• l’année dernière
Midi actu avec Philippe Moreau Chevrolet, expert en communication politique et Jean Peteaux, politologue

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##LE_FACE_A_FACE-2023-07-24##

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News
Transcription
00:00 Il est 13h30 en direct sur Sud Radio, vous venez d'écouter l'allocution d'Emmanuel Macron.
00:06 30 minutes, tout pile, de déclarations, d'interviews face à nos confrères de TF1 et de France 2.
00:14 Interrogés sur tous les sujets, les 100 jours notamment, pas de majorité de rechange, a dit Emmanuel Macron,
00:19 qui ne croit pas aux coalitions. Il a été interrogé évidemment sur tous les sujets brûlants d'actualité,
00:24 les émeutes, le policier en détention à Marseille, également l'école, il y aura un prof devant,
00:29 chaque classe à la rentrée, promet Emmanuel Macron. On y revient évidemment dans quelques instants
00:35 avec nos invités en détail, Philippe Moreau de Chevrolet, expert en communication politique,
00:41 également Jean Pétaud, politologue, et évidemment vous, chers auditeurs, surtout, n'hésitez pas, 0 826 300 à nous dire
00:49 ce que vous avez pensé de cette allocution d'Emmanuel Macron. On sera ravis d'en parler avec vous, restez avec nous.
00:57 Les débats de l'été Sud Radio, midi 13h30, Stéphanie Demuru.
01:02 Il est 13h33, soyez les bienvenus en direct sur Sud Radio, vous avez pu suivre en direct l'allocution d'Emmanuel Macron,
01:08 l'interview plus précisément interrogée par les confrères de TF1 et France 2 au journal de 13h depuis Nouméa,
01:15 une longue interview, donc 30 minutes, au cours de laquelle les grands sujets d'actualité ont été abordés.
01:22 Nous les débriefons maintenant avec Philippe Moreau Chevrolet, expert en communication politique,
01:27 et Jean Pétaud, également politologue. Vous êtes évidemment les bienvenus sur la ligne, comme vous le savez,
01:34 de Sud Radio, toujours ouverte pour vous, 0 826 300, 300, Manu vous accueillera au standard.
01:41 On va commencer par vous, Jean Pétaud, politologue. Bonjour, merci d'être avec nous.
01:46 - Bonjour, bonjour.
01:47 - Alors, c'est un petit peu difficile de vous demander qu'est-ce que vous avez retenu de cette allocation d'Emmanuel Macron,
01:52 on va aller un petit peu dans le détail tout au long de cette demi-heure, mais voilà, tout d'abord,
01:56 votre sentiment global sur cette intervention, qui était assez longue.
02:01 - Je pense que je qualifierais de bonne prestation, alors l'expert en communication politique en dira beaucoup plus que moi, je pense,
02:10 des dernières interventions télévisées ou publiques d'Emmanuel Macron, c'est peut-être une des plus travaillées, je puis dire,
02:23 en tous les cas, avec une prétention et une volonté d'embrasser la totalité des sujets, et j'allais dire,
02:30 on n'avait plus forcément cette habitude, sans véritable phrase de provocation, sans propos provocateurs,
02:38 comme on a pu en entendre parfois dans sa bouche à la faveur d'interviews en particulier.
02:45 C'est le premier élément, puis le deuxième élément, il y a cinq mots que je retiendrai,
02:48 qui ont été prononcés par Emmanuel Macron lui-même, profes que son message me semble plutôt bien passer,
02:55 c'est confiance, continuité, efficacité, ça c'était à propos du renouvellement d'Elisabeth Borne à Matignon,
03:01 et puis la fin de son propos, indépendance et justice, sur lesquels il a à nouveau insisté,
03:06 d'ailleurs en faisant en quelque sorte de la nouvelle kénonie, une sorte de déplacement méthodomique,
03:15 où, parlant d'une partie, on veut parler du tout.
03:20 - Donc plutôt apaisant, vous l'avez trouvé concret Emmanuel Macron,
03:25 parce que c'est vrai qu'il y a eu plusieurs idées, plusieurs propositions, notamment sur l'école,
03:30 mais parfois c'est vrai que ça manquait peut-être de concret selon vous ?
03:35 - L'exercice, c'est peut-être pas d'entrer dans des détails,
03:40 et puis d'une certaine façon, encore une fois, le président, comme on dit, est président,
03:46 et le gouvernement gouverne, donc d'une certaine manière, l'intendance, la réalisation, c'est au niveau du gouvernement,
03:55 il a évoqué un certain nombre de dossiers concrets,
03:57 donc ce qui paraissait peut-être un petit peu plus surprenant,
03:59 c'est qu'on avait l'impression que c'était aussi un discours programmatique,
04:03 je ne sais pas ce qu'en pense M. Moreau-Chevrolet,
04:05 mais au sens où on a vraiment des chantiers qui allaient s'ouvrir encore dans les mois à venir,
04:14 c'est comme si quelque part son quinquennat, j'ai l'impression que j'ai, démarrait maintenant.
04:19 - Oui, alors que c'est le deuxième, effectivement, que ça fait un an qu'il a été réélu.
04:24 Merci Jean Petau, restez avec nous, surtout, on va rentrer dans les détails dans quelques instants avec vous,
04:29 mais on va demander à Philippe Moreau-Chevrolet, expert en communication politique, lui aussi, sa première impression.
04:36 Bonjour Philippe Moreau-Chevrolet.
04:38 - Bonjour.
04:40 - Alors vous l'avez trouvé comment Emmanuel Macron ?
04:42 Une allocution d'une demi-heure, interroger sur tous les sujets d'actualité, votre première impression ?
04:48 - Alors comme vous l'avez dit, c'est une allocution, donc c'était plus une intervention qu'une interview.
04:54 On n'avait pas le sentiment qu'il répondait vraiment à des questions,
04:56 on avait plutôt le sentiment qu'il était là pour délivrer des messages.
04:59 - La distance n'a pas forcément aidé, on rappelle qu'il est à Nouméa, 26 heures d'avion, sauf erreur de ma part.
05:06 - Et un gros décalage horaire, je pense, donc c'est pas, non, il s'était pas réuni en fait pour avoir une conversation franche
05:13 et à bâton rompu avec le président, c'était pas l'objet véritablement non plus.
05:17 Après, il est resté assez droit dans ses bottes, je pense que c'est la bonne expression.
05:23 Il n'a pas cédé un iota de terra à ses adversaires et il est en gros resté sur ses analyses qu'on a vues immédiatement,
05:32 qu'on a entendues immédiatement après les émeutes.
05:35 C'est essentiellement la responsabilité des parents, des réseaux sociaux
05:40 et il n'y a pas de remise en cause véritablement du reste de la politique, on parle de continuité essentiellement.
05:46 Il y a une notion effectivement nouvelle qu'il a introduite depuis quelques jours,
05:50 on ne sait pas très bien ce que ça recourt, qui est la notion d'indépendance.
05:53 Et puis, on ne sait pas ce que ça veut dire, il a parlé d'indépendance énergétique, d'indépendance économique,
05:58 on ne sait pas exactement ce que ça veut dire parce que...
06:00 - Vous voulez dire concrètement ?
06:02 - Oui voilà, parce que la France fait partie de l'Europe évidemment et c'est son axe fort à Emmanuel Macron,
06:07 donc on ne va pas remettre ça en cause évidemment.
06:10 On fait partie de l'OTAN, c'est vraiment moins le moment de remettre en cause ça que ça n'a jamais été.
06:16 On ne va pas non plus remettre en cause une alliance atlantique qui en l'occurrence est devenue indispensable.
06:20 Donc il n'y a véritablement pas vraiment de contenu à cette proposition,
06:26 mais enfin elle est là, elle est sur la table et c'est intéressant de voir qu'il l'utilise.
06:30 Et puis le dernier point dans son intervention qui était remarquable,
06:35 c'était sur la polémique du jour qui est un peu plus qu'une polémique du jour sur la police.
06:39 On sait que le directeur général de la police nationale a demandé un statut d'exception,
06:45 une sorte d'impunité pour la police nationale, pour les policiers en tout cas,
06:51 une exemption de prison en cas de mise en cause dans le cadre de leur fonction,
06:55 ce qui serait évidemment complètement dérogatoire aux droits communs
06:58 et ce qui serait inédit dans un régime de droit comme le nôtre.
07:02 Le président n'a pas véritablement répondu, il a désavoué un peu, mais pas trop non plus.
07:09 Donc on ne sait pas bien ce qu'il en pense, ce qui est préoccupant parce que dans les mêmes situations
07:13 et face au même type de demandes, François Mitterrand et Jacques Chirac
07:17 avaient été de leur côté extrêmement fermes pour un rapport parfait sur les banlieues.
07:21 - C'est vrai qu'il a fait du "en même temps" si j'ose dire.
07:24 - Complètement.
07:25 - Effectivement, Jean Petau sur ce sujet brûlant d'actualité,
07:29 on le voit, ça réagit depuis ce matin après les propos du directeur général de la police
07:33 qui disait en gros "un policier n'a rien à faire en prison tant qu'il n'est pas jugé".
07:38 C'est vrai qu'on attendait une réponse de l'exécutif sur ce point.
07:42 La réponse a été pour le moins un petit peu ambiguë,
07:45 "République n'est au-dessus des lois",
07:48 "en même temps" voilà, il soutient la police,
07:51 mais il parle de présomption d'innocence,
07:54 mais rappelle que personne n'est au-dessus des lois.
07:57 Vous avez été un petit peu frustré par cette partie,
07:59 il aurait dû justement être plus clair Emmanuel Macron sur ce point.
08:02 - Oui, je trouve qu'il a quand même été assez net, en particulier quand même,
08:07 en rappelant à deux reprises, je vais vous le dire,
08:11 "République n'est au-dessus des lois",
08:14 donc il y a bien là un principe.
08:19 Par ailleurs, on sent aussi qu'il veut incarner, qu'il a voulu incarner l'ordre.
08:26 Il a quand même rappelé à trois reprises le mot "ordre",
08:30 c'est quand même assez rare en termes de rhétorique, si je puis dire, politique.
08:38 Mais c'est peut-être ces lancements,
08:42 entre évidemment d'un côté la présomption d'innocence,
08:45 et de l'autre côté le traitement de l'état de droit qui a été rappelé.
08:52 Je ne sais pas s'il faut accorder une importance significative
08:57 au propos de Frédéric Riveau, dont on peut se dire aussi
09:01 que compte tenu de ce qu'a été la séquence précédente
09:04 au niveau de la Direction Générale de la Police Nationale,
09:06 c'est-à-dire la réforme de la police judiciaire
09:08 qui est très mal passée auprès de la police judiciaire,
09:12 il n'y a pas l'intention peut-être ou la volonté de Frédéric Riveau,
09:16 par ses propos, de s'accorder quelques soutiens syndicaux dans la police.
09:23 Donc on est peut-être là dans une situation de conjoncture très forte.
09:28 Vous avez entendu aussi qu'Emmanuel Macron a rappelé
09:32 les 900 blessés parmi les forces de l'ordre
09:34 et les 28 enquêtes de l'IGPN et de l'IGGN
09:37 en demandant de remettre les choses en perspective.
09:40 On sent que le Président veut manifestement
09:43 s'inscrire dans la posture du maintien de l'ordre et du régalien.
09:50 Ça me paraît très très clair.
09:53 C'est ce qui ressort de son intervention.
09:56 - Philippe Moreau-Chevrolet, pour revenir sur la question
10:00 interrogée évidemment sur les émeutes.
10:02 Emmanuel Macron, comme le rappelait Jean Petau,
10:05 apprenait l'ordre, l'ordre, l'ordre.
10:07 Il l'a répété trois fois.
10:08 Le retour également à l'autorité à chaque niveau.
10:11 En revanche, il n'est pas revenu sur l'affaire de la sanction
10:18 des parents à la première infraction.
10:20 Il parle de la responsabilité des parents,
10:22 mais on voit que son discours a été un petit peu infléchi.
10:25 Il parle de responsabiliser les parents,
10:27 mais il parle des métiers très jeunes, de famille monoparentale.
10:31 Vous en avez retenu quoi justement ?
10:34 - Un appel à l'autorité, puis à la responsabilité.
10:37 En fait, le processus qui est assez classique
10:39 chez à peu près tous les gouvernements qui sont confrontés à ça,
10:42 c'est de se déresponsabiliser, c'est-à-dire en gros
10:45 d'imputer la responsabilité des événements à quelqu'un d'autre.
10:49 Donc aux jeunes évidemment, puisqu'ils sont responsables,
10:51 et aux familles, aux parents, etc.
10:53 Donc de ce point de vue-là, il a maintenu cet axe.
10:55 Maintenant, c'est vrai, il est revenu en arrière
10:58 par rapport à des propositions qui avaient été faites,
11:00 dans le feu de l'action, sous le coup de l'émotion,
11:03 qui sont en général toujours des mauvaises propositions,
11:06 de criminaliser les parents, de leur ôter des aides sociales,
11:10 ce qui ne ferait qu'aggraver la situation en réalité
11:13 de familles déjà lourdement pénalisées.
11:16 Donc c'est probablement le temps,
11:20 le recul par rapport aux événements, qui lui a permis
11:23 de passer à sa majorité en l'occurrence
11:25 ce message qu'on a entendu aujourd'hui,
11:27 un message plus apaisant, plus consensuel.
11:30 - Certes, mais est-ce que c'est vraiment la réponse
11:33 qu'attendent aujourd'hui en majorité les Français,
11:36 quand on regarde les sondages d'opinion,
11:38 que demande également l'opposition,
11:40 le RN bien évidemment, mais également la droite républicaine ?
11:44 - Alors non, ça n'est pas une réponse.
11:46 Rien dans le discours ne répond aux émeutes,
11:48 mais ça c'est une sorte de détonnement.
11:51 Et de point d'interrogation sur l'ensemble de la séquence,
11:54 c'est l'absence de réponse de l'Élysée,
11:57 de nature politique un peu globale,
12:00 sur ces événements extrêmement graves qu'on a eus.
12:02 Donc il n'y a pas véritablement d'analyse globale,
12:06 il n'y a pas de prise de recul,
12:08 il y a quelque chose de très limité.
12:10 On va dire presque, c'est presque le service minimum,
12:13 c'est-à-dire qu'on donne la responsabilité des événements,
12:17 on les met sur quelqu'un d'autre, ça c'est quelque chose de classique,
12:20 mais on n'a pas d'explication,
12:21 on n'a pas non plus de lecture d'ensemble.
12:23 Au fond, les émeutes n'avaient pas d'écho dans le logiciel macroniste,
12:28 comme s'il n'y avait pas de cadre
12:30 qui permet d'y réfléchir vraiment ou d'apporter une réponse.
12:32 C'est extrêmement étonnant parce que d'habitude,
12:35 sur les Gilets jaunes, sur plein de sujets,
12:38 il y avait une réponse intellectuelle,
12:40 une réponse politique assez efficace, assez rapide.
12:44 Là non, on est dans un vide.
12:45 Messieurs, restez avec nous,
12:46 Philippe Moreau, Chevrolet, Jean Petau.
12:49 On va poursuivre ce décryptage de cette interview d'Emmanuel Macron
12:53 qui a duré une demi-heure par nos confrères de TF1 et France 2.
12:57 Et puis, chers auditeurs, n'hésitez pas, 0 826 300 300,
13:00 si vous voulez vous aussi réagir, on revient.
13:02 Les débats de l'été Sud Radio.
13:05 Et vous Florence, pourquoi avoir choisi Vérissure ?
13:07 L'été dernier, notre maison a été cambriolée,
13:09 ils ont tout pris.
13:10 En plus, on a dû rentrer immédiatement,
13:11 ça nous a vraiment gâché les vacances.
13:13 On ne veut plus que ça nous arrive,
13:14 alors la première chose qu'on a faite,
13:15 c'est installer une alarme Vérissure,
13:16 et cette année, on part serein.
13:18 On a tous une bonne raison de s'équiper.
13:19 Rendez-vous sur verissure.fr pour profiter de -50% sur nos packs.
13:23 Un service opéré par Vérissure, Société Agres et Knaps.
13:25 Mais qu'est-ce que tu fais à courir partout ?
13:28 J'ai mille choses à acheter pour la rentrée.
13:30 Regarde, trois classes sorgres en format,
13:32 deux cahiers A4 à petits carreaux,
13:33 un crayon HB, un crayon 2B,
13:35 des feuilles par millier, je m'en sors pas.
13:36 Oh, il y a plus simple, tu sais, souris et détends-toi.
13:39 Bureau Vallée prépare ta liste scolaire pour la rentrée,
13:41 comme ça tu gagnes en temps et en sérénité.
13:43 Tu veux dire qu'ils vont tout préparer à ma place ?
13:45 Oui, et le service est offert.
13:47 Génial, allez, on part en vacances ?
13:49 Bureau Vallée, on met la barre très haut et les prix très bas.
13:52 Voir conditions en magasin sur bureau-vallée.fr
13:55 Vas-y Marc, c'est à toi pour la pub.
13:58 Connaissez-vous les vins petits en italien Villa Veroni ?
14:01 Non, on dit plutôt Villa Veroni.
14:03 Villa Veroni, c'est un Prosecco.
14:05 Prosecco, Villa Veroni.
14:07 Alors, Prosecco, Villa Veroni.
14:10 Eh bien voilà, tout est parfait.
14:12 Tu voulais dire, tu es parfait.
14:14 Fines bulles et généreuses antipastilles,
14:16 avec Villa Veroni, vos apéritifs prennent un savoureux accent italien.
14:20 Bravo, Villa Veroni, bulla all'italiana.
14:23 Pour votre santé, attention à l'abus d'alcool.
14:25 Tu sais qu'on peut recevoir une prime juste en covoiturant ?
14:27 Quoi ? Mais non.
14:28 Si, je t'assure, 100 euros de prime covoiturage.
14:31 En profitant des trajets-vacances pour devenir conducteur sur BlaBlaCar,
14:34 on peut y avoir droit.
14:35 Et tu me dis ça que maintenant ?
14:36 Bah ouais.
14:37 Mieux vaut tard que jamais.
14:38 Cet été, covoiturez trois fois comme conducteur avec BlaBlaCar
14:41 et recevez la prime covoiturage de 100 euros.
14:43 Téléchargez l'appli.
14:44 BlaBlaCar, BlaBlaCar.
14:46 La prime covoiturage est soutenue par le gouvernement.
14:48 Pour en bénéficier, voire conditions sur BlaBlaCar.fr.
14:50 Lidl, réélu encore et encore,
14:52 meilleure chaîne de magasin de l'année dans la catégorie fruits et légumes.
14:55 Allô patron ?
14:55 T'as pas la pêche ?
14:56 Eh ben non, parce que là, chez Lidl, ils ont des abricots.
14:58 En ce moment, ils font le kilo d'abricots à 1,99 euro.
15:01 Et ils sont issus de vergers éco-responsables.
15:03 Le kilo d'abricots issus de vergers éco-responsables à 1,99 euro ?
15:07 Là, tu me mets dans le bateau.
15:08 Mais non, patron.
15:09 Tu prends rien et t'as intérêt à te mettre à l'abri, mon coco.
15:11 Lidl, trop fort sur les prix et c'est vous qui le dites.
15:14 Etude Cantare Prométhée, avril 2023.
15:16 Catégorie 1, origine France.
15:18 Plus d'informations sur Lidl.fr.
15:20 Les débats de l'été Sud Radio.
15:23 Midi 13h30, Stéphanie Demuru.
15:26 13h47, toujours en direct sur Sud Radio.
15:28 Soyez les bienvenus.
15:29 On poursuit notre décryptage de cette allocution,
15:32 ou plutôt interview d'Emmanuel Macron
15:34 durant plus d'une demi-heure, une demi-heure pile d'ailleurs,
15:37 sur TF1 et France 2.
15:39 Allocution rediffusée évidemment en direct sur Sud Radio.
15:43 Philippe Moreau-Chevrolet, expert en communication politique.
15:46 Jean Petau, politologue.
15:48 Et puis vous, chers auditeurs, qui réagissez au 0826 300 300.
15:52 D'ailleurs, on a un auditeur avec nous, Jacques.
15:55 Jacques qui nous appelle de Marseille.
15:58 Bonjour Jacques.
15:59 - Bonjour, merci de m'accueillir sur Sud Radio.
16:02 - Je vous en prie, vous êtes bienvenu.
16:03 - Jacques qui n'est pas expert, qui n'est pas expert,
16:05 mais qui s'enrichit un peu grâce à vos belles émissions.
16:08 - Merci Jacques, soyez le bienvenu.
16:09 Alors comment vous l'avez trouvé, Emmanuel Macron ?
16:12 - Comme d'hab', comme d'hab'.
16:13 Alors sur les questions urgentes et essentielles,
16:16 des réponses ambiguës, des réponses ambigües.
16:19 Alors là, il s'est réjoui qu'il n'y ait plus de casseroles,
16:21 mais elles ont été rametassées par les jeunes samedis.
16:23 On n'a pas gagné au change.
16:25 Ensuite, il est très satisfait que les émeutes ne duraient que quatre jours.
16:29 Donc il parle de durée au lieu de parler de destruction.
16:32 Dans quatre jours, il y a eu énormément de casse.
16:34 Il y a eu des millions de dégâts.
16:36 Donc on n'a pas parlé de ça, on a parlé de la durée.
16:39 Après, il mérite sa pitoyé sur le sort des policiers blessés.
16:44 Il y a des citoyens qui ont été tués.
16:46 Ils n'étaient pas tous très très nets.
16:48 Mais en fait, ils ne méritaient pas de mourir.
16:50 Et ce qui est grave, c'est que Médic,
16:52 qui a reçu une balle de flashball à Marseille,
16:55 il n'était pas dans les émeutes.
16:57 C'était bien à l'écart des manifestations.
16:59 Et le deuxième qui est mort d'un tir de flashball,
17:01 il n'était pas dans les émeutes non plus.
17:03 Alors on aurait préféré que...
17:05 Enfin, on aurait préféré.
17:06 Ça aurait été moins grave que des émeutiers
17:08 pris en flagrant délit et étaient gravement blessés,
17:11 voire même tués, même si c'est réglétable.
17:13 Mais ceux qui étaient en marge des manifs,
17:15 je trouve que c'est dommage.
17:16 Voilà. Après, pas eu mot sur le logement.
17:18 Mais ça, ce n'est pas de sa faute.
17:20 Le journaliste aurait dû en parler,
17:21 parce que vous, vous avez la chance de bien gagner votre vie.
17:23 Mais se loger à Marseille,
17:25 il y a des millions de gens qui gagnent 1 000 euros par mois.
17:27 Essayez de faire le tour des agences avec 1 000 euros par mois
17:30 et de trouver un logement.
17:31 - C'est le cas malheureusement dans beaucoup de villes en France.
17:34 C'est d'ailleurs un problème notamment pour la population.
17:38 - Donc, ce n'est pas un problème.
17:40 Ce n'est pas un problème que des gens vivent dans des foyers.
17:43 - Jacques, il a été interrogé par nos confrères
17:46 sur le pouvoir d'achat tout de même, sur l'inflation.
17:48 Mais ce à quoi il a répondu immédiatement,
17:50 facture d'électricité.
17:52 Voilà, en disant que l'État avait mis la main suffisamment à la poche
17:56 et qu'en gros, on allait produire nous-mêmes l'électricité
17:59 avec les nouveaux réacteurs.
18:00 Et puis, il circulait, il n'y a rien à voir.
18:02 Et que la facture baisserait, on l'espère,
18:05 dans quelques temps avec de nouvelles normes européennes.
18:08 Est-ce que ça vous a convenu cette réponse-là en tout cas, Jacques ?
18:11 - Il s'est réjoui qu'il y ait quelques pays qui faisaient plus mal que nous.
18:15 Bon, voilà, pourquoi pas ?
18:17 J'ai 5 sur 1 en maths, mais s'il y en a qu'il y a 3,
18:21 je suis moins mauvais que les autres.
18:23 - Donc, plutôt frustré par cette intervention, vous ?
18:26 - C'est du Macron, je n'entendais pas grand-chose.
18:29 Alors, face aux questions urgentes, on répond quoi ?
18:32 On répond des tables rondes, des grands chantiers, des propositions de loi,
18:36 bref, des choses qui ne dérangeront jamais le jour. Voilà.
18:39 - Merci en tout cas, Jacques, de nous avoir porté votre opinion
18:43 sur ces 30 minutes d'interview.
18:45 Jean Petau, c'est vrai que ça risque de ressortir souvent
18:48 une forme de frustration de la part de nos concitoyens
18:51 sur cette intervention.
18:53 Les Français attendent vraiment des réponses concrètes,
18:56 notamment sur le pouvoir d'achat qui est leur priorité absolue.
19:00 Il y a eu suffisamment de réponses, selon vous ?
19:03 - Ecoutez, si la majorité des Français soutenaient ou appréciaient
19:09 les propos ou la politique conduite par le président de la République,
19:13 il n'y aurait pas des sondages mensuels d'opinion
19:19 qui montrent que pas plus de 30% des Français
19:24 lui font tout à fait confiance ou plutôt confiance.
19:27 Donc il y a bien des aveux, pour des raisons d'ailleurs diverses et variées,
19:34 de plusieurs sources ou d'origine, si je puis dire,
19:36 dans l'opinion publique française, dans la société française
19:39 à l'égard du président de la République.
19:41 Et ce n'est pas d'ailleurs un crise, si je puis dire, spécifique à Emmanuel Macron.
19:46 Ça fait maintenant une bonne vingtaine d'années
19:49 que les présidents de la République ont des sondages d'opinion
19:54 qui montrent une insatisfaction à l'égard de leurs politiques
19:58 qui sont assez médias, pour ne pas dire tout à fait mauvais.
20:04 D'ailleurs, notre interlocuteur, Votre Président Jacques, l'a bien dit,
20:11 il n'a pas été frustré, il a trouvé que c'était comme d'habitude, de cette façon.
20:15 Donc là, il faut avoir ça en tête.
20:18 Il faut aussi peut-être avoir une petite réflexion sur deux choses.
20:22 Je rebondis sur ce qu'a dit Philippe Montrochevrier,
20:25 qui me paraissait tout à fait essentiel, sur le rapport aux événements de députés.
20:31 Ce que je trouve intéressant dans ce qui s'est passé dans les émeutes,
20:36 c'est que le diagnostic, effectivement, n'est pas fait.
20:42 Il n'est pas fait, ou en tous les cas, s'il est fait, il ne semble pas pouvoir être formulé.
20:47 C'est comme si les derniers événements ont relevé de ce qu'on appelle un peu le proto-politique,
20:54 c'est-à-dire des signaux qui ne sont pas décryptables par les logiciels du politique actuel,
21:05 et qui interroge sur est-ce qu'on a affaire à un mouvement fond qui touche une partie de la jeunesse ?
21:13 Quel est le message ? Quel est le contenu ?
21:16 On voit bien que les acteurs politiques, les décideurs, l'exécutif en particulier,
21:21 ont de grandes difficultés à comprendre, à interpréter, à traduire en actes et en décisions politiques
21:29 ce qui s'est passé en l'air de nos réponses.
21:31 - Justement, je vous propose d'écouter le chef de l'État sur ce point, interroger sur les émeutes.
21:40 Voilà sa réponse.
21:42 - La violence qu'on a vue, qui a conduit à brûler des écoles, des mairies, des gymnases, des bibliothèques,
21:49 puis qui est devenue une violence de pillage, elle est le fait, au fond, de certains de nos compatriotes
21:55 qui sont extrêmement jeunes, qui étaient parfois manipulés par d'autres,
21:59 parce qu'on a ensuite eu des choses plus organisées.
22:02 La leçon que j'en tire, c'est un, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
22:06 La deuxième, c'est que notre pays a besoin d'un retour de l'autorité à chaque niveau,
22:12 et d'abord dans la famille.
22:14 Et donc, c'est tout le chantier que je veux pouvoir ouvrir à la fin de l'été,
22:18 celui de l'autorité parentale, c'est que beaucoup de ces jeunes,
22:22 ce n'est pas l'éducation nationale, c'est encore moins la police qui peut régler le problème,
22:25 ils font le traité à la cause.
22:27 - On voit que c'est vrai qu'il patauge un petit peu sur la cause, sur le diagnostic,
22:31 qui répond néanmoins, ordre, ordre, ordre, et retour à l'autorité.
22:35 - On dira peut-être davantage que moi, mais vous voyez bien,
22:40 en tout cas c'est renvoyer à l'ouverture d'un chantier à l'automne.
22:43 - Donc effectivement, pas de diagnostic concret, vous l'analysez comment,
22:51 le politologue, une forme d'embarras ?
22:54 On a toujours reproché à Emmanuel Macron d'avoir du mal avec les sujets qui tiennent du régalien.
23:00 Est-ce qu'on est justement là-dedans ?
23:03 - Je serais plutôt de le lire comme un problème plus général,
23:08 c'est la complexité des questions sociales et sociétales
23:12 qui sont adressées aux gouvernants en général.
23:16 Le problème ne se pose pas qu'à la France,
23:18 il se pose aussi dans des démocraties de niveau comparable.
23:22 Et la difficulté à la fois de comprendre ce qui se passe,
23:28 la complexité des problèmes fait qu'il faut avoir vraiment,
23:32 comme on dit, une lecture multicritère des situations.
23:36 Et puis par la suite, une fois qu'il y a eu, si ce soit possible,
23:41 une compréhension, une réponse et un traitement.
23:43 C'est pour ça qu'on a souvent tendance à retrouver en quelque sorte
23:48 une rhétorique ou des réflexes qui sont tout à fait classiques
23:51 et qui semblent assez limitées.
23:54 Vous avez vu l'autorité, la responsabilité des familles,
23:58 on est plutôt dans la rhétorique.
24:01 - Alors en revanche, peut-être davantage de concret sur l'école,
24:05 interrogé sur l'éducation nationale, Emmanuel Macron a affirmé
24:09 que tous les enseignants seront mieux payés
24:11 et qu'il y aura surtout un enseignant devant chaque porte à la rentrée.
24:15 Alors ça, quand on est parent, c'est vrai qu'on a du mal un petit peu
24:18 à le croire quand on voit le nombre d'absences qui ne sont pas remplacées.
24:22 Il a pourtant dit qu'il y aurait des remplaçants à chaque fois.
24:26 Est-ce que vous y croyez, ça, Jean Petau, ou c'est de la communication ?
24:29 - Je pense que ce Président, d'une certaine façon,
24:33 il a répondu à votre question en disant que c'était des micro-mesures
24:36 ou des petites mesures qui doivent globalement...
24:41 - C'est vrai que s'il est prof, il pouvait être remplacé,
24:44 ça serait déjà pas mal quand même.
24:46 - Oui, mais avec ce côté, finalement, on va essayer de...
24:50 Il n'a bien sûr pas emplayé l'expression "replatrage",
24:53 mais ça ressemble effectivement un peu à cela,
24:56 parce que ces questions-là sont encore une fois tout à fait anciennes.
25:01 Vous avez vu qu'il y a un débat qui se pose sur ce pacte de l'éducation
25:07 et sur cette possibilité de rémunérer en plus les enseignants sur des tâches nouvelles.
25:12 Ça a l'air triste de se faire plutôt là où les enseignants sont en difficulté,
25:17 où ils ont des possibilités psychologiques, j'allais dire presque professionnelles, de le faire.
25:22 - Merci beaucoup, Jean Petau, de nous avoir accompagné.
25:24 Politologue Philippe Meureau-Chevralet, qui nous a quittés il y a quelques minutes.
25:28 On a eu du mal à le rejoindre à nouveau, expert en communication politique.
25:31 Merci en tout cas à tous les deux, à vous, chers auditeurs, également, d'avoir réagi.

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