La Matinale Week-End (Émission du 03/06/2023)

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 - Bonjour à tous et bon réveil.
00:00:04 Bienvenue dans votre matinale week-end en direct.
00:00:08 Jusqu'à 10h, c'est parti pour 3h d'info, d'analyse et de débat
00:00:12 en compagnie de mes invités.
00:00:16 Ceux qui vont m'accompagner durant la première partie de ce samedi.
00:00:20 Les plus courageux, à commencer par Najwa El Haïti.
00:00:24 - Bonjour.
00:00:26 - Bonjour à tous.
00:00:28 - Vous avez deux jolies cravates.
00:00:30 - Votre premier journal dans un instant.
00:00:32 On ira faire un tour du côté de la météo avec Loïc Rousseval.
00:00:35 Mais d'abord, voici l'éphéméride de ce samedi 3 juin.
00:00:38 Bonne fête à Kevin et bonjour à Alessandra Martinez.
00:00:41 ...
00:00:46 - Chers amis, bonjour.
00:00:48 Saint Kevin que nous fêtons aujourd'hui est l'un des saints
00:00:51 les plus populaires d'Irlande.
00:00:53 Il s'agit d'un moine ermite du 7e siècle, né d'une famille
00:00:56 de souches royales, baptisée par Saint Cronon
00:00:59 et qui fut confié à des moines pour son éducation.
00:01:02 Saint Kevin, qui n'aspirait qu'à devenir ermite,
00:01:05 est le fondateur du célèbre monastère de Glendalough.
00:01:08 Il est aussi très connu pour les miracles qui sont attachés
00:01:11 à son histoire. C'est notamment un saint thaumaturge,
00:01:15 c'est-à-dire qu'il a la capacité de guérir les maladies.
00:01:19 On raconte de nombreuses anecdotes à son sujet.
00:01:22 Il resta, nous dit l'histoire, 7 ans, les bras en croix,
00:01:26 sans bouger, au point que les oiseaux avaient fait leur nid
00:01:29 sur ses mains. Quand il marchait dans la forêt,
00:01:32 les arbres s'inclinaient sur son passage.
00:01:35 Saint Kevin fut aussi un grand prédicateur,
00:01:37 capable de mobiliser les foules.
00:01:40 Il écrivait admirablement bien et signa même des poèmes.
00:01:44 Il meurt à l'âge de 120 ans dans le monastère qu'il avait créé.
00:01:48 Et voici pour finir le dicton du jour,
00:01:50 "Juin larmoyeux rend le laboureur joyeux".
00:01:54 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:58 - On passe à la météo de Loïc Roosevald,
00:02:03 avec toujours des températures estivales pour ce samedi.
00:02:06 - Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:02:09 Légère, résistante, durable.
00:02:12 Une nouvelle génération de bagages.
00:02:14 - Bonjour à tous. Ce week-end, nous avons pratiquement
00:02:17 les mêmes conditions météo que cette semaine.
00:02:19 A savoir une France coupée en deux parties.
00:02:21 Une matinée avec un magnifique soleil sur la moitié nord,
00:02:24 mais des nuages bas, apportés par le vent de secteur nord-est
00:02:27 sur le nord de la Bretagne ou encore localement
00:02:29 sur le nord de la Normandie.
00:02:31 Par endroits dans l'extrême sud, des entrées maritimes.
00:02:34 De l'humidité, alors sous forme de nuages, je vous rassure.
00:02:37 Même chose localement sur l'île de Beaudet.
00:02:40 Ailleurs, un temps sec, pas de précipitations en vue
00:02:43 sur 99% du territoire, éventuellement quelques averses localisées.
00:02:46 Ici ou là.
00:02:48 Samedi après-midi, toujours cette instabilité orageuse.
00:02:51 Oui, ça va reprendre ses orages, essentiellement sur les massifs
00:02:54 par évolution d'urne. Du soleil au nord, un temps à barbecue,
00:02:57 mais toujours la bise vers la Manche et la mer du nord.
00:03:01 Ça va souffler en rafale jusqu'à 50 km/h.
00:03:04 50 km/h également pour le vent d'automne qui reviendra dans le sud.
00:03:07 Les plages de Méditerranée devront rester à l'écart
00:03:10 du temps perturbé pour ce week-end.
00:03:12 On regarde les températures.
00:03:14 La moyenne maximale, quasi équivalente à hier matin.
00:03:17 Toujours un peu plus fraîche sur un large quart nord-ouest.
00:03:20 9 dans Reims, 10 degrés en moyenne pour la Bretagne, mais 17 à Bordeaux.
00:03:24 Même température à Monaco, à Cannes, à Toulon et pour Marseille.
00:03:28 Encore à la Ciutat, les maximales.
00:03:30 Regardez, ça va grimper sur la moitié nord.
00:03:33 Et oui, la chaleur qui reviendra.
00:03:35 Météo France annonce 26 degrés dans Paris, 28 dans Dijon.
00:03:38 Et la chaleur qui va se maintenir sur la moitié sud, 28 pour la Ville Rose.
00:03:43 On continue avec la suite de ce week-end à Barbecue.
00:03:46 Surtout si vous habitez sur la moitié nord.
00:03:49 Mais l'instabilité orageuse va encore sévir sur les régions du sud.
00:03:53 Les températures resteront estivales pour le début de la semaine prochaine.
00:03:57 27 degrés en moyenne sur l'ensemble du territoire pour mardi après-midi.
00:04:01 Bon week-end à tous.
00:04:03 Et quoi que vous fassiez, faites-le bien.
00:04:05 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:04:09 Légère, résistante, durable.
00:04:11 Une nouvelle génération de bagages.
00:04:14 Et bienvenue sur CNews, un excellent réveil.
00:04:16 Voici les titres de votre journal de 7h.
00:04:18 Les fusillades se multiplient un peu partout en France.
00:04:21 Et notamment à Nant ces dernières semaines,
00:04:23 des scènes de violence souvent liées au trafic de drogue
00:04:26 et qui semblent difficiles à endiguer.
00:04:28 La colère du maire de Saint-Lys en Haute-Garonne
00:04:31 après la décision d'ouvrir dans sa commune un centre d'accueil de migrants.
00:04:34 Problème, il assure ne pas avoir été prévenu par la préfecture.
00:04:38 Il sera avec nous dans un instant.
00:04:40 Et puis une bonne nouvelle pour le gouvernement.
00:04:42 Ses arguments ont fini par convaincre les agences de notation.
00:04:44 Un mois après l'abaissement de la note de la France par Fitch,
00:04:48 une autre agence, SNP Global, a finalement choisi
00:04:51 de maintenir notre précieux double A.
00:04:54 Quand des armes de guerre terrifient les habitants des quartiers.
00:04:58 Depuis quelques semaines, les fusillades se multiplient un peu partout en France.
00:05:02 Des actes souvent liés au trafic de drogue
00:05:04 et qui posent la question de la circulation de ces armes dans le pays.
00:05:08 Alors que le nombre de saisies justement est en hausse.
00:05:11 Thomas Bonnet.
00:05:12 À Paris, Grenoble ou encore Trappes, les mêmes scènes.
00:05:17 Les fusillades se sont succédées cette semaine.
00:05:20 Une violence par arme à feu qui gagne même des territoires jusque-là épargnés.
00:05:24 Comme à Nantois, commune de Lens, où une fusillade a fait un mort cette semaine.
00:05:28 "Par rapport à une ville de notre importance, 3500 habitants,
00:05:31 nous ne pensions pas que c'est quelque chose qui pouvait nous arriver."
00:05:35 Une série de fusillades qui interroge.
00:05:37 À quel point les armes circulent-elles en France ?
00:05:39 Selon les derniers chiffres des autorités,
00:05:41 les saisies ont augmenté de 9,5% en 2022
00:05:44 avec un peu plus de 8000 armes récupérées par les forces de l'ordre.
00:05:47 Si l'Office central de lutte contre la criminalité organisée
00:05:50 justifie cette hausse par un travail plus efficace,
00:05:53 la présence d'armes à feu semble également plus répandue que dans le passé.
00:05:57 "Aux grandes villes et moyennes villes de France,
00:06:00 vous y trouvez des stupéfiants, donc des armes à feu en circulation.
00:06:03 Je parle essentiellement de la Kalachnikov
00:06:06 qui circule beaucoup dans notre pays,
00:06:08 beaucoup plus qu'il y a une quinzaine d'années,
00:06:10 bien évidemment, c'est à l'écrachien d'eau.
00:06:12 Je vous dis bien, après, on multiplie aussi nos opérations de police
00:06:16 et nos démantèlement de réseaux de stupéfiants.
00:06:20 Du coup, on y trouve bien sûr divers armes de poing ou d'armes de guerre."
00:06:26 En avril, après une série de fusillades meurtrières à Marseille,
00:06:29 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:06:31 avait fait part de sa volonté de cibler les consommateurs
00:06:34 pour in fine atteindre le trafic
00:06:36 et donc réduire les violences qui en découlent.
00:06:39 Avec nous pour en parler, j'accueille Xavier Roffer, criminologue.
00:06:42 Bonjour, merci d'être avec nous en direct ce matin sur CNews.
00:06:46 Alors d'abord une question,
00:06:47 comment expliquer ces fusillades à répétition
00:06:50 en l'espace de quelques semaines finalement ?
00:06:53 "Alors en pareil cas, le criminologue doit faire quelque chose
00:06:57 qui est un diagnostic.
00:06:59 Le diagnostic est le suivant.
00:07:01 Les fusillades relèvent de guerres de gangs.
00:07:04 Il y a des gangs qui s'affrontent pour le contrôle de territoires
00:07:09 où ils peuvent vendre plus et mieux de drogue que par le passé
00:07:13 et l'attitude de ces gangs est exacerbée
00:07:16 par le fait que l'Europe entière, pas uniquement la France,
00:07:19 mais l'Europe entière est littéralement inondée de cocaïne.
00:07:24 Et je vous donne un chiffre,
00:07:26 rien que sur un seul port, qui est celui d'Anvers,
00:07:31 en l'année 2022, il a été saisi 110 tonnes,
00:07:36 110 000 kilos de cocaïne sur un seul port,
00:07:39 en un seul lieu de la Belgique.
00:07:41 Ça veut dire que sur ce seul port,
00:07:43 sont passés dans la circulation générale, dans le trafic,
00:07:47 ce qui n'avait pas été saisi,
00:07:49 c'est-à-dire rien que pour Anvers,
00:07:51 à peu près 900 tonnes, 900 000 kilos de cocaïne.
00:07:54 La cocaïne est une drogue qui se vend très bien à l'heure actuelle
00:08:00 et qui rend les gangsters fous.
00:08:02 C'est-à-dire que vous acquérez, vous achetez de la cocaïne,
00:08:07 vous la vendez, à partir du moment où vous entrez dans ce circuit-là,
00:08:11 vous faites trois ou quatre circuits avec l'Amérique latine
00:08:14 en en rapportant chaque fois plus
00:08:16 et au bout d'un an ou deux, vous êtes milliardaires, vous comprenez.
00:08:19 Donc ça rend les gangs absolument fous
00:08:23 et c'est pour ça qu'ils s'entretuent.
00:08:25 Et ils s'entretuent toujours sur les mêmes endroits,
00:08:28 c'est-à-dire dans des secteurs hors contrôle,
00:08:30 ce qu'on appelle en termes publics des cités sensibles.
00:08:33 C'est là que ça se passe, ça se passe entre gangsters
00:08:36 et ils s'entretuent pour avoir une plus grosse part du gâteau.
00:08:39 C'est tout simple, voilà ce qui se passe.
00:08:41 Alors, M. Roffer, les règlements de compte dans le milieu de la drogue,
00:08:44 j'ai envie de dire, ça a toujours existé.
00:08:46 Est-ce que ce n'est pas les méthodes qui sont en train de changer aujourd'hui ?
00:08:49 Avant, ça se faisait peut-être plus au couteau, voire à l'arme de poing.
00:08:53 Là, on est passé à l'arme de guerre, finalement.
00:08:56 Et pour cause.
00:08:58 Parce que les armes de guerre sont beaucoup plus accessibles
00:09:03 que Naguère et beaucoup moins chères.
00:09:07 Le ministère de l'Intérieur m'amuse avec ses 8 000 armes saisies.
00:09:11 S'il en rentrait l'an dernier ou il y a deux ou trois ans,
00:09:15 10 000 et qu'on en saisissait 3 000, c'était un résultat.
00:09:19 Si on en saisit 8 000 mais s'il y rentre 30 000, c'est naturellement un échec.
00:09:23 Il faudrait que le ministère de l'Intérieur sorte de la pratique
00:09:27 qu'il a de vanter son propre travail et qu'il nous parle de la réalité du terrain.
00:09:31 Je vais vous donner la preuve qu'à l'heure actuelle,
00:09:33 les armes de guerre circulent plus que par le passé.
00:09:37 Voilà deux ans, une Kalachnikov à Marseille coûtait 2 500 euros.
00:09:42 Là, début 2023, elle coûte 300 euros.
00:09:46 Si les prix ont baissé à ce point-là, c'est que la marchandise abonde.
00:09:51 Les chiffres de l'Office central de lutte contre la criminalité,
00:09:56 on vient de les voir, la saisie d'armes a augmenté de 9,5 % en France
00:10:02 entre 2021 et 2022.
00:10:04 Mais on nous dit qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter
00:10:06 et qu'en fait, cette hausse correspond à des méthodes de track plus efficaces.
00:10:11 Vous n'êtes pas d'accord avec ça, vous ?
00:10:13 Non, à l'heure actuelle, ce qui se passe, c'est que des armes sont en train d'arriver
00:10:19 de la zone de guerre de l'Ukraine et de la Russie par quantité impressionnante.
00:10:25 Comme la route directe est bloquée, c'est-à-dire à la hauteur de l'Ukraine,
00:10:30 les armes en question contournent, passent par les Balkans et remontent vers chez nous.
00:10:34 Bien entendu, ceux qui vendent des armes dans la zone Ukraine-Russie
00:10:39 ne vendent pas les armes neuves que leurs livres, par exemple l'Union européenne et les Américains,
00:10:43 mais sur les champs de bataille, quand des armées avancent et reculent,
00:10:47 des armes sont laissées sur le terrain, qui sont des armes plus anciennes,
00:10:50 et c'est ces armes-là qui sont reconditionnées et qui descendent vers l'Europe,
00:10:54 en passant notamment par la Roumanie et puis après ça par l'Albanie.
00:10:57 C'est ça qui se passe à l'heure actuelle.
00:10:59 Et donc, il y a beaucoup plus d'armes en circulation.
00:11:03 Que le ministère de l'Intérieur en saisisse un peu plus, eh bien, on s'en félicite,
00:11:08 mais si en même temps il y en a trois fois plus qui arrivent qu'auparavant,
00:11:11 c'est dangereux et c'est ça qui se passe à l'heure actuelle.
00:11:14 Elles sont beaucoup plus accessibles.
00:11:16 Comprenez que si une Kalashnikov coûte 2500 euros,
00:11:19 eh bien il faut quand même qu'un gang casse sa tirelire pour se l'offrir.
00:11:23 À 300 euros, n'importe quel petit, je ne sais pas,
00:11:27 guetteur à l'entrée d'une cité qui a travaillé trois semaines peut s'en payer une.
00:11:31 Merci beaucoup Xavier Roffert d'avoir été avec nous.
00:11:34 Merci pour toutes ces précisions.
00:11:37 22 fusillades à Nantes depuis début 2023,
00:11:40 ça fait en moyenne plus de quatre par mois.
00:11:42 Des chiffres qui font froid dans le dos.
00:11:44 Michel Taubes.
00:11:46 En fait, malheureusement, Xavier Roffert a bien raison.
00:11:49 Il a bien raison parce qu'effectivement, les saisies d'armes à feu ont augmenté,
00:11:53 mais pas dans des proportions à la hauteur de la réalité de ce nouveau marché des armes à feu.
00:11:59 Il y a les raisons géopolitiques,
00:12:01 mais aussi liées au fonctionnement de notre société.
00:12:04 Un enquêteur de la police judiciaire me disait qu'un point de deal,
00:12:08 rien qu'un point de deal, peut rapporter jusqu'à 10 000 euros de chiffre d'affaires par jour.
00:12:13 Qu'est-ce que c'est que 250 euros pour acheter une Kalachnikov ?
00:12:17 Ou même 2500 euros, mais c'est plutôt 300 euros plutôt que 2500 euros,
00:12:21 effectivement, comme le dit Monsieur Roffert.
00:12:23 Donc évidemment, ça veut dire quoi ?
00:12:25 Ça veut dire que ces armes à feu, ces Kalachnikovs, ces armes de guerre,
00:12:28 ces armes qui tuent, c'est ça, ces armes qui sèment le trouble dans nos quartiers.
00:12:32 Parce que des rafales de Kalachnikovs, ça perturbe des centaines d'habitants dans un quartier.
00:12:39 Et d'ailleurs, dans des territoires nombreux de la République.
00:12:43 Il y a eu des fusillades à Paris, dans Paris, en début de semaine.
00:12:47 Et des habitants du 19e arrondissement de Paris où cela s'est passé,
00:12:50 étaient tous tétanisés pendant la nuit où ça s'est passé.
00:12:54 Avec le risque de se prendre une balle perdue, évidemment.
00:12:57 Il y a en fait une banalisation des armes à feu.
00:12:59 Et puis par ailleurs aussi, je voudrais insister là-dessus,
00:13:02 il y a aussi une américanisation quelque part, je trouve, de notre société.
00:13:05 C'est-à-dire qu'il y a une banalisation de l'usage des armes par une forme de violence
00:13:11 qui va bien au-delà des trafics de drogue et qui s'installe dans notre société.
00:13:15 Il y a de plus en plus de gens, de concitoyens qui s'inscrivent d'ailleurs dans les écoles de tir.
00:13:21 Il y a eu une explosion du nombre de...
00:13:23 Et puis il y a des arts, les mortiers qui sont utilisés.
00:13:26 Bref, il y a une américanisation de notre société qui est également très inquiétante,
00:13:29 en miroir, j'ai envie de dire, de ce marché de la drogue et des armes à feu.
00:13:34 Najwa El Haïti.
00:13:35 Je vais vous dire, les chiffres sont parlants.
00:13:37 Vous avez 1 à 2 millions d'armes illégales qui circulent en France.
00:13:42 Donc ça, c'est des chiffres qui sont énormes.
00:13:44 Et c'est vrai que quand on parle de la proportion des armes qui sont saisies,
00:13:49 le ministère de l'Intérieur parle de 8000 armes.
00:13:54 C'est vrai que c'est une goutte d'eau dans la mer.
00:13:58 Dans le reste de l'actualité.
00:14:00 Ah, je voulais juste...
00:14:01 Ah, pardon, je pensais que vous alliez terminer.
00:14:02 C'est extrêmement important.
00:14:03 Ce qui est frappant également dans cette actualité,
00:14:05 c'est que vous avez plus de 60% des personnes qui sont tuées ou blessées qui ont moins de 25 ans.
00:14:11 Et ça, c'est terrible.
00:14:13 Et il faut absolument le souligner.
00:14:16 C'est là où les choses changent.
00:14:19 Et puis j'en terminerai par là.
00:14:21 Et le criminologue le disait, au cœur de ces expéditions punitives
00:14:26 qui ne touchent plus un territoire en particulier ou un quartier en particulier,
00:14:31 Michel Taubes le rappelait, vous avez les centres-villes qui sont ciblés.
00:14:36 Et là, ce n'est plus les têtes d'affiches qui sont ciblées par ces expéditions punitives,
00:14:42 c'est également ces jeunes gens dont je vous parlais.
00:14:45 Dans l'actualité également, une conférence à haut risque a eu lieu hier à la Sorbonne, à Paris.
00:14:50 La chercheuse Florence Bergeau-Blaker, auteure d'une étude consacrée aux frères musulmans,
00:14:56 a été invitée à s'exprimer.
00:14:58 Sauf qu'il y a trois semaines, l'université parisienne avait déprogrammé l'événement pour des raisons de sécurité.
00:15:03 C'est donc avec un dispositif sécuritaire renforcé que l'anthropologue du CNRS a pu prendre la parole.
00:15:10 Reportage de Fabrice Elsner et Thomas Bonnet.
00:15:13 Devant l'entrée de cet amphithéâtre de la Sorbonne, le filtrage est minutieux.
00:15:18 Alors si c'est il y a une semaine, ça va marcher, c'est qu'il y a un zoom.
00:15:21 Seules les personnes inscrites ont l'autorisation d'entrer.
00:15:24 Des mesures de sécurité drastiques suite à l'intervention de cette chercheuse, Florence Bergeau-Blaker.
00:15:29 Son intervention avait été reportée il y a plusieurs semaines par crainte de jeter de l'huile sur le feu,
00:15:34 selon la doyenne de la faculté de lettres.
00:15:37 Finalement, la conférence a bel et bien eu lieu ce vendredi à la Sorbonne.
00:15:40 L'anthropologue malheureusement habitué aux réticences du milieu universitaire.
00:15:45 Toutes les études sur l'islamisme sont en train de fondre comme neige au soleil.
00:15:50 Les conditions, on n'est plus en capacité de former de nouveaux étudiants
00:15:57 parce qu'ils risquent pour leur carrière, parce qu'ils risquent pour leur vie.
00:16:01 Un contexte difficile pour Florence Bergeau-Blaker,
00:16:03 qui a toutefois pu compter sur la présence d'un grand nombre de ses soutiens.
00:16:07 Je suis venue pour soutenir une collègue qui fait son travail
00:16:11 et qui est menacée de mort par des gens intolérants.
00:16:14 Parfois, la sécurité est un prétexte pour éviter d'aborder des sujets qui fâchent.
00:16:21 En s'attaquant au réseau d'influence des frères musulmans,
00:16:23 Florence Bergeau-Blaker a reçu des menaces de mort
00:16:26 et doit désormais être encadrée par un dispositif de sécurité.
00:16:30 Alors c'est intéressant ce que nous dit la dame interrogée dans le sujet.
00:16:34 Najwa El Haïti, la sécurité est-elle parfois un prétexte
00:16:37 pour éviter d'aborder des sujets qui fâchent ?
00:16:40 Elle peut l'être.
00:16:41 - Ce dont je suis rassurée, c'est que cette conférence a pu avoir lieu.
00:16:44 Parce que souvenez-vous, au début, on annonçait une annulation.
00:16:47 Après, une suspension.
00:16:49 Donc enfin, cette conférence a eu lieu hier.
00:16:53 Et donc, heureusement que les mesures sécuritaires ont été prises.
00:16:57 Après, j'ai envie de vous dire, l'anthropologue et universitaire Florence Bergeau-Blaker
00:17:03 l'évoque à juste titre.
00:17:05 Vous ne pouvez pas traiter de l'étude des frères musulmans en France.
00:17:10 Et l'université est coupable de cela.
00:17:13 Puisqu'elle a capitulé la réalité.
00:17:15 C'est ça.
00:17:16 Dès que vous abordez ce thème-là, vous avez une université qui se recroqueville,
00:17:21 qui accepte peu les sujets de recherche sur cette thématique-là.
00:17:26 Donc on a des raisons d'être inquiets pour la liberté académique.
00:17:30 - Pour quelles raisons selon vous ?
00:17:31 - Non mais on ne peut pas dire qu'on ne peut plus...
00:17:33 Excusez-moi, madame Najwa.
00:17:34 On ne peut pas dire qu'on ne peut plus étudier...
00:17:36 - En tout cas, c'est une réalité.
00:17:37 Et elle le dit elle-même.
00:17:38 - Non, ce n'est pas vrai.
00:17:39 Parce qu'heureusement, il y a des Florence Bergeau-Blaker.
00:17:41 - Oui, mais elles sont rares.
00:17:42 - Oui, mais moi je veux saluer son courage.
00:17:45 - Heureusement qu'il en existe.
00:17:47 - Elle vit sous protection policière.
00:17:48 Et je voudrais vraiment fermement regretter
00:17:51 que la ministre de l'Enseignement supérieur ne se soit pas exclue.
00:17:54 Aïmi ne soit pas venue à cette conférence.
00:17:56 Parce qu'en fait, Florence Bergeau-Blaker honore l'université française
00:18:01 en faisant depuis 10 ou 20 ans un travail extrêmement sérieux,
00:18:05 extrêmement fouillé pour décrypter ce que font les femmes du monde.
00:18:10 - Avouez que l'université, je me répète, capitule.
00:18:14 - On est d'accord là-dessus.
00:18:15 - Puisque les recherches sur l'islamisme,
00:18:18 excusez-moi, sont extrêmement rares.
00:18:21 - Et pour quelle raison, selon vous, Najwa El Haïti ?
00:18:23 - Parce que vous avez maintenant la peur,
00:18:25 depuis l'assassinat de Samuel Paty,
00:18:28 les enseignants et les étudiants qui résistaient
00:18:31 et qui "combattaient" par leur analyse,
00:18:35 ce n'est même pas combattait, mais au moins qui permettait
00:18:39 de comprendre comment les idées des frères musulmans
00:18:43 se véhiculent et prennent forme dans la société.
00:18:47 Eh bien, ces études-là sont indispensables.
00:18:52 Sauf qu'il y a la peur de finir comme Samuel Paty.
00:18:55 Cette réalité, elle est là.
00:18:57 Et c'est pour ça qu'il y a une véritable responsabilité de l'université.
00:19:00 Quant à sa capitulation.
00:19:02 - On va poursuivre nos discussions.
00:19:04 Le reste de l'actualité dans un instant.
00:19:06 Mais d'abord, la Minute Info.
00:19:08 C'est avec Augustin Donadieu.
00:19:10 C'est News Info, c'est maintenant.
00:19:11 - Bonjour Michael, bonjour à tous.
00:19:15 Olivier Dussopt comparaîtra devant le tribunal.
00:19:18 Fin novembre, l'actuel ministre du Travail sera jugé
00:19:21 dans une affaire de favoritisme.
00:19:23 Un marché public conclu avec une société de traitement de l'eau.
00:19:26 Alors qu'il était maire d'Hannonet dans l'Ardèche entre 2009 et 2010,
00:19:30 le ministre a estimé hier que ses expressions orales et écrites
00:19:34 ont largement convaincu le parquet.
00:19:36 L'ancien député PS garde la confiance d'Elisabeth Borne.
00:19:40 Une collision entre trois trains a fait au moins 207 morts
00:19:45 et 850 blessés en Inde.
00:19:47 Deux trains de voyageurs ont été activement impliqués,
00:19:50 selon le directeur des chemins de fer indien.
00:19:52 Un troisième train de marchandises est stationné
00:19:55 à l'endroit de l'accident.
00:19:56 Les opérations de secours et de désincarcération
00:19:59 se poursuivaient dans la nuit.
00:20:00 Plusieurs personnes se trouvaient encore prises au piège
00:20:03 dans les wagons enchevêtrés.
00:20:05 Le bilan devrait s'alourdir dans les prochaines heures,
00:20:07 selon les autorités indiennes.
00:20:09 Et un joueur de l'équipe de foot de Rodez a agressé en plein match.
00:20:14 Cela s'est passé hier lors de la rencontre avec Bordeaux.
00:20:17 A la 23e minute, un supporter girondin a fait éruption
00:20:20 sur la pelouse et a poussé le joueur ruténois
00:20:23 qui venait d'ouvrir le score.
00:20:25 Les deux équipes ont été renvoyées au vestiaire.
00:20:27 L'arbitre a acté l'arrêt définitif du match.
00:20:30 Selon l'entraîneur de Rodez, le joueur bousculé
00:20:33 souffre d'une commotion cérébrale et a été envoyé à l'hôpital.
00:20:37 - Merci beaucoup Augustin Donadieu.
00:20:40 Prochain point sur l'actualité avec vous,
00:20:42 ce sera dans 30 minutes.
00:20:44 Dans l'actualité également, la colère du maire de Saint-Lys,
00:20:48 en Haute-Garonne, après la décision d'ouvrir dans sa commune
00:20:51 un centre d'accueil de migrants.
00:20:53 Problème, il assure ne pas avoir été prévenu par la préfecture.
00:20:58 Il faut dire que la situation de ce maire et de plein d'autres,
00:21:03 on a tous en tête celle de Yannick Moraise,
00:21:05 le maire de Saint-Brévin, qui a finalement démissionné.
00:21:08 Elle dénote un manque d'intérêt de l'Etat
00:21:11 pour ses élus locaux.
00:21:13 Michel Taubes.
00:21:14 - Oui, c'est absolument inadmissible de prendre en fait
00:21:18 des décisions qui s'imposent à un maire sans son accord.
00:21:21 Il y a véritablement un déni de démocratie,
00:21:24 de respect de la décentralisation et de respect de la fonction
00:21:28 d'un maire, qui est quand même, on dit toujours,
00:21:31 la plus belle fonction des élus de notre République.
00:21:34 Mais on est dans une France qui est beaucoup trop jacobine,
00:21:37 beaucoup trop décentralisée, qui concrètement,
00:21:39 au propos des ministres ou du chef de l'Etat,
00:21:42 qui s'émeuvent lorsqu'un maire est agressé,
00:21:44 ne sont absolument pas à leur côté
00:21:46 et ne les valorisent pas comme ils devraient l'être.
00:21:48 - Alors Serge Dehier, le maire de Saint-Lys,
00:21:50 va être avec nous dans quelques secondes en direct.
00:21:53 Najwa El Haïté, un mot également sur ce sujet.
00:21:56 - Moi, ça me rappelle la démission du maire de Saint-Brieuc.
00:21:59 Vous voyez, il y a un véritable isolement des élus locaux
00:22:02 et particulièrement des maires.
00:22:05 Donc la situation est plutôt inquiétante.
00:22:09 Pourquoi je dis ça ?
00:22:10 Parce que vous avez une démocratie, du coup,
00:22:12 qui se porte mal avec un nombre de démissions
00:22:15 importants d'élus locaux
00:22:18 et puis des maires qui ne souhaitent plus se représenter.
00:22:21 Et là, ça pose...
00:22:24 Pardon, vous voulez me poser une question ?
00:22:26 - Non, non, bien sûr.
00:22:27 - Et donc, ça pose question.
00:22:28 Et on a des raisons, comme je le disais,
00:22:30 de s'inquiéter pour la santé de notre démocratie.
00:22:33 - Je voudrais être plus précis.
00:22:35 En fait, l'enjeu, c'est effectivement d'imposer
00:22:38 dans une commune l'ouverture d'un centre pour migrants,
00:22:40 sans l'accord du maire.
00:22:41 Mais en fait, quand vous prenez, par exemple,
00:22:43 la décision d'installation d'une prison
00:22:45 dans un territoire de France,
00:22:46 tous les Français veulent qu'il y ait plus de prisons
00:22:48 pour pouvoir y mettre les délinquants et les criminels.
00:22:51 Mais souvent, les maires ne veulent pas.
00:22:52 Mais ne veulent pas le prendre dans leur commune.
00:22:54 Mais lorsque vous prenez l'agence immobilière
00:22:58 du ministère de la Justice,
00:23:00 qui propose aux ministres les emplacements
00:23:03 où vont être construits les prochaines prisons,
00:23:05 dans cette agence, dans le Conseil d'administration,
00:23:08 il n'y a aucun représentant des maires.
00:23:11 Il n'y a aucun représentant des régions.
00:23:13 Bref, c'est l'État qui seul décide
00:23:16 où il va construire des prisons
00:23:17 et qui après, rentre dans une forme de rapport de force
00:23:19 avec les élus locaux pour leur imposer
00:23:22 l'installation d'un centre de migrants,
00:23:24 d'une prison, etc.
00:23:25 Mais ce n'est pas normal.
00:23:26 Il faudrait qu'en amont de toute décision
00:23:29 d'implantation d'une institution régalienne,
00:23:32 que ce soit un centre de migrants ou une prison,
00:23:34 il faudrait que les élus locaux,
00:23:36 l'Association des maires de France,
00:23:37 l'Association des petites villes de France,
00:23:39 soient associés au choix des emplacements.
00:23:42 Ce qui éviterait évidemment ces problèmes
00:23:45 de rapport entre l'État et les collectivités locales.
00:23:47 - Alors Serge Dehier est avec nous.
00:23:49 Bonjour M. le maire.
00:23:50 Merci d'être avec nous en direct ce matin sur CNews.
00:23:53 Vous avez écrit une lettre au président de la République
00:23:56 cette semaine.
00:23:57 Que lui avez-vous dit ?
00:23:59 - Écoutez, je crois que la lettre est assez claire
00:24:02 et rejoint ce que vous venez de partager à vos auditeurs,
00:24:06 à savoir qu'effectivement on se retrouve face
00:24:09 à des décisions d'État sur lesquelles nous sommes contraints
00:24:13 de les appliquer, sans information en amont
00:24:17 et en difficulté par rapport à nos administrés.
00:24:20 Alors en ce qui concerne le centre de migrants à CNews,
00:24:24 effectivement on a eu une réunion au mois de mars
00:24:26 avec la préfecture qui m'a annoncé un certain nombre d'informations
00:24:28 puisque nous travaillons avec eux depuis maintenant
00:24:30 près de deux ans sur ce sujet-là,
00:24:32 qui est un sujet sensible.
00:24:34 Et puis les informations ont changé en dernière minute
00:24:36 et je n'ai pas été mis au courant.
00:24:38 Et ça, à un moment donné, ça montre un mépris de notre fonction
00:24:44 alors que nous devons travailler main dans la main
00:24:46 pour accompagner ces sujets extrêmement complexes.
00:24:48 Et je voudrais dire, j'ai lu hier dans la presse
00:24:51 qu'à priori le maire de Haussin vient d'annoncer sa démission
00:24:54 en corone, j'ai envie de dire en corone de plus,
00:24:57 et pour les mêmes raisons, c'est-à-dire qu'il n'est pas prévenu
00:25:00 par la préfecture.
00:25:01 Et on n'est pas associé aux décisions,
00:25:04 et donc des décisions qui sont prises par l'État
00:25:07 et nous ont subi, et après tout le monde s'en saisit,
00:25:11 les oppositions s'en saisissent, disent partout qu'on ment,
00:25:14 qu'on fait de la rétention d'informations,
00:25:17 et ça devient effectivement insupportable pour nous tous les maires.
00:25:20 – Vous dites que l'État ne fait pas cas des communes, c'est ça ?
00:25:24 – Ah mais oui, oui, enfin, moi ce que je note,
00:25:27 c'est qu'effectivement on est méprisé, voilà.
00:25:31 Donc à un moment donné, si vous voulez, je n'aime pas mettre les choses
00:25:35 sur la place publique, mais quand on sent qu'on se retrouve tout seul,
00:25:39 et c'est ce qu'a dit mon collègue maire de Saint-Brévent,
00:25:43 on se retrouve tout seul face à nos problèmes.
00:25:46 Donc sur les choses qu'on porte, on assume bien entendu
00:25:48 les décisions qu'on porte, mais quand c'est l'État,
00:25:52 il faut que l'État soit à nos côtés pour nous accompagner
00:25:55 et prendre les choses en main pour nous aider à les porter.
00:25:57 – Merci beaucoup Serge Dehier d'avoir été avec nous ce matin.
00:26:01 Une bonne nouvelle à présent pour le gouvernement,
00:26:04 ses arguments ont fini par convaincre les agences de notation,
00:26:07 un mois après l'abaissement de la note de la France par Fitch.
00:26:11 Une autre agence, plus influence, S&P Global, a finalement choisi
00:26:14 de maintenir notre précieux AA, les réductions prévues des déficits
00:26:18 et la récente réforme des retraites ont finalement payé
00:26:21 les explications de Geoffrey Defebvre.
00:26:25 Un double A qui soulège Bercy et le gouvernement.
00:26:28 Alors que l'agence de notation Fitch avait rétrogradé en avril dernier
00:26:31 la France en AA-, l'agence S&P Global, anciennement Standard & Poor's,
00:26:36 a décidé de maintenir la note de la France.
00:26:38 – En tout cas, Standard & Poor's c'est sûr considère que la réforme
00:26:42 des retraites est une bonne chose et qu'on va véritablement rentrer
00:26:46 dans les clous de Bruxelles à 2027, 108% de dette par rapport aux PIB
00:26:50 et 2,7% de déficit.
00:26:52 – Cette note permet donc à la France de garder des intérêts d'emprunt
00:26:55 raisonnables auprès des investisseurs.
00:26:57 Toutefois, avec une majorité relative au Parlement,
00:27:00 l'agence américaine émet des réserves sur la capacité du gouvernement
00:27:03 à maintenir ses objectifs quant au rééquilibrage budgétaire
00:27:07 et à la mise en place de politiques favorables à la croissance économique.
00:27:10 – On a une aggravation de la dette publique et des déficits français,
00:27:14 donc on est à des niveaux d'une économie riche, on va dire,
00:27:17 mais qui petit à petit, depuis 10 ans, voit quand même
00:27:21 la pauvreté augmenter, voit quand même des vraies difficultés
00:27:25 pour rendre la dépense publique efficace, parce que finalement,
00:27:29 si tout cela, les crises sociales et les inégalités étaient résorbées,
00:27:33 on aurait dit que l'État fait son travail, mais ce n'est pas tout à fait le cas.
00:27:36 Il y a quand même de vraies inquiétudes à avoir, je pense, sur le terrain économique.
00:27:39 – Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, reste confiant
00:27:42 et entend poursuivre les réformes.
00:27:45 – Allez, le harcèlement scolaire dans toutes les préoccupations,
00:27:49 alors qu'en France, 10% des enfants considèrent l'école
00:27:52 comme un lieu de souffrance. On va en parler dans un instant,
00:27:55 dans la suite de notre matinal Week-end.
00:27:57 Restez avec nous sur C News, on marque une courte pause, à tout de suite.
00:27:59 [Musique]
00:28:03 Il est 7h30, nous sommes de retour sur C News,
00:28:06 en direct pour votre matinal Week-end. Bon réveil à vous.
00:28:09 Voici les titres de votre journal de 7h30.
00:28:12 Alors qu'en France, 10% des enfants considèrent l'école
00:28:15 comme un lieu de souffrance, le harcèlement scolaire est-il
00:28:18 suffisamment pris au sérieux ? Quels sont les moyens
00:28:21 mis en place par l'éducation nationale pour l'éradiquer ?
00:28:23 Reportage au début de ce journal.
00:28:25 Emmanuel Macron sur le front des incendies de forêt.
00:28:28 Il s'est rendu hier sur la base aérienne de la sécurité civile
00:28:31 de Nîmes-Garons et a présenté des moyens supplémentaires
00:28:34 pour faire face à une saison qui pourrait être, selon le chef de l'État,
00:28:37 très difficile. Et puis l'état de la forêt se dégrade à Mayotte
00:28:42 selon l'Union internationale pour la conservation de la nature.
00:28:45 Le taux de déforestation annuel de Mayotte atteint 1,2%,
00:28:50 faisant de l'île le département le plus déforesté de France.
00:28:54 Le harcèlement scolaire au cœur de toutes les préoccupations
00:29:00 après les affaires qui ont éclaté ces dernières semaines
00:29:03 et le décès de l'INSEE, cette adolescente de 13 ans
00:29:06 qui s'est donné la mort le 12 mai dernier.
00:29:08 Nous avons cherché à savoir quels étaient les moyens
00:29:11 mis en place aujourd'hui pour lutter contre le harcèlement scolaire.
00:29:14 C'est un sujet de Vincent Farandej.
00:29:16 Face au harcèlement scolaire, le gouvernement a mis en place
00:29:20 à la rentrée dernière un programme de prévention baptisé FAR.
00:29:24 Il prévoit notamment la formation de la communauté éducative volontaire,
00:29:29 l'intervention en cas de harcèlement et la mise à disposition
00:29:33 d'une plateforme dédiée. Un dispositif insuffisant
00:29:37 pour certaines associations qui proposent de réintroduire
00:29:40 le surveillant général.
00:29:42 C'est une personne qui était dans l'établissement,
00:29:44 100% occupée à gérer l'autorité, à faire respecter l'autorité,
00:29:50 à faire respecter le fonctionnement de l'institution
00:29:55 et surtout les relations entre les élèves.
00:29:57 Pour le syndicat des personnels de l'éducation nationale,
00:30:00 il y a un manque criant de moyens humains.
00:30:02 Pour mettre des moyens humains, il faut qu'il y ait
00:30:04 des personnes volontaires. Le problème de ces référents,
00:30:07 c'est que la plupart, un certain nombre, ne sont pas volontaires,
00:30:11 ils sont désignés, que ce sont des enseignants,
00:30:16 parfois référents, mais qui ont leur classe.
00:30:19 Et dans le primaire, c'est très compliqué,
00:30:21 parce qu'en fait, ils ont tellement de choses à gérer,
00:30:24 on n'a pas les moyens qu'il faut pour pallier à ce problème-là.
00:30:27 Par ailleurs, deux numéros existent. En cas de harcèlement à l'école,
00:30:31 il est conseillé aux parents ou élèves d'appeler le 3020,
00:30:35 le 3018 en cas de cyberharcèlement.
00:30:39 Avec nous pour en parler, j'accueille Nicole Saccajou,
00:30:42 présidente de l'association Parle, je t'écoute,
00:30:44 une association que vous avez créée après que votre fils ait été
00:30:48 durant quatre longues années victime de harcèlement.
00:30:51 C'est bien ça ?
00:30:52 Oui, bonjour.
00:30:54 Bonjour, racontez-nous ce qui est arrivé à votre fils
00:30:57 durant ces quatre années.
00:30:59 Ça a commencé en grande section, et il nous disait
00:31:05 « Maman, il y a le petit X qui m'embête ».
00:31:09 Bien sûr que nous, en tant que parents, on s'est dit,
00:31:11 comme tous les parents d'ailleurs, ils disent « il y a des petits
00:31:14 chamailleries entre les enfants, on n'a pas pris ça trop au sérieux ».
00:31:20 Ça a continué, il a commencé à ne plus dire,
00:31:25 parce qu'il a vu qu'on ne l'a pas pris au sérieux.
00:31:28 Mais par contre, il disait toujours à la maîtresse,
00:31:31 la maîtresse, elle faisait ce qu'elle pouvait,
00:31:34 et c'était comme ça chaque année.
00:31:36 L'autre enfant qui a harcelé, il était toujours pris
00:31:40 dans le bureau de la directrice, grondé, mais il ne comprenait rien.
00:31:45 Donc, il s'arrêtait pour un moment, et après il revenait.
00:31:48 Il a attaqué à 10 ans plus fort, jusqu'au jour où notre enfant
00:31:52 nous a dit « si vous ne faites pas quelque chose, maman,
00:31:55 je me suicide ».
00:31:57 Et c'est là où nous, on est allé très loin,
00:32:00 donc en urgence, on a demandé des rendez-vous
00:32:04 chez la directrice, avec les deux maîtresses.
00:32:07 On s'est senti attendus sur le moment,
00:32:12 mais après il n'y avait rien qui suivait.
00:32:15 Et bien sûr, quand on est arrivé à une plainte à la police,
00:32:18 la plainte, l'enquête a été faite, le procureur s'est prononcé,
00:32:22 mais malheureusement, elle a été classée
00:32:26 parce que les petits n'avaient pas 13 ans.
00:32:29 Et finalement, c'est votre fils qui a dû changer d'établissement,
00:32:33 c'est ça ?
00:32:35 C'était dans une école privée.
00:32:39 Il faut que je le dise, parce que vous savez,
00:32:42 dans nos interventions, on demande toujours aux enfants
00:32:45 de parler, de ne pas garder le silence.
00:32:48 Pendant des années, je ne voulais pas dire dans quelle école,
00:32:51 comment et tout, mais je pense que c'est nécessaire
00:32:54 de savoir ça, parce que c'est très important.
00:32:56 Et en tant qu'intervenant dans cette association,
00:32:58 je me confronte beaucoup avec cette problématique
00:33:01 dans les écoles privées, où les directeurs,
00:33:04 les directeurs de haute saison aussi,
00:33:06 ils ont le pouvoir total.
00:33:08 Donc, chez nous, ça s'est fini.
00:33:10 Nous, on ne voulait pas quitter l'école
00:33:12 en demandant à l'école de faire des choses.
00:33:14 Bien sûr que derrière tout ça, nous,
00:33:17 on voulait sauver notre enfant et partir de cette école,
00:33:19 parce que pour lui, c'était devenu vraiment insupportable.
00:33:23 Et tout ça s'est fini avec une lettre,
00:33:28 "Chère madame, cher monsieur, malheureusement,
00:33:32 on ne peut plus accepter l'inscription
00:33:35 de vos deux enfants."
00:33:36 Donc, notre petit enfant aussi, il a été mis dehors
00:33:39 de jour en lendemain, ce qui a fait que le grand,
00:33:42 il avait développé une phobie scolaire,
00:33:45 il ne supportait plus l'école.
00:33:47 Et le petit aussi, il faisait des crises de panique,
00:33:51 parce que vous voyez, il se coupait brusquement
00:33:54 de ses amis et il ne comprenait pas
00:33:56 pourquoi moi, en tant que victime,
00:33:58 je dois partir et l'autre, il doit rester.
00:34:01 Et je n'ai rien fait de mal.
00:34:03 Et l'autre, le petit, il ne comprenait pas
00:34:05 mais pourquoi moi, parce que je n'ai rien à faire
00:34:07 dans cette affaire.
00:34:08 Et justement, on se confond beaucoup avec ça.
00:34:11 Nicole Saccajou, et ce sera ma dernière question,
00:34:14 que faudrait-il faire pour que les harceleurs
00:34:16 soient davantage sanctionnés ?
00:34:18 Jusqu'où les chefs d'établissement peuvent-ils aller ?
00:34:20 En clair, faut-il changer la loi selon vous
00:34:23 pour permettre par exemple d'exclure les harceleurs ?
00:34:26 Écoutez, moi je ne suis pas du tout pour les sanctions.
00:34:29 Je vois que ça ne marche pas.
00:34:31 Je ne suis pas pour l'exclusion non plus.
00:34:34 On n'a jamais demandé l'exclusion de cet enfant.
00:34:38 Je pense que les choses qui peuvent aider,
00:34:41 et nous on voit bien dans l'association,
00:34:45 c'est qu'on accompagne aussi les enfants qui harcèlent.
00:34:48 Et quand on les accompagne, on voit qu'ils sont en souffrance.
00:34:52 Donc les sanctionner, les punir, les menacer, ça ne sert à rien.
00:34:55 Ça s'arrête pour un moment.
00:34:57 Les faire sortir d'une école, on fait quoi ?
00:35:02 On déplace juste le problème dans une autre école.
00:35:05 Donc pour moi, c'est prendre en compte la victime et la famille,
00:35:09 parce que la famille aussi elle est en grande souffrance,
00:35:11 et prendre en compte aussi l'enfant qui harcèle,
00:35:14 travailler avec lui.
00:35:15 Qu'est-ce qui se passe ?
00:35:16 Pourquoi tu fais ça ?
00:35:18 Pour voir qu'est-ce qui fait que lui,
00:35:21 il a ce plaisir de faire du mal à l'autre.
00:35:24 Et ça se fait avec des professionnels.
00:35:27 Merci beaucoup Nicole Sacajou.
00:35:29 Merci d'avoir été avec nous.
00:35:31 Je rappelle que vous êtes présidente de l'association Parle, je t'écoute.
00:35:35 Dans l'actualité, également, Emmanuel Macron était en déplacement dans le Gard hier.
00:35:40 Le chef de l'État s'est rendu sur la base aérienne
00:35:42 de la sécurité civile de Nîmes-Garons
00:35:45 après les terribles incendies de l'été dernier
00:35:47 qui avaient ravagé, souvenez-vous, plus de 72 000 hectares.
00:35:51 Ce déplacement du président de la République
00:35:54 avait un objectif, préparer une saison qui pourrait encore être très difficile.
00:35:59 Emmanuel Macron a présenté pour ça des moyens supplémentaires
00:36:02 face aux risques incendies.
00:36:04 Les précisions de Barbara Durand et Florian Tardif.
00:36:07 Sous les yeux du président, un avion d'âge tout neuf livré
00:36:12 il y a quelques jours effectue son premier vol.
00:36:15 En prévision de l'été, la flotte française de lutte contre les incendies
00:36:18 est passée de deux à huit avions bombardiers de ce type.
00:36:22 Des engins capables de transporter deux fois plus d'eau ou de liquide retardant
00:36:26 et désormais prépositionnés à des endroits stratégiques
00:36:29 pour intervenir au plus vite.
00:36:31 En ayant prépositionné des avions, on arrive sur le pédicambrome là-bas,
00:36:35 on a déjà le plein, ou on fait rapidement le plein
00:36:39 et on peut intervenir en moins de vingt minutes à une demi-heure
00:36:42 en fonction de la distance du feu par rapport au pédicambrome.
00:36:45 Donc on gagne une heure de feu et c'est énorme déjà sur un chantier.
00:36:49 Au-delà des moyens matériels, ceux qui luttent contre ces incendies
00:36:53 insistent également sur la nécessité de sensibiliser la population
00:36:56 sur les comportements à adopter afin de ne pas minimiser la menace.
00:37:01 Il n'y a pas que des incendies criminels.
00:37:03 Vous avez une voiture électrique qui prend feu ou une voiture thermique
00:37:05 qui prend feu en bord de route, la personne sauve sa peau,
00:37:07 elle laisse sa voiture sur le bord de la route et c'est la voiture
00:37:09 qui met le feu à la forêt.
00:37:10 Les cigarettes, contrairement à une idée reçue,
00:37:12 il y a pas mal de gens qui disent "on ne met pas le feu qu'une cigarette".
00:37:16 Je l'ai vu.
00:37:17 Au 21 mai, 21 000 hectares avaient déjà brûlé en France
00:37:20 contre 15 000 l'année dernière à la même date.
00:37:23 De quoi laisser craindre un été encore très difficile.
00:37:27 Alors le chef de l'État qui annonce 9 avions supplémentaires
00:37:32 à disposition des soldats du feu.
00:37:35 Des annonces qui interviennent le 2 juin,
00:37:37 alors que d'ici deux semaines, on va commencer à rentrer
00:37:40 dans la période Harris-Najwa et la ITA.
00:37:42 Est-ce que finalement, ce n'est pas un peu tard tout ça ?
00:37:44 J'ai envie de vous dire que ce n'est jamais tard.
00:37:47 Mais à chaque veille d'été, on se prépare à de la sécheresse,
00:37:52 des feux qui sont soit accidentels ou simplement naturels.
00:37:59 Donc moi je pense que les moyens doivent être donnés.
00:38:03 Il y a des annonces qui ont été faites par le président de la République.
00:38:08 Il s'agit aussi de sensibiliser les Français à prendre soin,
00:38:13 j'ai envie de vous dire, de la nature.
00:38:16 C'est-à-dire d'éviter, le monsieur que vous interviewez le disait,
00:38:20 je crois que c'est un sapeur-pompier,
00:38:22 qui disait qu'on ne laisse pas sa voiture accidentée
00:38:25 non loin de la forêt parce qu'il y a des risques d'accident,
00:38:31 d'accident de feu qui peut se développer.
00:38:37 Tout ça pour vous dire qu'il y a aussi une responsabilité personnelle
00:38:42 des Français puisque souvent les feux de forêt sont accidentels.
00:38:47 Michel Taubes, mieux vaut tard que jamais, nous dit Najwa El Haïti.
00:38:52 Il y a aussi le fait que finalement, on a l'impression
00:38:54 qu'avant les drames de cet été, on ne s'y intéressait pas vraiment finalement.
00:38:59 Alors qu'on parlait tout à l'heure du mépris des maires,
00:39:02 ça fait des années que les maires de ces communes alertent l'État
00:39:06 et finalement il a fallu attendre que des milliers de personnes soient évacuées,
00:39:09 soient déplacées.
00:39:10 Emmanuel Macron communique beaucoup, mais il n'est pas non plus
00:39:13 le Zorro de nos forêts.
00:39:15 Ce n'est pas que l'État qui trouvera les solutions
00:39:19 pour pouvoir prévenir ces feux de forêt.
00:39:21 En fait, on a 34 000 communes en France,
00:39:24 un tiers du territoire national dans l'Hexagone
00:39:28 est recouvert de forêts.
00:39:30 Un tiers.
00:39:31 Donc on ne pourra pas faire de la prévention efficace
00:39:34 sans un travail main dans la main des services de l'État
00:39:37 et des services locaux, des municipalités, des départements, des conseils régionaux.
00:39:43 Certains, proposés l'année dernière, lorsqu'on a eu un mois d'août
00:39:46 avec de très nombreux incendies, qui n'étaient d'ailleurs pas
00:39:50 que dans le sud de la France, il y en avait eu jusqu'en Bretagne,
00:39:53 jusqu'au nord de notre pays, à la création d'un grand ministère
00:39:56 de la sécurité civile qui permettrait de mobiliser
00:39:59 tous les moyens de notre pays pour pouvoir faire de la prévention.
00:40:02 C'est peut-être cela qu'il aurait fallu faire.
00:40:04 Le chef de l'État a écarté cette solution.
00:40:07 Il donne des moyens supplémentaires, c'est très bien.
00:40:09 Et puis j'aimerais aussi, pour terminer,
00:40:11 rendre un hommage très très appuyé à tous les sapeurs-pompiers,
00:40:15 à tous les services de sécurité civile, qui sont souvent d'ailleurs
00:40:18 des bénévoles dans notre pays et qui font un travail absolument remarquable
00:40:21 et de prévention et d'intervention dans ce cas des incendies.
00:40:24 Et il ne faut pas oublier également la coopération européenne
00:40:28 sur ce sujet-là, qui est aussi extrêmement important.
00:40:32 L'état de la forêt à Mayotte à présent se dégrade à cause
00:40:36 notamment des productions agricoles illégales,
00:40:39 du prélèvement des eaux, de rivières ou encore
00:40:42 de l'abattage excessif des arbres selon l'Union internationale
00:40:45 pour la conservation de la nature.
00:40:47 Le taux de déforestation annuelle de Mayotte atteint 1,2%,
00:40:51 faisant de l'île le département le plus déforesté de France.
00:40:54 Reportage auprès des agents de l'Office national des forêts
00:40:57 qui tentent de démanteler les implantations illégales.
00:41:01 Jean-Luc Thomas et Geoffrey Gonard.
00:41:03 Faire un prélèvement de tomates pour faire des rochers de résidus.
00:41:07 Ces plantations agricoles sont illégales.
00:41:10 Ce terrain de Mayotte est soumis au régime forestier depuis 2020.
00:41:14 Reconnaître la parcelle complète des cultures.
00:41:17 Donc devant, vous allez avoir un trinôme qui va progresser en tête
00:41:20 histoire d'éclairer la progression.
00:41:22 Objectif pour ces gendarmes et ces agents de l'Office national des forêts.
00:41:26 Il y a une personne qui marche en traite là-haut.
00:41:28 Repérer les plantations illégales et éviter que les produits
00:41:31 ne se retrouvent vendus sur les bords de route de Mayotte.
00:41:35 Bien évidemment, ça contribue à la déforestation,
00:41:38 ça contribue à alimenter tout un marché, une économie parallèle,
00:41:42 produits avec des produits phytosanitaires
00:41:45 dans des quantités astronomiques.
00:41:49 Plus loin, les agents repèrent d'autres infractions.
00:41:52 Je recherche un seuil de prélèvement d'eau qui doit être dans la zone.
00:41:57 On a un ruisseau en contrebas et on a pu voir qu'il y a des captages
00:42:01 vraisemblablement illégaux.
00:42:03 Le jour où nous ferons notre opération, il est bien entendu prévu
00:42:06 de retirer tous ces captages illégaux.
00:42:08 50 personnes sont mobilisées lors de cette opération
00:42:11 visant à lutter contre ces atteintes à l'environnement.
00:42:14 Prochaine étape, la destruction de 18 hectares de cultures
00:42:17 sur ces plantations illégales.
00:42:20 Et puis la guerre russe contre l'Ukraine continue,
00:42:24 les frappes aériennes se multiplient contre des cibles ukrainiennes.
00:42:28 On va en parler dans un instant avec Harold Iman,
00:42:31 spécialiste des questions internationales, mais d'abord, il est 7h44.
00:42:34 Voici le CNews Info, le rappel des principaux titres
00:42:36 de l'actualité de ce samedi, c'est avec Augustin Donadieu.
00:42:39 La France reste une bonne élève.
00:42:43 L'agence de notation S&P Global a décidé de maintenir le double A
00:42:47 de l'hexagone. Cette note signifie que le pays a la capacité
00:42:50 de rembourser ses dettes. Bruno Le Maire salue un signal positif.
00:42:54 L'agence américaine justifie le maintien de la note
00:42:58 par les réductions prévues des déficits et la réforme récente
00:43:01 des retraites. En Europe, l'Allemagne et les Pays-Bas
00:43:04 sont parmi les pays les mieux notés avec le niveau triple A
00:43:07 que la France a perdu en 2012.
00:43:10 L'ONU vise une première version d'un traité contre la pollution plastique
00:43:14 d'ici fin 2023. Après 5 jours de discussions laborieuses à Paris,
00:43:18 175 pays se sont mis d'accord sur l'écriture d'un texte.
00:43:22 D'ici au prochain sommet de négociation fixé fin novembre à Nairobi,
00:43:26 objectif la réduction de production mondiale de plastique,
00:43:29 Greenpeace déplore que les pays producteurs de pétrole
00:43:33 et l'industrie des énergies fossiles fassent tout pour affaiblir
00:43:36 le futur traité et retarder le processus.
00:43:40 Et le Paris Saint-Germain a décroché le 10e titre de champion de France
00:43:43 de handball de son histoire, le 9e consécutif.
00:43:46 Victoire 35-32 hier soir face à Nantes.
00:43:50 Mais les joueurs de la capitale n'auront pas beaucoup de repos.
00:43:53 Dans deux semaines, ils seront à Cologne en Allemagne
00:43:55 où ils viseront une première couronne continentale
00:43:57 dans la finale à 4 de la Ligue des champions de handball.
00:44:04 - Merci Augustin.
00:44:06 L'actualité internationale avec la guerre en Ukraine.
00:44:10 La guerre qui continue, les frappes aériennes se multiplient
00:44:14 contre des cibles en Ukraine et fait nouveau,
00:44:17 des attaques provenant d'Ukraine sont menées
00:44:19 contre le territoire russe. On en parle avec vous, Harold Iman.
00:44:22 - Depuis un mois, l'armée russe projette des centaines de missiles
00:44:26 et de drones sur toutes les villes ukrainiennes,
00:44:29 même à l'ouest, vers la Pologne.
00:44:31 La capitale Kiev reçoit souvent plus de 50 missiles par nuit.
00:44:34 Cette nuit passée, c'est Kharkov, Kharkiv,
00:44:37 qui a été visé par les bombardements.
00:44:40 Alors, ce feu d'artifice de la mort vient du ciel
00:44:44 et l'armée ukrainienne a utilisé abondamment
00:44:48 les missiles de défense, antimissiles occidentaux,
00:44:51 pour protéger efficacement son ciel.
00:44:54 Et voici maintenant que l'armée ukrainienne va riposter.
00:44:58 Elle tire principalement des drones et quelques missiles
00:45:01 sur les villes russes toutes proches, Belgorod et plus loin, Kursk.
00:45:05 Nouveauté, deux groupes de russes anti-Poutine,
00:45:09 l'un néo-nazi et l'autre moins extrême,
00:45:13 font des incursions armées dans la région de Belgorod.
00:45:17 Bien sûr, le gouvernement ukrainien est au courant
00:45:20 de ces attaques terrestres que lui-même ne veut pas mener.
00:45:24 Et n'oublions pas que les tirs ukrainiens sur la Russie
00:45:27 ne sont même pas le centième des tirs russes sur l'Ukraine.
00:45:31 - Merci beaucoup Harold Iman.
00:45:34 La guerre russe contre l'Ukraine et ses attaques
00:45:37 qui se multiplient, Michel Taub, ça vous fait réagir ?
00:45:40 - Disons qu'on est dans un conflit qui dure,
00:45:43 avec toujours une menace d'extension du conflit.
00:45:46 C'est vrai qu'il y a aussi eu des drones sur Moscou
00:45:49 qui sont arrivés. Alors, on ne sait pas de quelle origine
00:45:52 ils étaient. Est-ce qu'elles étaient ukrainiennes ?
00:45:55 Est-ce qu'elles étaient militants anti-Poutine,
00:45:58 internes au régime russe ? Mais c'est vrai qu'il y a
00:46:01 une menace malheureusement d'extension du conflit
00:46:04 à tout moment. Et surtout, la certitude, je pense,
00:46:07 qui s'installe de plus en plus, je parle sur le contrôle
00:46:10 d'Harold Iman, que ce conflit va durer, en fait.
00:46:13 Et qu'il s'inscrit dans la durée. Et que ce que l'on pensait
00:46:16 durer 6 mois, 1 an maximum, est parti pour être un conflit
00:46:19 qui risque de durer plusieurs années.
00:46:22 C'est ça la réalité ?
00:46:25 Je rebondis sur ce que vient de dire Michel.
00:46:28 C'est un conflit en effet qui dure. Mais on en attendait,
00:46:31 j'allais dire, pas moins. C'est-à-dire que...
00:46:34 Déjà, ça a commencé en 2014 avec l'invasion
00:46:37 de la Crimée, où on a vu que l'Union européenne
00:46:40 s'est eue. La réalité, c'est quand même
00:46:43 celle-ci. Et puis, avec
00:46:46 cette nouvelle invasion
00:46:49 en Ukraine, on voit
00:46:52 que c'est un véritable bourbier.
00:46:55 Les victimes sont nombreuses.
00:46:58 Et puis, heureusement, il y a aussi une diplomatie parallèle.
00:47:01 C'est-à-dire que même si vous avez
00:47:04 une guerre qui s'enlise,
00:47:07 vous avez une diplomatie parallèle
00:47:10 qui existe toujours, qui existe en coulisses,
00:47:13 notamment entre les Etats-Unis et la Chine.
00:47:16 - Absolument. La situation se dégrade au Sénégal.
00:47:19 Après la condamnation à deux ans de prison,
00:47:22 Doucmane son co-a moins d'un an des élections présidentielles.
00:47:25 Il est considéré comme le principal opposant au président
00:47:28 sortant maquis sale. Le Quai d'Orsay appelle les Français
00:47:31 à la plus grande vigilance. Vincent Farandèche.
00:47:34 - Dans les rues de Dakar,
00:47:37 les voitures calcinées bloquent toujours certaines routes.
00:47:40 De la fumée se dégage de quelques bâtiments.
00:47:43 Le quartier de la capitale sénégalaise a été le théâtre
00:47:46 de violents affrontements ces derniers jours.
00:47:49 L'établissement reste fermé. Les étudiants sont appelés
00:47:52 à rentrer chez eux.
00:47:55 - C'est vraiment dépolorable parce que nous ne nous attendons pas à ça.
00:47:58 Parce que les affaires politiques, ça ne devait pas nous concerner
00:48:01 nous, les piliers qui sont ici.
00:48:04 - Depuis jeudi, le pays est secoué par de vives altercations
00:48:07 entre jeunes et forces de l'ordre. Les manifestants protestent
00:48:10 contre la nomination d'Ousmane Sonko à 2 ans de prison
00:48:13 pour corruption de la jeunesse. Sa peine pourrait le rendre
00:48:16 inéligible à moins d'un an de l'élection présidentielle
00:48:19 alors qu'Ousmane Sonko est présenté comme étant
00:48:22 le principal opposant au président sortant maquis sale.
00:48:25 - C'est grave. On ne peut pas battre avec son peuple.
00:48:28 Il faut écouter la jeunesse. Pourquoi la jeunesse
00:48:31 se barricader comme ça? Il faut écouter la jeunesse.
00:48:34 - Face à ces violences, le ministère des Affaires étrangères
00:48:37 recommande aux Français vivants au Sénégal
00:48:40 d'éviter tout rassemblement et de rester informés
00:48:43 de la situation. Les expatriés, eux, conseillent
00:48:46 aux personnes souhaitant s'y rendre de décaler leur voyage.
00:48:49 - Et puis le Canada en proie aux flammes alors que les incendies
00:48:52 sont de plus en plus nombreux et que l'été n'a pas encore
00:48:55 commencé. Sur place, la situation semble hors de contrôle.
00:48:58 Des dizaines de milliers de personnes ont déjà été évacuées.
00:49:01 Le récit de Barbara Durand.
00:49:04 - Ici, à l'est du pays, dans le comté de Shelburne,
00:49:07 les incendies sont dévastateurs. Les pompiers sont sur tous
00:49:10 les fronts. Plus de 200 feux étaient encore actifs
00:49:13 dans la soirée, dont près de la moitié hors de contrôle.
00:49:16 En cause, une vague de chaleur extrême. Dans la province
00:49:19 de la Nouvelle-Écosse, l'armée a été envoyée.
00:49:22 - Je veux prendre un moment pour parler des incendies
00:49:25 dévastateurs qui frappent notre pays. Des civils sont en train
00:49:28 d'être déplacés. Il y a des gens qui sont en train
00:49:31 de se déplacer. C'est une période effrayante pour beaucoup
00:49:34 de gens d'une côte à l'autre du pays.
00:49:37 - Conséquence de ces incendies, plus de 38 000 personnes
00:49:40 ont été contraintes de quitter leur domicile, dont plus
00:49:43 de 11 000 au Québec. Le Canada est confronté à l'un
00:49:46 des printemps les plus catastrophiques de son histoire.
00:49:49 Presque toutes les provinces sont actuellement concernées
00:49:52 par des feux gigantesques. Depuis le début de l'année,
00:49:55 plus de 2,7 millions d'hectares ont été détruits.
00:49:58 C'est 8 fois plus que la moyenne des 30 dernières années.
00:50:01 - On passe à la chronique sport avec du football.
00:50:04 Après 14 ans d'attente, le Havre monte en Ligue 1.
00:50:07 - Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:50:10 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
00:50:13 - Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:50:16 - Le Havre a dû attendre plusieurs semaines,
00:50:19 mais ça y est, l'attente a pris fin pour le Havre
00:50:22 sacré championnat de football.
00:50:25 Le Havre s'impose face à Dijon.
00:50:28 Le public enveille la pelouse trop tôt pour célébrer
00:50:31 les 2 équipes.
00:50:34 Entrevestir, de longues minutes d'interruption.
00:50:37 Dijon ne veut pas ressortir.
00:50:40 L'arbitre, vous l'avez vu à siffler.
00:50:43 Il est bon pour fêter ce retour en Ligue 1 des Havre.
00:50:46 C'est logique, ils étaient leaders depuis la quinquennataine.
00:50:49 - C'est un peu comme un match de football.
00:50:52 - C'est logique, ils étaient leaders depuis la quatorzième journée.
00:50:56 - C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:50:59 Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:51:02 - Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:51:05 - Merci Najwa.
00:51:08 - Merci à vous, Michael. Bon week-end.
00:51:11 - Bon week-end à vous, Michel Taub, fondateur d'Opinion International.
00:51:14 Merci d'avoir été à mes côtés.
00:51:17 Dans un instant, on va revenir sur les fusillades
00:51:20 notamment à Nantes ces dernières semaines.
00:51:23 Des scènes de violence souvent liées au trafic de drogue
00:51:26 et qui semblent très difficiles à endiguer.
00:51:29 On en parle dans la suite de votre matinal week-end.
00:51:32 Restez avec nous sur CNews.
00:51:35 - Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:51:38 Légère, résistante, durable.
00:51:41 Une nouvelle génération de bagages.
00:51:44 - Bonjour à tous.
00:51:47 Une France coupée en deux parties.
00:51:50 Une matinée avec un magnifique soleil sur la moitié nord.
00:51:53 Mais des nuages bas apportés par le vent de secteur nord-est
00:51:56 sur le nord de la Bretagne ou encore sur le nord de la Normandie.
00:51:59 Par endroits dans l'extrême sud, des entrées maritimes.
00:52:02 De l'humidité, alors sous forme de nuages.
00:52:05 Je vous rassure, même chose sur l'île de Beaute.
00:52:08 Ailleurs, un temps sec.
00:52:11 Pas de précipitations en vue sur 99% du territoire.
00:52:14 Les températures sont de plus en plus basse localisées ici ou là.
00:52:17 Samedi après-midi, toujours cette instabilité orageuse.
00:52:20 Ça va reprendre ses orages essentiellement sur les massifs
00:52:23 par évolution d'urne.
00:52:26 Du soleil au nord, un temps à barbecue.
00:52:29 Mais toujours la bise vers la Manche et la mer du nord.
00:52:32 Ça va souffler en rafale jusqu'à 50 km/h.
00:52:35 50 km/h également pour le vent d'automne qui reviendra dans le sud.
00:52:38 Les plages de Méditerranée devront rester à l'écart du temps perturbé
00:52:41 avec une valeur minimale quasi équivalente à hier matin.
00:52:44 Toujours un peu plus fraîche sur un large quart nord-ouest.
00:52:47 9°C dans Reims, 10°C en moyenne pour la Bretagne.
00:52:50 17°C à Bordeaux, même température à Monaco, à Cannes, à Toulon.
00:52:53 Et pour Marseille, encore à la Ciutat, les maximales.
00:52:56 Regardez, ça va grimper sur la moitié nord.
00:52:59 Et oui, la chaleur qui reviendra.
00:53:02 Météo France annonce 26°C dans Paris, 28°C dans Dijon.
00:53:05 Et la chaleur qui va se maintenir sur la moitié sud, 28°C pour la Ville Rose.
00:53:08 On continue avec la suite de ce week-end à Barbecue.
00:53:11 Surtout si vous habitez sur la moitié nord.
00:53:14 Mais l'instabilité orageuse va encore sévir sur les régions du sud.
00:53:17 Les températures resteront estivales pour le début de la semaine prochaine.
00:53:20 27°C en moyenne sur l'ensemble du territoire pour mardi après-midi.
00:53:23 Bon week-end à tous.
00:53:26 Et quoi que vous fassiez, faites-le bien.
00:53:29 - C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:53:32 Légère, résistante, durable.
00:53:35 Une nouvelle génération de bagages.
00:53:38 - 8h02 sur CNews.
00:53:41 Bon réveil et merci de nous rejoindre pour la suite de votre matinale week-end.
00:53:44 A 8h10, ne manquez pas d'ailleurs votre rendez-vous du week-end face à Bigo
00:53:47 avec Guillaume Bigot, politologue, qui va analyser et même décortiquer
00:53:50 l'actualité de ce samedi.
00:53:53 Mais d'abord, vous pouvez vous abonner à la chaîne pour ne pas rater les prochaines vidéos.
00:53:56 Les fusillades se multiplient un peu partout en France,
00:53:59 et notamment à Nantes ces dernières semaines.
00:54:02 Des scènes de violence souvent liées au trafic de drogue
00:54:05 et qui semblent difficiles à endiguer.
00:54:08 La colère du maire de Saint-Lyce en Haute-Garonne
00:54:11 après la décision d'ouvrir dans sa commune un centre d'accueil de migrants.
00:54:14 Problème, il assure ne pas avoir été prévenu par la préfecture.
00:54:17 Il était avec nous tout à l'heure.
00:54:20 Alors qu'en France, 10% des enfants considèrent l'école comme un lieu de souci,
00:54:23 le harcèlement scolaire est-il suffisamment pris au sérieux ?
00:54:26 Quels sont les moyens mis en place par l'éducation nationale
00:54:29 pour l'éradiquer ? Les précisions dans un instant.
00:54:32 Enfin, une bonne nouvelle pour le gouvernement.
00:54:35 Ses arguments ont fini par convaincre les agences de notation.
00:54:38 Un mois après l'abaissement de la note de la France par Fitch,
00:54:41 une autre agence, SNP Global, a finalement choisi
00:54:44 de maintenir notre précieux double A.
00:54:47 Loïc Roosevald nous le disait tout à l'heure.
00:54:50 Il va encore faire très beau sur une large partie du territoire.
00:54:53 Aujourd'hui, notamment en Gironde,
00:54:56 où les professionnels du tourisme se frottent les mains.
00:54:59 Il faut dire que depuis le mois dernier,
00:55:02 la fréquentation est excellente dans les stations balnéaires.
00:55:05 Les réservations pour cet été ont déjà bien démarré.
00:55:08 Reportage sur le bassin d'Arcachon d'Antoine Estève.
00:55:11 Jérôme Rampenaux.
00:55:14 - Traditionnellement, le mois de juin, c'est l'antichambre
00:55:17 du festival pour les professionnels du tourisme.
00:55:20 Il faut roder les équipes et gérer les réservations.
00:55:23 - Depuis le mois de mai, on revoit des étrangers,
00:55:26 l'Europe du Nord, Suisse, des Espagnols, des Italiens.
00:55:29 Ça fait plaisir de revoir un peu les étrangers,
00:55:32 puisque les Français repartent aussi un peu à l'étranger.
00:55:35 Le mois de juillet est bien lancé, le mois d'août est encore en retard.
00:55:38 N'hésitez pas à réserver, il nous reste des chambres.
00:55:41 - Avec une météo radieuse et des températures autour des 30 degrés,
00:55:44 les premiers week-ends de juin s'annoncent exceptionnels.
00:55:47 - On a fait la dune le matin, et là, maintenant,
00:55:50 regardez, les plages sont vides, le soir, il n'y a pas de monde
00:55:53 dans les restos, c'est très bien. Mais c'est magnifique.
00:55:56 On y reviendra.
00:55:59 - Comme on n'est pas loin de Paris et Bordeaux, rapidement,
00:56:02 ça bouffe. Il y a beaucoup de monde, ça fait fois deux, fois trois.
00:56:05 Ici, dès qu'il fait beau, tout est rempli. On se croirait en plein été.
00:56:08 - Sur le bassin d'Arcachon, l'économie touristique est revenue
00:56:11 au niveau de l'année 2019, avant la crise Covid.
00:56:14 - Arcachon, c'est quand même un peu vide hors saison.
00:56:17 Nous, on va travailler deux mois dans l'année, ça va être juillet et août.
00:56:20 On espère qu'on ne sera pas embêtés avec les incendies ou les Covid, etc.
00:56:23 qui sont arrivés les années précédentes.
00:56:26 - Seule ombre au tableau dans ces futures vacances, c'est l'inflation.
00:56:29 Dans l'hôtellerie, les prix ont peu augmenté, mais dans la restauration,
00:56:32 ils ont grimpé de 10 à 15 % en moyenne dans les stations balnéaires.
00:56:35 - Ce week-end, l'Assemblée nationale ouvre ses portes au grand public.
00:56:38 L'occasion de découvrir par exemple la bibliothèque du Palais-Bourbon,
00:56:41 accessible habituellement uniquement aux députés ou aux sénateurs.
00:56:44 Près de 700 000 ouvrages y sont conservés.
00:56:47 Certains sont même considérés comme des trésors.
00:56:50 C'est un sujet de Geoffrey de Fèvre et Geoffrey Gonard.
00:56:53 - Sous les coupoles peintes par Eugène Delacroix, seulement 10 %
00:56:56 des 700 000 livres que compte la bibliothèque de l'Assemblée nationale
00:56:59 sont exposés.
00:57:02 Parmi eux, des trésors littéraires comme le volume de l'édition originale
00:57:05 de l'encyclopédie ou le premier atlas céleste de l'histoire,
00:57:08 datant de 1660.
00:57:11 Considérée comme la troisième bibliothèque de France,
00:57:14 elle rassemble dans ses sous-sols 18 km de rayonnage.
00:57:17 Les visiteurs peuvent également découvrir l'histoire du Palais-Bourbon
00:57:20 comme ses dessins d'uniformes de députés proposés aux membres
00:57:23 du Conseil des 500 sous le directoire.
00:57:26 Officiellement créée en 1796, la bibliothèque de l'Assemblée nationale
00:57:29 est exceptionnellement ouverte au public.
00:57:32 - Bonjour mon cher Guillaume Bigot.
00:57:35 - Bonjour, comment allez-vous ?
00:57:38 - Très bien, ravi de vous accueillir.
00:57:41 Prêt pour Face à Bigot ?
00:57:44 - Parlez.
00:57:47 - On va marquer une courte pause Face à Bigot à 8h10 en direct sur CNews et Europe.
00:57:50 Guillaume Bigot, politologue, va analyser, décortiquer l'actualité de ce samedi.
00:57:53 Nous reviendrons notamment sur ces fusillades qui se multiplient
00:57:56 sur les réseaux sociaux.
00:57:59 Restez avec nous, ce sera juste après la pause
00:58:02 pour la suite de votre matinale week-end sur CNews.
00:58:05 A tout de suite.
00:58:08 Bonjour à tous, bon réveil.
00:58:11 Si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1, il est 8h10.
00:58:14 C'est l'heure de Face à Bigot.
00:58:17 45 minutes d'analyse et d'info avec Guillaume Bigot.
00:58:20 Bonjour mon cher Guillaume.
00:58:23 - Bonjour.
00:58:26 - Comment allez-vous ?
00:58:29 - Très bien.
00:58:32 - Ravis de vous accueillir.
00:58:35 On va parler des armes de guerre qui terrifient les habitants des quartiers.
00:58:38 Depuis quelques semaines, les fusillades se multiplient.
00:58:41 Un peu partout en France, des actes souvent liés au trafic de drogue
00:58:44 et qui posent la question de la circulation de ces armes dans le pays
00:58:47 alors que le nombre de saisies est en hausse.
00:58:50 C'est notre premier sujet.
00:58:53 Il est signé Thomas Bonnet.
00:58:56 - A Paris, Grenoble ou encore Trappes, les mêmes scènes.
00:58:59 Les fusillades se sont succédées cette semaine.
00:59:02 Une violence par arme à feu qui gagne même des territoires jusque-là épargnés
00:59:05 comme à Nantois, commune de Lens où une fusillade a fait un mort cette semaine.
00:59:08 - Par rapport à une ville de notre importance, 3500 habitants,
00:59:11 nous ne pensions pas que c'est quelque chose qui pouvait nous arriver.
00:59:14 - Une série de fusillades qui interroge.
00:59:17 A quel point les armes circulent-elles en France ?
00:59:20 Selon les derniers chiffres des autorités,
00:59:23 les saisies ont augmenté de 9,5% en 2022
00:59:26 avec un peu plus de 8000 armes récupérées par les forces de l'ordre.
00:59:29 Si l'Office central de lutte contre la criminalité organisée
00:59:32 justifie cette hausse par un travail plus efficace,
00:59:35 la présence d'armes à feu semble également plus répandue que dans le passé.
00:59:38 - Dans toutes les grandes villes et moyennes villes de France,
00:59:41 vous y trouvez des stupéfiants, donc des armes à feu en circulation.
00:59:44 Je parle essentiellement de la circulation de ces armes à feu.
00:59:47 Je parle de la Kalachnikov qui circule beaucoup dans notre pays.
00:59:50 Il y a une quinzaine d'années, bien évidemment, c'est allé crescendo.
00:59:53 Je vous dis bien, après, on multiplie aussi nos opérations de police
00:59:56 et nos démantèlement de réseaux de stupéfiants.
00:59:59 Du coup, on y trouve bien sûr diverses armes de poing ou d'armes de guerre.
01:00:02 - En avril, après une série de fusillades meurtrières à Marseille,
01:00:05 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:00:08 avait fait part de sa voix sur les armes à feu.
01:00:11 Il a dit que les armes à feu sont en train de se déployer.
01:00:14 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait fait part de sa volonté
01:00:17 de cibler les consommateurs pour in fine atteindre le trafic
01:00:20 et donc réduire les violences qui en découlent.
01:00:23 - Alors, on a beaucoup parlé de Nantes ces derniers jours
01:00:26 avec la CRS 8 qui a été déployée en renfort.
01:00:29 22 fusillades à Nantes depuis début 2023.
01:00:32 Ça fait en moyenne plus de 4 par mois.
01:00:35 Guillaume Bigot, comment expliquer ces fusillades à répétition
01:00:38 comme ça en l'espace de quelques semaines ?
01:00:41 - D'abord, vous le soulignez, on n'est même plus choqué
01:00:44 par le fait qu'il y ait des fusillades à Marseille.
01:00:47 Le fait qu'on ait des images de gens qui se baladent
01:00:50 à Kalachnikov dans des quartiers à Marseille en plein jour.
01:00:53 Ça, c'est quand même fou. On s'habitue vraiment à tout.
01:00:56 On pensait que les spécialités de Marseille, c'était la pétanque
01:00:59 et le pastis. Là, on a l'impression que maintenant,
01:01:02 la Kalachnikov, c'est partie du paysage, en tout cas dans certaines zones.
01:01:05 Et vous avez raison, ça se propage sur l'ensemble du territoire.
01:01:08 Ça, c'est vraiment très inquiétant.
01:01:11 En fait, la racine du mal, évidemment, c'est le trafic de stupéfiants.
01:01:14 Ce sont les règlements de compte entre gangs, entre bandes.
01:01:17 Et là, on a plusieurs phénomènes,
01:01:20 plusieurs mécanismes qui vont s'enclencher.
01:01:23 D'abord, le paradis est souvent pavé de bonnes intentions.
01:01:31 C'est-à-dire que l'idée de harceler les points de deal,
01:01:35 qui pourrait être contre le fait que le ministre de l'Intérieur
01:01:38 et les forces de police, enfin, s'attaquent aux points de deal,
01:01:41 aux fours, comme on appelle ça. C'est-à-dire les faits que des points de deal
01:01:44 vendaient de la drogue 24 heures sur 24, quasiment au vu et au su de tous.
01:01:49 Alors, a priori, personne. Sauf qu'un point de deal,
01:01:53 d'abord, sa rentabilité va être diminuée.
01:01:56 C'est une bonne chose. Ça rapportait en moyenne 30 000 euros.
01:01:59 Maintenant, ça rapporte environ 20 000 euros, presque 15 000 euros.
01:02:02 Donc la rentabilité divisée par deux, puisqu'ils sont en permanence
01:02:05 assaillis par la police, ils doivent se déplacer.
01:02:08 Et parce qu'en plus, ils ne peuvent plus le faire toute la journée.
01:02:11 Mais d'un autre côté, dès lors qu'un point tombe,
01:02:14 dès lors qu'un point de deal est perturbé, dès lors qu'une tête de réseau
01:02:17 est perturbée, immédiatement, vous avez les concurrents qui arrivent.
01:02:21 Et la concurrence, ça ne se règle pas avec des avocats
01:02:24 à coups d'achat ou de fusion acquisition ou d'achat d'action.
01:02:27 Ça se règle à coups de gros calibres et d'armes de guerre.
01:02:31 C'est pour ça que plus vous attaquez le trafic d'une certaine façon,
01:02:34 et paradoxalement, plus vous avez de règlements de compte
01:02:37 et de morts sur le tapis.
01:02:39 Alors ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire,
01:02:41 mais en tout cas, cette méthode-là, elle interroge.
01:02:43 Il y a un deuxième mécanisme.
01:02:45 Alors peut-être aussi la moindre rentabilité les rend plus hargneux
01:02:48 et plus agressifs, mais il n'y a pas que ça.
01:02:50 J'ai écouté ce matin ce très, très bon criminologue qui est Alain Bauer,
01:02:55 très grand spécialiste de ces questions d'insécurité,
01:02:58 et il souligne ce que tout le monde sait, c'est-à-dire qu'il y a vraiment
01:03:01 une explosion d'un nouveau marché qui s'est démocratisé,
01:03:06 largement démocratisé, qui est le marché de la cocaïne.
01:03:09 Et il mentionnait, c'est vrai, ses saisies absolument record,
01:03:12 par exemple dans le port d'Anvers, avec des dizaines de tonnes,
01:03:17 même des centaines de tonnes de cocaïne qui ont été saisies.
01:03:20 Il faut bien comprendre que la cocaïne, c'est un produit
01:03:23 qui, à la base, coûte 1 500 euros.
01:03:26 1 500 euros, il va arriver chez nous et il va coûter à peu près
01:03:32 jusqu'à 30 000 euros. Si vous imaginez la marge.
01:03:36 Donc quand vous vous mettez dans du trafic de cocaïne,
01:03:39 si vous faites ça pendant quelques années, vous pouvez mettre de côté
01:03:42 quasiment des centaines de milliers d'euros et aller, j'allais dire,
01:03:46 vivre non pas à Londres, parce qu'il fait chaud là-bas,
01:03:49 mais l'une des régions dans lesquelles il se retrouve,
01:03:53 c'est par exemple Dubaï, avec des circuits de blanchiment
01:03:57 assez complexes. Et donc il y a ce fantasme, il y a ce rêve,
01:04:01 dans quelques années, alors évidemment on risque sa vie,
01:04:04 mais en quelques années, on peut devenir quasiment un milliardaire
01:04:08 et prendre sa retraite à moins de 30 ans. Voilà le fantasme
01:04:12 qui existe dans certains quartiers, malheureusement.
01:04:14 Pour revenir à ces scènes de violence urbaine, Guillaume,
01:04:18 les règlements de compte dans le milieu de la drogue ont toujours existé.
01:04:22 Avant, on avait tendance à aller voir davantage des règlements
01:04:27 de compte au couteau ou aux armes de poing. Aujourd'hui, ce sont
01:04:30 des armes de guerre qui sont utilisées dans les villes, dans les quartiers,
01:04:33 dans les centres-villes. On a ces chiffres également
01:04:37 de l'Office central de lutte contre la criminalité,
01:04:40 qui nous dit que la saisie d'armes a d'un côté augmenté de 9,5%,
01:04:45 mais qu'à côté de ça, il ne faut pas s'inquiéter,
01:04:47 parce que c'est simplement que les méthodes de track
01:04:50 sont plus efficaces. Que faut-il penser de ça ?
01:04:52 - Alors là, il y a deux sujets. Il y a le sujet de, est-ce qu'il y a
01:04:55 plus d'armes de guerre, sans doute, et de tentatives d'homicide
01:05:01 dans le cas, par rapport au milieu, le fameux milieu, la mafia
01:05:06 qu'on connaissait chez les années 70, 80, 90 du XXe siècle.
01:05:10 Qu'est-ce qui a changé ? Ça a vraiment changé de nature, pour le coup.
01:05:14 C'est-à-dire que ce sont des réseaux beaucoup moins structurés,
01:05:18 beaucoup moins stables, avec des organisations, des clans,
01:05:22 si vous voulez, qui ne durent plus une décennie ou deux décennies,
01:05:25 parce qu'il y a toujours eu des guerres de gang,
01:05:27 de part et d'autre de l'Atlantique, en Italie, etc.
01:05:30 Mais c'est beaucoup moins stable. On a un phénomène quasiment
01:05:32 de disruption, comme on dit, de ubérisation.
01:05:35 C'est-à-dire que rapidement, un nouveau concurrent peut prendre la main.
01:05:38 C'est un peu ce que je vous expliquais. Et ça, c'est beaucoup plus mobile.
01:05:40 Et surtout, on a des gamins. Ce ne sont plus des adultes
01:05:44 qui ont un certain recul, qui vont faire, qui ne sont pas moins cruels,
01:05:47 si vous voulez, qui ne sont pas moins inhumains, mais qui vont avoir
01:05:50 un calcul, disons, beaucoup plus dépassionné, effroi,
01:05:53 genre bénéfice-risque, si je fais ça, qu'est-ce que je risque, etc.
01:05:56 Et donc, les assassinats auparavant des professionnels du crime
01:06:00 étaient beaucoup plus ciblés. Ils rataient moins leurs cibles.
01:06:03 En général, ils mettaient, on ne va pas rentrer dans les détails sordides,
01:06:06 mais ils mettaient trois balles là où il faut, le truc était net, etc.
01:06:10 Là, aujourd'hui, vous avez une explosion des tentatives d'homicides.
01:06:13 Vous avez non seulement des homicides, mais des tentatives d'homicides.
01:06:15 Parce que vous avez des gamins de 13, 14, 15, 16 ans qui manient
01:06:18 très mal les armes, qui ne sont pas, d'une certaine façon,
01:06:21 qui n'ont pas de technique, et ils sont envoyés par d'autres.
01:06:24 Alors, comment ça se passe ? Parce que là, vous avez une ubérisation,
01:06:27 d'une certaine façon, du trafic d'armes, beaucoup plus d'armes qui arrivent,
01:06:30 et on va en parler du trafic d'armes.
01:06:31 - Des armes qui sont moins chères aussi.
01:06:33 - Exactement. Et vous avez une ubérisation, finalement, des tueurs à gage.
01:06:36 On a vu cette vidéo, souvenez-vous, absolument incroyable, tournée
01:06:39 sur les réseaux, avec un certain Matteo, 18 ans, qui rigolait,
01:06:42 qui se vantait d'avoir exécuté un contrat.
01:06:45 Alors, comment font ces trafiquants ? Ces trafiquants, en fait,
01:06:48 ils disent... Ils vont sur des réseaux un peu cryptés,
01:06:51 ou même parfois Snapchat et autres, et ils disent,
01:06:54 on veut quelqu'un pour, admettons, 3 000, 4 000 euros.
01:06:57 Déjà, 3 000, 4 000 euros, les règlements de compte,
01:07:01 les policiers me disaient, mais il y a 20 ans, c'était 15 000 euros,
01:07:04 un règlement de compte. C'est le tarif d'entrée, si vous voulez.
01:07:06 On ne pouvait pas tuer quelqu'un en France pour moins de 15 000 euros.
01:07:08 Là, c'est 3 000 euros. Je ne sais pas si vous vous rendez compte
01:07:11 ou si vous vous rendez compte. Donc, c'est vraiment l'ubérisation
01:07:14 totale de ce phénomène. Ensuite, ils leur disent,
01:07:17 si vous exécutez votre contrat et vous filmez,
01:07:20 donc vous vous filmez, c'est pour ça qu'on a vu ces images sortir.
01:07:23 Pourquoi ? Parce que c'est une preuve que vous avez exécuté le contrat.
01:07:26 Mais en même temps, c'est un moyen de faire peur aux réseaux adverses,
01:07:29 et aussi, c'est un moyen de tenir ces tueurs à gage
01:07:32 qui sont souvent de jeunes et cervelets, une fois qu'ils ont fait ça.
01:07:35 Ils ont diffusé les images. Qu'est-ce que disent les commanditaires ?
01:07:38 Vous voulez aller 10 ans en prison, 20 ans en prison ? Non.
01:07:41 Alors, vous recommencez. Et ils les tiennent comme ça.
01:07:44 Ensuite, vous parliez du trafic d'armes. Il faut en dire un mot.
01:07:47 Oui, il y a de plus en plus d'armes qui arrivent.
01:07:50 Quand la guerre en Ukraine a démarré, on avait dit,
01:07:53 je me souviens avec Jean-Luc Benhamy sur notre antenne,
01:07:56 il va y avoir forcément des retombées parce qu'on envoie
01:07:59 beaucoup d'armes sur place, et notamment des armes automatiques,
01:08:02 et elles vont fatalement revenir. Et effectivement,
01:08:05 il y a des armes qui sont mises en pièce détachées,
01:08:08 qui passent encore par les Balkans. C'est très compliqué à maîtriser
01:08:11 parce qu'ils les détachent, ils les envoient, si vous voulez,
01:08:14 cachés dans du matériel informatique, ils les envoient cachés,
01:08:17 vraiment dissimulés. Donc c'est très, très difficile
01:08:20 de tout passer au scanner, vous vous rendez compte,
01:08:23 le trafic qu'il peut y avoir, et ils les remontent ici.
01:08:26 Donc oui, il y a une ubérisation. Même chose, les Kalachnikovs,
01:08:29 ça coûte 300 euros sur place, c'est revendu 3000 euros.
01:08:32 Ce n'est pas très rentable par rapport à la cocaïne,
01:08:35 mais enfin, grosso modo, ils en ont absolument besoin.
01:08:38 C'est quasiment un outil de travail pour eux.
01:08:41 - Dans l'actualité, également, une conférence à haut risque
01:08:44 a eu lieu hier à la Sorbonne, à Paris. La chercheuse Florence Bergeau-Blacker,
01:08:47 auteure d'une étude consacrée aux frères musulmans,
01:08:50 a été invitée à s'exprimer il y a trois semaines.
01:08:53 Mais il y a trois semaines, l'université parisienne avait
01:08:56 déprogrammé l'événement pour des raisons de sécurité.
01:08:59 Et c'est avec cette volonté sécuritaire renforcée
01:09:02 que l'anthropologue du CNRS a pu prendre la parole.
01:09:05 Reportage de Fabrice Elsner et Thomas Bonnet.
01:09:08 - Devant l'entrée de cet amphithéâtre de la Sorbonne,
01:09:11 le filtrage est minutieux.
01:09:14 Seules les personnes inscrites ont l'autorisation d'entrer.
01:09:17 Des mesures de sécurité drastiques suite à l'intervention
01:09:20 de cette chercheuse, Florence Bergeau-Blacker.
01:09:23 Son intervention avait été reportée il y a plusieurs semaines
01:09:26 en crainte de jeter de l'huile sur le feu,
01:09:29 selon la doyenne de la faculté de lettres.
01:09:32 Finalement, la conférence a eu lieu ce vendredi à la Sorbonne.
01:09:35 L'anthropologue malheureusement habitué aux réticences
01:09:38 du milieu universitaire.
01:09:41 - Toutes les études sur l'islamisme sont en train de fondre
01:09:44 comme neige au soleil.
01:09:47 On n'est plus en capacité de former de nouveaux étudiants
01:09:50 parce qu'ils risquent pour leur carrière,
01:09:53 parce qu'ils risquent pour leur vie.
01:09:56 - Un contexte difficile pour Florence Bergeau-Blacker
01:09:59 qui a toutefois pu compter sur la présence
01:10:02 d'un grand nombre de ses soutiens.
01:10:05 - Je suis venu pour soutenir une collègue qui fait son travail
01:10:08 et qui est menacée de mort par des gens intolérants.
01:10:11 - Parfois, la sécurité est un prétexte pour éviter
01:10:14 d'aborder des sujets qui fâchent.
01:10:17 - En s'attaquant au réseau d'influence des frères musulmans,
01:10:20 on peut être encadré par un dispositif de sécurité.
01:10:23 - C'est intéressant ce que nous dit la dame.
01:10:26 La sécurité est-elle parfois un prétexte pour éviter
01:10:29 d'aborder des sujets qui fâchent ?
01:10:32 - C'est très intéressant.
01:10:35 D'abord, on a affaire à ce qu'on appellerait
01:10:38 quasiment un effet strésante.
01:10:41 On veut ne pas faire de bruit et comme on veut ne pas faire
01:10:44 de bruit, ça fait un barouf du diable.
01:10:47 Il ne fallait pas faire de vagues.
01:10:50 C'est la raison pour laquelle la doyenne de la faculté de lettres
01:10:53 de la Sorbonne a considéré que les conditions de sécurité
01:10:56 n'étaient pas réunies pour la première conférence le 5 mai.
01:10:59 Cette personne s'appelle Béatrice Pérez.
01:11:02 Les conditions d'organisation n'étaient pas remplies.
01:11:05 On était en pleine manif contre la réforme des retraites.
01:11:08 Quel rapport y avait-il entre cette conférence sur les frères musulmans
01:11:11 et la mémoire de la société musulmane ?
01:11:14 Quel rapport y avait-il entre cette conférence sur les frères musulmans
01:11:17 et la manif contre la réforme des retraites ?
01:11:20 Absolument aucun.
01:11:23 Cette conférence était prévue depuis de longues dates.
01:11:26 Elle ne voulait pas faire de vagues, cette dame.
01:11:29 En réalité, ça a fait des vagues.
01:11:32 Tant mieux pour le livre qui est un livre excellent
01:11:35 que je recommande à tout le monde.
01:11:38 Ça a attiré l'attention sur cette conférence.
01:11:41 Elle a précisément, très exactement, le propos du professeur Bergeau-Blacler.
01:11:46 En fait, évidemment que si.
01:11:49 Parce que qu'est-ce qu'elle explique dans son livre ?
01:11:52 Elle explique que l'islamisme, évidemment, on connaît le terrorisme,
01:11:55 le djihadisme qui fait couler le sang à travers le terrorisme.
01:11:58 Mais on voit moins cet islamisme bontun, cet islamisme cravaté,
01:12:01 cet islamisme qui avance masqué,
01:12:04 qui avance sépion, qui fait de l'entrisme.
01:12:07 Bien sûr, derrière, il y a la confrérie des frères musulmans,
01:12:10 fondée en 1928 par Hassan el-Banna, le grand-père de Tariq Ramadan.
01:12:15 C'est une sorte de, appelons ça, une franc-maçonnerie
01:12:19 ou un mouvement comme les Trotskys,
01:12:21 c'est-à-dire quelque chose de très structuré, de très pyramidal et de secret.
01:12:24 Ces frères musulmans, ils sont influencés, c'est vrai.
01:12:27 Mais en fait, c'est surtout l'idéologie, c'est ce qu'elle explique aussi,
01:12:30 qui le produit, ce qui est dangereux.
01:12:32 Cette idéologie dit, il faut avancer les pions de l'islamisme,
01:12:35 mais à couvert, caché.
01:12:37 Et il faut le faire de manière institutionnelle.
01:12:39 Il faut avoir des relais dans l'opinion.
01:12:41 Il faut être amis avec des journalistes.
01:12:43 Il faut capter des subventions près de l'Union européenne.
01:12:45 Ils en ont des dizaines de millions d'euros de subventions.
01:12:47 Il faut former des gens.
01:12:49 Il faut faire du soutien scolaire.
01:12:51 Il faut faire des associations caritatives, des associations sportives.
01:12:54 Il faut être lié aux élus.
01:12:55 Bref, il faut se déployer avec des tentacules dans la société.
01:12:59 Est-ce que l'annulation, elle est due,
01:13:02 elle n'est pas due par hasard au fait qu'ils ont déjà
01:13:04 des relais dans l'université française ?
01:13:06 Madame Bergeau-Blackler, elle le dit explicitement.
01:13:08 Elle a déjà eu, elle était beaucoup moins connue en 2014 et en 2019,
01:13:12 deux annulations de conférences pour des raisons de sécurité.
01:13:16 Et donc là, on se dit qu'aujourd'hui,
01:13:18 elle est très connue, Madame Bergeau-Blackler,
01:13:20 mais elle ne l'était pas à l'époque.
01:13:21 Donc ça veut dire que ces gens,
01:13:22 ce ne sont pas des services de renseignement,
01:13:24 mais vous voyez, ils ont des radars, ils ont des antennes.
01:13:26 Ils détectent les spécialistes de leur sujet.
01:13:28 Et qu'est-ce qu'ils font ?
01:13:29 Ils s'arrangent pour qu'il y ait des pressions.
01:13:31 Autre commentaire, à mon avis,
01:13:33 et autre mécanisme très important à comprendre,
01:13:35 c'est que cet islamisme bontun, sympathique,
01:13:38 qui a séduit tant des élus de droite que des élus de gauche,
01:13:41 parce qu'il achète d'une certaine façon la paix,
01:13:43 son propos, c'est bel et bien de transformer
01:13:47 des Français musulmans en musulmans français.
01:13:49 D'abord des gens qui se revendiquent d'abord musulmans.
01:13:51 Elle explique que ce mouvement et cette idéologie
01:13:55 a réussi à percer en France,
01:13:56 puisque vous avez maintenant 57% des musulmans
01:13:59 de moins de 20 ans qui disent que la charia
01:14:01 doit être au-dessus des lois de la République.
01:14:03 Donc ça fonctionne.
01:14:04 Et ensuite, ça fonctionne main dans la main,
01:14:08 d'une certaine façon, avec l'islamisme violent.
01:14:10 C'est ça qui est intéressant.
01:14:11 C'est comment les deux, finalement, fonctionnent.
01:14:14 Les deux s'interpénètrent.
01:14:16 Ils ne font pas le même travail,
01:14:17 mais ils sont main dans la main.
01:14:19 Pourquoi ?
01:14:20 D'abord parce qu'on l'a vu avec l'affaire Paty.
01:14:22 Ce sont d'abord des frères musulmans
01:14:24 ou des gens apparentés aux frères musulmans.
01:14:26 Le CCIF qui a été dissous depuis,
01:14:28 l'association Baraka City,
01:14:30 des imams appartenant à cette mouvance
01:14:32 qui ont dénoncé le professeur Paty.
01:14:36 Et ensuite, ce sont ce que mon ami Alexandre Delval
01:14:39 appelle les "coupeurs de langue"
01:14:40 et les "coupeurs de tête"
01:14:41 qui ont pris le relais.
01:14:42 Donc eux, ils ne font pas le sale boulot,
01:14:44 mais ils jettent à la vindicte sur les réseaux sociaux
01:14:46 et ils avancent.
01:14:48 Et donc, c'est très intéressant ce mécanisme
01:14:50 parce que qu'est-ce que font ces gens de l'université ?
01:14:53 Ils ont peur par avance.
01:14:55 Ils ont intégré d'une certaine façon la peur.
01:14:57 Parce qu'à la fois, ils les trouvent respectables
01:14:59 et sympathiques.
01:15:00 Et en même temps, parce qu'ils savent
01:15:02 qu'il y a des accointances avec des gens,
01:15:04 eux, qui aiguisent des couteaux.
01:15:05 Donc on se dit, ne prenons pas de risque.
01:15:08 Vous avez un "en même temps".
01:15:10 En même temps, ils sont sympas
01:15:11 et ils n'ont pas l'air d'être dangereux.
01:15:13 Et en même temps, il y a des gens vraiment dangereux
01:15:15 qui écoutent ce qu'ils disent.
01:15:17 Et donc, s'ils disent que cette conférence
01:15:18 va être interdite,
01:15:19 alors là, on risque notre peau.
01:15:21 Et en même temps, la conférence a tout de même eu lieu.
01:15:23 Guillaume, on peut le noter.
01:15:25 Il faut le souligner.
01:15:27 La conférence a eu lieu.
01:15:28 Et puis, il ne faut peut-être pas non plus minimiser
01:15:30 le fait qu'ils puissent y avoir de vrais risques.
01:15:32 Et donc, le fait qu'il faille prendre un maximum
01:15:35 de précautions pour organiser ce type de conférence.
01:15:38 Bien sûr.
01:15:39 Mais s'ils avaient se masqué,
01:15:41 c'est précisément que le rapport de force
01:15:43 leur est défavorable.
01:15:44 Donc, avant qu'ils ne représentent une menace
01:15:47 comme ils ont pu représenter,
01:15:48 parce que c'était tout à fait d'une autre nature
01:15:50 en Algérie dans les années 90,
01:15:52 et ce qui est Dieu ne plaît,
01:15:53 ça n'arrive jamais chez nous.
01:15:55 Et avant que vraiment, il y ait un problème
01:15:57 d'ordre public général,
01:15:58 on ne peut pas d'une certaine façon,
01:16:00 préventivement, parce qu'on a peur,
01:16:03 dire, écoutez, on ne va pas faire de vagues.
01:16:05 Parce que le fond de l'affaire, c'est le pas de vagues.
01:16:08 Et si vous me permettez une insiste,
01:16:10 ça n'a pas l'air d'avoir de rapport.
01:16:11 Mais en fait, je vois que ça a tout à fait un rapport.
01:16:13 On parle sans arrêt,
01:16:14 Mme Borne a encore parlé de Pétain,
01:16:16 de Vichy, de la collaboration.
01:16:17 Moi, je pense que ce qui se rapproche le plus
01:16:19 de cet esprit-là, c'est précisément le fait
01:16:22 que parce que des gens sont potentiellement violents,
01:16:24 se coucher devant eux,
01:16:25 ça n'a pas de lien effectivement direct,
01:16:28 mais indirectement, on se dit que finalement,
01:16:30 c'est parce qu'un certain nombre de gens se disaient
01:16:32 "Ah ben oui, quand même, les occupants sont quand même
01:16:37 bien polissés, ils sont bien élevés, ils sont polis, etc.
01:16:41 Donc, il faut pactiser ou composer avec eux."
01:16:45 Et en fait, derrière, ça cachait une peur.
01:16:47 Alors l'analogie s'arrête là,
01:16:48 parce que ça n'a aucun rapport.
01:16:49 Nous ne sommes pas en guerre.
01:16:51 Et voilà, il ne faut pas tout mélanger
01:16:52 et tomber dans ce qu'on dénonce.
01:16:53 - Non mais est-ce que ça ne dénote pas peut-être
01:16:55 d'un problème plus profond au sein de l'éducation
01:16:58 de notre pays ?
01:17:00 - Le problème, c'est que vous pouvez,
01:17:03 enfin, il faut lutter contre l'islamisme violent
01:17:06 par des moyens de répression judiciaire,
01:17:09 mais aussi des moyens de coercition et de force,
01:17:12 mais contre des idées qui avancent,
01:17:14 qui répondent d'une certaine façon
01:17:16 à un besoin de cohérence,
01:17:17 à un besoin aussi d'une certaine façon de,
01:17:19 je veux dire, radicalité de terme est trop fort.
01:17:22 Ça répond à la nécessité de rompre
01:17:27 avec l'omnitolérance, c'est-à-dire de se dire
01:17:30 que tout se vaut, etc.
01:17:33 L'islamisme type frère musulman,
01:17:35 il a des réponses à tout.
01:17:36 C'est une réponse religieuse, bien sûr,
01:17:39 mais c'est une réponse aussi
01:17:40 de nature sociale, politique.
01:17:41 Il ne laisse pas tomber les individus
01:17:43 et il ne les renvoie pas à leurs doutes,
01:17:44 il ne les renvoie pas au relativisme.
01:17:46 En fait, la République,
01:17:47 tout en assurant la promotion
01:17:49 de l'esprit critique et de l'individu,
01:17:51 savait faire ça.
01:17:52 Les hussards noirs de la République
01:17:55 n'ont pas construit nos ancêtres
01:17:58 qui étaient fiers d'être français,
01:17:59 fiers d'être républicain,
01:18:00 fiers d'être des démocrates,
01:18:01 fiers de l'esprit critique,
01:18:02 fiers de la raison, fiers de la laïcité.
01:18:04 Ils ne les ont pas construits
01:18:05 à coup d'omnitolérance.
01:18:07 Ils ne les ont pas construits
01:18:08 à coup de "tout se vaut,
01:18:09 on vit dans le monde des bisonours,
01:18:11 regardez des powerpoint,
01:18:12 accueillons la diversité".
01:18:14 Non, ils savaient ce qu'ils étaient,
01:18:16 ils étaient fiers de ce qu'ils étaient,
01:18:17 ils étaient inscrits dans une tradition.
01:18:19 Cette tradition,
01:18:20 cette caractéristique de cette tradition,
01:18:21 c'était de les inviter à l'esprit critique.
01:18:23 Et là, on a l'impression
01:18:24 que les frères musulmans,
01:18:25 évidemment, ils avancent d'abord.
01:18:27 Enfin, leur force, c'est notre faiblesse.
01:18:29 Et la preuve, c'est qu'ils ont pu...
01:18:31 Regardez, ils n'ont même pas eu besoin
01:18:33 de menacer pour que,
01:18:34 de manière préventive,
01:18:35 nous annulions cette conférence.
01:18:37 Mais vous avez raison,
01:18:38 rien n'est perdu,
01:18:39 cette conférence a été rétablie.
01:18:40 A tout de même eu lieu.
01:18:41 8h30 sur CNews et sur Europe 1.
01:18:43 Merci de nous rejoindre.
01:18:44 Dans un instant,
01:18:45 nous allons parler de la colère
01:18:46 du maire de Saint-Lys,
01:18:47 en Haute-Garonne,
01:18:48 après la décision d'ouvrir,
01:18:49 dans sa commune,
01:18:50 un centre d'accueil de migrants.
01:18:51 Mais d'abord,
01:18:52 le rappel des titres de l'actualité,
01:18:54 c'est avec Augustin Donatieux.
01:18:55 La France reste une bonne élève.
01:19:00 L'agence de notation S&P Global
01:19:02 a décidé de maintenir
01:19:04 le double A de l'hexagone.
01:19:05 Cette note signifie que le pays
01:19:07 a la capacité de rembourser ses dettes.
01:19:09 Bruno Le Maire salue un signal positif.
01:19:11 L'agence américaine justifie
01:19:13 le maintien de la note
01:19:14 par les réductions prévues des déficits
01:19:16 et la réforme récente des retraites.
01:19:18 En Europe,
01:19:19 l'Allemagne et les Pays-Bas
01:19:20 sont parmi les pays les mieux notés
01:19:22 avec le niveau triple A
01:19:23 que la France a perdu en 2012.
01:19:26 Au moins 4 civils ont été tués,
01:19:29 27 autres blessés
01:19:30 dans une attaque ukrainienne
01:19:32 à la frontière russe.
01:19:34 Cela s'est passé dans la ville de Belgorod.
01:19:36 Le gouverneur régional a affirmé
01:19:38 que des obus tirés par les forces ukrainiennes
01:19:40 s'étaient écrasés sur une route
01:19:42 située à une dizaine de kilomètres de l'Ukraine,
01:19:44 côté russe.
01:19:45 Les frappes sur la région de Belgorod
01:19:47 se sont intensifiées ces derniers jours
01:19:49 alors que Kiev s'apprête à lancer une grande offensive.
01:19:51 Plus de 850 obus
01:19:53 sont tombés sur cette enclave russe
01:19:55 rien que sur la journée d'hier.
01:19:57 Et le Québec,
01:19:59 touché à son tour par des incendies ravageurs,
01:20:01 est forcé d'évacuer 11 000 personnes.
01:20:03 L'est du Canada est en proie aux flammes
01:20:06 où une centaine de foyers brûlent toujours.
01:20:08 Sur l'ensemble du pays,
01:20:10 214 feux actifs ont été recensés,
01:20:13 dont 93 hors de contrôle.
01:20:15 Au total, plus de 2,7 millions d'hectares
01:20:18 ont déjà brûlé depuis le 1er janvier dans le pays.
01:20:21 C'est huit fois plus que la moyenne
01:20:23 des 30 dernières années.
01:20:25 La colère du maire de Saint-Lys en Haute-Garonne
01:20:29 après la décision d'ouvrir dans sa commune
01:20:31 un centre d'accueil de migrants problème,
01:20:34 il assure ne pas avoir été prévenu par la préfecture.
01:20:37 Les précisions de Clémence Barbier.
01:20:39 Le projet a été annoncé par l'État en 2021.
01:20:43 À la place de cet EHPAD de Saint-Lys en Haute-Garonne,
01:20:46 la création d'un CEPAR,
01:20:48 un centre pour les sans-papiers étrangers
01:20:50 qui acceptent un retour dans leur pays d'origine.
01:20:53 À l'époque, la future structure
01:20:55 suscite la controverse auprès des habitants.
01:20:57 Le maire s'indignait d'un manque de communication
01:21:00 de la part de l'État.
01:21:02 Aujourd'hui, la situation ne semble pas avoir changé.
01:21:05 On a eu une réunion au mois de mars avec la préfecture
01:21:08 qui m'a annoncé un certain nombre d'informations
01:21:10 puisque nous travaillons avec eux depuis maintenant
01:21:12 près de deux ans.
01:21:13 Et puis les informations ont changé en dernière minute
01:21:15 et je n'ai pas été mis au courant.
01:21:17 Et ça, à un moment donné,
01:21:19 ça fait semblant d'un mépris de notre fonction.
01:21:22 Le maire de Saint-Lys a écrit une lettre ouverte
01:21:25 au président de la République.
01:21:26 Ils se sont abandonnés par l'État
01:21:28 et s'inquiètent du contexte défavorable au maire.
01:21:31 L'élu a une pensée particulière pour le maire de Saint-Brévin.
01:21:34 Yannick Moraise a démissionné le mois dernier
01:21:37 après avoir été menacé par des opposants
01:21:39 au déplacement d'un centre d'accueil
01:21:41 de demandeurs d'asile près d'une école.
01:21:43 Et c'est ce qu'a dit mon collègue maire de Saint-Brévin.
01:21:47 On se retrouve tout seul face à nos problèmes.
01:21:50 Sur les choses qu'on porte,
01:21:52 on assume bien entendu les décisions qu'on porte.
01:21:54 Mais quand c'est l'État,
01:21:56 il faut que l'État soit à nos côtés
01:21:58 pour nous accompagner.
01:21:59 Une trentaine de familles, soit environ 120 personnes,
01:22:02 doivent être accueillies d'ici quelques semaines.
01:22:05 Alors Guillaume, la situation de ce maire
01:22:08 et de plein d'autres, d'ailleurs,
01:22:10 on a tous en tête celle de Yannick Moraise,
01:22:12 le maire de Saint-Brévin-Lépin,
01:22:13 qui a finalement démissionné.
01:22:15 Elle dénote un manque clairement d'intérêt
01:22:18 de l'État pour ses élus locaux.
01:22:20 Oui, peut-être commencer par un jugement
01:22:23 ou une analyse politique globale,
01:22:25 presque métapolitique.
01:22:26 C'est-à-dire que le chef de l'État,
01:22:29 il ne faut jamais l'oublier,
01:22:30 s'est sorti la crise des gilets jaunes grâce au maire.
01:22:33 Et d'une certaine façon, le chef de l'État,
01:22:35 qui sait sur plein de sujets,
01:22:37 comme la réforme des retraites,
01:22:38 qu'il n'a pas une majorité de l'opinion publique,
01:22:40 et sur cette question de l'immigration,
01:22:43 tous les sondages le montrent,
01:22:44 de droite comme de gauche,
01:22:45 quelles que soient leurs origines,
01:22:46 nos concitoyens,
01:22:47 si on faisait un référendum,
01:22:48 le résultat serait écrasant.
01:22:49 Donc pour stopper,
01:22:50 et même pour rejeter,
01:22:51 cette mesure de répartition.
01:22:53 Et donc là, le chef de l'État,
01:22:55 finalement, il s'appuie en réalité
01:22:57 sur les notables,
01:22:58 sur les corps intermédiaires,
01:22:59 sur les maires, sur les députés,
01:23:00 sur les grands corps de l'État.
01:23:01 Là, ce qui est très dangereux dans cette affaire,
01:23:03 comme sur les autres d'ailleurs,
01:23:04 c'est vraiment le fait que le chef de l'État,
01:23:07 qui n'a pas l'opinion publique avec lui,
01:23:10 il s'en prend quand même.
01:23:12 Et il fait le coup du mépris,
01:23:14 non seulement à la majorité de nos concitoyens,
01:23:17 sans tenir compte de ce qu'ils pensent,
01:23:18 mais il fait le coup du mépris aussi
01:23:20 aux grands corps de l'État qu'ils dissoutent.
01:23:21 Il fait le coup du mépris aux députés
01:23:23 et il fait le coup du mépris aux maires.
01:23:25 Il faudrait vraiment éviter que la prochaine fois,
01:23:27 si jamais il y a un phénomène de ce type,
01:23:29 que ce soient les maires qui endossent eux-mêmes
01:23:31 les gilets jaunes, voyez.
01:23:32 Parce qu'il y a la dernière fois,
01:23:33 ils ont sauvé le président de la République
01:23:34 contre les gilets jaunes
01:23:35 en jouant le jeu de la République et des institutions.
01:23:37 Il ne faut pas que, dans ce pays,
01:23:39 les représentants des institutions,
01:23:42 et surtout les maires,
01:23:43 se retournent contre les institutions.
01:23:44 Ce serait terrible.
01:23:45 Alors, on n'en est pas là,
01:23:46 mais quand même, ils disent leur colère.
01:23:48 Et le pouvoir semble sourd.
01:23:50 Après Saint-Brévin, c'est quand même incroyable.
01:23:52 Le Premier ministre, Mme Borne,
01:23:54 a voulu convoquer le maire de Saint-Brévin
01:23:56 pour le faire changer d'avis.
01:23:57 Il a dit non.
01:23:58 Je ne sais pas s'ils ont compris
01:23:59 ce que non voulait dire.
01:24:01 Ensuite, le maire de Saint-Brévin,
01:24:03 le préfet, a menti.
01:24:05 Il a dit oui, on a organisé des réunions.
01:24:07 Il a dit non, ce n'est pas vrai.
01:24:08 C'est absolument faux.
01:24:09 Et donc là, ça recommence.
01:24:11 Donc ça, c'est le premier point.
01:24:12 Deuxième point,
01:24:13 on ne va pas épiloguer.
01:24:14 On sait bien que c'est un déni de démocratie,
01:24:15 que ces valeurs républicaines,
01:24:17 notamment au sujet de l'immigration,
01:24:18 sont totalement absurdes.
01:24:20 Parce que les valeurs républicaines,
01:24:21 la République, c'est d'abord la démocratie.
01:24:23 Il y a un déni de démocratie là-dessus.
01:24:24 On n'entend pas leur avis en français,
01:24:25 on fait ça.
01:24:26 Mais surtout, l'idée de devoir répartir les migrants.
01:24:30 Moi, on nous a toujours expliqué
01:24:31 que c'était une chance pour la France,
01:24:32 les migrants.
01:24:33 Donc ça devrait être une chance quand même
01:24:34 pour les zones où ces migrants sont concentrés.
01:24:36 Je ne comprends pas bien.
01:24:37 Donc là, c'est la reconnaissance finalement
01:24:39 implicite, mais tout à fait aussi hypocrite
01:24:42 et molléresque,
01:24:43 qu'il y aurait quand même
01:24:44 une sorte de seuil de tolérance,
01:24:46 qu'il y aurait quand même
01:24:47 une espèce potentiellement de saturation.
01:24:49 Mais ça nous amène à un autre sujet,
01:24:51 qui est l'effet vitrine.
01:24:52 Pourquoi cacher ces migrants que je ne saurais voir ?
01:24:55 Pourquoi ?
01:24:56 Parce qu'il va y avoir la Coupe du monde de rugby,
01:24:58 parce qu'il va y avoir les Jeux olympiques.
01:25:01 Donc, ceux qui disent que ce serait totalement indigne
01:25:05 de ne pas accepter des géorgiens,
01:25:07 un pays dans lequel il n'y a pas de guerre,
01:25:09 je vous signale, où il n'y a pas de persécution,
01:25:10 des géorgiens ou des gens du Bangladesh
01:25:13 qui racontent tous les mêmes salades
01:25:15 aux juges de l'asile,
01:25:18 c'est-à-dire des histoires qu'ils ont apprises par cœur
01:25:20 sur Internet et qu'on leur a dit
01:25:21 "mon voisin est méchant avec moi",
01:25:23 "il a décidé de me tuer", etc.
01:25:26 Et donc la France aujourd'hui se déshonorerait
01:25:28 si elle n'accueille pas les gens
01:25:29 qui racontent des histoires stéréotypées
01:25:31 et qui les roulent dans la farine.
01:25:33 C'est ça qu'on nous explique.
01:25:34 Donc ces migrants qui sont soi-disant une chance,
01:25:36 il faut maintenant en faire profiter tout le pays.
01:25:38 On voit bien que c'est un effet de vitrine,
01:25:39 on voit bien que lorsque l'État veut agir,
01:25:41 il agit.
01:25:42 Autre point.
01:25:43 Et il agit seul.
01:25:44 Et il agit seul.
01:25:45 Et il agit seul,
01:25:46 et les maires n'ont pas le pouvoir effectivement
01:25:48 de stopper.
01:25:50 Et notons qu'un président de la République
01:25:52 a besoin des maires pour être élu.
01:25:54 C'est un peu étonnant et étrange
01:25:56 de chercher à se les mettre à dos après.
01:25:58 En tout cas, il est élu par le peuple français directement,
01:26:00 mais il a effectivement besoin que,
01:26:02 pour que la République fonctionne,
01:26:03 pour qu'il y ait des élus,
01:26:04 qu'il y ait des corps intermédiaires,
01:26:06 qu'il y ait des autorités républicaines
01:26:08 effectivement légitimes
01:26:09 et de les considérer, d'en tenir compte.
01:26:12 Là, ce qui est intéressant aussi,
01:26:13 c'est que ça dénote le mépris.
01:26:15 Pourquoi ?
01:26:16 Parce que comment le maire a été au courant ?
01:26:18 Il a été au courant parce qu'il l'a...
01:26:20 Généralement, il l'apprenne dans la presse.
01:26:22 Là, il s'est rendu compte
01:26:23 qu'un certain nombre de ses administrés,
01:26:25 la préfecture les avait appelés
01:26:26 parce qu'ils avaient des logements vacants,
01:26:28 en leur proposant des aides financières
01:26:29 pour rénover leurs logements.
01:26:31 Non, mais on est chez les fous.
01:26:33 En fait, rien n'est trop beau pour les migrants.
01:26:35 Il devait y avoir un EHPAD,
01:26:38 mais non, l'EHPAD sera réservé aux migrants.
01:26:40 Pourquoi ?
01:26:41 Pas pour les migrants,
01:26:42 parce qu'il faut faire un effet vitrine
01:26:44 pour la Coupe du monde et les Jeux olympiques.
01:26:46 Et alors, l'autre question qu'on peut se poser,
01:26:48 c'est mais qu'est-ce que cette République, en fait ?
01:26:50 Moi, je comprends bien que soit, dans certains cas,
01:26:53 l'État soit obligé d'imposer à des municipalités,
01:26:57 à des territoires, des décisions d'intérêt général,
01:26:59 il n'y a pas de problème.
01:27:00 C'est vrai que personne ne veut avoir de prison
01:27:02 sur son territoire, mais en même temps,
01:27:04 on veut des prisons et tous les Français veulent des prisons.
01:27:06 Donc, il y a une contradiction.
01:27:07 On ne veut pas, on voudrait qu'il y ait plus
01:27:09 de clandestins raccompagnés chez eux,
01:27:11 mais on ne veut pas de centres administratifs
01:27:13 de rétention des clandestins.
01:27:15 Donc, moi, je comprends qu'au nom de l'intérêt général,
01:27:17 on peut imposer des choses aux maires.
01:27:19 Moi, ça ne me dérange pas.
01:27:20 Mais le problème, c'est quand même d'être honnête,
01:27:22 d'être respectueux, d'avoir un peu de considération.
01:27:25 Pourquoi les maires sont obligés d'apprendre ça
01:27:27 par leurs administrés ?
01:27:29 Mais quel mépris !
01:27:30 Autre chose, moi, qui m'a fait tomber de ma chaise,
01:27:32 et c'est une question que je vous pose, à votre avis,
01:27:33 sur quels critères va-t-on choisir
01:27:35 telle commune plutôt que telle autre ?
01:27:37 On lit dans le Figaro,
01:27:38 l'accueil des étrangers en Corse
01:27:40 pourrait soulever des problèmes d'ordre public
01:27:43 au regard des spécificités insulaires.
01:27:46 Je voulais dire que parce que le peuple corse
01:27:47 n'a pas été totalement émasculé,
01:27:49 c'est pour ça qu'on ne va pas lui imposer des migrants.
01:27:53 Donc, sur quels critères exactement
01:27:55 certaines villes vont être choisies et pas d'autres ?
01:27:57 C'est-à-dire que les gens vont plus ou moins
01:27:59 avaler la pilule, ils ne diront rien.
01:28:01 Si les gens résistent,
01:28:02 alors on ne va pas leur imposer des migrants.
01:28:03 Mais vous voyez bien qu'on n'est plus dans l'intérêt général,
01:28:05 on n'est plus dans la loi "il est la même pour tous",
01:28:07 on n'est plus dans la légalité,
01:28:08 on est un peu à la tête du client
01:28:10 et on fait des choses parce que,
01:28:12 c'est encore une fois des questions d'image,
01:28:14 de rapport de force.
01:28:15 Moi, je trouve ça particulièrement choquant.
01:28:18 Autre sujet à présent,
01:28:19 le harcèlement scolaire au cœur de toutes les préoccupations.
01:28:23 Après les affaires qui ont éclaté ces dernières semaines
01:28:25 et le décès de l'INSEE, cette adolescente de 13 ans
01:28:28 qui s'est donné la mort le 12 mai dernier,
01:28:30 nous avons cherché à savoir quels étaient
01:28:32 les moyens mis en place aujourd'hui
01:28:34 pour lutter contre le harcèlement scolaire.
01:28:36 Voici le sujet de Vincent Farandège.
01:28:38 Face au harcèlement scolaire,
01:28:40 le gouvernement a mis en place à la rentrée dernière
01:28:43 un programme de prévention baptisé FAR.
01:28:46 Il prévoit notamment la formation
01:28:48 de la communauté éducative volontaire,
01:28:51 l'intervention en cas de harcèlement
01:28:53 et la mise à disposition d'une plateforme dédiée.
01:28:56 Un dispositif insuffisant pour certaines associations
01:29:00 qui proposent de réintroduire le surveillant général.
01:29:03 C'est une personne qui était dans l'établissement,
01:29:06 100% occupée à gérer l'autorité,
01:29:09 à faire respecter l'autorité,
01:29:12 à faire respecter le fonctionnement de l'institution
01:29:16 et surtout les relations entre les élèves.
01:29:18 Pour le syndicat des personnels de l'éducation nationale,
01:29:21 il y a un manque criant de moyens humains.
01:29:24 Pour mettre des moyens humains,
01:29:26 il faut qu'il y ait des personnes volontaires.
01:29:28 Le problème de ces référents, c'est que la plupart,
01:29:30 un certain nombre, ne sont pas volontaires,
01:29:32 ils sont désignés.
01:29:34 Ce sont des enseignants, parfois référents,
01:29:38 mais qui ont leur classe.
01:29:40 Dans le primaire, c'est très compliqué
01:29:42 parce qu'ils ont tellement de choses à gérer.
01:29:45 On n'a pas les moyens qu'il faut pour pallier à ce problème-là.
01:29:48 Par ailleurs, deux numéros existent.
01:29:50 En cas de harcèlement à l'école,
01:29:52 il est conseillé aux parents ou élèves
01:29:54 d'appeler le 3020, le 3018 en cas de cyberharcèlement.
01:29:59 Prendre en charge les victimes, c'est bien sûr le souhait
01:30:02 des associations de défense de ces enfants harcelés,
01:30:05 mais également prendre en charge ceux qui harcèlent.
01:30:08 Écoutez, Nicole Saccajou est présidente de l'association
01:30:11 Parle, je t'écoute, pour qui la punition n'est pas une solution.
01:30:15 On accompagne aussi les enfants qui harcèlent.
01:30:18 Et quand on les accompagne, on voit qu'ils sont en souffrance.
01:30:21 Donc les sanctionner, les punir, les menacer, ça ne sert à rien.
01:30:25 Ça s'arrête pour un moment.
01:30:27 Les faire sortir d'une école, on fait quoi ?
01:30:32 On déplace juste le problème dans une autre école.
01:30:35 Donc pour moi, c'est prendre en compte la victime et la famille,
01:30:39 parce que la famille aussi est en grande souffrance,
01:30:41 et prendre en compte aussi l'enfant qui harcèle,
01:30:44 travailler avec lui.
01:30:46 Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu fais ça ?
01:30:48 Pour voir ce qui fait que lui, il ait ce plaisir de faire du mal à l'autre.
01:30:54 Et ça se fait avec des professionnels.
01:30:57 Nicole Sakadjou, présidente de l'association Parle, je t'écoute,
01:31:01 qui est également la maman d'un petit garçon
01:31:04 qui a été harcelé pendant 4 ans et qui a dû changer d'établissement scolaire.
01:31:09 C'est un problème très complexe, parce que cette maman nous dit
01:31:12 que la sanction n'est pas la solution.
01:31:15 Guillaume Bigot.
01:31:17 Je pense qu'elle se trompe, et je vais essayer de vous expliquer pourquoi,
01:31:21 même si ça peut paraître curieux.
01:31:23 Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais je fais rarement des confidences.
01:31:28 Quand j'étais gamin, j'ai grandi dans un quartier un peu difficile,
01:31:32 j'étais un intello, et donc j'ai été quand même assez salement harcelé et frappé.
01:31:37 Pourtant, il n'y avait pas de réseau sociaux à l'époque.
01:31:40 Et puis, ça a changé pourquoi ?
01:31:42 D'abord, c'était très difficile d'identifier ça.
01:31:45 Tout le discours, oui, mais en fait, c'est des histoires de gaminerie.
01:31:49 Bref.
01:31:51 À un moment, j'ai réagi et j'ai riposté, et ça s'est arrêté.
01:31:56 Et pendant assez longtemps, quand j'étais gamin,
01:31:59 je ne devrais pas vous dire ça, mais la première chose que je faisais
01:32:02 quand j'arrivais à l'école, j'avais la peur au ventre,
01:32:05 je prenais le plus costaud de la classe, je le provoquais,
01:32:08 et limite je le frappais.
01:32:10 Et c'est comme ça que ça s'est arrêté.
01:32:12 Ce n'est pas bien, mais je vous explique comment les choses se passent
01:32:15 quand on est un enfant et qu'on est harcelé.
01:32:17 Il faut que les gens qui prennent plaisir sadique
01:32:20 à frapper ou à menacer les autres, seule la force et la peur,
01:32:23 quand la peur change de camp, ça s'arrête.
01:32:25 Donc il faut qu'ils ressentent eux aussi la peur.
01:32:27 Un minimum, vous n'avez pas d'autorité s'il n'y a pas de crainte.
01:32:30 Et donc je pense que là, il y a une énorme dérive de notre société
01:32:33 qui refuse de voir qu'il y a du sadisme en être humain,
01:32:36 qu'il y a de la violence en être humain,
01:32:38 et que c'est un peu le feu qui arrête le feu,
01:32:40 c'est le mal qui arrête le mal, d'une certaine façon.
01:32:42 Il faut impérativement, à un moment, qu'il y ait des sanctions,
01:32:45 qu'il y ait des punitions.
01:32:47 Ça ne suffit pas.
01:32:48 Et je pense qu'en effet, elle a raison, il faut bien sûr parler aussi.
01:32:51 Il ne faut pas que les punir, ces enfants qui harcèlent.
01:32:53 Il faut aussi leur parler. On peut déminer ça.
01:32:55 Mais il y a une naïveté confondante de cette société
01:32:58 qui consiste, comme le croit Jean-Jacques Rousseau,
01:33:01 que les enfants naissent bons, que la société les rend méchants.
01:33:04 Non, en fait, le mal est à l'intérieur de n'importe quel être humain,
01:33:07 de vous, de moi, de n'importe qui.
01:33:09 Simplement, la société, ça consiste à contrôler ses pulsions.
01:33:13 Et effectivement, dans certains cas, c'est plus contrôlé.
01:33:15 Mais parce que quand vous parlez de sanctions, vous voulez dire que le système,
01:33:19 que l'éducation nationale doit sanctionner,
01:33:21 ou que les élèves qui sont harcelés doivent rendre ?
01:33:25 C'est un peu ce que j'ai l'impression d'entendre.
01:33:27 Non, je ne préconise pas ça.
01:33:29 Parce qu'en fait, c'était mon histoire personnelle,
01:33:31 c'est ce que j'ai pu faire, etc.
01:33:32 Malheureusement, beaucoup de gamins n'arrivent pas à faire ça.
01:33:34 Et donc, en prennent la tête, ils ne ripostent pas, et c'est terrible.
01:33:38 Et leur vie est un cauchemar, c'est un phénomène vraiment de masse.
01:33:41 Donc l'autre chose, c'est que de l'autre bout de la chaîne,
01:33:44 j'ai vu aussi des enfants harceleurs,
01:33:47 avec des parents assez démunis d'enfants harceleurs.
01:33:49 Cette fois-ci, ça concernait mes propres enfants à l'école.
01:33:52 Et j'ai vu ce phénomène aussi.
01:33:54 Et je pense que là, quand les parents recadrent les enfants qui sont harceleurs,
01:33:58 lorsque les adultes, notamment les directeurs d'établissement,
01:34:01 convoquent, font des conseils de discipline,
01:34:03 pas obligés de les virer instantanément, ça dépend du degré,
01:34:06 évidemment, il faut que la riposte soit proportionnée.
01:34:08 Quand il y a une réponse du monde adulte,
01:34:09 quand le monde adulte joue son rôle, ça fonctionne.
01:34:12 La difficulté là aussi, c'est que le monde adulte a beaucoup de mal à identifier ça,
01:34:16 puisque beaucoup de choses se passent sur les réseaux sociaux.
01:34:18 Et on a une génération, qui n'est ni meilleure ni pire que les autres d'ailleurs,
01:34:22 il faut le dire, mais c'est une génération où ils sont laissés complètement,
01:34:26 non pas livrés à eux-mêmes, mais livrés finalement à un univers parallèle numérique
01:34:30 de réseaux sociaux, où les parents ont l'impression que leurs enfants sont sages
01:34:34 parce qu'ils sont dans leur chambre,
01:34:35 et ils ne voient pas ce qui se passe sur leur téléphone et sur leurs réseaux sociaux.
01:34:38 Ensuite, il y a quand même cette mentalité consistant à dire
01:34:42 "les enfants sont bons, ils sont gentils, s'il y a des harceleurs,
01:34:46 c'est que vraiment il faut leur envoyer des psychologues, il faut traiter, etc."
01:34:51 Mais je pense que c'est malheureusement un phénomène naturel.
01:34:54 Les jeunes sont très conformistes, ils peuvent être très cruels,
01:34:57 ils peuvent être très conformistes.
01:34:59 Ensuite, là, si vous voulez, il y a quelque chose qui est complètement fou.
01:35:05 Cette affaire de l'INSEE, 13 ans, elle est harcelée post-mortem.
01:35:09 Je ne sais pas si vous vous rendez compte, elle est harcelée post-mortem.
01:35:11 Son ami continue à être harcelé à l'heure qu'il est,
01:35:15 et en fait, les harceleuses qui ont été mises en examen sont toujours, toujours scolarisées.
01:35:21 Donc moi, je ne comprends pas bien pourquoi ils sont toujours scolarisés,
01:35:24 pourquoi il n'y a pas eu de conseil de discipline, pourquoi ils ne sont pas exclus.
01:35:27 Ça me paraît quand même le minimum.
01:35:29 Que fait le directeur ? Que fait le recteur ? Que fait le ministre ?
01:35:32 Le ministre n'a pas rien fait, il s'est préoccupé du sujet,
01:35:35 mais il a fait toujours la même chose, c'est-à-dire qu'il compte le problème,
01:35:38 il met en place des numéros qui sont d'ailleurs saturés, il faut le dire,
01:35:41 et le ministre, sa préoccupation semble être davantage de faire des cours
01:35:46 sur la sexualité ou LGBT dans les écoles,
01:35:48 plutôt que de sanctionner les directeurs qui ne font pas leur travail,
01:35:52 c'est-à-dire qui, à mon avis, n'écartent pas ces élèves harceleurs.
01:35:55 Parce que finalement, vous savez ce qui se passe en général ?
01:35:57 Ce sont les élèves harcelés qui doivent quitter l'établissement,
01:36:00 ce ne sont pas les harceleurs.
01:36:02 - Une bonne nouvelle pour le gouvernement.
01:36:04 Ces arguments ont fini par convaincre les agences de notation.
01:36:07 Un mois après l'abaissement de la note de la France par Fitch,
01:36:11 une autre agence, plus influence, S&P Global, a finalement choisi
01:36:14 de maintenir notre précieux double A.
01:36:17 Les réductions prévues des déficits et la récente réforme des retraites
01:36:21 ont-elles fini par payer les explications de Geoffrey Defevre ?
01:36:25 - Un double A qui soulège Bercy et le gouvernement,
01:36:29 alors que l'agence de notation Fitch avait rétrogradé en avril dernier
01:36:32 la France en A à moins, l'agence S&P Global,
01:36:35 anciennement Standard & Poor's, a décidé de maintenir la note de la France.
01:36:39 - En tout cas, Standard & Poor's, c'est sûr, considère que la réforme
01:36:43 des retraites est une bonne chose et qu'on va véritablement rentrer
01:36:47 dans les clous de Bruxelles à 2027, 100.000% de dettes par rapport aux PIB
01:36:51 et 2,7% de déficit.
01:36:53 - Cette note permet donc à la France de garder des intérêts d'emprunt
01:36:56 raisonnables auprès des investisseurs.
01:36:59 Toutefois, avec une majorité relative au Parlement,
01:37:02 l'agence américaine émet des réserves sur la capacité du gouvernement
01:37:05 à maintenir ses objectifs quant au rééquilibrage budgétaire
01:37:08 et à la mise en place de politiques favorables à la croissance économique.
01:37:11 - On a une aggravation de la dette publique et des déficits français.
01:37:15 On est à des niveaux d'une économie riche, on va dire,
01:37:19 mais qui, petit à petit, depuis 10 ans, voit quand même
01:37:22 la pauvreté augmenter, voit quand même des vraies difficultés
01:37:26 pour rendre la dépense publique efficace.
01:37:29 Parce que finalement, si tout cela, les crises sociales
01:37:32 et les inégalités étaient résorbées, on aurait dit que l'État fait son travail.
01:37:35 Mais ce n'est pas tout à fait le cas.
01:37:37 Il y a quand même de vraies inquiétudes à avoir, je pense,
01:37:39 sur le terrain économique.
01:37:40 - Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, reste confiant
01:37:43 et entend poursuivre les réformes.
01:37:46 - Alors voilà qui donne finalement raison à Emmanuel Macron, Guillaume Bigot.
01:37:51 Vous savez, ces agences de notation, elles sont vraiment sujettes à caution.
01:37:57 Quand elles vous dégradent, c'est d'autant plus inquiétant
01:38:00 que généralement, elles dégradent peu.
01:38:03 - Oui, parce que ces notes ont tout de même leur importance.
01:38:06 - Oui, parce qu'elles envoient des signaux au marché.
01:38:09 Et donc, il y a des effets, et notamment, l'effet le plus attendu
01:38:13 pour la France et le plus redouté pour la France,
01:38:15 c'est ce qu'on appelle le mécanisme de roulement de la dette.
01:38:17 C'est-à-dire que l'État, depuis...
01:38:20 D'ailleurs, c'est vraiment un mécanisme qui mérite d'être interrogé.
01:38:23 Pourquoi, contrairement à la Banque d'Angleterre, par exemple,
01:38:26 ça fait longtemps, avant même la mise en place de l'euro,
01:38:29 la France ne peut se financer qu'en empruntant sur les marchés financiers ?
01:38:34 Parce qu'on voulait éviter des mécanismes de dévaluation,
01:38:37 de planche à billets, etc.
01:38:38 Le paradoxe, c'est que ça n'a pas empêché la planche à billets,
01:38:42 ça a empêché les dévaluations, au détriment de notre industrie,
01:38:44 ça n'a pas du tout empêché la planche à billets.
01:38:45 Au contraire, on a créé de l'argent de manière considérable
01:38:49 et aggravé considérablement l'endettement.
01:38:51 Le phénomène, c'est que ces obligations,
01:38:53 cet argent prêté par des particuliers,
01:38:55 à un moment, c'est prêt, ils arrivent à terme.
01:38:57 Et donc, l'État doit trouver de nouveaux emprunteurs
01:39:00 pour pouvoir rembourser avec intérêt ceux d'avant.
01:39:03 Et pourquoi ces agences et ces notes sont importantes ?
01:39:06 Parce que si elles se dégradent,
01:39:07 ceux qui veulent prêter à la France vont demander,
01:39:10 vont exiger un taux d'intérêt plus élevé.
01:39:12 Et donc, il va falloir que le taux d'intérêt,
01:39:13 qui est un prix finalement de l'argent qui est offert et demandé,
01:39:16 s'élève.
01:39:17 Et donc, ça peut coûter des milliards et des milliards,
01:39:19 en quelque sorte.
01:39:20 Mais comment être sûr de leur totale objectivité
01:39:23 et aussi du bien fondé de leur notation ?
01:39:26 Qui contrôle ces fameuses agences ?
01:39:28 On est dans un phénomène plus général qui est que,
01:39:32 d'abord, tout est cantofrénique, si j'ose dire.
01:39:35 Les réalités qui ne sont pas quantifiées n'existent pas
01:39:38 dans tous les domaines.
01:39:39 Et donc, dans tous les domaines,
01:39:40 vous avez de moins en moins une confiance dans,
01:39:43 on va dire, la hiérarchie, l'humain, le contrôle,
01:39:46 les hiérarchiques.
01:39:47 Vous avez une tendance à compter.
01:39:48 On parlait du harcèlement, ça n'a l'air d'avoir aucun rapport,
01:39:50 mais regardez ce que fait le ministre, il veut compter.
01:39:52 Donc, il faut quantifier les choses.
01:39:54 En fait, le problème, c'est plutôt d'agir dans la réalité.
01:39:57 Et donc là, ce qu'on fait, c'est qu'on va essayer
01:40:00 de fabriquer des critères, des marqueurs,
01:40:03 des indicateurs chiffrés et on va confier à des tiers
01:40:06 de confiance, c'est-à-dire par exemple,
01:40:08 les agences privées de notation, ça va être le métier,
01:40:11 le fait de contrôler, a priori, un certain nombre
01:40:14 d'indicateurs.
01:40:15 Mais en fait, comme on l'a vu avec la crise en Grèce,
01:40:18 par exemple, vous pouvez frauder, vous pouvez donner
01:40:20 des chiffres qui sont relativement faux.
01:40:22 Et ça s'est vu.
01:40:23 De plus, il y a même eu des cas de corruption.
01:40:25 Si des personnes, des entreprises en plus,
01:40:27 ont été liquidées ou ont changé de nom.
01:40:29 Mais au moment de l'affaire Enron, vous aviez
01:40:31 ces agences de notation qui racontaient n'importe quoi
01:40:33 parce qu'elles étaient grassement payées par Enron,
01:40:35 parce que vous ne dites pas du mal de votre plus gros client,
01:40:37 en réalité.
01:40:38 Donc, vous voyez, tout ça est un univers un peu factice,
01:40:40 un peu parallèle, tout à fait, qui se base uniquement
01:40:43 sur des données chiffrées.
01:40:44 En fait, il faut bien comprendre qu'à la racine,
01:40:46 le problème, c'est qu'on ne peut plus se financer
01:40:48 nous-mêmes par la Banque de France.
01:40:50 Maintenant, d'abord, il y a l'euro et l'euro interdit
01:40:53 d'autres mécanismes qu'un refinancement,
01:40:55 quasiment par le marché, parce qu'il y a eu des moments
01:40:58 où la Banque centrale européenne a accepté de refinancer
01:41:01 directement des dettes d'État, notamment après la crise
01:41:04 de 2008.
01:41:05 Mais cette situation, on peut dire, on peut pousser
01:41:07 un ouf de soulagement, ça va coûter moins cher
01:41:09 aux contribuables que nous sommes, donc tant mieux, parfait,
01:41:11 on aura de l'argent moins cher.
01:41:13 Mais on sait bien que de manière structurelle,
01:41:16 pour la France, mais en général pour les pays occidentaux,
01:41:18 pour les États-Unis notamment, l'endettement est massif.
01:41:21 Il y a un problème monétaire et financier structurel
01:41:24 gigantesque, puisque non seulement les États sont endettés,
01:41:27 les entreprises sont endettées, les particuliers sont endettés
01:41:30 à l'échelle de l'OCDE.
01:41:31 Et vous avez ce phénomène-là qui se dessine
01:41:34 avec un arrière-fond qui est la guerre en Ukraine,
01:41:37 la Russie et la Chine qui ont décidé finalement
01:41:40 un peu de jouer contre le dollar.
01:41:42 Et ça crée des tensions très importantes.
01:41:45 Je ne veux inquiéter personne, mais notamment aux États-Unis,
01:41:47 on a quand même maintenant des banques qui vont commencer
01:41:49 à décrocher et la situation est tendue.
01:41:52 Merci beaucoup Guillaume Bigot, vous restez avec nous ?
01:41:56 Avec plaisir.
01:41:57 Sur ces news à Matina, le week-end continue,
01:41:58 nous reviendrons sur ces fusillades qui se multiplient
01:42:01 un peu partout en France et notamment à Nantes.
01:42:04 Sur Europe 1, c'est l'heure de retrouver
01:42:06 Lénaïg Monnier et Frédéric Taddeï.
01:42:08 C'est arrivé cette semaine.
01:42:10 Excellent week-end à tous sur ces news
01:42:12 et sur Europe 1 bien sûr.
01:42:13 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
01:42:20 Légère, résistante, durable.
01:42:22 Une nouvelle génération de bagages.
01:42:25 Bonjour à tous.
01:42:27 Ce week-end, nous avons pratiquement les mêmes conditions
01:42:29 météo que cette semaine, à savoir une France coupée
01:42:31 en deux parties, une matinée avec un magnifique soleil
01:42:34 sur la moitié nord, mais des nuages bas,
01:42:36 apportés par le vent de secteur nord-est sur le nord
01:42:38 de la Bretagne ou encore localement sur le nord
01:42:41 de la Normandie, par endroits dans l'extrême sud,
01:42:43 des entrées maritimes, de l'humidité,
01:42:46 alors sous forme de nuages, je vous rassure,
01:42:49 même chose localement sur l'île de Beaute.
01:42:51 Ailleurs, un temps sec, pas de précipitations en vue
01:42:54 sur 99% du territoire, éventuellement quelques averses
01:42:57 localisées ici ou là.
01:42:59 Samedi après-midi, toujours cette instabilité orageuse.
01:43:01 Oui, ça va reprendre ses orages, essentiellement
01:43:04 sur les massifs par évolution d'urne.
01:43:06 Du soleil au nord, un temps à barbecue,
01:43:09 mais toujours la bise vers la Manche et la mer du nord.
01:43:12 Ça va souffler en rafale jusqu'à 50 km/h.
01:43:14 50 km/h également pour le vent d'automne
01:43:17 qui reviendra dans le sud.
01:43:18 Les plages de Méditerranée devront rester à l'écart
01:43:21 du temps perturbé pour ce week-end.
01:43:23 On regarde les températures.
01:43:24 Valeur minimale, quasi équivalente à hier matin.
01:43:27 Toujours un peu plus fraîche sur un large écart nord-ouest.
01:43:30 9°C dans Reims, 10°C en moyenne pour la Bretagne,
01:43:33 mais 17°C à Bordeaux, même température.
01:43:36 À Monaco, à Cannes, à Toulon et pour Marseille,
01:43:39 encore à la Ciutat, les maximales.
01:43:41 Regardez, ça va grimper sur la moitié nord.
01:43:43 Et oui, la chaleur qui reviendra.
01:43:45 Météo France annonce 26°C dans Paris,
01:43:47 28°C dans Dijon et la chaleur qui va se maintenir
01:43:51 sur la moitié sud, 28°C pour la Ville Rose.
01:43:53 On continue avec la suite de ce week-end à Barbecue.
01:43:57 Surtout si vous habitez sur la moitié nord.
01:44:00 Mais l'instabilité orageuse va encore sévir
01:44:02 sur les régions du sud.
01:44:04 Les températures resteront estivales
01:44:06 pour le début de la semaine prochaine.
01:44:08 27°C en moyenne sur l'ensemble du territoire
01:44:11 pour mardi après-midi.
01:44:13 Bon week-end à tous.
01:44:14 Et quoi que vous fassiez, faites-le bien.
01:44:16 C'était Votre Météo avec Samsonite Proxys.
01:44:19 Légère, résistante, durable.
01:44:22 Une nouvelle génération de bagages.
01:44:24 8h59 sur CNews.
01:44:27 Bonjour à tous et bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
01:44:29 Votre matin à week-end en direct jusqu'à 10h.
01:44:32 Avec à mes côtés pour cette troisième heure,
01:44:34 Guillaume Bigaud, toujours.
01:44:36 Tout va bien, Guillaume.
01:44:37 - Toujours.
01:44:38 - Et j'ai le plaisir d'accueillir également Frédéric Durand,
01:44:41 directeur de l'Inspiration politique.
01:44:43 - Bonjour.
01:44:44 - Bonjour Frédéric.
01:44:45 Infos, analyses et débats, je vais y arriver.
01:44:48 Et tout de suite, voici les titres de votre journal de 9h.
01:44:52 Les fusillades se multiplient un peu partout en France
01:44:54 et notamment à Nantes ces dernières semaines.
01:44:56 Des scènes de violence souvent liées au trafic de drogue
01:44:59 et qui semblent difficiles à endiguer.
01:45:02 La colère du maire de Saint-Lys en Haute-Garonne après
01:45:05 la décision d'ouvrir dans sa commune un centre d'accueil
01:45:08 de migrants en problème.
01:45:10 Il assure ne pas avoir été prévenu par la préfecture.
01:45:13 Et puis une bonne nouvelle pour le gouvernement.
01:45:16 Les arguments ont fini par convaincre les agences de notation
01:45:20 un mois après l'abaissement de la note de la France par Fitch.
01:45:23 Une autre agence, S&P Global, a finalement choisi
01:45:26 de maintenir notre précieux AA.
01:45:28 Quand des armes de guerre terrifient les habitants des quartiers,
01:45:34 depuis quelques semaines, les fusillades se multiplient
01:45:37 un peu partout dans le pays.
01:45:39 Des actes souvent liés au trafic de drogue et qui posent
01:45:41 la question de la circulation de ces armes dans le pays
01:45:44 alors que le nombre d'armes saisies est en hausse.
01:45:47 C'est un sujet de Thomas Bonnet.
01:45:49 À Paris, Grenoble ou encore Trappes, les mêmes scènes.
01:45:55 Les fusillades se sont succédées cette semaine.
01:45:58 Une violence par arme à feu qui gagne même des territoires
01:46:01 jusque-là épargnés, comme à Nantois, commune de Lens,
01:46:04 où une fusillade a fait un mort cette semaine.
01:46:06 "Par rapport à une ville de notre importance,
01:46:08 3500 habitants, nous ne pensions pas que c'était
01:46:11 quelque chose qui pouvait nous arriver."
01:46:13 Une série de fusillades qui interroge.
01:46:15 À quel point les armes circulent-elles en France ?
01:46:17 Selon les derniers chiffres des autorités,
01:46:19 les saisies ont augmenté de 9,5% en 2022,
01:46:22 avec un peu plus de 8000 armes récupérées
01:46:24 par les forces de l'ordre.
01:46:26 Si l'Office central de lutte contre la criminalité organisée
01:46:28 justifie cette hausse par un travail plus efficace,
01:46:31 la présence d'armes à feu semble également
01:46:33 plus répandue que dans le passé.
01:46:35 "Au cours de toutes les grandes villes et moyennes villes
01:46:37 de France, vous y trouvez des stupéfiants,
01:46:39 donc des armes à feu en circulation.
01:46:41 Je parle essentiellement de la Kalachnikov
01:46:44 qui circule beaucoup dans notre pays,
01:46:46 beaucoup plus qu'il y a une quinzaine d'années.
01:46:48 Bien évidemment, c'est à l'écréchin d'eau.
01:46:50 Je vous dis bien, après, on multiplie aussi
01:46:52 nos opérations de police et nos démantèlement
01:46:56 de réseaux de stupéfiants.
01:46:58 Du coup, on y trouve bien sûr divers
01:47:01 armes de poing ou d'armes de guerre."
01:47:04 En avril, après une série de fusillades
01:47:06 meurtrières à Marseille, le ministre de l'Intérieur,
01:47:08 Gérald Darmanin, avait fait part de sa volonté
01:47:10 de cibler les consommateurs pour in fine
01:47:13 atteindre le trafic et donc réduire
01:47:15 les violences qui en découlent.
01:47:17 Frédéric Durand, les saisies d'armes ont augmenté
01:47:19 de 9,5% en France entre 2021 et 2022,
01:47:23 mais pas de quoi s'inquiéter, selon le patron
01:47:25 de l'Office central de lutte contre la criminalité
01:47:28 organisée qui met en avant des méthodes
01:47:30 de traque plus efficaces.
01:47:32 Vous en pensez quoi ?
01:47:33 "Déjà, on sait que ce trafic d'armes-là,
01:47:36 ces armes en circulation, sont liées à 99%
01:47:39 au trafic de drogue, c'est important de le rappeler.
01:47:42 Après, il y a effectivement des gens qui détiennent
01:47:45 des armes de façon illégale, mais je dirais
01:47:48 c'est plutôt folklorique, ils s'en servent pas.
01:47:51 Les voyous, eux, s'en servent.
01:47:53 Et ensuite, moi je suis toujours un peu surpris
01:47:55 de voir qu'on continue de traiter ce fameux
01:47:57 trafic de drogue un peu comme une délinquance,
01:47:59 comme une autre, sans avoir tout à fait compris
01:48:01 qu'il s'agissait d'un système économique parallèle,
01:48:03 un vrai système, très hiérarchisé,
01:48:05 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an,
01:48:08 250 000 employés dans la filière,
01:48:10 et qu'on ne peut pas le démonter comme ça.
01:48:12 Et puis, il y a aussi le fait que ça fait vivre
01:48:15 des familles entières, parfois, dans certains
01:48:17 quartiers difficiles, et que si on note,
01:48:19 et c'est pour ça qu'ils ne vont pas tout à fait au bout,
01:48:22 les pouvoirs publics ne vont pas tout à fait au bout,
01:48:24 parce que si on notait cet argent-là
01:48:27 de certains endroits, effectivement,
01:48:29 les risques seraient encore plus grands d'explosion,
01:48:31 c'est terrible à dire, mais c'est la réalité.
01:48:33 Moi j'ai vécu pendant 10 ans à Saint-Ouen,
01:48:35 c'était une vraie plaque tournante au niveau régional
01:48:38 de la drogue, où tout Paris venait se servir,
01:48:42 il y avait je crois 25 points de deal
01:48:44 qui faisaient entre 20 et 30 000 euros par four,
01:48:47 et on voyait bien, et j'ai vu défiler
01:48:49 tous les ministres de l'intérieur de la période
01:48:51 qui disaient "ça va s'arrêter, c'est fini",
01:48:53 non, ça ne s'arrêtait jamais.
01:48:55 Et donc, en général, l'utilisation des armes,
01:48:57 on le sait aussi, c'est le fait de règlement de compte,
01:49:00 parce qu'il suffit qu'un dealer ait un prison
01:49:02 pour qu'un autre veuille le territoire,
01:49:03 et celui qui est en prison ressort de prison,
01:49:05 veut récupérer son territoire,
01:49:07 et alors, on a vu, à Saint-Ouen par exemple,
01:49:09 on a assisté à des fusillades en pleine journée,
01:49:11 avec ce qu'ils appellent des jambisations,
01:49:13 c'est-à-dire tirer dans les jambes,
01:49:15 imaginez vous êtes dans cette cité-là,
01:49:17 - Dans le meilleur des cas.
01:49:18 - Voilà, mais c'est pour donner des leçons,
01:49:20 après évidemment on tue aussi,
01:49:22 mais imaginez, vous descendez avec votre enfant
01:49:24 dans un de ces immeubles-là,
01:49:26 et en plein après-midi, à 16h,
01:49:28 il y a des coups de feu qui sont donnés.
01:49:30 Alors, il n'y a pas de solution, miracle,
01:49:32 mais il faut vraiment le traiter
01:49:34 comme un système économique parallèle,
01:49:36 et savoir ce qu'on fait,
01:49:37 parce que si on continue de le traiter
01:49:38 juste comme de la délinquance,
01:49:39 alors qu'on est dans un système extrêmement,
01:49:42 alors j'entendais tout à l'heure Guillaume
01:49:44 qui disait effectivement,
01:49:45 on est un peu aussi dans du low-cost,
01:49:47 en ce qui concerne ce type d'activité,
01:49:50 mais néanmoins, c'est très très structuré,
01:49:52 aujourd'hui en France.
01:49:53 - Alors, le traiter comme une économie parallèle,
01:49:55 ok effectivement, Guillaume, Frédéric,
01:49:58 point du doigt, cette économie qui fait vivre
01:50:00 des quartiers, cette économie du trafic de drogue,
01:50:03 mais comment lutter contre cette économie parallèle,
01:50:06 justement ?
01:50:07 - Vivre des quartiers, et aussi faire vivre l'enfer
01:50:10 à des gens qui vivent dans ces quartiers,
01:50:12 il faut le rappeler.
01:50:13 - Bien sûr, mais tout à fait.
01:50:14 - Je pense que le maillon faible,
01:50:17 c'est quand même le consommateur,
01:50:18 on l'a souvent dit, c'est vrai,
01:50:20 indiscutablement le consommateur,
01:50:22 et aussi le fait de, disons,
01:50:28 de ne pas aller à la racine des problèmes,
01:50:32 c'est-à-dire, il y a des zones, quand même,
01:50:34 d'exportation, ces produits ne viennent pas
01:50:36 de n'importe où, on sait d'où viennent
01:50:38 ces produits.
01:50:39 Je pense qu'il faut négocier avec les Etats
01:50:41 qui sont producteurs, il y a des négociations
01:50:44 à obtenir avec ces Etats.
01:50:46 Et à un moment, quand il y a une tolérance
01:50:49 à l'égard de ces exportations,
01:50:52 on peut s'interroger, savoir s'il n'y a pas,
01:50:54 je dirais, une complicité, une entente,
01:50:56 au moins implicite, entre les pays de consommation
01:50:59 et les pays de production.
01:51:00 Parce qu'il y a un niveau, si vous voulez,
01:51:02 qui est un niveau plus macro,
01:51:03 qui est un niveau plus géopolitique.
01:51:05 Moi, j'ai du mal à croire que la Colombie
01:51:07 ne sait pas ce qui se passe sur son propre territoire.
01:51:09 J'ai du mal à croire que le Royaume du Maroc
01:51:10 ne sait pas ce qui se passe sur son propre territoire,
01:51:12 et ainsi de suite.
01:51:13 Autre chose très importante, c'est que
01:51:17 ces règlements de compte, ils sont de moins en moins,
01:51:22 j'allais dire, maîtrisés.
01:51:23 C'est-à-dire que c'est une violence
01:51:26 qui est vraiment totalement anarchique.
01:51:28 Ce ne sont plus des professionnels du milieu
01:51:31 qui font les choses, j'allais dire, proprement,
01:51:33 même si c'est horrible de dire ça,
01:51:35 et qui se tuent uniquement entre voyous
01:51:37 en faisant très attention à ce qu'ils font.
01:51:40 C'est n'importe quoi.
01:51:41 Ce sont des gamins de 15-16 ans
01:51:43 qui ne savent pas tirer, qui agissent en pleine rue.
01:51:45 Enfin, on arrive vraiment à une espèce de...
01:51:48 - Sans excuser, bien sûr, les professionnels du crime.
01:51:50 - Il ne s'agit pas du tout de les excuser.
01:51:52 Ce n'est pas mon propos.
01:51:53 Je dis simplement que c'est une violence
01:51:55 qui est devenue complètement anarchique
01:51:58 et incontrôlable.
01:51:59 Je faisais allusion à cette ubérisation,
01:52:01 parce que l'ubérisation, on le voit avec les tueurs à gages,
01:52:03 mais on le voit aussi avec le prix des armes qui chutent.
01:52:05 Et enfin, un dernier point, ça me semble très important,
01:52:08 c'est que ces gens qui tuent et qui tirent à tort et à travers,
01:52:14 plutôt les saisies d'armes,
01:52:16 est-ce qu'il faut se féliciter qu'il y ait plus d'armes saisies ?
01:52:19 Plus d'armes saisies, ça peut vouloir dire
01:52:21 qu'il y en a beaucoup plus en circulation aussi.
01:52:23 Donc, ce n'est pas nécessairement un bon signe.
01:52:25 - Une conférence à haut risque a eu lieu hier à la Sorbonne, à Paris.
01:52:29 La chercheuse Florence Bergeau-Blaker,
01:52:31 auteure d'une étude consacrée aux frères musulmans,
01:52:34 a été invitée à s'exprimer.
01:52:35 Il y a trois semaines, l'université parisienne
01:52:37 avait pourtant déprogrammé l'événement
01:52:39 pour des raisons de sécurité.
01:52:42 Oui, c'est donc avec un dispositif sécuritaire renforcé
01:52:45 que l'anthropologue du CNRS a pu prendre la parole.
01:52:47 Reportage de Fabrice Elsner et Thomas Bonnet.
01:52:51 - Devant l'entrée de cet amphithéâtre de la Sorbonne,
01:52:55 le filtrage est minutieux.
01:52:57 - Alors, si c'est il y a une semaine, ça va marcher,
01:52:59 c'est qu'il y a un zoom.
01:53:00 - Seules les personnes inscrites ont l'autorisation d'entrer.
01:53:03 Des mesures de sécurité drastiques,
01:53:04 suite à l'intervention de cette chercheuse,
01:53:06 Florence Bergeau-Blaker.
01:53:08 Son intervention avait été reportée il y a plusieurs semaines
01:53:11 par crainte de jeter de l'huile sur le feu,
01:53:13 selon la doyenne de la faculté de lettres.
01:53:15 Finalement, la conférence a bel et bien eu lieu
01:53:18 ce vendredi à la Sorbonne.
01:53:19 L'anthropologue malheureusement habituée
01:53:21 aux réticences du milieu universitaire.
01:53:24 - Toutes les études sur l'islamisme sont en train de fondre
01:53:27 comme neige au soleil.
01:53:29 Les conditions, on n'est plus en capacité
01:53:32 de former de nouveaux étudiants
01:53:35 parce qu'ils risquent pour leur carrière,
01:53:38 parce qu'ils risquent pour leur vie.
01:53:40 - Un contexte difficile pour Florence Bergeau-Blaker
01:53:42 qui a toutefois pu compter sur la présence
01:53:44 d'un grand nombre de ses soutiens.
01:53:46 - Je suis venu pour soutenir une collègue
01:53:48 qui fait son travail et qui est menacée de mort
01:53:51 par des gens intolérants.
01:53:53 - Parfois, la sécurité est un prétexte
01:53:55 pour éviter d'aborder des sujets qui fâchent.
01:53:59 - En s'attaquant au réseau d'influence
01:54:01 des frères musulmans,
01:54:02 Florence Bergeau-Blaker a reçu des menaces de mort
01:54:04 et doit désormais être encadrée
01:54:06 par un dispositif de sécurité.
01:54:09 Frédéric Duron, la sécurité est-elle parfois un prétexte
01:54:13 pour éviter d'aborder les sujets qui fâchent ?
01:54:16 - Non mais il peut y avoir un réel problème de sécurité.
01:54:19 - Oui, bien sûr.
01:54:20 - C'est pas une dissimulation.
01:54:22 Cependant, je pense qu'il faut commencer par dénoncer
01:54:24 ceux qui disent "ne jetons pas de l'huile sur le feu".
01:54:27 C'est un discours d'une lâcheté extrême
01:54:29 que je ne comprends pas dans ces milieux-là.
01:54:32 Parce qu'on peut se rendre compte,
01:54:36 le chercheur, normalement, par nature,
01:54:39 il doit pouvoir chercher dans un pays comme la France
01:54:41 sur absolument tous les sujets.
01:54:43 Et là, on nous explique "attention, il ne faut pas jeter".
01:54:45 Et je pense que ça commence là.
01:54:46 Le problème commence vraiment là.
01:54:48 Parce que qui est des frères musulmans ?
01:54:50 Moi, je distingue toujours tous les musulmans
01:54:52 qui vivent paisiblement leur foi.
01:54:53 Et puis, là, il s'agit de politique.
01:54:55 Là, ces gens-là font de la politique.
01:54:57 Ils ont repris dans les quartiers,
01:55:00 parce qu'ils font de l'humanitaire,
01:55:02 ils font du social, etc.
01:55:03 Ils sont extrêmement implantés.
01:55:05 Alors certes, ils proposent un visage
01:55:07 peut-être plus pacifique que les islamistes radicaux,
01:55:09 mais dans la théorie, ce sont des radicaux.
01:55:13 Et moi, je pense qu'il faut commencer par dénoncer
01:55:15 ceux qui disent "ne faisons pas de vagues,
01:55:17 ne jetons pas de l'huile sur le feu".
01:55:19 Non, ça, c'est un discours qui est, aujourd'hui,
01:55:21 à mon sens, totalement impossible.
01:55:24 Donc, effectivement, on peut se féliciter
01:55:26 que ça ait eu lieu.
01:55:27 Heureusement que ça a eu lieu.
01:55:29 Heureusement qu'on peut encore se permettre
01:55:31 de débattre de ces sujets-là.
01:55:32 Il faut s'en féliciter.
01:55:33 Mais il faut voir que le danger est là.
01:55:35 - Guillaume Bigot, rapidement sur ce sujet.
01:55:37 - Cette affaire illustre absolument le propos
01:55:39 de Florence Bergeau-Blackler,
01:55:42 dont je recommande à tous la lecture.
01:55:44 Très, très bon bouquin.
01:55:45 Qu'est-ce qu'elle dit dans son livre ?
01:55:46 Elle dit deux choses.
01:55:47 Elle dit "ils s'infiltrent partout,
01:55:49 y compris à l'université,
01:55:50 ils ont des relais partout dans la société".
01:55:52 Et deuxièmement, elle dit "cet islamisme
01:55:54 bon teint et cravaté, qui a l'air très sympa,
01:55:57 c'est en fait la même idéologie
01:56:00 que les terroristes, mais par contre,
01:56:05 ils travaillent main dans la main".
01:56:07 C'est-à-dire qu'il y a une sorte
01:56:08 de service après-vente et ils s'appuient
01:56:10 sur la menace que font peser les autres
01:56:12 pour avancer.
01:56:13 Autrement dit, ils font du en même temps aussi.
01:56:15 Ils disent "en même temps, regardez,
01:56:16 nous on ne représente aucun risque
01:56:18 et on est plutôt des gens bien élevés.
01:56:20 Et en même temps, si vous nous censurez,
01:56:22 et bien derrière, il y aura des coupeurs de tête
01:56:24 et des coupeurs de langue".
01:56:25 Et n'est-ce pas exactement ce qui s'est passé
01:56:27 à l'université ?
01:56:28 Parce que l'université,
01:56:29 c'est une institution qui a été créée
01:56:30 pour protéger les gens
01:56:31 de la violence.
01:56:32 Ils ont, vous connaissiez la guerre préventive,
01:56:34 là c'est la soumission préventive
01:56:35 et c'est la peur préventive,
01:56:36 avant même le danger.
01:56:37 La colère du maire de Saint-Lys,
01:56:38 en Haute-Garonne,
01:56:39 à présent, après la décision d'ouvrir
01:56:41 dans sa commune un centre d'accueil
01:56:43 de migrants en problème.
01:56:44 Il assure ne pas avoir été prévenu
01:56:46 par la préfecture.
01:56:47 Les précisions, avec ce sujet
01:56:48 de Clémence Barbier.
01:56:49 Le projet a été annoncé par l'État en 2021.
01:56:54 A la place de cette EHPAD
01:56:56 de Saint-Lys en Haute-Garonne,
01:56:57 la création d'un CEPAR,
01:56:59 un centre pour les sans-papiers étrangers
01:57:01 qui accepte un retour dans leur pays d'origine.
01:57:03 A l'époque, la future structure
01:57:05 suscite la controverse auprès des habitants.
01:57:07 Le maire s'indignait d'un manque
01:57:09 de communication de la part de l'État.
01:57:11 Mais aujourd'hui, la situation
01:57:13 ne semble pas avoir changé.
01:57:15 On a eu une réunion au mois de mars
01:57:17 avec la préfecture qui m'a annoncé
01:57:18 un certain nombre d'informations
01:57:19 puisque nous travaillons avec eux
01:57:21 depuis maintenant près de deux ans.
01:57:23 Et puis les informations ont changé
01:57:24 en dernière minute
01:57:25 et je n'ai pas été mis au courant.
01:57:26 Et ça, à un moment donné,
01:57:28 ça fait sa montre
01:57:30 un mépris de notre fonction.
01:57:32 Le maire de Saint-Lys a écrit une lettre
01:57:34 ouverte au président de la République.
01:57:36 Ils se sont abandonnés par l'État
01:57:38 et s'inquiètent du contexte défavorable au maire.
01:57:40 L'élu a une pensée particulière
01:57:42 pour le maire de Saint-Brévin.
01:57:44 Yannick Moraise a démissionné le mois dernier
01:57:46 après avoir été menacé par des opposants
01:57:48 au déplacement d'un centre
01:57:50 d'accueil de demandeurs d'asile
01:57:52 près d'une école.
01:57:54 Mon collègue maire de Saint-Brévin,
01:57:56 on se retrouve tout seul
01:57:58 face à nos problèmes.
01:58:00 Sur les choses qu'on porte,
01:58:02 on assume bien entendu les décisions qu'on porte
01:58:04 mais quand c'est l'État,
01:58:06 il faut que l'État soit à nos côtés
01:58:08 pour nous accompagner.
01:58:10 Une trentaine de familles, soit environ 120 personnes,
01:58:12 doivent être accueillies d'ici quelques semaines.
01:58:14 Les mots de Serge Deuillet,
01:58:18 le maire de Saint-Lys qui était avec nous tout à l'heure
01:58:20 dans la matinale week-end.
01:58:22 Il a donné des mots très forts, Frédéric Durand,
01:58:24 lorsqu'il parle de mépris des maires.
01:58:26 Selon vous, est-ce que l'État
01:58:28 méprise les élus locaux ?
01:58:30 Parce que c'est ça finalement qui est dit.
01:58:32 Je crois que oui, et je crois que leur ressenti
01:58:34 est juste. Mais depuis le début, d'ailleurs,
01:58:36 il y a un fait remarquable, c'est que Macron est le seul
01:58:38 dans la Ve République à ne n'avoir
01:58:40 jamais eu de mandat loco.
01:58:42 Son premier mandat, ça a été président de la République.
01:58:44 Pour le reste, il a été nommé ministre à un moment donné.
01:58:46 En dehors de De Gaulle, bien entendu,
01:58:48 mais c'était une autre histoire.
01:58:50 - Il n'y a pas arrivé sur le... - Voilà.
01:58:52 Donc c'est très difficile de comprendre
01:58:54 quels sont les enjeux locaux,
01:58:56 les difficultés d'un maire d'une petite ville
01:58:58 pour satisfaire ses habitants, etc.
01:59:00 Et je pense,
01:59:02 c'est depuis le premier mandat
01:59:04 déjà d'Emmanuel Macron,
01:59:06 où il y avait ce mépris pour les corps intermédiaires,
01:59:08 et notamment les maires.
01:59:10 Donc là, en l'espèce, parce qu'il ne conteste
01:59:12 pas la décision en soi, il dit simplement
01:59:14 "Moi, lorsque je prends une décision en conseil municipal,
01:59:16 je la porte et je l'assume, et c'est normal,
01:59:18 mais lorsqu'on prend une décision à ma place,
01:59:20 à ce côté-là, il faut m'accompagner,
01:59:22 il faut m'avertir en amont, et ça peut faire
01:59:24 débat dans la population." Donc je pense
01:59:26 qu'il a 100% raison et que ce mépris,
01:59:28 ce n'est pas juste un sentiment, c'est une réalité.
01:59:30 - Guillaume Bigot ?
01:59:32 - Pour reprendre l'expression du président de la République
01:59:34 à l'égard d'un citoyen,
01:59:36 ça se mélange là-haut, je pense qu'au sommet
01:59:38 de l'État, ça se mélange là-haut aussi.
01:59:40 C'est-à-dire qu'ils ont complètement oublié
01:59:42 que ce sont les maires qui les ont sauvés
01:59:44 de la situation des Gilets jaunes, et en plus,
01:59:46 ils n'ont appris rien compris de la situation de Saint-Brévin.
01:59:48 C'est-à-dire qu'ils n'ont là aucune
01:59:50 espèce d'excuse. Qu'il faille
01:59:52 de temps en temps imposer des décisions,
01:59:54 installer des prisons, installer des centres
01:59:56 de rédention administratives pour les migrants
01:59:58 dans des territoires contre l'avis
02:00:00 des autorités locales, je peux l'entendre
02:00:02 au nom de l'intérêt général. Mais le minimum,
02:00:04 minimum, surtout dans la situation
02:00:06 extrêmement explosive où on se trouve
02:00:08 politiquement, c'est de jouer
02:00:10 carte sur table, c'est d'être honnête,
02:00:12 c'est d'en informer officiellement
02:00:14 les maires. Il n'est pas possible que ces maires
02:00:16 la prennent par la bande, enfin, c'est scandaleux.
02:00:18 Et enfin, dernière chose,
02:00:20 je croyais que c'était une chance, les migrants,
02:00:22 pourquoi ? Ah oui, c'est pour en faire bénéficier tout le territoire,
02:00:24 je comprends mieux.
02:00:26 Il est 9h15, vous êtes toujours sur CNews,
02:00:28 la matinale week-end continue,
02:00:30 tout de suite, c'est le rappel des titres de l'actualité,
02:00:32 c'est avec Augustin Donadieu.
02:00:34 Olivier Dussopt comparaîtra devant le
02:00:38 tribunal fin novembre. L'actuel
02:00:40 ministre du Travail sera jugé dans une affaire
02:00:42 de favoritisme. Un marché
02:00:44 public conclut avec une société de
02:00:46 traitement de l'eau alors qu'il était maire d'Anneau-Nez
02:00:48 dans l'Ardèche entre 2009 et
02:00:50 2010. Le ministre a estimé
02:00:52 hier que ses expressions orales
02:00:54 et écrites ont largement convaincu
02:00:56 le parquet. L'ancien député PS
02:00:58 garde la confiance d'Elisabeth
02:01:00 Born. Une collision
02:01:02 entre trois trains a fait au moins
02:01:04 207 morts et 850
02:01:06 blessés en Inde.
02:01:08 Deux trains de voyageurs ont été
02:01:10 effectivement impliqués, selon le directeur
02:01:12 des chemins de fer indien. Un troisième train
02:01:14 de marchandise stationné à l'endroit de l'accident.
02:01:16 Les opérations de secours et
02:01:18 de désincarcération se poursuivaient dans la nuit.
02:01:20 Plusieurs personnes se trouvaient encore
02:01:22 prises au piège dans les wagons
02:01:24 enchevêtrés. Le bilan devrait
02:01:26 s'alourdir dans les prochaines heures, selon
02:01:28 les autorités indiennes.
02:01:30 Et un joueur de l'équipe de foot de
02:01:32 Rodez agressé en plein match. Là, c'est
02:01:34 passé hier lors de la rencontre avec Bordeaux.
02:01:36 A la 23e minute,
02:01:38 le supporter girondin a fait éruption sur
02:01:40 la pelouse et a poussé le joueur
02:01:42 Ruthenois qui venait d'ouvrir le score.
02:01:44 Les deux équipes ont été
02:01:46 renvoyées au vestiaire et l'arbitre
02:01:48 a acté l'arrêt définitif du match.
02:01:50 Selon l'entraîneur de Rodez, le joueur
02:01:52 bousculé souffre d'une commotion cérébrale
02:01:54 et a été envoyé à l'hôpital.
02:01:56 Merci Augustin.
02:02:00 Au Augustin, donne adieu pour le rappel des titres CNews.
02:02:02 On vous retrouve dans une demi-heure pour un
02:02:04 nouveau Flash Info. Voilà qui sonne
02:02:06 comme une bonne nouvelle pour le gouvernement.
02:02:08 Ses arguments ont fini par
02:02:10 convaincre les agences de notation.
02:02:12 Un mois après l'abaissement de la note
02:02:14 de la France par Fitch, une autre agence
02:02:16 plus influente, S&P Global,
02:02:18 a finalement choisi de maintenir
02:02:20 notre précieux AA.
02:02:22 Les réductions prévues des déficits
02:02:24 et la récente réforme des retraites ont-elles
02:02:26 fini par payer ? On voit ça avec
02:02:28 ce sujet de Geoffrey Defebvre.
02:02:30 Un AA qui soulage
02:02:32 Bercy et le gouvernement. Alors que
02:02:34 l'agence de notation Fitch avait rétrogradé
02:02:36 en avril dernier la France en AA-
02:02:38 l'agence S&P Global,
02:02:40 anciennement Standard & Poor's, a décidé
02:02:42 de maintenir la note de la France.
02:02:44 En tout cas, Standard & Poor's, c'est sûr,
02:02:46 considère que la réforme des retraites
02:02:48 est une bonne chose et qu'on
02:02:50 va véritablement rentrer dans les clous de Bruxelles
02:02:52 à 2027. 100 000 %
02:02:54 de dettes par rapport aux PIB
02:02:56 et 2,7 % de déficit.
02:02:58 Cette note permet donc à la France de garder des
02:03:00 intérêts d'emprunt raisonnables auprès des investisseurs.
02:03:02 Toutefois, avec une majorité relative
02:03:04 au Parlement, l'agence américaine
02:03:06 émet des réserves sur la capacité du
02:03:08 gouvernement à maintenir ses objectifs
02:03:10 quant au rééquilibrage budgétaire
02:03:12 et à la mise en place de politiques favorables
02:03:14 à la croissance économique.
02:03:16 On a une aggravation de la dette publique
02:03:18 et des déficits français. On est à des
02:03:20 niveaux d'une économie riche,
02:03:22 on va dire, mais qui petit à petit
02:03:24 depuis 10 ans voit quand même
02:03:26 la pauvreté augmenter,
02:03:28 voit quand même des vraies difficultés
02:03:30 pour rendre la dépense
02:03:32 publique efficace parce que
02:03:34 finalement si tout cela,
02:03:36 les crises sociales et les inégalités étaient résorbées,
02:03:38 on aurait dit l'État fait son travail.
02:03:40 Mais ce n'est pas tout à fait le cas. Il y a quand même
02:03:42 de vraies inquiétudes à avoir je pense sur le terrain économique.
02:03:44 Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie
02:03:46 reste confiant et entend
02:03:48 poursuivre les réformes.
02:03:50 Alors Frédéric Durand, on sait que
02:03:52 ces notes ont leur importance mais sont-elles
02:03:54 toujours justifiées
02:03:56 selon vous ? Non mais j'ai envie de dire,
02:03:58 on est là. C'est-à-dire que
02:04:00 ces agences de notation, elles sont
02:04:02 mandatées par qui ? C'est la question.
02:04:04 Ces agences de notation, elles sont
02:04:06 contrôlées par qui ? Je n'en sais rien.
02:04:08 En tout cas, ce que je sais, c'est qu'elles ont
02:04:10 un pouvoir absolument démesuré parce que ça veut dire
02:04:12 qu'on va prêter à la France
02:04:14 selon des taux qui seront finalement
02:04:16 liés à leur point de vue.
02:04:18 Mais moi, je ne connais pas ces gens-là. Je ne vois
02:04:20 pas en quoi ils viennent interférer dans nos vies
02:04:22 et dans nos
02:04:24 affaires économiques. Donc je suis parfaitement
02:04:26 canalisé qu'au fil des ans, ça ait pris une telle
02:04:28 importance. Autre chose est le fait
02:04:30 qu'il faille surveiller évidemment
02:04:32 l'argent public, la dépense publique, etc.
02:04:34 On peut se comprendre,
02:04:36 mais il pourrait y avoir des organisations
02:04:38 supranationales si on
02:04:40 veut vraiment. Mais là, c'est supranational
02:04:42 et c'est privé en plus. C'est la totale.
02:04:44 Et en plus, elles ne sont pas toujours d'accord.
02:04:46 En plus, elles ne sont pas toujours d'accord. En plus, elles peuvent être vendues
02:04:48 à je ne sais qui. Je n'en sais rien moi.
02:04:50 Je ne sais pas d'où ça sort ces choses-là.
02:04:52 Par contre, ça vient donner un argument à l'État
02:04:54 pour dire "Regardez, on a bien fait de faire
02:04:56 la réforme des retraites. Comment ça,
02:04:58 ces agences de notation dont on ne sait pas
02:05:00 qui elles sont, nous mettent une bonne note ?
02:05:02 Enfin, moi, je suis absolument atterré.
02:05:04 - Guillaume Bigot ? - C'est vraiment
02:05:06 le signe
02:05:08 d'une décadence en fait. Les historiens de l'avenir
02:05:10 diront ça. On ne peut pas demander
02:05:12 des sociétés privées financières
02:05:14 qui ont partie liée avec tous les intérêts financiers
02:05:16 de la place, comme on dit, des places
02:05:18 financières du monde, de noter des États.
02:05:20 S'il existe des banques,
02:05:22 s'il existe des marchés financiers, s'il existe des bourses,
02:05:24 s'il existe des entreprises, c'est d'abord qu'il y a des États.
02:05:26 Donc, demander
02:05:28 au pyromane de noter les pompiers,
02:05:30 c'est à mourir de rire.
02:05:32 - Quels sont les moyens mis en place par
02:05:34 l'éducation nationale pour tenter
02:05:36 de lutter contre le harcèlement
02:05:38 scolaire, alors qu'en France,
02:05:40 10% des enfants considèrent l'école
02:05:42 comme un lieu de souffrance ? On va parler
02:05:44 de harcèlement scolaire dans un instant.
02:05:46 Pour la suite de notre matinal week-end,
02:05:48 restez avec nous sur C News. On marque une courte
02:05:50 pause, on revient dans un instant toujours en compagnie
02:05:52 de Guillaume Bigot et de Frédéric Durand.
02:05:54 A tout de suite sur C News.
02:05:56 Il est 9h27,
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02:06:02 La matinale week-end continue,
02:06:04 voici les titres de votre journal de
02:06:06 9h30. Alors qu'en France,
02:06:08 10% des enfants considèrent l'école comme un
02:06:10 lieu de souffrance, le harcèlement scolaire est-il
02:06:12 suffisamment pris au sérieux ?
02:06:14 Quels sont
02:06:16 les moyens mis en place par l'éducation nationale
02:06:18 pour l'éradiquer ? Reportage au début
02:06:20 de ce journal. Emmanuel Macron
02:06:22 sur le front des incendies de forêt,
02:06:24 il s'est rendu hier sur la base aérienne
02:06:26 de la sécurité civile de Nîmes-Garon
02:06:28 et a présenté des moyens supplémentaires
02:06:30 pour faire face à une saison
02:06:32 qui pourrait être, selon le chef de l'État,
02:06:34 très difficile.
02:06:36 Et puis l'état de la forêt se dégrade à Mayotte
02:06:38 selon l'Union internationale pour la
02:06:40 conservation de la nature. Le taux
02:06:42 de déforestation annuelle de Mayotte
02:06:44 atteint 1,2%,
02:06:46 faisant de l'île le département
02:06:48 le plus déforesté de France.
02:06:50 Le harcèlement scolaire au cœur
02:06:54 de toutes les préoccupations
02:06:56 après les affaires qui ont éclaté ces dernières
02:06:58 semaines et le décès de
02:07:00 l'INSEE, cette adolescente de 13 ans
02:07:02 qui s'est donné la mort le 12 mai dernier,
02:07:04 nous avons cherché à savoir quels étaient
02:07:06 les moyens mis en place aujourd'hui
02:07:08 pour lutter contre le harcèlement scolaire. C'est un sujet
02:07:10 de Vincent Farandège.
02:07:12 Face au harcèlement scolaire,
02:07:14 le gouvernement a mis en place à la rentrée dernière
02:07:16 un programme de prévention
02:07:18 baptisé FAR.
02:07:20 Il prévoit notamment la formation
02:07:22 de la communauté éducative volontaire,
02:07:24 l'intervention en cas de harcèlement
02:07:26 et la mise à disposition
02:07:28 d'une plateforme dédiée.
02:07:30 Un dispositif insuffisant pour
02:07:32 certaines associations qui proposent
02:07:34 de réintroduire le surveillant général.
02:07:36 Une personne qui était dans
02:07:38 l'établissement 100% occupée
02:07:40 à gérer
02:07:42 l'autorité, à faire
02:07:44 respecter l'autorité, à faire
02:07:46 respecter le fonctionnement
02:07:48 de l'institut et surtout
02:07:50 les relations entre les élèves.
02:07:52 Pour le syndicat des personnels de l'éducation
02:07:54 nationale, il y a un manque criant
02:07:56 de moyens humains. Pour mettre des moyens
02:07:58 humains, il faut qu'il y ait des personnes volontaires.
02:08:00 Le problème de ces référents
02:08:02 c'est que la plupart, un certain
02:08:04 nombre, ne sont pas volontaires,
02:08:06 ils sont désignés.
02:08:08 Que ce sont des enseignants
02:08:10 parfois référents
02:08:12 mais qui ont leur classe.
02:08:14 Et dans le primaire c'est très compliqué
02:08:16 parce qu'ils ont tellement de choses
02:08:18 à gérer, on n'a pas les moyens qu'il faut
02:08:20 pour pallier à ce problème-là.
02:08:22 Par ailleurs, deux numéros existent.
02:08:24 En cas de harcèlement à l'école,
02:08:26 il est conseillé aux parents ou aux élèves
02:08:28 d'appeler le 3020, le 3018
02:08:30 en cas de cyberharcèlement.
02:08:32 Frédéric, durant le problème
02:08:36 du harcèlement scolaire, est-il suffisamment
02:08:38 pris au sérieux, notamment
02:08:40 par les institutions, notamment par l'éducation nationale
02:08:42 selon vous ?
02:08:44 Je crois que des choses ont été faites réellement.
02:08:46 Une sensibilisation,
02:08:48 moi je vois aux léanges mes enfants, il y a
02:08:50 de vraies choses qui sont faites, cela dit, ça reste
02:08:52 un problème extrêmement
02:08:54 compliqué. Moi ce qui m'a choqué
02:08:56 dans le dernier événement en date,
02:08:58 c'est-à-dire cette affaire
02:09:00 de cette jeune fille qui s'est suicidée,
02:09:02 c'est que, évidemment,
02:09:04 on peut questionner le système, mais il y a aussi
02:09:06 en tout cas en croire à l'avocat
02:09:08 des victimes, des parents,
02:09:10 il y a un vrai problème
02:09:12 au niveau de
02:09:14 l'établissement lui-même et
02:09:16 notamment du principal.
02:09:18 Si ça s'est passé comme le dit,
02:09:20 après il faut que les choses soient prouvées, mais comme le dit
02:09:22 l'avocat des familles,
02:09:24 cette non-action de la part
02:09:26 du principal, à mon sens, une faute lourde,
02:09:28 il porte une responsabilité
02:09:30 si ça se vérifie.
02:09:32 Cela dit, je pense qu'effectivement
02:09:34 il y a une vraie difficulté
02:09:36 à indiquer ces phénomènes qui sont de plus en plus violents,
02:09:38 qui sont également, je pense,
02:09:40 boostés par les réseaux sociaux.
02:09:42 Non pas que ça n'existait pas avant, ça en est raison,
02:09:44 mais je dirais qu'aujourd'hui, il y a une vraie
02:09:46 fragilité dans la frontière
02:09:48 entre le réel et le virtuel.
02:09:50 - Ça veut dire aussi que le harcèlement continue après l'école.
02:09:52 Alors qu'avant, les réseaux sociaux,
02:09:54 ça s'arrêtait...
02:09:56 - Donc on a 10% des enfants qui vont
02:09:58 en cours la peur au ventre.
02:10:00 Vous imaginez les difficultés
02:10:02 qu'ils ont étudiées dans ces conditions.
02:10:04 Et souvent, des enfants qui ne disent rien,
02:10:06 qui n'osent pas dire
02:10:08 parce que d'une part, ils ont honte,
02:10:10 ils pensent que ça ne concerne pas les parents.
02:10:12 Moi, je sais qu'on questionne toujours nos enfants
02:10:14 pour savoir s'il se passe quelque chose, ça ne veut pas dire qu'ils nous le diront.
02:10:16 Mais là, dans le cas de l'INSEE, par exemple,
02:10:18 elle l'avait dit, tout était...
02:10:20 C'est pour ça qu'on questionne aussi le système
02:10:22 national et local. C'est que là, on n'était pas
02:10:24 dans le cas d'une élève qui aurait
02:10:26 tout gardé pour elle, et donc on aurait découvert
02:10:28 au dernier moment qu'il se passait quelque chose.
02:10:30 Donc oui, c'est assez difficile
02:10:32 à comprendre et c'est assez dramatique.
02:10:34 - Guillaume Bigot,
02:10:36 j'ai l'impression
02:10:38 qu'on a tendance, on attend qu'il y ait un drame
02:10:40 pour en parler, en fait.
02:10:42 - Alors là, vous avez raison, on en parle parce qu'il y a
02:10:44 médiatisation. Et donc, le ministre
02:10:46 a envoyé une circulaire
02:10:48 au chef d'établissement.
02:10:50 Donc, il n'y a pas de...
02:10:52 Rien n'est pas fait.
02:10:54 Je pense qu'on ne peut pas non plus dire que le ministre n'a pas de cœur
02:10:56 ou qu'il ne s'en préoccupe
02:10:58 que... - Non mais on est dans un système
02:11:00 où un fait divers, une circulaire,
02:11:02 un fait divers, une loi. - Bien sûr, c'est le règne
02:11:04 des poissons rouges, c'est les courants d'air dans la tête,
02:11:06 c'est on passe à autre chose, le règne de l'émotion
02:11:08 vers sa petite larme, etc. Bien sûr,
02:11:10 on connaît tout ça par cœur. Mais il y a,
02:11:12 Frédéric a raison, il y a des choses qui ont été faites. Je pense
02:11:14 qu'il y a un problème plus général.
02:11:16 Vous savez, on va dire les choses simplement,
02:11:18 le monde est fait, comme disent
02:11:20 les Asiatiques et les Chinois, de yin et de yang.
02:11:22 Il est fait de principes masculins
02:11:24 et de principes féminins. Le principe du féminin,
02:11:26 comme disent les psychanalystes, c'est
02:11:28 la tolérance, c'est la parole, c'est
02:11:30 la bienveillance, c'est la protection.
02:11:32 Le principe du masculin,
02:11:34 c'est la sanction, c'est la punition, c'est la loi,
02:11:36 c'est la limite, c'est la frontière. Ce monde
02:11:38 haït, déteste,
02:11:40 vomit le principe du masculin.
02:11:42 C'est ce que veut faire M. Hendaye
02:11:44 qui fait des conférences LGBT dans les classes.
02:11:46 Parce que tout est de la faute
02:11:48 du patriarcat, tout est de la faute de la loi,
02:11:50 tout est de la faute du principe masculin. Et donc,
02:11:52 qu'est-ce que dit M. Hendaye ? Il est toujours dans cette bien-pensance.
02:11:54 Il dit "oh ben c'est un échec collectif".
02:11:56 Déjà, ça ne va pas.
02:11:58 Quand on dirige et qu'il y a un
02:12:00 succès, le succès n'est pas le succès du ministre,
02:12:02 c'est le succès de tout le monde. Par contre, quand
02:12:04 il y a un échec, même si ce n'est pas l'échec personnel du
02:12:06 ministre, l'échec, il doit être
02:12:08 assumé. Parce que quand quelqu'un est responsable,
02:12:10 il doit assumer son échec. Et je reviens à cette
02:12:12 distinction du principe du masculin et du principe
02:12:14 du féminin. Est-ce que les harceleuses
02:12:16 ont été sanctionnées ? Alors,
02:12:18 elles sont mises en examen, c'est vrai, mais elles restent
02:12:20 dans la classe. Et elles continuent
02:12:22 à harceler post-mortem l'INSA, je ne sais pas
02:12:24 si vous imaginez, en disant qu'elles vont
02:12:26 aller uriner sur sa tombe des choses épouvantables.
02:12:28 Est-ce que le
02:12:30 proviseur du collège a été
02:12:32 sanctionné ? Non, toujours en place. Est-ce que le
02:12:34 recteur a été sanctionné ? Non, il est toujours en place.
02:12:36 Est-ce que M. Henneday a été sanctionné par le président de la République
02:12:38 pour la même borne ? Non, ils sont toujours
02:12:40 en place. Ces gens resteront toujours en place parce
02:12:42 que nous sommes dans un univers dans lequel les problèmes
02:12:44 ne se règlent que par la bienveillance, la
02:12:46 mièvrerie et la parlotte.
02:12:48 - Pendant ce temps, Emmanuel Macron était en
02:12:50 déplacement hier dans le Gard. Le chef
02:12:52 de l'État s'est rendu sur la base aérienne
02:12:54 de la Sécurité civile de Nîmes-Garon
02:12:56 après les terribles incendies
02:12:58 de l'été dernier qui avaient ravagé, on s'en souvient,
02:13:00 plus de 72 000 hectares. Ce département
02:13:02 du président
02:13:04 avait un objectif, préparer
02:13:06 une saison qui pourrait encore être très
02:13:08 difficile. Emmanuel Macron a présenté pour ça
02:13:10 des moyens supplémentaires face aux
02:13:12 risques incendies. Les précisions de
02:13:14 Barbara Durand et Florian Tardif.
02:13:16 - Sous les yeux du
02:13:18 président, un avion d'âge tout
02:13:20 neuf livré il y a quelques jours effectue
02:13:22 son premier vol. En prévision
02:13:24 de l'été, la flotte française de lutte
02:13:26 contre les incendies est passée de deux
02:13:28 à huit avions bombardiers de ce type.
02:13:30 Des engins capables de transporter
02:13:32 deux fois plus d'eau ou de liquide retardant
02:13:34 et désormais prépositionnés
02:13:36 à des endroits stratégiques pour intervenir
02:13:38 au plus vite. - En ayant prépositionné
02:13:40 des avions, on a déjà...
02:13:42 On arrive sur le pédicandrum là-bas,
02:13:44 on a déjà le plein ou on fait
02:13:46 rapidement le plein et on peut
02:13:48 intervenir en moins de vingt minutes à une
02:13:50 demi-heure en fonction de la distance du feu par rapport
02:13:52 au pédicandrum. Donc on gagne
02:13:54 une heure de feu et c'est énorme
02:13:56 déjà sur un chantier.
02:13:58 - Au-delà des moyens matériels, ceux qui luttent
02:14:00 contre ces incendies insistent
02:14:02 également sur la nécessité de sensibiliser
02:14:04 la population sur les comportements
02:14:06 à adopter afin de ne pas
02:14:08 minimiser la menace. - Il n'y a pas
02:14:10 que des incendies criminels. Vous avez une voiture
02:14:12 électrique qui prend feu ou une voiture thermique qui prend feu
02:14:14 sur le bord de route, la personne sauve sa peau, elle laisse
02:14:16 sa voiture sur le bord de la route et c'est la voiture qui met le feu
02:14:18 à la forêt. Les cigarettes, qui contrairement
02:14:20 à une idée reçue, il y a pas mal de gens qui disent
02:14:22 "mais on ne met pas le feu qu'une cigarette".
02:14:24 Je l'ai vu. - Au 21 mai,
02:14:26 21 000 hectares avaient
02:14:28 déjà brûlé en France contre 15 000
02:14:30 l'année dernière à la même date.
02:14:32 De quoi laisser craindre un été
02:14:34 encore très difficile.
02:14:36 - Guillaume Bigot,
02:14:38 le chef de l'État, qui annonce 9 avions supplémentaires
02:14:40 à disposition des soldats du feu,
02:14:42 c'est un bon début ? - Bien sûr que c'est un bon début.
02:14:44 On ne peut que le saluer. Il fallait plus d'appareils.
02:14:46 C'était certain, 38 c'était très insuffisant.
02:14:48 On va passer à 47. Vous savez,
02:14:50 les moyens de la flotte aérienne
02:14:52 de l'aviation civile, c'est
02:14:54 au cœur du dispositif pour lutter contre
02:14:56 les feux, une fois qu'ils sont déclenchés.
02:14:58 Et c'était vraiment
02:15:00 formaté pour des incendies uniquement
02:15:02 dans le sud de la France, voire même dans le sud-est de la France
02:15:04 et en Corse. Maintenant, c'est sur l'ensemble du territoire.
02:15:06 Est-ce que c'est suffisant ? Sans doute pas.
02:15:08 Mais le plus important, je pense,
02:15:10 c'est, parce que toutes les mesures sont bonnes,
02:15:12 elles sont bonnes à prendre, le chef de l'État a raison,
02:15:14 le problème, c'est que derrière, il y a un problème
02:15:16 qui n'a jamais été évoqué, c'est le manque
02:15:18 de pilotes bien formés,
02:15:20 correctement formés, parce que ce sont
02:15:22 des techniques très, très dangereuses
02:15:24 et très particulières de voler au-dessus des incendies.
02:15:26 Et donc, il faut que ces gens
02:15:28 forment les suivants. Ils ne sont déjà
02:15:30 pas assez nombreux pour faire voler les avions.
02:15:32 Sont-ils assez nombreux pour former les successeurs ?
02:15:34 Ce n'est pas sûr. En tout cas, je peux vous dire
02:15:36 qu'il y a un problème qu'on n'a pas évoqué, qui est très grave.
02:15:38 Ces pilotes, vous savez, sont tous des héros,
02:15:40 sont souvent des anciens pilotes de chasse,
02:15:42 ce sont d'anciens militaires qui ont été en opération,
02:15:44 ils risquent leur vie pour éteindre les incendies
02:15:46 et nous protéger. Ce n'est pas le genre de la maison
02:15:48 de faire grève. En juillet 2022,
02:15:50 ils avaient déposé pour la première fois
02:15:52 dans leur histoire un préavis de grève.
02:15:54 Depuis trois ans, les pilotes bombardiers d'eau
02:15:56 du groupement d'aviation de la sécurité civile
02:15:58 souffrent de multiples dysfonctionnements,
02:16:00 tout en continuant à mener des missions régaliennes
02:16:02 du ministère de l'Intérieur. Non-versement
02:16:04 des primes de vol qui représentent 65%
02:16:06 de l'émunération, certains pendant des mois
02:16:08 avaient gagné
02:16:10 3 centimes d'euros
02:16:12 à cause d'erreurs de logiciel. Et ils se disaient
02:16:14 non respectés, non écoutés, j'espère qu'ils sont
02:16:16 maintenant respectés et écoutés.
02:16:18 L'état de la forêt
02:16:20 se dégrade à présent à Mayotte. En cause
02:16:22 notamment les productions agricoles
02:16:24 illégales, le prélèvement des eaux de rivière
02:16:26 ou encore l'abattage excessif
02:16:28 des arbres selon l'Union internationale
02:16:30 pour la conservation de la nature.
02:16:32 Le taux de déforestation annuelle
02:16:34 de Mayotte atteint 1,2%
02:16:36 faisant de l'île
02:16:38 le département le plus déforesté
02:16:40 de France. Reportage auprès
02:16:42 des agents de l'Office national des forêts
02:16:44 qui tentent de démanteler les plantations
02:16:46 illégales. Jean-Luc Thomas
02:16:48 et Geoffrey Gonard.
02:16:50 Faire un prélèvement de tomates
02:16:52 pour faire des rochers de résidus.
02:16:54 Ces plantations agricoles sont
02:16:56 illégales. Ce terrain de Mayotte
02:16:58 est soumis au régime forestier depuis
02:17:00 2020. Reconnaître la parcelle
02:17:02 complète des cultures.
02:17:04 Devant vous allez avoir un trinôme qui va progresser
02:17:06 en tête histoire d'éclairer la progression.
02:17:08 Objectif pour ces gendarmes
02:17:10 et ces agents de l'Office national des forêts
02:17:12 Il y a une personne qui marche en tête là-haut.
02:17:14 Repérer les plantations
02:17:16 illégales et éviter que les produits
02:17:18 ne se retrouvent vendus sur les bords de route
02:17:20 de Mayotte. Bien évidemment
02:17:22 ça contribue à la déforestation
02:17:24 ça contribue
02:17:26 à alimenter tout un marché, une économie
02:17:28 parallèle, produit avec des
02:17:30 produits phytosanitaires
02:17:32 dans des quantités gastronomiques.
02:17:34 Plus loin,
02:17:36 les agents repèrent d'autres infractions.
02:17:38 Je recherche un seuil
02:17:40 de prélèvement d'eau
02:17:42 qui doit être dans la zone. On a
02:17:44 un ruisseau en contrebas et on
02:17:46 a pu voir qu'il y a des captages
02:17:48 vraisemblablement illégaux. Le jour où
02:17:50 nous ferons notre opération, il est bien entendu
02:17:52 prévu de retirer tous ces captages
02:17:54 illégaux. 50 personnes sont mobilisées
02:17:56 lors de cette opération visant
02:17:58 à lutter contre ces atteintes à l'environnement.
02:18:00 Prochaine étape, la destruction
02:18:02 de 18 hectares de culture
02:18:04 sur ces plantations illégales.
02:18:06 L'actualité internationale à présent
02:18:10 Harold Niemann, spécialiste des questions
02:18:12 internationales, vient de nous rejoindre. On va parler de
02:18:14 la guerre en Ukraine.
02:18:16 Les frappes aériennes se multiplient
02:18:18 contre des cibles ukrainiennes
02:18:20 et fait nouveau, Harold, des attaques
02:18:22 provenant d'Ukraine sont menées
02:18:24 désormais contre le territoire russe.
02:18:26 Oui, alors déjà depuis un mois,
02:18:28 l'armée russe projette des centaines de missiles
02:18:30 et de drones sur toutes les villes d'Ukraine,
02:18:32 même dans l'ouest du pays.
02:18:34 La capitale Kiev reçoit
02:18:36 souvent plus de 50 missiles par nuit.
02:18:38 Cette nuit passée, c'est
02:18:40 de nouveau Kharkiv visé
02:18:42 par les bombardements, vous voyez en droite.
02:18:44 Bref, c'est un feu
02:18:46 d'artifice à la mort à partir du ciel.
02:18:48 L'armée ukrainienne a utilisé
02:18:50 abondamment les missiles de défense
02:18:52 anti-missiles occidentaux,
02:18:54 nommément les Patriotes,
02:18:56 pour protéger efficacement
02:18:58 son ciel. Et voici que maintenant
02:19:00 cette armée ukrainienne riposte.
02:19:02 Elle tire
02:19:04 sur le territoire russe principalement
02:19:06 des drones et quelques missiles
02:19:08 sur Belgorod, qui est juste à côté de la frontière,
02:19:10 et même sur Kursk,
02:19:12 essentiellement sur
02:19:14 des dépôts de munitions.
02:19:16 Nouveauté, deux groupes de
02:19:18 Russes anti-Poutine,
02:19:20 l'un néo-nazi et l'autre moins extrême,
02:19:22 font des incursions
02:19:24 armées dans la région de Belgorod.
02:19:26 Bien sûr, le gouvernement
02:19:28 ukrainien est au courant de ces
02:19:30 attaques terrestres, que lui-même
02:19:32 ne veut pas mener. N'oublions pas
02:19:34 que les tirs ukrainiens sur la Russie
02:19:36 ne sont même pas le centième des tirs russes
02:19:38 sur l'Ukraine.
02:19:40 La riposte ukrainienne sur le
02:19:42 territoire russe avec ses
02:19:44 bombardements récents,
02:19:46 ses attaques de drones sur Moscou.
02:19:48 Guillaume Bigaud, c'est un tournant
02:19:50 dans le conflit, cette histoire ?
02:19:52 Non, pour l'instant,
02:19:54 tant qu'il n'y a pas vraiment de contre-offensive,
02:19:56 on ne peut pas encore parler
02:19:58 de tournant, ça fait partie d'une guerre psychologique,
02:20:00 c'est très difficile à décrypter d'ailleurs.
02:20:02 Qu'est-ce que ça signifie ? Qui est derrière ?
02:20:04 Moi, juste une chose,
02:20:06 enfin, on admet qu'il y a,
02:20:08 c'est pas l'Ukraine, c'est pas Zelensky
02:20:10 non plus, sûrement pas, mais qu'il y a des
02:20:12 éléments néo-nazis, et notamment dans ces
02:20:14 anti-Poutine russes, ça c'est clair et net,
02:20:16 qui les actionnent,
02:20:18 j'ose espérer que ce ne sont
02:20:20 pas les services occidentaux, et ce n'est pas
02:20:22 le régime de Kiev qui fait ça, parce que
02:20:24 à part envoyer des chars allemands
02:20:26 et maintenant des néo-nazis, pour
02:20:28 alimenter la propagande de Poutine, il n'y a rien
02:20:30 de mieux en fait.
02:20:32 Frédéric Durand.
02:20:34 Ce qu'on se dit à propos de ce conflit, quand on le voit de l'extérieur
02:20:36 d'éloigne, comme c'est notre cas en France,
02:20:38 d'abord que c'est évidemment un drame au quotidien
02:20:40 pour eux, on a toujours du mal à se dire,
02:20:42 nous on en parle, on le combatte,
02:20:44 et que dans ces pays-là, au quotidien, ils ont peur
02:20:46 et ils vivent cela, mais c'est surtout qu'on voit
02:20:48 de moins en moins
02:20:50 la résolution de ce conflit, c'est-à-dire
02:20:52 qu'on a vu, au bout
02:20:54 de 5-6 mois, il y avait
02:20:56 des espoirs de négociations, et
02:20:58 aujourd'hui, on a l'impression
02:21:00 que tout ça s'éloigne, on n'en parle même
02:21:02 plus, on ne se dit même plus, voilà.
02:21:04 Donc, du côté russe, on nous dit que ça peut
02:21:06 durer 10 ans, alors moi je n'en sais rien, je ne suis pas
02:21:08 du tout spécialiste de ces questions, mais en tout cas
02:21:10 voilà, c'est vraiment un drame
02:21:12 humain, et on se rend compte qu'il semble
02:21:14 ne pas y avoir de
02:21:16 sortie, en tout cas,
02:21:18 dans un temps bref, de ce conflit-là
02:21:20 ou de négociations possibles, et ça, c'est
02:21:22 plutôt alarmant. – Harold, vous souhaitez y ajouter
02:21:24 quelque chose sur le sujet ? – Oui,
02:21:26 les négociations, souvent, elles arrivent
02:21:28 par surprise, dans ce genre de
02:21:30 situation, donc le secrétaire
02:21:32 d'État américain, Anthony Blinken, a dit
02:21:34 pourquoi parler d'une négociation,
02:21:36 on ne va pas laisser l'Ukraine en mauvaise situation
02:21:38 à la fin d'une négociation, donc il faut
02:21:40 des armes d'abord, et on négocie après.
02:21:42 – Il y a un rapport de force. – Oui, donc
02:21:44 il y aura une négociation
02:21:46 un jour, mais c'est
02:21:48 pas quand on est en plein
02:21:50 feu d'artifice que soudainement
02:21:52 il faut s'attendre à quelque chose. – Et de
02:21:54 précision rapide, c'est que
02:21:56 ces incursions au territoire russe peuvent être
02:21:58 relativement inquiétantes si elles devaient
02:22:00 s'installer dans la durée, etc, pourquoi ?
02:22:02 Parce que dans la doctrine nucléaire russe,
02:22:04 c'est précisément l'intégrité du territoire
02:22:06 et la protection de l'intégrité du territoire. Alors on n'en
02:22:08 n'est pas là, mais bon. Et deuxièmement, ça peut
02:22:10 vouloir dire aussi, si ça allait
02:22:12 trop loin, que le pouvoir russe serait
02:22:14 en danger. On va dire "oui mais on se
02:22:16 frotte les mains, tant mieux, il n'y aura plus de Poutine, etc."
02:22:18 Le problème là, ça peut être une politique
02:22:20 de gribaud, il fait retomber Poutine, très bien, mais pour mettre
02:22:22 qui à la place ? – La situation
02:22:24 se dégrade au Sénégal, après
02:22:26 la condamnation à deux ans de prison
02:22:28 d'Ousmane Sonko, à moins d'un an
02:22:30 des élections présidentielles, il est considéré
02:22:32 comme le principal opposant
02:22:34 au président sortant, Macky Sall,
02:22:36 lequel orcait, appelle les Français à la plus
02:22:38 grande vigilance. Vincent Farandège.
02:22:40 – Dans les rues de Dakar, les voitures
02:22:44 calcinées bloquent toujours certaines routes,
02:22:46 de la fumée se dégage de quelques bâtiments.
02:22:48 L'université de la capitale
02:22:50 sénégalaise a été le théâtre
02:22:52 de violents affrontements ces derniers jours.
02:22:54 L'établissement reste fermé,
02:22:56 les étudiants sont appelés
02:22:58 à rentrer chez eux. – C'est vraiment dépolorable,
02:23:00 parce que nous ne nous attendons pas à ça.
02:23:02 Parce que les affaires politiques,
02:23:04 ça ne devait pas nous concerner,
02:23:06 ça ne devait pas nous concerner,
02:23:08 les piliers qui sont ici. – Depuis jeudi,
02:23:10 le pays est secoué par de vives altercations
02:23:12 entre jeunes et forces de l'ordre.
02:23:14 Les manifestants protestent
02:23:16 contre la condamnation d'Ousmane Sonko
02:23:18 à deux ans de prison
02:23:20 pour corruption de la jeunesse.
02:23:22 Sa peine pourrait le rendre inéligible
02:23:24 à moins d'un an de l'élection présidentielle,
02:23:26 alors qu'Ousmane Sonko
02:23:28 est présenté comme étant
02:23:30 le principal opposant au président
02:23:32 sortant, Macky Sall. – C'est grave.
02:23:34 On ne peut pas battre
02:23:36 avec son peuple. Il faut écouter
02:23:38 la jeunesse. Pourquoi la jeunesse
02:23:40 se barricader comme ça ? Il faut écouter la jeunesse.
02:23:42 – Face à ces violences, le ministère
02:23:44 des Affaires étrangères recommande
02:23:46 aux Français vivants au Sénégal d'éviter
02:23:48 tout rassemblement et de rester
02:23:50 informés de la situation.
02:23:52 Les expatriés, eux, conseillent
02:23:54 aux personnes souhaitant s'y rendre de décaler
02:23:56 leur voyage.
02:23:58 – Harold, il y a un mot sur ce sujet
02:24:00 du Sénégal et sur l'inquiétude
02:24:02 des Français. – Oui, ils peuvent
02:24:04 être inquiets, mais par le passé, il y a eu des remous
02:24:06 terribles comme ça au Sénégal.
02:24:08 Il ne leur est rien arrivé.
02:24:10 On remonte à 2000, quand
02:24:12 le président sortant, Abdou Diouf, ne voulait pas
02:24:14 céder sa place à Abdoulaye Ouad.
02:24:16 C'était un peu la même configuration. Ce sont des présidents
02:24:18 et dans toute l'Afrique, c'est souvent le cas,
02:24:20 qui ne veulent pas partir au bout de deux mandats.
02:24:22 Donc, ils inventent des raisons pour avoir un troisième
02:24:24 et puis ils réduisent
02:24:26 au silence tous les opposants.
02:24:28 Et c'est dommage parce que le Sénégal,
02:24:30 c'était quand même un peu l'exemple
02:24:32 francophone d'Afrique de l'Ouest,
02:24:34 de démocratie. – Un mot là-dessus,
02:24:36 Guillaume Gui. – Oh non, un mot,
02:24:38 l'opposition, en l'occurrence, il ne faut pas être
02:24:40 naïf, elle est largement
02:24:42 traversée par des mouvements islamistes
02:24:44 et probablement derrière, la Russie et la Chine
02:24:46 sont à la manœuvre pour nous virer
02:24:48 du coin. – 9h46,
02:24:50 la matinale "Weekend" continue.
02:24:52 Mais d'abord, c'est le rappel des principaux titres
02:24:54 de l'actualité, c'est avec Augustin Donat-Dieu.
02:24:56 [Musique]
02:24:58 La France reste une bonne élève.
02:25:00 L'agence de notation
02:25:02 S&P Global a décidé de maintenir
02:25:04 le double A de l'hexagone.
02:25:06 Cette note signifie que le pays a la capacité
02:25:08 de rembourser ses dettes.
02:25:10 Bruno Le Maire salue un signal positif.
02:25:12 L'agence américaine justifie
02:25:14 le maintien de cette note par les réductions
02:25:16 prévues des déficits et la réforme
02:25:18 récente des retraites. En Europe,
02:25:20 l'Allemagne et les Pays-Bas sont parmi
02:25:22 les pays les mieux notés, avec le niveau
02:25:24 triple A que la France a perdu
02:25:26 en 2012.
02:25:28 L'ONU vise une première version d'un traité
02:25:30 contre la pollution plastique d'ici fin
02:25:32 2023. Après cinq jours de
02:25:34 discussions laborieuses à Paris,
02:25:36 175 pays se sont mis d'accord sur
02:25:38 l'écriture d'un texte d'ici au prochain
02:25:40 sommet de négociation fixé fin novembre
02:25:42 à Nairobi. Objectif, la réduction
02:25:44 de production mondiale de plastique.
02:25:46 Greenpeace déplore en revanche
02:25:48 que les pays producteurs de pétrole
02:25:50 et l'industrie des énergies fossiles
02:25:52 fassent tout pour affaiblir le futur
02:25:54 du traité et retarder le processus.
02:25:56 Et en sport, le Paris-Saint-Germain
02:25:58 a décroché le dixième
02:26:00 titre de champion de France
02:26:02 de handball dans son histoire.
02:26:04 Le neuvième consécutif, victoire
02:26:06 35 à 32 hier soir
02:26:08 contre Nantes. Mais les joueurs de la
02:26:10 capitale n'auront pas beaucoup de repos. Dans
02:26:12 deux semaines, ils seront à Cologne, en Allemagne,
02:26:14 où ils visent une première
02:26:16 couronne continentale dans la finale
02:26:18 à quatre de la Ligue des champions de handball.
02:26:22 Merci Augustin.
02:26:24 Le Canada en proie aux flammes
02:26:26 alors que les incendies sont de plus en plus nombreux
02:26:28 et que l'été n'a pas encore commencé.
02:26:30 Sur place, la situation semble hors de contrôle.
02:26:32 Des dizaines de milliers de personnes
02:26:34 ont déjà été évacuées.
02:26:36 Le récit de Barbara Durand.
02:26:38 Ici, à l'est
02:26:40 du pays, dans le comté de Shelburne,
02:26:42 les incendies sont
02:26:44 dévastateurs. Les pompiers sont
02:26:46 sur tous les fronts. Plus de 200 feux
02:26:48 étaient encore actifs dans la soirée,
02:26:50 dont près de la moitié hors de contrôle.
02:26:52 En cause, une vague
02:26:54 de chaleur extrême. Dans la
02:26:56 province de la Nouvelle-Écosse,
02:26:58 l'armée a été envoyée.
02:27:00 Je veux prendre un moment pour
02:27:02 parler des incendies dévastateurs qui
02:27:04 frappent notre pays. Des civils sont en train
02:27:06 d'être déplacés. C'est une période effrayante
02:27:08 pour beaucoup de gens d'une côte à l'autre
02:27:10 du pays.
02:27:12 Conséquence de ces incendies,
02:27:14 plus de 38 000 personnes
02:27:16 ont été contraintes de quitter leur domicile,
02:27:18 dont plus de 11 000 au Québec.
02:27:20 Le Canada est confronté
02:27:22 à l'un des printemps les plus catastrophiques
02:27:24 de son histoire. Presque
02:27:26 toutes les provinces sont actuellement concernées
02:27:28 par des feux gigantesques.
02:27:30 Depuis le début de l'année, plus de
02:27:32 2,7 millions d'hectares ont déjà brûlé.
02:27:34 C'est huit fois plus que la moyenne
02:27:36 des 30 dernières années.
02:27:38 - Allez, on passe
02:27:40 à la chronique sport avec du football.
02:27:42 Et après 14 ans d'attente,
02:27:44 le Havre monte en Ligue 1.
02:27:46 - Votre programme
02:27:48 avec Groupe Verlaine. Installation
02:27:50 photovoltaïque garantie 25 ans.
02:27:52 - Groupe Verlaine, connectons
02:27:54 nos énergies.
02:27:56 - Le Havre a dû attendre plusieurs semaines,
02:27:58 mais ça y est, l'attente, la longue attente a donc pris fin
02:28:00 pour le Havre, sacré champion de Ligue 2,
02:28:02 est promu en Ligue 1. Scénario là aussi assez incroyable.
02:28:04 Le Havre qui s'impose face à Dijon,
02:28:06 0. Le but de Casimir, le public
02:28:08 enveille la pelouse trop tôt pour célébrer
02:28:10 les deux équipes. Entre aux vestiaires,
02:28:12 de longues minutes d'interruption, Dijon ne veut pas ressortir.
02:28:14 Du coup, il n'y a que les Havre qui ressortent.
02:28:16 L'arbitre, vous l'avez vu à siffler,
02:28:18 la fin du match, cette fois-ci l'enveillissement de la pelouse.
02:28:20 Il est bon, il est bon pour fêter surtout
02:28:22 ce retour en Ligue 1 des Havre, 14 ans
02:28:24 après leur dernière apparition. C'est logique
02:28:26 au vu de leur saison, puisqu'ils étaient leaders depuis
02:28:28 la 14e journée.
02:28:30 - C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
02:28:32 Isolation par l'extérieur
02:28:34 avec aide de l'Etat.
02:28:36 - Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:28:38 - Merci beaucoup
02:28:40 Frédéric Durand, directeur
02:28:42 de l'Inspiration politique
02:28:44 dont voici le dernier numéro
02:28:46 avec cet entretien de Patrick Collier, le président
02:28:48 de la Métropole du Grand Paris.
02:28:50 - Merci. - Merci Guillaume, à demain.
02:28:52 C'est la fin de votre matinale week-end.
02:28:54 Merci à Roald Eman également qui est resté en plateau.
02:28:56 On revient demain à partir de 7h.
02:28:58 Dans un instant, ce sera le journal de 10h.
02:29:00 Suivi de votre rendez-vous santé du samedi matin.
02:29:02 Bonjour Docteur Millot.
02:29:04 Brigitte Millot nous parlera du coeur
02:29:06 et d'un examen pour prédire des risques
02:29:08 d'infarctus. Bon week-end
02:29:10 à tous. A demain.
02:29:12 - Regardez votre météo
02:29:14 avec Samsonite Proxys.
02:29:16 Légère, résistante, durable.
02:29:18 Une nouvelle génération de bagages.
02:29:20 - Bonjour à tous.
02:29:22 Ce week-end, nous avons pratiquement
02:29:24 les mêmes conditions météo que cette semaine.
02:29:26 À savoir une France coupée en deux parties.
02:29:28 Une matinée avec un magnifique soleil
02:29:30 sur la moitié nord, mais des nuages bas
02:29:32 apportés par le vent de secteur nord-est
02:29:34 sur le nord de la Bretagne
02:29:36 ou encore localement sur le nord de la Normandie.
02:29:38 Par endroits dans l'extrême sud,
02:29:40 des entrées maritimes.
02:29:42 De l'humidité, alors sous forme
02:29:44 de nuages, je vous rassure.
02:29:46 Même chose localement sur l'île de Beauté.
02:29:48 Ailleurs, un temps sec, pas de précipitations
02:29:50 en vue sur 99% du territoire.
02:29:52 Éventuellement, quelques averses localisées
02:29:54 ici ou là.
02:29:56 Samedi après-midi, toujours cette instabilité
02:29:58 orageuse. Oui, ça va reprendre ses orages
02:30:00 essentiellement sur les massifs par évolution
02:30:02 d'urne. Du soleil au nord,
02:30:04 un temps à barbecue, mais toujours
02:30:06 l'abysse vers la Manche
02:30:08 et la mer du nord.
02:30:10 Ça va souffler en rafale jusqu'à 50 km/h.
02:30:12 50 km/h également pour le vent
02:30:14 d'automne qui reviendra dans le sud.
02:30:16 Les plages de Méditerranée devront rester
02:30:18 à l'écart du temps perturbé pour ce week-end.
02:30:20 On regarde les températures.
02:30:22 Valeur minimale quasi équivalente
02:30:24 à hier matin. Toujours un peu plus fraîche
02:30:26 sur un large écart nord-ouest. 9 dans Reims,
02:30:28 10 degrés en moyenne pour la Bretagne,
02:30:30 mais 17 à Bordeaux.
02:30:32 Même température à Monaco, à Cannes,
02:30:34 à Toulon et pour Marseille.
02:30:36 Encore à la Ciota, les maximales.
02:30:38 Regardez, ça va grimper sur la moitié nord.
02:30:40 Et oui, la chaleur qui reviendra.
02:30:42 Météo France annonce 26 degrés
02:30:44 dans Paris, 28 dans Dijon
02:30:46 et la chaleur qui va se maintenir
02:30:48 sur la moitié sud, 28 pour
02:30:50 la Ville Rose. On continue avec la suite
02:30:52 de ce week-end à barbecue.
02:30:54 Surtout si vous habitez
02:30:56 sur la moitié nord, mais l'instabilité
02:30:58 orageuse va encore sévir sur les régions
02:31:00 du sud. Les températures resteront
02:31:02 estivales pour le début de la semaine prochaine.
02:31:04 27 degrés en moyenne
02:31:06 sur l'ensemble du territoire
02:31:08 pour mardi après-midi.
02:31:10 Bon week-end à tous et quoi que vous fassiez,
02:31:12 faites-le bien.
02:31:14 C'était votre météo avec Samsonite
02:31:16 Proxys. Légère, résistante,
02:31:18 durable. Une nouvelle
02:31:20 génération de bagages.
02:31:22 Bonjour à tous.
02:31:24 La France reste une bonne élève.
02:31:26 L'agence de notation S&P Global
02:31:28 a décidé de maintenir le AA de l'hexagone.
02:31:30 Cette note signifie que le
02:31:32 pays a la capacité de rembourser
02:31:34 ses dettes. Bruno Le Maire, le
02:31:36 ministre de l'économie, salue un signal
02:31:38 positif. L'agence américaine
02:31:40 justifie le maintien de cette note par les
02:31:42 réductions prévues des déficits
02:31:44 et la réforme récente des retraites.
02:31:46 En Europe, l'Allemagne et les
02:31:48 Pays-Bas sont parmi les pays les mieux
02:31:50 notés avec le niveau AAA
02:31:52 que la France a perdu en 2012.
02:31:54 Olivier Dussopt
02:31:56 comparaîtra devant le
02:31:58 tribunal fin novembre. L'actuel ministre
02:32:00 du travail sera jugé dans une affaire de
02:32:02 favoritisme. Un marché public conclut
02:32:04 avec une société de traitement de l'eau.
02:32:06 Alors qu'il était maire d'Annonay dans
02:32:08 l'Ardèche entre 2009 et 2010,
02:32:10 le ministre a estimé hier que ses
02:32:12 expressions orales et écrites
02:32:14 ont largement convaincu le parquet.
02:32:16 Et selon l'entourage d'Elisabeth Borne,
02:32:18 l'ancien député PS garde la confiance
02:32:20 de la Première ministre.
02:32:22 A l'étranger,
02:32:24 une collision entre trois trains
02:32:26 a fait au moins 288 morts
02:32:28 et 850 blessés en Inde.
02:32:30 C'est l'une des catastrophes ferroviaires
02:32:32 les plus meurtrières de l'histoire du pays.
02:32:34 Deux trains de voyageurs
02:32:36 ont été activement impliqués, selon le
02:32:38 directeur des chemins de fer indiens.
02:32:40 Un troisième train de marchandises
02:32:42 stationnait à l'endroit de l'accident.
02:32:44 Les opérations de secours et de
02:32:46 désincarcération se poursuivent. Plusieurs
02:32:48 personnes se trouveraient encore prises au
02:32:50 piège dans les wagons enchevêtrés.
02:32:52 Le bilan devrait s'alourdir dans les
02:32:54 prochaines heures, selon les autorités
02:32:56 indiennes.
02:32:58 Retour en France, le Paris-Saint-Germain
02:33:00 a décroché le dixième titre
02:33:02 de champion de France de handball de son
02:33:04 histoire, le neuvième consécutif.
02:33:06 Victoire 35 à 32
02:33:08 hier soir contre Nantes.
02:33:10 Mais les joueurs de la capitale n'auront pas beaucoup de repos.
02:33:12 Dans deux semaines, ils seront à Cologne,
02:33:14 en Allemagne, où ils viseront
02:33:16 une première couronne continentale dans la
02:33:18 finale à 4 de la Ligue des champions
02:33:20 de handball.
02:33:22 Et restez bien avec nous sur CNews
02:33:24 dans un instant. Votre rendez-vous santé,
02:33:26 bonjour docteur Millot. Brigitte vous
02:33:28 parlera de votre cœur et des examens
02:33:30 à suivre pour prévenir les
02:33:32 infarctus. Bonne journée à tous sur CNews.
02:33:34 [Musique]

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