Une aspirante infirmière économise de l'argent pour l'université en travaillant comme aide-soignante. Reléguée dans un service que les autres infirmières appellent "la zone crépusculaire", elle se retrouve coincée dans une chambre entre un patient mourant et un ange de la mort. Une jeune femme visite un vieil hôpital effrayant et fait l'expérience d'événements paranormaux à deux reprises. La première fois, il s'agit d'orbes et d'un fantôme qui visite le lit de mort de sa mère. Lors de la seconde expérience, elle devient la patiente et se retrouve à partager une chambre avec une apparition au visage ensanglanté. Un technicien en radiologie militaire en Irak voit son meilleur ami entrer dans la morgue de l'hôpital. Son ami est censé être en poste à huit heures de là, dans une base éloignée. Ce n'est que le lendemain que le technicien apprend la vérité sur son ami, alors qu'il décharge un camion rempli de blessés.
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Court métrageTranscription
00:00 [Musique]
00:08 Bonjour.
00:09 J'adorais mes patients, j'adorais mon métier.
00:11 Mais j'en avais assez d'avoir peur.
00:14 Il n'était pas de ce monde.
00:17 Allah !
00:19 J'ai vu mon ami Allah.
00:22 Ça a été un choc.
00:25 Vous allez l'embrasser ?
00:27 Il n'y a personne.
00:29 J'étais terrifiée.
00:30 J'ai complètement flippé.
00:37 [Musique]
01:05 [Musique]
01:08 Depuis 4 ans, Mindy Trivette est aide-soignante dans un petit hôpital de Caroline du Nord.
01:13 Il y avait tout ce qu'on s'attend à trouver dans un hôpital.
01:17 Une maternité, des urgences, un bloc opératoire.
01:20 Il y avait aussi un centre de rééducation et un centre de soins longue durée.
01:27 Je me partageais entre les deux.
01:29 Bonjour.
01:32 Bonjour ma chère.
01:33 Bonjour.
01:34 Quel plaisir.
01:35 Merci.
01:37 Vous êtes ravissante.
01:38 C'est adorable.
01:40 J'aime prendre soin des gens.
01:42 Et je m'attache à eux.
01:44 Même si on dit que dans mon métier, il ne vaut mieux pas.
01:46 Parce qu'après, on souffre quand ils meurent.
01:48 Le jardin est magnifique.
01:50 Oui, splendide.
01:52 Il fait beau.
01:53 C'est vrai.
01:54 Oui.
01:55 Mais au moins, on fait partie de leur vie.
01:56 Et ils finissent aussi par faire partie de la nôtre.
02:02 Ma mère était ravie que je devienne aide-soignante.
02:04 Parce que je suivais la même voie qu'elle.
02:07 C'est bon ?
02:09 Oui.
02:10 Voilà.
02:11 Elle savait que je serais douée et que ce serait un point commun entre nous.
02:14 Voilà.
02:15 C'était bien.
02:18 J'étais de nuit.
02:22 J'aime être dans l'équipe de nuit avec mes collègues.
02:27 On s'entend bien.
02:30 On n'a pas besoin de mots pour savoir quand est-ce qu'on a besoin les uns des autres.
02:33 On fait ce qu'on a à faire.
02:35 Ensemble.
02:37 Mais il y a une zone de l'hôpital qui rend Mindy nerveuse.
02:40 J'étais de nuit depuis un mois ou deux, quand j'ai commencé à sentir des vibrations étranges.
02:51 Et à être inquiète quand j'étais dans le service de soins de longue durée.
02:57 J'avais l'impression que quelque chose allait surgir et me faire peur.
03:00 Je croyais apercevoir des choses dans les chambres des patients.
03:14 Et je me demandais si c'était bien réel ou si c'était juste des ombres.
03:18 J'avais peur au point de revenir en courant au bureau des infirmières
03:22 et de ne plus vouloir aller toute seule là-bas.
03:26 Il y avait certains collègues à qui je pouvais en parler sans avoir l'impression de passer pour une folle.
03:31 D'après eux, c'était la zone obscure.
03:34 Tout le monde ressentait des choses étranges là-bas.
03:36 Et parfois on se demandait si on n'avait pas rêvé.
03:39 Quand une partie d'un bâtiment devient plus active que les autres,
03:45 ça peut être parce qu'il y a des énergies terrestres naturelles à cet endroit.
03:49 Des alignements de sites sacrés ou de l'eau passant sous l'édifice.
03:54 Mais ça peut aussi être une zone où a eu lieu un événement d'une très forte charge émotionnelle,
03:59 comme une mort extrêmement violente ou une série de décès.
04:04 Certaines personnes ne sont pas ressorties vivantes d'ici.
04:11 Et j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose là-bas,
04:14 même si je n'arrivais pas vraiment à déterminer quoi.
04:17 Mais une nuit, Mindy expérimente plus que des sensations et des impressions.
04:23 C'est arrivé vers 2h du matin.
04:25 T'as entendu ?
04:33 Oui. C'était quoi ?
04:34 Bizarre.
04:36 Allons voir.
04:41 Mindy et son collègue entendent un bruit étrange en provenance du couloir.
04:46 Je me suis demandé...
04:47 Qu'est-ce que...
04:49 Est-ce que quelqu'un est en train de nous faire une blague ?
04:51 On savait qu'il n'y avait personne.
04:53 Le volume d'une des télés était si fort qu'on l'entendait.
05:01 C'est toi qui as ouvert ?
05:04 Non. Il y avait une chambre vide avec la porte grande ouverte, la télé allumée,
05:09 et le son de la musique.
05:12 Une chambre vide avec la porte grande ouverte, la télé allumée, et une chaise au beau milieu de la pièce.
05:16 La chaise était bizarrement placée, à un endroit où elle n'aurait pas dû être.
05:25 Mais le plus étrange, c'est que cette télé était allumée.
05:28 Et mon collègue m'a dit que plus tôt dans la soirée, il avait fermé la porte et que tout était éteint.
05:35 Il m'a demandé si c'était moi qui avais fait ça, mais...
05:38 Non.
05:41 [Bruits de chaussures]
05:51 Et lorsque les chaînes se mettent à changer toutes seules, Mindy prend peur.
05:55 Là, tous les deux, on a vraiment flippé.
06:08 On a fermé la porte, laissé la télé allumée, et on n'est pas retournés dans cette chambre jusqu'à ce que l'équipe de jour arrive.
06:13 L'idée, c'était... Je ne sais pas ce que c'est, mais que ça y reste. Je ne veux rien avoir à faire avec.
06:21 C'était quoi ?
06:25 Très souvent, ces entités ne savent pas qu'elles sont mortes.
06:29 Il peut s'agir de quelqu'un qui est mort si rapidement qu'il est resté coincé dans un schéma mental,
06:35 ce qui fait qu'il continue à vivre son quotidien sans réaliser qu'il est décédé.
06:39 Cette personne va travailler, rentre chez elle, dîne, va dans sa chambre, regarde la télé...
06:45 Il y a des types de comportements qui peuvent avoir des manifestations physiques.
06:49 Le lendemain, Mindy retourne travailler de nuit.
06:57 Je me suis dit que j'allais peut-être passer une nuit normale, sans qu'il m'arrive un truc bizarre.
07:03 Il y avait une patiente que j'aimais bien.
07:10 Elle pouvait être adorable et parfois elle pouvait être vraiment odieuse.
07:15 Mais j'arrivais à en rire et à ne pas lui en tenir rigueur.
07:20 La plupart du temps, je l'appréciais parce qu'elle était authentique.
07:25 À un moment, j'ai senti que quelque chose avait changé.
07:31 Il est là ! Vous le voyez ? Vraiment, il est là !
07:35 Hé, toi, tu n'as rien à faire sur mon lit ! Arrête de me secouer !
07:40 Il y a un petit garçon assis au bout de mon lit !
07:44 Elle disait "faites-le partir".
07:47 Il n'y a rien, regardez, il n'y a rien !
07:50 Va t'en ! J'ai dit "de quoi vous parlez ? Il n'y a personne sur votre lit".
07:54 Non !
07:58 Non !
08:01 Tout ce que je voulais, c'était partir.
08:04 Certains patients disaient voir des apparitions dans leur chambre.
08:07 Faites-le descendre de mon lit !
08:10 Souvent, les esprits apparaissent exactement tels qu'ils sont,
08:14 tels qu'ils s'identifient eux-mêmes.
08:17 Mais il y a aussi des fois où ils se manifestent sous une forme totalement différente,
08:22 comme un enfant, beaucoup plus jeune qu'il n'était.
08:26 Il est venu ! Vous ne le voyez pas, mais il est là !
08:28 Et comme c'est peut-être le cas ici, une entité négative peut essayer d'apparaître sous des traits innocents.
08:34 Je ne sais pas ce qu'il veut ! Qui es-tu ?
08:37 Le garçon roux était un fantôme que beaucoup de malades voyaient.
08:41 En général, quand on en entendait parler, c'est que quelqu'un allait mourir, bientôt.
08:49 Mindy fait de son mieux pour rassurer sa patiente afin qu'elle se calme.
08:55 Je n'aimais pas être dans cette pièce où elle voyait quelque chose que moi, je ne pouvais pas voir.
09:00 Je commençais à en avoir marre des fantômes.
09:03 J'adorais mes patients, j'adorais mon métier, mais j'en avais assez d'avoir peur.
09:09 Et j'appréhendais la suite de la nuit.
09:13 Appel chambre 2 ! Appel chambre 2 !
09:19 Appel chambre 2 !
09:20 Je marchais dans le couloir, essayant de faire la liste de mes priorités.
09:29 C'est là que j'ai vu le ballon.
09:32 Il flottait le long du couloir alors qu'il n'y avait pas de climatisation, pas d'air, pas de chauffage.
09:47 Il a fait un quart de tour et il est reparti.
09:49 J'avais l'impression que quelque chose le déplaçait pour que je le suive.
09:59 Un ballon est un objet très enfantin.
10:03 C'est un jouet, mais ça peut aussi devenir assez effrayant selon les intentions qui motivent l'entité qui le manipule.
10:16 Le ballon a tourné et est entré dans une chambre.
10:19 Il y a... Il y a quelqu'un dans ma chambre !
10:21 J'étais inquiète en entrant dans cette chambre, parce que je ne savais pas ce qui allait m'arriver, ce qui allait se passer.
10:31 Le ballon s'approchait du patient.
10:39 Lui avait peur de ce qu'il voyait.
10:42 Il répétait "faites le sortir, faites le sortir !"
10:46 Et il montrait le coin de la pièce près du placard.
10:49 Il disait qu'il y avait quelqu'un.
10:51 Et le ballon est allé se mettre pile à cet endroit.
10:56 Le patient criait "arrêtez, arrêtez !"
11:06 Je me suis dit "bon, il n'y a personne."
11:11 J'étais terrifiée et je me sentais impuissante de ne pas pouvoir aider le patient.
11:15 "Arrêtez !"
11:17 Puis l'entité semble disparaître, en même temps que le ballon.
11:27 Là, il s'est tué. Il s'est calmé.
11:32 On a déjà répertorié ce qu'on appelle le "ballon de la mort".
11:37 C'est un phénomène qui est très rare.
11:39 Il peut être manipulé très facilement.
11:42 Que ce soit par une brise légère, par de l'électricité statique,
11:46 ou par une concentration volontaire d'énergie.
11:49 Pour un esprit, ça peut être un moyen d'essayer de transmettre un message.
11:56 Simplement pour indiquer sa présence.
12:01 Mais ça peut aussi être un moyen de transmettre un message.
12:04 Pour une entité plus occulte, d'essayer d'emmener quelqu'un quelque part.
12:08 Ce patient est mort environ une semaine après.
12:30 Quel que soient les forces à l'œuvre dans cet hôpital,
12:33 elle ne laisse à Mindy aucun répit.
12:36 J'étais terrifiée par tout ce qui arrivait,
12:39 et par le fait que ça n'arrêtait pas.
12:42 Ce n'est pas possible que des choses n'arrêtent pas de se produire,
12:45 et qu'elles ne soient pas réelles.
12:48 J'en suis arrivée à un point où j'avais peur d'aller m'occuper des patients tous les jours.
12:58 J'étais arrivée à un point où j'avais peur d'aller m'occuper des patients tous les jours.
13:01 Normalement, il faut aller les voir toutes les deux heures.
13:10 Mindy doit passer voir la patiente qui a vu le petit garçon.
13:28 Elle était mourante.
13:31 Elle déclinait et ça n'allait pas.
13:35 Je redoutais d'avoir à retourner dans sa chambre pour réaliser ses soins.
13:39 Je voulais qu'on me fiche un peu la paix.
13:42 Mais je savais qu'il fallait que je m'occupe d'elle.
13:45 Vous allez l'embrasser ?
13:54 Cet homme, vous allez l'embrasser ?
13:57 Qui ? Vous le voyez là ? Il veut vous embrasser.
14:00 Il n'y a personne.
14:05 J'étais stupéfaite et terrifiée. Je n'arrivais pas à y croire.
14:08 C'était quelqu'un d'enjoué.
14:11 Et on peut aussi dire qu'elle aimait les hommes.
14:14 Elle voulait vraiment savoir si j'allais l'embrasser.
14:17 Vous le voyez là ? Il veut vous embrasser.
14:23 Je me demandais "quel homme ?"
14:26 Elle m'a dit "là, à côté de vous".
14:29 Mais il n'y avait personne à côté de moi.
14:33 Vous ne voulez pas l'embrasser ?
14:36 Il est juste à côté de vous.
14:39 Je dois y aller.
14:41 J'étais terrifiée.
14:43 J'avais l'impression que j'étouffais
14:48 et qu'il fallait que je sorte de cette chambre.
14:51 Parce que les choses allaient mal tourner.
14:54 Plus tard dans la nuit,
15:02 Mindy doit retourner dans la chambre de la même patiente.
15:05 J'étais secouée.
15:11 Mais je savais qu'il fallait quand même que je m'occupe d'elle.
15:14 Donc j'ai ignoré ma peur et je suis allée faire mon travail.
15:19 J'avais l'impression qu'il y avait quelque chose de menaçant dans cette pièce
15:23 et qu'il ne voulait pas de moi.
15:25 Peut-être pas au point de me faire du mal,
15:28 mais c'était une présence écrasante et menaçante.
15:32 J'étais en train de changer la patiente.
15:36 Qu'est-ce que vous voulez ?
15:38 Qu'est-ce qui se passe ?
15:40 Oh là là ! Qu'est-ce qui se passe ?
15:42 Je ne peux pas me calmer.
15:44 Je ne peux pas me calmer.
15:46 Oh là là ! Qu'est-ce qui se passe ?
15:48 Le placard s'est ouvert
15:53 et les protections et les slips que je venais de sortir
15:57 ont volé et atterri par terre.
16:00 Je suis sortie tout de suite de la pièce.
16:06 Pas moyen de rester avec cette chose, quelle qu'elle soit.
16:11 Vous pensez que c'était quoi ?
16:13 Je pense que c'était la Faucheuse.
16:15 Je pense que la mort a différentes façons de se manifester.
16:21 Je crois que quelque chose était là pour l'emmener dans l'au-delà,
16:26 que ce soit le paradis, l'enfer ou quoi que ce soit d'autre.
16:32 Je pense que c'était la Faucheuse.
16:37 Elle est là. Cette patiente est décédée le lendemain.
16:44 Salut !
17:02 Salut !
17:03 Ça va ?
17:04 Oui, ça va.
17:06 Je crois qu'en fait, d'une certaine manière,
17:09 ces expériences m'ont rendue plus forte dans mon métier.
17:12 Parfois je ressens des choses bizarres au travail,
17:15 mais j'arrive mieux à me dire
17:17 « Bon, d'accord, c'est flippant, mais vas-y, fais ton boulot. »
17:21 Je n'ai plus aussi peur qu'avant.
17:23 Les semaines suivantes, Mindy n'a pas été confrontée à d'autres phénomènes paranormaux.
17:28 J'arrive à faire abstraction de ce qui se passe.
17:34 Je ne suis peut-être pas seule, mais...
17:37 je peux laisser les fantômes faire ce qu'ils ont à faire.
17:41 Je pense que depuis tout ça, je crois au paranormal,
17:45 parce que je ne vois pas comment expliquer de façon logique tout ce qui m'est arrivé.
17:50 Même les gens qui étaient avec moi,
17:53 ils n'ont toujours pas trouvé d'explication rationnelle.
17:58 J'ai l'impression que dans les hôpitaux,
18:01 ou dans tous les lieux où la mort est présente,
18:04 il peut y avoir des esprits,
18:06 parce que ces endroits contiennent beaucoup d'énergie.
18:09 Et elles peuvent être aussi bien bonnes que mauvaises,
18:13 parce qu'il y passe toutes sortes de gens.
18:16 Le Dr Davis est demandé au téléphone.
18:20 [Bruit de pas]
18:22 [Cri de femme]
18:35 Chambre 305.
18:48 [Musique]
18:50 Tard dans la nuit,
18:55 Holly Buffington a reçu un appel qu'elle redoutait.
18:58 - Bonsoir. - Bonsoir.
19:01 L'hôpital m'a appelée pour me dire que ma mère allait très mal,
19:05 et qu'il fallait que je vienne tout de suite,
19:08 parce qu'ils ne savaient pas si elle allait tenir le coup.
19:11 Au bout du couloir à gauche.
19:14 Merci.
19:16 Elle avait un cancer.
19:18 Et on lui avait retiré un poumon.
19:22 J'avais l'impression que cet hôpital était moins éclairé que les autres.
19:29 Et franchement, ça m'a mise mal à l'aise.
19:35 Quand je suis entrée dans la chambre,
19:41 j'ai vu ma mère avec des tubes dans tous les sens.
19:44 Elles étaient sous assistance respiratoire.
19:47 Toutes les lumières étaient éteintes.
19:51 Il faisait très sombre quand je suis entrée.
19:54 J'ai eu un mauvais pressentiment.
19:59 Ma mère ne pouvait pas communiquer avec moi.
20:06 À ce stade, elle était quasiment dans le coma.
20:10 Je suis restée auprès d'elle.
20:12 J'ai dormi dans un fauteuil inclinable à côté du lit de ma mère.
20:18 Je dormais profondément,
20:28 et soudain, je me suis réveillée,
20:31 et en regardant vers la porte,
20:33 j'ai vu une petite lumière.
20:35 Comme une lampe de poche ou le reflet d'un instrument ou d'un appareil.
20:40 Je n'ai pas fait attention,
20:48 et je me suis rendormie.
20:51 Je n'ai dû dormir que deux ou trois heures.
20:56 J'ai eu un petit sourire.
21:04 Puis j'ai revu cette lumière.
21:06 C'est là que j'ai compris que ce n'était ni une lampe de poche,
21:13 ni un appareil.
21:15 Elle s'est transformée en une sorte de boule lumineuse,
21:19 et elle est entrée dans la chambre.
21:25 Elle s'est mise à planer au-dessus de ma mère.
21:28 C'était très effrayant.
21:31 Je me suis redressée d'un bond.
21:38 Je ne bougeais plus.
21:40 J'ai vu un petit feu.
21:43 Je me suis rendormie.
21:46 Je me suis rendormie.
21:49 Je me suis rendormie.
21:53 J'étais sous le choc. Je ne savais pas ce que c'était.
21:56 Les gens décrivent des orbes de toutes sortes.
22:00 Il y en a de très petits comme de très gros.
22:03 La plupart pourraient très bien être des particules dans l'air ou de la vapeur d'eau.
22:08 Dans le cas présent, Olly a vu une lumière entrer par la porte et traverser la pièce.
22:14 Cela ne peut pas s'expliquer par un phénomène naturel.
22:17 C'est clairement un phénomène paranormal.
22:21 Ça m'a fait un choc. Je suis sortie en courant.
22:24 J'ai foncé au bureau des infirmières.
22:28 J'étais paniquée.
22:32 Madame, madame, s'il vous plaît.
22:34 Quoi ? Il y a quelque chose de très bizarre dans la chambre.
22:37 D'accord, montrez-moi, allons-y.
22:39 J'ai dû passer pour une folle.
22:43 Je ne sais pas comment l'expliquer, c'est trop bizarre.
22:45 Je suis retournée dans la chambre avec l'infirmière.
22:48 Là, l'orbe était...
22:51 Il n'y avait pas de sphère lumineuse.
22:53 Elle était juste là.
22:59 Il n'y avait que ma mère dans son lit et le matériel d'hôpital.
23:02 Là.
23:04 J'ai demandé à l'infirmière de vérifier le pouls de ma mère
23:07 pour être sûre que ça allait toujours bien.
23:09 Ok.
23:19 Tout a l'air bien.
23:21 C'était le cas.
23:23 Elle a dit que son état n'avait pas empiré.
23:26 Venez, asseyez-vous.
23:30 Détendez-vous.
23:34 Là, tout va bien.
23:38 Ok.
23:39 L'infirmière est partie et tout avait l'air calme.
23:44 J'ai essayé de refaire un somme.
23:48 Mais je n'ai pas très bien dormi.
23:50 Je n'arrêtais pas de rouvrir les yeux pour voir si la boule de lumière revenait.
23:54 Vous étiez sûre d'avoir vu quelque chose ?
24:00 J'en suis sûre.
24:02 C'est un peu perturbant parce que je sais ce que j'ai vu.
24:05 Je sais que j'étais stressée et fatiguée, mais je me connais.
24:08 Et normalement, je n'ai pas d'hallucinations.
24:11 Même quand je suis stressée.
24:16 Holly finit par s'endormir.
24:19 Mais rapidement, elle est réveillée par la sensation que quelque chose ne va pas.
24:32 J'ai vu la silhouette d'un monsieur qui observait ma mère.
24:43 Il y avait un halo de lumière tout autour de lui.
24:46 Tout son corps était comme illuminé.
24:49 J'étais en train de le regarder et il s'est tourné vers moi.
24:55 Et là, j'ai réalisé que c'était mon grand-père qui me regardait.
25:01 À ce moment-là, j'ai compris ce qu'était cet orbe.
25:08 C'était mon grand-père, qui n'avait pas encore pris forme entièrement.
25:13 Beaucoup de gens pensent qu'un orbe est l'essence spirituelle d'une personne
25:17 lorsqu'elle revient en un lieu physique.
25:20 Le grand-père est apparu sous la forme qu'il avait à sa mort.
25:26 J'étais à la fois effrayée, triste et impressionnée.
25:30 Mais ensuite, Holly est complètement subjuguée par ce qu'elle voit.
25:35 J'ai vu deux silhouettes à côté du lit.
25:41 Et cette fois, il y avait ma mère elle-même.
25:45 J'ai eu un moment de terreur.
25:49 J'ai commencé à transpirer, j'étais terrifiée.
25:52 J'essayais d'intégrer mentalement ce qui se passait.
25:56 Cette fois, j'ai appelé l'infirmière.
26:02 "Au secours ! Au secours !"
26:04 Je me suis dit que comme ça, elle verrait la même chose.
26:10 "Infirmière ! Infirmière !"
26:12 Mais dès que l'infirmière entre dans la chambre, les apparitions s'effacent.
26:17 Elles ont disparu avant qu'elles ne passent la porte.
26:21 Moi, je tremblais, je pleurais, j'avais du mal à parler.
26:25 "Vous avez vu ?"
26:27 J'ai cru que ma mère était morte.
26:31 Qu'elle était venue pour s'assurer que je savais que ça allait,
26:34 qu'elle était avec mon grand-père.
26:38 "On va vérifier."
26:40 L'infirmière m'a dit, "Je ne sais pas ce qui se passe,
26:43 mais votre maman est toujours là."
26:45 - Elle n'était pas morte ? - Non, pas avant le lendemain.
26:51 Elle est morte le lendemain.
26:53 Je suis partie 10 minutes chercher des vêtements, et elle est morte.
26:58 [Musique]
27:01 Le grand-père était sûrement là pour préparer sa fille à passer de l'autre côté.
27:16 Les gens racontent souvent avoir vu des membres de leur famille apparaître
27:20 les jours ou les semaines précédant la mort de quelqu'un.
27:24 La croyance générale est qu'ils viennent pour aider ces personnes
27:27 à comprendre qu'ils seront là pour les accueillir quand elles mourront.
27:30 Et puis parfois, ces vivants ont des choses à résoudre émotionnellement
27:34 ou mentalement avant de partir.
27:36 Et ces esprits viennent peut-être pour les y aider.
27:40 L'étrange expérience qu'a vécue Holly au moment du décès de sa mère
27:48 a changé sa conception de la vie et de la mort,
27:51 mais aussi son rapport au paranormal.
27:54 Ça m'a ouverte à tout un univers de sentiments,
28:00 de choses que je peux percevoir.
28:03 Je suis convaincue que les esprits repèrent les gens qui sentent leur présence,
28:10 comme si on devenait une sorte de balise qu'ils peuvent essayer de contacter.
28:19 Elle en aura la confirmation trois ans plus tard, dans le même hôpital.
28:23 Mais cette fois, ce sera en tant que patiente.
28:29 J'ai développé une forme grave de la maladie de Lyme,
28:36 et ça m'a déclenché une pancréatite.
28:38 J'étais assez mal en point.
28:47 Il n'y avait pas d'autres patients dans la chambre avec moi.
28:50 Mais j'ai entendu un bruit de papier qu'on froisse de l'autre côté du rideau.
28:59 J'ai dit bonjour, pas de réponse.
29:04 Bizarre.
29:07 Puis j'ai entendu tousser.
29:11 J'ai eu l'impression qu'il y avait quelqu'un.
29:14 J'ai eu l'impression qu'il y avait quelqu'un.
29:40 J'ai saisi le rideau et je l'ai tiré.
29:43 J'ai complètement flippé.
29:52 J'ai paniqué.
29:57 J'étais terrorisée.
30:00 Son visage et sa barbe étaient couverts de sang.
30:07 Sa tête était un peu comme écrasée.
30:10 Ses yeux exorbités.
30:13 Mon réflexe a été de le fuir.
30:20 Madame !
30:25 Quoi ?
30:26 Dans toute cette confusion, je ne m'étais pas aperçue que j'avais arraché ma perfusion.
30:30 Il y a du sang partout !
30:32 J'ai dit à l'infirmière qu'un type avait besoin d'aide.
30:35 Qu'il y avait du sang partout.
30:37 Il y en avait partout !
30:39 Je lui ai dit "Venez".
30:41 Elle m'a suivie.
30:44 Et...
30:48 Plus rien.
30:50 Je jure !
30:51 Elle m'a dit "Votre traitement est lourd et vous êtes malade".
30:54 Il faut vous reposer.
30:56 Elle pensait qu'avec tous les médicaments que je prenais, j'avais des hallucinations.
31:01 Il faut vous reposer.
31:03 Ça va aller.
31:05 Remettez-vous au lit.
31:07 Je sais ce que j'ai vu.
31:09 Et je suis convaincue que cet homme n'était pas de ce monde.
31:13 Donc c'était un fantôme ?
31:20 Oui.
31:21 Il n'y a rien.
31:23 Ça va.
31:25 Certains esprits ont subi un traumatisme.
31:30 Ils ont pu être blessés, défigurés.
31:33 Et quand ils apparaissent, c'est souvent tel qu'ils se voient au moment de leur mort.
31:38 Ce moment dans lequel ils sont peut-être coincés.
31:41 Holly s'est depuis complètement remise de sa maladie.
31:46 Mais elle repense souvent à cette apparition.
31:57 Je pense que cet homme cherchait de l'aide pour atteindre l'au-delà ou pour cesser de souffrir.
32:04 Il avait l'air d'avoir encore mal et peur, très peur.
32:08 J'ai demandé à l'infirmière si quelqu'un qui lui ressemblait était mort dans cette chambre.
32:17 Et elle m'a dit que oui.
32:20 Il y avait eu un homme brun avec une barbe et qui était arrivé avec de graves blessures à la tête.
32:27 Je pense que j'étais comme un phare dans la nuit pour lui.
32:31 Il savait que je pouvais le voir et il essayait de me demander de l'aide.
32:35 Je regrette de ne pas avoir pu le réconforter d'une façon ou d'une autre.
32:41 Avant de quitter l'hôpital, j'ai dit "Je suis désolée de ce qui vous est arrivé.
32:49 J'espère que vous réussirez à partir. Vous n'êtes pas coincé ici.
32:52 Vous pouvez partir quand vous voulez."
32:55 J'espérais que ça l'aiderait à passer à la suite parce que j'étais triste pour lui.
33:23 A la fin des années 70, Steve Ramsey, un soldat irakien, est en poste dans un hôpital militaire du nord de l'Irak.
33:30 Je m'appelle Saad Ramsey Ismail. C'est mon nom arabe que j'ai ensuite transformé en Steve Ramsey.
33:38 On m'appelle Steve depuis 4 ans.
33:40 J'ai été incorporé dans l'armée irakienne en 1976.
33:46 Là-bas, la loi impose un service militaire qui dure entre un an et un an et demi.
33:53 Moi, j'étais manipulateur en radiologie.
33:56 Le matin, on avait entre une et deux heures d'entraînement en tant que fantassins.
34:01 Et après, on devait rejoindre notre service.
34:04 Moi, j'étais en radiologie.
34:07 Après une longue journée d'entraînement et de travail au laboratoire, Steve s'assied enfin pour prendre son premier repas.
34:20 C'était le mois du Ramadan.
34:22 On rend le jeûne au crépuscule.
34:29 J'étais assis à table et j'ai vu mon ami Allah.
34:49 Steve est perplexe devant l'apparition soudaine d'Allah.
34:52 Il était en poste à Erbil. C'était très loin.
34:56 Allah !
34:58 J'aimais Allah comme un frère. C'était même plus qu'un frère car on était allé à l'école primaire, au lycée et à l'université ensemble.
35:07 Allah !
35:09 Je lui ai dit en arabe, "Allah, Allah, viens ! Je vais rompre le jeûne, viens !"
35:14 J'ai commencé à me faire croire que c'était un vrai Allah.
35:18 "Viens !" J'ai continué à l'appeler, mais il ne répondait pas.
35:22 "Allah, s'il te plaît, viens !"
35:25 Tandis qu'il s'approchait, "Qu'est-ce que tu fais là ?" J'ai senti sa tristesse.
35:29 "Allah, viens me voir mon ami ! Allah !"
35:34 Il n'a pas tourné la tête, il ne s'est pas retourné. J'ai continué à l'appeler.
35:39 "S'il te plaît, viens Allah !"
35:42 Lorsqu'il essaie d'avancer vers son ami,
35:45 "Qu'est-ce que tu fais là ? Viens me voir mon ami !"
35:47 Une chose étrange s'est produit.
35:50 C'était comme si je ne pouvais plus bouger.
35:54 "Allah, Allah, Allah !"
36:11 "Allah !"
36:14 "Allah, s'il te plaît, viens Allah !"
36:17 J'avais un autre ami qui était aussi manipulateur radio.
36:29 Lorsque celui-ci arrive, Steve peut à nouveau bouger.
36:33 Il est arrivé et je lui ai dit ce qui s'était passé,
36:38 que j'avais vu Allah, qu'il m'avait ignoré et qu'il était entré dans une pièce.
36:43 "Allah !"
36:44 Que j'avais appelé et qu'il n'avait pas répondu.
36:46 Il n'y avait personne.
36:59 Steve vérifie auprès de l'accueil de l'hôpital.
37:03 J'ai appelé le service des admissions parce que personne ne peut circuler dans un hôpital militaire sans s'être enregistré, c'est la loi.
37:11 On peut être abattu si on s'y introduit de nuit.
37:13 Donc j'ai appelé l'accueil et j'ai demandé.
37:15 Ils m'ont dit que non, ils n'avaient enregistré personne à ce nom.
37:18 J'essayais de comprendre mais je n'y arrivais pas.
37:23 Le lendemain, Steve essaie de trouver une explication à ce qu'il a vu.
37:30 Parfois entre soldats on se fait des blagues.
37:35 Mon ami m'a dit qu'Allah avait dû vouloir me faire marcher et qu'on allait sûrement le voir.
37:40 Qu'il allait revenir et qu'on rirait de tout ça.
37:42 La journée du lendemain est exténuante pour Steve.
37:46 Lors d'une pause, il est soudain envahi par un sentiment d'intense fatigue.
37:50 Je me suis endormi.
37:53 Et j'ai vu mon ami Allah.
37:56 Quand je me suis réveillé, j'étais un peu troublé.
37:58 Quand j'avais vu Allah la veille, on aurait dû se dire qu'il était un peu trop tard.
38:02 Mais je me suis dit que c'était un peu trop tard.
38:05 Je me suis dit que c'était un peu trop tard.
38:08 Je me suis dit que c'était un peu trop tard.
38:11 Je me suis dit que c'était un peu trop tard.
38:14 Je me suis dit que c'était un peu trop tard.
38:17 Je me suis dit que c'était un peu trop tard.
38:20 Je me suis dit que c'était un peu trop tard.
38:24 Quand j'avais vu Allah la veille, on aurait dit un mirage.
38:26 Je me suis dit que c'était peut-être parce qu'il était loin.
38:29 Steve commence à douter que l'apparition de son ami soit une blague.
38:37 Le samedi 4 septembre, j'étais encore de service.
38:42 Arrive une nouvelle que personne n'aime entendre.
38:49 Un militaire a été tué.
38:51 L'officier m'a dit "Steve, un camion arrive du nord.
38:54 Tu aideras pour le transfert du corps à la morgue."
38:57 Steve pense que la victime est un soldat à temps partiel diplômé de l'université.
39:08 Comme lui.
39:10 Je sentais que c'était quelqu'un qui avait fait des études.
39:14 Beaucoup d'entre nous étaient tués par des snipers vus là où on était.
39:19 En première ligne, c'était des soldats actifs très malins.
39:21 Ils savaient quoi faire, c'était facile.
39:23 Steve a un pressentiment.
39:27 Il veut savoir qui est la victime.
39:30 Allah ! Allah !
39:47 Allah !
39:48 C'était Allah.
39:51 Quand je l'ai vu, ça a été un choc, car c'était mon meilleur ami.
39:55 J'ai compris que la nuit précédente, c'était son fantôme que j'avais vu.
40:02 Mais à ce moment-là, je ne le savais pas.
40:04 Quand j'ai vu son cadavre, j'ai su que la veille,
40:12 j'avais vu son fantôme.
40:16 C'était la nuit précédente.
40:17 Dans l'armée, les phénomènes paranormaux sont très dynamiques, très complexes.
40:26 Le contexte est généralement un mélange de peur et de colère, des émotions très intenses.
40:31 Souvent, les gens meurent si vite qu'ils n'ont même pas le temps de s'en rendre compte.
40:43 J'ai essayé de repenser, et quelques jours plus tard,
40:45 après avoir pris un peu de repos et ramené le corps à sa famille,
40:48 pourquoi est-ce que je l'avais vu ?
40:50 Pourquoi est-ce qu'il était venu ?
40:52 Je sais qu'il a voulu me dire quelque chose,
40:55 et j'étais très triste qu'il ne m'ait transmis aucun message.
40:59 Je ne comprenais pas ce qu'il avait essayé de me dire, pourquoi il était venu me voir.
41:11 Beaucoup de gens racontent avoir eu une apparition d'amis ou de proches,
41:15 sans savoir qu'ils étaient morts.
41:18 En fait, c'est presque un cadeau pour ces personnes de savoir que leurs proches sont toujours là,
41:24 même s'ils ont disparu physiquement.
41:27 En un sens, ils sont toujours présents.
41:30 Voir quelqu'un sans savoir qu'il est mort,
41:37 et comprendre qu'en fait, c'était son fantôme,
41:40 ça m'a ouvert à tout un champ du possible.
41:44 Ça a provoqué chez moi quelque chose de très positif.
41:49 Quand on meurt, ça ne s'arrête pas.
41:52 Ça me rend optimiste.
41:54 Quand je mourrai, je sais que mon âme sera entre de bonnes mains.
41:58 Entre bonnes mains.
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