L'Heure des Pros (Émission du 16/06/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin.
00:00:04 Personne ou pas grand monde ce matin dans l'espace médiatique ne soutient non pas Gérard Depardieu,
00:00:10 mais la présomption d'innocence.
00:00:12 Personne, ni les comédiens ou comédiennes avec qui il a joué,
00:00:15 ni les acteurs du monde politique, ni les personnalités de tous ordres.
00:00:19 Personne. Depardieu est seul, seul face à la meute.
00:00:23 Ses amis, ses ex-amis sont aux abonnés absents.
00:00:26 Tous ont peur, tous ces gens sont terrorisés,
00:00:31 tous craignent que défendre la présomption d'innocence soit perçue comme couvrir les actes de Gérard Depardieu,
00:00:38 si tant est qu'un jour il soit reconnu coupable.
00:00:41 Une enquête est en cours.
00:00:42 Depardieu est mis en examen pour viol et agression sexuelle depuis 2020 sur la comédienne Charlotte Arnoux.
00:00:47 Il est présumé coupable pour les manifestantes qui souhaitaient hier soir interdire son spectacle à Marseille.
00:00:53 Manifestantes qui ont parfois failli en venir aux mains quand elles tentaient d'empêcher des spectateurs d'entrer dans la salle.
00:01:01 La présomption d'innocence est un principe juridique fondamental qu'on ne saurait remplacer par la justice populaire,
00:01:07 par le lynchage organisé ou par la chasse en meute.
00:01:10 Mais je le répète, beaucoup préféreront mettre un mouchoir sur leur principe
00:01:14 plutôt qu'apparaître comme l'avocat d'un mâle blanc de plus de 50 ans, de fait coupable.
00:01:21 Forcément coupable.
00:01:23 Il est 9h, Mickael Dorian.
00:01:25 Mais c'est...
00:01:27 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:30 Le dénouement tragique dans l'enquête sur la disparition de Karine Esquivillon.
00:01:34 Le corps de la mère de famille a été retrouvé dans un bois de Vendée.
00:01:37 Son mari Michel Pial est passé aux aveux pendant sa garde à vue.
00:01:40 Il a avoué avoir tué son épouse accidentellement en manipulant une arme.
00:01:44 La femme de 54 ans n'avait pas donné signe de vie depuis le 27 mars dernier.
00:01:49 Emmanuel Macron va rencontrer Elon Musk à l'Elysée en fin de matinée.
00:01:52 Le patron de Tesla, Twitter et SpaceX est en visite à Paris pour le salon VivaTech.
00:01:56 Au menu de leur discussion, l'intelligence artificielle et aussi les réseaux sociaux.
00:02:01 Le chef de l'État veut également lui parler d'automobiles.
00:02:03 Pour vanter l'attractivité française et européenne,
00:02:06 il espère convaincre Elon Musk d'installer une usine de batterie Tesla en France.
00:02:11 Et puis 9 Égyptiens soupçonnés d'être des passeurs ont été arrêtés en Grèce.
00:02:15 Cela fait suite au naufrage dramatique d'un bateau de migrants
00:02:18 qui a fait au moins 78 morts au large des côtes grecques parmi les suspects.
00:02:23 Le capitaine de l'embarcation qui rassemblait au total 750 personnes à bord.
00:02:27 Pendant ce temps, les recherches se poursuivent.
00:02:29 Les autorités craignent des centaines de morts supplémentaires.
00:02:33 - De Guigny est avec nous, Joseph Macéscaron, Laurent Joffrin, Philippe Bidjerre et Noémie Schultz.
00:02:38 On pourra parler évidemment tout à l'heure de Gérard Depardieu.
00:02:41 - Je voudrais réagir à votre...
00:02:45 - Vous voulez ?
00:02:46 - Si vous voulez.
00:02:47 Et après on parlera immédiatement de Karine Esquivillon.
00:02:50 - Mais que...
00:02:51 - Non, non, mais vous pouvez dire un mot, mais c'est...
00:02:54 - Non, parce que vous êtes totalement de parti pris là, forcément.
00:02:59 Puisque vous dites "il est présumé innocent", c'est vrai.
00:03:02 Mais présumé innocent, quand on est mis en examen,
00:03:05 ça ne veut pas dire qu'on est forcément innocent.
00:03:07 Ce n'est pas ça la signification.
00:03:08 C'est qu'on a les droits d'un innocent.
00:03:10 Ce n'est pas la même chose.
00:03:10 - Il est présumé innocent.
00:03:11 - Oui, mais il est soupçonné.
00:03:13 - Et qu'est-ce que vous pensez de ce qui s'est passé hier soir ?
00:03:15 - Quand vous lisez les témoignages,
00:03:18 les 13 témoignages des femmes qui l'accusent,
00:03:21 vous dites "il doit y avoir un problème".
00:03:23 Et quand vous lisez les témoignages adjacents
00:03:25 de ceux qui ont participé au tournage,
00:03:28 vous dites "il n'est peut-être pas violeur".
00:03:31 - Ce n'est pas mon sujet, si j'ose dire.
00:03:32 - Mais si, parce que...
00:03:33 - Vous parlez d'une plainte, il y en a un peu plus de facs.
00:03:36 - On a le droit de manifester contre quelqu'un, c'est légal.
00:03:40 - Ce n'est pas mon sujet, ce n'est pas manifester.
00:03:42 - Vous voulez que... Vous avez vu ce qui s'est passé hier soir ?
00:03:45 - Le concert a eu lieu.
00:03:46 - Vous voulez qu'on voit tout de suite ?
00:03:47 - Le concert a eu lieu.
00:03:49 - Non, mais vous vous rendez compte, là ?
00:03:51 Enfin, des gens qui...
00:03:52 - On ne peut pas être trop nombreux en permanence,
00:03:54 comme Depardieu, et s'étonner ensuite que les gens réagissent.
00:03:57 C'est un peu normal.
00:03:57 - Est-ce que vous trouvez normal que des jeunes femmes
00:04:00 aient empêché, hier, des spectateurs d'entrer dans la salle ?
00:04:04 Oui ou non ?
00:04:04 - Empêcher, non.
00:04:06 - Voilà, c'est tout ce que j'ai dit.
00:04:07 - Non, ce n'est pas tout ce que vous avez dit.
00:04:08 - Regardez cet homme.
00:04:09 - Il est évidemment innocent,
00:04:10 et tous ceux qui l'accusent sont des idiots.
00:04:12 - Franchement, ne dites pas ça, parce que vous mettez...
00:04:15 D'abord, ce n'est pas bien de dire ça,
00:04:16 parce que vous avez une responsabilité,
00:04:18 vous me mettez en difficulté en disant ça,
00:04:19 et c'est d'une mauvaise foi, un signe.
00:04:22 C'est d'une mauvaise foi, un signe de dire ça.
00:04:24 - Vous avez dit "coupable", forcément coupable.
00:04:26 - Oui, mais on ne peut pas dire...
00:04:27 - Je beaucoup préférerais mettre un mouchoir sur leurs principes
00:04:30 plutôt qu'apparaître comme l'avocat d'un mâle blanc de plus de 50 ans,
00:04:35 de fait, coupable, forcément coupable.
00:04:38 - Quand on dit "coupable", "forcément coupable",
00:04:40 ça laisse supposer qu'il est innocent, forcément.
00:04:41 - Mais pas du tout.
00:04:42 - C'est pas antifrance.
00:04:43 - Mais pas du tout.
00:04:45 - Vraiment, ce n'est pas bien de dire ça.
00:04:47 - Là, Laurent, on n'a pas besoin de défendre Pascal.
00:04:51 Il est clair qu'il n'a jamais pensé que Depardieu était forcément coupable.
00:04:56 On mettait en cause l'attitude de salle hier
00:05:00 qui empêchait les spectateurs de venir écouter...
00:05:03 - Diffuser, oui, bon, d'accord.
00:05:04 - Non, non, c'est bon.
00:05:06 - On attaque les femmes qui attaquent Depardieu,
00:05:09 et Depardieu, on dit rien.
00:05:10 - Mais ce n'est pas vrai.
00:05:11 - Mais c'est une meute, c'est ça que vous avez dit, tout ça.
00:05:16 - Ce que vous dites n'est pas vrai.
00:05:18 - Je pense qu'il y a un problème Depardieu.
00:05:20 La justice tranchera, j'en sais rien.
00:05:23 - Ah, la justice tranchera.
00:05:25 - Oui, mais il y a un problème quand même.
00:05:26 La justice estime qu'il y a un problème
00:05:28 puisque la justice l'a mis en examen.
00:05:30 - Mais vous voulez quoi, alors ?
00:05:31 La justice populaire ? Le lâchage ?
00:05:33 - Non, je dis que la justice l'a mis en examen,
00:05:34 ce n'est pas le lâchage.
00:05:36 La mise en examen n'est pas un lâchage.
00:05:38 - D'ailleurs, il a tous les droits de l'innocent.
00:05:39 - Ce n'est pas de ça dont je parle.
00:05:41 - C'est tout.
00:05:42 - Non.
00:05:42 - Non, non, non, pas du tout.
00:05:43 - Mais non, et c'est bien le problème.
00:05:45 Et en fait, vous savez que je ne parle pas de ça.
00:05:47 Vous le savez parce que vous êtes suffisamment intelligent.
00:05:48 - Non, c'est pas ça.
00:05:49 - Mais vous me faites un procès de quelque chose
00:05:52 dont je ne parle pas.
00:05:53 Et ça, je trouve que ce n'est pas bien.
00:05:54 C'est tout.
00:05:55 - Mais le problème, c'est que Laurent,
00:05:58 vous n'avez pas vu la séquence.
00:06:00 La séquence où des personnes sont menacées physiquement
00:06:04 pour rentrer dans le concert de Depardieu
00:06:07 est absolument intolérable.
00:06:08 On est bien d'accord et je sais que tu es d'accord avec ça.
00:06:10 - C'est tout ce que je dis.
00:06:10 On peut la revoir, ces séquences.
00:06:12 - Pascal ne dit rien d'autre.
00:06:14 - Pascal ne dit rien d'autre.
00:06:15 Voilà, mais je m'amuse.
00:06:17 En fait, les gens sont terrorisés aujourd'hui.
00:06:20 C'est-à-dire que vous n'avez pas un comédien
00:06:23 avec qui a joué Gérard Depardieu.
00:06:25 Vous n'avez pas un homme politique
00:06:26 qui parfois a soutenu Gérard Depardieu,
00:06:28 qui dit simplement dans l'espace public
00:06:31 présomption d'innocence et on va attendre.
00:06:34 Et tout le monde a peur d'être soi-même une cible
00:06:36 de ces minorités actives.
00:06:38 - Ce que j'en ai lu, c'est qu'il était défendu par ses amis.
00:06:41 Ce qui est logique.
00:06:41 - Mais dans l'espace de ce qui s'est passé hier soir,
00:06:44 vous n'avez pas un tweet, vous n'avez pas un homme politique.
00:06:46 Vous n'avez personne.
00:06:47 Tout le monde est aux abonnés l'obstant.
00:06:49 C'est ça que je veux vous dire.
00:06:50 C'est ça qui m'amuse toujours.
00:06:51 Parce qu'évidemment, le courage dans ces cas-là,
00:06:53 on se planque.
00:06:54 On préfère passer sous le tapis.
00:06:56 - Sauf s'ils pensent qu'il y a un vrai problème.
00:06:58 - Mais Pascal, ils ne sont que deux à défendre.
00:07:02 Patrice Lecomte et Michel Houellebecq.
00:07:04 - Donc moi, je n'ai plus ni plus ni moins que ça.
00:07:08 Ça s'appelle la présomption d'innocence.
00:07:10 - Vous avez une interprétation de cette présomption d'innocence
00:07:13 qui est extensive.
00:07:15 Il est mis en examen quand même, il y a un problème.
00:07:16 - Ah oui.
00:07:18 - Il est mis en examen pour une affaire.
00:07:19 Et il y a tous les autres témoignages.
00:07:21 - Et les autres témoignages sont très loin.
00:07:23 - Peut-être que les gens, par respect aussi pour toutes les femmes
00:07:25 qui ont évoqué, raconté ce qu'elles disent
00:07:31 avoir subi, du coup ne prennent pas position.
00:07:34 - Alors en plus, toutes les affaires ne se rensemblent pas
00:07:36 parce qu'il y a une autre affaire effectivement,
00:07:37 où il y a beaucoup de femmes qui ont témoigné.
00:07:39 Je n'aurais pas dit la même chose sur cette autre affaire
00:07:42 que sur l'affaire de Pardieu.
00:07:44 - Il y en a quand même 13 si j'ai bien compris.
00:07:46 - Il y en a quand même 13, on le croise.
00:07:48 - En tout cas, vous avez compris ce que je voulais dire.
00:07:51 Il est 9h07, on en pourra en parler tout à l'heure.
00:07:54 Si on va dire la fin de la présomption d'innocence,
00:07:56 c'est la fin de tout, me dit Didier Barbe-Olivier,
00:07:59 qui nous écoute et qui dit, qui est sur cette ligne-là.
00:08:04 - La question est, c'est ça, droit et morale.
00:08:07 Il serait qu'on est de plus en plus dans un monde
00:08:09 où la morale passe devant le droit.
00:08:11 Et Laurent a raison, ils ont le droit de manifester,
00:08:13 mais ils n'ont pas le droit de bloquer le concert.
00:08:16 Et voilà, il faut vraiment, c'est quand même la ligne
00:08:18 d'organisation de la société, le droit,
00:08:20 il faut vraiment rester dans un monde.
00:08:21 - Je n'ai plus, pas autre chose que ça.
00:08:25 Bon, vous le savez, Karine Esquivillon a été tuée par son mari.
00:08:31 Le corps de la mère de famille a été retrouvé cette nuit
00:08:33 par les gendarmes dans un bois en Vendée.
00:08:34 Son mari, qui était le principal suspect, est passé aux aveux.
00:08:37 Nous sommes avec Michael Chahut, qui je pense...
00:08:39 Michael, bonjour.
00:08:40 On va être également avec un PSY4, un psychanalyste,
00:08:44 qui nous expliquera comment, pourquoi cet homme
00:08:47 qui avait toujours nié est passé aux aveux.
00:08:50 Vous êtes où, Michael, et quelles sont les dernières informations ?
00:08:55 - Alors là, je suis devant le palais de justice de La Roche-sur-Yon,
00:08:58 où Michel Pial vient d'arriver, encadré évidemment par les gendarmes.
00:09:03 Il va être présenté à un juge d'instruction en vue,
00:09:07 évidemment, de sa mise en examen.
00:09:10 C'est au milieu de la nuit, vers 2 à 3 heures du matin,
00:09:14 que Michel Pial, sous la pression des enquêteurs,
00:09:18 a révélé qu'il avait bien tué son épouse, Karine Esquivillon.
00:09:22 Et il a indiqué aux enquêteurs l'endroit où il avait dissimulé le corps,
00:09:26 dans un champ, un bois, on ne sait pas encore précisément,
00:09:30 entre Maché, son domicile, et la ville de Chaland, en Vendée,
00:09:35 il y a environ 20 km entre ces deux communes.
00:09:39 Ce qui est impressionnant, ce matin, ce que je voulais vous dire,
00:09:41 Pascal, c'est l'aplomb de cet homme.
00:09:44 Je l'ai moi-même rencontré, c'était le 22 mai dernier.
00:09:48 Michel Pial, pendant deux mois et demi, a dit sa vérité,
00:09:53 notamment dans plein de médias, en répétant à qui veut l'entendre,
00:09:58 que c'était une disparition volontaire de son épouse,
00:10:01 qu'elle avait organisé sa disparition,
00:10:04 qu'elle avait préparé un petit nécessaire de toilette pour partir,
00:10:07 qu'elle avait pris son chargeur de téléphone.
00:10:09 Bref, avec moult détails, il a raconté sa vérité pendant deux mois et demi,
00:10:15 une vérité pas toujours cohérente,
00:10:17 ce qui a abouti à cette guerre d'avue qui a débuté mercredi matin,
00:10:20 qui donc s'achève ce matin, et ses aveux,
00:10:23 puisque les enquêteurs l'ont réussi à le mettre face à ses incohérences,
00:10:29 et à ce que Michel Pial révèle que c'est bien lui, en fait,
00:10:32 qui a en effet mis fin à la vie de son épouse, Karine Esquivillon.
00:10:40 Voilà, là, vraisemblablement, il est en train, en ce moment même,
00:10:42 d'être présenté à un juge d'instruction.
00:10:45 On devrait en savoir plus en cours de journée.
00:10:48 Je vous propose d'écouter l'ex-mari de Karine Esquivillon,
00:10:53 qui a été interrogée par RTL.
00:10:55 On en était persuadés, maintenant.
00:10:59 On gardait toujours un peu d'espoir, quand même.
00:11:01 Mais voilà.
00:11:03 Qu'est-ce qui vous faisait dire qu'elle était sans doute morte ?
00:11:06 Les incohérences depuis le départ, en fait.
00:11:08 Toutes ces incohérences, quand on ment comme ça,
00:11:11 c'est bien qu'on a quelque chose à se reprocher.
00:11:13 Là, maintenant, on va essayer de gérer, en fait,
00:11:17 un peu l'avenir des deux petits, en fait,
00:11:21 de Bérénice et de Jules.
00:11:24 Essayer d'avoir la garde, en fait, de ces enfants
00:11:28 pour qu'ils aient au moins une vie normale.
00:11:31 Que ce soit un accident ou pas,
00:11:33 on en arrive toujours à la même finalité.
00:11:37 C'est-à-dire que, voilà, elle n'est plus là
00:11:40 et elle laisse quand même cinq enfants,
00:11:44 dont deux qui sont petits.
00:11:46 Et ça, c'est impardonnable, accident ou pas.
00:11:49 Avec mon ex-femme, on arrive à se disputer,
00:11:52 mais il n'y a jamais eu d'accident,
00:11:54 c'est ce que je veux dire.
00:11:56 Alors, on ne peut pas pardonner.
00:11:58 On ne peut pas pardonner ces choses-là.
00:12:00 On ne peut pas pardonner qu'il ait autant menti,
00:12:03 qu'il ait caché un corps, qu'il ait...
00:12:06 C'est monstrueux, vous voyez ?
00:12:09 C'est monstrueux.
00:12:10 Un homme a tué sa femme.
00:12:12 C'est un féminicide.
00:12:14 Un de plus dans la société française.
00:12:17 Un de plus, avec cette particularité,
00:12:20 effectivement, que cet homme a tenté de maquiller ce crime.
00:12:24 Alors, l'enquête d'IRA, lui, parle d'un coup de feu
00:12:27 qui est parti de manière accidentelle.
00:12:29 C'est un homme qui pratique le tir sportif
00:12:31 depuis une dizaine d'années,
00:12:33 qui avait plusieurs armes chez lui.
00:12:35 Donc, visiblement, sa ligne de défense
00:12:37 est un homicide involontaire.
00:12:39 Mais ce qui est sûr, c'est que pendant plus de 2 mois,
00:12:42 il a menti.
00:12:43 Alors, on imagine...
00:12:44 On peut se poser la question de savoir
00:12:46 pourquoi il a fallu autant de temps
00:12:48 pour le mettre en examen...
00:12:49 Pardon, le placer en garde à vue
00:12:51 et pour obtenir ses aveux.
00:12:52 C'est justement parce que cet homme était très...
00:12:55 Avec beaucoup d'assurance, avait monté tous ses mensonges
00:12:58 que les enquêteurs ont pris le temps,
00:13:00 pendant 2 mois, d'enquêter,
00:13:02 de recueillir un maximum d'éléments
00:13:04 pour qu'au moment de la garde à vue,
00:13:06 il puisse se confronter,
00:13:07 notamment à des éléments de téléphonie,
00:13:09 avec le téléphone portable de Karine Esquivillon,
00:13:12 qui, alors qu'elle était censée avoir disparu,
00:13:15 était allumée puis éteinte
00:13:16 à peu près au même moment que le sien,
00:13:18 les moments où les enfants étaient à l'école.
00:13:20 Elle envoyait...
00:13:21 Parce qu'en fait, elle envoyait à ce moment-là des messages.
00:13:23 C'est lui qui les envoyait,
00:13:24 mais elle faisait croire qu'elle envoyait des messages
00:13:26 à ses enfants pour les rassurer.
00:13:28 Voilà, c'est donc...
00:13:29 Pendant 2 mois et demi,
00:13:30 les enquêteurs n'ont pas rien fait, bien sûr.
00:13:32 Ils ont peut-être exploré aussi d'autres pistes.
00:13:34 Mais très clairement, dès le départ,
00:13:36 Michel Pial a été dans le collimateur des gendarmes.
00:13:39 On va demander à Jean Dorido,
00:13:41 qui est psy...
00:13:42 psychanalyste, monsieur Dorido ?
00:13:44 Psychologue, pardonnez-moi.
00:13:46 Docteur en psychologie.
00:13:47 Docteur en psychologie.
00:13:48 Bon.
00:13:49 Quelle est votre analyse
00:13:50 lorsqu'un homme comme cela,
00:13:52 qui, pendant des semaines,
00:13:55 ne dit pas la vérité
00:13:57 et qui "crac",
00:13:59 puisque c'est le terme qui sera employé,
00:14:02 dans une garde à vue ?
00:14:05 Qu'est-ce qui peut se passer, à votre avis ?
00:14:08 C'est-à-dire que, vous l'avez dit,
00:14:11 il a "cracué".
00:14:13 On peut d'ailleurs saluer le travail des gendarmes.
00:14:17 En réalité, votre journaliste l'a très, très bien rappelé.
00:14:20 Ils ont pris le temps nécessaire
00:14:23 pour rassembler tous les éléments
00:14:25 avec ce point culminant de la garde à vue.
00:14:28 La garde à vue, c'est un huis clos.
00:14:31 Et il y a là, précisément, pour le coup,
00:14:34 des enjeux psychologiques très forts
00:14:38 avec une progression, si j'ose dire,
00:14:40 une montée en puissance.
00:14:42 C'est un peu une partie de poker menteur
00:14:44 avec, précisément, à l'issue,
00:14:47 quelqu'un qui finit par s'effondrer psychologiquement
00:14:52 et qui se libère, si j'ose dire,
00:14:54 à travers, précisément, des aveux.
00:14:57 Et des aveux circonstanciés,
00:14:58 puisqu'il a bien indiqué aux gendarmes
00:15:00 l'endroit où il avait caché le corps de son épouse.
00:15:05 Donc, ce sont vraiment ce qu'on appelle
00:15:07 des aveux circonstanciés.
00:15:08 Et comment croire aujourd'hui un homme
00:15:10 qui a menti pendant deux mois et demi
00:15:11 quand il dit que c'était un accident,
00:15:13 puisqu'il n'a fait que mentir depuis deux mois et demi ?
00:15:15 J'imagine que l'avocat qui va le défendre
00:15:17 aura beaucoup de mal.
00:15:19 Oui, c'est une lourde et noble charge, évidemment,
00:15:23 d'autant qu'il a menti pendant deux mois.
00:15:26 Et puis, manifestement, ce monsieur
00:15:28 est un menteur maladif, si j'ose dire.
00:15:31 Il a une personnalité assez mythomane.
00:15:35 Il a été condamné, manifestement,
00:15:37 à plusieurs reprises pour escroquerie.
00:15:39 C'est quelqu'un qui a beaucoup,
00:15:41 manifestement, affabulé tout au long de sa vie.
00:15:44 Et oui, ça va être difficile, manifestement,
00:15:49 de réussir à faire émerger la vérité de la justice.
00:15:54 Toutefois, il va y avoir une autopsie.
00:15:56 L'enquête va continuer.
00:15:57 Il va y avoir toute une instruction,
00:15:59 puisqu'il va très vraisemblablement
00:16:00 être mis en examen.
00:16:01 Donc, on peut dire que l'affaire
00:16:05 démarre en réalité dès maintenant.
00:16:08 Merci beaucoup, monsieur Dorideau.
00:16:10 Merci beaucoup de cet éclairage.
00:16:12 Noémie Schultz.
00:16:13 Il y a ce qu'il dit, et puis il y a ce que les experts
00:16:15 et ce que l'enquête va dire.
00:16:16 Et donc, lui, il parle d'un coup de feu
00:16:17 qui est parti accidentellement.
00:16:18 Et vous allez avoir une autopsie
00:16:20 qui va déterminer de combien de balles
00:16:22 elle a été touchée, à quel endroit dans le corps,
00:16:25 d'où le coup est parti.
00:16:26 Est-ce que c'est compatible avec le fait
00:16:28 que le coup de feu soit accidentel ?
00:16:29 Donc, quand bien même cet homme
00:16:31 resterait sur la position de l'accident,
00:16:33 ça sera peut-être contredit,
00:16:35 et ça arrive souvent qu'on voit ça
00:16:36 dans des cours d'assises,
00:16:37 ça sera peut-être contredit par les experts.
00:16:39 Noémie a raison.
00:16:40 Malgré les choses troublantes
00:16:43 qui existaient d'emblée contre lui,
00:16:46 il faut bien voir que dans une garde à vue,
00:16:49 pendant quelque temps, le mis en cause
00:16:52 croit que nier est une protection.
00:16:54 Et à un moment donné, il peut arriver
00:16:57 qu'avouer soit une libération pour lui.
00:17:00 Je pense qu'à un certain moment,
00:17:02 psychologiquement et juridiquement,
00:17:04 il ne pouvait plus rester dans la position
00:17:07 qui était la sienne,
00:17:08 et il a cherché un moyen terme,
00:17:11 probablement faux,
00:17:14 qui consiste à invoquer un accident
00:17:16 quand il y a peut-être derrière
00:17:19 un dessin criminel tout à fait clair.
00:17:22 C'était assez classique,
00:17:23 d'ailleurs, plaider l'accident,
00:17:25 Jonathan Daval aussi avait commencé par dire
00:17:27 que c'était un accident.
00:17:28 Mais disons, avouer,
00:17:29 ça peut être une libération.
00:17:31 Michael Chaillou avait rencontré
00:17:34 le mari de Karine Esquivillon,
00:17:36 et évidemment, on pense à l'affaire Jubilar.
00:17:39 On pense à M. Jubilar, qui...
00:17:42 Qui est plus solide en tout cas.
00:17:44 Si c'est lui l'opère,
00:17:45 comme le pensent les juges d'instruction,
00:17:47 puisqu'il est mis en examen et qu'il est en détention,
00:17:49 il est plus solide que Michel Pial.
00:17:51 Michael Chaillou, hier,
00:17:52 qui était devant la gendarmerie toute la journée,
00:17:54 a vu une bascule à un moment.
00:17:56 L'avocat, hier matin, est sorti
00:17:58 et a dit "mon client continue de nier,
00:18:00 il dit ce qu'il dit depuis le début".
00:18:01 Ah bon, qu'est-ce qu'il dit ?
00:18:02 Il dit ce qu'il dit depuis le début.
00:18:03 L'avocat, on sentait qu'il était un peu embêté,
00:18:05 il ne voulait pas.
00:18:06 Et puis un peu plus tard dans la journée,
00:18:07 l'avocat ne disait plus rien.
00:18:08 Donc il y a eu une évolution,
00:18:11 et peut-être que l'avocat d'ailleurs
00:18:12 a aussi amené son client à parler.
00:18:16 Je vous propose d'écouter justement
00:18:18 cette interview qui avait été faite
00:18:20 par Michael Chaillou.
00:18:21 Et le mari de Karine Esquivillon
00:18:24 avait souhaité témoigner,
00:18:25 mais pas à visage découvert.
00:18:26 C'est pourquoi vous ne verrez pas sur cet entretien,
00:18:30 vous ne verrez pas son visage.
00:18:31 D'abord, il avait parlé des armes
00:18:34 et combien il était heureux
00:18:35 que la police soit venue chez lui.
00:18:38 J'ai fait plein de choses entre les deux
00:18:42 pour la retrouver.
00:18:43 Je n'ai pas resté les mains libres
00:18:45 à bronzer au soleil en disant
00:18:47 "j'attends comment ça se passe"
00:18:49 et puis voilà.
00:18:50 Je suis tireur, mes armes ont été vérifiées.
00:18:53 Vous faites du tir sportif ?
00:18:55 Je suis de pays de 2014.
00:18:57 Ce n'est pas quelque chose de nouveau,
00:19:00 c'est réglementaire, aucun problème.
00:19:03 Ils ont tout vérifié,
00:19:04 mais moi j'étais content de les voir ici.
00:19:06 Je crois que je suis une des rares personnes
00:19:08 en France à être content d'avoir la police
00:19:10 chez lui.
00:19:11 Parce que je voyais que ça bougeait,
00:19:13 enfin ça bougeait.
00:19:14 Il y avait de l'inquiétude,
00:19:16 et cette inquiétude il l'avait partagée
00:19:18 avec Michael Fayou, disait-il à l'époque.
00:19:21 C'est incroyable de voir qu'il...
00:19:24 Ça m'inquiète.
00:19:25 Maintenant je vais...
00:19:27 En dehors du fait que je suis inquiet
00:19:29 pour mes enfants, je suis inquiet pour elle.
00:19:31 Je suis très inquiet pour elle,
00:19:32 à la mesure où, effectivement,
00:19:34 vu qu'elle a pris le livret de famille,
00:19:36 techniquement, ça implique une démarche
00:19:39 de revenir à un moment ou à un autre
00:19:41 pour voir pour les enfants.
00:19:43 Le fait de ne pas avoir de nouvelles,
00:19:45 ça m'inquiète énormément.
00:19:46 Ces éléments, évidemment, Anne de Guinier
00:19:48 ne plaideront pas pour lui
00:19:49 le jour où il passera aux assises.
00:19:51 C'est vrai que c'est si dérange de voir quelqu'un,
00:19:53 apparemment il a tué, accidentellement ou pas,
00:19:55 il y a quelques semaines auparavant, sa femme.
00:19:58 De voir quelqu'un mentir comme ça,
00:20:00 aussi tranquillement.
00:20:01 C'est vrai que là on est dans une psychologie quand même.
00:20:03 Je ne sais pas, les uns et les autres,
00:20:05 si on serait capable d'un tel sang-froid.
00:20:07 On cherche à sauver sa peau.
00:20:09 En l'occurrence, il y en a d'autres
00:20:12 qui auraient avoué.
00:20:14 Et c'est d'autant plus dangereux,
00:20:16 ça s'atteste, que quand on plaide l'accident,
00:20:19 on aurait pu au contraire supposer
00:20:22 qu'il viendrait immédiatement à la bouche.
00:20:25 Là c'est assez compliqué.
00:20:27 Pour le moins maladroit, même juridiquement et judiciairement.
00:20:30 Il n'a pas l'air très malin.
00:20:32 Il s'est fait prendre assez vite.
00:20:34 J'ai bien compris, il a utilisé le portable de sa épouse
00:20:36 pour envoyer un faux message
00:20:38 qui tendait à montrer qu'elle était partie.
00:20:41 Mais comment il a retrouvé le portable ?
00:20:43 Ça s'est effondré.
00:20:45 On dit que c'est psychologique.
00:20:47 Mais à mon avis, les gendarmes lui ont montré
00:20:49 les preuves qu'il mentait.
00:20:51 Il a dit "oui, je mens".
00:20:53 Il y a un élément,
00:20:55 mais Neumann sait certainement mieux que moi,
00:20:57 c'est que ça a été souligné,
00:20:59 c'est l'aspect mythomane.
00:21:01 Je crois qu'il avait même prétendu
00:21:03 qu'il était agent secret.
00:21:05 Il y a plein d'éléments là-dessus.
00:21:07 La mythomanie au départ
00:21:09 est un facteur extrêmement important.
00:21:11 Je pense évidemment à une très autre affaire
00:21:13 qui est du Pont de Ligonnès,
00:21:15 où la mythomanie du personnage
00:21:17 est extrêmement présente.
00:21:19 Ou Jean-Claude Romand.
00:21:21 C'est un stat qu'on vient de dire.
00:21:23 Il racontait un peu des histoires
00:21:25 dans sa vie,
00:21:27 mais qu'il n'avait pas non plus.
00:21:29 Avec les brocanteurs,
00:21:31 de temps en temps, il racontait
00:21:33 qu'il était agent secret,
00:21:35 mais ce n'était pas aussi poussé que Jean-Claude.
00:21:37 - Il est mythomane dans le journalisme ?
00:21:39 Oui, j'en connais au moins un.
00:21:41 Oui, j'en connais vraiment un.
00:21:43 - C'est vrai ?
00:21:45 - Il est un vrai mythomane.
00:21:47 - Qui faites-vous avec lui ?
00:21:49 - Je ne peux pas dire son nom.
00:21:51 Mais je pense qu'il se reconnaît
00:21:53 en même temps que je parle.
00:21:55 Je pense que tous ceux qui le connaissent
00:21:57 savent qu'il l'est complètement.
00:21:59 - Vous en dites trop ou pas assez ?
00:22:01 - Oui, c'est exactement ça.
00:22:03 - Vous en dites trop ou pas assez ?
00:22:05 - Je ne dis pas tout.
00:22:07 Tout ce qui sort de sa bouche est un mensonge.
00:22:09 - Il y a au moins quelque chose de vrai.
00:22:11 Il est vraiment mythomane.
00:22:13 - Je pense qu'on va pouvoir appeler l'ex-mari.
00:22:15 Nous allons l'avoir au téléphone,
00:22:17 je pense, je le dis pour Marine, on peut l'appeler
00:22:19 si vous le souhaitez.
00:22:21 Et on écoute à l'instant
00:22:23 une dernière fois
00:22:25 le mari qui avait donc été
00:22:27 interrogé par
00:22:29 Michael Chaillou et qui imaginait
00:22:31 les hypothèses
00:22:33 de son épouse.
00:22:35 - J'en ai trois.
00:22:37 J'en ai une, elle est partie
00:22:39 de toute façon, ça c'est survolontairement.
00:22:41 Ça se passe très bien,
00:22:43 elle vit un love,
00:22:45 elle ne les a pas vues, elle les a vues de recherche,
00:22:47 à la télé, parce que ce n'est pas les chaînes qu'elle regarde.
00:22:49 Les réseaux sociaux, ce n'est pas son trip non plus.
00:22:51 Peut-être que l'homme avec qui
00:22:53 elle est, effectivement,
00:22:55 ils sont très amoureux, mais lui n'a peut-être pas
00:22:57 envie d'avoir les enfants dans les pattes.
00:22:59 Ou alors,
00:23:01 je ne sais pas.
00:23:03 Après, c'est l'inconnu et après,
00:23:05 on imagine
00:23:07 tout et n'importe quoi.
00:23:09 - Oui,
00:23:11 tout et n'importe quoi, c'est bien résumé.
00:23:13 - En fait, c'est des drames absolus.
00:23:15 C'est des drames absolus,
00:23:17 une femme est morte, une mère de cinq enfants,
00:23:19 une vie gâchée
00:23:21 pour ses enfants. - Ils avaient
00:23:23 trois enfants ensemble, donc vous avez
00:23:25 cinq enfants, deux du premier mari qui ont toujours un père
00:23:27 et les trois autres qui n'ont plus de mère
00:23:29 et un père s'ils les font d'années,
00:23:31 passera des années en prison.
00:23:33 - C'est à tous les cas.
00:23:35 - Est-ce que nous
00:23:37 appelons
00:23:39 l'ex-mari ?
00:23:41 Marine Lanson me dit non, donc on va marquer une pause.
00:23:43 On va revenir, on a beaucoup de sujets
00:23:45 à évoquer. Nicolas,
00:23:47 Christian Estrosi
00:23:49 a alerté
00:23:51 qu'il existe
00:23:53 des prières musulmanes
00:23:55 qui sont faites aujourd'hui dans les écoles
00:23:57 de la République et c'est Christian Estrosi
00:23:59 qui a alerté
00:24:01 l'État, donc on en parlera
00:24:03 bien sûr.
00:24:05 L'ex-mari
00:24:07 de Karine Esquivillon est
00:24:09 avec nous. Bonjour monsieur.
00:24:11 - Bonjour monsieur.
00:24:13 - Merci d'être avec nous. J'imagine
00:24:15 votre chagrin, votre peine
00:24:17 à l'instant où vous avez appris
00:24:19 cette information et peut-être aussi votre colère.
00:24:21 - Oui,
00:24:23 beaucoup de colère.
00:24:25 Beaucoup de colère.
00:24:27 Écoutez, je vais me mettre en prière
00:24:29 parce que j'étais en voiture.
00:24:31 - J'ai pas entendu ce que vous
00:24:33 avez dit. - Est-ce que vous m'entendez ? - Oui, là
00:24:35 je vous entends. Je vous entends,
00:24:37 comment dire, la liaison
00:24:39 n'est pas extraordinaire, mais je pense que
00:24:41 elle s'est améliorée en même temps que vous vous êtes arrêtés,
00:24:43 peut-être vous étiez sur la route ? - Oui,
00:24:45 c'était sur la route, on est partis avec mon épouse
00:24:47 prendre l'air. - Donc
00:24:49 j'imagine que je disais du chagrin,
00:24:51 de la peine pour une femme que vous avez aimée,
00:24:53 mais aussi de la colère
00:24:55 évidemment pour ce qui est
00:24:57 arrivé. - La révolte, oui, la révolte,
00:24:59 c'est même plus que de la colère.
00:25:01 On est complètement révoltés.
00:25:03 Aujourd'hui c'est vrai que je prends ma parole
00:25:05 parce que je veux pas que
00:25:07 les enfants ni ma belle-sœur soient
00:25:09 embêtés et chagrinés
00:25:11 par les médias.
00:25:13 Alors je préfère gérer
00:25:15 ça moi-même.
00:25:17 - Est-ce que vous aviez des contacts
00:25:19 avec votre ex-femme ?
00:25:21 - Non. - Jamais ?
00:25:23 Si j'ai bien compris, et pardonnez-moi
00:25:25 de dire des choses, peut-être qu'elles sont
00:25:27 pas très délicates, mais elle vous avait quitté
00:25:29 si j'ai bien compris,
00:25:31 pour un autre homme,
00:25:33 et depuis ce jour-là vous n'aviez eu
00:25:35 aucun contact avec elle ?
00:25:37 - Indirectement, puisqu'elle
00:25:39 appelait les enfants régulièrement.
00:25:41 En fait,
00:25:43 j'avais la garde
00:25:45 des enfants, mais elle les appelait,
00:25:47 elle les appelait régulièrement.
00:25:49 Alors,
00:25:51 on ne se parlait pas réellement,
00:25:53 mais...
00:25:55 Je peux pas dire que j'ai eu
00:25:57 vraiment des... Bon, je les ai revus,
00:25:59 je les ai revus en 2012
00:26:01 avec Michel.
00:26:03 On s'est peut-être donné rendez-vous dans un café
00:26:05 en Vendée, Saint-Gilles-Croix-de-Ville.
00:26:07 C'est la seule fois, en fait,
00:26:09 où je lui ai parlé.
00:26:11 Quelquefois, quand Antoine était là-bas,
00:26:13 elle vivait chez eux, elle passait devant l'écran,
00:26:15 elle me disait un coucou, "Salut Christophe",
00:26:17 "Salut Karine", et voilà.
00:26:19 - Antoine, c'est le fils que vous aviez ensemble ?
00:26:21 - Oui, j'ai deux fils.
00:26:23 - Vous avez deux fils ensemble,
00:26:25 et après, Karine Esquivillon avait eu
00:26:27 trois autres enfants avec son nouveau mari.
00:26:29 - Oui, oui.
00:26:31 Louise, Jules et Bérénice, en fait.
00:26:33 - Donc depuis 2012,
00:26:37 si je comprends bien, donc depuis une longue période,
00:26:39 vous ne lui aviez pas
00:26:41 parlé, mais est-ce que vous aviez des...
00:26:43 - Non. - Alors j'imagine que vous n'aviez pas de contact
00:26:45 non plus avec son mari actuel.
00:26:47 Vous ne l'avez peut-être même jamais rencontré.
00:26:49 - Si, comme je vous dis, en 2012,
00:26:53 on les a rencontrés parce qu'en fait,
00:26:55 mon plus jeune fils
00:26:57 voulait revoir
00:26:59 sa mère, en fait, et
00:27:01 on était en Vendée, et quand il
00:27:03 nous a dit ça, il n'y avait pas de souci,
00:27:05 mais il ne voulait pas la voir seule, en fait.
00:27:07 Alors, voilà,
00:27:09 on s'est mis d'accord, on s'est donné
00:27:11 rendez-vous avec Karine et Michel
00:27:13 dans un café sur
00:27:15 Saint-Gilles-Croix-de-Ville, et voilà,
00:27:17 on est restés 45 minutes, une heure ensemble.
00:27:19 - Parce que
00:27:21 votre fils ne voyait plus sa mère ?
00:27:23 - Bah, par téléphone,
00:27:27 en fait. - C'est-à-dire que
00:27:29 vous aviez la garde exclusive
00:27:31 de vos enfants, et ces
00:27:33 deux garçons ne voyaient
00:27:35 jamais leur mère ?
00:27:37 - Non.
00:27:39 - Donc ce qui est effectivement aussi
00:27:41 une situation très particulière.
00:27:43 Et ce rendez-vous de
00:27:45 Saint-Gilles-Croix-de-Ville, lorsque, à la demande
00:27:47 de votre fils d'ailleurs, qu'on peut comprendre,
00:27:49 qui avait voulu rencontrer sa mère,
00:27:51 et on peut comprendre également
00:27:53 qu'il avait voulu que vous soyez présent,
00:27:55 comment ce rendez-vous s'était-il passé ?
00:27:57 - Non, le rendez-vous s'était
00:27:59 bien passé, il était heureux,
00:28:01 sa maman était heureuse de le voir.
00:28:03 Voilà, après,
00:28:05 nous, au niveau des échanges,
00:28:07 ça a plus été son moment que le nôtre,
00:28:09 mais non,
00:28:11 c'est relativement bien passé. - Mais quel âge
00:28:13 il a aujourd'hui, Antoine ?
00:28:15 - Antoine a 27 ans. - 27 ans,
00:28:17 donc il y a 11 ans, il avait...
00:28:19 16 ans.
00:28:21 - Il avait 17 ans, en fait. - Il avait 17 ans.
00:28:23 Et il n'avait donc pas vu sa mère depuis
00:28:25 de nombreuses années, si je comprends bien,
00:28:27 depuis que, en fait, sa mère
00:28:29 était partie.
00:28:31 - Oui, elle était partie, après elle était revenue,
00:28:33 elle les avait vues une fois, elle était venue en vacances à Réunion,
00:28:35 et puis après,
00:28:37 elle ne les avait pas revues.
00:28:39 Par contre, elle les appelait régulièrement,
00:28:41 elle les avait au téléphone,
00:28:43 régulièrement, sur Skype,
00:28:45 mais elle prenait
00:28:47 des nouvelles régulières, c'est pour ça que quand elle a
00:28:49 disparu, l'incompréhension,
00:28:51 c'est qu'elle ne donne aucune
00:28:53 nouvelle, en fait. - Les
00:28:55 trois enfants de Karine
00:28:57 aujourd'hui, Esquivillon,
00:28:59 évidemment, on ne sait pas ce
00:29:01 qu'ils vont devenir, je ne sais même pas qui s'occupe
00:29:03 d'eux à l'instant à laquelle je parle. Est-ce
00:29:05 qu'ils ont des grands-parents
00:29:07 qui vont assurer
00:29:09 leur éducation ? Est-ce qu'il y a des gens qui vont
00:29:11 s'occuper de ces enfants ?
00:29:13 - Écoutez, pendant le moment, on ne peut pas trop en parler.
00:29:15 Nous, on essaie de faire le nécessaire avec
00:29:17 les enfants pour essayer de les récupérer, en fait.
00:29:19 - Mais les parents de Karine Esquivillon,
00:29:23 puisqu'on découvre cette affaire,
00:29:25 sont toujours vivants ?
00:29:27 - Oui, ils sont toujours
00:29:29 vivants, famille éclatée,
00:29:31 jamais eu
00:29:33 très peu de nouvelles de ses parents.
00:29:35 - Oui, donc, on
00:29:37 découvre comme toujours, d'ailleurs, et
00:29:39 j'imagine que Philippe Bilger connaît
00:29:41 ces affaires criminelles.
00:29:43 On voit des familles
00:29:45 éclatées, des familles
00:29:47 dysfonctionnelles,
00:29:49 sans doute depuis des années,
00:29:51 et effectivement, des
00:29:53 enfants qui grandissent parmi ces
00:29:55 familles et qui sont déjà des
00:29:57 enfants sans doute
00:29:59 blessés par la vie.
00:30:01 - Donc, j'entends ce que vous dites, de vouloir
00:30:03 récupérer ces trois enfants. Je ne sais pas
00:30:05 si c'est possible ou pas, d'ailleurs, mais en tout
00:30:07 cas, que vous en
00:30:09 manifestiez l'envie
00:30:11 et le désir d'aider ces enfants.
00:30:13 Je peux
00:30:15 le comprendre au nom de...
00:30:17 - Ils ont vécu déjà...
00:30:19 Ils ont vécu
00:30:21 ou ils vont vivre, parce que je ne sais pas s'ils étaient
00:30:23 réveillés, je ne sais pas s'ils le savent encore, les deux
00:30:25 plus jeunes, mais voilà.
00:30:27 Et déjà, ce qu'ils ont...
00:30:29 Déjà, je pense qu'ils ont dû vivre dans
00:30:31 les mois précédents,
00:30:33 des moments
00:30:35 très difficiles.
00:30:37 - J'imagine. - À l'école, des jeunes
00:30:39 qui jugent,
00:30:41 c'est ce que je veux dire, ça doit être hyper éprouvant.
00:30:43 - Donc, ces trois enfants,
00:30:45 vous avez dit, il y a Bérénice,
00:30:47 si j'ai bien compris.
00:30:49 - Éva-Louise qui est la
00:30:51 première, après je crois que c'est Jules et Bérénice.
00:30:53 - Et ces enfants, auquel âge ?
00:30:57 - Éva-Louise a 20 ans,
00:30:59 Jules a 14 ans et Bérénice,
00:31:03 je crois qu'elle a 18 ans.
00:31:05 - Donc, c'est particulièrement
00:31:07 difficile pour
00:31:09 ces jeunes adolescents
00:31:11 et évidemment également pour
00:31:13 ce jeune adulte.
00:31:15 Je vous remercie beaucoup,
00:31:17 monsieur, vraiment, je vous remercie
00:31:19 beaucoup d'avoir témoigné, parce que
00:31:21 j'imagine que c'est un moment
00:31:23 particulier, délicat dans votre vie,
00:31:25 même si vous aviez le sentiment
00:31:27 que c'était
00:31:29 inéluctable
00:31:31 et vous le pressentiez.
00:31:33 - Oui,
00:31:35 depuis pratiquement le début,
00:31:37 depuis toutes ces incohérences,
00:31:39 on y pensait fortement.
00:31:41 Après, on gardait
00:31:43 un petit peu d'espoir,
00:31:45 tout en sachant au fond de nous-mêmes
00:31:47 que
00:31:49 la finalité, on connaissait
00:31:51 la finalité, on s'en doutait.
00:31:53 - Je vous remercie
00:31:55 beaucoup d'être intervenu sur
00:31:57 l'antenne de CNews, parce que c'est
00:31:59 évidemment pas facile pour vous de
00:32:01 prendre la parole.
00:32:03 Et puis,
00:32:05 vraiment, on ne peut être que
00:32:07 en compassion avec
00:32:09 vous dans ce moment-là, et puis
00:32:11 de penser à ces trois enfants,
00:32:13 et vous y avez pensé,
00:32:15 évidemment, en imaginant
00:32:17 d'ailleurs se rapprocher d'eux.
00:32:19 Je vous remercie vraiment beaucoup, merci également
00:32:21 à Nissim, les informations du jour.
00:32:23 (Générique)
00:32:25 - Le pape François
00:32:27 a quitté l'hôpital
00:32:29 dix jours après son opération de l'abdomen.
00:32:31 Le Saint-Père est sorti de la polyclinique Gemelli
00:32:33 de Rome en fauteuil roulant,
00:32:35 accueilli par un bain de foule,
00:32:37 vous le voyez sur ces images.
00:32:39 Ses déclarations se sont limitées à quelques saluts
00:32:41 et remerciements. Ses audiences ont été annulées
00:32:43 jusqu'à dimanche.
00:32:45 Le service national universel sera intégré
00:32:47 au lycée dès le mois de mars 2024.
00:32:49 Annonce de la secrétaire d'Etat
00:32:51 à la jeunesse Sarah El Haïry. Son objectif ?
00:32:53 Rendre le SNU plus populaire.
00:32:55 Concrètement, les élèves de seconde
00:32:57 pourront, sur la base du volontariat, effectuer
00:32:59 ce stage de 12 jours
00:33:01 sur le temps scolaire.
00:33:03 Et puis attention, la vitesse est réduite aujourd'hui
00:33:05 en Ile-de-France. Une mesure prise par la préfecture
00:33:07 en raison d'un pic de pollution à l'ozone.
00:33:09 La vitesse autorisée est abaissée
00:33:11 de 20 km/h toute la journée. Il est également
00:33:13 recommandé de limiter les déplacements
00:33:15 en voiture et de privilégier
00:33:17 quand c'est possible le télétravail.
00:33:19 Noémie, vous et Philippe,
00:33:21 nous connaissons ces faits divers
00:33:23 et vous les suivez depuis toujours.
00:33:25 Et ce qui est extraordinaire,
00:33:27 c'est que lorsqu'on entre dans les vies,
00:33:29 c'est combien ces vies sont cabossées,
00:33:31 fracturées, mal...
00:33:33 Elles ont mal commencé
00:33:35 parfois.
00:33:37 Et l'itinéraire
00:33:39 de cette jeune femme...
00:33:41 Oui, c'est vrai que...
00:33:43 Qui ne parlait pas à ses parents,
00:33:45 qui ne parlait pas à sa mère,
00:33:47 qui ne parlait pas à ses parents,
00:33:49 qui ne parlait pas à son ex-mari...
00:33:51 Il y avait déjà eu une première rupture
00:33:53 visiblement assez brutale.
00:33:55 C'est pour ça que l'ex-mari
00:33:57 disait dans les jours précédents
00:33:59 "c'est possible qu'elle soit partie".
00:34:01 En revanche, il disait "ce qui n'est pas normal,
00:34:03 c'est qu'elle ne donne pas de nouvelles".
00:34:05 Visiblement, dans son cas,
00:34:07 il y a eu une séparation assez brutale
00:34:09 puisqu'elle ne voyait plus
00:34:11 ses deux nénés.
00:34:13 Mais elle était restée en contact téléphonique.
00:34:15 Oui, mais ce qui nous interroge...
00:34:17 On est chez Simnon.
00:34:19 Moi, je pensais à ça en interrogeant...
00:34:21 On est chez Simnon.
00:34:23 J'ai cru entendre qu'il disait
00:34:25 qu'ils étaient à La Réunion,
00:34:27 mais j'ai peut-être mal compris.
00:34:29 Moi, je n'ai pas entendu ça.
00:34:31 C'est la distance qui aurait pu expliquer
00:34:33 que c'était compliqué pour elle.
00:34:35 Lui est à La Réunion.
00:34:37 C'est l'ex-mari
00:34:39 qui est à La Réunion.
00:34:41 Mais là, Marine,
00:34:43 il appelait de La Réunion.
00:34:45 Je ne l'ai pas dit.
00:34:47 C'est son ex-mari qui vit à La Réunion.
00:34:49 Je le dis pour les téléspectateurs,
00:34:51 je découvre toutes ces informations.
00:34:53 Tout ce qui vit avec les enfants à La Réunion,
00:34:55 vous ne pouvez pas voir toutes les semaines.
00:34:57 Pour mettre en place une garde alternée,
00:34:59 c'est plus compliqué.
00:35:01 On comprend mieux.
00:35:03 Elle ne les a pas vues pendant des années,
00:35:05 mais au quotidien, on le comprend mieux.
00:35:07 Il y a d'ailleurs l'un des enfants
00:35:09 qui a dit hier qu'il était invraisemblable
00:35:11 qu'il partait en quittant ses enfants.
00:35:13 Même dans ce cas,
00:35:15 c'est rare la garde exclusive.
00:35:17 C'est extrêmement rare.
00:35:19 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:35:21 Je ne vois pas ce qu'on peut dire d'autre.
00:35:23 Anne de Guigny ?
00:35:25 - C'est assez beau
00:35:27 qu'il ait d'emblée un souci
00:35:29 pour les trois autres enfants.
00:35:31 Je ne pense pas que la justice puisse...
00:35:33 - Mais ils sont où, ces enfants
00:35:35 qui ont 12 et 14 ans ?
00:35:37 - Ils sont sans doute confiés
00:35:39 aux services sociaux.
00:35:41 C'est possible.
00:35:43 C'est tout récent,
00:35:45 l'homme n'a pas été occupé jusqu'à avant-hier matin.
00:35:47 - C'est pourquoi je vous dis,
00:35:49 s'il n'y a pas de grands-parents,
00:35:51 s'il n'y a pas de famille...
00:35:53 - Soit il y a des proches des oncles et tantes
00:35:55 qui ont pu prendre le relais,
00:35:57 soit c'est les services sociaux
00:35:59 qui s'en occupent.
00:36:01 - Pardonnez-moi de poser des questions
00:36:03 les plus simples,
00:36:05 mais comment se passe la maison
00:36:07 quand on est en prison ?
00:36:09 La maison est sous-cellée ?
00:36:11 - Oui, c'est potentiellement une scène de crime.
00:36:13 - Donc même les enfants ne peuvent pas rentrer ?
00:36:15 - Ils ne peuvent pas,
00:36:17 et je crains que ça dure longtemps.
00:36:19 - Ils n'ont pas le droit d'entrer dans leur chambre,
00:36:21 aller chercher leurs affaires ?
00:36:23 - Non, pas tout de suite.
00:36:25 - Je vous assure, il y a des conséquences
00:36:27 collatérales qu'on n'imagine pas
00:36:29 pour des jeunes.
00:36:31 Je pense à des jeunes enfants.
00:36:33 Je trouve qu'il y a des choses inhumaines.
00:36:35 - Vous avez raison.
00:36:37 - Ils ne peuvent même pas aller récupérer leur relais.
00:36:39 - Peut-être que des enquêteurs peuvent aller chercher
00:36:41 le doudou.
00:36:43 - Oui, mais il y a un respect pointille
00:36:45 de la procédure qui est dévastateur
00:36:47 sur le plan humain.
00:36:49 - Je dis toujours la même chose,
00:36:51 on ne pense jamais aux victimes.
00:36:53 - Bien sûr, on y pense,
00:36:55 mais en même temps,
00:36:57 elles sont à un certain moment secondaires
00:36:59 par rapport à l'application de la procédure.
00:37:01 Et ça crée des traumatismes,
00:37:03 pour ces jeunes enfants.
00:37:05 - La manifestation de la vérité aussi
00:37:07 va être importante, de comprendre ce qui s'est passé.
00:37:09 - Bien sûr, mais je répète,
00:37:11 ces enfants n'ont plus le droit
00:37:13 de rentrer chez eux,
00:37:15 ils ont une chambre,
00:37:17 ils ont des choses dans leur chambre.
00:37:19 - Ils n'ont plus de père, plus de mère,
00:37:21 et peut-être ne peuvent-ils pas rentrer dans une chambre
00:37:23 pour prendre simplement des photos ou des souvenirs.
00:37:25 - Le juge d'instruction peut après
00:37:27 donner l'autorisation de récupérer...
00:37:29 - Par moment, on pourrait supposer
00:37:31 que l'état de droit,
00:37:33 la procédure, peuvent aller de pair
00:37:35 avec une forme de bon sens.
00:37:37 On peut l'espérer.
00:37:39 - La suite, c'est juste...
00:37:41 Là, on va attendre la mise en examen,
00:37:43 s'il est bien mis en examen,
00:37:45 pour enlèvement, séquestration et meurtre.
00:37:47 - Ça va être assassinat, meurtre ?
00:37:49 - Alors, l'enquête avait été ouverte
00:37:51 pour enlèvement, séquestration
00:37:53 et élargie à meurtre.
00:37:55 On va voir s'il y a une requalification
00:37:57 avec la dimension de préméditation.
00:37:59 À ce moment-là, ce serait assassinat.
00:38:01 Et puis, il va y avoir évidemment
00:38:03 une demande de placement en détention provisoire.
00:38:05 Et ça, ce sera dans la journée,
00:38:07 un juge des libertés de la détention qui va trancher.
00:38:09 - Bonjour, merci beaucoup Noemi.
00:38:11 Autre sujet qui nous intéresse,
00:38:13 des prières musulmanes à l'école primaire.
00:38:15 C'est une alerte de l'inspecteur académique de Nice
00:38:17 au maire de la ville, dans une lettre envoyée à Christian Estrosi.
00:38:19 L'inspecteur évoque des prières musulmanes,
00:38:21 ainsi que des minutes de silence en mémoire de Mahomet.
00:38:23 En conséquence, le maire demande une action ferme du gouvernement.
00:38:25 Il y a un tweet de Christian Estrosi
00:38:27 face à ces tentatives d'intrusion du religieux
00:38:29 au sein des sanctuaires de la République.
00:38:31 Que sont nos écoles ? Notre réponse doit être ferme.
00:38:33 "Collective et résolue", a écrit Christian Estrosi
00:38:35 dans un communiqué.
00:38:37 Éric Ciotti, également,
00:38:39 des faits graves se déroulent dans ses établissements scolaires de Nice.
00:38:41 Des prières islamiques sont organisées,
00:38:43 ainsi que des minutes de silence pour Mahomet.
00:38:45 Je m'en suis entretenu avec la rectrice.
00:38:47 C'est fait à participer à l'augmentation des atteintes à la laïcité.
00:38:49 Je demande à l'État d'intervenir de toute urgence.
00:38:51 Je vous propose de voir le sujet de Mathilde Ibanez.
00:38:53 C'est dans un courrier adressé au maire de Nice,
00:38:55 Christian Estrosi, que l'inspecteur académique alerte.
00:38:57 Selon lui, dans plusieurs écoles
00:38:59 et établissements scolaires du second degré,
00:39:01 il y a eu des prières musulmanes dans la cour de l'école,
00:39:03 ainsi qu'une minute de silence à la mémoire du prophète Mahomet.
00:39:05 Face à ces tentatives d'intrusion du religieux
00:39:07 au sein des sanctuaires de la République.
00:39:09 Que sont nos écoles ? Notre réponse doit être ferme.
00:39:11 "Collective et résolue", a écrit Christian Estrosi
00:39:13 dans un communiqué.
00:39:15 Je demande à l'État d'intervenir de toute urgence.
00:39:17 Je demande à l'État d'intervenir de toute urgence.
00:39:19 Notre réponse doit être ferme, collective et résolue.
00:39:21 Nous ne devons rien laisser passer.
00:39:23 La République laïque que nous défendons
00:39:25 et en laquelle nous croyons
00:39:27 est notre rempart collectif contre l'obscurantisme religieux
00:39:29 qui tente de nous déstabiliser.
00:39:31 Le maire de Nice a demandé au préfet des Alpes-Maritimes
00:39:33 d'organiser au plus vite une réunion
00:39:35 avec l'ensemble des services concernés
00:39:37 pour mettre en place un plan d'action.
00:39:39 Dans un courrier,
00:39:41 il a également sollicité la première ministre.
00:39:43 Je vous saurais gré de bien vouloir demander
00:39:45 à vos services de renforcer l'action de l'État
00:39:47 pour que ces attaques contre la laïcité
00:39:49 soient fermement combattues
00:39:51 et qu'une grande campagne de prévention
00:39:53 et de lutte contre la radicalisation
00:39:55 permettent aux personnels de l'éducation nationale
00:39:57 d'être mieux formés.
00:39:59 Sonia Baques dénonçait hier au Sénat
00:40:01 une tendance préoccupante sur les atteintes à la laïcité
00:40:03 et notamment à l'école
00:40:05 qui ne cesse d'augmenter depuis la rentrée 2022
00:40:07 selon les services de renseignement.
00:40:09 Sujet évidemment
00:40:11 qui peut nous inquiéter
00:40:13 Joseph Macéscaron.
00:40:15 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:40:17 On sait qu'il y a...
00:40:19 Toutes les institutions sont testées
00:40:25 de plus en plus mais l'école
00:40:27 est vraiment au centre
00:40:29 de provocations
00:40:31 et de provocations permanentes.
00:40:33 Si on ajoute à ça
00:40:35 et moi pour être
00:40:37 très souvent là-bas, je dois dire que
00:40:39 Nice est quand même une ville martyr.
00:40:41 Et plus d'une fois.
00:40:43 C'est quand même une ville qui a subi de plein fouet
00:40:45 l'islamisme.
00:40:47 Qui est marqué dans sa chaire.
00:40:49 Et donc se trouver aujourd'hui avec ce type de manifestation
00:40:51 c'est vraiment
00:40:53 un crachat à la ville de Nice.
00:40:55 C'est exactement comme ça que je l'entends
00:40:57 et je suis sûr que les niçois et les gens là-bas l'entendent
00:40:59 exactement de la même manière.
00:41:01 Je rejoins
00:41:03 ce qu'a dit Joseph bien sûr
00:41:05 mais je suis évidemment très impressionné
00:41:07 par ce grignotage
00:41:09 au quotidien
00:41:11 de tout ce qui fait
00:41:13 l'intégrité de notre République
00:41:15 dans les comportements collectifs
00:41:17 et notamment à l'école.
00:41:19 Il y a quelque chose qui
00:41:21 comment dirais-je
00:41:23 me fait très peur parce qu'en face
00:41:25 je sens une impuissance radicale de l'État
00:41:27 avec un ministre
00:41:29 de l'Éducation nationale qui à l'évidence
00:41:31 n'est pas fait pour cette
00:41:33 belle mission qui lui a
00:41:35 été confiée.
00:41:37 Je crois qu'il y a quelque chose qui relève...
00:41:39 - Vous exagérez Philippe, il va certainement faire une heure de sensibilisation.
00:41:41 - Oui mais c'est le capital,
00:41:43 elle existe déjà, paraît-il.
00:41:45 - Non mais en fait
00:41:47 on a le sentiment...
00:41:49 - Vous ne pouvez pas dire que l'Éducation nationale ne fait rien, c'est l'inspecteur d'Éducation nationale
00:41:51 qui a prévenu le maire. - Vous avez raison.
00:41:53 - Vous tombez mal.
00:41:55 - Mais moi je n'ai pas... - Votre ministre, ça vient d'arriver.
00:41:57 - Non ça vient pas d'arriver.
00:41:59 - Mais il ne le savait pas.
00:42:01 - Il n'y a aucune réaction.
00:42:03 - Ecoutez, j'écoute très bien et je vous rappelle
00:42:05 que c'est l'inspecteur d'Académie
00:42:07 qui vient de dire que ça existait.
00:42:09 - Je ne le savais pas non plus.
00:42:11 - Ne polémiez pas. - Je suis là depuis le début.
00:42:13 - Mais non mais c'est une pardonnée,
00:42:15 c'est-à-dire le ministre n'est pas coupable.
00:42:17 - Il n'est pas coupable, il n'a pas réagi.
00:42:19 - Quoi qu'il ait fait.
00:42:21 - Mais peut-être qu'il n'a pas... - Pardonnez-moi.
00:42:23 - Mais ce n'est pas le sujet. - Ça vient d'arriver.
00:42:25 - La meilleure preuve que monsieur Estrosi
00:42:27 n'attend rien d'ailleurs du ministre, c'est qu'il s'adresse dans sa lettre
00:42:29 directement à la Première Ministre, Madame Borne.
00:42:31 - Mais ce n'est pas le sujet, Laurent Chauffrin.
00:42:33 - Le sujet, ce n'est pas ça le sujet.
00:42:35 Le sujet, c'est le fait.
00:42:37 - Je réponds à vos attaques, à nos théories.
00:42:39 - A des gagnés. - A des gagnés.
00:42:41 - Ce n'est pas tant la réaction du ministre qui est étonnante,
00:42:43 c'est que sur le terrain... - L'absence de réaction.
00:42:45 - C'est que ces prières se sont répétées plusieurs fois
00:42:47 pour que l'inspecteur en ait fait
00:42:49 et en ait alarmé la municipalité.
00:42:51 Et ce qui est incroyable, c'est qu'à quel moment
00:42:53 le directeur de l'école, les instituteurs,
00:42:55 les professeurs pensent que c'est normal
00:42:57 que dans la cour publiquement...
00:42:59 - Il y a un livre pour ça.
00:43:01 - Oui. - "Soumission".
00:43:03 - Non mais c'est...
00:43:05 - Vous pouvez lever les yeux au ciel,
00:43:07 ça s'appelle "Soumission".
00:43:09 Ce que dit Anne de Guigny, c'est exactement ça.
00:43:11 Pourquoi il n'y a pas de réaction ?
00:43:13 Pourquoi l'instituteur n'y a pas de réaction ?
00:43:15 - Il faudrait voir tous les détails, on ne les a pas.
00:43:17 Qui organise ces prières ?
00:43:19 - On n'en a jamais. - On n'en a jamais.
00:43:21 - Si, il suffit d'y aller.
00:43:23 - En fait, sur ces sujets,
00:43:25 vous êtes d'une ambiguïté folle.
00:43:27 Voilà au fond ce que je pense.
00:43:29 - Pourquoi ?
00:43:31 - Parce que vous dites, il faudrait avoir
00:43:33 tous les détails avant que...
00:43:35 - Oui, c'est mieux d'avoir les détails
00:43:37 avant de savoir comment on peut réagir.
00:43:39 - C'est mieux aussi de s'en tenir aux faits.
00:43:41 - Mais vous n'avez pas toujours la même attitude.
00:43:43 Il y a des fois où vous n'avez pas besoin
00:43:45 de détails, croyez-moi.
00:43:47 - Vous voulez dire que je ne condamne pas ça ?
00:43:49 Si, au contraire, je condamne ça.
00:43:51 - Mais ce n'est même pas condamné,
00:43:53 parce que je sais bien que vous condamnez...
00:43:55 - Je pose pour la MAIA.
00:43:57 - Je vous ai dit que vous vous inquiétez de manière XXL.
00:43:59 XXL. La société française,
00:44:01 ce qu'elle devient.
00:44:03 C'est ça, au fond, qui devrait vous inquiéter.
00:44:05 - Mais qui vous dit que je ne suis pas inquiet ?
00:44:07 - Vous ne le manifestez pas.
00:44:09 Vous devriez dire "je suis très inquiet de la société française".
00:44:11 - Il se trouve que j'écris des éditos, j'en ai écrit 15,
00:44:13 pour dire "il faut arrêter ça", etc.
00:44:15 - Mais Laurent, les éditos que vous avez écrits,
00:44:17 c'était il y a 10 ans.
00:44:19 - Non !
00:44:21 - Vous ne vous rendez pas compte de ce qui se passe
00:44:23 parfois dans la société française aujourd'hui,
00:44:25 sur ce sujet.
00:44:27 - Mais je pense, Pascal, que Laurent,
00:44:29 et je n'ai pas besoin de parler à sa place,
00:44:31 ce qui me frappe, c'est que le constat
00:44:33 que vous faites,
00:44:35 il rejoint le nôtre,
00:44:37 mais ce qui m'étonne, Laurent,
00:44:39 c'est que parfois, vous défendez
00:44:41 ceux dont l'impuissance
00:44:43 ne guérit pas les maux que vous constatez.
00:44:45 - Je trouve que, par exemple,
00:44:47 les attaques qui sont menées contre le ministre
00:44:49 de l'éducation nationale, parfois elles sont justes,
00:44:51 mais parfois elles sont exagérées.
00:44:53 - C'est pas le cas ce matin.
00:44:55 - C'est pas le sujet.
00:44:57 - C'est pas le cas ce matin.
00:44:59 - Autre sujet, on en a parlé tout à l'heure
00:45:01 avec le concert de Gérard Depardieu,
00:45:03 que les choses soient claires, il ne s'agit pas
00:45:05 de défendre Gérard Depardieu du tout.
00:45:07 Simplement, ce que j'ai vu hier, moi, me fait peur.
00:45:09 Aussi simplement que ça.
00:45:11 C'est-à-dire que la justice populaire
00:45:13 et le lâchage médiatique, et empêcher
00:45:15 des gens d'entrer dans une salle de concert,
00:45:17 moi, ça me fait peur.
00:45:19 - À cette nuance près, c'est que...
00:45:21 - Oui, oui. - ... il y a eu un débat d'interdiction.
00:45:23 Là, les organisateurs du concert ont appelé la police.
00:45:25 - Oui, mais regardez.
00:45:27 - Le concert a eu lieu.
00:45:29 - Regardez, vous voyez cet homme-là, c'est une des images
00:45:31 les plus fortes. Il ne peut pas rentrer.
00:45:33 Il ne peut pas aller voir Gérard Depardieu.
00:45:35 Moi, je vous dis humblement, si Gérard Depardieu
00:45:37 est coupable, si Gérard Depardieu a fait
00:45:39 des choses inadmissibles, il n'y a aucun sujet
00:45:41 là-dessus. Mais ça, cette justice-là,
00:45:43 elle me fait peur. Je n'aime pas
00:45:45 ce climat-là, je n'aime pas...
00:45:47 - D'accord. - C'est tout. C'est tout ce que j'ai dit
00:45:49 à l'heure. Donc, je vous propose d'écouter
00:45:51 d'abord une militante
00:45:53 qui ne souhaitait pas que
00:45:55 Gérard Depardieu puisse
00:45:57 faire son récital.
00:45:59 - On ne peut pas tout le temps se fermer
00:46:01 les yeux, on ne peut pas tout le temps se cacher
00:46:03 derrière la présomption d'innocence ou dire qu'il n'a pas
00:46:05 été condamné. Les taux de condamnation
00:46:07 en France sont ridicules. Donc,
00:46:09 soit nous sommes toutes des mythomanes, des
00:46:11 cinglées, des menteuses, soit
00:46:13 il y a quand même un truc qui ne fonctionne pas.
00:46:15 Dans ce pays, il y a un truc qui ne fonctionne pas.
00:46:17 C'est que la parole des femmes n'est pas entendue.
00:46:19 La parole des femmes n'est pas entendue
00:46:21 quand on dit non et la parole des femmes
00:46:23 n'est pas plus entendue quand on va porter plainte.
00:46:25 On veut être entendue, on sera entendue
00:46:27 de gré ou de force.
00:46:29 - On sera entendue de gré ou de force. C'est intéressant.
00:46:31 - Mais... - Il y a un point sur lequel
00:46:33 il a raison, c'est que le taux de condamnation
00:46:35 est ridiculement bas. - Mais c'est faux.
00:46:37 C'est faux, Laurent. À chaque fois
00:46:39 que des agresseurs
00:46:41 et des accusés sont
00:46:43 renvoyés devant les tribunaux
00:46:45 correctionnels ou les cours d'assises,
00:46:47 ils sont condamnés très sévèrement.
00:46:49 - Oui, d'accord. - Alors... - Ça ne va pas toujours...
00:46:51 Justement, ça ne va pas toujours jusqu'à devant les tribunaux.
00:46:53 Vous savez que dans les histoires d'agression sexuelle,
00:46:55 la preuve est parfois
00:46:57 compliquée à apporter quand il n'y a pas
00:46:59 d'éléments matériels, c'est parole contre parole.
00:47:01 Et donc, vous avez aussi tout un tas d'affaires
00:47:03 qui ne vont pas jusqu'au stade du procès.
00:47:05 Parce qu'effectivement,
00:47:07 la justice n'avait pas les moyens
00:47:09 de renvoyer la personne soupçonnée devant la justice.
00:47:11 - Mais je vous rejoins, Noémie,
00:47:13 ce que je récuse, par exemple,
00:47:15 dans la déclaration de cette jeune femme,
00:47:17 c'est le fait qu'elle dit
00:47:19 "la parole des femmes n'est pas entendue aujourd'hui".
00:47:21 C'est absolument le contraire.
00:47:23 La parole des femmes aujourd'hui
00:47:25 est tellement entendue
00:47:27 qu'on n'a même plus le droit de la questionner
00:47:29 sur le plan de la preuve.
00:47:31 Je suis frappé de voir à quel point
00:47:33 la parole de celle qui s'affirme victime,
00:47:35 elle est considérée
00:47:37 comme parole d'évangile.
00:47:39 On la sort de la preuve judiciaire.
00:47:41 Et ça, c'est très drôle.
00:47:43 - Sans doute parce qu'on l'a, pendant très longtemps,
00:47:45 pas entendue du tout.
00:47:47 - Mais vous avez parfaitement raison.
00:47:49 Ce que vous dites est essentiel, en fait.
00:47:51 C'est que pendant des années,
00:47:53 il y a eu une domination masculine
00:47:55 dans certains domaines.
00:47:57 Les arts, le cinéma, la politique,
00:47:59 le journalisme, pourquoi pas,
00:48:01 tous les cercles de pouvoirs où, effectivement,
00:48:03 les hommes ont imposé,
00:48:05 pas les hommes d'ailleurs, certains hommes,
00:48:07 ont agi en toute impunité.
00:48:09 Pas tous les hommes, c'est vraiment important de le dire.
00:48:11 Pas tous les hommes.
00:48:13 Mais certains hommes, en fait, se sont comportés
00:48:15 vraiment d'une manière...
00:48:17 - Et l'entourage ne disait rien.
00:48:19 On peut dire quand même presque que tous les hommes,
00:48:21 personne ne disait rien.
00:48:23 - Fermaient les yeux d'une manière parfaitement inadmissible.
00:48:25 - Voir, rigolaient en disant "ah bah il t'a fait le coup à toi aussi,
00:48:27 moi tu le connais, il est comme ça".
00:48:29 - Vous qui êtes une jeune journaliste, vous pouvez témoigner
00:48:31 peut-être que quand vous êtes arrivés dans des rédactions,
00:48:33 vous avez entendu des choses qui,
00:48:35 aujourd'hui, ne se diraient plus
00:48:37 et qui étaient parfaitement inadmissibles, bien sûr.
00:48:39 Et effectivement, aujourd'hui,
00:48:41 il y a un retour du balancier.
00:48:43 - Est-ce qu'il est vrai que la justice
00:48:45 a condamné beaucoup de gens
00:48:47 uniquement sur la parole des femmes ? Je ne suis pas sûr.
00:48:49 - Parfois, on n'a pas grand-chose d'autre, Laurent.
00:48:53 - Regardez l'affaire, enfin c'était en Suisse, vous me direz.
00:48:55 - Oui, Ramadan.
00:48:57 - L'affaire Ramadan, il a été innocenté.
00:48:59 - La bonne justice,
00:49:01 - Pourtant la parole des femmes en question,
00:49:03 a été très abondante.
00:49:05 - Il y a appel.
00:49:07 - Oui, mais vous disiez, on a sacralisé la parole des femmes.
00:49:09 Ce n'est pas le cas pour Ramadan.
00:49:11 - Et puis il y a l'autre problème qui est celui de la...
00:49:13 - Ce n'est pas le cas pour Ramadan.
00:49:15 - Non, mais on est dans un débat judiciaire avec Tariq Ramadan.
00:49:17 Il a été acquitté en Suisse
00:49:19 parce qu'il y a eu un débat
00:49:21 très intéressant et en définitive,
00:49:23 on l'a... - Il n'y a rien d'autre.
00:49:25 - Et puis il y a la question de, est-ce que la justice
00:49:27 doit être la seule, l'alpha et l'oméga ?
00:49:29 C'est-à-dire que vous avez des affaires,
00:49:31 on parle de l'affaire Patrick-Pavre d'Arvore,
00:49:33 il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de faits qui sont prescrits.
00:49:35 Parce que pendant des années,
00:49:37 les femmes se sont dit,
00:49:39 de toute façon, si je vais, personne ne me croira,
00:49:41 une femme, Florence Porcel, a eu le courage
00:49:43 d'aller porter plainte, elle a déposé plainte,
00:49:45 et dans la foulée, des dizaines de femmes,
00:49:47 parce que c'est ça, ce qu'on veut dire, ça m'est arrivé aussi,
00:49:49 mais pour la quasi-totalité de ces femmes,
00:49:51 les faits sont prescrits. On va voir ce que dit la justice
00:49:53 pour le cas de Florence Porcel, puisqu'il y a
00:49:55 un viol qui pourrait ne pas être prescrit, mais sinon,
00:49:57 qu'est-ce qu'on fait ? Si la justice dit
00:49:59 on ne condamne pas, on ne peut pas,
00:50:01 les faits sont prescrits, pour autant, vous avez,
00:50:03 je ne sais plus combien, 20, 25 femmes,
00:50:05 qui disent, nous avons été victimes.
00:50:07 Et la justice ne condamnera peut-être pas.
00:50:09 - Avec le même mode, dans cette affaire,
00:50:11 en plus, avec le même mode opératoire,
00:50:13 tel qu'il est décrit, effectivement, vous avez parfaitement raison.
00:50:15 - Vous avez remarqué qu'on a essayé,
00:50:17 et vous suivez ça beaucoup plus près que moi,
00:50:19 qu'on a cherché,
00:50:21 et peut-être va-t-on réussir,
00:50:23 à insérer l'ensemble des
00:50:25 agressions qui lui sont imputées
00:50:27 dans une sorte de série
00:50:29 qui ne serait plus atteinte par la prescription ?
00:50:31 - Oui, on va voir ce que...
00:50:33 Mais il arrive que la justice dise, bon là,
00:50:35 c'est prescrit, c'est trop tard.
00:50:37 Donc qu'est-ce qu'on fait ? On s'arrête uniquement et on dit,
00:50:39 tant pis pour toutes ces femmes qui, effectivement,
00:50:41 ont mis des années à prendre la parole ?
00:50:43 - Oui, mais je... - La question que pose Noemi est essentielle.
00:50:45 - Oui, mais en même temps... - Il y a eu un changement là-dessus,
00:50:47 parce qu'on peut rechercher,
00:50:49 même en cas de prescription,
00:50:51 la réalité des faits, puis après on dit, bah c'est prescrit,
00:50:53 on ne peut rien faire.
00:50:55 - Oui, mais vous avez quand même
00:50:57 un non-lieu ou un abandon des poursuites.
00:50:59 - Bien sûr, oui. - Et donc certains diront...
00:51:01 - Mais oui, mais dont se servent les personnes
00:51:03 qui étaient poursuivies, en disant, vous voyez bien,
00:51:05 il n'y a pas de poursuite. - Mais j'entends ce que vous dites,
00:51:07 c'est évidemment,
00:51:09 c'est des sujets complexes et multiples,
00:51:11 il n'empêche que ce que j'ai vu hier,
00:51:13 - Oui, mais c'est autre chose. - Je peux trouver ça effrayant.
00:51:15 - Non, mais c'est...
00:51:17 Mais c'est bien de faire ce point,
00:51:19 j'ajouterais même que
00:51:21 il y a aussi des témoignages
00:51:23 qui montrent que lorsque
00:51:25 des femmes viennent porter plainte,
00:51:27 parfois c'est toujours aussi difficile
00:51:29 que ça l'était quand même.
00:51:31 On a pas basculé du jour au lendemain
00:51:33 dans un irénisme total.
00:51:35 - Alors, la pause, peut-être,
00:51:37 la pause, et je remerciais
00:51:39 Noémie,
00:51:41 je vous remercie de votre présence régulière
00:51:43 sur ce plateau, et même sur des sujets
00:51:45 qui vous touchent, et vous avez raison de les défendre
00:51:47 comme vous les défendez. On va recevoir...
00:51:49 - Qui touchent à la justice, c'est pour ça que je me...
00:51:51 - Oui, mais aussi,
00:51:53 je veux dire, forcément,
00:51:55 il y a un témoignage personnel que vous apportez,
00:51:57 et j'entends ce que vous dites,
00:51:59 comme nous entendons ce que vous dites, bien sûr.
00:52:01 - Touche à notre commune humanité.
00:52:03 - Bien sûr, et que, comment dire,
00:52:05 la séquence #MeToo
00:52:07 a au moins fait peser sur ceux
00:52:09 des hommes qui ne se comportaient
00:52:11 de manière inadmissible,
00:52:13 sans doute une crainte, une peur,
00:52:15 de telle sorte qu'aujourd'hui, ils ne font sans doute pas la même chose
00:52:17 dans l'entreprise, dans l'entreprise ou ailleurs,
00:52:19 d'ailleurs. Et ça, c'est
00:52:21 un point extrêmement positif
00:52:23 de la séquence #MeToo.
00:52:25 On marque une pause. Max Guasini
00:52:27 va être là avec nous, et Monseigneur Chauvet,
00:52:29 figurez-vous, va être là avec nous.
00:52:31 Vous savez pourquoi ? - Non. - Parce que les fans
00:52:33 de Johnny Hallyday
00:52:35 ne peuvent plus entrer
00:52:37 dans la Madeleine. - Pourquoi ? - À la Madeleine.
00:52:39 - Pourquoi ? - Parce que c'est fini.
00:52:41 Donc je demandais à M. Monseigneur Chauvet pourquoi.
00:52:43 Il en a marre des fans
00:52:45 de Johnny Hallyday. - Il est fan de Johnny. - Voilà.
00:52:47 L'Église a dit "stop". - Il aime pas Johnny.
00:52:49 - Il aime pas Johnny. Mais vous êtes...
00:52:51 Vous êtes binaires,
00:52:53 finalement. Franchement, vous êtes
00:52:55 binaires. - Vous faites ça rarement. - Vous, vous êtes
00:52:57 premier degré, vous. - Moi, je...
00:52:59 Oui. Non !
00:53:01 Non, pas du tout. Au contraire.
00:53:03 Bon, la pause. À tout de suite.
00:53:05 Nous sommes heureux d'accueillir Monseigneur Chauvet sur ce plateau
00:53:11 qui est le nouveau curé de la Madeleine, et qui
00:53:13 n'est pas content que les fans de Johnny soient
00:53:15 dans la Madeleine. Et vous nous direz pourquoi tout à l'heure.
00:53:17 Il paraît-il, la dernière messe hier, donc les fans de
00:53:19 Johnny sont pas contents. Si j'ai bien
00:53:21 compris, vous n'aimez pas Johnny.
00:53:23 - Je suis de la génération de Johnny.
00:53:25 - Ah oui, c'est... - J'aime bien Johnny.
00:53:27 - Ah oui. - Au contraire. Je peux vous assurer que je l'aime
00:53:29 bien. Mais voilà.
00:53:31 Au bout de cinq ans, j'ai pas
00:53:33 demandé qu'il n'y ait plus une messe,
00:53:35 parce qu'on célèbre des messes
00:53:37 pour des fins, et pour
00:53:39 Johnny, entre autres. Ce que j'ai demandé,
00:53:41 j'ai dit, c'est, il faut savoir arrêter.
00:53:43 La Madeleine,
00:53:45 c'est pas l'Olympia. Et donc, il faut arrêter
00:53:47 ces concerts pour
00:53:49 qu'on rentre un petit peu plus
00:53:51 dans le silence. - Bon, vous nous direz tout à l'heure,
00:53:53 mais une fois l'an, c'était quand même
00:53:55 pas... - C'était deux fois l'an.
00:53:57 - Deux fois l'an... - Ah ben oui, mais...
00:53:59 - C'est le concert dans la Madeleine ?
00:54:01 - Oui, juste avant.
00:54:03 - Ah oui. Bon. Et puis, Max Boisigny,
00:54:05 que vous connaissez, Max qui viendra nous
00:54:07 parler, parce qu'il y a un concert de
00:54:09 la Légion étrangère
00:54:11 à l'Olympia dimanche,
00:54:13 un concert solidaire
00:54:15 auquel vous apportez votre concours.
00:54:17 Et puis, je vous ai demandé aussi de venir, parce qu'on
00:54:19 en avait parlé, et puis je voulais qu'il se passe un petit
00:54:21 peu de temps, mais c'est vrai que vous avez témoigné,
00:54:23 et ça peut surprendre,
00:54:25 d'un amour inconditionnel
00:54:27 pour votre chien.
00:54:29 - Pour un chien. - Il s'appelle Oli, vous avez mis
00:54:31 souvent des vidéos, et je voulais
00:54:33 que vous nous parliez de
00:54:35 cela, parce que j'avais cité
00:54:37 un jour un de vos tweets où vous disiez
00:54:39 que c'était l'être
00:54:41 que vous aimiez le plus au monde.
00:54:43 - Bien sûr, c'est l'être que j'ai aimé le plus
00:54:45 au monde, et d'ailleurs, le tweet,
00:54:47 il y a eu 1 100 000 vues
00:54:49 sur la photo d'Oli.
00:54:51 Vous savez, il faut avoir des animaux pour
00:54:53 le comprendre. Si on n'a pas d'animal,
00:54:55 on ne peut pas le comprendre.
00:54:57 Et c'est vrai, j'ai d'autres chiens, vous savez, je suis secrétaire
00:54:59 générale de la Fondation Brigitte Bardot,
00:55:01 j'ai d'autres chiens, mais elles, c'était un rapport,
00:55:03 on se comprenait,
00:55:05 on s'aimait, moi j'ai pas d'enfant, c'était mon
00:55:07 enfant, et ça a été terrible.
00:55:09 Et j'ai toujours appréhendé, je me disais,
00:55:11 un jour, elle va mourir, et j'y pensais,
00:55:13 je me disais, tu sais, un jour, on va se séparer,
00:55:15 et puis là, c'est arrivé comme ça,
00:55:17 elle a vécu 10 ans,
00:55:19 en un mois, et c'était terrible pour moi.
00:55:21 Et donc,
00:55:23 ma douleur
00:55:25 est immense, et la plaie
00:55:27 ne se refermera jamais,
00:55:29 contrairement à ce qu'on pense, et d'ailleurs,
00:55:31 je me suis fait tatouer son nom,
00:55:33 sur mon épaule, moi qui n'aimais pas les tatouages.
00:55:35 Mais,
00:55:37 tous ceux qui ont des animaux,
00:55:39 le comprennent. Là, j'étais hier
00:55:41 avec Sylvie Rocard, l'épouse
00:55:43 qui a perdu un chien aussi,
00:55:45 elle était triste, on a partagé notre
00:55:47 tristesse. - Oui, mais là, ça va au-delà,
00:55:49 vous dites, c'est l'être que j'ai le plus aimé au monde.
00:55:51 - Oui, c'est l'être que j'ai le plus aimé au monde, c'est la vérité.
00:55:53 Et c'est comme ça,
00:55:55 j'ai toujours vécu seul, donc
00:55:57 c'était mon amour.
00:55:59 - Vous n'avez pas vécu seul, vous étiez forcément avec des parents.
00:56:01 - Oui, mais ensuite,
00:56:03 dans la vie, j'ai... - Non mais c'est intéressant, ce que vous avez
00:56:05 dit. Je ne vais pas faire de... - Oui, on va dire que j'ai toujours vécu
00:56:07 seul. - Oui, on va dire que j'ai toujours vécu seul.
00:56:09 Et donc, paradoxalement,
00:56:11 j'ai vécu avec ce que je faisais, avec énergie,
00:56:15 avec le stade français, c'était
00:56:17 un petit
00:56:19 peu ma vie, mais là,
00:56:21 au lit, je ne sais pas, c'est difficile à dire, vous savez, c'est sensible
00:56:23 au cœur. Et
00:56:25 on a eu beaucoup de témoignages sur le lit,
00:56:27 en plus, c'était quelqu'un de... Elle avait sa page
00:56:29 Facebook, elle avait plein d'abonnés,
00:56:31 que je continue à faire vivre.
00:56:33 Bon,
00:56:35 ça peut surprendre, évidemment, ce que vous dites,
00:56:37 mais je voudrais... On est un peu en retard,
00:56:39 Mickaël Dorian, qu'il me pardonne, va nous rappeler
00:56:41 les titres du jour. Mickaël.
00:56:43 (musique)
00:56:45 - Le dénouement
00:56:47 tragique dans l'enquête sur la disparition de
00:56:49 Karine Esquivillon, le corps de la mère de famille
00:56:51 a été retrouvé dans un bois de Vendée.
00:56:53 Son mari, Michel Pial, est passé aux aveux
00:56:55 pendant sa garde à vue. Il a avoué avoir
00:56:57 tué son épouse accidentellement en manipulant
00:56:59 une arme. La femme de 54 ans
00:57:01 n'avait pas donné signe de vie
00:57:03 depuis le 27 mars dernier.
00:57:05 La tension monte autour du projet
00:57:07 de ligne à grande vitesse Lyon-Turin.
00:57:09 La manifestation prévue demain dans la vallée de
00:57:11 l'Orienne a été interdite par la
00:57:13 préfecture de Savoie pour risque de débordement.
00:57:15 Ce rassemblement était prévu
00:57:17 depuis un moment par une dizaine d'organisations
00:57:19 qui s'opposent au projet, dont les soulèvements
00:57:21 de la terre. Le préfet précise que
00:57:23 2000 gendarmes et policiers seront déployés
00:57:25 tout au long du week-end.
00:57:27 Et puis les Etats-Unis appellent à lutter contre le trafic
00:57:29 de garçons, un phénomène mis en lumière
00:57:31 par le rapport annuel du département
00:57:33 d'Etat sur le trafic d'êtres humains
00:57:35 et qui a connu une augmentation vertigineuse
00:57:37 ces dernières années. Selon le rapport
00:57:39 des trafiquants, on profitait de la
00:57:41 pandémie de Covid-19 pour recruter des
00:57:43 enfants dans des dizaines de pays,
00:57:45 essentiellement en Asie et particulièrement
00:57:47 des garçons.
00:57:49 Bon souvenir Chauvet avec nous ce matin. Il était
00:57:51 recteur de Notre-Dame, il est le nouveau curé de
00:57:53 la Madeleine et j'ai été alerté hier par
00:57:55 Régine Delfour qui a
00:57:57 suivi régulièrement les fans de Johnny
00:57:59 et ses fans de Johnny, il y a les
00:58:01 Desesperados, il y a les Bikers
00:58:03 et ils ont dit qu'ils allaient parfois manifester
00:58:05 avec leur moto pour garder
00:58:07 la Madeleine comme lieu de
00:58:09 pèlerinage et vous vous dites
00:58:11 ça suffit les fans
00:58:13 de Johnny. Alors c'est vrai que
00:58:15 je trouve ça un peu étonnant pour tout vous dire parce
00:58:17 que c'est une fois l'an,
00:58:19 c'est une cérémonie
00:58:21 qui rassemble des fidèles,
00:58:23 en l'occurrence de Johnny,
00:58:25 qu'elle choisit précisément un lieu
00:58:27 qui est devenu symbolique
00:58:29 parce que tout le monde ne peut pas aller à Saint-Barth,
00:58:31 il y a aussi cette dimension-là.
00:58:33 C'est-à-dire que si on pouvait
00:58:35 le visiter, je pense que les gens
00:58:37 ne seraient pas
00:58:39 dans le même état. Vous avez même enlevé
00:58:41 par exemple la plaque, il y avait une plaque
00:58:43 en l'honneur de Johnny, vous l'avez enlevée.
00:58:45 Je vais répondre.
00:58:47 Je suis là pour ça.
00:58:49 C'est le principe de notre émission.
00:58:51 On va commencer par la plaque.
00:58:53 La plaque, vous savez, j'ai eu
00:58:55 la visite du ministère de la Culture
00:58:57 et de la DRAC, qui m'a dit
00:58:59 comment sait-il qu'il y ait une plaque
00:59:01 collée sur le marbre,
00:59:03 et je rappelle quand même que la Madeleine
00:59:05 est un monument classé historique.
00:59:07 Et donc, c'est elle
00:59:09 qui m'a demandé d'enlever
00:59:11 cette plaque. Donc on l'a mise sur
00:59:13 un petit traiteau. Mais elle est toujours présente
00:59:15 dans l'église ? Hier,
00:59:17 à la fin de la messe,
00:59:19 Alex, qui est l'organisateur,
00:59:21 a pris cette plaque pour la donner
00:59:23 à un ami,
00:59:25 sans doute les Bikers,
00:59:27 parce qu'il y a beaucoup de tensions entre tous les groupes.
00:59:29 Donc elle n'est plus dans l'église.
00:59:31 C'est toujours une messe de réconciliation.
00:59:33 Mais est-ce qu'on avait besoin de cette plaque ?
00:59:35 Tout le monde sait que la Madeleine,
00:59:37 c'est le lieu où,
00:59:39 il y a 5 ans,
00:59:41 notre ami Johnny a été enterré.
00:59:43 Donc je comprends bien
00:59:45 que ce soit un... Ce que j'ai demandé,
00:59:47 en accord avec Alex,
00:59:49 d'ailleurs. Alex, c'est celui
00:59:51 qui organise. C'est un fan.
00:59:53 C'est le plus grand des fans,
00:59:55 sans doute. Et donc, je lui ai dit,
00:59:57 il était d'accord
00:59:59 en disant, on fait...
01:00:01 Parce que, qu'est-ce que... Des messes pour Johnny,
01:00:03 il y en a.
01:00:05 Il y en a, croyez-moi, il y a des intentions,
01:00:07 et c'est très bien. Je veux dire, moi,
01:00:09 qu'on prie pour Johnny, on est là pour ça.
01:00:11 Et qu'on prie ça à la Madeleine, je trouve ça encore mieux.
01:00:13 En revanche,
01:00:15 ce que j'ai demandé d'arrêter,
01:00:17 c'est qu'à partir de 9h30
01:00:19 jusqu'à midi et demi,
01:00:21 il y a un concert
01:00:23 qu'ensuite, donc tout le monde est un peu excité,
01:00:25 ce qui est normal, même s'il y a un père,
01:00:27 un père Jaffray qui essaye de chanter
01:00:29 Johnny avec des paroles
01:00:31 chrétiennes. - Oui.
01:00:33 - Et puis ensuite, à la messe, on passe tout de suite
01:00:35 à la messe, sans transition,
01:00:37 et puis après, on recommence,
01:00:39 et je lui dis, mais attendez, on est là
01:00:41 quand même pour intérioriser un petit peu
01:00:43 plus. Ça fait 5 ans,
01:00:45 je trouve que 5 ans,
01:00:47 c'est pas mal. Pourquoi ? Parce que
01:00:49 la Madeleine, c'est d'abord
01:00:51 Marie-Madeleine, Sainte-Marie-Madeleine.
01:00:53 Et je souhaite, vraiment,
01:00:55 dans la pastorale de chaque jour,
01:00:57 qu'on puisse venir en pèlerinage
01:00:59 écouter
01:01:01 Sainte-Marie-Madeleine. - Non mais j'entends bien,
01:01:03 c'est une fois par an. - C'est deux fois.
01:01:05 - C'est pas n'importe qui. - C'est pas deux fois.
01:01:07 - Alors, on va le dire une fois.
01:01:09 Johnny, c'est quand même... Depuis, alors je vais
01:01:11 vous dire, depuis que je suis né, j'ai jamais
01:01:13 vu ça, un enterrement comme ça. Jamais.
01:01:15 Ni pour un président de la République. C'est une icône
01:01:17 française. - Jamais on n'a vu ça.
01:01:19 - Donc effectivement, qu'une fois par an,
01:01:21 des fans de
01:01:23 Johnny puissent célébrer Johnny
01:01:25 à la Madeleine parce qu'ils ne peuvent pas aller
01:01:27 à Saint-Barth et peut-être chanter pendant deux heures.
01:01:29 - Eh bien, je suis... - Monsieur.
01:01:31 - Je suis désolé parce qu'à la
01:01:33 Madeleine, il y a eu quand même de très, très
01:01:35 grands obsèques. Par exemple, il y a des gens
01:01:37 qui me disent "Pourquoi vous faites pas ça pour Jody Finkbaker ?"
01:01:39 - Mais parce que... - Je pourrais ! - Mais parce que
01:01:41 c'est pas la même chose. - Non mais c'est pas la même chose.
01:01:43 - Elle n'a pas dans la société française... - Elle a autant de valeur que
01:01:45 Johnny. - Mais tout le monde a la même valeur. - Ben ouais.
01:01:47 - C'est pas une question de... - Mais non, mais on peut pas...
01:01:49 - Tout le monde a la même valeur. - Non ! - Des motards,
01:01:51 qu'il y a eu des foules...
01:01:53 - Est-ce que vous souhaitez
01:01:55 qu'on appelle le seigneur et qu'il nous donne son avis ?
01:01:57 - Le seigneur ? - Ben moi, j'ai le...
01:01:59 - Oui, appelez le seigneur ! - J'ai son portable !
01:02:01 - Ça me ferait tellement plaisir !
01:02:03 - J'ai jamais que j'ai son portable !
01:02:05 - Je veux dire, ben alors c'est le problème de la régie, je sais pas
01:02:07 si on va pouvoir l'appeler. - C'est très difficile. - Si on va pouvoir
01:02:09 faire un appel. - Oui, parce que c'est souvent brouillé.
01:02:11 - Oui. - Le mania, c'est souvent brouillé.
01:02:13 - Moi je vous trouve, franchement, je vous trouve...
01:02:15 Vous savez la... Comment dire...
01:02:17 Combien les hommes d'église, je suis sensible
01:02:21 à leurs paroles, mais là, je vous demanderais...
01:02:23 - Je vois que là,
01:02:25 vous résistez un peu à la grâce.
01:02:27 - Je vous demanderais... Mais non, parce que je pense...
01:02:29 Je veux dire, je pense à ceux qui ne peuvent pas aller là-bas.
01:02:31 Peuvent pas, c'est ça
01:02:33 qui est quand même important dans votre...
01:02:35 - C'est pour ça que j'ai... - Dans le raisonnement. Je sais pas
01:02:37 qu'est-ce que vous en pensez. - Ah mais moi, j'ai une...
01:02:39 Un inconditionnel de Johnny,
01:02:41 mais je disais hier soir,
01:02:43 monseigneur, que je suis
01:02:45 heureux de voir enfin un prêtre
01:02:47 conservateur. Parce que
01:02:49 l'église catholique fait
01:02:51 dans un progressisme de plus en plus
01:02:53 délirant. - Notamment le pape. - Et donc,
01:02:55 je suis très heureux de votre réaction.
01:02:57 Je trouve
01:02:59 que vous avez du courage dans un monde
01:03:01 qui, en réalité,
01:03:03 succombe à un progressisme
01:03:05 et mélange tout.
01:03:07 - Est-ce que je peux répondre à Philippe ?
01:03:09 - Anne de Guigny d'abord.
01:03:11 - Oui, moi, je trouve que l'église
01:03:13 tombe pas complètement dans le progressisme. Il y a quand même tout un
01:03:15 point de l'église qui est plutôt... qui est assez traditionnel,
01:03:17 qui est très vivant
01:03:19 et qui est plutôt en train de remonter.
01:03:21 Et moi, j'étais plutôt... J'avoue, de l'avis de
01:03:23 Pascal, je me suis dit que c'était quand même une des dernières icônes françaises
01:03:25 qui avait vraiment un lien
01:03:27 avec l'église catholique, qui avait demandé
01:03:29 ses obsèques, où tous les Français
01:03:31 ont regardé une messe. C'est pas arrivé quand même
01:03:33 depuis bien longtemps. Et je trouve que c'est un peu
01:03:35 dommage de... Moi, je trouve que l'église
01:03:37 a tendance plutôt à devenir
01:03:39 plutôt un franche plus traditionnel
01:03:41 et qui a ce lien avec toute la population. Je trouve que c'est un peu
01:03:43 dommage de le couper. - Joseph.
01:03:45 - Alors, pendant des siècles,
01:03:47 lors de la messe,
01:03:49 les personnes entraient,
01:03:51 parentraient même parfois avec leurs animaux.
01:03:53 - Oh, c'est ça ? - Oui, Monseigneur.
01:03:55 - Avec certains animaux. - Non, pas certaines. C'était le cas.
01:03:57 C'était le cas.
01:03:59 Avec... Il y avait foule. Les gens mangeaient.
01:04:01 Les gens marchaient. Les gens
01:04:03 déambulaient. Lorsqu'on montrait le corps du
01:04:05 Christ, il y avait des "Houra ! Houra ! Houra !"
01:04:07 Donc ça, c'était... Et c'est ça !
01:04:09 C'est ça, la messe ! C'est ça, la messe !
01:04:11 Donc, si vous voulez, moi, je suis
01:04:13 non pas pour le conservatisme, cher
01:04:15 Philippe, mais pour la longue tradition.
01:04:17 - Oui. - Ça, c'était avant.
01:04:19 - Bon. Monseigneur Jovet,
01:04:21 je vous ai mis, non pas à la droite
01:04:23 du seigneur, mais à côté d'un mécréant.
01:04:25 Faites très attention à lui.
01:04:27 - Ça, j'ai pas peur des mécréants.
01:04:29 - Mais vous allez peut-être pouvoir
01:04:31 le racheter. Ou en tout cas,
01:04:33 il y a du travail. Parce que moi, je m'y emploie.
01:04:35 Mais...
01:04:37 - Oui, mais peut-être que je pêche moins que vous.
01:04:39 En tant qu'étant mécréant.
01:04:41 C'est pas forcément relié.
01:04:43 - Mais peut-être. Mais vous avez...
01:04:45 Mais que vous dit votre âme
01:04:47 sur ce sujet-là ? - Moi, je pense que l'Église
01:04:49 a le droit de réglementer ce qui se
01:04:51 passe chez elle. C'est une des choses.
01:04:53 Moi, je connais bien mon ami Laurent Woulzy.
01:04:55 Il passe son temps à jouer dans
01:04:57 les églises, dans les cathédrales.
01:04:59 Il ne fait que ça.
01:05:01 Il a quand même modifié son répertoire.
01:05:03 - Non, mais là, en l'espèce, est-ce que vous trouvez
01:05:05 que la Madeleine a raison ? Est-ce que Mgr Chauvet a raison ?
01:05:07 - Oui, s'il considère
01:05:09 qu'il faut un peu plus de recueillement,
01:05:11 plus de calme, il a le droit de le dire.
01:05:13 Il est chez lui.
01:05:15 - Ce que je voudrais... Là, c'est une conversion
01:05:17 que je n'imaginais pas. - C'est pas une conversion.
01:05:19 - C'est une conversion de Pascal.
01:05:21 - Vous n'avez pas imposé...
01:05:23 Moi, je suis contre le fait
01:05:25 que le culte impose quoi que ce soit
01:05:27 à l'extérieur de la religion.
01:05:29 A l'extérieur, on ne va pas imposer au culte...
01:05:31 - Mais s'ils manifestent devant avec leur moto,
01:05:33 Monseigneur...
01:05:35 - Mais je les accueillerais, parce que
01:05:37 les motards, ils sont avec moi.
01:05:39 Ils sont d'accord pour dire que...
01:05:41 - Ah bon ? Mais moi, j'ai l'impression qu'ils ne sont pas trop...
01:05:43 - Oui, mais si ! - Des échos différents.
01:05:45 C'est eux qui m'ont alerté, d'ailleurs.
01:05:47 - Je peux vous dire que les... Je ne connais pas leurs noms.
01:05:49 Mais en tout cas,
01:05:51 j'aurais dit, si vous voulez une messe
01:05:53 pour Johnny, tel jour ou tel jour,
01:05:55 on célébrera la messe pour Johnny, tel jour ou tel jour.
01:05:57 La seule chose, c'est que je demande
01:05:59 que ça soit un petit peu plus recueilli
01:06:01 et que, comme tous les fidèles,
01:06:03 quand il y a une messe, il y a une messe,
01:06:05 on ne va pas venir le bon et la rien.
01:06:07 - L'Église de France va bien, c'est le temps des communions ?
01:06:09 - L'Église de France, elle va bien.
01:06:11 Vous savez, moi, je suis plutôt plein d'espérance.
01:06:13 Donc je regarde sur tout ce qui marche.
01:06:15 Oui, il y a des communions.
01:06:17 Dans notre paroisse, on a fait des premières
01:06:19 communions. Et puis,
01:06:21 il n'y en avait pas beaucoup. Pourquoi ?
01:06:23 Parce que mon quartier du VIIIe
01:06:25 est très cher.
01:06:27 Et donc, les familles ne sont pas là.
01:06:29 - La Madeleine, effectivement, est dans l'VIIIe arrondissement.
01:06:31 Et puis, vous avez été peut-être sensible à,
01:06:33 l'autre jour, ce témoignage d'Henri,
01:06:35 un jeune catholique, qui est intervenu
01:06:37 et qui fait le tour des cathédrales.
01:06:39 - Oui. - Et qui était très présent.
01:06:41 Et je lui disais l'autre jour
01:06:43 que c'est un visage d'une jeunesse qu'on voit assez peu,
01:06:45 que vous, vous voyez dans vos églises,
01:06:47 parce qu'il est très présent, bien sûr,
01:06:49 cette jeunesse-là, mais qui existe moins dans l'espace médiatique.
01:06:51 - Oui. Et je remercie
01:06:53 les médias d'avoir pu donner
01:06:55 au moins cette figure
01:06:57 qui nous donne une note d'espérance
01:06:59 dans un monde qui en manque.
01:07:01 C'était la grande citation
01:07:03 de Bernanos que j'aime beaucoup.
01:07:05 C'est de dire que la plus grande tentation
01:07:07 de notre monde, c'est la désespérance.
01:07:09 Il a écrit ça il y a 80 ans.
01:07:11 On pourrait le dire aujourd'hui.
01:07:13 - Il participe de ces jeunes qui ont fait
01:07:15 le pèlerinage de Chartres. Ils étaient 16 000
01:07:17 cette année, et c'était quelque chose de formidable.
01:07:19 D'ailleurs, je crois qu'il l'a fait, Henri.
01:07:21 - Oui, oui.
01:07:23 - Et vous-même, vous étiez...
01:07:25 - J'étais à Chartres.
01:07:27 - Bon, puisque vous avez la parole,
01:07:29 après, on pourra évoquer
01:07:31 l'affaire Mbappé, mais
01:07:33 un petit mot sur ce qui va se passer.
01:07:35 Et on va avoir une bande-annonce,
01:07:37 peut-être, à l'Olympia.
01:07:39 Pourquoi vous
01:07:41 êtes si proche de la Légion étrangère ?
01:07:43 - Parce que je suis légionnaire, je suis considéré,
01:07:45 je suis premier légionnaire d'honneur,
01:07:47 et donc première classe, d'ailleurs.
01:07:49 - Mais vous n'êtes pas allé sur le terrain
01:07:51 quand vous avez 25 ans.
01:07:53 - Pardon, non, mais pour service rendu à la Légion.
01:07:55 Et c'est vrai que je suis dans la boucle de ce concert
01:07:57 qui va être extraordinaire,
01:07:59 avec le colonel Lardeux.
01:08:01 Il y a 64 musiciens.
01:08:03 Vous savez, ils font le tour du monde.
01:08:05 Ils ont chanté pour la Reine d'Angleterre,
01:08:07 sur la Place Rouge.
01:08:09 Ils sont vraiment
01:08:11 de grands professionnels,
01:08:13 et c'est un spectacle formidable.
01:08:15 Et il y aura d'ailleurs, le général Lardeux
01:08:17 qui fait venir 500 légionnaires
01:08:19 à Paris, ça va être une journée...
01:08:21 - C'est dimanche, il y a deux concerts.
01:08:23 - Il y a deux concerts, à 14h, à 18h.
01:08:25 - Alors voyons la bande-annonce, et puis après,
01:08:27 nous écoutons de la musique.
01:08:29 ...
01:08:48 - Légion, patrie, monstre !
01:08:51 ...
01:09:15 ...
01:09:40 - Les légionnaires qui ont été blessés en Afrique,
01:09:42 qui ont sauté sur des mines,
01:09:44 qui n'ont plus de jambes,
01:09:46 et donc ça va un peu les aider,
01:09:48 il y a des cendres, la Légion n'abandonne
01:09:50 jamais ses enfants.
01:09:52 Et je crois que c'est bien, en plus,
01:09:54 ça va être énorme, un spectacle énorme,
01:09:56 avec les légionnaires qui vont chanter,
01:09:58 il y aura aussi du Edith Piaf,
01:10:00 parce qu'Edith Piaf est très très proche
01:10:02 de la Légion. - Avec cette chanson emblématique.
01:10:04 - Des chants militaires, mais ça va être
01:10:06 deux heures formidables. - Il était beau, mon légionnaire.
01:10:08 - Formidable, franchement. - Légionnaire, tu es un volontaire
01:10:10 servant la France avec honneur et fidélité.
01:10:12 - Honneur et fidélité. - C'est deux mots
01:10:14 qui résonnent aujourd'hui. - C'est honneur et fidélité,
01:10:16 c'est la devise de la Légion.
01:10:18 Vous savez, c'est un corps d'élite et de légende,
01:10:20 qui a une histoire,
01:10:22 et c'est certainement le corps d'armée
01:10:24 le plus populaire en France, d'ailleurs on le voit sur les Champs-Élysées
01:10:26 le 14 juillet.
01:10:28 Moi je suis fier d'être dans cette famille.
01:10:30 - Alors, je disais tout à l'heure que
01:10:32 vous étiez venu également,
01:10:34 Olly, qui était votre chien,
01:10:36 Olly est mort quand ?
01:10:38 - Le 8 mars.
01:10:40 Le 8 mars, ça fait trois mois pratiquement.
01:10:42 Et...
01:10:44 C'est une grande trégé.
01:10:46 C'est Sande, quoi, et j'ai demandé
01:10:48 à ma famille
01:10:50 que le jour où
01:10:52 c'est Sande soit dans mon cercueil,
01:10:54 je veux partir avec elle. Je sais que ça
01:10:56 semble un petit peu
01:10:58 surréaliste, mais c'est comme ça,
01:11:00 le cœur a ses raisons
01:11:02 que la raison ne connaît pas, disait Pascal.
01:11:04 Donc c'est clair. Mais par-delà,
01:11:06 le problème d'Olly,
01:11:08 c'est l'été, il va y avoir
01:11:10 des abandons de chiens. Là, je parle
01:11:12 en tant que secrétaire générale
01:11:14 de la Fondation Brigitte Bardot.
01:11:16 Les gens vont oublier les chiens dans les voitures,
01:11:18 au soleil, il faut faire attention à ça.
01:11:20 Chaque année, il y a des chiens qui meurent.
01:11:22 Et en ce moment,
01:11:24 il y a quelques malades qui mettent
01:11:26 des saucisses avec des clous
01:11:28 à l'intérieur, vous savez, dans les parcs.
01:11:30 Et ça fait mourir
01:11:32 les chiens dans des souffrances atroces.
01:11:34 Ces gens-là, je trouve que les tribunaux,
01:11:36 justement, sont trop
01:11:38 dociles avec...
01:11:40 Les peines ne sont pas fortes pour tous ceux
01:11:42 qui massacrent les animaux.
01:11:44 J'ai vu une fameuse influenceuse, là,
01:11:46 qui a massacré un chien.
01:11:48 Elle a eu six mois sur six, quoi.
01:11:50 C'est rien du tout. Et là, je crois qu'il faut
01:11:52 que la justice change un peu
01:11:54 ses braquets et soit plus sévère.
01:11:56 - Sur le rapport entre un chien
01:11:58 et un homme,
01:12:00 vous avez dit tout à l'heure, on se comprenait.
01:12:02 - Oui, tout à fait. - Dans le "on se comprenait",
01:12:04 il est mutuel. - Il est mutuel.
01:12:06 - Vous compreniez Olly, mais... - Elle me comprenait aussi.
01:12:08 - Oui. Ça veut dire quoi ? - Elle savait
01:12:10 quand j'arrivais, elle savait quand j'étais contente.
01:12:12 Elle savait tout, quoi, de moi.
01:12:14 Voilà. Elle me guettait.
01:12:16 - Ça veut dire quoi, "elle savait tout de vous" ?
01:12:18 - Je sais pas.
01:12:20 Si j'étais heureux, elle était heureuse.
01:12:24 Si j'étais triste, elle était triste.
01:12:26 C'était... C'est difficile
01:12:30 d'expliquer le rapport entre un animal
01:12:32 et un chien, mais il faut savoir qu'un chien,
01:12:34 comme d'autres animaux,
01:12:36 ont une véritable sensibilité.
01:12:38 C'est Jean Glavanie
01:12:40 qui avait fait voter d'ailleurs la loi...
01:12:42 - Non, mais ça, je suis sûr. Moi, ce qui m'intéresse,
01:12:44 c'est pas tant que vous aimiez votre chien,
01:12:46 ce qui m'intéresse, c'est que vous dites
01:12:48 "c'est l'amour le plus pur de ma vie".
01:12:50 C'est ça qui m'intéresse, alors que
01:12:52 vous avez une vie sentimentale, par définition.
01:12:54 - On ne triche pas. On ne triche pas.
01:12:56 - Et je me dis, mais dans votre vie
01:12:58 sentimentale, vous n'avez jamais eu...
01:13:00 Comment dire...
01:13:02 - Cette plénitude.
01:13:04 Non, jamais. - C'est ça qui m'intéresse,
01:13:06 forcément. - Là...
01:13:08 On ne triche pas, on ne trompe pas.
01:13:10 Tout est... C'est la fidélité
01:13:12 absolue, quoi. - Mais on peut être
01:13:14 dans une vie sentimentale où on ne triche pas
01:13:16 et on ne trompe pas. - Peut-être. Je le souhaite.
01:13:18 Je vous le souhaite, mais... - Ça peut exister.
01:13:20 - Ça a pas été mon cas. Voilà. - Oui.
01:13:22 Qu'en pense l'homme d'Église ?
01:13:24 - Eh bien, un chien
01:13:26 est une créature de Dieu.
01:13:28 - Absolument. - Et donc,
01:13:30 je pense que respecter les animaux,
01:13:32 moi, ça me paraît très important.
01:13:34 - C'est un François d'Assise. - Eh bien, oui.
01:13:36 Et que vous ayez eu un peu cette
01:13:38 symbiose, hein,
01:13:40 cette synergie entre votre chienne
01:13:42 et vous, moi, je le comprends.
01:13:44 - Quand vous dites "une créature de Dieu",
01:13:46 c'est pas...
01:13:48 - C'est Dieu qui a créé les animaux.
01:13:50 - Oui, mais... - Pour moi.
01:13:52 - Oui, non, mais j'entends bien, mais
01:13:54 convenez que c'est au terme d'un long processus,
01:13:56 quand même, qu'on... - Ah oui.
01:13:58 - Parce qu'au départ,
01:14:00 le chien n'a pas été
01:14:02 créé comme chien,
01:14:04 si j'ose dire.
01:14:06 - Vous en conviendrez.
01:14:08 - Un peu mouvant, là.
01:14:10 - Vous en conviendrez,
01:14:12 monseigneur. - Oui, oui.
01:14:14 Il y avait un singe, et puis,
01:14:16 je dis toujours, si on descend
01:14:18 du singe,
01:14:20 et d'une guenon, naturellement,
01:14:22 je pense que le petit singe,
01:14:24 quand il se retrouve devant
01:14:26 sa mère et qu'il prend conscience
01:14:28 qu'il est homme,
01:14:30 se dit "ça doit être terrible".
01:14:32 J'ai toujours pensé ça, ça doit être terrible,
01:14:34 de se retrouver devant une guenon, qui est sa maman,
01:14:36 mais j'ai toujours pensé ça, mais ça n'arrive pas.
01:14:38 - Est-ce que vous aimez le football ?
01:14:40 - Je suis pas très doué, mais
01:14:42 je connais quand même... - Une activité un peu païenne.
01:14:44 - Pourquoi ? Pas du tout, parce que je tiens
01:14:46 à vous rappeler que la Madeleine,
01:14:48 c'est l'église des Jeux Olympiques.
01:14:50 - Ah bon ? - Eh bien, naturellement,
01:14:52 vous avez devant vous un grand sportif, vous le saviez pas.
01:14:54 - Pourquoi ? Il y a une église qui a été...
01:14:56 - Il y a une église parce que nous sommes au cœur de Paris,
01:14:58 il y a le lieu
01:15:00 des sportifs,
01:15:02 où là il y a un lieu culturel,
01:15:04 spirituel, et la Madeleine,
01:15:06 parce qu'on est très bien situés. - Et le peuple français
01:15:08 est de toute valeur. - Ah oui !
01:15:10 Alors je voulais vous montrer, je voulais parler de ça,
01:15:12 parce que je voulais vous faire écouter Mbappé, figurez-vous que
01:15:14 Mbappé a écrit une lettre au PSG,
01:15:16 ça a déclenché les foudres.
01:15:18 Je voudrais qu'on écoute
01:15:20 Mbappé sur ce qu'il a dit hier,
01:15:22 il était en conférence de presse parce que l'équipe de France
01:15:24 n'a pas terminé sa saison. Kylian Mbappé.
01:15:26 - Je pensais pas
01:15:28 qu'une lettre
01:15:30 ça tuait quelqu'un ou que
01:15:32 j'avais offensé quelqu'un,
01:15:34 j'ai juste envoyé une lettre et...
01:15:36 Après les réactions, on peut pas contrôler les réactions,
01:15:38 mais ça m'importe peu.
01:15:40 J'ai déjà répondu à cette question,
01:15:42 j'ai dit que, voilà, mon objectif
01:15:44 était de continuer au club,
01:15:46 de rester au Paris-Saint-Germain,
01:15:48 c'est ma seule
01:15:50 option pour le moment,
01:15:52 je suis très prêt à revenir à la reprise.
01:15:54 - Bon, et puis il a été interrogé également
01:15:56 sur l'importance ou l'influence d'Emmanuel Macron.
01:15:58 - Sur ma carrière, aujourd'hui,
01:16:02 en juin 2023,
01:16:04 aucune. Comme j'ai déjà dit,
01:16:06 il souhaite que je reste à Paris, mais mon objectif
01:16:08 est de rester, donc je pense qu'on est
01:16:10 sur la même longueur d'onde.
01:16:12 - Pourquoi est-ce qu'il dit "mon objectif" ?
01:16:14 Parce qu'il pourrait dire "je reste".
01:16:16 - Mais vous avez raison,
01:16:18 excellente remarque.
01:16:20 - Oui, mais je ne comprends pas.
01:16:22 - Parce qu'en fait, c'est du billard
01:16:24 à trois bandes. Il ne veut pas prendre
01:16:26 la responsabilité de dire "je quitte Paris".
01:16:28 Donc il dit "je ne prolonge pas
01:16:30 à Paris pour que Paris
01:16:32 soit, entre guillemets, contraint
01:16:34 de le vendre, parce que l'année prochaine,
01:16:36 il sera à zéro".
01:16:38 Or, il lui reste simplement un an
01:16:40 de contrat. Donc si Paris,
01:16:42 là, le vend cette année,
01:16:44 le PSG va gagner 200 millions
01:16:46 ou 150 millions. Si Paris le garde
01:16:48 un an de plus,
01:16:50 il sera à la fin de son contrat
01:16:52 et il ne touchera rien.
01:16:54 Le club ne touchera rien.
01:16:56 Donc vous comprenez.
01:16:58 On est sur du billard à trois bandes.
01:17:00 Donc le PSG va dire...
01:17:02 - C'est un objectif, vous faites partir, donc.
01:17:04 - Je ne peux pas le dire
01:17:06 comme ça, en tout cas.
01:17:08 Parce que ce serait trahir ce qu'il dit.
01:17:10 Donc je ne peux pas dire comme ça. Mais je ne l'exclus pas.
01:17:12 Qu'on soit dans du billard à trois bandes.
01:17:14 Et que le PSG dira "Bah écoutez, je suis obligé
01:17:16 de le vendre parce qu'il n'a pas prolongé".
01:17:18 Mbappé dira "Vous voyez, ce n'est pas mon choix,
01:17:20 je veux au Real Madrid, mais ce n'est pas moi qui ai décidé".
01:17:22 Et que je parle sous le contrôle
01:17:24 d'un homme qui connaît bien le football et le rugby.
01:17:26 - Je pense qu'il est très intelligent.
01:17:28 - Jacques Vandrouw, vous connaissez Jacques Vandrouw,
01:17:30 Monseigneur ? - Oui, nous aussi.
01:17:32 Un petit peu. J'ouvre les portes
01:17:34 de la Madeleine. D'ailleurs, venez, parce qu'on
01:17:36 est en train d'enlever l'échafaudage.
01:17:38 La Madeleine est splendide.
01:17:40 - C'est vrai que la Madeleine, c'est au cœur du huitième arrondissement.
01:17:42 - Oui, devant la Concorde.
01:17:44 - La Chambre des députés, qu'on va peut-être annexer un jour.
01:17:46 Et puis, les Invalides.
01:17:48 - C'est vrai que c'est une église très particulière
01:17:50 dans son architecture.
01:17:52 - C'est Napoléon qui voulait...
01:17:54 - Au départ, ce n'était pas une église.
01:17:56 Au départ, c'était pour les troupes.
01:17:58 - L'Empire.
01:18:00 - Jacques Vandrouw, générique.
01:18:02 ...
01:18:04 ...
01:18:06 ...
01:18:08 ...
01:18:10 - On n'a pas la chanson ? - Non.
01:18:12 - Pourquoi on n'a pas la chanson ? D'habitude, on a la chanson.
01:18:14 Bon, Jacques Vandrouw, où est-il ?
01:18:16 Ah ben, on a la chanson.
01:18:18 ...
01:18:20 La chanson est partie un peu tard,
01:18:22 mais Jacques Vandrouw, lui, est là. Et c'est ça qui est important.
01:18:24 Jacques, je ne sais pas où vous êtes, comme d'hab...
01:18:26 Oh là là !
01:18:28 Vous êtes avec Dominique Grimaud.
01:18:30 Vous avez l'air gai.
01:18:32 - Vous savez où je suis ? - Non, mais vous avez l'air joyeux.
01:18:34 C'est ça qui nous fait plaisir.
01:18:36 - Moi, je suis très joyeux.
01:18:38 Vous savez où on est ?
01:18:40 - Non, mais manifestement, vous allez rendre hommage à Dalida.
01:18:42 - Non seulement,
01:18:44 on va rendre hommage à Dalida,
01:18:46 mais surtout,
01:18:48 le 16 juin, il y a 11 ans,
01:18:50 Thierry Roland nous quittait.
01:18:52 Il y a 11 ans.
01:18:54 Vous avez oublié, Pascal,
01:18:56 votre maître. - Mais non, je le savais.
01:18:58 J'allais prévu.
01:19:00 - Vous savez où on est ? On est au San Francisco.
01:19:02 Le quartier général de Thierry.
01:19:04 Carbonara,
01:19:06 d'accord ? En priorité.
01:19:08 Un petit whisky,
01:19:10 une petite grappa. Et donc, on voulait
01:19:12 rendre hommage à Thierry et aussi
01:19:14 indirectement
01:19:16 à Max Boisinier, parce que Thierry
01:19:18 adorait Dalida.
01:19:20 Il écoutait dans sa voiture, tous les jours,
01:19:22 dans sa magnifique Mercedes,
01:19:24 il écoutait Dalida. Et je voulais
01:19:26 qu'on soit au San Francisco,
01:19:28 l'un des grands restaurants italiens
01:19:30 de la capitale. Donc, c'est vrai
01:19:32 que derrière, il y a la photo d'une actrice
01:19:34 phénoménale. - Sophia Loren.
01:19:36 - Sophia Loren. Regardez
01:19:38 comment elle est belle. Regardez.
01:19:40 Et je voudrais penser à
01:19:42 Françoise, à Gary,
01:19:44 à Carlo,
01:19:46 à Christine,
01:19:48 Carlo qui a été le patron de ce restaurant pendant des années
01:19:50 où on est venu régulièrement, Thierry,
01:19:52 Pascal, passer des moments merveilleux
01:19:54 avec Thierry Roland. Et je voulais
01:19:56 qu'aujourd'hui, on fasse un petit
01:19:58 clin d'œil à Thierry Roland, qu'on n'oublie pas
01:20:00 qu'il nous a beaucoup apporté à tous.
01:20:02 Et je trouve que c'est sympa que cette
01:20:04 petite décentralisation soit ici
01:20:06 au San Francisco. - Non mais vous avez raison
01:20:08 de dire que le San Francisco
01:20:10 est à Thierry Roland, ce que Colombel et
01:20:12 les deux églises étaient au Général de Gaulle.
01:20:14 C'est incontestable et c'est un peu en
01:20:16 pèlerinage que vous êtes allé ce
01:20:18 matin. Vous avez décidé désormais
01:20:20 d'être avec Dominique Grimaud à chaque fois.
01:20:22 - Oui, je suis un pèlerinage. Dominique Grimaud,
01:20:24 il voulait absolument. Mais parle, Dominique.
01:20:26 - Ah oui, mais c'est pas... - Mais parle, parle.
01:20:28 Le dernier livre de Thierry. - Le dernier livre de Thierry
01:20:30 Roland, est-ce qu'on le voit bien ? - Oui. - Ouais, on le voit.
01:20:32 - Non, on le voit pas. - Vous savez
01:20:34 que vous êtes mûrs tous les deux
01:20:36 pour reprendre
01:20:38 les sketches des déchiens. Vous êtes
01:20:40 parfaits tous les deux. - Oui, mais
01:20:42 regardez. - Je peux vous dire, là, vous êtes parfaits.
01:20:44 - Le dernier livre de Thierry Roland. - Oui, la balle
01:20:46 au centre. Bon.
01:20:48 C'est très bien. Dominique... Moi, je pense
01:20:50 que Dominique doit être présent désormais dans toutes vos
01:20:52 interventions, à côté de vous. Tel Bernardo.
01:20:54 - Je ne dis rien, Pascal.
01:20:56 - Mais vous êtes Bernardo. - Je ne dis rien, je ne laisse pas parler.
01:20:58 - Vous êtes Bernardo. Vous êtes Bernardo. - Et c'est quoi ?
01:21:00 Pascal, pour terminer sur
01:21:02 une note encore plus agréable. C'est quoi
01:21:04 votre veste, là ? - C'est une veste
01:21:06 de couleur, parce que c'est vendredi.
01:21:08 - Une veste stat français. - C'est franco-allemand.
01:21:10 Je suis désolé de vous le dire. - Parce que l'autre fois, j'étais sur l'autoroute,
01:21:12 j'ai vu des mecs sur l'autoroute qui étaient
01:21:14 habillés comme ça. - Oui, ben non, non, ne vous moquez pas.
01:21:16 Ne vous moquez pas. Bon,
01:21:18 Philippe Labraud, chaque...
01:21:20 - Oui ? - Chaque dimanche,
01:21:22 vous pouvez le retrouver sur
01:21:24 C8, Philippe Labraud.
01:21:26 Et nous aimons annoncer
01:21:28 son émission.
01:21:30 Et je ne sais pas, malheureusement,
01:21:32 la séquence
01:21:34 que nous allons voir, si Marine
01:21:36 peut me donner
01:21:38 l'essentiel chez Labraud.
01:21:40 Et il recevra le violoniste David
01:21:42 Grimald, chef du célèbre orchestre
01:21:44 symphonique des Dissonances. Il vient d'enregistrer
01:21:46 deux albums, une reprise de sonate pour
01:21:48 violon et piano de Poulenc. J'imagine
01:21:50 que vous l'avez déjà dans votre
01:21:52 discothèque, cher Jacques Vendroux.
01:21:54 Et puis Stravinsky
01:21:56 et Prokofiev, ainsi qu'un
01:21:58 recueil de sonate et partitag
01:22:00 de Jean-Sébastien Bach, qui, je le sais,
01:22:02 fait partie également, avec André
01:22:04 Verschuren, de vos musiciens
01:22:06 préférés. Écoutons Philippe Labraud.
01:22:08 - Vous êtes quand même seul avec votre violon, donc,
01:22:12 aujourd'hui. - Absolument. - Le voici.
01:22:14 C'est un Stradivarius Davidoff.
01:22:16 - Non, c'est pas le Davidoff. - Ah bon ?
01:22:18 - C'est Ex-Roderer. - Ex-Roderer, OK.
01:22:20 Et alors, vous avez dit,
01:22:22 lui et moi, on s'entend très bien.
01:22:24 - Alors, on s'entend très bien.
01:22:26 Ça dépend des jours.
01:22:28 Quand je joue bien,
01:22:30 il est gentil avec moi.
01:22:32 Tout d'un coup, il me dit
01:22:34 "Je suis là". Quand je suis pas
01:22:36 très en forme, il me le dit
01:22:38 aussi. Voilà. Donc, ça fait
01:22:40 30 ans qu'il a la
01:22:42 bonté et la délicatesse de m'accompagner, de me
01:22:44 supporter. Mais je ne suis
01:22:46 que de passage.
01:22:48 - Alors que lui est là depuis ? - 300 ans.
01:22:50 - Un témoignage d'un Stradivarius. Les autres
01:22:56 invités, vous l'avez reconnu, c'est Pierre Assouline, la
01:22:58 comédienne Natacha Regnier et la dessinatrice
01:23:00 Violette Vesse.
01:23:02 Il est 10h29, Michael Dorian
01:23:04 nous rappelle les titres et puis on terminera
01:23:06 également avec Brigitte Millot,
01:23:08 dont l'ami
01:23:10 Laurent Geoffrin est fan.
01:23:12 (Générique)
01:23:14 - L'avion
01:23:16 zéro émission existera, Emmanuel
01:23:18 Macron va le dévoiler ce matin. Le chef
01:23:20 de l'Etat est actuellement en visite
01:23:22 chez Safran, en Seine-et-Marne, une entreprise
01:23:24 française spécialisée dans l'étude et la
01:23:26 fabrication de moteurs pour l'industrie
01:23:28 aéronautique et spatiale. Cet avion du futur
01:23:30 fonctionnera au biocarburant et permettra
01:23:32 d'engager rapidement la planification
01:23:34 écologique. Des RER
01:23:36 dans au moins 10 grandes villes de France,
01:23:38 c'était l'une des promesses du gouvernement.
01:23:40 La proposition de loi doit être débattue et votée
01:23:42 aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Les villes
01:23:44 retenues ne sont pour le moment pas
01:23:46 précisées mais des projets sont en cours
01:23:48 à Lille, Bordeaux ou encore
01:23:50 Grenoble. Et puis regardez
01:23:52 ces images depuis plusieurs jours des millions
01:23:54 de sauterelles ont envahi la petite
01:23:56 ville d'Elko dans l'état du Nevada aux
01:23:58 Etats-Unis. Les insectes recouvrent routes
01:24:00 et maisons et ont même compliqué
01:24:02 l'accès à l'hôpital.
01:24:04 Un phénomène qui a encoin les experts
01:24:06 n'a rien d'anormal en raison de l'augmentation
01:24:08 des zones habitées. Le Nevada avait déjà connu
01:24:10 une situation similaire en 2019.
01:24:12 - C'est des images effectivement
01:24:14 qui surprennent.
01:24:16 Monseigneur Chauvet était avec nous ce matin.
01:24:18 Il officiera
01:24:20 déjà, mais à la madeleine, Al Pacino
01:24:22 que vous connaissez.
01:24:24 Il a eu un enfant à 83 ans.
01:24:26 Ça fait partie des petites informations
01:24:28 qui nous ont étonnés.
01:24:30 Et sa compagne, Nour Afala,
01:24:32 a 29 ans.
01:24:34 Est-ce que si Al Pacino vous demandait de
01:24:36 baptiser cet enfant, vous le feriez ?
01:24:38 - Sans aucun problème.
01:24:40 - Est-ce que vous avez
01:24:42 un avis là-dessus ?
01:24:44 - Mon avis, c'est
01:24:46 qu'il faut une paternité
01:24:48 quand même un peu responsable.
01:24:50 Pour moi, je me dis
01:24:52 qu'il faut concevoir
01:24:54 l'enfant dans l'esprit
01:24:56 ou dans le cœur, avant de le faire
01:24:58 dans la chair. C'est un principe
01:25:00 anthropologique. Maintenant,
01:25:02 il peut y avoir des accidents.
01:25:04 Et donc, moi, je suis là
01:25:06 pour accueillir et rendre grâce.
01:25:08 - Et puis, par définition,
01:25:10 si cette jeune femme avait voulu
01:25:12 ne pas aller au terme
01:25:14 de sa grossesse, vous ne l'auriez pas
01:25:16 encouragée dans cette voie ? - Non.
01:25:18 Je l'aurais encouragée à accueillir
01:25:20 un don de Dieu.
01:25:22 - On va accueillir
01:25:24 Brigitte Millot, qui est, à sa manière,
01:25:26 un don de Dieu également. Et elle va nous
01:25:28 parler du grain de beauté.
01:25:30 Ça sera à 10h demain matin.
01:25:32 Bonjour, docteur Millot. Comme tous les
01:25:34 samedis, je sais que c'est une émission que vous ne ratez
01:25:36 jamais. - Vous oubliez toujours de l'appeler.
01:25:38 - Mais à force de dire que je ne vous... - Vous êtes un petit primais sur cette chaîne.
01:25:40 - Brigitte Millot.
01:25:44 - Ce qu'il faut
01:25:46 comprendre, c'est que le grain de beauté,
01:25:48 en fait, c'est une erreur.
01:25:50 C'est un bug dans le corps.
01:25:52 Tu sais que dans les couches profondes
01:25:54 de la peau, il y a des cellules que l'on
01:25:56 appelle des mélanocytes.
01:25:58 Ces mélanocytes sont là pour fabriquer
01:26:00 des grains de mélanine, de pigments.
01:26:02 C'est ce qui apparaît, par exemple,
01:26:04 quand on est au soleil.
01:26:06 Les mélanocytes vont libérer
01:26:08 de la mélanine. C'est ce qui va donner le bronzage.
01:26:10 Mais on y reviendra. On fera une émission sur le bronzage.
01:26:12 Donc, en fait, on ne sait pas pourquoi,
01:26:14 on ne sait pas comment, de manière
01:26:16 totalement aléatoire,
01:26:18 quelques-uns de nos mélanocytes
01:26:20 buguent et envoient comme ça des pigments
01:26:22 de mélanine à la surface
01:26:24 de la peau, comme ça, sans raison.
01:26:26 - Demain, 10h.
01:26:28 - Demain, 10h. Je salue évidemment
01:26:30 Jacques Vendroux et Dominique Grimaud,
01:26:32 que je remercie grandement.
01:26:34 - Salut Jacques, c'est Max.
01:26:36 (rires)
01:26:38 - La voix de Dalida,
01:26:40 figurez-vous que ce soir, je transmettrai
01:26:42 votre bonjour à Orlando, parce que ce soir,
01:26:44 je dîne avec Orlando, figurez-vous.
01:26:46 - Non, je vais vous l'embrasser.
01:26:48 - C'est un grand ami.
01:26:50 Je l'aime beaucoup.
01:26:52 Vous êtes parfaits tous les deux. Si vous pouvez rester
01:26:54 sur cette image.
01:26:56 - Merci vraiment grandement. Florian Doré,
01:26:58 qui était avec nous ce matin.
01:27:00 Audrey Nisiraka, qui était à la réalisation.
01:27:02 David Tonelier, qui était à la vision. Merci à Timur,
01:27:04 qui était au son. Marine Lanson,
01:27:06 bien sûr, et Florian. Toutes ces émissions
01:27:08 sont à retrouver sur cnews.fr.
01:27:10 Dimanche, soyez à l'Olympia, 14h-18h
01:27:12 pour le concert solidaire de La Légion.
01:27:14 Merci Max, merci pour les mots émouvants.
01:27:16 - Merci Pascal. - Qui ont été les vôtres.
01:27:18 Merci Anne, merci Philippe, bien sûr.
01:27:20 Merci Joseph, merci Laurent. Je vous pardonne,
01:27:22 vous savez, parce que j'ai un grand cœur.
01:27:24 Et puis, merci mon seigneur.
01:27:26 C'était un plaisir.
01:27:28 - Merci de m'avoir invité.
01:27:30 - Ah non, vraiment, c'était un plaisir que vous acceptiez.
01:27:32 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:27:34 Et ce soir, ce sera
01:27:36 Julia Pasquet pour l'heure des pros. A lundi.
01:27:38 Bonne nuit.