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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'ESRTB, dans notre émission Bourse, où les gérants de fonds viennent nous partager leurs valeurs préférées du moment.
00:17 Aujourd'hui, c'est Alban Préaubert, gérant chez Sycomore Asset Management, que nous recevons. Alban, bonjour.
00:22 Bonjour.
00:23 Eh bien commençons peut-être par dire deux mots sur votre maison, Sycomore.
00:27 Sycomore Asset Management a été créé en 2001 par 5 associés fondateurs à l'époque.
00:33 Et puis il y a eu un grand développement avec notamment le souhait de devenir le leader de l'investissement socialement responsable en France.
00:41 Après, plus d'ambition, au-delà de la France évidemment.
00:45 Et donc c'est une démarche d'investisseur responsable qui a été initiée dès 2008 avec l'établissement d'une grille d'analyse ESG.
00:51 Et puis ensuite, le lancement de fonds ISR dès 2011.
00:55 Et puis, voilà, la structuration d'une équipe ESG.
00:58 Et puis un peu plus d'ambition encore avec le lancement de nouveaux fonds thématiques ou multithématiques avec une approche ISR.
01:07 Et donc aujourd'hui, tous nos fonds sont labellisés ISR, tous nos fonds Long Only.
01:11 Et on a eu un rapprochement stratégique avec Generali il y a quelques années.
01:16 Donc voilà, on est un peu le bras armé sur l'ESG de Generali désormais.
01:22 Et on gère un peu plus de 7 milliards d'actifs avec toujours une forte expertise sur notre expertise historique, les actions européennes.
01:32 Mais il y a eu aussi de la diversification avec des fonds globaux maintenant, notamment sur les thématiques environnement, l'environnement ou le social, sociétal.
01:43 Également des fonds obligataires et des fonds flexibles.
01:45 Donc on a une gamme assez diversifiée désormais.
01:48 Et donc on est une soixantaine d'employés qui se rejoignent autour de ce projet initialement entrepreneurial.
01:56 Et surtout avec cette vocation à être responsable.
02:00 On a été le premier gérant à mission avec une mission d'entreprise, humaniser l'investissement.
02:06 On est certifié Bicorp.
02:08 Donc on a vraiment une approche très, très forte sur cet enjeu de l'ISR.
02:11 Et vous avez rejoint l'équipe en 2011.
02:13 J'ai rejoint l'équipe en 2011.
02:14 Donc d'abord en tant qu'analyste extra-financier, avant de monter en puissance à la gestion.
02:19 Donc d'abord des fonds small et mid-cap de la gamme Psychomore dès 2013-2014.
02:24 Et puis ensuite, j'ai participé au lancement de la gamme verte, de fonds verts, donc avec le fonds Psychomore Europe Eco-Solution en 2015.
02:32 Et puis plus récemment, on a lancé la déclinaison globale, donc Psychomore Global Eco-Solution.
02:38 D'accord. Merci pour la présentation.
02:40 Alors vous avez choisi trois valeurs aujourd'hui, donc qui méritent qu'on leur attache une certaine attention.
02:47 Donc la première, c'est Mersenne.
02:49 Oui. Alors Mersenne, je parlais de l'historique de Psychomore, qui a un peu plus de 20 ans maintenant.
02:54 Là, c'est plus de 130 ans, l'historique de Mersenne.
02:57 Certains la connaissent sous le nom de carbone Lorraine.
02:59 Donc ça a été renommé Mersenne il y a quelques années.
03:02 Une histoire de 130 ans pour ce fleuron industriel français, alors qui est spécialisé, qui a deux segments.
03:09 Qui sont quasiment à 50/50.
03:11 En gros, il y a des spécialités électriques et il y a des matériaux avancés qui vont avoir...
03:20 Ça peut être le graphite, par exemple, le silicon carbide, qui sont des marchés très prometteurs
03:26 et qui permettent d'avoir une forte résistance aux hautes températures ou à la corrosion.
03:32 Et puis donc, voilà, qui ont un rôle de protection.
03:35 Donc des équipements dans les installations électriques qui ont également un rôle de protection,
03:42 de sécurité, en fait, pour les installations électriques et également de la transmission.
03:48 Pour les élections.
03:49 Donc voilà, c'est vraiment des segments qui sont assez porteurs.
03:51 Il y a des marchés finaux qui sont diversifiés avec, évidemment, l'industrie, l'industrie de procédés,
03:56 notamment, presque un tiers des débouchés de l'activité de Mersenne.
04:01 Tout ce qui est lié à l'électronique, tout ce qui est lié également à la mobilité,
04:07 et notamment mobilité verte avec le rail.
04:10 Et ce qui fait qu'aujourd'hui...
04:11 C'est diversifié.
04:12 Si un secteur, disons, ralentit un peu, ils ont d'autres pour compenser.
04:15 Exactement.
04:16 J'imagine, en zone géographique également.
04:17 Exactement.
04:18 C'est vraiment un groupe mondial.
04:19 Donc ils sont parfaitement diversifiés, non seulement en termes de marchés finaux et donc de géographie.
04:24 Et ça leur permet d'avoir une certaine résilience.
04:27 D'autant plus qu'ils sont quand même à deux tiers sur des marchés de remplacement.
04:31 Donc là aussi, ça permet encore plus de résilience.
04:34 Et notamment dans un contexte économique et macroéconomique assez incertain à l'heure actuelle,
04:39 on a vraiment le sentiment que cette société va bien résister.
04:42 D'autant plus qu'elle a un peu de visibilité, avec déjà des gros contrats signés, par exemple avec Wall Speed.
04:48 C'est un acteur des semi-conducteurs aux États-Unis.
04:53 Et donc des contrats de cinq ans.
04:55 Il y a également un contrat dans les batteries significatif,
04:58 qui va amener la société à investir assez massivement pour pouvoir délivrer cette croissance, ces beaux projets.
05:04 Mais le groupe a aujourd'hui plus de 50% de son activité qui est vraiment sur des projets de développement durable.
05:10 Donc ça peut être dans les énergies renouvelables, ça peut être dans les semi-conducteurs.
05:14 Et les moyens, les patrons endettés ?
05:16 Alors justement, c'est ça qui est intéressant chez Mersenne, c'est qu'elle s'est dérisquée vraiment en début d'année.
05:22 Avant même, il y avait déjà quelques tensions sur les taux, mais les taux sont désormais encore plus élevés.
05:28 Et en fait, la société a fait une augmentation de capital en début d'année.
05:32 Elle a élevé 100 millions d'euros.
05:33 Et ça permet justement de délivrer ce gros plan d'investissement,
05:37 pour délivrer les objectifs du nouveau plan stratégique de Mersenne.
05:41 Et ça permet aussi d'avoir un petit peu de matelas pour faire du M&A.
05:45 La société a un bon track record en M&A.
05:48 Elle ne se développe pas en croissance externe ?
05:49 Elle peut se développer en croissance externe.
05:51 Il y a vraiment un mix croissance organique, croissance externe qui est très intéressant.
05:55 Et un bon pilotage des marges, avec un pricing power qui est quand même assez important,
06:00 sur les équipements qui sont vendus par Mersenne.
06:02 Parce qu'en fait, c'est des équipements qui sont vraiment critiques,
06:05 pour les installations, notamment électriques, chez les clients.
06:08 Ils ont besoin et ils doivent payer le prix.
06:11 Ils doivent payer, et en plus, c'est des composants qui ne coûtent pas très cher,
06:13 par rapport au coût total des installations.
06:16 Donc du coup, c'est vraiment intéressant.
06:17 Et au niveau valorisation, je crois que les multiples ne sont pas très élevés ?
06:20 Oui, ça se paye même moins de 10 fois le PE actuellement.
06:24 Donc avec son repositionnement sur des marchés porteurs,
06:30 Mersenne a finalement une histoire de croissance,
06:33 mais à un prix vraiment très raisonnable, avec moins de 10 fois le PE.
06:37 Effectivement, ça nous semble très intéressant de jouer cette thématique,
06:41 qui repose sur l'électrification.
06:44 Et on sait qu'il y a un réel besoin d'électrification.
06:47 La tendance, elle est là, elle est durable.
06:49 Et donc Mersenne répond à cette tendance forte,
06:52 tout en étant à une valorisation très raisonnable.
06:56 Alors, deuxième valeur, alors ce n'est pas l'électrification,
06:59 mais c'est plutôt de l'énergie, l'énergie renouvelable.
07:01 C'est un ex-pétrole italien qui a muté dans les énergies renouvelables, ERG.
07:07 Oui, c'est une histoire intéressante, là.
07:09 Il y a également, je trouve, un très grand historique,
07:14 mais qui a complètement changé de profil depuis le début du siècle,
07:21 avec ERG qui était donc un acteur du pétrole en Italie,
07:26 principalement dans le raffinage.
07:28 Comme vous disiez, ce n'est pas l'ENI.
07:29 Parce que tout de suite, on pense à ENI en Italie,
07:31 qui est un peu le total italien, mais non, ce n'est pas…
07:33 Non, non, c'est plus ou moins les mêmes drivers de marché à l'époque,
07:36 mais ce n'était pas du tout apparenté à ENI.
07:41 Et à partir de 2006, ils ont fait une acquisition assez significative
07:45 avec Enertad, qui était un constructeur et développeur d'énergie éolienne en Italie.
07:51 Et depuis 2006, ils ont accéléré cette transformation
07:55 avec des cessions de certains de leurs actifs pétroliers,
07:58 et puis à l'inverse, des acquisitions dans le secteur des énergies renouvelables.
08:02 Et cette année, c'est un pivot dans l'histoire d'ERG,
08:06 puisqu'elle devient un pur player des énergies renouvelables.
08:09 L'année dernière, il y a eu une cession des actifs hydro.
08:13 Alors, c'était du renouvelable, mais ce n'était pas core.
08:15 Ils ont tout liquidé, les hydrocarbures ?
08:17 Non, l'hydroélectricité.
08:19 Et maintenant, dans les hydrocarbures, ils avaient déjà tout liquidé auparavant.
08:23 Donc, vous avez les moyens d'investir dans la renouvelable,
08:26 que ce soit aérien ou hydro.
08:28 Voilà. Mais du coup, l'hydro a été vendu,
08:31 parce que c'était moins core dans la stratégie du groupe,
08:33 qui veut maintenant être wind et solar.
08:36 Donc, la dernière grosse transaction, c'était la cession d'une centrale gaz qui restait, thermoélectrique.
08:43 Et du coup, ça a été réalisé il y a quelques semaines.
08:47 Ça a été officialisé pour 200 millions.
08:49 Donc, ça permet d'avoir encore davantage de moyens
08:51 pour financer les développements du pipeline,
08:55 notamment de la société dans les énergies renouvelables.
08:58 Et le financement, justement, par le Méoliens, etc., ça coûte assez cher en investissement ?
09:02 Ça coûte cher.
09:03 Oui, ça coûte cher. Mais justement, c'est ça qui me semble intéressant chez cet acteur.
09:07 C'est un des acteurs les moins endettés du secteur des énergies renouvelables.
09:11 Et on sait que c'est un secteur qui a été très challengé cette année,
09:14 avec là aussi la remontée des taux et la hausse des coûts de financement.
09:18 Donc là, on est sur un profil qui est quand même plus sécurisé.
09:22 Et en plus, qui est, on va dire, un peu moins ambitieux
09:26 que certains petits acteurs des énergies renouvelables,
09:28 qui sont cotés avec des plans de développement extrêmement ambitieux.
09:31 Eux, ils avaient déjà une assise assez solide.
09:33 Ils ont 3 gigawatts déjà de capacité installée.
09:35 Et ils visent 4,6 gigawatts, je crois, dans leur plan à horizon 2026.
09:41 Donc ça nécessite du CAPEX.
09:43 Je crois qu'il y a 2,5 milliards de CAPEX qui...
09:47 Ils financent par ACA, par augmentation de capital ou par renouvellement ?
09:50 Justement, ils n'ont pas besoin de ces augmentations de capital.
09:53 A priori, normalement, pour délivrer leur plan,
09:56 pour aller monter à 4,6 gigawatts de capacité installée,
10:00 ils devraient rester, grâce à la génération de cash flow des installations existantes,
10:04 sous 4 fois d'être délivrés.
10:06 Exactement, parce qu'ils ont déjà un parc qui tourne, à la différence de certains acteurs qui sont déçants.
10:09 Ils sont déjà beaucoup plus matures.
10:11 Et en même temps, ils n'ont pas encore cette prime.
10:14 Alors, KV, parce que, encore une fois, ça a nettement corrigé,
10:17 mais KV, des acteurs pureplay des énergies renouvelables,
10:20 parce qu'eux, ils n'étaient pas considérés comme un pureplay.
10:22 Ils ne l'étaient pas.
10:23 Et donc, aujourd'hui, ils n'ont pas encore bénéficié de ce...
10:26 Ils ont toujours une décote de 15-20% par rapport aux pureplay des énergies renouvelables.
10:31 Ils ont encore l'image de leur ancienne qualité.
10:33 Alors même que, pour moi, c'est un profil qui est beaucoup moins à risque
10:37 que d'autres développeurs d'énergies renouvelables.
10:40 Et en plus, ils ont aussi l'avantage d'avoir une plateforme diversifiée géographiquement.
10:44 Où ils ne sont pas que sur l'Italie.
10:46 Exactement. Forte présence sur l'Italie, mais également des actifs en Espagne, en France, en Allemagne, en Roumanie, etc., en Suède.
10:53 Et donc, diversification géographique, diversification technologique,
10:58 avec le solaire qui va prendre de plus en plus de place dans le mix.
11:01 Jusqu'à maintenant, c'était 80% de la valeur d'entreprise qui était sur l'éolien.
11:07 Et le solaire va grandir dans le mix.
11:09 Et ça aussi, c'est intéressant, parce qu'on sait que le solaire est très compétitif à l'heure actuelle.
11:13 Encore dans le sud de l'Europe, quoi.
11:16 Oui, oui. Ils étaient bien présents déjà en Espagne sur le solaire.
11:19 L'Italie qui était un petit peu en retard sur le solaire, malgré...
11:22 Le soleil.
11:23 Et donc, ils vont s'y développer.
11:25 Troisième valeur, EquestSense, c'est l'ex-Pharmagest Interactive, je crois.
11:29 Oui, oui. Donc là, on sort un petit peu de la thématique environnementale pour rentrer dans la thématique sociétale,
11:35 avec le leader des solutions logicielles, informatiques, à destination des officines, des pharmacies.
11:43 Donc, ils ont une position concurrentielle très forte, puisque c'est plus de 45% de parts de marché en France.
11:49 Et ils se sont diversifiés au cours des dernières années pour un peu sortir du métier pur de s'adresser uniquement aux pharmacies.
11:58 Oui, parce qu'en termes de croissance, au bout d'un moment, 45% du parc des pharmacies...
12:03 Oui, on a fait un peu le tour. Donc il y a un peu de diversification à l'international.
12:07 Mais il y a surtout la capacité, maintenant, d'adresser, grâce à leur offre, des EHPAD, des médecins, des établissements sanitaires.
12:17 Et donc tout ça, ça alimente la croissance du groupe.
12:20 Dans le domaine de la santé, mais en extrapolant de la pharmacie.
12:24 Exactement, exactement. Et tout ça, c'est très porteur, parce qu'on a le développement de la télémédecine.
12:29 Notamment, ça a été boosté par le Covid. Il y a eu des investissements dans, justement, la digitalisation de la médecine, avec le Ségur, notamment.
12:38 Et donc, ça renforce les tendances très porteuses sur lesquelles est positionnée Farmagest.
12:46 Et donc, c'est un acteur du logiciel.
12:49 J'imagine pas de croissance externe ?
12:52 Il y a de la croissance externe. Il y a du développement organique. Il y a de la croissance externe.
12:55 Là aussi, c'est un profil assez mixte. Et en tout cas, avec une rentabilité très forte.
13:01 Sur le logiciel, c'est assez facile, on va dire, de délivrer des rentabilités fortes.
13:07 Mais faut-il le faire ? Ils sont à 25% de marge opérationnelle. Donc c'est remarquable.
13:11 Là aussi, il y a une très forte récurrence, 2/3 de l'activité qui peut être considérée comme récurrente.
13:16 Et donc, le titre a beaucoup corrigé par rapport à ces points hauts, début 2021.
13:22 Il a divisé par 2, alors même qu'il a continué à délivrer une croissance organique forte.
13:28 Il est mal valorisé par rapport à ces fondamentaux que vous venez d'exposer.
13:31 Oui, pour moi, il y a vraiment un potentiel de retour sur des plus hauts historiques,
13:38 parce qu'opérationnellement, la société a délivré. Il y a une très belle équipe de management.
13:43 On a eu l'occasion, chez Cicomore, de faire une visite de site près de Nancy.
13:49 On voit vraiment à quel point l'innovation est clé chez Pharmages.
13:54 Il y a vraiment une approche très bienveillante, très entreprenariale chez tous les employés.
14:01 Tout ça fait partie des clés de la réussite des croissances depuis des années.
14:08 C'est une capitulation de quelle taille ? Le capital est aux mains de quelle ?
14:12 Oui, on est autour d'un milliard de market cap.
14:16 Ce qui est intéressant, c'est que la société est détenue à 67% par Wellcop, une coopérative de pharmaciens.
14:27 Ça, c'est quand même très intéressant.
14:31 Ça stabilise effectivement. Il n'y a pas de flottants, mais ça stabilise le produit.
14:34 Ça stabilise et ça permet aussi au groupe d'avoir un retour très clair des clients.
14:42 Ses actionnaires sont aussi des clients. Du coup, il y a une proximité qui est forte.
14:46 Ça permet au groupe de savoir quels sont les besoins des clients.
14:50 Les besoins et les évolutions qui se dessinent.
14:52 Exactement. Donc, une grande proximité client et une satisfaction client qui est évidemment très élevée avec une offre de grande qualité.
14:58 Parfait. D'une manière plus globale, générale, comment voyez-vous l'évolution du marché sur les prochains mois ?
15:05 C'est vrai qu'on est dans une période assez compliquée, même si finalement les gros indices boursiers sont en hausse depuis le début d'année.
15:12 Mais on a quand même une situation macroéconomique qui est un petit peu tendue.
15:17 Quand on parle au management des entreprises, on sent quand même un assez net ralentissement.
15:22 Manque de visibilité, disons.
15:23 Manque de visibilité, ralentissement dans les prises de commandes, l'inflation qui se calme un petit peu, mais qui reste quand même assez élevée.
15:31 Sur l'inflation salariale, par exemple.
15:33 Donc, des marges qui étaient un petit peu au plus haut, qui risquent d'être un petit peu sous pression si la demande ralentit.
15:39 Donc on ne s'attend pas forcément à une saison exceptionnelle de résultats sur le Q3, sur la fin d'année également, et des guidance très, très ambitieuses pour 2024.
15:50 Après, il y a vraiment un élément clé, je pense, dans le comportement des marchés.
15:58 C'est évidemment le comportement des banques centrales.
16:00 On a quand même l'impression qu'on est un peu au bout de cette période de très forte inflation, que ça commence un peu à se calmer,
16:08 même si là aussi, le contexte géopolitique peut à nouveau peser sur la situation, notamment sur le prix de l'énergie,
16:14 avec le contexte tendu dans le Moyen-Orient qui pourrait un peu faire flamber à nouveau le prix du pétrole.
16:20 Mais globalement, ce qu'on attend, c'est un pivot des banques centrales, alors qui était initialement attendu sur 2023.
16:30 C'était plutôt le scénario de fin d'année dernière.
16:33 Là, maintenant, c'est plutôt mi-2024, deuxième partie de 2024.
16:38 Mais en tout cas, quand on aura ce pivot des banques centrales, on doute peu qu'il finira par arriver.
16:44 En tout cas, déjà, on commence à sentir un message des banques centrales.
16:48 — Le pivot, c'est baisser les taux. — Voilà. C'est la baisse.
16:51 Déjà, une stabilisation fera officielle. Enfin voilà, qu'on ait plus de crainte de nouvelles hausses.
16:56 Ça fera déjà du bien. Ça soulagera le marché. Et ça, je pense qu'on s'en approche.
17:00 Et à partir de là, on pourra avoir un net rattrapage, notamment des classes d'actifs qui ont très nettement sous-performé ces derniers trimestres.
17:09 Je pense aux small and mid-cap. — Oui. Il y a un peu en fond d'ensoi beaucoup de présidents de sociétés, donc de cette émission Bourse.
17:14 — Alors c'est peut-être un peu tôt pour jouer le rebond des small et mid d'ici la fin d'année. Mais en tout cas, on voit...
17:20 — En tout cas, y aller progressivement. Si on revient sur les small... — Exactement. On peut commencer à remettre un petit pied.
17:24 En tout cas, je pense que ça peut être une année de fort rebond pour les small et mid-cap, qui ont un niveau de valorisation en absolu et en relatif extrêmement attractif.
17:32 C'est quasiment jamais vu. Également sur la thématique green... Alors je pousse une stratégie sur laquelle je suis.
17:40 Mais j'en suis vraiment convaincu. Là aussi, historiquement, on a toujours eu une prime sur les valeurs vertes, bien positionnées sur la transition écologique énergétique.
17:49 Et aujourd'hui, on voit que notre univers d'investissement green, il se paye avec une décote par rapport au marché en général,
17:56 ce qui semble assez contre-intuitif, parce qu'on va avoir une croissance des résultats plus forte soutenue par...
18:02 — Sur le green, faut peut-être faire le tri, puisqu'on va dire qu'il y a les vrais green et puis celles qui sont façades de green, quoi.
18:07 — Oui, bien sûr, bien sûr. Mais c'est vrai que chez Sicomore, on a une métrique qui s'appelle la NEC, qui nous permet justement d'évaluer
18:14 les modèles économiques les plus vertueux sur les enjeux environnementaux. Et donc tout ce qui a un impact total positif selon nous,
18:22 aujourd'hui, a une décote qui nous semble totalement injustifiée. Et donc là aussi, un contexte de stabilisation sur les taux permettrait peut-être
18:32 de relancer la dynamique sur les énergies renouvelables, sur des sociétés de forte croissance notamment, et aussi calmerait un petit peu
18:40 le marché de l'immobilier, de la nouvelle construction qui est compliqué sur 2023, qui sera compliqué sur 2024, mais qui pourrait peut-être rebondir au-delà.
18:48 Et là aussi, il y a des belles idées à aller chercher sur les matériaux de construction, d'isolation, d'efficacité énergétique.
18:55 Je parle pas pour l'année à venir qui va être compliquée, mais pour la décennie à venir.
19:00 — Eh bien vous viendrez nous parler peut-être de ces thématiques, effectivement, qui sont très intéressantes et qui constituent à mes yeux une opportunité.
19:06 Alban, merci pour ce partage d'expertise et de connaissances. — Merci à vous.
19:10 — Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur Invisigard TV avec une nouvelle invitée qui viendra nous partager
19:16 ses convictions, ses valeurs, ses thèmes, son expertise, ses connaissances.
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