La Matinale Week-End (Émission du 27/05/2023)

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 -6h55, je suis ravi de vous réveiller sur C News.
00:00:03 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse,
00:00:06 des débats avec tous mes invités.
00:00:08 Mais tout d'abord, l'éphémérie de ce samedi
00:00:10 avec Alexandra Martinez.
00:00:11 -Chers amis, bonjour.
00:00:18 Avec Saint-Augustin de Canterbury, que nous fêtons aujourd'hui,
00:00:22 nous voici partis vers l'Angleterre du VIe siècle,
00:00:25 au moment de son évangélisation.
00:00:28 Le pape Grégoire le Grand y veille avec la plus grande attention.
00:00:32 En l'an 596, il envoie en Angleterre une quarantaine de moines.
00:00:37 C'est notre Augustin qui va prendre la tête de cette délégation.
00:00:41 Il traverse donc toute la Gaule, franchit la Manche
00:00:44 et fonde un monastère à Canterbury.
00:00:47 Quelques mois plus tard, il va même réussir
00:00:49 à faire baptiser le roi du Kent.
00:00:51 Augustin fait un rapide aller-retour en Gaule
00:00:54 pour y être sacré archevêque,
00:00:57 puis de retour sur sa terre d'élection,
00:00:59 il va baptiser près de 10 000 Saxons.
00:01:02 Il échoue en revanche à faire revenir sous l'autorité de Rome
00:01:06 des clercs dissidents venus du pays de Galles.
00:01:09 Pour marquer son autorité, et sans doute par orgueil,
00:01:13 il refuse en effet de se lever à leur arrivée
00:01:16 sur les lieux des négociations.
00:01:19 Il faudra près de 60 ans pour réparer cet impair
00:01:22 qui, comme vous le constatez, ne l'a pas empêché de devenir saint.
00:01:27 Il meurt dans son monastère de Canterbury en 604.
00:01:31 Et voici le dicton du jour que l'on doit à Sainte-Île-de-Vers,
00:01:35 fêtée aussi aujourd'hui,
00:01:37 "À la Sainte-Île-de-Vers est mort tout arbre qui n'est pas vert."
00:01:41 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis.
00:01:44 Ciao.
00:01:46 -Je vous présente mes invités,
00:01:49 qui vont m'accompagner pour décrypter l'actualité.
00:01:52 Caroline Pilas, bonjour. -Bonjour, Anthony.
00:01:55 -Face à vous, Michel Taubes, que je retrouve encore aujourd'hui.
00:01:58 -Bonjour, Anthony.
00:01:59 -Fondateur du site Opinion internationale.
00:02:02 Je ne la présente plus, Karine Durand.
00:02:04 On a des bonnes nouvelles avec Caroline.
00:02:06 On est habillés en clair, il fait beau.
00:02:09 Il va faire beau tout au long du week-end.
00:02:11 Vous allez pouvoir en profiter.
00:02:13 -Pas de stress.
00:02:16 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
00:02:19 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:02:24 -C'est le début d'un superbe week-end prolongé,
00:02:27 avec du soleil pour tout le monde.
00:02:29 Un temps calme, sec,
00:02:31 hormis parfois quelques orages sur la moitié sud.
00:02:34 Dès le début de matinée, un ciel bien dégagé sur l'arc atlantique,
00:02:37 parfois quelques nuages sur les régions centrales.
00:02:40 Une belle ambiance.
00:02:41 On a encore cette bise de nord-est qui souffle sur le nord,
00:02:45 et en particulier sur les côtes de la Manche.
00:02:47 Quelques rares bruits qui devraient se dissiper rapidement.
00:02:50 Au cours de l'après-midi, du beau temps pour la moitié nord
00:02:54 et l'Anticyclone qui est parti pour durer assez longtemps.
00:02:57 Plein soleil sur la moitié nord,
00:02:59 quelques nuages cumulus de beau temps.
00:03:01 Au sud, on aura le développement d'averses orageuses,
00:03:04 mais uniquement sur les reliefs en montagne,
00:03:07 de manière assez isolée.
00:03:08 Entre ces averses, il y aura de belles périodes ensoleillées.
00:03:12 Méfiance sur les Pyrénées, le Massif central et les Alpes.
00:03:15 En altitude, les orages peuvent être localement forts.
00:03:18 Les températures le matin sont à peu près de saison.
00:03:21 Les nuages sont agréables avec le soleil.
00:03:24 13 degrés à Paris, 9 en remontant vers les Hauts-de-France,
00:03:27 un maximum de 18 pour Nice et Cannes.
00:03:29 Au cours de l'après-midi, c'est quasiment l'été en France.
00:03:32 Le ressenti est estival sur une grande partie du pays.
00:03:35 On est 3 à 6 degrés au-dessus des moyennes de saison,
00:03:38 26 notamment pour Paris, un maximum de 30 pour la ville de Bordeaux.
00:03:42 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:03:47 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
00:03:50 Préparation et remplacement de pare-brise.
00:03:53 -6h59 sur CNews.
00:03:55 Voici les titres de votre journal de 7h à la une.
00:03:58 Nous étions à portée de baffe,
00:04:00 nous sommes à portée d'actes criminels.
00:04:02 Encore une fois, ce matin, on vous parle de la colère d'un élu,
00:04:06 Franck Louvrier, maire de La Baule, gravement menacé par courrier.
00:04:10 Il a reçu des photos de Samuel Paty décapité
00:04:12 ou encore du Bataclan, des méthodes inacceptables
00:04:15 qui visent à avoir gain de cause par la terreur, la brutalité.
00:04:19 Voici le journal.
00:04:20 Le soulagement dans l'Isère.
00:04:22 La petite aya, 10 ans, enlevée par son père et un complice,
00:04:25 a été retrouvée saine et sauve à 3000km de là, au Danemark.
00:04:29 Les ravisseurs ont été interpellés après 36 heures de traque,
00:04:32 fruit d'une coopération européenne.
00:04:34 L'Europe, c'est aussi ça, se félicite le ministre de la Justice.
00:04:38 C'est l'occasion de se réjouir de ce qui marche en Europe.
00:04:41 Vous me donnez votre avis sur ce plateau.
00:04:43 La Russie a livré cette semaine des armes nucléaires tactiques
00:04:47 avec son allié biélorusse, frontalier des Européens,
00:04:50 tel Vladimir Poutine, brandi encore une fois la menace nucléaire.
00:04:54 Faut-il s'en inquiéter ?
00:04:55 Je pose la question à Harold Imane, spécialiste des questions.
00:05:00 Encore une illustration du climat de violence à l'égard des élus.
00:05:06 C'est le maire de La Baule, la cible de menaces.
00:05:09 Franck Louvrier a reçu des photos de Samuel Paty décapité
00:05:12 et une autre photo du Bataclan, avec cette mention.
00:05:15 Cela pourrait être La Baule.
00:05:17 La police judiciaire de Nantes s'est immédiatement saisie
00:05:21 de l'enquête. Le récit, Alexis Vallée.
00:05:23 Il ne voulait pas en parler au départ,
00:05:27 mais le maire de La Baule, Franck Louvrier,
00:05:29 a annoncé vendredi à son conseil municipal
00:05:32 avoir été victime de menaces de mort par courrier.
00:05:35 Il y a quelques semaines, j'ai reçu un courrier
00:05:38 qui m'était adressé personnellement,
00:05:41 avec la photo de Samuel Paty décapité,
00:05:44 que je n'avais jamais vue,
00:05:45 ainsi qu'une photo de l'intérieur du Bataclan,
00:05:49 en précisant en dessous que la prochaine fois,
00:05:51 ce sera La Baule.
00:05:52 Avec ses 16 000 habitants,
00:05:54 La Baule n'est pas connue pour être une ville en difficulté.
00:05:57 On pourrait dire que La Baule est une zone protégée,
00:06:01 tout se passe bien, mais non, même ici,
00:06:03 on reçoit des courriers qui sont pénalement
00:06:06 et condamnables, et bien évidemment,
00:06:09 qui déstabilisent les élus qui sont concernés.
00:06:13 -Après les menaces contre le maire de Montargis
00:06:16 et les attaques contre celui de Saint-Brévin,
00:06:18 Louvrier cible particulièrement les extrêmes.
00:06:21 -Aujourd'hui, on est entre les mains de luttes politiques
00:06:25 qui sont liées à l'extrême gauche et à l'extrême droite,
00:06:28 et que les dérives, elles sont liées à ces deux extrêmes.
00:06:32 -Une enquête a été ouverte
00:06:34 et confiée à la police judiciaire de Nantes.
00:06:37 -Et voilà ce que dit Franck Louvrier.
00:06:39 "Nous étions à portée de BAF,
00:06:41 "mais nous sommes désormais à portée d'actes criminels."
00:06:44 Il a raison, il y a une étape de franchie.
00:06:46 On n'est plus là simplement à être interpellé
00:06:49 par des habitants en colère.
00:06:51 Ce sont les menaces, les voitures incendielles,
00:06:53 ce qu'on a vu à Saint-Brévin.
00:06:55 -D'abord, ce qui m'étonne, c'est la nature des menaces
00:06:58 que le maire de Labaulle a subies.
00:07:01 Le menacer du sort qu'a connu Samuel Paty...
00:07:04 -C'est odieux. -Du Bataclan.
00:07:06 Voilà, c'est peut-être...
00:07:08 -Une violence insoutenable que d'envoyer ça à un maire.
00:07:11 -C'est peut-être commis par quelqu'un
00:07:13 qui est un islamiste invétéré
00:07:15 et qui a des idées très précises en la matière.
00:07:18 -Ou peut-être simplement un opposant
00:07:20 qui souhaite faire peur.
00:07:21 -Je ne sais pas.
00:07:22 Le choix des mots a un sens.
00:07:25 Quand on entend, par exemple, sur les réseaux sociaux,
00:07:28 "On va te faire un Samuel Paty", ça ne vient pas de n'importe où.
00:07:32 C'est la première chose.
00:07:33 Deuxièmement, les maires,
00:07:35 comme tous les représentants de l'autorité publique,
00:07:38 sont de plus en plus victimes de menaces,
00:07:41 de violences, d'agressions extrêmement violentes.
00:07:43 Certains ne le supportent pas.
00:07:45 Le maire de Saint-Brévin a décidé de démissionner.
00:07:48 Avec lui, des centaines, des milliers de maires
00:07:51 ne veulent plus se représenter.
00:07:53 C'est une réalité de notre pays absolument insupportable
00:07:56 et que M. Louvrier lui-même, quelque part,
00:07:59 n'arrive pas à supporter.
00:08:00 S'il a décidé de le partager avec son conseil municipal
00:08:03 et l'ensemble des Français, c'est que, pour lui,
00:08:06 et pourtant, il en a connu de l'expérience,
00:08:09 il a été conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
00:08:12 - C'est un homme rodé à la politique.
00:08:14 On n'est pas sur le maire d'une ville de 200 habitants.
00:08:17 - C'est une telle violence qu'il a dû se dire
00:08:20 "je ne peux pas le garder pour moi, je dois le partager".
00:08:23 - Il a raison de le faire.
00:08:25 Ce sont des méthodes inacceptables
00:08:27 qui visent à avoir gain de cause par la terreur, la brutalité.
00:08:30 Les images qu'on lui envoie sont d'une violence insoutelable.
00:08:34 Caroline Pilastre, une illustration de cette décivilisation
00:08:37 évoquée par Emmanuel Macron.
00:08:39 - On est totalement dans des violences inadmissibles,
00:08:42 qui sont exponentielles depuis plusieurs années,
00:08:45 que ce soit le maire ou les élus en règle générale.
00:08:48 Rien ne justifie autant de haine.
00:08:50 On peut être en désaccord, comme je le dis,
00:08:52 avec autrui, être véhément,
00:08:54 mais on doit communiquer,
00:08:56 on ne peut pas menacer de mort quelqu'un,
00:08:58 on ne peut pas passer son temps à l'invectiver,
00:09:01 mais nous ne sommes pas des animaux.
00:09:03 On nous dit de la société
00:09:05 "des civilisations, des humanisations",
00:09:07 comme je le dis régulièrement,
00:09:09 mais que fait-on par la suite ?
00:09:11 Des témoignages comme ça, on en entend.
00:09:13 Là, c'est le haut du panier,
00:09:15 avec évidemment le lien concernant M. Paty,
00:09:18 mais c'est terrifiant.
00:09:20 Quel que soit le bord politique de la personne,
00:09:23 je ne veux pas d'instrumentalisation,
00:09:25 de récupération politique,
00:09:26 que vous soyez de gauche ou de droite,
00:09:29 c'est inadmissible.
00:09:30 Ce qu'il va se passer,
00:09:31 c'est qu'il y aura des crises de vocation dans ce domaine,
00:09:35 parce que ces personnes veulent vivre convenablement,
00:09:38 avoir leur fonction de maire la plus pérenne possible,
00:09:41 et quand en plus, on s'en prend à leur famille,
00:09:44 mais là, on arrive dans des extrêmes impossibles.
00:09:47 L'Etat doit réagir,
00:09:48 et la justice doit être très ferme sur ces questions.
00:09:51 -Autre point sur lequel insiste Franck Laurier,
00:09:54 ce qui a vraiment changé,
00:09:56 c'est que pendant 10, 15 ans,
00:09:58 on pensait que la violence était cantonnée
00:10:00 dans ces fameux territoires perdus de la République.
00:10:03 Mais on se rend compte, depuis 6 mois, 1 an,
00:10:06 on a l'impression que la violence n'a plus de frontières
00:10:09 et qu'elle est disséminée sur l'ensemble du territoire.
00:10:12 La Bolle, c'est une commune du littoral atlantique,
00:10:15 où il fait bon vivre,
00:10:16 et maintenant, partout,
00:10:18 il y a un sentiment d'insécurité qui s'installe,
00:10:21 et c'est un phénomène nouveau qui touche l'ensemble du territoire.
00:10:24 -Il ajoute que l'écharpe tricolore
00:10:26 ne protège pas plus que la blouse blanche ou l'uniforme.
00:10:29 Il dénonce un phénomène plus large,
00:10:32 il parle de personnel soignant, de policiers,
00:10:34 on peut encore élargir à celui des pompiers, par exemple.
00:10:38 -C'est le contraire.
00:10:39 -Et les enseignants.
00:10:40 -C'est tout le régalien qui est touché.
00:10:43 -Justement, l'écharpe tricolore, la blouse blanche,
00:10:46 l'uniforme du policier sont devenus des cibles,
00:10:48 des cibles prioritaires.
00:10:50 On a l'impression que cette violence qui couvre
00:10:53 dans notre pays et qui ne se contentera pas de couver
00:10:56 s'oriente sur ceux qui représentent l'autorité publique,
00:11:00 sur ceux qui représentent notre beau pays.
00:11:02 Donc, effectivement, ce n'est pas un rempart,
00:11:05 c'est plutôt un motif supplémentaire de menaces
00:11:07 qui est exprimée par beaucoup de Français
00:11:10 qui ont bien tort, évidemment, d'être ainsi violents.
00:11:13 -Ca menace notre démocratie, ses maires,
00:11:15 les chevilles ouvrières de la démocratie,
00:11:18 au fonctionnement de nos villes.
00:11:20 Y a-t-il une menace qui pèse sur 2026 ?
00:11:22 Des gens voudront encore se présenter dans certaines communes ?
00:11:26 -C'est la question qu'on peut se poser.
00:11:28 Certains se disent que le jeu n'en vaut pas la chandelle.
00:11:31 On travaille des heures pour peu de salaire,
00:11:34 il faut le reconnaître, c'est pas forcément attractif.
00:11:37 Si, en plus de ça, on est menacé, insulté,
00:11:40 ainsi que nos familles, à quoi ça sert, honnêtement ?
00:11:43 Bien sûr que c'est la démocratie qui est en péril,
00:11:46 mais la violence est installée.
00:11:48 On le ressent en tant que citoyen,
00:11:50 on a des sujets d'actualité régulièrement sur ces faits,
00:11:53 il y a des événements constants,
00:11:55 et le régalien est touché.
00:11:57 Il n'y a plus de filtre auprès de certains,
00:11:59 c'est une défiance constante,
00:12:01 de s'en prendre à un maire, un policier, un médecin, un pompier.
00:12:05 La liste pourrait être encore plus longue,
00:12:07 mais c'est terrifiant,
00:12:09 on se dit "jusqu'où ça va et ça peut aller ?"
00:12:11 Pour revenir en arrière, je ne sais pas comment.
00:12:14 Il y a une fracture sociétale
00:12:16 qui est tellement avancée, abyssale actuellement,
00:12:19 qu'à mon avis, ça va être très compliqué
00:12:22 de revenir en arrière et de faire prendre conscience
00:12:25 qu'il ne faut pas agir de la sorte.
00:12:27 Nous sommes pour la plupart normalement constitués,
00:12:30 je ne veux pas faire une généralité,
00:12:32 mais c'est vrai que cette violence qui est présente
00:12:35 est terrifiante dans les strates de la société.
00:12:38 -Un dernier mot, Michel Thaube.
00:12:40 -Ah ! -Votre question est chère.
00:12:42 -En chœur. -Concrètement,
00:12:43 dans toutes les associations de maires de France,
00:12:46 des plus grandes villes aux plus petites communes,
00:12:49 de très nombreux maires ont annoncé
00:12:51 qu'ils ne se représenteraient pas en 2026.
00:12:54 C'est une véritable crise des vocations,
00:12:56 qui est la conséquence de cette violence
00:12:59 dont ils sont victimes et qui est insupportable.
00:13:02 Ca va être un enjeu des prochaines élections.
00:13:04 On a 34 000 communes, plus de 34 000 communes en France,
00:13:08 dont il faut pourvoir
00:13:09 aux fonctions de maires et des municipaux.
00:13:12 Ca représente des centaines de milliers d'élus
00:13:14 et beaucoup ne veulent plus se représenter
00:13:17 à cause de ce climat de violence.
00:13:19 -Le soulagement pour la maman d'Eya,
00:13:21 la fillette de 10 ans, a été retrouvée au Danemark,
00:13:24 arrêtée après l'émission d'un mandat d'arrêt européen.
00:13:27 Elle avait été enlevée par son père et un complice jeudi matin,
00:13:31 alors qu'elle se rendait à l'école sous les yeux de sa mère,
00:13:34 à Fontaine, dans le département de l'Isère.
00:13:36 Un dénouement qui intervient après 36 heures d'angoisse
00:13:39 pour cette maman et les habitants de cette commune.
00:13:42 Le récit, Geoffrey Defevre et Alexis Vallée.
00:13:45 -La coopération policière européenne a porté ses fruits.
00:13:48 36 heures après son enlèvement violent
00:13:50 par son père et son complice à Fontaine, en Isère,
00:13:53 la jeune Eya, 10 ans, a été retrouvée au Danemark.
00:13:56 Le parquet de Grenoble avait ouvert une information judiciaire
00:13:59 pour violences aggravées sur la mère de l'enfant
00:14:02 ainsi que soustractions par ascendant et complicité.
00:14:05 Suspectant un départ à l'étranger,
00:14:07 le père possédant la nationalité tunisienne et suédoise,
00:14:10 un mandat d'arrêt européen avait été délivré.
00:14:12 C'est donc au Danemark que le père et son complice
00:14:15 ont été interpellés. Le procureur de Grenoble a communiqué.
00:14:19 -La maman d'Eya a pu joindre sa fille par téléphone
00:14:22 à la Danois. La jeune fille va aussi bien que possible
00:14:24 après de tels événements. -A Fontaine, en Isère,
00:14:27 où l'enlèvement a eu lieu, c'est le soulagement.
00:14:30 -Génial. C'est une très bonne nouvelle.
00:14:32 -Je suis contente pour la maman. -C'est un soulagement immense
00:14:35 pour toute la communauté et la ville de Fontaine.
00:14:38 On a hâte de retrouver la maman et la fille ensemble
00:14:41 et de les voir à nouveau dans notre école.
00:14:43 -L'ambassade de France a déclaré être en contact
00:14:46 avec la police et les autorités danoises
00:14:48 pour procéder à son rapatriement en France.
00:14:51 -Mais quel soulagement. Je regarde Michel Taube.
00:14:54 On a évoqué ce sujet ensemble hier dans "Midi News".
00:14:57 La jeune fille était encore disparue.
00:14:59 Ca fait aussi du bien de constater quand les choses marchent
00:15:02 et qu'on a un dénouement heureux.
00:15:04 -Absolument. Il y a deux choses qui se sont combinées.
00:15:07 Il y a l'entraide judiciaire et les polices judiciaires européennes
00:15:11 qui travaillent de mieux en mieux entre elles depuis des années.
00:15:15 On critique souvent l'Europe, mais il y a des domaines
00:15:18 où elles fonctionnent. -La coopération, ça marche.
00:15:21 -C'est ça. Et on le voit là.
00:15:22 Et puis, le système de l'alerte enlèvement,
00:15:25 qui est réservé à la France,
00:15:27 mais les médias, lorsque vous relayez ces appels,
00:15:30 ces alertes enlèvement,
00:15:31 ils sont relayés partout dans le monde,
00:15:34 puisque "C'est nous" et les autres chaînes
00:15:36 sont suivies partout en Europe.
00:15:38 -Ca a permis de faire remonter 70 messages à la police judiciaire,
00:15:42 probablement des messages qui ont pu donner des indices
00:15:45 sur la direction de cette voiture.
00:15:47 -Et peut-être qu'ils ont dû passer par la Belgique ou l'Allemagne.
00:15:51 Les chaînes, les médias français ont une audience européenne.
00:15:54 Tout ça a contribué, à mon avis, au succès de cette...
00:15:57 Alors, attention, l'enfant est protégé, et c'est tant mieux.
00:16:01 Maintenant, il y a aussi la question de ce que va devenir
00:16:04 le père et son complice qui ont enlevé l'enfant.
00:16:07 -On est sur la coopération judiciaire.
00:16:09 -Et là, j'espère qu'il va être jugé très lourdement,
00:16:12 puisqu'il y a malheureusement beaucoup de cas
00:16:15 sur des binationaux, sur des personnes biculturelles
00:16:18 entre la France, l'Europe et souvent l'Afrique,
00:16:21 parce qu'il y a beaucoup de concitoyens d'origine africaine,
00:16:25 où vous avez des cas d'enlèvement d'enfants
00:16:27 qu'on veut ramener dans leur pays d'origine
00:16:30 et sur lequel l'entraide judiciaire essaie de faire barrage.
00:16:33 -A 8h30, on sera en direct avec le procureur de la République
00:16:37 de Grenoble, Eric Vaillant, qui nous donnera des précisions
00:16:40 sur les suites judiciaires.
00:16:41 Caroline Pilastre, on imagine le soulagement de cette maman
00:16:45 qui retrouve enfin sa fille de 10 ans
00:16:48 après un événement traumatique assez violent,
00:16:51 parce que l'enlèvement a été très brutal.
00:16:53 -Je vous rejoins à Michel.
00:16:55 Bravo à la Coordination européenne,
00:16:57 qui a bien fonctionné dans ce cas de figure.
00:17:00 Et effectivement, le traumatisme de cette petite fille,
00:17:03 de cette maman... Mettez-vous à sa place.
00:17:05 Elle va avoir un encadrement psychologique
00:17:08 durant des années, car elle doit être tellement tiraillée
00:17:11 entre l'amour qu'elle porte à sa mère,
00:17:13 qu'elle doit être agressée par le complice de son père,
00:17:17 qui l'a tirée par les cheveux pour la forcer à monter dans la voiture,
00:17:20 plus l'angoisse de ne pas savoir où elle allait,
00:17:23 éloignée de sa maman, c'est une petite fille de 10 ans.
00:17:26 C'est compliqué de dire non, d'être en contradiction
00:17:29 avec son père, qu'elle doit aimer aussi,
00:17:32 mais qu'elle doit évidemment haïr d'avoir vu,
00:17:34 assisté à cette scène.
00:17:36 Donc, évidemment, on ne peut penser qu'à cette famille,
00:17:39 et j'espère évidemment que les retrouvailles vont bien se passer,
00:17:43 elles vont être soulagées toutes les deux,
00:17:45 mais par la suite, il va falloir que, moralement, psychologiquement,
00:17:49 cette femme et cette petite fille soient très bien suivies
00:17:53 et surtout que cet homme, j'ai envie de vous dire trivialement,
00:17:56 paye ce qu'il a fait, enfin, prenne cher,
00:17:59 vraiment, au niveau judiciaire.
00:18:01 Il ne doit plus approcher cette petite fille,
00:18:03 car elle va vivre avec la crainte que ça se reproduise
00:18:06 à chaque événement de l'école, chez une copine, que sais-je.
00:18:10 Donc, évidemment, il va falloir l'éloigner,
00:18:13 mais aussi l'éloignement de cette personne,
00:18:15 qui est instable et qui aurait pu être dangereuse.
00:18:18 -On posera toutes ces questions.
00:18:20 Et la question de l'état d'esprit de cette petite fille,
00:18:23 le soulagement de la maman, on posera ces questions
00:18:26 à Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble,
00:18:29 qui sera notre invité à 8h30.
00:18:31 Cette question, aura-t-on assez d'infirmiers
00:18:34 dans nos hôpitaux publics cet été ?
00:18:36 C'est la crainte du ministre de la Santé, François Braune,
00:18:40 qui a dit qu'il y aurait un système qui existe déjà
00:18:42 pour les médecins et les infirmiers libéraux.
00:18:45 Les syndicats de soignants sont dubitatifs.
00:18:47 Nous nous sommes rendus au CHU de Nantes.
00:18:50 Le reportage est signé Jean-Michel Decaze.
00:18:52 -Créer des astreintes payées pour les infirmiers à l'hôpital,
00:18:56 les syndicats de soignants sont un peu plus que sceptiques.
00:19:00 -C'est complètement idiot.
00:19:01 Va falloir arrêter de presser le citron, quoi.
00:19:04 Chez nous, en 2022, c'est plus de 300 000 heures supplémentaires
00:19:08 qui ont été travaillées contre 162 000 l'année précédente.
00:19:11 Ce n'est pas la CGT qui le dit, ce sont les chiffres.
00:19:14 -Les chiffres émanent de la médecine du travail,
00:19:17 qui note également la flambée des arrêts maladie
00:19:20 en moyenne un mois par agent au CHU de Nantes.
00:19:23 Proposer des astreintes rémunérées à un personnel épuisé,
00:19:26 mauvaise solution, disent les syndicats.
00:19:29 Il faudrait améliorer les salaires pour recruter.
00:19:32 -Il faut leur donner des perspectives,
00:19:34 à la fois de carrière, de rémunération,
00:19:36 de dire "Tenez bon, on va mettre en place
00:19:39 "un vrai plan de formation à la hauteur des besoins
00:19:42 "pour pouvoir avoir des professionnels formés
00:19:44 "et qu'on puisse recruter."
00:19:46 -Pour le moment, la proposition reste floue à tous les étages.
00:19:50 Les astreintes seraient-elles obligatoires ou volontaires ?
00:19:53 Pour quelles rémunérations ?
00:19:55 Les infirmiers à temps partiel seront-ils concernés ?
00:19:58 Réponse avant fin juin, promet le ministre.
00:20:00 -Dans un instant, on va approfondir cette question
00:20:06 de la société de Vige,
00:20:07 mais ayant paumé un infirmière libérale,
00:20:09 membre du syndicat Convergence Infirmière.
00:20:11 Le rappel de l'actualité, ce matin, c'est avec Sandra Tchumbo.
00:20:15 -Bonjour, Anthony.
00:20:16 Bonjour à tous à la Une de l'actualité.
00:20:19 Ce samedi, un rodéo urbain tourne mal à Grenoble.
00:20:21 La scène a eu lieu samedi dernier.
00:20:23 Elle a été filmée par des caméras de vidéosurveillance.
00:20:27 Deux individus ont perdu le contrôle de leur moto
00:20:29 en slalomant entre les passants.
00:20:31 Ils ont percuté deux personnes à la terrasse d'un restaurant.
00:20:35 Un homme a tenté d'intervenir. Il a été frappé en retour.
00:20:38 Le passager a été interpellé. Le conducteur a pris la fuite.
00:20:41 Le maire de la Trinité a obtenu gain de cause.
00:20:44 Le centre de rétention administratif
00:20:46 ne sera pas installé dans sa commune.
00:20:48 La dislaspolski évoque une très belle victoire.
00:20:51 Ce projet pourrait voir le jour à Nice.
00:20:53 Christian Estrosi a proposé au ministre de l'Intérieur
00:20:56 un local municipal.
00:20:58 On se quitte avec ces images de joie.
00:21:00 30 ans après, Marseille refait la fête.
00:21:02 Hier, les supporters de l'OM ont célébré
00:21:05 la rétention. Les joueurs de l'époque ont préparé aux festivités.
00:21:08 À 23h, les cloches de Notre-Dame de la Garde ont sonné.
00:21:11 A la volée, des fumigènes ont été allumés sur plus de 20 km.
00:21:14 -Le ministre de la Santé, François Braune,
00:21:17 qui va donc proposer une astreinte payée pour les infirmiers
00:21:20 et éviter les trous dans les plannings cet été,
00:21:23 parce que c'est la crainte de ne pas avoir assez d'infirmiers
00:21:26 dans les hôpitaux publics.
00:21:28 Nous sommes en liaison avec Edwige Mieyen-Pommet.
00:21:31 Bonjour. Vous êtes infirmière libérale,
00:21:33 membre du syndicat Convergences infirmières.
00:21:36 Ce système d'astreinte, il me semble qu'il existe déjà
00:21:39 chez les infirmiers libéraux.
00:21:41 Pouvez-vous nous raconter comment ça fonctionne ?
00:21:43 Si ça fonctionne, quel est votre avis sur la question ?
00:21:46 -Alors, oui, ça...
00:21:48 C'est une astreinte qui a été mise en place l'été dernier,
00:21:53 mais qui a eu du mal à se mettre en place.
00:21:55 Du moins, moi, je suis en Occitanie,
00:21:57 donc c'est une astreinte que le ministre avait demandé
00:22:02 de mettre en place assez rapidement,
00:22:04 mais bon, ça avait été demandé très tard, en fin de printemps.
00:22:09 Et nous, sur l'Occitanie, c'est les URPS,
00:22:13 c'est-à-dire l'Union régionale des professionnels de santé infirmiers,
00:22:17 et l'ARS qui l'avait mise en place,
00:22:21 puisque c'est comme ça que ça fonctionne,
00:22:23 en faisant appel à du volontariat.
00:22:28 Alors, du volontariat, moi, je suis dans le 65 et dans les Hautes-Pyrénées.
00:22:32 Donc, nous, je vais parler de ce que j'ai connu.
00:22:35 Donc, avec l'ARS, on avait fait appel au volontariat,
00:22:39 on a eu peu d'infirmiers,
00:22:41 mais parce que ça a été fait un peu tardivement, je pense,
00:22:45 et l'URPS, malgré les envois de mails à tous les infirmiers,
00:22:53 ça a été compliqué à faire le volontariat en plein été,
00:22:57 c'est compliqué pour tout le monde.
00:22:59 C'est un moment où on est un peu en repos,
00:23:02 et sur d'autres zones où il y a quand même pas mal de travail,
00:23:06 puisque c'est des zones touristiques.
00:23:08 Donc, voilà.
00:23:09 Nous, on a eu une vingtaine d'infirmiers
00:23:11 qui se sont positionnés du 16 août,
00:23:14 parce qu'on a été le premier département à mettre en place un planning,
00:23:18 du 16 août jusqu'au 31 septembre.
00:23:22 Et donc, le planning a été envoyé au niveau du SAMU,
00:23:27 et suivant les besoins, puisque c'était par secteur,
00:23:31 on avait bien positionné les infirmiers
00:23:33 sur tous les secteurs du département,
00:23:36 suivant le secteur, on pouvait être appelés ou non
00:23:39 à sortir avant les pompiers ou avant le SAMU
00:23:45 pour prendre en charge une...
00:23:48 On aurait dû faire une consultation, plus ou moins, à l'infirmier
00:23:52 avant une prise en charge autre à l'hôpital.
00:23:55 C'est-à-dire que si on n'avait pas besoin de partir sur l'hôpital,
00:23:58 c'était les médecins traitants qui pouvaient prendre en charge les patients.
00:24:03 Est-ce que vous avez le sentiment, vous,
00:24:05 de l'expérience que vous en avez eue dans votre département,
00:24:08 que c'est un mécanisme suffisamment incitatif ?
00:24:10 On voit le mal-être de beaucoup de personnels soignants,
00:24:12 je ne sais pas si c'est votre cas en l'occurrence,
00:24:15 mais que vous êtes épuisé, en tout cas la profession est épuisée,
00:24:19 elle estime qu'il n'y a pas suffisamment d'employés, de personnels,
00:24:24 vous n'êtes pas assez nombreux, vous n'êtes pas suffisamment payés,
00:24:26 en tout cas c'est ce que beaucoup d'entre vous disent aujourd'hui.
00:24:29 Alors est-ce que ce système d'astreinte est suffisant ?
00:24:31 Vous me disiez, l'été, c'est le seul moment souvent
00:24:33 où on peut se reposer quand on a une année particulièrement chargée.
00:24:37 Est-ce que c'est quelque chose qui, selon vous, peut marcher et est pérenne ?
00:24:41 Ou alors c'est simplement le doigt sur une fuite
00:24:44 et ce qu'il faut faire, c'est embaucher bien davantage
00:24:46 et surtout rémunérer de manière bien supérieure nos infirmiers en France ?
00:24:51 Je pense, comme tous mes collègues, que de toute manière,
00:24:56 là c'est dans l'urgence, alors c'est toujours fait dans l'urgence,
00:25:01 pour moi je pense, là on en parle, on est au mois de mai,
00:25:06 bientôt on démarre juin, donc c'est déjà,
00:25:09 on le sait depuis longtemps qu'il y a des manques dans les urgences,
00:25:12 dans les services, donc c'est mettre,
00:25:15 c'est chaque fois mettre un tampon là où il y a une perte,
00:25:18 et ça ne peut pas être fait correctement
00:25:23 puisque c'est toujours vite fait,
00:25:26 et ensuite, vu les rémunérations,
00:25:30 alors j'ai entendu le reportage où les soignants à l'hôpital,
00:25:33 ils ont des heures, ils font beaucoup d'heures,
00:25:36 ils n'arrivent pas à prendre leur RTT, donc ils sont déjà épuisés,
00:25:39 nous en libéral, c'est la même chose,
00:25:41 on travaille, parce que nous, notre convention nous oblige
00:25:45 à prendre en charge nos patients 24h/24, 7j/7,
00:25:50 donc déjà on est plus ou moins astreint,
00:25:53 à une astreinte entre guillemets, qui est gratuite,
00:25:57 mais bon, on le fait, c'est notre métier,
00:25:59 c'est notre, je ne dirais pas une vocation,
00:26:02 mais on sait que notre métier est comme ça,
00:26:04 mais actuellement, vu les revalorisations
00:26:09 de tous les infirmiers, que ce soit hospitalier
00:26:12 ou même nous, en libéral, nous, on n'a pas été revalorisés
00:26:14 depuis 2012 et 2009, donc ça fait quand même très longtemps,
00:26:20 c'est vrai que des astreintes payées,
00:26:23 ça peut faire un peu d'argent de plus,
00:26:26 mais quand c'est sur nos jours de repos,
00:26:29 parce que c'est souvent ça,
00:26:31 on prend en compte ces astreintes parce qu'on ne travaille pas.
00:26:35 Oui, on entend.
00:26:37 Ça veut dire que c'est un peu comme quand on a fait
00:26:39 les vaccinations contre la Covid,
00:26:41 on était sur des centres de vaccination,
00:26:44 nos jours de repos, donc quand on y réfléchit,
00:26:47 les gens s'épuisent, donc on va repartir sur un été épuisant
00:26:52 où on n'a pas la capacité à se reposer,
00:26:57 à reprendre des forces,
00:26:58 et on repart sur une année nouvelle
00:27:01 où il n'y aura pas de revalorisation,
00:27:03 où on nous aura dit "vous n'avez pas fait d'efforts",
00:27:05 parce que c'est ce qu'on nous dit quand on ne fait pas.
00:27:07 Là, on était 20 infirmiers sur 600,
00:27:09 vous pouvez vous imaginer,
00:27:10 la RS nous a dit qu'on n'avait pas fait d'efforts.
00:27:13 Merci.
00:27:15 Merci de votre témoignage, Edwige Mieyampomier,
00:27:18 infirmière libérale, membre du syndicat Convergence Infirmière.
00:27:21 On va évoquer à présent avec Harold Diman
00:27:24 la situation internationale.
00:27:25 Bonjour, Harold, notre spécialiste des questions internationales.
00:27:28 Le président biélorusse Alexandre Loukachenko
00:27:30 a annoncé que la Russie avait commencé à lui livrer
00:27:33 des armes nucléaires tactiques,
00:27:34 en gros, Poutine ressort la carte de l'arme nucléaire
00:27:38 aux portes de l'Europe.
00:27:39 Je rappelle que la Biélorussie est frontalière de la Pologne
00:27:41 et de deux pays baltes,
00:27:43 mais on connaît l'histoire de Pierre et le Loup,
00:27:45 Harold Diman, à chaque fois que Poutine se sent menacé,
00:27:47 il nous brandit la menace nucléaire.
00:27:49 Est-ce qu'on doit s'en inquiéter ?
00:27:50 Certainement, et la Biélorussie, aussi frontalière de l'Ukraine,
00:27:54 est particulièrement proche de Kiev.
00:27:57 Et Alexandre Loukachenko, l'autocrate biélorusse,
00:28:01 avait prêté son territoire à Vladimir Poutine
00:28:03 pour qu'il puisse attaquer plus facilement Kiev en février 2022.
00:28:09 Donc, il a aussi réussi, Loukachenko,
00:28:13 parce qu'il est assez rusé quand même,
00:28:14 à ne pas envoyer un seul soldat en Ukraine.
00:28:17 Il dit, voilà, je vous laisse faire ce que vous voulez chez moi,
00:28:20 mais nous, on reste là.
00:28:22 Et il a prêté donc son territoire à l'armée russe,
00:28:25 et voici que les missiles tactiques nucléaires
00:28:29 vont être déployés sur ce territoire biélorusse.
00:28:32 On en parle depuis mars.
00:28:34 Et vous savez qu'une bombe tactique,
00:28:37 c'est comme Hiroshima ou Nagasaki.
00:28:39 Ça tue totalement, ça vitrifie le centre-ville.
00:28:42 Ça, c'est ce qu'on appelle une petite bombe.
00:28:45 Donc, ce serait l'horreur humaine, et ça serait l'escalade.
00:28:48 L'OTAN ne laisserait pas ceci passer,
00:28:51 parce que ça serait une violation de tous les traités
00:28:53 qu'on n'a jamais signés en ce domaine,
00:28:55 et il faudrait mettre tout l'Occident en alerte nucléaire.
00:28:59 Enfin, on ne sait pas où ça peut aller,
00:29:01 et ça marquera l'échec de l'opération spéciale militaire russe.
00:29:05 Est-ce que tout ceci est du bluff ?
00:29:08 On ne sait pas. Est-ce que Vladimir Poutine fait cela
00:29:10 parce qu'il est incapable vraiment de conquérir l'Ukraine
00:29:13 par les moyens non nucléaires ?
00:29:16 Eh bien, la question se pose,
00:29:19 et on ne sait pas vraiment si c'est une fuite en avant
00:29:24 ou juste une tactique de peur.
00:29:26 Merci, Harold Iman, pour ces précisions.
00:29:29 On va finir sur quelque chose de plus léger, si vous le voulez bien,
00:29:32 mais là aussi, l'annonce a fait l'effet d'une bombe.
00:29:35 C'est Céline Dion qui est contrainte d'annuler sa tournée.
00:29:39 Grande déception des fans.
00:29:40 Je sais que vous préférez Mylène Farmer à Caroline Pilastre,
00:29:43 si je peux me permettre de dévoiler des choses
00:29:45 qu'on peut se dire parfois en privé.
00:29:46 La tournée de Céline Dion annulée jusqu'en avril 2024
00:29:50 pour des raisons médicales, l'annonce est tombée hier.
00:29:51 Le récit, Mathilde Couvillier-Flornois.
00:29:55 Bye, bye.
00:29:56 Des millions de fans ont été déçus hier après-midi.
00:29:59 L'annonce est tombée via un communiqué
00:30:01 publié sur les réseaux sociaux de la star.
00:30:03 Céline Dion annule sa tournée en Europe pour raisons médicales.
00:30:07 Je suis tellement désolée de vous décevoir encore une fois.
00:30:10 Je travaille très fort pour retrouver mes forces,
00:30:12 mais les tournées peuvent être exigeantes et difficiles,
00:30:14 même quand on est à 100 %.
00:30:16 Bien que cela me brise le cœur, il vaut mieux tout annuler maintenant,
00:30:20 jusqu'à ce que je sois vraiment prête à remonter sur scène.
00:30:23 Je veux que vous sachiez que je n'abandonne pas
00:30:25 et que surtout, j'ai très hâte de vous revoir.
00:30:28 La chanteuse québécoise souffre depuis 2021
00:30:30 d'une pathologie neurologique rare,
00:30:32 appelée syndrome de la personne raide,
00:30:34 l'empêchant parfois de se mouvoir et entraînant de fortes douleurs.
00:30:37 Céline Dion devait faire le tour de l'Europe
00:30:39 en commençant par Amsterdam en août.
00:30:41 Elle devait également se produire sur scène à Paris,
00:30:44 à la Défense Arena, le 1er septembre,
00:30:46 pour six dates dans la capitale.
00:30:48 Les organisateurs ont assuré que les billets vendus
00:30:50 pour les 42 dates seront remboursés.
00:30:52 -Céline Dion, c'est la star mondiale dans le monde francophone.
00:30:55 -C'est la diva. -C'est la diva de la langue française.
00:30:58 -C'est la diva de la langue française.
00:31:01 -C'est la diva de la langue française.
00:31:03 -C'est la diva de la langue française.
00:31:05 -C'est la diva de la langue française.
00:31:07 -C'est la diva de la langue française.
00:31:09 -C'est la diva de la langue française.
00:31:11 -C'est la diva de la langue française.
00:31:13 -C'est la diva de la langue française.
00:31:16 -C'est la diva de la langue française.
00:31:18 -C'est la diva de la langue française.
00:31:20 -C'est la diva de la langue française.
00:31:22 -C'est la diva de la langue française.
00:31:24 Je suis sûr qu'elle sera plus forte que la maladie.
00:31:27 Elle va se battre pour revenir.
00:31:29 On se consolera avec Beyoncé, qui était hier à Paris.
00:31:31 -Qui a fait un tabac d'après tous ceux qui ont...
00:31:34 -Terrible. Et moi, je dormais. Je suis dévasté.
00:31:37 J'aurais voulu y être. -Faut suivre ça en replay.
00:31:39 -Vous restez avec nous. On marque une pause.
00:31:42 N°2 d'un processus de décivilisation à Grenoble.
00:31:45 Un rodéo urbain qui tourne mal, deux jeunes à moto
00:31:47 qui renversent un serveur et qui le menacent au couteau.
00:31:51 On va s'excuser, évidemment. A tout de suite.
00:31:53 ...
00:31:55 De retour sur le plateau de la matinale week-end,
00:31:58 avec de superbes invités,
00:31:59 Caroline Pilastre et Michel Thaube pour commenter l'actualité.
00:32:03 Voici les titres de votre journal.
00:32:05 A la une, cette énième illustration
00:32:07 d'un processus de décivilisation, peut-on dire, à Grenoble.
00:32:10 Un rodéo urbain qui tourne mal, deux jeunes à moto
00:32:13 renversent un serveur.
00:32:14 Pensez-vous qu'ils iraient s'excuser ? Certainement pas.
00:32:17 Ils vont le frapper et le menacer au couteau.
00:32:20 On va le suivre dès le début de ce journal.
00:32:22 Il n'y aura pas de centre de rétention administratif
00:32:25 pour migrants clandestins.
00:32:27 À la Trinité, près de Nice, face à la bronca du maire
00:32:30 et de ses administrés, l'Etat recule.
00:32:32 S'agit-il de l'effet Saint-Brévin ?
00:32:34 Vous nous donnez votre avis sur ce plateau.
00:32:36 Les Français vont debout contre l'instauration
00:32:39 de zones à faible émission dans les grandes agglomérations.
00:32:42 Ce sont ces zones où on ne peut circuler
00:32:45 que les véhicules les moins polluants.
00:32:47 C'est évident pour ceux qui ne peuvent pas changer de véhicule
00:32:50 selon une consultation menée par le Sénat.
00:32:53 Le reportage et les commentaires à suivre sur ce plateau.
00:32:56 On commence avec ces images choc à Grenoble,
00:32:58 enregistrées par une caméra de vidéosurveillance.
00:33:01 L'agression d'un serveur d'un restaurant,
00:33:04 d'abord bousculé par deux jeunes juchés sur une moto électrique
00:33:08 lors d'un rodéo urbain en plein centre-ville.
00:33:10 Puis ce serveur menacé au couteau,
00:33:13 nouvelle illustration de ce qu'on parle
00:33:15 comme étant un phénomène de décivilisation dans notre pays.
00:33:18 Les commerçants et restaurateurs sont inquiets.
00:33:21 Certains ont même décidé de fermer les vendredis et samedis.
00:33:25 Une aberration pour des commerçants, pour des restaurants.
00:33:28 Ecoutez le récit de Corentin Briau et Mathilde Ipagnès.
00:33:31 -Il est 18h05, le 20 mai dernier à Grenoble,
00:33:34 quand deux individus surgissent avec une moto électrique.
00:33:37 Devant la terrasse d'un bar, ils renversent alors un serveur.
00:33:41 Quelques secondes plus tard, ils font demi-tour
00:33:44 et se récutent à nouveau.
00:33:45 C'est à ce moment-là que le gérant de l'établissement
00:33:48 plaque au sol l'un des deux agresseurs.
00:33:50 Il est alors roué de coups.
00:33:52 Le pilote, très agressif, sort un couteau et menace les passants.
00:33:55 Si l'un des deux mis en cause a été interpellé,
00:33:58 aucun blessé n'est à déplorer.
00:34:00 Ce genre de scénario, aux abords des terrasses et cafés grenoblois,
00:34:04 a tendance à se répéter.
00:34:05 -Il y a quand même cette insécurité qu'on a tous.
00:34:08 C'est plus un sentiment, c'est quand même globalement
00:34:12 une insécurité.
00:34:13 On a un bar-restaurant de qualité,
00:34:19 à ta place, dans le quartier des étudiants,
00:34:22 qui ferme maintenant vendredi-samedi,
00:34:24 parce que...
00:34:25 Voilà, il supporte cette insécurité un peu constante.
00:34:30 -Depuis le 1er janvier 2023, 96 opérations de rodéo urbain
00:34:35 ont été relevées pour au total 20 interpellations.
00:34:38 -Caroline Pilastre,
00:34:41 vous avez le sentiment que l'Etat de droit recule
00:34:43 face à la délinquance, quand on a des restaurants
00:34:46 qui disent qu'ils fermeront le vendredi et le samedi ?
00:34:49 C'est là où on fait le plus de chiffres d'affaires.
00:34:52 -Je suis sidérée.
00:34:53 On en revient toujours à la même chose,
00:34:55 à ce paroxysme de la violence que nous vivons depuis un moment.
00:34:59 Ce sont aux commerçants de se mettre au diapason
00:35:02 des agresseurs, des coupables.
00:35:04 C'est quand même incroyable, dans une société,
00:35:06 comme vous le disiez, d'Etat de droit.
00:35:08 C'est fou.
00:35:10 Voilà.
00:35:11 Que dire de plus, à part que ce sont des gens
00:35:13 qui n'ont ni foi ni loi,
00:35:15 la vie n'a aucune importance pour eux.
00:35:17 Quand on agit de la sorte, on s'en fiche de tout,
00:35:20 et on n'a pas peur ni de la police, ni de la justice.
00:35:23 Il va falloir vraiment peser fort, par la suite,
00:35:28 au niveau pénal, pour essayer de dissuader ces individus,
00:35:31 parce que rien ne les arrête.
00:35:33 On en parle régulièrement.
00:35:35 Il y a des victimes et/ou des victimes collatérales.
00:35:38 C'est fou sur le plan humain.
00:35:40 Alors, on utilise des gimmicks, des civilisations,
00:35:42 des éléments de langage, sans arrêt,
00:35:46 mais à l'arrivée, on a posé le diagnostic,
00:35:49 on en fait un constat.
00:35:50 Et la suite, en termes d'action ? Où va-t-on ?
00:35:52 C'est ce que je voudrais savoir. Je n'ai pas les cartes en main.
00:35:56 Je ne suis pas législateur, je ne suis pas élue,
00:35:59 mais au bout d'un moment,
00:36:00 ça va se finir comment, ces histoires ?
00:36:02 Toute personne, tout citoyen, va décider de se faire justice ?
00:36:06 C'est ça qui va se passer ?
00:36:08 J'ai très peur de la suite,
00:36:10 car on a l'impression que rien n'y fait.
00:36:12 On a ce phénomène, Michel Taubes, de rodéo urbain,
00:36:15 qui est récurrent. Dès qu'il fait beau,
00:36:17 certains jeunes ressortent leurs motos, leurs engins de course,
00:36:21 pour faire des rodéos en plein centre-ville.
00:36:23 On a déjà beaucoup de mal à lutter contre ça.
00:36:26 Mais là, on a quelque chose de plus grave.
00:36:28 Ils bousculent un serveur, les employés du restaurant protestent.
00:36:32 On pourrait imaginer que les individus s'excusent
00:36:35 et qu'ils fuient la tête basse face aux méfaits qu'ils commettent.
00:36:39 Et ils reviennent et agressent les employés du restaurant
00:36:42 qu'ils ont renversés.
00:36:44 -Vous aviez raison en introduction de parler de décivilisation.
00:36:48 C'est ça, la décivilisation.
00:36:50 C'est deux choses.
00:36:51 C'est le recours à la violence.
00:36:53 Dans une société civilisée,
00:36:55 on utilise tous les moyens pour éviter la violence.
00:36:58 La violence, c'est la signature d'une décivilisation.
00:37:01 Et après, c'est effectivement
00:37:04 ce sentiment de puissance, d'avoir tous les droits,
00:37:07 lorsqu'on est violent soi-même
00:37:10 face à une personne qui est victime de votre propre violence.
00:37:13 Et c'est vrai que ce phénomène, il est nouveau.
00:37:16 Et ce qui est terrible, c'est qu'il est vécu,
00:37:20 il est pratiqué dans une impunité quasiment totale.
00:37:24 Le reportage le disait.
00:37:25 Sur 96 faits de violence,
00:37:27 il n'y a eu que 20 interpellations
00:37:29 de personnes violentes et incivilisées.
00:37:33 Mais sur ces 20 personnes,
00:37:35 combien vont être jugées ?
00:37:37 Combien vont avoir un rappel à la loi ?
00:37:39 Combien vont être condamnées à indemniser
00:37:42 les restaurants qui perdent ?
00:37:44 Combien, lorsqu'il y a des violences physiques
00:37:47 avec des menaces de mort, vont faire de la prison ?
00:37:51 On le sait très bien.
00:37:52 Ils n'ont plus peur de la police et de la justice.
00:37:55 Il y a un sentiment d'impunité
00:37:56 qui ne fait que redoubler ce sentiment de toute puissance
00:38:00 qui fait que cette violence est non seulement criminelle,
00:38:03 mais elle a une forme de fierté et d'orgueil inadmissible.
00:38:07 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:38:09 Comme le disait Caroline,
00:38:11 il faut complètement inverser le rapport aux choses.
00:38:14 La peur a changé de camp.
00:38:15 Ce n'est pas au restaurant d'avoir peur,
00:38:17 de fermer le vendredi et le samedi,
00:38:20 ce en quoi ils se mettent quasiment en cessation de paiement,
00:38:22 car c'est les deux jours de la semaine
00:38:24 où ils peuvent faire le plus de chiffres d'affaires.
00:38:26 Il faut inverser la peur.
00:38:28 Pour cela, il faut avoir tolérance zéro,
00:38:30 il ne faut accepter aucun fait de violence.
00:38:32 Il faut que la justice suive le travail des policiers
00:38:35 et soit beaucoup plus ferme.
00:38:37 Et cela, malheureusement, c'est très difficile à inverser.
00:38:40 Les tensions en France autour de l'accueil des migrants,
00:38:43 qu'il s'agisse de centres pour demandeurs d'asile
00:38:45 ou de centres de rétention administrative,
00:38:47 les maires se voient souvent imposer des décisions
00:38:49 qu'ils n'ont pas prises,
00:38:50 des décisions qu'ils doivent ensuite expliquer à leurs administrés,
00:38:53 au risque de faire face aux violences.
00:38:56 On l'a vu à Saint-Brévin.
00:38:57 Justement, la démission du maire de Saint-Brévin
00:39:00 est-elle en train de changer la donne, quelque part ?
00:39:01 À la Trinité, près de Nice,
00:39:03 l'État a reculé face aux protestations.
00:39:06 L'État qui voulait installer là-bas
00:39:07 un centre de rétention administrative.
00:39:09 Le récit, Geoffrey Defevre.
00:39:11 La mobilisation de la population et des élus locaux
00:39:15 a eu raison du projet d'implantation
00:39:17 d'un centre de rétention administrative
00:39:18 dans la commune de la Trinité, au nord de Nice.
00:39:21 Alors que la gestion du flux migratoire
00:39:22 est un sujet sensible dans les Alpes-Maritimes,
00:39:25 le maire défend sa position.
00:39:26 Je crois qu'il faut l'aborder aussi
00:39:29 avec une politique d'aménagement équilibré du territoire.
00:39:32 C'est la raison pour laquelle,
00:39:34 alors même que nous venions d'accueillir
00:39:37 des mineurs non accompagnés,
00:39:39 nous considérions que ça n'était pas le bon lieu chez nous
00:39:43 que de venir implanter aussi
00:39:45 un centre de rétention administrative.
00:39:48 Le projet de construction du centre de rétention administrative
00:39:51 était prévu ici, sur le stade de la commune.
00:39:53 Située en zone de sécurité prioritaire,
00:39:56 elle souhaitait y accueillir une gendarmerie.
00:39:58 Après la gestion de la situation du maire de Saint-Brévin,
00:40:01 Ladislas Polsky a eu peur d'être lâché par l'Etat.
00:40:04 Initialement, j'ai pu craindre ce même sentiment.
00:40:09 Aujourd'hui, force est de constater
00:40:12 que je n'ai pas été lâché par l'Etat,
00:40:14 mais qu'au contraire, le gouvernement,
00:40:16 au plus haut niveau, par la voix du ministre de l'Intérieur,
00:40:20 a entendu nos arguments.
00:40:21 Le maire de Nice, Christian Estrosi,
00:40:23 a proposé au ministère de l'Intérieur
00:40:25 que sa commune accueille le nouveau centre de rétention administrative
00:40:28 des Alpes-Maritimes.
00:40:30 -Michel Thaube, à votre avis,
00:40:32 est-ce que l'affaire de Saint-Brévin
00:40:34 est en train de changer la donne sur ce sujet ou pas vraiment ?
00:40:38 Est-ce que l'Etat dit qu'aujourd'hui,
00:40:40 l'accueil, la répartition des migrants sur le territoire,
00:40:42 c'est quelque chose qui doit se faire de manière plus concertée
00:40:45 que ce qui est fait jusque-là ?
00:40:46 -Ecoutez, oui, il faut l'espérer.
00:40:48 Vous avez, par exemple, l'agence de l'immobilier
00:40:52 du ministère de la Justice,
00:40:53 qui choisit les emplacements où sont construits les prisons,
00:40:56 ce qui est un peu la même chose.
00:40:58 Dans cette agence, vous n'avez que des hauts fonctionnaires.
00:41:00 Vous n'avez pas les maires qui siègent dans cette agence,
00:41:03 qui conseillent au ministre de la Justice
00:41:05 les emplacements où on va construire des prisons.
00:41:07 Est-ce que vous trouvez ça normal ?
00:41:08 -Vous me dites que ce sont des décisions technocratiques
00:41:10 prises par des gens qui ne sont pas concernés par les territoires.
00:41:12 -Exactement. Donc, quand même, franchement,
00:41:14 le choix de mettre un centre de rétention, une prison,
00:41:16 des lieux de privation de liberté avec toutes les conséquences
00:41:19 que cela peut avoir en termes de...
00:41:20 -Dans un endroit qui est déjà une zone de sécurité prioritaire
00:41:22 au demeurant, la Trinité.
00:41:24 -C'est devenu de tout bon sens.
00:41:25 -Qui attendait une gendarmerie ou un commissariat plutôt que...
00:41:28 -C'est l'État jacobin, c'est l'État beaucoup trop centralisé.
00:41:31 Il faut, effectivement, associer les maires
00:41:33 et il faut saluer la décision du maire Estrosi.
00:41:36 Mais pourquoi lui, il peut le faire ?
00:41:37 Parce que dans une grande agglomération comme Nice,
00:41:39 il y a peut-être plus d'endroits où on peut, effectivement,
00:41:42 mettre de tels centres de rétention,
00:41:43 un peu plus loin des habitations les plus proches.
00:41:47 Et donc, c'est une question de bon sens.
00:41:48 Il faut associer les élus locaux à des décisions immobilières
00:41:52 qui ont des conséquences considérables
00:41:54 pour la vie de nos concitoyens.
00:41:56 -Alors, bon, là, il s'agit d'un centre de rétention
00:42:00 administrative, c'est l'antichambre
00:42:02 avant l'expulsion de migrants clandestins.
00:42:05 Je pourrais aussi vous avancer comme argument
00:42:07 qu'à un moment donné, c'est comme les prisons.
00:42:10 On en veut tous davantage.
00:42:11 Des centres de rétention administrative,
00:42:13 on n'en a pas assez dans le pays,
00:42:15 mais personne n'en veut à côté de chez lui.
00:42:17 Voilà, donc c'est aussi le...
00:42:18 -La France, c'est un pays assez grand, quand même.
00:42:21 Le territoire français est un pays assez grand
00:42:23 pour pouvoir mettre ce genre de centre de rétention
00:42:25 dans des communes ou dans des territoires un peu éloignés.
00:42:28 -Et puis, en tout cas, on peut en discuter avec les populations.
00:42:31 -Bien sûr, mais c'est le paradoxe.
00:42:33 Vous avez raison, Anthony.
00:42:34 Si on prend les enquêtes d'opinion,
00:42:35 tout le monde en veut plus,
00:42:37 mais personne n'en veut à côté de chez soi.
00:42:38 Donc, à un moment donné, il va bien falloir réguler ce flux.
00:42:41 Puis, parlons aussi de cette région,
00:42:42 qui est quand même un lieu proche de l'Italie,
00:42:44 où il y a beaucoup de circulation de migrants.
00:42:47 -La pression migratoire est déjà importante.
00:42:50 À la Trinité, il y a déjà l'accueil de jeunes mineurs isolés.
00:42:54 -Mineurs isolés, exactement.
00:42:55 Il va falloir trouver des lieux, évidemment,
00:42:58 pour construire ces centres,
00:42:59 mais surtout avoir une concertation,
00:43:03 avec les maires, certes,
00:43:04 mais avec l'Union européenne, plus intense,
00:43:06 plus intensive, si je puis dire,
00:43:08 parce que seul, on ne s'en sortira jamais.
00:43:10 On a les migrants dits classiques actuellement,
00:43:13 mais on va avoir tous les migrants liés à la crise climatique.
00:43:17 Donc, à un moment donné, ça va craquer de partout,
00:43:20 et c'est ça qui est inquiétant.
00:43:21 Et en dehors de concerter, effectivement,
00:43:23 vous avez raison, Michel, les maires,
00:43:25 qui sont quand même sur le terrain en première ligne,
00:43:27 il faut aussi, pour moi, des référendums dans les régions,
00:43:31 parce que les citoyens ont aussi un voix à la parole
00:43:35 pour éviter des heurts et des exactions.
00:43:37 -Allez, Garonnoyade.
00:43:38 Cet été, la France manquerait de 5000 mètres nageurs
00:43:41 pour nos plages et nos piscines,
00:43:42 selon la Fédération française de natation.
00:43:45 Les professionnels se plaignent des mauvaises conditions de travail
00:43:47 et des salaires trop bas
00:43:48 pour une responsabilité aussi importante.
00:43:50 La Fédération rappelle que chaque année,
00:43:51 on compte 10 000 noyades, c'est beaucoup.
00:43:54 Parmi ces 10 000 noyades, 500 décès.
00:43:57 Avec un été qui s'annonce des plus chauds,
00:43:58 il y a de quoi s'inquiéter.
00:43:59 Illustration à Angers, dans une piscine,
00:44:01 avec notre reportage signé Michael Chahyou.
00:44:03 -Il y a quatre piscines en fonctionnement à Angers,
00:44:07 mais il manque 10 % de l'effectif
00:44:09 pour faire tourner les structures à 100 %.
00:44:12 La pénurie de mètres nageurs a des conséquences très concrètes.
00:44:15 -On est obligés de fermer sur certains créneaux publics,
00:44:17 des ouvertures le soir, notamment,
00:44:19 certaines soirées qu'on est obligés de réduire un petit peu.
00:44:21 Le dimanche après-midi, là où on fermait à 19h,
00:44:24 on ferme à 17h.
00:44:25 -Le Covid a fait beaucoup de mal aux piscines publiques.
00:44:28 Elles sont restées fermées de longs mois.
00:44:30 À la reprise, de nombreux mètres nageurs
00:44:32 avaient quitté la profession.
00:44:34 -Nous avons pas formé de mètres nageurs
00:44:35 pendant un certain temps, pendant 2-3 ans.
00:44:36 Et puis, peut-être que le métier intéresse moins,
00:44:40 moins d'intérêt pour le métier.
00:44:41 -On peut travailler le week-end, les soirs.
00:44:43 -Les gens vont surtout s'entraîner le soir, voire le matin.
00:44:45 Donc, ça peut être des plages horaires,
00:44:47 entre 6h et 21h, parfois,
00:44:48 pour ceux qui font le plus d'horaire.
00:44:50 -Sans parler d'un salaire à moins de 2 000 euros
00:44:52 en début de carrière.
00:44:54 Il a fallu réduire les heures d'ouverture,
00:44:55 mais pour la ville d'Angers, il était nécessaire
00:44:58 de continuer à remplir une mission de service public essentielle,
00:45:02 l'accueil des scolaires.
00:45:03 -Par rapport à la pénurie des mètres nageurs,
00:45:04 on priorise les cours des enfants.
00:45:06 On a 2 générations, quasiment, qui n'ont pas pu assister
00:45:09 aux cours de natation et apprendre à nager
00:45:11 à cause de la période Covid.
00:45:12 Aujourd'hui, il y a des choses à rattraper.
00:45:15 -Et de rappeler que chaque été,
00:45:17 on comptabilise 500 décès par noyade en France.
00:45:20 -Et dans une petite minute,
00:45:22 on va même approfondir ce sujet avec Jean-Michel Lapoux,
00:45:25 secrétaire général de la Fédération des maîtres nageurs-sauveteurs.
00:45:28 A tout de suite, tout d'abord,
00:45:29 le rappel des titres avec vous, Sandra Tchombot.
00:45:32 Musique de tension
00:45:34 -Eya retrouvée au Danemark.
00:45:36 Son père et un complice interpellés.
00:45:38 Ce dénouement intervient 36 heures après
00:45:40 son enlèvement près de son école à Grenoble.
00:45:43 La jeune fille va aussi bien que possible.
00:45:44 Après de tels événements, elle devrait être de retour en France
00:45:47 dans les prochaines heures.
00:45:49 Le maire de La Baule menacé de mort.
00:45:51 Franck Louvrier a évoqué le sujet hier
00:45:53 lors du conseil municipal.
00:45:54 Un courrier lui a été adressé il y a quelques jours.
00:45:56 Il comprenait des photos de la tête décapitée de Samuel Paty
00:45:59 et de l'attentat du Bataclan.
00:46:01 Franck Louvrier cible particulièrement les extrêmes.
00:46:05 La Russie a commencé à transférer des armes nucléaires
00:46:07 via la Biélorussie.
00:46:09 Vladimir Poutine avait brandi cette menace en mars dernier.
00:46:11 Il aurait signé un décret en ce sens.
00:46:13 C'est ce qu'affirme le président Alexandre Loukachenko.
00:46:16 Il était à Moscou jeudi pour un sommet régional.
00:46:19 De son côté, la Russie n'a fait aucun commentaire.
00:46:21 -Bonjour, Jean-Michel Lapoux.
00:46:24 Vous êtes secrétaire générale
00:46:26 de la Fédération des maîtres nageurs-sauveteurs.
00:46:28 Merci d'être avec nous ce matin.
00:46:30 On dit qu'il manque 5000 maîtres nageurs.
00:46:32 Est-ce que, selon vous, la situation est critique ?
00:46:35 Est-ce qu'on court vers un risque accru de noyade
00:46:38 pour les Français ?
00:46:39 -Oui, il manque à peu près 1500 maîtres nageurs
00:46:42 dans les piscines municipales.
00:46:43 Dans les piscines d'hôtels de camping,
00:46:46 il y en a quasiment plus.
00:46:47 Donc, on évalue à 3500 les piscines de camping et d'hôtels
00:46:50 où il manque des maîtres nageurs.
00:46:52 Alors, on arrive à diminuer les horaires d'ouverture,
00:46:55 à diminuer les surfaces ou on remaint simplement fermés.
00:46:58 Et dans beaucoup de piscines,
00:47:00 depuis 10 ans, le problème s'amplifie chaque année,
00:47:03 on ne peut plus apprendre à nager,
00:47:05 il n'y a plus de maîtres nageurs du tout.
00:47:07 Il y a des sauveteurs aquatiques et des aides de maîtres nageurs.
00:47:10 Dans les photos que vous présentez,
00:47:12 vous avez des sauveteurs aquatiques,
00:47:14 donc ils ne sont pas maîtres nageurs.
00:47:16 -Pourquoi il manque des maîtres nageurs ?
00:47:19 Pourquoi ? Ce métier n'attire plus ?
00:47:21 Qu'est-ce qui se passe ?
00:47:22 -La formation coûte 6500 euros
00:47:24 et demande une année de formation à temps plein.
00:47:27 Ca élimine les étudiants, les lycéens, les CRS,
00:47:29 les gendarmes sur les plages ne sont plus maîtres nageurs.
00:47:32 On arrive à des formations beaucoup trop chères
00:47:35 et beaucoup trop longues.
00:47:37 Aujourd'hui, le ministère des Sports,
00:47:39 depuis plus de deux ans,
00:47:40 il nous a provoqués tous les mois,
00:47:42 tous les mois, pendant...
00:47:43 Ca ne mène à rien.
00:47:45 On parle pour ne rien dire.
00:47:46 Ca n'aboutit à rien.
00:47:49 -Vous nous dites que c'est un an pour former un maître nageur ?
00:47:52 -Un an à temps plein.
00:47:53 Donc un étudiant ne peut plus suivre ses études,
00:47:56 un lycéen non plus,
00:47:58 un professeur des écoles doit abandonner son travail,
00:48:01 un CRS non plus ne peut pas y passer un an,
00:48:03 on n'a pas les piscines, on n'a pas les crédits,
00:48:06 on n'a pas les candidats pour former pendant un an à temps plein.
00:48:10 Ca ne tient pas debout.
00:48:11 -Ca, c'est long pour former un maître nageur,
00:48:14 ça coûte cher,
00:48:15 ça demande un investissement très important
00:48:18 et derrière, ce n'est pas forcément assez payé.
00:48:20 Qu'est-ce qu'il faudrait faire pour attirer de nouveau
00:48:23 dans cette profession ?
00:48:25 Est-ce que c'est encore possible ?
00:48:27 Et de l'économie de notre pays, le pouvoir d'achat des Français ?
00:48:30 On n'a pas envie de s'engager comme maître nageur
00:48:33 quand on sait le coût de la vie.
00:48:35 -Dans les stations Malnaire,
00:48:37 si vous êtes payé moins de 2 000 euros par mois,
00:48:39 si vous nourrirez et vous logez dans une station Malnaire,
00:48:42 vous travaillez à perte, purement et simplement.
00:48:45 Si vous avez payé une formation à 6 500 euros avant,
00:48:50 vous travaillez aussi à perte.
00:48:52 Les gens ne veulent pas travailler à perte, ça ne tient pas debout.
00:48:56 En plus, dans certains départements, en Charente-Maritime,
00:48:59 dans l'eau de Lérault,
00:49:00 ces gens-là sont employés, pompiers volontaires,
00:49:03 c'est-à-dire, non pas le butin de salaire,
00:49:06 ils sont déclarés pompiers volontaires.
00:49:08 Quand vous voyez sur une plage "pompiers volontaires",
00:49:11 ça veut dire "travailleur au noir".
00:49:13 Les gens n'ont pas envie de travailler au noir,
00:49:15 de ne pas avoir des quasi-maladies,
00:49:17 les gens font une session tout au plus et s'en vont.
00:49:20 Sur votre image, le monsieur surveillant-sauveteur
00:49:23 n'est pas maître nageur.
00:49:25 -Et comment, aujourd'hui, on redonne aux gens
00:49:28 envie de faire ce métier ? Comment on améliore la situation ?
00:49:31 -On va recourser à la formation,
00:49:33 il n'y a pas besoin d'y passer un an pour être maître nageur.
00:49:36 À l'entrée des stages de maître nageur,
00:49:39 on prend des jeunes sortant des clubs de natation,
00:49:41 qui sont déjà des nageurs de compétition.
00:49:44 Sans être d'un niveau national,
00:49:46 ils sont d'un niveau départemental ou régional,
00:49:48 donc ce sont des bons nageurs.
00:49:50 Il y a les perfectionnés sur la réglementation,
00:49:53 sur le remorquage des noyés, sur la natation scolaire.
00:49:56 La natation scolaire,
00:49:57 on est obligé de faire appel à des adultes agréés
00:50:01 qui se demandent s'ils savent nager,
00:50:02 et on fait faire la natation scolaire
00:50:05 par des adultes qui viennent ou pas.
00:50:07 Les séances de natation scolaire sont souvent annulées
00:50:10 parce que ce sont des bénévoles.
00:50:12 Le ministère de l'Education nationale
00:50:15 propose 50 leçons d'une heure pour apprendre à nager.
00:50:18 Vous allez dans n'importe quelle piscine,
00:50:21 on vous apprend à nager en 12 leçons.
00:50:23 Ca ne tient pas debout, tout ça.
00:50:25 -Merci à vous, Jean-Michel Lapoux,
00:50:27 secrétaire général de la Fédération des maîtres nageurs-sauveteurs.
00:50:31 Des Français vent debout contre l'instauration
00:50:33 de zones à faible émission dans les grandes agglomérations.
00:50:36 Ce sont ces zones où ne pourront circuler
00:50:39 que les véhicules les moins polluants,
00:50:41 avec les vignettes critères 1 et 2.
00:50:43 Des Français jugent cette mesure discriminante
00:50:45 pour ceux qui n'ont pas les moyens de changer de véhicule.
00:50:48 Ce constat est dressé par le Sénat,
00:50:50 qui a lancé une consultation publique sur le sujet.
00:50:53 Les explications avec Mathilde Couvilliers-Flornois
00:50:56 et Antoine Estève.
00:50:57 -Plus de 51 000 Français ont répondu
00:51:00 au questionnaire du Sénat, mais avec des avis défavorables.
00:51:03 86 % des particuliers sont contre le déploiement
00:51:06 de zones à faibles émissions.
00:51:07 Pour l'heure, ces zones existent dans 11 métropoles,
00:51:10 comme Paris, Lyon, Marseille ou encore Grenoble.
00:51:13 Élargir ces zones aux 43 agglomérations
00:51:16 de plus de 150 000 habitants d'ici 2025,
00:51:18 c'est l'objectif de la consultation menée par le Sénat.
00:51:21 Une mesure jugée nécessaire, mais trop rapide pour certains.
00:51:25 -2 ans, ça passe vite.
00:51:26 2 ans, c'est extrêmement rapide.
00:51:28 -Je crois que c'est plutôt une bonne chose.
00:51:31 S'il y a 2025, ça peut piquer, surtout sur les grosses villes.
00:51:34 -Pour moi, c'est trop rapide.
00:51:36 Surtout pour nous, les Parisiens, on a besoin d'un temps d'adaptation.
00:51:40 -D'ici 2025, seules les voitures possédant la fameuse vignette
00:51:43 "critère 1 et 2" pourront circuler dans ces zones.
00:51:46 Pour les véhicules notés 3, 4 ou 5, la circulation sera interdite
00:51:50 et passible d'une amende de 68 euros.
00:51:52 -C'est aberrant, car des gens n'ont pas de quoi changer de voiture.
00:51:56 -C'est discriminant.
00:51:57 -Humainement, ça fait une sélection dans les gens.
00:52:00 Les gens qui ont peu de moyens auront besoin de leur véhicule.
00:52:04 -Le coût d'un véhicule adapté est la principale réticence des Français.
00:52:08 D'ici 2025, 38 % des véhicules pourraient être interdits
00:52:11 à la circulation.
00:52:12 -Dans l'actualité internationale, l'Ukraine a de nouveau été visée
00:52:16 vendredi par des salles de missiles russes,
00:52:19 avec notamment une clinique touchée à Dnipro,
00:52:21 où au moins 2 personnes ont été tuées, 30 autres blessées.
00:52:25 Le président Volodymyr Zelensky dénonce un crime
00:52:27 contre l'humanité.
00:52:29 On va parler de la situation en Ukraine avec vous, Harold Iman.
00:52:32 Cette contre-offensive ukrainienne,
00:52:35 qui est annoncée depuis déjà un certain temps,
00:52:37 va-t-elle arriver ?
00:52:40 -Il faudrait ne pas se focaliser dessus pour comprendre.
00:52:45 Le gouvernement ukrainien dit à demi-mot
00:52:49 "Ça a commencé, ça va commencer, vous allez voir."
00:52:52 En face, on dit "On ne voit rien", et parfois, un général,
00:52:57 ou quelqu'un comme Evgeny Prigojine, chef de Wagner,
00:53:00 disent "Il y a quelque chose qui a commencé."
00:53:03 C'est un peu une tactique pour qu'on ne regarde pas
00:53:07 dans la bonne direction au bon moment, ces hésitations.
00:53:10 Cependant, ce qu'on sait, c'est que Bakhmout a été prise
00:53:14 par les forces de Wagner, il y a 5 ou 6 jours,
00:53:17 et ils ont remis la ville aux forces régulières russes.
00:53:21 Ils disent qu'ils ont perdu 10 000 hommes,
00:53:24 ce qui me paraît excessivement élevé.
00:53:26 Il y a eu une contre-offensive ukrainienne,
00:53:29 au nord et au sud de Bakhmout,
00:53:31 dans le but peut-être de réencercler la ville.
00:53:34 On verra dans les semaines à venir.
00:53:37 La contre-offensive n'est pas énorme, ukrainienne.
00:53:42 Cependant, ils attendent quelque chose.
00:53:44 Ils ont déjà des canons, dont les Césars français,
00:53:48 ils ont des missiles anti-missiles patriotes
00:53:51 et du matériel franco-italien aussi,
00:53:53 très important pour la défense de Kiev,
00:53:56 qui cherchent le missile qu'on tire.
00:53:59 Et puis, ils ont quelques chars lourds
00:54:02 qui n'ont pas encore été déployés.
00:54:04 Et maintenant, ils attendent des avions de pointe, des F-16.
00:54:08 Une fois qu'ils auront tout ça,
00:54:10 on n'imagine pas qu'ils ne passent pas la contre-offensive.
00:54:13 C'est peut-être ça la clé, suivez l'avion.
00:54:17 - Merci, Harold Imane, pour ce décryptage.
00:54:19 On va finir sur quelque chose de plus léger.
00:54:22 Et comme il fait beau, ça va nous permettre de partir à la plage,
00:54:26 en Loire-Atlantique, celle de Bonne Source à Port-Nichet,
00:54:29 qui vient de décrocher le label "Pavillon bleu"
00:54:31 pour la qualité de ses eaux.
00:54:33 Cette distinction récompense aussi la protection des terrains
00:54:36 autour du littoral.
00:54:37 Le reportage, Jean-Michel Decaze.
00:54:40 - Plage de Bonne Source à Port-Nichet,
00:54:43 c'est l'une des trois étendues de sable de la commune,
00:54:46 labellisée "Pavillon bleu".
00:54:48 Et pour les touristes, c'est important.
00:54:50 - Il n'y a pas trop de pollution.
00:54:52 Et éventuellement, on peut se baigner.
00:54:56 - Particularité ici, le pavillon bleu a récompensé
00:54:59 la sanctuarisation d'une ancienne dune située derrière la plage.
00:55:04 Disparue il y a une centaine d'années,
00:55:07 elle avait été transformée en terrain vague,
00:55:09 crottoir pour chiens.
00:55:10 L'endroit est aujourd'hui fermé.
00:55:12 - Ça va clairement améliorer les analyses des eaux de la plage.
00:55:16 On va avoir moins de problématiques liées aux déjections canines.
00:55:21 L'espoir, c'est de retrouver
00:55:23 beaucoup plus des plantes emblématiques d'une dune.
00:55:26 Avec des œillets des dunes, on va pouvoir trouver des criquets,
00:55:29 des dunes spécifiques.
00:55:31 On a des oiseaux qui vivent dans ces endroits-là.
00:55:33 - D'ici deux à trois ans,
00:55:35 la dune devrait avoir retrouvé son aspect initial.
00:55:39 - Et on finit avec du sport de la Ligue 2,
00:55:43 le suspense reste entier.
00:55:44 - Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:55:47 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
00:55:51 - Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:55:53 - Pour la 3e fois, le Havre a donc manqué l'occasion
00:55:56 de valider sa place en Ligue 1.
00:55:58 Le leader de Ligue 2 n'a pu qu'arracher le match nul
00:56:01 sur la pelouse de Bastia.
00:56:02 Légalisation dans les derniers instants signée Samuel Grandsir.
00:56:06 Score final un par tous.
00:56:07 La contre-performance du leader,
00:56:09 la contre-performance du Dauphin Bordeaux
00:56:11 s'est inclinée sur la pelouse d'Annecy
00:56:13 et a fait le but de Vincent Pagiot à la 9e minute.
00:56:16 Le grand gagnant de la soirée, c'est Metz,
00:56:18 qui s'impose à Sochaux en zéro
00:56:20 grâce au but au retour des vestiaires de Sheik Sabali.
00:56:23 Conséquence, c'est Metz,
00:56:25 qui est désormais 2e de Ligue 2.
00:56:26 La dernière journée, vendredi prochain,
00:56:29 ça note donc folle, puisque 3 équipes vont lutter
00:56:31 pour 2 places en Ligue 1.
00:56:33 Le Havre-Dijon, Metz-Bastia-Bordeaux-Rhodès,
00:56:36 et regardez le classement,
00:56:37 le leader a 3 points d'avance sur son duo de poursuivants,
00:56:40 mais rien n'est fait,
00:56:41 les différences de but sont très proches.
00:56:44 -C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:56:46 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
00:56:49 -Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:56:52 -Restez avec nous sur CNews.
00:56:53 Le temps de remercier mes invités.
00:56:55 Caroline Pilastre, merci infiniment.
00:56:58 Et Michel Taubes, j'en profite pour passer un message
00:57:01 de joyeux anniversaire à votre fille.
00:57:03 -Absolument. -On lui souhaite un joyeux anniversaire.
00:57:06 -Merci à tous les deux.
00:57:07 Vous restez avec nous sur CNews.
00:57:09 On va poursuivre l'actualité avec le maire de La Baule,
00:57:12 menacé, encore un maire menacé,
00:57:15 par des lettres, des images très choquantes,
00:57:17 notamment de la décapitation de Samuel Paty
00:57:20 ou encore du Bataclan.
00:57:21 Il exprime sa colère, vous l'entendrez à 8h
00:57:24 sur CNews dans la matinale week-end.
00:57:26 A tout de suite.
00:57:27 ...
00:57:30 -C'est un peu l'été avant l'heure,
00:57:35 aujourd'hui, avec du soleil généralisé,
00:57:38 un temps sec et chaud.
00:57:39 En prévision pour ce week-end prolongé,
00:57:42 avec de belles éclaircies
00:57:43 le long de l'arc atlantique,
00:57:45 parfois des brumes brouillardes,
00:57:47 mais ils devraient vite se dissiper.
00:57:49 On peut avoir un peu plus de nuages
00:57:51 sur les régions centrales, la Provence-Alpes,
00:57:53 Côte d'Azur. Attention, ça va être de plus en plus instable
00:57:57 sur le sud au cours de la journée.
00:57:58 Au cours de l'après-midi, des orages vont à nouveau se développer,
00:58:02 mais essentiellement sur les reliefs pyrénées,
00:58:05 Massif central, Alpes, parfois le Jura également.
00:58:08 Ils peuvent être localement forts sur les massifs,
00:58:10 mais en altitude.
00:58:12 En fin d'après-midi, ils peuvent par contre
00:58:14 un peu déborder dans les vallées, les plaines,
00:58:16 tandis qu'au nord, c'est le plein soleil,
00:58:19 parfois quelques cumulus de beau temps,
00:58:21 et toujours cette bise de Norès qui donne un ressenti frais.
00:58:24 Les températures le matin sont déjà agréables,
00:58:27 à peu près de saison, 13 à Paris, 15 en direction de Bayonne.
00:58:30 Au cours de l'après-midi,
00:58:32 un temps vraiment estival sur la moitié nord,
00:58:34 notamment des températures supérieures
00:58:37 aux moyennes de 3 à 6 degrés.
00:58:38 En plus, ce qui donne 26 pour la capitale,
00:58:41 22 sur la pointe bretonne,
00:58:42 un maximum de 30 degrés à Bordeaux.
00:58:45 -Problème de pare-brise ?
00:58:46 Pas de stress.
00:58:47 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
00:58:51 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:58:53 -Il fait beau, mais ça ne vous empêche pas
00:58:56 de vous lever avec la matinale week-end sur CNews.
00:58:59 Je suis ravi de vous accueillir.
00:59:01 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info,
00:59:03 de l'analyse, des débats avec tous mes invités,
00:59:06 dont Guillaume Bigot, qui nous rejoindra
00:59:08 dans quelques minutes pour le Face à Bigot.
00:59:11 Voici les titres de votre matinale.
00:59:13 Nous étions à portée de baffe,
00:59:15 nous sommes désormais à portée d'actes criminels.
00:59:18 Encore une fois, ce matin,
00:59:19 on vous parle de la colère d'un élu,
00:59:22 Franck Louvrier, maire de La Baule,
00:59:24 menacé par courrier, a reçu des photos de Samuel Paty,
00:59:27 des méthodes inacceptables
00:59:28 qui visent à avoir un gain de cause
00:59:30 par la terreur, la brutalité.
00:59:32 On en parle dans la matinale de CNews.
00:59:35 Le soulagement dans l'Isère,
00:59:36 la petite Eya, 10 ans,
00:59:37 enlevée par son père et incomplice,
00:59:40 a été retrouvée saine et sauve
00:59:41 à quelques milliers de kilomètres au Danemark.
00:59:44 Les ravisseurs ont été interpellés
00:59:46 après 36 heures de track,
00:59:48 fruit d'une intense coopération européenne.
00:59:50 L'Europe, c'est aussi ça,
00:59:52 se félicite le ministre de la Justice,
00:59:54 Eric Dupond-Méretti, sur Twitter.
00:59:56 C'est l'occasion de se réjouir de ce qui marche en Europe.
00:59:59 Mes invités vous donneront leur avis sur ce plateau.
01:00:02 Des civilisations à Grenoble,
01:00:04 un rodéo urbain qui tourne mal,
01:00:06 deux jeunes à moto renversent un serveur.
01:00:08 Pensez-vous qu'ils iraient s'excuser ?
01:00:11 Certainement pas, ils vont le frapper.
01:00:13 Les images, ce matin, sur CNews.
01:00:15 Il n'y aura pas de centre de rétention
01:00:17 administratif pour migrants clandestins
01:00:19 à la Trinité, près de Nice,
01:00:21 face à la bronca du maire et de ses administrés.
01:00:24 L'Etat recule.
01:00:25 S'agit-il de l'effet Saint-Brévin ?
01:00:27 L'avis de mes analystes sur ce plateau.
01:00:30 -Tout d'abord, la déception et l'inquiétude
01:00:33 des fans de Céline Dion.
01:00:34 Sa tournée annulée jusqu'en avril 2024
01:00:37 pour des raisons médicales, annoncée tomber hier.
01:00:39 Céline Dion avait annoncé en décembre dernier
01:00:42 qu'elle était atteinte d'une pathologie neurologique rare.
01:00:45 Elle devait se produire à Paris en septembre.
01:00:48 Pour six dates, les organisateurs ont assuré
01:00:50 que les billets vendus allaient être remboursés.
01:00:53 Mathilde Couvier-Flornois.
01:00:55 -Bye, bye.
01:00:56 -Des millions de fans ont été déçus.
01:00:58 L'annonce est tombée via un communiqué
01:01:00 publié sur les réseaux sociaux de la star.
01:01:03 Céline Dion annule sa tournée en Europe
01:01:05 pour raisons médicales.
01:01:06 -Je suis tellement désolée de vous décevoir encore une fois.
01:01:09 Je travaille très fort pour retrouver mes forces,
01:01:12 mais les tournées peuvent être exigeantes et difficiles,
01:01:15 même quand on est à 100 %.
01:01:17 Bien que cela me brise le coeur, il vaut mieux tout annuler
01:01:20 jusqu'à ce que je sois vraiment prête à remonter sur scène.
01:01:23 Je veux que vous sachiez que je n'abandonne pas
01:01:26 et que j'ai très hâte de vous revoir.
01:01:28 -La chanteuse québécoise souffre depuis 2021
01:01:31 d'une pathologie neurologique rare appelée syndrome de la personne raide,
01:01:35 l'empêchant parfois de se mouvoir et entraînant de fortes douleurs.
01:01:38 Céline Dion devait faire le tour de l'Europe
01:01:41 en commençant par Amsterdam en août.
01:01:43 Elle devait se produire sur scène à Paris à la Défense Arena
01:01:46 le 1er septembre pour six dates.
01:01:48 Les organisateurs ont assuré que les billets vendus
01:01:51 pour les 42 dates seront remboursés.
01:01:53 *Musique*
01:01:57 *Applaudissements*
01:02:00 Mauvaise nouvelle également pour une autre icône de la musique,
01:02:03 Jen Birkin, ancienne muse de Serge Gainsbourg,
01:02:06 dans un tout autre style, qui annule à son tour
01:02:08 ses concerts prévus en juin à l'Olympia et à la Cigale
01:02:11 pour des raisons de santé, là aussi, qui l'obligent à rester au repos.
01:02:15 Elle avait été victime d'un AVC en 2021.
01:02:17 Son état de santé s'est fortement dégradé ces derniers temps.
01:02:21 Elle a été décédée à sa dernière date au mois de mars.
01:02:23 Et puis, direction la Gironde, où s'annonce un week-end estival.
01:02:27 On l'a vu il y a quelques minutes avec Karine Durand.
01:02:30 Le fameux camping des Flots Bleus,
01:02:31 le camping célébré par Franck Dubosc au cinéma des Mars,
01:02:34 à saison et affiche complet.
01:02:36 C'est plutôt une excellente nouvelle pour eux
01:02:39 car l'établissement a été détruit par les incendies de l'été dernier.
01:02:42 Les campeurs sont ravis de retrouver leurs habitudes
01:02:45 et de tourner la page sur ce drame.
01:02:47 Et en plus, ce week-end, il va faire 30 degrés.
01:02:50 François Nesteve et Jérôme Rampenaud.
01:02:52 - La nature renaît peu à peu au pied de la dune du Pila.
01:02:57 La verdure s'impose au milieu des arbres calcinés.
01:03:00 Au camping des Flots Bleus,
01:03:01 les premiers vacanciers de l'année admirent la vue
01:03:04 et le travail réalisé depuis l'été horrible de l'an dernier.
01:03:07 - Nous sommes arrivés hier en vélo.
01:03:09 Le paysage était terrible aux alentours,
01:03:12 mais avec beaucoup d'espoir,
01:03:13 puisqu'on voit les fougères qui reprennent l'espace.
01:03:18 C'est l'esprit des vacances qui revient, donc ça fait du bien.
01:03:22 - Quand on voit d'autres campings autour,
01:03:24 on se rend compte qu'un travail de dingue a été fait.
01:03:27 Si on peut revenir pour les aider, on le refera.
01:03:30 - Dans le camping, les traces de feu ont disparu.
01:03:32 Quelques bungalows sont déjà reconstruits.
01:03:35 Ici, on attend les indemnisations des assurances.
01:03:38 Mais la saison commence sous le soleil
01:03:40 et surtout avec beaucoup d'optimisme.
01:03:42 - On a 50 % de mobilhome en moins.
01:03:44 On a mis un accent fort sur les emplacements
01:03:46 de campings, de campings de montées, caravanes.
01:03:49 On a tous les jours la bonne humeur,
01:03:51 parce que, justement, on est repartis.
01:03:53 - Ils sont très sympas, ils sont très compréhensifs,
01:03:56 ils sont désolés de voir ce qui s'est passé.
01:03:59 Ils nous soutiennent, ils nous font bien bosser.
01:04:02 - Ici, à la Teste de Buche, on attend avec un peu d'inquiétude
01:04:05 ces premières journées de forte chaleur du mois de juin.
01:04:08 On veut éviter les images dramatiques de l'an dernier.
01:04:11 Des milliers d'hectares de forêt sont en fumée.
01:04:14 Les chaleurs sont en permanence jour et nuit pendant tout l'été.
01:04:17 - Il est déjà là, à mes côtés.
01:04:19 Il peaufine ses analyses, ses arguments, ses punchlines.
01:04:22 C'est Guillaume Bigot sur CNews.
01:04:24 Bonjour, Guillaume. - Bonjour, Anthony.
01:04:26 Mettez pas trop la pression. - Oh, à peine.
01:04:29 Je sais qu'on va faire une antenne fabuleuse avec vous.
01:04:32 On va marquer une pause. On revient sur CNews et sur Europe 1.
01:04:35 Face à Bigot, c'est dans un instant.
01:04:37 Bonjour à tous et bon réveil.
01:04:41 Si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1,
01:04:44 je suis ravi de vous accueillir avec Guillaume Bigot.
01:04:47 8h10, c'est l'heure de Face à Bigot.
01:04:49 Bonjour, mon cher Guillaume. - Bonjour, Anthony.
01:04:52 - On va décrypter toute l'actualité pendant 45 minutes.
01:04:55 On va commencer avec cette illustration
01:04:58 du climat de violence à l'égard des élus.
01:05:00 C'est le maire de La Baule qui exprime sa colère.
01:05:03 Il est la cible de menaces.
01:05:05 Franck Louvrier a reçu au début du mois
01:05:07 des photos de Samuel Paty et une autre photo du Bataclan.
01:05:11 Cela pourrait être à La Baule.
01:05:12 La police judiciaire de Nantes s'est immédiatement saisie
01:05:16 de l'enquête. Tout d'abord, le récit d'Alexis Vallée.
01:05:19 - Il ne voulait pas en parler au départ,
01:05:21 mais le maire de La Baule, Franck Louvrier,
01:05:24 a finalement annoncé vendredi à son conseil municipal
01:05:27 avoir été victime de menaces de mort par courrier.
01:05:30 - Il y a quelques semaines, j'ai reçu un courrier
01:05:32 qui m'était adressé personnellement
01:05:35 avec la photo de la tête décapitée de Samuel Paty,
01:05:38 que je n'avais jamais vue,
01:05:40 ainsi qu'une photo de l'intérieur du Bataclan,
01:05:42 en précisant en dessous que la prochaine fois,
01:05:45 ce sera à La Baule.
01:05:46 - Avec ses quelques 16 000 habitants,
01:05:49 La Baule n'est pourtant pas connue pour être une ville en difficulté.
01:05:52 - On pourrait dire que La Baule est une zone protégée,
01:05:56 tout se passe bien, mais non, même ici,
01:05:58 on reçoit des courriers qui sont pénalement et condamnables
01:06:02 et bien évidemment qui déstabilisent
01:06:05 les élus qui sont concernés.
01:06:07 - Après les menaces contre le maire de Montargis
01:06:10 et les attaques contre celui de Saint-Brévin,
01:06:13 Louvrier cible particulièrement les extrêmes.
01:06:15 - Aujourd'hui, on est entre les mains de luttes politiques
01:06:19 qui sont liées à l'extrême gauche et à l'extrême droite
01:06:23 et que les dérives, elles sont liées à ces deux extrêmes.
01:06:27 - Une enquête a été ouverte
01:06:29 et confiée à la police judiciaire de Nantes.
01:06:31 - Une étape supplémentaire franchie dans l'atrocité.
01:06:35 Franck Louvrier, maire LR de La Baule,
01:06:37 nous dit qu'on était à portée de baffe,
01:06:39 qu'on était à portée d'actes criminels.
01:06:42 Guillaume Bigot.
01:06:43 - Moi, je suis d'abord...
01:06:46 On ne peut qu'apporter notre solidarité,
01:06:50 notre empathie et exprimer notre révolte
01:06:55 et notre écœurement face à ces...
01:06:57 - Notre indignation. - Oui, notre indignation
01:06:59 face à ce genre de menaces.
01:07:01 Un nouveau cran dans la menace et dans la terreur,
01:07:05 je ne pense pas.
01:07:06 Je pense qu'après la décapitation en pleine rue et en plein jour
01:07:11 d'un professeur qui se savait menacé,
01:07:13 qui a été lynché sur les réseaux sociaux...
01:07:15 Vous savez, depuis 2012,
01:07:17 70 attentats terroristes djihadistes ont été déjoués
01:07:20 par la DGSI.
01:07:22 271 morts, 1 200 blessés.
01:07:24 C'est pas comme si on découvrait
01:07:26 que n'importe qui est menacé, en réalité.
01:07:30 C'est tombé sur n'importe qui.
01:07:31 En général, il y a des charges symboliques.
01:07:34 Ce peut être les maires, des prêtres, des rabbins,
01:07:37 peut-être des imams trop mous,
01:07:40 ce peuvent être des écoliers, on l'a déjà vu,
01:07:43 ce peut être évidemment des policiers.
01:07:47 Et bon, voilà, c'est pas une découverte.
01:07:50 Donc, une fois qu'on a assuré notre sympathie,
01:07:54 je pense que toute la nation doit faire bloc
01:07:57 derrière toutes les menaces, tous les gens menacés,
01:08:00 quelles que soient leurs opinions politiques
01:08:02 et les désaccords qu'on peut avoir avec eux.
01:08:05 Il y a une réflexion à mener, me semble-t-il,
01:08:07 sur le fait...
01:08:08 J'ai envie de poser une question, Anthony.
01:08:11 Quel est l'objectif des terroristes ?
01:08:14 Pourquoi ils commettent des attentats ?
01:08:17 C'est quoi, le but ?
01:08:18 Le but, me semble-t-il, c'est de nous faire peur.
01:08:21 C'est dans le mot, terrorisme, créer la terreur.
01:08:24 Et à partir du moment où, sans le vouloir, évidemment,
01:08:27 très inconsciemment, bien sûr,
01:08:30 avant même que l'attentat soit réalisé,
01:08:33 la simple menace d'attentat
01:08:35 fait l'objet d'une...
01:08:37 d'une communication, ce qu'on fait ce matin,
01:08:40 pour s'en inquiéter, pour s'en indigner, on a raison.
01:08:42 Est-ce que, sans le vouloir,
01:08:44 on ne propage pas l'onde de choc, de terreur ?
01:08:47 Est-ce qu'on n'entretient pas un climat de terreur ?
01:08:49 C'est exactement ce qu'ils veulent.
01:08:51 Ce qu'ils veulent, c'est qu'on ait peur.
01:08:53 D'ailleurs, M. Louvrier, je l'ai entendu,
01:08:55 et je comprends très bien son dilemme,
01:08:57 il a été menacé il y a plus d'une semaine.
01:08:58 Et pendant une semaine, il a lui-même hésité.
01:09:00 Il a hésité. Il a dit, c'est tout à son honneur,
01:09:03 il a dit, bon, voilà, je suis menacé, etc.
01:09:05 C'est terrifiant. Est-ce que j'en parle ?
01:09:06 Alors, à son conseil municipal,
01:09:09 je pense que c'est absolument normal,
01:09:10 parce que, pour le coup, ce sont des élus,
01:09:11 ils sont directement appliqués.
01:09:12 Au ministère de l'Intérieur, évidemment,
01:09:14 aux services concernés, évidemment.
01:09:16 Il faut qu'il y ait une... Enfin, j'espère qu'à l'heure qu'il est,
01:09:18 il y a une protection très sérieuse de ce maire.
01:09:22 Mais après, moi, je m'interroge.
01:09:24 Sincèrement, c'est un dilemme.
01:09:26 Ce n'est pas si simple à résoudre comme question.
01:09:28 Est-ce qu'il faut, à chaque fois qu'il y a une menace...
01:09:30 Voilà, parce qu'il y a malheureusement beaucoup,
01:09:32 beaucoup de menaces.
01:09:33 Il y a beaucoup de gens qui sont menacés.
01:09:35 Il y a beaucoup de gens dont la...
01:09:38 qui sont en permanence traqués par des islamistes, etc.
01:09:42 Le dernier raisonnement, peut-être,
01:09:45 c'est quand même le fait que l'ampleur de la menace...
01:09:48 C'est ça qui est peut-être inquiétant.
01:09:49 Je vais peut-être tomber dans ce que je dénonce,
01:09:50 que je dis qu'il ne faut pas faire peur.
01:09:52 Mais la menace, elle est là.
01:09:54 Il faut vivre avec cette menace et savoir y faire face.
01:09:57 En fait, je pense qu'il faut aussi se dire
01:09:59 qu'il y a besoin de plus de moyens
01:10:01 parce qu'on doit quand même arriver...
01:10:04 C'est ce que font très bien nos services,
01:10:06 mais ils ont besoin d'être suffisamment nombreux
01:10:07 et d'avoir suffisamment de moyens pour faire ça.
01:10:09 On a augmenté ces moyens.
01:10:10 D'après eux, je ne suis pas à leur place,
01:10:13 ce n'est pas encore suffisant.
01:10:14 Parce que compte tenu des gens à surveiller,
01:10:16 compte tenu des cibles à surveiller,
01:10:17 pour faire le tri entre des menaces qui sont réelles
01:10:20 et des menaces qui ne sont pas réelles,
01:10:21 il y a quand même besoin de beaucoup de monde.
01:10:23 Et par rapport à l'ampleur des menaces,
01:10:24 je pense qu'on n'est pas suffisamment outillés
01:10:26 en nombre d'hommes.
01:10:27 - Alors, Franck Louvrier, il évoque un phénomène sociétal
01:10:30 qui est peut-être un petit peu plus large aussi.
01:10:32 Il nous dit "l'écharpe tricolore ne protège pas plus
01:10:34 que la blouse blanche ou l'uniforme".
01:10:37 Et effectivement, ça nous rappelle
01:10:38 que les personnels soignants se font agresser,
01:10:41 on l'a encore vu cette semaine.
01:10:43 Ça nous rappelle que les policiers et gendarmes
01:10:45 se font agresser, les pompiers également,
01:10:48 ou encore tout simplement les personnels
01:10:49 de l'Education nationale.
01:10:51 On l'a dit dès le début de cette page qu'on vient d'ouvrir,
01:10:54 Samuel Paty, évidemment.
01:10:55 - Il a totalement raison.
01:10:57 Il a totalement raison et pourtant,
01:10:58 il y a quelque chose qui me gêne un peu dans ce discours,
01:11:01 parce que dans la même séquence,
01:11:03 dire qu'on a reçu une photo de la tête de Samuel Paty,
01:11:06 une photo à l'intérieur du Bataclan,
01:11:08 qu'on est soi-même, ainsi que sa ville,
01:11:09 menacés par des tueurs sanguinaires
01:11:13 au nom de l'islamisme,
01:11:15 et finir, disons, cette intervention
01:11:18 en expliquant que tous les maires sont menacés
01:11:21 et par l'extrême gauche,
01:11:23 ce qui commentait aussi la manifestation à Saint-Brévin,
01:11:25 et par l'extrême droite,
01:11:27 ça ne me paraît pas de très bonne alloie.
01:11:29 Je vais vous dire pourquoi.
01:11:31 Parce que face à ce genre de menaces,
01:11:32 et c'est toujours ce qui est arrivé dans notre histoire,
01:11:33 lorsque le pays est vraiment menacé de mort,
01:11:36 il y a une union sacrée.
01:11:38 Autour du général de Gaulle,
01:11:39 il y avait des gens d'extrême droite,
01:11:40 des gens d'extrême gauche.
01:11:41 Il n'y avait pas beaucoup de centristes.
01:11:42 Pas beaucoup de centres droits,
01:11:44 pas beaucoup de centres gauches, effectivement.
01:11:45 Mais enfin, c'est comme ça, c'est l'histoire de France.
01:11:47 Et je pense qu'à ces moments-là, il y a une union sacrée.
01:11:49 On peut se poser la question,
01:11:51 et je pense qu'il ne faut donc pas trop amalgamer
01:11:53 sur le plan politique.
01:11:54 On dit beaucoup pas d'amalgame, pas d'amalgame
01:11:56 entre l'islam de bon père de famille et l'islamisme,
01:11:59 et on a raison,
01:12:00 mais je pense qu'il ne faut pas d'amalgame non plus
01:12:02 dans la nature des menaces.
01:12:03 Ce que dénonce M. Louvrier, il a raison de dénoncer,
01:12:05 c'est inacceptable d'appeler à la violence
01:12:07 quand on a un parti politique,
01:12:09 quelle que soit sa couleur politique.
01:12:10 C'est inacceptable d'inciter, d'une certaine façon,
01:12:14 de jeter de l'huile sur le feu et d'inciter
01:12:16 les citoyens en colère à s'en prendre au maire.
01:12:18 Mais je pense que c'est un véritable amalgame
01:12:21 de mélanger cette colère,
01:12:22 qui parfois est insupportable et complotiste,
01:12:25 de la mélanger avec le péril islamiste.
01:12:27 Au contraire, je pense que le péril islamiste,
01:12:29 compte tenu de sa gravité, devrait rassembler tout le monde.
01:12:32 Et d'ailleurs, c'est le principal reproche
01:12:33 qu'on peut adresser à LFI.
01:12:35 Il y a bien sûr la bordélisation,
01:12:37 il y a bien sûr l'hystérisation du débat.
01:12:39 Tout ça n'est pas bien, c'est condamnable.
01:12:41 Mais pour moi, ce n'est pas de même nature
01:12:43 que le fait d'aller se balader dans des manifestations
01:12:46 pour soi-disant protester contre les discriminations insupportables
01:12:48 que subissent les musulmans en France.
01:12:50 Ça, c'est grave, parce que ça, pour le coup,
01:12:52 il y a quelque chose là-dedans
01:12:54 qui est de l'ordre de la complicité idéologique,
01:12:55 qu'on doit dénoncer parce qu'elle est l'extrême-gauche,
01:12:58 il y a une partie de l'extrême-gauche qui est islamo-gauchiste.
01:13:00 Ça, ça doit être dénoncé.
01:13:01 Mais sinon, pour le reste, pour moi, ça n'a aucun rapport,
01:13:03 mais vraiment aucun rapport avec l'islamisme.
01:13:07 Alors, bien que ça n'ait aucun rapport,
01:13:09 ou peut-être aucun rapport,
01:13:10 on ne connaît pas les auteurs, en tout cas, de ces menaces.
01:13:14 Mais quoi qu'il en soit, ça ne fait pas l'affaire...
01:13:16 Il faut être très prudent.
01:13:17 Ça ne fait pas l'affaire de notre démocratie.
01:13:19 C'est-à-dire que les maires, aujourd'hui,
01:13:21 sont plus pronts à démissionner ou à ne pas se représenter en 2026.
01:13:25 Il y en a beaucoup qui annoncent d'ores et déjà
01:13:27 qu'ils ne rempliront pas lors de la prochaine mandature.
01:13:30 Que va-t-il se passer pour ces dizaines de milliers
01:13:34 de petites villes de quelques centaines d'habitants
01:13:38 qui ont besoin de quelqu'un pour les administrer
01:13:40 et des candidats qui vont être de moins en moins nombreux
01:13:43 à vouloir le faire ?
01:13:44 C'est sûr que si on les menace par-dessus le marché,
01:13:47 ils sont très peu rémunérés,
01:13:49 ils ont toutes les responsabilités, notamment pénales et personnelles,
01:13:53 civiles, sur le dos.
01:13:56 Ils ont de moins en moins de levier d'action.
01:13:58 On l'avait déjà évoqué, avec les communautés de communes.
01:14:01 On dilue un peu leurs responsabilités.
01:14:03 On leur impose, et on va en reparler parfois,
01:14:06 des centres de rétention administratifs,
01:14:08 mais on peut leur imposer toutes sortes de choses,
01:14:10 des éoliennes, des choses qui leur tombent sur le dos,
01:14:13 sans les consulter.
01:14:15 Et puis, effectivement,
01:14:17 ils prennent en plein visage la colère de leurs concitoyens.
01:14:21 C'est très compliqué.
01:14:22 Il y a une sorte de détricotage,
01:14:25 comme ça, de la démocratie.
01:14:27 Détricotage de la démocratie,
01:14:28 on en parle beaucoup avec des idées qui sont...
01:14:31 qui contestent, qui peuvent contester la légitimité des élus.
01:14:35 Mais là, finalement, quand il n'y a plus personne
01:14:37 pour se présenter aux élections,
01:14:38 quand il y a des taux de participation très faibles,
01:14:41 et quand il y a une abstention massive,
01:14:43 c'est par le haut et par le bas.
01:14:45 Plus suffisamment de gens pour se présenter aux élections
01:14:49 et plus suffisamment de gens pour participer aux élections,
01:14:52 là, la République, elle se détricote par le haut et par le bas.
01:14:55 Mais il me semble quand même que, dans cette affaire,
01:15:00 est-ce qu'on les protège suffisamment, ces maires ?
01:15:07 Est-ce qu'on est derrière eux pour les soutenir ?
01:15:10 Est-ce qu'on se rend compte aussi, qu'on soit d'accord ou non avec eux,
01:15:13 que ces gens soient engagés au nom de l'intérêt général ?
01:15:15 -On va évoquer à présent, Guillaume Bigot,
01:15:18 ces images-chocs à Grenoble,
01:15:20 enregistrées par une caméra de vidéosurveillance.
01:15:23 Évidemment, on va vous les décrire précisément
01:15:25 pour nos auditeurs d'Europe 1.
01:15:26 L'agression du serveur d'un restaurant,
01:15:28 d'abord bousculé par deux jeunes,
01:15:30 juchés sur une moto électrique lors d'un rodéo urbain
01:15:32 en plein centre-ville, puis menacés au couteau.
01:15:34 Nouvelle illustration de ce phénomène
01:15:36 qu'on pourrait appeler la décivilisation,
01:15:38 comme le dit le chef de l'État, Emmanuel Macron.
01:15:41 Les commerçants et restaurateurs sont d'ailleurs inquiets.
01:15:43 Certains d'entre eux ont même décidé de fermer
01:15:46 les vendredis soirs et les samedis soirs.
01:15:48 Une aberration pour des restaurants.
01:15:50 Ecoutez le récit précis de Corentin Briaud et Mathilde Ibanez.
01:15:53 On commente juste après.
01:15:54 -Il est 18h05, le 20 mai dernier à Grenoble,
01:15:59 quand deux individus surgissent avec une moto électrique.
01:16:02 Devant la terrasse d'un bar, ils renversent alors un serveur.
01:16:05 Quelques secondes plus tard, ils font demi-tour
01:16:07 et le percutent à nouveau.
01:16:09 C'est à ce moment-là que le gérant de l'établissement
01:16:11 plaque au sol l'un des deux agresseurs.
01:16:13 Il est alors roué de coups.
01:16:15 Le pilote, très agressif, sort un couteau
01:16:18 et menace les passants.
01:16:19 Si l'un des deux mis en cause a été interpellé,
01:16:22 aucun blessé n'est à déplorer.
01:16:23 Ce genre de scénario, aux abords des terrasses
01:16:26 et cafés grenoblois, a tendance à se répéter.
01:16:29 -Il y a quand même cette insécurité qu'on a tous
01:16:32 et que c'est plus un sentiment,
01:16:35 c'est quand même globalement une insécurité.
01:16:38 On a un bar-restaurant de qualité
01:16:43 à ta place dans le quartier des étudiants
01:16:46 qui ferme maintenant vendredi-samedi
01:16:48 parce que, voilà,
01:16:51 il supporte cette insécurité un peu constante.
01:16:55 -Depuis le 1er janvier 2023, 96 opérations de rodéo urbain
01:16:59 ont été relevées pour au total 20 interpellations.
01:17:03 -Un rodéo urbain durant lequel un serveur est bousculé,
01:17:07 les employés de l'établissement protestent.
01:17:09 On pourrait imaginer que les individus s'excusent
01:17:12 ou repartent la tête basse,
01:17:14 non, face aux protestations, ils menacent au couteau.
01:17:18 C'est à peine...
01:17:19 Enfin, je sais pas, c'est pas très surprenant.
01:17:22 On sait bien qu'il y a un état d'esprit,
01:17:26 je dirais une sorte d'esprit de clan,
01:17:30 d'esprit de meute
01:17:32 qui a des mœurs ultra-violents
01:17:36 et qui n'a de cesse de montrer à la société,
01:17:40 j'allais dire la société sédentaire,
01:17:43 à la société qui respecte les lois,
01:17:45 qu'eux, non seulement ne respectent pas les lois,
01:17:48 mais sont les maîtres et font ce qu'ils veulent.
01:17:51 -Et à la fin, c'est les restaurants qui ferment.
01:17:53 -Evidemment, c'est les restaurants qui ferment.
01:17:56 Et c'est...
01:17:57 Alors, on peut se dire, OK,
01:17:59 il y a des éléments qui sont sur l'ensemble du territoire.
01:18:03 Quand vous avez des villes étudiantes,
01:18:05 une clientèle particulière pour les produits stupéfiants,
01:18:08 quand vous avez des quartiers sensibles,
01:18:10 qui sont des ghettos dans lesquels il y a beaucoup de trafiquants,
01:18:15 et lorsque vous avez sur l'ensemble du territoire,
01:18:17 ce n'est pas que à Grenoble,
01:18:19 une justice qui n'a pas baissé les bras,
01:18:21 mais dont on sait qu'elle manque de places de prison,
01:18:24 que parfois elle individualise les peines,
01:18:26 elle les adoucit, etc., pour différentes raisons,
01:18:29 ça veut dire qu'il y a un sentiment d'impunité
01:18:32 et ça veut dire qu'il y a effectivement
01:18:34 la confrontation entre deux univers.
01:18:37 L'univers de ces caïds,
01:18:38 qui font ce qu'ils veulent quand ils veulent,
01:18:41 et une société, disons,
01:18:43 qui n'a pas capitulé, il ne faut pas exagérer,
01:18:46 mais qui se sont absolument démunis et désemparés.
01:18:49 Maintenant, à Grenoble,
01:18:51 il y a un autre phénomène qui est très étonnant,
01:18:53 c'est qu'à Grenoble,
01:18:55 et on le voit dans les statistiques et les chiffres,
01:18:57 dès lors qu'un maire, lui-même,
01:19:01 pense que sa priorité,
01:19:04 c'est de rebaptiser le calendrier
01:19:07 et de le faire redémarrer, je ne sais pas quoi...
01:19:11 -Vous parlez, je précise, d'Éric Piolle.
01:19:15 -C'est un peu long de préciser.
01:19:17 -Il propose des jours fériés laïcs,
01:19:19 plutôt que religieux, ceux qui sont déjà installés.
01:19:22 -Soi-disant pour nous réunir,
01:19:24 c'est-à-dire fêter un jour LGBT, ça nous réunirait, etc.
01:19:27 Donc, Éric Piolle a des priorités
01:19:30 qui sont rebaptiser le calendrier
01:19:32 et arracher, finalement, les fêtes religieuses.
01:19:35 -Vous faites un lien, vous,
01:19:36 entre la délinquance à Grenoble et la coloration politique.
01:19:40 -C'est ça. Je note simplement que lorsqu'il y a des maires
01:19:43 qui se lavent les mains, qui se désintéressent,
01:19:45 puisqu'il a retiré les caméras de vidéosurveillance,
01:19:48 il dit qu'il ne faut pas exagérer, ne pas stigmatiser, etc.,
01:19:52 il tient ce discours-là et il y a un effet.
01:19:56 C'est curieux, parce que ce n'est pas M. Piolle, directement,
01:19:59 qui peut être tenu pour responsable.
01:20:03 Indirectement, peut-être.
01:20:04 On peut dire qu'il refuse de sévir ou de se doter des moyens.
01:20:08 Il refuse une aide, notamment, de la région.
01:20:10 Non, c'est un phénomène très étrange,
01:20:12 qui est, finalement, anthropologique.
01:20:14 C'est-à-dire que, là, c'est une municipalité.
01:20:18 Lorsque le responsable d'une municipalité...
01:20:20 C'est comme dans une entreprise.
01:20:22 Si vous avez un patron laxiste,
01:20:24 une atmosphère s'installe dans une entreprise.
01:20:26 C'est vrai à l'échelle d'une entreprise, d'une ville,
01:20:29 et d'un Etat.
01:20:30 Donc, ça a un effet, aussi étrange que ça puisse paraître.
01:20:34 Je n'arrive pas à l'expliquer, mais ça a un effet.
01:20:37 Ensuite, ils se sentent doublement, si vous voulez,
01:20:40 dans une forme d'impunité dans la ville de Grenoble.
01:20:43 Maintenant, ce phénomène-là, il est curieux, aussi,
01:20:46 parce qu'on ne comprend pas comment ça peut fonctionner.
01:20:49 Vous le dites, vous-même.
01:20:50 Des gens sont déjà dans l'illégalité,
01:20:52 qui font du rodéo urbain.
01:20:54 On se plaint et non content de partir
01:20:59 ou d'admettre qu'ils ont mis la vie d'autrui en danger.
01:21:03 On peut dire qu'ils se font plaisir avec du rodéo urbain.
01:21:06 Non. On voit bien, derrière ce rodéo urbain,
01:21:09 c'est même plus qu'une provocation,
01:21:11 c'est la volonté, vraiment, d'imposer par la force
01:21:14 sa domination.
01:21:16 C'est normal, ils reviennent en arrière,
01:21:18 car les gens n'avaient pas compris que ce sont eux les maîtres.
01:21:21 Je pense que derrière, il y a cette idée que...
01:21:25 Il y a beaucoup de confusion avec ces histoires,
01:21:28 avec l'immigration d'un côté, le trafic de stupéfiants de l'autre.
01:21:31 Les deux phénomènes sont connectés,
01:21:33 mais certains disent dans le débat public
01:21:35 que le problème, c'est l'immigration,
01:21:37 qu'il y a une autre civilisation, d'autres mœurs.
01:21:39 Je pense que non, ce n'est pas le problème.
01:21:41 Dans le débat politique, on dit que ce n'est que
01:21:44 parce qu'il y a du trafic de drogue,
01:21:46 ça n'a aucun rapport avec des mœurs différentes,
01:21:48 avec les origines.
01:21:50 Je pense que ce n'est ni l'un ni l'autre.
01:21:52 C'est scandaleux de dire que tous les immigrés en France,
01:21:55 tous les gens d'origine immigrée,
01:21:57 ont un rapport avec ce genre de nervices
01:22:00 ou d'individus insupportables.
01:22:02 Mais il faut vraiment avoir un bandeau sur les yeux
01:22:05 pour voir que ces trafics ne sont pas enserrés
01:22:09 dans une sorte de culture.
01:22:11 Ce n'est pas la culture traditionnelle arabo-musulmane.
01:22:13 C'est une barbarie qui a poussé chez nous,
01:22:16 qui se réclame d'une forme d'islamisme agressif,
01:22:18 c'est vrai, mais qui n'est pas nécessaire.
01:22:21 D'ailleurs, l'islam traditionnel
01:22:24 ne valide pas le trafic de stupéfiants,
01:22:26 ce n'est pas le sujet,
01:22:27 mais on voit bien qu'il y a un monde parallèle.
01:22:30 Et ce monde parallèle, s'il y a une figure à comprendre,
01:22:33 c'est la figure de la racaille.
01:22:34 La figure de la racaille, c'est un peu du Scarface,
01:22:37 c'est un peu du Scarface islamisé,
01:22:39 et c'est quelqu'un qui a la haine de la société,
01:22:41 de la France.
01:22:42 Tant que cette figure de la racaille
01:22:44 n'est pas dénoncée comme une figure du mal
01:22:47 et est vue comme une victime, on ne s'en sortira pas.
01:22:49 Ces images montrent qu'ils ne sont pas des victimes.
01:22:52 -Qu'est-ce qu'on fait face aux rodeaux urbains,
01:22:55 face à la sanction pénale également ?
01:22:57 Comment doit-elle être par rapport à ces individus
01:23:01 que vous dénoncez ?
01:23:02 -Les sanctions existent,
01:23:03 elles ne sont pas appliquées, pour commencer.
01:23:06 Il faut les appliquer.
01:23:07 Il y a un débat, et je pense qu'il est légitime,
01:23:10 sur le fait d'aller au contact,
01:23:12 comme ça se fait en Grande-Bretagne,
01:23:14 assumer le risque d'accident.
01:23:17 Moi, il me semble préférable
01:23:19 de prendre le risque d'accidenter ces gens ultra-violents,
01:23:22 comme on le voit,
01:23:24 plutôt que de les laisser accidenter
01:23:26 comme des passants, des enfants, des mères de famille
01:23:29 et des citoyens paisibles.
01:23:30 Le débat devrait être tranché en ce sens.
01:23:33 C'est ce que font les Britanniques,
01:23:35 ils ont des résultats, mais on s'y refuse.
01:23:37 Ensuite, les lois existent.
01:23:39 Le problème, c'est qu'il n'y a pas de lois répressives,
01:23:42 elles ne sont pas appliquées.
01:23:43 -On peut parler de ce terme de décivilisation
01:23:46 évoqué par le chef de l'Etat ?
01:23:48 -Le terme de décivilisation est très intéressant
01:23:50 parce qu'au départ, la décivilisation
01:23:53 a un lien avec les incivilités.
01:23:55 Il y a une même racine.
01:23:56 L'incivilité, c'était un terme qu'on avait utilisé
01:23:59 pour euphémiser ce problème.
01:24:01 Le fait qu'il y ait des barbares,
01:24:03 appelons ça des barbares,
01:24:05 le fait qu'il y ait des gens pour qui l'autre n'existe pas,
01:24:08 l'autre, s'il n'a pas ma religion,
01:24:10 s'il n'a pas ma couleur de peau,
01:24:12 s'il n'habite pas à mon quartier,
01:24:14 n'appartient pas à mon clan,
01:24:16 n'est pas dans mon réseau de trafic,
01:24:18 l'autre, je peux le détruire, il n'est rien.
01:24:21 Ces gens-là, on a voulu dire qu'ils manquaient de politesse.
01:24:25 Ce qui est intéressant, c'est que derrière la civilité,
01:24:28 on se rend compte qu'il y a plus grave que la civilité, la cité.
01:24:31 Derrière le manque de civilité,
01:24:33 il n'y a plus rien pour tenir les gens ensemble.
01:24:36 La réaction, ça a été...
01:24:38 Oui, mais c'est un terme utilisé par Renaud Camus.
01:24:41 On sait bien que c'est le sociologue Norbert Elias
01:24:44 qui l'a utilisé en premier.
01:24:46 Renaud Camus, s'il dit "petite cuillère",
01:24:48 on n'a plus le droit de l'utiliser, c'est bizarre.
01:24:51 Mais Norbert Elias, on est dans le coeur de ce phénomène.
01:24:55 Il dit que la civilisation, c'est de permettre aux gens
01:24:58 de refouler leurs pulsions violentes.
01:25:00 C'est ça, le processus de civilisation.
01:25:02 La décivilisation, c'est l'inverse.
01:25:05 -Face à Bigaud, sur CNews et sur Europe 1,
01:25:07 il est 8h30.
01:25:08 Ce matin, c'est avec vous Sandra Tchambeau.
01:25:11 -Bonjour.
01:25:12 -Bonjour, Anthony.
01:25:13 Bonjour à tous.
01:25:15 Le maire de La Baule menacé de mort,
01:25:17 Franck Louvry, a évoqué le sujet hier lors du conseil municipal.
01:25:21 Un courrier lui a été adressé il y a quelques jours.
01:25:24 Il parle de la tête décapitée de Samuel Paty
01:25:26 et de l'attentat au Bataclan.
01:25:28 Franck Louvry cible particulièrement les extrêmes.
01:25:31 La Russie a commencé à transférer des armes nucléaires
01:25:34 vers la Biélorussie.
01:25:36 Vladimir Poutine avait brandi cette menace en mars dernier.
01:25:39 Il aurait signé un décret en ce sens.
01:25:41 C'est ce qu'affirme le président Alexandre Loukachenko.
01:25:44 Il est à Moscou jeudi pour un sommet régional.
01:25:47 De son côté, la Russie n'a fait aucun commentaire.
01:25:50 30 ans après, Marseille refait la fête.
01:25:52 Les joueurs de l'époque ont préparé aux festivités.
01:25:55 A 23h, les cloches de Notre-Dame de la Garde
01:25:58 ont sonné à la volée.
01:25:59 Des fumigènes ont été allumés sur plus de 20 km.
01:26:02 ...
01:26:04 -Le soulagement pour la mère d'Eya,
01:26:06 la fillette de 10 ans, a été retrouvée au Danemark
01:26:09 où ses ravisseurs ont été arrêtés
01:26:11 après l'émission d'un mandat d'arrêt international.
01:26:14 Elle avait été enlevée par son père et un complice jeudi matin
01:26:18 alors qu'elle se rendait à l'école sous les yeux de sa mère,
01:26:21 un dénouement qui intervient après 36 heures d'angoisse
01:26:25 pour cette maman.
01:26:26 Le récit, Geoffrey Defevre et Alexis Vallée.
01:26:28 -La coopération policière européenne a porté ses fruits.
01:26:32 36 heures après son enlèvement violent
01:26:34 par son père et son complice à Fontaine-en-Isère,
01:26:37 la jeune Eya, 10 ans, a été retrouvée au Danemark.
01:26:40 Le Parcas de Grenoble avait ouvert une information judiciaire
01:26:43 pour violences aggravées sur la mère de l'enfant
01:26:46 ainsi que soustractions par ascendant et complicité.
01:26:49 Suspectant un départ à l'étranger,
01:26:51 en dénonçant la nationalité tunisienne et suédoise,
01:26:54 un mandat d'arrêt européen avait été délivré.
01:26:56 C'est donc au Danemark que le père et son complice
01:26:59 ont été interpellés.
01:27:01 Le procureur de Grenoble a communiqué.
01:27:03 -La maman d'Eya a pu joindre sa fille par téléphone
01:27:06 via le consulat danois.
01:27:07 La jeune fille va aussi bien que possible
01:27:10 après de tels événements.
01:27:11 -A Fontaine-en-Isère, où l'enlèvement a eu lieu,
01:27:14 c'est le soulagement.
01:27:15 -Génial, super, c'est une très bonne nouvelle.
01:27:18 -Je suis contente pour la maman.
01:27:20 Je suis contente de retrouver la maman et la fille ensemble
01:27:23 et de les voir à nouveau dans notre école.
01:27:26 -L'ambassade de France a déclaré être en contact
01:27:29 avec la police et les autorités danoises
01:27:31 pour procéder à son rapatriement en France.
01:27:34 -Avant de commenter cette actualité,
01:27:36 avec Guillaume Bigot, nous sommes en direct avec Eric Vaillant.
01:27:40 Bonjour, vous êtes le procureur de la République de Grenoble.
01:27:43 Vous pouvez nous dire comment vont Eya et sa maman ?
01:27:46 Est-ce qu'elles ont pu se retrouver à l'heure qu'il est ?
01:27:49 -Bonjour. À cette heure-ci, les retrouvailles n'ont pas eu lieu.
01:27:53 La maman est toujours sur la route.
01:27:55 Il y a pas mal de trajets entre Grenoble et le Danemark.
01:27:58 Voilà, donc Eya, comme vous l'avez indiqué, va bien,
01:28:02 même si elle va bien après un traumatisme important
01:28:05 qu'a constitué son enlèvement, son enlèvement violent.
01:28:09 Elle est prise en charge avec le plus grand soin,
01:28:12 m'ont indiqué les policiers,
01:28:15 par les services sociaux du Danemark.
01:28:18 -Que va-t-il se passer pour le père et son complice ?
01:28:21 Comment se déroule la coopération policière et judiciaire
01:28:25 entre nos deux pays, entre la France et le Danemark ?
01:28:28 -La coopération judiciaire avec le Danemark,
01:28:32 c'est une coopération européenne.
01:28:35 Il y a d'abord eu une coopération policière européenne
01:28:38 qui a permis de retrouver Eya et les deux bisancoses.
01:28:42 Et là, maintenant, la balle est entre les mains de la justice.
01:28:46 Des mandats d'arrêt européens ont été délivrés.
01:28:49 Ils sont maintenant, donc, les deux suspects,
01:28:52 entre les mains de la justice danoise,
01:28:55 et ils vont être remis aux autorités françaises,
01:28:58 aux juges d'instruction français, dans un délai
01:29:01 qui peut varier de quelques jours à quelques semaines,
01:29:04 selon que les mises en cause exerceront ou non des voies de recours.
01:29:08 -Le dispositif en France d'alerte-enlèvement,
01:29:11 est-ce qu'il a été efficace ?
01:29:13 Est-ce qu'il a permis d'obtenir des informations précieuses
01:29:17 sur le trajet de ce père ?
01:29:19 -Les informations, nous les avions par ailleurs.
01:29:22 C'est le travail d'enquête classique
01:29:24 qui a permis l'interpellation du père et de son complice.
01:29:28 L'alerte-enlèvement, nous ne pouvions pas l'éviter,
01:29:31 parce que même si nous pensions
01:29:33 qu'il se dirigeait vers l'étranger,
01:29:35 nous pensions au départ qu'il se dirigerait plutôt vers la Tunisie.
01:29:39 À un moment donné, nous avons eu des informations
01:29:42 que le père était par l'Allemagne,
01:29:44 mais on ne pouvait pas être sûr
01:29:46 que les deux hommes ne s'étaient pas séparés.
01:29:49 Il fallait déclencher une alerte-enlèvement
01:29:52 pour le cas où Eya et son père seraient restés en France.
01:29:56 -Eric Vaillant, est-ce qu'on en sait un peu plus
01:29:59 sur les circonstances exactes de l'arrestation du père au Danemark ?
01:30:03 -Non, je n'ai pas eu d'informations très précises sur ce sujet.
01:30:06 J'ai l'impression que...
01:30:08 De ce que j'ai pu lire,
01:30:09 cette interpellation s'est passée dans le calme.
01:30:13 C'est passé lors d'un contrôle tout à fait banal et sans incident.
01:30:16 -Merci à vous, Eric Vaillant,
01:30:18 procureur de la République de Grenoble.
01:30:20 On va continuer à commenter cette actualité en plateau avec vous.
01:30:24 Plusieurs choses que je viens d'évoquer avec monsieur le procureur.
01:30:28 Ce dispositif d'alerte-enlèvement,
01:30:30 c'est que la police judiciaire a reçu 70 messages.
01:30:33 Et puis la deuxième chose, c'est ce mandat d'arrêt européen.
01:30:37 Peut-être qu'on peut se réjouir de cette coopération policière
01:30:41 entre nos deux pays, efficace, en tout cas.
01:30:43 -Bien sûr qu'il faut se réjouir.
01:30:45 L'Europe ne fait pas que des bêtises.
01:30:48 -Je vous dis ça particulièrement à vous,
01:30:50 car je sais que parfois, vous pouvez être un pourfendeur de l'Europe.
01:30:54 -Je le suis et je le reste.
01:30:56 -Je souligne quelque chose qui va bien.
01:30:58 -Il ne faut pas être de mauvaise foi.
01:31:00 Si des choses fonctionnent bien, il faut le dire aussi.
01:31:04 Erasmus a fait longtemps que ça fonctionne bien.
01:31:06 C'est un des dispositifs les plus astucieux de l'Europe.
01:31:10 On en profite.
01:31:11 La coopération policière aussi.
01:31:13 La coopération policière, pour l'expliquer en deux mots,
01:31:16 c'est qu'auparavant, une extradition,
01:31:19 c'était une décision politique que prenait un Etat.
01:31:22 Avec les accords et les traités qu'on a passés,
01:31:25 dans le cadre de la construction européenne,
01:31:27 il y a une procédure judiciaire
01:31:29 qui fait qu'on reconnaît automatiquement
01:31:32 le droit pénal de l'autre à l'intérieur de ce dispositif.
01:31:35 Mais on n'a pas besoin d'être à l'intérieur de l'UE
01:31:38 pour faire ça. On a passé des accords avec la GB.
01:31:41 S'il avait fui du côté britannique,
01:31:43 la GB n'est plus dans l'UE. On aurait pu la récupérer.
01:31:46 Il faut vraiment s'intéresser
01:31:48 au dispositif alerte enlèvement.
01:31:50 Ça a très bien fonctionné.
01:31:52 On peut poser aussi la question de savoir
01:31:54 si finalement, on ne pourrait pas garder,
01:31:57 il faudrait garder cette coopération policière
01:32:00 qui est très intéressante, mais peut-être rétablir des frontières.
01:32:03 L'Europe, c'est à la fois une coopération policière,
01:32:07 mais pas de frontières.
01:32:08 Le dispositif alerte enlèvement est très efficace.
01:32:11 Si on avait eu des frontières, on aurait pu l'intercepter.
01:32:14 Peut-être ou pas. Il faut garder cette coopération policière.
01:32:18 -Autre sujet que je voulais aborder,
01:32:20 c'est les tensions autour de l'accueil des migrants.
01:32:23 S'il s'agit de centres d'accueil pour demandeurs d'asile
01:32:26 ou de centres de rétention administrative,
01:32:29 les maires se voient imposer des décisions qu'ils n'ont pas prises,
01:32:33 qu'ils doivent expliquer aux administrés
01:32:35 et on l'a vu à Saint-Brévin, on en a largement parlé.
01:32:38 La démission du maire de Saint-Brévin
01:32:41 est-ce qu'elle change la donne ?
01:32:43 A la Trinité, près de Nice, l'Etat a reculé face aux protestations.
01:32:46 L'Etat voulait instaurer là-bas un centre de rétention administrative.
01:32:50 Les explications de Geoffrey Defebvre.
01:32:53 -La mobilisation de la population et des élus locaux
01:32:56 a eu raison du projet d'implantation
01:32:58 d'un centre de rétention administrative
01:33:00 dans la commune de la Trinité, au nord de Nice.
01:33:03 -Le migratoire est un sujet sensible dans les Alpes-Maritimes.
01:33:07 Le maire défend sa position.
01:33:08 -Je crois qu'il faut l'aborder aussi
01:33:11 avec une politique d'aménagement équilibré du territoire.
01:33:14 C'est la raison pour laquelle,
01:33:16 alors même que nous venions d'accueillir
01:33:18 des mineurs non accompagnés,
01:33:20 nous considérions que ça n'était pas le bon lieu chez nous
01:33:24 que de venir implanter aussi
01:33:27 un centre de rétention administrative.
01:33:29 -Le projet de construction du centre de rétention administrative
01:33:33 est ici, sur le stade de la commune.
01:33:35 Située en zone de sécurité prioritaire,
01:33:37 elle souhaitait y accueillir une gendarmerie.
01:33:40 Après la gestion de la situation du maire de Saint-Brévin,
01:33:43 Ladislas Polsky a eu peur d'être lâché par l'Etat.
01:33:46 -Initialement, j'ai pu craindre ce même sentiment.
01:33:50 Aujourd'hui, force est de constater
01:33:53 que je n'ai pas été lâché par l'Etat,
01:33:56 mais qu'au contraire, le gouvernement,
01:33:58 au plus haut niveau, par la voix du ministre de l'Intérieur,
01:34:02 a entendu nos arguments.
01:34:03 -Le maire de Nice, Christian Estrosi,
01:34:05 a proposé au ministère de l'Intérieur
01:34:08 que sa commune accueille le nouveau centre
01:34:10 de rétention administrative des Alpes-Maritimes.
01:34:13 -A votre avis, Guillaume Bigaud,
01:34:15 est-ce que l'affaire de Saint-Brévin
01:34:17 a changé la donne ?
01:34:18 Est-ce que l'Etat se dit aujourd'hui
01:34:20 que l'accueil, la répartition des migrants sur le territoire,
01:34:24 doit se faire de manière concertée avec les habitants ?
01:34:27 -Je n'y crois pas du tout.
01:34:29 Il y a une séquence de communication.
01:34:31 On est au fond avec la communication.
01:34:33 Quand un sujet émerge,
01:34:35 ça crève un peu la bulle médiatique.
01:34:38 Donc ça déclenche une indignation,
01:34:40 ça déclenche une communication
01:34:42 et parfois des réactions de prudence.
01:34:45 Est-ce qu'on est là-dedans ?
01:34:46 Vous savez, précisément, au moment où il y avait Saint-Brévin,
01:34:50 et ça date déjà du mois de mars, me semble-t-il,
01:34:53 si ma mémoire est bonne,
01:34:54 il y avait déjà eu des alertes,
01:34:56 le maire avait été menacé il y a assez longtemps.
01:34:59 Et là, le projet qui visait la Trinité,
01:35:02 une commune dans le nord de Nice, sur la hauteur, dans la montagne,
01:35:06 c'était un projet qui était bien en route.
01:35:09 Et là, je trouve que Lazislas Polsky, le maire,
01:35:12 a vraiment changé de ton.
01:35:14 Moi, je l'ai entendu et je l'ai lu,
01:35:16 il était vert de rage dans la presse quotidienne.
01:35:20 Pourquoi était-il vert de rage ?
01:35:22 C'est bien pour répondre à votre question.
01:35:24 L'Etat ne l'avait absolument pas prévenu.
01:35:27 Demain, l'Etat préviendra les autres maires,
01:35:29 permettez-moi d'en douter,
01:35:31 probablement dans les semaines, dans les mois qui vont venir,
01:35:34 tant que ce sujet reste à fleur.
01:35:36 Mais comme les Jeux olympiques arrivent,
01:35:38 la Coupe du monde de rugby,
01:35:40 il faut reloger aussi tous ces migrants.
01:35:42 - Il a signé une tribune dans le Figaro,
01:35:45 peut-être que ça a aussi accéléré les choses,
01:35:48 mis une pression politique, en tout cas.
01:35:51 - Peut-être que la politique locale,
01:35:53 les liens entre M. Estrosi,
01:35:55 M. Ciotti, qui est dans le coin,
01:35:57 et M. Polsky, c'est un éjectif politique.
01:36:00 - Vous y voyez quelque chose de politique ?
01:36:03 - C'est pas moi qui vois.
01:36:04 Si ce maire n'avait pas le contact avec M. Estrosi,
01:36:07 si M. Estrosi n'avait pas le contact avec M. Darmanin,
01:36:10 et avec le pouvoir au plus haut niveau,
01:36:13 il n'est pas sûr que la réaction du pouvoir...
01:36:16 La question mérite d'être posée.
01:36:19 Est-ce qu'on a, oui ou non,
01:36:20 la possibilité, quand on est un maire,
01:36:23 et quand on voit, parce que c'était son cas,
01:36:25 cette décision lui être imposée,
01:36:27 il le dit à un moment,
01:36:29 qu'il voulait réinstaller sa gendarmerie,
01:36:31 il avait besoin de réinstaller sa gendarmerie,
01:36:34 ça, c'était niet,
01:36:35 pour installer un centre de rétention administrative,
01:36:38 c'était OK, donc il a pu le faire.
01:36:40 Maintenant, il va y avoir deux catégories de maires,
01:36:43 des maires qui ont le contact, qui ont la carte,
01:36:46 et des maires qui l'ont pas.
01:36:48 Ensuite, j'ai entendu M. Estrosi, c'était assez étonnant,
01:36:51 expliquer qu'avoir son CRA,
01:36:53 son centre de rétention administrative pour Nice,
01:36:56 c'était une question de standing.
01:36:58 Nice avait un CHU, une préfecture,
01:37:00 Nice est une grande métropole, la 5e ville de France,
01:37:03 donc Nice doit avoir son CRA.
01:37:05 Une fois qu'on a dit ça, c'est étrange,
01:37:07 on peut se dire que ça n'a rien à voir
01:37:10 avec l'installation de migrants.
01:37:12 C'est un centre de rétention.
01:37:14 -Voilà. Comme on parle des prisons,
01:37:16 on dit qu'il nous manque de places de prison,
01:37:19 il nous manque de places en centre de rétention administrative.
01:37:23 Christian Estrosi, effectivement,
01:37:25 on veut tous des CRA, des prisons,
01:37:27 mais on ne les veut pas près de chez soi.
01:37:29 Christian Estrosi assume au moins cette décision.
01:37:32 -Oui, on peut dire ça, et vous avez raison.
01:37:35 Je pense que le fait d'avoir,
01:37:38 d'installer de force des demandeurs d'asile,
01:37:41 d'installer de force des gens en cours d'instruction,
01:37:44 d'une demande d'asile,
01:37:46 n'importe où dans les municipalités,
01:37:48 les gens n'en veulent pas,
01:37:50 je ne veux pas avoir des étrangers dans leur commune,
01:37:53 mais il faut faire le choix entre les avoir dans un CRA
01:37:56 et ne plus les avoir dans son pays.
01:37:58 Quand ils sont dans les CRA,
01:38:00 normalement, c'est qu'ils sont dans une procédure d'expulsion.
01:38:04 Je dis "normalement" parce qu'il ne faut pas non plus...
01:38:07 On ne va pas créer quelques CRA de plus.
01:38:09 Il y en a très peu en France.
01:38:11 Il y a une capacité d'accueil, je crois, de 2 500.
01:38:14 L'outre-mer est comptée dedans.
01:38:17 Et il y a quand même un peu moins de 20 000 expulsions par an.
01:38:22 Ce n'est pas énorme.
01:38:24 On estime la population de clandestins
01:38:27 entre 700 000 et 1 million.
01:38:29 On est dans des ordres de grandeur dérisoires.
01:38:32 Quelques CRA de plus, c'est bien.
01:38:34 Ça ne changera pas la donne.
01:38:36 Mais on ne peut pas vouloir que les étrangers soient expulsés
01:38:39 et refuser ces CRA.
01:38:40 Même pour les prisons. Vous avez raison.
01:38:43 Ce n'est pas possible.
01:38:44 Ça nous amène à une autre réflexion.
01:38:46 Si l'Etat promeut une politique qui est contradictoire,
01:38:49 une politique pénale, laxiste,
01:38:51 et en même temps veut construire des prisons,
01:38:54 accueillir plus de migrants, donner des nouveaux titres,
01:38:57 et en même temps construire des CRA,
01:38:59 si l'Etat a une politique contradictoire,
01:39:02 qui va contre l'intérêt général,
01:39:04 ça va hérisser le poil de tous les citoyens
01:39:07 et de tous les maires.
01:39:08 C'est ça, le problème.
01:39:09 Or, l'Etat devrait suivre l'intérêt général,
01:39:12 donc la majorité,
01:39:13 et en ce sens, elle aurait la capacité
01:39:16 et l'autorité nécessaires
01:39:17 pour faire appliquer à toutes les communes l'intérêt général.
01:39:21 - Face à Bigaud, sur CNews et sur Europe 1,
01:39:23 il est à présent 8h45.
01:39:25 On va évoquer la cote de popularité du chef de l'Etat
01:39:28 qui, aussi surprenant que cela puisse paraître,
01:39:31 part à la hausse, +6 points,
01:39:33 selon un dernier sondage BVA.
01:39:35 Il passe de 26 à 32 % d'opinion favorable,
01:39:37 après avoir été au plus bas lors de cette séquence politique
01:39:41 qu'on vient de traverser sur la réforme des retraites.
01:39:44 Le chef de l'Etat, qui gagne 5 points
01:39:46 et qui grimpe à 32 % d'opinion favorable.
01:39:49 A votre avis, comment on explique cela ?
01:39:51 Est-ce qu'on a tourné la page véritablement ?
01:39:54 Ou est-ce que c'est un répit avant les prochaines mobilisations ?
01:39:58 - On aura une réponse, je pense, entre le 6 et le 8 juin,
01:40:01 puisque c'est à ce moment-là
01:40:03 que la séquence retraite peut être réactivée,
01:40:06 puisqu'il va y avoir, le 6 juin,
01:40:08 une mobilisation d'intersyndicales,
01:40:10 et le 8 juin, donc deux jours plus tard,
01:40:13 ce projet de loi Lyot,
01:40:14 qui vise à annuler purement et simplement
01:40:17 la réforme des retraites.
01:40:19 Donc là, le gouvernement, à juste titre,
01:40:22 appréhende cette séquence.
01:40:24 Pour l'instant, il y a une accalmie,
01:40:26 et Emmanuel Macron retrouve son étiage naturel.
01:40:29 Emmanuel Macron, c'est quelqu'un,
01:40:31 sa caractéristique ressemble davantage
01:40:33 à Nicolas Sarkozy qu'à François Hollande.
01:40:36 Il y a une capacité à cliver qui est très étonnante,
01:40:40 avec une espèce de fan base qui lui est vraiment acquise,
01:40:43 dont le noyau dur est de 25 %,
01:40:45 mais ça peut monter à 30, 32, 35.
01:40:48 Ça, c'est vraiment son socle sociologique.
01:40:51 Les sondeurs connaissent bien,
01:40:53 c'est pas tous les gens qui ont plus de 65 ans,
01:40:56 mais beaucoup de gens qui ont plus de 65 ans,
01:40:58 et pas tous les gens qui sont bien économiquement
01:41:01 et qui appartiennent à des catégories socialisées,
01:41:05 mais pratiquement beaucoup, en tout cas.
01:41:08 Donc ça, c'est vraiment son noyau dur sociologique.
01:41:11 Et ensuite, on a une capacité aussi...
01:41:14 Des gens qui le détestent,
01:41:16 comme aucun président n'avait été détesté.
01:41:18 Je crois que ça, les sondeurs montrent que c'est bien pire encore
01:41:21 que la détestation dont avait fait l'objet Sarkozy.
01:41:24 C'est la caractéristique d'Emmanuel Macron.
01:41:26 Comment se fait-il qu'il passe,
01:41:28 qu'il avait perdu une partie de son socle de 30,
01:41:31 il est redescendu à 25 et il remonte ?
01:41:33 Vous l'avez dit, c'est vraiment la séquence des retraites.
01:41:36 La séquence des retraites, même pour les gens de son côté,
01:41:39 qui pensent que c'est une bonne mesure,
01:41:41 peuvent s'interroger sur la méthode qu'il a utilisée
01:41:44 et se demander si la tension extrême dans le pays
01:41:47 et la violence qui monte, à qui le doit-on ?
01:41:49 Le doit-on à l'intersyndical ?
01:41:51 Le doit-on aux gens qui ne sont pas contents ?
01:41:54 Ou le doit-on au pouvoir qui reste un peu sourd ?
01:41:57 - Qui essaie de faire passer... - Les Français ont des préoccupations
01:42:00 plus immédiates.
01:42:02 Ce sondage nous montre que parmi les principales préoccupations,
01:42:06 le pouvoir d'achat est en 1re position,
01:42:08 56 %, la santé, 38 %, la sécurité, 32 %,
01:42:11 l'environnement, 28 %, l'immigration, 24 %.
01:42:15 Voilà pour l'ordre des priorités des Français.
01:42:17 C'est peut-être ça, des Français qui ont la tête dans le guidon
01:42:20 avec des préoccupations immédiates
01:42:22 qui sont autres que la réforme des retraites.
01:42:24 Vous voyez que dans ces Français,
01:42:26 les préoccupations des Français,
01:42:29 environnement, sécurité, immigration,
01:42:33 ce ne sont pas les gens qui vont être en soutien d'Emmanuel Macron.
01:42:36 Même chose pour le pouvoir d'achat.
01:42:38 Je pense que son électorat est vraiment un électorat
01:42:41 pour qui l'inflation est quasiment un de l'or.
01:42:44 On peut s'en féliciter pour eux,
01:42:46 mais je pense que c'est les Français qui subissent plein pot l'inflation
01:42:50 qui, eux, sont plutôt ses opposants.
01:42:52 Mais vous avez raison que cette inflation
01:42:54 et ces préoccupations majeures de pouvoir d'achat
01:42:57 font que peut-être il y a moins de réserve disponible
01:43:00 au service d'une cause comme la réforme.
01:43:02 -Aura-t-on, puisqu'on voyait que les préoccupations des Français
01:43:06 portaient sur la santé à 38 %, deuxième préoccupation,
01:43:09 assez d'infirmiers dans nos hôpitaux publics, Guillaume Bigot, cet été ?
01:43:13 C'est la crainte du ministre de la Santé, François Braun,
01:43:16 qui va proposer la création d'une astreinte payée
01:43:19 pour éviter les trous dans les plannings.
01:43:21 Un système qui existe déjà pour les médecins et les infirmiers libéraux.
01:43:25 Les syndicats de soignants sont dubitatifs.
01:43:27 Nous nous sommes rendus au CHU de Nantes,
01:43:29 le reportage est signé Jean-Michel Decaze.
01:43:32 -Créer des astreintes payées pour les infirmiers à l'hôpital,
01:43:35 les syndicats de soignants sont un peu plus que sceptiques.
01:43:39 -C'est complètement idiot.
01:43:40 Va falloir arrêter de presser le citron, quoi.
01:43:43 Chez nous, en 2022, c'est plus de 300 000 heures supplémentaires
01:43:47 qui ont été travaillées contre 162 000 l'année précédente.
01:43:50 C'est pas la CGT qui le dit, ce sont les chiffres de l'administration.
01:43:53 -En fait, les chiffres émanent de la médecine du travail,
01:43:56 qui note également la flambée des arrêts maladie
01:43:58 en moyenne un mois par agent au CHU de Nantes.
01:44:02 Proposer des astreintes rémunérées à un personnel épuisé,
01:44:05 mauvaise solution, disent les syndicats.
01:44:08 Il faudrait d'abord améliorer les salaires pour recruter.
01:44:11 -Il faut leur donner des perspectives,
01:44:13 à la fois de carrière, de rémunération,
01:44:15 et leur dire "Tenez bon, on va mettre en place
01:44:17 "un vrai plan de formation à la hauteur des besoins
01:44:20 "pour pouvoir ensuite avoir des professionnels
01:44:22 "qui soient formés et qu'on puisse recruter."
01:44:26 -Pour le moment, la proposition reste floue à tous les étages.
01:44:29 Les astreintes seraient-elles obligatoires,
01:44:31 volontaires ? Pour quelle rémunération ?
01:44:33 Les infirmiers à temps partiel seront-ils concernés ?
01:44:36 Réponse avant fin juin, promet le ministre.
01:44:39 -Vous entendez, Guillaume Bigaud, ce qui est dit dans ce reportage.
01:44:45 Près de 300 000 heures supplémentaires en 2022
01:44:47 pour les personnels soignants, contre 162 000 l'année précédente.
01:44:51 Chiffre de la médecine du travail qui souligne aussi
01:44:53 la flambée des arrêts maladie, un mois par agent en moyenne
01:44:57 au CHU de Nantes.
01:44:58 On pense vraiment que les astreintes payées,
01:45:01 ça va être la solution.
01:45:02 Est-ce que c'est pas plutôt d'embaucher davantage
01:45:05 de personnel soignant ?
01:45:06 Est-ce que c'est pas aussi de mieux les rémunérer ?
01:45:09 -Si, mais les deux, mon capitaine.
01:45:10 De toute façon, la question de la rémunération et de la pénurie
01:45:14 se renvoient comme en écho,
01:45:16 mais il faut ajouter un 3e élément, c'est les conditions de travail.
01:45:19 Les conditions de travail dans l'hôpital,
01:45:21 public en particulier, c'est un peu différent dans les cliniques,
01:45:25 ce sont des conditions de travail déjà rendues difficiles
01:45:28 à cause des tensions de planning.
01:45:30 Il y a un débordement d'heures supplémentaires
01:45:33 absolument incroyable chez les infirmiers,
01:45:35 dans le corps des infirmières.
01:45:37 Je n'ai plus le volume en tête, mais c'est énorme.
01:45:40 Evidemment, ces heures supplémentaires
01:45:42 sont payées en tant qu'heures supplémentaires.
01:45:45 Si on comprend bien M. Braun,
01:45:46 avec un personnel qui est déjà hyper sous tension...
01:45:49 -Littéralement épuisé.
01:45:51 On leur demande des astreintes payées pour l'été prochain.
01:45:54 Bien que ce soit payé, il en va de leur santé.
01:45:57 -Ca me paraît aventureux, mais il ne faut pas lui jeter la pierre,
01:46:00 il faut voir le résultat.
01:46:02 Parce que si on n'avait pas autant d'heures supplémentaires
01:46:05 déjà rémunérées dans les hôpitaux,
01:46:08 on pourrait se dire, pourquoi pas,
01:46:10 des astreintes qui vont être rémunérées,
01:46:12 donc c'est donnant, donnant, etc.
01:46:14 Ca veut dire que ces infirmiers auront encore du temps disponible.
01:46:18 Mais s'ils sont déjà au maximum,
01:46:20 et les chiffres semblent indiquer
01:46:22 qu'ils sont déjà quasiment au maximum,
01:46:24 et que ceux qui ne le font pas avec des heures supplémentaires
01:46:28 préfèrent ne pas le faire dans leur arbitrage personnel,
01:46:31 qu'ils ne peuvent pas le faire,
01:46:33 certains peuvent avoir d'autres obligations à l'extérieur.
01:46:36 C'est pas sûr que cette méthode puisse fonctionner.
01:46:39 J'ai un problème de méthodologie.
01:46:41 C'est un peu curieux d'annoncer ça maintenant,
01:46:44 d'abord parce qu'on est tard,
01:46:46 pourquoi le dispositif n'est pas prêt plus tôt,
01:46:48 parce que ça fait des années qu'il y a ces problèmes,
01:46:52 notamment pendant l'été.
01:46:53 Est-ce qu'on peut pas avoir le dispositif complet ?
01:46:56 Pourquoi il y a un effet d'annonce avant ?
01:46:58 Il vaudrait mieux que M. Braun ne dise rien,
01:47:01 et qu'ensuite, si le système fonctionne...
01:47:03 -Il doit détailler le dispositif.
01:47:05 -Vous voyez, on tire d'abord, on discute ensuite,
01:47:08 on communique d'abord, on explique après.
01:47:11 Moi, je me demande même, d'ailleurs,
01:47:13 conseiller leurs données,
01:47:15 mais je trouverais formidable que M. Braun trouve une bonne solution,
01:47:19 la mette en oeuvre, et ensuite,
01:47:21 les ménes mobilisent la presse et disent "Regardez,
01:47:23 "on a résolu ce problème, on a trouvé une solution,
01:47:26 "elle fonctionne."
01:47:28 Là, il s'expose, c'est un peu dangereux.
01:47:30 -La crise du système de santé,
01:47:32 elle sera pas résolue avant une dizaine d'années.
01:47:35 -Mais ça renvoie aussi à la crise d'un système politique
01:47:38 qui préfère communiquer plutôt qu'agir,
01:47:40 communiquer avant qu'agir, pour ne pas agir,
01:47:43 ou pour mal agir.
01:47:44 C'est aussi le même phénomène,
01:47:46 parce que ça renvoie directement à ce qui se passe
01:47:49 dans les hôpitaux.
01:47:50 On a donné le pouvoir à des managers
01:47:53 qui veulent communiquer sur le développement durable.
01:47:56 C'est très mignon, mais combien il y a d'infirmières ?
01:47:59 Est-ce que vous les payez suffisamment ?
01:48:01 Qui a le pouvoir ?
01:48:02 Il se trouve que ce sont ces managers communiquants
01:48:05 et que ce ne sont pas les soignants.
01:48:07 -On arrive à la fin de notre échange.
01:48:09 Merci à vous. Vous restez avec nous sur C News et sur Europe 1.
01:48:13 La matinale week-end se poursuit.
01:48:15 C'est l'heure de retrouver Léna Higmonier et Frédéric Tadei.
01:48:19 Excellent week-end à tous sur nos deux antennes.
01:48:21 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.
01:48:27 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
01:48:30 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:48:33 -Le ressenti va être carrément estival
01:48:35 sur une partie du pays aujourd'hui.
01:48:37 C'est parti pour durer tout au long de ce week-end prolongé.
01:48:41 On démarre ce matin avec de très belles éclaircies
01:48:44 sur tout l'ouest de la France.
01:48:46 Sur l'est, quelques nuages, mais rien de bien méchant.
01:48:49 Parfois, quelques brumes, brouillard sur les côtes de la Manche,
01:48:52 sur les régions centrales, mais ils vont se dissiper.
01:48:55 On a toujours cette bise de nord-est sur le nord-ouest
01:48:58 d'un ressenti frais le long des côtes.
01:49:01 Au cours de l'après-midi, une superbe après-midi
01:49:03 sur toute la moitié nord, quasiment aucun nuage.
01:49:06 On peut avoir le développement de quelques nuages de beau temps,
01:49:10 cumulus, c'est tout.
01:49:11 Sur le sud, c'est différent.
01:49:13 Encore des averses orageuses, mais essentiellement
01:49:16 sur les reliefs des Pyrénées, du Massif central,
01:49:18 des Alpes, parfois du Jura.
01:49:20 Ces averses peuvent être violentes localement,
01:49:23 mais uniquement en altitude.
01:49:25 Elles peuvent déborder en plaine à partir de la fin d'après-midi
01:49:28 et début de soirée.
01:49:29 Les températures sont agréables.
01:49:31 Ce matin, elles vont monter très vite avec le soleil.
01:49:34 13 degrés à Paris, 14 à Bourges, 18 pour Nice et pour Cannes.
01:49:38 Pour l'après-midi, les valeurs sont supérieures
01:49:41 à 6 degrés supplémentaires, en particulier sur la moitié nord,
01:49:45 jusqu'à 26 à Paris.
01:49:46 C'est la première fois de l'année
01:49:48 que nous dépassons les 25 sur la capitale.
01:49:50 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.
01:49:54 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
01:49:57 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:50:00 -Mais un ressenti estival également
01:50:02 sur le plateau de la matinale "Weekend de CNews".
01:50:05 Je suis ravi de vous accueillir.
01:50:07 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info,
01:50:09 avec Najwa El Haïté qui vient de nous rejoindre.
01:50:12 -Bonjour, Anthony. -Najwa El Haïté, avocate.
01:50:15 Et face à vous, toujours Guillaume Bigot,
01:50:17 politologue, qui m'accompagne.
01:50:19 -Rebonjour, Anthony. -Voici les titres
01:50:21 de votre journal de 9h.
01:50:23 A la une, nous étions à portée de baffe.
01:50:25 Nous sommes désormais à portée d'actes criminels.
01:50:28 Ce matin, on vous parle de la colère d'un élu,
01:50:31 Franck Louvrier, maire de La Baule,
01:50:33 menacé par courrier. Il a reçu des photos de Samuel Paty,
01:50:37 un homme battaclant. Des méthodes inacceptables,
01:50:39 qui visent à avoir gain de cause par la terreur.
01:50:42 La brutalité, on en parle dès le début de ce journal.
01:50:45 Le soulagement dans l'Isère,
01:50:47 une bonne nouvelle, la petite Eya,
01:50:49 10 ans enlevée par son père et incomplice,
01:50:52 a été retrouvée saine et sauve
01:50:53 à plusieurs centaines de kilomètres de là,
01:50:56 au Danemark. Les ravisseurs ont été interpellés
01:50:59 après 36 heures de traque,
01:51:01 fruit d'une intense coopération européenne.
01:51:03 L'Europe, c'est aussi ça, se félicite
01:51:06 par un justice. Eric Dupond-Moretti sur Twitter.
01:51:09 C'est l'occasion de se réjouir de ce qui marche en Europe.
01:51:12 Vous nous donnez votre avis.
01:51:14 La Russie a livré des armes nucléaires
01:51:16 tactiques à son allié biélorusse,
01:51:18 frontalier des Européens,
01:51:20 tel Pierre Elelouv, Vladimir Poutine.
01:51:22 Brandi, encore une fois, la menace nucléaire.
01:51:25 Faut-il s'en inquiéter ?
01:51:27 Je poserai la question à notre spécialiste
01:51:29 des questions internationales.
01:51:31 Encore une illustration du climat de violence
01:51:34 à l'égard de nos élus.
01:51:36 C'est le maire de La Baule, cible de menaces,
01:51:39 Franck Louvrier, maire LR de la Commune,
01:51:41 a reçu au début du mois des photos de Samuel Paty,
01:51:44 de ce professeur décapité,
01:51:46 et une autre photo de l'intérieur du Bataclan.
01:51:49 Avec cette mention, cela pourrait être à La Baule.
01:51:52 La police judiciaire de Nantes s'est saisi de l'enquête.
01:51:56 Le récit d'Alexis Vallée.
01:51:57 -Il ne voulait pas en parler au départ,
01:52:00 mais le maire de La Baule, Franck Louvrier,
01:52:03 a annoncé vendredi à son conseil municipal
01:52:05 avoir été victime de menaces de mort par courrier.
01:52:08 -Il y a quelques semaines, j'ai reçu un courrier
01:52:11 qui m'était adressé personnellement
01:52:14 avec la photo de Samuel Paty
01:52:15 et une photo de l'intérieur du Bataclan,
01:52:18 en précisant en dessous que la prochaine fois,
01:52:21 ce serait à La Baule.
01:52:22 -Avec ses 16 000 habitants, La Baule n'est pas connue
01:52:26 pour être une ville en difficulté.
01:52:28 -On pourrait dire que La Baule est une zone protégée,
01:52:31 tout se passe bien, mais même ici,
01:52:33 on reçoit des courriers pénalement condamnables
01:52:36 et qui déstabilisent les élus concernés.
01:52:39 -Après les menaces contre le maire de Montargis
01:52:41 et les attaques contre celui de Saint-Brévin,
01:52:44 Franck Louvrier cible les extrêmes.
01:52:46 -On est entre les mains de luttes politiques
01:52:49 liées à l'extrême gauche et à l'extrême droite.
01:52:52 Les dérives sont liées à ces deux extrêmes.
01:52:54 -Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire.
01:52:58 -Najwa El Haïté, ces propos de Franck Louvrier,
01:53:01 ils ajoutent "nous étions à portée de baffe",
01:53:04 "nous sommes désormais à portée d'actes criminels".
01:53:07 Il parle des maires.
01:53:08 -Oui, tout à fait.
01:53:09 La démission très médiatisée du maire de Saint-Brévin-les-Pins
01:53:13 le prouve, c'est symptomatique d'un mal très profond
01:53:16 qui touche les élus locaux.
01:53:18 C'est vrai que les élus locaux sont à portée de baffe.
01:53:21 D'ailleurs, j'ai un maire qui sans cesse le rappelle,
01:53:24 même dans le cadre de ses voeux.
01:53:26 Vous avez des menaces de l'extrême gauche,
01:53:29 de l'extrême droite,
01:53:30 qui profitent aussi d'un contexte politique.
01:53:33 On va parler bientôt des migrants.
01:53:35 Mais au-delà de ça, vous avez également des habitants
01:53:39 qui deviennent de plus en plus agressifs,
01:53:42 de plus en plus individualistes.
01:53:44 -Dès qu'il y a une opposition, une contestation,
01:53:47 on répond par la menace, la violence envers l'élu
01:53:50 qui prend une décision dans une commune.
01:53:53 -Complètement.
01:53:54 Donc ça va au-delà de l'extrême gauche et de l'extrême droite.
01:53:58 Bien sûr qu'il y a une responsabilité
01:54:00 de ces deux extrêmes.
01:54:01 -Mais une violence banalisée dans la société.
01:54:04 -Il y a une violence banalisée dans la société.
01:54:07 Il y a un déferlement de violence qui touche le citoyen français.
01:54:12 Après, il s'agit de comprendre
01:54:14 pourquoi on est arrivé à un tel déferlement de violence
01:54:17 qui touche tout le monde.
01:54:19 C'est-à-dire, et puis particulièrement,
01:54:22 les symboles de l'Etat.
01:54:24 Vous avez l'élu local, mais vous avez également le député,
01:54:28 vous avez également des établissements étatiques
01:54:31 qui sont pris pour cibles et qui sont les symboles de l'Etat.
01:54:35 Et donc, il s'agit de comprendre pourquoi on en est arrivé là.
01:54:39 -Les charpes tricolores ne protègent pas plus
01:54:42 que la blouse blanche ou l'uniforme.
01:54:44 C'est aussi ce que dit Franck Louvrier.
01:54:46 Dans la menace, on atteint un degré de violence
01:54:49 assez exceptionnel.
01:54:51 Faire référence à Samuel Paty ou au Bataclan,
01:54:53 c'est absolument ignoble.
01:54:55 -Oui, mais c'est pas comme si un professeur
01:54:57 n'avait pas déjà été décapité en plein jour.
01:55:00 C'est pas comme s'il n'y avait pas eu, depuis 2012,
01:55:03 1 200 blessés et 270 morts.
01:55:06 Donc, on franchit pas un palier.
01:55:08 Ce palier, il y a très longtemps qu'il a été franchi.
01:55:11 Il y a des gens qui sont sous protection policière H24
01:55:14 dans notre pays. Il y en a beaucoup, d'ailleurs.
01:55:17 Les menaces sont constantes, visant tout le monde.
01:55:20 Il faut assurer notre solidarité totale.
01:55:22 Toute la nation, tout le monde, qu'on soit d'accord ou pas
01:55:25 avec Franck Louvrier, il faut l'assurer.
01:55:28 -Les politiques menées par les élus.
01:55:30 -Notre solidarité, notre sympathie, le soutenir.
01:55:33 Mais il y a deux problèmes.
01:55:34 Faut-il communiquer ce genre de menaces ?
01:55:37 Ce que veulent les terroristes, c'est nous terroriser.
01:55:40 -C'est que ça sèche.
01:55:41 -En communiquant ce genre de choses,
01:55:43 ils ont pas besoin de faire le travail.
01:55:46 -Qu'ils soient terroristes ou pas,
01:55:48 c'est pas des gens en colère qui utilisent
01:55:50 la violence terroriste pour faire peur aux élus.
01:55:53 C'est simplement quelque chose qui peut être utilisé à dessein.
01:55:56 En parler, ça peut mettre en péril tous les autres élus.
01:56:00 -Je pense qu'on doit mettre au banc de la société,
01:56:02 démocratique, pour le coup, et il y a des gradations.
01:56:05 Là où je suis plus d'accord avec M. Louvrier,
01:56:08 en dépit de toute la solidarité qu'on doit afficher avec lui,
01:56:12 c'est les conséquences politiques qui l'en tirent
01:56:15 et le grand sac à amalgame, si vous voulez,
01:56:17 en disant que l'extrême droite, l'extrême gauche,
01:56:20 c'est pareil que les gens qui décapitent,
01:56:24 qui égorgent, qui rafalent à coups de kalachnikovs,
01:56:27 tout ça, c'est pareil.
01:56:28 Non, M. Louvrier, ce n'est pas pareil.
01:56:30 Moi, je pense qu'il y a des gens
01:56:33 qui sont très proches, malheureusement,
01:56:35 qui ont les yeux de chimène pour les islamistes
01:56:38 à l'extrême gauche, ça, ça doit être dénoncé,
01:56:41 mais il faut bien comprendre que si la violence politique
01:56:44 est inacceptable, si l'agression des maires est inacceptable,
01:56:47 si la violence verbale est inacceptable,
01:56:50 un président de la République peut répondre à M. Louvrier
01:56:53 et ne pas dire "Viens, descend ici, on va causer."
01:56:56 C'est pas possible.
01:56:58 En effet, mais d'un autre côté,
01:57:00 cette violence islamiste n'a, à mon avis, rien à voir.
01:57:03 Et justement, dans les moments,
01:57:05 dans les heures les plus sombres du pays,
01:57:07 quand la violence, les couteaux sont tirés,
01:57:10 qui était là pour défendre le pays ?
01:57:12 L'extrême gauche et l'extrême droite.
01:57:15 C'est ce qu'a dit le général de Gaulle.
01:57:17 M. Louvrier le rappelle de temps en temps.
01:57:19 -On va parler d'une bonne nouvelle ce matin.
01:57:22 On n'en a pas beaucoup, alors je le souligne.
01:57:24 On a retrouvé la petite Eya,
01:57:27 10 ans, au Danemark.
01:57:29 Soulagement pour sa mère.
01:57:31 Ses ravisseurs ont été arrêtés
01:57:32 après l'émission d'un mandat d'arrêt européen.
01:57:35 Elle avait été enlevée par son père et un complice jeudi matin,
01:57:39 alors qu'elle se rendait à l'école sous les yeux de sa mère,
01:57:42 à Montaigne, dans le département de l'Isère.
01:57:45 Un dénouement qui intervient après 36 heures d'angoisse.
01:57:48 Le récit, Geoffrey Defebvre et Alexis Vallée.
01:57:51 -La coopération policière européenne a porté ses fruits.
01:57:54 36 heures après son enlèvement violent
01:57:56 par son père et son complice, à Fontaine, en Isère,
01:57:59 la jeune Eya, 10 ans, a été retrouvée au Danemark.
01:58:02 Le Parc-A de Grenoble avait ouvert une information judiciaire
01:58:05 pour violences aggravées sur la mère de l'enfant
01:58:08 ainsi que soustractions par ascendant et complicité.
01:58:11 Depuis son départ à l'étranger,
01:58:13 le père possédant la nationalité tunisienne et suédoise,
01:58:16 un mandat d'arrêt européen avait été délivré.
01:58:19 -Cette interpellation s'est passée dans le calme,
01:58:22 lors d'un contrôle tout à fait banal et sans incident.
01:58:25 Les retrouvailles n'ont pas encore eu lieu.
01:58:28 La maman est toujours sur la route.
01:58:30 Elle va bien, même si elle va bien après un traumatisme important
01:58:33 que peut constituer son enlèvement violent.
01:58:36 Elle est prise en charge avec le plus grand soin,
01:58:39 comme m'ont indiqué les policiers,
01:58:42 par les services sociaux du Danemark.
01:58:45 -A Fontaine, en Isère,
01:58:46 où l'enlèvement a eu lieu, c'est le soulagement.
01:58:49 -Génial, super, c'est une très bonne nouvelle.
01:58:52 -Je suis contente pour la maman.
01:58:54 -C'est un soulagement pour la communauté de Fontaine.
01:58:57 On a hâte de retrouver la maman et la fille ensemble
01:59:00 et de les voir à nouveau dans notre école.
01:59:02 -L'ambassade de France a déclaré être en contact
01:59:05 avec la police et les autorités danoises
01:59:08 pour procéder à son rapatriement en France.
01:59:11 -Ca fait du bien.
01:59:12 C'est un soulagement pour la mère de cette petite fille,
01:59:15 pour cette petite fille elle-même,
01:59:17 pour les habitants de la commune.
01:59:19 -Ca fait du bien de donner des bonnes ramelles.
01:59:22 -Ca me fait plaisir.
01:59:23 Autre chose dont on peut peut-être se réjouir,
01:59:26 Najwa El Haïti, vous allez me donner votre avis,
01:59:29 c'est la coopération européenne en matière de police et de justice.
01:59:33 Souvent, on pourfend l'intégration européenne.
01:59:36 Je regarde Guillaume Bigot,
01:59:37 je connais le phénomène sur ce qu'il pense de l'Europe.
01:59:41 Il regarde derrière lui, mais il sait que je pense à lui.
01:59:44 Qu'en pensez-vous ?
01:59:45 -La coopération judiciaire, preuve en est,
01:59:48 elle marche et il faut la saluer.
01:59:50 C'est des informations qui sont diffusées et partagées
01:59:53 par différents Etats membres, avec les différents parquets.
01:59:57 On voit que ça marche.
01:59:59 C'est à applaudir et je me réjouis
02:00:02 pour la famille, pour les habitants,
02:00:04 pour la mère, surtout pour la mère,
02:00:06 qui a été en plus gazée
02:00:09 par son ex-conjoint et un de ses complices.
02:00:13 Ca a été extrêmement violent pour elle.
02:00:16 Il y a une information judiciaire
02:00:18 qui a été ouverte contre son ex-mari et le complice
02:00:21 pour violences aggravées.
02:00:23 Ce sera suivi de sanctions, en tous les cas.
02:00:27 Donc, on peut se réjouir
02:00:30 qu'Eya puisse revenir à la maison.
02:00:34 Après, il y a aussi le dispositif
02:00:36 "alerte enlèvement", qui est un véritable succès.
02:00:39 Et qui est inspiré, d'ailleurs, je cherchais...
02:00:42 D'où est inspiré ce dispositif ?
02:00:45 Il est inspiré d'un dispositif américain.
02:00:49 -Humber Alert. -Exactement.
02:00:51 Mon accent n'est pas...
02:00:52 -Tiens, Guillaume Bigot,
02:00:54 quelque chose qui nous vient des Etats-Unis
02:00:57 et qui n'est pas si mal.
02:00:58 Je vous laisse finir.
02:00:59 -Il est inspiré de ce dispositif
02:01:01 qui nous vient du Texas,
02:01:03 qui date de 1996.
02:01:05 Et ce dispositif permet de diffuser
02:01:10 une information, cette information,
02:01:12 enlèvement d'enfants,
02:01:14 dans le cadre de 50 canaux.
02:01:16 Et je dis ça parce qu'hier, j'étais à la gare,
02:01:19 et j'ai entendu cette alerte.
02:01:21 C'est là où je me suis un peu renseignée
02:01:23 sur ce type de dispositif.
02:01:25 L'information est diffusée sur les réseaux sociaux,
02:01:28 à la télé, à la radio et dans les gares.
02:01:31 Donc, vous voyez, c'est un dispositif
02:01:33 qui marche et il faut s'en féliciter.
02:01:36 -Est-ce que je suis sur le point d'entendre
02:01:38 une ode à la coopération européenne
02:01:40 de la part de Guillaume Bigot,
02:01:42 voire à l'inspiration américaine
02:01:44 pour ce dispositif d'alerte enlèvement ?
02:01:47 -Non, vous n'en rêvez absolument pas.
02:01:49 Je m'insurge contre les "Americanouillards",
02:01:52 les gens qui prennent tout ce qui vient des Etats-Unis
02:01:55 parce que ça vient des States,
02:01:57 et on obéit à tout ce qu'ils disent,
02:01:59 mais il faut les imiter,
02:02:01 des choses très bien qui viennent de l'Inde.
02:02:03 Il y a des choses aussi très bien qui viennent de l'UE.
02:02:06 Pourquoi ne pas le dire ?
02:02:08 Le dispositif Erasmus est quand même quelque chose
02:02:11 de très malin.
02:02:12 La coopération judiciaire,
02:02:14 il n'y a plus d'extradition politique,
02:02:16 c'est une coopération judiciaire,
02:02:18 et on reconnaît le droit pénal de l'autre.
02:02:21 Ça fonctionne aussi avec la Grande-Bretagne,
02:02:23 ce qui montre que ce n'est pas nécessairement
02:02:26 à l'intérieur de l'UE qu'on n'a pas besoin
02:02:29 de faire des traités en ce sens.
02:02:30 Il faut saluer l'efficacité de la police danoise.
02:02:33 Si j'étais un peu taquin,
02:02:35 je dirais que si on avait encore des frontières,
02:02:38 je serais pour garder cette coopération judiciaire
02:02:41 tout en rétablissant de véritables frontières.
02:02:43 Quand il y a une alerte enlèvement qui marche très bien,
02:02:47 on aurait pu l'arrêter avant qu'il arrive au Danemark.
02:02:50 -Aura-t-on assez d'infirmiers
02:02:52 dans nos hôpitaux publics cet été ?
02:02:54 C'est la crainte du ministre de la Santé,
02:02:56 qui va proposer la création d'une astreinte payée
02:02:59 pour éviter les trous dans les plannings,
02:03:02 un système qui existe déjà pour les médecins et les infirmiers.
02:03:05 Les syndicats de soignants sont dubitatifs.
02:03:08 Nous sommes rendus au CHU de Nantes
02:03:10 avec Jean-Michel Decaze.
02:03:11 Écoutez.
02:03:12 -Créer des astreintes payées pour les infirmiers à l'hôpital,
02:03:16 les syndicats de soignants sont un peu plus que sceptiques.
02:03:20 -C'est complètement idiot.
02:03:22 Va falloir arrêter de presser le citron, quoi.
02:03:25 -Ce qui est chez nous, en 2022,
02:03:27 c'est plus de 300 000 heures supplémentaires
02:03:30 qui ont été travaillées contre 162 000 l'année précédente.
02:03:33 Ce ne sont pas les chiffres de l'administration.
02:03:36 -Les chiffres émanent de la médecine du travail,
02:03:39 qui note la flambée des arrêts maladie
02:03:41 en moyenne un mois par agent au CHU de Nantes.
02:03:44 Proposer des astreintes rémunérées à un personnel épuisé,
02:03:47 mauvaise solution, disent les syndicats.
02:03:49 Il faudrait d'abord améliorer les salaires pour recruter.
02:03:53 -Donner des perspectives de carrière de rémunération
02:03:56 et leur dire "Tenez bon, on va mettre en place
02:03:59 "un vrai plan de formation à la hauteur des besoins
02:04:02 "pour pouvoir ensuite avoir des professionnels formés
02:04:05 "et qu'on puisse recruter."
02:04:07 -Pour le moment, la proposition reste floue à tous les étages.
02:04:10 Les astreintes seraient-elles obligatoires ou volontaires
02:04:14 pour quelle rémunération ?
02:04:15 Les infirmiers à temps partiel seront-ils concernés ?
02:04:18 Réponse avant fin juin, promet le ministre.
02:04:22 -Najwa El Haïti, est-ce qu'on ne met pas le doigt sur une fuite ?
02:04:25 Quand on entend dans ce reportage
02:04:27 qu'il y a près de 300 000 heures supplémentaires en 2022
02:04:30 pour ces infirmiers contre 162 000 l'année précédente,
02:04:33 le chiffre de la médecine du travail souligne aussi
02:04:36 la flambée des arrêts maladie un mois en moyenne
02:04:39 par employé au CHU de Nantes,
02:04:42 est-ce qu'on pense que les astreintes payées,
02:04:45 c'est la solution pour des soignants
02:04:47 qui sont déjà complètement épuisés ?
02:04:49 -Oui, les soignants, les infirmiers, les aides-soignants
02:04:52 sont complètement épuisés,
02:04:54 puisque je vous rappelle qu'ils sortent de deux crises sanitaires.
02:04:58 Donc l'épuisement est bientôt au rendez-vous.
02:05:01 Vous avez des postes d'aides-soignants,
02:05:03 d'infirmiers qui ne trouvent pas preneur
02:05:06 depuis là quelques années,
02:05:07 et je ne pense pas, je ne pense pas
02:05:10 que la solution ne vienne que de ces astreintes payantes.
02:05:14 La solution ne se limite pas qu'à cela, preuve en est,
02:05:17 vous avez ce médecin qui le dit clairement.
02:05:20 Après, ce médecin parle des augmentations de salaire.
02:05:23 Déjà, je rappelle qu'il y a eu le Grenelle de la Santé,
02:05:27 il y a eu des augmentations, et ce n'est pas pour cela
02:05:29 que le métier de soignant, d'aide-soignant,
02:05:32 est tout aussi attractif, ou est devenu attractif.
02:05:37 Vous avez toujours des manquements
02:05:39 dans un certain nombre d'établissements...
02:05:41 -Malgré les milliards du Ségur de la Santé.
02:05:43 -Malgré les milliards du Ségur de la Santé.
02:05:46 -Le mal est profond, et je pense qu'il y a aussi
02:05:49 une question de gouvernance, pas qu'une question de salaire.
02:05:52 Vous avez aussi des conditions de travail
02:05:54 qu'il faut nettement améliorer.
02:05:57 -On va marquer une courte pause le temps
02:05:59 du rappel de l'actualité avec Sandra Tchambot,
02:06:02 puis Guillaume Bigot.
02:06:03 -Un rodéo urbain tourne mal à Grenoble.
02:06:09 La scène a eu lieu samedi dernier,
02:06:11 filmée par des caméras de vidéosurveillance.
02:06:13 Des individus ont perdu le contrôle de leur moto
02:06:16 en slalomant entre les passants.
02:06:18 Ils ont percuté deux personnes à la terrasse d'un restaurant.
02:06:21 Un employé a été frappé en retour.
02:06:23 Le passager a été interpellé, le conducteur a pris la fuite.
02:06:27 Le maire de la Trinité a obtenu gain de cause.
02:06:29 Le centre de rétention administrative
02:06:31 ne sera pas installé dans sa commune.
02:06:33 La distance polski évoque une très belle victoire.
02:06:36 Ce projet pourrait voir le jour à Nice.
02:06:39 Christian Estrosi a proposé au ministre de l'Intérieur
02:06:42 un local municipal.
02:06:43 -La France face à une pénurie de maîtres nageurs.
02:06:46 Il en manque 5000,
02:06:47 donc 1500 dans les piscines municipales et sur les plages.
02:06:50 Les professionnels dénoncent un métier
02:06:52 aux responsabilités lourdes et non valorisées.
02:06:55 Selon le ministère de la Santé, les noyades représentent
02:06:58 plus de 500 décès chaque été en France.
02:07:00 -Guillaume Bigot, les astreintes payées
02:07:02 pour les infirmiers à l'hôpital public cet été
02:07:05 sont-elles la solution pour éviter les trous dans les plannings
02:07:09 et permettre que tout le monde puisse être soigné,
02:07:12 que personne ne risque pour sa santé ?
02:07:14 Est-ce la bonne solution ou faut-il recruter
02:07:16 et davantage payer les personnels soignants ?
02:07:20 -Si, mais s'il y a des astreintes...
02:07:25 La raison qui pourrait pousser,
02:07:27 enfin qui pousse le ministre de la Santé
02:07:29 à imaginer ce dispositif,
02:07:31 c'est qu'il manque d'infirmières et d'infirmiers,
02:07:34 donc il y a une tension.
02:07:36 Quand on regarde ce qui se passe dans les hôpitaux,
02:07:39 il y a déjà énormément d'heures supplémentaires
02:07:42 payées à ces corps paramédicaux, infirmiers, infirmières,
02:07:45 et donc ils sont au maximum.
02:07:47 Ceux qui ne prennent pas ces heures supplémentaires
02:07:51 déjà mieux payées, par définition,
02:07:53 ce sont bien des gens qui soit ne peuvent pas,
02:07:55 soit ne veulent pas le faire.
02:07:57 Dans la dimension d'astreinte, on entend une contrainte.
02:08:00 Si c'est de l'astreinte, il y a du en même temps.
02:08:03 En même temps, c'est obligatoire, mais en même temps,
02:08:06 c'est mieux payé.
02:08:07 Donc, est-ce que cette idée...
02:08:09 Si on est vraiment dans une tension extrême,
02:08:11 cette instreinte, le fait de rendre ça obligatoire,
02:08:14 ça ne va pas encore tirer sur la corde et encore casser ?
02:08:17 Il y a un autre problème, c'est les démissions
02:08:20 des infirmiers et des infirmières de l'hôpital
02:08:22 qui partent vers le secteur libéral.
02:08:25 Est-ce que ça ne va pas accélérer ce phénomène ?
02:08:27 Je n'en sais rien.
02:08:28 Quant à les payés, ça me paraît être le minimum,
02:08:31 surtout dans la situation où on est.
02:08:34 En vérité, à mon avis, il y a une cause racine
02:08:36 qui est la suivante, c'est que les soignants
02:08:39 n'ont pas le pouvoir dans l'hôpital.
02:08:41 Lorsqu'ils l'ont eu pendant le Covid,
02:08:43 tous les acteurs qui connaissaient ce dossier
02:08:46 se sont accordés pour dire que ça allait mieux
02:08:48 puisque les soignants décidaient de ce qui se passait.
02:08:51 -On enchaîne avec l'actualité internationale
02:08:54 vue par Harold Iman, notre spécialiste.
02:08:57 Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko,
02:08:59 a annoncé que la Russie lui avait livré des armes nucléaires.
02:09:03 Poutine ressort la carte de la menace au port de l'Europe.
02:09:06 La Russie est frontalière de la Pologne et de deux pays baltes.
02:09:10 On connaît l'histoire de Pierre et le Loup.
02:09:12 On s'est commencé avec Vladimir Poutine.
02:09:15 Il brandit cette menace nucléaire.
02:09:17 Harold Iman, je sais que je vous ai déjà posé la question
02:09:20 il y a plusieurs mois, est-ce que cette menace
02:09:23 est à prendre au sérieux ?
02:09:24 -Quand on parle nucléaire, on le prend toujours au sérieux,
02:09:28 surtout avec une superpuissance nucléaire, la Russie.
02:09:31 On ne peut pas dire le contraire.
02:09:33 L'histoire de Loukachenko est intéressante
02:09:36 car on n'aurait pas pu, les troupes russes,
02:09:38 n'auraient pas pu menacer Kiev
02:09:40 si elles n'étaient pas positionnées en Biélorussie.
02:09:44 Donc, Alexandre Loukachenko,
02:09:46 qui est un autocrate, je dirais,
02:09:48 le tout petit frère de Vladimir Poutine
02:09:51 et qui ne s'entend pas du tout bien avec lui,
02:09:54 a quand même voulu être positif.
02:09:59 C'est à peu près le dernier allié véritable
02:10:02 qui reste à Vladimir Poutine.
02:10:04 Donc, il a autorisé ce passage de troupes,
02:10:07 mais aucun de ses soldats biélorusses
02:10:10 n'a franchi la frontière.
02:10:12 Donc, c'est une espèce d'équilibrisme
02:10:15 qu'il joue en permanence.
02:10:16 Et donc, là, il a bien été obligé,
02:10:19 lui qui dépend tellement de l'économie
02:10:22 et du soutien politique russe,
02:10:24 d'accepter qu'on stationne des armes nucléaires,
02:10:28 ce qu'il avait promis par le passé,
02:10:30 de toujours refuser.
02:10:32 Mais il inverse ses promesses très fréquemment.
02:10:35 Donc, des bombes, des missiles nucléaires tactiques,
02:10:39 imaginez-vous un Hiroshima par-ci,
02:10:43 un Nagasaki par-là.
02:10:45 On peut faire plus petit aussi.
02:10:47 Mais on vitrifie toute une zone,
02:10:49 on irradie toute une autre zone.
02:10:51 Ce serait l'horreur humaine
02:10:53 et le premier pas vers l'escalade.
02:10:55 Car l'OTAN, tous les alliés,
02:10:57 ne permettront pas que cela passe,
02:11:00 d'utiliser ce genre de bombes
02:11:02 sur le théâtre de la guerre.
02:11:05 Et ce serait une attaque directe à tous les Occidentaux.
02:11:08 On ne dira pas que ce n'est pas grave
02:11:10 si on lâche quelques bombes à 200 km de nos frontières.
02:11:14 Il y a déjà plein de traités pour dire que c'est inacceptable.
02:11:19 Donc, voilà, pour Vladimir Poutine,
02:11:21 est-ce qu'il va l'utiliser ou non, on ne sait pas.
02:11:24 Mais son opération spéciale militaire ne réussit pas.
02:11:28 Il n'a pris que la ville de Bakhmouth depuis six mois.
02:11:31 Donc, s'il commençait à reculer,
02:11:33 la tentation, en théorie, existerait.
02:11:37 Mais jusqu'à présent, on a vu beaucoup de bluffs du côté de Moscou
02:11:41 et on espère que cela continuera.
02:11:43 Merci, Harold Imane. Vous savez quoi, tout ça ?
02:11:45 Ça me donne envie d'écouter Céline Dion.
02:11:48 Ça fait du bien, un peu, du Céline Dion pour finir ce journal.
02:11:51 On change de thème.
02:11:52 Mais je l'assume totalement.
02:11:54 J'avais envie d'alléger l'ambiance sur ce plateau.
02:11:57 Vous allez écouter du Céline Dion.
02:12:00 Non, mais parce que...
02:12:01 Ne serait-ce que par soutien pour Céline Dion,
02:12:04 qui ne va pas très bien en ce moment.
02:12:06 Elle a annulé sa tournée jusqu'en avril 2024
02:12:08 pour des raisons médicales.
02:12:10 Son passage en France était prévu pour septembre prochain.
02:12:13 Des dizaines de milliers de fans en France
02:12:15 sont déçus de ne pas l'avoir passé dans notre pays.
02:12:18 Les explications avec Mathilde Couvillier-Flornois.
02:12:24 Des millions de fans ont été déçus hier après-midi.
02:12:27 L'annonce est tombée via un communiqué
02:12:29 publié sur les réseaux sociaux de la star.
02:12:31 Céline Dion annule sa tournée en Europe pour raisons médicales.
02:12:34 Je suis tellement désolée de vous décevoir encore une fois.
02:12:38 Je travaille très fort pour retrouver mes forces,
02:12:40 mais les tournées peuvent être exigeantes et difficiles,
02:12:42 même quand on est à 100 %.
02:12:44 Bien que cela me brise le cœur,
02:12:46 il vaut mieux tout annuler maintenant,
02:12:47 jusqu'à ce que je sois vraiment prête à remonter sur scène.
02:12:50 Je veux que vous sachiez que je n'abandonne pas
02:12:53 et que surtout, j'ai très hâte de vous revoir.
02:12:55 La chanteuse québécoise souffre depuis 2021
02:12:58 d'une pathologie neurologique rare,
02:13:00 appelée syndrome de la personne raide,
02:13:02 l'empêchant parfois de se mouvoir et entraînant de fortes douleurs.
02:13:05 Céline Dion devait faire le tour de l'Europe
02:13:07 en commençant par Amsterdam en août.
02:13:09 Elle devait également se produire sur scène à Paris,
02:13:11 à la Défense Arena, le 1er septembre,
02:13:14 pour six dates dans la capitale.
02:13:15 Les organisateurs ont assuré que les billets vendus
02:13:18 pour les 42 dates seront remboursés.
02:13:20 ...
02:13:27 Au moins, ça fait du bien de l'entendre un petit peu, Céline.
02:13:29 On lui souhaite évidemment un bon rétablissement.
02:13:32 Voilà. Pour rester avec nous sur CNews,
02:13:34 on va marquer une courte pause dans quelques minutes.
02:13:36 On va revenir sur ce processus de décivilisation.
02:13:39 A Grenoble, un rodéo urbain tourne mal.
02:13:41 Deux jeunes à moto renversent un serveur.
02:13:44 Pensez-vous qu'ils iraient s'excuser ? Non, pas du tout.
02:13:46 Ils vont le menacer au couteau.
02:13:48 Les images à suivre dès le début du journal de 9h30.
02:13:51 A tout de suite.
02:13:52 ...
02:13:56 La matinale, week-end, suite et fin,
02:13:58 avec mes deux supers invités, Najwa El Haïté, avocate,
02:14:00 et Guillaume Bigot, politologue.
02:14:01 Pour décrypter toute l'actualité avec vous,
02:14:04 on est encore ensemble pour une demi-heure.
02:14:05 Voici les titres de votre journal de 9h30.
02:14:08 À la une, cette énième illustration
02:14:10 d'un processus de décivilisation.
02:14:11 A Grenoble, un rodéo urbain tourne mal.
02:14:14 Deux jeunes à moto renversent un serveur.
02:14:16 Pensez-vous qu'ils iraient s'excuser ? Pas du tout.
02:14:18 Ils vont se battre et même le menacer au couteau.
02:14:21 Les images dès le début de ce journal.
02:14:23 Il n'y aura pas de centre de rétention administratif
02:14:26 pour migrants clandestins à la Trinité, près de Nice,
02:14:29 face à la bronca du maire et de ses administrés.
02:14:31 L'Etat recule. S'agit-il de l'effet Saint-Brévin ?
02:14:34 Vous nous donnerez votre avis sur ce plateau.
02:14:36 Les Français vont debout contre l'instauration
02:14:40 de zones à faible émission dans les grandes agglomérations.
02:14:42 Ce sont ces zones où ne pourront circuler
02:14:45 que les véhicules les moins polluants.
02:14:47 Des Français qui jugent cette mesure discriminante
02:14:49 pour ceux qui n'ont pas les moyens de changer de véhicule,
02:14:51 selon une consultation menée par le Sénat.
02:14:53 Le reportage à suivre.
02:14:55 On commence tout d'abord avec ces images-chocs à Grenoble,
02:15:00 enregistrées par une caméra de vidéosurveillance.
02:15:02 L'agression du serveur d'un restaurant,
02:15:04 d'abord bousculée par deux jeunes juchés sur une moto électrique
02:15:07 lors d'un rodéo urbain en plein centre-ville,
02:15:09 puis ensuite menacée au couteau.
02:15:11 Nouvelle illustration de ce qu'on pourrait appeler,
02:15:13 de ce qu'Emmanuel Macron, le chef de l'Etat,
02:15:15 appelle ce phénomène de décivilisation.
02:15:17 Les commerçants et restaurateurs en centre-ville sont d'ailleurs inquiets.
02:15:20 Certains d'entre eux ont même décidé, et ça c'est aberrant,
02:15:22 de fermer les vendredis soirs et samedis soirs.
02:15:25 On sait que c'est là où on fait le plus de chiffres d'affaires
02:15:27 quand on est commerçant.
02:15:28 Écoutez le récit de Corentin Brio et Mathilde Ibanez.
02:15:31 On en discute juste après.
02:15:33 Il est 18h05, le 20 mai dernier à Grenoble,
02:15:37 quand deux individus surgissent avec une moto électrique.
02:15:40 Devant la terrasse d'un bar, ils renversent alors un serveur.
02:15:44 Quelques secondes plus tard, ils font demi-tour
02:15:46 et le percutent à nouveau.
02:15:47 C'est à ce moment-là que le gérant de l'établissement
02:15:49 plaque au sol l'un des deux agresseurs.
02:15:52 Il est alors roué de coups.
02:15:53 Le pilote, très agressif, sort un couteau et menace les passants.
02:15:57 Si l'un des deux mis en cause a été interpellé,
02:16:00 aucun blessé n'est à déplorer.
02:16:02 Ce genre de scénario,
02:16:03 aux abords des terrasses et cafés grenoblois,
02:16:05 a tendance à se répéter.
02:16:07 Il y a quand même cette insécurité qu'on a tous
02:16:11 et c'est plus un sentiment,
02:16:13 c'est quand même globalement une insécurité.
02:16:16 On a un bar-restaurant de qualité
02:16:22 à Tapaz, dans le quartier des étudiants,
02:16:24 qui ferme maintenant vendredi-samedi
02:16:26 parce qu'il supporte cette insécurité un peu constante.
02:16:33 Depuis le 1er janvier 2023, 96 opérations de rodéo urbain
02:16:38 ont été relevées pour au total 20 interpellations.
02:16:41 On a deux choses dans ce sujet.
02:16:44 On a le phénomène des rodéos urbains
02:16:46 qui reprend à chaque fois qu'il fait beau par certains jeunes
02:16:49 et qui s'amplifie, qui s'étend au centre-ville
02:16:52 et plus seulement dans les quartiers difficiles.
02:16:54 Et puis on a cette situation
02:16:57 où on a des employés d'un restaurant qui protestent
02:17:00 parce qu'ils sont bousculés à plusieurs reprises
02:17:02 par ces jeunes et renversés à travers ce rodéo urbain.
02:17:06 Et là, on a ces auteurs de ce méfait
02:17:09 qui renversent le serveur, qui en plus sortent un couteau derrière.
02:17:12 On est dans la surenchère, dans une violence totale,
02:17:14 et on a quelque chose qui nous inquiète
02:17:16 sur l'état de notre société aujourd'hui.
02:17:18 Oui, tout à fait.
02:17:19 Ces images sont terribles.
02:17:21 Moi, ça m'exaspère quand je vois ces images,
02:17:23 mais elles reviennent souvent. C'est ça qui est encore plus terrible.
02:17:26 Et donc, vous avez des délinquants.
02:17:27 Moi, je ne parle pas de jeunes, franchement.
02:17:30 Ce sont des délinquants.
02:17:31 Vous avez des délinquants qui saccaparent l'espace public
02:17:35 et qui n'ont que faire des règles communes de vivre ensemble.
02:17:40 Et en plus, ça s'accompagne souvent de violences,
02:17:43 puisqu'on parle de l'utilisation également d'un couteau.
02:17:46 Donc, vous avez ces délinquants qui vivent dans une société parallèle.
02:17:50 Et je peux vous dire que...
02:17:51 Et d'ailleurs, Maurice Berger, je le cite de temps en temps,
02:17:54 qui a fait un livre sur ces délinquants,
02:17:58 qui sortent de chez eux et qui se disent
02:18:00 "Mais qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui ?"
02:18:03 et donc qui recourent à des violences tout simplement gratuites.
02:18:07 Je ne dis pas que la violence, elle se justifie,
02:18:09 mais ce sont des violences gratuites.
02:18:11 Excusez-moi, je vais être vulgaire.
02:18:13 C'est pour emmerder le monde.
02:18:15 Et ces agressions gratuites font jeu égal
02:18:19 avec des vols avec violence.
02:18:21 Donc, on peut fortement s'en inquiéter.
02:18:25 Après, ces réodéos urbains,
02:18:27 la loi, elle sanctionne.
02:18:29 Depuis la loi du 3 août 2018,
02:18:33 les réodéos urbains sont un délit.
02:18:36 Et donc, c'est sanctionné.
02:18:37 Vous avez une nouvelle loi en 2022
02:18:40 qui sanctionne encore plus sévèrement ces réodéos urbains,
02:18:44 en confiscant le véhicule utilisé au cours de l'infraction,
02:18:50 même ceux qui n'ont pas été utilisés pour renverser quelqu'un,
02:18:54 ou hélas, parce qu'il y a des victimes aussi
02:18:57 dans le cadre de ces réodéos urbains.
02:18:58 Il y a eu des jeunes victimes, il y a eu des morts.
02:19:01 Enfin, il faut le rappeler,
02:19:02 ce n'est pas uniquement "je renverse et je m'en vais".
02:19:04 Non, non, il y a aussi des morts.
02:19:06 Et donc, vous avez le législateur qui sanctionne sévèrement.
02:19:12 Après, vous allez me dire "eh bien, que fait la justice ?"
02:19:16 Le problème, c'est que c'est l'avocat qui parle.
02:19:19 Vous avez souvent des problèmes de preuve,
02:19:21 parce que, souvenez-vous des Daltons
02:19:24 qui étaient cagoulés, ensuite qui fuient.
02:19:27 Donc, il y a ces problèmes de preuve.
02:19:28 -Il fallait reconnaître derrière.
02:19:30 -Et au-delà des preuves,
02:19:32 quand ils sont arrêtés et qu'ils sont en comparution immédiate,
02:19:38 le souci, c'est que la sanction peut tomber.
02:19:42 Mais ensuite, s'il y a une peine d'emprisonnement,
02:19:45 possible, pas la première fois, il faut qu'il y ait récidive,
02:19:48 eh bien, ils n'ont que faire de la sanction.
02:19:50 Et je le vois, ils sortent et ils récidivent.
02:19:54 Et là, je me demande où sont les parents.
02:19:57 Il faut parler aussi des parents.
02:19:59 Les parents, où sont-ils ?
02:20:01 C'est-à-dire, la peine d'emprisonnement
02:20:03 ou la peine de sursis, les parents sont au courant,
02:20:06 eh bien, vous avez une démission des parents.
02:20:08 -Et le résultat de tout ça, Guillaume Bigot,
02:20:09 c'est que la peur change de camp.
02:20:11 Ces délinquants n'ont absolument plus peur de la sanction pénale.
02:20:16 En revanche, les restaurateurs, eux,
02:20:17 décident de fermer leurs établissements.
02:20:20 On entendait ce bar à tapas qui ferme le vendredi soir
02:20:23 et le samedi soir, alors que c'est justement le moment
02:20:26 pour un commerce de faire un chiffre d'affaires important.
02:20:29 C'est un non-sens.
02:20:30 On a l'État droit qui recule à tel point
02:20:32 que cette peur change de camp
02:20:33 et que ce sont eux qui baissent les armes, finalement.
02:20:35 -Oui, l'État est en PLS, le droit est en PLS et effectivement...
02:20:40 -Position latérale de sécurité.
02:20:41 -C'est la loi du plus fort qui s'impose.
02:20:46 -En fait, je pense qu'il faut se concentrer.
02:20:48 On a un phénomène qui est très...
02:20:50 Ce n'est pas si difficile à cerner,
02:20:51 mais c'est généralement mal nommé.
02:20:53 Il y a quelque chose qui a à voir avec la culture des gangs,
02:20:57 gangs d'Amérique centrale, gangs nord-américains,
02:20:59 qui est installée en France,
02:21:01 qui est remixée avec une réislamisation un peu sauvage,
02:21:06 haine un peu contre la France, sale France, etc.,
02:21:09 remixée encore, effectivement, avec la culture...
02:21:15 Le monde parallèle d'estupéfiants, Scarface, etc.
02:21:19 Tout ça fait un précipité, un cocktail assez dangereux,
02:21:23 s'empare d'un territoire, a une économie parallèle
02:21:26 et a une sorte de mentalité parallèle.
02:21:28 L'équation est relativement simple.
02:21:30 Elle est qu'encore, malheureusement,
02:21:33 on confond, appelons ça des racailles,
02:21:36 on confond les racailles avec excuses de minorité,
02:21:39 ce sont des jeunes, jeunesse va passer,
02:21:40 excuses de pauvreté, il y a des quartiers populaires,
02:21:43 finalement, il y a tout ce discours marxiste,
02:21:45 alors qu'on ne voit pas que ce sont des hypercapitalistes.
02:21:48 Ils veulent faire de la maille et ne pas payer d'impôts.
02:21:50 Troisièmement, il y a une excuse, évidemment, liée,
02:21:53 comprenez, c'est l'immigration, le migrant,
02:21:56 ces nouveaux damnés de la terre, et comme ils sont très malins,
02:21:59 eux, ils s'emparent, ils ont bien compris les failles de la société,
02:22:02 ils s'emparent de ce discours victimaire.
02:22:04 Et donc, il faut que le masque tombe.
02:22:05 En fait, ces gens sont l'équivalent, aujourd'hui, des SS, des fascistes.
02:22:09 Ce sont des tueurs, d'accord ?
02:22:11 Ils tuent sans raison, ils tuent par plaisir.
02:22:14 Si vous êtes devant leur route, ils vont vous tuer,
02:22:17 sans pitié, parce que vous n'appartenez pas à leur clan,
02:22:20 à leur quartier, etc.
02:22:22 Donc, on ne peut pas incriminer l'immigration, c'est trop simple.
02:22:26 On ne peut pas incriminer l'islam, c'est trop simple.
02:22:28 On ne peut pas incriminer le trafic de stupéfiants, c'est trop simple.
02:22:31 Ça a à voir avec ça, mais c'est encore autre chose.
02:22:33 Et maintenant, il ne doit pas y avoir d'excuses.
02:22:36 C'est que l'équation est simplissime.
02:22:38 Tant que ce sont eux qui sont les plus forts,
02:22:41 tant que ce sont eux qui font la loi,
02:22:42 ils font la loi, en réalité, ils font ce qu'ils veulent.
02:22:45 Ces images nous montrent que dans la République française de 2023,
02:22:49 les plus forts, ce sont les racailles,
02:22:50 en centre-ville, en plein jour.
02:22:52 Voilà, ça, c'est clair.
02:22:54 Or, ce qu'on ne voit pas, c'est un point aveugle très important,
02:22:57 c'est que la force fascine.
02:22:59 Et elle fascine tout le monde.
02:23:01 Jean-Paul Sartre et Simone Veil, les héros de la gauche,
02:23:03 quand ils voyaient les nazis défiler sur les Champs-Elysées
02:23:06 pendant l'occupation, ils disaient, "Ils sont bien habillés."
02:23:08 C'est ça qui se passait.
02:23:10 Donc, la force fascine.
02:23:12 Les jeunes dans les écoles, ils disent "Wesh, pourquoi ?"
02:23:15 Parce que c'est eux le modèle, en fait, c'est eux qui ont la force.
02:23:17 Ce sont eux les dominants.
02:23:18 Nous sommes des animaux territoriaux et nous sommes des mammifères.
02:23:22 Il y a toujours un dominant qui est le plus fort.
02:23:24 Tant qu'eux sont les plus forts, nous sommes en grand danger.
02:23:26 Parmi les tensions qui traversent la société française,
02:23:29 celle aussi autour de l'accueil des migrants,
02:23:31 qu'il s'agisse de centres pour demandeurs d'asile
02:23:33 ou de centres de rétention administrative,
02:23:35 les maires se voient souvent imposer des décisions qu'ils n'ont pas prises,
02:23:38 des décisions qu'ils doivent aussi, derrière,
02:23:40 expliquer à leurs administrés,
02:23:41 au risque de faire face à la contestation,
02:23:44 parfois à la violence, on l'a vu à Saint-Brévin.
02:23:46 Justement, la démission du maire de Saint-Brévin
02:23:49 est-elle en train de changer la donne ?
02:23:50 À la Trinité, près de Nice,
02:23:52 l'État a reculé face aux protestations.
02:23:54 Il voulait installer là-bas un centre de rétention administrative.
02:23:57 Le récit, Geoffrey Defevre.
02:23:59 La mobilisation de la population et des élus locaux
02:24:03 a eu raison du projet d'implantation
02:24:05 d'un centre de rétention administrative
02:24:06 dans la commune de la Trinité, au nord de Nice.
02:24:09 Alors que la gestion du flux migratoire
02:24:10 est un sujet sensible dans les Alpes-Maritimes,
02:24:13 le maire défend sa position.
02:24:15 Je crois qu'il faut l'aborder aussi
02:24:17 avec une politique d'aménagement équilibré du territoire.
02:24:21 C'est la raison pour laquelle,
02:24:22 alors même que nous venions d'accueillir
02:24:25 des mineurs non accompagnés,
02:24:27 nous considérions que ça n'était pas le bon lieu chez nous
02:24:31 que de venir implanter aussi
02:24:33 un centre de rétention administrative.
02:24:36 Le projet de construction du centre de rétention administrative
02:24:39 était prévu ici, sur le stade de la commune.
02:24:41 Située en zone de sécurité prioritaire,
02:24:44 elle souhaitait y accueillir une gendarmerie.
02:24:46 Après la gestion de la situation du maire de Saint-Brévin,
02:24:49 Ladislas Polsky a eu peur d'être lâché par l'Etat.
02:24:52 Initialement, j'ai pu craindre ce même sentiment.
02:24:57 Aujourd'hui, force est de constater
02:25:00 que je n'ai pas été lâché par l'Etat,
02:25:02 mais qu'au contraire, le gouvernement,
02:25:04 au plus haut niveau, par la voix du ministre de l'Intérieur,
02:25:08 a entendu nos arguments.
02:25:09 Le maire de Nice, Christian Estrosi, a proposé au ministère de l'Intérieur
02:25:13 que sa commune accueille le nouveau centre de rétention administrative
02:25:16 des Alpes-Maritimes.
02:25:18 -Est-ce qu'à votre avis,
02:25:21 ce qui s'est passé à Saint-Brévin a changé la donne ?
02:25:24 Est-ce que l'Etat a pris conscience de la difficulté des maires
02:25:27 à gérer ce genre de situation ?
02:25:28 L'accueil des migrants, les contestations
02:25:30 qui peuvent agiter les communes en interne ?
02:25:32 Est-ce que l'Etat est prêt à faire les choses
02:25:35 de manière plus concertée avec les habitants ?
02:25:37 Je m'avance beaucoup quand je dis ça.
02:25:39 Est-ce que vous avez ce sentiment ?
02:25:41 -En tous les cas, la prise de conscience, elle est là,
02:25:43 la prise de conscience du gouvernement
02:25:44 suite à la démission du maire de Saint-Brévin,
02:25:47 d'autant que ça a bousculé l'ensemble de la classe politique.
02:25:51 Après, est-ce que ça va se traduire réellement dans les faits ?
02:25:54 Est-ce que la concertation va s'inscrire dans la durée ?
02:25:58 Je l'espère.
02:25:59 Je l'espère, parce que dès qu'il y a la mise en place,
02:26:02 la création d'un centre de rétention administrative,
02:26:05 dès qu'on parle de transfert de migrants,
02:26:08 et on en parle de plus en plus dans les communes,
02:26:10 transfert de migrants dans les communes,
02:26:12 à la veille d'événements internationaux
02:26:15 comme la Coupe du monde de rugby,
02:26:18 les JO en 2024,
02:26:19 et donc vous avez un Paris qui doit se vider
02:26:22 de tout ce qui dérange.
02:26:23 La réalité, c'est quand même celle-ci.
02:26:26 Et la réalité qui dérange,
02:26:27 c'est des migrants sous leurs tentes,
02:26:30 sous les ponts, en pleine ville,
02:26:32 et donc on ne veut pas voir cette misère-là,
02:26:35 et on peut le comprendre en termes d'image.
02:26:37 Puisqu'on sera très regardés
02:26:39 lors de ces événements internationaux.
02:26:42 Mais après, j'ai envie de vous dire,
02:26:44 les élus locaux sont en première ligne,
02:26:46 parce que ça crée des tensions, l'arrivée de ces migrants.
02:26:49 Eh bien, il faut absolument que cette concertation
02:26:52 entre l'Etat et les élus locaux ait lieu,
02:26:55 parce qu'il ne s'agit pas uniquement
02:26:57 de les mettre dans les bus de Paris,
02:26:59 et puis les mettre dans les bus,
02:27:01 et puis après, eh bien, on les...
02:27:03 On les libère dans les villes...
02:27:05 -Il ne faut pas simplement déplacer le problème.
02:27:08 -Exactement, il faut un véritable accompagnement.
02:27:11 Il y a ceux qui sont en attente d'une décision administrative
02:27:14 pour savoir s'ils restent en France ou quitter le pays,
02:27:17 il y en a d'autres, eh bien, ça dure un peu longtemps,
02:27:20 la situation administrative,
02:27:22 donc autant vous dire que les élus locaux,
02:27:25 eh bien, on les met face à des tensions,
02:27:27 par rapport aux habitants, je le disais,
02:27:29 qui vivent mal aussi cette situation-là,
02:27:32 où on voit une certaine misère humaine,
02:27:34 on n'aime pas voir la misère humaine,
02:27:36 on n'aime pas voir aussi qui peut, et attention,
02:27:39 parce que là, chaque fois qu'on dit ça,
02:27:42 qui peut s'accompagner par une certaine aussi délinquance.
02:27:45 -Qui s'accompagne ?
02:27:46 -Oui, voilà, et donc...
02:27:48 -Même à Saint-Brévent, il y a eu une augmentation.
02:27:51 -Dès que vous dites ça, ça y est, c'est du racisme.
02:27:54 Non, c'est la réalité.
02:27:55 Donc, vous avez des élus locaux menacés par les habitants,
02:27:59 qui subissent des insultes, des menaces,
02:28:01 et face à ça, eh bien, il faut qu'ils soient soutenus
02:28:04 par l'Etat. -Il y a une autre réalité.
02:28:06 Et je me tourne vers Guillaume Bigot,
02:28:09 mais c'est qu'il faut davantage de centres de rétention
02:28:12 administratifs, il n'y a pas assez de place.
02:28:14 Personne n'en veut à côté de chez soi,
02:28:16 et pourtant, il en faut.
02:28:18 -Effectivement, d'abord,
02:28:19 Ladislas Polsky dit qu'il n'a pas été abandonné par l'Etat,
02:28:23 et il ne faut pas se réjouir trop vite
02:28:25 en disant que c'est en raison de l'émoi suscité
02:28:28 par l'affaire de Saint-Brévent et le témoignage du maire.
02:28:31 Je pose la question, j'ai pas la réponse.
02:28:34 Il y a eu un débat, par hasard,
02:28:35 parce que M. Polsky s'est mis d'accord avec M. Estrosi,
02:28:39 que M. Estrosi est proche du gouvernement actuel,
02:28:42 et donc, il y aura deux types de maires.
02:28:44 Il y a les maires qui ont la carte, qui ont un accès au pouvoir,
02:28:48 et donc, qui pourront ne pas avoir de migrants sur leur territoire.
02:28:51 Je pose la question, j'ai pas la réponse.
02:28:54 Deuxièmement, il faut bien sûr souligner
02:28:56 que ce n'est pas un accueil de réfugiés
02:28:59 sur le territoire d'une commune,
02:29:01 mais c'est une rétention administrative.
02:29:03 On a la même problématique que les prisons,
02:29:06 les Français en veulent, mais pas chez eux.
02:29:08 Est-ce qu'ils ont tenu compte de Saint-Brévent
02:29:11 et est-ce que désormais, ils vont au moins demander l'aval du maire ?
02:29:15 Je pose cette question, ça serait vraiment bien,
02:29:18 je n'en suis pas sûr, pour les raisons
02:29:20 qui ont été très bien expliquées par Najwaz,
02:29:23 il faut absolument qu'on fasse le ménage à tout de suite.
02:29:26 Mais derrière, même s'ils demandaient au maire,
02:29:29 ils n'ont pas été très bien élus,
02:29:31 car les dernières élections municipales,
02:29:34 c'était un record d'abstention,
02:29:36 souvenez-vous dans quelles conditions ça s'est déroulé.
02:29:39 Parfois, les maires sont soutenus par une petite partie
02:29:42 de leurs administrés, donc il faudrait qu'ils demandent.
02:29:45 Le problème, c'est un Etat qui veut faire une chose
02:29:49 et son contraire, ouvrir des centres de rétention,
02:29:52 mais qui, d'un autre côté, a une politique pénale laxiste,
02:29:55 et qui veut accueillir plus de migrants.
02:29:58 -Ca ne mène plus rien ? -On avance.
02:30:00 9h45 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité
02:30:03 avec Sandra Tchambeau.
02:30:04 ...
02:30:07 -Eya retrouvée au Danemark, son père et son complice interpellés.
02:30:11 Ce dénouement intervient 36 heures après son enlèvement
02:30:14 de son école à Grenoble.
02:30:16 La jeune fille va aussi bien que possible
02:30:19 après de tels événements.
02:30:20 Elle devrait être de retour en France dans les prochaines heures.
02:30:24 Le maire de La Baule menacé de mort,
02:30:26 il a été arrêté hier lors du conseil municipal.
02:30:29 Un courrier lui a été adressé il y a quelques jours.
02:30:32 Il comprenait des photos de Samuel Paty
02:30:35 et de l'attentat au Bataclan.
02:30:36 L'ouvrier cible particulièrement les extrêmes.
02:30:39 La Russie a commencé à transférer des armes nucléaires
02:30:42 vers la Biélorussie.
02:30:44 Vladimir Poutine avait brandi cette menace.
02:30:46 En mars dernier, il aurait signé un décret en ce sens.
02:30:50 C'est ce qu'affirme le président Loukachenko.
02:30:52 Il est à Moscou jeudi pour un sommet régional.
02:30:55 - Les Français vont debout contre l'instauration
02:30:58 de zones à faible émission dans les grandes agglomérations.
02:31:02 Ce sont ces zones où ne pourront circuler
02:31:04 que les véhicules les moins polluants,
02:31:07 avec les vignettes critères 1 et 2.
02:31:09 Des Français jugent cette mesure discriminante
02:31:12 pour ceux qui n'ont pas les moyens de changer de véhicule.
02:31:15 Ce constat est dressé par le Sénat,
02:31:17 qui a lancé une consultation publique sur le sujet.
02:31:20 Les explications avec Mathilde Couvilliers-Flornois.
02:31:24 - Plus de 51 000 Français ont répondu au questionnaire du Sénat,
02:31:27 mais avec des avis défavorables.
02:31:29 86 % des particuliers sont contre le déploiement
02:31:32 de zones à faibles émissions.
02:31:34 Pour l'heure, ces zones existent dans 11 métropoles,
02:31:37 comme Paris, Lyon, Marseille ou encore Grenoble.
02:31:40 Élargir ces zones aux 43 agglomérations
02:31:43 de plus de 150 000 habitants d'ici 2025,
02:31:45 c'est l'objectif de la consultation menée par le Sénat.
02:31:48 Une mesure jugée nécessaire, mais trop rapide pour certains.
02:31:52 - Deux ans, ça passe vite.
02:31:54 Deux ans, c'est extrêmement rapide.
02:31:56 - C'est une bonne chose.
02:31:57 D'ici 2025, ça peut piquer, surtout sur les grosses villes.
02:32:00 - Pour moi, c'est trop rapide.
02:32:02 Surtout pour nous, les Parisiens.
02:32:05 - D'ici 2025, seules les voitures possédant la fameuse vignette
02:32:09 critères 1 et 2 pourront circuler dans ces zones.
02:32:11 Pour les véhicules notés 3, 4 ou 5,
02:32:14 la circulation sera interdite et passible d'une amende de 68 euros.
02:32:18 - C'est aberrant.
02:32:19 Des gens n'ont pas de quoi changer de voiture.
02:32:22 C'est discriminant.
02:32:23 Immédiatement, ça fait une sélection dans les gens.
02:32:26 Les gens qui ont peu de moyens auront besoin de leur véhicule.
02:32:29 - Le coût d'un véhicule adapté est la principale réticence
02:32:33 des Français. D'ici 2025, 38 % des véhicules
02:32:36 pourraient être interdits à la circulation.
02:32:38 - Guillaume Bigaud, c'est de l'écologie punitive, ça ?
02:32:41 - Le terme est peut-être un peu fort.
02:32:44 C'est l'écologie du monitoring.
02:32:45 C'est l'écologie indiscutablement de la contrainte.
02:32:49 Ca fait partie de ces dispositifs.
02:32:51 Mais dans les temps qui courent,
02:32:53 de jacqueries, de frondes,
02:32:56 peut-être de gilets jaunes,
02:32:58 de le retour,
02:33:00 ça paraît complètement fou.
02:33:01 C'est un projet qui fait penser au film "Elyséum".
02:33:04 Il y avait des gens très riches
02:33:06 qui étaient dans une autre planète,
02:33:08 qui pouvaient se soigner.
02:33:10 Là, ce qu'on n'explique pas, c'est que suffisamment,
02:33:13 il y a 5,6 millions de véhicules diesel concernés,
02:33:16 2,7 millions de véhicules à essence,
02:33:18 c'est le minimum, minimum.
02:33:20 Donc les gens qui n'ont pas d'argent,
02:33:22 qui ont des véhicules qui sont bons marchés,
02:33:25 qu'ils ne peuvent même pas revendre,
02:33:27 ne pourront plus se déplacer.
02:33:29 C'est ça que ça veut dire.
02:33:31 Et en plus, ils ne peuvent pas se passer de leur véhicule.
02:33:34 Des bobos à trottinette décident de ça.
02:33:37 - On passe à l'actualité internationale.
02:33:39 L'Ukraine a été visée vendredi
02:33:41 par des salves de missiles russes,
02:33:43 avec une clinique touchée à Dnipro,
02:33:45 au moins 2 personnes ont été tuées,
02:33:48 c'est une frappe dénoncée par le président Zelensky,
02:33:51 qui dénonce un crime contre l'humanité.
02:33:53 Donc on parle de l'attaque russe.
02:33:55 À quand la contre-offensive ukrainienne ?
02:33:58 On en parle déjà depuis des semaines.
02:34:00 - Oui, cela fait partie d'une tactique de guerre,
02:34:03 d'en parler sans en parler,
02:34:05 d'y faire référence sans vraiment être explicite.
02:34:09 Donc l'idée, c'est attaquer là où on ne vous attend pas,
02:34:13 de la manière à laquelle on ne s'attend pas.
02:34:16 Et donc, c'est vrai que pour l'instant,
02:34:19 les forces ukrainiennes ne tiennent qu'un tout petit bout
02:34:23 de Bakhmout, mais les Wagner, eux, se sont retirés
02:34:26 après avoir perdu, selon eux, 10 000 morts,
02:34:31 selon Evgeny Prigojine, leur Tony Truon leader.
02:34:36 Donc la contre-offensive, il fallait chercher,
02:34:40 regardons la carte de Bakhmout,
02:34:42 vous verrez qu'ils ont repris, selon les Ukrainiens,
02:34:45 ces petits morceaux bleus et rien d'autre.
02:34:48 Donc vont-ils encercler Bakhmout ? Ce n'est pas sûr.
02:34:53 Qu'est-ce qui se passe vraiment pour ralentir
02:34:56 cette contre-offensive ?
02:34:58 C'est que les armes nécessaires ne sont pas arrivées complètement.
02:35:04 Pour l'instant, ils ont des canons,
02:35:06 dont les Césars français, qui leur sont extrêmement utiles.
02:35:10 Ils ont des missiles antimissiles, des Patriotes,
02:35:13 et ils en demandent encore d'autres.
02:35:15 Comme le Taurus allemand, ils demandent.
02:35:17 Mais le Patriote cherche les missiles qu'on tire sur l'Ukraine,
02:35:22 et ils ont même réussi à protéger complètement Kiev
02:35:26 d'une pluie de missiles.
02:35:28 Les meilleurs missiles de l'arsenal russe.
02:35:32 Donc on aura bientôt les chars lourds.
02:35:35 La France a ouvert le bal des chars en donnant des chars légers,
02:35:39 les AMX-10.
02:35:41 Et maintenant, on attend les avions, les F-16.
02:35:44 Mais il faut former les pilotes.
02:35:46 C'est plus long que pour les autres armes que j'ai décrites.
02:35:49 Et donc, à ce moment-là,
02:35:51 la contre-offensive sera possible
02:35:54 d'un point de vue matériel.
02:35:57 Et puis on verra ce qu'avait en tête l'état-major ukrainien.
02:36:02 -Merci, Harold Iman.
02:36:04 On revient en France, au coeur de la capitale,
02:36:07 rejoindre Eloi Rochebrun.
02:36:09 Bonjour, Eloi.
02:36:10 Vous êtes dans le cortège du pèlerinage de Chartres,
02:36:14 qui commence aujourd'hui.
02:36:15 Les pèlerins se sont élancés depuis le parvis de l'église Saint-Sulpice
02:36:20 et vont rejoindre la cathédrale de Chartres.
02:36:22 Je crois que 16 000 pèlerins sont attendus aujourd'hui.
02:36:25 -C'est ça.
02:36:27 C'est ça, Anthony.
02:36:28 16 000 personnes se sont élancées pour le pèlerinage de Chartres.
02:36:32 Et je me trouve actuellement place d'Enfer Rochereau.
02:36:35 Et c'est complètement l'effervescence.
02:36:38 -Les pèlerins ont commencé leur pèlerinage par une messe
02:36:41 à 7h à Saint-Sulpice.
02:36:42 Malgré ce réveil matinal, l'ambiance est festive.
02:36:45 Les gens chantent, les gens rient.
02:36:47 C'est quelque chose de très joyeux.
02:36:49 Ils viennent de toute la France, mais pas que.
02:36:52 C'est aussi un pèlerinage très international.
02:36:55 Nous avons vu des Italiens, des Américains, des Néo-Zélandais
02:36:59 ou encore des Slovaques.
02:37:00 Pourquoi font-ils ce pèlerinage ?
02:37:02 C'est une démarche spirituelle.
02:37:04 Ils marchent vers Dieu, comme ils disent.
02:37:07 -C'est aussi un temps de joie, d'amitié, de rencontre.
02:37:10 L'arrivée est prévue lundi pour la fête de Pentecôte
02:37:13 à la cathédrale de Chartres.
02:37:15 -Merci à vous, Eloi Rochebrun.
02:37:17 Merci également à Léo Marcheguet, qui est avec vous,
02:37:20 derrière la caméra.
02:37:21 On va finir avec de la Ligue 2 du sport.
02:37:24 -Votre programme avec Groupe Verlaine.
02:37:28 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
02:37:31 -Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:37:33 -Pour la 3e fois, le Havre a manqué l'occasion
02:37:36 de gagner sa place en Ligue 1.
02:37:38 Le leader de Ligue 2 n'a pu qu'arracher le match nul
02:37:41 sur la pelouse de Bastia.
02:37:43 Légalisation dans les derniers instants signée Samuel Grandsir.
02:37:47 Score final un par tous.
02:37:48 La contre-performance du leader, du Dauphin, Bordeaux,
02:37:51 s'est inclinée sur la pelouse d'Annecy
02:37:54 grâce à ce but de Vincent Pagiot à la 9e minute.
02:37:57 Le grand gagnant de la soirée, c'est Metz,
02:37:59 qui s'impose à Sochaux en 0
02:38:01 grâce au but au retour des vestiaires de Sheik Sabali.
02:38:04 Metz est désormais 2e de Ligue 2.
02:38:06 La dernière journée, vendredi prochain,
02:38:09 ça note folle car 3 équipes vont lutter
02:38:11 pour 2 places en Ligue 1.
02:38:13 Le Havre-Dijon, Metz-Bastia-Bordeaux-Rhodès
02:38:16 et le classement.
02:38:17 Le leader a 3 points d'avance sur son duo de poursuivants,
02:38:20 mais les différences de but sont très proches.
02:38:23 -C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
02:38:26 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
02:38:29 -Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:38:32 -On arrive à la fin de cette émission.
02:38:34 Le temps de remercier mes invités en plateau.
02:38:36 Najwa El Haïti. -Merci, Anthony.
02:38:38 Bon week-end ensoleillé.
02:38:40 -Bon week-end ensoleillé à tous nos téléspectateurs.
02:38:43 J'ai encore du travail et de sommeil à prendre.
02:38:46 Harold Iman, merci à vous.
02:38:48 Guillaume Bigot, également.
02:38:50 J'annonce l'émission qui suit.
02:38:52 C'est "Bonjour, Docteur Mio" avec notre Brigitte Mio,
02:38:55 qui va nous parler de la transpiration.
02:38:58 Quand il fait chaud, on est stressé.
02:39:00 C'est cette émission en courant.
02:39:02 Brigitte Mio va nous expliquer comment réguler sa transpiration.
02:39:06 C'est quelque chose qui n'est pas néfaste,
02:39:08 au contraire pour notre santé.
02:39:10 On doit pouvoir la gérer, cette transpiration.
02:39:13 Tous les détails avec Brigitte Mio,
02:39:15 dans quelques instants, sur CNews.
02:39:18 ...
02:39:22 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.
02:39:24 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
02:39:27 Réparation et remplacement de pare-brise.
02:39:30 -Vous allez pouvoir profiter d'une superbe après-midi,
02:39:34 un ressenti quasiment estival sur la totalité du pays,
02:39:38 avec de belles éclaircies sur la moitié nord.
02:39:40 C'est là qu'on aura le meilleur des temps,
02:39:43 avec quelques nuages de beau temps, des cumulus, rien de plus.
02:39:46 -Et toujours cette bise de Norès sur les côtes de la Manche,
02:39:49 qui donne un ressenti plus frais.
02:39:51 Quant au sud, à nouveau des orages,
02:39:54 mais essentiellement sur les reliefs des Pyrénées,
02:39:57 du Massif central, des Alpes, parfois fortes,
02:39:59 mais uniquement en altitude.
02:40:01 Ils peuvent déborder dans les plaines, dans les vallées,
02:40:04 en fin de soirée et en fin d'après-midi.
02:40:06 Les températures sont vraiment agréables,
02:40:09 et même chaudes sur certaines parties du pays.
02:40:12 C'est la 1re fois que nous dépassons les 25 degrés sur Paris,
02:40:15 avec 26 pour la capitale au cours de l'après-midi,
02:40:18 22 pour la pointe bretonne,
02:40:20 un maximum de 30 degrés pour Bordeaux,
02:40:22 ce qui est 5 à 6 degrés au-dessus des moyennes de saison.
02:40:26 La journée de demain sera très similaire,
02:40:28 avec encore ce contraste entre le nord et le sud.
02:40:31 Le sud avec encore ces averses orageuses,
02:40:33 localisées sur les mêmes zones, sur la Corse également.
02:40:36 Pour le nord, un peu plus de nuages,
02:40:38 mais toujours une impression de beau temps.
02:40:41 -Problème de pare-brise ? Pas de stress.
02:40:45 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
02:40:48 Réparation et remplacement de pare-brise.
02:40:50 -Bonjour à tous.
02:40:53 Bienvenue sur CNews, à la une de l'actualité ce samedi.
02:40:56 Il y a retrouvé au Danemark son père et un complice interpellé.
02:41:00 Ce dénouement intervient 36 heures après son enlèvement
02:41:03 près de son école à Grenoble.
02:41:05 La petite fille devrait être de retour en France
02:41:08 dans les prochaines heures.
02:41:09 -La coopération policière européenne a porté ses fruits.
02:41:14 36 heures après son enlèvement violent
02:41:16 par son père et son complice à Fontaine, en Isère,
02:41:18 la jeune Eya, 10 ans, a été retrouvée au Danemark.
02:41:21 Le Parc-A de Grenoble avait ouvert une information judiciaire
02:41:24 pour violences aggravées sur la mère de l'enfant
02:41:27 ainsi que soustractions par ascendant et complicité.
02:41:30 Suspectant un départ à l'étranger,
02:41:32 le père possédant la nationalité tunisienne et suédoise,
02:41:35 un mandat d'arrêt européen avait été délivré.
02:41:38 -Cette interpellation s'est passée dans le calme,
02:41:41 lors d'un contrôle tout à fait banal.
02:41:43 Les retrouvailles n'ont pas encore eu lieu.
02:41:45 La maman est toujours sur la route.
02:41:47 Eya va bien, même si elle va bien
02:41:50 après un traumatisme important
02:41:51 que constituait son enlèvement, son enlèvement violent.
02:41:55 Elle est prise en charge avec le plus grand soin,
02:41:58 m'ont indiqué les policiers,
02:42:01 par les services sociaux du Danemark.
02:42:04 -A Fontaine, en Isère, où l'enlèvement a eu lieu,
02:42:07 c'est le soulagement.
02:42:08 -Génial, super. C'est une très bonne nouvelle.
02:42:11 -Je suis contente pour la maman.
02:42:13 C'est un soulagement pour la communauté et la ville de Fontaine.
02:42:16 On a hâte de retrouver la maman et la fille ensemble
02:42:19 et de les voir à nouveau dans notre école.
02:42:21 -L'ambassade de France à Copenhague a déclaré être en contact
02:42:25 avec la police et les autorités danoises
02:42:27 pour procéder à son rapatriement en France.
02:42:30 -Le maire de La Baule menacé de mort,
02:42:32 Franck Louvrier, a évoqué le sujet hier
02:42:34 lors du conseil municipal.
02:42:36 Un courrier lui a été adressé il y a quelques jours.
02:42:39 Il comprenait des photos de la tête décapitée
02:42:42 et de l'attentat au Bataclan.
02:42:44 Franck Louvrier cible particulièrement
02:42:46 les extrêmes. Alexis Vallée.
02:42:48 -Il ne voulait pas en parler au départ,
02:42:50 mais le maire de La Baule, Franck Louvrier,
02:42:53 a finalement annoncé vendredi à son conseil municipal
02:42:56 avoir été victime de menaces de mort par courrier.
02:42:59 -Il y a quelques semaines, j'ai reçu un courrier
02:43:02 qui m'était adressé personnellement
02:43:04 avec la photo de la tête décapitée de Samuel Paty
02:43:07 et une photo de l'intérieur du Bataclan,
02:43:10 et j'ai dit à la maire de La Baule
02:43:11 que la prochaine fois, ce serait à La Baule.
02:43:14 -Avec ses 16 000 habitants, La Baule n'est pas connue
02:43:17 pour être une ville en difficulté.
02:43:19 -On pourrait dire que La Baule est une zone protégée,
02:43:22 mais même ici, on reçoit des courriers
02:43:25 pénalement condamnables et qui déstabilisent les élus.
02:43:28 -Après les menaces contre le maire de Montargis
02:43:31 et les attaques contre celui de Saint-Brévin,
02:43:33 Franck Louvrier cible particulièrement les extrêmes.
02:43:37 -On est entre les mains de luttes politiques
02:43:39 à l'extrême gauche et à l'extrême droite.
02:43:42 Les dérives sont liées à ces deux extrêmes.
02:43:44 Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Nantes.
02:43:48 -La France, face à une pénurie de maîtres nageurs,
02:43:51 il en manque 5 000, dont 1 500 dans les piscines municipales
02:43:55 et sur les plages.
02:43:56 Les professionnels dénoncent un métier aux responsabilités lourdes
02:44:00 et non valorisées. Selon le ministère de la Santé,
02:44:03 les noyades représentent plus de 500 décès chaque été en France.
02:44:07 -Comme chaque samedi, vous retrouvez "Bonjour, Dr Millau".
02:44:10 Il est question de transpiration.
02:44:12 Merci.

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