Le Beaujolais nouveau vu de l'étranger

  • l’année dernière
Ils refont la France avec Ana Navaro Pedro, Leo Klim, Eva Morlett et, Joelle Meskens. Au sommaire :
- Macron, le temps des turbulences
- Le collège français en panne
- La taxe lapin
- Le Beaujolais nouveau
Regardez Ils refont la France du 17 novembre 2023 avec Anaïs Bouton.
Transcript
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:08 Avec Anaïs Bouton.
00:10 Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Il refond la France. Pardon Léo, je vous ai réveillé.
00:16 C'est tous les vendredis soir et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:21 C'est un peu comme le disait Vincent, notre Erasmus à nous chez RTL avec ce soir.
00:26 Joël Meskens, le soir de Bruxelles, bonsoir.
00:28 Et je suis réveillé, mon nom est Léo Klim, je suis journaliste allemand au magazine Der Spiegel.
00:33 Eva Morletto, pour Grazie Italia.
00:35 Anna Varpidri, Principe Uskiza.
00:38 Bonsoir et merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France avec moi.
00:41 Au sommaire, ce soir, le président Macron m'a dit que pour lui c'est le temps des turbulences.
00:47 Le collège français en panne, le sacré français avec sa taxe Lapin et puis le Beaujolais nouveau qui est arrivé. C'est parti.
00:56 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
01:00 Chaque fois que ce signal est allumé, vous devez attacher votre ceinture pour votre sécurité.
01:06 Et oui, c'était un petit message de votre part au président Macron, le président qui semble devoir affronter une période de turbulence
01:12 avec au choix les positions du président en politique étrangère qui ne font pas l'unanimité, on va en reparler,
01:17 l'issue incertaine de la loi immigration, la succession des 49.3, les députés démobilisés.
01:23 Bref, l'exécutif traverse une passe difficile avec comme cerise sur ce gâteau du riz-fifi à Saint-Denis pour la rencontre des oppositions.
01:33 Les rencontres de Saint-Denis, c'était pourtant une initiative d'ampleur pour dépasser le blocage du Parlement.
01:39 Il y a eu deux premières rencontres, fin août et mi-octobre. Le président avait convoqué tous les chefs de parti pour un nouveau huis clos aujourd'hui,
01:45 pour parler réforme constitutionnelle par exemple.
01:47 Mais après les insoumis et le PS qui avaient décliné, Eric Ciotti a annoncé cette semaine qu'il n'irait pas non plus pour ne pas, je cite,
01:54 "être l'alibi d'une énième démarche de communication" et le président n'a pas aimé du tout.
01:59 Je pense qu'utiliser le contexte que nous vivons pour justifier une absence à une réunion de travail sur des réformes constitutionnelles
02:08 est absolument indigne de la part d'un dirigeant politique actuel. Indigne, je pèse mes mots.
02:13 Je pense que c'est une faute politique majeure de la part de ces dirigeants.
02:17 - Léo Clim, qu'est-ce que ça vous inspire, la colère du président Macron ? Parce que là on le sent quand même, il ne parle pas souvent comme ça.
02:24 - Oui, il doit sentir qu'il est en train de vraiment être seul et que c'est un début de solitude qui va durer jusqu'en 2027.
02:33 - Ah bon ? Carrément pour vous c'est le début de la fin ?
02:35 - Oui, clairement on entre dans une longue fin de règne. Ce qui ne va pas l'aider non plus d'ailleurs,
02:43 c'est que tous les indicateurs économiques sont en train de virer au moins à l'orange.
02:48 Et politiquement, on voit que même le respect de la fonction présidentielle, qui en France est quand même important, n'opère plus.
02:59 Il n'opère plus sur les oppositions et il va commencer à ne plus opérer non plus sur ses propres ministres,
03:04 mais sur ceux qui ont une ambition pour 2027. Et ça on va le voir.
03:07 - Vous croyez ?
03:08 - Je pense que c'est le début de la fin.
03:10 - C'est vrai que les trois absents sur onze invités, c'est quand même 40% des parlementaires, à la fois députés et sénateurs.
03:19 Joël, vous êtes aussi sévère que Léo Clim ?
03:22 - Le constat est effectivement très affligeant pour Emmanuel Macron, qui pensait avoir trouvé là une idée géniale,
03:29 un peu comme le grand débat après la crise des Gilets jaunes pour se sortir de la Nance.
03:33 Là, effectivement, ça paraît compliqué. Je serais peut-être un peu moins dure que Léo.
03:37 C'est vrai que tous les indicateurs virent à l'orange, ça c'est très vrai.
03:41 - De quoi vous parlez ? Vous parlez du chômage qui va remonter ?
03:44 - De sa propre majorité qui est déboussolée, de la décrédibilisation des institutions présidentielles,
03:51 du moteur aussi de son quinquennat. On voit qu'il n'avance pas, il n'y a pas de réforme.
03:56 On pourrait aussi citer la réforme sur la fin de vie qui tarde. On voit qu'il louvoie sur cette question.
04:02 Donc il y a une espèce d'entre-deux, mais on ne sait jamais ce que l'actualité peut nous réserver encore en trois ans et demi.
04:07 Donc il y a des capacités de rebond qui sont possibles, mais en tout cas, il est effectivement aujourd'hui dans une situation très compliquée.
04:14 - Pour vous, Anna Navarro-Pedro, à ce rythme, il pourrait carrément y avoir des élections législatives anticipées en France ?
04:20 - Moi, je me demande comment la France peut tenir trois ans comme cela.
04:24 Souvenez-vous, il y avait avec Jacques Chirac, il y a eu une période d'immobilisme, mais il ne se passait rien.
04:29 Donc il n'y avait pas de clivage, il n'y avait pas de tension dans la société française.
04:33 Les Français s'ennuyaient plutôt un peu et ils disaient que ça tardait, qu'on fasse quelque chose dans le pays, qu'on ne pouvait pas continuer comme ça.
04:40 Là, il y a des tensions et des clivages. Emmanuel Macron, ses problèmes n'ont pas commencé, ils ne sont pas sortis du vide maintenant.
04:48 Il y a une conjonction problèmes extérieurs avec son attitude vis-à-vis d'Israël, la critique de certains ambassadeurs français au Moyen-Orient,
04:57 qui d'ailleurs va de pair avec d'autres pays aux États-Unis aussi.
05:00 Il y a des critiques au sein de l'administration Biden vis-à-vis de la politique du président Biden au Moyen-Orient.
05:06 Mais pour la France, c'est absolument inouï que cela puisse arriver, même si c'est une note interne qui a fuité,
05:12 et bien elle a fuité, c'est normal qu'elle fuite dans ces circonstances-là.
05:15 Donc il y a l'extérieur où Emmanuel Macron dit un jour une chose, le lendemain il se dédie un peu.
05:21 Il a donné une interview au chef de l'État à la BBC, il a appelé Israël à s'asser le feu, on l'écoute.
05:30 Aujourd'hui, des civils sont bombardés, de facto des bébés, des femmes, des personnes âgées sont bombardés et tués.
05:38 Il n'y a aucune justification et légitimité pour ça. Nous exhortons Israël à arrêter ça.
05:44 Je ne suis pas un juge, je suis un chef d'État. Je rappelle à tout le monde les lois internationales,
05:50 j'appelle à un cessez-le-feu et je les exhorte à un cessez-le-feu humanitaire.
05:55 Alors une presse opposition qui tranche avec la majeure partie de ses alliés occidentaux et qui lui avait valu les foudres de Benjamin Netanyahou.
06:03 Ça c'était à vendredi, Dimanche.
06:05 "Nous n'avons pas besoin que l'on nous prêche la morale", lui a répondu le Premier ministre israélien.
06:10 Alors à force de se vouloir satisfaire les uns et les autres, de prôner en même temps le droit d'Israël à se défendre et la suspension des hostilités,
06:17 la politique du président de la République est devenue indéchiffrable ?
06:21 Elle est devenue indéchiffrable. Il n'y a pas une ligne claire dans la politique extérieure de la France
06:26 qui n'a plus la contribution importante du quai d'Orsay avec Emmanuel Macron au pouvoir.
06:34 Et puis je dirais qu'au niveau intérieur, Emmanuel Macron a perdu définitivement la France quand il a gagné la bataille de la réforme des retraites.
06:44 Ah, vous croyez ?
06:45 Complètement, il a perdu la France. Il a perdu le respect des Français, il a perdu l'espoir des Français en lui et dans l'action politique.
06:52 Eva, bon, allez-toi, qu'est-ce que tu veux dire ?
06:54 Moi je ne serai pas aussi sévère et surtout en ce qui concerne le contexte extérieur et les conflits israélo-palestiniens. Pourquoi ?
07:00 Parce que quand il y a eu le début de la guerre en Ukraine, on a vu un Emmanuel Macron qui était très équilibré
07:06 et qui a monté dans les sondages grâce à sa manière d'affronter ces débuts de conflits.
07:11 La France était peut-être l'un des seuls couloirs de communication ouvert avec le Kremlin.
07:16 Macron s'est posé tout de suite un peu comme médiateur et donc sa position avait reçu des louanges.
07:23 La situation est bien différente maintenant. Mais pourquoi ? Parce que la France a été toujours dans cette position diplomatique
07:30 vers ce qui se passe au Proche-Orient, un peu, dans le sens, n'a jamais été très pro-américaine, dans le sens,
07:38 elle a toujours essayé aussi de regarder de l'autre côté. Et donc ce discours qu'il a fait sur la BBC,
07:44 sur l'action militaire très agressive de Tsaïl, a pu certainement susciter des contrastes.
07:54 Mais au début, il avait eu une autre position, celle d'une défense inconditionnelle Israël, qui était motivée aussi.
08:01 Pourquoi ? Parce que la France a eu quand même 40 victimes, 40 citoyens français qui sont morts en Israël.
08:07 C'est le deuxième pays... - 40 ? - Une quarantaine, si, une quarantaine de Franco-Israéliens.
08:15 Donc du coup, ça veut dire que c'est le deuxième pays touché après Israël.
08:19 Et ce motive aussi cet appui inconditionnel à Israël. Et après, il est revenu sur des positions un peu plus chiraciennes,
08:28 un peu plus modérées, parce que ce n'était pas les mêmes moments non plus.
08:33 C'est le 7 octobre et après c'est la réaction qu'a eue Israël. On peut avoir aussi la liberté, disons,
08:40 diplomatique de considérer les poids de ces différents moments.
08:44 - Je peux juste ajouter un truc ? Le problème, ce n'est pas la différence entre le 7 octobre et puis en novembre.
08:48 C'est le problème que vendredi, dans une interview qu'on vient d'entendre à la BBC, et le dimanche,
08:53 il reprend ses propos et il change la tenue de ses propos, à la suite à des critiques qui viennent d'Israël.
09:01 C'est ça le problème. - Pour vous, il n'y a pas de ligne claire et droite ?
09:07 - On pourrait appeler ça un zigzag.
09:10 - Allez, une pause et puis dans un instant...
09:14 - Bonjour, je...
09:15 - Qui a eu ce téléphone un jour d'avant télécole ?
09:22 On parle de l'école et ça ne va pas terrible en France l'école. Allez, à tout de suite sur RTL.
09:30 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
09:34 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
09:38 Anaïs Boutang.
09:40 - Et avec moi, Anna Navarro-Pedro, Léa Houck-Lim, Eva Morleto et Joël Mesquens.
09:45 - Je souhaite un peu mon cartable, des lourds comme un cheval mort.
09:50 10 kilos d'indispensables, théorème de Pythagore.
09:55 Si je dois m'avaler tout ça, alors je dis l'altatou.
09:58 - Si on doit s'avaler tout ça, le théorème de Pythagore, je vais vous dire.
10:02 Mardi dernier, le ministre de l'Éducation nationale, ça c'était Renaud évidemment,
10:06 Gabriel Attal, a donc rendu les copiés du grand test national que les élèves de 4ème ont passé à la rentrée.
10:11 Et les résultats en maths et en français sont inquiétants.
10:14 50% des élèves ne lisent pas convenablement et ne maîtrisent pas la résolution de problèmes de géométrie.
10:20 Gabriel Attal a même dit que le collège risquait de tomber en panne.
10:25 On écoute Laurent, il a appelé Éric Brunet et Elisa Marie Marques, les auditeurs ont la parole, il l'avait appelé mardi.
10:31 - Depuis qu'il est au collège 6ème, je crois qu'il ne l'a pas eu une semaine en ayant la totalité de ses profs.
10:37 Donc un ministre qui constate la défaillance des ministres précédents, c'est intéressant.
10:42 Mais maintenant j'aimerais vraiment qu'il y en a qui agissent. Merci.
10:45 - Voilà, Laurent parlait de son fils évidemment, qui était en 4ème et qui n'avait pas beaucoup de profs.
10:49 C'est une des critiques qui est adressée à l'Éducation nationale.
10:54 Est-ce que ça vous semble, Joël, être un problème structurel en France ?
10:59 Ou juste au conjoncturel, manque d'attractivité du métier ?
11:03 - Non, structurel et tout ça en fait partie.
11:07 Et moi ce qui m'a frappé dans la révélation de ces résultats, c'est la différence surtout qu'il y avait
11:12 entre les résultats des académies proches de Paris et des autres académies du pays.
11:17 C'est sidérant, c'est vraiment spectaculaire les chances d'un élève, et en parlant pas de l'Outre-mer,
11:23 les chances d'un élève qui grandit à Poitiers ou à Maubeuge par rapport à celui qui grandit dans l'académie de Versailles ou de Paris.
11:30 C'est catastrophique, on n'est vraiment plus du tout dans l'égalité des chances.
11:35 C'est ça qui m'interroge.
11:37 Depuis son premier mandat, Emmanuel Macron a fait de l'école une priorité.
11:42 Il a vu qu'il y avait un problème au niveau du dédoublement de très jeunes enfants,
11:47 dédoublement des classes dans les zones sensibles, etc.
11:50 Ça va dans le bon sens.
11:52 Oui, Gabriel Attal a dit qu'en 6e, c'était moins pire qu'avant.
11:57 Mais ça ne suffit pas, il y a des problèmes structurels qui existent au collège, au lycée,
12:02 et qu'on n'a pas résolu, et effectivement le statut des profs en fait partie.
12:06 Oui, parce qu'on parle de création de classes de niveau pour pallier ce problème,
12:10 on parle d'or en plus pour les élèves en difficulté, mais est-ce que le problème, Léo Klim,
12:14 ce n'est pas simplement l'attractivité du boulot de prof en France ?
12:17 La France est à la traîne en matière de rémunération de ses enseignants.
12:20 Le dernier rapport de l'OCDE, c'est quand même catastrophique,
12:24 la France est 17e sur 38 dans le ranking, dans le classement des salaires des profs.
12:32 Et l'écart, c'est pour ça que je m'adresse à vous Léo,
12:35 en Allemagne, un prof de collège gagne, alors évidemment ce sont des moyennes, etc.,
12:39 65 000 euros par an,
12:43 en Portugal et en Italie, 31 000.
12:48 Qu'est-ce que vous en dites ?
12:50 Oui, je pense que c'est d'ailleurs le bas de la fourchette, les 65 000 en Allemagne.
12:54 Ils entrent à peu près 4 à 4 500 brut,
13:01 et ils ont assez peu de déductions, donc il y a beaucoup de net qui reste.
13:05 Oui, alors est-ce que l'institution en Allemagne va beaucoup mieux ? Je ne sais pas.
13:11 Le débat français me rappelle le débat qu'il y a eu en Allemagne il y a 10-15 ans,
13:15 quand l'Allemagne s'est aperçue que dans les fameux tests PISA
13:20 qui comparaient les différents pays industrialisés,
13:24 l'Allemagne était en dessous de la moyenne.
13:27 Ils n'ont pas été contents du tout.
13:29 Ils ont été surpris d'être à la traîne,
13:33 et après c'est vrai qu'il y a eu quelques réformes,
13:35 c'est-à-dire qu'on s'est occupé des publics sensibles,
13:39 et ce qui frappe en France, c'est qu'on n'arrive pas à réduire l'écart.
13:43 C'est-à-dire que la France, dans ses études, est toujours un des pays
13:47 où la corrélation entre les résultats scolaires et le niveau social des parents est très forte.
13:54 Et on n'arrive pas à briser ça, et c'est particulièrement tragique
13:57 pour un pays où l'école est le cœur de la République,
14:01 a une symbolique extrêmement forte pour l'image que se fait le pays de lui-même.
14:09 L'épisode dont vous parliez évalue les compétences de 600 000 élèves sur 15 ans
14:15 dans trois domaines, compréhension de l'écrit, culture mathématique et culture scientifique.
14:19 Et la France est 23ème sur 79 pays évalués.
14:23 C'est vrai qu'on est à la traîne, et on est à la traîne depuis longtemps nous, Eva Morleto.
14:29 Oui, et nous aussi.
14:31 Vous les Italiens aussi ?
14:32 Les Italiens aussi.
14:34 Alors, ça dépend des matières, mais il faut mettre en compte plusieurs choses.
14:37 Le statut des profs, certainement.
14:39 Et en France, ce qui me frappe, c'est ces dernières années,
14:43 et aussi la manière de récruter les contractuels.
14:46 En fait, on ne demande pas des niveaux de diplôme très élevés,
14:49 parce qu'on a un manque cruel des profs dans différentes écoles, dans des collèges et des lycées.
14:53 Et donc, il y a un accès assez facile.
14:56 Pourquoi ? Parce que le métier est peu attractif.
14:58 Et ça, il faudrait revoir.
15:00 Là, les 30 000 que vous avez donnés sur l'Italie, ça me semble presque optimiste.
15:03 Parce qu'au début de carrière, un prof, par exemple, au collège, ne peut prendre que 1 500 euros en Italie.
15:08 Ce qui est vraiment très bas, si on considère que le seuil au-dessus de la pauvreté est considéré comme 1 100 et quelques,
15:15 toujours en Italie.
15:17 Donc, c'est la situation des profs, et après aussi le type d'enseignement.
15:22 Par exemple, le problème de l'Italie, c'est d'avoir un enseignement qui n'a jamais été renouvelé,
15:28 sur certaines matières, et notamment les sciences, mais aussi l'italien, reste encore très sur les notions.
15:33 Sur donner à l'enfant une grande quantité de notions, c'est un peu le cas en France aussi,
15:39 que l'enfant doit accumuler de façon assez à mémoire, je veux dire par cœur.
15:44 Mais avoir peu d'instruments pour élaborer, on écrit très peu.
15:49 On fait très peu d'analyse de texte.
15:53 Et ça, ça contribue, c'est-à-dire qu'on a des enfants qui à 13, 14, 15 ans, n'écrivent pas correctement.
15:59 Et en Italie, c'est un peu la même chose.
16:02 Ça, c'est deux situations différentes.
16:04 Rapidement, Anna Navarro-Pedro.
16:06 Nous, au contraire, nous sommes nouveau talon, la France,
16:10 de portée de talon la France sur le classement de PISA.
16:12 Et toute l'Europe est nulle en fait.
16:14 Non, parce que d'après l'OCDE, enfin le département de l'OCDE qui fait ce classement,
16:19 ils disent que nous avons eu la progression la plus spectaculaire de toute l'Union Européenne.
16:24 Mais nous partions très loin sous la dictature.
16:26 Il y avait énormément d'analphabètes parce que la dictature se méfiait de ceux qui pouvaient lire.
16:30 Parce que si vous lisez, vous réfléchissez.
16:33 Et c'était pas bon ça.
16:35 Et donc on est parti vraiment de très très loin à partir des années 2000.
16:39 Et le problème, c'est effectivement les salaires.
16:42 On a eu des grèves monumentales cette année pour une augmentation des salaires des profs.
16:46 Ça y est, c'est fait maintenant. Donc on peut y arriver si on veut.
16:50 Je vais vous dire que nous, on n'est pas les meilleurs aussi.
16:53 Vous voulez ajouter quelque chose ?
16:55 Oui, pour vous dire aussi sur la France que le problème n'est pas seulement au collège, au lycée.
16:58 C'est aussi le problème des hautes écoles.
17:00 En tant que Belge par exemple, je peux vous dire qu'énormément d'étudiants français
17:06 qui ne trouvent pas de place dans les universités, dans les hautes écoles en France,
17:10 viennent en Belgique.
17:12 Au point que la Belgique a dû mettre en place des quotas
17:14 parce qu'il y avait trop de français dans les universités.
17:17 C'est vrai, des quotas anti-français. Voilà autre chose.
17:20 Bon allez, vous avez toujours la belle chanson de Renaud sur l'école.
17:23 Et puis une pause. Et dans un instant, y aura-t-il une grève SNCF ?
17:26 A Noël les amis. A toute suite.
17:28 [Musique]
17:36 Ils refont la France avec Anaïs Bouton.
17:40 Jusqu'à 20h, ils refont la France avec Anaïs Bouton.
17:46 Sacré français !
17:48 Eh oui, sacré français. On parle de ces sacrés français avec Ana Navarro-Pedro,
17:53 Léo Clim et Vamor Leto et Joan Mesquens.
17:56 Et nouvelle rubrique ce soir les amis, on tente un truc.
17:59 La rubrique "sacré français".
18:01 On a glané dans la semaine des petites informations très françaises
18:04 qui vous ont agacé, qui vous ont abusé.
18:07 Voilà, la première c'est celle-là.
18:09 [Musique]
18:11 Non, pas de train.
18:16 Non, rien de avril à juin.
18:21 T'as payé ton billet.
18:26 200 balles, mais ça circulera mal.
18:31 Ça sert à rien de venir.
18:33 Alors, ça se fait décaler.
18:35 C'est un groupe qui fait évidemment des petites parodies sympathiques.
18:38 Alors, mécontent des propositions salariales de la direction,
18:42 le syndicat Sudrail a envoyé un courrier aux autres syndicats de la compagnie Ferroviaire
18:46 qui attend sur la table un mouvement de grève le plus unitaire possible d'ici la fin de l'année.
18:51 Bref, ça sent la grève de Noël.
18:54 Léo Clim, est-ce que c'est très français ça la grève de Noël ?
18:58 Alors, la grève en soi, évidemment, à tout moment de l'année, c'est plutôt français.
19:03 Mais à Noël, on a nos cheminots allemands qui aiment bien la faire aussi.
19:07 Donc, on a la même menace en ce moment en Allemagne pour Noël.
19:11 On a même déjà eu droit à une pré-grève cette semaine en Allemagne de réchauffement.
19:16 Et c'est particulièrement les conducteurs de locomotive qui sont toujours très virulents.
19:25 Ils sont très bien organisés et c'est à prendre très au sérieux.
19:29 Et d'autant que les syndicats sont très puissants en Allemagne.
19:32 Oui, et alors eux en particulier.
19:35 Donc, voilà, ça risque de ne pas rester une spécificité française.
19:38 Et pour moi qui ai prévu de prendre le train à Noël pour aller de France en Allemagne,
19:43 je vais peut-être faire la marche rapide, je ne sais pas.
19:47 Joël, quel regard portez-vous sur cette spécialité ?
19:51 Oui, ça va devenir effectivement comme la dinde à Noël.
19:55 La grève de Noël, il y a aussi les grèves des grandes vacances, etc.
19:59 C'est vrai que c'est une stratégie des syndicats qui n'est pas approuvée par tous.
20:03 D'ailleurs, pas tous les syndicats de choisir ces moments symboliques.
20:08 Je pense que les syndicats se grandiraient à trouver d'autres formes d'action.
20:15 Je pense qu'on est dans une situation où les Français, comme d'autres pays européens,
20:22 sont dans des situations compliquées en ce moment.
20:24 Ce sont des périodes qui sont importantes, de se retrouver en famille, etc.
20:28 Je pense qu'un appel à la créativité pour des formes d'action qui seraient plus sympas
20:34 en cette période de Noël, pour faire entendre leurs messages,
20:40 on gagnerait à essayer.
20:42 Anna ?
20:43 Oui, pourquoi pas. En fait, pas de contrôle dans les trains,
20:46 mais maintenant le contrôle est à l'entrée sur la gare.
20:51 Oui, en même temps, la vérité c'est que Noël, c'est le moment pour exercer une pression
20:57 et avoir peut-être des concessions avant même de mettre la menace à exécution.
21:02 En France, non. En France, on va toujours au clash.
21:05 Ça montre la panne du dialogue social quand même.
21:07 L'impossibilité, décidément, en France de mettre en place un compromis social.
21:12 Ce qui me frappe, c'est toujours le fait qu'en Italie aussi,
21:14 il y a des grèves prévues pour Noël, que ce soit dans les aéroports ou pour les trains.
21:20 On a déjà mis des préannonces de grève.
21:24 Mais ce qui me frappe en France, c'est comment la population réagit.
21:27 C'est-à-dire, ça crée des vraies factions entre ceux qui sont favorables à la grève
21:31 et ceux qui la subissent et qui râlent.
21:34 Ça a beaucoup agité les auditeurs en la parole.
21:36 Toute la semaine, il y a beaucoup d'auditeurs qui ont appelé dans un camp et dans l'autre.
21:40 Exactement.
21:41 Ça polarise, comme on dit en France.
21:42 On dit que les Italiens regardent les guerres comme on regarde un match de foot,
21:45 et un match de foot comme on regarde les guerres.
21:47 J'ai l'impression que les Français regardent tout comme un match de foot ou comme une guerre.
21:50 C'est pour nourrir les débats de famille à Noël.
21:53 C'est vrai.
21:54 Une posée dans un instant.
21:55 La taxe Lapin.
21:56 La taxe Lapin, qu'est-ce que c'est ?
21:58 On en parle tout de suite.
21:59 Avec Anna Navarro-Pedro, Léo Glim et Valor Letto et Joël Mescan.
22:16 Si je te penche un peu, on fait le tour des infos françaises de la semaine.
22:21 Ce qui a attiré votre attention.
22:23 La deuxième information, c'est le Sénat qui vote une taxe Lapin.
22:27 Mais qu'est-ce à coup la taxe Lapin, Joël ?
22:30 Qu'est-ce que c'est que ça ?
22:31 Ça nous a bien fait rire.
22:32 Il faut expliquer.
22:33 Oui, expliquez.
22:34 Ce que c'est.
22:35 C'est une taxe.
22:36 Si vous posez un Lapin, par exemple à votre médecin, si vous prenez un rendez-vous sur
22:41 Doctolib, que vous calez un rendez-vous et que vous ne vous présentez pas, ce qui crée
22:44 évidemment un gros problème, surtout en cette période de pénurie de médecins, vous
22:48 payez une taxe, ce qui est assez très français de créer une taxe là-dessus.
22:54 Mais en même temps, il y a l'humour français.
22:56 La taxe Lapin, ça m'a bien fait rire.
22:58 Anna ?
22:59 Oui, c'est le mot qui m'a fait énormément rire.
23:02 Parce qu'effectivement, c'est extrêmement français.
23:04 Mais sinon, ça existe depuis un certain moment.
23:07 Ça existe chez nous depuis 2010, pour les hôpitaux publics en consultation de spécialité
23:12 médicale.
23:13 Ça ne s'appelle pas comme ça.
23:14 Non, ça s'appelle d'une façon très ennuyeuse.
23:18 Bref, il faut payer le ticket modérateur.
23:20 Si vous n'honorez pas le rendez-vous.
23:22 Si vous n'honorez pas le rendez-vous.
23:23 Il y avait quand même un million de rendez-vous de prix d'or et qui n'étaient pas honorés.
23:30 Et puis, j'ai découvert maintenant, pour ce grand terme de la taxe Lapin, qu'il y a
23:36 énormément d'études en Europe là-dessus, en Union européenne, mais énormément.
23:41 J'en ai recensé au moins une trentaine pour trouver les raisons de ces Lapins qui sont
23:48 posés.
23:49 Il y a une moyenne de 12% de Lapins médicaux en Europe.
23:53 Le Danemark est un pays, alors les pays nordiques très respectueux et tout, mais ils en sont
23:58 presque à 10%, entre 9 et 10%.
24:01 Et donc, il y a beaucoup d'études très sérieuses sur les raisons qui amènent à
24:05 la taxe Lapin.
24:06 Origines sociales, système masculin, féminin, quel âge, etc.
24:10 Transport public et tout, et tout, et tout.
24:13 Mais chez nous, ce n'est pas attendu à tous les médecins.
24:15 Et la question se pose.
24:16 La question se pose.
24:17 Eva, ça vous plaît la taxe Lapin ?
24:19 Déjà le nom mériterait un Oscar.
24:22 Et en Italie, j'ai découvert que ça existe.
24:25 En fait, ça existe une des sanctions pour ceux qui ne se présentent pas chez les médecins,
24:30 déjà depuis 2018.
24:31 Sauf que nous, on met tout un tas de mesures en place à bas bruit, parce que les gens
24:36 ne râlent pas.
24:37 Ils râlent beaucoup moins.
24:38 Donc on a la retraite à 67 ans, mais voilà, ça passe, etc.
24:42 Et ça aussi, donc on paye un moyen, selon quelle est l'intervention médicale, on paye
24:48 un moyen, c'est une cinquantaine d'euros pour rendez-vous qui n'est pas respecté.
24:54 C'est un moyen de responsabiliser les patients.
24:56 Et c'est vrai qu'en France, avec le discours des déserts médicaux, avec la pénurie de
25:01 spécialistes, surtout, en plus en Italie, les spécialistes sont plus chers, sont beaucoup
25:05 plus chers, et donc on a intérêt à ne pas les rater.
25:08 Alors il y avait Anne-Christine qui a appelé Eric Brunet et qui a fait un petit commentaire.
25:15 On va l'écouter.
25:16 Moi, je suis tout à fait d'accord que les médecins prennent des sanctions si on ne va
25:21 pas au rendez-vous.
25:23 Mais alors qu'advient-il des médecins avec qui nous avons rendez-vous et qui n'honorent
25:28 pas non plus leur horaire, à savoir qu'il m'est arrivé d'avoir plus de deux heures
25:33 de retard sur l'horaire prévu de mon rendez-vous ?
25:35 Et oui, Léo, vous êtes d'accord ?
25:38 Absolument, ben oui, ils peuvent se surcharger l'agenda.
25:44 C'est probablement un phénomène moins nouveau que le lapin posé par les patients, qui est
25:50 aujourd'hui favorisé par le fait qu'avec les outils en ligne, d'octolib et autres,
25:56 c'est devenu très facile de prendre plein de rendez-vous partout et ensuite d'oublier
26:00 aussi de les annuler parce que vous en avez eu un chez un.
26:03 Enfin, vous recevez 17 notifications.
26:05 Oui, d'accord, ou alors vous ne les oubliez pas, mais en tout cas, c'est devenu très
26:08 facile la prise de rendez-vous et c'est aussi ça ensuite qui fait monter probablement le
26:12 taux de lapin.
26:13 Mais c'est vrai, l'auditrice a complètement raison.
26:15 Les médecins souvent, et en Allemagne encore plus qu'en France, ont cette très mauvaise
26:21 habitude de surcharger, de surbooker et ensuite de vous faire attendre des heures.
26:27 Allez, un petit clin d'œil parce que Starmania, c'est reparti, l'opéra rock de Michel Vergé
26:31 et Luc Plamondon revient à la scène musicale.
26:33 Joël, c'est l'une des seules comédies musicales françaises avec l'une de nos chanteuses
26:38 belges préférées.
26:40 J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir, m'étendre sur l'asphalte et me laisser
26:52 mourir.
26:55 Star, le nom des stars.
27:02 Et Morane.
27:04 Merci pour le clin d'œil, c'est une grande tendresse.
27:07 Tous les Belges ont une très grande tendresse pour Morane, qui était une personnalité
27:11 vraiment magnifique, chaleureuse, affectueuse.
27:14 C'est quelqu'un qu'on adorait, qui avait une voix en plus absolument magnifique et
27:19 qui est parti trop tôt il y a quelques années.
27:21 Qui est parti en mai 2018, elle aurait eu 63 ans cette semaine, Morane.
27:33 Oui, ça, Anna Navarro-Pedro, vous ne connaissez pas Starmania.
27:37 Non, mais je connaissais cette chanson, mais je suis un petit peu comme Monsieur Jordan
27:41 qui faisait de la prose sans le savoir.
27:43 Je connaissais cette chanson sans savoir que ça appartenait à un opéra rock français
27:47 extraordinaire.
27:48 Oui, absolument, extraordinaire.
27:51 Vous l'avez bien décendue.
27:53 Eva, vous connaissiez ?
27:54 Moi, je connaissais pas mal de morceaux, en effet.
27:57 Vous connaissez celui-là, vous connaissez un autre.
28:00 Tout à fait.
28:02 Moi aussi, j'aurais voulu être un artiste.
28:05 Vous êtes une artiste, Eva, en quelque sorte.
28:08 Tout à fait, mais ça fait partie de ce phénomène français qui exalte les Français
28:13 et qui sont complètement ou très peu connus à l'étranger.
28:16 Je disais, c'est un peu comme, je sais que je vais dire une hérésie XXL,
28:20 mais c'est un peu comme Johnny Hallyday.
28:22 C'est là-dessus.
28:23 Ouh là là !
28:24 Non, c'est Kelton Darden, un Italien.
28:26 Alors, Johnny Hallyday, oui, c'est le mari de Sylvie Vartan.
28:30 C'est un peu le rôle Alex.
28:32 Vous avez fait un gros blasphème sur RTL.
28:36 Allez, une pause et dans un instant, le Beaujolais nouveau.
28:40 À tout de suite, ciao.
28:41 2, 1, bonjour, les amis !
28:45 RTL, ils refont la France.
28:48 Avec Anaïs Bouton.
28:50 Comment ?
28:51 Jusqu'à 20 heures.
28:53 Ils refont la France sur RTL.
28:55 Anaïs Bouton.
28:56 Avec Anna Navarro-Pérot, Léo Klim et Vavor Leto et Joël Mesquels.
29:01 Le vin, c'est la terre.
29:03 Celle-ci est légèrement graveleuse.
29:07 C'est un médoc.
29:09 Alors, nous, on ne parle pas de médoc.
29:11 Le vin, c'est aussi le soleil.
29:13 Ce vin a profité d'une belle exposition sud-ouest sur un coteau de bonnes pommes.
29:19 Vous vous souvenez de ça ?
29:21 Léo, vous ne vous souvenez pas ?
29:23 Vous ne savez pas ? Joël, non plus ce que c'est ?
29:25 C'est l'aile ou la cuisse ?
29:27 C'est Louis de Funès.
29:29 Merveilleux.
29:30 En général, toutes les semaines, il y a le Louis de Funès.
29:33 Il refont la France parce que c'est tellement merveilleux.
29:35 Donc là, il parle du vin.
29:38 Et nous, on ne va pas parler d'un médoc comme Louis de Funès.
29:41 On parle, parce que c'est une date toujours très attendue,
29:44 le retour du Beaujolais nouveau.
29:46 Il a traditionnellement lieu le 3e jeudi de novembre.
29:49 Et en quelques jours, plus de 16 millions de bouteilles vont être vendues dans le monde entier.
29:56 Oui, Joël, vous en faites des yeux.
29:58 Qu'est-ce que ça vous inspire ce Beaujolais nouveau ?
30:00 Je ne l'ai pas goûté cette année.
30:02 Je pense que c'est devenu un phénomène qui est plus international que français.
30:05 Maintenant ? Ah bon ?
30:06 Oui, oui.
30:07 Je ne sais pas si autour de vous, il y en a encore beaucoup qui boivent le Beaujolais nouveau.
30:11 Avec modération, toujours.
30:13 C'est une mode qui a un peu passé.
30:15 Par contre, ça a un succès dingue dans les pays asiatiques, par exemple.
30:18 Au Japon, ça cartonne.
30:21 Mais même, moi, quand j'étais étudiante à New York, il y avait le Beaujolais à New York.
30:26 Léo ?
30:27 C'est un coup de marketing assez extraordinaire.
30:30 De sortir un vin primeur qui, sans offenser personne,
30:35 parce que c'est un vin jeune, n'est pas encore tout à fait vraiment bon.
30:39 Et ensuite, avec cette date, parvenir à le faire vendre.
30:45 Et en plus de ça, en étant partie d'une interdiction de vente,
30:48 il y avait eu une bisbille autour du moment de la commercialisation avec le gouvernement français.
30:53 On a réussi à fixer cette date le 3e jeudi de novembre.
30:57 Et on a appelé le Beaujolais nouveau.
31:00 Et ça a créé une marque.
31:01 Ça, pour moi, c'est le génie français.
31:03 C'est vrai ?
31:04 Oui.
31:05 Le génie français, carrément.
31:06 Eric Sylvestreau est rentré dans le studio, j'ai mieux vous dire qu'il boit du petit lait.
31:10 Vous avez plein d'intérêts, ça.
31:12 Eva ?
31:13 Eva Morletto ?
31:14 Je me rappelle qu'ici, un jour, on avait fait un jeu de dire le plus beau mot qu'on connaissait en français.
31:18 Et moi, j'adorais "beaujolais" parce que ça contient le mot "beau", "jol", que ça rappelle "joli".
31:24 Et donc, ce petit "beaujolais" aussi, c'était très joli, jusqu'au moment où je l'ai bu.
31:30 C'est pas sympa, Eva.
31:32 Mais quand même, c'est admirable cette occasion liée, un peu comme les mythes de Bacchus, de faire la fête autour d'un vin.
31:40 Et ça, c'est génial.
31:41 Mais toujours avec le mot des rations, bien sûr.
31:44 Anna Navarro-Pédron, vous savez que c'est une macération qui est dite "carbonique".
31:48 C'est-à-dire que c'est biologiquement un vin qui est passionnant pour les biologistes.
31:52 Et c'est pour ça qu'il a des arômes de framboises, de bananes, de bonbons, on dit.
31:58 Qu'il n'avait pas dans le temps, apparemment.
31:59 Mais c'est un vin de soif, un vin de paysan, pour l'hiver.
32:02 Pour vous ?
32:03 Non, le "beaujolais nouveau", c'était le petit vin de soif pour passer l'hiver.
32:08 C'est sûr, c'est pas un vin de garde.
32:09 Pour les vignobles, pour les vignerons, je veux dire, et pour les paysans.
32:12 Et je trouve assez sympa quand même que le pays qui a parmi les plus grands crus de grands vins au monde,
32:20 pour des milliardaires, fasse une telle fête à un petit vin pas cher,
32:24 et un petit vin de soif pour les paysans, qui au départ était pour les paysans.
32:29 Mais c'est vrai, en Asie, c'est extraordinaire.
32:32 J'étais une fois à Tokyo au moment du "beaujolais nouveau", le 3e jeudi du mois, novembre.
32:38 Et c'était une folie dans cette ville.
32:41 Même dans le métro, les petites boutiques de métro avaient des piles de "beaujolais nouveau" en attente.
32:47 Et je peux te dire que là, c'était pas avec modération ce soir-là.
32:51 - Oui, mais nous, ça sera avec modération.
32:52 Eric, vous nous avez pas apporté de petites boutiques ?
32:54 - Non, mais je pensais que c'était vous qui vous en occupiez.
32:56 - Ah mais oui, mais je l'aurais dit.
32:57 - Parce que si vous faites le thème, moi c'est pas au contraire devant l'émission.
32:59 - Alors c'est quoi le programme de votre émission ?
33:01 - Ça va être sans modération du Kylian Mbappé.
33:03 Parce que modération, c'est le beaujolais, mais pas Mbappé.
33:05 Quand on a droit à Mbappé en conférence de presse, c'est assez rare.
33:08 Donc on va le consommer sans modération.
33:10 On va tout analyser, le moindre de ses propos.
33:12 - Et il y a qui dans votre équipe ?
33:14 - Il y a Karine Galli, puis il va y avoir des correspondants de Ligue 1.
33:16 - Oh là là, magnifique !
33:18 Bon, allez, on reste tous avec vous et on ira chercher une bouteille de Beaujolais.
33:21 Merci à tous les quatre.
33:22 Il refond la France revient vendredi prochain, même heure, 19h10.
33:26 Vous retrouvez l'émission sur rtl.fr et sur l'appli.
33:29 Et puis dans un instant, les nouvelles avec Aude...
33:33 Avec oui, Aude Vernutio.
33:35 Aude Silvestre.
33:36 Mais non, Aude Vernutio.
33:38 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
33:42 Merci à tous !

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