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À Hartford, dans le Kentucky, les habitants se taisent pour protéger l'un des leurs lorsqu'un nouvel arrivant est retrouvé ligoté, flottant dans une crique. Que s'est-il passé ?

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00:00 Hartford est entouré de terres agricoles.
00:11 On a du soja, du maïs.
00:13 Il y a un panneau à l'entrée de la ville qui dit « Bienvenue Hartford, où vivent
00:18 2000 habitants heureux et quelques grincheux ».
00:20 Hartford est un endroit sûr.
00:25 Du moins, on le pensait.
00:28 Mais il ne faut pas se fier aux apparences.
00:32 C'était comme s'il avait disparu de la surface du globe.
00:35 Il s'était envolé.
00:36 Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
00:40 Je pense qu'on l'a piégé.
00:43 C'était un coup monté.
00:44 Il y avait des câbles, de la ficelle, du ruban adhésif.
00:48 Même Houdini n'aurait pas réussi à s'échapper.
00:51 Je ne savais pas quoi penser.
00:54 Tout le monde avait sa version des faits.
00:55 En tant que maire, qu'est-ce que je pouvais faire de plus ?
01:02 Mais comment savoir si ce n'est pas ma faute ?
01:05 C'est un peu comme si on avait un grand-père qui était un peu comme ça.
01:12 C'est un peu comme ça.
01:19 Je vis ici depuis 1975.
01:45 C'est agréable.
01:47 Les gens viennent souvent en été ou le temps d'un week-end.
01:51 Ils profitent des lacs.
01:52 Avec mon ami, on était partis pêcher et retrouver des amis qui font du kayak.
02:01 On était sur cette route, on riait, on discutait.
02:14 On a l'habitude de s'arrêter au niveau du pont pour voir le niveau de l'eau et on a
02:20 vu une masse bleue en contrebas.
02:21 On s'est arrêtés pour voir ce que c'était.
02:25 Je lui ai dit « Je crois que c'est un kayak ». J'avais peur qu'il y ait des blessés.
02:29 On a pris nos kayaks parce qu'on ne pouvait pas approcher à pied.
02:34 Je suis sorti, j'ai traversé le pont et avec mon ami, on a mis nos kayaks à l'eau
02:49 juste ici.
02:50 On a pagaillé jusque là-bas et on a vu que ce n'était pas un kayak mais une grande
02:56 bâche bleue.
02:57 J'ai tiré sur la bâche pour voir ce que c'était.
03:02 J'ai découvert un gros coffre à outils comme ceux à l'arrière des pick-up.
03:08 J'ai commencé à avoir un étrange pressentiment.
03:11 On a vite remarqué l'odeur qui se dégageait et on a vu des verres et de l'eau brunâtre
03:16 qui en sortaient.
03:17 On a préféré appeler le bureau du shérif.
03:22 C'était une journée très chaude, un peu comme aujourd'hui.
03:30 Hartford est une petite ville.
03:37 On n'a qu'un seul feu rouge.
03:38 Les événements sont rares et quand il se passe quelque chose, tout le monde est au
03:43 courant.
03:44 Les voitures de police n'arrêtaient pas de défiler.
03:48 On entendait des sirènes partout.
03:51 Les pompiers et la police aussi étaient là.
03:54 C'était de la folie, je n'avais jamais vu ça.
03:56 En 20 ans de carrière dans la police, on voit beaucoup d'horreur, mais on n'est jamais
04:05 prêt à voir ce genre de choses.
04:06 Quand il a ouvert le coffre, j'ai mis plusieurs minutes avant de comprendre ce qu'il y avait
04:19 dedans.
04:20 J'ai reconnu un genou, des mains.
04:25 Les mains étaient attachées au niveau de la taille.
04:29 Et il y avait une tête.
04:31 Et elle était enveloppée dans quelque chose.
04:36 Il avait du ruban adhésif autour des mains et sur la bouche.
04:41 On se demande à quoi ont pu ressembler ces derniers instants.
04:45 Qu'est-ce qui a pu conduire à ça ? Mourir dans ces conditions.
04:49 C'est vraiment violent.
04:51 On n'était pas sûr de l'identité de la victime à cause de l'état de décomposition.
04:56 Mais on voyait que c'était un jeune homme noir.
05:00 Un jeune noir était justement porté disparu depuis dix jours.
05:05 Donc on s'est dit que ça devait être lui.
05:09 J'étais triste pour cet homme.
05:12 Personne ne mérite de finir comme ça.
05:17 J'ai mal dormi pendant pas mal de temps.
05:23 Souvent je m'endormais et je me réveillais en voyant ce gros coffre.
05:26 Mon amie n'a plus jamais fait de kayak après ça.
05:32 Quand ils ont sorti le coffre du ruisseau, ils l'ont apporté ici, dans le bâtiment
05:45 réservé aux pièces à conviction, pour qu'on l'étudie d'un peu plus près.
05:49 On cherchait des preuves, des éléments à envoyer au labo.
05:54 Dans le coffre, on a retrouvé un câble électrique, noué autour de son cou et de ses mains.
06:01 Du ruban adhésif utilisé sur ses mains, sa bouche et son visage.
06:04 On a réussi à prélever aucune empreinte sur le corps.
06:09 Il n'y avait rien non plus sur le coffre ou à l'intérieur, sûrement à cause de
06:13 la chaleur.
06:14 Le coffre a été retrouvé dans un ruisseau qui ne faisait pas plus d'un mètre ou un
06:18 mètre cinquante de profondeur.
06:20 Pourquoi jeter une caisse de 90 centimètres de haut dans un ruisseau sans fond ? Elle
06:29 n'est pas restée plus de douze heures avant que quelqu'un ne la trouve.
06:34 Je ne sais pas si le coupable a cru qu'elle allait couler, mais en tout cas, elle n'a
06:39 pas eu le temps d'aller bien loin avant d'être retrouvée.
06:42 Cette affaire me semblait différente de toutes celles que j'avais déjà vues.
06:52 On se demande comment quelqu'un est capable de faire ça à un autre homme.
06:56 J'ai vécu à Hartford toute ma vie.
07:23 Je suis née et j'ai grandi ici.
07:26 Ce que j'aime, c'est la sensation de vivre dans un village.
07:31 Romain m'envoyait des messages tous les jours, en général pour me demander si je
07:39 pouvais l'emmener au travail.
07:40 Un lundi matin, il ne m'a pas écrit.
07:44 Je n'ai eu aucune nouvelle de lui, mais je ne m'en suis pas préoccupée.
07:49 J'étais restée travailler un peu plus tard ce jour-là, et c'est là que j'ai
07:53 su qu'il n'était pas venu du tout.
07:55 Personne n'avait eu de ces nouvelles.
07:57 On croise majoritairement des Blancs dans cette région.
08:02 Donc quand ils ont découvert ce corps dans le coffre, une rumeur a circulé comme quoi
08:07 c'était peut-être Romain.
08:08 Je ne comprenais pas comment quelqu'un avait pu faire ça à Romain, ou à n'importe
08:15 quel homme d'ailleurs.
08:21 Je porte un costume et une cravate pour aller travailler.
08:26 Je fais attention à mon apparence pour montrer aux gens que je suis quelqu'un de méticuleux.
08:30 La première fois que j'ai entendu parler de cette affaire, c'était parce qu'un
08:35 homme avait disparu.
08:36 Ensuite, j'ai compris que c'était un meurtre et qu'on allait me charger de l'enquête.
08:41 On a appris qu'il s'agissait de Romain McCall.
08:45 Il n'était pas originaire d'ici, il venait d'un autre état.
08:50 Donc j'ai contacté sa famille.
08:52 Quand j'ai appris que Romain avait été assassiné, ça a été très douloureux.
09:07 Tout ce que je voulais, c'était me coucher, serrer mon oreiller et faire comme si c'était
09:16 un rêve.
09:17 Un cauchemar qui prendrait fin.
09:21 Ce sont des photos de Romain.
09:28 Celle que je préfère, c'est celle où il était à l'hôpital pour se faire opérer
09:33 des amygdales.
09:34 Je remonte le temps, je me souviens de lui enfant et j'apprécie vraiment ces moments.
09:42 Romain a passé une année dans la marine avant qu'il ne découvre qu'il avait une
09:54 hypertrophie du cœur.
09:55 Ils ont dû le réformer.
09:59 Et ça, ça lui a brisé le cœur.
10:06 Il a fait plusieurs petits boulots.
10:11 Il cherchait sa voie dans la vie.
10:15 Romain avait un compte sur le site MySpace.
10:20 Il échangeait régulièrement avec quelqu'un.
10:25 Un jour, j'étais allée travailler et quand je suis rentrée, j'ai vu qu'il avait pris
10:35 toutes ses affaires.
10:36 Il était parti s'installer dans le Kentucky.
10:38 Il n'avait même pas laissé un mot.
10:40 Il aurait pu me dire, j'ai trouvé l'amour de ma vie, je pars.
10:43 Il n'a rien dit.
10:44 Plus tard, il m'a dit que Simone avait fait tout le chemin pour venir le chercher et pour
10:54 le ramener dans le Kentucky.
10:57 Ça ne faisait qu'un mois qu'ils se parlaient.
11:00 Qui peut faire ça?
11:07 La petite amie de Romain, Simone, avait signalé sa disparition.
11:15 Le couple s'était disputé pendant une soirée.
11:19 Le lendemain de la fête, quand Simone s'est réveillée, Romain n'était pas rentré.
11:27 Elle l'a appelé, mais il ne répondait pas.
11:30 Elle a commencé à s'inquiéter parce que ce n'était pas du tout son genre.
11:35 Dix jours plus tard, son corps a été retrouvé.
11:40 Romain a été vu pour la dernière fois à cette soirée.
11:47 Tout ce qui s'y trouvait faisait partie des suspects.
11:49 Je n'étais pas là.
11:56 Je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
11:59 Tout ce que je sais, c'est que Simone a emmené mon enfant à cette stupide soirée et on
12:05 l'a retrouvé roué de coups et assassiné.
12:09 J'ai vécu à Hartford pendant près de 20 ans.
12:24 Je suis prof d'anglais au lycée.
12:26 C'est sympa.
12:28 Les élèves changent.
12:29 Les jours, les semestres se suivent et ne se ressemblent pas.
12:34 Tout le monde semble heureux à Hartford.
12:37 Les gens sont discrets, mais quand on a besoin d'aide, ils sont là, prêts à vous tendre
12:42 la main.
12:43 Mais ce n'est pas le genre de ville où on vient facilement envers vous.
12:48 Je suis né dans le comté d'Ohio.
12:58 Mes voisins sont sympathiques.
13:00 Je les aide et ils m'aident eux aussi.
13:02 On travaille dur.
13:05 Chacun s'occupe de ses affaires, mais on s'entraide.
13:08 Je préfère vivre ici que n'importe où ailleurs.
13:12 Je ne connais pas beaucoup d'autres endroits, mais je suis bien ici.
13:18 J'ai appris que Tromaine avait disparu en lisant le journal.
13:23 Ce sont tous les articles qui sont parus dans la presse pendant l'affaire du meurtre de
13:32 Tromaine.
13:35 Il ne s'était jamais rien passé de la sorte dans les environs.
13:40 C'est pour ça que j'ai gardé ces journaux.
13:44 Je suis journaliste pour le Owens-Borough Times.
13:51 C'était une des premières fois que je couvrais une affaire de meurtre et c'était de loin
13:56 une des plus atroces.
13:58 Tromaine McCall ne passe pas inaperçu dans une ville comme Hartford.
14:02 Il vient du Maryland et il est noir alors que 98% de la population d'Hartford a la peau
14:08 blanche.
14:09 On le remarque.
14:10 Dans ces petites villes rurales, quand on sort du lot, ce n'est pas très bien vu.
14:15 Les mains de Tromaine étaient liées.
14:20 Ses pieds aussi.
14:23 Pour moi, c'était la preuve qu'il avait été séquestré avant d'être tué, voire
14:31 torturé.
14:32 Ce n'est plus du tout une simple affaire de meurtre.
14:36 Cette soirée a commencé normalement.
14:47 Des amis se retrouvent et boivent un verre autour du feu.
14:53 Mais c'est là que tout s'est joué dans cette affaire.
14:56 Quand on a inspecté cette propriété, on a regardé partout.
15:03 On a d'ailleurs saisi le pick-up.
15:06 Il y avait deux coffres à outils à l'arrière.
15:08 Ils nous ont confirmé qu'ils étaient bien à eux et qu'ils s'en servaient pour travailler.
15:13 Quand on est allé voir à l'arrière, on a découvert une sorte d'hôtel de cérémonie
15:18 avec des pierres posées dessus, des suspensions accrochées à la terrasse.
15:22 Les gens qui connaissaient Mélanie disaient que c'était une sorcière.
15:27 Elle se prenait pour une sorte de magicienne.
15:30 Elle avait une vieille tête de vache au bout d'un bâton.
15:33 Et à chaque pleine lune, elle faisait un feu.
15:39 Elle avait un comportement assez étrange.
15:41 Je ne connaissais pas ça, donc ça m'a étonné.
15:45 Je me demandais si le fait que cette femme se prenne pour une sorcière avait un lien
15:50 avec ce qu'il était arrivé à Tromaine.
15:53 J'ai prélevé leur ADN.
15:56 J'ai pris leurs chaussures.
15:57 C'était des éléments de l'enquête et je les ai envoyés au labo.
16:01 William et Mélanie étaient mes voisins depuis huit ans.
16:09 William était un mec très sympathique.
16:13 Mélanie était plus discrète.
16:15 Ce n'était pas le genre de personnes qu'on croise par ici.
16:19 William, c'était un gros nounours.
16:23 Il lui arrivait de porter des kilts.
16:27 Il se promenait comme ça.
16:29 Il me faisait coucou de loin.
16:31 Ça me faisait marrer.
16:32 Mais leur logement est devenu une scène de crime.
16:36 On était tous là.
16:38 C'est du délire.
16:39 Qu'est-ce qui se passe ?
16:41 On a interrogé William et Mélanie Howard.
16:46 Comment es-tu venu à Tromaine ?
16:47 Je ne peux pas dire que je le connais.
16:48 Diana est une amie de moi.
16:49 Diana ?
16:50 Newton.
16:51 Je l'ai connue, probablement, pendant trois ou quatre mois.
16:52 Elle m'a appelée et m'a dit « J'ai besoin de réalisation.
16:53 Que fais-tu le samedi ? » « Pouvons-nous faire un bonfire et boire du vin ? » Et
16:54 j'ai dit « Bien sûr que nous pouvons.
16:55 » Et peut-être le lendemain, le lendemain, je me suis dit « Je vais me réveiller.
16:56 » Et elle m'a dit « Je vais me réveiller.
16:57 » Et Simone vient.
17:10 Mélanie n'a pas hésité à parler et à coopérer.
17:14 Ensuite, on a interrogé William.
17:16 Qui est Simone ?
17:17 Simone est une amie de long, long temps, Diana, qui a été engagée à ce monsieur.
17:25 Et qui est un ami de long temps.
17:26 Et qui est un ami de long temps.
17:27 Et qui est un ami de long temps.
17:28 Et qui est un ami de long temps.
17:29 Et qui est un ami de long temps.
17:30 Et qui est un ami de long temps.
17:31 Et qui est un ami de long temps.
17:32 Et qui est un ami de long temps.
17:33 Et qui est un ami de long temps.
17:34 Et qui est un ami de long temps.
17:35 Et qui est un ami de long temps.
17:36 Et qui est un ami de long temps.
17:37 Et qui est un ami de long temps.
17:38 Et qui est un ami de long temps.
17:39 Et qui est un ami de long temps.
17:40 Et qui est un ami de long temps.
17:41 Pendant la soirée, Diana Newton les avait rejoints.
18:01 Donc, on l'a convoquée pour un interrogatoire.
18:05 Elle faisait partie des suspects.
18:08 Et dans les premiers interrogatoires, tous les témoins citaient le même élément déclencheur
18:27 lors de cette soirée.
18:28, une dispute a éclaté.
18:44 Ce n'était pas physique, uniquement verbal.
18:46 Mais Simone et Tromaine se sont disputés.
18:48 William a proposé de raccompagner Simone.
18:59 Et Diana lui a prêté sa voiture.
19:01 Tromaine, Simone et Diana vivaient ensemble.
19:05 Elle lui a simplement dit, ramène Simone et reviens.
19:11 On nous a dit que Tromaine était reparti à pied de la soirée.
19:24 Et qu'il l'avait vu pour la dernière fois marcher sur la route après cette dispute.
19:28 On se demandait s'il avait pu lui arriver quelque chose sur le chemin.
19:33 Quelqu'un l'avait peut-être pris en stop et lui avait fait du mal.
19:36 L'enquête avançait.
19:37 Il fallait qu'on trouve qui avait fait ça.
19:39 Je suis l'inspecteur Joe Kenda.
19:54 Je vous présente des cas non résolus qui ont fini par l'être.
19:58 C'est un mensonge.
20:00 American Detective.
20:02 Tous les mercredis à 21h.
20:05 Sur i-D.
20:07 Tromaine voulait être un artiste.
20:16 Il voulait être connu sous le nom de Mayne Mack.
20:20 Il chantait.
20:21 Il faisait du rap.
20:24 Là-dedans, il y a toute la musique de Tromaine.
20:35 Il y a des milliers de fichiers.
20:38 Des DVD de lui faisant du beatbox.
20:41 Il adorait la musique.
20:43 C'était sa vie.
20:45 Sa façon de régler ses problèmes.
20:47 Tout ce qu'il traversait, il l'écrivait.
20:50 Il le chantait.
20:52 Parfois, il n'écrivait pas.
20:54 Il mettait juste un son.
20:58 Et il posait sa voix dessus.
21:02 Personne ne l'aimait plus que moi.
21:07 Personne.
21:09 J'ai passé plusieurs nuits à veiller, à me demander ce que je ferais le lendemain.
21:25 Quelle serait l'étape suivante de l'enquête ?
21:28 Bonjour.
21:29 Bonjour, ça va ?
21:31 Vérifiez-vous, sur le chemin, il y a du bois mort.
21:33 OK, merci.
21:36 J'ai passé des milliers d'heures à enquêter sur le meurtre de Tromaine.
21:40 Et je n'étais pas le seul.
21:42 Mes collègues travaillaient avec moi.
21:45 C'était très éprouvant, physiquement et mentalement.
21:49 On a tous besoin d'un moment pour souffler.
21:51 Moi, j'aime bien passer du temps sur mon bateau.
21:56 Je recharge mes batteries avant le début de la semaine.
22:01 Dans ce genre d'affaires, le conjoint est souvent le premier suspect.
22:10 Donc, on s'est intéressé à Simone.
22:13 D'autant plus qu'ils s'étaient disputés.
22:22 J'ai l'impression que les gens chez qui il était voyaient d'un mauvais oeil le fait qu'il soit noir.
22:28 Je pense que cette soirée était un coup monté.
22:31 On lui a tendu un piège ce soir-là.
22:34 Simone et Tromaine se sont disputées.
22:37 Elle devait être en colère.
22:39 Je pense qu'elle est en partie responsable de ce qui l'est arrivé à Tromaine.
22:45 Tromaine était génial.
22:50 Tout le monde l'aimait.
22:51 Il avait beaucoup d'humour et il était très empathique.
22:54 C'était un homme solide, mais il était très affecté par ce que les autres traversaient.
23:00 C'est rare, les gens comme ça.
23:02 Diana m'a appelé et m'a dit que William et Melanie faisaient une petite soirée.
23:10 Ce soir-là, je suis allé avec Tromaine, ma meilleure amie Diana.
23:18 Il y avait William et Melanie, ainsi que Jake et sa copine Mia.
23:23 J'avais déjà vu Jake quand j'avais passé un moment chez William et Melanie.
23:29 Mais je n'avais jamais vu son amie Mia avant ce soir-là.
23:34 Dès qu'on est arrivés, Tromaine et Mia ont matché.
23:44 Ils se sont mis à discuter et c'est là que j'ai senti qu'il se passait quelque chose.
23:50 On a appris qu'il y avait deux autres personnes, Jake Miller et Mia Sanders.
23:59 Jake connaissait plutôt bien William et Melanie.
24:03 Il avait travaillé avec eux et avait habité chez eux.
24:06 Mia et Jake sortaient ensemble.
24:09 On a interrogé Mia Sanders.
24:12 La vieille dame qui était là a dit qu'elle était une sorcière et qu'elle m'avait donné un verre.
24:18 Quel verre a-t-elle donné ?
24:20 C'était une bière alcoolique.
24:22 Les visages de la personne ont commencé à...
24:24 Je me suis sentie vraiment, vraiment étrange.
24:27 Ma vision était vraiment dégoutée.
24:29 Je ne sais pas s'ils m'ont donné quelque chose.
24:31 Donc, je suis allée dans la salle de bain.
24:35 Je suis restée là pour un instant.
24:37 Elle nous a dit qu'il faisait très sombre.
24:40 Elle n'y voyait rien.
24:42 Et quelqu'un s'est glissé à côté d'elle.
24:45 Et là, la lumière s'est allumée.
24:47 Simone et Melanie se tenaient devant la porte.
24:50 Elles ont eu l'impression que Tromaine et Mia avaient eu une relation sexuelle.
24:55 Elle est restée dans la chambre et Simone et Tromaine ont commencé à se disputer.
25:01 À ce stade, j'avais tendance à croire Mia.
25:09 Parmi les personnes présentes à la soirée,
25:11 Jake Miller était le seul à avoir un casier.
25:14 On le surnommait "Jake le géant".
25:16 Il faisait près de 2 mètres.
25:18 Il était très imposant.
25:20 C'était clairement un suspect potentiel.
25:23 Quand on s'est intéressé à lui, on a vu qu'il était recherché,
25:26 notamment pour violation de sa libération conditionnelle.
25:30 On l'a signalé à notre Marshal et ils l'ont arrêté très rapidement.
25:35 Il a dit qu'il s'était endormi dans un lit et qu'on l'avait réveillé.
26:04 Il a parlé de la relation entre Tromaine et Mia.
26:09 Il a titubé jusqu'à l'autre bout de la maison pour retrouver Mia
26:13 et il s'est écoulé par terre.
26:16 Pour moi, l'alibi de Jake Miller ne tenait pas la route.
26:20 C'est le genre de réponse qu'on nous donne quand quelqu'un sait quelque chose
26:24 et qu'il n'a aucun alibi.
26:26 On a fait venir Simone pour l'interroger et voir si leur version correspondait.
26:32 Au fil de la soirée, Tromaine passait de moins en moins de temps avec moi,
26:36 comme si j'étais venue seule.
26:39 Donc je suis entrée dans la maison et je les ai vues.
26:46 J'ai commencé à pleurer, je voulais rentrer tout de suite, j'avais eu mon compte.
26:52 Ensuite, William lui a proposé de la ramener et il a demandé à Tromaine de partir
26:58 parce qu'il avait créé suffisamment de problèmes chez lui.
27:02 On est montés dans la voiture et Tromaine est reparti de la maison à pied.
27:09 On l'a dépassé.
27:12 William m'a demandé si je voulais qu'on l'emmène et j'ai dit non.
27:17 Je voulais être seule.
27:24 On avait interrogé plusieurs personnes, on avait plusieurs témoins,
27:27 mais il nous fallait des preuves matérielles pour acculper quelqu'un du meurtre.
27:32 Personne n'excusait réellement personne, donc ça n'avançait pas.
27:39 La haine qui se dégageait de ce meurtre m'avait frappée.
27:43 Mais plus le temps passait, plus les gens s'en désintéressaient et reprenaient leur vie.
27:49 Tromaine n'était pas d'ici.
27:52 Et finalement, les gens faisaient comme s'il ne s'était rien passé ou protégeaient les coupables.
28:00 Quoi qu'il en soit, personne ne parlait.
28:05 Et ça me fait mal au plus profond de moi de savoir que l'on peut traiter quelqu'un de cette façon.
28:15 Pendant l'enquête, on a récupéré les relevés des appels téléphoniques de tous ceux qui étaient à cette soirée.
28:22 Et on a aussi obtenu les données de localisation.
28:28 La version de Simone, selon laquelle on l'aurait ramenée chez elle, se vérifiait.
28:33 Donc on a pu l'enlever de la liste des suspects à partir de ces éléments.
28:40 Ces personnes ont eu 10 jours, le temps qu'on retrouve le corps, pour mettre leur alibi au point.
28:46 On savait une chose, le coupable était l'un d'entre eux.
28:50 Il suffisait de découvrir lequel ou lesquels.
28:53 Depuis le début, on avait le sentiment que Diana Newton en savait plus qu'elle ne voulait bien le dire.
29:05 On l'a donc fait venir pour un nouvel interrogatoire.
29:08 Sa version collait avec celle de Simone.
29:11 William avait demandé à Tromaine de partir.
29:14 Diana était restée et Tromaine était partie.
29:17 Pendant l'absence de William, Diana et Mélanie sont restées près du feu.
29:35 Il est bien parti à pied, mais il est revenu.
29:38 C'était un nouvel élément.
29:40 Je ne savais pas que Tromaine était revenu.
29:43 Il était encore un peu dégouté.
29:45 On lui a demandé de partir.
29:48 On lui a dit de dire une chose.
29:50 Il avait sa main comme ça, comme si il allait la tuer.
29:53 Elle a mis ses mains comme ça.
29:55 Elle a dit "vous devez partir".
29:57 Mélanie a dit quelque chose à Tromaine qui a mis un feu sous son dos.
30:03 Il a suivi elle à ce moment-là.
30:06 Tromaine avait Mélanie face au truc.
30:09 Il l'a frappée et il ne l'a pas laissée partir.
30:11 Jake a frappé Tromaine quelques fois dans la tête.
30:14 Ça ne correspondait pas du tout à la version de Jake Miller.
30:20 Il m'a dit qu'il n'était pas sorti, que quelqu'un l'avait réveillé dans une chambre
30:25 et qu'il était allé se recoucher dans une autre.
30:28 Tromaine ne l'a pas laissé partir.
30:30 J'ai pris son apple et j'étais tellement effrayée.
30:33 Je n'ai jamais été autour de quelque chose comme ça.
30:36 Quand j'ai pris son apple, Mélanie a mis ses mains sous ses doigts.
30:42 Tout s'est passé si vite.
30:44 Quand il a laissé partir Mélanie, il a sauté autour et m'a frappé.
30:48 Je ne savais plus qui croire.
30:53 Je ne savais pas si c'était vrai ou s'ils avaient tout inventé.
30:57 Diana m'avait dit que Mélanie avait appelé William
31:02 qui venait de déposer Simone pour lui dire
31:05 "Tromaine est revenu, il m'a agressé. J'ai peur, rentre vite."
31:10 Quand William est arrivé, Tromaine était sur la terrasse.
31:14 William n'a pas posé de question.
31:17 Pour lui, c'était clair que Tromaine avait agressé sa femme.
31:32 Pour arrêter quelqu'un, surtout dans une affaire de meurtre,
31:35 il faut plus que des suppositions.
31:37 Je n'avais rien de plus avec Diana.
31:39 Il me faut un élément irréfutable,
31:41 un témoin ou une preuve matérielle pour arrêter un suspect.
31:45 Et là, je n'avais rien.
31:47 Je pense que j'ai fait partie des suspects parce que je dormais.
31:56 C'est difficile pour la police, la famille de Tromaine,
32:01 ceux qui ne me connaissent pas,
32:03 de croire que je me suis endormie.
32:06 Comment on peut dormir et ne rien entendre ?
32:09 Il faut se mettre à ma place, j'étais terrifiée.
32:14 La décharge d'adrénaline était énorme, je me suis écroulée.
32:17 Je n'ai pas d'autre explication.
32:19 Tromaine n'aurait jamais frappé une femme.
32:27 C'était un bon garçon.
32:31 Ils n'ont dit que des mensonges.
32:34 Je pense qu'ils ont inventé toute cette histoire.
32:42 Peut-être qu'ils n'ont pas apprécié
32:45 quelque chose qu'il aurait fait à Simone,
32:47 ou peut-être que c'est lui qui ne leur plaisait pas.
32:50 Pour moi, ces gens sont racistes.
32:54 Le jour où Tromaine est décédé
32:57 Tous les éléments prélevés sur le coffre et sur le corps de Tromaine
33:07 ont été analysés.
33:09 On a appris tout ce qui pouvait contenir de l'ADN.
33:12 Tous les résultats étaient négatifs, il n'y avait pas d'ADN.
33:15 On allait d'échec en échec.
33:17 C'était décourageant parce qu'en général,
33:19 dans ce genre d'affaires,
33:21 les preuves matérielles sont déterminantes.
33:24 Et quand on n'en a pas, il faut procéder différemment.
33:27 Quand on a appris que c'était un Noir,
33:47 les gens se sont mis à penser que c'était peut-être le mobile.
33:51 Je ne sais pas, j'espère pas, sinon c'est affreux.
33:55 C'est de l'ignorance totale.
33:58 Mais quand j'ai vu ce coffre à outils aux infos,
34:01 ça m'a sauté aux yeux.
34:05 Je connaissais ce coffre.
34:08 Tout le monde le connaissait,
34:10 mais personne ne disait rien.
34:12 Tout le monde fermait sa gueule.
34:14 C'est un Noir.
34:16 Il tue des femmes depuis 25 ans.
34:18 C'est un détraqué.
34:20 Il aimait le pouvoir que ça lui procurait.
34:22 Oui, j'ai fait des trucs pas bien, mais la question c'est pourquoi.
34:26 Il tue des femmes depuis 25 ans.
34:28 C'est un détraqué.
34:30 Il aimait le pouvoir que ça lui procurait.
34:32 Oui, j'ai fait des trucs pas bien, mais la question c'est pourquoi.
34:35 Ils étaient nombreux à dire qu'ils ne voulaient pas être mêlés à cette histoire.
34:52 Mais dans une petite ville comme Hartford,
34:55 ça veut dire qu'ils ne voulaient dénoncer personne.
34:58 Les gens d'ici ne voulaient pas se mouiller pour Tromaine,
35:03 alors qu'ils l'auraient fait pour l'un des leurs.
35:06 L'inspecteur Prior voulait juste comprendre ce qu'il s'était passé,
35:12 et que justice soit faite dans cette affaire.
35:14 Donc,
35:16 il fallait que je l'aide.
35:19 J'ai dit à l'inspecteur Prior que William avait bien un vieux pick-up blanc pour son travail.
35:24 Mais qu'il avait aussi un vieux pick-up des années 90.
35:28 Il était noir, mais très délavé.
35:31 Et quand j'ai parlé de ce vieux Dodge Ram à la police,
35:35 ils ont eu l'air surpris,
35:37 parce qu'ils n'avaient connaissance que du pick-up blanc qu'ils conduisaient.
35:41 L'autre véhicule avait disparu.
35:47 À ce moment-là, on s'est mis à chercher cet autre pick-up,
35:51 parce qu'il n'était pas chez les Howard.
35:54 J'ai travaillé aux côtés de la police du Kentucky pendant tout le temps de l'enquête.
36:08 Je voulais découvrir qui avait commis un meurtre aussi odieux.
36:16 Le plus compliqué dans cette affaire,
36:18 c'était d'attendre que les éléments envoyés au labo pour analyse nous reviennent.
36:23 Ça prend du temps, et parfois, les résultats arrivent trop tard.
36:27 Après avoir passé au peigne fin le pick-up de William Howard,
36:33 on a trouvé un gonfleur.
36:35 Le genre d'appareil qu'on branche généralement à l'allume-cigare de la voiture.
36:40 Or, il manquait le câble.
36:44 Ça nous a pris plusieurs mois
36:46 avant de recevoir les résultats d'analyse du laboratoire de la police du Kentucky.
36:50 Mais on a fini par obtenir la preuve
36:53 que le gonfleur qu'on avait trouvé dans le véhicule de William Howard
36:58 correspondait à l'appareil dont le câble avait été utilisé pour attacher Tremaine.
37:04 Ce qui nous a permis d'élucider l'affaire,
37:07 c'est le câble qui nous a permis de relier ces deux appareils.
37:11 Il y avait aussi un morceau de bâche bleue dans la benne de son pick-up,
37:15 et justement, le coffre trouvé dans le ruisseau était enveloppé dans une bâche bleue.
37:21 Un autre élément a confirmé nos soupçons.
37:24 C'est le relevé téléphonique du portable de William Howard.
37:27 Le jour où Tremaine a été retrouvé,
37:30 les données GPS du téléphone du suspect indiquent ce même pont.
37:34 Donc, son téléphone était sur les lieux.
37:37 Ça a permis à nos procureurs de demander l'arrestation de William Howard.
37:42 Je suis le conjoint de la mère de William depuis 16 ans.
37:51 Un jour, le cousin de Melanie est venu nous dire
37:55 que le pick-up de William et Melanie était dans sa grange
37:58 et qu'il fallait qu'on le déplace.
38:00 Je lui ai répondu, "Ce n'est pas mon problème", appelle la police.
38:05 Ça m'a semblé bizarre.
38:07 Pourquoi il voulait que j'aille déplacer la voiture de son cousin ?
38:10 Ce n'était pas mon problème.
38:12 Quelques jours après l'arrestation de William Howard,
38:16 un cousin de Melanie a appelé au poste de police
38:20 pour dire que le pick-up de William Howard
38:23 était caché dans la grange de leur ferme du comté d'Ohio.
38:27 On y est allé et on a saisi le véhicule.
38:30 C'était le véhicule de William Howard.
38:35 On a utilisé un produit qui réagit au sang en devenant bleu.
38:40 Dès qu'on a commencé à le pulvériser,
38:45 toute la plage arrière s'est illuminée.
38:48 Il y en avait partout.
39:03 À ce stade, on était prêts à prendre sa déposition.
39:07 Et ce, même si sa déclaration impliquait ou disculpait d'autres personnes.
39:14 Je suis de retour quand je reçois une appel de Melanie
39:17 qui dit que Tremaine est de retour,
39:19 qu'il est en forme.
39:21 Je suis en colère.
39:23 Je dois aller à la maison.
39:25 Il est assis à mon dos, entre moi et la porte,
39:28 pour entrer dans ma maison.
39:30 Je suis en colère.
39:32 J'ai pris un sac de mon véhicule
39:34 et je l'ai cassé à la tête.
39:37 On a réussi à se battre.
39:39 Et en train de se battre, il s'est fait tuer.
39:43 Jacob Miller est sorti de la maison
39:47 et est allé chercher les différents éléments
39:50 qui leur ont permis d'attacher et kidnapper Tremaine.
39:54 Je ne voulais pas qu'il se réveille.
39:57 Je ne voulais pas qu'il se batte encore.
39:59 C'était assez dégueulasse.
40:01 D'après les horaires et les éléments,
40:04 Tremaine a dû être attaché pendant
40:07 quatre à cinq heures.
40:09 William Howard a pris le temps
40:11 de décider de ce qu'il allait faire.
40:13 Il a appelé une personne de confiance, un ami.
40:16 Il a appelé Chris Hill.
40:18 Je n'en revenais pas
40:30 parce que je pensais avoir toutes les pièces du puzzle.
40:34 Mais quand il a parlé de ces deux autres hommes,
40:38 j'étais soufflé.
40:41 Je suis allé le réveiller.
40:43 Je suis en train de discuter et de l'appeler la police.
40:47 Il m'a regardé dans les yeux et m'a dit
40:49 "Vous appelez la police, je serai là avant que vous ne le fassiez pas."
40:53 Je reviens.
40:55 Et quand il m'a dit ça, j'ai juste flippé.
41:00 Et c'est là que j'ai décidé qu'il ne la laisserait pas.
41:03 Il ne la laisserait pas marcher.
41:06 J'ai mis le câble autour de son cou.
41:09 J'ai le feu fermé et je le garde jusqu'à ce qu'il ne se déplace plus.
41:12 Quand j'ai entendu ça,
41:17 la brutalité
41:22 avec laquelle ces gens ont traité ce pauvre gosse.
41:26 Dans la suite de sa déclaration,
41:33 il a indiqué qu'après avoir tué Tromaine,
41:36 ils l'ont mis dans le coffre du pick-up.
41:39 Et il est resté là un moment,
41:50 jusqu'à ce que l'état de décomposition du corps
41:53 les oblige à se débarrasser du corps.
41:56 William Howard a précisé qu'il était seul
41:59 lorsqu'il a sorti le pick-up de la grange
42:01 qu'il est allé jusqu'au pont de Short Creek.
42:04 Il l'a sorti du coffre
42:06 et il l'a fait basculer par-dessus la rambarde du pont.
42:09 Il y avait un seul noir
42:14 au milieu de tous ces blancs.
42:17 Est-ce que ça a influencé leurs actes ?
42:20 Peut-être, je ne sais pas.
42:22 J'aurais qualifié cet acte de crime de haine en quelque sorte,
42:26 mais les faits ne permettaient pas de retenir ce chef d'accusation.
42:32 Je ne pensais pas qu'en le laissant avec des gens de confiance,
42:35 notamment avec ma meilleure amie,
42:37 la personne en qui j'avais le plus confiance,
42:40 ça se terminerait comme ça.
42:43 William Howard appelait des coupables
42:54 de meurtre avec préméditation et d'enlèvement,
42:57 ainsi que de falsification de preuves.
43:00 Il a été condamné à 30 ans de prison.
43:03 Melanie Howard, Chris Hill, Marcus Boykin et Jake Miller
43:07 ont été condamnés à 15 ans.
43:09 Ils ont plaidé coupables, eux aussi, de complicité de meurtre.
43:12 Ils disent qu'ils n'ont pas commis le meurtre,
43:14 mais qu'ils ont permis que ce meurtre soit commis.
43:17 Toutes les heures et demi-blanches consacrées à cette affaire
43:26 en valaient la peine.
43:28 Il fallait que justice soit faite pour Tromain et ses proches,
43:32 et il fallait que les coupables soient condamnés
43:35 pour ce qu'ils ont fait.
43:37 Ce meurtre m'a fait reconsidérer la façon dont je voyais mes voisins.
43:44 On peut vivre à côté de chez quelqu'un
43:47 pendant des années
43:49 sans savoir qu'au fond,
43:51 c'est un monstre.
43:54 C'est flippant.
43:58 Je ne serai plus jamais la même
44:01 parce qu'on m'a volée mon cousin.
44:04 Ils ont volé une vie qui ne méritait pas de finir ainsi,
44:09 et nous l'ont pris à nous tous.
44:12 Si je savais que j'allais mourir,
44:24 si je pouvais avoir une dernière conversation avec lui,
44:30 je lui dirais
44:36 que je ne cesserai jamais
44:40 de l'aimer.
44:43 Sous-titrage Société Radio-Canada
44:47 [SILENCE]

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