• l’année dernière
Lundi 9 octobre 2023, SMART BOURSE reçoit Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) et François Cabau (Économiste Zone Euro, AXA IM)

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart pour rester à l'écoute
00:11 des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h en direct.
00:14 Si vous nous suivez sur Bsmart TV en live ou sur vos box à la télévision, émission
00:19 que vous retrouvez évidemment chaque jour, là aussi en replay sur bsmart.fr ou en podcast
00:23 sur l'ensemble de vos plateformes et le supplément du lundi à 13h30 en direct et en replay à
00:29 retrouver ultérieurement.
00:31 Pour le plan de trading de Smart Bourse, les enjeux techniques de marché au démarrage
00:35 de cette nouvelle semaine, Alexandre Baradès, chef analyste chez IG sera avec nous en plateau
00:39 dans un instant, avec une semaine qui démarre sous le signe de l'aversion pour le risque.
00:45 Les marchés intègrent ce nouveau conflit au Moyen-Orient après l'attaque du Hamas
00:52 contre Israël dans la nuit de vendredi à samedi.
00:55 Pour l'instant, les mouvements de marché restent limités au pétrole si on suit la
01:01 logique des investisseurs et des traders.
01:04 L'implication potentielle de l'Iran dans ce conflit met la tension en particulier sur
01:09 les cours du baril qui avait pas mal baissé ces derniers jours.
01:14 On avait perdu plus de 10% la semaine dernière sur les cours du brut qui rebondissent, qui
01:18 reprennent autour de 3-3,5% pour les barils de Brent et le baril de brut léger américain.
01:24 On sait également que la Banque Centrale d'Israël défend le Shekel qui a connu une
01:30 baisse évidemment brutale ce week-end en vendant pour 30 milliards de dollars sur le
01:36 marché afin de soutenir le cours de sa devise nationale.
01:41 Voilà pour la situation de ce début de semaine sur les marchés et puis nous compléterons
01:45 ce plan de trading avec l'analyse macro de François Cabot qui sera avec nous en plateau,
01:49 seigneur économiste zone euro chez AXAIM.
01:52 Nous pourrons revenir sur les chiffres d'emploi publiés vendredi aux Etats-Unis pour le mois
01:56 de septembre et puis la situation en zone euro à un peu moins de trois semaines maintenant
02:01 de la prochaine réunion de la Banque Centrale Européenne.
02:10 Les enjeux techniques de marché chaque lundi à 13h30 en direct dans Smart Bourse pour
02:26 le plan de trading et les équipes d'IG qui nous accompagnent.
02:29 Alexandre Baradez est à nos côtés en plateau.
02:30 Bonjour et bienvenue Alexandre.
02:31 Ravi de vous retrouver.
02:33 Effectivement donc les marchés qui sont face à un nouvel accroissement des tensions géopolitiques
02:38 en l'occurrence avec ce conflit rapide, intense qui s'est déclenché autour d'Israël, l'attaque
02:45 du Hamas dans la nuit de vendredi à samedi qui marque l'ambiance de ce début de semaine
02:52 sur les marchés sans non plus d'exagération particulière.
02:56 Non c'est vrai qu'on a un marché qui est en risque off, c'est vraiment le cas de le
02:59 dire mais qui n'est pas en sell off.
03:01 C'est-à-dire qu'on a des marqueurs de risque habituels qui sont allumés, on a des obligations
03:05 souveraines qui sont recherchées, donc des rendements souverains qui baissent un petit peu.
03:08 On a au sein de la Cote les valeurs de la défense qui progressent, les valeurs de la santé,
03:12 les utilities, le pétrole aussi mais ça c'est vraiment lié au thème spécifique énergie
03:16 et puis en bas de l'éventail vous avez les cycliques, l'heure de consommation.
03:20 Donc un schéma très classique.
03:21 L'or qui monte aussi, l'or qui se renforce, donc l'or-dollar-valor-refuge, les métaux
03:25 argent-or-valor-refuge aussi.
03:27 La question du jour et même des jours à venir c'est est-ce que ce risque off peut s'étendre
03:33 et peut-il devenir un sell off ?
03:34 Est-ce que c'est une possibilité ?
03:35 Disons que le timing effectivement de ce qui s'est passé ce week-end arrive au moment
03:42 où on attend les prochains chiffres d'inflation aux Etats-Unis, où la saison de résultat
03:46 aux Etats-Unis va également s'ouvrir.
03:48 Après un rapport sur l'emploi somme toute assez, je dirais pas trop solide mais qui
03:55 marque quand même que ce marché de l'emploi est toujours assez résilient.
03:57 Et donc finalement si on devait choisir aujourd'hui est-ce qu'il faut plutôt acheter ou vendre,
04:01 si on est au réseau moyen terme, il n'y a toujours pas de panique.
04:03 Moi j'ai pas de raison de paniquer, c'est le message qu'on véhicule depuis quelques
04:05 temps et on va le voir après d'un point de vue technique.
04:09 On est quand même sous des niveaux qui, sur le S&P 500 par exemple, sont des niveaux de
04:12 test.
04:13 On retrouve des supports obliques, même la volatilité si on en parle, le VIX aujourd'hui
04:17 c'est quand même, alors on sait que c'est un jour férié aux Etats-Unis, Columbus Day,
04:20 mais on a quand même des marchés à terme qui vont fonctionner, on aura quand même
04:22 quelques indicateurs.
04:23 Et le VIX aujourd'hui, ça peut retomber vers 10% d'euros, mais c'était +12 ce matin,
04:27 on tape à la porte des 20 et c'est vrai que le VIX c'est un produit qu'on peut trader
04:32 et donc le risque d'un produit technique si le VIX devait accélérer, après les prochaines
04:36 zones où on peut le retrouver c'est plutôt vers 28-30.
04:38 Donc ça ce serait effectivement une marque un peu de sell-off et on aurait effectivement
04:41 sur le S&P 500 ou d'autres, des indices, des signaux de prise de gains.
04:44 Et je ne vais pas faire trop long, mais il y a quand même eu des gabs qui ont été
04:48 ouverts cette nuit sur les futurs américains.
04:50 On sait que les gabs du week-end c'est des choses qui sont quand même plutôt rares.
04:53 Je parle bien des futurs, pas là de la piache.
04:54 Mais les gabs du futur, des gabs de 0,5, 0,6, voire 0,7% selon les indices, c'est pas
04:59 dramatique on peut dire comme ça.
05:00 Non mais c'est le signe que s'est passé quelque chose.
05:02 C'est le signe que le monde de vendredi soir et le monde de lundi matin ne sont plus tout
05:06 à fait les mêmes.
05:07 Exactement.
05:08 Et c'est pas non plus des gabs de rupture.
05:09 Un gab de rupture c'est par exemple une tendance pendant 6 mois qui est archi haussière et
05:12 puis d'un seul coup ça lâche, un gros gab, ça c'est une rupture.
05:14 Là on était déjà dans une espèce de ventre mou sur les indices, mais il y a quand même
05:17 une cassure en termes de sentiments.
05:19 Et en temps normal, je dirais, bah oui le gab, algorithmiquement, spéculativement,
05:23 ces gabs sont de bonnes zones.
05:25 Et ce sera le cas dans quelque temps, on ira les combler.
05:27 La question du jour, et ça va être tout le match qui va se jouer au début de semaine,
05:30 c'est est-ce que ces gabs auront, est-ce que les investisseurs auront l'envie d'aller
05:34 chercher le gab qui en soi est un petit gain si vous voulez.
05:37 Mais si on n'arrive pas à faire ce petit gain rapidement et qu'on retombe sur le plus
05:41 bas, même intraday par exemple, ça a tapé, ça rebondit un peu, si on retourne sur le
05:44 plus bas intraday, je pense que les plus bas de vendredi vont être repris et on le voit
05:48 dans quelques instants, si les plus bas de vendredi sont repris, il y a un petit risque
05:52 effectivement de petits sell-off quand même sur la partie américaine à court terme.
05:54 Oui, dans un marché déjà en proie au questionnement, on va dire ça comme ça, une accumulation
05:58 de risques et d'aversions aux risques supplémentaires issues d'un conflit géopolitique en l'occurrence
06:04 peut être d'une certaine manière la goutte d'eau qui pourrait changer un petit peu la
06:09 course des prochains jours.
06:10 Ça peut être un petit risque et on avait déjà vu en somme la semaine dernière qu'il
06:13 y avait quand même une petite résurgence de l'appréciation du risque macro.
06:16 C'est-à-dire que malgré le rapport sur l'emploi ou autre, comme vous le disiez, le pétrole
06:20 il avait lâché plus de 10% la semaine des 10 jours et si on regarde les autres matières
06:23 premières, le cuivre, les métaux industriels, ils baissaient aussi.
06:26 Et ça, c'était notamment accéléré après des indicateurs ISA, notamment la partie
06:30 nouvelle commande qui s'est dégradée.
06:32 Je pense que le risque de ce qu'on a vu là ce week-end, c'est moins d'avoir un pétrole
06:35 qui remonte à 100 et qui redéclenche le spectre d'une reprise de l'inflation, je pense que
06:40 c'est plutôt le risque que ça crée un espèce de choc de confiance qui s'agrège au choc
06:43 des taux des banques centrales et qui à un moment donné devient une menace de ralentissement
06:47 macro mondial.
06:48 Et donc c'est peut-être ça que le marché a peu pressé pendant quelque temps.
06:52 Ça peut cristalliser des craintes déjà existantes dans le marché.
06:55 Déjà existantes, peut-être de quoi vendre un petit peu et après les banques centrales
06:57 viendront, ne rentront plus les taux, enverront les messages qu'il faut pour rassurer un
07:01 peu tout le monde.
07:02 Mais il y a peut-être un peu ce risque là.
07:03 Donc pour le SP500 qu'on a vu juste avant, vous avez vu qu'on était sur une espèce
07:06 d'oblique qui passait par les creux de l'année dernière et de cette année.
07:11 Et on est passé en dessous la semaine dernière, on est remonté au-dessus après le rapport
07:15 sur l'emploi.
07:16 Je pense que si on reprend les plus bas intraday sur l'SP500, ils ne sont pas loin, si on
07:19 les reprend je pense qu'on ira en visiter les plus bas de vendredi, de la semaine dernière
07:23 et vous voyez que c'est une zone technique qui est assez significative et c'est là
07:26 que vous auriez un risque, peut-être de voir ce VIX qui irait chercher les 25-30 et donc
07:29 peut-être une décélération d'une zone 4000-4200, donc peut-être un SP500 qui pourrait
07:34 lâcher entre 3 à 5% de plus.
07:35 Après au-delà de ça je ne vois pas un risque massif d'explosion de la volatilité à
07:39 ce stade.
07:40 On voit bien d'ailleurs sur votre graphique la zone 4002, normalement c'est une zone
07:44 que tout le monde a en tête.
07:45 Si vous êtes sur les marchés c'est impossible de ne pas avoir 4002 SP500 sous les yeux.
07:50 C'est ça et puis quand on reteste après un rebond, et puis en plus il y a deux niveaux
07:54 techniques qui sont assez importants là-dessus.
07:55 Encore une fois j'insiste sur le côté très psychologique du gap, quand vous n'arrivez
07:59 pas à prendre un élément technique comme ça qui est facile à reprendre de manière
08:01 purement spéculative, si vous retombez c'est vraiment un signe qu'il n'y a vraiment pas
08:05 de jour pour ça et il y a un gros risque que ça passe un peu derrière.
08:08 Ce qui va se passer dans les heures qui viennent va être intéressant du point de vue du sentiment.
08:11 Encore une fois pour l'instant sur les actions européennes le mouvement reste limité.
08:17 On ne refait pas de plus bas, on est allé chercher peut-être des points sous 7000 points
08:20 comme on le voit depuis quelques jours mais on arrive à tourner autour de cette zone
08:24 des 7000 points pour l'instant quand on regarde l'indice CAC 40.
08:27 Alors il faut évidemment du coup qu'on reparle du pétrole Alexandre, on s'est vu vendredi
08:31 vous étiez là d'ailleurs, vendredi soir, pour constater comme tout le monde qu'effectivement
08:35 le pétrole avait donné quand même des signaux assez forts d'essoufflement après être
08:39 allé chercher 97 et plus sur le baril de Brent.
08:42 Dans quelle mesure les mouvements du jour, à savoir un rebond assez fort de 3, 4, 5%
08:49 au cours des dernières heures, invalident peut-être le scénario de détente du pétrole ou non ?
08:53 A ce stade je ne suis pas convaincu.
08:55 Déjà nous on est satisfait d'avoir vu le pétrole retomber, c'est le scénario qu'on
08:58 a mis en place, on a expliqué que d'un point de vue macro il n'y a pas de raison d'aller
09:01 chercher les 100 dollars et puis il y a eu ce coup de pouce et cela ça revient dans
09:04 l'actualité de manière totalement alatoire.
09:08 Mais on parlait la semaine dernière de cette production de l'OPEP qui avait finalement
09:11 progressé et c'était une surprise sur les deux derniers mois et aidé en cela par le
09:15 retour en puissance de la production iranienne.
09:17 Le pétrole iranien sort toujours apparemment, le Nigeria aussi à beaucoup plus petite échelle
09:21 mais c'est des pétroliers.
09:22 On rappelle ce sont des sanctions toujours en Iran.
09:23 Exactement.
09:24 Il y a un contrôle des sanctions visiblement qui permet à l'Iran de commercer son pétrole.
09:29 On va forcément en reparler, ça va être un des thèmes je pense dans les jours qui
09:31 viennent.
09:32 Mais en tout cas cette information de la production de l'OPEP qui avait progressé malgré les
09:36 coupes de l'arrivée du Soudan de Russie, ça a été un des catalyseurs du repli du
09:39 pétrole en plus des craintes d'ordre macro.
09:42 Donc désormais effectivement on va voir si, et là il y aura aussi l'angle américain
09:46 qui va falloir surveiller parce qu'il est aussi probable que le pétrole iranien soit
09:49 sorti.
09:50 Je ne pense pas que c'est, d'un point de vue politique intérieur, à Biden le fait
09:54 d'avoir des prix du pétrole qui retombent de 10 ou 15 dollars, ce n'est pas une nouvelle
09:57 chose.
09:58 Donc ça va être un dossier qui va être assuré de très bon fait.
10:00 Comment les Etats-Unis vont gérer un peu le dossier iranien et le pétrole iranien
10:03 aussi ? Est-ce qu'ils vont renforcer les sanctions ou pas au risque de faire monter
10:07 les cours du baril ? Moi je vais quand même, je pense quand même qu'il y a un risque,
10:11 je ne vais pas une scénario de base là-dessus, mais si on voit le côté risque macro mondial
10:16 se renforcer un petit peu après ce nouveau choc, il se pourrait qu'on ait même des
10:20 matières premières qui baissent sur fond de crainte mondiale et que le pétrole va
10:24 faire une incursion dans la zone 75 à 80 dollars.
10:26 Je sais que ça parait complètement à contre tendance et contre nature de ce que l'on
10:30 peut penser aujourd'hui, mais on voit qu'il n'y a plus d'explosion à la hausse des
10:33 cours du baril malgré une situation qui peut devenir assez explosive.
10:35 Et si ça reste en l'état mais qu'on a simplement un truc, pas larvé, mais qui persiste sans
10:40 expansion du conflit en dehors des frontières ou trop fortement, on peut avoir en fait un
10:44 sell-off marché, risque croissance, risque macro mondial.
10:48 Dans ce cas le pétrole pourrait retomber, à la surprise générale, dans une zone 75
10:52 à 80 dollars.
10:53 Donc voilà, je reste quand même très neutre dans l'appréciation globale du WPI, mais
10:58 ce petit scénario éventuellement de retour sous 80 dollars, à surveiller, si en tout
11:01 cas on retape 80 avec un SP500 qui fait -1, -2%, ça pourrait être le côté effectivement
11:07 un peu...
11:08 - Macro négatif !
11:09 - Macro négatif, oui, tout à fait.
11:10 - On suivra la cohérence ou non de ces mouvements, effectivement.
11:14 Pour l'instant le pétrole a un peu rebondi, sans revenir toutefois sur les plus hauts
11:18 qui prévalaient encore fin septembre d'ailleurs.
11:21 - C'est très chouette aussi, ça a pu influencer les anticipations d'inflation côté US.
11:23 On a vu qu'il y a un lien très fort entre le pétrole et les anticipations d'inflation.
11:25 C'est vrai qu'un pétrole qui retomberait plus bas, ça dépend des anticipations d'inflation.
11:28 Du coup la Fed, et si l'inflation continue de baisser, on entend les chiffres cette semaine,
11:32 si l'inflation continue de baisser, on voit un pattern qui peut se dessiner assez rapidement
11:34 après en termes de début de pivot de rhétorique d'ici quelques temps du côté de la Fed
11:38 et pas forcément trop longtemps, d'ici une année.
11:40 - Bon, et puis on reparle de l'or.
11:42 Je pense que c'est peut-être une des premières fois de cette année 2023 qu'on parle de l'or.
11:46 - Oui, c'est vrai.
11:47 - Intéressant, le dollar monte, un risque off, et l'or progresse également.
11:52 Vous allez dire que c'est bien le signe qu'il y a une aversion au risque aujourd'hui dans le marché.
11:56 - Exactement.
11:57 Et alors, ce qui est quand même...
11:58 C'est pour ça que j'ai deux omissions graphiques.
12:00 Même si l'émission s'appelle "Plan de trading", on pourrait se mettre la tête dans le guidon
12:03 en 5 minutes sur des graphins, mais non, parce que les graphiques long terme sont source
12:06 de plein d'informations.
12:07 On voit toute la partie, le creux de 2010, etc., post-2010, et après cet énorme rallye
12:12 qui est parti, et on voit qu'en fait on est dans une phase de très très large consolidation
12:15 depuis maintenant 3-4 ans.
12:17 Le creux qu'on voyait l'année dernière par exemple, c'était un creux qui était fait
12:20 quand les taux US montaient très fortement, que le dollar montait énormément.
12:23 Et là, malgré le rebond fort des taux réels depuis quelques mois, on voit que l'or est
12:29 toujours très très loin des creux de l'année dernière, 1600.
12:31 Et je ne vois pas de scénario de base aujourd'hui pour revenir à ce niveau-là.
12:35 Il faudrait pour ça une inflation US qui repasse complètement de manière débridée,
12:39 ou une aversion au risque massive, mais dans ce cas l'effet dollar serait compensé, je
12:42 ne pense pas.
12:43 Comme ce qu'on voit aujourd'hui, c'est un rebond des métaux, ce ne serait pas tellement
12:46 l'effet dollar qui jouerait là-dessus.
12:47 Moi, je vois plutôt un gold qui va se stabiliser à la baisse à un moment donné quand la
12:52 courbe de taux US va commencer à se repensifier plus fortement, mais par l'effet des détentes
12:56 des taux courts, justement sur une macro américaine qui serait moins favorable.
12:59 Et ça, ce moment-là, sur le thème un peu Fed qui va se détendre ensuite, vous voyez
13:02 le côté un peu rebond de l'or.
13:04 Mais je verrais bien un range qui resterait un range pour l'instant, mais je ne vois pas
13:08 de revisite du bas du range, et plutôt de stabilisation dans la zone actuelle, et ensuite
13:11 un dollar qui faiblirait, des taux US qui faibliraient sur la partie courte, et un gold
13:14 qui commence à se reprendre.
13:15 Ce serait long gold vers 1950 si on doit donner un signal.
13:19 On ne cherche pas à travailler court le gold, c'est trop dangereux.
13:21 Un long gold, pas maintenant parce qu'on n'attrape pas un couteau qui tombe, mais un
13:24 rebond en 1950, ce serait pertinent d'un point de vue graphique, et probablement que ce sera
13:27 accompagné de signaux sur le dollar et sur les taux, je pense.
13:30 Une semaine qui sera évidemment très géopolitique.
13:33 Notez également que débutent aujourd'hui les assemblées annuelles du FMI de la Banque
13:37 mondiale à Marrakech.
13:38 Beaucoup de prises de parole à attendre de la part des grands argentiers mondiaux, comme
13:43 on dit, et puis Macro avec l'inflation américaine pour le mois de septembre qui sera publiée
13:47 ce jeudi, et la micro qui arrive également demain soir, les chiffres d'affaires trimestrielles
13:52 de LVMH, et puis vendredi, la grande journée américaine avec les résultats des grandes
13:57 banques américaines pour le troisième trimestre.
13:59 Merci beaucoup Alexandre.
14:00 Alexandre Baradez en plateau avec nous chaque lundi à 13h30 pour le plan de trading de
14:04 Smart Bourse.
14:05 C'était votre programme avec IG.
14:08 IG, bien plus que du trading.
14:10 Une équipe d'experts à vos côtés.
14:12 En attendant l'inflation américaine qui sera le chiffre macro américain de la semaine,
14:28 revenons quand même sur les dernières données en provenance du marché du travail américain
14:32 et la publication du rapport mensuel vendredi dernier pour le mois de septembre aux Etats-Unis.
14:37 François Cabot est avec nous en plateau, économiste senior, zone euro chez AXAIM.
14:41 Bonsoir, bonjour François.
14:42 Merci beaucoup d'être là.
14:43 Bon, économiste senior, on va parler de la zone euro.
14:45 Un mot quand même, c'est un marché que tout le monde regarde, le marché du travail américain.
14:49 Bon, l'enquête auprès des entreprises est encore très forte.
14:53 336 000 créations d'emplois au mois de septembre.
14:55 Et puis des révisions à la hausse sur les mois précédents.
14:57 Et oui, nouveau ça.
14:58 Tout à fait.
14:59 Donc en termes de signal sur la santé du marché de l'emploi et en termes d'ancipation
15:06 pré-sortie des chiffres, il y a effectivement une grosse surprise à la hausse.
15:10 Là où il faut prendre, je pense vraiment, le rapport dans son entièreté, c'est-à-dire
15:13 qu'il y a oui sur l'emploi en termes de quantité, on est mieux, sur les prix un peu moins.
15:18 C'est-à-dire que sur notamment le renversement des dynamiques de salariales, notamment pour
15:21 les parties non cadres, qui avaient été surshootées à la hausse le plus rapidement
15:26 pour marquer le rattrapage vis-à-vis de l'inflation, est quand même important.
15:31 Donc là il y a quand même des signaux.
15:32 C'est le signe que l'offre de travail est en train quand même de remonter un peu, c'est
15:37 ça François ?
15:38 On peut dire que le point haut est effectivement derrière nous et qu'on est en phase de décélération,
15:42 de normalisation on va dire.
15:44 On est plus sur cette dynamique où le marché du travail est en phase de rattrapage par
15:50 rapport à l'inflation.
15:51 On dit qu'il y a vraiment une demande de travail extraordinaire et on bénéficie
15:55 de ça pour faire remonter les salaires.
15:56 Là on se retrouve sur une normalisation, certes avec des croissances de salaire qui
15:59 restent élevées, mais il n'empêche quand même des signales de ralentissement.
16:05 Maintenant qu'on prend le tour, on se dit quand même qu'on est plus solide pendant
16:10 plus longtemps que ce qu'on pensait avant.
16:12 Donc là-dessus c'est clair que sur le risque de hausse d'auto et le risque à la hausse,
16:17 que ce soit taux long ou taux court d'ailleurs, on reste sur un environnement tendu où très
16:21 clairement le signal de la fête qui a été donné en septembre reste tout à fait vrai
16:26 et sur lequel on ne peut pas tout à fait exclure une hausse d'auto encore au dernier
16:30 meeting en décembre.
16:31 En l'occurrence pour octobre c'est un peu tôt, surtout dans le contexte géopolitique
16:37 qu'on vient de décrire.
16:38 Et puis il y a quand même ce signal où on sent bien un peu comme pour la BCE, ce retour
16:43 à la normale, à une certaine forme de normalité côté données macro, côté inflation, on
16:47 va en parler, et donc du coup une envie de se raccrocher à des prévisions.
16:51 Donc là on en a eu là tout juste en septembre pour la BCE, je pense que ça fait sens effectivement
16:54 se raccrocher à un set de forecast, des nouvelles prévisions.
16:59 On prend vraiment là où on en est à ce moment-là.
17:02 Ce qui est intéressant alors quand on essaye de faire parler le marché après l'emploi
17:06 américain François, c'est que le marché prend acte effectivement comme vous dites
17:10 d'une économie américaine qui va toujours mieux pour toujours plus longtemps, une forme
17:14 de surchauffe on va dire qui met du temps à s'atténuer.
17:17 Pour autant quand on regarde ce que les marchés anticipent des mouvements de taux de la part
17:23 de la Banque Centrale Américaine, autant on est prêt à reporter dans le temps la
17:27 première baisse de taux, peut-être qu'elle est pricée pour septembre je crois maintenant
17:30 2024.
17:31 Pour autant ça ne change rien à l'idée qu'il y aura assez peu de baisse de taux
17:37 au final.
17:38 On pourrait dire que plus l'économie américaine est en surchauffe, plus le scénario de soft
17:44 lending peut-être sera compliqué à atteindre parce que trop de surchauffe à un moment
17:48 ça peut aussi se terminer par un hard lending.
17:50 Ce n'est pas ce que voit le marché.
17:52 Toujours pas.
17:53 C'est effectivement ce retrait dans le temps, dans le calendrier du démarrage des baisses
17:57 de taux et dans l'environnement assez complexe et incertain qu'on décrive à l'instant
18:02 avec Alexandre, c'est de se dire que on pourrait surtout vu le niveau des taux auquel on est
18:06 arrivé et comme les dynamiques en sous-jacent qui apparaissent bonhomme à l'homme quand
18:10 on regarde les défaillances, quand on regarde les taux de refinancement et on se dit qu'effectivement
18:14 il n'y a pas de mur du refinancement donc 2024 n'est en soi pas un sujet.
18:17 Par contre de se dire que d'avoir le démarrage des baisses de taux plus tard, pourquoi ne
18:24 pas avoir baissé de 50 ou 60 ?
18:26 À la remontée on est monté très vite.
18:29 En forme de symétrie.
18:30 Exactement.
18:31 Là on est sur un scénario un peu asymétrique, ce qui est le contenu de l'environnement
18:34 un peu incertain qu'on a et pose question.
18:37 Effectivement.
18:38 Là-dessus c'est vrai que pour l'instant les signaux sont "oranges", on n'est pas
18:44 du tout dans le rouge avec une nécessité d'aller baisser les taux ni rapidement ni
18:48 fortement mais par contre on sent bien que l'environnement est incertain.
18:53 Mais en même temps le marché prend quelque part acte de "je me suis fait surprendre depuis
18:58 un an".
18:59 Donc voilà, pour moi le macroéconomiste on trouve ça asymétrique mais en même temps
19:05 c'est effectivement cette déviation de l'erreur passée de ces deux derniers mois où on a
19:09 envie de recorriger ça et avoir l'inflation et surtout les ventes au détail.
19:16 Donc le consommateur américain est en emploi ok mais est-ce qu'il consomme vraiment ?
19:19 C'est quand même toute une histoire de désépargne qui a gonflé les chiffres qui apparaissent
19:27 limités dans le temps.
19:29 Nous on a ce scénario non plus d'une récession mais d'une contraction de l'activité au
19:33 quatrième trimestre et du coup effectivement on a un tracker qui tourne autour de 4,5/5
19:37 croissance du PIB sur le troisième trimestre.
19:39 Oui bien sûr.
19:40 Très fort mais qui pourrait effectivement se retrouver assez rapidement sur le quatrième
19:43 si ce serait un 1,9 et temporaire de sueur.
19:45 On verra, on sait qu'un des éléments qui a soutenu la consommation américaine au
19:49 deuxième trimestre c'était le jour Amazon.
19:51 Amazon Prime Day, ça a joué, je crois qu'ils en remettent un là en octobre.
19:54 Il y a plus les ventes de fin d'année qui vont arriver.
19:57 Ce sera un bon test effectivement pour le consommateur américain avec un stock d'épargne
20:02 excessive beaucoup moins important voire liquidé aujourd'hui pour certains.
20:07 Qu'en est-il de la zone euro François ? Je le disais on est à les trois semaines environ
20:12 de la prochaine réunion de la Banque Centrale Européenne.
20:13 Quel va être l'état du monde économique que la BCE va constater lors de sa prochaine
20:19 réunion concernant la zone euro ?
20:20 Je pense relativement à changer.
20:22 En tout cas nous par rapport à notre scénario qu'on a élaboré en début d'année on est
20:25 vraiment dans ce scénario de stagflation.
20:27 C'est-à-dire que croissance animique voire pas de croissance voire petite contraction.
20:32 Évidemment on a beaucoup mieux géré, on collectif, géré le choc énergie, gaz l'hiver
20:37 dernier.
20:38 Vu la météo qu'on a en ce moment on a envie de se dire que bis repetita peut-être.
20:43 Néanmoins on voit bien que l'élan post-covid est derrière nous et qu'on flirte quelque
20:48 part avec une contraction d'activité là-dessus.
20:51 Là nous dans notre framework on n'est vraiment pas sur une description récession par récession.
20:58 La question qu'il faut se poser c'est vraiment est-ce que c'est vraiment la demande qui
21:03 est si faible que ça ou est-ce que c'est pas l'offre ?
21:05 Alors c'est pas que l'offre mais c'est aussi l'offre.
21:08 Et nous quand on regarde vraiment ce que répondent les entreprises dans les enquêtes de la commission
21:14 européenne c'est vraiment les sujets encore d'approvisionnement sur le côté manufacturier.
21:18 On voit bien que celui-ci nul part en train de reprendre alors même que manifestement
21:25 les sujets sont moins abrupts, moins complexes sur les sujets d'approvisionnement qu'il
21:29 y a 18 mois.
21:30 Et puis sur le marché du travail aussi.
21:31 Donc on a un marché du travail tendu mais qui n'est pas très productif surtout en
21:35 nombre d'heures travaillées.
21:36 Donc il y a effectivement à la fois de l'inter intra-industrie ou secteur manufacturier
21:42 où il y a beaucoup de secteurs qui ont beaucoup de choses qui vivent très différemment mais
21:45 qui sont manifestement contraintes.
21:46 Et puis côté du secteur du service où effectivement le rebond post-covid et l'inflation ont joué
21:50 son rôle mais en même temps où on voit qu'un marché du travail tendu ne génère pas
21:53 autant d'output qu'avant.
21:55 Donc on sent bien qu'en même temps il y a un sujet de contraintes d'offres et qui
21:58 rend ce scénario vraiment au moins à 50/50 entre les contraintes d'offres et les contraintes
22:03 de demandes sur lesquelles finalement la BCE est un peu piézée et merguée entre guillemets.
22:07 C'est-à-dire que oui, sûrement pas de remonter des taux et en arriver à 4% comme
22:11 on l'attendait mais par contre effectivement une volonté probablement d'aller, de continuer
22:16 à normaliser la politique monétaire en jouant plutôt effectivement sur l'aspect bilanciel
22:20 et donc du coup sur l'investissement, je ne pense certainement pas en octobre, décembre
22:26 plutôt parce qu'on a une séquence budgétaire qui est ouverte et qui va continuer pendant
22:30 encore quelques mois, quelques semaines sur lequel ça va être compliqué.
22:36 Attaché aux ceintures c'est ça ? Non mais pour revenir, on dirait un mot de la gestion
22:43 du bilan par la BCE mais cette histoire de marché du travail c'est d'ailleurs ce
22:47 qui fait la différence entre les scénarios qui voient peut-être un taux de chômage
22:51 rester structurellement faible et des scénarios, un type Banque de France qui nous disent "non
22:56 attention, ça peut revenir".
22:57 Dans quelle mesure le comportement, les comportements RH des entreprises ont changé ou non par
23:03 rapport à une situation d'offre de travail très différente peut-être de ce qu'on
23:08 a pu connaître dans le passé.
23:10 On voit bien que c'est là-dessus que s'articule un scénario par rapport à un autre pour 2024.
23:17 Oui voilà, là c'est une porte de Pandore qu'on va ouvrir, il faudra y passer toute
23:20 la journée.
23:21 Oui oui oui.
23:22 Non mais je veux dire là, très clairement il y a des choses sectorielles qui existent
23:24 donc objectivement on a un secteur manufacturier qui est en grande délicatesse qui était
23:28 le secteur productif par excellence, on a un sujet en termes de nombre d'heures travaillées,
23:32 un sujet de rétention d'emplois donc qui fait que de manière un peu cyclique en fait
23:36 on ne produit pas autant et puis après ça fait peut-être 10-15 ans qu'on en parle
23:40 mais on est au point de bascule démographique aussi donc il y a aussi des sujets un peu
23:44 structurels qui sont en jeu et qui un peu par définition ne mesurent pas bien.
23:49 Mais c'est vrai que se dire que je ferme les yeux et je reviens dans un scénario habituel
23:55 récession, problématiques de demande, mon chômage qui remonte, moi me paraît un peu
23:59 trop simpliste et un peu trop hors du temps de ce qu'on vit finalement depuis 18-24
24:03 mois post-Covid avec toutes ces problématiques d'offres qui paraissent largement à l'œuvre.
24:08 Économie d'offres, c'est l'offre qu'il faut suivre en plus de la demande pour comprendre
24:12 peut-être la dynamique de croissance pour les prochains mois et les prochains trimestres.
24:16 Si la BCE arrête peut-être de monter ses taux cette année, elle va continuer et poursuivre
24:24 son resserrement monétaire à travers la réduction de son bilan, vous dites François, donc
24:28 on va avoir en 2024 un pic de restrictions monétaires encore devant nous en zone euro
24:34 et logiquement le retour d'un cadrage budgétaire pour l'ensemble des pays de la zone euro
24:41 puisque les règles ou de nouvelles règles doivent normalement être implémentées à
24:47 nouveau pour les différents pays membres de la zone euro.
24:50 Alors oui tout à fait sur l'aspect monétaire et on pourrait y revenir mais effectivement
24:55 sur l'aspect budgétaire, en tout cas de ce qui a été présenté jusque là, je ne
24:58 suis pas tout à fait sûr qu'on est dans une dynamique où les plans qui ont été
25:02 présentés vont vers une consolidation, un marge forcé et vont être proprement restrictifs
25:09 sur l'économie.
25:10 Je pense qu'on est plus sur un cadre où on enlève les soutiens d'urgence à l'énergie,
25:15 on dépense à côté de ça ce qu'on peut pour la transition, pour la défense, pour
25:22 les politiques redistributives également mais pour moi on n'est pas du tout dans un
25:25 cadre 2011-2013 où on fait la consolidation à marge forcée.
25:28 Quelque chose d'assez neutre au final ?
25:30 Quelque chose de relativement neutre tout à fait, on cherche à avoir une empreinte
25:35 minimale quelque part de ce côté-là.
25:37 Par contre, et c'est là où un peu ce qu'on dit sur les taux US et qui est valable sur
25:42 l'Europe, c'est le coût de refinancement et l'impact marché finalement donc ce n'est
25:50 pas tant de manière proactive que les Etats en suivant une règle qui est encore hypothétique
25:54 qui sera encore rediscutée la semaine prochaine au Région des ministres des Finances pour
25:57 voir si on peut avoir un cadre concret et dans le détail dès l'année prochaine, je
26:03 ne pense pas parce qu'on a plus un calendrier électoral qui est compliqué avec l'Espagne,
26:07 les Pays-Bas et les élections européennes.
26:08 Par contre, le cadrage marché, donc la règle de marché elle va rester là et on l'a
26:13 objectivement bien vu sur le spread italien depuis un mois et demi où effectivement on
26:19 revient vers quelque chose de plus normal sur ce qu'on peut attendre par rapport au
26:23 fondamental italien.
26:24 Donc là-dessus, il y a quand même des mouvements de marché sur lesquels ils vont être attentifs
26:31 dans la mesure où est-ce qu'on n'est pas à un point où des prophéties un peu autorisatrices
26:40 de dire que les taux élevés montent principalement côté US qui pousse les taux européens
26:45 avec qui mettent en délicatesse les refinancements sur lesquels il n'y a pas de sujet, encore
26:49 une fois ni sur les entreprises ni sur les Etats à horizon 18-24 mois.
26:52 Mais par contre, petit à petit, effectivement, l'effet boulonnage se met en route et est
26:58 en fait arrivé sur des équilibres compliqués à partir de 2025, justement au moment où
27:02 on aura les règles qui seront vraiment appliquées.
27:06 Ça fait peser un risque sur l'euro, contre dollars notamment.
27:10 Ça devient un sujet.
27:12 Oui, tout à fait.
27:15 Déjà, le différentiel de croissance est impressionnant.
27:17 On a effectivement une machine allemande qui est grippée plus que cycliquement.
27:23 Donc là-dessus, les comptes courants, les équilibres et les équilibrages comptes courants
27:29 sont à l'œuvre pleinement.
27:31 Sur le différentiel de taux d'intérêt, je suis moins catégoriste qu'on pourrait
27:35 se retrouver à cause des conditions d'offre, des tensions sur les taux au même titre
27:41 qu'on pourrait simuler sur les US.
27:44 Mais par contre, effectivement, sur les aspects de soutenabilité ou alors, on va prendre
27:49 la question à l'envers, est-ce qu'on ne pouvait pas l'optimiser qu'on a pu voir
27:55 post lancement de plan nouvelle génération en 2020, avec le rebond de l'euro qu'on
28:01 a eu après être au cœur du cyclone, au cœur de la crise Covid.
28:06 C'est frites, c'est tiols et en fait, ceux qui pouvaient croire à un NGU 2.0, on va
28:12 dire, c'est vrai que les conditions à la fois économiques et politiques deviennent
28:15 institutionnelles, deviennent de plus en plus compliquées pour croire à ceci.
28:18 Du coup, quelque part, un mouvement à la baisse supplémentaire qui pourrait avoir
28:22 lieu dans ce cadre-là.
28:23 On reste au-dessus de la parité, dépassé sous la parité, souvenons-nous.
28:26 Et puis on a encore le temps, c'est 2026.
28:28 Mais effectivement, dans l'échiquier qui est en train de se mettre en place là, ça
28:32 devient compliqué effectivement de voir des éléments fortement positifs à la fois
28:37 conjoncturels ou structurels.
28:38 Bon, autour de 1,05, on va dire pour l'euro dollar, 1,0540 pour la parité euro dollar
28:44 en ce début de semaine.
28:45 Merci beaucoup François.
28:46 Merci d'avoir été avec nous en plateau.
28:48 François Cabot, économiste senior zone euro chez AXA-IM qui est avec nous l'invité
28:52 de ce Smart Bourse du lundi.
28:54 On se retrouve à 17h en direct sur Bismarck.
28:56 Au revoir.

Recommandations