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News
Transcription
00:00 Europe 1 matin.
00:02 Alexandre Lemer.
00:03 Une compagnie de CRS a été envoyée à Cavaillon dans le Vaucluse après une fête du 14 juillet non autorisée dans un quartier de la ville.
00:11 Elle aurait été organisée et financée par les dealers Lemer, Les Républicains de Cavaillon, Gérard Daudet et ce matin votre invité Alexandre.
00:19 Bonjour Gérard Daudet.
00:21 Bonjour.
00:22 Que s'est-il passé exactement le 14 juillet dans votre ville de Cavaillon ?
00:27 Alors il s'est passé la chose un peu extraordinaire d'avoir découvert des installations d'éléments gonflables,
00:36 piscines, orson et toboggans dans un quartier de la ville,
00:40 sans savoir qui étaient à l'origine ces installations, ni qui les avait commandées, ni qui les avait payées.
00:47 Donc une fête destinée aux riverains, aux enfants, aux familles.
00:51 Vous n'avez jamais donné d'autorisation à cette fête, vous nous le confirmez, elle n'a pas été déclarée.
00:56 Ah bien sûr, nous on a découvert les faits au moment où ça s'est passé et effectivement il n'y a jamais eu de demande officielle d'installation.
01:06 Une fête qui n'est pas autorisée, c'est une fête qui n'est pas encadrée avec tous les risques déjà que ça comporte en termes de sécurité, en particulier pour les enfants j'imagine.
01:14 Exactement, c'est pour ça que j'ai réagi immédiatement.
01:18 Laisser à la beignette libre des enfants avec le risque que tout le monde ne peut connaître, c'est inadmissible.
01:25 Donc je n'ai pas pu faire autrement qu'intervenir rapidement en demandant à la police d'aller sur place,
01:32 en portant plainte et en saisissant la procureure de la République pour que cette affaire ne reste passée ensuite.
01:37 Alors effectivement vous avez porté plein de contrixes, Gérard Daudet, pour mise en danger de la vie d'autrui, occupation illégale du domaine public.
01:45 Il y a quelque chose qui vous fait penser que les trafiquants de drogue pourraient être derrière l'organisation de cette fête non déclarée ?
01:52 Oui, parce que c'est simplement des suppositions, pour l'instant l'enquête n'est pas en cours.
01:59 J'espère que rapidement on aura le résultat de cette enquête.
02:03 Mais comme ça a l'instanté, c'est un quartier effectivement, et ça a déjà fait parler beaucoup il y a quelques mois en arrière,
02:12 où il y a des leaders qu'on avait plus ou moins résorbés ces derniers temps et qui commencent à réapparaître.
02:20 Donc je ne vois pas les habitants, les connaissants qui arrivent à notre région, le quartier, organiser ce genre de manifestation sur leur propre fond.
02:28 Alors l'enquête va nous dire ce qu'il en est. Sept personnes je crois déjà ont été interpellées.
02:33 Gérard Daudet, on a vu des vidéos des installations de cette fête tournées sur les réseaux sociaux.
02:39 Elles ont été partagées précisément sur des comptes qui partagent habituellement les tarifs de la drogue dans le quartier.
02:45 Quel est le but recherché selon vous ?
02:49 Écoutez, je pense que si le fait est avéré et que ce sont des leaders qui ont organisé ce genre de manifestation,
02:57 je pense qu'ils cherchent à acheter certaines paix sociales pour faire tranquillement prospérer leur budget mortifère pour nos enfants.
03:04 Une paix sociale, c'est-à-dire assurer le divertissement du quartier, avoir une bonne image auprès des familles, c'est ce que vous dites ?
03:11 Voilà, exactement. Il ne faut pas d'autres raisons.
03:14 Faire la promotion du trafic également, du point de deal on imagine ?
03:18 Ça je crois que la promotion du point de deal, il n'y a pas eu besoin de cette fête pour la faire.
03:25 Ils sont capables de le faire autrement. Vous avez parlé de réseaux sociaux et je pense que là-dessus ça va faire.
03:32 Mais voilà, c'est un plus. Ils ont voulu peut-être faire un coup de base aussi.
03:39 D'ailleurs ça a marché, j'ai vu la totalité des chansons à la télévision nationale qui étaient derrière sur le terrain.
03:44 Pour faire parler d'eux, on ne pouvait pas mieux faire.
03:47 Alors à ce stade, les organisateurs se défendent de tout lien avec le trafic de drogue.
03:52 Ils disent même que c'était simplement pour faire plaisir aux petits et aux mamans dans une cité, disent-ils.
03:58 De toute façon, il ne se passe jamais rien, jamais rien n'est fait pour le quartier. Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
04:03 Je réponds que le managerie, je ne sais pas, le programme, c'est une autre rance qui est faite au cavaillonné.
04:09 Dire que les quartiers de Cavaillon sont abandonnés par la ville, c'est totalement faux.
04:13 D'ailleurs je voudrais quand même resituer ces quartiers par rapport à la ville.
04:16 Ce sont les quartiers qui sont à 600 mètres à pied de l'hypercentre.
04:20 On n'est pas dans une métropole, on est dans une ville de 27 000 habitants et les quartiers sont très proches du centre.
04:26 Et ces jeunes-là, s'ils veulent participer à la vie de la ville, il n'y a aucun problème.
04:30 Donc je voudrais qu'on arrête de stigmatiser ces quartiers en disant "voilà, isolés, on ne s'en occupe pas".
04:38 Ce n'est pas vrai, j'ai plus de services publics dans ces quartiers que dans le reste de la ville.
04:43 L'État réagit également à cette affaire par le biais de la préfecture.
04:47 Il réfute formellement l'idée que du point de vue des pouvoirs publics, ce quartier serait abandonné.
04:53 Est-ce que vous pouvez en dire autant ? Est-ce que l'État est au rendez-vous de ces quartiers, Gérard Dodé ?
04:57 Bien sûr, l'État est au rendez-vous, puisqu'on est sur un programme de réhabilitation urbaine de 517 millions d'euros,
05:03 dans lequel l'État, au travers de l'Agence nationale de la rue, va mettre 27 millions, 12 millions à la ville et 80 millions à l'ébayer.
05:10 Si on met 517 millions dans un quartier et qu'on nous dit qu'on le laisse à l'abandon,
05:14 il faudra m'expliquer ce qu'il faut faire pour ne pas le laisser à l'abandon.
05:17 Donc je crois qu'aujourd'hui on est dans une polémique, je ne vais pas dire politique,
05:22 mais j'ai bien envie de le dire, et donc forcément on trouve toujours une problématique et qu'on essaie de grossir.
05:30 Mais honnêtement, on est dans un quartier où on n'a jamais mis autant d'argent.
05:35 Il restait des tours de 14 étages qui étaient justement des points de deal importants.
05:41 On va les démolir d'ici la fin de l'année.
05:44 On démolit 306 logements, on fait de la reconstitution de la haut-front hors quartier,
05:51 on aménage les quartiers avec de la renaturation pour amener de la fraîcheur.
05:56 On est aussi avec des services de jeunesse qui travaillent en permanence dans ces quartiers.
06:02 On a des animations de pieds de nobles.
06:05 En tout cas, l'enquête suit son cours quant à savoir si ce sont effectivement des dealers ou non qui ont organisé cette fête.
06:12 En attendant, le ministère de l'Intérieur a envoyé des CRS sur place à Cavaillon
06:16 et j'imagine que c'est un premier soulagement pour vous Gérard Daudet.
06:19 Merci. Je rappelle que vous êtes le maire, les Républicains, de Cavaillon dans le Vaucluse.

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