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Année de Production : 2022

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00:00 L'An, préfecture du département de l'Aisne.
00:08 Derrière ces murs, des allocataires du RSA.
00:11 Parmi eux, Shan, 27 ans, espère sortir de la galère.
00:15 Malgré des expériences en tant que préparateur de commandes en grande surface,
00:19 le jeune homme touche le RSA depuis un an.
00:21 600 euros par mois environ.
00:23 Il n'est pas loin de retrouver le chemin de l'emploi à un détail près.
00:26 Ce qu'on m'a proposé, c'était à 10 km d'ici,
00:31 que mon profil était intéressant, mais c'est dommage que j'ai pas le permis.
00:35 Je pense que c'est vraiment le permis qui coince.
00:37 Sylvie, sa référente, va l'aider à trouver un moyen de le financer.
00:41 Sur 4 mois, à raison d'une fois par semaine,
00:44 cette conseillère aiguille les allocataires du RSA vers un projet personnalisé
00:48 et tente de leur donner confiance en eux.
00:51 L'inconnu fait peur, déjà.
00:53 Donc moi, je suis là aussi pour dédramatiser, les rassurer,
00:56 leur dire que les choses sont possibles et positiver, bien évidemment.
01:00 Cette réunion s'intègre au dispositif de RSA rénové
01:03 que le gouvernement teste dans 18 départements pilotes.
01:06 Pour le mettre en œuvre, l'Aisne a perçu 1 million d'euros de l'État,
01:10 des moyens pour recruter 20 nouveaux accompagnants
01:13 et ainsi assurer l'encadrement des 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire
01:17 qui conditionneront l'obtention de cette allocation.
01:20 Mais dans l'Aisne, le projet gouvernemental n'est pas une révolution.
01:23 Il permet seulement d'améliorer un dispositif existant depuis 2019
01:27 et qui a déjà fait ses preuves.
01:29 Nous avions un peu plus de 18 000 foyers allocataires du RSA en 2020.
01:33 Aujourd'hui, en 2023, nous avons passé sous la barre des 16 000.
01:38 Nous sommes à 15 900 et quelques personnes allocataires du RSA.
01:42 Comme quoi, les résultats arrivent, ça commence à porter du fruit.
01:46 Il faut être patient parce que ce n'est jamais simple, ce n'est jamais facile.
01:49 Et nous espérons vraiment que l'expérimentation RSA rénovée
01:52 que nous voulions absolument faire nous aide encore plus
01:58 et accompagne vraiment les personnes les plus démunies.
02:01 Pourtant, ce nouveau RSA suscite inquiétude et scepticisme dans l'opinion.
02:05 De nombreuses voix redoutent un sous-financement chronique de l'accompagnement,
02:09 mais aussi les éventuelles sanctions envers les allocataires
02:12 qui ne se soumettraient pas aux 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire.
02:16 Je crois qu'il faut vraiment démystifier.
02:18 En fait, la sanction, malheureusement, elle existe depuis toujours,
02:21 en tout cas depuis la création du RSA.
02:23 La sanction, c'est toujours un échec.
02:25 En réalité, c'est que nous ne sommes pas parvenus à un accompagnement
02:28 suffisamment personnalisé.
02:29 Donc en réalité, les 15 à 20 heures, ça ne veut pas dire non plus
02:32 que systématiquement, on va obliger à avoir 15 à 20 heures d'activité,
02:35 quelle qu'elle soit.
02:36 L'idée, c'est d'avoir un accompagnement qui soit le plus personnalisé possible.
02:39 L'Aine attend beaucoup du nouveau dispositif de RSA.
02:42 Le département, l'un des plus pauvres de France,
02:45 dépense chaque année 110 millions d'euros pour financer cette allocation.
02:49 [Musique]

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