Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:04 L'heure des comptes après les émeutes, il faudra un milliard d'euros pour réparer les dégâts commis contre les commerces, les transports, les bâtiments publics et les écoles.
00:00:13 Le président Macron a annoncé un plan d'urgence de reconstruction avec une aide financière aux communes pour reconstruire tout cela.
00:00:19 Le message est clair, vous pouvez tout casser, les contribuables paieront comme toujours.
00:00:24 Alors faut-il faire payer les familles des fauteurs de troubles, notamment s'ils sont mineurs ?
00:00:28 La droite, les LR, proposent de supprimer les prestations sociales, ce qui fait posséder Oukry à la gauche.
00:00:34 On entendra aussi la colère froide d'Elisabeth Borne tout à l'heure à l'Assemblée nationale.
00:00:39 Elle fustige l'attitude de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise,
00:00:42 elle les accuse d'être sortis du champ républicain en n'ayant jamais appelé au calme ni condamné les émeutiers.
00:00:50 Voilà le programme de Punchline ce soir, mais tout de suite, il est 17h, il est l'heure du rappel des titres de l'actualité sur CNews.
00:00:56 Passe d'armes à l'Assemblée cet après-midi, durant les traditionnelles questions au gouvernement,
00:01:03 Elisabeth Borne a accusé la France Insoumise de sortir du champ républicain,
00:01:08 après que Mathilde Panot lui a reproché son inaction depuis la mort de Nahel.
00:01:13 Lors du bilan du côté de la Poste, de nombreux établissements ont été saccagés durant cette semaine d'émeutes.
00:01:19 Au total, 80 bureaux de poste n'ont pas pu rouvrir leurs portes,
00:01:23 certains en raison des destructions, d'autres à cause des risques que cela engendrerait pour les salariés et pour les clients.
00:01:29 Et puis le fils de Michel Fourniret face à la justice, Célim va être présenté à un juge,
00:01:35 en vue de sa mise en examen pour tentative de viol et d'agression sexuelle.
00:01:40 Célim Fourniret, qui conteste les faits qui lui sont reprochés, avait été placé en garde à vue ce dimanche,
00:01:45 après l'agression d'une jeune fille de 16 ans dans l'ascenseur de sa résidence à Nice.
00:01:51 Merci Samuel Abidi pour le rappel des titres de l'actualité.
00:01:54 En plateau, nous sommes avec Gautier Lebret, journaliste politique à CNews.
00:01:57 Bonsoir, mon cher Gautier.
00:01:58 Bonsoir Laurence.
00:01:59 On laisse Jean-Sébastien faire du "Eric Revelle" et faire nos petites conversations.
00:02:02 Allez-y !
00:02:03 On est toujours très contents de se retrouver, donc on papote.
00:02:05 Je vois que vous êtes entre amis. Eric Revelle, bonsoir.
00:02:07 Jean-Sébastien Chacol, ici, TELS Antico, bonsoir.
00:02:09 Sabrina Medjédev, SCIST, bonsoir.
00:02:11 Bonsoir Laurence.
00:02:12 Et Noémie Schultz, du service de police-justice de CNews, bonsoir.
00:02:14 Bonsoir Laurence.
00:02:15 Je veux aller à l'Assemblée nationale parce qu'évidemment, il se passe beaucoup de choses.
00:02:19 Il y a beaucoup d'accusations qui sont lancées contre la France insoumise.
00:02:22 On va entendre dans un instant Elisabeth Borne, qui avait une colère froide contre Jean-Luc Mélenchon
00:02:27 et les députés de son groupe, qui n'ont jamais, je le disais, appelé au calme et jamais condamné les émeutiers.
00:02:35 D'abord, j'aimerais qu'on évoque cette question aussi du financement, un milliard d'euros.
00:02:39 On parle d'un milliard d'euros. Et qui va payer ?
00:02:42 Nous, évidemment, les Français qui payent des impôts en tout cas.
00:02:45 Donc comme toujours, le message est clair, il est simple, il est limpide.
00:02:48 Allez-y, cassez tout. De toute façon, l'État réglera la note.
00:02:52 Emmanuel Macron, Éric Revelle a annoncé un plan de reconstruction des écoles, des bâtiments publics.
00:02:57 Oui, il a annoncé, le président de la République, un plan de reconstruction.
00:02:59 Le message est limpide, reçu 5 sur 5.
00:03:01 Pour reconstruire les boutiques, les services publics, ce qu'on aimerait, c'est un plan de reconstruction pour la France, surtout.
00:03:06 Si j'osais le dire, parce que si vous voulez, là, on essaie de colmater les brèches.
00:03:10 On essaie de trouver une loi pour financer tous ces gens qui ont perdu leur stock dans leur bureau de tabac et ailleurs.
00:03:15 Mais en fait, le mal est plus profond et il faut s'y pencher.
00:03:19 Alors, le 1 milliard d'euros, oui, c'est Geoffroy Roudebezieu, le patron du Medef,
00:03:23 qui l'a annoncé, je crois, dans un interview parisien, ce matin ou hier soir.
00:03:27 Ça paraît gigantesque, mais quand vous regardez, par exemple, sur Marseille,
00:03:31 on parle simplement pour le centre-ville et les boutiques de 250 à 300 millions d'euros.
00:03:36 Et là où on est extrêmement en colère, vous avez raison, c'est que ceux qui sont solvables,
00:03:40 ceux qui paient des impôts, sont revenus.
00:03:42 C'est toujours les mêmes ?
00:03:43 C'est toujours les mêmes.
00:03:44 Et c'est sans doute nous et ceux qui payent des impôts qui allons payer tout cela.
00:03:49 Une loi des reins de la République ?
00:03:51 En dépit du fait, quand même, il faut le rappeler.
00:03:53 Alors, on va dire, oui, on a déversé des milliards et des milliards d'euros
00:03:58 depuis le premier plan banlieue de Valéry Giscard d'Estaing.
00:04:02 Ça date d'il y a 40 ans, etc.
00:04:05 Donc en fait, on ne sait plus comment prendre le problème.
00:04:07 Mais si je peux, Laurence, le plan de reconstruction, c'est pour le conjoncturel.
00:04:11 On comprend bien que tous les commerçants en ont besoin,
00:04:13 les banques qui ont été dévastées, tout ça est vrai.
00:04:15 Mais ce qu'on aimerait, c'est entendre le chef de l'État sur un plan de reconstruction de la France.
00:04:19 Oui, mais ça, on aura dû en même temps.
00:04:21 On aura l'occasion, je pense qu'il va prendre la parole, j'espère, dans les jours qui viennent.
00:04:25 À minima le 14 juillet.
00:04:27 Mais je pense que ce serait bien peut-être de décorréler les deux discours,
00:04:29 le 14 juillet et ce qui s'est passé.
00:04:31 Le 14 juillet qui devait être la fin de l'apaisement,
00:04:33 la fin des 100 jours, la fin de l'apaisement.
00:04:35 Pensez les plaies de la réforme des retraites.
00:04:37 Cette séquence a éclaté.
00:04:39 Ça devait être la période de l'apaisement, les 100 jours.
00:04:41 La fin des 100 jours.
00:04:43 C'était vraiment la fin de l'apaisement, vous voyez.
00:04:45 C'est votre psyché qui a parlé à votre place.
00:04:47 J'aimerais juste qu'on écoute Elisabeth Borne à l'Assemblée,
00:04:49 parce qu'on va aller dans un instant écouter Marine Le Pen.
00:04:51 Elisabeth Borne, elle a répondu à la France insoumise,
00:04:53 qui une fois de plus a attaqué la police.
00:04:55 Mathilde Panot, qui a été huée d'ailleurs à l'Assemblée nationale,
00:04:59 la présidente du groupe LFI,
00:05:01 a estimé qu'il y avait un problème systémique de racisme dans la police.
00:05:05 Donc une fois de plus sont cibles les policiers.
00:05:07 Écoute à ce qu'a répondu Elisabeth Borne.
00:05:09 Elle est allée loin en disant que la France insoumise
00:05:11 ne se situait plus dans le champ républicain.
00:05:13 Vous auriez pu, comme vos alliés de la NUPES,
00:05:16 exprimer votre émotion à la suite du décès d'un jeune de 17 ans,
00:05:20 demander justice et appeler sans ambiguïté au retour au calme.
00:05:25 Mais vous et les autres parlementaires insoumis,
00:05:28 vous avez choisi un autre chemin, celui de l'outrance,
00:05:32 celui de la brutalité verbale, celui de l'excuse constante de la violence.
00:05:37 (Applaudissements)
00:05:43 Alors madame la présidente Panot,
00:05:45 quand vos députés rejettent tout appel au calme,
00:05:48 vous sortez du champ républicain.
00:05:50 (Applaudissements)
00:06:02 Quand une de vos députés affirme que la faim justifie les moyens,
00:06:06 vous sortez du champ républicain.
00:06:08 (Applaudissements)
00:06:11 Quand votre leader parle de permis de tuer pour les policiers,
00:06:14 de peine de mort pour les jeunes des quartiers,
00:06:17 et nous traite de chiens de garde, vous sortez du champ républicain.
00:06:20 (Applaudissements)
00:06:24 Les violences, madame la présidente Panot, rien ne peut les excuser.
00:06:27 Et pendant que vous jetez de l'huile sur le feu,
00:06:30 pendant que vous donnez des excuses aux délinquants,
00:06:33 nous nous sommes engagés pour rétablir l'ordre républicain.
00:06:36 Et la justice ne vient jamais de la violence. Je vous remercie.
00:06:39 Voilà pour la charge lourde de la première ministre Elisabeth Borne.
00:06:42 On vous a posé la question sur le compte Twitter de CNews.
00:06:44 Pensez-vous que la France insoumise est sortie du champ républicain ?
00:06:47 Votre réponse est sans équivoque.
00:06:49 85% de ceux qui ont pris la peine de répondre à notre sondage
00:06:52 ont répondu oui, oui, la France insoumise est sortie du champ républicain.
00:06:56 On a cette réponse qui est écrasante de la part de nos internautes,
00:07:01 encore une fois, ceux qui répondent à notre sondage.
00:07:03 On a en bas de l'écran, vous voyez, Christophe Béchuet à l'Assemblée nationale,
00:07:06 parce qu'on va écouter la question de Marine Le Pen dans un instant,
00:07:09 au gouvernement Mégotier-Lebret.
00:07:11 Cette charge contre la France insoumise, qui n'a eu de cesse depuis le début des émeutes
00:07:15 de mettre de l'huile sur le feu,
00:07:17 elle est partagée maintenant par l'ensemble de la classe politique.
00:07:19 Oui, d'ailleurs, vous l'avez dit, Laurence, elle s'est fait copieusement huer,
00:07:22 Mathilde Panot, par tout le monde, sauf effectivement par la NUPES.
00:07:25 Et ça craque même au sein de la NUPES.
00:07:27 Ce matin, Fabien Roussel s'est désolidarisé en le nommant de Jean-Luc Mélenchon
00:07:32 et de son refus de ne pas appeler au calme.
00:07:34 C'est la fin de la NUPES, là.
00:07:35 En tout cas, il y a les européennes qui arrivent,
00:07:37 et il n'y aura pas de liste commune aux européennes, c'est très clair.
00:07:39 Certains parlent même d'une alliance entre le Parti Socialiste et les écolos,
00:07:42 sans la France insoumise.
00:07:44 Donc, on peut faire une liste à l'après-verre
00:07:46 de ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon et de ce qu'ont fait les députés LFI.
00:07:49 L'assassin reste sous son contrôle, la politique la suit, qu'est-ce qu'il a dit d'autre ?
00:07:53 Oui, on peut qualifier effectivement le policier d'assassin,
00:07:55 il n'y a pas eu une préméditation, à ce qu'on sache,
00:07:58 mais ils ont visité des commissariats de Nanterre
00:08:00 dès le premier soir des émeutes pour faire de la récupération politique.
00:08:02 Un de leurs députés qui s'est fait agresser, Carlos Martens Milongo,
00:08:05 par les émeutiers pour tenter de les récupérer politiquement,
00:08:07 la France insoumise, qui ne condamne même pas la propre agression de leurs députés.
00:08:12 Jean-Luc Mélenchon qui a parlé des chiens de garde
00:08:14 pour parler des macronistes qui lui demandaient d'appeler au calme.
00:08:18 Donc, il y a une liste, et évidemment, Jean-Luc Mélenchon qui fait la liste.
00:08:21 On écoute Gauthier Marine Le Pen qui pose une question à l'Assemblée.
00:08:23 Vous venez d'être livré au saccage, au pillage et à une rage incendiaire insensée.
00:08:27 Je voudrais vous poser la question que se posent tous les Français.
00:08:30 Qu'avez-vous fait de la France ?
00:08:33 Vous qui menez la même politique que vos prédécesseurs depuis 40 ans.
00:08:37 Qu'avez-vous fait de notre pays en y implantant des zones de non-droit
00:08:40 que vous avez laissé se communautariser, se criminaliser ?
00:08:44 Qu'avez-vous fait lorsque vous avez laissé prospérer l'ignorance de notre culture,
00:08:48 l'hostilité à l'égard de l'autorité légale de l'État,
00:08:51 l'illégitimité de nos lois et la haine de notre peuple ?
00:08:54 Qu'avez-vous fait pour transformer notre pays parmi les plus courtois,
00:08:58 les plus élégants et les plus doux de la Terre, pour en faire un enfer ?
00:09:03 Ou se consume avec les bâtiments publics qui brûlent, toutefois en l'avenir ?
00:09:07 Ce spectacle afflige le monde entier.
00:09:10 Et notre pays qui fut tant admiré pour son rayonnement intellectuel et sa puissance
00:09:15 suscite aujourd'hui la pitié, quand ce n'est pas l'ironie.
00:09:19 Vous n'avez tiré aucune leçon des émeutes de 2005, pas plus du stade de France
00:09:24 qui laisse augurer un désastre sécuritaire pour les JO de 2024
00:09:29 et avec lui une nouvelle humiliation nationale.
00:09:32 La vérité c'est que vous n'avez voulu entendre aucun avertissement.
00:09:36 Ce qui arrive, nous l'avions prédit malgré une grande adversité,
00:09:40 et je le dis avec tristesse et gravité, nous avons eu malheureusement raison.
00:09:44 Au moment où vous vous apprêtez à nous resservir à coups de milliards à un énième plan banlieue,
00:09:48 je vous appelle au courage de l'autocritique,
00:09:51 et à l'humilité d'admettre l'échec dramatique de vos politiques.
00:09:54 Il faut d'abord et avant tout stopper l'immigration anarchique.
00:09:58 Or vous êtes en train d'aggraver le problème du communautarisme,
00:10:01 voire du séparatisme, et de le disséminer dans le moindre village.
00:10:06 Il faut ensuite reprendre la main dans tous les quartiers de France,
00:10:09 rétablir l'autorité des parents, refaire de l'école le creuset de la République,
00:10:14 rendre à la justice sa fermeté, sans laquelle elle restera impuissante à protéger les Français.
00:10:20 Face au chaos sécuritaire, économique et judiciaire,
00:10:24 allez-vous enfin admettre que le somme sur ce possible est national ?
00:10:28 La parole est à madame Elisabeth Borne, Première ministre.
00:10:46 Merci madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés, madame la Présidente Le Pen.
00:10:51 Alors oui, madame la Présidente, j'ai écouté avec beaucoup d'intention votre intervention,
00:10:56 et j'ai cru un instant qu'il pourrait y avoir des propositions.
00:11:00 Mais jusqu'au bout, jusqu'au bout, vous démontrez une fois de plus,
00:11:05 la seule chose dont vous êtes capable, c'est la caricature.
00:11:08 Et vous voyez, madame la Présidente Le Pen, je regrette,
00:11:11 même si ça ne me surprend pas beaucoup,
00:11:13 que le choix que vous faites, c'est celui de la division.
00:11:17 Et quand j'entends le président de votre parti opposer les territoires ruraux et les quartiers,
00:11:23 comme si aider les uns devait dépouiller les autres,
00:11:26 je me dis décidément, vous n'avez pas changé.
00:11:29 Et quand j'entends, encore à l'instant, pointer certaines parties de notre population,
00:11:35 je me dis de nouveau, les caricatures, vraiment, vous n'y échapperez pas.
00:11:39 Je pense qu'aujourd'hui, alors que notre pays, alors que de nombreux maires vivent des situations difficiles,
00:11:45 alors que des commerçants et des artisans ont fait face à beaucoup de violence,
00:11:50 ne pas jouer l'unité du pays, ce n'est pas responsable, madame la Présidente Le Pen.
00:11:55 Ça n'est pas responsable.
00:11:58 Alors vous voyez, pour notre part, nous serons toujours en soutien de nos policiers,
00:12:04 de nos gendarmes, de nos sapeurs-pompiers, des policiers municipaux, des élus locaux,
00:12:08 et nous serons tous, toujours mobilisés pour lutter contre la violence,
00:12:12 mais nous sommes également mobilisés pour lutter contre le poison de la division.
00:12:17 Et quand notre République est attaquée, c'est l'unité nationale qui doit l'emporter. Je vous remercie.
00:12:22 Merci beaucoup, madame la Première Ministre.
00:12:25 Voilà donc pour cet échange musclé entre Elisabeth Borne et Marine Le Pen,
00:12:29 qui l'interpelait sur le thème "Qu'avez-vous fait de la France ?"
00:12:32 où vous avez laissé installer des zones de non-droit avec un pays, la France,
00:12:36 qui suscite désormais la pitié quand ce n'est pas l'ironie.
00:12:39 Et la réponse d'Elisabeth Borne, Gauthier Le Trebret, sur le thème "Vous ne faites pas de proposition,
00:12:44 vous êtes dans la caricature", peut-être un peu court.
00:12:46 Elisabeth Borne n'en a pas fait non plus en lui répondant.
00:12:48 Et on sait que l'Elysée cherche des réponses et tâtonne.
00:12:51 Emmanuel Macron était hier face aux policiers, il a dit qu'il fallait sanctionner les parents financièrement,
00:12:55 dès la première connerie. La phrase d'après, il dit "Il ne faut pas toucher vos allocations familiales".
00:12:59 Donc on ne sait pas très bien comment on sanctionne les parents.
00:13:01 Mais c'est le même temps, Gauthier, vous savez.
00:13:02 C'est le même temps chimiquement pur, exactement.
00:13:04 Ça ne donnera rien.
00:13:05 Sur le Rassemblement national, leur stratégie est très intéressante,
00:13:08 parce qu'elle tranche vraiment avec, évidemment, la stratégie de la France insoumise.
00:13:11 Cette fois-là, Marine Le Pen a voulu, disons, dans son entourage,
00:13:14 prendre de la hauteur pour éviter les accusations en récupération politique.
00:13:18 Vous avez vu, dans les derniers jours, elle a très peu parlé, au fond.
00:13:20 Elle a laissé Jordan Bardella aller en première ligne.
00:13:23 Elle a laissé, puisque c'est un couple à deux têtes,
00:13:25 Jordan Bardella, qui était encore au commissariat de Nanterre tout à l'heure,
00:13:28 être sur le terrain et faire plus de déclarations.
00:13:31 Alors qu'elle, elle décide de prendre du champ pour éviter les accusations en récupération politique.
00:13:35 Donc c'est la première fois qu'on voit comme ça, depuis le début des émeutes,
00:13:38 un affrontement entre l'exécutif et le Rassemblement national,
00:13:41 puisque l'exécutif avait beaucoup à faire avec la France insoumise jusqu'ici.
00:13:44 Exactement.
00:13:45 Sabrina Medjéber, quand vous entendez auparavant Elisabeth Borne dire
00:13:49 "la France insoumise est sortie du champ républicain",
00:13:51 est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:13:53 Absolument, je suis d'accord.
00:13:54 On a 85% de nos internautes qui le pensent.
00:13:55 Évidemment, je pense que des millions de Français le pensent également.
00:13:58 Et quand Jean-Luc Mélenchon parle de "chiens de garde",
00:14:00 j'ai envie de lui retourner ce mépris.
00:14:02 C'est-à-dire que ce sont les députés et les filles qui sont les "chiens de garde"
00:14:06 de cet électorat qu'il tente à tout prix de préserver,
00:14:09 en encourageant l'insurrection, la révolution et la violence en tout genre,
00:14:12 et en se permettant même de faire le tri entre ce qui doit être saccagé et ce qui doit être préservé.
00:14:17 Donc Mme Borne a tout à fait raison et grand courage de dénoncer ceux qu'ils sont,
00:14:21 devraient, dans leur réalité politique, en dehors du champ républicain.
00:14:25 J'ajoute, parce que je voulais revenir sur les propos d'Éric Revelle,
00:14:29 parce qu'effectivement il y a cette question de facture,
00:14:31 que l'État français, évidemment, devra se rendre comptable absolument.
00:14:36 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est l'ingérence de l'État algérien dans cette histoire,
00:14:40 qui fait un communiqué de presse en précisant que la France devait protéger un espace et ses ressortissants.
00:14:47 Je rappelle que l'Algérie a été quand même condamnée à de nombreuses reprises
00:14:50 pour des détentions arbitraires, des viols et tout type d'exactions,
00:14:56 absolument, pendant le mouvement du Hidra, qui a duré quand même deux ans,
00:15:00 et que ce pays absolument gabégique, enfin ce pays, pardon, ce gouvernement absolument gabégique et corrompu,
00:15:06 eh bien moi j'aimerais bien que l'État algérien mette la main à la patte
00:15:09 pour essayer de protéger ses petits anges, n'est-ce pas ?
00:15:12 En aidant le président de la République, main dans la main,
00:15:14 à réparer ce qui a été causé par ses petits anges.
00:15:18 Vous avez raison. Jean-Sébastien Ferjou, on est dans une phase politique,
00:15:21 parce que les violences sont en train de se calmer,
00:15:23 on va faire un petit bilan de la réponse pénale avec Noemi Schultz dans un instant,
00:15:27 donc la politique reprend ses droits,
00:15:29 mais la France insoumise, c'est vrai qu'elle n'a jamais arrêté en réalité d'en faire de la politique,
00:15:33 depuis le début des émeutes.
00:15:35 Oui absolument, et juste pour rebondir d'abord sur ce que vous venez de dire,
00:15:38 oui je pense qu'il sera utile d'établir toutes les responsabilités,
00:15:41 parce qu'on peut se poser la question sérieusement du rôle qu'a joué l'Algérie,
00:15:45 pas seulement dans ses déclarations publiques,
00:15:47 mais peut-être qu'on sait que l'Algérie maintient une forme de contrôle
00:15:50 sur les ressortissants, sur ces ressortissants qui vivent sur le territoire français,
00:15:55 donc il faudra faire la lumière là-dessus, avoir le courage de le faire,
00:15:58 et pas glisser la poussière sous le tapis, comme on le fait trop souvent,
00:16:01 même chose vis-à-vis de la Turquie, puisque le président Erdogan s'est mis exactement,
00:16:04 et on sait, même chose, que la Turquie, peut-être encore plus que l'Algérie d'ailleurs,
00:16:08 cherche à contrôler ses communautés.
00:16:10 Parenthèse refermée, ma question sur la France insoumise.
00:16:12 C'est important quand même pour que le climat...
00:16:14 Je ne vais pas dire que ce n'était pas important, ce n'était pas la question que je vous posais.
00:16:17 Oui, mais ça fait partie, c'est une équation globale quand même.
00:16:22 Et la France insoumise, je le répète depuis toujours,
00:16:27 quand vous voyez, je ne comprends même pas d'ailleurs pourquoi des poursuites ne sont pas engagées.
00:16:31 Je ne parle pas de contre la France insoumise en général.
00:16:33 Qui pourrait engager des poursuites contre tel ou tel ?
00:16:35 Est-ce que vous avez vu, Laurent, on engage bien des poursuites,
00:16:38 on veut empêcher des rassemblements de l'action française ?
00:16:42 Ça n'a pas marché d'ailleurs.
00:16:44 Regardez ce qu'a publiée la directrice de l'Institut Labo-SI.
00:16:48 L'Institut Labo-SI, c'est le think-tank de la France insoumise.
00:16:50 Que nous explique donc la directrice de l'Institut Labo-SI,
00:16:53 qui a recruté par ailleurs, vous savez, le fameux universitaire suédois,
00:16:56 qui justifie l'emploi de la violence armée comme objectif politique.
00:17:00 Donc qu'est-ce qu'elle a dit ?
00:17:01 Elle dit, ça a commencé...
00:17:03 Souvenez-vous que la République a été fondée par des émeutiers
00:17:05 qui ont incendié un bâtiment public, la Bastille.
00:17:08 Donc si ça n'est pas assimilé à des événements...
00:17:10 C'est quand il date des élections.
00:17:11 Qu'est-ce qu'elle nous dit ensuite ?
00:17:13 Elle nous dit, Emmanuel Macron est un tyran,
00:17:15 les institutions de la Ve République sont tyranniques.
00:17:17 Ça, c'est quoi ?
00:17:18 C'est créer les conditions juridiques de la Constitution de 1793.
00:17:21 Vous savez, qui est toujours le grand fantasme,
00:17:23 la grande référence des insoumis,
00:17:25 où dans laquelle il y a un droit à l'insurrection.
00:17:27 Ça veut dire qu'ils ont essayé de dire que ça, c'était une insurrection légitime.
00:17:32 Mais ça, si ça n'est pas pour le coup, véritablement,
00:17:35 c'est au-delà de sortir du champ républicain,
00:17:37 c'est un appel à l'insurrection.
00:17:39 Quand Jean-Luc Mélenchon dit, vous avez évoqué la liste qu'il fait,
00:17:42 ce qu'on peut...
00:17:43 - Qui aura le courage de les traduire en justice ?
00:17:45 - Quand il dit aussi, "La police des riches",
00:17:47 - Qui aura le courage de les traduire ? Personne.
00:17:49 - Eh bien c'est pour ça que je vous disais,
00:17:51 et que je fais une continuité,
00:17:52 qui aura le courage de demander des comptes à l'Algérie ?
00:17:54 Qui aura le courage de demander des comptes à la Turquie ?
00:17:56 Qui aura le courage de demander à ceux,
00:17:58 parce que ce n'est pas toute la France insoumise,
00:17:59 François Ruffin ou d'autres, se sont distingués,
00:18:01 mais qui aura le courage de demander à la partie vraiment révolutionnaire
00:18:05 de la France insoumise, des comptes ?
00:18:07 Et qui osera les traiter ?
00:18:08 Si on condamne des gens pour incitation à la haine raciale,
00:18:10 je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas de poursuites
00:18:12 qui ne soient pas engagées pour des gens qui incitent littéralement à l'insurrection.
00:18:16 Et encore une fois, quand Jean-Luc Mélenchon, comme Dimanche soir,
00:18:18 dit "C'est la police des riches", il est encore...
00:18:21 Ce n'est pas juste un propos...
00:18:22 On est en pleine émeute.
00:18:23 Ce n'est pas juste un propos qu'on tient dans un meeting,
00:18:25 comme l'extrême-gauche en a toujours tenu,
00:18:28 c'est la police du capital.
00:18:29 Mais leur police, c'est dire "Ca n'est donc pas une institution légitime,
00:18:33 vous pouvez y aller, vous pouvez leur tirer dessus,
00:18:36 vous pouvez même en mettre un en tapis, c'est ça que ça veut dire."
00:18:38 Juste deux choses.
00:18:39 Si l'Iran, la Turquie et l'Algérie, au-delà de ce qu'ils peuvent faire
00:18:42 à bas bruit dans nos cités, se permettent de nous humilier,
00:18:46 c'est aussi parce que diplomatiquement, on a enchaîné les fiascos.
00:18:49 Je vous rappelle quand même qu'on est fâchés avec tout le Maghreb,
00:18:53 la Tunisie, le Maroc et l'Algérie.
00:18:55 Et une partie de l'Afrique.
00:18:57 Et les Marocains prennent du doigt les responsabilités algériennes.
00:19:00 Mais juste sur votre question,
00:19:03 je trouve qu'on assiste à quelque chose de très intéressant.
00:19:07 En fait, on est en train de voir, avec la déclaration de la première ministre
00:19:10 sur "Et les filles n'aient plus dans le champ républicain",
00:19:13 on est sur le point de voir un nouveau tableau, un nouveau paysage
00:19:15 de la politique française.
00:19:16 Pourquoi ? Parce qu'au-delà de la déclaration de Mme Le Pen tout à l'heure
00:19:19 à l'Assemblée nationale, en fait, Mme Borne, en faisant cette déclaration,
00:19:23 normalise un peu plus le Rassemblement national.
00:19:26 Parce que jusqu'à présent, qui était désigné comme étant hors du champ républicain ?
00:19:30 C'était le Rassemblement national ou le Front national.
00:19:33 Il les renvoyait dos à dos jusqu'ici.
00:19:35 Et Elisabeth Borne avait été sommée de s'expliquer,
00:19:37 puisque ça faisait polémique à gauche, en disant qu'elle ne mettait quand même pas
00:19:39 sur le même pied la France insoumise et l'ORN.
00:19:41 En disant que l'ORN était pire que la France insoumise.
00:19:42 C'est peut-être effectivement en train de changer.
00:19:44 Donc là, on assiste quand même à un basculement et peut-être au dessin
00:19:47 d'un nouveau paysage politique en France, où l'ORN, à l'insulte son plein gré,
00:19:50 va se retrouver dans le champ républicain et les filles en dehors.
00:19:54 Et Gauthier avait raison.
00:19:56 Moi, j'ai été stupéfait de la déclaration de Fabien Roussel ce matin sur "on se désolidarise".
00:20:00 En le citant, Jean-Luc Mélenchon.
00:20:02 En le citant, Jean-Luc Mélenchon.
00:20:03 On va l'écouter, tiens.
00:20:04 Vous avez une très bonne idée, pour une fois.
00:20:05 Écoutons Fabien Roussel.
00:20:07 Je me désolidarise totalement des propos de Jean-Luc Mélenchon
00:20:11 et de certains de ses députés, qui ont refusé d'appeler au calme
00:20:15 et qui ont légitimé cette violence en disant "c'est normal, c'est une révolte".
00:20:19 C'est dangereux de faire ça ?
00:20:20 Oui, c'est pour ça que je me désolidarise totalement.
00:20:23 Au contraire, nous avons besoin tous ensemble d'appeler au calme.
00:20:26 Et nous avons besoin de dire, c'est ce que je dis moi depuis le début,
00:20:29 il y a besoin d'ordre, oui, mais il y a aussi besoin de justice et de respect.
00:20:34 De respect pour tous les citoyens de la République,
00:20:37 parce que, y compris ceux qui font le désordre aujourd'hui.
00:20:40 Voilà pour Fabien Roussel, qui clairement maintenant fait entendre sa voix à gauche, Gauthier Lebrel.
00:20:45 Oui, il a déjà sélectionné sa tête de liste pour les européennes,
00:20:47 le président de son mouvement jeune, Léon Desfontaines,
00:20:49 comme ça il participe même pas au débat, liste commune ou pas liste commune,
00:20:51 avec l'ensemble de la NUPES et donc la France Insoumise.
00:20:54 Et il s'est fait targueter, enfin, filmer par Adrien Quatennens.
00:20:58 Ah oui, ils se sont tous attaqués.
00:20:59 Il y a beaucoup de leçons à donner à tout le monde,
00:21:01 cet après-midi en disant "mais comment osez-vous vous désolidariser,
00:21:03 qu'est-ce que vous faites de cette proposition ?"
00:21:04 Oui, tous les insoumis, voilà, tous les députés insoumis.
00:21:07 Tous tirés à vue par tweet interposés sur Fabien Roussel.
00:21:10 En disant qu'il soutenait Allianz, le syndicat factieux, etc.,
00:21:13 qui avait fait un communiqué il y a quelques jours.
00:21:15 Nonam Choules, un petit mot avec vous sur la réponse pénale.
00:21:17 Où est-ce qu'on en est des comparutions ?
00:21:20 Est-ce qu'elles continuent ?
00:21:21 Quelle est la sévérité des peines qui sont prononcées actuellement
00:21:24 envers les interpellés ?
00:21:26 Hier soir, on en était à 374 comparutions immédiates,
00:21:29 mais ce chiffre, il va augmenter,
00:21:30 puisque ça ne comptait pas les audiences d'aujourd'hui.
00:21:33 Et bien sûr, elles se poursuivent.
00:21:35 Parce que vous savez, les comparutions immédiates,
00:21:36 elles ont lieu généralement 48 à 72 heures après les faits.
00:21:41 Est-ce qu'on remarque, en tout cas, les remontées qu'on a
00:21:44 de partout en France, puisqu'il y a eu des comparutions immédiates
00:21:47 dans toutes les juridictions ?
00:21:49 Il a fallu d'ailleurs mettre en place,
00:21:51 enfin, déployer beaucoup de moyens face à l'afflux de personnes
00:21:54 qui devaient être renvoyées devant la justice.
00:21:56 673 déferments, donc personnes présentées au parquet.
00:22:01 Avant ça, il y avait eu 3900 gardes à vue, on s'en souvient.
00:22:04 Eh bien, c'est une grande sévérité de la justice.
00:22:07 Alors, le garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti,
00:22:09 avait demandé une réponse pénale ferme et rapide et systématique.
00:22:14 Donc, on s'attendait à ce que les parquets,
00:22:16 les procureurs requièrent des peines lourdes.
00:22:18 Et ce qu'on voit, c'est que ces réquisitions sont
00:22:20 très largement suivies par les magistrats.
00:22:22 On peut prendre un exemple dans un endroit donné.
00:22:25 Montpellier, par exemple, c'est le procureur de la République
00:22:28 qui a communiqué. Vous avez eu 26 personnes
00:22:30 qui ont été placées en garde à vue pour des faits de vol
00:22:32 avec dégradation en réunion.
00:22:34 Violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique
00:22:36 et dégradation volontaire par incendie.
00:22:38 19 de ces personnes ont été présentées au parquet.
00:22:41 Sur ces 19 personnes, il y avait 6 mineurs.
00:22:43 Vous savez, les mineurs ne peuvent pas être jugés
00:22:45 en comparution immédiate. Ils ont été placés
00:22:47 sous contrôle judiciaire en attendant leur procès.
00:22:50 Et ce contrôle judiciaire leur interdit de sortir la nuit
00:22:53 et de paraître sur les lieux de commission de l'infraction.
00:22:56 4 majeurs ont été placés sous contrôle judiciaire
00:22:58 et seront jugés ultérieurement.
00:23:00 9 ont été jugés en comparution immédiate.
00:23:02 Il y a eu une relaxe. Alors, je n'ai pas le détail
00:23:04 sur est-ce que c'est infraction insuffisamment caractérisée
00:23:07 ou des problèmes de vices de procédure.
00:23:09 Mais les 8 autres ont été condamnés pour des peines allant
00:23:11 de 105 heures de travail d'intérêt général
00:23:13 à 1 an de prison ferme avec mandat de dépôt.
00:23:16 Ça veut dire avec incarcération immédiate.
00:23:18 Et le parquet donne un exemple.
00:23:20 Un homme qui a participé au pillage d'un magasin
00:23:22 en compagnie du fils de sa compagne âgé de 14 ans,
00:23:25 cet homme a été condamné à 3 mois de prison ferme,
00:23:27 mandat de dépôt. Ça veut dire qu'il est parti en détention.
00:23:30 Et à Strasbourg, de la même manière, vous avez un homme
00:23:33 en CDI qui participait à un chauffeur-livreur en CDI.
00:23:38 Sa femme Johanna, 29 ans, vendue sur une aire d'autoroute.
00:23:41 Ils ont ramassé des vêtements neufs abandonnés
00:23:43 par un pillard dans la rue.
00:23:45 C'est lui qui les a ramassés. Il les a donnés à sa compagne
00:23:47 et à sa fille. Et bien cet homme a été condamné
00:23:49 à 6 mois de prison ferme, mandat de dépôt,
00:23:51 et sa compagne 4 mois sous bracelet électronique.
00:23:54 Donc 4 mois sous surveillance électronique à domicile.
00:23:58 Donc là, quand il faut faire preuve de sévérité,
00:24:00 ils savent faire.
00:24:03 Là, effectivement, face au risque de trouble à l'ordre public...
00:24:05 Vous ramassez les habits dans la rue, vous les donnez à...
00:24:07 Vous partez en prison. Là, c'est ferme.
00:24:09 La justice est ferme.
00:24:11 Mais vous savez, souvent, cette réponse-là,
00:24:13 il y a aussi... ça arrive, en comparution immédiate,
00:24:15 pour en faire certains noms...
00:24:17 Non mais je veux dire, c'est...
00:24:18 C'est pas la majorité des cas.
00:24:20 Là, en tout cas, il faut effectivement observer
00:24:22 le fait que la réponse...
00:24:24 Et qu'il y a eu des consignes qui ont été passées
00:24:26 et qu'elles ont été entendues, sans doute,
00:24:28 mais c'est pas la majorité des cas.
00:24:30 Et c'est pas la majorité des cas.
00:24:32 C'est pas la majorité des cas.
00:24:34 C'est pas la majorité des cas.
00:24:36 C'est pas la majorité des cas.
00:24:38 C'est pas la majorité des cas.
00:24:40 C'est pas la majorité des cas.
00:24:42 C'est pas la majorité des cas.
00:24:44 C'est pas la majorité des cas.
00:24:46 C'est pas la majorité des cas.
00:24:48 C'est pas la majorité des cas.
00:24:50 C'est pas la majorité des cas.
00:24:52 C'est pas la majorité des cas.
00:24:54 C'est pas la majorité des cas.
00:24:56 C'est pas la majorité des cas.
00:24:58 C'est pas la majorité des cas.
00:25:00 C'est pas la majorité des cas.
00:25:02 C'est pas la majorité des cas.
00:25:04 C'est pas la majorité des cas.
00:25:06 C'est pas la majorité des cas.
00:25:08 C'est pas la majorité des cas.
00:25:10 C'est pas la majorité des cas.
00:25:12 C'est pas la majorité des cas.
00:25:14 C'est pas la majorité des cas.
00:25:16 C'est pas la majorité des cas.
00:25:18 C'est pas la majorité des cas.
00:25:20 C'est pas la majorité des cas.
00:25:22 C'est pas la majorité des cas.
00:25:24 C'est pas la majorité des cas.
00:25:26 C'est pas la majorité des cas.
00:25:28 C'est pas la majorité des cas.
00:25:30 C'est pas la majorité des cas.
00:25:32 C'est pas la majorité des cas.
00:25:34 C'est pas la majorité des cas.
00:25:36 C'est pas la majorité des cas.
00:25:38 C'est pas la majorité des cas.
00:25:40 C'est pas la majorité des cas.
00:25:42 C'est pas la majorité des cas.
00:25:44 C'est pas la majorité des cas.
00:25:46 C'est pas la majorité des cas.
00:25:48 C'est pas la majorité des cas.
00:25:50 C'est pas la majorité des cas.
00:25:52 C'est pas la majorité des cas.
00:25:54 C'est pas la majorité des cas.
00:25:56 C'est pas la majorité des cas.
00:25:58 C'est pas la majorité des cas.
00:26:00 C'est pas la majorité des cas.
00:26:02 C'est pas la majorité des cas.
00:26:04 C'est pas la majorité des cas.
00:26:06 C'est pas la majorité des cas.
00:26:08 C'est pas la majorité des cas.
00:26:10 C'est pas la majorité des cas.
00:26:12 C'est pas la majorité des cas.
00:26:14 C'est pas la majorité des cas.
00:26:16 C'est pas la majorité des cas.
00:26:18 C'est pas la majorité des cas.
00:26:20 C'est pas la majorité des cas.
00:26:22 C'est pas la majorité des cas.
00:26:24 C'est pas la majorité des cas.
00:26:26 C'est pas la majorité des cas.
00:26:28 C'est pas la majorité des cas.
00:26:30 C'est pas la majorité des cas.
00:26:32 C'est pas la majorité des cas.
00:26:34 C'est pas la majorité des cas.
00:26:36 C'est pas la majorité des cas.
00:26:38 C'est pas la majorité des cas.
00:26:40 C'est pas la majorité des cas.
00:26:42 C'est pas la majorité des cas.
00:26:44 C'est pas la majorité des cas.
00:26:46 C'est pas la majorité des cas.
00:26:48 - Les villes de Comte-la-Verrière,
00:26:50 petite ville des Yvelines, ont été
00:26:52 totalement détruites mercredi soir.
00:26:54 200 élèves se retrouvent privés de leurs écoles
00:26:56 en cette fin d'année scolaire et peut-être
00:26:58 même pour la rentrée.
00:27:00 La reconstruction des établissements
00:27:02 ne sera pas achevée en septembre,
00:27:04 ce que déplore Adélaïde Lopez,
00:27:06 adjointe au maire de la Verrière,
00:27:08 chargée de l'éducation.
00:27:10 - Le quotidien va être chamboulé.
00:27:12 C'est plus une école au pied du quartier.
00:27:14 C'est plus une école où on peut aller à pied.
00:27:16 C'est plus une école où on peut aller à pied.
00:27:18 C'est plus une école où on peut aller à pied.
00:27:20 - Les élèves ont été accueillis dans des
00:27:22 établissements voisins pour Valérie Pécresse
00:27:24 qui s'est rendue sur place pour constater
00:27:26 les dégâts sans prendre à des écoles.
00:27:28 C'est inacceptable.
00:27:30 - Ces criminels imbéciles s'en sont pris,
00:27:32 y compris à des écoles primaires,
00:27:34 à des écoles maternelles.
00:27:36 L'objectif pour nous, c'est d'accueillir
00:27:38 immédiatement les enfants, de réconforter
00:27:40 les parents qui étaient en pleurs.
00:27:42 - La Verrière n'a pas été la seule commune
00:27:44 ciblée.
00:27:46 Papendiaïe a dressé le bilan accablant
00:27:48 des écoles dégradées.
00:27:50 - 243 qui ont subi des dégradations,
00:27:52 parmi lesquelles une soixantaine ont subi
00:27:54 des dégâts importants, relativement
00:27:56 importants, avec par exemple des débuts
00:27:58 d'incendie.
00:28:00 Et sur ces 60 établissements, une dizaine
00:28:02 ont été détruits ou partiellement détruits.
00:28:04 - Des dégradations qui se chiffrent
00:28:06 actuellement à une dizaine de millions d'euros.
00:28:08 - Voilà, ça c'est vraiment
00:28:10 une dégradation.
00:28:12 - Voilà, ça c'est vraiment
00:28:14 la réalité, Sabrina Medjeba. C'est-à-dire que les enfants,
00:28:16 là ils ne vont pas avoir d'école, ils ne seront évidemment
00:28:18 pas reconstruits pour le mois de septembre.
00:28:20 C'est absolument navrant.
00:28:22 Valérie Pécresse parlait d'imbécile
00:28:24 criminel. Je pense que pas mieux.
00:28:26 - Bien sûr, mais de toute façon
00:28:28 l'objectif, comme on l'a dit
00:28:30 depuis les jours précédents, c'est-à-dire
00:28:32 que leur objectif à eux, c'est de
00:28:34 s'attaquer à tout ce qui symbolise la France
00:28:36 et l'école c'est la sanctuarisation
00:28:38 des droits, de l'élévation citoyenne,
00:28:40 du savoir. Et donc
00:28:42 comme d'autres, parce qu'il y a Kyrielle
00:28:44 malheureusement, d'institutions comme ça
00:28:46 qui ont été saccagées, l'école c'est
00:28:48 évidemment très inquiétant, puisque
00:28:50 effectivement il va falloir scolariser les enfants
00:28:52 et quid de la reconstruction ?
00:28:54 Alors est-ce qu'on va mettre en oeuvre des barraquements
00:28:56 pour accueillir nos petits à la rentrée ?
00:28:58 Ou est-ce qu'il va falloir attendre
00:29:00 ou peut-être retarder la date de la rentrée ?
00:29:02 Je ne sais pas, mais oui, Mme Pécresse
00:29:04 a tout à fait raison de les qualifier de criminels imbéciles.
00:29:06 - Ça sera une défaite de décaler
00:29:08 la rentrée à cause de ces dégradations.
00:29:10 Ce serait vraiment une défaite de la République, ce ne serait pas la première.
00:29:12 Il n'y a pas que les lieux de savoir,
00:29:14 les lieux comme les écoles ou les bibliothèques.
00:29:16 Il y a aussi une librairie catholique
00:29:18 à Nantes qui a été saccagée
00:29:20 vendredi soir. Encore là,
00:29:22 on s'en prend un autre symbole,
00:29:24 une librairie catholique de surcroît.
00:29:26 Jean-Sébastien Ferjour. - Oui, c'est là où on voit
00:29:28 pour le coup aussi
00:29:30 la continuité qu'il y a pu avoir
00:29:32 avec certains mouvements
00:29:34 d'extrême gauche qui se sont associés.
00:29:36 Je pense qu'il faut vraiment distinguer.
00:29:38 Il y a deux dimensions dans ce
00:29:40 qu'on a vu dans ces émeutes. Il y avait la dimension
00:29:42 "spontanée" liée à la colère,
00:29:44 à l'émotion et puis il y a un effet d'entraînement
00:29:46 peut-être sur les réseaux sociaux.
00:29:48 Et puis une dimension quand même plus organisée, on l'a évoqué,
00:29:50 avec peut-être des ingérences étrangères et avec
00:29:52 des groupuscules d'extrême gauche.
00:29:54 Mais effectivement, c'est très...
00:29:56 - Ça c'est la librairie de Nantes. - Il y a des sociologues qui ont travaillé,
00:29:58 alors la question de la librairie catholique, elle est
00:30:00 plus particulière, mais il y a des sociologues
00:30:02 qui ont travaillé sur la question pourquoi les gens
00:30:04 brûlent-ils leur propre quartier ? Parce qu'effectivement
00:30:06 ils ne vont pas brûler ailleurs ou assez
00:30:08 peu ailleurs. Et ça marque
00:30:10 symboliquement le fait qu'ils ne se sentent pas
00:30:12 appartenir aux dix quartiers
00:30:14 ou qu'ils ne se sentent pas appartenir à la République
00:30:16 et à la France. Parce que moi je distingue les deux.
00:30:18 Il y a quand même les deux, il y a les institutions
00:30:20 républicaines et il y a la France.
00:30:22 Et ce qui est très différent par rapport à ce qu'on avait
00:30:24 vu aux États-Unis pendant le Black Lives Matter,
00:30:26 c'est que personne ne disait "je ne suis pas américain".
00:30:28 Personne ne disait "ici c'est chez nous,
00:30:30 c'est pas les États-Unis". C'est ce qui arrive
00:30:32 en France parce que nous avons une histoire particulière,
00:30:34 c'est-à-dire que c'est très dommageable.
00:30:36 On importe une vision idéologique
00:30:38 qui correspond à l'histoire américaine,
00:30:40 à une réalité raciale
00:30:42 et à peut-être plus de racisme
00:30:44 systémique effectivement aux États-Unis
00:30:46 puisque les États-Unis se sont quand même construits
00:30:48 sur l'esclavage. On importe cette vision-là
00:30:50 avec une réalité française
00:30:52 qui est profondément différente parce que nous, nous avons un autre
00:30:54 sujet qui est le passé colonial et un passé
00:30:56 qui n'est manifestement toujours pas passé
00:30:58 et qui est en continu comme on le disait
00:31:00 et comme le disait Sabrina Medjéber
00:31:02 tout à l'heure, par l'Algérie
00:31:04 ou la Turquie notamment.
00:31:06 - Vous y revenez encore ?
00:31:08 - Sur la raison, enfin, le pourquoi du comment
00:31:10 ces gens-là se permettent
00:31:12 ces exactions et toutes ces avanices, c'est parce qu'ils
00:31:14 savent très bien que depuis 40 ans, c'est instauré
00:31:16 une politique de la ville absolument laxiste,
00:31:18 divisionniste, qui
00:31:20 contribue à la déflagration
00:31:22 culturelle et surtout à la cistana.
00:31:24 S'ils brûlent leurs écoles, leurs hôpitaux,
00:31:26 leurs bibliothèques, etc., c'est parce qu'ils
00:31:28 savent, étant biberonné aux aides
00:31:30 de l'Etat public, aux aides, pardon,
00:31:32 publique de l'Etat, ils savent très bien que de toute façon
00:31:34 l'Etat recommencera. L'Etat
00:31:36 planchera sur un énième plan banlieue pour faire
00:31:38 encore une fois de la rénovation urbaine et remplacer
00:31:40 toutes les institutions qu'ils ont saccagées, pillées, brûlées.
00:31:42 Donc c'est aussi une question d'état d'esprit
00:31:44 et de philosophie. - C'est sans fin. - C'est sans fin. - Gauthier Lebrun.
00:31:46 - Non mais sur Nantes, c'est un bastion d'antifa, donc c'est pas
00:31:48 très étonnant, mais surtout sans prendre... - Oui, oui. On voit que c'est très organisé.
00:31:50 - ...catholique, ça prouve que la mort de
00:31:52 Naël n'est qu'un prétexte pour ceux qui
00:31:54 pillent, pour ceux qui brûlent
00:31:56 et pour ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre. Sinon,
00:31:58 les mots d'Emmanuel Macron les auraient calmés
00:32:00 quand il a dit que c'était un drame inexcusable. Sinon, la minute
00:32:02 de silence les aurait calmées à l'Assemblée nationale.
00:32:04 Sinon, le déplacement, le placement en détention
00:32:06 provisoire du policier tireur les aurait calmés.
00:32:08 La mort de Naël, le meurtre
00:32:10 de Naël n'est qu'un prétexte
00:32:12 pour ces émeutiers
00:32:14 qui n'ont que faire de cette histoire.
00:32:16 - Comment faire pour faire payer
00:32:18 peut-être une partie de ce qui a été dégradé
00:32:20 par les auteurs des troubles ?
00:32:22 Éric Ciotti
00:32:24 va proposer
00:32:26 une proposition de loi pour supprimer les prestations
00:32:28 sociales aux parents de mineurs de l'incombe. On l'écoute
00:32:30 et puis je vous passe la parole.
00:32:32 - Moi, dès cet après-midi, je déposerai
00:32:34 ma proposition de loi,
00:32:36 la loi telle qu'elle existait, sur le
00:32:38 bureau de l'Assemblée nationale. Ce texte
00:32:40 permettait d'évaluer
00:32:42 dans les établissements scolaires,
00:32:44 de recenser les enfants
00:32:46 qui n'allaient plus sur les bancs de l'école,
00:32:48 de mettre en place un dispositif
00:32:50 de suivi
00:32:52 et de sanction des parents
00:32:54 qui allaient de la suspension des allocations
00:32:56 familiales à leur suppression,
00:32:58 premier volet. Deuxième volet,
00:33:00 il soutenait les contrats
00:33:02 de responsabilité parentale
00:33:04 qui, s'ils n'étaient pas suivis,
00:33:06 permettaient aussi
00:33:08 de supprimer
00:33:10 les allocations familiales.
00:33:12 Donc, tout est prêt, allons-y.
00:33:14 - Tout est prêt, allons-y, mais personne
00:33:16 ne le fera. Peut-être que c'est
00:33:18 M. Ferjou ou H. Crevel ?
00:33:20 - Il faut se remarquer
00:33:22 que la loi existait
00:33:24 sous Nicolas Sarkozy, qu'elle avait été supprimée
00:33:26 je crois par François Hollande,
00:33:28 un de ses premiers actes, quand il a été élu
00:33:30 président de la République.
00:33:32 Je trouve que ce type de loi
00:33:34 va dans bon sens. Je vais vous dire pourquoi. Parce que
00:33:36 responsabiliser des parents
00:33:38 face à leurs enfants,
00:33:40 c'est pas forcément la pire
00:33:42 des choses. Quand vous avez des allocations familiales,
00:33:44 vous les avez par exemple pour plusieurs enfants, pour 3 ou 4.
00:33:46 Si on devait mettre en place
00:33:48 une telle loi, il faudrait peut-être la moduler. C'est-à-dire que
00:33:50 un enfant responsable d'une
00:33:52 incivilité ou, pire, de
00:33:54 pillage, pourrait voir, peut-être, sa partie
00:33:56 à lui, d'allocations familiales, retirée.
00:33:58 Parce qu'il y a aussi quand même un vrai
00:34:00 sujet de financement de certains
00:34:02 foyers, c'est que les allocations
00:34:04 familiales, qu'on soit pour ou contre,
00:34:06 ça permet quand même de vivre.
00:34:08 - Et de nourrir les enfants.
00:34:10 - Après, bon, Éric Ciotti,
00:34:12 il fait aussi de la politique. C'est-à-dire qu'il est dans son rôle
00:34:14 de président des LR,
00:34:16 qui cherche d'ailleurs une voie depuis très longtemps
00:34:18 entre la majorité
00:34:20 relative à l'Assemblée nationale et
00:34:22 le Rassemblement national. Mais je trouve que
00:34:24 responsabiliser, d'une manière générale,
00:34:26 responsabiliser les gens,
00:34:28 c'est quand même une très bonne chose.
00:34:30 - Vous avez raison, parce que c'est ce qu'a dit un peu Emmanuel Macron.
00:34:32 Il avait vu les policiers, je crois, dans une
00:34:34 caserne, c'était hier soir, c'est ça ? - Exactement.
00:34:36 C'était une visite nocturne. Il l'a vu plusieurs fois.
00:34:38 Il a vu aussi des baqueux avant de voir les policiers.
00:34:40 - Des baqueux de la VAC. Et il dit qu'à la
00:34:42 première infraction, on devrait sanctionner
00:34:44 financièrement et facilement les familles des fauteurs
00:34:46 de troubles en disant "une sorte de tarif minimum
00:34:48 dès la première connerie commise par l'enfant".
00:34:50 - Mais il dit plus loin, il ne faut pas toucher aux allocations familiales.
00:34:52 - Il ne faut pas toucher aux allocations familiales.
00:34:54 C'est le "en même temps", une fois de plus.
00:34:56 - Chimiquement pur, exactement. En même temps, il dit qu'il faut
00:34:58 toucher aux subventions, sans doute,
00:35:00 que touchent ces familles, mais il dit qu'il ne faut pas toucher
00:35:02 aux allocations familiales. Donc on ne sait pas très bien comment il veut
00:35:04 les sanctionner financièrement puisqu'il dit "une sorte de tarif minimum
00:35:06 dès la première connerie".
00:35:08 - Jean-Sébastien ?
00:35:10 - Eric Dupond-Moretti avait entretenu exactement la même ambiguité
00:35:12 vendredi en prenant la parole très fortement sur le fait
00:35:14 de responsabiliser les parents, en rappelant la responsabilité
00:35:16 déjà prévue dans le code pénal,
00:35:18 tout en disant "oui, mais pas si ce sont des mères isolées".
00:35:20 Donc de toute façon, on voit bien que...
00:35:22 - Bah si, il a dit oui. - Mais cela dit,
00:35:24 sur le point des allocations familiales,
00:35:26 moi je méfie toujours des mesures qui sont très difficiles
00:35:28 à appliquer, puisque ce n'est pas une question de débat.
00:35:30 Le principe ne me choque pas,
00:35:32 bien sûr que responsabiliser les parents
00:35:34 est à fortiori, quand il y a eu autant de dégradations
00:35:36 que ce qu'on vient de voir là,
00:35:38 c'est logique. La question c'est comment vous l'appliquer
00:35:40 derrière, sans la volonté politique de le faire.
00:35:42 Parce que derrière, quoi qu'il en soit, la sociologie
00:35:44 des assistants sociaux, enfin des caisses d'assurance
00:35:46 maladie, des gens qui y travaillent, la sociologie
00:35:48 des gens qui s'occupent des quartiers, la sociologie
00:35:50 des magistrats, elle restera la même.
00:35:52 Et le courage politique, me paraît
00:35:54 ne manquer pas forcément justement,
00:35:56 on est toujours dans un luxe de détails
00:35:58 à prévoir ce que l'État pourrait faire,
00:36:00 tout en ne se donnant jamais les moyens concrets
00:36:02 de le faire, à commencer par les moyens humains.
00:36:04 Parce que cette question humaine,
00:36:06 elle existe, la France en est là aussi
00:36:08 où elle en est, parce qu'on a cédé sur
00:36:10 qui compose l'éducation nationale,
00:36:12 qui compose... Alors il ne s'agit pas de mettre
00:36:14 à l'index des professions
00:36:16 entières, ce serait parfaitement absurde, mais il y a quand même
00:36:18 elle se pose suffisamment pour que
00:36:20 ce soit évoqué et qu'on voit bien que concrètement
00:36:22 beaucoup de décisions publiques,
00:36:24 beaucoup de politiques publiques décidées
00:36:26 se heurtent dans la réalité
00:36:28 aux gens qui sont censés les mettre en œuvre.
00:36:30 J'aimerais qu'on écoute Vincent Jambrat, le maire de Laï-les-Roses,
00:36:32 il était mon invité ce matin sur CNews.
00:36:34 On sait que sa famille a été victime
00:36:36 d'une tentative d'assassinat dans la nuit de samedi
00:36:38 à dimanche. Sa femme et ses enfants
00:36:40 ont dû quitter le domicile, sauter
00:36:42 par-dessus une haie, se blesser d'ailleurs,
00:36:44 parce qu'une voiture-belly avait été lancée contre
00:36:46 leur maison, des tirs de mortier d'artifice
00:36:48 aussi les ont visés alors qu'ils prenaient
00:36:50 la fuite. Le maire de la ville
00:36:52 dit espérer que le procès,
00:36:54 si les auteurs sont rattrapés, parce que l'enquête est en cours,
00:36:56 que ce procès public
00:36:58 permette de faire avancer les choses.
00:37:00 Écoutez-le. J'espère de tout mon cœur
00:37:02 qu'ils seront rattrapés, que justice
00:37:04 soit faite. Je sais que
00:37:06 le procureur de la République a la possibilité,
00:37:08 le cas échéant, de rendre public le procès.
00:37:10 J'aimerais que ce soit le cas,
00:37:12 qu'on comprenne,
00:37:14 qu'on essaie de
00:37:16 comprendre comment ça a pu se produire pour faire en sorte que
00:37:18 ça ne se reproduise jamais, pour ma famille,
00:37:20 mais pour tous les autres, pour tous les élus qui sont victimes
00:37:22 chaque jour, parce qu'on est loin d'être un cas
00:37:24 isolé, et puis pour tellement de personnalités.
00:37:26 Je pense aux
00:37:28 forces de l'ordre qui sont visées jusque dans leur propre
00:37:30 domicile, vous avez des médecins qui sont
00:37:32 poursuivis. Je le disais hier,
00:37:34 parfois, juste parce qu'on est postiers
00:37:36 dans l'esprit de ces fous,
00:37:38 on présente une institution, donc l'autorité, donc
00:37:40 l'État, et donc on se fait caillasser, on se fait tabasser.
00:37:42 Notre pays va très mal.
00:37:44 Notre pays va très très mal, et il est urgent
00:37:46 qu'on puisse en prendre conscience.
00:37:48 Je crois que beaucoup, maintenant, en ont pris conscience.
00:37:50 Mais ma crainte,
00:37:52 ce serait que cette prise de conscience bascule uniquement
00:37:54 dans la haine. Je crois que
00:37:56 c'est aussi le message que j'ai essayé de porter,
00:37:58 qu'on essaie de porter avec mon épouse, c'est que
00:38:00 c'est pas par la haine qu'on résolvera quoi que ce soit.
00:38:02 - Qu'est-ce que vous en pensez, mal à part le message plein de
00:38:04 bon sens, de dignité, d'émotion,
00:38:06 de Vincent Gendrin, Néo-Miche, sur le procès ?
00:38:08 - Il espère que ce procès sera public,
00:38:10 il le sera, sauf
00:38:12 si les auteurs,
00:38:14 quand ils sont interpellés,
00:38:16 sont des mineurs, à ce moment-là,
00:38:18 effectivement, ça pose une difficulté. Mais sinon,
00:38:20 ce sera un procès passif des assises, puisqu'on est sur
00:38:22 une tentative d'assassinat,
00:38:24 donc un crime,
00:38:26 avec la réclusion criminelle
00:38:28 encourue pour tentative d'assassinat, c'est comme pour
00:38:30 un assassinat, c'est la réclusion criminelle à
00:38:32 perpétuité, et c'est bien sûr une audience qui sera
00:38:34 publique et à laquelle
00:38:36 les journalistes pourront assister, mais aussi
00:38:38 les Français qui souhaiteront
00:38:40 venir. - Et il a raison quand il fait le constat
00:38:42 qu'on attaque les policiers, on attaque les infirmières,
00:38:44 on attaque les pompiers, on attaque les policiers,
00:38:46 on attaque absolument tout le monde, Sabrina Medjiba.
00:38:48 C'est l'ensemble de la République
00:38:50 qui est attaquée et qui va mal,
00:38:52 et le dit ce maire-là,
00:38:54 qui est le visage de la République aujourd'hui.
00:38:56 - Je me rappelle vous avoir dit
00:38:58 la fois dernière, Laurence, que depuis 40 ans,
00:39:00 la France est un terrain vague,
00:39:02 au travers
00:39:04 duquel, eh bien, toutes les identités
00:39:06 se mettent en conquête
00:39:08 et se dressent les unes contre les autres,
00:39:10 c'est la fameuse partition de France-Hollande,
00:39:12 c'est le fameux face-à-face de Gérard Collomb,
00:39:14 et on ne peut pas faire comme si on ne savait pas,
00:39:16 ça fait maintenant des décades que ça existe,
00:39:18 et à force d'assister
00:39:20 à ça, on constate qu'il y a des identités,
00:39:22 pardon, infranationales
00:39:24 qui se sont constituées sur le territoire français
00:39:26 avec leurs propres droits, leurs propres
00:39:28 lois, leurs propres habitus,
00:39:30 leurs propres pratiques, leurs propres us et
00:39:32 coutumes, et tout ça en défiance, et même
00:39:34 voire en rébellion, face
00:39:36 à ce que représente la France
00:39:38 dans toutes ses institutions et dans toutes ses
00:39:40 valeurs. - Vous pensez que c'est ça que
00:39:42 représentait ce maire, un danger pour
00:39:44 des gens qui veulent
00:39:46 vivre en fait comme ils...
00:39:48 avec des coutumes qui ne sont pas les nôtres, c'est ça ?
00:39:50 - Bien sûr, bien sûr, si on s'attaque à un maire,
00:39:52 vous vous rendez compte, ça a été méthodiquement organisé,
00:39:54 enfin la voiture, bélier,
00:39:56 ensuite les tirs de mentier, donc il savait
00:39:58 qu'ils allaient viser certainement le maire,
00:40:00 mais il n'était pas là à ce moment-là, puisqu'il était
00:40:02 dans son hôtel de ville, et sa femme était présente,
00:40:04 mais vous voyez, là où on est, c'est-à-dire qu'on arrive
00:40:06 à un tel degré de barbarie,
00:40:08 un tel degré de...
00:40:10 comment dire... d'exaction,
00:40:12 de bavanie, c'est-à-dire que ce que disait Emmanuel Macron
00:40:14 sur la décivilisation, c'est exactement ça,
00:40:16 si aujourd'hui on s'en prend au maire,
00:40:18 il se passera quoi la prochaine fois
00:40:20 si on ne laisse pas fermer le problème ?
00:40:22 En réalité, c'est pas la nuit de la société,
00:40:24 la désorganisation, tout le monde la constate,
00:40:26 mais le problème qui se passe
00:40:28 aujourd'hui dans notre société, c'est le problème de la place
00:40:30 de l'adulte, c'est l'adultité
00:40:32 face à l'autorité,
00:40:34 ou alors avec l'autorité. Qu'est-ce qu'un adulte
00:40:36 aujourd'hui, comment est-ce qu'il transmet
00:40:38 à ses enfants, qu'est-ce qu'il met sous scellé pour que
00:40:40 ses enfants, face à l'acte
00:40:42 et face au regard de
00:40:44 tels actes et de tels agissements,
00:40:46 aussi barbares ? Est-ce que je veux dire un adulte,
00:40:48 il est dans un processus d'humanisation
00:40:50 de son enfant, il lui intériorise
00:40:52 des interdits, il n'est pas dans une espèce de transition
00:40:54 narcissique, dans un espèce de moi idéalisé,
00:40:56 dans la toute-puissance, et dans
00:40:58 la grandiosité de ce qu'il est.
00:41:00 Malheureusement... - Ce n'est pas la faute des jeux vidéo, je suis d'accord.
00:41:02 - Les jeux vidéo, ça n'est pas la faute,
00:41:04 mais en revanche, les réseaux sociaux qui sont
00:41:06 des avatars identitaires, sont également
00:41:08 des applaudis-mètres existentiels qui font valoir
00:41:10 leur "dinguerie", comme ils appellent
00:41:12 ça dans les quartiers, parce qu'on est toujours dans la surenchère
00:41:14 de la violence qui est liée à l'honorabilité
00:41:16 et à la confiance que
00:41:18 les agnostics accordent. - Alors, ça me parait que Madjibeur a raison,
00:41:20 parce que quand on s'attaque à une école, à une mairie,
00:41:22 des centres médico-sociaux,
00:41:24 et j'en passe, on s'attaque évidemment à la France
00:41:26 et à ses institutions, mais, alors l'enquête le
00:41:28 prouvera peut-être, mais dans le cas de
00:41:30 Vincent... Jeanbrun,
00:41:32 ce qui est intéressant, c'est que depuis
00:41:34 des années, et vous allez voir qu'on reboucle la boucle,
00:41:36 il s'était attaqué dans sa commune
00:41:38 au trafic de drogue. C'est-à-dire
00:41:40 que ce genre de tentative
00:41:42 d'assassinat laisse
00:41:44 penser que, vous savez, la cartélisation
00:41:46 du pays à la mexicaine que certains
00:41:48 comme Thibaud de Montbrillat le voient monter
00:41:50 est peut-être là,
00:41:52 sous nos yeux, en réalité, parce que
00:41:54 peut-être, je m'avance peut-être un peu
00:41:56 et je ne sais pas du tout où en est l'enquête, mais ce qu'on...
00:41:58 - Non mais là, il y avait un contrat qui était passé sur lui.
00:42:00 - Voilà, il y avait un contrat qui s'est passé sur lui,
00:42:02 donc c'est au-delà de sa qualité de maire, c'est surtout
00:42:04 celui qui lutte contre le trafic de drogue,
00:42:06 visiblement, dans sa commune et aux alentours.
00:42:08 Et ce qui dit aussi beaucoup
00:42:10 sur à la fois la façon dont le trafic
00:42:12 de drogue a gangréné
00:42:14 toutes ces villes moyennes et l'ensemble
00:42:16 du pays, et comment maintenant,
00:42:18 même un élu de la République peut le payer
00:42:20 de sa vie. On en est là. Et tout ça se mêle.
00:42:22 Et tout ça se mêle dans les problèmes
00:42:24 additionnels. - La cartélisation de la France à l'enquête
00:42:26 a été élargie, il y a tentative d'assassinat
00:42:28 et associations
00:42:30 de malfaiteurs en vue de commettre un crime
00:42:32 ou de destruction de biens par incendie
00:42:34 en bande organisée, puisqu'il est
00:42:36 avéré que, notamment le témoignage
00:42:38 de l'épouse de Vincent Jambrain a prouvé
00:42:40 qu'il y avait plusieurs personnes qui avaient participé,
00:42:42 d'où l'idée d'association de malfaiteurs.
00:42:44 - Et la voiture avait été volée, dans ce but-là.
00:42:46 Tout avait été minutieusement prépare.
00:42:48 - Je crois qu'il faut se souvenir
00:42:50 de l'interview de la procureure de la République
00:42:52 de Paris en décembre dernier, me semble-t-il,
00:42:54 disant "Nous sommes menacés,
00:42:56 les trafics de drogue sont en train
00:42:58 de tellement pénétrer, s'installer sur le territoire
00:43:00 que c'est jusqu'à la stabilité
00:43:02 même de nos institutions
00:43:04 qui est en cause".
00:43:06 Et je pense qu'il y a vraiment un défi politique
00:43:08 vertigineux, parce que finalement
00:43:10 on a l'impression que la seule question qui se pose, c'est
00:43:12 "Est-ce que tout ça favorise le Rassemblement National ?"
00:43:14 Comme si le réel n'existait pas, comme si la seule
00:43:16 question qui comptait, c'était "Quel résultat
00:43:18 électoral ?" Et puis finalement, le reste, on s'en fiche.
00:43:20 C'est la seule question où est-ce que
00:43:22 la France Insoumise va en payer
00:43:24 le prix électoral, encore une fois,
00:43:26 dans un autre régime. Mais je pense que les Français
00:43:28 sont extrêmement mal à l'aise, parce qu'ils voient
00:43:30 qu'il y a des choses qui ne sont pas dites, qu'on est dans
00:43:32 une forme d'extrémisme, du déni face
00:43:34 justement à l'installation de ces trafics de drogue,
00:43:36 face à tout ce que vous avez expliqué
00:43:38 très bien Sabrina Medjéber sur ces
00:43:40 identités infranationales qui se sont
00:43:42 installées en France, et qu'on a des Français qui
00:43:44 sont mal à l'aise parce qu'ils ont l'impression
00:43:46 que si on veut au bout de la logique ou qu'on aborde ces
00:43:48 sujets-là, bah mécaniquement
00:43:50 on serait en position d'être
00:43:52 raciste ou de faire une distinction dans le
00:43:54 "eux" contre "nous", alors que je pense qu'une grande
00:43:56 majorité de Français ne font pas la distinction
00:43:58 du "eux" contre "nous". Nous ne sommes pas un pays identitaire
00:44:00 ou en tout cas certainement pas au sens identitaire
00:44:02 ethnique ou culturel.
00:44:04 Il y a des angoisses sur
00:44:06 l'identité ou des inquiétudes à minimum
00:44:08 mais ça n'est pas la même chose. Et le fait qu'il n'y ait
00:44:10 pas de discours politique qui sache
00:44:12 répondre à ça, qui sache mettre clairement
00:44:14 les questions sur la table, parce que les accusations,
00:44:16 regardez, il y a encore Rocalla Dialo qui parle de racisme
00:44:18 systémique. Oui, mais
00:44:20 ça pèse, c'est de l'intimidation, ce sont des
00:44:22 discours d'intimidation qui empêchent le débat
00:44:24 politique de se tenir sereinement.
00:44:26 A force d'être en répliqueté, ce n'est pas un signe.
00:44:28 On est pris au piège entre le fait
00:44:30 de préférer ne pas voir les choses, de peur d'être
00:44:32 traité de raciste, de fasciste, d'extrême droite ou je ne
00:44:34 sais quoi, et le fait de traiter
00:44:36 véritablement le réel. Et je pense que les Français voudraient
00:44:38 traiter le réel sans pour autant
00:44:40 désigner du doigt qui que ce soit. Et être
00:44:42 eux-mêmes stigmatisés. Gautier Lemoyne.
00:44:44 Il y a une déconnexion totale effectivement entre
00:44:46 ce discours tenu par une partie de la gauche
00:44:48 et même un certain discours médiatique, encore
00:44:50 ce matin, la une de libération contre
00:44:52 la police, quand vous voyez toutes les enquêtes d'opinion,
00:44:54 70% des Français pour que l'armée
00:44:56 intervienne, 70%
00:44:58 des Français pour l'état
00:45:00 d'urgence et 69% des Français pour
00:45:02 lever l'excuse de minorité pour les mineurs.
00:45:04 Que faire de la police ?
00:45:06 Et 57% des Français sont d'agir.
00:45:08 C'est en rupture, exactement.
00:45:10 Et c'est aussi pour ça qu'Emmanuel Macron est allé
00:45:12 rendre visite cette nuit dans un commissariat
00:45:14 aux policiers. Et aussi pour...
00:45:16 Il est exactement, Laurence, vous terminez ma phrase.
00:45:18 Des paroles exquisables, quand il a
00:45:20 dit... Exactement, c'est ce qu'a dit Marseillais.
00:45:22 Ce qui n'est pas du tout passé, ce
00:45:24 drame inexcusable, ce n'est pas du tout passé du
00:45:26 côté des forces de l'ordre. Donc il avait besoin d'aller les voir pour
00:45:28 essayer de tourner la page. Encore une question. On est dans une
00:45:30 décrue sur ces émeutes, très
00:45:32 clairement, la décrue se confirme
00:45:34 soir après soir. Qui est-ce
00:45:36 qui a mis fin aux violences ? Est-ce que ce sont
00:45:38 les dealers qui ont mis fin à la partie pour que le business
00:45:40 revienne à la normale ? Alors, c'est une très bonne
00:45:42 question, ma chère Laurence, parce que justement, j'ai
00:45:44 un ami qui est officier de
00:45:46 police judiciaire à Marseille qui m'expliquait que
00:45:48 il y a un gang qui s'appelle
00:45:50 la Yoda, qui est officier
00:45:52 dans le 14e arrondissement
00:45:54 de Marseille et qui a été démantelé il y a quelques mois
00:45:56 et qui s'est reformé justement
00:45:58 au moment même de l'explosion
00:46:00 sociétale que nous avons vécu
00:46:02 et qui même
00:46:04 enjoignait les enfants, les jeunes
00:46:06 adolescents d'aller dans
00:46:08 les centres-villes afin de laisser les
00:46:10 territoires conquis, gangrénés
00:46:12 par la drogue, laisser prospérer.
00:46:14 Absolument. Vous pouvez retrouver l'article,
00:46:16 c'est dans la Provence, il y a 20 minutes à récupérer
00:46:18 l'article, où on voit qu'effectivement
00:46:20 comme dit et comme disent d'ailleurs
00:46:22 tous les syndicalistes
00:46:24 policiers qui ont démantelé des gangs
00:46:26 ou des trafics de drogue et puis finalement ils se remantèlent
00:46:28 par la suite, etc. Là, on a
00:46:30 un exemple parfait de
00:46:32 comment est-ce que cette crise a été... Pour Marseille, c'est vrai.
00:46:34 Pas sur toutes les villes.
00:46:36 Certainement pas sur toutes les villes, moi je vous parle de ce que je sais
00:46:38 par le biais d'un
00:46:40 officier de police judiciaire qui n'est pas dans l'idéologie
00:46:42 qui m'explique les faits. Mais effectivement,
00:46:44 il y a les trafics de drogue
00:46:46 qui certainement reprennent parce qu'évidemment
00:46:48 ça nuit au business, je veux dire, entre les consommateurs
00:46:50 et les vendeurs, là, quand il y a une rupture sociétale
00:46:52 d'une telle effervescence,
00:46:54 de toute façon, il va falloir que le business reprenne.
00:46:56 Mais il y a également aussi le prisme
00:46:58 des religieux parce que soudainement, en France,
00:47:00 on s'aperçoit que les religieux font la loi,
00:47:02 que les religieux apaisent
00:47:04 les tensions, que les religieux
00:47:06 amènent un discours apaisant, que les religieux les rappellent
00:47:08 à l'ordre et que de toute façon... On se rappelle qu'il y a un disjonct
00:47:10 indifférent entre Tchétchène... Vous souvenez-vous
00:47:12 absolument, chère Laurence, du litige
00:47:14 entre les Tchétchènes et les musulmans,
00:47:16 ça a été arbitré par un imam, enfin, et proche d'Ahmadinejad,
00:47:18 absolument absent
00:47:20 de toutes ces discussions.
00:47:22 C'est surréaliste !
00:47:24 - C'est la fin de l'émission. On reprend le débat dans un instant sur CNews et sur Europe 1.
00:47:26 On reviendra sur la facture de ces émeutes.
00:47:28 1 milliard d'euros, qui va payer ?
00:47:30 Devinez-t'il. Je vous dis ça dans un instant, dans Punchline.
00:47:32 A tout de suite.
00:47:34 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:36 Bienvenue dans Punchline, ce soir,
00:47:38 sur CNews et sur Europe 1.
00:47:40 Le pays qui pille et qui casse doit payer.
00:47:42 Alors que les dégâts, après 6 jours d'émeutes,
00:47:44 sont estimés à plus d'un milliard d'euros,
00:47:46 la question se pose, puisqu'une fois de plus, c'est
00:47:48 l'État qui va payer la note. Et avec quel argent ?
00:47:50 Avec le vôtre, celui des contribuables,
00:47:52 bien sûr, puisque Emmanuel Macron
00:47:54 a annoncé un plan d'urgence de reconstruction.
00:47:56 Combien de temps le consentement à l'impôt
00:47:58 va tenir dans notre pays, alors que dans les zones
00:48:00 rurales, désertées par les services publics, on ne voit pas
00:48:02 la couleur des milliards de subventions
00:48:04 qui arrosent les banlieues ? Le président de la République
00:48:06 l'a dit hier soir, devant les policiers,
00:48:08 il veut qu'à la première infraction, on sanctionne
00:48:10 financièrement les familles des fauteurs
00:48:12 d'eau de trouble. Une sorte de tarif
00:48:14 minimum dès la première connerie, c'est ce qu'il a dit.
00:48:16 Je reprends ses mots. Un
00:48:18 vaut-pieu, peut-être, tant il lui sera
00:48:20 difficile de mettre cela en œuvre
00:48:22 en jouant l'air du "en même temps".
00:48:24 Le réveil post-émeute est douloureux
00:48:26 à tout point de vue. Nous sommes en train de payer
00:48:28 toutes les factures en même temps.
00:48:30 C'est le prix exorbitant d'un avanglement
00:48:32 général qui dure depuis plus de 40 ans.
00:48:34 Tout de suite, le rappel des titres
00:48:36 de l'actualité de 18h.
00:48:38 (Générique)
00:48:50 Il est 18h, bienvenue si vous ne rejoignez à l'instant
00:48:52 sur Europe 1 et sur CNews. Ambiance électrique
00:48:54 à l'Assemblée nationale, cet après-midi, lors des
00:48:56 questions au gouvernement, Elisabeth Borne
00:48:58 a accusé la France insoumise de sortir
00:49:00 du champ républicain. Mathilde Panot
00:49:02 avait posé une question et reproché
00:49:04 son inaction au gouvernement
00:49:06 depuis la mort de Nahel, le garde
00:49:08 des Sceaux s'en est également pris à la France insoumise.
00:49:10 "Vous êtes la France incendiaire"
00:49:12 a-t-il dit.
00:49:14 Emmanuel Macron a la manœuvre
00:49:16 après cette semaine de violence. Lors de son
00:49:18 entrevue avec les maires de France, le Président
00:49:20 a annoncé un projet de loi d'urgence
00:49:22 pour accélérer la reconstruction
00:49:24 après les nombreux saccages.
00:49:26 Le chef de l'État a promis des aides financières
00:49:28 pour les villes touchées par les dégradations et
00:49:30 de la fermeté vis-à-vis des assureurs et des
00:49:32 agresseurs, surtout. Bruno
00:49:34 Le Maire, au chevet des commerçants
00:49:36 pour les soutenir, le ministre a assuré que
00:49:38 l'État était prêt à annuler les
00:49:40 cotisations. Les commerçants
00:49:42 les plus touchés seront exemptés de leurs charges
00:49:44 fiscales et sociales. Ils ont déjà
00:49:46 été lourdement impactés au
00:49:48 cours des derniers mois. Fin de la
00:49:50 traque, le dangereux détenu qui était en cavale
00:49:52 a été placé en rétention judiciaire,
00:49:54 une annonce faite par le procureur d'Angers.
00:49:56 L'homme soupçonné d'un double meurtre
00:49:58 va être présenté au juge d'application des peines
00:50:00 en vue d'une nouvelle mise en examen.
00:50:02 Il a été interpellé un peu avant
00:50:04 13h par les policiers de la BAC tout près de la
00:50:06 ville d'Angers. Enfin, cette dernière
00:50:08 information, le fils de Michel Fourniret
00:50:10 face à la justice,
00:50:12 Célim va être présenté à un juge
00:50:14 en vue de sa mise en examen pour
00:50:16 tentative de viol et d'agression sexuelle.
00:50:18 Célim Fourniret,
00:50:20 qui conteste les faits, avait été placé en garde à vue
00:50:22 dimanche après l'agression d'une jeune fille de
00:50:24 16 ans dans l'ascenseur de sa résidence
00:50:26 à Nice. Voilà, il est 18h02,
00:50:28 on est en direct dans Punchline
00:50:30 sur CNews. En plateau avec moi,
00:50:32 Gauthier Lebret, journaliste politique à CNews.
00:50:34 Bonsoir Gauthier. - Bonsoir. - Jean-Sébastien Ferjou,
00:50:36 directeur du site Atlantico. Bonsoir à vous.
00:50:38 Nous sommes avec la députée Renaissance des Bouches du Rhône,
00:50:40 Sabrina Agresti-Roubach. Bonsoir. - Bonsoir Laurence.
00:50:42 - Madame la députée. Avec le député
00:50:44 Rassemblement National de la Moselle, Laurent Jacobelli.
00:50:46 Bonsoir monsieur. - Bonsoir. - Le commissaire Mathieu Vallée.
00:50:48 - Bonsoir Laurence. - Et Eric Rangel, journaliste.
00:50:50 Bonsoir à tous. Qui va payer ? Vous,
00:50:52 évidemment, les contribuables. Une fois de plus, Emmanuel Macron
00:50:54 va annoncer un plan d'urgence
00:50:56 de reconstruction à 1 milliard d'euros.
00:50:58 Évidemment, les Français ont
00:51:00 les poches larges, visiblement.
00:51:02 Alors, faut-il supprimer les allocations
00:51:04 pour les casseurs ?
00:51:06 Il y a un certain nombre de voix qui s'élèvent dans la classe politique
00:51:08 pour proposer cette idée-là.
00:51:10 On voit ce que les uns et les autres
00:51:12 en pensent avec Maxime Leguay.
00:51:14 Et on en débat ensuite dans Punchline.
00:51:16 Le gouvernement envisage de frapper dans le
00:51:20 portefeuille des familles des délinquants mineurs.
00:51:22 C'est une idée qui revient
00:51:24 avec insistance du côté de l'exécutif.
00:51:26 Emmanuel Macron en avait
00:51:28 déjà appelé à la responsabilité
00:51:30 des parents après les nuits d'émeute,
00:51:32 évoquant même une sanction financière minimum
00:51:34 dès les premières infractions.
00:51:36 Une proposition portée par la droite depuis de
00:51:38 nombreuses années. Le président des LR
00:51:40 Éric Ciotti a même appelé à aller plus loin,
00:51:42 en renouant avec un texte
00:51:44 législatif datant de 2010.
00:51:46 Ce texte permettait d'évaluer
00:51:48 dans les établissements scolaires
00:51:50 de recenser les enfants
00:51:52 qui n'allaient plus sur les bancs de l'école,
00:51:54 de mettre en place un dispositif
00:51:56 de suivi
00:51:58 et de sanction des parents
00:52:00 qui allait de la suspension des allocations
00:52:02 familiales à leur suppression.
00:52:04 En déplacement au commissariat de Nanterre
00:52:06 ce matin, le président du Rassemblement
00:52:08 national, Jordan Bardella,
00:52:10 a également appelé à plus de sévérité.
00:52:12 Moi je ne souhaite pas que ce soit les Français
00:52:14 qui payent pour réparer ces dégâts.
00:52:16 Il faut désormais suspendre
00:52:18 les allocations familiales et les allocations
00:52:20 sociales aux parents de mineurs récidivistes
00:52:22 car il serait absolument inadmissible
00:52:24 que les Français qui bossent, que les Français qui se lèvent tôt
00:52:26 soient contraints de payer les dégâts qu'ils n'ont pas commis.
00:52:28 Un sujet brûlant pour le gouvernement.
00:52:30 À peine évoqué,
00:52:32 il provoque déjà une levée de boucliers
00:52:34 de la part de la gauche.
00:52:36 Voilà pour les faits.
00:52:38 Commissaire Vallès,
00:52:40 j'ai juste envie de vous poser la question, qui doit payer ?
00:52:42 C'est nous ? Ce sont les contribuables ?
00:52:44 Les délinquants. Mais ils ne sont pas solvables ?
00:52:46 Mais s'ils ne sont pas solvables, on les fait travailler
00:52:48 et lorsqu'il y a des travaux d'intérêt général,
00:52:50 on les fait travailler, ils seront rémunérés et on ponctionne
00:52:52 leur rémunération pour pouvoir payer tous les dégâts.
00:52:54 Quand sur le terrain, je vois les nombreuses mairies,
00:52:56 les nombreux établissements scolaires, certains commissariats
00:52:58 et tous les établissements publics qui ont été dégradés,
00:53:00 sans parler des véhicules, des particuliers,
00:53:02 sans parler aussi des violences commises sur les personnes,
00:53:04 notamment les policiers et les gendarmes, je rappelle que
00:53:06 quand il y a une condamnation pénale, il y a aussi des dommages
00:53:08 à intérêt qui peuvent être demandés par les partis civils
00:53:10 qui se représentent au niveau du tribunal.
00:53:12 C'est important. Et je rebondis juste,
00:53:14 je ne sais pas si on va en parler, mais comme ça je vous fais le paquet.
00:53:16 Vous inquiétez pas, on va parler de la police.
00:53:18 Si c'est la police dont vous voulez parler. La réponse pénale, là.
00:53:20 Je vais très vite. Allez-y, parce qu'il faut qu'on revienne au sujet après.
00:53:22 Vous voyez, quand on veut, on peut.
00:53:24 Le ministre de la Justice, ça fait plusieurs mois
00:53:26 qu'il nous refuse les peines minimales, c'est-à-dire l'assurance
00:53:28 que quand on touche à un policier, on va en prison.
00:53:30 Les peines planchées parce que les multirécidivistes
00:53:32 se sont moqués depuis trop longtemps que de la justice.
00:53:34 Et vous voyez que là, par exemple à Marseille,
00:53:36 48 personnes déférées dans le cadre des pillages,
00:53:38 des violences et des dégradations ce week-end.
00:53:40 35 incarcérations.
00:53:42 73% des personnes présentes à la justice
00:53:44 dorment aujourd'hui à Ex-Une-Deux,
00:53:46 c'est la prison, ou au Baumette 2.
00:53:48 Donc vous voyez que, en fait, ce que les syndicats
00:53:50 de police demandent, en tout cas ce que nous on demande,
00:53:52 finalement c'est applicable, il faut de la volonté politique,
00:53:54 il faut des places de prison. Et nous, ce qu'on veut,
00:53:56 c'est pas une circulaire, c'est une loi.
00:53:58 Comme ça, les délinquants savent que quand ils touchent à un policier,
00:54:00 quand ils touchent à une mairie, quand ils touchent à un élu,
00:54:02 quand ils touchent à un pompier, c'est la prison, le soir même,
00:54:04 pour une courte peine s'il faut.
00:54:06 - On va y revenir, parce qu'il y a encore des confrères à bout
00:54:08 qui sont agressés tous les jours.
00:54:10 Laurent Jacobé dit, juste pour revenir sur les allocations,
00:54:12 supprimer les allocations familiales
00:54:14 et prestations sociales.
00:54:16 Vous savez bien que ça fera pas le compte,
00:54:18 ça fera jamais 1 milliard d'euros. Déjà, ce sera difficile,
00:54:20 on a 3900 interpellations,
00:54:22 on aura peut-être, allez quoi, 1000 de condamnés.
00:54:24 Comment est-ce que vous faites ?
00:54:26 - Ça c'est bien le problème, mais c'est un autre sujet.
00:54:28 C'est-à-dire que le nombre de condamnés sera infime
00:54:30 et le nombre de voyous qui ont cassé, brûlé et agressé.
00:54:32 Maintenant, il faut créer le principe du casseur-payeur.
00:54:34 Les Français ont très généreusement
00:54:36 payé 90 milliards à la politique de la ville.
00:54:38 90 milliards pour qu'on refasse en priorité ces quartiers,
00:54:40 qu'on construise en priorité des installations sportives
00:54:42 ou culturelles dans ces quartiers.
00:54:44 Les Français ont payé le prix à l'éducation nationale
00:54:46 pour le dédoublement de classes dans ces quartiers.
00:54:48 Ce sont les Français les plus chouchoutés,
00:54:50 les plus choyés qui vivent dans ces quartiers.
00:54:52 Les autres Français, ceux qui vivent dans ces quartiers,
00:54:54 c'est les Français les plus chouchoutés,
00:54:56 les plus choyés qui vivent dans ces quartiers.
00:54:58 Les autres Français, ceux qui vivent en milieu rural,
00:55:00 ceux qui vivent dans des zones désindustrialisées,
00:55:02 ceux qui simplement ont envie de vivre en sécurité,
00:55:04 en ont ras-le-bol.
00:55:06 Ras-le-bol de payer pour les autres.
00:55:08 Eux qui payent leurs impôts,
00:55:10 eux qui travaillent dur, ils en ont marre
00:55:12 de payer pour ceux qui détestent la France,
00:55:14 détestent la République
00:55:16 et se complaisent dans la cistana.
00:55:18 Il faut changer les choses.
00:55:20 En tout cas, c'est clair, ces Français-là,
00:55:22 les Français honnêtes, les Français qui travaillent,
00:55:24 ne doivent plus payer pour les autres.
00:55:26 La République dirait d'un côté, oui,
00:55:28 il faudrait les sanctionner, à la première connerie,
00:55:30 sous votre contrôle, Gauthier Lebrecht,
00:55:32 et puis après dire, mais il ne faut pas toucher aux prestations sociales.
00:55:34 Ça ne peut pas marcher, vous savez.
00:55:36 Mais en même temps, là-dessus, ça ne marchera pas.
00:55:38 - Moi, j'ai un avis ferme.
00:55:40 Je vous l'avais dit, rappelez-vous,
00:55:42 on en a parlé il y a longtemps. Il va arriver un drame,
00:55:44 il va arriver quelque chose de grave.
00:55:46 Regardez ce qui s'est passé avec le maire...
00:55:48 - De l'Aigle-et-Rose ?
00:55:50 - Absolument. Jean Brun,
00:55:52 donc j'oublie le nom de lui, je suis désolée,
00:55:54 Jean Brun. Donc tout ça,
00:55:56 ce n'est pas que c'était prévisible.
00:55:58 Moi, je le vois par rapport à Marseille.
00:56:00 Parce que c'est vrai qu'une fois qu'on a vu ce qui s'est passé à Marseille,
00:56:02 bien sûr, casseur-payeur,
00:56:04 c'est une évidence. On va s'en dire,
00:56:06 le président l'a dit. Tu casses, tu payes.
00:56:08 - On y arrive ou pas ? - Oui, on va y arriver.
00:56:10 - Je ne vous dis pas de bonne volonté,
00:56:12 madame Broubach, mais...
00:56:14 - Non, non, non, on va y arriver parce que regardez,
00:56:16 la réponse, regardez, aujourd'hui, ce que vient de rappeler Mathieu
00:56:18 sur ce qui s'est passé au tribunal.
00:56:20 On n'a jamais vu ça.
00:56:22 C'est-à-dire que ça tombe comme un grave lot, les peines.
00:56:24 Et c'est ce que demandent les gens.
00:56:26 Les gens sont choqués
00:56:28 par ce qu'ils ont vu parce que...
00:56:30 Eh, les filles, là où ils se sont plantées dans l'analyse,
00:56:32 et ça, je veux dire que la France Insoumise,
00:56:34 s'est plantée dans l'analyse. - On va en parler, ne vous inquiétez pas.
00:56:36 - Ils ont imaginé dans leurs vieux rêves,
00:56:38 leurs vieux fantasmes, une révolte.
00:56:40 Ce n'est pas une révolte. C'est des jeunes
00:56:42 qui ont trouvé une opportunité de voler
00:56:44 la marchandise. Ils la volent,
00:56:46 ils la vendent. Ce n'est pas des robins des bois.
00:56:48 Ils n'ont pas distribué...
00:56:50 - Mais reprenons sur les prestations sociales.
00:56:52 - Les prestations sociales.
00:56:54 Ça existe déjà, Laurence.
00:56:56 - Oui, mais ça n'est pas fait. - On va faire
00:56:58 comme pour les sanctions, cet après-midi, au tribunal.
00:57:00 On va appliquer. C'est-à-dire que moi,
00:57:02 je l'ai dit, et vous vous rappelez, j'ai été l'une des premières
00:57:04 à le dire sur votre plateau dès que j'ai été élue.
00:57:06 On est responsable de ce qu'on fabrique.
00:57:08 On a fait des enfants, et puis on est en France.
00:57:10 Si on ne veut pas faire des enfants,
00:57:12 tout le monde sait très bien comment on fait pour ne pas faire d'enfants.
00:57:14 On a fait des enfants, on les assume.
00:57:16 Et c'est une enfant des quartiers pauvres
00:57:18 de Marseille qui vous le dit.
00:57:20 Le fait de venir d'une case sociale
00:57:22 plus défavorisée que les autres
00:57:24 n'excuse en rien les mauvais comportements,
00:57:26 n'excuse en rien la frustration.
00:57:28 Le niveau de frustration de nos jeunes
00:57:30 est tellement bas maintenant.
00:57:32 Et je vais vous dire, rappelez-vous pareil,
00:57:34 j'avais parlé de l'enfant roi et de l'enfant tyran.
00:57:36 Maintenant, il faut que les parents se rendent compte
00:57:38 que quand leur enfant mineur,
00:57:40 il est sous leur autorité, il fait quelque chose de mal,
00:57:42 ils sont responsables.
00:57:44 On a les outils, on les a.
00:57:46 - Ça fait sept ans que vous avez des lois...
00:57:48 - Je ne suis pas pour qu'on fabrique des lois
00:57:50 dès qu'il y a un problème.
00:57:52 Déjà, on en parlait tout à l'heure
00:57:54 avec Jean-Sébastien.
00:57:56 Appliquons ce qui existe.
00:57:58 Pour vraiment vous répondre rapidement...
00:58:00 - Et alors, il faut les parents ?
00:58:02 - Pour vous répondre sur les prestations sociales.
00:58:04 Ceux qui ont des prestations sociales,
00:58:06 comme son nom l'indique,
00:58:08 ce n'est pas les plus favorisés d'entre nous.
00:58:10 Ce n'est pas ça exactement qui réglera et qui paiera toutes les factures.
00:58:12 On en a dit, maintenant on paie toutes les factures d'un coup.
00:58:14 Mathieu vient de dire un truc qui tombe sous le sens.
00:58:16 Le travail d'intérêt général.
00:58:18 Le fait de ponctionner...
00:58:20 - On n'a personne pour les faire faire les travaux d'intérêt général ?
00:58:22 - Mais si !
00:58:24 - Il n'y a pas de personne pour les faire suivre.
00:58:26 - On a augmenté le budget de la justice.
00:58:28 - Mais enfin, on a voté.
00:58:30 - On a augmenté le budget du ministère d'Intérieur.
00:58:32 - Donc vous avez tout bien fait ?
00:58:34 - Non, pas tout bien fait.
00:58:36 - Mais on a déjà fait beaucoup.
00:58:38 - Est-ce qu'on peut débattre ?
00:58:40 - Juste sous le président Macron...
00:58:42 - Normal, je suis marseillaise.
00:58:44 - Juste sous le président Macron, ce n'est pas 40 ans de mauvaise politique de la ville.
00:58:46 - Je vais vous dire, on a décorrélé la politique de la ville, de la politique de la famille.
00:58:48 - Et ça, ça a été une erreur ces 40 dernières années.
00:58:50 - Il faut renforcer la police.
00:58:52 - Il faut une justice moins laxiste.
00:58:54 - Il faut le dire, il faut arrêter avec l'immigration incontrôlée.
00:58:56 - Mais vous voyez, ça a été laxiste.
00:58:58 - Si on ne règle pas toutes les mesures en même temps, on n'y arrivera pas.
00:59:00 - On va continuer le même phénomène.
00:59:02 - Avec des gens qui préfèrent l'assistanat au travail.
00:59:04 - Avec des gens qui préfèrent la victimisation au courage.
00:59:06 - Avec des gens qui préfèrent la haine de la France à l'assimilation.
00:59:08 - Et ça, c'est 40 ans d'échec.
00:59:10 - C'est pas vrai.
00:59:12 - 40 ans d'échec, donc 6 d'échec marrant.
00:59:14 - Petite pause.
00:59:16 - Laurent Jacobelli, Sabrina Agressé-Robach,
00:59:18 - débattent Renaissance RN sur le plateau de Punechagne.
00:59:20 - On continue à parler des policiers.
00:59:22 - Ils continuent à être agressés, eux, sur le terrain.
00:59:24 - Et puis des dégâts, encore une fois, de cette facture d'un milliard d'euros
00:59:26 - et qui va payer ? Nous !
00:59:28 - Et qui va payer ? Nous !
00:59:30 - Et qui va payer ? Nous !
00:59:32 - Et qui va payer ? Nous !
00:59:34 - A tout de suite.
00:59:36 - 18h15, en se retrouvant direct dans Punechagne,
00:59:40 - sur CNews et sur Europa, on se pose la question
00:59:42 - des dégâts. Qui va payer la facture ?
00:59:44 - Notamment pour les commerçants. Il y a des dizaines
00:59:46 - de commerces qui ont été pillés, à Marseille, notamment.
00:59:48 - On a la députée des Bouches-du-Rhône sur le plateau.
00:59:50 - Un reportage de Stéphanie Rouky.
00:59:52 - On va entendre leur désarroi et on va voir
00:59:54 - comment et qui va les aider.
00:59:56 - Vendredi dernier,
00:59:58 - 20h, rue Saint-Féréol
01:00:00 - à Marseille.
01:00:02 - Cette parfumerie est dévalisée
01:00:04 - par des dizaines d'individus.
01:00:06 - Aujourd'hui, la boutique est barricadée
01:00:08 - et fermée pour des semaines.
01:00:10 - Comme ce commerce,
01:00:12 - de nombreux professionnels marseillais
01:00:14 - ne peuvent retrouver leur clientèle.
01:00:16 - Près de l'Opéra, Thierry
01:00:18 - tient cette horlogerie depuis 7 ans.
01:00:20 - Cette même soirée, il a tout perdu.
01:00:22 - Ils ont
01:00:24 - arraché le rideau, métallique,
01:00:26 - en partie.
01:00:28 - Après, ils ont défoncé la vitrine,
01:00:30 - la porte d'entrée,
01:00:32 - la porte à l'accédé.
01:00:34 - Il y a tout qui est tombé, ils sont rentrés
01:00:36 - plusieurs, ils ont tout cassé dedans,
01:00:38 - ils ont pillé la boutique, ils ont tout mis en vrac.
01:00:40 - Vous allez pouvoir
01:00:42 - rouvrir ?
01:00:44 - Si financièrement j'arrive à tenir, oui.
01:00:46 - Sinon, non. Je déposerai le bilan.
01:00:48 - Certains ont été
01:00:50 - épargnés,
01:00:52 - ceux avec des systèmes de sécurité plus élaborés
01:00:54 - ou d'autres avec des produits
01:00:56 - qui n'intéressent pas les pilleurs.
01:00:58 - Mais nous, ils nous ont pas touchés parce que nous,
01:01:00 - on vend à 5 et à 10 euros des produits
01:01:02 - qu'eux, ils préfèrent que des marques.
01:01:04 - Les commerçants s'inquiètent à présent
01:01:06 - pour la saison. De nombreux touristes,
01:01:08 - à peu riches, ont quitté
01:01:10 - la cité fausséenne.
01:01:12 - Commissaire Vallès, c'est très bien ce que dit ce commerçant.
01:01:14 - Eux, ils vendent des T-shirts à 5 et 10 euros.
01:01:16 - Personne n'a touché. En revanche,
01:01:18 - les magasins de marques, ils ont été dévastés.
01:01:20 - C'est ce que vous constatez aussi, vous,
01:01:22 - dans ces pillages qui ont été systématiques à un moment ?
01:01:24 - Oui, les enquêteurs de la Sûreté départementale
01:01:26 - des Bouches-du-Rhône, qui gèrent toutes ces dégradations
01:01:28 - avec la poli-judiciaire, puisque vu les préjudices,
01:01:30 - vous avez par exemple une seule boutique de luxe,
01:01:32 - rue Saint-Férol à Marseille,
01:01:34 - qui est l'un des quartiers et les rues commerçantes,
01:01:36 - qui a un préjudice de 2 millions d'euros.
01:01:38 - C'est une dame qui a créé sa boutique,
01:01:40 - qui a, à la sueur de son front, et de son travail,
01:01:42 - et de son labeur, pu mettre en place cette boutique.
01:01:44 - Aujourd'hui, elle est ruinée. Vous avez des concessions
01:01:46 - automobiles où il y a eu parfois 35 véhicules volés.
01:01:48 - Donc le préjudice est très important, que ce soit pour les grandes marques
01:01:50 - comme les petites marques, et c'est surtout ces commerçants.
01:01:52 - Vous aviez montré sur vos images un témoignage d'un buraliste
01:01:54 - qui avait tout perdu parce qu'il avait été dépouillé.
01:01:56 - Vous avez un buraliste, j'ai vu, par exemple,
01:01:58 - dans les infos qu'on va faire monter,
01:02:00 - le préjudice est évalué entre 50 000 et 70 000 euros
01:02:02 - de vente, notamment de produits tabac,
01:02:04 - et des éléments qui sont en plus
01:02:06 - rendis les dégradations qu'il y a là-bas.
01:02:08 - Parce que voler ne leur suffisait pas,
01:02:10 - ils ont aussi tout cassé.
01:02:12 - D'accord, ok.
01:02:14 - Juste une question, là on parle de Marseille.
01:02:16 - Il y a trois jours le président, c'est ça ?
01:02:18 - Il y a une semaine.
01:02:20 - Mercredi, une semaine.
01:02:22 - Il est arrivé, c'était lundi dernier.
01:02:24 - Ce qui s'est passé là,
01:02:26 - je rappelle juste une chose,
01:02:28 - en 98, quand les skinheads
01:02:30 - descendent sur le vieux port pour tout casser,
01:02:32 - ce sont les jeunes des quartiers qui sont descendus
01:02:34 - pour prêter main-forte à la police.
01:02:36 - Ça tout le monde s'en rappelle chez nous.
01:02:38 - Ce qui se passe, c'est que là, on a eu des hordes
01:02:40 - de jeunes, mais de très très jeunes.
01:02:42 - Le truc c'est que, honnêtement,
01:02:44 - toute la France et tout le monde a été surpris par la jeunesse
01:02:46 - de ceux qui sont descendus casser.
01:02:48 - Et je vous le disais tout à l'heure, Laurence,
01:02:50 - ce ne sont pas des robins des bois, ils sont venus, vous avez raison.
01:02:52 - Ils se sont attaqués, ils ont pris Foot Locker,
01:02:54 - on va donner les marques, Foot Locker,
01:02:56 - donc les grands magasins où il y a des baskets,
01:02:58 - des fringues,
01:03:00 - ce que je dis, c'est que
01:03:02 - la déconnexion de ces jeunes,
01:03:04 - on peut l'expliquer par plein de choses, mais il y a une chose,
01:03:06 - la solitude de ces jeunes
01:03:08 - dans les réseaux sociaux avec les autres, c'est-à-dire qu'ils sont
01:03:10 - dans un autre monde. On n'a pas grandi comme eux.
01:03:12 - Non mais, il n'y a pas d'excuses,
01:03:14 - je donne une explication.
01:03:16 - Depuis tout à l'heure, je vous écoutais,
01:03:18 - et je me demandais si vous étiez vraiment à renaissance.
01:03:20 - Et là, maintenant, je viens d'en avoir la preuve,
01:03:22 - oui, vous êtes de renaissance, parce que
01:03:24 - ah oui, oui, je vous assure, et j'en suis très fier.
01:03:26 - Parce que le président... - Mais moi aussi, je suis très fière d'être à renaissance.
01:03:28 - Attendez, je vais me permettre de terminer. Le président de la République...
01:03:30 - Non mais vous m'avez coupé la parole, vous ne pouvez pas terminer, vous m'avez coupé la parole.
01:03:32 - Le président de la République nous a expliqué
01:03:34 - que tout ça était la faute des jeux vidéo.
01:03:36 - Ah, je me disais pas la même chose que vous venez de dire.
01:03:38 - Je répudierai, je répudierai.
01:03:40 - Vous avez bien passé sur le sujet là.
01:03:42 - Pas le machisme, pas le faux procès.
01:03:44 - Le président de la République a dit que c'était la faute des jeux vidéo,
01:03:46 - mais quel manque de remise en cause.
01:03:48 - Je le rappelle, c'est l'association
01:03:50 - de tous les opportunismes.
01:03:52 - L'association de tous les opportunismes.
01:03:54 - C'est ce que j'allais dire, il faut que ce soit les commerçants.
01:03:56 - Oui, c'est ça. - L'opportunisme de ceux qui veulent voler,
01:03:58 - vous l'avez très bien expliqué d'ailleurs.
01:04:00 - L'opportunisme de l'extrême gauche qui veut profiter de cela
01:04:02 - pour essayer d'avancer électoralement auprès d'un public qu'ils estimaient être un public captif.
01:04:07 - Et troisièmement, l'opportunisme de ceux qui détestent la France,
01:04:10 - qui dans tous ces banlieues là disent "je déteste la France"
01:04:13 - dans des termes que je n'évoquerai pas ici.
01:04:15 - Et ça pose de vraies questions.
01:04:17 - Comment est-ce qu'on a pu laisser grandir à l'intérieur de la France
01:04:20 - des gens qui la détestent ?
01:04:22 - Ça pose beaucoup de questions.
01:04:23 - Une question sur l'immigration, je le disais tout à l'heure,
01:04:25 - et une question aussi sur la nationalité.
01:04:27 - L'acquisition automatique de la nationalité à 18 ans
01:04:30 - d'enfants, de parents étrangers, simplement parce qu'ils sont sur le sol français,
01:04:33 - et bien ça ne suffit plus.
01:04:34 - Faire partie du projet national, ça ne se décrète pas.
01:04:37 - Il faut un acte d'amour envers la nation, et pas un acte de haine.
01:04:40 - Et là aussi il y a beaucoup de travail à faire,
01:04:42 - travail que vous ne saurez jamais.
01:04:44 - On le fait, vous parlez de l'éducation.
01:04:46 - On parle d'éducation, on parle d'éducation.
01:04:48 - Ce qui veut prendre la parole, c'est de couper le bio.
01:04:50 - Je veux bien parce que je voulais interpeller madame la députée.
01:04:52 - Je trouve, pardonnez-moi, je vais essayer d'employer une formule
01:04:54 - qui n'est ni machiste, ni terriblement agressive, ni terriblement vulgaire.
01:04:58 - Allez-y, comme j'ai passé une très bonne semaine, vous pouvez y aller.
01:05:00 - Mais pardonnez-moi, vous êtes souriante, donc vous allez continuer à sourire.
01:05:02 - Mais pardonnez-moi, quand vous comparez ce qui s'est passé en 1988 avec les skinheads,
01:05:06 - ok, on voit bien l'idée, c'est que les skinheads, c'est plutôt des mouvements d'extrême droite,
01:05:11 - donc vous nous mettez ça, enfin vous mettez ça sur le tapis.
01:05:13 - Mais pardonnez-moi, vous trouvez que ça a à voir avec ce qui s'est passé à Marseille ?
01:05:17 - Mais ce n'est pas ce que j'ai dit.
01:05:18 - Ah bah si, vous dites.
01:05:19 - Non, non, non, il ne m'a pas laissé finir, donc de toute façon, vous n'avez que la moitié de l'explication,
01:05:23 - il m'a coupé la parole comme je le m'attends qu'il l'ait.
01:05:25 - Je voulais juste vous faire remarquer ça, et puis deuxième chose,
01:05:27 - j'ai une proposition à faire au président de la République, et donc à la majorité relative de l'Assemblée Nationale.
01:05:32 - Je me demande à vos commissaires balades de réagir, puisque le président a dit au premier écart, au premier vandalisme,
01:05:38 - à la première connerie, il a dit.
01:05:39 - A la première connerie, très bien, on fait payer.
01:05:42 - Il n'a pas dit un des grands mots, mais c'est le président qui l'a dit.
01:05:44 - Vous allez proposer aux policiers, puisque le président de la République, on l'a oublié,
01:05:47 - il a demandé aux policiers de se balader avec un terminal bancaire pour prélever les amendes.
01:05:51 - Vous vous souvenez de ça ?
01:05:52 - Oui.
01:05:53 - Sa petite proposition avant Marseille.
01:05:54 - Absolument.
01:05:55 - Et bien, demander aux policiers, là je suis un peu ironique et je fais un peu d'humour,
01:05:58 - demander aux policiers, puisqu'ils auront un petit terminal bancaire dans la poche, d'encaisser directement, voyez,
01:06:02 - la première connerie.
01:06:03 - Je vais faire passer, mais ça me semble qu'on va, ça va être très constitutionnel.
01:06:06 - Mais oui.
01:06:07 - Cette folie, tout ce qu'il va faire en sorte que les policiers terminent aux bancaires.
01:06:11 - Si on ne propose rien, on aura tort sur tout.
01:06:14 - Mais non, mais non, c'est vrai qu'elle n'a pas d'inconnus.
01:06:16 - Je vais vous expliquer tout par la race et pas par l'éducation, parce que c'est terrible.
01:06:19 - Non mais sur une note, sur une note, moi...
01:06:21 - Je ne vais pas vous laisser dire ça.
01:06:22 - Sur une note.
01:06:23 - Les propos qu'il y a, je suis obligé de répondre à ça.
01:06:24 - Non, non, on ne le laisse pas répondre, parce que de toute ceur, il est très pénible.
01:06:26 - C'est très grave ce qu'elle t'a dit.
01:06:27 - Mais si, mais si.
01:06:28 - Madame, nous en considérons justement que la nation c'est un projet.
01:06:30 - Alors, juste, vous aviez dit quoi ? Vous considérez tout par la race ?
01:06:32 - J'ai dit que le racisme, on n'a pas tout très bien entendu.
01:06:35 - Ni par la race, ni par l'éducation.
01:06:37 - Mais arrêtez avec ça.
01:06:38 - La base de tout, c'est l'éducation, c'est moi qui vous le dis en plus.
01:06:40 - Non mais c'est trop facile, et puis ça ne prend plus, je vous le dis tout de suite.
01:06:42 - Je n'ai pas dit que c'était pénible, je vous donne une explication.
01:06:44 - Nous on dit que faire partie de la nation, ce n'est pas une question de couleur de peau,
01:06:48 ce n'est pas une question d'origine ethnique, c'est simplement adhérer à un projet.
01:06:51 Vous n'avez pas écouté ce que j'ai dit.
01:06:52 Vous, au contraire, avec certains de vos amis, vous divisez.
01:06:55 Vous expliquez que parce qu'on a de telles couleurs, on souffre en France, une France qui se fait raciste.
01:06:59 - Non, pas du tout. Vous n'avez pas du tout le mot.
01:07:01 - Et donc il faut aider ces gens-là.
01:07:02 Vous savez, le racisme, il n'est pas chez nous, c'est ceux qui prônent ça.
01:07:05 Et donc faites très attention aux termes que vous empoisonnez.
01:07:08 Et une fois que vous croyez faire oublier tous vos torts en nous insultant, vous vous trompez.
01:07:12 Les Français vont ouvrir les yeux.
01:07:14 - En tout cas, pour ce qui est de réclamer la parole, je vous la donne.
01:07:17 - Non mais sur une note moins ironique, je comprends tout à fait ce que disait Éric Reval,
01:07:21 parce que c'est vrai que quand on entend des propositions,
01:07:23 oui, mais malgré tout, ce sont des propositions qui sont faites véritablement.
01:07:26 Il y a une forme de démonétisation de la parole publique
01:07:28 quand on est dans la proposition de choses absurdes.
01:07:30 Mais moi, la question que je me pose, ce n'est pas juste l'indemnisation.
01:07:33 C'est est-ce qu'on est capable d'empêcher que ça se reproduise ?
01:07:36 Mais pas en prenant en compte toutes les explications sociologiques, d'éducation,
01:07:40 toutes les questions civilisationnelles que ça pose,
01:07:42 parce que bien sûr que ça entre en compte dans l'équation,
01:07:45 mais juste en termes d'ordre public.
01:07:47 Si demain, il y a des gens qui ont compris que ce n'était finalement pas si compliqué que ça
01:07:50 d'aller piller les centres-villes.
01:07:52 Si demain, il y a des gens qui...
01:07:54 Oui, enfin, il y en a quelques-uns, il y a eu 48 condamnations.
01:07:57 - Les sanctions, elles prennent très cher.
01:07:58 Les sanctions, elles tombent.
01:07:59 - Elles prennent cher, voilà.
01:08:00 - Vous avez un mandat de Péfco.
01:08:01 Un monsieur, Noémie Schultz, qui était là il y a quelques instants plus tôt.
01:08:04 - Oui, je ne conteste pas ça.
01:08:05 - Un monsieur qui ramasse des habits tombés dans la rue,
01:08:07 lâchés par un émeutier et un pillard,
01:08:10 il les prend, il les donne à sa compagne.
01:08:12 Lui, il est en prison, elle, elle a un brassard électronique.
01:08:14 Donc, sanctions.
01:08:15 - Non, non, non.
01:08:16 - Mais je ne vous dis pas qu'il n'y a pas de sanctions.
01:08:17 - Je vous dis en termes...
01:08:19 Parce que je pense que le maintien de l'ordre,
01:08:21 la restauration de l'ordre républicain est le socle de tout.
01:08:24 Derrière, on pourra faire des choses sur l'éducation.
01:08:26 Derrière, on pourra faire des choses sur l'intégration économique et sociale
01:08:29 ou sur l'intégration identitaire, entre guillemets,
01:08:32 ou l'assimilation aux valeurs françaises.
01:08:35 Mais je ne suis pas certain.
01:08:36 Oui, la justice, là, a réagi fortement, probablement sous le coup,
01:08:40 alors à la fois des demandes du garde des Sceaux,
01:08:43 avec les instructions du garde des Sceaux,
01:08:45 mais probablement sous le coup de l'émotion.
01:08:47 Mais malgré tout, on disait, c'est combien de condamnations ?
01:08:49 45 ou 48 condamnations à Marseille.
01:08:51 Je pense qu'il y avait un peu plus de 48 personnes
01:08:53 qui étaient dans les rues sur les six derniers jours.
01:08:56 Et au-delà de ça, est-ce que nous sommes capables, encore une fois,
01:08:59 d'éviter que ça se reproduise, d'éviter...
01:09:01 - Vous avez une petite idée de la réponse.
01:09:03 - Oui, mais il y a aussi eu des gens qui, tout simplement,
01:09:05 ont été visés, soit des élus, on le sait,
01:09:08 mais des citoyens lambda qui étaient dans la rue,
01:09:10 qui ont été attaqués dans les rues.
01:09:12 Est-ce qu'on est capable d'assurer la sécurité,
01:09:14 d'assurer la sécurité qui sont suivies chez eux, à leur domicile ?
01:09:17 Parce que cette question-là, elle est vertigineuse.
01:09:19 Et effectivement, quand on entend des propositions aussi absurdes
01:09:22 que le truc de faire payer, de demander aux policiers de faire payer,
01:09:24 on se dit quand même qu'on est un peu loin de la réalité.
01:09:27 - On a vu le lexique, en plus d'Emmanuel Macron,
01:09:29 tout à l'heure, devant les 240 maires.
01:09:31 Il a dit "nous avons passé le pic des émeutes",
01:09:33 reprenant la logorée du Covid.
01:09:35 Attention à la deuxième vague, monsieur le Président, parce que c'est ça...
01:09:37 - La logorée, en tout cas, les mots du Covid.
01:09:39 - Le lexique du Covid, si vous préférez.
01:09:41 - Le lexique, pas ça.
01:09:43 - Et sur l'inflation, c'est aussi pareil.
01:09:45 C'est le même procédé.
01:09:47 Le maire, chaque mois, nous dit "nous sommes au pic de l'inflation"
01:09:49 et on a un pic toujours plus haut le mois qui suit.
01:09:52 Mais le Président de la République, tout à l'heure, face aux maires,
01:09:54 n'a jamais dit que les casseurs devront payer.
01:09:56 Et on voit bien qu'il est embêté.
01:09:58 - Vous voulez rendre quoi ? Moi, j'assume.
01:10:00 - Il a dit ça face aux policiers.
01:10:02 Il a dit à la première connerie, il faudra faire payer les barons.
01:10:04 Et la phrase d'après, il dit "il ne faut pas toucher aux allocations familiales".
01:10:07 - Mais il n'y a pas de lien avec les allocations.
01:10:09 - Parce que ce n'est pas comme ça que vous allez tout régler non plus.
01:10:11 - Mais comment vous faites payer les parents ?
01:10:13 Et à quel haut terme vous faites payer les parents ?
01:10:15 - Je pense que c'est une vraie discussion qu'il faudra avoir.
01:10:17 Plus sérieusement, on est bien députés, vous et moi, nous tous.
01:10:21 Donc on va faire des débats, on va discuter.
01:10:23 Je l'ai toujours dit, le camp de cas perdus n'a pas tort sur tout.
01:10:26 Et je parle de partout.
01:10:28 À un moment donné, je pense que ça nécessite une vraie réflexion.
01:10:30 - On va faire très clair et très concret.
01:10:32 Eric Ciotti, LR, dépose cet après-midi une proposition de loi
01:10:34 pour supprimer les prestations sociales aux parents de mineurs délinquants.
01:10:36 Vous votez ?
01:10:38 - Je vais vous dire...
01:10:40 Non, non, non, je vais vous dire.
01:10:42 Les mineurs délinquants, vous leur enlevez les allocations familiales.
01:10:45 Si vous ne prenez pas en compte toute la situation de toute la famille,
01:10:47 on ne peut pas le généraliser.
01:10:49 - Vous voyez, vous avez vos réponses en fait.
01:10:51 - Mais on peut déjà le faire.
01:10:53 - C'est-à-dire qu'il y a le discours et les actions.
01:10:55 - C'est dingue, on dirait que je parle d'anglais.
01:10:57 Ça existe déjà.
01:10:59 Mais si, ça existe déjà.
01:11:01 La CAF a déjà la possibilité de suspendre.
01:11:03 - D'accord, la possibilité éventuelle.
01:11:05 - Ça ne servira à rien puisqu'on peut déjà le faire.
01:11:07 - Mais c'est parfait.
01:11:09 Le problème c'est qu'il faut agir maintenant.
01:11:11 Parce que ça c'est des belles paroles.
01:11:13 Effectivement, supprimer les aides sociales aux parents d'enfants
01:11:15 qui ont multirécidivistes, c'est la moindre des choses.
01:11:19 Il faut que la justice maintenant mène un train rapide.
01:11:23 C'est-à-dire qu'il faut construire des places de prison
01:11:25 et qu'il faut condamner à de la prison
01:11:27 ceux qui agressent nos policiers
01:11:29 qui sont laissés en pâture assez sauvages.
01:11:31 Il faut maintenant des mesures fortes.
01:11:33 - Le président de la République, qui a reçu 220 maires,
01:11:35 a été le grand absent de cette séquence.
01:11:37 Il était où le grand discours de cohésion nationale
01:11:39 et de l'appel au calme solennel du président de la République ?
01:11:41 - À Marseille.
01:11:43 - Je suis désolé, il est arrivé trop tard.
01:11:45 Le président de la République
01:11:47 qui a tout déclenché
01:11:49 en désignant comme coupable
01:11:51 le policier qui, et c'est une horreur,
01:11:53 a tué un gamin de 17 ans
01:11:55 avant même d'avoir le résultat de l'enquête
01:11:59 en parlant d'un acte inexcusable.
01:12:01 Ce même président de la République
01:12:03 qui est allé tous les 12 mois à Marseille
01:12:07 et qui, on le voit bien,
01:12:09 n'a pas réussi à régler la situation
01:12:11 à coup de chef.
01:12:13 Ce président de la République refuse
01:12:15 de voir la réalité en face.
01:12:17 L'axisme judiciaire est en ce moment fort.
01:12:19 - J'entends le débat des députés,
01:12:21 mais comme on n'est pas à l'Assemblée nationale,
01:12:23 les autres ont également le droit à la parole.
01:12:25 Merci.
01:12:27 Je vais rejoindre le propos de notre ami Ferjou.
01:12:29 J'ai l'impression qu'on se laisse
01:12:31 complètement aveuglé par l'immédiatité
01:12:33 de la situation dans laquelle on est.
01:12:35 Le président de la République propose
01:12:37 une loi de reconstruction, et il a raison.
01:12:39 Il faut bien répondre aux commerçants
01:12:41 qui ont perdu leur stock.
01:12:43 Ce que j'aimerais avoir comme débat
01:12:45 si j'étais à l'Assemblée nationale,
01:12:47 c'est un débat sur la reconstruction
01:12:49 de la France et de ses valeurs.
01:12:51 Parce que sinon, ce que dit Ferjou est juste.
01:12:53 Maintenant que le pli est pris,
01:12:55 mais qui vous dit que le débat
01:12:57 de la France est pris, mais qui vous dit
01:12:59 que dans 5 ans, dans 10 ans, on n'aura pas
01:13:01 d'autres types d'émeutes ? D'ailleurs, j'attire votre attention
01:13:03 sur le fait que les experts
01:13:05 en sécurité disent
01:13:07 que quand on compare 2005 et ce qui s'est passé
01:13:09 là, c'est bien plus grave
01:13:11 aujourd'hui, c'est bien plus violent.
01:13:13 On s'est attaqué à bien plus de symboles
01:13:15 de la République qu'en 2005.
01:13:17 Même si en 2005, ça s'est étalé de manière...
01:13:19 - On ne peut pas faire de grande généralité, Eric.
01:13:21 À Marseille, aucun commissariat
01:13:23 n'a été à l'affaire.
01:13:25 - C'est un vrai sujet.
01:13:27 - Si on posait la question...
01:13:29 - Ce que je veux vous dire, c'est que les angles sont multiples.
01:13:31 - Il y a de multiples méandres dans l'éducation nationale
01:13:33 et ailleurs, c'est un vrai sujet.
01:13:35 Parce que sinon, si ces gens ne se sentent pas
01:13:37 français, ces jeunes des banlieues,
01:13:39 s'ils brûlent des mairies...
01:13:41 - S'ils ne se sentent pas citoyens,
01:13:43 enfin arrêtez de dire ça.
01:13:45 - Si ils ne se sentent pas citoyens,
01:13:47 ce problème-là, on ne fait que
01:13:49 repousser devant nous la boule de neige
01:13:51 ou que mettre sous le tapis de la poussière.
01:13:53 Et le problème, quelle que soit la majorité,
01:13:55 il explosera de la même manière.
01:13:57 - 18h Sud-Ange, on fait le rappel.
01:13:59 Le titre de l'actualité sur Europe 1 et sur CNews,
01:14:01 avec Samania Labidi.
01:14:03 - Lors du bilan du côté de la Poste,
01:14:09 de nombreux établissements
01:14:11 ont été saccagés durant cette semaine
01:14:13 d'émeute. Au total, 80 bureaux
01:14:15 n'ont pas pu rouvrir leurs portes.
01:14:17 Certains en raison des destructions,
01:14:19 d'autres à cause des risques que cela engendrerait
01:14:21 pour les salariés, mais aussi pour les clients.
01:14:23 Un record pour les demandes d'asile
01:14:25 en Europe. Près d'un million de demandes
01:14:27 ont été enregistrées en 2022
01:14:29 dans les pays européens.
01:14:31 Soit le niveau le plus élevé
01:14:33 depuis 2016. Les demandeurs
01:14:35 d'asile sont des hommes dans 71%
01:14:37 des cas et sont principalement
01:14:39 originaires de Syrie, d'Afghanistan,
01:14:41 de Turquie, du Venezuela
01:14:43 ou encore de Colombie.
01:14:45 Et puis,
01:14:47 sept blessés dans un attentat
01:14:49 à la voiture bélier à Tel Aviv
01:14:51 après avoir foncé sur des passants.
01:14:53 Le suspect serait sorti de son véhicule
01:14:55 pour poignarder des civils
01:14:57 avec un objet tranchant, selon la police israélienne.
01:14:59 L'assaillant a finalement
01:15:01 été abattu par un passant.
01:15:03 Il était originaire de Cisjordanie
01:15:05 où une importante opération militaire
01:15:07 est toujours en cours dans la ville de Jenin.
01:15:09 Merci beaucoup pour ce rappel
01:15:13 des titres de l'actualité. Dans un instant,
01:15:15 on se retrouve dans PUNCHLINE sur CNews et sur Europe 1.
01:15:17 On parlera d'un policier qui a été agressé
01:15:19 lundi soir à Bobigny, il rentrait de son travail
01:15:21 en voiture. Des gens qui
01:15:23 visiblement l'ont reconnu et qui l'ont agressé. On en parle
01:15:25 à dégoût, commissaire Vallée. Tout de suite dans PUNCHLINE.
01:15:27 18h34, on se retrouve en direct
01:15:33 dans PUNCHLINE sur CNews et sur Europe 1. On est avec
01:15:35 le commissaire Vallée. Lundi soir, un fonctionnaire
01:15:37 de police qui rentrait de son travail en voiture a été
01:15:39 violemment pris à partie par les occupants d'un
01:15:41 autre véhicule. Il a été
01:15:43 tabassé. Il portait, je crois,
01:15:45 un bas d'uniforme.
01:15:47 On fait le point avec Thomas Hamon
01:15:49 et je vous passe la parole.
01:15:51 C'est un déferlement de
01:15:53 violence qui s'est abattu sur un policier
01:15:55 lundi en Seine-et-Marne. Alors que celui-ci
01:15:57 circulait en voiture avec sa fille
01:15:59 de 2 ans, une dispute a éclaté
01:16:01 entre lui et les occupants d'une camionnette.
01:16:03 Pour tenter de calmer les choses, le policier
01:16:05 leur a indiqué sa profession.
01:16:07 Mais cela a finalement eu l'effet inverse
01:16:09 puisque les occupants de la camionnette l'ont
01:16:11 frappé, l'ont fait tomber au sol.
01:16:13 Là, ils ont continué à le rouer de coups.
01:16:15 Des coups de poing, des coups de pied.
01:16:17 Les agresseurs en ont même profité pour lui voler
01:16:19 sa sacoche avant de s'enfuir.
01:16:21 Le policier, lui, a dû être placé en
01:16:23 observation à l'hôpital.
01:16:25 Cette agression n'est pas isolée ces
01:16:27 derniers jours puisque depuis le début des émeutes
01:16:29 de nombreux policiers sont pris pour cible
01:16:31 alors qu'ils sont hors service. Jeudi dernier
01:16:33 par exemple à Marseille, 2 officiers de la
01:16:35 police judiciaire ont été reconnus
01:16:37 par des émeutiers et battus au sol alors
01:16:39 qu'ils rentraient de soirée. Ce week-end
01:16:41 encore, à Ville-Parisie, une policière en voiture
01:16:43 avec ses enfants a été poursuivie
01:16:45 et bloquée en pleine rue. Un homme
01:16:47 a pris son véhicule en photo et lui a dit
01:16:49 "je sais que tu es de la police".
01:16:51 Voilà, pour ces explications de temps de diamant
01:16:53 commissaire Vallet, là en l'occurrence
01:16:55 c'est simplement parce qu'ils ont volé dans son portefeuille
01:16:57 et qu'ils ont trouvé son identité et donc
01:16:59 qu'il était policier. Il y avait sa petite fille de 2 ans.
01:17:01 Oui, tout à fait, il rentrait du travail
01:17:03 il travaillait à Bobigny et ce policier
01:17:05 qui est rentré, effectivement, a été lynché
01:17:07 et laissé inanimé au sol. D'ailleurs
01:17:09 quand les policiers sont intervenus, ils étaient inquiets pour son état de santé
01:17:11 donc il a été pris en charge par les secours.
01:17:13 Aujourd'hui, il va beaucoup mieux.
01:17:15 Sauf que, effectivement, vous avez rappelé
01:17:17 dans votre reportage que tous les 2 ou 3 jours
01:17:19 aujourd'hui, lorsqu'on est policier hors service
01:17:21 et qu'on est identifié par des personnes
01:17:23 qui, évidemment, non seulement n'aiment pas la police mais en plus
01:17:25 veulent faire du mal aux policiers, on voit bien que vous voyez
01:17:27 cette policière qui a été suivie par des
01:17:29 jeunes dans un véhicule et qui a fait l'intervention de plusieurs équipages
01:17:31 de police pour faire cesser cette poursuite
01:17:33 d'individus. Et on voit aussi que
01:17:35 on a toute une haine qui s'abat sur notre
01:17:37 profession et qu'il faut qu'aujourd'hui, les policiers
01:17:39 lorsqu'ils terminent leur travail, leur service,
01:17:41 ils ne sont plus en sécurité puisqu'effectivement
01:17:43 des personnes les attendent à la sortie
01:17:45 du commissariat ou les suivent entre
01:17:47 le commissariat et leur domicile ou même lorsqu'ils
01:17:49 les reconnaissent quand ils font des courses, quand ils sont avec leur famille
01:17:51 leurs enfants, effectivement sont des cibles.
01:17:53 Et Vincent Gembrin, ce maire de La Haïlé-Rose
01:17:55 - On va l'écouter tout à l'heure - Tout à fait, que moi je connais
01:17:57 et qui a été très touchant hier dans son discours
01:17:59 après-midi, lorsqu'il avait fait l'appel au rassemblement dans cette ville
01:18:01 du Val-de-Marne.
01:18:03 Quand on touche à un élu et que ça émule à France entière
01:18:05 cet incendie, ces tentatives d'assassinat
01:18:07 sur sa famille, mais les policiers
01:18:09 et les gendarmes, ces agressions
01:18:11 sur eux et leur famille, c'est quasiment
01:18:13 tous les jours. Et que dans le climat
01:18:15 actuel où on fait de la police une cible, on y reviendra
01:18:17 aussi avec certains de nos
01:18:19 admirateurs d'un certain parti politique,
01:18:21 c'est vrai qu'aujourd'hui c'est très
01:18:23 inquiétant. Et moi, ce que je vous dis,
01:18:25 malheureusement, pardon d'être prétentieux, mais c'est
01:18:27 les faits, je terminerai là.
01:18:29 La justice, c'est la seule institution
01:18:31 qui peut protéger les policiers et les gendarmes.
01:18:33 Quand vous voyez que,
01:18:35 par exemple, sur tous les interpellés, ceux qui sont
01:18:37 mineurs, vous avez vu qu'à Roubaix, il y avait
01:18:39 un mineur de 9 ans qui avait mis le feu à une poubelle qui a été remis
01:18:41 à ses parents. Vous voyez par exemple à Marseille,
01:18:43 tous les individus qui ont été interpellés, 13,
01:18:45 14, 16, 17 ans, ils sont
01:18:47 tous remis en liberté parce qu'ils sont convoqués devant
01:18:49 un juge pour enfant. Donc l'excuse
01:18:51 de minorité, la responsabilité pénale
01:18:53 mérite d'être posée. Pourquoi ?
01:18:55 Parce que lorsqu'on relâche à l'issue d'une garde à vue
01:18:57 alors qu'il y a des preuves un adolescent
01:18:59 ou un mineur, et je parle de mineurs, on ne parle pas
01:19:01 de 17 ans, 18 ans, il y en a qui avaient 9, 10, 11,
01:19:03 12 ou 13 ans, je pense que l'image est désastreuse
01:19:05 pour notre justice. - Juste un petit mot pour nos auditeurs
01:19:07 et spectateurs, vous avez un joli cocard
01:19:09 sur l'arcade de Saussilière, ça aussi c'est sur le terrain
01:19:11 en tenue ? - Oui,
01:19:13 Eric Revel tout à l'heure expliquait qu'on avait vécu
01:19:15 des moments intenses plus forts que 2005.
01:19:17 Oui, moi dès le mercredi soir
01:19:19 à Vitry-sur-Seine, on a été pris
01:19:21 dans un guet-apens où on avait des voyous,
01:19:23 des criminels qui étaient déterminés
01:19:25 à nous tuer. Pourquoi ? Parce qu'on avait des mortiers,
01:19:27 des projectiles, on avait aussi parfois
01:19:29 des cocktails Molotov. Sur une autre cité,
01:19:31 de Choisir-le-Roi, j'ai un individu
01:19:33 qui a poursuivi un de mes collègues avec des mortiers
01:19:35 jusqu'à quelques centimètres. À Cannes,
01:19:37 j'ai un commissaire de police qui a été blessé et brûlé
01:19:39 au bras à cause d'un mortier. On a vu
01:19:41 en fait une haine dans les yeux des
01:19:43 criminels qui voulaient finalement découdre
01:19:45 avec notre profession lors
01:19:47 des événements de la semaine dernière. Ça a été quelque chose d'unique.
01:19:49 Le président de la République a rencontré hier soir
01:19:51 6 policiers de la brigade de l'intégralité, j'ai lu attentivement
01:19:53 le parisien, pardon de faire la pub
01:19:55 pour le journal là, mais tout ce que
01:19:57 les syndicats de police décrivent, les policiers l'ont dit avec
01:19:59 leur mot, avec leur spontanéité, avec leur sincérité.
01:20:01 Ils ont dit au président de la République, la première
01:20:03 chose dont on en peut plus, c'est
01:20:05 qu'on recroise toujours le même délinquant. Et pire,
01:20:07 vous avez un jeune qui est venu à la fenêtre
01:20:09 de cet établissement où il buvait un coup,
01:20:11 qui a fait coucou au président de la République, et en fait
01:20:13 qui était ultra connu du service de police, et que les policiers
01:20:15 avaient interpellé quelques temps auparavant
01:20:17 pour des tirs de mortiers et pour d'autres infractions.
01:20:19 Vous voyez bien qu'aujourd'hui, quand on écoute les
01:20:21 acteurs de terrain, quand on mettra du bon sens
01:20:23 dans nos lois, dans nos institutions, je pense
01:20:25 que la peur changera. - Vous avez raison. Et pendant ce temps là,
01:20:27 à l'Assemblée Nationale, on continue à mettre la police
01:20:29 qui est pourtant soutenue par une majorité de Français.
01:20:31 On va juste écouter Mathilde Panot,
01:20:33 la présidente, oui la grande majorité, vous avez raison
01:20:35 Sabrina Gresset-Aurobach, la députée
01:20:37 du groupe LFI à l'Assemblée Nationale,
01:20:39 qui elle, dit qu'il y a un problème systémique
01:20:41 de racisme dans la police.
01:20:43 Nous avons un problème systémique
01:20:45 dans la police. Lorsqu'en Allemagne,
01:20:47 vous comptez un mort
01:20:49 pour refus de d'optempérer en dix ans,
01:20:51 et qu'en France, vous comptez seize
01:20:53 morts pour refus d'optempérer en un
01:20:55 an et demi. Nous avons un
01:20:57 problème systémique dans la police.
01:20:59 Lorsque l'Organisation des Nations Unies,
01:21:01 après avoir appelé il y a deux
01:21:03 semaines et demie de cela, à ce que
01:21:05 la France revoie entièrement la manière
01:21:07 dont la police est organisée dans notre
01:21:09 pays, de nouveau alerte
01:21:11 ce vendredi pour dire qu'il y a un
01:21:13 problème systémique de racisme dans la police.
01:21:15 Et que la seule réponse du
01:21:17 gouvernement est la négation sur cette question.
01:21:19 - Voilà, et Elisabeth Born a estimé
01:21:21 que la France insoumise était sortie
01:21:23 du champ républicain avec ses propos.
01:21:25 Rapidement, Sabrina Agrassi-Aubach et M. Jacob Bellini.
01:21:27 - Non, mais c'est surtout
01:21:29 ce qui me frappe, c'est le problème systémique
01:21:31 de bêtise, en fait, de la LFI. C'est-à-dire que
01:21:33 je rappelle juste quelque chose, et ça
01:21:35 m'a frappée pendant ces
01:21:37 quelques jours
01:21:39 d'émeute, c'est que les députés
01:21:41 de la LFI se sont fait bouger par les émeutiers.
01:21:43 J'ai rien à tention, il ne faut pas...
01:21:45 Par exemple,
01:21:47 et moi, le problème systémique,
01:21:49 c'est de leur bêtise, c'est-à-dire que là,
01:21:51 ils essaient d'expliquer que
01:21:53 les Français n'aiment pas la police et que
01:21:55 la police est raciste. Moi, j'ai plein d'amis d'enfance
01:21:57 et Dieu sait combien de fois je vais l'expliquer,
01:21:59 d'où je viens, ce que je fais, qui sont dans la police.
01:22:01 - Mais c'est vrai. - Donc, qu'il y ait des problèmes
01:22:03 particuliers, comme dans la société,
01:22:05 il y en a toujours un qui fera un truc pas bien,
01:22:07 machin, mais
01:22:09 quand j'entends ça, sérieux,
01:22:11 je l'ai dit à la BBC, hier matin, je faisais une interview à la BBC,
01:22:13 et ils étaient sur ces sujets-là.
01:22:15 "Alors, votre police est raciste ?"
01:22:17 J'ai dit "Bah non, en fait, nous, on aime la police."
01:22:19 Et il a été très surpris qu'une enfant des quartiers lui dise ça.
01:22:21 - Laurent Jacobelli, RN. - Non, mais c'est de la
01:22:23 bêtise crasse, c'est du racolage
01:22:25 électoral immonde,
01:22:27 ce que fait Mathilde Panot et ses collègues
01:22:29 de la gauche nupèse, qui a perdu toute raison,
01:22:31 qui fait... qui accroche une cible dans le dos
01:22:33 de nos policiers, de nos gendarmes, et même
01:22:35 plus généralement de toutes les forces de l'ordre,
01:22:37 y compris les pompiers.
01:22:39 Ces gens-là sont des incendiaires, ces gens-là
01:22:41 poussent les jeunes aux émeutes,
01:22:43 ils sont complices, de fait,
01:22:45 ils ont perdu tout sens
01:22:47 de l'esprit de la République.
01:22:49 Le problème, c'est qu'ils ne sont pas les seuls.
01:22:51 Le problème, c'est quand on a le syndicat de la magistrature
01:22:53 qui envoie un communiqué de prex,
01:22:55 et qui explique que ce n'est pas à la justice de régler le problème,
01:22:57 et que oui, il y a un racisme
01:22:59 systémique chez les policiers, imaginez
01:23:01 ce que pensent les policiers, qui chaque jour vont
01:23:03 en risquer leur vie, qui retombent devant les mêmes gamins
01:23:05 tous les jours, qui referont les mêmes
01:23:07 méfaits, et qui ne se sentent pas épaulés,
01:23:09 je tiens à le dire, ni par le président de la République,
01:23:11 ni par une partie de l'Assemblée nationale,
01:23:13 ni par la justice, croyez-moi, ils ont
01:23:15 parfois le moral à zéro,
01:23:17 alors qu'ils prennent des risques pour nous sauver,
01:23:19 ce sont les derniers remparts de la République.
01:23:21 - J'aimerais lui passer la parole.
01:23:23 Quand vous entendez la France Insoumise dire "racisme
01:23:25 systémique dans la police", vous dites quoi Mathieu Vallée ?
01:23:27 - Je pense que la France Insoumise a un problème systémique
01:23:29 avec les policiers de France.
01:23:31 Moi j'estime que quand on est dans un parti avec
01:23:33 des personnes qui ont été condamnées par la justice, d'abord elles sont
01:23:35 exemplaires et on se les applique à soi-même avant de l'exiger
01:23:37 des autres. Aujourd'hui, on honore
01:23:39 la mémoire de Mélanie Lemay, cette gendarme
01:23:41 qui a été tuée suite à un refus d'obtempérer.
01:23:43 Pas un mot à l'Assemblée. Moi je veux bien qu'on
01:23:45 rende des minutes de silence à tout le monde.
01:23:47 Mais en tout cas, pour Manon, Paul
01:23:49 et Steven, et tous ces policiers qui décèdent dans le cadre
01:23:51 de leur fonction, j'en vois que très rarement dans l'Assemblée nationale
01:23:53 qui représente le peuple français.
01:23:55 Et en réalité, ces élus de la
01:23:57 France Insoumise, ils veulent désarmer la police, et moralement,
01:23:59 on l'avait bien compris, et physiquement,
01:24:01 c'est sûr que face à des émeutiers avec des
01:24:03 roses et avec des "s'il vous plaît, ne nous touchez pas"
01:24:05 ou "ne vous enlevez pas les mairies", on voit ce que ça a donné,
01:24:07 notamment sur certains élus comme Alaïlle Héroze
01:24:09 avec Vincent Jambrat. Et puis, pour terminer,
01:24:11 ce parti, en réalité, ne propose rien.
01:24:13 Moi j'ai fait des débats avec certains de ses représentants
01:24:15 spécialistes de la police,
01:24:17 ça fait peur, parce que si eux ils sont spécialistes
01:24:19 de la police, moi je suis spécialiste de la cuisine.
01:24:21 Enfin, je veux dire,
01:24:23 c'est quand même très inquiétant,
01:24:25 et c'est dommage que dans
01:24:27 la République, on peut critiquer
01:24:29 pour améliorer, mais critiquer pour démolir,
01:24:31 je pense que c'est très dangereux, et notamment
01:24:33 dans une période où les gens n'ont pas fait ça.
01:24:35 - Je voudrais en profiter, puisque le commissaire Vellet est là,
01:24:37 moi j'essaie toujours d'être
01:24:39 intellectuellement honnête,
01:24:41 il y a quand même des syndicats de police, si vous voulez, qui ont publié
01:24:43 des tracts, on ne va pas le citer là,
01:24:45 avec des mots qui ont été employés, qui,
01:24:47 le moins qu'on puisse dire, ne poussent pas au calme
01:24:49 et à l'équilibre.
01:24:51 - Ah oui, vous parlez
01:24:53 du syndicat Alliance. - Voilà, je parle du syndicat.
01:24:55 - Une alliance qui parlait des nuisibles
01:24:57 de vos lieux. - Oui, alors je ne sais pas
01:24:59 si vous allez vous désolidariser
01:25:01 de vos copains syndiqués
01:25:03 comme Fabien Roussel s'est désolidarisé
01:25:05 de la limpesse. - SGP, c'est
01:25:07 désolidarisé. SGP.
01:25:09 - SGP, voilà. Mais c'est vrai que c'est un sujet
01:25:11 quand même. Vous voyez, à un moment où on était dans une situation
01:25:13 critique, c'est quand même aussi une façon
01:25:15 de... Voilà, pardonnez-moi,
01:25:17 mais je vous dis ce que je pense. - Non, mais
01:25:19 Eric Rommel, on ne va quand même pas faire croire que c'est
01:25:21 la police, la gendarmerie, Alliance et UNISA.
01:25:23 - C'est pas ça que je... - Vous savez, je t'aime, je vous réponds.
01:25:25 - C'est pas du tout ça. - Vous pouvez me laisser répondre.
01:25:27 - Vous commencez votre phrase, il faut être honnête
01:25:29 intellectuellement. J'espère que je le suis du mieux possible.
01:25:31 En tout cas, dans les fonctions, on n'a jamais eu à redire.
01:25:33 Mais jusqu'à présent. Mais moi, le syndicat
01:25:35 Alliance, Fabien Van Manderyck, moi d'abord,
01:25:37 c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, qui représente
01:25:39 des policiers, qui est élu par ses pairs. Non mais,
01:25:41 il y a beaucoup de gens qui parlent qui ne sont élus par personne.
01:25:43 Lui, il est élu par ses pairs lors des élections professionnelles
01:25:45 qu'on a eu tous les quatre ans dans la police. Mais ça, il faut le dire.
01:25:47 Et Olivier Varely, le secrétaire général d'UNISA,
01:25:49 ces deux syndicats ont traduit des
01:25:51 ressentis de policiers qui vivaient des scènes de guerre urbaine.
01:25:53 Maintenant, c'est des élus de la France insoumise
01:25:55 qui n'ont pas appelé au calme. C'est absolument pas
01:25:57 les syndicats de police à qui on va pouvoir taxer d'être les responsables des émeuteurs.
01:25:59 - C'est une des choses que je ne sais pas.
01:26:01 - Cotier Lebret, ce qui se passe, ce qui est très intéressant
01:26:03 quand même, c'est qu'Elisabeth Born
01:26:05 est en train de trianguler la NUPS.
01:26:07 C'est bon, je peux parler ?
01:26:09 Elisabeth Born
01:26:11 est en train de trianguler la NUPS.
01:26:13 Elle essaye de mettre un coin, de diviser
01:26:15 vraiment et de désigner la France insoumise
01:26:17 pour que le PC, le PS
01:26:19 s'en détache. C'est bien ça la stratégie ?
01:26:21 - La NUPS, effectivement, est en train
01:26:23 de craquer de tous les côtés. On sait qu'il y a
01:26:25 les européennes qui se profilent. Il n'y aura pas de
01:26:27 liste commune. Il y a même des bruts de couloir qui
01:26:29 disent que le PS et Europe Écologie
01:26:31 Les Verts essaieraient de faire une liste commune entre eux
01:26:33 sans la France insoumise. On a vu ce qu'a
01:26:35 dit Fabien Roussel ce matin, se désolidarisant
01:26:37 très clairement des propos de Jean-Luc Mélenchon
01:26:39 en le citant. Du coup, il s'est pris
01:26:41 sur les réseaux sociaux une pluie d'attaques
01:26:43 de la part des insoumis.
01:26:45 Et effectivement, ça fait aussi le jeu du
01:26:47 Rassemblement National. Quand Elisabeth Borne
01:26:49 dit à LFI "Vous n'êtes plus dans le champ républicain"
01:26:51 elle ne le dit pas au même moment
01:26:53 au Rassemblement National, qu'il y a eu une autre stratégie
01:26:55 de retrait pour Marine Le Pen
01:26:57 qui a très peu parlé pendant cette séquence. Elle a
01:26:59 laissé Jordan Bardella en
01:27:01 première ligne. Et effectivement, ça se voit dans les sondages
01:27:03 aussi. Il y a eu un sondage IFOP
01:27:05 où les Français jugent très sévèrement la position
01:27:07 de Jean-Luc Mélenchon. Seuls 20% des Français
01:27:09 sont satisfaits de ces prises de position
01:27:11 après les émeutes, contre 39%
01:27:13 pour Marine Le Pen. Et sur
01:27:15 les policiers, effectivement, que le discours de LFI
01:27:17 ne surprend personne. La police tue, ça ne date pas d'hier.
01:27:19 Amalgamer les policiers, ça ne date pas d'hier.
01:27:21 Dans un autre registre, il faut le dire
01:27:23 quand vous échangez avec des représentants des policiers
01:27:25 en off, ils vous le disent, Emmanuel Macron
01:27:27 avec sa sortie à Marseille sur le
01:27:29 drabe inexcusable, le fil
01:27:31 entre lui et... le lien entre lui
01:27:33 et les policiers s'est quelque part rompu
01:27:35 et ce n'est pas pour rien qu'hier
01:27:37 Emmanuel Macron est allé à la rencontre des policiers.
01:27:39 Il n'y a pas besoin de dire "enfin,
01:27:41 enfin, vous savez, moi je n'ai pas besoin de porte-parole".
01:27:43 Moi je ne parle pas que de vous, Mathieu.
01:27:45 J'ai bien compris, mais enfin, c'est moi qui suis invité,
01:27:47 donc je vais parler de mon syndicat. Bien sûr, vas-y.
01:27:49 Du coup, en réalité,
01:27:51 le président de la République, quand il dit que ce n'est ni justifiable
01:27:53 ni excusable, il bafoue la présomption
01:27:55 d'innocence de ce policier, ce qu'on accepterait
01:27:57 nulle part ailleurs pour n'importe qui. Donc, effectivement,
01:27:59 on est choqués que l'État de droit
01:28:01 ne s'applique pas de la même manière pour tout le monde.
01:28:03 Et Isabelle, on a fait la même chose
01:28:05 c'était dans la semaine dernière. Mais enfin, on est la profession
01:28:07 la plus contrôlée et la plus sanctionnée
01:28:09 au niveau des ministres. Et sachant que nous, c'est double peine.
01:28:11 On a une sanction judiciaire et il y a une sanction administrative
01:28:13 derrière, que personne ne dit. Et ce n'est pas l'IGPN
01:28:15 qui fait ça, tant qu'on est tout seul.
01:28:17 On le dit souvent sur nos plateaux. Je sais bien, je sais bien.
01:28:19 Jean-Sébastien, puis après, on écoute Vincent Genrondin.
01:28:21 Ce qui est le plus regrettable
01:28:23 dans le regard que porte la France insoumise,
01:28:25 parce qu'il faut distinguer deux choses.
01:28:27 Pourquoi s'en prend-il à la police ? Pour partie,
01:28:29 il y a des calculs électoralistes,
01:28:31 certainement, le fait... Mais ce n'est pas que ça.
01:28:33 Ce n'est pas que ça. Jean-Luc Mélenchon,
01:28:35 il est en train de vouloir délégitimer
01:28:37 une institution républicaine.
01:28:39 Comme il considère que ces institutions
01:28:41 ne sont pas légitimes, il l'a dit dimanche soir.
01:28:43 Quand dimanche soir, il dit "les riches se sont
01:28:45 ensauvagés" et c'est leur police.
01:28:47 Ce n'est pas la police républicaine
01:28:49 qui protège les institutions des Français.
01:28:51 C'est leur police qui protège les riches.
01:28:53 Délégitimer la police, ce n'est pas
01:28:55 juste s'en prendre aux problèmes qu'on peut,
01:28:57 qui doivent d'ailleurs être évoqués.
01:28:59 Je suis d'accord avec ce que disait Eric Reuvel.
01:29:01 On a entendu des propos qui étaient déplacés
01:29:03 dans la bouche de policiers,
01:29:05 même si on peut comprendre leur émotion.
01:29:07 Mais il la délégitime parce que
01:29:09 dans le cadre d'une insurrection, c'est ça qu'il souhaite.
01:29:11 Dans le cadre d'une insurrection. Je vous le disais
01:29:13 tout à l'heure, quand la directrice de Think Tank
01:29:15 de la France Insoumise fait référence à
01:29:17 la prise de la Bastille en disant "Emmanuel Macron
01:29:19 est un tyran, les institutions de la Ve République
01:29:21 sont tyranniques", c'est la référence
01:29:23 à 1793, le droit à l'insurrection.
01:29:25 Mais donc quand vous êtes dans l'insurrection,
01:29:27 vous délégitimez par avance
01:29:29 la police parce que qui protégera
01:29:31 le cas échéant, les institutions ? Qui protège
01:29:33 les institutions ? La police. Donc quand vous avez
01:29:35 commencé par les traités d'assassins, de fascistes,
01:29:37 de nazis et de je ne sais quoi encore,
01:29:39 vous avez déjà sapé leur autorité.
01:29:41 J'aimerais qu'on prenne quelques instants
01:29:43 pour écouter le maire de
01:29:45 l'Aïlée-Rose, Vincent Jambrin, qui était
01:29:47 notre invité ce matin, qui est revenu
01:29:49 avec beaucoup d'émotion et
01:29:51 beaucoup de retenue et de dignité sur ce qui s'est passé.
01:29:53 Sa famille, vous le savez, a été attaquée
01:29:55 à son domicile. Il se dit
01:29:57 en colère, mais il refuse la haine.
01:29:59 Écoutez ce qu'il dit, ces mots sont
01:30:01 importants.
01:30:03 La haine amènera automatiquement la violence.
01:30:05 Vous n'avez pas de colère ? En vous ?
01:30:07 Je ne peux pas dire que je n'ai pas de colère.
01:30:09 Mais je n'ai pas de haine.
01:30:11 Je n'ai pas de haine.
01:30:13 Ma colère ne mènera pas à la violence, au contraire.
01:30:15 Ce que je veux, c'est la paix.
01:30:17 Je voudrais que tous les hommes et les femmes de bonne volonté
01:30:19 se disent "nous on est là pour faire avancer le pays,
01:30:21 pour faire en sorte de vivre en société
01:30:23 au maximum, en harmonie,
01:30:25 on reste français quand même".
01:30:27 Mais juste qu'on se dise
01:30:29 "il y a le camp des casseurs,
01:30:31 il y a les autres, et nous les autres
01:30:33 en fait on est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus nombreux.
01:30:35 Ils sont une hyper
01:30:37 minorité. Il faut juste qu'on trouve en nous
01:30:39 la force de se rassembler, de poser
01:30:41 le constat, de poser les solutions
01:30:43 qui nécessiteront le retour à l'ordre,
01:30:45 qui nécessiteront le retour de l'autorité.
01:30:47 Mais l'autorité c'est pas la violence,
01:30:49 l'ordre c'est pas la privation
01:30:51 de liberté, au contraire.
01:30:53 C'est les règles du jeu qui permettent d'organiser la liberté de chacun
01:30:55 et de construire l'égalité
01:30:57 et la fraternité qui est la
01:30:59 fierté de ce pays quand même.
01:31:01 Moi je suis un enfant des barrages chelum de ma ville,
01:31:03 on avait pas grand chose
01:31:05 mais on avait un pays qui nous aimait
01:31:07 et qui nous donnait de l'espoir en fait.
01:31:09 Et moi je suis un pur produit de la
01:31:11 méritocratie républicaine,
01:31:13 l'école de la République m'a tant fait, tant appris.
01:31:15 J'ai aperçu du regard hier
01:31:17 dans la foule, il y avait 3000 personnes à l'Aile-et-Rose,
01:31:19 un professeur de lycée
01:31:21 à qui je dois beaucoup, parce que
01:31:23 on a souvent une rencontre dans la vie, c'était lui.
01:31:25 En tout cas à l'école et...
01:31:27 Oui,
01:31:29 cette République
01:31:31 elle a encore des fondamentaux extraordinaires
01:31:33 mais elle est blessée, elle va mal,
01:31:35 elle est pas loin d'agoniser et donc il est urgent
01:31:37 de la guérir tous ensemble. - Voilà pour les mots
01:31:39 importants, choisis, dignes,
01:31:41 lucides de Vincent Jambrin, voilà,
01:31:43 qui vit une épreuve vraiment majeure.
01:31:45 Voilà, la République elle est blessée.
01:31:47 On en revient à la question au début de cette émission,
01:31:49 comment on fait pour la réparer cette République ?
01:31:51 Pour ramener dans le champ républicain
01:31:53 d'abord des jeunes qui ne se sentent
01:31:55 plus français, pour
01:31:57 aussi inciter cette majorité silencieuse
01:31:59 à reprendre
01:32:01 les choses en main ? Est-ce qu'il y a une solution miracle ?
01:32:03 Peut-être, M. Jacobelli, il n'y en a pas ?
01:32:05 C'est pas le tout sécuritaire ?
01:32:07 - Si j'avais la baguette magique, vous imaginez bien, on revenait
01:32:09 quand même des solutions, effectivement, et d'ailleurs,
01:32:11 M. le maire de l'Aile-et-Rose en a évoqué certaines,
01:32:13 remettre l'ordre républicain au cœur
01:32:15 de nos préoccupations, parce que l'ordre républicain
01:32:17 c'est ce qui fait qu'il y a des règles, et c'est ces règles
01:32:19 qui font que malgré les différences, malgré les opinions
01:32:21 différentes, on peut vivre dans le même
01:32:23 pays de manière sereine. Il faut
01:32:25 à nouveau rétablir l'autorité,
01:32:27 l'autorité des parents, l'autorité du maître
01:32:29 d'école, l'autorité de l'État, des valeurs
01:32:31 qui ont été abandonnées. Vous parliez tout à l'heure,
01:32:33 cher collègue, de l'enfant roi. Aujourd'hui,
01:32:35 quand un professeur met une
01:32:37 mauvaise note à un élève, il se fait
01:32:39 convoquer... - Quel que soit le niveau social.
01:32:41 - Attendez, je vais terminer. - Quel que soit le niveau social.
01:32:43 - Maman, je crois que c'est fini de couper la parole, ça devient
01:32:45 assez pénible.
01:32:47 Donc, l'autorité, remets ça.
01:32:49 Et puis, revenir
01:32:51 à l'idée de la nation.
01:32:53 La machine à assimiler s'est cassée.
01:32:55 Moi, mes grands-parents sont venus d'Italie.
01:32:57 Quand ils sont arrivés en France, ils n'ont rien demandé à personne.
01:32:59 Ils ont travaillé, ils ont construit leur maison,
01:33:01 ils ont payé leurs impôts, ils ont bien élevé
01:33:03 leurs enfants dans l'amour de la France.
01:33:05 Aujourd'hui, cette machine, elle est cassée.
01:33:07 Tant qu'on recevra sur notre
01:33:09 sol des gens qui viennent sans vouloir
01:33:11 adopter nos valeurs, sans vouloir
01:33:13 respecter nos lois, sans aimer notre histoire
01:33:15 et notre culture, eh bien notre pays
01:33:17 ira dans le mur. Il faut avoir le courage d'agir sur ces
01:33:19 trois volets. On a bien vu que dans le passé,
01:33:21 beaucoup d'hommes politiques et de femmes politiques en parlaient
01:33:23 n'avaient pas le courage. On a vu que d'autres, à l'extrême
01:33:25 gauche nupest, veulent détruire notre modèle.
01:33:27 Nous, on veut le défendre et je crois que nous en aurons
01:33:29 le courage. - Mme Agracy Roubach, Renaissance.
01:33:31 - Le fait, c'est que je rebondissais
01:33:33 parce que vous m'avez cité sur
01:33:35 l'enfant en tyran. Je ne dis plus l'enfant
01:33:37 en roi, moi je dis l'enfant en tyran. Mais, quel que soit
01:33:39 ce niveau social. - C'est-à-dire que les parents ont peur des enfants maintenant.
01:33:41 - Les parents ont peur des enfants, les parents ne supportent pas.
01:33:43 Non mais, le seuil de frustration, Laurence,
01:33:45 des enfants est très bas.
01:33:47 Quelle que soit la catégorie sociale. C'est ça la réalité
01:33:49 de notre jeunesse maintenant. Si on doit parler
01:33:51 de nos jeunes mineurs, allez, on va dire entre
01:33:53 10 ans et celui des parents aussi.
01:33:55 Mais, cela va sans dire, puisque
01:33:57 l'atavisme, c'est pas quelque chose
01:33:59 de nouveau. Sur
01:34:01 comment recoudre. Moi, je suis,
01:34:03 comme le maire,
01:34:05 le maire Vincent Jambrin,
01:34:07 un pur produit de la méritocratie
01:34:09 d'une enfant de la République. Mon père est arrivé
01:34:11 en 67 d'Algérie, pour nous
01:34:13 donner le meilleur de ce que pouvait donner la France
01:34:15 et de ce que pouvaient donner des parents à leurs
01:34:17 enfants. Quand le président
01:34:19 parle tout de suite de l'autorité
01:34:21 parentale et qu'il remet ça sur le tapis,
01:34:23 je vous laisse imaginer les
01:34:25 réactions en disant "mais comment il a osé toucher
01:34:27 à quelque chose en réalité qui était
01:34:29 jusqu'à cette semaine
01:34:31 pour moi, intouchable". C'est-à-dire, on ne
01:34:33 pouvait plus dire à un parent "tu sais que t'as plus
01:34:35 d'autorité sur ton gosse et tu sais que tu es responsable
01:34:37 de ce que tu as fabriqué". Donc là, je pense qu'il y a
01:34:39 une prise de conscience générale. Moi, je reste
01:34:41 quand même très optimiste parce qu'on vit dans
01:34:43 le plus beau pays du monde, qu'on est la France.
01:34:45 Enfin, on n'est pas n'importe quel pays, on est la France. Évidemment
01:34:47 qu'on va la surmonter la crise. Mais
01:34:49 c'est pas en
01:34:51 insultant, en cassant, en frappant,
01:34:53 c'est en mettant des vrais mots, les mots,
01:34:55 comme je les ai toujours dit, francs,
01:34:57 cash,
01:34:59 des mots cash sur ce qui existe.
01:35:01 Non, sur ce qui existe, mais les solutions,
01:35:03 les solutions sont là.
01:35:05 Et donc, je pense que c'est un peu
01:35:07 l'idée de la France qui est en train de se faire
01:35:09 développer. Et je pense que c'est un peu
01:35:11 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
01:35:13 Et je pense que c'est un peu
01:35:15 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
01:35:17 Et je pense que c'est un peu
01:35:19 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
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01:35:23 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
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01:35:27 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
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01:35:31 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
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01:35:35 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
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01:35:43 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
01:35:45 Et je pense que c'est un peu
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01:36:55 l'idée de la France qui est en train de se faire développer.
01:36:57 sur nos deux antennes à demain.