La France affrontait l'Australie au Stade de France pour ce dernier match test avant le Mondial. Une victoire 41-17 signée avec la manière . Notre consultant Sud Radio, Daniel Herrero débrief avec nous ce match de haute volée.
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##NO_EPISODE-2023-08-27##
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00:00 Oui alors ce match il est à la fois étrange, spectaculaire, intéressant et beau.
00:04 Quant au résultat final, il est superbe.
00:06 Les Français gagnent 41 à 17.
00:09 4 essais à 3, là dessus on commence à relativiser un peu.
00:13 Mais 41 à 17, ça veut dire que la France a été tranquille,
00:19 qu'elle a maîtrisé le match, qu'elle a eu des temps forts et des temps faibles
00:22 mais qu'elle n'a jamais vraiment été en danger, bien qu'elle a pris 3 essais.
00:25 Qu'elle a été assez respectueuse d'un schéma de jeu qu'on a pu lire avec, je dirais, presque évidence.
00:33 Que les Français à tous les pos se montrent assez près physiquement.
00:36 Il n'y a pas de déficience, il n'y a pas un joueur dont tu te dis "Tiens, il est à la ramasse".
00:40 Il n'y a pas non plus de secteur du jeu dont on pourrait penser qu'il est encore un petit peu à réviser.
00:46 La défense nous apparaît en place, là il y a peut-être encore à travailler.
00:49 Sans aucun doute la conquête est bonne, on a été plutôt sous-prêts.
00:52 Dans le secteur de la touche, les Français ont été quand même plutôt correctement menés
00:55 mais il y en a eu très peu.
00:57 Et puis, par application, rigueur, je dirais volonté de bien faire les choses,
01:04 ils sont allés vers le milieu de la seconde mi-temps, avoir 2 ou 3 très très bons ballons.
01:10 Avec un peu le goût d'Antoine et de Janiver de mettre un peu de fouet,
01:14 de Thomas Ramos de l'accélérer un peu.
01:16 Et les aînés ont touché des ballons, nos aînés ont marqué 3 essais.
01:20 Damien en a marqué 2, les gars même, Villiers en a marqué 1, Damien Cepenaux en a sorti quand même.
01:25 Ça donne une belle allure, le public est content, le ciel est plutôt bleu.
01:29 Et là on sent que dans les cœurs des hommes, dans le cœur et dans le corps des hommes,
01:34 on n'est quand même pas loin de la belle maîtrise.
01:37 Pas de blessés Daniel, les nuages, il n'y en a pas, il n'y a plus de craintes maintenant.
01:41 L'équipe de France sera au complet pour affronter dans 12 jours les All Blacks ici.
01:45 En tout cas, Fabien Galkier aura le choix du roi, choix intégral,
01:48 mis à part évidemment Romain Tamac et Cyril Baye, les blessés d'il y a 3 semaines.
01:53 Oui on est dans cette situation où pas de blessés, c'est quand même merveilleux.
01:57 À la sortie, c'est quand même très bien, nous sommes à 10 jours de la coupe monte-rugby
02:02 qu'on attend depuis des lustres sur le territoire national.
02:06 Et là, bon, les hommes sont, et ils sortent sains, ils ne sont pas altérés dans leur santé.
02:12 À la sortie, l'allure générale du match nous montre à la limite un peu mieux sur la fin
02:18 que sur le début, ce qui est un bon signe de santé.
02:20 Sur tous les joueurs qui ont porté le maillot aujourd'hui, il semble que l'allure soit bonne.
02:26 Sur le plan, j'allais dire du comportement, ça se déplace, ça va assez vite, ça reste assez harmonieux,
02:32 le jeu reste toujours à base collective.
02:34 On retrouve ces petites sensations de sérénité qui s'étaient un peu érodées
02:41 dans les 2 ou 3 derniers matchs de préparation.
02:43 Ils sont en place, ils sont plutôt bien physiquement, ils sont plutôt réalistes, ils sont plutôt...
02:48 - Ils sont prêts.
02:49 - Oui, en même temps, ils sont quand même, je ne sais pas comment on pourrait dire,
02:52 je n'aime pas le mot de tueur, mais les 3 ou 4 occasions qui se présentent,
02:55 notamment en second demi-temps, ils les prennent, ils les clavent.
02:58 Il y a le potentiel exploit qui n'est jamais très très loin quand l'équipe de France est bien en place.
03:01 Là, honnêtement, ces 40 points font beaucoup de bien au cœur.
03:05 On a maintenant le rendez-vous dans 8 jours,
03:08 et là, on peut estimer quand même que ce match-là, il a parfaitement répondu aux attentes.
03:13 C'était plus qu'un match de préparation, c'était déjà un match un peu test
03:16 pour savoir comment on était à quelques jours de la plus belle aventure
03:20 que le rugby français va vivre dans les dernières années.
03:24 - Daniel, on va continuer de débriefer avec toi jusqu'à 19h45
03:28 avant de faire venir évidemment les auditeurs sur Sud Radio.
03:31 Daniel, cette équipe de France, elle était attendue sur des points physiques notamment,
03:37 sur la seconde période, ça c'est quand même une case cochée.
03:41 Physiquement, il y a une vraie progression de la part de l'équipe de France, on a l'impression.
03:44 - Oui, c'est toujours assez difficile à évaluer, tu vois,
03:47 c'est-à-dire la santé des hommes, qu'on peut le faire au plan collectif
03:50 en estimant par exemple que la deuxième mi-temps est meilleure que la première,
03:55 que l'allure générale des courses, des vivacités, des libérations de balles,
03:59 des replacements collectifs, elle est plutôt bonne jusqu'au bout,
04:02 que la France n'a jamais été débordée,
04:04 bien que les Australiens soient allés même, ils ont maintenu du mouvement,
04:09 ce qui est exigeant pour les placements, les replacements, et notamment sur le plan dépensier.
04:13 - Ils n'ont pas fermé de jeu les Australiens.
04:15 - Ils n'ont pas du tout fermé de jeu, en cela c'est intéressant aussi,
04:17 les preuves qui nous font passer aujourd'hui,
04:19 enfin qui font passer aux classes de France aujourd'hui, les preuves sont intéressantes.
04:22 Les Français quand même ont manifesté une forme de fraîcheur, une forme d'allure correcte,
04:27 donc sur le plan de la santé physique, après il faudra voir un peu, j'allais dire, les datas de chacun,
04:33 les indicateurs que donneront les GPS,
04:39 mais quand même il semble que là c'est pas mal, sur le plan de la santé, sur le plan de l'allure,
04:45 sur le plan de ce qu'on pourrait appeler le pétillant des courses,
04:48 sur le plan des replacements collectifs,
04:51 on n'a pas senti un secteur du jeu ou un joueur un peu à la bourre sur la qualité athlétique,
04:58 dont on peut presque répondre sur le plan collectif, le club de France semble prêt.
05:02 Quelques indices, Daniel, on était à 1 franchissement à la mi-temps, on termine à 10,
05:07 on était à 150 mètres parcourus, ballon en main, en première période on termine à 543,
05:12 en fait clairement dans cette seconde période on a été plus tranchant sur les statistiques,
05:18 alors ça a été aidé évidemment, Daniel, par cette réduction à 14 contre 15 à un moment pour les Australiens,
05:23 qui a un peu ouvert la brèche pour l'équipe de France.
05:26 Oui, on a malgré tout l'allure générale du match, qui fait que le match est assez équilibré,
05:30 en première mi-temps, avec des Australiens qui jouent pas mal, qui ont beaucoup de situations,
05:35 beaucoup d'occasion, qui commettent pas mal de fautes, qui sont pénalisés,
05:38 des Français non pas qui subissent, mais qui sont pas non plus dans un rythme fou de construction.
05:44 Les Français semblent vouloir en cette première mi-temps mettre en place les choses,
05:48 faire correctement les choses, être respectueux du système de jeu,
05:52 plutôt ne pas trop jouer de loin, s'appuyer sur les perforants,
05:55 essentiellement Jonathan Danty, un peu Greg Albrecht, en première mi-temps.
06:00 Et donc le score à la mi-temps montre deux équipes assez proches,
06:04 même si le buteur australien défaillant, et la réussite du Français Thomas Ramos,
06:11 fait qu'il y a un écart conséquent au score.
06:13 Mais sur l'allure générale de la première mi-temps, les deux équipes ne sont pas très séparées.
06:18 Et va t'en voir qu'en seconde mi-temps, il y a du rythme, les Français construisent un petit peu plus.
06:23 Quand ça se déséquilibre dans les constructions, où les Français deviennent très réalistes,
06:28 ils s'exaltent un petit peu plus quand ils ont la bonne balle à 25-30 mètres.
06:32 Il y a un désir offensif qui s'accélère un petit peu.
06:36 Les joueurs potentiellement très dangereux se mettent un peu en exergue.
06:40 Antoine Dupont prend un peu l'affaire en main en milieu de première mi-temps.
06:46 Mathieu Jalibier devient un acteur constructif dans la phase offensive.
06:50 Les ailiers sont plus sollicités.
06:52 Gaël Fricou devient aussi bon en construction, mais un peu mieux en finition.
06:56 Et Jolanta Nanti reste toujours le destructeur dominant.
06:59 La seconde mi-temps, elle augmente.
07:02 Il y a quelque chose qui augmente.
07:03 La course augmente, la passe augmente, le franchissement augmente.
07:07 Là c'est intéressant, parce que là tout est un peu meilleur.
07:09 De fait, même si l'Australien me semble avoir perdu un peu de rigueur,
07:13 à partir de l'heure de jeu, la fin du match australien est généreuse en construction.
07:19 Elle est quand même assez médiocre en volume de maîtrise.
07:22 Maîtrise des avants, maîtrise des trois quarts, remplacement.
07:25 L'Australie se délabre un peu, elle se délite.
07:27 Ça s'est senti que l'Australie n'avait pas encore fait un seul match de préparation.
07:30 Tu as l'impression que là, ils travaillaient plus qu'ils jouaient à la fin.
07:33 Ils étaient plus dans l'idée de...
07:35 Ouais, je pense que c'est ça.
07:36 Je suis assez d'accord.
07:37 On peut ressentir que les Australiens se disent "Quoi qu'il arrive, on joue jusqu'au bout".
07:41 La gaine, c'est pas grave.
07:42 Voilà, à ce moment-là de notre préparation, c'est pas le score, tant pis.
07:48 Il faut qu'on montre qu'on n'est pas loin.
07:49 Il faut qu'on montre qu'on a un potentiel offensif susceptible d'être dangereux pour tout le monde.
07:55 Et il faut aussi peut-être qu'on montre que sur nos bases, on n'est pas trop mal.
07:57 Là, on voit que l'équipe d'Australie, elle est pleine de bonne intention.
08:01 Elle est assez costaude et assez gaillarde.
08:03 Par contre, elle n'est pas en place.
08:04 Elle n'est pas maître.
08:05 Elle n'est pas peaufinée.
08:07 Elle n'est pas structurée.
08:09 Tu vois, elle est vite fragile.
08:12 Et elle va quand même manger 4 essais ou 3 essais en second demi-temps
08:15 contre Gaines de France, qui, quand ils libèrent les chevaux, fait du mal.
08:21 Cette équipe australienne qui va terminer sa préparation sur cette défaite.
08:26 Pour l'équipe de France, Daniel, plus de matchs pendant 10 jours.
08:30 - Évidemment.
08:30 - Ça, c'est quelque chose d'un petit peu particulier.
08:33 Il faut quand même aussi le mesurer.
08:34 Mais le goût qui va rester dans la bouche des Français, c'est cette très large victoire.
08:39 Là, aujourd'hui, on rappelle le score si vous nous rejoignez sur ce radio, 41-17.
08:44 Est-ce que ce goût-là, il n'est pas trop bon dans la bouche des supporters ?
08:47 Est-ce qu'il n'y a pas le risque de prendre de ce qu'on a vu aujourd'hui
08:50 et de se dire "Voilà, ça c'est ce qu'on va infliger aux autres pendant la Coupe du Monde" ?
08:54 Il n'y a pas ce risque-là chez nous, supporters amoureux de cette équipe de France ?
08:58 - Oui, même dans ce stade, on sent une satisfaction.
09:00 On sent qu'il y a quelque chose qui gratte le cœur des hommes dans le bonheur.
09:03 Quand tu dis "Ouh là là, 41 points !"
09:06 41 points contre des Australiens qui sont une grande nation du monde.
09:10 Tu vois, 41 points, c'est beaucoup. On sent ça.
09:14 Tout le monde comprendra que les deux premiers matchs contre l'Écosse
09:19 qui ont été assez insatisfaisants ne faisaient pas non plus de l'équipe de France
09:23 quelque chose de... un collectif trop éloigné de son meilleur niveau.
09:27 Aujourd'hui, les Français montrent un bon niveau.
09:29 Les Australiens montrent qu'ils sont des concurrents
09:32 qui sont quand même un peu loin encore en construction de collectifs,
09:36 tu vois, pour le très haut niveau, qui sont pétris d'intention,
09:39 qui sont pas mal dans la qualité athlétique,
09:42 mais que leur équipe n'est pas en place, quoi.
09:45 Elle a plein de petites fautes, elle en commet pas mal au sol,
09:50 elle est assez maladroite, il y a un déchet dans l'utilisation de la balle
09:55 qui est un peu haut pour maintenir, comme ça, les pressions sur l'adversaire.
09:59 Mais... Non, il n'y a pas de quoi...
10:02 - Ça part en bris, là. - Ça part en brimoline.
10:04 Là, il y a un feu d'artifice.
10:07 - Les champions du monde, Daniel ! - Les champions du monde !
10:09 Et les collègues, nous sommes aujourd'hui le 28 octobre.
10:11 - Il y a des feux d'artifice partout. - La France vient de battre.
10:15 Une équipe, probablement, qui a tenu un peu la vie dure, mais qui s'est couchée.
10:19 Là, on est peut-être un peu fort sur la pyrotechnie.
10:22 Alors, là, nous avons un tuto sur le terrain,
10:27 où il est marqué "UNI", et le mot est très, très beau.
10:29 - UNI, ça veut dire "faire du jeu". - On a une très, très grande police, là.
10:31 Voilà, très, très grosse police.
10:33 Et en même temps, on vient de voir un feu d'artifice
10:35 qui lâche du bleu blanc rouge en fumigène.
10:38 On n'y voit plus rien dans le stade,
10:40 mais on a quand même la sensation que ce bleu blanc rouge dans le ciel,
10:42 il est un bon prémice des 8 jours à venir,
10:45 ou des 10 jours à venir avant la préparation de ce match d'ouverture.
10:48 Il y a quelque chose de joli aujourd'hui,
10:51 c'est que quand même, le sourire se retrouve, et il est sincère.
10:55 Tu vois ? Et il est sincère.
10:57 Les matchs précédents, on faisait pas trop mal,
10:59 ça se prépare,
11:02 oui, on voit bien qu'il y a du potentiel, que ça va revenir.
11:05 On était un peu plus traumatiques de la blessure d'El Samak.
11:08 Tu vois, il y avait quelque chose, encore un peu,
11:10 des mécanismes de confiance qui étaient pas trop altérés,
11:13 mais qui ne généraient pas.
11:14 Là, là, entendez le stade, ils chantent, les collègues.
11:18 Maintenant, le match est fini depuis une quarte d'heure, 20 minutes,
11:20 il y a, il en reste encore 70 000 dedans, et ils chantent.
11:24 L'embêtant, c'est qu'ils chantent libre du fou. Mais en fait, ils chantent.
11:28 - Non, mais oui, il y a cette idée de fête, de chant.
11:31 - Il y a cette idée, on est prêts, les collègues.
11:33 Nous aussi, public de France, nous aussi, supporters de France,
11:37 on voit que vous avez beaucoup donné de cœur à l'ouvrage,
11:39 On sent que vous êtes pas loin.
11:41 Mmmmmh ! Et on y va !