SMART WOMEN - Emission du samedi 30 septembre

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Samedi 30 septembre 2023, SMART WOMEN reçoit Anne-Charlotte Fredenucci (CEO, Ametra) , Frédérique Montresor (Présidente, Action’elles) et Audrey Bourolleau (Entrepreneure, fondatrice, HECTAR)

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00:00 Bonjour, bienvenue dans cette nouvelle séquence de Smart Women, l'émission qui donne le
00:08 pouvoir aux femmes, car toutes celles et ceux qui viennent sur ce plateau partagent la conviction
00:14 que les femmes doivent occuper leur juste place dans les sphères économiques, politiques,
00:19 médiatiques et autres.
00:20 Et quand on parle de juste place, les femmes constituant la moitié de l'humanité, assez
00:25 logiquement on arrive à dire qu'il faut que ce soit également la moitié de tout ce qui
00:29 est fonction à responsabilité.
00:31 C'est d'ailleurs un sujet à la fois d'équilibre de nos sociétés, mais c'est aussi, et au
00:38 moins autant, un sujet de performance économique, puisqu'il est aujourd'hui démontré que
00:43 le manque de femmes nuit à l'évolution de notre croissance économique.
00:48 Donc on a tout à gagner à ce qu'il y ait davantage de femmes "aux manettes".
00:53 Alors aujourd'hui, je vais recevoir tout d'abord Frédérique Montrézor, qui est la présidente
00:58 de l'association Action L, qui accompagne des femmes dans un chemin entrepreneurial.
01:03 Le rôle de grand témoin sera tenu par Audrey Bourreau, qui est à la fois lobbyiste, entrepreneur,
01:12 qui est également agricultrice et qui est directrice fondatrice de Hectar, une école
01:22 innovante à l'agriculture.
01:23 Et puis ensuite, je ferai le portrait d'Anne-Charlotte Sredenici, qui est la CEO du groupe Ametra.
01:30 Ametra est une ETI spécialisée dans la conception et l'intégration de systèmes innovants
01:37 pour l'industrie.
01:38 Voilà donc un plateau très divers et intéressant, je l'espère pour vous.
01:44 Donc tout de suite, je reçois Frédérique Montrézor.
01:47 Bonjour Frédérique Montrézor.
01:53 Bonjour Marie-Claire.
01:54 Bonjour, bienvenue dans Smart Women.
01:56 Alors vous savez Frédérique que chaque mois, je souhaite faire connaître une association
02:02 qui œuvre dans l'accompagnement de l'entrepreneuriat féminin.
02:04 Et donc c'est à ce titre que vous vous êtes demandé de venir puisque vous êtes présidente
02:08 d'Action L et depuis maintenant 2019, vous avez commencé en 2019.
02:13 Donc vous allez nous en parler.
02:15 Vous êtes également entrepreneur et vous avez notamment votre actif de création d'entreprise.
02:19 D'ailleurs, et ça sera ma première question, vous êtes venue finalement, vous avez rencontré
02:23 Action L parce que vous-même avez eu recours à l'accompagnement d'Action L au début
02:28 de votre chemin entrepreneurial.
02:30 Alors racontez-nous ce que vous en avez gagné et ce que ça vous a rapporté.
02:34 Alors chez Action L, en fait, il y a vraiment ce parcours de partage, partage d'expérience,
02:41 de collaboration et surtout d'entraide.
02:43 Quand on est chef d'entreprise, on a souvent la solitude de l'entrepreneur.
02:48 Parfois, on a souvent ce qu'on dit la tête dans le guidon et on n'a pas ce recul pour
02:53 pouvoir prendre des bonnes décisions.
02:55 Et chez Action L, c'est ce que j'ai trouvé, ce qui m'a permis de pouvoir reprendre mon
03:00 souffle, de pouvoir aller beaucoup plus loin avec ma première entreprise puisque c'était
03:05 plutôt la première entreprise pour laquelle je suis allée.
03:07 Et grâce à ça, même en voyant toute cette énergie, toutes ces femmes qui avaient cette
03:14 volonté, ça m'a donné envie d'en faire une deuxième.
03:17 Donc vraiment, c'est ce partage, les formations, le réseau où on se dit « ensemble on peut
03:23 aller plus loin ».
03:24 Vous avez totalement raison.
03:25 Alors ça vous a vraiment plu parce que vous êtes restée membre d'Action L jusqu'à
03:30 ce que vous en preniez la présidence.
03:32 Alors Action L, ça a été créé en 1994, donc ça fait une vingtaine d'années déjà.
03:36 Donc donnez-nous quelques éléments sur aujourd'hui, qu'est-ce que c'est, quels sont les grands
03:41 chiffres, les modalités d'intervention, puis après on terminera sur la partie différenciation
03:45 d'Action L.
03:46 Très bien.
03:47 Alors en fait, Action L est né en 1994.
03:50 On est implanté sur trois territoires, donc la Nouvelle-Aquitaine, Auvin-Grenalpes et
03:55 l'Île-de-France.
03:56 On a accompagné depuis la création 3 500 femmes et sinon c'est à peu près 500 femmes
04:03 par an.
04:04 On est actuellement 50/50 sur les porteuses de projets et les chefs d'entreprise, puisque
04:12 nous vraiment nous voulons faire les deux.
04:14 Et après, vraiment chez Action L, elle retrouve la formation, le réseau, la communauté pour
04:20 pouvoir faire aussi du business ensemble et après bien sûr grandir pour pouvoir après
04:27 embaucher.
04:28 Oui parce qu'il y a un club business effectivement au sein d'Action L.
04:32 Exactement.
04:33 Très bien.
04:34 Alors quand on a discuté ensemble avant cette émission, nous partageons le fait qu'il
04:37 y avait aujourd'hui un foisonnement d'associations d'accompagnement.
04:41 Alors c'est à la fois très positif parce que compte tenu du besoin, c'est important
04:45 qu'il y en ait beaucoup, mais ça rend parfois plus compliqué le fait de choisir la "bonne"
04:51 association qui répondra vraiment à vos propres besoins.
04:53 Donc il faut connaître les spécificités.
04:56 Donc chaque fois que je fais venir quelqu'un, je demande quelles sont vraiment les spécificités
05:00 puisque le fond est toujours le même nécessairement, c'est cette volonté d'accompagnement, mentoring,
05:06 etc.
05:07 Donc si vous devez définir les atouts différenciants d'Action L, qu'est-ce que vous me dites ?
05:11 Alors la première chose c'est que Action L a été la première association de femmes
05:16 en France, entrepreneur, puisque en 90 ça n'existait pas.
05:19 Notre singularité c'est que ce n'est dirigé que par des chefs d'entreprises bénévoles
05:25 alors que la plupart des autres associations sont des salariés.
05:28 Donc nous, comme on est passé dans le même domaine, on arrive mieux à accompagner.
05:32 Et surtout, après, ce qui nous distingue c'est la formation.
05:34 On forme en fait les chefs d'entreprise à devenir des chefs d'entreprise.
05:38 Donc on veut vraiment les former parce que la particularité c'est que souvent, on se
05:43 dit qu'on a une expertise, on ne la fait pas avancer.
05:45 Et comme dans n'importe quel métier, il faut continuer à apprendre pour toujours
05:51 devenir un expert.
05:52 Vous me disiez d'ailleurs que la formation, ça fait partie des actions qui sont généralement
05:57 menées, mais vous avez des formations à la fois qualifiantes, à la fois vous avez
06:01 des partenariats sur des sujets spécifiques.
06:03 Vous me parliez par exemple du partenariat spécifique financier.
06:06 Vous êtes vraiment sur ce discours par rapport à lever les freins par rapport à l'argent.
06:11 Tout à fait.
06:12 Donc on a fait un partenariat avec la Fédération bancaire française.
06:15 C'était pour que les femmes puissent parler d'argent sans tabou.
06:18 Parce que ça c'est vraiment, je dirais un point d'achoppement.
06:23 Là c'est vrai que les femmes, on leur dit combien il faut pour gagner votre vie, combien
06:29 il faut pour si vous deviez après avoir vos enfants à charge, parce que vous êtes toutes
06:36 seules.
06:37 Donc là, ça leur donne vraiment conscience que l'argent est une importance et quand
06:40 on crée une entreprise, c'est aussi le nerf de la guerre.
06:43 Donc si on résume finalement, il y a le fait que ce soit exercé par des chefs d'entreprise,
06:49 vous êtes chef d'entreprise, donc ça effectivement.
06:50 Il y a le fait que vous soyez très tourné vers la partie formation, alors digitale et
06:55 physique.
06:56 Et dans cette formation, vous faites un focus spécifique, vous, sur le côté financier,
07:01 accompagnement financier.
07:02 C'est vraiment ça la différence.
07:03 Exactement.
07:04 J'avais la semaine dernière, Nadejde Amberka pour les premières, pas le mois dernier,
07:07 et elle c'était le côté justement reprise d'entreprise.
07:09 Donc vous, c'est intéressant, c'est l'aspect finance, il faut y aller, il faut demander.
07:13 C'est ça.
07:14 Très bien.
07:15 Mais écoutez, merci beaucoup.
07:16 On en sait maintenant plus sur Actionnel et je suppose que ça permettra à certaines
07:20 de trouver leur chemin vers vous.
07:22 Oui, volontiers.
07:23 Merci beaucoup Frédéric.
07:24 Merci Marie-Claire.
07:25 Donc maintenant, on va continuer dans l'esprit d'entreprendre, mais on va se transporter
07:29 dans un monde différent, puisque on va être dans le monde agricole.
07:31 Voilà, je vais recevoir Audrey Bourreau.
07:34 Merci Frédéric.
07:35 Merci à vous.
07:36 Bonjour Audrey Bourreau.
07:42 Bonjour.
07:43 Merci d'avoir accepté mon invitation.
07:45 Nous avons fait connaissance lors des rencontres de l'égalité économique et professionnelle
07:51 qui sont organisées par la députée Marie-Pierre Rexin.
07:54 C'était l'année dernière.
07:56 Vous interveniez sur le thème de l'agriculture, un métier afféminisé ?.
08:02 Et je dois dire que j'avais été marquée par votre force de conviction et par les
08:07 propos très innovants, du moins pour moi, que vous teniez à cet égard.
08:10 Donc j'ai souhaité vous faire intervenir.
08:12 Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, je vous donne quelques mots de présentation
08:15 très rapide de ma part.
08:17 Donc quand vous avez démarré l'envie active, vous êtes allé très vite vers le milieu
08:21 viticole auquel vous aviez d'ailleurs consacré votre mémoire de fin d'études.
08:24 Vous y avez passé une douzaine d'années, moitié dans l'entreprise, moitié dans le
08:29 lobbying.
08:30 Et puis ensuite, vous avez eu trois années d'engagement politique.
08:33 Mais en 2019, un grand projet s'élabore dans votre tête.
08:38 Racontez-nous.
08:39 C'était de passer des paroles aux actes, si je puis dire.
08:42 J'ai toujours eu envie d'entreprendre dans le secteur agricole.
08:45 J'ai la chance aujourd'hui d'intervenir.
08:47 Et je pose souvent la question lors des conférences.
08:50 Est-ce que vous êtes capable de donner le nom et le prénom d'un agriculteur ? Et j'ai
08:54 très souvent un blanc intersidérique.
08:55 Alors, ce sont des entrepreneurs dont on a besoin au moins trois fois par jour pour
08:59 se nourrir, peut-être un peu plus pour la cosmétique et pour l'habillement également
09:03 et demain pour la construction.
09:04 Donc c'est un métier dont on a besoin tous les jours et pour autant, on ne projette
09:07 pas de rôle modèle.
09:08 Et c'est ce que j'ai voulu faire avec Ektar.
09:10 C'est vraiment ramener cette figure de l'entrepreneur.
09:12 Les agriculteurs sont des entrepreneurs.
09:14 On a un défi sans précédent.
09:16 160 000 fermes vont être à reprendre d'ici trois ans en France.
09:19 Et donc, il faut former ces super entrepreneurs et leur donner les moyens, comme dans tout
09:23 métier, d'être accompagné par des programmes de formation, avoir des financements et être
09:27 des acteurs de la transition environnementale.
09:29 Mais Ektar, ce projet d'école, vous en parlez un petit peu plus.
09:34 Mais au-delà de ça, vous êtes également les mains dans le cambouis en quelque sorte.
09:39 Ce n'est pas du cambouis, c'est la terre en l'occurrence, puisque vous êtes vous-même
09:42 exploitante.
09:43 Le terme n'est peut-être pas le bon d'ailleurs.
09:45 On avait parlé de la question sémantique.
09:46 Mais vous avez également donc des hectares de terre que vous travaillez.
09:50 Exactement.
09:51 Le projet Ektar, il est situé à 35 minutes de Paris sur 600 hectares, moitié forêt,
09:56 moitié terre agricole.
09:57 Et je suis effectivement, alors il y a le mot de chef d'exploitation.
09:59 Si je dis agricultrice, vous imaginez que je fais tout sur la ferme.
10:02 Non, je suis une chef d'entreprise qui dirige des équipes et on fait de la céréale.
10:05 On a aussi un élevage laitier.
10:07 On transforme des yaourts.
10:08 On fait de la floriculture pour de la cosmétique.
10:09 Donc vous voyez que c'est très complet.
10:11 Et effectivement, ce champ sémantique, si je vous dis agricultrice, chef d'exploitation,
10:16 paysan, on a plein d'imaginaires différents.
10:18 Et en fait, nous sommes tous des chefs d'entreprise.
10:20 Et après, on choisit la façon d'organiser notre travail sur notre ferme.
10:23 Et donc, c'est vrai que j'ai souhaité aussi avoir un ancrage dans ce projet, parce que
10:26 je pense, comme on l'a vu avec votre précédente invitée, de dire c'est bien, mais d'être
10:30 aussi dans l'action, de prouver.
10:32 C'est à la fois de l'humilité et c'est de l'engagement au quotidien.
10:35 Oui, c'est une grande preuve de légitimité.
10:38 Le fait d'être soi-même concerné, ça permet d'en parler en connaissance de cause.
10:42 Parce que c'est un milieu qui est quand même assez masculin.
10:44 J'avais reçu, il y a quelques temps, Pascal Croix, qui est une agricultrice, passé par
10:49 un de vos programmes de formation, et qui disait que ce n'était pas évident au départ,
10:54 mais qu'en revanche, par son action, elle s'était totalement légitimée.
10:58 Donc ça, c'est un point.
10:59 Alors justement, les femmes, puisque dans ce sujet, nous, c'est au-delà de l'agriculture,
11:03 c'est les femmes dans l'agriculture.
11:04 Comment peut-on faire pour qu'elles soient davantage à leur place et qu'elles aient
11:08 envie d'y aller véritablement ?
11:09 Déjà, on a un vivier.
11:10 On a à peu près la moitié de filles qui sont dans les lycées techniques agricoles,
11:15 50% des effectifs, 60% dans les écoles d'agronomie.
11:18 Elles sont souvent plus diplômées.
11:19 Et après, c'est un peu comme dans tous les secteurs, on n'en retrouve plus que 25% qui
11:23 sont à la tête d'exploitation.
11:24 Donc on voit qu'on a déjà un premier plafond de verre, qui est comment elles sont légitimes
11:28 dans des transmissions à reprendre les rênes des entreprises.
11:31 La deuxième chose, c'est quand on monte dans la gouvernance.
11:33 Alors là, c'est encore plus frappant.
11:35 Je prends souvent l'exemple des coopératives agricoles, qui sont des metteurs en marché
11:38 extrêmement importants pour notre secteur.
11:41 Il n'y a que 9% de femmes dans les conseils d'administration.
11:43 Et donc, c'est pour ça que j'ai voulu faire ce programme qui s'appelle Farmer.
11:46 C'est vraiment d'accompagner le leadership.
11:47 Moi, j'ai eu la chance, vous l'avez dit, dans mon parcours, de faire plutôt des entreprises,
11:51 des grands groupes où on a accès à ces programmes.
11:52 Et là, c'est donner les codes à des agricultrices pour qu'elles rentrent dans la gouvernance
11:56 agricole.
11:57 Je peux prendre un autre exemple.
11:58 On a un réseau qui sont les chambres d'agriculture.
12:00 Il n'y a que deux femmes sur 34 administrateurs au sein du conseil d'administration.
12:04 Donc pour moi, c'est vraiment leur donner les clés.
12:06 Après, à elles de s'en saisir.
12:07 Et c'est ce qu'on fait aussi sur ce programme d'accompagnement au leadership en agriculture.
12:11 Bien sûr.
12:12 Alors, ce qui m'avait aussi marqué dans votre propos, c'est que vous considérez à juste
12:17 titre que l'exploitation agricole, c'est une entreprise et que donc, elle peut être
12:20 gérée avec le mode de l'entreprise.
12:22 Ce qui n'est pas l'idée, parce qu'on pense effectivement plutôt à quelqu'un qui ne compte
12:26 pas son temps, qui est en permanence en train de travailler dans les champs, dans les tables,
12:32 quel que soit son mode d'intervention.
12:33 Et donc, on n'imagine pas la façon entrepreneuriale de manager avec l'ensemble des moyens, des
12:40 outils de l'entreprise, notamment tout ce qui est analyse de process.
12:43 Je pense que c'est particulièrement intéressant, notamment pour les femmes.
12:46 Effectivement, aujourd'hui, on a essayé, nous avec Hectard, de travailler avec les
12:49 outils de notre temps.
12:50 On a le digital et la tech, ça existe dans tous les autres secteurs.
12:52 On l'a vu dans l'industrie, on a besoin d'organiser, de mieux planifier.
12:56 On vient d'un secteur qui hérite d'une transmission familiale et orale.
12:59 Aujourd'hui, moi, je dirige une exploitation avec des salariés.
13:02 Il y a besoin de process, il y a besoin de management visuel.
13:04 Je sais que dans l'industrie, c'est un sujet qui vous est cher.
13:06 On a mis en place du lean management.
13:08 Nous, on essaye de mettre en place ces outils de management sur les fermes et ça fonctionne.
13:12 Et on doit travailler notre marque employeur.
13:13 On a besoin d'attirer des chefs d'exploitation ou des chefs d'entreprise repreneurs, mais
13:17 aussi de trouver nos salariés.
13:19 Et ça, je trouve que c'est vraiment un peu un grand absent de l'innovation.
13:22 J'appelle ça l'innovation sociale.
13:23 Et on voit que le digital, on a des outils pour mieux s'organiser et planifier.
13:27 On a énormément de données à croiser sur nos fermes.
13:29 Et donc, c'est juste inscrire ce métier avec les outils de son temps.
13:32 Et c'est ce qu'on fait sur notre pôle innovation.
13:34 Donnez-nous un exemple concret de l'utilisation à la fois des outils, de l'observation, du process, des données, etc.
13:40 Je peux avoir un exemple parce que je suis à la tête d'un troupeau de vaches.
13:43 Et aujourd'hui, on a fait le choix d'avoir un élevage 100% à l'herbe.
13:47 Et donc, il faut conduire le troupeau qui est un troupeau plénaire en fonction des données de météo,
13:51 de la donnée, de la statistique de la pousse de l'herbe.
13:53 C'est combien est-ce qu'il y a assez sur cette parcelle.
13:56 On a, grâce à des colliers connectés, l'état de santé de la vache.
13:59 Est-ce qu'elle est un peu comme nous ? Est-ce qu'elle marche assez ? Est-ce qu'elle se lève ?
14:02 On a un sujet d'ombre à gérer pour que les animaux soient dans des bonnes conditions.
14:05 Toutes ces données, aujourd'hui, on arrive à les croiser.
14:07 C'est un outil d'aide à la décision.
14:09 De la même manière, on a des plannings, on transforme.
14:11 On a des plannings sur la logistique, la traçabilité.
14:14 Ce qui, somme toute, paraît assez évident dans d'autres secteurs, mais qui est assez empirique dans le secteur agricole.
14:19 Et surtout, nous, on essaye que ces objets-là, ces outils-là,
14:22 rentrent bien dans la structure de coût d'une exploitation agricole.
14:26 On parle souvent des exploitations agricoles et de leur taille.
14:29 L'Europe, c'est la première puissance agricole mondiale.
14:34 La France, c'est une grande puissance agricole.
14:36 Mais on a des tailles d'exploitation qui, quand on regarde aux États-Unis ou ailleurs, restent petites.
14:41 Une grande ferme en France, c'est 250 hectares.
14:43 Vous regardez en Ukraine, c'est 10 000 hectares.
14:45 Donc la tech et le digital doivent aussi s'adapter à la taille de nos exploitations,
14:50 qui restent finalement des exploitations à taille humaine.
14:52 Et donc, c'est ce qu'on essaie de concilier.
14:55 Et peut-être pour finir, ce que je vous l'avais dit également, c'était,
14:57 quand on parle du chef d'entreprise, c'était important aussi pour moi de ne pas rentrer dans le jeu des pratiques agricoles.
15:03 Mais souvent, la clé d'entrée, qui est assez clivante en France,
15:05 c'était de dire, moi, je suis une chef d'entreprise, mon actif, c'est mon sol, c'est ma terre agricole.
15:09 Et donc, on essaie dans nos pratiques d'en prendre soin.
15:11 Et je crois que c'est ce que j'ai essayé de faire avec Hectar, de l'accepter sur toutes les pratiques agricoles
15:17 et vraiment d'apporter une pierre à l'édifice sur l'économie et l'organisation au travail.
15:21 - Alors, un tout tout dernier mot, tout ce que vous dites, moi, j'y adhère parfaitement.
15:26 Comment c'est reçu par le monde agricole, en quelques mots ?
15:29 - Quand on a commencé le projet, on a deux ans d'activité, donc on est encore jeunes.
15:32 Il y a eu forcément des questions et du questionnement qui est tout à fait légitime quand on innove dans tous les secteurs.
15:36 Et c'est le rôle d'une chef d'entreprise d'aller au bout de ses convictions.
15:39 Donc ça, je l'ai accepté. Et maintenant, j'ai la chance d'intervenir au niveau aussi des instances agricoles.
15:43 Je pense qu'on est tous dans le même bateau, si je puis dire, d'attirer, d'attirer des talents.
15:48 Et le projet est très bien perçu aujourd'hui. C'est une chance.
15:51 Et il nous reste encore énormément à faire.
15:53 Et donc, moi, c'est vrai que j'essaie vraiment d'être plutôt dans un projet où on essaie d'être alliés pour mettre en avant ses rôles modèles.
15:59 Vous aviez déjà reçu une femme agricultrice. Je suis là aujourd'hui.
16:01 Et je pense que tout ça, c'est très, très important pour inspirer, inspirer les jeunes femmes.
16:05 Il n'y a aucun obstacle à entreprendre dans les métiers de l'agriculture pour une femme.
16:10 Bravo. Écoutez, merci beaucoup pour ce témoignage. Je suis sûre que vous avez donné envie et confiance.
16:15 Alors maintenant, vous allez voir. Je vais changer de secteur.
16:18 Puisque je vais aller dans l'industrie avec Anne-Charlotte Fredlini-Ncci.
16:20 Vous allez voir que finalement, les sujets, malgré tout, d'attractivité se rejoignent.
16:25 Et que donc, on a là aussi beaucoup à faire pour pousser, pour que les filles et les femmes aillent dans ces métiers-là.
16:31 Merci beaucoup, Audrey. Merci.
16:33 [Musique]
16:37 Bonjour, Anne-Charlotte Fredlini-Ncci. Ravie de vous retrouver.
16:41 Alors, Anne-Charlotte, vous êtes la présidente exécutive du groupe Ametra.
16:46 Donc je disais en introduction que c'est un groupe qui,
16:48 on en parlerait, mais qui est spécialiste de la conception de l'intégration des systèmes à la fois mécaniques, électriques, électroniques,
16:55 pour l'industrie et pour les industries, défense, aéronautique, nucléaire, entre autres, principalement.
17:02 Mais, enfin, le "mais" n'est pas adapté. Et vous êtes aussi vraiment le porte-étendard, ou l'un si vous êtes modeste,
17:09 mais le porte-étendard de la French Fab, puisque vous êtes véritablement très emblématique à cet égard.
17:15 Alors c'est ce qui m'a donné, bien sûr, très envie de vous recevoir pour que vous portiez à nouveau ici haut le message pro-industrie française.
17:24 Et qu'également, vous montriez toute la place que les femmes peuvent y prendre, puisqu'elle est encore largement insuffisante.
17:30 Alors, en quelques mots, donc, on va faire un petit peu l'histoire, mais on va surtout après aller sur l'actuel et le futur.
17:37 Mais bon, vous, au début de l'histoire, vous ne vous prédestiniez absolument pas à reprendre l'affaire que votre père avait créée en 78.
17:45 Bon, mais faute d'avoir un fils, ce dernier vous a proposé en 2001 de le rejoindre.
17:50 Donc quel était votre état d'esprit au moment où il vous a fait cette proposition ?
17:54 Vous avez raison, Marie-Claire. Déjà, merci pour cette invitation.
17:57 J'ai entendu mon père toute sa vie dire « j'aurais bien aimé avoir un fils pour reprendre mon entreprise ».
18:01 Comme il n'avait que deux filles, à un moment donné, il s'est posé la question.
18:04 Mais ce qui était nouveau en 2001 et qui ne se serait sans doute pas produit 10 ou 20 ou 30 ans avant,
18:08 c'est qu'il s'est dit « finalement, ma fille, qui a fait une grande école de commerce, qui est dans un cabinet de conseil en stratégie prestigieux,
18:15 est sans doute la bonne personne pour reprendre l'entreprise ».
18:17 Et c'est à ce moment-là qu'il m'a fait venir, en 2001, avec une première période pendant laquelle j'ai modernisé le groupe Ametra.
18:23 Et puis en 2009, c'est là où j'ai vraiment repris les rênes parce qu'Ametra traversait une crise profonde.
18:30 Et sans revenir sur cette période de troubles, nous sommes passés par Plan Social, Procédure de sauvegarde.
18:35 Mais finalement, l'histoire se termine bien puisqu'en 2009, nous étions 300 collaborateurs.
18:39 Aujourd'hui, nous sommes 750, implantés sur une douzaine de sites en France, en Tunisie, en Inde.
18:44 Nous avons réalisé notre première croissance externe il y a deux ans.
18:47 Et donc Ametra est, comme vous l'avez dit, le partenaire des grands industriels de l'aéronautique, de la défense, du nucléaire.
18:53 Nous faisons des produits aussi emblématiques que l'îlot des commandes de vol du Rafale pour Dassault Aviation.
18:57 Donc nous avons une place tout à fait privilégiée dans les industries auxquelles nous contribuons.
19:02 Oui. Alors vous avez travaillé au départ aux côtés de votre père. Il vous a laissé une certaine latitude.
19:07 Mais néanmoins, il était toujours aux commandes.
19:09 Quand vous avez vraiment repris la main, donc au moment de la crise, parce que là, l'entreprise était au bord du dépôt du bilan, si je me souviens bien.
19:18 En fait, vous avez mis en place certaines actions. Vous avez pris des mesures spécifiques.
19:22 Vous avez changé la gouvernance du groupe.
19:25 Oui, bien sûr. Dans un premier temps, j'ai pris des mesures que j'évoquais, plan social, procédures de sauvegarde, des mesures d'extinction d'incendie, on va dire.
19:34 Mais surtout, ce qui m'a porté, c'est la conviction que j'avais que le groupe Ametra pouvait aller vraiment un cran plus loin.
19:41 À l'époque, nous avions d'un côté un atelier de sous-traitance électronique qui recevait de ses clients les composants.
19:47 Et de l'autre côté, nous avions un bureau d'études mécaniques qui faisait du dessin de détail,
19:51 c'est-à-dire qu'on nous donnait les grandes lignes de la conception d'un système et nous devions traduire jusqu'au détail cette conception.
20:00 Aujourd'hui, nous sommes véritablement un intégrateur. Nous sommes remontés dans la chaîne de valeur et c'est cette stratégie que j'ai voulue absolument déployer.
20:07 D'une part, dans l'usine, au lieu de recevoir les composants, maintenant, nous avons une activité de conception,
20:13 une activité d'industrialisation qui est bien renforcée, une activité de pilotage de nos propres fournisseurs, puisque nous achetons maintenant nos composants.
20:19 Nous sommes implantés en France, en Tunisie, en Inde, avec différents sites qui permettent de répondre de manière diversifiée aux besoins des clients.
20:26 Et dans la partie conception, nous sommes remontés beaucoup plus en amont dans la chaîne de valeur.
20:30 Nous avons par exemple créé Ametra Research, qui est un département dans lequel nous avons trois docteurs qui travaillent sur des projets d'innovation interne.
20:36 Nous nous sommes diversifiés vers les métiers de la conception électrique, électronique, du soft embarqué.
20:40 C'est d'ailleurs l'objet de l'acquisition, il y a deux ans, de la société Stirel, qui conçoit, programme et fabrique des PC industriels et des bancs de tests.
20:48 Donc vous voyez, toute cette logique de remonter dans la chaîne de valeur, c'est vraiment ce que j'ai voulu mettre en place.
20:53 Et ça a payé, puisque aujourd'hui, nous sommes référencés chez tous les grands industriels des secteurs que je vous citais, aéronautique, défense nucléaire, etc.
21:00 Et en plus de cette stratégie de remonter dans la chaîne de valeur, j'ai voulu également diversifier les activités, parce que j'étais convaincue que la pérennité...
21:07 - Oui, parce qu'à l'époque, vous aviez un grand client qui a failli vous faire tomber.
21:11 - Nous étions très dépendants d'un secteur d'activité, d'un client en particulier, qui, même s'il nous a apporté beaucoup de soutien, était quand même une source de risque.
21:18 Aujourd'hui, nous sommes présents dans de nombreux secteurs d'activité. Aucun ne représente plus de 30% de notre activité.
21:24 Aucun client ne représente plus de 15% de notre chiffre d'affaires. Ça permet de garantir à nos collaborateurs, et c'est la promesse qu'on leur fait à l'embauche,
21:30 la variété des projets sur lesquels ils vont travailler. Ça permet de garantir la pérennité de l'entreprise.
21:35 Même si un client baisse son activité, nous aurons encore un carnet de commande plein l'année prochaine.
21:40 Et d'ailleurs, pendant la période Covid, on a démontré la viabilité de cette stratégie, puisque nous n'avons licencié personne pendant la pandémie.
21:46 - Oui, ça, c'est très bien. - Donc, c'est QFD. - C'est QFD. Formidable.
21:49 Oui, donc vous êtes passés par les étapes, donc dans les 15 années depuis que vous avez repris la main, vous êtes passés par plusieurs étapes.
21:55 Vous venez de les décrire, la façon dont vous avez conçu cette transformation radicale,
22:00 puisque l'entreprise d'aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir, finalement, avec le groupe de Roure, puisque c'est ainsi qu'il s'appelait jusqu'en...
22:07 Vous l'avez renommé en 2017, mais les choses ont beaucoup évolué. Et vous êtes passés par l'étape d'internationalisation, qui, je crois, n'était pas le cas auparavant.
22:17 Vous l'avez fait en accompagnement de vos clients. Vous l'avez fait... C'était pour accompagner uniquement les clients,
22:23 ou vous avez également créé d'autres activités indépendamment des clients existants à l'international ?
22:29 - Alors nous étions légèrement présents en Tunisie. On va dire que j'ai repris le groupe, mais nous avons intensifié cette présence en Tunisie.
22:35 Aujourd'hui, nous sommes quasiment 100. Et nous avons créé une coentreprise, ou « joint venture », avec une société indienne, à Idérabad,
22:42 dans l'objectif d'accompagner nos clients, effectivement, mais toujours dans une logique de créer une activité supplémentaire.
22:48 Nous n'avons jamais délocalisé d'emplois en France. Et ça, je suis très attachée à cet engagement, à cette notion.
22:53 C'est parce que nous avons renforcé notre équipe tunisienne que nous avons pu aller chercher les commandes de vol d'un avion d'affaires
22:59 qui, de toute façon, compte tenu de ses contraintes économiques, ne pouvaient pas être fabriquées en France.
23:04 Et ceci nous a permis de renforcer les liens avec le même client qui, par ailleurs, nous a donné d'autres commandes en France.
23:10 C'est parce que nous nous sommes implantés en Inde que nous avons gagné de nouvelles commandes chez, par exemple, Thales,
23:16 que nous avons pu signer en France d'autres référencements et d'autres partenariats avec Thales, puisque Thales a clairement dit à ses fournisseurs
23:22 « Si vous nous accompagnez en Inde, puisque nous avons besoin, nous, pour défendre nos marchés, pour gagner des positions commerciales,
23:28 nous avons besoin d'y être présents et d'y acheter. Si vous nous accompagnez en Inde, vous aurez également des commandes en France ».
23:33 Et nos clients ont joué le jeu et l'emploi a continué à se créer en France dans nos territoires.
23:36 Oui, ça, c'est intéressant parce que cette idée que, d'ailleurs, vous le développez souvent, enfin, je vous ai souvent entendu dire ça,
23:42 et vous avez là aussi raison, le fait d'être à l'international, finalement, vous permet d'augmenter vos équipes en France.
23:51 Donc la création d'emplois en France liée à l'internationalisation, c'est lié, bien sûr, à la croissance, au développement de l'entreprise,
23:58 mais c'est bien de le présenter ainsi parce que ce n'est pas forcément ce que tout le monde peut avoir en tête,
24:02 pensant qu'au contraire, on crée de l'emploi ailleurs, mais pas en France. Donc ça, c'est un point important.
24:07 Alors aujourd'hui, on va regarder maintenant vers le futur. Aujourd'hui, quels sont vos grands défis ?
24:12 Ah, mes grands défis, les ressources humaines. Je laisse de côté la crise des composants, notamment de l'aéronautique,
24:17 parce que finalement, l'équipe formidable d'Ametra a réussi à trouver des solutions aux côtés des fournisseurs, aux côtés des clients.
24:23 Aujourd'hui, mon plus grand défi, c'est recruter, former, fidéliser les collaborateurs qui feront les succès d'Ametra de demain.
24:30 En 2023, nous avons, je dirais même à photo, à l'instant actuel, aujourd'hui, j'ai une centaine de postes ouverts dans le groupe Ametra,
24:39 à la fois dans les bureaux d'études en Ile-de-France, en région, également dans notre usine d'Ametra Intégration à Langues-et-Jumelles, près de Saumur.
24:47 Nous avons, par exemple, en ce moment, une formation de 15 câbleurs aéronautiques. Nous avons recruté des demandeurs d'emploi.
24:53 Nous les formons à travers des outils médiés. Nous avons un formateur maison. Nous avons développé nos outils pédagogiques maison.
25:00 Et dans deux mois, cette quinzaine de femmes et d'hommes passionnés comme nous tous par les beaux produits techniques qui sortent de nos usines
25:09 seront capables de fabriquer les produits les plus simples. Et puis dans un an, dans deux ans, dans cinq ans, au fur et à mesure qu'ils gagneront en expertise, en doigté, en maîtrise...
25:16 - Et c'est une progression au sein de l'entreprise par une formation directement à l'intérieur. - Absolument. Ce sera une formation au poste.
25:23 Donc voilà le grand challenge, le recrutement. - Le défi majeur. Alors c'est vrai que vous le partagez avec une majorité de chefs d'entreprise
25:30 qui a généralement ce sujet du recrutement actuellement. C'est quand même un point très, très crucial.
25:34 - C'est vrai. On voit une pénurie de ressources partout. Mais heureusement, dans une ETI comme Ametra, nous avons des arguments, par exemple,
25:40 la flexibilité avec l'équipe de direction, la rapidité à prendre des décisions. Nous avons des arguments qui convainquent les jeunes qui sont en quête de sens aujourd'hui
25:48 de venir travailler chez nous. - Alors ma question, vous vous y attendez. Donc dans ces jeunes que vous recherchez, que vous trouvez, que vous formez, la place des filles.
25:55 - J'aimerais vous dire qu'on embauche autant de jeunes femmes que de jeunes garçons. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Pourquoi ?
26:02 Parce que quand nous recrutons, par exemple, pour notre bureau d'études mécaniques, à la sortie des écoles d'ingénieurs mécaniques, on a très peu de femmes.
26:09 On a moins de 20 % de jeunes filles. C'est un secteur qui est très, très masculin. En revanche, ce à quoi on est particulièrement attachés chez Ametra,
26:17 c'est à garantir que les jeunes filles qui rentrent chez nous soient particulièrement suivies, soient encouragées, qu'elles ne se mettent pas elles-mêmes de plafond de verre.
26:26 - Oui, parce que les frères sont souvent... - Voilà. On sait aussi que la difficulté à promouvoir les femmes dans une entreprise, ça n'est pas seulement le regard
26:33 que portent les managers sur les jeunes femmes qui mériteraient d'être promues, c'est aussi le regard qu'elles portent sur elles-mêmes. Et donc on leur dit, on les encourage,
26:41 on leur dit « Réveillez-vous, regardez, la présidente est une femme, il n'y a pas de limite chez vous ». - Oui, exactement. Non, mais c'est ça qui est formidable.
26:45 Non, mais le fait que vous soyez... Vous avez un parcours qui est formidable. Bravo d'ailleurs pour tout ce que vous avez fait, tout ce que vous allez continuer à faire, bien évidemment.
26:52 Mais c'est vrai... Et on voit très bien le plaisir que vous y prenez. Donc normalement, ça doit inciter à avoir envie de rejoindre le monde industriel d'une part
27:02 et puis de suivre des hommes comme le vôtre. Donc ça, c'est vraiment très bien. Et dans cet accompagnement spécifique, donc vous avez mis des programmes de formation
27:08 pour les filles particulièrement, d'appui de mentorat peut-être ? - Alors ce ne sont pas des programmes spécifiques d'appui de mentorat, mais ce sont des process
27:15 pendant l'évolution. Quand on cherche à promouvoir quelqu'un, ce sont des process particuliers. Et je suis particulièrement heureuse de dire que nous avons
27:23 une directrice générale dans la branche fabrication, qui n'est pas nécessairement la branche dans laquelle on voit le plus de femmes. Donc nous avons réussi à recruter
27:31 une femme qui fait un job formidable. - Formidable. Mais écoutez, on va s'arrêter sur cette note très positive et pleine d'espoir pour l'avenir.
27:39 Merci beaucoup. Donc nous avons terminé. Nous avons fait un panorama complet, puisque encore une fois, nous sommes passés dans des secteurs très différents.
27:47 Et finalement, on a vu que les problématiques à la fois se rejoignaient et que surtout, la place des femmes partout existait et devait exister encore davantage.
27:55 Merci et bonne journée à toutes et à tous. - Merci.

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