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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur SRTV, notre émission Bizess Angel, où les Bizess Angel viennent nous partager leur expérience d'investissement dans le financement d'amorçage.
00:19 Aujourd'hui c'est Michel, cher, qui nous a rejoint, c'est un Bizess Angel actif avec une quarantaine de participations en portefeuille.
00:30 Michel, bonjour. Bonjour.
00:31 Comment sont-ils venus à votre présentation, votre parcours avant de devenir un Bizess Angel ? Qu'est-ce que vous avez fait et qu'est-ce que vous faites toujours du reste ?
00:38 Alors, avant d'être Bizess Angel, j'ai été moi-même entrepreneur. Avant d'investir dans des startups, j'ai commencé par le faire.
00:46 Donc, j'ai, avec des amis de fac, créé une société dans le monde du livre, qui au bout de 13 ans, nous l'avons amené à être leader du livre scolaire en France et dans le monde.
00:57 En 2012, je vends mes parts pour créer une financière qui est le fonds, mon fonds d'investissement personnel maintenant.
01:05 D'accord, un fonds patrimonial. C'est ça.
01:07 Alors, depuis combien de temps vous investissez dans les startups particulièrement ?
01:11 Depuis 8 ans, depuis 2015.
01:15 Quelle était votre motivation, votre ticket moyen ?
01:19 Alors, ma motivation principale au départ, c'est que quand une personne vend une entreprise, en tout cas récupère une somme d'argent, il y a différents moyens de les investir, de les faire fructifier.
01:31 À l'époque, il y a une dizaine d'années maintenant, j'ai voulu croire dans l'idée qu'on disait qu'en 2030, 30% des emplois seraient créés au travers de l'innovation.
01:40 Et donc, c'est comme ça que j'ai commencé à regarder qu'est-ce que c'était que ce monde de l'innovation.
01:44 Je suis tombé sur ce mot « business angel » qui m'a plu.
01:49 L'idée étant d'aider des entrepreneurs à créer leur propre emploi et plus évidemment.
01:54 D'accord. Alors, quels sont vos critères de sélection et votre ticket moyen ?
01:58 Alors, critères de sélection, il n'y en a pas. En fait, il y en a qu'un seul, c'est de ne pas investir dans les startups de santé.
02:06 C'est un secteur où je n'ai pas d'expérience à partager, où je n'ai pas de réseau à partager.
02:11 Donc, venir juste avec une somme d'argent, pour moi, ça n'a pas de sens.
02:15 C'est peut-être le cas pour des banquiers ou des fonds où l'intérêt est de récupérer un revenu financier, clairement.
02:23 Un business angel, normalement, il vient pour apporter, encore une fois, son réseau, son expérience et presque accessoirement de l'argent.
02:29 Tu appelles ça « smart money ».
02:30 Voilà. Ticket moyen, 50 000 euros.
02:32 D'accord. OK. Comment vous sourcez ces projets ?
02:35 Je travaille essentiellement derrière des incubateurs, voire des accélérateurs.
02:43 Et une méthode un peu particulière, un peu originale, qui m'a plutôt bien servi pour l'instant, c'est,
02:49 tous les ans, j'essaye de récupérer la liste des jeunes Français sortant du MIT.
02:53 Et je regarde sur les réseaux ce qu'ils sont devenus deux ans après.
02:57 Est-ce qu'ils ont intégré un grand groupe ? Est-ce qu'ils ont créé une startup ?
03:01 Et si oui, s'ils ont créé une startup, du coup, je les appelle et je m'y intéresse.
03:04 Qu'est-ce qui résulte de vos observations ? C'est plutôt entrepreneur ou grand groupe ? Quel team, comme on dit ?
03:11 Pour l'instant, plutôt grand groupe.
03:13 Mais ceux qui, encore une fois, se payent le MIT, qui passent du temps et qui décident de prendre le risque d'une aventure entrepreneuriale,
03:21 déjà, c'est déjà un bon point de départ pour s'intéresser à eux.
03:25 Et vous avez investi sur ces profils ?
03:26 En l'occurrence, oui. Sur une.
03:28 Qui est dans quel domaine ?
03:29 Wudu, qui est dans le domaine du bois. Bois translucide, bois compensé.
03:35 D'accord. Vous investissez plutôt en solo, en groupe, en clamodile ?
03:43 Alors, j'ai commencé à investir en solo. Je fais également partie de deux groupes de business angels franciliens.
03:49 Je suis basé à Strasbourg, mais pour avoir un deal flow suffisamment important, je suis évidemment assez rapidement venu sur Paris.
03:56 Depuis 2019, j'ouvre le fruit de mon travail à trois autres investisseurs.
04:03 C'est-à-dire que maintenant, on chasse plutôt à quatre.
04:06 Chacun apporte sa connaissance et ensuite, chacun investit dans son coin.
04:10 Mais depuis 2022, j'ai créé une communauté d'investisseurs,
04:13 puisque au fur et à mesure que les années passaient, ce métier de business angel est devenu un peu sexy,
04:19 est devenu un peu structuré et intéresse de plus en plus de gens,
04:24 notamment des chefs d'entreprise qui ont un peu d'argent à investir.
04:28 Et investir, encore une fois, dans des projets entrepreneuriaux
04:32 avec l'objectif d'aider des jeunes à créer de l'emploi pérenne sur notre territoire, c'est quelque chose qui nous parle.
04:37 Et donc, de fil en aiguille, depuis deux ans, j'anime une communauté où, deux fois par mois,
04:42 on voit pitcher une startup.
04:46 Et là, plutôt que de venir avec un ticket moyen de 50 000 euros, je sais maintenant venir avec un ticket moyen d'un million.
04:51 D'accord, de combien ? Un million ?
04:54 D'accord, on est une petite centaine de personnes.
04:57 D'accord, vous fédérez une sorte de club deal de fête, même s'il n'est pas associatif ou...
05:01 Exactement, c'est ça. Ce n'est pas un club, c'est vraiment des entrepreneurs investisseurs, je précise,
05:06 où chacun décide d'y aller ou de ne pas y aller, il n'y a pas de conseil, etc.
05:10 C'est simplement une mise à disposition d'informations que je fais, une fois que je travaille depuis huit ans.
05:15 Donc, je le mets à la disposition de gens qui ont envie de sortir un peu l'argent des banques
05:19 pour, encore une fois, servir peut-être un peu mieux notre territoire.
05:22 Je pense que je devine la réponse, mais je vais quand même poser la question.
05:25 Vous êtes plutôt impliqué ou passif dans vos investissements ?
05:27 Évidemment, plutôt impliqué.
05:29 D'accord, ok. Et vous êtes écouté de la part des entrepreneurs ou pas toujours ?
05:32 Eh bien, ça, je peux avoir une question suivante. Est-ce que j'ai été déçu ou pas ?
05:37 L'idée, évidemment, pour Ambassador Sandjal, encore une fois, c'est la portée du réseau et de l'expérience.
05:42 Donc, on cherche à avoir un projet qui ait un minima envie d'échanger avec vous
05:48 et un maxima, en effet, trouver vos conseils intéressants.
05:52 Donc, globalement, oui, on est là pour être mentor. On n'est pas coach. Je ne suis pas là au quotidien.
05:57 Je ne suis pas un co-formateur, mais enfin, bien un mentor.
06:00 Donc, oui, on a envie de participer à l'avenir.
06:02 On revient à la notion de smart money qu'on évoquait avant.
06:05 C'est ça.
06:06 Côté performance, il y a déjà eu des exits, des faillites, des séries A qui ont valorisé.
06:12 Alors, même si la valorisation de tour suivant n'est qu'une valorisation virtuelle.
06:18 Mais oui, bien sûr. J'ai étudié en gros 400 projets depuis 8 ans.
06:24 J'ai investi dans 40 startups sur 3 continents, 3 aux Etats-Unis, 2 en Afrique et donc 35 en France.
06:31 Il y a eu toutes sortes de domaines.
06:33 Toutes sortes de domaines, sauf la santé.
06:35 Agnostique, à part la santé.
06:36 Voilà. Donc, j'ai eu 3 sorties, dont une très heureuse qui est une éligande française, la startup Vodou,
06:45 qui m'a permis d'avoir suffisamment de gaz pour justement réinvestir dans ce monde-là.
06:50 Est-ce que vous parlez de Vodou ? C'est le bois ?
06:52 Non.
06:53 Oui, les jeux.
06:54 Exactement.
06:55 Il y a Vodou, les jeux et Vodou, le bois.
06:57 Ah oui, voilà, précisément, parce que j'étais effectivement avec les…
06:59 Moi, il y a un W et un V, mais le Vodou, c'est du digital, jeux vidéo.
07:04 Oui, c'est ça, jeux vidéo.
07:06 Ah, vous étiez dedans à l'origine.
07:08 J'étais dedans pratiquement à l'origine, pas à l'origine, mais disons au bout de…
07:11 Très tôt.
07:12 … leur 5e année, c'est les 2 Strasbourgeois qui ont lancé ce…
07:14 Il a eu de l'héritier à sortir ou… ?
07:16 J'ai dû sortir, mon grand dame, mais finalement, heureux quand même.
07:19 Oui, mais il faut savoir sortir.
07:21 Exactement. Ministre Saint-Joël, il rentre et il sort.
07:23 On n'est pas là pour bloquer la startup, etc.
07:26 Et puis même, on ne sait jamais encore.
07:27 Moi, j'en ai vu qui se sont envolés, envolés, et puis personne n'est sorti parce qu'au bout d'un moment,
07:31 il est retombé comme un…
07:32 Donc, 3 sorties positives, 6 startups qui sont déjà mortes.
07:36 D'accord.
07:37 Donc, j'ai encore 31 projets en vie, donc 2, 3, j'espère, belles startups.
07:43 Oui, et puis certains ne seront pas délicats, ne feront pas faillite, donc resteront des DPME
07:47 et vous aurez contribué à battre, comme vous le disiez, à ces emplois du futur,
07:51 enfin d'aujourd'hui et puis du futur.
07:54 En dehors des startups, vous investissez dans quel type d'actifs ?
07:57 Un autre domaine qui est l'immobilier, ce qui me permet de…
08:01 D'équilibrer le côté un peu sûr de la pierre et…
08:04 Oui, tout à fait, exactement.
08:07 Mais aussi, j'aime bien, comment dire, investir dans la pierre et donc faire des rénovations.
08:15 Vous partez d'un appartement qui n'est pas forcément en super état,
08:19 vous le travaillez vous-même ou avec des artisans pour le rendre…
08:21 Toujours l'esprit d'entreprise, on ne peut pas rester…
08:23 Les entrepreneurs, on ne peut pas rester passifs.
08:25 Toujours même sur un investissement qui paraît comme ça, passif,
08:28 on a besoin d'y mettre une touche, d'apporter la pierre à l'édifice, si l'on peut dire.
08:33 Pour vous contacter, pour vous soumettre des projets, comment fait-on Michel ?
08:36 LinkedIn, c'est le plus simple.
08:38 D'accord, ok, c'est notre outil de travail à tous.
08:42 Merci pour ce partage.
08:44 Merci à vous.
08:45 Merci à tous de nous avoir suivis.
08:46 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un autre business angel
08:50 qui viendra nous partager son expérience dans l'investissement d'avançage.
08:55 [Musique]
09:05 [Silence]