L'enthousiasme d'une cuisinière d'hôpital pour son nouvel emploi se transforme en terreur lorsqu'elle fait une rencontre effrayante à la cave.
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00:00 Quand je me suis réveillée de l'opération, ma mère était à côté de mon lit.
00:12 Mais il y a aussi beaucoup de noirceurs dans un hôpital.
00:19 On se sentait mal à l'aise.
00:23 Car on savait qu'on n'était pas seul.
00:30 Une ombre est apparue.
00:32 Peu importe ce que c'était, ses intentions étaient mauvaises.
00:38 Il avait les yeux noirs.
00:42 Quelque chose prenait possession de mon corps.
00:46 Je n'ai jamais été aussi effrayée de ma vie.
00:53 Nous sommes en 2019 dans une ville industrielle canadienne.
01:23 Michelle Wodge mène le combat de sa vie.
01:26 En juillet 2018, j'ai reçu un diagnostic de cancer de la thyroïde.
01:33 J'ai subi une opération pour qu'on me retire une tumeur de 18,5 cm par la poitrine.
01:43 C'est absolument terrifiant quand on découvre à 37 ans qu'on a un cancer.
01:52 On ignore de quoi sera fait le lendemain.
01:56 On se demande si on a six mois pour penser au reste de sa vie.
02:00 Ils ont dû arrêter mon coeur pour pouvoir ouvrir ma poitrine.
02:07 J'ai donc été physiquement morte pendant 4 minutes 31 secondes,
02:12 alors qu'ils procédaient à l'extraction de la tumeur.
02:14 Six heures plus tard, Michelle est en salle de réveil.
02:23 Ça me rend très émotive, car je n'ai parlé de ça à personne, sauf à vous.
02:35 Ma mère est décédée en mai 2013.
02:57 Quand je me suis réveillée de l'opération, ma mère était à côté de mon lit.
03:01 Elle ne m'a rien dit, elle n'a pas parlé, mais son regard plein d'amour et la chaleur
03:12 que je ressentais m'ont fait comprendre que tout irait bien.
03:15 C'est mon tout premier contact avec une apparition, mais ça n'a pas été le seul.
03:34 Quelque chose en moi avait complètement changé.
03:45 Six mois après l'intervention, Michelle est en rémission.
03:52 Elle travaille à l'hôpital où on lui a sauvé la vie.
03:55 Cet endroit a une place dans mon coeur.
03:59 J'y suis très attachée.
04:00 Je travaille à la cafétéria.
04:06 J'adore mon travail, j'en suis très fière.
04:10 J'aime nourrir les médecins, les infirmières, les préposés aux bénéficiaires, afin de
04:17 garder leur cerveau alerte.
04:19 Ça leur permet de faire l'impossible pour les patients de notre hôpital.
04:22 Mais il ne s'y passe pas que de bonnes choses.
04:29 Il y a aussi beaucoup de noirceurs dans un hôpital.
04:33 Il était très tôt.
04:50 Avec mon superviseur, on se préparait pour le coup de feu du matin.
04:53 J'avais posé le plateau de bacon sur la table de préparation réfrigérée.
05:02 Comment un énorme plateau de bacon peut disparaître d'un coup?
05:15 Il n'a pas de jambe et il n'a pas pu se sauver.
05:17 Le plateau de bacon était retourné au four.
05:28 Il était 8 heures du matin.
05:35 Personne d'autre n'était là.
05:37 Le personnel commence environ une heure et demie plus tard.
05:41 Mon superviseur et moi étions sidérés.
05:44 C'était étrange, déroutant.
05:50 J'étais très, très perplexe.
05:51 Quand on ferme la cafétéria, le soir, elle doit être parfaitement ordonnée.
06:03 Chaque chose a une place.
06:06 Le lendemain matin, il y a eu un autre incident.
06:23 On aurait dit que quelqu'un avait renversé toutes les casseroles et les poêles.
06:42 Elles étaient les unes empilées sur les autres.
06:44 Mais elles étaient empilées d'une manière étrange.
06:46 On ne savait pas quoi penser de cette situation.
07:04 On a tous les deux tiré la conclusion qu'il y avait quelque chose avec nous dans la cuisine.
07:09 Quelque chose voulait attirer notre attention.
07:18 C'était peut-être un message pour quelqu'un ou un message pour moi.
07:23 J'étais effrayée.
07:27 Peu de temps après, je suis allée au sous-sol faire imprimer une pièce d'identité avec
07:39 photo pour un employé.
07:41 La salle photo se trouve au même endroit que la morgue.
07:54 J'étais nerveuse.
07:59 J'avais l'impression qu'on me surveillait.
08:01 J'avais la chair de poule de la tête aux pieds.
08:06 Mon sentiment persistait.
08:11 Nous avons tous connu l'expérience d'être seul dans une pièce tout en étant persuadé
08:21 qu'on n'est pas seul et qu'on est observé par un regard invisible.
08:24 Ça peut être le fruit de notre imagination ou dans le cas d'une personne sensible, comme
08:31 Michelle, ça peut être quelque chose d'autre.
08:34 Il y avait un fauteuil roulant adossé au mur.
08:41 Le fauteuil roulant s'est mis à bouger très lentement.
08:52 C'était comme si quelqu'un était assis dans le fauteuil et qu'avec l'aide de ses pieds,
09:01 il se déplaçait d'avant en arrière, d'avant en arrière, d'avant en arrière.
09:18 Une ombre est apparue ou une masse ou une chose, je ne saurais le dire.
09:25 Peu importe ce que c'était, ses intentions étaient mauvaises.
09:31 Michelle Wodge prend un emploi à la cafétéria de l'hôpital où elle a subi une opération
09:38 qui lui a sauvé la vie.
09:40 Mais peu de temps après, des événements inexplicables la terrifient.
09:44 J'étais devant tout ce qui m'effraie le plus dans la vie.
09:50 Cette chose était noire comme la nuit.
09:55 Je ne peux pas la décrire autrement.
09:57 J'étais terrifiée.
09:59 Elle se frayait un chemin à travers les portes de la morgue.
10:10 Cette chose noire et opaque, qui faisait deux mètres, s'était faufilée à travers la
10:16 fente.
10:17 J'ai su à ce moment-là que je devais fuir au plus vite.
10:19 J'étais très ébranlée.
10:41 Au bord des larmes.
10:48 Je ne lui ai rien dit à ce moment-là.
10:53 Je n'arrivais pas à expliquer ce que j'avais vu ou ce que j'avais ressenti.
10:59 Je n'arrivais pas à rassembler mes pensées.
11:01 Et ça ne me ressemble pas.
11:03 Je me suis remise au travail.
11:12 Je reprenais mon rythme.
11:13 J'essayais de tout oublier.
11:15 En refermant le réfrigérateur, j'ai entendu très clairement ce qui ressemblait à des
11:37 petits rires.
11:38 Au début, j'ai mis ça de côté.
11:59 Plus tard, au moment de la fermeture, j'ai encore entendu les petits rires.
12:14 Je les entendais partout où j'allais, dans l'hôpital.
12:22 C'était comme si j'étais suivie.
12:32 Le lendemain matin, ça a recommencé.
12:49 Il a dit « Tu entends les rires ? ». À ce moment-là, j'ai su que ce n'était pas le
13:16 fruit de mon imagination.
13:17 Quelque chose me suivait en riant.
13:20 Tous les événements qui s'étaient passés autour de moi au cours des deux semaines
13:31 précédentes m'ont donné un signal d'alarme.
13:34 J'ai vraiment senti que quelque chose essayait précisément d'attirer mon attention.
13:40 Je leur ai adressé la parole.
13:53 Je leur ai dit que j'allais les aider.
14:15 J'ai pensé qu'ils ignoraient qu'ils étaient morts.
14:27 Ils ne savaient pas qu'ils étaient décédés.
14:30 Les casseroles et les poils déplacés et les rires servaient peut-être à me dire « Je
14:38 suis là, j'ai besoin de votre aide ».
14:40 J'ai récité une prière pour les envoyer vers la lumière.
14:58 Après la prière, je n'ai plus rien ressenti de particulier dans la cuisine.
15:16 Tout était plus léger.
15:17 J'avais l'impression que l'air était plus facile à respirer.
15:23 Je me suis assise à la cafétéria pendant l'heure du dîner.
15:32 J'ai pris le temps de réfléchir.
15:33 J'en suis arrivée à la conclusion que j'avais quelque chose que tout le monde n'avait pas.
15:40 L'opération et la mort momentanée m'ont permis de me connecter à l'au-delà.
15:49 Michelle a subi une intervention qui mettait sa vie en jeu.
15:53 Le chirurgien a arrêté son cœur pendant 4 minutes et demie.
16:00 Elle était donc morte pendant ce temps.
16:02 On a maintes fois entendu des histoires de femmes et d'hommes qui franchissent les portes
16:08 de la mort pendant une brève période.
16:10 Quand ils reviennent, ils sont changés.
16:13 Leur perception du monde est élargie.
16:16 Ils sont capables de voir des esprits.
16:19 Ils sont capables d'entendre les voix des esprits.
16:21 Après avoir affronté l'esprit, j'ai sincèrement cru que tout était fini.
16:31 Pour moi, ça tira un trait sur les expériences que j'avais vécues à l'hôpital.
16:35 C'est pourtant à ce moment-là que j'ai vécu l'expérience la plus terrifiante de
16:42 ma vie.
16:43 Mon superviseur m'a avisé qu'il était interdit de garder des effets personnels
17:07 dans notre espace de travail.
17:09 Il y avait un vestiaire en bas.
17:12 Il a fallu que je retourne au sous-sol que je redoutais tant.
17:15 J'ai eu une poussée d'angoisse.
17:29 C'est un immense espace.
17:32 Il doit y avoir 1 500, 2 000 casiers, si ce n'est pas plus.
17:37 C'est le vestiaire pour l'ensemble des employés de l'hôpital.
17:53 C'était étrangement silencieux.
18:05 On entendait la chaudière, on entendait le bruit des lampes fluorescentes.
18:12 Ça faisait un petit « bzzz ». Il n'y avait aucun bruit.
18:27 Rien.
18:28 Le casier est en métal.
18:35 J'ai pensé qu'il aurait fait un bruit quelconque.
18:38 Rien.
18:41 Pas.
18:44 Un.
18:47 Bruit.
18:50 J'ai commencé à me sentir très, très étrange.
19:01 J'avais l'impression que quelque chose prenait possession de mon corps, comme si
19:10 j'étais enveloppée par un gros nuage d'effroi.
19:15 J'avais le cœur qui voulait me sortir de la poitrine.
19:21 J'avais tous les cheveux dressés sur la nuque.
19:23 J'avais soudainement la bouche très, très sèche, avec un fort goût de métal, comme
19:33 si j'avais la bouche pleine de sang.
19:35 Ma tête me disait « Il faut courir », mais mes pieds refusaient de bouger.
19:49 Dans une rangée précise, les portes des casiers
20:19 ont commencé à s'ouvrir lentement, une à une.
20:31 Et puis bang!
20:36 La masse noire est réapparue.
20:38 J'étais terrifiée.
20:42 Dans le sous-sol de l'hôpital où elle travaille, Michelle Wodge rencontre quelque
20:49 chose qui n'est pas de ce monde.
20:53 Il y avait quelque chose qui voulait me dire « Hey, oh, je suis là », et c'était
21:00 terrifiant.
21:01 Ce que je ressentais n'était pas du tout agréable.
21:10 On était loin des sentiments de joie et de légèreté.
21:12 Ce qui était avec moi dans le vestiaire n'avait pas de bonnes intentions.
21:31 C'était maléfique.
21:33 C'était sombre.
21:34 Cette chose avait un plan en tête et je ne voulais pas être celle qui découvre ce
21:41 plan.
21:42 Je suis sortie de là et j'ai pleuré.
21:53 Depuis ce jour, je refuse d'aller au sous-sol.
22:20 Chaque fois qu'on me demande d'y aller, c'est non.
22:24 Vous allez me renvoyer avant que je n'y retourne.
22:27 Je suis terrifiée à ce point.
22:29 Je suis prête à perdre mon emploi pour éviter de retourner au sous-sol.
22:33 Le fait d'être dans un hôpital importe peu.
22:42 Je crois profondément que partout où il y a la vie, la mort, des expériences traumatisantes,
22:49 des expériences naturelles, il y a aussi des activités paranormales.
22:53 Si vous avez encore des choses à régler, on vous retiendra jusqu'à ce qu'elles se
22:58 règlent.
22:59 Chaque jour, je vis des événements à mon travail.
23:05 J'aperçois quelque chose ou j'entends quelque chose.
23:14 C'est devenu mon quotidien.
23:16 Je suis habituée.
23:18 Je ne peux pas le fuir.
23:21 À moins que cette chose soit malveillante, sombre, méchante ou qu'elle ait des comportements
23:28 maléfiques, je l'accueille et je laisse faire.
23:31 Il y a assez de place ici pour nous deux.
23:33 Voilà.
23:35 Dans un foyer de groupe pour jeunes, les enfants sont en train de s'entraîner.
24:05 May Gagnez débute son quart de travail comme travailleuse sociale.
24:09 J'ai pour responsabilité de m'occuper des résidents, de leur routine quotidienne
24:15 comme le bain, les repas et les activités récréatives.
24:19 J'aime les faire rire.
24:25 Ça aiguait les journées de tout le monde.
24:37 J'ai fait un quart de travail de nuit avec un collègue.
24:52 C'était tout un personnage.
24:55 Il adorait m'effrayer.
24:56 Ça le faisait rire de me voir sursauter.
24:58 Il était tordant.
25:00 On s'est beaucoup amusé pendant ce quart de nuit.
25:03 Toutefois, May sent que l'endroit cache de sombres secrets.
25:12 La maison a environ 100 ans.
25:15 L'ambiance était étrange.
25:21 C'était effrayant.
25:26 Surtout au sous-sol.
25:29 Je détestais y aller seul.
25:34 Ça me donnait chaque fois la chair de poule.
25:47 On se sentait mal à l'aise car on savait qu'on n'était pas seul.
25:53 On était observé en permanence.
26:02 J'avais l'impression de ne pas être seul.
26:08 J'ai senti le souffle de quelqu'un dans mon cou.
26:19 Je me suis mis à trembler.
26:21 J'avais des frissons qui me parcouraient le corps.
26:26 J'avais les cheveux qui se dressaient dans la nuque.
26:30 J'avais une sensation de picotement dans la tête et sur le corps.
26:35 J'avais l'impression que ce qui se trouvait derrière moi était sombre.
26:49 J'ai aperçu l'ombre d'un homme.
27:05 Il était en colère.
27:07 Dans un foyer de groupe pour jeunes en difficulté, l'intervenante May Gagne est menacée par
27:15 un autre type de résident.
27:16 J'ai aperçu l'ombre d'un homme.
27:20 Puis, elle a disparu.
27:29 J'ai décampé à toute vitesse.
27:44 Il ne croyait pas au paranormal.
28:01 Après avoir tout terminé, on a regardé des émissions de fantômes.
28:27 On a entendu frapper.
28:44 Puis, quelqu'un a monté et descendu l'escalier en courant.
28:47 On a supposé que c'était un résident qui était descendu.
28:59 Mais, il n'y avait personne.
29:22 Personne.
29:29 On a entendu des bruits de pas qui montaient l'escalier.
29:56 C'était rapide.
30:02 Ce n'était pas un rythme normal dans un escalier.
30:05 On sentait une urgence dans les pas qui montaient et descendaient, comme si quelqu'un cherchait
30:19 à sortir.
30:20 J'étais terrifié.
30:33 Je n'avais jamais rien vécu de tel.
30:35 Bien qu'elle ait un fort sentiment de malaise, May ne peut éviter le sous-sol.
30:47 Il fallait que j'aille au sous-sol, ça faisait partie de mon travail, je devais nettoyer
30:54 le réfrigérateur.
30:55 J'étais effrayé.
30:58 J'ai senti quelque chose autour de moi.
31:06 J'avais la mauvaise sensation de ne pas être seul.
31:13 Quelqu'un était là avec moi.
31:21 J'ai aperçu un adolescent.
31:31 Il était devant moi.
31:50 J'étais terrifié.
32:04 Mon cœur s'est accéléré.
32:09 J'ai pris mes jambes à mon cou.
32:14 Malgré cette rencontre terrifiante, May continue de travailler au foyer de groupe.
32:30 Mais la situation se dégrade.
32:32 On s'est mis à sentir toutes sortes d'odeurs bizarres.
32:44 Il y avait une odeur de pourri.
32:54 On se demandait vraiment d'où ça venait.
32:57 Ça sentait comme si quelque chose était mort.
33:00 L'odeur se répandait dans toute la maison, à différents endroits.
33:12 C'était effrayant et très étrange.
33:16 Ces relents putrides qui envahissaient la maison m'ont donné des frissons dans le
33:23 dos.
33:24 J'étais très nerveuse.
33:37 On avait terminé nos tâches assez tôt.
33:40 Il était près de 3 heures du matin.
33:43 On a entendu un son étrange.
33:53 Très, très étrange, qui venait d'en haut.
34:00 Je me suis retourné vers Steve et j'ai dit « Oh ! Notre résident joue encore sa
34:06 musique cacophonique ». Ça ressemblait à des baleines.
34:16 On aurait dit que ça passait à travers les murs.
34:23 Le résident dormait comme une souche dans un jardin.
34:53 On entendait plus la musique.
34:56 Laissez-moi vous dire que j'ai tremblé comme une feuille.
35:03 Ça m'a effrayé.
35:05 Et Steve aussi.
35:09 Je voyais dans son regard qu'il ne comprenait pas ce qui se passait et qu'il était aussi
35:18 effrayé.
35:19 Mais il ne l'aurait jamais avoué.
35:21 C'est tout lui.
35:23 J'espérais que ce soit la dernière fois lors de ce quart de travail.
35:46 Mais j'avais tort.
35:51 Les choses allaient de mal en pire.
35:59 Tout à coup, j'ai entendu une résidente qui parlait sur un ton agressif.
36:09 Quand on est monté à l'étage, j'ai instantanément eu la chair de poule.
36:16 Mon rythme cardiaque s'est accéléré.
36:21 Il y avait une sensation d'inconfort.
36:27 L'air était lourd et glacial.
36:29 Elle a ouvert la porte et elle a crié « Va-t'en chez toi, May ! Va-t'en chez toi, Steve ! ».
36:51 Elle n'était pas dans un état normal.
36:53 Elle n'était plus elle-même.
36:58 Tout à coup, j'ai entendu de la musique très forte.
37:06 L'air était très, très lourd dans la pièce.
37:29 Il grognait et se balançait d'avant en arrière.
37:47 Il avait les yeux noirs.
38:10 Je n'avais encore jamais vu des yeux noirs.
38:17 J'étais pétrifiée.
38:33 Après avoir senti une présence sombre dans le sous-sol du foyer de groupe où elle travaille,
38:39 l'intervenante May Gagne découvre que la présence a pris possession d'un résident.
38:45 Ça m'a vraiment effrayée.
38:57 Je tremblais.
39:00 Je voulais partir.
39:08 J'étais trop terrifiée.
39:10 Je ne voulais plus rester là.
39:13 Je ne voulais pas qu'il me fasse du mal.
39:16 J'ai immédiatement compris que c'était la présence sombre du sous-sol qui s'en
39:32 prenait à lui.
39:38 Les manifestations physiques inquiétantes vécues par le résident, en particulier les
39:45 yeux qui deviennent noirs, portent à croire qu'une force extérieure essaie de l'influencer,
39:52 voire de le posséder.
39:53 En quête de sérénité, May cherche la cause de ces troubles obscurs.
39:59 J'ai voulu connaître l'histoire de la maison.
40:04 J'ai lu sur un ancien membre du personnel.
40:08 Il s'occupait des jeunes.
40:11 C'était lui qui leur donnait leurs médications.
40:15 Il les a surmédicamentées.
40:20 Ils se sont endormis dans la baignoire et se sont noyés.
40:23 J'ai senti que c'était lui, la présence sombre au sous-sol.
40:32 Une question demeure.
40:38 Pourquoi ce spectre est-il toujours attaché à cet endroit?
40:43 Il craint peut-être d'être jugé dans sa prochaine vie.
40:47 Il reste peut-être dans les parages, car il a peur de ce qui l'attend.
40:52 Il était torturé après sa mort à cause de la colère, de la culpabilité et de la
41:04 douleur.
41:05 Il fallait que je le libère.
41:08 Je n'ai jamais été aussi effrayé de ma vie.
41:20 Tu sais ce que tu as fait à ces enfants ?
41:45 Tu as fait tout pour les pardonner.
42:15 Tout à coup, l'air a changé.
42:17 Il n'y avait plus de lourdeur au sous-sol.
42:22 On pourrait s'attendre à ce que la dernière rencontre soit une confrontation.
42:30 Cela ne s'est pas vraiment passé comme ça.
42:33 Quand elle est allée au sous-sol pour le retrouver, selon ses propres conditions, à
42:38 l'endroit choisi, et en le pardonnant pour ce qu'il avait fait, elle répondait à
42:44 quelque chose qu'il avait toujours souhaité, soit une forme d'absolution.
42:49 Il cherchait la rédemption.
42:51 Quand il a obtenu pardon, il a pu passer à autre chose et laisser les lieux au vivant.
42:58 L'activité dans la maison s'est arrêtée.
43:03 La maison est devenue très calme.
43:09 Tout est rentré dans l'ordre.
43:11 Cet événement a changé ma vie de multiples façons.
43:18 Ça m'a permis de mieux comprendre le paranormal et d'en apprendre sur l'histoire de la
43:25 maison.
43:26 J'ai du respect pour les morts et je pense que certains d'entre eux, pas tous, peuvent
43:42 rebrousser chemin et suivre la lumière.
43:45 J'avais l'impression d'avoir réellement aidé cette présence sombre.
43:57 C'était très gratifiant.
44:00 Aider les autres est une véritable passion depuis toujours.
44:06 C'est pour cette raison que je fais ce métier.
44:08 Je suis le chef de l'équipe de la maison.