65% des français favorables à la suppression des allocations familiales aux parents des délinquants

Sud Radio

Avec Arnaud Benedetti, Professeur associé à l'Université Paris-Sorbonne. Il est rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire. Il a publié Comment sont morts les politiques ? - Le grand malaise du pouvoir (éditions du Cerf, novembre 2021)  Retrouvez Sud Radio vous explique à 7h45 du lundi au vendredi.   Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2023-07-06##

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00:00 - Il est 7h47 en direct sur Sud Radio, merci d'être avec nous, on est ravis de vous accompagner

00:04 ce matin avec nous, 6 juillet, et on parle de ce sondage ifop fiducial pour Sud Radio, l'adhésion à la suppression des allocations

00:12 familiales aux parents de mineurs multi-récidivistes.

00:14 On en parle avec vous Arnaud Benedetti, professeur asocial d'université Paris-Sorbonne, également rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.

00:24 Bonjour Arnaud Benedetti. - Bonjour.

00:27 - Alors c'est sans appel, effectivement 65% des personnes interrogées sont favorables à cette mesure car

00:34 selon les Français interrogés, elle responsabilise les parents de ces mineurs et les inciterait à surveiller, à mieux éduquer leurs enfants.

00:41 Que dit ce sondage Arnaud ?

00:43 - Écoutez, c'est un sondage qui ne constitue pas une surprise, d'autant plus qu'il est effectué au plus près des événements que nous venons de connaître

00:51 et donc il y a

00:53 inévitablement, j'ai envie de dire, un effet de loupe qui est produit

00:56 à travers ce sondage. Mais il est intéressant parce qu'il montre une majorité très large de Français qui sont favorables à cette mesure,

01:04 qui correspond de toute façon à un sentiment profond qui s'est installé dans la société française depuis

01:10 un certain nombre de temps, voire depuis un certain nombre d'années, c'est-à-dire une demande de fermeté, une demande d'autorité

01:16 face à la montée d'un certain nombre de violences. Alors il y a évidemment des nuances dans ce sondage, on voit par exemple que

01:24 lorsque l'on est plus jeune, je pense à la tranche des 18-24 ans, ceux-là sont beaucoup plus partagés sur

01:29 la mesure. On voit que par exemple il y a un petit distinguo territorial entre l'île de France où on est un peu moins

01:37 favorable à cette mesure, quoiqu'on est quand même favorable à 59%

01:41 qu'en province en général. On voit par exemple que les femmes sont elles moins favorables à cette mesure mais restent quand même majoritairement

01:50 adhérentes à cette

01:53 proposition. Donc globalement c'est une tendance de fond, c'est une tendance lourde qui d'une certaine manière signifie que

02:01 aujourd'hui la société française est prête à prendre un certain nombre de mesures qui en effet sont

02:08 pas tout à fait, j'allais dire, conformes à notre modèle social, mais c'est une réalité, c'est une réalité sociale, c'est une réalité politique.

02:16 Justement je m'adresse à l'analyste politique que vous êtes,

02:20 ces émeutes, s'il y aura un avant et un après, on est vraiment dans la réaction et ça va être le virage à droite

02:27 pour les français mais aussi pour bon nombre de partis politiques.

02:31 Vous savez sur cette question là des violences urbaines,

02:36 la droitisation de la société française ne date pas de ces émeutes mais par contre

02:41 vraisemblablement il y aura un avant et un après parce que ces émeutes par rapport à 2005

02:48 se sont caractérisées par un certain nombre, j'allais dire,

02:52 de phénomènes assez différents de ce qu'on avait connu en 2005. D'abord c'est l'extrême violence

02:58 très concentrée dans une séquence de temps donnée qui a donné le sentiment d'une explosion

03:04 qui est très différente de celle de 2005. Ensuite c'est les profils,

03:09 c'est-à-dire qu'on a des profils de plus en plus jeunes qui participaient à ces émeutes et là en effet il y a, si vous voulez,

03:18 une perception d'une forme de dégradation de l'éducation qui, d'une certaine manière, explique aussi

03:24 les résultats de ce sondage. Donc on peut considérer en effet que ce qui s'est passé ces derniers jours

03:30 laissera des traces à la fois, j'allais dire, dans l'appréciation politique de l'événement

03:37 mais aussi plus largement dans les tendances profondes de l'opinion.

03:40 Merci beaucoup Arnaud Benedetti, un professeur de la Société à l'Université Paris-Sorbonne, rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire.

03:46 On reviendra évidemment sur ce sujet avec mon invité politique tout à l'heure à 8h15 qui est Olivier Marlex,

03:53 président du groupe LR à l'Assemblée Nationale.

03:56 Il est 7h51.

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