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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour et bienvenue sur L'Estar TV dans notre émission BizEss Angel.
00:12 Aujourd'hui c'est un BizEss Angel spécialisé, qui investit dans les startups des pays émergents que nous recevons.
00:19 C'est Axel Perrière et justement nous l'accueillons en visio depuis Dubaï.
00:24 Axel bonjour.
00:25 Bonjour Stéphane.
00:27 Et bien commençons peut-être par deux mots sur votre parcours personnel avant de parler de celui de BizEss Angel.
00:33 Parfait, écoute je suis franco-australien, long story short, je suis entrepreneur depuis toujours, entre guillemets,
00:42 depuis un peu plus d'une vingtaine d'années, dix ans à Paris en tant que co-fondateur d'une agence marketing
00:49 pour les nouvelles technologies, loisirs numériques et jeux vidéo, marketing communication.
00:54 Suivi ensuite une relocation en Australie à Sydney et dix années là-bas à être entrepreneur et à commencer à investir dans des startups
01:03 de pays émergents d'abord en Asie et de plus en plus en Afrique, ce qui m'a emmené ensuite sur cette troisième partie à Dubaï
01:09 depuis un peu plus d'un an.
01:11 Je me concentre sur l'entrepreneuriat et les investissements BizEss Angel dans les marchés africains.
01:16 D'accord, alors vous investissez dans les startups depuis une dizaine d'années, dans combien de startups avez-vous déjà investi ?
01:23 Alors une cinquantaine de startups, majoritairement maintenant en Afrique, grand majoritairement marché émergent
01:32 avec un petit peu d'Asie, un petit peu l'Atam, donc Amérique latine et puis voilà, comme je disais, principalement Afrique.
01:39 Quelle est votre motivation à investir dans les startups ?
01:43 Alors je pense qu'au niveau motivation, c'est à la fois une motivation humaine, rencontrer de nouvelles personnes,
01:48 de nouveaux entrepreneurs culturels, découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux horizons.
01:53 Et puis effectivement, la partie voyage, c'est vrai que je suis passionné de voyage et j'ai envie d'ouvrir mon horizon le plus possible
01:59 et de connaître le monde, donc tout ça mélangé et puis en étant bercé dans la tech depuis tout petit,
02:05 ça m'intéresse d'investir dans ces marchés-là et dans ce type de business-là.
02:10 Quels sont vos critères de sélection et le ticket moyen que vous y consacrez ?
02:14 Alors au début, on fait un petit peu les erreurs classiques d'investir dans effectivement Friends and Family, etc.
02:21 Ensuite, on essaie d'avoir un peu moins d'affect, un peu plus de rationnel.
02:25 Ensuite, au niveau des industries, un peu tout type d'industrie, ça peut être FinTech, e-commerce, logistique, LegalTech, HealthTech, etc.
02:35 Et au niveau de ticket moyen, c'est de quelques milliers d'euros à une centaine de milliers d'euros,
02:40 donc ça va être en moyenne, on va dire, 20-25 000 euros à peu près.
02:43 D'accord. Comment vous investissez plutôt en solo, plutôt en groupe et comment vous sourcez les startups dans lesquelles vous investissez ?
02:50 Alors pareil, il y a une vraie évolution, je pense, entre le début où on va chercher à investir en solo,
02:55 donc des plus gros tickets, prise de risque plus maximale.
02:58 Encore une fois, on n'a pas l'avis d'autres angels ou d'autres collègues pour un peu mitiger le risque, faire des due diligence différentes, etc.
03:09 Et après, continuer à investir en solo en fonction des opportunités et investir en groupe, en syndicates,
03:15 soit en étant le lead, donc en amenant le deal, ou soit en étant LP, limited partner, en investissant dans le syndicat.
03:25 En mutualisant effectivement un plus gros investissement.
03:27 Exactement.
03:28 Depuis 10 ans, 50 startups, j'imagine que vous avez déjà fait des exits, il y a aussi des fails, comme on dit, des faillites.
03:36 Vous pouvez nous en dire deux mots ?
03:37 Oui, alors en fait, il y a deux choses.
03:39 Un, en investissant early stage, le cycle est un peu plus long.
03:42 Et deux, en investissant dans les marchés émergents, le cycle est aussi plus long.
03:47 Donc des exits, on va dire des revalorisations, bien sûr, des exits, quelques-unes, mais encore limitées.
03:54 Au final, les deals prennent un petit peu plus de temps que prévu.
03:56 La majorité de mes deals ont été faits, on va dire, sur les cinq dernières années.
04:01 Ce dont je suis plutôt content, c'est que j'ai eu un fail sur tout ça, donc c'est plutôt limité.
04:10 Encore une fois, sur une cinquantaine de deals, on va chercher quelques deals avec un retour très intéressant,
04:18 quelques autres deals avec un retour moyen, et puis le reste va être compensé par ces deux premiers lots, entre guillemets.
04:24 D'accord.
04:25 Alors, il n'y a pas de sortie, c'est vrai que ce sont des process qui sont un peu longs.
04:28 Il faut savoir que quand on rentre sur une société, même en early stage, on sort souvent dix ans après.
04:32 Exactement.
04:33 Alors, indépendamment du côté extra-financier, est-ce que vous avez eu des satisfactions, des déceptions avec les entrepreneurs ?
04:40 Parce qu'en fait, investir dans une startup, c'est investir sur tout, c'est miser sur un entrepreneur, une entrepreneuse.
04:46 Est-ce que vous avez noté des différences de mentalité, entre les différentes zones géographiques sur lesquelles vous instissez ?
04:53 Non, alors au final, les entrepreneurs un petit peu partout dans le monde sont tous les mêmes, avec leur qualité et leurs défauts.
05:00 Et effectivement, oui, on va dire les déceptions, ça va toujours être des déceptions, principalement humaines.
05:05 Encore une fois, en étant Business Angel, en investissant early stage dans ces startups-là, on est conscient, il faut être conscient du risque, encore une fois, dès le début.
05:13 Ce n'est pas un pari, parce qu'encore une fois, on investit sur un projet, sur un pitch, sur un marché, sur une industrie et sur des personnes.
05:20 Donc c'est vraiment un investissement, on y croit.
05:24 Donc les déceptions vont surtout être humaines.
05:26 Et d'ailleurs, cette startup qui a échoué l'année dernière, qui était dans la FinTech au Nigeria, je pense que c'est plus une déception humaine que le reste.
05:38 Pourquoi ? Pour un manque de transparence du fondateur, très jeune d'ailleurs, donc peut-être un peu lié.
05:45 Il y a beaucoup d'ego aussi dans l'entrepreneuriat au final.
05:48 On s'aperçoit plus d'entrepreneurs, entre guillemets, je ne fais pas de généralité, mais quand ils vont être un peu plus jeunes, il y a un petit peu plus d'ego.
05:54 Un peu plus âgés, il y a un peu plus d'expérience.
05:56 Au final, les déceptions sont toujours humaines.
06:00 Et les satisfactions sont aussi, outre le côté financier, sont aussi très souvent humaines.
06:06 On rencontre des gens exceptionnels qu'on n'aurait jamais rencontrés.
06:10 Et encore une fois, des cultures, des pays, etc.
06:13 Ce sont des marchés qui augmentent à toute vitesse.
06:17 Et il y a plein de choses très intéressantes à faire, avec de vrais problèmes à résoudre par la tech.
06:21 C'est vrai.
06:23 En dehors des startups, quel autre type d'actifs vous placez votre argent ?
06:28 Après des choses plutôt, on va dire, classiques.
06:31 Après, comme effectivement, on en discutait, j'aime effectivement profiter aussi de ce que la vie peut offrir.
06:39 Voyager, découvrir le monde, encore une fois, d'autres cultures, etc.
06:45 C'est vrai que l'investissement dans les startups est quelque chose qui me passionne.
06:50 Je me concentre sur ça pour le moment.
06:53 C'est vrai.
06:54 Et en thème, vous êtes dans la vie, dans les rencontres, vous en profitez.
06:57 Je crois que c'est le meilleur, au final, investissement.
07:00 Si on veut, vous êtes spécialisé en zone émergente.
07:03 Mais si un entrepreneur de zone francophone, puisqu'on est suivi en France, mais aussi dans les pays qui parlent français,
07:13 comment fait-on pour vous contacter, vous envoyer son dossier ?
07:17 Sur LinkedIn, tout simplement.
07:19 Je suis déjà en contact avec beaucoup d'entrepreneurs dans ces pays francophones, en tout cas sur la zone Afrique.
07:26 Et on voit d'ailleurs beaucoup d'échanges entre des entrepreneurs d'origine de certains de ces pays africains qui parlent français
07:34 qui viennent s'installer en France pour aussi entreprendre, et bien sûr vice-versa.
07:38 Il y a eu beaucoup d'échanges au cours des dernières décennies, etc. entre tous ces pays-là.
07:43 Et puis la francophonie est un superbe atout.
07:48 Au final, ça permet quand même de parler avec des centaines de millions de personnes à travers le monde,
07:51 notamment en Afrique.
07:53 La plus grosse ville francophone du monde est en Afrique, c'est Kinshasa, la capitale du Congo,
07:57 avec plus de 15 millions d'habitants.
07:59 Donc voilà, il y a plein de choses qui se passent.
08:01 C'est un superbe atout.
08:03 L'anglais est aussi très bien, il y a beaucoup d'anglicisme dans le secteur de la tech.
08:07 Mais voilà, pour me contacter, c'est relativement facile.
08:09 Et encore une fois, je pense qu'il faut encourager les entrepreneurs dans les deux sens et les business angels à regarder ces marchés-là.
08:15 Il y a plein de choses à faire, plein de personnes passionnantes, et ce sont des marchés passionnants aussi par nature.
08:21 Axel, merci et bravo pour votre philosophie, votre implication.
08:25 Merci à tous de nous avoir suivis.
08:28 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV avec de nouveaux business angels.
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