• il y a 3 mois
Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'est exprimé ce 23 septembre dans la matinée, lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Gérald Darmanin.

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Transcription
00:00Mesdames, Messieurs les ministres, Mesdames, Messieurs.
00:05En cet instant, à la fois solennel et bien sûr émouvant,
00:11je mesure l'honneur qui m'est fait
00:15de pouvoir servir la République à la tête de ce grand ministère humain.
00:21Et je vous permettrai évidemment
00:25de remercier ceux qui en sont à l'origine de Premier ministre Michel Barnier
00:29et le Président de la République.
00:32Monsieur le ministre, cher Gérard,
00:36je voudrais, et au nom de ceux qui m'accompagnent,
00:40Nicolas Daragon et puis Totman Nassif,
00:45je voudrais ici, au milieu de vos troupes,
00:50vous dire merci, vous remercier pour l'engagement
00:54qui a été le vôtre pendant quatre longues années,
00:58je dis quatre longues années parce que je sais qu'ici les plus heures à vos voix
01:02comptent peut-être double, voire même peut-être triple.
01:06Pendant ces quatre années, vous avez eu bien des crises à surmonter
01:10et bien des défis à relever.
01:14Le dernier, qui a été aussi un succès,
01:18a été la sécurisation des Jeux olympiques.
01:22Et à chaque fois, vous l'avez fait avec l'énergie qu'on vous connaît.
01:26Mais aussi l'attachement qu'on vous reconnaît.
01:30Je veux parler de l'attachement
01:34à ces hommes et à ces femmes qui servent la République au quotidien
01:38et parfois même au péril de leur vie.
01:42Face aux violences, face aux violences des uns,
01:46mais aussi face aux outrances des autres,
01:50vous n'avez jamais fait de mal.
01:54Vous avez toujours vaillamment défendu
01:58l'honneur de nos forces de l'ordre.
02:02Cette vie, elle sera la mienne.
02:06Je n'en délirerai pas.
02:10Et précisément, je veux en cet instant m'adresser
02:14à tous les personnels de ce grand ministère de l'Intérieur.
02:18Bien sûr, aux policiers, aux gendarmes,
02:22aux sapeurs-pompiers,
02:26aux personnels de la sécurité civile,
02:30aux personnels de l'administration territoriale de l'État,
02:34aux corps préfectoraux, que je connais bien pour l'avoir pratiqué
02:38dans mes fonctions d'élu.
02:42D'ailleurs, ils se sont considérés que c'était un vrai métier.
02:46Je veux leur dire deux choses.
02:50Ils doivent être fiers, vous l'avez dit il y a quelques instants,
02:54parce que les Français les estiment.
02:58Les Français vous respectent, les Français vous aiment.
03:02Ne doutez pas.
03:06Et si parfois le découragement vous guette, rassurez-vous
03:10en vous disant que les Français, une très grande majorité,
03:14vous soutiennent.
03:18Je veux aussi vous dire que, pour vous,
03:22je ne lâcherai rien, je ne céderai jamais rien.
03:26Je ne laisserai passer et je ne tolérerai aucune offense,
03:30aucune atteinte. Bien sûr, physique, c'est une telle évidence.
03:34Mais pas plus
03:38pour les atteintes verbales.
03:42Et je le dis ici, et j'espère qu'avec ce micro et grâce à ce micro,
03:46ils iront d'écho en écho
03:50jusqu'aux oreilles, qui sont concernées
03:54par ce que je vais vous dire.
03:58Honte à ceux qui disent-ils dans leurs discours
04:02la haine vis-à-vis
04:06de nos forces de l'ordre. C'est indigne.
04:10Et je ne laisserai jamais faire
04:14parce qu'ils sont le bouclier de la république.
04:18L'ultime recours, bien souvent,
04:22ils sont, là encore, et je veux le répéter, une protection.
04:26Ce sont des serviteurs. Je serai le premier d'entre eux.
04:30Dans l'étymologie du bon ministre,
04:34il y a serviteur.
04:38Un ministre, c'est un serviteur. Et je m'inscris, là encore,
04:42dans cette conception de cette haute fonction
04:46initiale. Et puis, au moment
04:50où je prends ces fonctions, je veux dire dans quel état d'esprit
04:54je le fais. Je le fais dans cet esprit
04:58de vérité qui anime ce nouveau gouvernement et singulièrement
05:02qui anime le chef du gouvernement, Michel Darmanin.
05:06Vérité que l'on doit aux Français,
05:10vérité que l'on doit à chaque Français.
05:14Vérité sur la réalité des violences.
05:18Ça n'est pas un vague sentiment d'insécurité.
05:22Ce sont des chiffres, des statistiques inquiétantes.
05:26Mais il y a pire, il y a plus. Parce que derrière
05:30la froideur de ces chiffres, de ces statistiques,
05:34il y a des corps brisés.
05:38Il y a des existences mutilées. Il y a des vies volées.
05:42Tant de victimes, oui, tant de victimes dont les noms se perdent
05:46dans une chronique
05:50banale, une barbarie devenue
05:54presque quotidienne. Eh bien,
05:58à ces victimes anonymes, pour la plupart, la République
06:02doit la faire niquer. C'est ce que disait un jour
06:06notre grand prédécesseur,
06:10Georges Clémenceau, le Vendéen Georges Clémenceau, que Christophe Lechu connaît bien
06:14puisqu'il est voisin de la Vendée. Georges Clémenceau qui avait
06:18le coutume de dire, le pouvoir doit la fermeté
06:22contre ceux qui troublent l'ordre public. Parce que sinon,
06:26il est le complice de l'ordre des hommes. Alors oui,
06:30tous ensemble, nous devons avoir le courage
06:34de la fermeté, le courage d'une juste fermeté
06:38pour le collégien tabassé,
06:42pour la jeune fille violée,
06:46pour la veuve du gendarme endeuillée, pour nos compatriotes
06:50qui, à raison de leurs origines, de leurs couleurs de peau,
06:54leurs croyances sont menacées. Et je pense
06:58tout particulièrement à nos compatriotes.
07:02Nous ne devons rien, absolument rien
07:06laisser passer. Et puis,
07:10cet esprit de vérité, qui sera le nôtre,
07:14qui sera le mien, c'est aussi une exigence
07:18démocratique. Parce que
07:22si nous sommes ici ce matin, c'est parce qu'il y a eu,
07:26il y a un peu plus de deux mois, des élections législatives. Et que nous sommes en démocratie.
07:30Dans une démocratie, la première chose,
07:34c'est d'écouter ce que nous dit le peuple souverain. Que nous a dit
07:38le peuple souverain ? Et notamment au premier tour de ces élections
07:42législatives. Il nous a envoyé un message
07:46que nous devons entendre, et comme l'a dit le Premier ministre, sans aucun sectarisme.
07:50Chaque électeur vaut le même poids démocratique.
07:54Ce message, il est clair.
07:58Les Français veulent plus d'ordre.
08:02D'ordre dans la rue, d'ordre aux frontières. Et cette demande,
08:06elle ne nous vient pas des Français de droite ou de gauche.
08:10Elle nous vient de l'immense majorité des Français. Et elle nous vient
08:14d'abord, oui, bien sûr, de cette dimension sociale. J'y reviens,
08:18cher Gérard. Elle nous vient d'abord des Français
08:22les plus modestes. De celles et ceux qui n'ont pas les moyens de se protéger
08:26des conséquences terribles de tous ces désordres.
08:30Parce qu'ils n'ont pas assez d'argent pour mettre leurs enfants dans les bonnes écoles.
08:34Parce qu'ils n'ont pas assez de moyens pour mettre
08:38leurs familles dans les beaux quartiers. C'est pour eux que l'on se bat.
08:42Alors, bien sûr, on me dit mais
08:46pas de majorité à l'Assemblée nationale. Bien sûr,
08:50une Assemblée nationale archipellisée. Quelle politique
08:54pouvons-nous faire ? Eh bien, la politique
08:58que nous faisons, c'est la politique du peuple du Soudan.
09:02C'est la politique de la majorité, comme disait le général de Gaulle,
09:06la politique de la majorité nationale.
09:10C'est ce qui nous donne une légitimité pour agir,
09:14quelles que soient les circonstances politiques. La politique
09:18de la majorité nationale, avec trois priorités,
09:22vous les retiendrez facilement. La première,
09:26rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre.
09:30La troisième, rétablir l'ordre.
09:34Parce que je crois à l'ordre. L'ordre
09:38comme condition de la liberté. Quand il n'y a pas d'ordre,
09:42c'est la liberté d'abord qui est menacée. Je crois à l'ordre
09:46comme la condition de l'égalité. La loi du plus fort s'exerce
09:50contre le plus faible. Je crois à l'ordre
09:54comme la condition de la fraternité, comme une
09:58possibilité de la concorde civile.
10:02Alors, bien sûr, pour conclure, pour terminer,
10:06tout ne va pas se faire d'un coup de baillette magique. Jamais
10:10je ne raconterai l'histoire aux Français parce que la ponte
10:14à remonter est rude et ce sera dur.
10:18Ça ne peut pas se faire d'un claquement de doigts. Ça ne peut pas
10:22se faire non plus à coups de menton. Il faudra de la persévérance,
10:26du professionnalisme, de la constance aussi.
10:30Mais il faudra évidemment,
10:34bien sûr, du dialogue, une force de conviction pour convaincre.
10:38Il faudra du respect, du respect châtain
10:42pour que, animé par l'intérêt supérieur de la nation,
10:46nous puissions nous rassembler sur un seul
10:50objectif, non plus à Paris-Gérard, il y a quelques instants.
10:54Cet objectif, c'est de protéger les Français
10:58parce que c'est le premier de leurs droits et c'est par conséquent
11:02le premier de nos devoirs. Vive la République
11:06française et vive la France.
11:16Merci.

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