Avec Patrick Montel, journaliste sportif
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NewsTranscription
00:00 Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, très bon début de semaine, très bonne journée à l'écoute de Sud Radio.
00:11 - À bonne rentrée aussi. - Très bonne rentrée évidemment.
00:14 - C'est vrai que j'ai eu du mal à programmer ce jour-là parce que toutes les femmes allaient...
00:19 - Les femmes ? - Oui, toutes les femmes allaient accompagner leurs enfants.
00:22 - Ah bon, parce que les pères, non ? Vous êtes complètement sexiste.
00:24 - Bah, Faustine Bollard par exemple. Non, non, mais je vous dis, c'est pour ça qu'elle vient demain, Faustine Bollard.
00:29 - Et alors on a... C'est sympa pour notre invité.
00:33 - Ah non, mais comme vous êtes. C'est absolument non Patrick.
00:36 - C'est genre, on a eu personne, c'est pas du tout ça. On l'avait déjà... On voulait le recevoir, Patrick Montel.
00:43 - Vous savez que je programme à trois semaines. - Oui, Patrick Montel est avec nous ce matin.
00:47 - Bonjour Patrick Montel. - Bonjour Valérie.
00:49 - On est ravis de vous recevoir ce matin. Et puis nos auditeurs ont parlé de vous il y a tout juste une semaine
00:54 quand on a reçu Carole Gessler en disant que vous aviez manqué au commentaire des championnats d'athlétisme.
01:01 Et il se trouve que la semaine dernière, il y a eu une pétition qui a été lancée pour votre retour.
01:07 Alors vous n'y êtes pour rien, vous l'avez dit sur les réseaux sociaux.
01:10 - Non, je ne connais pas la personne du tout qui l'a lancée, mais je la remercie chaleureusement.
01:15 - Oui, et ça a pris, en fait, il y a eu un vrai écho médiatique, et c'est pour ça qu'on avait envie de vous recevoir ce matin pour parler.
01:22 - En l'instant, on a plus de 30 000 personnes Valérie.
01:24 - 30 000 personnes, ce qui est quand même pas mal pour un retour de Patrick Montel au commentaire, en particulier pour les Jeux Olympiques évidemment.
01:31 - Oui, uniquement. - Donc je ne sais pas, on va essayer de faire monter un petit peu la sauce
01:37 parce que c'est vrai que vous êtes une icône quand même dans le commentaire sportif.
01:43 Donc on va reparler de tout ça avec vous. Gilles, on va tout de suite passer au Zapping.
01:49 Sud Radio Média, l'instant Zapping.
01:52 - Je l'ai tourné un peu sport, vous vous doutez, je vous ai chouchouté Patrick.
01:56 Hier, Michel Drucker recevait le journaliste Mathieu Larteau, spécialiste du rugby, qui a dû être donc amputé de la jambe droite en juin, et il s'est confié sur son retour à la marche.
02:06 - Combien de temps après l'opération, tu as pu remarcher ?
02:10 - Un mois et six jours.
02:12 Un mois et six jours après l'amputation.
02:18 J'ai eu beaucoup de chance d'avoir une chirurgienne assez extraordinaire qui a fait des miracles sur l'amputation, suite à une tumeur, une récidive d'un cancer assez agressif.
02:31 Et puis derrière, de rencontrer des personnes comme ça, là on voit Souleymane et Adama, de la date à Chatillon où j'ai fait toute ma rééducation.
02:40 - Vous êtes admiratif, j'imagine ?
02:42 - J'aime beaucoup Mathieu, j'ai longtemps travaillé avec lui, et ce qu'il a réalisé, c'est une performance comparable à celle d'un athlète de très haut niveau.
02:52 - Oui, c'est admirable.
02:54 - Vous lui avez parlé ?
02:56 - Oui, je lui ai envoyé bien sûr des messages, et je n'ai pas voulu l'importuner, mais ce qui lui est arrivé m'a touché au profond, et la manière dont il relève la tête, c'est juste hallucinant.
03:09 - Il sera au commentaire pour France 2 de la coupe du monde de rugby, vous savez qu'il y a des matchs que TF1 a revendus au service public, donc il sera au commentaire.
03:17 Et puis dès vendredi, comment sur Sud Radio, enfin dès ce soir à 20h, vous avez du rugby.
03:23 - Oui, il y a une grille spéciale, parce que nous sommes LA radio du rugby, donc tout est à suivre sur l'antenne de Sud Radio.
03:30 - Eh bien, on l'a, c'est en vrai, nous vendredi pour le rugby, elle commentera le rugby pour TF1, Isabelle Iturbiru.
03:37 Elle a démarré ce samedi, 50 minutes Inside, après le départ de Nico Saniagas.
03:41 Elle recevait Muriel Robin, qui restait très hermétique pour s'exprimer sur Pierre Palmade.
03:46 - Je ne peux pas vous avoir en face de moi et ne pas vous poser la question sur l'affaire Pierre Palmade, évidemment, qui a secoué le pays en février,
03:53 qui a choqué les Français, évidemment, et qui a fait la une de toute la presse pendant des mois et des mois.
03:59 Comment vous l'avez vécu ? Est-ce qu'avec plusieurs mois de recul, vous pouvez nous dire ce que vous avez ressenti à cette époque-là ?
04:05 - Je ne m'exprimerai pas.
04:07 - Et le fait qu'on ait voulu, justement, que vous vous exprimiez, qu'on vous demande de vous positionner, vous avez trouvé ça malsain, normal ?
04:14 - On ne m'a pas demandé tant que ça, d'ailleurs.
04:16 Et ce que j'aurais pu dire n'était pas à l'avantage de la personne dont vous parlez.
04:24 - Alors évidemment, l'interview a été enregistrée il y a quelques semaines. Pas de bol pour elle.
04:29 À 11h du matin, elle a fait l'inverse sur RTL et s'est exprimée sur Pierre Palmade.
04:34 - Je pourrais dire que je ne suis plus son amie.
04:36 - Donc c'est extrêmement douloureux pour vous, ce sujet ?
04:39 - J'ai une prise de conscience. C'est comme si je savais déjà, mais que je m'en arrangeais.
04:48 Mais en fait, on aime pour deux. Et quand on se réveille de ça, c'est tout.
04:55 - Perdre un ami, c'est un deuil ?
04:58 - Oui, mais moi j'ai dit que je n'étais plus son amie. Je ne sais pas s'il était le mien.
05:04 Ça, je ne sais pas.
05:06 - Ce n'est pas cool pour Isabelle. Elle dit qu'elle ne s'exprime pas, et puis vous avez sur RTL, elle s'exprime.
05:11 - Après, ça dépend du moment, du journaliste, de l'ambiance.
05:15 - C'est fini ?
05:16 - Non, ça vous est déjà arrivé ?
05:17 - Oui, ce qui me frappe dans ce que dit Muriel Robin, c'est qu'on peut aimer pour deux.
05:23 C'est-à-dire qu'en fait, quand on donne de l'amour, on n'attend pas forcément d'en recevoir.
05:27 Et ça, c'est hyper important.
05:29 - Et l'affirmement sur Twitter ?
05:31 - Ça, c'est le côté sombre des réseaux, malheureusement. Mais il y a des côtés, heureusement, positifs.
05:38 - Et de cette affaire, vous en avez pensé quoi ?
05:40 - De cette affaire, j'ai pensé qu'on en parlait beaucoup trop,
05:43 par rapport à d'autres choses dont on ne parle jamais, et qui sont éminemment douloureuses aussi.
05:48 - Comme quoi ?
05:49 - Comme les migrants, par exemple. Et tous ceux qui sont aujourd'hui au fond de la Mitterrande.
05:53 - Il y a un auditeur qui nous dit, en parlant d'interviewé,
05:59 qu'il aime Patrick Montel, le commentateur, mais qu'il n'aime pas quand vous tutoyez les athlètes.
06:04 - Oui, mais parce que je les aime.
06:06 - Et vous les connaissez, en plus, non ?
06:08 - Je les connais, bien sûr, et je dis "tu" à tous ceux que j'aime. Ce n'est pas moi qui les dis.
06:14 Mais c'est vrai que le tutoiement me vient naturellement. Je suis désolé si ça choque.
06:18 Mais voilà, c'est juste que j'ai l'impression de faire partie de leur famille, même si quelquefois, ce n'est pas le cas.
06:25 - Et vous avez été choqué ou surpris par la polémique qu'il y a eu ?
06:30 Les tweets un peu durs contre vous, parce que vous avez été proche d'une athlète,
06:36 vous l'avez touchée, vous l'avez embrassée.
06:39 Et sur Twitter, on vous a dit "mais quel porc, pourquoi il fait ça ?"
06:43 - On m'a même traité de violeur, ce qui m'a beaucoup touché.
06:48 Comme toujours, avec la distance, j'ai pris un peu de recul et je me suis dit "est-ce qu'ils ont raison ?
06:54 Est-ce que j'ai raison d'embrasser une athlète avec laquelle j'ai commenté de l'athlétisme ?"
06:59 Et je me suis interrogé par rapport à ça, et je me dis "maintenant, la prochaine fois, je ne le ferai plus".
07:04 Parce qu'en réalité, je ne veux pas passer pour un harceleur, puisque je suis tous, sauf un harceleur.
07:08 J'ai plein de défauts, mais pas celui-là.
07:10 - Mais vous la connaissiez, vous aviez une vraie proximité avec elle.
07:13 - Non, on n'a pas le même âge, mais j'ai commenté un meeting à Metz avec elle,
07:18 et on a vécu un moment superbe, avec plein d'émotions.
07:21 Et quand je l'ai revue, surtout qu'elle a fait une belle performance à Budapest,
07:24 quand je l'ai revue, je suis allé vers elle, je l'ai embrassée.
07:27 - Les tweets, vous les avez trouvés très tactiles ?
07:30 - Je suis tactile, je suis tactile, et il va falloir que je me soigne,
07:34 mais je ne sais pas si je vais arriver à me guérir.
07:36 Je suis tactile, avec les garçons, avec les filles, avec tout le monde.
07:39 - On continue.
07:40 - On continue. J'avais une question sur Zabel Turbure, mais on continue.
07:44 Je voulais avoir votre regard sur les femmes qui arrivent dans le sport.
07:48 On a longtemps reproché à France Télévisions d'être un peu machiste,
07:51 et d'avoir une rédaction machiste. Quel regard vous avez sur ça ?
07:55 - Machiste ou masculine ?
07:57 - Oui, mais moi je trouve que c'est un faux débat.
08:00 - Vous étiez macho à France Télévisions.
08:03 - Oui, ça attend. C'était dans les années...
08:05 On prend des vidéos des années 80, et on juge des vidéos des années 80
08:09 à l'aune de ce qui se passe aujourd'hui.
08:11 Je trouve que c'est une malhonnêteté intellectuelle.
08:13 Maintenant, moi ce que je veux dire, c'est que ce qui est important,
08:15 ce n'est pas l'âge, ce n'est pas le sexe, ce n'est pas la religion,
08:18 ce n'est pas la couleur de peau, c'est juste la compétence.
08:20 Donc tant qu'on parlera de journaliste féminin et journaliste masculin,
08:25 tant qu'on fera cette différence-là, on aura tout faux.
08:28 Le jour où on parlera de journaliste sportif, auxportive.bar, on aura gagné.
08:32 - C'est aussi du sport. Frank Boyard, c'était la dernière diffusée samedi sur France 2.
08:38 Et pour la première fois, je ne sais pas si vous avez regardé Valérie,
08:41 Olivier Mille a fait le saut de l'ange pour accompagner la comédienne Laetitia Millot,
08:48 qui était pétrifiée de peur.
08:50 - Le père Fouras a décidé que la carte chance serait qu'on saute tous les deux.
08:55 C'est-à-dire que je y aille avec toi en tandem. Pas l'un après l'autre, ensemble.
09:01 Je ne l'ai jamais fait, ni ici ni ailleurs. Je suis prêt à le faire.
09:07 - Mais t'es obligée. - Pour toi et pour l'association et pour l'équipe.
09:11 - Merci en tout cas.
09:12 - On tente ? Tous les deux ? 3, 2, 1.
09:18 - Oh !
09:20 - Elle a sauté ? - Elle a sauté avec Olivier Mille.
09:26 - Vous avez fait Fort Boyard ? - Je n'ai jamais fait Fort Boyard et je ne sauterai jamais.
09:31 Même en bonne compagnie.
09:33 - Et les serpents ? - Non, franchement, c'est pas mon truc.
09:36 - Et vous Valérie ? - Non, non, non.
09:39 - On ne vous l'a pas proposé ? - Non, jamais.
09:41 - Alors, on n'est jamais déçus lorsqu'on regarde le samedi
09:45 les journalistes autistes du Papautin, le rendez-vous du Papautin.
09:49 Ils recevaient Jonathan Cohen ce samedi.
09:52 Je crois qu'on lui a jamais posé cette question.
09:54 - Bonjour Jonathan Cohen. Tu vis debout ?
09:57 - Que je quoi ? - Tu vis debout ou pas ?
10:00 - Je vis debout ? - Est-ce que tu pisses debout ?
10:02 - Ah ! Est-ce que je pisse debout ?
10:04 - Oui, oui, oui, je pisse debout, mais je réfléchis à pisser assis en fait, de plus en plus.
10:10 Franchement, c'est trop cool. Il y a moins d'accidents en fait.
10:13 - Ecoute-moi. C'est une vraie question.
10:17 - C'est une vraie question et elle mérite d'être posée.
10:20 Et j'ai vu une étude qui dit qu'il y a de plus en plus d'hommes qui faisaient pipi assis.
10:24 - Oh ! - Pourquoi ? Pourquoi ? C'est trop bien.
10:29 - Vous êtes fait pour la France.
10:30 - Franchement, moi je vais passer de l'autre côté, je vous le dis.
10:33 C'est trop bien de faire pipi assis.
10:34 - C'est formidable, l'époque. - Oui, formidable.
10:36 - L'audience, formidable aussi. Ça a très bien marché samedi.
10:40 Triste nouvelle dans les médias, la disparition de José C. Bélouet.
10:44 C'était le chanteur de la compagnie créole à 74 ans, originaire des Antilles.
10:49 Le succès de la compagnie ne s'est jamais démenti depuis 1975.
10:54 - Allez !
10:55 * Extrait de "Opal" de José C. Bélouet *
11:06 - Mais dans les bonnes nouvelles, c'est Hugo Fray qui s'est marié à 94 ans.
11:12 - C'était incroyable avec les colombes. Vous avez vu ? Ils ont lancé des colombes.
11:15 - Il a une pêche incroyable. - C'est incroyable.
11:17 - Hugo Fray, c'est... - Incroyable.
11:19 - Vous l'avez vu ? Vous avez vu les images ?
11:20 - J'ai pas vu les images, mais j'ai une grande, grande admiration pour Hugo Fray.
11:24 C'est incroyable. Comme quoi, Valérie, juger les gens par rapport à leur âge, c'est complètement bidon.
11:30 Je parle pas seulement pour moi.
11:32 - Vous avez quel âge, Patrick ?
11:33 - Moi, j'ai passé 70, mais dans ma tête, j'en ai 20.
11:35 - Ah, j'ai 70 ans ? - Oui, vous changez pas.
11:37 - Ah, vous les faites pas ? - Non, j'ai 29 en réalité, mais personne ne le sait.
11:40 - Mais vous changez pas ? - Incroyable.
11:42 - En fait, vous changez pas physiquement ? - La passion est éternelle.
11:45 - On va reparler de cette passion avec vous, Patrick Montel, avec cette pétition qui réclame votre retour
11:50 pour commenter les Jeux Olympiques de 2024.
11:54 G.I.O 2024, Paris avec Patrick.
11:57 Déjà, près de 30 000, plus de 30 000 signatures.
12:02 Vous pouvez aller voir cette pétition. On va en reparler dans un instant.
12:06 A tout de suite.
12:07 L'invité du jour, c'est Patrick Montel.
12:13 Patrick Montel est avec nous et on est ravis de le recevoir.
12:16 Et je sais que vous êtes nombreux à l'apprécier.
12:18 Vous en témoignez, en tout cas, dans vos messages sur les réseaux.
12:22 Et la semaine dernière, un anonyme a lancé une pétition.
12:27 G.I.O 2024, Paris avec Patrick.
12:31 Et donc, cet amateur de course à pied et de marathon,
12:36 qui s'appelle, maintenant il est plus inconnu, Goéry,
12:39 joint que vous ne connaissez pas, a plaidé pour que vous reveniez.
12:42 Comment vous avez accueilli cette initiative ?
12:47 - Je revenais, en fait, c'est pas la première personne qui a eu cette idée-là,
12:51 mais je n'avais jamais donné suite.
12:52 Et là, je revenais de Budapest, les championnats du monde d'athlètes,
12:55 où j'avais commenté tout seul dans mon coin.
12:57 Et j'étais encore sous le coup de l'émotion.
13:01 Et du coup, j'ai donné suite à cette pétition,
13:04 sans même vraiment y réfléchir.
13:07 Et puis finalement, je me suis aperçu que c'était quelqu'un d'extrêmement bienveillant
13:10 et que ce qu'il faisait, c'était vraiment pour me donner un coup de main.
13:12 Donc, j'ai été très, très ému par ça.
13:14 - Je le redis, votre nom a été cité la semaine dernière,
13:17 quand on parlait avec Carole Gessler des Jeux Olympiques,
13:20 où des gens réclamaient parmi nos auditeurs.
13:23 Donc, quand j'ai vu cette pétition, je me suis dit,
13:25 mais les auditeurs de Sud Radio aiment forcément Patrick Montel,
13:28 donc on va vous recevoir.
13:31 Alors, vous dites, j'étais à Budapest, j'ai commenté tout seul dans mon coin.
13:34 C'est-à-dire que vous avez commenté pour qui et où ?
13:36 - Pour Radio Montel, parce que moi, depuis que je ne suis plus à France Télé,
13:39 j'ai créé un truc qui s'appelle Radio Montel sur Facebook et Instagram.
13:42 Et en fait, je n'ai pas le droit d'utiliser les images,
13:45 puisque je n'ai pas les droits.
13:47 Donc, je me filme avec mon téléphone portable.
13:49 Et je dis, "Eh bien, ils sont au départ maintenant !"
13:52 Je pars comme ça, et je publie cette vidéo sur Radio Montel.
13:57 Et alors, quelqu'un, je n'ai rien demandé encore,
14:01 mais quelqu'un, par exemple, a pris les images de France Télé
14:03 et a mis mon commentaire dessus.
14:06 Donc, moi, ça me met un peu en porte-à-faux.
14:08 Je voulais juste parler par rapport à ça, Valérie,
14:10 c'est que je ne veux pas, il n'est pas question que je retourne à France Télévision.
14:13 L'histoire d'amour, elle est terminée, elle est terminée.
14:16 Et en plus, je trouve que les commentateurs qui m'ont succédé sont excellents.
14:19 Mais j'ai juste besoin de commenter, j'ai juste envie d'être présent au jeu.
14:23 - Et ça donne ça, Valérie, on a l'extrait de Patrick Montel,
14:26 qui est dans la tribune, et c'est comme s'il était à l'antenne.
14:30 - Extraordinaire épilogue ici à Budapest, avec le relais 4x4,
14:34 Gilles Biron, le deuxième relayeur, qui va peut-être passer
14:37 à David Sombet en deuxième position derrière les Etats-Unis.
14:40 C'est très chaud. La France va peut-être partir en troisième position.
14:44 Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France,
14:47 le Botswana et les Néerlandais. Est-ce que la France va tenir
14:51 sa première médaille dans ces championnats du monde ?
14:54 C'est complètement possible parce qu'il est bien David Sombet.
14:57 Il est derrière le Britannique, les Etats-Unis.
15:00 - Vous êtes accro à ce point-là ?
15:01 - C'est de la folie, quoi. C'est ma drogue, c'est une drogue.
15:03 Je suis complètement addict au commentaire, mais depuis que j'ai l'âge de 3 ans.
15:06 Donc malheureusement, ça se guérit plus maintenant.
15:09 - Comment 3 ans ? Comment ça a commencé ?
15:11 - C'est mes parents qui m'ont raconté, parce que moi je savais pas.
15:14 Quand il y avait un commentaire à la télé, je baissais le son et je commentais à la place.
15:18 Alors évidemment, à 3 ans, j'avais moins de vocabulaire,
15:21 mais j'ai toujours eu cette tentation, cette irrésistible tentation du commentaire,
15:27 quel que soit le commentaire en question.
15:29 Je pourrais très bien commenter ici ce qui se passe sur la table,
15:32 c'est-à-dire qu'il ne se passe rien, mais je pourrais quand même inventer des trucs.
15:35 - Mais c'est quoi ? C'est la difficulté de décrocher aussi ou pas ?
15:39 - Oui, bien sûr. Je suis drogué complètement au commentaire.
15:42 Je suis drogué à l'émotion, c'est quelque chose que je ne maîtrise pas,
15:47 qui vient de l'intérieur, qui m'envahit complètement,
15:50 et qui me rend immensément heureux.
15:52 Donc pourquoi renoncerais-je au bonheur ?
15:54 - Ça veut dire que vous avez payé votre place pour aller à Budapest ?
15:57 - Non, non, non.
15:58 - Non, parce que vous vous représentiez...
16:00 - Radio Montel. J'ai été accrédité pour Radio Montel.
16:02 - C'est génial.
16:03 - Je me dis, les championnats du monde, c'est pas rien,
16:06 mais reconnaissent Radio Montel.
16:08 Pourquoi les Jeux Olympiques ne reconnaissent pas Radio Montel ?
16:11 C'est ça qui me rend fou.
16:12 - Vous n'avez pas eu votre accréditation des Jeux Olympiques ?
16:14 - Je ne peux pas l'avoir. Ils ne veulent pas me la donner.
16:16 J'ai fait des pieds et des mains, j'ai supplié, je me suis roulé par terre,
16:20 mais ils ne veulent pas me la donner, je ne sais pas pourquoi,
16:23 alors que les championnats du monde me la donnent sans problème.
16:26 - Alors, est-ce que vous avez appelé...
16:28 Vous connaissez des sportifs ? Est-ce que vous les avez appelés ?
16:30 - Non, non.
16:31 - Bah oui, mais pourquoi vous ne jouez pas sur votre réseau ?
16:33 - Non, mais parce que je trouve qu'il y a, encore une fois,
16:36 plein d'autres sujets plus importants.
16:38 C'est pour ça qu'un anonyme a pris cette chose en main,
16:42 je l'en remercie, mais moi je ne l'aurais jamais fait.
16:44 - Alors sur quoi ? Où est-ce que vous pourriez commenter ?
16:47 - N'importe où, dans n'importe quel média,
16:49 je le fais gratuitement, bénévolement, je ne prends la place de personne,
16:53 je demande juste une petite place pour être...
16:56 "Eh bien, bienvenue ici au Stade de France avec la finale du 100 mètres !"
16:59 Je demande juste ça.
17:01 Je demande juste ça, et puis après, une fois que les Jeux,
17:03 une fois que les lumières sont éteintes, une fois que les lampions sont refroidis,
17:06 je promets, je me tais, j'arrête.
17:09 Ça sera ma légion d'honneur.
17:11 - Est-ce que vous vous étiez mis une date d'arrêt
17:14 quand vous étiez à France Télévisions ou pas ?
17:16 - Non, justement, c'est ça le problème,
17:18 c'est qu'une histoire d'amour, on ne veut jamais qu'elle se termine.
17:20 Sauf qu'il faut être deux, et quand votre partenaire,
17:22 il n'est plus tellement d'accord, eh bien...
17:24 - Mais il s'était passé quoi pour revenir sur la fin de votre histoire ?
17:28 Parce qu'en cherchant, en préparant l'émission hier,
17:30 j'ai vu, en tout cas la raison officielle,
17:32 c'est que vous aviez évoqué le dopage...
17:34 - Oui, en fait j'ai évoqué le dopage Valérie,
17:37 mais j'ai juste dit à une athlète que je l'aimais,
17:39 et ça, c'est pas vraiment dans les habitudes.
17:42 C'est-à-dire qu'en fait, il y a une athlète que j'aime beaucoup,
17:44 mais il y en a dix mille,
17:46 et elle a été convaincue de dopage.
17:48 Et j'ai dit stop, arrêtez de tirer sur l'ambulance,
17:50 moi Clémence, je l'aime.
17:52 Et après j'ai dit, le dopage est consubstantiel du sport de haut niveau,
17:56 et là, c'était la phrase à ne pas dire,
17:58 même si tout le monde sait que c'est vrai.
18:00 - Oui, oui.
18:01 - Et alors, vous avez été licenciée pour faute grave ?
18:05 - Non, non, non.
18:06 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
18:07 - Bah il s'est passé...
18:08 - Contractuellement, ils vous ont demandé de démissionner ?
18:10 - Bah j'étais arrivé à l'âge fatidique de la retraite,
18:13 j'ai horreur de ce mot-là.
18:14 - Mais il y en a d'autres, on pense à Nelson Monfort,
18:16 qui a le même âge que vous...
18:18 - Nelson, je lui dis bravo.
18:20 Nelson, je l'envie, mais je lui dis bravo,
18:23 d'avoir réussi à passer les 70 ans,
18:25 et avoir la certitude de faire les Jeux.
18:27 Je serai son premier...
18:29 Et comme il dit souvent, je serai le président de son fan club.
18:31 - Est-ce qu'au sein de la rédaction de France Télévisions Sports,
18:34 ça a rangé des gens que vous partiez ?
18:35 - Je sais pas, je sais pas.
18:36 - Vous aviez des ennemis là-bas ?
18:38 - Non, pas les ennemis, je veux dire,
18:39 je sais pas ce que c'est qu'un ennemi,
18:40 je sais pas ce que c'est qu'un ami.
18:41 - Des gens qui vous aiment pas,
18:42 et qui vous trouvent nuls à l'antenne...
18:44 - Ah non, je sais pas, mais bon, oui,
18:46 il y a forcément dans la vie des gens que vous aimez pas,
18:48 parce que quand vous hurlez constamment,
18:50 il y a des gens à qui ça casse les oreilles, c'est normal.
18:53 - Oui, mais enfin, vous êtes resté quand même,
18:55 vous resterez la voix de l'athlétisme,
18:58 la voix des commentaires...
19:00 - Je sais pas...
19:01 - La preuve, c'est que ça fait combien de temps
19:03 que vous avez quitté France Télévisions ?
19:04 - Ça fait trop longtemps.
19:05 - Oui, mais ça fait...
19:06 - Ça fait 4 ans.
19:07 - 4 ans !
19:08 Vous voyez, les auditeurs en tout cas de Sud Radio,
19:10 vous plébiscitaient encore,
19:13 juste pour parler du dopage.
19:15 Aujourd'hui, certains sports sont extrêmement contrôlés,
19:18 d'autres beaucoup moins,
19:19 on pense au foot évidemment, au rugby.
19:21 Qu'est-ce que vous auriez envie de dire sur le sujet ?
19:24 - Non, je dis simplement,
19:26 le dopage c'est vraiment une merde.
19:28 Je dis, ces gamins-là,
19:31 ce sont des gamins qui ont entre 20 et 30 ans,
19:33 ce sont des gamins, je me dis,
19:35 est-ce qu'ils pensent à la suite de mettre leur santé en danger ?
19:38 Donc voilà, c'est ça le problème.
19:39 Après, ce que j'ai dit,
19:40 et ce que j'ai payé très cher,
19:42 c'est de dire que toute la société aujourd'hui
19:44 est un peu hypocrite,
19:45 et a intérêt à ce que les athlètes performent.
19:47 Qu'est-ce qu'on va nous dire là pour les Jeux ?
19:49 Combien vous allez faire de médailles ?
19:51 C'est ça l'histoire.
19:52 Et non, c'est pas ça l'histoire.
19:53 L'histoire c'est aujourd'hui de savoir
19:55 si vous pouvez faire du sport de haut niveau en bonne santé.
19:57 C'est ça la question.
19:58 - Comment vous expliquer que ni Eurosport,
20:00 ni l'équipe TV n'ait pensé à vous récupérer ?
20:03 Est-ce que vous avez contacté TF1, M6 ?
20:07 - Non, oui, j'ai jeté quelques bouteilles à la mer,
20:10 je ne peux pas vous dire pourquoi, j'en sais rien.
20:12 Ce que je veux dire, c'est que je veux prendre la place de personne.
20:15 Si quelqu'un peut me donner un coup de main,
20:17 eh bien je serais tellement heureux, mais je ne veux pas.
20:20 Je ne sais pas, je suis toujours gêné par rapport à ça,
20:23 parce que je me dis que, bon, qu'est-ce que je sais faire ?
20:25 C'est juste hurler dans un micro, je n'ai pas d'autre talent.
20:28 - Vous pensez que vous êtes trop vieux pour la télé, pour ces gens-là ?
20:31 - J'en sais rien peut-être, oui,
20:32 mais moi ce que je leur dis à ces gens-là et à tout le monde,
20:34 c'est que j'ai 29 piges ! J'ai 29 ans !
20:37 Et voilà, moi Thierry Roland qui était mon idole,
20:40 on n'a pas parlé de son âge,
20:42 et il est mort le soir de France-Ukraine,
20:46 donc moi je demande juste ça, de mourir au micro, c'est tout.
20:49 - Un auditeur nous dit, Drucker, Montfort, ont largement passé la retraite,
20:52 c'est vrai que Michel Drucker va animer une émission à plus de 80 ans,
20:55 sur les Jeux Olympiques.
20:58 Xavier nous dit, je viens de signer la pétition pour Patrick Montréal,
21:02 bah écoutez, allez-y !
21:03 Géo 2024, Paris avec Patrick,
21:06 si cette émission peut contribuer à faire monter...
21:09 - Ah, ça serait cool !
21:10 - Parce que vous pouvez aller voir l'organisation en disant,
21:13 voilà, les gens qui me plébiscitent,
21:16 il y a déjà plus de 30 000 personnes sur les réseaux
21:19 qui ne concernent pas la France entière.
21:20 - En tout cas, que tous ceux qui signent sachent que ça me touche au plus profond,
21:24 et je ne rigole pas, rien que d'en parler, j'ai les frissons partout.
21:27 - Ce matin, Jean-Jacques Bourdin recevait la ministre des Sports,
21:30 vous avez envie de lui écrire ?
21:32 - Non, parce que je la connais, c'est quelqu'un que j'apprécie énormément,
21:35 je ne sais pas son opinion,
21:38 mais c'est quelqu'un que je respecte énormément,
21:41 parce que c'est une ancienne athlète de haut niveau,
21:43 et qui à mon avis est une très bonne ministre des Sports,
21:45 donc non, je ne vais pas l'importuner avec ça.
21:47 - Pour bien comprendre, la seule chose que vous demandez, c'est "accréditez-moi pour les jours".
21:51 - Le petit carton, là ! Le petit carton avec Patrick Montel,
21:54 13e Jeux Olympiques, je me mets dans un coin, je ne gêne personne !
21:57 Et puis de temps en temps, "Eh bien, bienvenue !"
22:00 Je hurle quand même un peu.
22:02 - Vous avez gardé vos accréditations ?
22:03 - Ah bah oui, j'ai toutes mes accrèdes,
22:06 et je peux vous dire que c'est ma richesse,
22:09 c'est ma richesse, c'est mon patrimoine.
22:11 - Elles sont où ?
22:12 - Elles sont chez moi, elles sont bien rangées,
22:15 et c'est ma fierté, c'est une fierté incroyable.
22:18 Je remercie France Télé, entre parenthèses,
22:20 parce que pendant 35 ans, ils m'ont supporté.
22:22 - Votre jugeon préféré ?
22:23 - Mes jugeons préférés, Barcelone. Magnifique.
22:25 - Allez, on se retrouve dans un instant avec Patrick Montel,
22:28 et si vous avez envie de lui parler, 0826-300-300 également,
22:32 on est prêts à vous entendre, à tout de suite.
22:35 - À tout instant, écoutez Sud Radio en voiture, au travail,
22:39 depuis votre smartphone.
22:40 Installez l'application Sud Radio depuis le Google Play ou l'App Store.
22:44 - InterSport !
22:45 - Tous promotivés !
22:47 - Bon, il nous faut le survêt' qui va mettre d'accord parents et enfants.
22:51 - J'ai l'incontournable Adidas à moins de 25 euros.
22:54 - Ah bah là, on est tous d'accord.
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23:15 - Sud Radio, le supplément médias.
23:18 - Le supplément médias avec Patrick Montel, notre journaliste,
23:22 notre journaliste sportif du jour, j'ai envie de dire,
23:25 et notre invité du jour.
23:27 Je vous rappelle le nom de la pétition,
23:29 Géo 2024 Paris avec Patrick,
23:32 on a envie de vous donner un coup de main ce matin,
23:34 je sais pas si...
23:35 - C'est gentil.
23:36 - On a quelques auditeurs qui sont allés signer la pétition,
23:39 je ne sais pas ce que ça peut faire, mais en tout cas,
23:41 ça montre, et ça vous fait du bien à vous,
23:43 de savoir que vous avez déjà au minimum 30 000 personnes
23:46 qui vous soutiennent, puisque ce que vous voulez,
23:49 c'est une accréditation pour pouvoir suivre ces Jeux.
23:52 - Alors la crête, c'est juste la permission d'entrer dans le domaine olympique.
23:56 - Et en attendant, vous gagnez votre vie comment ?
23:58 - Je suis... alors je vais pas vous dire le mot,
24:00 je suis bip, et je touche tous les mois ma bip.
24:04 - C'est beaucoup ?
24:06 - Non, c'est pas beaucoup, mais c'est déjà beaucoup
24:09 par rapport à d'autres qui ont travaillé toute leur vie
24:11 et qui gagnent moins.
24:12 Mais franchement, l'argent n'est pas un problème.
24:14 - Et ce mot de bip de retraite, vous le haïssez ?
24:18 - Je le hais, pour moi c'est la retraite de Russie,
24:21 c'est Napoléon, c'est des soldats qui sont gelés,
24:24 qui meurent pour la plupart, non non, c'est vraiment le...
24:27 Il y a trois mots que j'aime pas dans la langue française,
24:30 c'est retraite, c'est jamais et c'est toujours.
24:32 - Parce que peut-être vous refusez de vieillir ?
24:34 - Je refuse totalement.
24:36 - Il a 29 ans.
24:37 - J'ai 29 ans, j'ai 29 ans et j'assume mes 29 ans.
24:40 - Alors peut-être, c'est ce qui est inscrit sur votre t-shirt.
24:43 - Alors ça c'est ce que j'allais dire, c'est mon mot préféré de la langue française,
24:46 parce que si vous réfléchissez bien, dans "Alors peut-être",
24:49 il y a tout, il y a le résumé de toute une vie.
24:51 - Alors vous étiez au championnat du monde de Budapest,
24:54 donc pour Radio Montaigne, vous étiez accrédité,
24:59 et vous avez rencontré un sportif incroyable,
25:03 l'adj du Corée, double champion du monde,
25:06 qui est venu vers vous, et il y a eu un moment d'émotion.
25:08 - Il faut que je sois reconnaissant de tout ce que j'ai pu avoir aujourd'hui,
25:13 et toutes les personnes qui m'ont accompagné.
25:15 Ça a duré 15 ans, il y a eu des hauts, des bas,
25:18 mais si tu n'avais pas parlé de moi ou d'autres athlètes français,
25:22 je n'aurais pas ce que j'ai, donc merci à toi.
25:26 Tu es la voix de l'athlète, on le sait, et personne ne pourra te l'enlever.
25:30 - Merci fils. - Non mais c'est vrai.
25:32 - Tu vas me faire chier là. - Arrête, il faut dire les choses.
25:34 C'est la voix de l'athlète. Aujourd'hui, on l'entend moins,
25:38 mais on sait qu'il est là. Ton nom est là,
25:41 les gens qui courent aujourd'hui connaissent ton nom,
25:43 et pourtant ils te croisent peut-être à l'extérieur du stade,
25:45 mais en vrai, yes, yes !
25:48 - Vous étiez au bord des larmes.
25:50 - Je le suis encore. On ne peut pas avoir mieux que ça.
25:55 - Oui, c'est une énorme reconnaissance.
25:59 - C'est incroyable parce qu'il faut connaître l'histoire de l'Aji,
26:02 c'est quelqu'un qui est double champion du monde,
26:04 qui a été ruiné complètement par des escrocs,
26:06 et qui aujourd'hui s'occupe des gamins des quartiers, des banlieues,
26:10 pour leur permettre, grâce à l'athlée, de sortir la tête de l'eau.
26:14 - Je ne savais pas ça. - Ce n'est pas n'importe qui.
26:16 - Pourquoi vous ne faites pas de documentaire, vous diversifiez ?
26:19 - Parce qu'il faut produire. - Pourquoi ne pas faire des rencontres
26:23 avec les athlètes des Jeux Olympiques ?
26:25 - Oui, mais parce que ce n'est pas simple.
26:28 Moi, ce que je fais aujourd'hui, je fais un truc qui me rend très heureux.
26:31 - C'est de commenter.
26:33 - Je vais de trail en trail, qui sont des épreuves de longue durée,
26:36 et je tends mon micro à monsieur et madame Tout-le-Monde,
26:38 parce que monsieur et madame Tout-le-Monde, on ne leur tend jamais le micro.
26:41 Et ce sont des gens qui font des efforts absolument incroyables.
26:44 Je reviens de l'UTMB à Chamonix, l'ultra trail du Mont-Blanc.
26:48 Les mecs font 175 kilomètres dans la montagne, et on n'en parle jamais.
26:54 Moi, je ne m'intéresse pas au premier, je m'intéresse au ventre mou du peloton,
26:58 et je vais recueillir leurs sentiments.
27:01 Et c'est un bonheur, vous ne pouvez pas savoir, parce qu'ils ont tous une histoire.
27:04 - Vous avez essayé de trouver un sponsor ?
27:06 - J'ai essayé, mais je suis nul là-dedans. Je suis nul.
27:10 - J'ai un autre son pour vous dans ce supplément média.
27:13 Vous étiez au championnat du monde de Budapest,
27:16 et puis d'un seul coup, en face, il y a vos collègues de France 2.
27:20 Et là aussi, ça vous prend à la gorge.
27:23 - C'est complètement dingue, parce que derrière moi, il y a le plateau de France Télé,
27:26 avec Alexandre Pasteur, avec Steph Diagana et Benoît Durand.
27:30 C'est incroyable. Pour la première fois, je suis à la fois dedans et en même temps dehors.
27:36 Ça fait une drôle d'idée, ça fait une drôle d'impression, mais finalement, c'est pas plus mal.
27:40 Je m'aperçois que mes copains sont bien lotis, mais moi aussi.
27:44 - Alors, à la fois, je les envie, et en même temps, je sais ce qu'ils ressentent.
27:48 Et moi, j'ai eu l'occasion de traiter les championnats d'Europe un peu différemment,
27:52 sous le biais des coulisses, sous le biais du mec qui n'a pas les droits de diffusion,
27:57 mais qui a toujours la niaque, qui a toujours la passion.
28:00 Et ça, personne ne réussira à me l'enlever.
28:03 - Et voilà. - Vous les enviez ?
28:06 - Non. Oui, oui, oui, je les envie. Bien sûr que je les envie, mais je suis maintenant à ma place.
28:11 On peut pas être dehors et dedans. Bien sûr que je les envie.
28:15 Mais ce que je veux dire, c'est que si j'ai pas mon accrède, j'irai commenter à l'extérieur,
28:20 personne ne me fera taire, j'irai dans un EHPAD, j'irai dans un commissariat de police,
28:24 et j'irai commenter. Voilà, ça c'est sûr.
28:26 - Vous commenterez, c'est sûr. - Vous avez été les voir, vos collègues de France Télé ?
28:29 - Oui, bien sûr, je vais les voir. Enfin, je vais les voir, je vais pas les embêter,
28:32 mais quand je les croise, je les salue, bien sûr.
28:35 Je les envie, je les respecte, et je les admire, parce que quelque part,
28:39 je sais ce qu'ils font, donc je sais ce que ça représente.
28:41 - Vous avez essayé de voir Laurent-Éric Lelay, le patron des sports ?
28:44 - J'ai pas eu la chance de le croiser. Un jour, il m'a dit qu'on déjeunerait ensemble.
28:50 Moi, je suis complètement ready, y'a pas de problème.
28:53 - On lance l'appel à Laurent-Éric Lelay pour vous trouver une petite place.
28:58 - J'aimerais bien, juste un... Laurent-Éric, un tout petit strapontin,
29:02 je prendrai pas beaucoup de place !
29:04 - Oui, on vous croit pas. - Quoique...
29:06 - On vous croit pas trop là-dessus, hein, Patrick Fontel.
29:08 - Qu'est-ce qui fait un bon commentateur ? Est-ce que ça s'apprend dans les écoles ?
29:12 - Non, non, non. - Vous avez vu que Canal+ va faire un concours
29:16 de commentateurs de match de foot ? - Moi, j'aimerais faire un concours
29:20 de commentateurs, voilà, pour ceux qui sont nuls à l'école,
29:23 et y'en a plein, mais qui ont des talents incroyables,
29:26 et qui pourraient exprimer ces talents via le commentaire,
29:28 je pense qu'il y a des choses à faire.
29:30 Et le commentaire, ça ne s'apprend pas, c'est quelque chose qu'on a dans les tripes,
29:34 qu'on ressort, et c'est une sorte, c'est une part de nous-mêmes qu'on ignore,
29:38 et que le commentaire révèle, en fait.
29:41 - Oui, et est-ce qu'il y avait... Est-ce que c'était mieux avant ?
29:44 Est-ce qu'on a eu...
29:46 (rires)
29:48 - Ça c'est la question qui touche !
29:50 - Non, mais on a eu, je pense à Thierry Roland, plusieurs personnes l'ont égalé...
29:54 - Valérie, le truc aujourd'hui, ouais...
29:56 - On a eu des Gérard Rolls aussi, sur des Paris-Dakar...
29:59 - Ah, y'avait Thierry Gilardi, qui était pas mal en fait !
30:02 - Mais c'était avant !
30:04 - Aujourd'hui, le problème...
30:06 - Aujourd'hui, qui peut citer... Pardon, moi j'étais pas fan d'athlétisme,
30:09 forcément, je connaissais votre nom.
30:11 Aujourd'hui, pardon, je connais pas les gens qui te mentent...
30:13 - Non, le problème aujourd'hui, Valérie, c'est qu'on a...
30:16 On est en train de bannir l'émotion.
30:18 C'est-à-dire qu'on veut quelque chose de lisse.
30:20 On veut des statistiques, on veut quelqu'un qui parle gentiment,
30:23 qui va pas élever la voix. Or, les gens, qu'est-ce qu'ils veulent ?
30:26 - Ben, de la passion ! - Ils veulent de la passion, ils veulent de l'émotion,
30:28 parce que tout le monde ne connaît pas le 50 km/h.
30:31 Quand vous avez une Kazakh contre une Biélorusse sur 50 km/h,
30:35 tout le monde n'est pas passionné.
30:37 Mais si vous, vous êtes passionné par ça, alors vous transmettez cette passion.
30:40 - C'est ça. - Et aujourd'hui, ça se perd beaucoup.
30:42 On est dans des analyses cliniques qui, moi, personnellement, m'endorment.
30:48 - Vous étiez chauvin ? - Non, je ne suis pas chauvin.
30:51 Je suis admiratif de la performance, et j'ai envie de vibrer avec les champions.
30:56 Après, quand je connais le mec ou la nana qui court,
30:59 oui, évidemment, je suis chauvin, mais ce n'est pas du nationalisme.
31:01 - Et sur l'athlétisme, c'était mieux avant aussi ?
31:04 - Oui, c'était mieux avant. - On n'a pas gagné grand-chose à la Budapest.
31:07 - Non, on n'a pas été très bons. - Non, on n'a pas été très bons,
31:09 mais moi, je vais vous dire un truc. Est-ce que vous connaissez 5 Kitsenevis ?
31:12 Est-ce que vous connaissez ces tout petits pays qui, aujourd'hui,
31:16 sont capables de produire des athlètes de haut niveau ?
31:18 Je ne vais pas citer d'autres sports, mais vous avez d'autres sports
31:21 où vous avez trois continents sur cinq, voire deux, qui pratiquent.
31:24 Là, l'athlétisme, c'est universel.
31:25 Alors, quand vous êtes champion du monde, vous êtes le champion de tout le monde.
31:29 Et ça, c'est compliqué. - Oui, mais qu'est-ce qui a changé,
31:31 justement, ça ? Le fait que tout le monde participe ?
31:34 - Alors, il y a ça, et puis le fait aussi que quand vous allez chercher votre gamin,
31:37 vous allez avec votre 4x4, alors qu'au Kenya ou en Ethiopie,
31:40 ils vont à l'école à pied, ils font 20 bornes.
31:42 Donc, voilà, c'est aussi ça, l'athlétisme.
31:44 - Ça veut dire qu'on aura peu de chance aux Jeux Olympiques ?
31:47 - Ça veut dire qu'on aura très peu de médailles aux Jeux Olympiques.
31:49 - Ça ne sert à rien d'avoir l'accréditation pour voir les Français perdre.
31:52 - Mais parce que les Jeux, ce n'est pas une histoire de médailles !
31:55 Les Jeux, c'est une histoire d'émotions, et ces émotions-là,
31:58 j'ai envie de les partager avec les gens, j'ai envie de leur dire
32:00 "Regardez, regardez comme c'est beau, regardez comme c'est fort !"
32:03 Et on s'en fout que ce soit la France ou d'autres pays.
32:06 Enfin, moi, personnellement, je ne suis pas accroché à ça.
32:08 - Le rugby, un pronostic ? - La France va gagner, je vais vous dire pourquoi.
32:11 Parce que c'est Fabien Galtier qui les coach, et je connais bien Fabien
32:14 pour l'avoir côtoyé à France Télévisions.
32:16 C'est le genre de mec qui ne lâche rien et qui prévoit tout.
32:18 Donc à mon avis, il va réussir ce que les autres n'ont pas réussi à faire.
32:21 - Vous nous tenez au courant, si ça... - On reviendrait, on espère que vous aurez une accréditation.
32:26 - Vous nous tenez au courant des propositions. - On espère, et puis que surtout,
32:28 Laurent-Éric Lelev va vous inviter à déjeuner !
32:30 - Ah oui, ça, il n'y a pas de problème ! - Merci Patrick Montel d'avoir été avec nous.
32:34 Vous avez le bonjour de Xavier Armango, qui était avec vous à l'IUT de journalisme à Bordeaux.
32:38 - Ça ne vous rajeunit pas. - Ça ne vous rajeunit pas.
32:40 - Mais si, vous êtes jeune. - Mais vous êtes jeune !
32:42 - J'ai 29 ans ! - Voilà !
32:44 Merci Patrick Montaigne.
32:46 - Ah, il est mort, non.