Le duel des historiens ! D'un côté, Clémentine Portier-Kaltenbach. De l'autre, Stéphane Bern, dont les connaissances sont mises à l'épreuve dans ce quiz où les questions historiques les plus pointues côtoient les plus farfelues. Qui aura réponse à tout ? Ou bien à rien ? Faites vos jeux, rien ne va plus.
Retrouvez "Bern to be alive" sur : http://www.europe1.fr/emissions/bern-to-be-alive
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00:00 16h18 sur Europe 1, historiquement vôtre.
00:03 Stéphane Bern.
00:04 Chaque après-midi dans "Historiquement Vôtre",
00:06 je viens à ce moment de l'émission où je ne contrôle plus rien,
00:08 c'est Bern to be alive.
00:10 Oh, si vous ne contrôlez plus rien,
00:12 ayez au moins la politesse de laisser vos mains sur la table.
00:14 Quoi qu'il en soit, c'est le moment de jouer.
00:16 Stéphane et Clémentine, je vous pose des questions.
00:18 J'espère que vous avez révisé une matière,
00:21 l'Histoire.
00:22 Vous n'avez pas fait d'impasse, vous les deux, non ?
00:24 Car c'est celle qui est tombée aujourd'hui, cette matière.
00:26 Allez, c'est parti.
00:28 Stéphane, en 1962, Nobuo Fujita, japonais,
00:33 se rend dans la ville de Brookings, en Oregon.
00:35 Il offre à la municipalité un sabre de famille vieux de 400 ans.
00:40 Le symbole était de chercher le pardon.
00:43 Nobuo Fujita était le pilote d'un bombardement
00:46 effectué 20 ans plus tôt sur la ville.
00:49 Vrai ou faux ?
00:50 Ah oui.
00:51 Un bombardement japonais dans l'Oregon ?
00:54 Exactement, à Brookings.
00:55 Non mais il n'y a pas eu d'avion japonais à cet endroit-là, Stéphane.
00:59 Si.
01:00 Bon, alors moi, j'en sais rien.
01:01 Je ne vous donne pas mon aide ni ma caution sur cette question-là.
01:06 Je vais vous dire.
01:07 Pourquoi il aurait offert un sabre de 400 ans ?
01:09 C'est idiot.
01:10 Ça, c'est vrai. C'est un fait avéré.
01:12 Il a offert son sabre.
01:14 Non, je vous affirme quelque chose.
01:16 Après, peut-être que je raconte n'importe quoi.
01:17 Mais c'est le Fujita, le peintre, qui a vécu à Paris ?
01:20 Non, ça n'a rien à voir.
01:21 C'était un pilote.
01:23 Ah, c'est un pilote.
01:24 Ben voilà.
01:24 Je vous ai dit, Nobuo...
01:25 Il n'y a personne qui m'écoute.
01:27 Mais ce n'est pas ça que vous dites.
01:28 C'est ce que je vous affirme.
01:29 Donc, à la fin, on met tout en question.
01:31 Nobuo Fujita était le pilote d'un bombardement
01:34 effectué 20 ans plus tôt sur la ville.
01:36 Vrai ou faux ?
01:37 Non, moi, je ne crois pas.
01:38 Il n'est pas venu dans l'Oregon.
01:40 Non, moi, je dirais que c'est vrai.
01:41 Vous dites que c'est vrai ?
01:42 On vérifie.
01:43 Vous avez...
01:45 gagné.
01:46 Vous avez bien fait de ne pas lui faire confiance.
01:48 C'est vrai.
01:49 Ce fut le seul bombardement japonais sur le territoire métropolitain.
01:53 Nobuo a lancé 530 bombes incendiaires dans la région.
01:57 Mais comme il n'a plus, les dégâts ont été limités.
02:00 Nobuo a déclaré que si la ville avait refusé son sabre en signe de pardon,
02:04 il s'en serait servi pour faire...
02:05 Harakiri !
02:06 Exactement.
02:07 Enfin, c'est pas Harakiri, d'ailleurs.
02:08 Quel est le nom exact du... ?
02:10 C'est Poko ?
02:11 Oui.
02:12 C'est Poko ?
02:13 Oui, en attendant, voyez...
02:14 Effectivement, il était surprenant d'entendre parler d'un bombardement
02:18 sur le territoire américain par les Japonais.
02:20 J'en avais jamais entendu parler.
02:22 C'est le seul, d'après vous, autrement dit.
02:24 Et bien voilà.
02:25 Tout à l'heure, je vous ai fait écouter une chanson qui parlait de Noël, exactement.
02:29 Et c'est pour Clémentine.
02:31 Elle adore Christmas.
02:32 On s'en souvient, et c'est toujours très émouvant de s'en souvenir,
02:35 le 24 décembre 1914, les soldats ont fraternisé le temps d'une soirée.
02:39 Ce fut la trêve de Noël entre les Belges, les Britanniques, les Allemands et les Français.
02:43 En particulier le long du front de l'Ouest.
02:46 En 2005, à Cannes, est présenté, hors compétition, le film "Joyeux Noël",
02:51 qui raconte cette histoire avec Danny Boon.
02:53 Dans les acteurs, on trouve Vincent Lagaffe.
02:56 Vrai ou faux ?
02:57 Ça me dit quelque chose.
02:59 Oui, il présentait le big deal.
03:01 Ah non, Vincent Lagaffe, non non.
03:03 Je pensais pas à Vincent Lagaffe.
03:05 Je pensais à Lafesse.
03:09 Jean-Yves Lafesse.
03:10 Jean-Yves Lafesse, oui.
03:11 C'est lui que je vois plutôt dans ce film.
03:14 Pas de Lagaffe ?
03:15 Je me souviens pas de Lagaffe dans "Joyeux Noël".
03:18 On reste là-dessus ?
03:19 Oui.
03:20 Il avait gagné !
03:22 Il avait tout dit en plus.
03:23 C'est-à-dire qu'il m'a spoilé quand même ma question.
03:26 Parce que non, il y avait Vincent Lagaffe, c'était Danny Boon.
03:29 Il l'a dit direct.
03:30 Et rendons à César ce qui appartient à l'historien Yves Buffetaud.
03:34 C'est lui qui a donné l'idée du film avec son livre "Bataille de Flandres et d'Artois 1914-1918".
03:39 Livre qu'a lu ensuite le réalisateur du film, Christian Carillon.
03:43 Alors, je sais Stéphane que vous êtes très branché Japon.
03:47 Ah non, j'en peux plus.
03:48 Ah si, ces périodes Edo, on aime beaucoup.
03:50 Non, là aujourd'hui, on est sur une thématique sabre.
03:53 Ah non, les sabres...
03:55 Le katana est un sabre mythique japonais.
03:58 Et la première fois qu'il est mentionné dans des écrits, c'est en 720.
04:02 Pesant plus d'un kilo, on le manie à deux mains.
04:05 Mais Musashi, maître escrimeur japonais du XVIIe siècle,
04:08 était tellement balèze qu'il le tenait à une main.
04:12 À cette époque, le katsana est un katana ne servant que pour le harakiri.
04:18 Vrai ou faux ?
04:20 Le sabre katsana est un katana ne servant que pour le harakiri.
04:24 Est-ce que ça s'appelle le katsana ? C'est ça sans doute le piège.
04:28 Mais le sabre qui sert pour harakiri est un sabre beaucoup plus court que le katana.
04:34 Et moi en plus, mon père avait possédé un petit sabre comme ça pour se faire harakiri.
04:39 Je suis sûr que vous ne vous souvenez même plus de la question.
04:42 Non mais le katsana, en fait, c'est un sandwich que...
04:46 Bah oui, c'est un sandwich au saumon.
04:49 Pour vous, le katsana n'est pas un katana ne servant que pour le harakiri ?
04:53 Non, c'est le fait pour le japonais de ramasser les crottes de chien dans un petit sac.
04:59 Je pense qu'il y a un piège, donc je dis non.
05:01 Vous dites non !
05:06 C'était faux. Le katsana est une expression popularisée en 2018 par Ayana Kamoura.
05:12 C'est des mots, hein ?
05:24 C'est ça. Le katsana, selon les exégètes, est une position sexuelle qui serait la levrette.
05:31 Ah oui ! Un genre de bingerless en somme.
05:37 Exactement. Mais version Ayana Kamoura.
05:39 Je ne me suis pas laissé prendre.
05:41 Ça, on ne veut pas tout savoir.
05:42 Non mais je veux dire par votre piège.
05:44 Ah d'accord. Une question pour vous pour égaliser, Clémentine.
05:47 Quand on me demande dans la rue "Alors, il y aura Stéphane Merne l'année prochaine sur "Enfoiré" ?"
05:52 Je réponds "Peut-être bien que oui, peut-être bien que non".
05:54 C'est ce qu'on appelle une réponse de...
05:56 Normand.
05:57 Voilà. Voici ma question. Dans une fable de La Fontaine, on y trouve une allusion au fait que les Normands savaient répondre sans vraiment répondre.
06:06 Vrai ou faux ?
06:08 Lui, il n'était pas du tout de ce coin-là, puisqu'il était de Château-Thierry.
06:11 Ce n'est pas ça.
06:13 Mais en même temps, est-ce que déjà au XVIIe, les Normands ont cette réputation de répondre ni oui, ni non, ni blanc, ni noir ?
06:21 Est-ce qu'il y a ça dans une fable de La Fontaine ?
06:25 Vous les connaissez toutes les fables ?
06:27 Non, pas du tout. Je connais "Le Corbeau et le Renard" en "La méthode de l'ou-lipo S+7"
06:34 où vous prenez le septième substantif plus loin dans le dictionnaire.
06:38 Expliquez.
06:40 Ça donne "La cimèse et la fraction. La cimèse ayant débagoulé tous les ternieurs se tuba fort dépurative quand la bixacée fut verdie".
06:49 Ça s'appelle "La méthode S+7 de l'ou-lipo".
06:52 Stéphane, je crois qu'il fait un AVC.
06:53 Alors je ne sais pas cette histoire, je ne sais pas quoi dire non. Oui.
06:57 Vous dites quoi alors ?
06:58 Je fais une réponse aux Normands. Peut-être blanc oui, peut-être blanc non.
07:01 Mais il faut choisir maintenant.
07:03 Je choisis plutôt non alors.
07:05 Vous avez perdu.
07:09 Désolé.
07:10 Au départ, ça viendrait d'une vieille loi normande qui énonce que quand quelqu'un conclut un accord, il a 24 heures pour se rétracter.
07:17 Sinon, dans la fable "La cour du lion", La Fontaine écrit en 1678 "Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, ni fades adulateurs, ni parleurs trop sincères, et tâchez quelquefois de répondre en normand".
07:33 Ah, mais magnifique. Non, je l'ignorais. Voilà.
07:36 Bon ben bravo Stéphane.
07:37 Merci beaucoup Clémentine.
07:39 A demain.
07:42 On se retrouve dans un instant avec mon personnage "So Romantic".
07:45 Après les infos, je vous raconte la créatrice de mode anglaise Vivienne Westwood qui a mis du romantisme et du nouveau romantisme même dans ses créations.
07:53 Et vous Jean-Luc, vous allez nous raconter un acteur britannique lui aussi abonné aux comédies romantiques.
07:58 Oui, il faut dire qu'il a joué dans quelques-unes des plus emblématiques du début des années 2000.
08:02 Je vais vous raconter le beau Hugh Grant.
08:04 Ça va vous rappeler des souvenirs qu'en étant bien accompagné au cinéma, vous trempiez la main dans le seau de pop-corn, mais que c'était pas les pop-corn que vous vouliez attraper.
08:12 Non, non, je peux pas croire que vous ayez dit une chose pareille.
08:16 Je suis désolé.
08:17 Haha !
08:18 Europe 1, historiquement vôtre.