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00:08 Bonjour, bienvenue sur L'Estar TV dans notre émission Bizess Angel, où les Bizess Angel de France viennent nous partager leur expérience dans l'investissement d'amorçage.
00:19 Aujourd'hui, c'est un Bizess Angel actif que nous accueillons. C'est Jeremy Blackwell. Jeremy, bonjour.
00:25 Bonjour Stéphane. Merci de me recevoir.
00:27 Merci à vous d'être venu nous partager votre expérience dans l'investissement SID. Peut-être deux mots d'abord de présentation.
00:36 Oui. Moi, j'ai toujours été passionné par la bourse et par la tech et les entrepreneurs, normalement.
00:44 J'ai commencé à investir très jeune, vers 12 ans en bourse, vers 18 ans dans l'immobilier et à partir de 25 ans dans les startups.
00:53 D'accord. Et j'ai aujourd'hui 38 ans, donc ça fait 13 ans. Au début, j'investissais des montants assez modestes,
00:59 c'était vraiment par des amis d'amis. Et puis petit à petit, j'investis assez régulièrement. Et là, j'investis dans une quarantaine de startups.
01:08 Ce qui est pas mal. Je suis placé dans les 50 Bizess Angel les plus actifs en France.
01:13 Le ticket moyen est de combien ? Le ticket moyen, ça dépend un petit peu. Je dirais autour de 15 000, 20 000 euros.
01:18 D'accord. Quelle est votre motivation et vos critères de sélection ?
01:23 Motivation, c'est vraiment des rencontres. Je faisais un petit peu de bourse et j'ai gagné parfois pas mal d'argent en bourse.
01:30 Mais il n'y a aucun côté humain. On clique sur un bouton, donc ce n'est pas très stimulant.
01:36 C'est un peu froid. Donc là, c'est vraiment le côté rencontrer des gens très stimulants, intéressants, passionnés,
01:43 souvent très intelligents, essayer d'apprendre d'eux. Et puis à force d'investir aussi parfois moi-même,
01:50 leur apporter mon expertise sur différents sujets.
01:54 Comment vous les critères de sélection ?
01:58 Oui, les critères, il y a beaucoup de feeling. Donc c'est beaucoup sur l'humain. Après, j'ai quand même quelques critères,
02:04 notamment en termes de taille de marché, que ce soit des marchés qui sont assez importants, éviter des marchés déclinants,
02:10 ou plutôt des marchés d'avenir en croissance. Et idéalement, si ça peut être des projets qui ont un impact positif,
02:17 soit social, soit écologique, c'est toujours un plus. J'essaie d'investir aussi le plus possible dans des startups
02:25 financées par des femmes. Je dois être un bon quart de startups lancées par des femmes, contre le moyen plutôt de 10%.
02:33 Comment vous les sourcez, vos startups ?
02:36 Alors, je reçois déjà une vingtaine de dossiers par LinkedIn, comme beaucoup de personnes.
02:42 Vous allez en recevoir beaucoup plus.
02:43 Je sens déjà encore plus après. Mais je préviens déjà que je regarde assez peu les pitches qu'on envoie sur LinkedIn.
02:50 C'est souvent via soit des amis entrepreneurs, soit des VCs que je connais.
03:00 Mon métier, c'est l'être en gestion de fortune et d'accompagner les entrepreneurs dans la tech.
03:07 Je travaille, j'ai passé notamment 9 ans au sein de la Banque de l'Atlantique, où j'avais créé un pôle dédié aux techs entrepreneurs et aux VCs.
03:15 Là, je suis directeur chez Ottinger et gérant de fortune depuis mars. C'est assez récent.
03:21 J'ai accès à des dossiers qui sont assez sexy, soit par des réseaux, soit par des connaissances.
03:29 On échange beaucoup sur WhatsApp avec pas mal d'entrepreneurs aussi.
03:33 Vous investissez plutôt solo ou avec des clubs, des clubs d'e-e-eal, des fonds ?
03:40 J'investis quasiment que en solo.
03:43 J'ai investi pour l'instant quasiment que en solo pour un ou deux amis, pour lancer des petits fonds.
03:49 J'ai mis des tickets un peu symboliques, mais j'aime bien investir directement pour avoir le côté contact, être parfois dans les boards aussi.
03:59 Justement, une fois que vous avez investi, vous n'êtes pas passif. Vous cherchez à vous impliquer dans la vie de la startup ?
04:05 Je m'adapte. C'est un peu selon la volonté de l'entrepreneur.
04:11 Parfois, je peux être un peu steeping partner, soit je me contente de faire quelques mises en relation,
04:17 notamment dans le cadre de levées de fonds pour rapporter un peu de business.
04:20 Parfois, je suis dans les boards et je suis plus actif.
04:23 Je considère que c'est aussi le rôle des business angels de dire parfois « j'ai l'impression que tu fais un peu une connerie ».
04:30 Globalement, vous êtes plutôt écouté. Vos conseils sont entendus ?
04:34 Globalement, oui. Parfois, je souffle des idées qui sont reprises. Ça fait toujours plaisir.
04:44 Vous avez accepté de nous parler de vos performances. Quelles sont-elles ?
04:48 Les performances, virtuellement, sont bien positives. Après, c'est toujours compliqué parce qu'il n'y a pas une équilibrité très importante.
04:55 J'ai fait trois sessions avec, en moyenne, des théories à peu près à 100 % par an. J'ai eu de la chance d'avoir des sessions assez rapides.
05:04 Je traduis pour ceux qui ne sont pas familiers. C'est virtuel tout simplement parce que quand on n'est pas sorti,
05:09 quand on n'a pas vendu, c'est en général la valorisation du dernier tour. Mais ce qui compte, c'est la valorisation de l'exit.
05:16 On récupère vraiment l'argent. Après, il y a beaucoup de sociétés qui ont virtuellement levé avec des niveaux assez élevés.
05:24 J'ai eu cinq faillites depuis le début, depuis 13 ans, dont deux cette année. Il y a quasiment la moitié des faillites qui arrivent cette année.
05:34 Après, j'ai pas mal de sociétés où j'ai investi il y a très longtemps, parfois il y a 10 ans, qui sont devenues des PME assez rentables.
05:42 Il y a celles qui font un beau multiple. Il y a celles, malheureusement, qui disparaissent. Il faut le répéter encore une fois,
05:49 même si en général, c'est un investissement à très gros risques. Il faut le savoir. Et puis il y a effectivement les sociétés qui se sont développées,
05:57 qui sont des stars, mais qui sont des PME. Et c'est important d'avoir réussi à les initier, à leur mettre le pied à l'étrier.
06:04 Et ça profite donc à l'économie française. Vous avez eu des déceptions et, à contrario, des satisfactions en dehors de l'aspect financier ?
06:13 Alors oui, j'ai eu des petites déceptions, mais rien de bien méchant. Par exemple, une fois, j'avais aidé un petit peu une startup pour lever des fonds
06:23 en lui présentant des personnes qui ont investi dedans. Et au final, je devais investir également. Et l'entrepreneur en question a pris certaines personnes
06:34 que j'avais apportées, mais pas moi, parce que les investisseurs historiques réinvestissaient. Il n'y avait plus beaucoup de place.
06:40 C'était il y a quelques années. Je pense que maintenant, il m'aurait probablement pris. Il m'aurait rappelé après pour réinvestir.
06:46 Mais du coup, j'avais été un peu vexé. Je n'avais pas réinvesti.
06:49 Il ne faut pas la tourner. Tout le monde ne se comporte pas de manière toujours très correcte.
06:54 Mais sinon, plutôt beaucoup de satisfaction. J'ai toujours grand plaisir à voir, chaque fois que je vois des annonces sur une ligne ou autre,
07:02 de boîtes où j'investis qui engagent quelqu'un. Et ça arrive quand même quasiment chaque semaine.
07:07 Donc, c'est toujours plaisir de voir des boîtes qui décollent, des entrepreneurs qui s'améliorent aussi, qui deviennent beaucoup plus aguerris.
07:14 J'investis parfois dans des entrepreneurs très, très jeunes, de 19, 20 ans. On est passé par là.
07:20 C'est aussi important d'aider les générations montantes.
07:24 Pour vous contacter, pour vous proposer des dossiers, par quel moyen vous touche-t-on ?
07:32 Pour me contacter, ça peut être sur mon mail. J'ai mis mes coordonnées sur LinkedIn.
07:39 Plus par mail que par la messagerie LinkedIn. Je suis un peu perdu dans les messages.
07:45 Et après, souvent, ça peut être par bouche à oreille, en prenant un café.
07:50 Idéalement, si j'ai des personnes que je connais qui investissent ou qui me recommandent,
07:56 ça va me motiver pour aller creuser un peu plus le dossier.
08:00 Alors, on est sur un SNCF. Il n'y a pas que les startups dans l'investissement.
08:04 Vous êtes chef d'un lien de fortune. Sur quel autre actif vous placez vos économies ?
08:10 Oui, alors moi, j'adore investir globalement dans un peu tous les domaines.
08:14 Mais comme je disais au début, je suis vraiment un gros passager de bourse.
08:17 Donc, je fais pas mal de bourse à long terme, parfois un peu plus trading.
08:23 J'investis comme tout le monde.
08:24 Dans les secteurs de prédilection ?
08:26 J'aime bien la tech, notamment, évidemment. Notamment les valeurs TQS.
08:32 Mais après, ça peut être des valeurs sur Onu, sur des côtés.
08:34 Sur Onu ou sur d'autres places ?
08:36 Ça peut être aussi sur le Nasdaq, par exemple. Ça peut être vraiment dans tout.
08:42 Sur le crypto, je le fais assez peu, mais ça peut m'arriver par opportunisme aussi.
08:46 Et puis, dans l'immobilier, j'ai investi, moi je dis pas mal, dans les colocations en ce moment.
08:52 Qui sont beaucoup plus rentables que l'immobilier classique.
08:55 Colocation ou co-living ?
08:56 Colocation. J'achète un appartement, je le divise en cinq chambres et je l'ai loué.
09:01 Parfait. Jérémy, merci pour ce partage.
09:04 Merci beaucoup, Stéphane.
09:05 Très intéressant.
09:06 Merci à tous de nous avoir suivis.
09:07 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec de nouveaux Business Angels.
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