SMART IMPACT - L'arrivée du tri des déchets alimentaires

  • l’année dernière
A compter du 31 décembre, les collectivités locales doivent avoir mis en place le tri à la source des biodéchets des ménages.
Comment les villes se préparent-elles ? Les Français sont-ils suffisamment informés ?

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00:00 (Générique)
00:06 Le tri des déchets ménagers, des déchets alimentaires,
00:09 défi collectif que nous devons relever à partir du 31 décembre prochain en détail.
00:13 Les enjeux avec Bertrand Bohin. Bonjour.
00:15 Bonjour.
00:15 Bienvenue. Vous êtes le délégué général du Cercle National du Recyclage
00:19 et puis avec nous en duplex Stéphane Martinez, président fondateur de Moulinot.
00:24 Bonjour. Bienvenue à vous aussi.
00:26 C'est dans trois mois, Bertrand Bohin, je commence avec vous.
00:29 Bon ben voilà, on y sera. Il faudra bien trier nos déchets alimentaires.
00:33 La France est prête.
00:35 Alors elle sera un petit peu en retard, c'est vrai.
00:37 Mais les collectivités locales qui lancent beaucoup en ce moment d'expérimentation,
00:42 parce qu'en fait il y a beaucoup de solutions et le tri des déchets alimentaires,
00:45 ça veut dire plein plein de choses.
00:46 Ça veut dire du compostage individuel, du compostage collectif de quartier,
00:50 du compostage industriel, donc on commence à mettre un bac de collecte séparé en bas de chez soi,
00:55 ou aussi de la méthanisation. On en a un peu parlé juste avant.
00:58 Les déchets sont récupérés, collectés, envoyés dans un gros méthaniseur
01:01 pour réinjection du biogaz dans le système de gaz.
01:04 Donc il y a beaucoup de choses, beaucoup de potentiel au niveau des ménages.
01:08 Et donc un habitat individuel ou un habitat collectif ne se comporte pas de la même manière,
01:13 n'a pas le même gisement, et donc il faut lui apporter les solutions
01:16 au plus proche de sa production et au plus proche de ce qu'il a envie de faire.
01:18 Et donc ça suppose aussi une adhésion, des habitudes à prendre, de l'information.
01:25 – La qualité du travail de la filière va dépendre de la qualité de notre tri initial ?
01:31 Est-ce qu'on peut dire ça ?
01:32 – Tout à fait, il y a des déchets évidemment, tous les déchets biologiques,
01:35 les restes de cuisine qu'il faut mettre à l'intérieur.
01:37 Ensuite ça dépendra aussi de l'exutoire, si c'est du compostage ou si c'est de la méthanisation.
01:41 – C'est là que ça se complique, le délai dans les détails.
01:43 Est-ce que je mange des crevettes, est-ce que je peux mettre les… ?
01:46 – Faudra regarder votre petit dépliant de votre commune.
01:49 – Enfin, les carapaces de crevettes.
01:50 – Faudra regarder le petit dépliant de votre commune en fait,
01:52 votre intercommunalité, parce que ça dépendra, comme je disais, des solutions.
01:56 Si vous faites votre compostage seul chez vous, vous pourrez les mettre,
02:00 ça va se composter mais ce ne sera pas génial, vous allez les retrouver dans votre compost,
02:03 donc vous allez les mettre de côté.
02:04 Par contre s'il y a un méthaniseur, juste derrière,
02:06 le méthaniseur il aime bien ces choses-là, donc il va les dégrader au fur et à mesure.
02:09 Donc ça dépendra en fait, il y a un socle commun de déchets, on va dire,
02:13 compostables, méthanisables, sans trop de difficultés,
02:16 et ensuite il y a deux, trois petites choses.
02:18 Donc je dirais qu'il faudra beaucoup informer la population sur les bons déchets à composter
02:22 ou à mettre dans le tri entre guillemets des déchets alimentaires
02:25 pour bien arriver à des bonnes solutions et un bon produit derrière.
02:28 – Stéphane Martinez, vous travaillez avec Moulineau, avec les collectivités locales,
02:33 certaines ont pris de l'avance ?
02:36 – Je vous dirais oui, certaines collectivités ont pris de l'avance, oui,
02:42 il y en a qui d'une ont bien compris la problématique
02:45 et qui aligne les solutions en face pour massifier un petit peu cette matière,
02:50 ce reste alimentaire qui est non pas un déchet mais une matière première secondaire.
02:54 – Vous, vous travaillez avec des collectivités pour l'instant, c'est ça ?
02:57 – Nous on travaille avec aussi bien des restaurateurs privés, collectifs,
03:02 on a tout type de clients de la restauration, quels qu'elles soient,
03:05 qu'elles soient hospitalières, scolaires, indépendantes, de chaînes,
03:10 dès qu'il y a une production de matière première secondaire sur du reste alimentaire,
03:14 on est là et on essaie de capter les gisements pour les massifier et leur redonner une vie.
03:18 – Il y a différents moyens, et d'ailleurs ce sont les mairies qui choisissent
03:21 de collecter ces déchets alimentaires, est-ce qu'il y en a un plus efficace que d'autres
03:26 ou est-ce que simplement il faut s'adapter, on le disait, au type d'habitat, au type de quartier ?
03:31 – Il y a différents types de moyens, il n'y a pas qu'une solution,
03:34 moi je pense qu'il y en a plusieurs, il y a aussi dans l'urbain dense,
03:37 c'est vrai que la collecte en porte-à-porte est je pense plus opérationnelle
03:41 pour capter des gisements, mais il y a aussi des solutions de points d'apport volontaire
03:45 qui se mettent en place, c'est-à-dire des endroits où à 50-100 mètres de la maison,
03:49 vous aurez un bac avec un abri bac et puis vous irez y mettre vos restes alimentaires,
03:53 il y a deux types de moyens de collecte.
03:55 – Et les deux, il n'y en a pas un plus efficace que d'autres, c'est ce que vous nous dites ?
03:59 – Plus efficace, si on parle de captage de gisements, je pense qu'il est plus,
04:04 je parle au milieu urbain dense et à la grande ville,
04:07 quand on est habitué à se faire collecter le bac en porte-à-porte,
04:10 je pense que c'est plus pertinent de garder le porte-à-porte
04:12 plutôt que de mettre un point d'apport volontaire, je pense qu'on en captera plus,
04:15 mais la démarche est lancée et les acteurs et les particuliers sont sensibilisés.
04:19 – Bertrand Boin, j'en reviens vers vous, parce qu'effectivement,
04:22 il y a des communes qui sont plus avancées que d'autres,
04:24 il y a des expérimentations qui ont été lancées,
04:28 quel retour vous en avez et peut-être,
04:30 quel frein vous avez identifié dans ces expérimentations ?
04:34 – Alors, elles sont nombreuses et complètement différentes
04:37 parce qu'elles partent aussi du terrain, effectivement,
04:40 et de ce que la collectivité a déjà mis en place.
04:42 Les collectivités, elles essayent de mettre en place des solutions
04:44 qui fonctionnent et qui ne sont pas forcément trop chères,
04:46 ça c'est aussi très important parce qu'il y a un coût important
04:49 et il ne faut pas que la pression fiscale augmente par rapport à ces éléments-là,
04:52 là c'est déjà un peu plus compliqué.
04:54 Pour revenir sur les performances, c'est vrai que le porte-à-porte
04:56 génère plus de performances, mais peut-être un peu moins de qualité
05:00 que quand on fait un tri chez soi et qu'on décide volontairement
05:03 de l'amener quelque part, donc c'est vraiment un geste "militant",
05:07 l'apport volontaire et donc on fait plus d'efforts en termes de qualité
05:10 sur l'apport volontaire que sur le porte-à-porte, effectivement.
05:13 – Et donc, on y vient à cette question du coût, du financement,
05:17 est-ce que l'aide de l'État est aujourd'hui à la hauteur des enjeux ?
05:20 – Alors, non, il faut être clair.
05:23 – Non mais soyons clairs.
05:24 – Il y a un fonds vert alimenté par l'ADEME qui est intéressant
05:27 mais qui ne suffit pas, effectivement,
05:29 puisque les niveaux de soutien sont extrêmement faibles.
05:32 – C'est-à-dire, on est à quel niveau ?
05:34 – C'est extrêmement faible, voilà, je peux vous donner un élément
05:37 de comparatif au niveau, par exemple, de la collectivité des emballages,
05:40 qu'on connaît bien, où là, l'ordre de grandeur des soutiens,
05:43 mais qui ne sont pas des soutiens d'État, qui sont la responsabilité
05:46 élargie des producteurs, c'est l'ordre de 800 millions d'euros, à peu près,
05:49 versés aux collectivités locales. Là, au niveau des aides de l'ADEME,
05:52 alors c'est 800 millions par an, alors que les aides de l'ADEME
05:55 vont à un moment ou à un autre s'arrêter sur les biodéchets
05:58 et c'est plutôt de l'ordre de 200 millions d'euros encore actuellement.
06:02 – Alors que l'objectif de cette nouvelle législation,
06:06 c'est évidemment une montée en puissance.
06:09 – En fait, ce qu'on a oublié de dire tout à l'heure,
06:11 c'est que le ménage, c'est la fin de la législation.
06:13 On a commencé par les gros producteurs, donc les gros restaurants, etc.,
06:16 comme on l'a dit un peu tout à l'heure, et puis on est descendu
06:18 en termes de nombre d'assiettes, entre guillemets,
06:21 pour arriver au 31 décembre 2023, au ménage, entre guillemets,
06:25 et à tous les petits producteurs.
06:27 – Donc vous dites "attention aux questions budgétaires"
06:29 parce que sinon c'est nous qui allons payer sur les impôts locaux,
06:32 il n'y aura pas d'autre solution.
06:34 – Tout à fait, de toute façon, mettre en place un système, ça a un coût.
06:37 Alors l'objectif c'est que, avant ces déchets-là,
06:39 ils étaient dans ce qu'on appelle l'ordure ménagère résiduelle,
06:42 qui était soit en enfouissement, soit en incinération,
06:44 ce qui n'est quand même pas terrible, brûler des déchets verts,
06:47 ça ne vaut pas le coup, et les mettre en enfouissement,
06:49 ce n'est pas terrible non plus.
06:50 L'objectif c'est de les sortir de la poubelle ordure ménagère
06:52 et donc d'éviter un coût de traitement,
06:55 et évidemment de faire des économies par rapport à ça,
06:57 qu'on peut investir dans les solutions de traitement de la source des déchets.
07:00 Malheureusement, ça ne se compense pas encore.
07:02 – Stéphane Martinez, je reviens vers vous sur la question
07:04 de la valorisation des déchets récupérés.
07:08 C'est quoi votre marché ?
07:10 On a bien compris chez qui vous trouvez la matière première,
07:14 et ensuite vous en faites quoi ?
07:16 – Ensuite, notre rôle, en fait, c'est de massifier cette matière première,
07:21 donc on a des unités de massification,
07:23 on va préparer cette matière première,
07:25 on prépare la salade, si vous voulez, de manière à ce qu'il y ait très peu d'impureté,
07:28 il y a toujours quelques erreurs de tri,
07:30 ça va d'une fourchette oubliée, d'une charlotte, d'un tetrapak,
07:33 donc on va enlever toute cette matière-là,
07:35 de manière à avoir une soupe organique,
07:37 avec moins de 0,3-0,4% d'inertes à l'intérieur,
07:40 et nous, on va faire notre métier,
07:42 notre métier, je vous l'avais très bien dit, c'est de capter ces gisements-là,
07:44 c'est de créer des nouveaux emplois,
07:46 et ensuite, on va jouer un peu au rugby, c'est le moment,
07:49 on va transférer tout ça vers des partenaires qui ne sont pas très loin de chez nous,
07:52 au Sénémarque, sur l'île de France,
07:54 qui sont des agriculteurs méthaniseurs,
07:56 et eux vont avoir le rôle de gérer ce retour de cette matière première secondaire au sol,
08:02 et surtout de faire de l'énergie avec.
08:04 Voilà, ça c'est notre filière,
08:06 notre filière, elle est vraiment, notre métier, c'est capter les gisements,
08:09 c'est les massifier, c'est vraiment préparer cette matière première secondaire,
08:12 créer des emplois autour de cette nouvelle filière,
08:15 et ensuite, on est très fiers de faire le pont
08:17 avec le monde agricole,
08:19 on a toujours travaillé ensemble,
08:21 et là, ils ont une matière première secondaire,
08:23 donc ils arrivent à faire de l'énergie,
08:25 mais ils arrivent aussi à générer de l'amendement organique pour leur sol,
08:28 donc ce qui fait que la boucle est bouclée.
08:31 - Ça c'est l'intérêt du méthaniseur, effectivement.
08:33 Ce marché dont vous nous parlez, Stéphane Martinez,
08:35 est-ce qu'il est mature pour récupérer les tonnes de déchets supplémentaires
08:41 qui viendront des foyers français ?
08:43 - Alors, nous, ça va faire aujourd'hui bientôt 10 ans que j'ai créé cette entreprise.
08:49 Oui, oui, aujourd'hui, les acteurs, je pense, du monde agricole qui ont des méthaniseurs,
08:55 sont prêts, les édutoires sont prêts.
08:59 Ce qu'il faut, et tout à l'heure ça a été très bien dit,
09:02 il faut que maintenant les collectivités lancent les marchés
09:06 pour capter les gisements des particuliers,
09:08 et qu'ils n'oublient pas aussi en même temps de massifier cette matière-là.
09:12 - Bertrand Boin, votre avis, même question sur la maturité de la filière ?
09:15 - Alors, on l'espère.
09:17 - On parle de combien de tonnes supplémentaires par an ?
09:19 - Alors là, on en est déjà à 500 000 tonnes.
09:21 Alors, à l'ordre de grandeur, on est en millions de tonnes,
09:24 puisque ça représente à peu près 30% de la poubelle,
09:27 donc 80-90 kg par habitant.
09:30 Donc, ça fait quand même 4 millions de tonnes à peu près.
09:34 - Donc, la filière, elle va pouvoir absorber ces millions de tonnes supplémentaires ?
09:37 - On l'espère. En fait, ça, l'intérêt, c'est qu'on va monter en puissance progressivement,
09:41 et donc on ne va pas arriver tout de suite avec 4 millions de tonnes directement,
09:44 en disant qu'il faut en faire quelque chose.
09:46 La collectivité, quand elle met quelque chose en place,
09:48 il ne faut pas que le résultat issu du compostage finisse en décharge ou incinération,
09:53 parce qu'on n'a pas de repreneur.
09:54 Et donc, c'est toute cette montée en puissance,
09:56 qui va aller en adéquation justement avec les usines de compostage,
09:59 avec les récupérateurs qui vont méthaniser,
10:01 qui vont faire que ça va prendre ou pas, effectivement.
10:04 L'objectif de mettre en place quelque chose, du tri à la source,
10:07 pour ne rien en faire derrière, ça, on ne le fera pas.
10:09 - Et cette valorisation, elle dépend aussi du type de compostage dont vous parliez.
10:14 C'est-à-dire que c'est soit un compostage personnel, un compostage collectif,
10:17 on n'est pas dans les mêmes échelles économiques.
10:19 - Le compostage individuel, les gens vont utiliser le compost soit dans leur jardin, soit à côté.
10:24 Le compostage collectif, là, il faut déjà un sacré critère des qualités.
10:28 Il y a même des agriculteurs qui refusent des composts issus de déchets.
10:33 C'est le mot "déchet" qui fait peur.
10:35 Après, quand on les invite à regarder les usines de compostage
10:38 avec justement tous ces cribes, tous ces tromèles qui enlèvent
10:42 les dernières impuretés pour les mauvais gestes de tri,
10:44 ils se rendent compte de la qualité du compost.
10:46 Comme on le dit souvent, on en mangerait tellement
10:48 on pourrait le mettre dans un sac et le vendre dans un supermarché.
10:51 De temps en temps, ça pourrait fonctionner.
10:53 - Il y a encore une évangélisation des esprits,
10:57 on parlait des consommateurs, mais même aussi de la filière, vous dites ça ?
11:00 - Sur certains endroits, oui, complètement.
11:03 - Parce qu'il y a le mot "déchet" qui est une sorte de repoussoir pour tout le monde.
11:07 - C'est un peu le cas.
11:09 C'est vrai que des fois, ça peut être un peu cracra dans certains éléments.
11:12 - Oui, mais on est en train de changer la vie.
11:14 On se rend compte que dans plein de secteurs,
11:16 avec la responsabilité des producteurs, ce qui était un déchet devient une ressource.
11:19 - Tout à fait, sauf que celui-là, il se décompose.
11:21 Celui-là, de temps en temps, il y a des mouches.
11:23 C'est ça la différence. Un emballage, on peut le laisser dans sa poubelle.
11:25 Il n'y aura pas trop de difficultés.
11:27 Par contre, une poubelle de biodéchets, si on la laisse 15 jours dehors,
11:30 il y a des petites mouches, ça bouge un peu, etc.
11:33 On y arrive.
11:35 - Ce n'est même plus des expérimentations.
11:37 Les retours d'expériences concrets sur le terrain montrent qu'il n'y a pas de problème.
11:40 Et s'il y a des difficultés en aval sur la reprise,
11:43 il faut que les gens simplement se parlent
11:45 pour mettre en adéquation la qualité et les besoins.
11:47 - Stéphane Martinez, un dernier mot.
11:49 Il nous reste moins d'une minute pour parler de la dimension sociale de Moulineau.
11:52 C'est une entreprise labellisée ESUS qui dit "nouvelle filière",
11:56 dit "emploi".
11:58 Quel type d'emploi vous pouvez proposer ?
12:01 - Très bien dit. C'est "nouvelle filière", "nouveaux emplois".
12:04 C'est des emplois conduissants.
12:06 On est organiste de formation.
12:08 On forme au nouveau métier de chauffeur-collecteur de biodéchets.
12:11 On a une formation aussi d'éco-animateur ambassadeur de tri.
12:15 Je pense que c'est indispensable que tous les collaborateurs
12:18 qui collectent ces restes alimentaires savent à la finalité ce qu'on en fait.
12:22 Je me répète un peu, mais ce qui vient de la terre doit retourner à la terre.
12:27 Le meilleur exemple sur le reste alimentaire,
12:29 et vous l'avez très bien dit,
12:31 on n'est plus dans le déchet mais dans une matière première secondaire
12:33 qui nous permet demain de faire de l'énergie verte,
12:36 c'est ce qu'on appelle,
12:37 et surtout de refaire de l'engrais et du compost
12:39 de manière à renouveler le sol,
12:41 de manière à ce que la boucle nous permette de réavoir des bons légumes
12:43 dans nos restos quels qu'ils soient.
12:45 - Merci beaucoup. Merci à tous les deux.
12:47 A bientôt sur Bsmart.
12:49 C'est l'heure de notre rubrique "Smart Ideas, une start-up à l'honneur",
12:53 comme tous les jours.

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