La Matinale Week-End (Émission du 30/09/2023)

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 -Samedi 30 septembre, il est 5h56.
00:00:04 Bon réveil à tous et bienvenue dans "La Matinale Week-end".
00:00:08 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse,
00:00:11 des débats et bien sûr, à mes côtés, l'excellente Marine Sabourin.
00:00:15 Bonjour. -Bonjour, Anthony.
00:00:17 -Je vous dévoile pas mes invités.
00:00:19 Tout d'abord, l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:22 On en reparle ensuite.
00:00:24 (Générique)
00:00:27 -Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui
00:00:30 une très bonne fête à tous les Jérômes,
00:00:32 dont le Saint-Patron est né dans les Balkans, vers 347.
00:00:36 On le connaît surtout
00:00:37 comme l'un des traducteurs les plus connus de la Bible.
00:00:41 On parle d'ailleurs de la Bible de Saint Jérôme.
00:00:44 Mais on ne peut pas le réduire à cette seule dimension.
00:00:47 Retenons déjà qu'il a un caractère impossible.
00:00:50 A Rome, il ne cesse de faire des reproches
00:00:53 au pape Damas et aux clergés de l'époque,
00:00:55 dont les mœurs sont dissolues.
00:00:57 Bref, il met tout le monde mal à l'aise
00:01:00 tant ses accusations sont fondées.
00:01:02 Mais le pape ne veut pas se priver d'un tel talent.
00:01:05 C'est la raison pour laquelle il l'expédie à Jérusalem
00:01:08 avec pour mission de travailler sur les sources des textes sacrés.
00:01:12 Et c'est là qu'il va se livrer à sa grande œuvre
00:01:16 en traduisant la Bible en latin,
00:01:18 traduction qui fait toujours autorité aujourd'hui.
00:01:21 Fidèle à cette tâche,
00:01:23 il continue d'envoyer des lettres incendiaires aux élites romaines.
00:01:27 Il meurt en l'an 420 à Bethléem.
00:01:30 Son corps a été rapatrié à Rome,
00:01:32 où il repose dans la basilique Santa Maria Maggiore.
00:01:36 Et voici le dicton du jour à la Saint-Jérôme.
00:01:40 Hoche tes pommes !
00:01:41 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:45 -Alors, qui sont donc mes invités du jour ?
00:01:50 Je commence avec Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:01:53 -Bonjour. -Merci d'être avec moi.
00:01:55 -Je vous en prie. -Merci à Michel Thau,
00:01:58 qui m'accompagne comme bien souvent,
00:02:00 fondateur du site Opinion International.
00:02:03 Et Harold Imane, pour toute l'actualité internationale.
00:02:06 Bonjour, Harold.
00:02:08 Sans parler de Karine Durand pour la météo de votre samedi.
00:02:11 Réchauffez-vous le cœur.
00:02:14 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
00:02:17 plus respectueuse de l'environnement.
00:02:19 MCZ, poils et cheminées.
00:02:21 Karine Durand, la chaleur encore et toujours ce week-end.
00:02:26 -C'est un très beau week-end qui nous attend.
00:02:28 Un week-end pas vraiment automne, mais plutôt estival.
00:02:32 Encore une fois, on a juste quelques nuages ce matin,
00:02:35 quelques brumes, quelques brouillards,
00:02:37 qui peuvent limiter la visibilité sur les routes,
00:02:40 notamment du côté des Hauts-de-France
00:02:42 ou de la région Grand Est, vers les Ardennes,
00:02:45 parfois vers la Bourgogne-Franche-Comté,
00:02:47 et des nuages, d'ailleurs, plus limités
00:02:49 autour de l'arc Atlantique sur le sud.
00:02:52 Déjà plein soleil pour ce début de journée,
00:02:54 un petit peu de vent, sur la vallée du Rhône.
00:02:57 Au cours de l'après-midi, les nuages se morcellent.
00:03:00 C'est un ciel dégagé qui se met en place quasiment partout.
00:03:03 Une très belle ambiance pour tout l'arc Atlantique,
00:03:06 la Bretagne, la Normandie, toute la moitié sud.
00:03:08 La Corse, on a encore quelques nuages
00:03:11 issus de la perturbation de la veille
00:03:13 qui résistent sur la région Grand Est,
00:03:15 mais qui ne donne pas du tout la sensation de beau temps.
00:03:18 Par contre, ce matin, les températures sont plus basses
00:03:21 que la veille. On a une sensation de fraîcheur
00:03:24 qui se met en place, un peu plus marquée
00:03:26 qu'au cours des derniers jours,
00:03:28 avec à peine 12 degrés pour le bassin parisien,
00:03:31 8 à Rouen et à Caen,
00:03:32 et déjà 21 degrés de la douceur pour Perpignan.
00:03:35 Au cours de l'après-midi,
00:03:36 regardez les températures, elles sont spectaculaires
00:03:39 pour la moitié sud, 5 à 10 degrés au-dessus
00:03:42 des moyennes de saison,
00:03:44 à un niveau digne du plein été,
00:03:45 jusqu'à 33 degrés du côté de Perpignan,
00:03:48 également jusqu'à 25 à 26 pour la vallée du Rhône,
00:03:52 en remontant vers le bassin parisien
00:03:54 ou encore le nord-ouest du pays.
00:03:56 De la douceur, mais des températures
00:03:58 beaucoup moins extrêmes que sur la moitié sud.
00:04:01 -Réchauffez-vous le coeur.
00:04:03 La météo avec la nouvelle technologie
00:04:05 Core MCZ, plus respectueuse de l'environnement.
00:04:08 MCZ, poils et cheminées.
00:04:10 -6h, bienvenue à tous dans "La Matinale Week-end".
00:04:13 Voici les titres de votre journal.
00:04:16 A la une, aucune piste n'est écartée
00:04:18 dans la disparition de l'INA.
00:04:20 Cela fait une semaine que l'adolescente de 15 ans
00:04:23 a disparu dans le Barin.
00:04:24 Hier, les gendarmes ont lancé une opération d'envergure.
00:04:27 Des relevés d'ADN ont été effectués sur un véhicule.
00:04:30 Nous serons sur place dès le début de ce journal.
00:04:33 Face à la crise migratoire,
00:04:35 ce sommet des pays méditerranéens de l'UE
00:04:37 s'est tenu à Malte hier soir.
00:04:39 Emmanuel Macron était sur place
00:04:41 parmi les 9 dirigeants concernés,
00:04:43 Georgia Meloni, la Première ministre italienne
00:04:45 qui réclame que les bateaux des ONG débarquent les migrants
00:04:49 dans les pays dont ils battent le pavillon.
00:04:51 On fera le point sur ce sommet avec Harold Eman.
00:04:55 Les automobilistes seront-ils les dindons de la farce ?
00:04:58 Le gouvernement annonce qu'il veut augmenter les taxes
00:05:01 sur les sociétés autoroutières au nom de la transition écologique.
00:05:04 Ces dernières préviennent.
00:05:06 Les Français risquent de trinquer une fois arrivés au péage.
00:05:09 Vous serez tout avec notre journaliste écolo,
00:05:12 Gilles Bouguillot.
00:05:13 Ca fait une semaine que l'INA, 15 ans,
00:05:18 a disparu dans le Barin.
00:05:20 Aucune piste n'est écartée.
00:05:22 Hier, les gendarmes ont mené leur 1re opération d'envergure.
00:05:25 -Plusieurs véhicules ont été examinés,
00:05:27 dont un en particulier à la suite d'un témoignage jugé très sérieux
00:05:31 et recoupé par des images de vidéosurveillance.
00:05:34 Une mystérieuse voiture bleue,
00:05:35 explication de Solène Boulan et Olivier Gangloff.
00:05:39 -Dans ce village situé à environ 7 km du lieu de la disparition de l'INA,
00:05:44 des prélèvements ADN ont été réalisés ce vendredi
00:05:48 dans une voiture de type Renault Clio.
00:05:51 Cette voiture appartiendrait à une famille honorablement connue,
00:05:54 selon la maire de Bellefosse, Alice Morel.
00:05:57 La maire estime normal le fait que les gendarmes
00:06:00 fassent des recherches sur les territoires
00:06:02 de communes avoisinantes.
00:06:04 Trouver le moindre indice, c'est la préoccupation
00:06:07 des enquêteurs qui font face à de nombreuses questions.
00:06:10 L'INA s'est-elle enfuie de son plein gré ?
00:06:13 Ceux que refusent de croire ses proches.
00:06:15 Où a-t-elle été emmenée embarquée de force dans un véhicule
00:06:18 lors de son trajet à pied vers la gare de Saint-Blaise-La Roche ?
00:06:22 En tout cas, ce qu'on peut dire, c'est qu'aucune piste
00:06:25 n'est privilégiée pour le moment, mais son téléphone,
00:06:28 qui n'a pas été retrouvé, a cessé d'émettre à 11h22 samedi dernier.
00:06:32 La procureure de Saverne appelle, quant à elle,
00:06:35 à la civilité de chacun dans l'intérêt de l'enquête.
00:06:38 -On en vient à ces images glaçantes d'un règlement de compte
00:06:41 dans le 4e arrondissement de Marseille,
00:06:43 filmé par une caméra.
00:06:45 -Deux hommes de 24 et 41 ans sont morts.
00:06:47 Une autre personne a été blessée depuis le début de l'année.
00:06:50 Dans la cité phocéenne, au moins 42 personnes ont perdu la vie.
00:06:54 -Nous nous sommes procurés les chiffres de la lutte
00:06:57 contre le trafic de stupéfiants dans la cité phocéenne
00:07:00 de janvier à août 2023, donc cette année.
00:07:03 On observe que cette lutte s'est amplifiée.
00:07:05 1 431 personnes mises en cause de janvier à août,
00:07:08 c'est plus 12 %.
00:07:09 863 armes saisies, dont 71 fusils d'assaut,
00:07:12 c'est plus 18 %.
00:07:13 4,5 tonnes de cannabis, 318 kg de cocaïne,
00:07:16 91 points de deal supprimés.
00:07:17 Je voulais vous poser peut-être une question
00:07:20 sur tout ça autour de la table.
00:07:22 Ces chiffres, indéniablement, il y a une accélération.
00:07:25 Et pourtant, sur le terrain, on a le sentiment d'une aggravation.
00:07:29 Que se passe-t-il concrètement à Marseille ?
00:07:32 Comment on met fin à cette spirale ?
00:07:34 Est-ce que ça suffit de mettre plus de monde,
00:07:37 de faire plus de saisies, d'interpeller plus de gens ?
00:07:40 -Il y a vraiment des efforts très importants
00:07:42 qui ont été déployés par les services publics,
00:07:45 par le ministère de l'Intérieur.
00:07:47 La police fait un travail en profondeur,
00:07:50 notamment la police judiciaire,
00:07:52 qui joue un rôle clé dans le démantèlement de ces trafics.
00:07:55 Mais le problème, c'est que la vague d'augmentation
00:07:58 des trafics de stupéfiants,
00:08:00 des armes qui circulent, a tellement augmenté
00:08:03 que je crains que les chiffres généraux
00:08:06 soient encore beaucoup plus importants
00:08:08 que les efforts et les résultats obtenus par la police.
00:08:12 Et donc, le différentiel, manifestement,
00:08:14 continue à agrandir.
00:08:16 Et la preuve, c'est que ce dernier règlement de compte,
00:08:19 il s'est passé où, dans Marseille ?
00:08:21 Il s'est passé dans un quartier paisible,
00:08:24 où les habitants n'ont pas l'habitude
00:08:26 de voir des règlements de compte au coin de la rue.
00:08:29 Donc, ça veut dire que le trafic et les effets de ce trafic
00:08:33 va bien au-delà des quartiers où il s'était concentré jusque-là.
00:08:36 -Vincent Roy s'est nié avec Marseille.
00:08:39 Il y a un certain nombre de villes du sud de la France,
00:08:42 en apparence paisibles, qui connaissent
00:08:44 un trafic de stupéfiants croissant,
00:08:47 et des règlements de compte liés à ça.
00:08:49 -Bien entendu, les chiffres que vous montrez
00:08:52 sont des chiffres qui nous disent
00:08:54 que la police fait un véritable travail.
00:08:56 Simplement, derrière, on voit bien
00:08:58 qu'il n'y a pas une volonté politique,
00:09:01 enfin, sauf celle de M. Darmanin,
00:09:03 mais enfin, on le sent, il est très seul.
00:09:06 Il n'y a pas une volonté politique
00:09:08 de prendre le problème à bras-le-corps.
00:09:10 Par exemple, là, je vois 863 armes saisies.
00:09:14 Je pense qu'on pourrait en saisir beaucoup plus
00:09:17 en mettant au point un certain nombre de solutions.
00:09:20 Je pense notamment à décréter, pendant une période,
00:09:24 l'état d'urgence qui permet d'aller vraiment fouiller les caves,
00:09:27 sonder les reins et les cœurs, si j'ose dire,
00:09:30 mais vraiment aller capter ces armes.
00:09:32 Je crois qu'il n'y a pas... Encore une fois,
00:09:35 la police fait ce qu'elle peut, et elle le fait bien,
00:09:38 les chiffres le prouvent,
00:09:39 mais il n'y a pas une volonté politique globale
00:09:42 de s'attaquer à bras-le-corps au problème.
00:09:45 Donc, évidemment, on va assister à la scène
00:09:47 dans le 4e arrondissement de Marseille.
00:09:49 C'est une première, le quartier est paisible.
00:09:52 - Vous savez quoi ? - Ça va s'accélérer.
00:09:54 On interrogera directement des policiers à 7h et à 8h,
00:09:58 des syndicats de police qui nous éclaireront sur ces chiffres.
00:10:02 Michel Taube, vous vouliez ajouter ?
00:10:04 Oui, je voulais ajouter que 1 500 personnes
00:10:07 ont été mises en cause.
00:10:09 Mais combien ont été jugées ?
00:10:11 Combien ont été condamnées ?
00:10:13 Combien vont purger des peines de prison ?
00:10:15 En amont sur les peines, en aval sur les peines,
00:10:18 et en amont sur les réseaux.
00:10:20 Je veux faire le relais de ce que disent les policiers.
00:10:22 Ils travaillent beaucoup, mais parfois,
00:10:25 ils interpellent des personnes qui, le soir, sont remises en liberté
00:10:29 et qui continuent à alimenter ce trafic de stupéfiants.
00:10:32 À la une, les flux migratoires en Méditerranée.
00:10:34 Le nombre de victimes a triplé cet été par rapport à l'été 2022.
00:10:38 On compte 990 migrants morts ou portés disparus en mer,
00:10:42 2 500 au total depuis le début de l'année marine.
00:10:45 Un chiffre en augmentation de 50 % sur un an.
00:10:48 Parmi ces morts, au moins 289 mineurs.
00:10:51 La Méditerranée est devenue un cimetière pour les enfants.
00:10:54 Face à cette crise migratoire,
00:10:56 les dirigeants des 9 pays méditerranéens
00:10:59 de l'Union européenne se sont réunis hier à Malte.
00:11:01 Ils appellent à une réponse unie et structurelle.
00:11:04 Macron a rappelé qu'il fallait faire preuve de solidarité avec l'Italie.
00:11:08 Giorgia Meloni, Première ministre italienne,
00:11:11 a pointé du doigt les ONG.
00:11:12 Elle refuse que leur bateau accoste en Italie.
00:11:15 Ecoutez l'alternative qu'elle propose.
00:11:17 -Je comprends la position du gouvernement tédesco...
00:11:20 -Je comprends la position du gouvernement allemand,
00:11:24 mais s'ils veulent revenir sur les règles
00:11:26 des organisations non gouvernementales,
00:11:29 nous proposons un autre amendement
00:11:31 en vertu duquel le pays responsable
00:11:33 de l'accueil des migrants transportés sur un navire d'ONG
00:11:37 est celui du pavillon de ce même navire.
00:11:39 -...de l'organisation non gouvernative.
00:11:42 -On va en parler avec vous,
00:11:43 malgré cette déclaration, l'air de rien.
00:11:46 Paris et Rome se rapprochent
00:11:48 quand Berlin s'éloigne d'une solution de fermeté.
00:11:51 -Le problème vient de Berlin, aujourd'hui,
00:11:54 parce que du côté allemand, il y a trop de migrants qui arrivent.
00:11:58 On va vers des pressions politiques.
00:12:02 Le parti Alternative für Deutschland
00:12:05 est en train de monter dans les sondages.
00:12:07 Trop de migrants arrivent dans les petits villages.
00:12:10 Et même le gouvernement allemand a commencé à bloquer les arrivées
00:12:14 depuis des pays voisins.
00:12:16 C'est un peu du jamais vu.
00:12:19 Mais d'un autre côté, cette même Allemagne,
00:12:22 avec une coalition qui comprend des verts,
00:12:24 voudrait que la charité soit la règle en mer
00:12:28 et donc que l'on puisse débarquer
00:12:32 avec des navires des ONG
00:12:35 les migrants qu'on aura recueillis
00:12:38 avant qu'ils fassent naufrage et qu'on les amène en Italie.
00:12:42 Et ça, c'est tout simplement ce qui fait gripper
00:12:45 toute cette belle machine du sommet méditerranéen
00:12:48 qui vient de se dérouler, le Med 9,
00:12:51 parce qu'il y a neuf membres.
00:12:53 Il y a la Croatie aussi, qui en fait partie, par exemple,
00:12:56 qui ne recueille pratiquement pas d'immigrants
00:13:00 parce qu'ils ne passent pas par l'Adriatique.
00:13:02 Mais voilà, c'était comme ça.
00:13:04 Ça n'a pas marché, mais entre Mélanie et Emmanuel Macron,
00:13:08 quelque chose a fonctionné.
00:13:11 Le système par lequel les migrants seront classés,
00:13:15 immédiatement à leur arrivée,
00:13:17 entre ceux qui n'ont aucune chance d'être acceptés
00:13:20 et ceux qui ont une chance, c'est-à-dire 70 %,
00:13:22 ce sera non direct,
00:13:23 et ils seront stationnés,
00:13:26 ils seront gardés dans des zones extraterritoriales.
00:13:29 On dira qu'ils ne sont pas en Europe.
00:13:32 Ils sont dans un camp en Europe, mais c'est pas l'Europe.
00:13:34 Et le reste sera réparti dans divers pays
00:13:39 où leur dossier sera examiné et ensuite, si c'est non,
00:13:41 ils seront expulsés.
00:13:43 Tout cela, ça marche entre l'Italie et la France,
00:13:46 mais il y a ce caveat allemand
00:13:48 qui sera résolu le 6 octobre à Bruxelles.
00:13:51 Et il faut quand même dire qu'ils ont pensé aussi, les neufs,
00:13:54 au pays d'origine et de départ de ces migrants.
00:13:59 Et on écoute Emmanuel Macron,
00:14:00 qui s'est un peu étendu sur le sujet.
00:14:03 Nous souhaitons améliorer la dimension externe
00:14:06 et améliorer le partenariat concret
00:14:08 avec les pays d'origine, en particulier en Afrique,
00:14:11 et les pays de transit,
00:14:12 tout particulièrement de la rive sud de la Méditerranée.
00:14:15 Et donc les propositions opérationnelles qui sont les nôtres
00:14:18 sont des propositions d'un partenariat respectueux
00:14:21 visant à apporter des moyens financiers,
00:14:23 des coopérations techniques,
00:14:25 mais à lutter de manière très concrète
00:14:27 contre les trafiquants d'êtres humains
00:14:30 qui profitent de la misère de celles et ceux
00:14:32 qui prennent tous les risques,
00:14:33 parfois conduisent au pire dans la mer Méditerranée
00:14:36 et nous conduisent à supporter cette pression migratoire
00:14:40 qui est aujourd'hui la nôtre.
00:14:41 Et c'est là peut-être le seul point
00:14:44 qui unit absolument tous les Européens,
00:14:47 c'est qu'il faut lutter contre les passeurs
00:14:50 qui sont de réels, véritables réseaux mafieux
00:14:55 qui encouragent les départs.
00:15:00 Michel Taubes, beaucoup d'« il faut » quand même
00:15:03 dans ces réunions-là.
00:15:05 On entend bien, il faut bien se mettre d'accord.
00:15:07 Mais bon, ils appellent à une réponse unie et structurelle,
00:15:11 c'est ce qu'on lit dans toutes les « Dépêches » cette nuit.
00:15:15 Bon, c'est très vague, une réponse unie, structurelle,
00:15:18 il faut agir ensemble, il faut être solidaire avec l'Italie.
00:15:21 Qu'est-ce qu'il y a de nouveau dans tout ça ?
00:15:24 Parole et parole et parole.
00:15:26 En fait, le problème, c'est qu'effectivement,
00:15:29 ce n'est pas la première fois que l'Europe vient à la rouscousse,
00:15:33 une fois de la Grèce, une autre fois de l'Italie,
00:15:35 en termes de parole, en termes de pétition de principe.
00:15:38 Mais là, on voit bien que les flux migratoires
00:15:40 continuent à s'accélérer.
00:15:42 Après, trois petits points,
00:15:43 ce sommet Med-IX des pays de la Méditerranée
00:15:46 est presque une anomalie.
00:15:48 Le Portugal, qui est un grand pays,
00:15:50 il participe, même pas un pays méditerranéen.
00:15:53 Et que fait la Commission européenne ?
00:15:56 Que fait l'Allemagne ? Pourquoi l'Allemagne ?
00:15:58 En fait, le principal problème,
00:16:00 et c'est vraiment, j'ai envie de dire, un rendez-vous manqué
00:16:03 qui s'est passé à Malte,
00:16:04 c'est que les États les plus directement concernés,
00:16:07 en l'occurrence l'Italie, la Grèce, l'Espagne, la France,
00:16:11 auraient dû prendre les choses à bras-le-corps
00:16:14 entre elles, à leur niveau, au niveau étatique.
00:16:16 Et si on veut éviter qu'il y ait plus de migrants qui arrivent,
00:16:20 et si on veut arrêter davantage de trafiquants d'êtres humains,
00:16:23 il aurait fallu avoir le courage
00:16:25 de déployer des navires militaires,
00:16:28 je le répète, des frigades militaires,
00:16:30 pour faire barrage devant les bateaux qui veulent venir,
00:16:34 beaucoup plus que de laisser des ONG humanitaires,
00:16:36 dont on sait très bien qu'elles servent d'accueil
00:16:39 plus que de repoussoir.
00:16:40 Alors, effectivement, on va parler dans un instant des ONG
00:16:42 et de ce qu'a dit Giorgia Meloni,
00:16:44 qui est effectivement très parlant sur ces bateaux,
00:16:48 mais tout d'abord sur les solutions un petit peu plus globales
00:16:50 qui ont été évoquées.
00:16:52 Un point sans le mettre à peu près tout le monde d'accord,
00:16:56 c'est la négociation, les partenariats
00:16:58 avec les pays de départ et de transit.
00:17:00 - Mais là, attendez, on assiste à un concert de pipo.
00:17:05 Depuis que M. Macron a pris les choses en main,
00:17:11 c'est-à-dire le pouvoir,
00:17:12 on a quand même réussi à se fâcher avec l'Algérie,
00:17:15 vous me direz, c'est pas nouveau,
00:17:17 mais là, maintenant, on est deux sur trois fâchés
00:17:19 avec le Maroc.
00:17:20 Je ne suis pas certain qu'avec la Tunisie,
00:17:23 nos rapports soient au beau fixe,
00:17:27 et maintenant, on nous explique que, attention,
00:17:30 sur un certain nombre de migrants qui ne correspondront pas
00:17:33 et qu'on ne pourra pas intégrer, assimiler,
00:17:36 vous direz comme vous voudrez,
00:17:39 on va les expulser.
00:17:40 Mais on va les expulser comment, au nom de quoi, etc.
00:17:42 Quels sont les accords de coopération que nous avons ?
00:17:45 Je vous dis, même le Maroc n'accepte pas l'aide
00:17:48 qu'on pouvait lui porter dans le...
00:17:49 Non, non, tout ça, c'est du pipo.
00:17:53 Il n'y a pas de politique mise en œuvre.
00:17:56 Quand M. Macron nous dit que le phénomène est européen,
00:17:58 à la belle affaire,
00:17:59 Mme van der Leyen est pro-migrant.
00:18:03 Donc, il n'y a pas de problème.
00:18:05 Je veux dire, rien ne se fera dans l'état actuel des choses.
00:18:10 Et pourtant, il y a des solutions.
00:18:12 Sur ce que dit Michel Taubes, Georgia, Mélanie,
00:18:15 aujourd'hui, toutes les ONG
00:18:17 qui viennent au secours des migrants méditerranéens,
00:18:20 désormais, moi, je ne veux plus qu'elles accostent
00:18:22 avec leur bateau sur les côtes italiennes,
00:18:24 elles n'ont qu'à accoster dans les pays dont elles battent pavillon.
00:18:27 - Il n'y a qu'à faire comme les Australiens.
00:18:29 - Oui, mais surtout, moi, ce que je vois,
00:18:31 c'est que vous avez des bateaux de migrants
00:18:33 composés de 10, 20, 50, 100, 200 migrants
00:18:37 qui traversent à partir beaucoup de la Tunisie
00:18:40 parce qu'elle est à 150, 180 km de la première côte italienne.
00:18:44 Et ces bateaux avancent, avancent, avancent,
00:18:46 et ils tombent sur des associations de SOS Méditerranée.
00:18:49 Et pour eux, ils crient victoire.
00:18:51 Parce que SOS Méditerranée va les prendre en charge
00:18:54 et va les aider à aller vers Lampedusa.
00:18:56 - Elle a raison, Georgia Meloni, de dire,
00:18:58 "C'est bon, maintenant, ça suffit,
00:18:59 "ils vont bien aller dans d'autres pays, ces bateaux."
00:19:01 - SOS Méditerranée ne va pas leur dire,
00:19:04 "Repartez, faites tout le tour de l'Europe
00:19:06 "et allez vers des bateaux qui ont pavillon finlandais,
00:19:09 "qui ont pavillon croate." - Un peu pieux, c'est ça que vous me dites.
00:19:11 Ils n'iront pas, ils iront en France, ils iront en Espagne,
00:19:14 mais ils n'iront pas jusqu'à...
00:19:15 - Je redis que la solution, elle est principalement régalienne.
00:19:20 S'il y avait des frigates militaires
00:19:23 qui faisaient face à ces bateaux de migrants,
00:19:26 d'abord, il y aurait beaucoup moins de trafiquants d'êtres humains
00:19:28 qui seraient là, parce qu'ils sauraient
00:19:29 qu'ils risquent de se faire arrêter par des militaires
00:19:32 et ça les dissuaderait d'envoyer davantage de bateaux.
00:19:36 - Harold Himann veut réagir sur les ONG.
00:19:39 - Oui, l'Allemagne voudrait financer les ONG,
00:19:43 allemandes du moins, qui font ce travail.
00:19:47 Et tout le monde se refile un petit peu la pâte à chaude,
00:19:52 parce qu'aucun gouvernement, et Georgia Melloni non plus,
00:19:57 n'a imaginé de laisser les bateaux couler.
00:20:01 Et ça, c'est un petit peu la rançon de la misère.
00:20:07 C'est-à-dire, les migrants arrivent et ils disent,
00:20:11 "Il faut nous prendre, puisque sinon on va mourir."
00:20:13 Et c'est une espèce de chantage.
00:20:15 Et tout le monde recule devant cette éventualité.
00:20:19 - Non, mais simplement... - Très rapidement, Vincent.
00:20:21 - Oui, simplement, Harold, si, avant de partir,
00:20:24 les migrants savaient qu'il y aurait devant eux
00:20:28 des frégates militaires pour les empêcher de venir,
00:20:32 je suis persuadé qu'un certain nombre de ces migrants
00:20:35 ne partiraient pas.
00:20:36 Or, Mme Melloni, elle a été élue en Italie sur un programme.
00:20:41 La question est la suivante. Pourquoi ne l'applique-t-elle pas ?
00:20:44 Pourquoi ne l'a-t-elle pas appliquée ?
00:20:46 - 6h16, pardon, 8h16.
00:20:49 - Vous allez vite en besogne.
00:20:51 - Je voudrais... Non, je ne voudrais pas être à la fin,
00:20:52 comme on vient de commencer. 6h16 sur CNews.
00:20:54 Le rappel de l'actualité, Marine Savoie.
00:20:56 - Une prime de 1 500 euros pour les internes en médecine
00:21:02 qui acceptent de faire un stage dans la Grande Couronne parisienne
00:21:04 ou en Seine-Saint-Denis.
00:21:06 C'est la nouvelle expérimentation proposée
00:21:07 par l'Agence régionale de santé d'Île-de-France
00:21:10 pour faire face aux déserts médicaux.
00:21:11 Les internes, dans leurs 4 dernières années d'études de médecine,
00:21:14 permettent de renforcer les effectifs locaux.
00:21:16 Paris, l'Île-et-Haute-Seine et le Val-de-Marne
00:21:18 ne sont pas concernés par ce dispositif.
00:21:20 Un réseau de livraison par drone
00:21:22 dans différentes prisons de l'ouest de la France
00:21:24 a été démantelé près de Nantes.
00:21:26 4 hommes âgés de 21 à 26 ans ont été mis en examen
00:21:29 et en cours jusqu'à 20 ans de prison.
00:21:30 Soupçonnés d'être au cœur de ce système de livraison
00:21:32 connu sous le nom d'Air Koli sur Snapchat,
00:21:35 le réseau était actif dans les centres pénitentiaires de Nantes,
00:21:38 Lorient, Le Havre et Poitiers.
00:21:40 Les malfaiteurs passaient par les proches des détenus
00:21:41 pour récupérer les produits à livrer,
00:21:43 tels que des téléphones ou encore des stupéfiants.
00:21:46 Puis à Moscou, des milliers de personnes
00:21:47 rassemblaient sur l'emblématique place rouge
00:21:50 pour célébrer le premier anniversaire
00:21:51 de l'annexion de quatre régions d'Ukraine
00:21:53 revendiquées par la Russie.
00:21:54 Le concert était intitulé
00:21:55 "Une seule nation, une seule famille, une seule Russie".
00:21:58 Face à la foule trônée l'inscription
00:21:59 "Le Donbass et la Nouvelle Russie",
00:22:01 référence au projet visant à créer un territoire russe
00:22:03 dans le sud et l'est de l'Ukraine.
00:22:05 Allez, cette question à présent,
00:22:08 qui va donc payer l'addition ?
00:22:10 Le gouvernement veut augmenter les taxes pour les aéroports,
00:22:13 mais aussi pour les sociétés d'autoroutes,
00:22:14 c'est ce qui est prévu dans le budget 2024.
00:22:17 Une décision prise au nom de la transition écologique
00:22:20 et sans doute un peu pour renflouer les caisses.
00:22:22 Oui, seulement voilà, les sociétés d'autoroutes
00:22:23 ont directement annoncé la couleur cette semaine.
00:22:26 Plus de taxes, cela veut dire des tarifs plus chers au péage.
00:22:28 Alors, quand sera-t-il vraiment ?
00:22:30 On a demandé l'éclairage de notre journaliste écologue Guillaume.
00:22:33 Ce qui est vrai, c'est que le gouvernement
00:22:35 espère récupérer 600 millions d'euros avec sa taxe dès 2024
00:22:40 auprès des sociétés d'autoroutes et des grands aéroports.
00:22:43 Une taxe sur les moyens de transport jugés polluants
00:22:46 qui devrait permettre de financer le grand plan rail
00:22:49 dans le cadre de la transition écologique.
00:22:52 Là où ça se complique, là où ça coince,
00:22:54 c'est que Bruno Le Maire a dit et répété cette semaine
00:22:56 que cette taxe ne serait pas répercutée sur les usagers,
00:23:00 sur le prix des péages.
00:23:01 Les sociétés d'autoroutes, a-t-il dit,
00:23:03 ne seront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxes
00:23:07 sur les tarifs des péages, car c'est simple,
00:23:09 les tarifs, c'est nous qui les fixons, a dit le ministre.
00:23:12 Mais le président de Vinci Autoroutes, lui, n'est pas vraiment d'accord.
00:23:16 Il assure au contraire que les tarifs des péages
00:23:18 augmenteront bien l'année prochaine
00:23:20 afin de compenser cette nouvelle taxe.
00:23:22 Il s'appuie pour cela sur un article
00:23:24 qui lie l'Etat aux sociétés d'autoroutes,
00:23:27 l'article 32, qui permet de compenser la création d'une nouvelle taxe.
00:23:31 En clair, les sociétés d'autoroutes auraient bien le droit
00:23:34 de répercuter cette taxe sur leurs tarifs.
00:23:37 C'est une mauvaise nouvelle pour les automobilistes,
00:23:39 car même sans cette nouvelle taxe,
00:23:41 les tarifs auraient déjà dû augmenter en 2024,
00:23:45 comme ils l'ont fait en 2022, +2%,
00:23:48 et cette année, +4,75%.
00:23:51 Dans le bras de fer actuel qui oppose Vinci Autoroutes et Bercy,
00:23:54 Vinci rappelle que les taxes représentent déjà 40% du prix des autoroutes.
00:23:59 De l'autre côté, on rappelle que Vinci a réalisé un bénéfice
00:24:03 de 2,2 milliards d'euros en 2022, rien qu'avec ses autoroutes.
00:24:08 A tous les Français qui partent ce matin en week-end,
00:24:12 on leur encourage à bien profiter avant début 2024,
00:24:15 comme Michel Taubes.
00:24:16 Les dindons de la farce, on sait déjà qui c'est.
00:24:18 Une fois de plus, c'est les Français.
00:24:21 On se demande qui a rédigé les contrats
00:24:24 qui lient l'État à ces sociétés d'autoroutes
00:24:28 il y a quelques décennies.
00:24:29 Ce sont souvent des hauts fonctionnaires français
00:24:32 qui ont ensuite ou avant été passés ou sont passés dans le privé.
00:24:35 Ça, c'est une autre histoire.
00:24:37 Non, la réalité, c'est que le dernier mot revient
00:24:39 aux sociétés d'autoroutes.
00:24:41 Bruno Le Maire, c'est beaucoup trop avancé.
00:24:44 On ne peut que faire appel à la bonne volonté,
00:24:47 dont on peut être un peu sceptique, de ces sociétés d'autoroutes,
00:24:49 de même que dans l'alimentaire, avec les industriels et les distributeurs.
00:24:53 Il faut faire des efforts sur les marges,
00:24:55 parce que sinon, effectivement, c'est les Français qui vont payer la facture.
00:24:58 Et celle-ci est déjà bien élevée sur les péages.
00:25:00 - Vincent Roy.
00:25:01 - Mais Bruno Le Maire ne s'est pas avancé, c'est Pinocchio.
00:25:04 Personne n'y croit.
00:25:06 D'ailleurs, on n'a pas vu les images, c'est juste une déclaration,
00:25:11 mais je suis sûr que quand il prononce ce type de sonnée,
00:25:14 ça longe, évidemment que c'est le contribuable.
00:25:16 Encore une fois, c'est l'usager des autoroutes qui va payer,
00:25:20 parce qu'ils vont répercuter.
00:25:22 C'est évident qu'en dernier recours,
00:25:24 alors hausse de l'essence, hausse des autoroutes,
00:25:29 tout ça, ça reste pour les Français.
00:25:32 Alors après, on vous dit, non, non, mais le président Macron,
00:25:34 on vous dit, nous n'augmenterons pas les impôts, etc.
00:25:36 Mais peu importe, tout augmente.
00:25:37 - Écoutez, vous me parliez d'images de Bruno Le Maire.
00:25:41 Je vais vous montrer des images plus impressionnantes,
00:25:42 carnées qui s'allongent,
00:25:44 celles des pluies torrentielles à New York,
00:25:46 des pluies torrentielles,
00:25:48 ce métro inondé que vous voyez là,
00:25:50 où plus de 20 cm de pluie sont déjà tombés depuis hier soir.
00:25:53 La ville américaine a d'ailleurs été placée marine en état d'urgence.
00:25:55 - Oui, le maire de la ville a demandé à ses habitants
00:25:57 de rester à l'abri.
00:25:58 Les services de météo new-yorkais ont déjà mesuré le jour
00:26:01 le plus humide jamais enregistré depuis 1948.
00:26:04 - Autre image, cette fois, on va prendre la direction
00:26:07 du Royaume-Uni.
00:26:08 C'est certainement l'un des arbres les plus connus au monde.
00:26:11 C'est en tout cas le plus photographié
00:26:12 et le plus apprécié des Britanniques,
00:26:14 le sycomore du mur d'Adrien,
00:26:16 cet arbre presque trois fois centenaire
00:26:18 qui a été abattu.
00:26:19 Et c'est à la une de l'actualité autrement.
00:26:21 Je sais dire si les mois est important, Marine.
00:26:23 - Rendu célèbre par le film "Robin des bois",
00:26:25 l'arbre a été coupé délibérément,
00:26:26 victime d'un acte de vandalisme.
00:26:28 Un sexagénaire a été arrêté hier soir.
00:26:31 Retour sur le choc et la colère des Britanniques
00:26:33 avec Chloé Tarka.
00:26:36 - L'image est déchirante.
00:26:38 L'un des symboles de l'Angleterre, le sycomore Gap,
00:26:41 vieux de plus de 200 ans, a été victime
00:26:44 d'un acte de vandalisme.
00:26:45 Un gâchis qui provoque tristesse et incompréhension.
00:26:49 - Il est tellement emblématique.
00:26:51 Nous connaissons les connotations de l'arbre.
00:26:53 Nous savions à quel point il est aimé,
00:26:54 à quel point il est emblématique de cette région.
00:26:56 - C'est assez bouleversant,
00:26:59 alors que de nombreuses personnes ont sans doute tiré
00:27:02 beaucoup de joie de ce site et ont pris des photos.
00:27:05 C'est vraiment dommage que quelqu'un soit venu vandaliser
00:27:08 une belle partie de la campagne.
00:27:10 - L'arbre se trouvait isolé au pied de deux collines,
00:27:13 près du mur d'Adrien, un site classé
00:27:15 au patrimoine mondial de l'UNESCO.
00:27:17 En 2016, il avait été élu arbre de l'année.
00:27:20 Selon le gestionnaire du parc,
00:27:22 il aurait été délibérément abattu.
00:27:25 - Nous ne sommes pas en mesure, à ce stade,
00:27:29 de spéculer sur qui ou pourquoi cela s'est produit.
00:27:32 Ce que nous savons, c'est qu'il y a une enquête policière en cours.
00:27:35 - Hier soir, dans le cadre de l'enquête,
00:27:37 un homme d'une soixantaine d'années a été arrêté.
00:27:40 - Quelle tristesse, Michel Taubes, ça vous fait réagir ?
00:27:43 - Ah oui, c'est vraiment très triste.
00:27:45 Le Idéfix britannique pleure très fort.
00:27:47 C'est vraiment une très belle arme.
00:27:49 Moi, je l'ai vue il y a 30 ans maintenant.
00:27:51 C'est vraiment un drame en Grande-Bretagne.
00:27:54 C'est une atteinte au patrimoine naturel.
00:27:56 C'est vraiment... C'est vraiment très triste.
00:27:59 - Michel Taubes, Vincent Roy, Harold Iman,
00:28:02 et Marine Sabourin, vous restez avec moi.
00:28:04 On va marquer une pause.
00:28:05 On revient dans un instant.
00:28:07 On évoquera cette terrible agression d'une sexagénaire à Versailles.
00:28:10 Ca s'est passé il y a 10 jours.
00:28:12 Un voisinage qui est toujours sous le choc.
00:28:14 La femme, retraitée, a été retrouvée ligotée et nue dans la rue.
00:28:18 Elle a été agressée à son domicile
00:28:20 par un homme sans papiers,
00:28:22 soumis à une obligation de quitter le territoire français,
00:28:25 qui était donc toujours en France.
00:28:27 On en parle juste après la pause.
00:28:29 ...
00:28:33 - La formule d'une matinale réussie,
00:28:36 c'est forcément avec Marine Sabourin,
00:28:38 avec Vincent Roy, Michel Taubes et Harold Iman
00:28:41 pour décrypter toute l'actualité.
00:28:43 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse des débats.
00:28:47 Voici les titres de votre journal de 6h30.
00:28:49 A la une, nous nous rendons à Versailles ce matin,
00:28:52 10 jours après l'ignoble agression d'une retraitée,
00:28:55 retrouvée nue et ligotée en pleine rue.
00:28:57 Elle avait été violée à son domicile
00:28:59 par un homme en situation irrégulière,
00:29:02 sous le coup d'une OQTF,
00:29:03 une obligation de quitter le territoire français.
00:29:06 Vous entendrez l'émotion du voisinage.
00:29:08 Comment mettre fin aux agressions croissantes
00:29:11 des personnels soignants ?
00:29:12 Le gouvernement a dégainé hier son plan en 42 mesures
00:29:15 pour mieux les protéger.
00:29:17 Sanctions pénales plus lourdes,
00:29:19 dispositifs d'alerte, campagne d'affichage.
00:29:21 Vous saurez tout dans le détail.
00:29:23 Vous entendrez la réaction des premiers concernés.
00:29:26 Elisabeth Borne échappe à la motion de censure
00:29:29 déposée par la NUPES,
00:29:30 en réponse à l'utilisation du 49-3 du gouvernement
00:29:33 dans les discussions sur le budget de l'Etat.
00:29:36 Le premier du gouvernement en cette rentrée
00:29:38 et a priori pas le dernier.
00:29:40 On en parle dans ce journal.
00:29:42 Et puis notre focus de 6h45
00:29:43 sur les Arméniens du Haut-Karabagh.
00:29:46 Dans la région, la situation humanitaire
00:29:48 reste inquiétante après l'attaque éclair de l'Azerbaïdjan.
00:29:51 Les réfugiés affluent en Arménie.
00:29:53 Sur place, les ONG sont présentes
00:29:55 pour les accueillir.
00:29:57 Nous serons avec Grégoire Trottmann,
00:29:59 chargé de mission à l'Oeuvre d'Orient.
00:30:01 Nous ferons le point avec lui sur la situation.
00:30:03 ...
00:30:06 L'émotion, toujours très forte, à Versailles.
00:30:08 10 jours après, une agression particulièrement barbare,
00:30:12 la séquestration et le viol d'une retraitée de 67 ans.
00:30:15 Elle avait été retrouvée nue et ligotée en rue.
00:30:17 -Un homme sans papier, âgé d'une trentaine d'années,
00:30:20 a été interpellé au lendemain des faits,
00:30:23 mis en examen et placé en détention.
00:30:25 On reçoit aujourd'hui, pour leur sécurité,
00:30:27 un reportage de Clotilde Payet et Sacha Romm.
00:30:30 -C'est ici que la victime âgée de 67 ans
00:30:32 a vécu l'horreur absolue.
00:30:34 Un calvaire qui s'est achevé à l'aube
00:30:36 lorsque son agresseur est enfin parti de chez elle.
00:30:39 Le lendemain, Kéroane apprend ce qu'il s'est passé dans la nuit,
00:30:43 à quelques mètres de son appartement.
00:30:45 -Mon voisin, qui habite juste à côté de la dame,
00:30:48 nous a interpellés pour nous dire que la police voulait nous parler.
00:30:51 On est descendus et c'est là qu'ils nous ont tout expliqué.
00:30:55 -C'est une situation qui fait froid dans le dos,
00:30:57 car l'agresseur était caché en bas de chez lui.
00:31:00 -C'est une cour commune pour tout le monde du 51 bis,
00:31:03 sauf moi et ma coloc, on a une entrée sur la rue.
00:31:06 Et dans cette cour commune,
00:31:07 ma voisine a fait une insomnie,
00:31:09 et le monsieur était là quand elle est sortie dans la cour.
00:31:13 -Un homme qui lui aurait fait subir un véritable cauchemar,
00:31:16 il l'aurait forcé à rentrer chez elle, l'y gôter,
00:31:19 puis violer et frapper des heures durant,
00:31:21 avant de prendre la fuite avec des bijoux et une carte bancaire.
00:31:25 Les deux victimes ont provoqué l'effroi dans le quartier.
00:31:28 -Ça m'a vraiment choquée,
00:31:30 puisque j'habite pas loin d'ici, à Buc,
00:31:32 et qu'aussi, on est des mamans,
00:31:35 toutes seules avec nos enfants, et ça fait vraiment peur.
00:31:38 -Le 21 septembre, un suspect a été interpellé.
00:31:41 De nationalité algérienne, l'homme de 39 ans
00:31:44 faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire
00:31:47 depuis février 2022.
00:31:49 -Quel nausée que ce phénomène,
00:31:51 on pourrait appeler ça un fait divers,
00:31:53 mais c'est pas un fait divers.
00:31:55 -Ah non, c'est pas du tout un fait divers.
00:31:57 On accumule toutes les horreurs dont certains sont capables,
00:32:01 s'en prendre à une personne âgée,
00:32:03 la violer, la séquestrer, être en OQTF...
00:32:07 -Et le sentiment que ça aurait pu être évité ?
00:32:11 -Bah évidemment.
00:32:12 Ça aurait pu être évité si la personne avait été expulsée,
00:32:15 ou en tous les cas, si elle avait été maintenue
00:32:18 dans un centre de rétention,
00:32:20 en attendant que les autorités algériennes
00:32:22 aient accepté de recevoir leur ressortissant.
00:32:26 Non, c'est extrêmement grave.
00:32:27 Versailles, ça prouve que malheureusement,
00:32:30 dans tout le pays, il peut y avoir des personnes
00:32:33 qui se font agresser, mais à ceux qui ne comprennent pas
00:32:36 pourquoi on est certain à dénoncer qu'il y ait tellement d'OQTF
00:32:39 qui ne soient pas exécutés, voilà la raison.
00:32:42 C'est parce que les risques d'actes d'agression
00:32:46 et de violence extrême,
00:32:47 c'est même pas orange mécanique, c'est encore pire que cela,
00:32:51 qu'on ne le produise pas trop souvent dans notre pays.
00:32:54 -Vous voyez le problème d'autorité
00:32:56 dont on parle à longueur de journée
00:33:00 sur cette chaîne, par exemple ?
00:33:01 Eh bien, voilà, on voit que les décisions
00:33:05 ne sont pas appliquées.
00:33:06 Et après, on a évidemment un certain nombre de drames.
00:33:09 Souvenez-vous, c'est loin d'être le premier.
00:33:12 Les OQTF non appliqués, non respectés, etc.,
00:33:16 sont désormais légion dans ce pays.
00:33:18 Là, c'est un OQTF de février 2022.
00:33:21 -Il y a eu un affichage de fermeté de la part de Gérald Darmanin
00:33:24 concernant tous ceux menacés d'expulsion.
00:33:26 -L'affichage de fermeté, oui, bien sûr, mais il ne peut pas...
00:33:30 Encore une fois, je vous le dis,
00:33:32 dans ce gouvernement, il est d'abord, me semble-t-il,
00:33:35 assez isolé, mais quand bien même,
00:33:37 il ne peut pas être tout seul à faire le job,
00:33:40 il faut une volonté politique d'ampleur et d'ensemble.
00:33:43 Là, c'est l'autorité qui est en cause dans ce pays.
00:33:47 C'est d'ailleurs ce que demandent les Français.
00:33:50 Dans le fondage, la soif, la demande d'ordre est très importante.
00:33:53 Or, elle n'est pas satisfaite.
00:33:55 -Qu'est-ce que vous voulez faire
00:33:57 quand des pays ne veulent pas récupérer ces personnes ?
00:34:00 -Il faut faire monter la pression,
00:34:02 il faut bloquer, comme l'avait fait d'ailleurs à une époque,
00:34:06 Gérald Darmanin, les visas des ressortissants
00:34:08 de ces pays qui veulent venir en France.
00:34:10 Manifestement, ça n'a pas été utile.
00:34:13 Il faut stopper tous les financements.
00:34:15 L'Agence française de développement, l'AFD,
00:34:18 qui contribue avec des centaines de millions d'euros
00:34:21 dans certains pays en termes d'aide et de contributions financières,
00:34:24 il faut les stopper.
00:34:26 Et puis, ensuite, et surtout, si ces pays ne veulent pas les recevoir,
00:34:29 dans l'attente de ces expulsions,
00:34:31 il faut mettre dans des centres de rétention
00:34:34 des personnes frappées d'OQTF.
00:34:36 Être frappé d'OQTF, ce n'est pas uniquement
00:34:39 d'être en situation irrégulière, c'est aussi souvent
00:34:42 d'avoir commis des méfaits, d'avoir été poursuivi
00:34:44 pour des actes de délinquance, voire de criminalité.
00:34:48 Les Français sont en droit de demander
00:34:50 à ce que ces personnes soient isolées.
00:34:52 Autre fait divers, et pas si divers que ça,
00:34:54 un policier blessé lors d'un refus d'obtempérer à Lyon.
00:34:57 C'est presque tristement commun
00:34:59 au vu des refus d'obtempérer qu'il y a chaque jour en France.
00:35:02 Deux hommes se trouvent sur un scooter
00:35:04 qui correspond au signalement d'un véhicule volé.
00:35:07 Deux policiers tentent de les interpeller.
00:35:10 Le conducteur prend la fuite et percute l'un des fonctionnaires,
00:35:13 qui est traîné sur une cinquantaine de mètres.
00:35:16 Un policier de la BAC s'est vu prescrire sept jours d'ITT.
00:35:19 Il souffre de blessures légères, une plaie et des hématomes.
00:35:22 Le conducteur du scooter n'a pas été retrouvé.
00:35:25 Il faut sans cesse le redire.
00:35:26 L'auteur est recherché à Twitter la préfecture du Rhône.
00:35:30 Des auteurs qui n'ont plus peur de rien, selon les syndicats de police.
00:35:33 -Vous avez toutes les 20 secondes en France
00:35:36 des refus d'obtempérer.
00:35:39 Pourquoi ? Parce que ces individus,
00:35:42 ces fous de la route n'ont peur de rien.
00:35:44 Ils n'ont plus peur de l'autorité.
00:35:46 Ils n'ont plus peur, finalement,
00:35:48 soit de prendre des risques pour leur vie ou celles d'autrui.
00:35:53 Et puis, c'est surtout, je pense, ce sentiment d'impunité qu'ils ont,
00:35:58 puisqu'ils savent qu'ils ne risquent pas grand-chose.
00:36:00 -Un sentiment d'impunité.
00:36:02 Vous voyez, la chose... J'écoutais ce reportage.
00:36:05 La chose qui a changé dans notre pays,
00:36:08 très récemment...
00:36:12 C'est-à-dire qu'il y a 20 ans, une affaire comme celle-ci et bien d'autres,
00:36:15 l'intégralité de la classe politique aurait défendu la police
00:36:19 en disant qu'il y a des comportements qui ne sont pas acceptables.
00:36:23 Aujourd'hui, vous avez toute une partie de la classe politique
00:36:27 qui, non seulement, ne défend pas la police,
00:36:30 mais qui l'accuse de tous les maux.
00:36:32 -On a une indignation à géométrie variable sur ces phénomènes.
00:36:35 Quand il s'agit de policiers blessés, certains politiques, on ne les entend pas.
00:36:38 -Vous n'entendrez pas les gens de Deléphy, par exemple.
00:36:42 Vous n'entendrez pas Mme Rousseau faire un commentaire
00:36:46 sur ce refus de pétanquerie ou sur les autres.
00:36:50 Voilà ce qui a changé, fondamentalement.
00:36:52 C'est-à-dire que les mentalités ont évolué.
00:36:56 Et quand je dis "évolué",
00:36:58 le terme n'est sans doute pas extrêmement adapté.
00:37:01 -On va avancer. Ca concerne la violence également.
00:37:04 Ca pourra rejoindre ce sujet, ce fléau dans nos hôpitaux
00:37:07 et dans les cabinets médicaux, les agressions des personnels soignants.
00:37:11 Le gouvernement promet la tolérance zéro.
00:37:13 Il a dévoilé ce vendredi un plan pour mieux les protéger.
00:37:16 -Un plan avec trois grands axes.
00:37:18 La prévention, la sécurisation du lieu de travail,
00:37:20 l'accompagnement des victimes.
00:37:22 Les chiffres sont inquiétants.
00:37:24 Selon l'Ordre des infirmiers, 6 soignants sur 10
00:37:26 assurent avoir été agressés.
00:37:28 Explication de Charles Pousseau.
00:37:30 -Chaque année, plus de 30 000 actes de violence
00:37:32 sont enregistrés dans les établissements de santé.
00:37:35 -Dans une enquête, l'Ordre des infirmiers annonce
00:37:37 que plus de 60 % d'entre eux déclarent avoir déjà été agressés.
00:37:41 D'après le président de l'Ordre, il était temps que des mesures arrivent.
00:37:45 -Les infirmiers sont parmi les premières victimes de violence
00:37:48 avec nos confrères les pharmaciens et les médecins.
00:37:51 Donc on avait nous objectivé qu'il y avait un vrai besoin
00:37:55 autour de ce plan.
00:37:57 La ministre s'est emparée à bras le corps
00:37:59 et a fait beaucoup de propositions qui sont assez importantes.
00:38:02 C'est vraiment un premier pas, mais c'est un pas significatif.
00:38:05 Jusqu'à présent, il n'y avait rien.
00:38:07 -Au total, 42 mesures pour protéger les soignants.
00:38:10 Parmi elles, des sanctions pénales renforcées,
00:38:13 la création d'un délit d'outrage contre les professionnels libéraux.
00:38:16 Le gouvernement veut améliorer l'accompagnement des victimes
00:38:20 en systématisant la prise de plainte
00:38:22 dans les établissements ou en cabinet.
00:38:24 42 mesures satisfaisantes
00:38:26 pour le président du Conseil de l'Ordre des médecins.
00:38:28 -Globalement, nous sommes satisfaits de ce plan
00:38:32 puisqu'il reprend une grande partie de nos propositions
00:38:35 et de nos constatations.
00:38:37 Mais je dois dire que ce plan,
00:38:39 on verra après avec la mise en route,
00:38:41 est assez complet.
00:38:43 -Les soignants seront aussi préparés
00:38:45 à la gestion de l'agression
00:38:46 afin de prévenir toute agressivité qui monte.
00:38:49 -On rappelle qu'on a quand même en France
00:38:51 un certain nombre de services d'urgence,
00:38:53 parce que c'est là que ça concentre aussi beaucoup de tensions,
00:38:57 où les couloirs sont bardés de caméras de vidéosurveillance,
00:39:00 où il y a des rondes de police, parfois de police municipale,
00:39:03 qui passent dans ces hôpitaux.
00:39:05 On est dans une situation assez inquiétante
00:39:08 pour notre secteur de la santé en France
00:39:10 et le rapport des Français au personnel soignant.
00:39:13 -Le problème, c'est que ces reportages,
00:39:17 et c'est loin d'être votre faute,
00:39:19 mais sont parcellaires, c'est-à-dire violence...
00:39:22 Il y a des violences dans les hôpitaux.
00:39:24 J'ai envie de vous dire où, quand, comment, par qui.
00:39:29 Ça, on ne sait pas.
00:39:30 Ce serait bien qu'on soit plus précis.
00:39:32 Dans quelle région y a-t-il plus de violence ?
00:39:36 Qui, majoritairement, commet ces violences ?
00:39:39 Il y a une espèce de flou artistique là-dessus.
00:39:43 J'aimerais bien qu'on soit encore plus précis sur les chiffres.
00:39:47 Michel Thaube.
00:39:48 -Non, mais c'est particulièrement grave
00:39:51 de s'en prendre à des soignants.
00:39:52 En fait, la violence est devenue la coutume de beaucoup de personnes
00:39:57 qui arrivent dans les services d'urgence,
00:39:59 ne sont pas prises en charge, elles vont se plaindre,
00:40:02 elles vont hurler.
00:40:03 Ce que je pense le plus important dans ce plan,
00:40:06 avec de nombreuses mesures,
00:40:07 le plus important, c'est la sanction.
00:40:10 Pendant longtemps, les infirmiers ou les personnes à soins
00:40:13 n'osaient pas porter plainte
00:40:15 lorsqu'ils étaient victimes de violences par des usagers.
00:40:18 Là aussi, c'est toujours la même chose.
00:40:21 Il faut qu'immédiatement,
00:40:22 lorsque des faits de violences sont commis,
00:40:25 l'institution porte plainte.
00:40:26 -Ce qui répond partiellement à l'interrogation de Vincent Roy.
00:40:30 On manque de chiffres,
00:40:31 car on a aussi beaucoup de personnels soignants
00:40:34 qui ne portent pas plainte.
00:40:35 -Quelle va être l'effectivité de ces mesures,
00:40:38 en termes, encore une fois, non seulement de prévention,
00:40:41 il y a de nombreuses mesures, d'alerter le public
00:40:43 en disant "tout acte de malveillance est interdit",
00:40:46 mais surtout en termes de dissuasion,
00:40:48 c'est-à-dire de peines qui seraient commises,
00:40:51 qui seraient prises contre des personnes
00:40:54 qui sont violentes vis-à-vis des soignants.
00:40:56 Et encore une fois,
00:40:57 s'attaquer à un soignant comme un dépositaire de l'ordre public,
00:41:01 c'est une circonstance aggravante.
00:41:03 -Oui, mais vous savez très bien...
00:41:05 -Malheureusement, ils ne sont pas suffisamment appliqués.
00:41:08 -Vous savez que ce n'est pas le cas aujourd'hui,
00:41:10 puisque toute la difficulté est là.
00:41:12 Ce qui vaut pour les soignants vaut aussi pour les policiers.
00:41:16 -Messieurs, on a encore plein de choses à se dire.
00:41:19 On va avancer à l'Assemblée nationale,
00:41:21 on va à la motion de censure déposée par la NUPES.
00:41:24 Cette motion de censure a recueilli
00:41:26 que 193 voix sur les 289 nécessaires,
00:41:28 faute de soutien des LR.
00:41:30 Une motion de censure face à l'utilisation, bien sûr,
00:41:33 du 1er 49.3 en cette rentrée par le gouvernement.
00:41:35 -La suite des discussions sur le budget de l'Etat
00:41:38 s'annonce houleuse.
00:41:39 Le gouvernement devrait avoir recours
00:41:41 à cette arme constitutionnelle une dizaine de fois.
00:41:44 La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale,
00:41:47 Mathilde Panot, a fustigé cette nouvelle utilisation du 49.3.
00:41:51 -Mesdames la Première ministre,
00:41:53 vous n'aurez tenu que trois jours.
00:41:55 Vous n'aurez tenu que trois jours
00:41:57 avant de dégainer un nouveau 49.3.
00:42:00 La rentrée n'aura pas eu raison de vos réflexes autoritaires.
00:42:03 Vous faites la démonstration pour la 12e fois
00:42:06 de votre incapacité à supporter la démocratie et la contradiction.
00:42:10 L'honnêteté nous ferait dire
00:42:13 que vous avez été maintenu au gouvernement pour cela.
00:42:17 L'indignité est une affaire de professionnels.
00:42:20 Vous êtes abîmés par les 11 49.3 précédents.
00:42:22 Vous êtes toutes désignées pour prononcer les suivants.
00:42:26 -6h44 sur CNews.
00:42:27 Le rappel de l'actualité avec vous, Marine.
00:42:31 -Dans le Barin, une semaine après la disparition de Lina Aquinz
00:42:36 en une opération coordonnée d'envergure s'est déroulée hier.
00:42:40 Plusieurs véhicules ont été examinés,
00:42:42 dont un en particulier à la suite d'un témoignage
00:42:45 jugé très sérieux et recoupé par des images de vidéosurveillance.
00:42:49 Les voitures bleues, pour l'heure, aucune piste n'est écartée.
00:42:52 Dans l'affaire des violences du 1er mai 2018,
00:42:55 la Cour d'appel de Paris a confirmé hier la peine de prison
00:42:58 d'Alexandre Benalla, ancien chargé de mission de l'Elysée.
00:43:01 Il est condamné à trois ans d'emprisonnement,
00:43:04 dont un an ferme.
00:43:05 La peine est identique à celle prononcée en première instance.
00:43:08 Il va former un pourvoi en cassation.
00:43:10 Face à la crise migratoire,
00:43:12 les neuf pays méditerranéens de l'Union européenne
00:43:15 se sont réunis hier à Malte.
00:43:17 La Cour a une réponse unie et structurelle.
00:43:19 Cette rencontre est l'occasion de créer une vision commune
00:43:23 de l'engagement en matière de lutte contre les migrations.
00:43:26 -On va parler de cette inflation, 4,9 % sur un an en septembre.
00:43:31 C'est le bilan publié hier par l'INSEE.
00:43:34 Un produit phare pour les Français qui a augmenté
00:43:36 et qui permet de nourrir les familles à moindre coût,
00:43:39 c'est le prix de la pomme de terre.
00:43:42 Il a augmenté de 40 centimes.
00:43:43 Il dépasse maintenant les 2 euros.
00:43:46 C'est une hausse qui s'explique par de mauvaises récoltes de l'an passé
00:43:49 et l'explosion du prix de l'électricité.
00:43:52 Les explications de Sarah Fenzari.
00:43:54 -Très chère tubercule,
00:43:55 il faut dire que les prix des pommes de terre flambent.
00:43:58 Selon l'INSEE, en moyenne,
00:44:00 un kilo de pommes de terre coûte 2,19 euros
00:44:03 contre 1,76 euros il y a un an.
00:44:05 Plusieurs raisons expliquent ce phénomène.
00:44:07 Aujourd'hui, nous consommons des pommes de terre
00:44:10 issues des productions de 2022.
00:44:12 Et ces récoltes ont été catastrophiques
00:44:15 en raison des sécheresses et des chaleurs extrêmes.
00:44:18 -On voit que depuis ces quelques années,
00:44:20 on a de grosses amplitudes.
00:44:22 On a des grandes périodes de sécheresse
00:44:24 suivies de grandes périodes d'humidité.
00:44:27 -La demande, n'ayant pas diminué face à des stocks amoindris,
00:44:30 entraîne donc une hausse des prix.
00:44:32 Mais d'autres raisons viennent s'ajouter à ça,
00:44:35 notamment l'inflation.
00:44:36 La hausse des prix de l'énergie s'est répercutée sur les tarifs.
00:44:40 Une fois récoltées, les pommes de terre
00:44:42 doivent être stockées dans d'immenses chambres froides,
00:44:45 et ça va enlever énormément d'énergie.
00:44:47 Face à toutes ces raisons, cet agriculteur
00:44:50 dresse les enjeux pour les années à venir.
00:44:52 -Face à ça, l'un des enjeux qui va être le nôtre,
00:44:55 c'est comment, avec l'eau qui nous sera...
00:45:00 Ce que j'appelle le partage de l'eau,
00:45:02 ça va être vraiment un gros challenge pour notre...
00:45:05 Il va falloir apprendre à produire toujours autant
00:45:08 avec moins d'eau.
00:45:09 -Et cette année encore, la météo a été capricieuse
00:45:12 avec ces fortes précipitations printanières,
00:45:14 retardant ainsi la récolte prévue en août à l'automne.
00:45:17 Malgré tout, aucune pénurie n'est à craindre.
00:45:20 -6h47, Les Sports, à présent.
00:45:24 On démarre avec la Coupe du monde de rugby
00:45:37 et le match hier entre la Nouvelle-Zélande et l'Italie.
00:45:40 -Un match qui a tourné à la correction pour les Italiens
00:45:43 en moins de 14 essais encaissés.
00:45:45 Vous en apercevez d'ailleurs quelques-uns.
00:45:48 La Squadra Azura a giflé par les All Blacks intraitables,
00:45:51 qui l'emportent 96 à 17.
00:45:52 Au classement, la Nouvelle-Zélande reprend la 2e place à l'Italie.
00:45:56 -Vous avez profité de votre programme de choix
00:46:01 avec Autosphère,
00:46:02 premier distributeur automobile en France.
00:46:05 -Allez, notre focus de 6h45, à présent,
00:46:10 sur les Arméniens du Haut-Karabakh,
00:46:12 qui ont déployé massivement la région pour rejoindre l'Arménie
00:46:16 après l'attaque éclair de l'Azerbaïdjan.
00:46:18 Des habitants craignent une épuration ethnique.
00:46:21 Nous sommes en direct avec Grégoire Trottmann,
00:46:24 chargé de mission à l'Oeuvre d'Orient.
00:46:26 Bonjour. -Bonjour.
00:46:27 -Vous êtes en Arménie, vous-même, en ce moment.
00:46:30 Vous êtes en contact direct avec les organismes,
00:46:33 les associations appliquées dans l'aide et l'accueil
00:46:36 des réfugiés du Karabakh.
00:46:38 On en est à combien de réfugiés, désormais ?
00:46:41 -Alors, le dernier chiffre qui nous a été communiqué...
00:46:45 Le son n'était pas très bon, je suis au bord de la route.
00:46:48 Entre Yerevan et Goris, actuellement,
00:46:51 le dernier chiffre qu'on a reçu hier soir, c'était 90 000,
00:46:54 ce qui correspond quand même
00:46:55 aux 3/4 de la population du Haut-Karabakh.
00:46:58 -L'Azerbaïdjan leur a proposé de rester,
00:47:00 mais ils n'ont pas confiance, ils ont peur de subir des exactions.
00:47:04 -Eh bien, depuis de nombreuses années,
00:47:08 les Arméniens, et notamment les Arméniens du Haut-Karabakh,
00:47:12 ont conscience des projets d'épuration ethnique
00:47:16 du gouvernement de l'Azerbaïdjan,
00:47:21 qui ne s'en cachent pas, par ailleurs.
00:47:22 Lorsque le gouvernement du Haut-Karabakh, de l'Azerbaïdjan,
00:47:26 parle de chasser les Arméniens comme des chiens,
00:47:28 ça laisse assez peu de doute à la population du Haut-Karabakh
00:47:31 sur ce qui pourrait leur arriver s'ils restent sur leur territoire.
00:47:34 Pour autant, certains... Oui ?
00:47:37 L'Arménie a les moyens, les infrastructures
00:47:40 pour accueillir tous ces réfugiés.
00:47:42 On a quand même un pays de 2,8 millions d'habitants.
00:47:45 -Oui, alors c'est très difficile.
00:47:48 Notamment, ces réfugiés s'ajoutent aux 300 000 réfugiés
00:47:52 qui viennent du conflit entre la Russie et l'Ukraine.
00:47:55 Donc c'est un pays qui subit déjà depuis plus d'un an
00:47:59 des arrivées massives de population,
00:48:01 ce qui a augmenté largement les prix,
00:48:03 notamment les prix de l'immobilier.
00:48:04 Pour autant, nous, ce qu'on observe ici,
00:48:08 c'est une solidarité très importante de la population,
00:48:10 notamment des jeunes, qui amènent tout ce qu'ils ont,
00:48:13 qui amènent à manger, qui amènent des vêtements.
00:48:17 Beaucoup de structures publiques ou d'associations
00:48:20 sont transformées en accueil pour les réfugiés.
00:48:22 Le théâtre de Vaïk est devenu un lieu d'accueil pour les réfugiés.
00:48:27 Et surtout, les habitants accueillent chez eux la population.
00:48:30 On a des habitants qui nous racontent
00:48:33 qu'en voyant des familles de réfugiés dans la rue,
00:48:35 ils ont accueilli 4, 5 personnes chez eux dans leur salon,
00:48:38 alors qu'ils ne leur avaient jamais parlé avant de les accueillir.
00:48:41 Quels sont les besoins des associations et des ONG ?
00:48:45 Alors déjà, de l'argent,
00:48:48 ça, c'est le premier besoin, puisque cette crise va durer.
00:48:53 Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui,
00:48:56 là, on est à la fin du mois de septembre,
00:48:59 il fait une chaleur assez supportable,
00:49:02 mais l'Arménie est un pays montagneux.
00:49:05 D'ici quelques semaines, l'Arménie sera enneigée.
00:49:08 Dès le début du mois de novembre, l'Arménie est enneigée.
00:49:11 Donc il va falloir que ces populations soient accueillies
00:49:14 et accueillies de manière durable.
00:49:15 Et pour l'instant, le pays n'a pas encore les moyens
00:49:17 d'accueillir ces gens de manière durable.
00:49:20 Donc je dirais que le premier besoin, c'est l'argent.
00:49:22 Et après, les ONG demandent des vêtements,
00:49:28 en tout cas, beaucoup de choses.
00:49:29 Mais à la différence d'autres crises par le passé,
00:49:32 il y a des choses qui existent en Arménie.
00:49:34 Quand on est dans le nord du pays ou dans le centre du pays,
00:49:37 on peut acheter des vêtements, on peut acheter de la nourriture.
00:49:39 Donc le défi est d'abord logistique,
00:49:43 et surtout, c'est un défi de long terme.
00:49:45 Comme vous l'avez dit, c'est un pays de 2,8 millions d'habitants,
00:49:48 et accueillir les réfugiés du Carabas
00:49:52 plus la population qui fuit le conflit russo-ukrainien,
00:49:55 c'est vraiment un défi qui s'avère très compliqué.
00:49:59 Merci pour votre témoignage, Grégoire Trottmann.
00:50:01 Je le rappelle, vous êtes chargé de mission à l'œuvre d'Orient.
00:50:04 Merci d'avoir témoigné sur CNews ce matin.
00:50:06 Vous êtes sur place d'ailleurs en Arménie.
00:50:08 Un dossier qu'on suit assidûment sur CNews
00:50:12 depuis le début du conflit,
00:50:14 depuis les premières tensions il y a quelques semaines,
00:50:17 et qu'on suivra tout à l'heure aussi avec Harold Imane sur ce plateau
00:50:19 qui nous apportera son décryptage dans nos prochaines éditions.
00:50:22 Vous restez avec nous sur CNews. On marque une courte pause.
00:50:24 On reviendra dans un instant pour évoquer la disparition de Lina,
00:50:28 cette adolescente de 15 ans dans le département du Barin.
00:50:30 Ça fait désormais une semaine qu'on est sans nouvelles d'elle.
00:50:33 Je remercie pour finir mes deux premiers invités
00:50:35 de cette matinale, Michel Taubes et Vincent Roy.
00:50:38 - Merci à vous. - C'est un très bon week-end.
00:50:40 Merci à vous.
00:50:40 Deux autres invités vont venir les remplacer
00:50:43 pour continuer à commenter l'actualité avec moi sur ce plateau.
00:50:46 Restez avec nous.
00:50:47 Réchauffez-vous le cœur.
00:50:52 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
00:50:54 plus respectueuse de l'environnement.
00:50:56 MCZ, poils et cheminées.
00:50:59 Le ciel de votre samedi avec vous, Karine Durand.
00:51:02 Karine, un beau samedi en perspective
00:51:04 avec des fortes chaleurs au sud.
00:51:07 Oui, et regardez les températures déjà relevées hier après-midi,
00:51:12 des valeurs extrêmement élevées pour un mois de septembre,
00:51:16 avec jusqu'à notamment 35 degrés à Béziers,
00:51:19 34 degrés à Narbonne,
00:51:20 33,5 à Perpignan,
00:51:22 33 également à Nîmes.
00:51:24 C'est 5 à 10 degrés au-dessus des moyennes.
00:51:26 On n'a pas battu de record hier,
00:51:28 mais on en battra peut-être demain.
00:51:30 Par contre, regardez l'état du ciel,
00:51:32 avec des conditions lumineuses sur la moitié sud.
00:51:35 Au nord, on a encore quelques nuages,
00:51:37 quelques brouillards,
00:51:38 surtout du côté de la région Grand Est,
00:51:40 vers la Bourgogne-Franche-Comté,
00:51:42 parfois également sur l'arc Atlantique,
00:51:44 par contre, un ciel bien dégagé,
00:51:46 sur la Bretagne, les Pyrénées, les Alpes
00:51:49 ou encore les bords de la Méditerranée.
00:51:51 Au cours de l'après-midi, du soleil partout,
00:51:53 pour tout le monde,
00:51:54 parfois quelques passages nuageux pour la région Grand Est,
00:51:57 mais aucune conséquence.
00:51:58 Il fera beau quand même un peu de vent en Valais-du-Rhône
00:52:01 et un ciel parfaitement limpide sur tout l'arc Atlantique,
00:52:05 les côtes de la Manche, mais aussi en Corse.
00:52:07 Les températures, ce matin, sont par contre en légère baisse.
00:52:11 On a une sensation de fraîcheur ce matin,
00:52:13 avec à peine 12 degrés du côté de Paris,
00:52:16 seulement 8 pour Caen, pour Rouen.
00:52:18 On avait perdu l'habitude et déjà 21 degrés à Perpignan
00:52:21 au cours de l'après-midi, des valeurs extrêmement élevées,
00:52:24 avec un dôme de chaleur à nouveau en place
00:52:27 de l'air du Sahara, qui remonte jusqu'à 33 degrés pour Perpignan.
00:52:31 Réchauffez-vous le cœur.
00:52:34 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
00:52:36 plus respectueuse de l'environnement.
00:52:38 MCZ, poils et cheminées.
00:52:40 Il est un peu plus de 7h.
00:52:43 Bon réveil à tous dans votre matinale week-end.
00:52:45 On est ensemble pour de l'actu, de l'analyse, des débats,
00:52:49 avec bien sûr Marine Sabourin pour m'accompagner,
00:52:51 et un plateau d'excellence pour commenter
00:52:53 toute cette actualité.
00:52:55 Guillaume Bigot, éditorialiste et politologue.
00:52:57 Bonjour, Guillaume. - Bonjour, Anthony.
00:52:59 - Face à vous ce matin, Bernard Cohen à date.
00:53:01 Bonjour. - Bonjour, Anthony.
00:53:02 - Un plaisir de vous recevoir depuis cet été.
00:53:04 Président du cercle de réflexion Etienne Marcel.
00:53:07 Et à vos côtés, également Harold Imane
00:53:09 pour décrypter toute l'actualité internationale.
00:53:11 Voici les titres de votre journal de 7h.
00:53:14 À la une, aucune piste n'est écartée
00:53:16 dans la disparition de l'INA.
00:53:17 Cela fait désormais une semaine que l'adolescente de 15 ans
00:53:21 reste introuvable dans le département du Barin.
00:53:24 Hier, les gendarmes ont lancé une opération d'envergure.
00:53:26 Des relevés d'ADN ont même été effectués sur un véhicule.
00:53:29 Nous serons sur place dès le début de ce journal
00:53:31 pour faire le point sur l'enquête.
00:53:33 Après un énième règlement de compte à Marseille,
00:53:35 cette semaine dont le bilan fait état de 2 morts,
00:53:37 nous nous sommes procurés les chiffres aussi de la lutte
00:53:39 contre le trafic de stupéfiants dans la cité phocéenne.
00:53:41 Depuis le début de l'année, plus de mise en cause,
00:53:44 plus de saisie d'armes et de drogues,
00:53:45 plus de points de deal supprimés,
00:53:47 et pourtant, pourtant, la violence reste endémique.
00:53:49 On commentera ces chiffres avec notamment
00:53:52 les représentants d'un syndicat de police dans un instant.
00:53:54 Face à la crise migratoire,
00:53:56 ce sommet des Pays Méditerranéens lieu qui s'est tenu à mal
00:53:59 hier soir, Emmanuel Macron était sur place,
00:54:01 parmi les 9 dirigeants concernés,
00:54:02 tout comme Giorgia Meloni, la première ministre italienne,
00:54:05 qui réclame que les bateaux des ONG débarquent les migrants
00:54:07 dans des pays dont ils battent le pavillon
00:54:09 et non plus sur les côtes italiennes.
00:54:11 On fera le point sur ce sommet avec Harold Eman en plateau.
00:54:14 Et cela fait donc maintenant une semaine
00:54:18 que Lina, 15 ans, a disparu dans le Barin.
00:54:21 Aucune piste n'est écartée.
00:54:22 Hier, les gendarmes ont même mené une première opération d'envergure.
00:54:25 Oui, plusieurs véhicules ont été examinés,
00:54:28 dont un en particulier à la suite d'un témoignage jugé très sérieux
00:54:31 et recoupé par des images de vidéosurveillance.
00:54:33 Il s'agirait d'une mystérieuse voiture bleue.
00:54:36 Explication de Solène Boulan et Olivier Gangloff.
00:54:38 Dans ce village situé à environ 7 km du lieu
00:54:43 de la disparition de Lina,
00:54:44 des prélèvements ADN ont été réalisés ce vendredi
00:54:48 dans une voiture de type Renault Clio.
00:54:51 Cette voiture appartiendrait à une famille honorablement connue,
00:54:54 selon la mère de Belfosse, Alice Morel.
00:54:57 La mère estime normal le fait que les gendarmes
00:55:00 fassent des recherches sur les territoires
00:55:02 de communes avoisinantes.
00:55:04 Trouver le moindre indice, c'est donc la préoccupation
00:55:07 des enquêteurs qui font face à de nombreuses questions.
00:55:10 Lina s'est-elle enfuie de son plein gré ?
00:55:13 Ce que refusent de croire ses proches ?
00:55:15 Ou a-t-elle été emmenée embarquée de force dans un véhicule
00:55:18 lors de son trajet à pied vers la gare de Saint-Blaise-La-Roche ?
00:55:22 En tout cas, aucune piste n'est privilégiée pour le moment.
00:55:26 Mais son téléphone, qui n'a pas été retrouvé,
00:55:29 a cessé d'émettre à 11h22 samedi dernier.
00:55:32 La procureure de Saverne appelle à la retenue
00:55:35 et à la civilité de chacun dans l'intérêt de l'enquête.
00:55:38 A la une de l'actualité, on revient sur ces images glaçantes
00:55:43 filmées par des caméras de vidéosurveillance.
00:55:46 On se rend compte, dans le 4e arrondissement de Marseille...
00:55:49 -Deux hommes de 24 et 41 ans sont morts
00:55:51 et une autre personne a été blessée.
00:55:53 Depuis le début de l'année, dans la cité phocéenne,
00:55:56 au moins 42 personnes ont perdu la vie
00:55:58 dans un règlement de compte.
00:56:00 -Nous nous sommes procurés les chiffres de la lutte
00:56:03 contre le trafic de stupéfiants dans la cité phocéenne
00:56:06 de janvier à août 2023.
00:56:07 Cette lutte s'est amplifiée.
00:56:09 1 431 personnes mises en cause de janvier à août,
00:56:12 c'est plus 12 % par rapport à l'an dernier.
00:56:15 863 armes saisies,
00:56:17 dont 71 fusils d'assaut, plus 18 %,
00:56:21 4,5 tonnes de cannabis,
00:56:23 318 kilos de cocaïne,
00:56:25 91 points de deal supprimés.
00:56:27 Nous sommes en direct avec William Mori.
00:56:30 Bonjour, vous êtes délégué national Nuit Alliance.
00:56:33 Merci d'être avec nous ce matin.
00:56:35 Je voulais vous faire commenter, réagir à ces chiffres.
00:56:38 Indéniablement, on voit qu'il y a une accélération
00:56:41 de la lutte contre le trafic de stupéfiants à Marseille
00:56:44 et dans d'autres villes en France.
00:56:46 Pourtant, sur le terrain, on a le sentiment que la situation s'aggrave.
00:56:50 Je rappelle les chiffres, notamment à Marseille.
00:56:53 On a plus de 40 morts et 100 blessés.
00:56:55 Comment on explique cette différence ?
00:56:57 Bonjour.
00:56:59 La différence s'inscrit...
00:57:02 Que ce soit dans la lutte contre le trafic de stup,
00:57:06 le trafic d'armes,
00:57:08 que l'un va passer en l'autre en permanence,
00:57:11 ce qu'il faut savoir, c'est qu'on est régi par des lois
00:57:14 dont les malfaiteurs, les délinquants ou les criminels font fi.
00:57:18 C'est-à-dire que vous pouvez faire ce que vous voulez.
00:57:20 Ça les impacte peu, voire très peu.
00:57:25 À savoir que vous avez un dealer qui va être mis sous les verrous.
00:57:29 Tout de suite derrière, vous en avez un autre qui va prendre sa place.
00:57:33 Aujourd'hui, on le voit.
00:57:34 Là, on parle de 1 431 personnes mises en cause.
00:57:39 Moi, ce que j'aurais voulu avoir, c'est les chiffres...
00:57:43 Le nombre exact des personnes qui ont été incarcérées
00:57:45 suite à l'issue de ces procédures-là,
00:57:47 quelles ont été les sanctions pénales,
00:57:50 parce que c'est ça aussi qu'il faut voir.
00:57:52 Et pour lutter efficacement
00:57:55 contre le trafic de stupéfiants, le trafic d'armes,
00:57:58 vous pouvez mettre tout le bleu possible sur la voie publique.
00:58:03 S'il n'y a pas de sanction pénale
00:58:05 digne de ce nom à la clé de chaque procédure judiciaire,
00:58:09 on n'y arrivera pas.
00:58:10 -Ah oui. Cette lutte se fait à Marseille, comme vous le disiez.
00:58:14 On voit bien que le trafic de stupéfiants gangrène
00:58:17 un certain nombre de villes, notamment dans le sud de la France,
00:58:20 avec Nîmes. On y met la même volonté, les mêmes moyens,
00:58:23 en tout cas en termes de police ?
00:58:25 -En termes de police,
00:58:27 normalement, ce que nous, au niveau de l'Alliance Police Nationale,
00:58:31 on demande, c'est que chaque ville soit ciblée
00:58:33 en fonction de la délinquance.
00:58:35 Vous ne pouvez pas mettre des effectifs
00:58:37 juste parce que ça fait joli dans une ville.
00:58:40 Il faut le faire en fonction de la délinquance,
00:58:43 du nombre de faits constatés,
00:58:46 et au niveau de la recrudescence.
00:58:47 Quand on voit qu'à Nîmes, par exemple,
00:58:49 vous avez des règlements de compte,
00:58:51 je ne vais pas dire quotidiens, mais presque,
00:58:53 aujourd'hui, il y a des villes dont on parle moins,
00:58:56 par exemple, Valence et Romance-sur-Isère,
00:58:58 où ça devient une catastrophe,
00:59:00 où on a des collègues qui sont pris à partie en permanence,
00:59:03 des règlements de compte pas quotidiens, mais presque,
00:59:06 il y a des fusillades à répétition,
00:59:10 et on ne cesse d'alerter, nous, notre ministre de tutelle,
00:59:14 pour lui expliquer, pour lui dire, attention,
00:59:16 à tel et tel endroit, nous, il nous semble,
00:59:19 au vu des remontées de terrain, qui nous manquent du monde,
00:59:21 que ça soit sur le terrain,
00:59:23 mais que ça soit aussi en effectif de police judiciaire
00:59:26 ou de sûreté départementale,
00:59:27 parce qu'une fois que les malfaiteurs sont arrêtés
00:59:29 ou que les faits sont constatés,
00:59:31 il y a un travail de longue haleine qui est effectué
00:59:33 pour remonter ces réseaux-là.
00:59:36 Merci beaucoup, William Maury, je le rappelle,
00:59:38 délégué national nuit pour le syndicat Alliance,
00:59:41 d'avoir accepté de témoigner ce matin sur notre antenne,
00:59:44 je vais faire un tour de table peut-être là-dessus,
00:59:45 avec Guillaume Bigot, là, ce qu'on voit,
00:59:48 c'est que M. Maury pointe du doigt la justice,
00:59:52 c'est-à-dire la sanction pénale derrière,
00:59:54 qui n'est pas suffisamment forte, pas suffisamment convaincante
00:59:57 pour empêcher cette spirale de violence.
00:59:59 Est-ce que c'est la seule et unique responsabilité, selon vous ?
01:00:03 Il a raison de le faire,
01:00:04 je pense que les policiers sont extrêmement frustrés
01:00:07 de faire un travail très considérable,
01:00:09 d'appréhender des gens qui vont ensuite être relâchés rapidement.
01:00:12 Donc le code de procédure pénale, le manque de places de prison,
01:00:15 la pénétration idéologique du corps des magistrats par des idées,
01:00:19 disons, on dit gauchistes, mais je ne pense pas,
01:00:22 elles sont surtout hyper individualistes,
01:00:25 et 68 Ardres, on l'a vu encore avec la présence
01:00:29 du syndicat majoritaire chez les magistrats
01:00:31 à la fête de l'Humanité, tout ça est vrai, indiscutablement.
01:00:35 Mais au-delà de ça, ce qu'on voit, c'est autre chose.
01:00:37 Ce qu'on voit, c'est ces images, en plein jour,
01:00:40 dans un quartier qui puce vraiment dans le centre de la ville,
01:00:43 avec des armes de guerre,
01:00:44 ça montre que le monopole de la violence légitime...
01:00:46 Il y a des quartiers plutôt calmes qui sont désormais touchés par...
01:00:48 Le monopole de la violence légitime est tombé en France.
01:00:50 C'est-à-dire qu'ils font leur loi,
01:00:53 ils font leur loi dans tous les quartiers,
01:00:56 à n'importe quelle heure du jour et de la nuit,
01:00:57 ça y est, on en est là.
01:00:58 Et donc l'idée derrière de...
01:01:00 Si vous voulez, je pense que cette politique
01:01:03 consistant à attaquer les points de deal,
01:01:05 sans avoir effectivement ni la possibilité
01:01:07 de répondre pénalement à la hauteur d'un côté,
01:01:09 ni même en ne faisant que ça...
01:01:11 - Surtout qu'un point de deal, ça se reforme très vite.
01:01:13 - Dans la journée. En fait, il y a deux problèmes.
01:01:15 Le premier problème, c'est que les gens
01:01:17 qui sont dans le trafic de drogue,
01:01:18 ils n'ont pas peur des balles d'AK-47.
01:01:20 Oh, une AK-47, ça tue, ça tue bien, comme disait mon formateur.
01:01:23 Donc, deuxième chose, s'ils n'ont pas peur des balles,
01:01:26 ils ne vont pas avoir peur de la prison, vous comprenez ?
01:01:28 Donc déjà, ça, c'est une erreur de jugement.
01:01:30 Donc, ce n'est pas eux qu'il faut sanctionner.
01:01:33 Il ne faut pas aller là, là, c'est déjà trop tard, en réalité.
01:01:36 Alors, qu'il faut-il sanctionner ?
01:01:37 Écoutez, on voit, les images satellites sont très claires.
01:01:40 On sait d'où vient cette drogue.
01:01:42 La drogue, elle vient du Maroc, on a toutes les images satellites.
01:01:44 Mais on ne fait rien et on fait comme si, voilà,
01:01:47 ce n'est pas grave, en tout cas, on veut préserver
01:01:50 de bonnes relations peut-être avec le Maroc et on ne dit rien.
01:01:52 Le deuxième phénomène, c'est les consommateurs.
01:01:54 On a dépénalisé, adouci les sanctions pour les consommateurs.
01:01:58 Mais tant que vous ne les consommateurs,
01:01:59 eux, ils auraient peur de la prison,
01:02:01 ce qui n'est manifestement pas le cas des trafiquants.
01:02:03 Et enfin, un dernier point, si vous voulez,
01:02:05 si vous attaquez ces points de deal sans rien faire d'autre,
01:02:08 vous aggravez le tableau.
01:02:10 C'est comme si vous opérez un cancer
01:02:11 et puis vous ne retirez pas la tumeur,
01:02:13 vous la laissez se propager partout et vous refermez.
01:02:15 C'est encore pire qu'avant.
01:02:17 - Bernard Cohen à Dad.
01:02:18 - Il faut lutter contre ces mafias.
01:02:19 Vous avez vu ces images.
01:02:21 Imaginez quand c'est dans votre quartier
01:02:23 et que vous n'avez pas d'autre choix d'aller habiter ailleurs.
01:02:26 Ce sont des scènes de guerre dans des quartiers de la République
01:02:29 où l'État...
01:02:30 - Ce sont des moyens d'enquête qu'il faut pour démontrer...
01:02:32 - Non, pas uniquement des moyens d'enquête, Anthony.
01:02:34 On avait vu que les moyens d'enquête,
01:02:35 on sait où sont les mafias,
01:02:37 on sait d'où vient la drogue,
01:02:39 on sait d'où sont les points de deal,
01:02:41 on sait comment dirais-je les attraper.
01:02:43 Le problème, c'est qu'on ne les garde pas.
01:02:44 Et donc, comme ce qu'a dit ce policier,
01:02:46 c'est qu'il faut une réponse pénale ferme,
01:02:48 rapide, efficace et durable.
01:02:50 Il faut aussi des sanctions financières sur ces réseaux-là,
01:02:53 qui sont des réseaux européens, voire mondiaux.
01:02:55 Il faut vraiment une grande sévérité.
01:02:57 Donner des moyens à la police et à la gendarmerie.
01:02:59 Faire en sorte que la justice fasse son travail
01:03:03 de manière efficace, durable,
01:03:05 et que ceux qui sont appréhendés restent dans les prisons.
01:03:08 Et aussi, que les sommes qui sont gagnées de manière indue
01:03:12 soient reversées ou soient, comme dirais-je, confisquées.
01:03:15 Ça, c'est extrêmement important.
01:03:16 - On en vient à ces flux migratoires en Méditerranée.
01:03:19 Ils sont tels que le nombre de victimes a triplé cet été
01:03:23 par rapport à l'été 2020.
01:03:24 On compte 990 migrants morts ou portés disparus en mer,
01:03:28 2 500 au total depuis le début de l'année.
01:03:30 - Oui, un chiffre en augmentation de 50 % sur un an.
01:03:33 Parmi ces morts, au moins 289 mineurs.
01:03:36 La Méditerranée est devenue un cimetière
01:03:38 pour les enfants à déplorer l'UNICEF.
01:03:40 - Face à cette crise migratoire,
01:03:42 les dirigeants des neuf pays méditerranéens
01:03:45 de l'Union européenne se sont réunis hier à Malte.
01:03:48 Ils appellent à une réponse unie et structurelle.
01:03:52 Emmanuel Macron a rappelé qu'il fallait faire preuve
01:03:54 de solidarité avec l'Italie.
01:03:55 - Georgia Meloni, première ministre italienne,
01:03:57 a une nouvelle fois pointé du doigt les ONG.
01:03:59 Elle refuse que leurs bateaux à costes en Italie
01:04:01 écoutent l'alternative qu'elle propose.
01:04:03 - Je comprends bien sûr la position du gouvernement allemand,
01:04:11 mais à ce moment-là, s'ils veulent revenir sur les règles
01:04:14 des organisations non gouvernementales,
01:04:16 alors nous proposons donc un autre amendement
01:04:18 en vertu duquel le pays responsable
01:04:21 de l'accueil des migrants transportés sur un navire d'ONG
01:04:24 est celui du pavillon de ce même navire.
01:04:27 - Harold Himann, pour le décryptage en plateau,
01:04:32 on a le sentiment que finalement, Paris et Rome se rapprochent
01:04:37 quand Berlin s'éloigne un peu d'une solution de fermeté.
01:04:39 - Oui, alors Berlin, dont la ministre des Affaires étrangères,
01:04:44 Annalena Baerbock, est verte,
01:04:48 a quand même décidé de financer
01:04:52 les ONG de sauvetage en mer allemande.
01:04:57 Et donc c'est ça qui a fait un petit peu capoter
01:05:02 la belle unité qu'on cherchait
01:05:05 à ce sommet de Méditerranée 9, comme ils l'appellent,
01:05:10 les 9 pays de l'Union européenne
01:05:11 qui sont riverains de la Méditerranée,
01:05:14 ou presque, comme le Portugal.
01:05:16 Et du côté franco-italien, là, on s'est à peu près arrangé.
01:05:21 On est d'accord avec les 10 points d'Ursula von der Leyen
01:05:26 quand elle est venue à Lampedusa il y a deux semaines,
01:05:29 qui étaient largement soufflés
01:05:31 par les intervenants étatiques eux-mêmes.
01:05:35 Donc plus de douaniers européens, les Frontex,
01:05:39 contrôle d'empreintes digitales à l'arrivée
01:05:43 et création de hotspots, des espèces de zones de rétention
01:05:46 qui ne seraient pas du territoire européen.
01:05:49 Les gens seraient mis là,
01:05:51 mais ils n'auraient pas le titre de "présents" en Europe.
01:05:56 Ils ne seraient pas présents sur l'Union européenne.
01:05:59 Donc ça serait comme faire des îlots à l'intérieur de l'Europe.
01:06:03 Tout ça, ça a été à peu près accepté,
01:06:05 mais l'Allemagne a fait ticket.
01:06:07 Donc tout ça, ça a été renvoyé.
01:06:09 Mais heureusement qu'on a traité plusieurs autres dossiers,
01:06:12 parce qu'il y en a une dizaine dans cette histoire.
01:06:14 Et on va écouter le président Emmanuel Macron,
01:06:16 qui en soulève un, bien sûr,
01:06:18 qui est le rôle des pays de départ des migrants.
01:06:22 On l'écoute.
01:06:23 Nous souhaitons améliorer la dimension externe
01:06:25 et améliorer le partenariat concret avec les pays d'origine,
01:06:28 en particulier en Afrique, et les pays de transit,
01:06:31 tout particulièrement de la rive sud de la Méditerranée.
01:06:34 Et donc les propositions opérationnelles qui sont les nôtres
01:06:37 sont des propositions d'un partenariat respectueux,
01:06:40 visant à apporter des moyens financiers,
01:06:42 des coopérations techniques,
01:06:44 mais à lutter de manière très concrète
01:06:46 contre les trafiquants d'êtres humains
01:06:49 qui profitent de la misère de celles et ceux
01:06:51 qui prennent tous les risques,
01:06:52 parfois conduisent au pire dans la mer Méditerranée,
01:06:55 et nous conduisent à supporter cette pression migratoire
01:06:59 qui est aujourd'hui la nôtre.
01:07:00 Avant de commenter ce sommet avec mes invités,
01:07:03 le rappel de l'actualité à 7h15, avec vous, Marine Sabourin.
01:07:08 -Une prime de 1 500 euros pour les internes en médecine
01:07:11 qui acceptent de faire un stage dans la Grande Couronne parisienne
01:07:14 ou en Seine-Saint-Denis, c'est la nouvelle expérimentation
01:07:16 proposée par l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France
01:07:19 pour faire face aux déserts médicaux.
01:07:21 Paris, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne
01:07:23 ne sont pas concernés par ce dispositif.
01:07:25 Un réseau de livraison par drone dans différentes prisons
01:07:29 de l'ouest de la France a été démantelé près de Nantes.
01:07:32 Quatre hommes âgés de 21 à 26 ans ont été mis en exercice
01:07:35 et en cours jusqu'à 20 ans de prison.
01:07:37 Ils sont au coeur de ce système de livraison
01:07:39 connu sous le nom d'Air Koli sur Snapchat.
01:07:42 Le réseau était actif dans les centres pénitentiaires de Nantes,
01:07:45 Lorient, Le Havre et Poitiers.
01:07:47 Les malfaiteurs passaient par les proches des détenus
01:07:49 pour récupérer les produits à livrer,
01:07:51 tels que des téléphones ou des stupéfiants.
01:07:54 A Moscou, des milliers de personnes rassemblaient
01:07:56 sur l'emblématique place Rouge pour célébrer
01:07:59 le premier anniversaire de l'annexion de quatre régions
01:08:02 revendiquées par la Russie.
01:08:03 Une seule nation, une seule famille, une seule Russie.
01:08:06 Face à la foule, trôner l'inscription
01:08:08 "Le Donbass est la nouvelle Russie",
01:08:10 référence au projet visant à créer un territoire russe
01:08:13 dans le sud et l'est ukrainien.
01:08:14 - On nous parlait en plateau de ce sommet
01:08:17 des pays méditerranéens de l'UE, Guillaume Bigot.
01:08:19 Encore un sommet pour rien ou ça va aboutir sur quelque chose ?
01:08:23 - Je pense que même vous, dans le ton de votre question,
01:08:26 vous n'y croyez pas.
01:08:27 Tout le monde a bien compris que c'est le bal des tartuffes.
01:08:30 Il y a une idée qui est très à la mode,
01:08:32 c'est l'Europe, c'est la solution,
01:08:34 c'est un problème transnational,
01:08:36 c'est un problème continental.
01:08:38 - On appelle à une Europe unie, structurelle, solidaire.
01:08:41 - Concrète, il faut mettre concrète
01:08:43 trois ou quatre fois par intervention.
01:08:45 On a tout le charabia boboesque habituel et technocratique.
01:08:49 En réalité, l'Europe n'est pas la solution,
01:08:52 c'est le problème.
01:08:53 Plus vous faites d'Europe, plus vous aurez de migrants.
01:08:56 Mais surtout, cette idée...
01:08:58 Dans ce sommet, vous avez qui ?
01:09:00 Vous avez des pays qui financent l'Europe
01:09:02 et vous avez des pays qui ont besoin du financement de l'Europe.
01:09:05 C'est deux catégories de pays.
01:09:07 Il n'y a que la France qui est un contributeur net
01:09:10 au budget européen.
01:09:11 Mais la France veut, sans le dire, de l'immigration.
01:09:14 C'est bien l'objectif de cette transposition,
01:09:16 de ce texte européen, Pacte d'Asie et l'immigration,
01:09:19 pour faire venir...
01:09:20 - C'est l'interprétation que vous en faites.
01:09:23 - Ah non, c'est le texte.
01:09:25 L'idée, c'est de réduire un tout petit peu les délais
01:09:28 pour expulser les gens qui reçoivent des...
01:09:30 Pas des obligations,
01:09:32 des invitations à quitter le territoire,
01:09:34 avec un carton, j'imagine, pour aimablement le faire.
01:09:37 S'ils ne le font pas, il ne se passe rien.
01:09:39 C'est réduire les délais, c'est extrêmement long.
01:09:42 Et c'est donner la possibilité de régulariser les gens
01:09:45 qui ont déjà un travail.
01:09:46 On voit bien que l'Europe n'est pas le seul problème.
01:09:49 En Grande-Bretagne, le gouvernement conservateur
01:09:52 veut des migrants pour ne pas augmenter les salaires.
01:09:55 Enfin, pour terminer,
01:09:56 ce qui me paraît une légende extraordinaire,
01:09:59 c'est, vous savez, le narratif,
01:10:01 il y a les méchants passeurs
01:10:04 et les gentils ONG.
01:10:05 Mais c'est n'importe quoi,
01:10:06 puisque les passeurs et les ONG fonctionnent ensemble.
01:10:09 Il y aurait des bonnes ONG,
01:10:11 par exemple, les ONG françaises,
01:10:13 payées avec nos impôts pour faire venir des migrants,
01:10:16 et les mauvaises ONG,
01:10:17 si on en croit Mme Mélanie, qui sont des ONG allemandes.
01:10:20 - Bernard Cohenadat, je vais vous faire commenter
01:10:23 un autre sujet.
01:10:24 La question préparée, c'est qui va payer l'addition ?
01:10:28 Le gouvernement veut augmenter les taxes
01:10:30 pour les aéroports, mais aussi pour les sociétés d'autoroutes.
01:10:33 C'est prévu pour le budget 2024.
01:10:35 Une décision prise au nom de la transition écologique
01:10:38 et sans doute un peu beaucoup pour enflouer les caisses.
01:10:41 - Les sociétés d'autoroutes ont annoncé la couleur.
01:10:44 Cette semaine, plus de taxes,
01:10:46 cela veut dire des tarifs plus chers au péage.
01:10:48 Alors, qu'en sera-t-il ?
01:10:49 On a demandé l'éclairage de notre journaliste éco,
01:10:52 Lomid Guillaume.
01:10:53 - Le gouvernement espère récupérer 600 millions d'euros
01:10:56 avec sa taxe dès 2024 auprès des sociétés d'autoroutes
01:10:59 et des grands aéroports.
01:11:01 Une taxe sur les moyens de transport jugés polluants,
01:11:04 qui devrait permettre de financer le grand plan rail
01:11:07 dans le cadre de la transition écologique.
01:11:09 Là où ça se complique, là où ça coince,
01:11:12 c'est que Bruno Le Maire a dit et répété cette semaine
01:11:15 que cette taxe ne serait pas répercutée sur les usagers,
01:11:18 sur le prix des péages.
01:11:19 Les sociétés d'autoroutes, a-t-il dit,
01:11:22 ne seront pas autorisées à répercuter
01:11:24 les augmentations de taxes sur les tarifs des péages,
01:11:27 car c'est simple, les tarifs, c'est nous qui les fixons,
01:11:30 a dit le ministre.
01:11:31 Mais le président de Vinci Autoroutes,
01:11:33 lui, n'est pas vraiment d'accord.
01:11:35 Il assure au contraire que les tarifs des péages
01:11:38 augmenteront bien l'année prochaine
01:11:40 afin de compenser cette nouvelle taxe.
01:11:43 Il s'appuie pour cela sur un article
01:11:45 qui lie l'Etat aux sociétés d'autoroutes,
01:11:47 l'article 32, qui permet de compenser
01:11:50 cette nouvelle taxe en clair.
01:11:51 Les sociétés d'autoroutes auraient bien le droit
01:11:54 de répercuter cette taxe sur leurs tarifs.
01:11:57 C'est une mauvaise nouvelle pour les automobilistes,
01:12:00 car même sans cette nouvelle taxe,
01:12:02 les tarifs auraient déjà dû augmenter en 2024,
01:12:04 comme ils l'ont fait en 2022, plus 2 %,
01:12:07 et cette année, plus 4,75 %.
01:12:10 Dans le bras de fer actuel,
01:12:12 qui oppose Vinci Autoroutes et Bercy,
01:12:14 Vinci rappelle que les taxes représentent déjà
01:12:17 40 % du prix des autoroutes.
01:12:18 De l'autre côté, on rappelle que Vinci a réalisé
01:12:21 un bénéfice de 2,2 milliards d'euros en 2022,
01:12:25 rien qu'avec ses autoroutes.
01:12:27 -Il n'y a pas d'ambiguïté.
01:12:28 On a compris qui étaient les dindons de la farce.
01:12:31 -Les usagers. On est d'accord, Anthony.
01:12:33 -J'ai ce sentiment, à l'écoute de notre spécialiste.
01:12:36 -Et ceux qui vont utiliser leurs véhicules
01:12:39 pour pouvoir se déplacer, les travailler.
01:12:41 -C'est ça qui est le plus pénible.
01:12:43 On en parle en plus, car beaucoup de gens
01:12:46 partent en week-end, et ça parle à beaucoup de monde.
01:12:48 C'est pas très sympathique pour eux.
01:12:50 Ça l'est encore moins pour ceux qui ont besoin de leurs voitures.
01:12:54 -Et il est normal que les sociétés d'autoroutes
01:12:57 fassent des bénéfices pour pouvoir entretenir les routes.
01:13:00 Si on veut des routes plus sûres,
01:13:02 y compris pour les motards,
01:13:03 vous savez que je suis un motard et que mes routes doivent être sûres,
01:13:07 qu'il n'y ait pas de trous dans les voies publiques,
01:13:10 il faut qu'elles soient bien entretenues.
01:13:13 Ce qui est dommage, c'est que l'auto soit toujours
01:13:15 la vache à lait des pouvoirs publics.
01:13:18 -On va prendre l'autoroute pour rejoindre le Gers,
01:13:20 territoire célèbre pour son foie gras.
01:13:23 Mais pas que. Le département abrite une spécialité
01:13:26 pour le moins inattendue, la gambasse tropicale.
01:13:28 -Avec le réchauffement climatique et des eaux de plus en plus chaudes,
01:13:32 le département est devenu idéal pour l'élevage de ces crustacés.
01:13:36 Cette idée de production 100 % française
01:13:38 vient d'un vétérinaire qui souhaite prendre le contre-pied
01:13:41 des élevages intensifs installés à l'autre bout du monde.
01:13:45 Célia Gruyère et Sandra Thiongbo.
01:13:47 -Ce vétérinaire et docteur en épidémiologie
01:13:49 a lancé en 2017 un nouveau concept,
01:13:51 le premier élevage de gambasse tropicale
01:13:54 produit dans le Gers.
01:13:55 Avec le réchauffement climatique et des eaux à plus de 25 degrés,
01:13:59 le département est idéal.
01:14:00 Ici, à Hydra-Crespaiesse, nous sommes loin de l'élevage intensif,
01:14:04 à plusieurs centaines de crevettes par mètre carré.
01:14:07 Dans les bassins, sans aucun contact avec les cours d'eau voisins,
01:14:11 il y a entre 3 et 4 crustacés par mètre carré.
01:14:13 -Je suis vraiment engagé sur des productions éthiques,
01:14:17 et responsables.
01:14:18 Et moi, je suis assez en opposition
01:14:20 avec tous les systèmes industriels,
01:14:22 donc j'ai voulu proposer sur une espèce emblématique, quand même,
01:14:25 de la consommation, qui est pour moi la crevette,
01:14:28 qui est importée massivement.
01:14:30 Plus de 99 % des crevettes consommées en France
01:14:33 sont importées, alors qu'on peut le faire localement.
01:14:36 -Un mode de production qui en séduit certains,
01:14:39 comme ce chef venu s'approvisionner pour son restaurant.
01:14:42 -Le côté proximité local, c'est génial.
01:14:45 Pourquoi j'irais chercher à 8 000 km ce que je peux trouver ici ?
01:14:48 Y a pas de raison de continuer à aller là-bas,
01:14:50 même si ce qu'ils font là-bas, c'est très bien,
01:14:53 mais on a beaucoup plus près.
01:14:55 -L'éleveur se rêve en initiateur d'un mouvement.
01:14:58 Il espère diffuser son concept d'élevage
01:15:00 et forme volontiers les professionnels souhaitant se lancer.
01:15:03 -Ca donne envie, quand on me parle de Gambas,
01:15:06 même à 7h23. -A le homard du Poitou.
01:15:08 -Exactement, mais bientôt, bientôt, à venir,
01:15:11 notre prochain reportage à 8h, restez avec nous.
01:15:14 On va marquer une pause. On revient dans un instant.
01:15:17 On évoquera un sujet autrement plus grave.
01:15:19 A Versailles, 10 jours après l'ignoble agression
01:15:22 d'une retraitée retrouvée nue et ligotée en pleine rue.
01:15:25 Restez avec nous.
01:15:26 ...
01:15:30 De retour dans votre matinal week-end,
01:15:34 avec toujours ce plateau excellent,
01:15:37 Guillaume Bigot, Bernard Cohen Haddad, Harold Eman
01:15:40 et Marine Sabourin pour les JT.
01:15:42 Les titres de votre journal de 7h30.
01:15:44 A la une, nous nous rendons à Versailles, ce matin,
01:15:47 10 jours après l'ignoble agression d'une retraitée
01:15:49 retrouvée nue et ligotée en pleine rue.
01:15:51 Elle avait été violée à son domicile par un homme
01:15:54 en situation irrégulière sous le coup d'une OQTF,
01:15:57 obligation de quitter le territoire français.
01:15:59 Vous entendrez l'émotion du voisinage.
01:16:02 Et puis, comment mettre fin
01:16:03 aux agressions croissantes des personnels soignants ?
01:16:06 Le gouvernement a dégainé hier son plan en 42 mesures
01:16:09 pour mieux les protéger.
01:16:11 Sanctions pénales plus lourdes, dispositifs d'alerte,
01:16:14 campagne d'affichage, vous saurez tout.
01:16:16 Vous entendrez également la réaction des premiers concernés.
01:16:19 Et puis, elles sont partout,
01:16:21 dans les cinémas parisiens, le métro ou encore le TGV.
01:16:26 Et dans les médias.
01:16:27 Il s'agit des punaises de lits.
01:16:29 C'est l'angoisse de beaucoup de monde.
01:16:31 Comment y faire face ?
01:16:32 La réponse, dans ce journal, avec notre invité Yvan Rimbaud,
01:16:35 gérant de la société Altenewsible,
01:16:38 qui nous expliquera comment réagir si jamais vous êtes concerné.
01:16:41 Ca concerne quand même un foyer sur dix en France.
01:16:45 On commence avec cette émotion très forte à Versailles.
01:16:50 Une agression particulièrement barbare.
01:16:52 La séquestration et le viol d'une retraitée de 67 ans.
01:16:55 Cette dernière avait été retrouvée nue et ligotée.
01:16:58 Un homme sans papier, âgé d'une trentaine d'années,
01:17:01 avait été interpellé au lendemain des faits,
01:17:03 mis en examen et placé en détention provisoire.
01:17:06 Les habitants craignent aujourd'hui pour leur sécurité.
01:17:09 Reportage de Clotilde Payet et Sacha Robin.
01:17:11 -C'est ici que la victime âgée de 67 ans a vécu l'horreur absolue.
01:17:17 Un calvaire qui s'est achevé à l'aube
01:17:19 lorsque son agresseur est enfin parti de chez elle.
01:17:22 Le lendemain,
01:17:23 Erwan apprend ce qu'il s'est passé dans la nuit,
01:17:25 à quelques mètres de son appartement.
01:17:27 -Mon voisin, qui habite juste à côté de la dame,
01:17:30 nous a interpellés pour nous dire que la police voulait nous parler.
01:17:34 Ils nous ont tout expliqué.
01:17:36 -Une explication qui fait froid dans le dos,
01:17:38 car l'agresseur était caché en bas de chez lui.
01:17:41 -C'est une cour commune pour tout le monde du 51 bis,
01:17:44 sauf moi et ma coloc, on a une entrée sur la rue.
01:17:46 Et dans cette cour commune,
01:17:49 ma voisine a fait une insomnie,
01:17:52 et le monsieur était là quand elle est sortie dans la cour.
01:17:55 -Un homme qui lui aurait fait subir un véritable cauchemar,
01:17:58 il l'aurait forcé à rentrer chez elle, ligotée,
01:18:01 puis violée et frappée des heures durant,
01:18:03 pour ne pas comprendre la fuite, avec des bijoux et une carte bancaire.
01:18:07 Des faits qui ont provoqué l'effroi dans le quartier.
01:18:10 -Ça m'a vraiment choquée,
01:18:11 puisque j'habite pas loin d'ici, à Buc,
01:18:14 et qu'aussi, on est des mamans,
01:18:17 toutes seules avec nos enfants, et ça fait vraiment peur.
01:18:20 -Le 21 septembre, un suspect a été interpellé.
01:18:23 De nationalité algérienne, l'homme de 39 ans
01:18:26 faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire
01:18:29 depuis février 2022.
01:18:31 -Le calvaire de cette femme nous fait froid dans le dos,
01:18:34 et on a toujours ce sentiment très amer
01:18:36 que c'est un drame qui aurait pu être évité.
01:18:39 -Oui, c'est ça, il y a des esprits assez malades
01:18:42 qui nous accusent, notamment notre chaîne,
01:18:45 d'être d'extrême droite ou raciste,
01:18:47 parce qu'elle, simplement, elle dit
01:18:49 qu'il y a des gens qui sont sans droit d'être sur le territoire
01:18:54 et qui commettent ce genre d'actes.
01:18:56 Ce qui nous intéresse ici, c'est pas leur origine,
01:18:59 c'est pas le fait qu'ils soient pas français,
01:19:02 c'est le fait que pour des raisons administratives,
01:19:05 ils auraient dû ou ils auraient pu ne plus être là.
01:19:07 Donc, ça aurait pu être évité.
01:19:09 Tous les gens qui sont dans cette situation sont des criminels.
01:19:13 Ce qui est intéressant, c'est le renversement de perspective.
01:19:16 On voit bien où est le fanatisme.
01:19:18 Le fanatisme consiste à dire que tous les gens
01:19:21 qui sont sans papier sont par définition innocents,
01:19:24 que tous les gens qui sont sans papier sont comme en imme,
01:19:28 que tous les gens qui sont sans droit...
01:19:30 On n'a même pas le droit d'évoquer cette question.
01:19:33 -Il y a une forme de misérabilisme
01:19:35 qui empêche toute critique.
01:19:37 -Un racisme inversé qui devient du racisme.
01:19:39 On se demande si les gens qui n'ont pas de papier
01:19:42 seraient au-dessus des lois.
01:19:44 Arrêtons-nous pour terminer sur cette obligation
01:19:47 de quitter le territoire.
01:19:48 Quand vous recevez une obligation à payer vos impôts,
01:19:52 quand vous avez un commandement, c'est pas une invitation.
01:19:55 On ne vous demande pas de payer vos impôts.
01:19:58 Si vous ne les payez pas, il y a des conséquences.
01:20:01 On voit bien comment les vaches sacrées sans papier,
01:20:04 de toute façon, ils n'ont pas à répondre aux obligations de l'Etat.
01:20:08 Ce ne sont pas des obligations.
01:20:10 Pour des raisons pratiques, on a très bien,
01:20:12 on a très facilement fait pression sur l'Algérie, la Tunisie et le Maroc,
01:20:17 et ça a fonctionné.
01:20:18 On l'a fait quelques mois et on a arrêté.
01:20:20 -Bernard Cohen, Haddad.
01:20:22 -Ce drame, quel qu'en soit l'auteur,
01:20:24 c'est inadmissible.
01:20:26 C'est l'effroi, c'est l'enfer pour cette personne.
01:20:29 -Il est très mental.
01:20:30 -Ce qu'on lui souhaite, c'est un prompt rétablissement,
01:20:33 à la fois physique et mental.
01:20:36 Parce que quand on vit ce type d'agression,
01:20:39 on est marqué pour un certain temps.
01:20:41 Et vraiment, moi, je pense déjà à cette personne,
01:20:44 cette retraitée de Versailles, qui n'est pas en zone de guerre.
01:20:47 C'est en Ile-de-France et c'est censé être une ville un peu protégée.
01:20:52 En plus, il faut penser aussi aux voisins.
01:20:54 Ca a été dit par tous les intervenants,
01:20:57 qui sont choqués et qui ont peur pour leur sécurité,
01:21:00 parce qu'on peut rentrer seul le soir,
01:21:03 qu'on soit une jeune femme, une personne âgée
01:21:05 ou une mère de famille.
01:21:07 Ca, vraiment, il faut que l'ordre public, la sécurité publique
01:21:11 soit garantie dans nos villes.
01:21:14 Et puis, il faut une réponse pénale efficace
01:21:17 pour celles et ceux qui ne respectent pas
01:21:19 l'obligation de quitter le territoire.
01:21:21 C'est trop long.
01:21:22 Souvent, on passe à travers les filets,
01:21:25 les mailles du filet, et il faut que ces peines soient appliquées
01:21:29 et que l'on reconduise le plus vite possible
01:21:31 celles et ceux qui doivent quitter la France,
01:21:33 immigrés ou non, ceux qui sont en zone de situation irrégulière,
01:21:37 et puis que la sentence, la réponse pénale, soit efficace.
01:21:41 On a besoin d'une réponse ferme.
01:21:43 - Fort heureusement, ce sinistre individu...
01:21:46 - Non, non, fort heureusement, ce sinistre individu
01:21:49 a été appréhendé.
01:21:50 On aurait aimé qu'il ait quitté le territoire
01:21:52 avant de faire ce geste indigne.
01:21:55 Et pour ma part, je suis extrêmement, je le dis, révolté.
01:21:58 - Il y a 80 % qui ne partent pas.
01:22:00 - Dans ce que l'on appelle des faits divers,
01:22:03 pas si divers que ça,
01:22:04 un policier blessé lors d'un refus d'eau de tempérer à Lyon,
01:22:07 alors que deux hommes se trouvent sur un scooter
01:22:10 qui correspond au signalement d'un véhicule volé,
01:22:12 deux policiers tentent de les interpeller.
01:22:14 Le passager descend, mais le conducteur prend la fuite
01:22:17 et percute l'un des fonctionnaires,
01:22:19 qui est de 7 mètres.
01:22:20 - Le policier de la BAC s'est vu prescrire 7 jours d'ITT.
01:22:23 Il souffre de blessures légères, une plaie et des hématomes.
01:22:26 Le conducteur du scooter n'a pas été retrouvé.
01:22:28 Les refus d'eau de tempérer tuent. Il faut sans cesse le redire.
01:22:31 L'auteur est activement recherché à Twitter la préfecture du Rhône.
01:22:35 Des auteurs qui n'ont plus peur de rien, selon les syndicats de police.
01:22:38 - Vous avez toutes les 20 secondes en France
01:22:41 des refus d'eau de tempérer.
01:22:43 Pourquoi ? Parce que ces individus,
01:22:45 ces fous de la route n'ont peur de rien.
01:22:48 Ils n'ont plus peur de l'autorité.
01:22:50 Ils n'ont plus peur, finalement,
01:22:52 soit de prendre des risques pour leur vie ou celle d'autrui.
01:22:56 Et puis, c'est surtout, je pense, ce sentiment d'impunité qu'ils ont,
01:23:01 puisqu'ils savent qu'ils ne risquent pas grand-chose.
01:23:03 - Ces refus d'eau de tempérer, qui sont, je n'allais pas dire fréquents,
01:23:07 qui sont quotidiens... - Un peu nids.
01:23:09 - Plus que fréquents.
01:23:11 C'est pas quelque chose qui arrive de temps en temps.
01:23:14 - C'est quotidien. - C'est quotidien.
01:23:16 - Ça met en péril les forces de l'ordre.
01:23:18 Il n'y a pas non plus de réponse pénale adaptée.
01:23:22 - Et une indignation à géométrie variable
01:23:24 quand il s'agit de policiers blessés.
01:23:26 - Bien entendu.
01:23:27 Le rôle des forces de l'ordre, c'est pas de servir de cible à des délinquants,
01:23:31 qu'ils soient sous l'empreinte d'alcool ou de drogue.
01:23:35 Et puis, ce ne sont pas des cibles avec lesquelles on joue,
01:23:39 y compris lorsque l'on relance sur ces policiers
01:23:42 en situation des mortiers d'artifices.
01:23:45 Il y a un problème de respect de l'ordre public,
01:23:47 surtout pour les personnels de contrôle,
01:23:49 qui font un travail extrêmement important,
01:23:52 c'est-à-dire de rendre l'espace public plus paisible,
01:23:55 ce qui n'est pas évident.
01:23:56 - Ceux qu'on a vus dans la rue samedi dernier
01:23:59 pour manifester contre les "violences policières",
01:24:02 ne seront pas dans la rue ce week-end
01:24:04 pour manifester contre ces violences commises sur les forces de l'ordre.
01:24:08 - Oui, mais on n'en parle pas.
01:24:09 Ce sont vraiment des...
01:24:13 Collaborateurs prêtent main forte aux violents.
01:24:16 Il y a un rapport,
01:24:17 des chiffres sont sortis du ministère de l'Intérieur,
01:24:20 ils sont compulsés chaque année, concaténés chaque année.
01:24:22 Là, c'est des centaines de pages. Je vous résume ça en trois points.
01:24:25 Il y a 105 viols par jour en France.
01:24:28 Il y a presque trois homicides par jour en France.
01:24:31 Et il y a 41 victimes de coups et blessures volontaires
01:24:35 chaque heure en France.
01:24:37 Donc, c'est de l'inédit depuis 30 ans.
01:24:39 - Et parmi eux, probablement des personnels soignants,
01:24:42 le prochain sujet qu'on va aborder ensemble,
01:24:44 ce fléau dans nos hôpitaux, dans nos cabinets médicaux,
01:24:46 ces personnels soignants agressés.
01:24:48 Le gouvernement promet désormais la tolérance zéro.
01:24:50 Il a dévoilé ce vendredi un plan pour mieux les protéger.
01:24:53 - Oui, un plan avec trois grands axes,
01:24:55 la prévention, la sécurisation du lieu de travail
01:24:58 et l'accompagnement des victimes.
01:24:59 Les chiffres sont d'ailleurs inquiétants.
01:25:01 Selon l'Ordre des infirmiers, 6 soignants sur 10
01:25:04 assurent avoir déjà été agressés.
01:25:05 Explication de Charles Pousseau.
01:25:07 - Chaque année, plus de 30 000 actes de violence
01:25:11 sont enregistrés dans les établissements de santé.
01:25:14 Dans une enquête, l'Ordre des infirmiers annonce
01:25:16 que plus de 60 % d'entre eux déclarent avoir déjà été agressés.
01:25:20 D'après le président de l'Ordre,
01:25:22 il était temps que des mesures arrivent.
01:25:24 - Les infirmiers sont parmi les premières victimes de violence
01:25:27 avec nos confrères, les pharmaciens et les médecins.
01:25:30 Et donc, on avait nous objectivé qu'il y avait un vrai besoin
01:25:34 autour de ce plan, et la ministre s'est emparée à bras le corps
01:25:37 et fait beaucoup de propositions qui sont assez importantes.
01:25:41 Donc, c'est vraiment un premier pas,
01:25:43 mais c'est un pas significatif.
01:25:45 Jusqu'à présent, il n'y avait rien.
01:25:46 - Au total, 42 mesures pour protéger les soignants.
01:25:49 Parmi elles, des sanctions pénales renforcées,
01:25:52 la création d'un délit d'outrage contre les professionnels libéraux.
01:25:55 Le gouvernement veut améliorer l'accompagnement des victimes
01:25:58 en systématisant la prise de plainte
01:26:00 dans les établissements ou en cabinet.
01:26:03 42 mesures satisfaisantes
01:26:05 pour le président du Conseil de l'Ordre des médecins.
01:26:07 - Globalement, nous sommes satisfaits de ce plan
01:26:10 puisqu'il reprend une grande partie de nos propositions
01:26:14 et de nos constatations.
01:26:16 Mais je dois dire que ce plan,
01:26:18 on verra après avec la mise en route,
01:26:20 est assez complet.
01:26:21 - Les soignants seront aussi préparés
01:26:23 à la gestion de l'agression
01:26:25 afin de prévenir toute agressivité qui monte.
01:26:27 - Je crois que vous vouliez réagir absolument à ça, Bernard Cohen.
01:26:31 - Oui, Anthony, parce que cet été, si vous vous souvenez bien,
01:26:34 un médecin de 79 ans avait été agressé
01:26:38 en allant faire un contrôle suite à un arrêt de travail.
01:26:41 Vous vous en souvenez de cette histoire ?
01:26:43 Eh bien, l'auteur des faits n'est pas encore condamné.
01:26:48 Le jugement aura lieu le 12 février 2024.
01:26:52 Imaginez, 12 août, 12 février 2024, le temps entre...
01:26:56 - J'ai presque envie de dire que ce n'est pas si long que ça
01:26:59 par rapport à certains délais d'justice.
01:27:00 - C'est trop long pour la victime.
01:27:02 C'est trop long pour la victime
01:27:04 qui avait été extrêmement blessée
01:27:07 avec des contusions sur le visage, qui avait eu un arrêt de travail.
01:27:10 C'est trop long et on a vraiment besoin aujourd'hui
01:27:12 non seulement de paroles, mais d'actes
01:27:14 et aussi d'une réponse de la justice rapide
01:27:17 pour que ceux qui commettent ce type d'actes
01:27:18 soient sanctionnés le plus rapidement possible.
01:27:20 - Guillaume Bigaud, c'est un fléau à l'hôpital,
01:27:22 notamment les services d'urgence.
01:27:24 - Ça me fait penser à ce concept très puissant d'un arrêt,
01:27:26 la banalité du mal.
01:27:28 Parce que là, on a un gouvernement qui a lâché l'ordre public
01:27:31 parce qu'imbibé d'idées bobos 68 ans,
01:27:35 cet espèce de fanatisme des droits de l'homme
01:27:38 fait qu'il ne peut plus assurer l'ordre public.
01:27:40 Et comme il ne peut plus assurer l'ordre public,
01:27:42 il est en train de fabriquer des espèces de manuels de l'agressé
01:27:46 parce qu'il faut s'adapter à l'inacceptable.
01:27:49 Et donc il dit, "Regardez, si vous êtes agressé,
01:27:51 "il faut faire comme ci, comme ça."
01:27:52 Et ça ne nous choque même plus, la banalité du mal.
01:27:56 - Plus d'une semaine après l'offensive militaire victorieuse
01:27:58 de l'Azerbaïdjan, l'exode du Haut-Karabagh se poursuit.
01:28:01 Près de 89 000 habitants ont déjà fui en Arménie
01:28:05 sur les 120 000 habitants officiels du territoire.
01:28:07 - Oui, un exode massif et long pour ces femmes,
01:28:09 ces hommes et ces enfants, bien souvent exténués par le voyage.
01:28:12 Illustration à Goris où plusieurs dizaines de réfugiés
01:28:15 sont arrivés hier avec Adrien Spiteri.
01:28:17 - La détresse et la fatigue se lisent sur leur visage.
01:28:23 Ces réfugiés viennent de fuir le Haut-Karabagh,
01:28:26 laissant derrière eux leur maison et leur village.
01:28:30 - Si on détruisait, on mourrait.
01:28:33 - Ma femme et moi avons nettoyé la maison.
01:28:35 Mis de la vodka sur la table,
01:28:36 des tomates et des concombres de notre jardin.
01:28:39 Nous avons versé du café, fermé la porte à clé et sommes partis.
01:28:42 Je l'ai laissé à celui qui viendra vivre dans ma maison,
01:28:48 qu'il soit ennemi ou non, c'est un être humain.
01:28:50 - Ici, à Goris, en Arménie,
01:28:54 des membres de la Croix-Rouge les prennent en charge.
01:28:57 Des distributions d'eau et de nourriture sont organisées.
01:29:01 Parmi ces réfugiés, des personnes en situation de handicap
01:29:05 et des blessés comme Samvel,
01:29:07 ils portent encore les stigmates d'une explosion survenue lundi
01:29:11 dans un dépôt de carburant du Haut-Karabagh.
01:29:13 A l'origine de cet exode massif,
01:29:15 une opération militaire de l'Azerbaïdjan.
01:29:18 Pour ces réfugiés, aucun retour en arrière n'est possible.
01:29:21 - Aujourd'hui, la réintégration avec l'Azerbaïdjan n'est pas possible
01:29:26 car nous avons tous deux eu de nombreuses victimes.
01:29:29 Ce sont aussi des êtres humains,
01:29:30 donc je pense que notre retour au Haut-Karabagh est impossible.
01:29:34 - Au total, plus de 90 000 habitants du Haut-Karabagh
01:29:38 ont déjà fui en Arménie.
01:29:40 - Quasiment 7h45 avant le décryptage d'Harold Imane,
01:29:45 le rappel de l'actualité.
01:29:48 ...
01:29:51 - Dans le bar, une semaine après la disparition de Lina,
01:29:53 une opération coordonnée d'envergure s'est déroulée hier.
01:29:57 Plusieurs véhicules ont été examinés,
01:29:59 dont un en particulier, à la suite d'un témoignage jugé très sérieux
01:30:02 recoupé par des images de vidéosurveillance.
01:30:05 Il s'agirait d'une mystérieuse voiture bleue.
01:30:07 Pour l'heure, aucune piste n'est écartée.
01:30:09 Dans l'affaire des violences du 1er mai 2018,
01:30:12 la Cour d'appel de Paris a confirmé hier la peine de prison
01:30:15 d'Alexandre Benalla, ancien chargé de mission de l'Elysée.
01:30:18 Ce dernier est condamné à 3 ans d'emprisonnement,
01:30:20 dont un enferme aménageable.
01:30:22 La peine est identique à celle prononcée en 1re instance.
01:30:25 Benalla va former un pourvoi en cassation.
01:30:27 Face à la crise migratoire,
01:30:29 les 9 pays méditerranéens de l'Union européenne
01:30:32 se sont réunis hier à Malte.
01:30:34 Les dirigeants appellent à une réponse unie et structurelle.
01:30:37 Cette rencontre est l'occasion de créer une vision commune
01:30:40 de l'engagement en matière de lutte contre les migrations illégales.
01:30:43 -On en revient à la situation du Haut-Karabagh avec vous,
01:30:47 Harold Imane, la population qui continue sa fuite vers l'Arménie.
01:30:50 On a au moins 80 % de cette population du Haut-Karabagh
01:30:53 qui a rejoint l'Arménie.
01:30:55 Comment la communauté internationale réagit-elle
01:30:58 face à cette situation ?
01:30:59 -Sur le plan diplomatique,
01:31:01 c'est assez pitoyable, il faut le dire,
01:31:04 parce qu'on condamne l'agression...
01:31:06 Enfin, l'offensive azerbaïdjanaise de la semaine dernière,
01:31:12 qui, elle-même, n'avait pas vraiment de raison d'être.
01:31:15 On avait déjà incessé le feu.
01:31:17 Et soudainement, l'attaque sur le reste,
01:31:20 parce que des soldats azerbaïdjanais
01:31:22 ont sauté, malheureusement, sur une mine.
01:31:25 Mais toute la région est minée.
01:31:27 Donc, c'était évidemment un prétexte.
01:31:30 Et maintenant, les mêmes diplomates disent
01:31:33 qu'il ne faut pas avoir envahi tout le Karabakh,
01:31:38 mais aussi qu'il faut qu'on accueille
01:31:42 la totalité de cette population dans de bonnes conditions.
01:31:45 Voilà comment un nettoyage ethnique se réalise,
01:31:51 avec, heureusement,
01:31:54 pas de massacre avéré pour l'instant.
01:31:56 Cependant, les quelques dirigeants
01:31:59 de la défunte République du Haut-Karabakh,
01:32:03 qui s'appelait la République d'Artsakh,
01:32:06 eh bien, ils ont été arrêtés pour terrorisme.
01:32:10 Même des gens qui ont servi pendant quatre mois
01:32:14 de Premier ministre, avec une armée microscopique,
01:32:17 sont des terroristes.
01:32:19 -Ce qui engueure mal de leur sort.
01:32:20 -Tout à fait. Et donc, la réaction internationale
01:32:24 se borne à envoyer de l'aide humanitaire.
01:32:27 -Merci, Harold Imane. Les Sports, à présent.
01:32:30 -La Coupe du monde de rugby,
01:32:41 avec le match entre la Nouvelle-Zélande et l'Italie.
01:32:44 -Un match qui a tourné à la correction pour les Italiens,
01:32:47 avec pas moins de 14 essais encaissés.
01:32:49 Vous en apercevez d'ailleurs quelques-uns,
01:32:52 avec le match entre les All Blacks intraitables,
01:32:54 qui l'emportent 96 à 17.
01:32:56 Les Italiens giflent leurs qualifications
01:32:58 pour la suite de la compétition,
01:33:00 car les Néo-Zélandais leur reprennent la deuxième place.
01:33:03 -Il n'y a pas que le rugby, il y a aussi de la ligue 1.
01:33:06 -Avec l'affiche Strasbourg-Lens en ouverture de la 7e journée,
01:33:09 les lancements enchaînent avec une 2e victoire consécutive
01:33:12 et sortent provisoirement de la zone rouge.
01:33:15 L'ouverture du score intervient à la 16e minute
01:33:18 sur un éclair de génie de l'attaquant Eli Wahi.
01:33:20 Le match s'arrête, les points à zéro.
01:33:22 -Allez, notre focus de 7h45 à présent.
01:33:35 On les retrouve dans les cinémas parisiens,
01:33:38 dans le métro, ou encore les TGV.
01:33:40 Les médias en ont parlé toute la semaine.
01:33:42 Ce sont évidemment les punaises de Lille.
01:33:44 C'est l'angoisse de pas mal de monde.
01:33:47 On peut le comprendre, se retrouver infesté par les punaises.
01:33:50 Ce matin, on va vous donner tous les conseils
01:33:52 pour pouvoir réagir si c'est votre cas, si vous y êtes confronté.
01:33:56 On est avec Yvan Rimbaud. Bonjour. Merci d'être avec nous.
01:33:59 -Bonjour.
01:34:00 Déjà, je tiens à rassurer vos auditeurs
01:34:03 parce que les punaises de Lille ne sont pas vecteurs de maladie.
01:34:07 C'est également pas lié à l'hygiène.
01:34:09 Enfin, si vous avez cette problématique
01:34:12 qui se déclenche et que vous la détectez,
01:34:15 il faut passer par un professionnel qui est certifié.
01:34:19 Je vous encourage à décrocher votre téléphone
01:34:21 et à appeler un professionnel certifié.
01:34:24 Ensuite, vous pouvez...
01:34:25 -Attendez, Yvan Rimbaud.
01:34:27 Vous m'avez même pas laissé vous présenter.
01:34:29 Je vous ai dit bonjour.
01:34:31 Je précise, parce que vous êtes un spécialiste de cette question.
01:34:35 Vous gérez une société halte nuisible
01:34:37 qui s'occupe justement de gérer ce type de situation.
01:34:41 On va prendre les choses dans l'ordre.
01:34:44 Tout d'abord, comment on les détecte, ces punaises de Lille ?
01:34:47 Comment on les repère au plus vite chez soi ?
01:34:50 Qu'est-ce qu'on doit vérifier ?
01:34:52 -Il peut y avoir plusieurs façons de les détecter.
01:34:55 Soit vous avez un doute parce que vous revenez de quelque part
01:34:59 et donc vous allez commencer à chercher
01:35:02 autour de votre literie.
01:35:05 Donc ça peut être dans les coutures du matelas.
01:35:09 Ça peut être aussi également dans le sommier.
01:35:13 Donc premièrement, chercher autour des lieux où vous êtes au repos.
01:35:16 Ça peut être le lit.
01:35:18 Ça peut également être pour les personnes
01:35:20 qui restent à regarder la télé dans le canapé.
01:35:23 Donc tous les endroits où vous pouvez être au repos dans l'obscurité.
01:35:27 -Yvan Rameau, je rentre chez moi...
01:35:29 -C'est une inspection télévisée. Une inspection visuelle.
01:35:32 -Si je rentre chez moi cet après-midi,
01:35:35 que je retrouve sur mon canapé ou sur mon matelas
01:35:38 des punaises de Lille,
01:35:39 quelle est la première réaction que je dois avoir ?
01:35:42 Je brûle tout, mon matelas, mes vêtements ?
01:35:45 Comment je dois réagir ?
01:35:47 -Vous ne jetez surtout pas votre mobilier.
01:35:49 C'est absolument pas nécessaire.
01:35:51 Nous, on a des clients qui font ça
01:35:53 et ça engendre des coûts qui sont énormes
01:35:55 pour ne pas régler le problème, en fait.
01:35:58 La première chose à faire, vraiment,
01:36:00 c'est de prendre contact avec une entreprise
01:36:03 et un professionnel certifié
01:36:05 parce que le professionnel certifié,
01:36:07 il établira le bon diagnostic.
01:36:10 Il vous permettra également d'appliquer le bon protocole
01:36:14 en fonction de qui est présent dans les lieux, de l'infestation.
01:36:18 Et donc, il aura la bonne approche avec les bons protocoles.
01:36:22 Il vous proposera également un accompagnement
01:36:25 qui vous évitera d'être dans le stress,
01:36:27 qui vous permettra d'être soulagé.
01:36:29 Et c'est une énorme partie, déjà, du traitement
01:36:31 parce qu'aujourd'hui, il faut quand même rappeler
01:36:34 que c'est pas un vecteur de maladie, les punaises de Lille.
01:36:37 En revanche, c'est un générateur de stress.
01:36:40 Donc c'est important d'éviter au maximum ce stress-là.
01:36:43 Et parfois même de dépression.
01:36:46 Et parfois même de dépression pour ceux qui sont confrontés
01:36:48 assez longtemps.
01:36:50 Une question, mais combien de temps...
01:36:52 Si on appelle une société comme la vôtre,
01:36:54 vous faites quoi concrètement dans l'appartement
01:36:57 et combien de temps on en a encore avant d'en être débarrassé,
01:37:00 si vous intervenez ?
01:37:02 Alors, on fait quoi, ça va dépendre de beaucoup de facteurs,
01:37:07 de la personne qui nous appelle, de beaucoup de facteurs.
01:37:12 Mais globalement, le gros du volume,
01:37:14 c'est des traitements chimiques en deux passages,
01:37:18 à 15 jours d'intervalle.
01:37:19 C'est un traitement qui va durer un mois en tout.
01:37:22 Et chez Alt-Nuisible,
01:37:23 on est plutôt utilisateur de solutions alternatives.
01:37:26 Donc c'est du produit chimique, mais qui est d'origine végétale
01:37:30 et qui est sans risque pour votre santé.
01:37:33 C'est une action chimique, comme je disais,
01:37:37 qui doit se faire en deux temps parce qu'il n'agit pas sur les œufs.
01:37:41 On est obligé d'attendre l'éclosion des œufs.
01:37:43 Et donc, ça se passe en deux passages.
01:37:45 À 15 jours d'intervalle, un mois en tout pour s'en sortir.
01:37:49 C'est bien d'avoir une deadline comme ça,
01:37:51 parce que ça nous permet de rassurer nos téléspectateurs.
01:37:53 C'est un événement assez traumatique d'avoir des punaises de lit.
01:37:56 Une dernière question, est-ce qu'il y a une façon de prévenir leur arrivée ?
01:38:00 Est-ce que c'est lié au nettoyage de son appartement, par exemple,
01:38:02 ou ça n'a strictement rien à voir ?
01:38:04 Ça n'a strictement rien à voir avec l'hygiène et le nettoyage.
01:38:09 En revanche, pour prévenir, quand vous avez un doute sur un retour,
01:38:13 c'est-à-dire que vous revenez de vacances ou quoi que ce soit,
01:38:16 il y a des petites solutions simples, c'est-à-dire, par exemple,
01:38:19 se déshabiller dans sa baignoire ou dans sa douche
01:38:22 de façon à ce que si ça tombe, vous puissiez l'évacuer facilement,
01:38:26 nettoyer directement vos vêtements
01:38:28 à plus de 60 degrés à la machine à laver.
01:38:33 Ça, c'est des petites actions que vous pouvez mettre en place
01:38:35 quand vous avez un doute.
01:38:37 Maintenant, en action préventive, c'est plutôt aux hôteliers
01:38:41 et aux acteurs du service, aux bailleurs, etc.,
01:38:45 d'avoir des actions de détection.
01:38:47 Et donc, quand on a un logement qui est infesté,
01:38:49 vérifiez autour qu'il n'y en a pas d'autres qui sont infestés.
01:38:54 Parce qu'aujourd'hui, si on traite un appartement
01:38:56 et que l'appartement d'à côté est infesté,
01:38:58 il y a un risque de réinfestation avec le temps.
01:39:01 Donc, il faut traiter dans sa globalité.
01:39:05 Si vous avez un immeuble qui est infesté et que vous ne traitez qu'un appartement,
01:39:08 vous ne vous en sortez pas.
01:39:09 Par contre, si on prend le sujet dans sa globalité,
01:39:12 qu'on arrive à savoir quels appartements sont concernés,
01:39:15 on arrive à régler le problème en traitant la totalité des appartements.
01:39:18 - Il ne faut pas rester isolé, il faut communiquer.
01:39:20 - J'espère qu'on aura rassuré nos téléspectateurs.
01:39:24 Je le rappelle, Ivan Rimbaud,
01:39:25 vous êtes gérant de la société Alt Nuisible,
01:39:28 la société qui traite justement de ces problèmes de punaise de lit,
01:39:31 si on y est confronté.
01:39:32 En tout cas, ce que vous nous dites aujourd'hui,
01:39:34 appelez, quoi qu'il arrive, que ce soit votre entreprise ou une autre,
01:39:37 un professionnel si vous y êtes confronté.
01:39:39 Merci infiniment d'avoir témoigné sur notre antenne.
01:39:42 Vous restez avec nous sur C News.
01:39:43 On marque une courte pause.
01:39:44 Dans quelques instants, de nouveaux invités aussi
01:39:47 pour débattre avec moi sur ce plateau.
01:39:49 On évoquera la disparition de Lina, 15 ans,
01:39:52 dans le département du Barin.
01:39:53 Cela fait déjà désormais une semaine et elle reste introuvable.
01:39:56 Et l'enquête se poursuit avec hier une opération d'envergure,
01:39:59 des opérations qui se poursuivent aujourd'hui.
01:40:00 Nous serons sur place dans quelques instants.
01:40:02 A tout de suite.
01:40:03 Sous-titrage ST' 501
01:40:06 Réchauffez-vous le cœur.
01:40:08 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
01:40:11 plus respectueuse de l'environnement.
01:40:13 MCZ, poils et cheminées.
01:40:15 Il est 8h, un bon samedi commence forcément
01:40:19 avec la météo de Karine Durand.
01:40:20 Karine, la bonne nouvelle, c'est qu'il fait beau aujourd'hui
01:40:24 et particulièrement chaud.
01:40:25 Chaud au sud, c'était déjà le cas d'ailleurs hier.
01:40:27 Regardez les températures maximales relevées
01:40:30 au cours de l'après-midi.
01:40:31 Les températures sont montées jusqu'à 35 du côté de Béziers,
01:40:34 34 à Narbonne, 33 à Perpignan,
01:40:36 et 33 également pour Nîmes.
01:40:38 On pourrait même battre des records
01:40:40 au cours de la journée de demain,
01:40:41 car ça va continuer.
01:40:43 Plein soleil sur une grande partie du pays.
01:40:46 Aujourd'hui, on a juste quelques brouillards,
01:40:49 grisailles à noter du côté de la moitié nord,
01:40:51 en particulier vers les Hauts-de-France,
01:40:53 le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté.
01:40:55 Quelques brouillards aussi le long du littoral atlantique
01:40:58 vers la Gironde, mais le ciel va bien se dégager
01:41:01 au cours des prochaines heures,
01:41:02 au cours de l'après-midi, du soleil
01:41:04 pour absolument tout le monde,
01:41:05 et en particulier du côté de l'Atlantique,
01:41:07 de la Bretagne, de la Normandie,
01:41:09 des Pyrénées, des Alpes, de la Corse.
01:41:11 On a juste quelques passages nuageux
01:41:13 qui se produisent sur la région Grand Est,
01:41:15 mais cela n'entache pas du tout la sensation de beau temps.
01:41:18 Par contre, ce matin, on a un petit peu de fraîcheur,
01:41:21 des températures plus basses que la veille,
01:41:23 notamment avec 8 degrés pour Rouen,
01:41:25 pour Caen, 12 en région parisienne,
01:41:28 et déjà 21 degrés pour Perpignan
01:41:31 au cours de l'après-midi.
01:41:32 Les températures vont s'envoler.
01:41:34 Sur le sud, elles sont encore 5 à quasiment 10 degrés
01:41:37 au-dessus des moyennes, jusqu'à 33 à Perpignan.
01:41:39 C'est vraiment de l'air qui remonte du Sahara
01:41:42 et qui se retrouve à nouveau piégé dans un dôme de chaleur.
01:41:45 Réchauffez-vous le cœur.
01:41:48 La météo avec la nouvelle technologie Core MCZ,
01:41:50 plus respectueuse de l'environnement.
01:41:52 MCZ, poils et cheminées.
01:41:54 8 heures sur Cégnou.
01:41:56 Je souhaite un excellent réveil à tous ceux qui nous rejoignent.
01:41:59 Vous avez bien de la chance de vous réveiller avec Marine Sabourin,
01:42:01 avec Guillaume Bigot, Harold Imane,
01:42:03 et nous a rejoints sur ce plateau, Maître Jérémy Calfon.
01:42:06 - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
01:42:08 Avocat de profession, vous allez commenter avec nous jusqu'à 9h.
01:42:11 Toute l'actualité dont voici les titres.
01:42:14 À la une, aucune piste n'est écartée dans la disparition de l'INA.
01:42:17 Ça fait désormais une semaine que l'adolescente de 15 ans
01:42:20 est introuvable dans le département du Parrain.
01:42:22 Hier, les gendarmes ont lancé une opération d'envergure.
01:42:25 Des relevés d'ADN ont été effectués sur un véhicule.
01:42:28 Nous serons sur place dès le début de ce journal
01:42:30 avec nos envoyés spéciaux.
01:42:32 Après un énième règlement de compte à Marseille,
01:42:35 cette semaine dont le bilan fait état de deux morts,
01:42:36 nous nous sommes procurés les chiffres de la lutte
01:42:38 contre les trafics de stupéfiants dans la cité phocéenne.
01:42:41 Depuis le début de l'année, plus de mise en cause,
01:42:44 plus de saisie d'armes et de drogues, plus de points de deal supprimés.
01:42:47 Pourtant, la violence reste endémique, plus forte que jamais.
01:42:50 On commentera ces chiffres, notamment avec le représentant
01:42:53 d'un syndicat de polistes, dans un instant.
01:42:55 Face à la crise migratoire, ce sommet des pays méditerranéens
01:42:58 de l'UE qui s'est tenu à mal hier soir.
01:43:00 Emmanuel Macron était sur place, parmi les neuf dirigeants concernés,
01:43:03 tout comme Giorgia Meloni, la première ministre italienne
01:43:05 qui réclame que les bateaux des ONG débarquent les migrants
01:43:09 dans les pays dont ils battent le pavillon
01:43:11 et non plus sur les côtes italiennes.
01:43:12 On fera le point complet sur ce sommet
01:43:14 avec Harold Iman en plateau.
01:43:16 Tout d'abord, cela fait maintenant une semaine
01:43:20 que l'INA, 15 ans, a disparu dans le Barin.
01:43:22 Aucune piste n'est écartée.
01:43:24 Les battus s'enchaînent, mais aucune trace de la jeune fille.
01:43:26 Oui, nous retrouvons Solène Boullant,
01:43:28 près de la gare de Saint-Blaise-la-Roche.
01:43:30 Solène, hier, les gendarmes ont mené
01:43:32 leur première opération d'envergure.
01:43:34 Plusieurs véhicules ont été examinés,
01:43:36 dont un en particulier.
01:43:37 Oui, plusieurs véhicules ont été passés au peigne fin
01:43:43 par les enquêteurs dans le cadre d'une opération
01:43:46 coordonnée d'envergure selon le parquet.
01:43:48 Cette opération, elle fait suite à un témoignage
01:43:51 recueilli par les gendarmes.
01:43:53 Une voiture d'un certain modèle aurait rôdé
01:43:56 sur la départementale au moment de la disparition de l'INA
01:44:00 alors qu'elle marchait de son domicile de la Plaine
01:44:03 jusqu'à la gare de Saint-Blaise-la-Roche
01:44:06 où on se trouve ce matin.
01:44:08 Reste à savoir s'il s'agit bien d'un départ en voiture
01:44:10 et s'il a été contraint ou non.
01:44:13 L'itinéraire de 3 km, en tout cas,
01:44:15 a, lui, été passé aussi au crible par les enquêteurs.
01:44:18 Mais les battus et l'aide de la brigade SINOPHILE
01:44:20 n'ont rien donné, pas plus que les plongeurs
01:44:24 qui ont sillonné les deux étangs à proximité du lieu
01:44:27 de la disparition de la jeune fille.
01:44:29 L'enquête vise désormais à vérifier les informations
01:44:32 recueillies par les enquêteurs ces derniers jours.
01:44:35 Ils continuent d'analyser les prélèvements,
01:44:38 les témoignages et encore les images de vidéos,
01:44:41 surveillance dont ils disposent.
01:44:43 Une seule certitude, vous l'avez dit, l'INA s'est volatilisée
01:44:46 il y a une semaine, jour pour jour,
01:44:48 son téléphone cessait d'émettre à 11h22.
01:44:51 -Merci à vous, Solène Boullant, directe du Bar 1.
01:44:54 Merci à Olivier Gangloff, qui est avec vous derrière la caméra.
01:44:59 Ces images glaçantes du règlement de compte
01:45:01 dans le 4e arrondissement de Marseille,
01:45:03 filmées par des caméras de vidéosurveillance.
01:45:06 -Deux hommes de 24 et 41 ans sont morts
01:45:09 et une autre personne a été blessée.
01:45:11 Depuis le début de l'année, dans la cité fosséenne,
01:45:13 au moins 42 personnes ont perdu la vie
01:45:15 dans un cadre de règlement de compte.
01:45:17 Regardons ces chiffres que nous nous sommes procurés
01:45:20 sur la lutte contre le trafic de stupéfiants à Marseille
01:45:23 de janvier à août 2023,
01:45:25 une lutte qui s'est considérablement amplifiée.
01:45:28 1 431 personnes mises en cause de janvier à août,
01:45:32 c'est plus 12 %,
01:45:34 863 armes saisies, dont 71 fusils d'assaut,
01:45:37 plus 18 %, 4,5 tonnes de cannabis,
01:45:40 318 kg de cocaïne
01:45:42 et 91 points de deals supprimés.
01:45:45 Nous sommes en direct avec Bruno Bartocetti.
01:45:47 Bonjour, vous êtes porte-parole
01:45:49 unité SGP Police pour la zone sud.
01:45:51 Merci de témoigner ce matin sur notre antenne.
01:45:54 Je voulais vous faire réagir sur ces chiffres.
01:45:56 Indéniablement, il y a une accélération à Marseille
01:45:59 de la lutte contre les trafics de stupéfiants.
01:46:01 Pourtant, sur le terrain, on a le sentiment
01:46:04 d'une aggravation de la situation.
01:46:06 Comment on explique ça ?
01:46:07 -Oui, bonjour.
01:46:08 Alors, on l'explique d'abord parce que nous avons saisi,
01:46:12 effectivement, beaucoup de cocaïne et de cannabis,
01:46:16 beaucoup d'interpellations.
01:46:17 Il y a un travail considérable qui est fait par les enquêteurs
01:46:20 de l'APJ ou de la Sûreté départementale,
01:46:23 de tous les effectifs de police à Marseille.
01:46:25 Néanmoins, on voit qu'il y a aussi
01:46:27 toujours autant de consommateurs, si non plus.
01:46:29 Donc, ça veut dire qu'il y a une forte demande
01:46:32 et qu'il y a aussi encore et encore
01:46:34 beaucoup de circulation de produits stupéfiants.
01:46:37 Et nous en avons de plus en plus,
01:46:39 malgré ces saisies importantes.
01:46:41 On voit qu'on a autour de nous encore beaucoup de trafiquants
01:46:44 qui s'expriment et qui vendent de la cocaïne ou du cannabis.
01:46:49 C'est très important de souligner aussi
01:46:51 qu'il y a, à partir du moment, beaucoup de réseaux de stupéfiants,
01:46:55 il y a beaucoup de réseaux d'armes à feu, de kalashnikovs.
01:46:59 Ça circule énormément.
01:47:00 Et on se retrouve dans ces règlements de comptes
01:47:03 qui s'enchaînent depuis de nombreuses années.
01:47:06 -Quand on voit ces chiffres, ça nous laisse penser
01:47:08 que l'action de la police,
01:47:10 on en a besoin, bien évidemment,
01:47:12 mais l'accroissement de cette action et la présence policière
01:47:15 ne règle pas pour autant le problème.
01:47:17 Qu'est-ce qui, selon vous, aujourd'hui,
01:47:19 permettrait d'enrayer cette spirale de violence
01:47:22 qui semble continue dans la cité phocéenne ?
01:47:25 -Je pense que vraiment, il faut se donner des moyens supplémentaires
01:47:29 au-delà de la présence policière, qui est sur le terrain incontournable,
01:47:32 ne serait-ce que pour sécuriser la population,
01:47:35 qui en a besoin à Marseille.
01:47:37 Là, c'est important de les avoir,
01:47:39 mais aussi de parler au-delà du travail de la police.
01:47:41 Ça ne peut pas se reposer sur nos épaules.
01:47:44 Si on doit parler du travail de la police,
01:47:46 on doit parler du blanchiment d'argent,
01:47:48 tout cet argent qui part à Dubaï,
01:47:50 tous ces trafics qui ont lieu
01:47:53 entre le Maroc, l'Algérie et la France,
01:47:56 c'est un travail international.
01:47:58 Là, on doit se donner des moyens bien plus forts.
01:48:00 C'est considérablement renforcer les GIR,
01:48:05 ce qu'on appelle les GIR, les groupes d'intervention,
01:48:08 les groupes interministériels de recherche,
01:48:10 où on y retrouve la douane, l'URSSAF,
01:48:14 la police, la gendarmerie.
01:48:16 Là, on peut aller beaucoup plus loin
01:48:18 sur les trafiquants et le trafic international.
01:48:20 Après, en interne, il va falloir travailler sur les générations à venir,
01:48:23 c'est-à-dire se donner d'autres moyens supplémentaires
01:48:27 pour renforcer les éducateurs spécialisés,
01:48:30 professionnels, avec un contrôle de ce qui peut se passer
01:48:33 autour de ces jeunes qui, aujourd'hui, ont 7-8 ans
01:48:36 et qui vont être perdus si on ne réagit pas.
01:48:38 Parce que là, la génération de 15 ans, elle est perdue.
01:48:41 Les règlements de comptes ne vont pas s'arrêter
01:48:43 malgré les excellents résultats
01:48:46 que peut avoir la police à Marseille ou ailleurs.
01:48:49 On entend l'alerte que vous donnez, Bruno Bartocetti,
01:48:52 porte-parole, unité SGP, police pour la zone sud.
01:48:54 Merci d'avoir accepté de témoigner ce matin sur notre antenne.
01:48:57 Jérémy Calfon, que vous inspirent ces chiffres
01:49:00 de la lutte contre les trafics de drogue dans la cité phocéenne ?
01:49:03 Comme je le disais, voilà, toujours plus de bleu,
01:49:05 j'ai envie de dire, à Marseille.
01:49:07 Et finalement, des résultats qui restent... Voilà.
01:49:10 On peut émettre des hypothèses,
01:49:13 et il y a peut-être même un lien de cause à effet
01:49:16 entre les bons résultats de la police,
01:49:19 puisque les résultats que vous présentez sont plutôt de bons,
01:49:22 et la hausse des règlements de comptes.
01:49:24 Ce qu'on constate sur le terrain,
01:49:26 c'est qu'il y a une sorte d'hystérisation
01:49:29 des rivalités entre bandes rivales pour le trafic de stupéfiants.
01:49:33 Et on peut émettre deux hypothèses qui expliquent cette hystérisation.
01:49:36 La première hypothèse, c'est que le marché de la drogue
01:49:39 est encore en pleine expansion,
01:49:41 et particulièrement le marché de la cocaïne.
01:49:44 Donc, les bandes vont se disputer ce gâteau
01:49:47 qui est de plus en plus gros et qui rapporte de plus en plus.
01:49:51 Ça, c'est le premier point.
01:49:52 Le deuxième point, c'est que quand vous avez une lutte policière
01:49:55 qui fonctionne et que des points de deal sont fermés,
01:49:58 par conséquent, les points de deal restants vont être
01:50:01 encore plus névralgiques, encore plus décisifs,
01:50:03 et ça va entraîner une rivalité encore plus importante
01:50:07 auprès des trafiquants de stup.
01:50:09 Entre guillemets, quand vous avez une lutte
01:50:11 entre la police et les trafiquants de stupéfiants
01:50:14 qui fonctionnent pour la police,
01:50:16 les trafiquants de stupéfiants vont être davantage sous tension
01:50:20 et vont davantage régler leur compte entre eux
01:50:23 pour la conquête des territoires.
01:50:26 Ce qui compte pour les trafiquants de stup, c'est la conquête.
01:50:29 S'il y a moins de territoires à conquérir,
01:50:31 les trafiquants de stup vont davantage lutter...
01:50:33 C'est intéressant ce que vous dites.
01:50:35 Ça veut dire qu'ils sont un peu aux abois.
01:50:37 C'est une hypothèse, si vous voulez.
01:50:39 Je pense qu'il y a vraiment deux hypothèses d'explication
01:50:42 qui peuvent paraître contradictoires,
01:50:44 mais qui, en réalité, sont conjointes.
01:50:46 C'est à la fois un marché en pleine expansion,
01:50:49 mais aussi une lutte plus importante
01:50:51 qui fait que pour un marché en pleine expansion,
01:50:52 on est obligé de contrôler les territoires
01:50:56 de façon plus complète
01:50:57 et on est obligé de contrôler plus de points de deal
01:51:00 alors qu'il y en a moins.
01:51:01 Ce que révèle tout ça, Guillaume Bigot,
01:51:03 c'est que la lutte contre les trafics de stupéfiants
01:51:06 est quelque chose de global,
01:51:08 que c'est une question de justice, de sanction pénale derrière,
01:51:12 et peut-être aussi la sanction des consommateurs,
01:51:14 qu'on évoque un peu moins.
01:51:16 Maître Calfon a absolument tout dit.
01:51:18 On peut pousser même le bouchon plus loin.
01:51:22 C'est parce qu'il y a cette politique de gribouille
01:51:25 menée par M. Darmanin,
01:51:26 de "des policiers dans leur jargon"
01:51:29 "taper des points de deal",
01:51:31 que par ailleurs, il y a de plus en plus de règlements de comptes
01:51:33 et que le trafic de stupéfiants, non seulement en volume,
01:51:36 il ne change pas, voire même,
01:51:37 je suis assez d'accord avec vous, il augmente, par contre...
01:51:40 -C'est pas pour le défendre, mais à lui seul, il ne peut pas.
01:51:42 Il faut aussi que le ministère de la Justice s'y mette et que...
01:51:44 -Oui, mais quand vous faites ça,
01:51:46 alors même que le ministère de la Justice ne suit pas,
01:51:48 il le sait bien qu'il ne suit pas,
01:51:50 et que par ailleurs, vous ne faites rien sur les pays
01:51:54 d'où viennent ces produits,
01:51:55 et que vous ne faites rien non plus sur les consommateurs.
01:51:58 Si vous faites tout ça en même temps
01:51:59 et que vous attaquez les points de deal,
01:52:01 les résultats, il les programme.
01:52:02 Mais avant, ça fait un an qu'on le dit,
01:52:03 c'est une politique de gribouille.
01:52:04 Plus vous tapez les points de deal, plus vous aurez de mort,
01:52:07 sans rien régler aux problèmes de stupéfiants.
01:52:09 Donc M. Darmanin, quel est le nom...
01:52:12 À quoi sert-il ?
01:52:14 Ça s'appelle une caution.
01:52:15 C'est-à-dire qu'il dit les mots qui vont bien
01:52:17 et il fait croire à l'électorat qu'il y a une politique de répression,
01:52:20 alors que, non seulement il n'y en a pas,
01:52:22 il y en a une, mais elle ne sert à rien,
01:52:24 elle ne sert pas à rien, elle aggrave le tableau.
01:52:26 On va avancer sur les flux migratoires en Méditerranée.
01:52:28 Ils sont tels que le nombre de victimes a triplé cet été
01:52:31 par rapport à l'été 2022.
01:52:33 On compte 990 migrants morts ou portés disparus en mer,
01:52:36 2 500 au total depuis le début de l'année.
01:52:38 Oui, un chiffre en augmentation de 50 % sur un an.
01:52:41 Parmi ces morts, au moins 289 mineurs.
01:52:44 La Méditerranée est devenue un cimetière
01:52:45 pour les enfants à déplorer l'UNICEF.
01:52:47 Face à cette crise migratoire,
01:52:49 les dirigeants des neuf pays méditerranéens de l'Union européenne
01:52:51 se sont réunis à Malte hier.
01:52:53 Ils appellent à une réponse unie, structurelle.
01:52:56 Emmanuel Macron a rappelé qu'il fallait faire preuve
01:52:58 de solidarité avec l'Italie.
01:53:00 Et Giorgia Meloni, la première ministre italienne,
01:53:02 a une nouvelle fois pointé du doigt les ONG.
01:53:04 Elle refuse que leur bateau accoste en Italie.
01:53:06 Écoutez l'alternative qu'elle propose.
01:53:09 Je comprends bien sûr la position du gouvernement allemand,
01:53:15 mais à ce moment-là, s'ils veulent revenir sur les règles
01:53:18 des organisations non gouvernementales,
01:53:20 alors nous proposons donc un autre amendement
01:53:23 en vertu duquel le pays responsable de l'accueil des migrants
01:53:26 transportés sur un navire d'ONG
01:53:28 est celui du pavillon de ce même navire.
01:53:31 Guillaume Bigot a raison, Giorgia Meloni, de dire ça ?
01:53:36 Non, elle n'a pas raison.
01:53:37 D'abord, elle fait allusion aux règles de Dublin
01:53:40 qui ont été passées, puisque je vous rappelle que
01:53:42 non seulement l'immigration, c'est maintenant
01:53:44 une compétence européenne, mais qu'il n'y a pas de frontières
01:53:46 à l'intérieur de l'Europe.
01:53:47 Donc quand vous arrivez dans un pays européen,
01:53:50 de toute façon, vous circulez librement à l'intérieur,
01:53:51 il n'y a plus de frontières internes.
01:53:52 Et donc le règlement du Dublin, c'est quoi ?
01:53:54 C'est de dire, vous êtes reconduit dans le pays d'origine
01:53:56 où vous avez passé la frontière.
01:53:58 Et donc là, si c'est en Italie, c'est l'Italie qui est responsable.
01:54:01 Et elle dit non, parce qu'il y a des ONG allemandes
01:54:03 qui ont fait venir ces gens, par exemple.
01:54:05 Et donc il faudrait maintenant encore complexifier les règles
01:54:09 pour dire, mais d'où viennent les ONG ?
01:54:11 Quelle est la nationalité des ONG ?
01:54:12 Quelle est la nationalité du bateau ?
01:54:14 En réalité, tout ça, ce sont des faux prétextes.
01:54:16 La vérité, c'est que l'Italie, maintenant,
01:54:18 elle est sous perfusion financière de l'Europe.
01:54:20 Donc elle fait ce que l'Europe lui dit et l'Europe veut des migrants.
01:54:22 Ça, c'est le premier point.
01:54:23 Et le deuxième point, c'est que, en fait,
01:54:26 quand vous n'êtes pas en mesure de tenir,
01:54:30 quand vous avez abandonné vos frontières,
01:54:33 vous n'allez pas faire confiance à une organisation
01:54:36 qui les a fait disparaître pour les rétablir.
01:54:38 Ça n'a aucun sens.
01:54:40 Jérémy Calfon, vous entendez quand Guillaume nous dit,
01:54:42 c'est illusoire, finalement, de vouloir que ces bateaux
01:54:46 aillent dans les pays dont ils battent pavillons
01:54:48 pour déposer les migrants, je ne sais pas,
01:54:50 sur l'Allemagne, la Finlande ou...
01:54:51 Guillaume Bigot a raison.
01:54:53 Il y a ce protocole dit Dublin II,
01:54:55 qui est une véritable usine à gaz.
01:54:57 On doit raccompagner les migrants dans le pays
01:54:59 dans lequel ils sont arrivés.
01:55:01 Et fatalement, pour les pays côtiers méditerranéens,
01:55:04 c'est une véritable catastrophe, et tout particulièrement l'Italie.
01:55:06 Mais on pourrait aussi citer l'Espagne,
01:55:08 parce que les Marocains arrivent en bateau vers l'Espagne.
01:55:12 Donc c'est uniquement une déclaration politique qu'elle a faite.
01:55:14 Donc en fait, ce sont des déclarations politiques.
01:55:17 En réalité, ce qu'elle nous dit là, c'est qu'elle aimerait
01:55:21 que les pays qui ne sont pas des pays côtiers
01:55:23 prennent leur part, des pays comme l'Allemagne.
01:55:26 Et l'Allemagne, c'est par hasard, parce que l'Allemagne a le beau rôle.
01:55:30 L'Allemagne a fait venir énormément de monde
01:55:31 pour combler son déficit de natalité.
01:55:35 Et donc, c'est, vous faites venir des gens,
01:55:37 sauf que ces gens y passent par chez nous,
01:55:39 ces gens y posent des problèmes chez nous.
01:55:41 Et donc, prenez votre part du gâteau, si je puis dire.
01:55:45 Alors, on va s'arrêter un instant sur ce sommet
01:55:48 des Pays Méditerranéens de l'UE.
01:55:49 Ce sera juste après le rappel de l'actualité.
01:55:51 À 8h15 avec Marine Sabourin.
01:55:53 Une prime de 1 500 euros pour les internes en médecine
01:55:58 qui acceptent de faire un stage dans la Grande Couronne parisienne
01:56:01 ou en Seine-Saint-Denis.
01:56:02 C'est la nouvelle expérimentation proposée
01:56:04 par l'Agence régionale de santé d'Île-de-France
01:56:06 pour faire face aux déserts médicaux.
01:56:08 Les internes, dans leurs quatre dernières années d'études de médecine,
01:56:11 permettent de renforcer les effectifs locaux.
01:56:12 Paris, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne
01:56:15 ne sont pas concernés par ce dispositif.
01:56:17 Un réseau de livraison par drone
01:56:19 dans différentes prisons de l'ouest de la France
01:56:21 a été démantelé près de Nantes.
01:56:23 Quatre hommes âgés de 21 à 26 ans ont été mis en examen
01:56:26 et en cours jusqu'à 20 ans de prison,
01:56:27 soupçonnés d'être au cœur de ce système de livraison
01:56:29 connu sous le nom d'Air Koli sur Snapchat.
01:56:32 Le réseau était actif dans les centres pénitentiaires de Nantes,
01:56:34 Lorient, Le Havre et Poitiers.
01:56:36 Les malfaiteurs passaient par les proches des détenus
01:56:38 pour récupérer les produits à livrer,
01:56:40 tels que des téléphones ou encore des stupéfiants.
01:56:42 Puis à Moscou, des milliers de personnes
01:56:44 se sont rassemblées sur l'emblématique place rouge
01:56:47 pour célébrer le premier anniversaire
01:56:48 de l'annexion de quatre régions d'Ukraine,
01:56:50 revendiquée par la Russie.
01:56:52 Le concert a été intitulé "Une seule nation,
01:56:54 "une seule famille, une seule Russie",
01:56:55 face à la foule trônée d'inscriptions
01:56:57 "Le Donbass et la Nouvelle-Russie",
01:56:58 référence au projet visant à créer un territoire russe
01:57:00 dans le sud et l'est ukrainien.
01:57:02 Alors Harold Himman, quel bilan vous nous faites, vous,
01:57:05 de cette réunion des pays méditerranéens de l'UE hier soir ?
01:57:10 À Malte, on a le sentiment finalement
01:57:12 que Paris et Rome se rapprochent un petit peu sur cette question,
01:57:14 tandis que Berlin s'éloigne.
01:57:17 C'est cela, mais ils n'ont pas réglé
01:57:20 ce qu'ils étaient censés régler.
01:57:22 Ça sera réglé donc le 6 octobre au Conseil européen,
01:57:27 qui aura lieu à Bruxelles.
01:57:29 Mais l'idée, c'était, depuis la visite d'Ursula von der Leyen
01:57:32 à Lampedusa, elle a présenté les dix points
01:57:36 pour aider Lampedusa et stopper ce flux de migrants ininterrompus.
01:57:43 Et il y avait quelques aspects un peu répressifs,
01:57:46 du style empreinte digitale pour les migrants qui arrivent.
01:57:51 Apparemment, on ne faisait pas ça avant.
01:57:54 Et puis aussi, la création de zones de rétention
01:57:58 qui seraient extraterritoriales.
01:58:00 Ça veut dire, les migrants attendraient des décisions
01:58:04 dans ces zones de rétention,
01:58:06 qui seraient sur le territoire européen,
01:58:08 mais ça ne serait pas considéré comme une arrivée en Europe.
01:58:11 Ça serait comme la zone d'attente d'un aéroport.
01:58:14 Donc, ils seraient expulsables beaucoup plus facilement.
01:58:18 Donc, ça, c'était déjà dans les tuyaux,
01:58:20 mais il y a eu la dispute entre l'Allemagne
01:58:23 et, si on veut, l'Italie, la France.
01:58:26 Mais l'Allemagne a une position très, très tarabiscotée,
01:58:31 parce que, d'un côté, ils sont en train de fermer
01:58:33 les frontières de l'Allemagne aux pays alentours,
01:58:36 parce que Schengen, on peut le suspendre à tout moment,
01:58:40 quand on veut remettre des barrières entre les pays.
01:58:44 Et c'est ce qu'ils sont en train de faire.
01:58:46 La Hongrie l'a fait,
01:58:48 pour bloquer l'arrivage depuis la Tchéquie, notamment.
01:58:51 Et en même temps, ils disent,
01:58:53 "Oui, mais on va financer les bateaux d'ONG allemands
01:58:59 "qui transportent les migrants dans la Méditerranée."
01:59:02 C'est là où Mme Mélanie a contre-attaqué.
01:59:06 Donc, c'est surtout les pays d'accueil...
01:59:10 Enfin, les pays de départ, la Tunisie,
01:59:13 dont on peut parler un petit peu utilement
01:59:15 dans ce genre de forum,
01:59:17 et c'est ce dont a parlé Emmanuel Macron.
01:59:21 -Mais ce que vous me dites,
01:59:23 c'est que les mesures que vous évoquiez,
01:59:25 empreinte digitale, hot spot, etc.,
01:59:26 ce sont des mesures qui vont rester lettre morte.
01:59:29 -Non, ils vont être admis par absolument tout le monde.
01:59:32 Mais il y a quand même un consensus mou,
01:59:35 qu'il faut faire quelque chose.
01:59:37 Mais c'est sur les modalités.
01:59:39 Comme l'Allemagne est dans une coalition
01:59:41 où les vers sont présents
01:59:44 par la personne d'Annalena Baerbock,
01:59:46 ministre des Affaires étrangères,
01:59:48 eux, ils sont plutôt immigrationnistes
01:59:50 ou enfin permissifs.
01:59:52 Donc, c'est une espèce de...
01:59:55 Elle fait une espèce de geste pour son propre parti,
01:59:58 et après, elle se fera, je dirais,
02:00:01 euh...
02:00:04 punir par gouvernement.
02:00:06 -Vous avez le sentiment que ça va aboutir à quelque chose ?
02:00:08 -Non, bien sûr que non.
02:00:10 Et même si la situation géographique,
02:00:11 il faut quand même le souligner,
02:00:13 de la Hongrie et de la Pologne,
02:00:14 elles sont très différentes,
02:00:15 il n'en reste pas moins que ces pays,
02:00:17 oui, font ce qu'ils veulent à l'intérieur de l'Europe,
02:00:20 et ils ont rétabli leurs frontières, d'ailleurs, depuis 2015.
02:00:23 Il y a des mécanismes,
02:00:24 les gens ne connaissent pas les traités,
02:00:25 mais il y a des espèces de mécanismes d'urgence,
02:00:27 d'activation d'urgence,
02:00:28 quand la situation est considérée comme exceptionnelle,
02:00:30 vous pouvez rétablir vos frontières,
02:00:31 ce qu'avait fait François Hollande au lendemain des attentats,
02:00:33 on peut le faire, sauf qu'on n'a plus de douaniers,
02:00:35 sauf qu'on n'en a plus les moyens physiques et budgétaires,
02:00:38 et qu'en plus, on est sous la tutelle
02:00:39 et sous la curatelle budgétaire,
02:00:40 politique, juridique de l'Union européenne,
02:00:42 mais tout ça, ça se passe dans la tête.
02:00:44 En fait, si vous voulez agir sur ce problème,
02:00:45 qu'est-ce qu'il faut faire ?
02:00:46 On parle d'envoyer l'armée,
02:00:48 on pensait vraiment, il ne s'agit pas de tirer sur des migrants,
02:00:50 mais un...
02:00:51 - Heureusement que non.
02:00:52 - Mais certains le proposent.
02:00:54 Un, si vous stoppez les aides sociales,
02:00:57 et toutes les aides à des gens qui sont sans papier.
02:01:01 Deux, si vous fermez les entreprises qui utilisent des migrants.
02:01:05 Et trois, si vous stoppez les visas
02:01:06 pour les pays qui ne veulent pas récupérer leurs ressortissants,
02:01:09 je vous assure que ça va bouger.
02:01:11 Bien sûr qu'on ne va pas le faire, parce qu'on ne veut pas le faire.
02:01:13 Alors, on va raconter toutes sortes de choses,
02:01:15 c'est la faute de l'Allemagne, c'est la faute de l'Italie,
02:01:17 on n'a pas encore trouvé un accord, on va trouver un accord,
02:01:20 il faut des mesures concrètes, vous comprenez,
02:01:22 en même temps, on veut de l'humanisme, etc.
02:01:23 Mais c'est totalement absurde.
02:01:25 Dernier truc qui est complètement fou,
02:01:26 vous savez, il y a les bons chasseurs et les mauvais chasseurs.
02:01:29 Alors, il y a les bonnes ONG, gentilles,
02:01:31 et puis de l'autre côté, il y a les mauvais passeurs.
02:01:32 Mais ces gens-là, ils travaillent main dans la main.
02:01:34 - Allez, cette question à présent, qui va payer l'addition ?
02:01:36 Le gouvernement veut augmenter les taxes pour les aéroports
02:01:39 et les sociétés d'autoroutes.
02:01:40 C'est ce qui est prévu dans le budget 2024,
02:01:42 une décision prise au nom de la transition écologique
02:01:44 et sans doute un peu beaucoup pour renflouer les caisses.
02:01:47 - Oui, seulement, voilà, les sociétés d'autoroutes
02:01:48 ont directement annoncé la couleur cette semaine.
02:01:51 Plus de taxes, ça veut dire des tarifs plus chers au péage.
02:01:54 Alors, quand sera-t-il vraiment ?
02:01:55 On a demandé l'éclairage de notre journaliste écologue, Guillaume.
02:01:58 - Ce qui est vrai, c'est que le gouvernement espère récupérer
02:02:01 600 millions d'euros avec sa taxe dès 2024
02:02:05 auprès des sociétés d'autoroutes et des grands aéroports.
02:02:08 Une taxe sur les moyens de transport jugés polluants
02:02:11 qui devrait permettre de financer le grand plan rail
02:02:14 dans le cadre de la transition écologique.
02:02:16 Là où ça se complique, là où ça coince,
02:02:18 c'est que Bruno Le Maire a dit et répété cette semaine
02:02:21 que cette taxe ne serait pas répercutée sur les usagers,
02:02:25 sur le prix des péages.
02:02:26 Les sociétés d'autoroutes, a-t-il dit,
02:02:28 ne seront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxes
02:02:31 sur les tarifs des péages, car c'est simple,
02:02:34 les tarifs, c'est nous qui les fixons, a dit le ministre.
02:02:37 Mais le président de Vinci Autoroutes, lui, n'est pas vraiment d'accord.
02:02:40 Il assure au contraire que les tarifs des péages
02:02:43 augmenteront bien l'année prochaine
02:02:45 afin de compenser cette nouvelle taxe.
02:02:47 Il s'appuie pour cela sur un article
02:02:49 qui lit l'Etat aux sociétés d'autoroutes, l'article 32,
02:02:53 qui permet de compenser la création d'une nouvelle taxe.
02:02:56 En clair, les sociétés d'autoroutes auraient bien le droit
02:02:59 de répercuter cette taxe sur leurs tarifs.
02:03:02 C'est une mauvaise nouvelle pour les automobilistes,
02:03:04 car même sans cette nouvelle taxe,
02:03:06 les tarifs auraient déjà dû augmenter en 2024,
02:03:10 comme ils l'ont fait en 2022, +2%,
02:03:13 et cette année, +4,75%.
02:03:16 Dans le bras de fer actuel qui oppose Vinci Autoroutes et Bercy,
02:03:19 Vinci rappelle que les taxes représentent déjà 40% du prix des autoroutes.
02:03:24 De l'autre côté, on rappelle que Vinci a réalisé un bénéfice
02:03:27 de 2,2 milliards d'euros en 2022,
02:03:31 rien qu'avec ses autoroutes.
02:03:33 On a toujours l'impression de se faire avoir.
02:03:35 C'est assez terrible, en fait. Cette affaire révèle deux choses.
02:03:39 La première chose, c'est que, en réalité,
02:03:42 le prix des choses qui, aujourd'hui, coûtent cher aux Français
02:03:45 et qui, aujourd'hui, handicapent les Français,
02:03:46 le carburant, les péages, et notamment dans leurs déplacements,
02:03:50 sont constitués, quand même, en très grande partie, de taxes,
02:03:53 et que l'État, au lieu de faire des chèques,
02:03:55 au lieu de mettre en place des dispositifs ponctuels,
02:03:57 ferait mieux de baisser ces taxes.
02:03:59 Et la deuxième chose, c'est que ça nous rappelle
02:04:00 cette affaire absolument invraisemblable,
02:04:03 qui date d'il y a 20 ans déjà,
02:04:04 au moment où l'État a vraiment fait cadeau
02:04:07 de ses autoroutes aux concessionnaires,
02:04:09 et aujourd'hui, les concessionnaires refusent
02:04:11 de rendre l'appareil aux Français,
02:04:13 parce que ces gens-là font des bénéfices
02:04:15 sur des autoroutes qui ont été construites par l'État.
02:04:17 Et ça rend l'affaire un petit peu insupportable.
02:04:22 On a vraiment le sentiment que, finalement,
02:04:24 ce sont les Français qui payent pour gaver ces sociétés d'autoroutes
02:04:26 construites par le contribuable.
02:04:28 -Je pense ce matin à ceux qui ont besoin de leur voiture
02:04:29 pour aller travailler, surtout,
02:04:30 encore plus que ceux qui prennent leur voiture déjà
02:04:32 pour aller en week-end, mais là, pour ceux qui travaillent,
02:04:34 c'est compliqué.
02:04:35 -Oui, il y a une espèce de mise en scène politique
02:04:37 qui relève la farce et attrape.
02:04:38 On joue à la droite et à la gauche,
02:04:41 pro-marché, anti-marché, un peu comme on joue aux Indiens
02:04:44 et aux cow-boys.
02:04:44 En réalité, là, on a un gouvernement,
02:04:46 et alors, on se focalise sur "ah bah, les impôts,
02:04:48 "il ne faut pas trop augmenter les impôts",
02:04:49 ce qui est vrai par ailleurs, mais ce n'est pas le sujet.
02:04:51 Le sujet, c'est que le gouvernement est un fondé de pouvoir
02:04:53 des très grandes entreprises, c'est ça, la réalité,
02:04:56 et que, comme toujours, les pertes sont privatisées.
02:04:59 Les autoroutes, c'est nous qui les avons payées
02:05:01 avec nos impôts, les 10 000 km de réseau.
02:05:03 Ils nous appartiennent à nous, le peuple français.
02:05:06 Mais ces gens-là, comme ils sont les fondés de pouvoir
02:05:08 de ces entreprises privées et fages, etc.,
02:05:11 ils travaillent pour eux, en réalité,
02:05:12 et donc, ils leur laissent les bénéfices.
02:05:14 Et alors, on fait diversion, en parlant de la question des impôts,
02:05:17 qui, par ailleurs, est un autre problème.
02:05:18 -Allez, on va marquer une courte pause.
02:05:19 Vous allez rester avec moi.
02:05:21 On reviendra dans quelques instants
02:05:23 sur l'émotion toujours très forte à Versailles,
02:05:25 dix jours après l'agression d'une femme de 67 ans
02:05:28 retrouvée nue et ligotée en dehors de chez elle.
02:05:30 Elle avait auparavant violé par un individu sans papier,
02:05:34 en situation irrégulière, soumise à une OQTF,
02:05:37 une obligation de quitter le territoire français.
02:05:39 Nous sommes retournés sur place à Versailles.
02:05:41 Le reportage à suivre dans notre prochain journal.
02:05:43 8h29 sur CNews, dernière ligne droite de votre matinale,
02:05:51 week-end toujours avec Marine Sabourin,
02:05:53 avec Guillaume Bigot, Jérémy Calfon
02:05:55 et Harold Imane pour l'actualité internationale.
02:05:56 Voici les titres de votre journal.
02:05:58 Nous nous rendons à Versailles ce matin,
02:06:00 dix jours après l'ignoble agression d'une retraitée
02:06:03 retrouvée nue et ligotée en pleine rue.
02:06:04 Elle avait été violée à son domicile
02:06:06 par un homme en situation irrégulière,
02:06:07 sous le coup d'une OQTF,
02:06:09 une obligation de quitter le territoire français.
02:06:12 Vous entendrez ce matin l'émotion du voisinage.
02:06:14 Comment mettre fin aux agressions croissantes
02:06:17 des personnels soignants ?
02:06:18 Le gouvernement a dégainé hier son plan en 42 mesures
02:06:21 pour mieux les protéger.
02:06:23 Sanctions pénales plus lourdes, dispositifs d'alerte,
02:06:25 campagne d'affichage, vous saurez tout dans le détail.
02:06:28 Vous entendrez aussi la réaction des premiers concernés.
02:06:31 Et puis cette natalité en France qui poursuit sa dégringolade.
02:06:34 C'est ce que révèlent cette semaine les chiffres de l'INSEE.
02:06:36 726 000 naissances en France en 2022.
02:06:39 C'est tout simplement le nombre le plus faible
02:06:41 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
02:06:42 On va essayer de comprendre ce phénomène ce matin
02:06:44 avec le démographe Gérard François Dumont,
02:06:46 qui sera notre invité dans notre Focus à 8h45.
02:06:49 Mais tout d'abord, l'émotion, toujours très vive à Versailles,
02:06:54 dix jours après une agression particulièrement barbare,
02:06:56 la séquestration et le viol d'une retraitée de 67 ans.
02:06:59 Cette dernière avait été retrouvée nue et ligotée en pleine rue.
02:07:02 Oui, un homme âgé d'une trentaine d'années sans papier
02:07:05 avait été interpellé au lendemain des faits,
02:07:07 mis en examen et placé en détention provisoire.
02:07:10 Les habitants sont sous le choc et craignent aujourd'hui
02:07:12 pour leur sécurité.
02:07:13 Reportage de Clotilde Payet et Sacha Robbin.
02:07:15 C'est ici que la victime âgée de 67 ans a vécu l'horreur absolue.
02:07:22 Un calvaire qui s'est achevé à l'aube
02:07:24 lorsque son agresseur est enfin parti de chez elle.
02:07:26 C'est le lendemain qu'Eroine apprend ce qu'il s'est passé dans la nuit.
02:07:29 Elle est à quelques mètres de son appartement.
02:07:31 -C'est mon voisin qui habite juste à côté de la dame
02:07:34 qui nous a interpellés pour nous dire que la police voulait nous parler.
02:07:37 Donc nous, on était au courant de rien, on est descendus,
02:07:39 et c'est là qu'ils nous ont tout expliqué.
02:07:41 -Une explication qui fait froid dans le dos,
02:07:43 car l'agresseur était caché juste en bas de chez lui.
02:07:45 -C'est une cour commune pour tout le monde du 51 bis,
02:07:48 sauf moi et ma coloc, on a une entrée sur la rue.
02:07:52 Et dans cette cour commune,
02:07:54 en fait, ma voisine apparemment fait une insomnie,
02:07:57 le monsieur était là quand elle est sortie dans la cour.
02:07:59 -Un homme qui lui aurait fait subir un véritable cauchemar,
02:08:03 il l'aurait forcé à rentrer chez elle, l'y gôter,
02:08:05 puis violer et frapper des heures durant,
02:08:07 avant de prendre la fuite avec des bijoux et une carte bancaire.
02:08:11 Des faits qui ont provoqué l'effroi dans le quartier.
02:08:13 -Franchement, ça m'a vraiment choquée,
02:08:16 puisque j'habite pas loin d'ici, à Buque,
02:08:19 et qu'aussi, on est des mamans,
02:08:22 toutes seules avec nos enfants, et ça fait vraiment peur.
02:08:26 -Le 21 septembre, un suspect a été interpellé.
02:08:28 De nationalité algérienne, l'homme de 39 ans
02:08:31 faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire
02:08:34 depuis février 2022.
02:08:35 -Alors, évidemment, tous les crimes ne sont pas produits
02:08:38 par des individus sous OQTF, loin de là,
02:08:40 mais quand cela se produit, on se dit nécessairement
02:08:43 que ça aurait pu être évité.
02:08:45 -Oui, en fait, la difficulté dans ce genre d'affaires,
02:08:48 c'est que c'est pas la première fois qu'on voit ça.
02:08:51 Si j'en crois ce que disait Amaury Bucault sur ce plateau,
02:08:55 jeudi, cette personne vivait dans un squat,
02:08:58 était extrêmement précarisé.
02:09:01 Le crime n'a criminologiquement aucun sens.
02:09:06 C'est donc peut-être une personne un petit peu dérangée.
02:09:09 J'en sais rien, mais en tout cas, c'est une personne
02:09:12 qui vit dans la rue, et nécessairement,
02:09:14 quand vous avez des gens qui sont en situation d'errance,
02:09:17 parce qu'en réalité, l'immigration illégale,
02:09:20 ce que ça va apporter, c'est ça,
02:09:22 ce sont des gens qui sont en situation d'errance.
02:09:25 Ils sont peut-être, par exemple, en situation de souffrance
02:09:28 ou de pathologie psychiatrique et ne sont pas traités.
02:09:31 À partir de là, ça va provoquer des actes de délinquance,
02:09:34 voire des actes criminels.
02:09:36 Donc, ça va être le problème de l'errance.
02:09:38 Donc, il va y avoir un dilemme.
02:09:41 Dans un premier temps, c'est sûr qu'il faut essayer
02:09:43 de faire en sorte qu'il y ait le moins possible
02:09:46 de gens qui rentrent sur le territoire
02:09:48 pour limiter ces situations d'errance.
02:09:51 Mais une fois que ces gens sont sur le territoire,
02:09:53 il faut les aider pour ne pas que ça se produise.
02:09:56 -Ou l'immigration. -Mais quand on les aide,
02:09:58 on dit "vous créez un appel d'air".
02:10:00 C'est compliqué. Il faut faire en sorte
02:10:02 que ces personnes n'aient pas dans la rue,
02:10:05 donc sans créer d'appel d'air.
02:10:07 Le dilemme est là et c'est difficile de trouver l'équilibre.
02:10:10 -Un drame qui aurait pu être évité,
02:10:12 mais peut-être que vous allez me dire,
02:10:14 au regard de notre droit administratif,
02:10:17 au regard de nos relations avec les Etats
02:10:19 dont sont originaires ces individus,
02:10:22 on peut se dire que ça ne peut pas être évité.
02:10:24 -Oui, quand vous n'êtes pas prêt à faire bouger les curseurs
02:10:28 et à changer les causes, vous avez les effets
02:10:30 et vous récoltez les effets.
02:10:32 Vous pouvez les déplorer autant que vous voulez,
02:10:35 dire que c'est pas acceptable.
02:10:36 Je note qu'on est quasiment le seul média
02:10:39 à évoquer cette question.
02:10:40 Et si c'est d'aventure...
02:10:44 Quand on en parle, on dit "mais attendez, c'est scandaleux,
02:10:49 "c'est absolument raciste d'établir ce lien".
02:10:51 Vous avez raison.
02:10:52 Le problème, c'est pas l'origine de ces gens,
02:10:55 c'est pas qu'ils soient des étrangers.
02:10:57 Comme ils sont en situation régulière,
02:10:59 ils auraient dû, un, ne pas rentrer,
02:11:02 ou deux, quitter le territoire.
02:11:04 Or, quand on vous envoie,
02:11:05 quand l'Etat vous demande de payer vos impôts,
02:11:08 il ne vous envoie pas un carton en disant
02:11:11 "s'il vous plaît, ayez la gentillesse de payer vos impôts,
02:11:14 "ce serait gentil de payer vos impôts."
02:11:16 Une obligation de quitter le territoire,
02:11:19 c'est une invitation à quitter le territoire.
02:11:21 Ça ne se passe pas dans 80 % des cas,
02:11:23 ils ne quittent pas le territoire.
02:11:25 Donc, il ne faut pas, un, qu'ils rentrent,
02:11:28 et deux, il faut changer absolument
02:11:30 toute la politique de lien avec les pays.
02:11:32 Ce qui est assez étonnant, encore plus étrange,
02:11:35 mystère dans le mystère...
02:11:37 J'ai discuté avec les récents ambassadeurs de France en Algérie.
02:11:41 Ces mesures sur les visas avaient commencé par porter leur fruit.
02:11:44 Dès que ça a commencé à fonctionner,
02:11:46 on a supprimé cette mesure.
02:11:48 -On en vient à cette autre affaire,
02:11:50 qui s'est passé lors d'un refus d'obtempérer à Lyon.
02:11:53 Deux hommes se trouvent sur un scooter
02:11:55 correspondant au signalement d'un véhicule volé.
02:11:58 Un passager descend, le conducteur lui prend la fuite,
02:12:01 percute un défonctionnaire,
02:12:03 qui est traîné sur une cinquantaine de mètres.
02:12:06 -Le policier de la BAC s'est vu prescrire 7 jours d'ITT.
02:12:09 Il souffre de blessures légères, une plaie et des hématomes.
02:12:12 Le conducteur du scooter n'a pas été retrouvé.
02:12:15 Les refus d'obtempérer tuent.
02:12:17 L'auteur est activement recherché à Twitter la préfecture du Rhône.
02:12:20 Il n'a pas de rien, selon les syndicats de police écoutés.
02:12:23 -Vous avez toutes les 20 secondes en France des refus d'obtempérer.
02:12:27 Pourquoi ? Parce que ces individus,
02:12:30 ces fous de la route n'ont peur de rien.
02:12:33 Ils n'ont plus peur de l'autorité.
02:12:35 Ils n'ont plus peur, finalement,
02:12:37 de prendre des risques pour leur vie ou celle d'autrui.
02:12:42 Et puis, c'est surtout, je pense, ce sentiment d'impunité qu'ils ont,
02:12:46 puisqu'ils savent qu'ils ne risquent pas grand-chose.
02:12:49 -C'est un fléau dans nos hôpitaux et nos cabinets médicaux,
02:12:53 les agressions de personnel soignant.
02:12:55 Le gouvernement promet, Marine La Tolérance Zéro,
02:12:58 un plan pour mieux les protéger.
02:13:00 -Un plan avec 3 grands axes, la prévention,
02:13:02 la sécurisation du lieu de travail et l'accompagnement des victimes.
02:13:06 Les chiffres sont inquiétants.
02:13:08 Selon l'Ordre des infirmiers, 6 soignants sur 10
02:13:11 assurent avoir été agressés.
02:13:13 Explication de Charles Pousseau.
02:13:15 -Chaque année, plus de 30 000 actes de violence
02:13:17 sont menés dans les établissements de santé.
02:13:20 Dans une enquête, l'Ordre des infirmiers annonce
02:13:23 que plus de 60 % d'entre eux déclarent avoir été agressés.
02:13:26 D'après le président de l'Ordre, il était temps que des mesures arrivent.
02:13:30 -Les infirmiers sont parmi les premières victimes
02:13:33 de violences avec nos confrères les pharmaciens et les médecins.
02:13:36 Donc, on avait nous objectivé qu'il y avait un vrai besoin
02:13:40 autour de ce plan et la ministre s'est emparée à bras le corps
02:13:43 et fait beaucoup de propositions qui sont assez importantes.
02:13:47 C'est vraiment un premier pas, mais c'est un pas significatif.
02:13:50 Jusqu'à présent, il n'y avait rien.
02:13:52 -Au total, 42 mesures pour protéger les soignants.
02:13:55 Parmi elles, des sanctions pénales renforcées,
02:13:57 la création d'un délit d'outrage contre les professionnels libéraux.
02:14:01 Le gouvernement veut améliorer l'accompagnement des victimes
02:14:05 en systématisant la prise de plainte dans les établissements
02:14:08 ou en cabinet. 42 mesures satisfaisantes
02:14:10 pour le président du Conseil de l'Ordre des médecins.
02:14:14 -Globalement, nous sommes satisfaits de ce plan
02:14:16 et il reprend une grande partie de nos propositions
02:14:19 et de nos constatations.
02:14:21 Mais je dois dire que ce plan,
02:14:23 on verra après avec la mise en route,
02:14:25 est assez complet.
02:14:27 -Les soignants seront aussi préparés
02:14:29 à la gestion de l'agression afin de prévenir toute agressivité.
02:14:32 -Enfin, on prend en main ce problème.
02:14:36 J'ai souvenir de reportages diffusés dans cette matinale
02:14:39 de services d'urgence bardés de caméras de vidéosurveillance
02:14:43 avec des rondes de police dans certains hôpitaux
02:14:46 et des soignants ne sont pas en sécurité
02:14:48 face à la violence.
02:14:49 -Les soignants sont particulièrement exposés
02:14:51 car ils interviennent dans des moments angoissants.
02:14:54 On peut parfaitement imaginer des gens inquiets
02:14:57 pour leurs proches et qui, dans l'angoisse
02:15:00 et par surtout intolérance à la frustration,
02:15:02 parce que la première source de violence,
02:15:05 c'est l'intolérance à la frustration
02:15:07 qui monte dans notre pays et dans notre civilisation,
02:15:10 de par ce contexte d'angoisse et d'agitation
02:15:13 dans lequel ils peuvent intervenir,
02:15:15 ils sont exposés.
02:15:17 On pense aussi aux médecins
02:15:18 qui refusent de délivrer un arrêt de travail
02:15:21 ou des opioïdes à des gens.
02:15:23 L'essentiel et le nerf de la guerre,
02:15:25 ce sera dans l'applicabilité de ce plan.
02:15:27 On parle de prise de plainte à l'hôpital.
02:15:30 C'est très bien, mais est-ce qu'il y aura assez
02:15:32 de fonctionnaires de police pour traiter ces plaintes vite ?
02:15:36 L'augmentation des sanctions pénales
02:15:38 fait peur à personne car personne ne sait ce qu'il encoure
02:15:42 et je mets au défi de savoir ce qu'il encoure.
02:15:44 Le sujet n'est pas là, c'est "êtes-vous sanctionnés ?"
02:15:48 Et sur cette question-là, la réponse, c'est oui,
02:15:51 vous serez systématiquement sanctionnés
02:15:53 car la police va les traiter vite.
02:15:55 C'est ça, le plus important, dans la mise en oeuvre.
02:15:58 -Plus d'une semaine après l'offensive militaire victorieuse
02:16:02 de l'Azerbaïdjan, l'exode du Haut-Karabagh
02:16:04 qui se poursuit, près de 90 000 habitants
02:16:07 ont déjà fui l'Arménie sur les 120 000 habitants.
02:16:10 L'assistance passif est longue pour ces femmes,
02:16:13 ces hommes et ces enfants,
02:16:14 bien souvent exténués par le voyage.
02:16:17 Plusieurs dizaines de réfugiés sont arrivés hier.
02:16:20 -La détresse et la fatigue se lisent sur leur visage.
02:16:25 Ces réfugiés viennent de fuir le Haut-Karabagh,
02:16:28 laissant derrière eux leur maison et leur village.
02:16:31 -Ma femme et moi avons nettoyé la maison,
02:16:33 mis de la vodka sur la table,
02:16:35 des tomates et des concombres de notre jardin.
02:16:39 Nous avons versé du café, fermé la porte à clé et sommes partis.
02:16:43 Je l'ai laissé à celui qui viendra vivre dans ma maison,
02:16:47 qu'il soit ennemi ou non, c'est un être humain.
02:16:51 -Ici, à Goris, en Arménie,
02:16:53 des membres de la Croix-Rouge les prennent en charge,
02:16:56 des distributions d'eau et de nourriture sont organisées.
02:17:00 Parmi ces réfugiés, des personnes en situation de handicap
02:17:04 et des blessés comme Samvel,
02:17:06 ils portent encore les stigmates d'une explosion survenue lundi
02:17:10 dans un dépôt de carburant du Haut-Karabagh.
02:17:13 A l'origine de cet exode massif,
02:17:15 une opération militaire de l'Azerbaïdjan,
02:17:17 pour ces réfugiés, aucun retour en arrière n'est possible.
02:17:21 -Aujourd'hui, la réintégration avec l'Azerbaïdjan n'est pas possible
02:17:25 car nous avons tous deux eu de nombreuses victimes.
02:17:28 Ce sont aussi des êtres humains,
02:17:30 donc je pense que notre retour au Haut-Karabagh est impossible.
02:17:34 -Au total, plus de 90 000 habitants du Haut-Karabagh
02:17:37 ont déjà fui en Arménie.
02:17:39 -Harold Imane avec nous sur ce plateau pour le décryptage.
02:17:42 Je serais normal de vous dire comment réagit la communauté internationale.
02:17:46 -Absolument. Elle réagit assez faiblement
02:17:49 car, bien sûr, on a dit au début
02:17:51 qu'il ne fallait pas que l'Azerbaïdjan agresse
02:17:55 ceux qui restaient du Haut-Karabagh,
02:17:57 mais la semaine dernière,
02:17:59 on a dit qu'il fallait que l'Azerbaïdjan
02:18:02 agresse ceux qui restaient du Haut-Karabagh,
02:18:04 mais la semaine dernière, c'était fait.
02:18:07 La tâche verte que vous voyez a été occupée
02:18:10 parce que des soldats azerbaïdjanais
02:18:12 avaient sauté sur une mine, ce qui est tout à fait dommage,
02:18:16 mais il y a des mines partout dans cette zone.
02:18:18 Et c'était le casus belli, on envahit tout.
02:18:21 Et là, la population n'a pas tenu, ils se sont dit.
02:18:25 Depuis le temps que la propagande azerbaïdjanaise gouvernementale
02:18:29 nous traite de chiens ou d'occupants,
02:18:32 nous n'avons aucune possibilité de rester.
02:18:37 Et la police azerbaïdjanaise a d'ailleurs commencé
02:18:40 à arrêter des gens qui essayaient de sortir,
02:18:43 dont des ministres du gouvernement du Haut-Karabagh.
02:18:46 Donc, voilà, tout est perdu pour eux,
02:18:49 ils ne peuvent pas rester, personne n'est là pour les protéger.
02:18:52 Les Russes ne sont pas là,
02:18:54 alors qu'ils ont des soldats stationnés en Arménie.
02:18:57 Ils n'ont personne ou presque,
02:18:59 donc il n'y a qu'une cinquantaine d'observateurs européens
02:19:03 du côté arménien de la frontière,
02:19:05 et c'est tout ce qu'il y a.
02:19:07 Donc, c'est gentil, maintenant, la communauté internationale dit
02:19:11 qu'il faut que les conditions de départ des habitants du Haut-Karabagh
02:19:15 soient satisfaisantes et sans entraves.
02:19:19 Mais voilà, ils ont inversé la position,
02:19:22 il ne faut pas les toucher,
02:19:23 maintenant qu'on peut les toucher, ils doivent partir.
02:19:27 -Avec ce contexte économique plus que tendu,
02:19:29 les stocks de denrées des Restos du Coeur sont bas.
02:19:32 -En Gironde, l'association lance une collecte
02:19:35 afin de réunir un maximum de produits
02:19:37 pour tenir jusqu'à la prochaine campagne nationale de mars.
02:19:40 Reportage à Mérignac, où le nombre de bénéficiaires
02:19:43 augmente avec Jérôme Rantout.
02:19:45 -Ce vendredi, séjour de distribution
02:19:47 dans ce centre d'accueil des Restos du Coeur.
02:19:50 La campagne d'hiver n'a pas encore commencé,
02:19:53 les stocks sont bas.
02:19:54 -On le voit très bien par rapport à ce qu'on faisait avant,
02:19:57 il y en a beaucoup moins,
02:19:59 donc on est obligés de réduire très sensiblement les quantités.
02:20:04 -Les bénéficiaires ont remarqué que leurs paniers sont moins garnis,
02:20:08 mais ils comprennent la situation.
02:20:10 -Ca a beaucoup réduit, parce qu'il y a beaucoup de gens.
02:20:13 On est de plus en plus nombreux à être en difficulté.
02:20:16 -Au niveau des tâches, ils donnent ce qu'ils peuvent,
02:20:19 les pauvres font ce qu'ils peuvent,
02:20:21 et je comprends la situation maintenant.
02:20:24 -C'est ici que sont préparées les commandes
02:20:26 pour fournir les lieux de distribution en Gironde.
02:20:29 Les stocks sont très bas, certains racks sont désespérément vides,
02:20:33 et le nombre de bénéficiaires est en forte augmentation.
02:20:36 -On est en famille accueillie, 19 % de plus,
02:20:39 mais c'est surtout en repas servis, on est à 23 % de plus.
02:20:42 L'année Covid, on avait fait une collecte exceptionnelle,
02:20:45 donc on avait eu à peu près 50 tonnes,
02:20:47 donc si on arrive à 50 tonnes,
02:20:49 ça nous permettra de préparer l'hiver plus sereinement.
02:20:52 -Ce samedi, une collecte exceptionnelle
02:20:55 est organisée en Gironde pour augmenter les stocks.
02:20:58 54 grandes surfaces dans tout le département
02:21:00 participent à l'opération.
02:21:02 -Allez, le journal des sports, à présent avec Marine.
02:21:05 -Retrouvez votre programme de choix
02:21:07 avec Autosphère,
02:21:08 premier distributeur automobile en France.
02:21:11 ...
02:21:14 -Marine, on va parler de la Coupe du monde
02:21:16 avec le match hier à Nouvelle-Zélande d'Italie.
02:21:19 -Un match qui a tourné à la correction
02:21:22 de 14 essais encaissés.
02:21:23 Vous en apercevez d'ailleurs quelques-uns,
02:21:25 des All Blacks intraitables,
02:21:27 qui l'emportent 96 à 17,
02:21:29 et des Italiens giflés qui hypothèquent
02:21:31 leur qualification pour la suite de la compétition
02:21:34 puisque les Néo-Zélandais leur reprennent la 2e place.
02:21:37 ...
02:21:38 -Vous avez profité de votre programme de choix
02:21:41 avec Autosphère,
02:21:42 premier distributeur automobile en France.
02:21:45 ...
02:21:46 -Et à 8h45, toujours avec Marine Sabourin,
02:21:48 le rappel de l'actualité.
02:21:50 ...
02:21:52 -Dans le Barin, une semaine après la disparition de Lina,
02:21:55 15 ans, une opération coordonnée d'envergure s'est déroulée hier.
02:21:59 Plusieurs véhicules ont été examinés,
02:22:01 dont un en particulier à la suite d'un témoignage jugé très sérieux
02:22:05 et recoupé par des images de vidéosurveillance.
02:22:08 Il s'agirait d'une mystérieuse voiture bleue.
02:22:10 Pour l'heure, aucune piste n'est écartée.
02:22:13 Dans l'affaire des violences du 1er mai 2018,
02:22:15 la Cour d'appel de Paris a confirmé hier
02:22:18 que le juge de la Cour d'appel, Alexandre Benalla,
02:22:20 ancien chargé de mission de l'Elysée,
02:22:23 est condamné à trois ans d'emprisonnement,
02:22:25 dont un an ferme aménageable.
02:22:27 La peine est identique à celle prononcée en première instance.
02:22:30 Face à la crise migratoire,
02:22:32 les neuf pays méditerranéens de l'Union européenne
02:22:35 se sont réunis hier à Malte.
02:22:36 Les dirigeants appellent à une réponse unie et structurelle.
02:22:40 Cette rencontre est l'occasion de créer une vision commune
02:22:43 de l'engagement en matière de lutte contre les migrations illégales.
02:22:47 La nombre de naissances en France
02:22:49 est au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale.
02:22:52 C'est ce que révèlent les chiffres de l'INSEE.
02:22:54 Environ 726 000 naissances en 2022.
02:22:57 Ce sont 16 000 de moins que l'année précédente.
02:23:00 On va essayer de comprendre ce phénomène
02:23:02 avec notre invité Gérard-François Dumont.
02:23:05 Bonjour et merci d'être avec nous.
02:23:07 Vous êtes démographe.
02:23:08 Première question, tout d'abord.
02:23:10 Ce phénomène de baisse de la natalité,
02:23:13 on l'observe depuis combien de temps ?
02:23:15 Très précisément,
02:23:17 elle baisse véritablement depuis 2015.
02:23:20 Dans notre vue population et avenir,
02:23:23 dès 2014, nous avions annoncé que cette baisse allait avoir lieu.
02:23:27 Parce qu'en fait, il y a un facteur central
02:23:30 à l'évolution de la natalité,
02:23:32 c'est la façon dont évolue la politique familiale.
02:23:36 Lorsqu'on examine depuis 50 ans l'évolution de la natalité,
02:23:41 on voit très bien que lorsqu'il y a des mesures positives
02:23:44 de politique familiale,
02:23:46 cela engendre des augmentations de la natalité.
02:23:49 Et lorsqu'il y a des mesures négatives de politique familiale,
02:23:53 eh bien, nous avons une baisse de la natalité.
02:23:56 Or, vous savez qu'en 2014,
02:23:58 le gouvernement a annoncé de très nombreux rabotages
02:24:01 de la politique familiale
02:24:03 qui ne s'étaient jamais produits depuis des décennies.
02:24:06 C'est-à-dire la baisse,
02:24:08 la suppression de l'universalité des allocations familiales,
02:24:12 le fait que le quotient familial a été largement diminué,
02:24:17 le fait que le congé parental a été réformé
02:24:21 et qu'il n'est plus intéressant pour de nombreux foyers,
02:24:24 le fait que le gouvernement a considérablement diminué
02:24:29 les dotations aux collectivités territoriales,
02:24:32 et le résultat, c'est qu'il y a eu beaucoup moins
02:24:34 de construction de crèches ou de relais assistantes maternelles
02:24:38 que ce qui avait été prévu.
02:24:39 Donc, inévitablement, toutes ces décisions
02:24:42 de remise en cause de la politique familiale
02:24:45 ne pouvaient avoir que des effets négatifs,
02:24:47 et c'est la raison pour laquelle nous avions annoncé
02:24:50 cette baisse de fécondité qui, effectivement,
02:24:53 se constate toutes ces dernières années.
02:24:55 -Et cela concerne toutes les catégories de la population
02:24:58 ou certaines en particulier ?
02:25:01 -Alors, ça concerne effectivement toutes les catégories de la population
02:25:04 pour une raison bien simple,
02:25:05 c'est-à-dire que les politiques publiques,
02:25:07 les politiques de l'État,
02:25:09 ont des effets sur le comportement des populations.
02:25:12 Il n'y a pas de politique neutre.
02:25:13 La politique économique, la politique sociale,
02:25:15 la politique familiale
02:25:17 influencent la façon dont les individus vont se comporter.
02:25:22 Simplement, par rapport aux informations que vous donnez,
02:25:26 il faut peut-être préciser que les chiffres
02:25:30 doivent différencier la France métropolitaine
02:25:33 et certains départements d'Outre-mer,
02:25:35 parce qu'on a évidemment une situation tout à fait particulière
02:25:39 en Guyane et à Mayotte,
02:25:41 avec l'apport d'une immigration
02:25:43 qui souhaite être régularisée très importante
02:25:46 et donc une fécondité élevée pour cette raison-là.
02:25:49 -Et une dernière question, Gérard François Dumont.
02:25:52 Est-ce que c'est un phénomène que l'on observe en France
02:25:55 ou ailleurs en Europe également ?
02:25:58 -Alors, avant, on ne l'observait pas en France,
02:26:00 parce qu'en France, c'était le seul pays d'Europe
02:26:02 qui avait une politique familiale
02:26:04 qui correspondait aux besoins des populations.
02:26:06 Donc l'hiver démographique était très net
02:26:09 dans les autres pays européens,
02:26:11 mais la France faisait exception
02:26:13 avec une situation qui était beaucoup moins mauvaise qu'ailleurs.
02:26:16 Donc aujourd'hui, la France,
02:26:17 elle est en train de rejoindre le peloton européen
02:26:21 avec une fécondité qui est largement inférieure
02:26:24 pour assurer le simple remplacement des générations.
02:26:27 Et donc déjà en Europe,
02:26:28 vous avez plus de décès que de naissances
02:26:30 et c'est très probablement ce qui risque de se produire
02:26:34 assez prochainement en France
02:26:36 avec une situation de davantage de cercueils
02:26:39 que de berceaux chaque année.
02:26:41 -Gérard François Dumont, merci infiniment
02:26:43 pour votre éclairage, je le rappelle, vous êtes démographe.
02:26:46 On arrive à la toute fin de cette émission,
02:26:47 donc peut-être un mot pour conclure, Guillaume Bigot ?
02:26:49 -Très bien. D'abord, merci d'avoir traité ce sujet.
02:26:51 Il n'y a pas de politique plus importante et plus cruciale,
02:26:54 plus vitale que la politique de natalité.
02:26:56 Et c'est Alfred Sauvy, le plus grand démographe,
02:26:59 à mon avis, du XXe siècle, qui a bien expliqué
02:27:01 que la politique de natalité,
02:27:02 ce n'est pas du tout une politique sociale.
02:27:04 Au contraire, dans l'intérêt des enfants pauvres,
02:27:06 il faut que les riches fassent beaucoup d'enfants.
02:27:08 C'est très important. Donc ce qu'a fait François Hollande
02:27:10 est inept et deuxième point très simple...
02:27:12 -Très rapidement, parce que je vais me faire gronder.
02:27:13 -A 1,8, on peut encore remonter. Voilà, c'est irratrapable.
02:27:16 -Merci, Guillaume Bigot. Merci également à Jérémy Calfon,
02:27:19 avocat, maître Jérémy Calfon, de nous avoir accompagnés
02:27:21 ce matin, à Roald Iman pour toute l'actualité internationale
02:27:24 et bien sûr l'incommensurable Marine Sabourin
02:27:27 qui est ma compagne pour les JT.
02:27:28 Je vous retrouve demain matin, d'ailleurs,
02:27:30 comme Guillaume Bigot. -5h55.
02:27:31 -5h55, le rendez-vous est pris.
02:27:33 Le rendez-vous est pris aussi pour l'heure des pros.
02:27:36 Dans un instant, c'est avec Eliott Deval.
02:27:38 Restez avec nous sur CNews.
02:27:39 [Musique]