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00:00 (Générique)
00:08 Bonjour, bienvenue sur Investir TV, dans notre émission Bourse où les dirigeants de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:18 Il y a quelques jours, Investir TV était dans les salons WASH à Paris à l'occasion de l'Investor Access où les sociétés cotées rencontrent les investisseurs professionnels.
00:29 Nous avons rencontré Yann Duigou de ICAP qui s'est livré au traditionnel exercice du commentaire de résultats et de l'exposition de stratégies perspectives, plans de route, enjeux, etc.
00:46 Yann Duigou, bonjour. Vous êtes le directeur général d'ICAP Group. Nous sommes ici dans les salons WASH à l'occasion de l'Investor Access où les sociétés cotées rencontrent des investisseurs professionnels,
00:56 des familles d'office, des gérants de fonds. Bienvenue sur Investir TV puisque c'est votre premier passage. Déjà, pouvez-vous nous présenter ICAP ?
01:05 ICAP, c'est une entreprise qui achète des circuits imprimés principalement en Chine et qui revend partout dans le monde. On a 36 business units, 102 profils dans le monde.
01:17 C'est quoi notre métier ? Notre métier, en fait, c'est d'apporter du support technique localement à nos clients dans le monde entier. On a plus de 3 000 clients dans le monde entier.
01:27 D'apporter un support qualité logistique et un pouvoir d'achat en Chine. On a 250 salariés en Chine. Donc, évidemment, n'importe quel industriel peut acheter des circuits imprimés directement en Chine.
01:40 Je souhaite bon courage. Il faut avoir des équipes sur place dédiées ou avoir un volume suffisant. Il faut garder à l'esprit que beaucoup de Chinois ne parlent pas anglais.
01:49 Donc, notre valeur ajoutée, elle est sur toute cette chaîne de valeur qu'on apporte. D'où le développement de notre chiffre d'affaires depuis des années déjà.
01:57 D'accord. Vous êtes en croissance continue. Hormis donc cette avancée en Chine, vous avez d'autres spécificités, atouts qui vous distinguent des marques, des autres acteurs du marché ?
02:06 Ça, c'est une bonne question. C'est vrai que quand on se compare à nos principaux concurrents, on a un offre produit qui est beaucoup plus large.
02:14 On ne fait pas que du circuit imprimé. On a une filiale qui s'appelle Cipem, qui est une filiale qui fait toutes les pièces électroniques qui tournent autour du circuit imprimé.
02:22 Donc, du câble, des pièces métalliques, des pièces plastiques, des claviers, etc. Elles sont nombreuses. On fait ça. On fait aussi du prototype d'Elecour en circuit imprimé.
02:33 Ça, c'est vraiment des éléments distinctifs de nos concurrents. Et puis, on en a un autre qui est important. On a trois usines qui nous appartiennent en propre.
02:42 Là, on n'achète pas. On fabrique. On a une petite usine de circuit imprimé en Suède, une autre en Afrique du Sud. Et on vient d'en acquérir une récemment qui, pour le coup, fait du clavier et qui est en France.
02:53 D'accord. C'est-à-dire que chaque usine distribue un petit peu dans son périmètre de fabrication.
02:58 En rachetant ces usines, on a aussi racheté un portefeuille client trading puisque ces usines-là faisaient aussi du trading avec la Chine.
03:06 Alors évidemment, on a rationalisé. Comme on a déjà nos équipes en Chine, on a mergé tout ça. Et puis de par notre puissance d'achat, on a réussi à optimiser les gains sur les achats.
03:19 D'accord. Alors en financier, comment ça se traduit tout ça ? Vous avez publié il y a quelques semaines vos semestriers. Dans les grandes lignes, qu'est-ce qu'il faut retenir de cette publication ?
03:26 Alors ce qu'il faut retenir, c'est que le marché aujourd'hui, il est difficile. Sur le premier semestre, le marché du circuit imprimé, il est en baisse de pratiquement 21%.
03:36 Dans le même temps, nous, on est en baisse de 12%. Donc on surperforme. Ce qui est très important à retenir, c'est que dans ce contexte adverse, on a doublé nos trébites.
03:44 On double nos résultats.
03:46 Quels ont été les facteurs qui ont conduit à cette performance ?
03:49 Ils sont multiples. Il y a un phénomène d'amélioration de nos marges. Il y a le phénomène comme on fait pas mal d'acquisitions avec des marges importantes.
03:58 Chez ces acquisitions, ça améliore notre performance. Il y a notre marché CIPEM, notre filiale CIPEM qui se développe aussi pas mal. Là où on a aussi des marges intéressantes.
04:07 Tout ça fait qu'on améliore nos trébites. Et puis comme je vous le disais, comme sur nos acquisitions, on optimise nos achats. On rationalise. Et donc on gagne un peu sur tous les tabous.
04:17 Donc on a gagné des premiers coups de stratégie.
04:20 Ce qu'on voit, c'est que malgré un marché compliqué, l'entreprise est résiliente. Donc on fera les comptes en fin d'année.
04:27 Comment est orienté le second semestre ? Dans la même veine que le début d'année ?
04:31 Même veine que le début d'année. Ce qu'on sait, il y a une étude qui est connue sur notre marché, une étude qui est faite par Prismarc, qui se projette une croissance l'année prochaine.
04:42 Ça, semaine prochaine, c'est ce que moi je souhaite. Ce sera plutôt l'année prochaine, on repart en phase de croissance.
04:48 Alors dire si ce sera sur le premier trimestre, le deuxième trimestre ou sur le second semestre, personne ne sait vraiment. Mais tout le monde prévoit une hausse.
04:56 Aujourd'hui, le marché est plutôt dans le même tonneau que ce qu'on a sur le début d'année.
05:02 Néanmoins, on voit bien que dans les projets qu'on a avec nos clients et ce qu'on entend dire de nos clients, le marché devrait repartir sur l'année prochaine.
05:10 Peut-être qu'on le verra nous en fin d'année. Et là, j'ai besoin de la boule de cristal.
05:14 D'accord. Sur ce projet un peu plus loin, quel est votre plan de route, vos enjeux pour les prochains exercices ?
05:22 Nous, on a un objectif qui est assez clair. On vise les 500 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 2026.
05:31 Ça, c'est depuis l'IPO, on n'a pas changé notre trend. Peut-être que ça va faire un peu les montagnes russes, mais c'est toujours notre trend.
05:38 Sachant qu'on a un programme d'acquisition fort aujourd'hui dans le pipe. On a environ 100 millions d'euros de chiffre d'affaires d'acquisition.
05:49 Et ça, c'est dans des négociations avancées. On vient d'en faire 3 petites récentes aux États-Unis.
05:55 Alors, ça peut paraître rien. Pour nous, c'est important parce que ça nous donne de la capilarité sur le marché.
06:00 Et quand on fait une petite acquisition, d'un seul coup, avec ces acquisitions, on s'ouvre un nouveau portefeuille client.
06:05 Et là, nous, on arrive avec notre offre globale. Donc les propriétaires qui restent souvent avec nous, ça leur donne d'un seul coup une possibilité de croissance
06:14 avec une puissance d'achat qu'ils n'avaient pas. Donc on va continuer cette politique d'acquisition forte.
06:21 – D'accord. De manière plus globale, vous rencontrez à l'occasion de ce salon des confrères, des sociétés cotées, small cap, mid cap,
06:29 des investisseurs qui suivent ce comportement de la Cote. Quel est votre ressenti général ?
06:35 – Alors, c'est principalement des investisseurs qu'on rencontre. Tout le monde dit la même chose.
06:41 On surperforme par rapport au marché et on n'est pas récompensé avec la valeur du cours. C'est ce que je dis souvent.
06:47 Je dis « Attendez, pourquoi ça ne suit pas ? » Et j'ai entendu de la part d'un analyste « Vous êtes le premier de la classe,
06:55 le meilleur de la classe, mais vous n'êtes pas récompensé. » Et c'est comme ça. Mais c'est normal.
06:59 Et finalement, vous en sortez bien comparé à d'autres. Ne vous plaignez pas de votre cours, c'est plutôt bien.
07:04 Donc nous, on est très déçus. On est actionnaire, toute la direction générale et beaucoup d'actionnaires,
07:08 beaucoup d'employés du groupe sont des actionnaires. 80% du capital est détenu par le fondateur et les employés du groupe.
07:16 On est hyper investi et on est comme tout le monde. On pleure sur notre cours. Et j'entends des brokers dire « Non, non, non,
07:23 c'est bien votre cours, vous vous maintenez bien comparé à d'autres. » Bon, nous, ça ne nous satisfait pas.
07:27 On a bien compris que c'était le marché qui était comme ça aujourd'hui. Il n'y a pas de flux, il n'y a pas de marché.
07:31 Il faut rester focus sur votre métier. Nous, on va rester focus sur notre plan de développement.
07:36 Ça va prendre un peu plus de temps que prévu, mais ce n'est pas grave. Et puis l'horizon s'éclaircira dans le futur.
07:41 Donc on continue à investir. On vient d'attaquer le marché anglais où on n'est pas présent. On va monter un bureau là-bas.
07:47 On investit dans le marché américain. On sait où il faut aller et on va continuer. Ce n'est pas parce qu'il y a une crise qu'on s'arrête.
07:52 Je pense que c'est un bon message de conclusion à destination de tous les investisseurs et actionnaires qui nous regardent.
07:58 Prochaine publication, prochain rendez-vous ? Ce sera le mois prochain. On va publier les résultats du trimestre.
08:06 Et on se retrouvera le mois prochain à ce moment-là. Parfait. J'espère qu'on va vous suivre, nous.
08:09 Et puis j'espère que vous viendrez régulièrement sur L'Instant TV pour nous commenter vos résultats et exposer votre stratégie.
08:14 Merci, Yannick. Merci de votre invitation.
08:17 [Musique]
08:26 [Silence]