ils pensent qu'ils ont trop à perdre. Et on l'a vu pendant la réforme des retraites, que les républicains, qui pendant des années,
10:45 étaient pour une telle réforme, tout d'un coup, n'avaient plus de lignée claire.
10:51 Et donc je pense que s'il y a quelque chose de positif qui ressort de ce rendez-vous, c'est effectivement, comme a dit Richard,
10:59 qu'il faut qu'on se parle. Parce qu'on croyait ça impossible. Est-ce qu'il y aura des résultats ?
11:04 On a vu souvent, lors des grands formats lancés par Emmanuel Macron, c'est pas forcément des résultats trongibles.
11:11 C'est effectivement la communication. Mais au moins, on a réussi à se mettre autour d'une table, ce qui en soi, en France, déjà est assez extraordinaire.
11:20 - Voici donc d'autres qui vont se mettre derrière des tables. C'est 12 millions d'élèves qui vont prendre le chemin de l'école le 4 septembre.
11:26 Cassandre, vous avez fait un tour des nouveautés en France et de ce qui se passe ailleurs sur la chanson "Les maîtres d'école" de Gotthèder.
11:33 - Oui, le nouveau ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal, veut élever le niveau. Ce sont ses mots.
11:42 Alors, parmi les annonces, "Retour des maths pour tous les élèves de première". Elles avaient été supprimées pour ceux dont ce n'était pas la spécialité.
11:50 Autre nouveauté, l'heure de soutien ou d'approfondissement en maths et en français pour les 6e. Quant aux primaires, l'accent sera mis sur la lecture et l'écriture, a insisté le ministre.
12:00 - Alors, maths, français, cours de soutien, des enseignements plutôt classiques. Par curiosité, vous êtes allé voir les enseignements donnés à l'étranger, dont on pourrait s'inspirer ou pas.
12:08 - Oui, ça c'est à vous de voir. Certains ne manquent pas d'originalité et de créativité. En Islande, par exemple, on apprend à devenir de vrais petits chefs.
12:16 Toutes les semaines, pendant une heure, les enfants de 7 à 13 ans découvrent comment cuisiner des plats équilibrés et l'impact de l'alimentation sur la santé.
12:23 - Ça c'est génial ! On devrait faire ça, non ? Qu'est-ce que vous avez découvert d'autre, Cassandra ?
12:28 - Alors là, c'est moins fun. Au Japon, les écoliers font le ménage tous les jours. - Moi, je trouve que c'est bien.
12:34 - Du gymnase à leur classe en passant par les toilettes, ils récurent tout. Une manière de s'approprier leur école, moins salir et apprendre la modestie et le respect du travail.
12:42 - Je trouve ça pas mal, hein, Philippe ? - Vous savez, quand j'étais à l'école en Angleterre, on nous faisait faire la vaisselle à l'école.
12:47 On était obligés d'aller dans la cuisine et le ménage. - Bah oui ! Un petit dernier mot. - C'était pas drôle, hein ?
12:52 - Au moins, maintenant, vous savez faire. - Oui !
12:55 - Ah oui, hein ! - Il y aurait que moi qui le fais.
12:58 - Un apprentissage dont on aurait tous un peu besoin, finalement, peut-être. L'empathie. Au Danemark, les élèves de 6 à 16 ans ont des ateliers d'empathie.
13:06 Une heure par semaine, un cours obligatoire pendant lequel ils communiquent, s'écoutent, autour de thématiques telles que l'intelligence émotionnelle ou la sensibilité.
13:14 - Eh ben, ici, on n'a pas besoin d'empathie. On en a tous. On s'écoute, on s'aime, on se regarde, on se regarde et on s'entend et on se discute.
13:23 - Oui, oui. Je pense que c'est bien quand on regarde ce qu'on fait ailleurs pour diabatir.
13:29 C'est une bonne idée, peut-être qu'on pourrait faire ça en France ou peut-être que ce qu'on fait en France, on pourrait le faire en Grande-Bretagne.
13:35 On a beaucoup de différences, mais on a beaucoup de choses en commun et ça, c'est très important.
13:39 Et c'est que de bénéfique, dans ce que j'entends pour les jeunes.
13:43 - Eh ben, il y a une grande différence entre la France et vos pays et on va voir ça tout de suite après la pub.
13:49 RTL, ils refont la France. Avec Anaïs Bouton.
13:55 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL. Anaïs Bouton.
14:01 - Avec moi, Philippe Teurl, Birgitte Holzer, Richard Verli, Alberto Toscano et nos confrères de Corriez International.
14:07 - Alors, pourquoi j'ai lu cette chanson d'Afrique Simode de 1977 ? Parce que j'ai toujours pensé qu'il disait Abaya.
14:15 Mais en fait, pas du tout. Il dit Ramaya. Voilà. Alors, on parle de cette rentrée.
14:20 On parle du ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, qui a annoncé dimanche soir sur TF1 l'interdiction du port de l'Abaya.
14:27 Cette robe traditionnelle portée par certains élèves musulmans dans les écoles publiques. On écoute le ministre.
14:33 - Je vous annonce, j'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter l'Abaya à l'école.
14:37 Je vais m'entretenir cette semaine avec les chefs d'établissement et je veux leur rendre hommage.
14:41 On n'en parle pas suffisamment d'eux, les principaux, principaux adjoints, proviseurs, proviseurs adjoints.
14:45 Ils sont en première ligne sur ces questions de laïcité, sur les questions de harcèlement, sur beaucoup de sujets.
14:50 Je vais m'entretenir avec eux, leur donner toutes les clés pour qu'ils puissent faire appliquer cette règle qui me semble nécessaire et qui est juste.
14:57 - Alors, je parlais de différence entre la France et les autres pays européens.
15:01 Philippe Teurl, comment ça se passe chez vous en Angleterre ?
15:04 - C'est complètement différent. Je ne dirais pas que c'est mieux.
15:07 Mais la politique britannique, c'est que les élèves peuvent porter ce qu'ils veulent ou elles veulent.
15:14 Donc si elles veulent venir à l'école en Abaya ou en Hijab, il n'y a pas de problème.
15:19 - Et il y en a beaucoup ?
15:21 - Non, pas tant que ça, mais il y en a. C'est comme en France, ce n'est pas la majorité des filles, bien évidemment.
15:26 C'est une minorité infime, mais il y en a.
15:29 Et ils sont acceptés en tant que tels.
15:32 Mais la seule bémol, c'est qu'il y a eu des tentatives, par exemple, d'annuler ces possibilités qui n'ont jamais réussi à passer.
15:42 Et la seule clause qui est imposée, c'est que les filles de moins de 11 ans doivent être consultées par l'école
15:51 pour savoir si c'est un choix libre de leur part de porter cette variante ou l'Hijab.
15:57 - Tout en 11 ans ?
15:58 - Oui, 11 ans. Et donc si ce n'est pas un choix, si c'est imposé par la famille, dans ce cas-là,
16:03 elles ont le droit de l'enlever et de ne pas le porter à l'école.
16:06 Et il y a eu une école qui avait essayé d'interdire le port de l'Hijab pour les filles de moins de 8 ans,
16:13 ce qui est quand même très jeune, parce que normalement ça partait de la puberté,
16:16 et ils n'ont pas eu gain de cause.
16:18 Et il y a eu une telle tollée contre cette législation pour cette école
16:22 que finalement le proviseur a jeté l'éponge, il a démissionné,
16:25 et la mesure n'est pas passée.
16:28 Donc, hautement dit, pour schématiser, en Grande-Bretagne,
16:32 la politique c'est "on encourage la différence",
16:35 alors qu'en France, on n'encourage pas.
16:37 - Et qu'est-ce que vous en pensez ?
16:39 - C'est très compliqué pour imposer ce genre de mesures.
16:43 Je pense que la France a raison de protéger la laïcité.
16:50 Je pense que c'est important, c'est un peu comme si on portait tous le même uniforme,
16:54 on constitue sa égalité dans la salle de classe.
16:57 - C'est ce que rappelait Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale,
17:01 on réécoute, c'est ce qu'il a précisé sur TF1 dimanche soir.
17:06 - La laïcité c'est pas une contrainte, c'est une liberté.
17:09 C'est une liberté de se forger son opinion et de s'émanciper par l'école.
17:12 Pour moi, la laïcité dans un cadre scolaire, c'est quelque chose de très clair.
17:15 Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable
17:18 de distinguer ou d'identifier la religion des élèves en les regardant.
17:21 - Est-ce qu'en Allemagne on comprend ça, Birgit Hölzer ?
17:24 - En Allemagne, il n'y a pas de laïcité et en Allemagne, c'est les länders qui s'occupent de l'école.
17:28 Donc il n'y a pas de règles nationales.
17:30 Moi, je viens d'un lande catholique et il y avait toujours la croix dans la salle de classe.
17:35 Je pense qu'on comprend le débat parce que c'est un débat qui polarise.
17:40 On comprend le débat, comme on a compris le débat autour du Burkini,
17:44 ce qui est différent, mais ce sont des questions qui tout de suite sont très débattues.
17:50 On l'a vu aussi dans la réaction à ce qu'a dit Gabriel Attal.
17:55 Ce qui m'a frappée, c'est effectivement qu'il dit "moi j'ai décidé,
17:59 moi ça fait même pas deux mois que je suis sur mon poste,
18:02 et moi j'ai décidé, j'arrive et j'interdis la Baïa",
18:07 sachant que c'est une décision très très politique
18:10 et une décision avec laquelle il savait qu'il allait avoir les grands titres.
18:16 Et c'est ça que je trouve un peu gênant dans la discussion,
18:20 qu'il se sert du débat pour tout de suite être en numéro un.
18:30 - Oui, mais est-ce que c'est pas simplement parce que, contrairement au voile qui était interdit depuis 2004,
18:34 le port de la Baïa dans les écoles relevait à présent d'une zone un peu grise,
18:38 que les chefs d'établissement étaient seuls,
18:41 qui devaient se confronter aux élèves qui ne veulent pas l'enlever,
18:46 et donc il fallait une directive claire que ne donnait pas Papendia et Richard Verli.
18:52 Vous vous dites carrément d'emblique "la guerre de la Baïa est déclarée".
18:56 - Oui, parce que moi je suis gêné par deux choses.
18:58 En ce qui concerne la Suisse, la situation est tout à fait proche de l'Allemagne,
19:01 puisque la gestion des questions éducatives relatives à l'éducation,
19:05 sauf sur les programmes, elle est au niveau cantonal.
19:08 Donc il y a des programmes nationaux, mais toute la gestion des écoles se fait au niveau de chaque canton.
19:14 Donc c'est très proche, encore une fois, de ce qui se passe en Allemagne.
19:17 Moi ce qui m'a gêné, c'est effectivement l'emploi du "je".
19:21 Venant d'un ministre qui arrive dans son poste, je trouve que c'est assez choquant.
19:27 "Je" comme si le ministre avait vocation à décider pour tout le monde.
19:32 Donc moi c'est un peu choquant.
19:34 - C'est bizarre que vous vous mettiez là-dessus tous les deux.
19:38 - La question que je me pose toujours avec ce type d'interdiction, pour avoir été sur le terrain comme nous tous,
19:42 c'est comment vous faites ensuite pour l'appliquer ?
19:44 - Ça on va bien voir.
19:45 - Comment vous faites, et dans quelle position vous mettez les directeurs d'établissement ?
19:49 Moi je trouve que la réflexion de Papendia, et je sais qu'elle a été contestée,
19:53 qui consistait à dire "ce sont les directeurs d'établissement qui sont les mieux placés
19:57 pour savoir au fond si c'est une abaya de revendication, de provocation,
20:02 ou s'il y a un contexte qui peut marquer..."
20:04 - Enfin il leur refilait la patate chaude, non ?
20:06 - Non, je ne suis pas d'accord.
20:07 Moi je pense que la société évolue, on le sait tous.
20:12 Je ne dis pas que la laïcité doit s'adapter, parce que la laïcité c'est un principe,
20:16 mais il me semble que prendre ce type de décision dans ces conditions,
20:20 à la veille vraiment de la rentrée, ça met souvent les directeurs d'école sous tension,
20:25 alors qu'ils ont quand même d'autres choses à faire,
20:27 c'est-à-dire de s'assurer que la majorité des élèves va suivre une bonne scolarité.
20:30 - Birgit, il y a une grosse communauté musulmane en Allemagne,
20:33 il y a beaucoup de jeunes filles qui vont à l'école voilée ?
20:36 - Il y en a, effectivement, mais je n'ai pas vu de grand débat dessus.
20:40 Je sais qu'en bas d'Undertumdark, dans le lundi dans l'ouest,
20:45 par exemple le niqab est interdit, mais pour le voile ce n'est pas interdit,
20:50 et ce qui gêne plus, je crois, c'est par exemple quand des jeunes garçons
20:53 commencent à ne pas vouloir parler à une femme maîtresse,
20:56 ou ne pas lui donner la main, ou ce genre de choses,
20:58 je sais que ça pose des problèmes, effectivement.
21:00 - Comment le problème de l'islam politique est-il envisagé en Italie
21:03 par le gouvernement de Giorgia Meloni ?
21:05 - Le problème de l'islam politique est en train d'être présent en Italie,
21:14 suite évidemment aux dernières vagues migratoires.
21:18 Et ce problème a des aspects différents,
21:23 parce qu'en Italie, comme ailleurs, comme en France,
21:26 il y a une utilisation de certains symboles religieux,
21:31 ou présumés, islamiques, pour affirmer une présence radicale,
21:41 d'un islam radical, comme une révendication identitaire,
21:47 en polémique avec le pays d'accueil.
21:49 Et le problème est là.
21:51 Ceci dit, l'Italie n'a aucun droit d'imaginer,
21:58 de pratiquer une laïcité comme la laïcité française,
22:01 parce que la situation italienne est totalement différente.
22:04 Dans les écoles italiennes, il y a les symboles religieux chrétiens.
22:08 Et la religion chrétienne est absolument privilégiée en Italie.
22:14 Donc la laïcité française, qui à mon avis,
22:17 est une leçon pour l'Europe entière.
22:20 C'est quelque chose qui, malgré tout, en France, marche.
22:23 La laïcité à la française ne peut pas être appliquée aujourd'hui en Italie.
22:29 Oui, je comprends.
22:32 Mais il y a des jeunes femmes qui vont avec des voiles à l'école,
22:35 avec des croix dans les classes.
22:37 Oui, il y a des femmes qui vont voiler à l'école.
22:41 Et je répète, ce phénomène qui est devenu aujourd'hui plus important en Italie,
22:48 comme en France, pas comme en France, parce qu'en France,
22:50 c'est beaucoup plus important,
22:52 ce phénomène a des arrières-pensées.
22:55 Et ces arrières-pensées sont des revendications identitaires
22:59 instrumentalisées par des intégristes islamiques.
23:03 Allez, une pausez dans un instant.
23:04 Des prix qui ne baissent pas. On en parle tout de suite sur AFL.
23:08 Jusqu'à 20h, ils refont la France avec Anaïs Boutan.
23:12 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
23:16 Anaïs Boutan.
23:17 Avec Philippe Turl, Birgit Holzer, Richard Verly et Alberto Toscano.
23:23 Oui, elle repart à la hausse. En août, l'inflation était de 4,8% en rythme annuel
23:34 pour les produits alimentaires et d'hygiène, c'est bien plus,
23:37 notamment parce que certains industriels maintiennent des prix trop élevés.
23:41 On écoute ce témoignage recueilli par nos confrères de M6.
23:44 On est obligés, on ne fait qu'un repas ou deux repas par jour,
23:47 parce qu'on ne peut pas se permettre de dépenser plus pour de la nourriture.
23:51 Alors Birgit Holzer, est-ce que c'est la même chose en Allemagne ?
23:54 Est-ce que les Allemands se serrent la ceinture ?
23:56 Oui, une partie de la population, c'est pareil.
24:00 Une partie dit qu'elle ne mange plus de repas complets ou qu'elle saute des repas.
24:05 En Allemagne, il y a encore plus de personnes qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté qu'en France.
24:11 En France, on est plus protégé encore de la pauvreté extrême, je dirais.
24:16 En France, la différence est aussi, et c'est peut-être pour ça aussi que ça ne touche pas l'alimentaire,
24:22 mais les prix d'énergie étaient bloqués très très longtemps,
24:26 même avant le déclenchement ou le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine.
24:31 Et donc ça a protégé aussi les Français plus concernant les prix d'énergie
24:37 que beaucoup d'autres nations, aussi beaucoup plus que l'Allemagne.
24:42 Mais effectivement, le souci est le même, et le souci touche aussi beaucoup d'enfants,
24:46 qui effectivement sont très souvent concernés,
24:50 parce que les personnes qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté,
24:56 c'est très souvent des mamans seules.
24:58 Ou pas seules, mais plus souvent des mamans seules.
25:01 - Beaucoup de pauvres, d'extrêmes pauvretés aussi en Grande-Bretagne, Philippe Galeur.
25:05 - Oui, on a du mal à le croire, parce que vu de l'étranger, on pense toujours que la Grande-Bretagne,
25:09 c'est un pays riche, où il n'y a pas de problème, mais enfin, il faut aller faire un tour pour voir la vérité.
25:14 Et il y a un sondage qui a été publié dans la presse britannique,
25:17 et c'est que 50% des Britanniques ne font plus confiance au supermarché,
25:20 parce qu'ils pensent que les prix ne sont pas justes.
25:23 Et que les supermarchés, tout au long de la chaîne depuis les agriculteurs,
25:29 sont en train de mettre plein les poches, au détriment des plus pauvres,
25:32 qui ne peuvent pas acheter à quoi manger,
25:35 ou au même niveau, chauffer la maison, la nourriture est devenue un enjeu majeur.
25:42 Et je vous donne un autre chiffre qui quand même fait froid dans le dos,
25:45 j'ai parlé avec un de mes amis au téléphone hier,
25:48 je lui ai dit "mais combien tu payes par mois pour l'électricité pour ta maison, à savoir la lumière ?"
25:53 parce qu'on est honnêtés, il m'a dit "tous les mois je reçois une facture de presque 300 euros pour l'électricité,
25:57 parce qu'il n'y a pas de tarif, bouclier tarifaire en Grande-Bretagne."
26:01 Ça avec l'augmentation des taux d'intérêt, parce que les emprunts immobiliers ne sont pas auto-fixes,
26:08 donc les gens voient leurs remboursements mensuels augmenter,
26:13 donc parfois c'est fixe, ensuite ça augmente d'un coup.
26:17 Donc il y a des gens qui n'arrivent plus à rejoindre les deux bouts, avec l'électricité, la nourriture,
26:21 en plus ces remboursements de caddie, c'est très très très mal.
26:25 - Vous disiez que les britanniques sont très...
26:26 - Si on pense que c'est mal en France, allez faire un tour en Bretagne, vous allez voir c'est quand même difficile aussi.
26:30 - Ils accusent la grande distribution, vous dites, des britanniques,
26:35 en France aussi il y a une dispute entre la grande distribution et les industriels,
26:41 il y avait Thierry Cotillard qui est le président de l'intermarché,
26:44 qui était l'invité d'Amandine Bégault cette semaine dans RTL matin, on l'écoute.
26:49 - Les industriels, les grandes marques ne jouent pas le jeu ?
26:52 - Certains ont joué le jeu, donc on va citer des panzanides et le fieur,
26:56 qui ont eu la lucidité de penser que lorsque la matière première baissait,
26:59 il fallait la répercuter pour le consommateur pour augmenter les volumes,
27:02 et puis d'autres ne le font pas.
27:04 - Alors la consommation alimentaire des français a baissé de 10% en 18 mois,
27:09 dans les mots du patron de Carrefour, les mots sont durs,
27:13 il a parlé d'un tsunami de déconsommation,
27:15 est-ce que c'est la même chose chez vous Alberto Toscano ?
27:19 - Il y a un vrai problème d'augmentation des prix,
27:23 il y a un vrai problème de pauvreté en Italie,
27:27 et la polémique de l'été en Italie a été sur le prix de l'essence,
27:32 parce que dans les pompes-essence sur les autoroutes,
27:37 l'essence est arrivée à 2,6 euros le litre,
27:42 donc c'est vraiment délirant,
27:45 et c'est une situation considérée, jugée intolérable,
27:49 par une grande partie de la population.
27:51 On dit qu'il faut lutter contre les gaspillages alimentaires,
27:57 les associations font leur travail,
27:59 mais vraiment la situation en Italie aujourd'hui est très inquiétante,
28:03 et on a besoin d'aide de l'Etat,
28:07 ou quand même d'un rôle, que l'Etat joue ce rôle,
28:10 et on voit beaucoup de déceptions à cet égard aujourd'hui en Italie.
28:15 - Alors vous parlez d'un rôle de l'Etat,
28:16 juste quelques mots de Bruno Le Maire,
28:18 qui était l'invité du journal de France 2 il y a quelques heures,
28:21 il a tapé du poing sur la table.
28:23 - Premier engagement, on va doubler le nombre de produits
28:27 sur lesquels il n'y aura pas de hausse de prix,
28:30 ou il y aura une baisse des prix.
28:32 Ça fait 5000 produits au total, 5000 références.
28:35 - Vous voulez savoir ?
28:36 C'est les enseignes qui vont le faire.
28:37 - C'est les industriels, c'est les distributeurs,
28:39 ils s'engagent sur 5000 références,
28:41 qui seront contrôlées par la Direction Générale de la Consommation
28:43 et de la Répression des Fraudes, bien sûr.
28:45 - L'Etat intervient beaucoup en France, Richard Verli,
28:48 est-ce que c'est une bonne chose ?
28:51 - Je suis mitigé.
28:53 Je trouve que la place de l'Etat en France,
28:56 elle est très importante et très utile, bien évidemment,
28:59 lorsqu'il s'agit de corriger des inégalités,
29:01 malheureusement, quand je regarde à la France,
29:04 je vois que les inégalités augmentent.
29:06 Donc je ne peux pas m'empêcher de me dire
29:08 qu'il y a une forme d'inefficacité de l'action de l'Etat.
29:11 On entend les déclarations de Bruno Le Maire,
29:13 mais simultanément, le prix du panier de la ménagère
29:16 continue d'augmenter.
29:18 - Et là, il tente de faire quelque chose.
29:20 Ce n'est pas pareil dans mon pays.
29:22 - L'Etat intervient, mais je sais que l'inflation
29:26 a été modérée en France, plus exactement,
29:29 elle a été amortie en France,
29:31 alors que dans d'autres pays européens,
29:33 je pense notamment au Royaume-Uni,
29:35 elle a beaucoup pu s'augmenter,
29:37 mais globalement et à peu près dans tous les domaines.
29:39 J'avoue que je suis assez dubitatif
29:41 sur l'intervention de l'Etat en France.
29:43 Je trouve qu'elle est souvent bien intentionnée.
29:47 Elle arrive beaucoup plus rarement aux résultats
29:51 qu'elle prétend avoir.
29:53 Et encore une fois, si on enlève la communication,
29:55 on s'aperçoit que l'impact direct de l'Etat
29:58 en France a diminué structurellement.
30:00 Il me semble que pas mal de Français aujourd'hui
30:02 estiment qu'il faut vivre,
30:04 il faut oublier l'intervention de l'Etat,
30:06 parce qu'elle n'est plus si efficace que ça.
30:08 Je sens quand même un grand désenchantement
30:10 en France sur l'efficacité de l'Etat.
30:12 Et ça pose aussi la question des services publics,
30:14 dont on a déjà parlé ici.
30:16 - Oui, et puis on y reviendra.
30:18 Allez, une petite chanson, parce que ça a doucement...
30:20 - "France, cher pays de mon enfant..."
30:25 - Eh oui, dans un instant, on fait le bilan de l'été sur RTL.
30:30 - "Je t'ai gardé dans mon coeur..."
30:33 - RTL, ils refont la France.
30:36 - Avec Anaïs Bouton.
30:38 - Jusqu'à 20h.
30:41 - Ils refont la France sur RTL.
30:43 - Anaïs Bouton.
30:45 - Avec Philippe Turl, Birgit Holzer, Richard Verli et Alberto Toscano.
30:48 - C'est les vacances en France.
30:52 - Voilà, je vous ai trouvé cette petite pépite pop
30:55 de Léopold Noir et vous.
30:57 Malgré une inflation dont on vient de parler
31:00 et une météo parfois capricieuse,
31:02 les premiers chiffres du bilan touristique
31:04 de ces vacances d'été sont extrêmement positifs.
31:06 7 Français sur 10 sont partis en juillet et en août.
31:09 88% ont passé leurs vacances en France.
31:12 On écoute une patronne de tel.
31:14 - Pour nous, c'est mieux que l'année dernière.
31:16 Et puis les gens sont là, donc on se souvient pas.
31:20 On fait un mois de septembre exceptionnel.
31:24 - La France, première destination touristique mondiale depuis 30 ans.
31:27 C'est normal pour vous l'italien Alberto Toscano ?
31:30 - C'est normal aussi parce que pour aller d'Allemagne à l'Espagne,
31:33 il faut passer par l'Afrique.
31:35 - Pour vous, c'était raison.
31:38 - Je suis le seul pas de passage.
31:40 - C'est minus, l'attaque est basse.
31:42 - Il y a une tradition, une structure,
31:45 une beauté des paysages absolument remarquable.
31:48 Même si l'Italie n'a rien à envier à la France de ce point de vue là.
31:52 Mais on n'est pas là pour faire du chauvinisme.
31:55 Je crois que la France a deux mythes.
31:58 Un est la laïcité, on vient d'en parler.
32:01 L'autre c'est les vacances.
32:03 Ici les vacances c'est vraiment un mythe national.
32:05 Et c'est quelque part aussi un mythe de la gauche.
32:08 Parce que le Front populaire,
32:11 qui a fait aussi des erreurs,
32:13 il n'est pas intervenu contre les Allemands en Espagne.
32:16 Il n'a pas donné le droit de vote aux femmes.
32:19 Mais il a créé les vacances.
32:22 Et le mythe du Front populaire a créé le mythe des vacances.
32:26 - Vous êtes d'accord, vous souriez.
32:28 - Oui, mais le fait qu'il y ait des vacances réussies,
32:31 mais le fait que l'industrie touristique française ait traversé une bonne saison,
32:35 moi je trouve que c'est une très bonne nouvelle.
32:37 C'est une très bonne nouvelle parce que la France est un pays formidable.
32:40 C'est un pays qui quand même a été affecté, on le sait, par des événements douloureux.
32:44 C'est ce qu'on a vu au cours des derniers mois avec les manifestations autour de la région.
32:47 - Depuis 2015, vous pouvez dire.
32:49 - Exactement. Et ça prouve une chose.
32:51 Ça prouve que la réputation de la France comme pays hospitalier,
32:54 comme pays de vacances, est insubmersible.
32:57 Donc au fond, tout a tendance à basculer, sauf les vacances.
33:02 Et donc ça ne veut pas dire que ce n'est pas seulement les Français qui ont le mythe de vacances.
33:05 C'est que le monde entier a le mythe des vacances à la française.
33:08 - Heureusement !
33:10 - Birgit, vous étiez où pendant les vacances ?
33:12 J'ai trouvé des photos magnifiques qu'on va mettre.
33:14 Vous étiez sur les plages normandes ?
33:16 - Oui, j'avais des dizaines et des centaines de photos magnifiques.
33:20 J'en ai juste choisi une parce que c'était vraiment très très beau.
33:23 J'étais à Cabourg.
33:25 J'ai choisi un endroit moins chaud que d'autres à ce moment-là.
33:28 Et j'ai trouvé ça magnifique parce qu'effectivement, il y a des longues plages de sable
33:32 avec des couchers de soleil tous les soirs.
33:35 J'ai une petite fille de deux ans et demi qui a compris le changement de lune et de soleil
33:40 grâce à cette plage parce qu'elle a observé ça et elle était déjà ravie.
33:45 - Vous avez passé des vacances françaises, Philippe ?
33:47 - Oui, j'étais en Bretagne, j'étais en Champagne.
33:49 - Vous étiez en Bretagne quand ? En juillet ?
33:51 - Non, en juillet et août.
33:53 - Ah, parce qu'en juillet, vous avez été en Afrique.
33:55 - Mais je reviens, je rejoins ce que disait Richard.
33:59 Je ne sais pas depuis combien de temps en France, j'entends les gens qui disent
34:02 "Ah bah ici, c'est pas grave. Avant, c'était nettement mieux.
34:05 Avant, et puis maintenant, tout fou le con."
34:07 Eh ben non, la France est toujours aussi attirante pour les gens
34:14 et le nombre de gens en Grande-Bretagne qui me disent deux choses.
34:16 Un, vous avez de la chance de vivre en France.
34:19 Ne revenez jamais en Grande-Bretagne parce que c'est pas la même chose.
34:22 Et deux, nous on a une seule envie, c'est de venir passer nos vacances en France
34:25 parce qu'il y a la nourriture, la mode, les plages, la montagne, tout.
34:31 Et le vin, et le champagne aussi.
34:33 Donc on arrive.
34:35 - Il faut que les Français soient un petit peu moins nostalgiques.
34:40 Il faut garder ça en face.
34:42 En disant, on a quand même un très beau pays
34:44 qui est recherché par beaucoup de monde comme un lieu de vacances.
34:49 Eh ben on doit être quand même un peu fier de cela.
34:51 - Vous étiez en France Alberto, pendant les vacances là ?
34:54 - Je suis allé deux semaines en Italie début juillet.
34:58 Et ensuite, je suis parti de Paris.
35:01 J'ai fait toute la deuxième moitié du mois de juillet et tous les mois d'août à Paris.
35:06 Heureusement, il faisait pas chaud.
35:08 Et le président de la République a décidé de mettre la climatisation à Paris.
35:13 Et ça marchait merveilleusement bien.
35:16 - Richard, des vacances françaises rapidement ?
35:18 - Oui, une partie de vacances en Corse.
35:20 Et ensuite, je me suis un peu éloigné pour aller en Grèce.
35:23 - La Corse c'était beau. Ils sont pleins un peu les Corses.
35:25 Il y a moins de touristes en Corse.
35:27 - D'après ce que j'ai pu voir, la saison a été difficile.
35:29 Mais peut-être y a-t-il, allez on lance un message à nos amis corse,
35:32 un problème de pouvoir d'achat pour les touristes en Corse.
35:35 Parce que c'est quand même cher.
35:37 - Allez, merci à tous les quatre.
35:39 "Ils refont la France" revient vendredi prochain, même heure, 19h12.
35:43 Vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli dans un instant.
35:47 Vous retrouvez RTL Foot avec Eric Silvestro et toute l'équipe.
35:50 Mais avant, l'essentiel de l'actualité avec Aude Fernandiot.
35:55 RTL
35:57 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]