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Art et designTranscription
00:00 Bonjour à tous, voilà c'est la présentation des éditions de l'Iconoclast, une petite
00:06 présentation d'abord de Diane Marotteux qui est à côté de moi en charge de la diffusion
00:12 et je suis Tom Hagaré, éditeur et en charge de la coordination éditoriale aux éditions
00:17 de l'Iconoclast.
00:18 Alors vous le savez, à l'Iconoclast, chaque année, à chaque rentrée, on a une devise
00:24 qui est de publier peu mais bien et on s'est une nouvelle fois tenus à cette devise cette
00:30 année en publiant seulement trois romans et avec toujours la même formule magique
00:36 qui est d'avoir deux auteurs confirmés et un nouveau roman.
00:39 Alors les auteurs confirmés, probablement vous les connaissez puisque vous les avez
00:44 beaucoup soutenus.
00:45 Le premier c'est Jean-Baptiste Andréa qui signe un roman qui s'intitule Veille à sur
00:50 l'Everelle et la deuxième c'est Julia Cerninon avec un roman qui s'intitule Sauvage dont
00:56 on va vous parler.
00:57 Et puis la pépite, le nouveau roman de cette année s'intitule L'Indésir, un titre assez
01:03 énigmatique d'une jeune autrice qui s'appelle Joséphine Tassi et qui a seulement 26 ans.
01:10 Alors il y a plusieurs fils rouges dans cette rentrée, le premier ça serait peut-être
01:16 celui de l'Italie puisque vous verrez deux des trois romans se passent en Italie, mais
01:22 peut-être le sujet plus profond serait celui du désir au sens large, pas seulement le
01:27 désir amoureux mais celui de l'engagement, des rêves, de la vie professionnelle et de
01:33 la vie familiale, des passions et même pour certains personnages, désir d'utopie.
01:38 Alors ce sont trois romans très sensibles, hautement divertissants et ce qu'on a voulu
01:46 pour cette année c'est faire une rentrée qui soit résolument romanesque.
01:50 Diane je te laisse la parole pour parler de Jean-Baptiste Andréa.
01:54 Oui merci Thomas.
01:55 Bonjour tout le monde, tout le monde m'entend, ça va ? Donc le premier roman dont on va
02:00 vous parler c'est le roman de Jean-Baptiste Andréa qui s'appelle Veiller sur elle.
02:03 Jean-Baptiste Andréa c'est vraiment un auteur iconoclaste puisque son premier roman était
02:09 à l'iconoclaste, c'était Maren qui avait eu le prix du premier roman, le prix envoyé
02:13 par la Poste, ensuite il y a eu...
02:16 Ah bah ça y est j'ai un trou, ça m'arrive jamais...
02:20 100 millions d'années et un jour, merci Adèle pardon, et enfin Des Diables et des Saints
02:24 qui a eu le prix Relais et le prix RTL.
02:28 Et donc Jean-Baptiste Andréa a conquis un large public dont vous, enfin j'espère en
02:35 tout cas, et si ça n'était pas le cas, je pense que ce roman va être celui qui va
02:40 vous, qui va conquérir votre cœur parce que je pense que nous tous ici on est réunis
02:45 évidemment par l'amour de la lecture et le plaisir de plonger dans un bon roman, dans
02:51 une histoire et au bout de 100 pages de se dire "ah là là ça y est c'est bon", enfin
02:55 même au bout de 10 pages d'ailleurs ça marche puisque le roman commence en 1986,
03:00 on est au fin fond de l'Italie dans un petit monastère qui paye pas de mine et il y a
03:05 un vieux monsieur qui se meurt dans sa cellule et beaucoup de rumeurs courent sur lui et
03:09 on comprend qu'en fait c'est pas un moine mais qu'il est là pour veiller sur elle,
03:13 elle c'est une statue, une pietà qui est enfermée dans une cellule du monastère et
03:18 à laquelle personne ne doit avoir accès.
03:20 Le Vatican a décidé d'enfermer cette pietà pour que plus personne ne la voit.
03:24 Pourquoi ? C'est évidemment la question qui se pose à la dixième page du roman et
03:28 pour ça Jean-Baptiste Andréa va revenir au début du siècle et à la vie de Mimo
03:32 qui est donc un jeune apprenti sculpteur, en apprentissage c'est un oncle acariâtre
03:38 et vraiment qu'on va adorer détester et poursuivre cet apprentissage et connaître
03:43 tous les sentiments d'un personnage de roman dont on aurait envie, l'amour, l'amitié,
03:49 la richesse, la pauvreté, la création, il y a beaucoup de places accordées à l'art
03:53 parce que c'est un des sujets préférés de Jean-Baptiste donc il y a la sculpture,
03:56 il y a une histoire de l'Italie complètement folle qui est cette histoire du XXe siècle
04:00 où bien sûr le fascisme va arriver et puis au milieu de tout ça une famille et dans
04:05 cette famille une femme bien sûr qui s'appelle Viola Orsini qui est issue d'une grande famille
04:10 italienne qui a fait fortune dans les Orangers mais Viola n'est pas du tout un personnage
04:15 conformiste et Jean-Baptiste Andréa s'amuse avec elle et avec Mimo pendant tout le roman.
04:19 Est-ce que c'est une histoire d'amour, une histoire d'amitié ? Ça va être bien
04:22 plus que ça et n'ayez pas peur parce que le roman fait 600 pages mais vous verrez
04:28 qu'à la 600e vous regretterez qu'il n'y en ait pas eu 100 de plus.
04:31 Et je te laisse la parole Thomas pour le deuxième roman.
04:35 Oui, on reste en Italie pour le deuxième roman, celui de Julia Carninon qui s'intitule
04:41 "Sauvage". Alors Julia Carninon c'est aussi une autrice très attendue de cette rentrée,
04:45 elle a publié quatre romans et deux récits autobiographiques dont "Toucher la terre ferme"
04:51 que vous retrouverez aussi à la rentrée dans le format poche dans notre collection
04:56 poche. Et avant ça il y a eu le grand succès de "L'ive Maria" que vous avez aussi beaucoup
05:01 porté et qui a reçu le prix Folio. Depuis "L'ive Maria" on sait que Julia Carninon
05:09 excelle à dresser des portraits de femmes puissantes, fortes et ici dans "Sauvage"
05:14 elle renouvelle cette prouesse avec une grande héroïne qui s'appelle Ottavia Selvaggio.
05:20 Selvaggio en italien ça veut dire "sauvage" d'où le titre du roman de Julia. C'est l'histoire
05:29 d'une chef italienne qui a pris la cuisine auprès de son père qui était lui-même
05:35 restaurateur et qui décide d'ouvrir son restaurant et surtout d'inventer sa propre
05:41 cuisine. Ça passe donc par le fait de s'émanciper de tout ce que lui a inculqué son père et
05:51 de trouver sa propre voie. Donc la première chose à savoir, là ça va peut-être pas
05:56 beaucoup vous parler après le repas, mais c'est que vous allez avoir très faim en lisant
06:00 ce texte. La deuxième chose à savoir c'est que Julia Carninon est une autrice besogneuse
06:08 et qui a lu beaucoup de livres sur la cuisine et de toutes ses lectures elle a pris l'essentiel
06:16 de ses lectures pour vous parler de cette cuisine particulière et de cet art qui peut
06:23 être tantôt féminin lorsqu'il s'agit de faire la cuisine à la maison pour les enfants
06:28 et malheureusement plutôt du côté masculin lorsqu'il s'agit de faire de la grande cuisine
06:33 ou d'avoir des grands restaurants. Donc elle a voulu renverser tout cela et nous proposer
06:39 un personnage fort. Le cœur de l'histoire il est assez simple en fait, trois personnages,
06:46 trois hommes gravitent autour d'Ottavia. Le premier est celui qui a fait son apprentissage
06:52 avec elle, qui a une cuisine passionnante, forte, sauvage lui aussi et qui l'inspire
06:56 mais il y a une relation un petit peu tendue, intense entre les deux. Le deuxième homme
07:01 de sa vie c'est son mari, celui avec lequel elle a eu ses enfants et puis l'élément
07:07 perturbateur c'est un amour de jeunesse qui revient dans sa vie et donc qui vient perturber
07:14 son quotidien. Alors ce qu'a voulu faire Julia Carninon, elle explique qu'elle a voulu
07:20 faire une sorte d'utopie féministe dans ce texte, c'est à dire imaginer une fiction
07:26 dans laquelle une héroïne n'a pas peur de sortir le soir, une héroïne n'a pas peur
07:32 de laisser ses enfants pour se consacrer à son travail, que ça n'est pas un problème,
07:37 ça n'est pas une question. Et le propos de Julia Carninon finalement c'est de dire que
07:41 peut-être par la fiction on peut faire devenir des choses dans la réalité. La relation
07:47 à ses amis, les amis d'Ottavia est aussi très présente, à sa famille et on retrouve
07:53 dans ce roman tout ce qu'on a aimé dans l'iv Maria, c'est à dire les flux intérieurs,
07:58 c'est un récit à la première personne, de la narratrice, ses passions, ses rêves,
08:03 ses contradictions aussi et finalement le thème central de ce livre c'est peut-être
08:09 la liberté ou du moins l'indépendance. Et puis l'autre projet de Julia Carninon c'est
08:16 d'élever au rang d'art les choses du quotidien, la vie quotidienne et de montrer que dans
08:21 toutes ces petites choses du quotidien, même dans la cuisine, il y a une forme d'art.
08:25 Donc c'est un portrait de femme qui est complexe, captivant aussi et qui est un portrait comme
08:32 seul Julia sait les écrire. Et le troisième et dernier livre de cette rentrée, c'est
08:40 le premier roman de Joséphine Tassi qui s'appelle "L'indésir", voici la couverture.
08:44 Comme Thomas vous le disait au début, Joséphine Tassi a 26 ans seulement mais ça fait déjà
08:50 cinq ans qu'elle travaille sur ce livre, qu'elle a beaucoup beaucoup romanié.
08:54 L'histoire c'est l'histoire de Nouria, une jeune femme qui rentre de boîte de nuit
09:00 quand le roman commence et elle se réveille au milieu de la nuit, elle rentre et elle
09:05 a un message et c'est sa grand-mère qui l'appelle pour lui dire que sa mère est morte.
09:08 Et elle ne ressent rien, elle va se coucher et c'est en se réveillant le lendemain matin
09:13 que l'information lui revient à l'esprit et avec le jeune homme qu'elle a ramené
09:17 avec elle et qui a dormi sur le canapé, tous les deux ils décident d'aller aux obsèques
09:21 puisque les obsèques sont le lendemain au Père Lachaise, le roman se passe à Paris.
09:25 Elle l'emmène ce jeune homme mais elle nous emmène nous aussi avec elle et on va comprendre
09:30 pourquoi elle n'a rien ressenti, qu'est-ce qui s'est passé avec cette mère.
09:34 Et avec ce jeune homme, elle va aller assister aux obsèques, voir que tout le monde est très
09:38 affecté donc se demander aussi, se dire "bon bah finalement cette mère que j'ai pas
09:42 connue ou très peu et que je pensais seule, solitaire et mal aimée est finalement très
09:48 entourée".
09:49 Et puis après la cérémonie, elle va rencontrer l'oncle et puis l'amoureux et puis comme
09:54 ça dans une espèce de dérive urbaine, un week-end de mi-août à Paris, dans un Paris
09:58 complètement désert, avec ce jeune homme ils vont divaguer dans tout l'Est parisien
10:02 avec une scène qui se termine dans une église complètement folle mais ça je vous laisse
10:06 le découvrir.
10:07 Et petit à petit on va comprendre pourquoi ce titre d'indésir, qu'est-ce que c'était
10:12 que cet indésir de cette femme pour sa fille, en tout cas pour le désir d'être mère
10:16 puisque c'est de ça dont il est question aussi dans le roman de Joséphine Tassi.
10:20 Et puis ce personnage de Nouria qui est très affecté par ça aussi évidemment et qui
10:25 est touché par cet indésir par d'autres biais de son existence notamment sentimentale.
10:30 Et puis il faut aussi dire un mot sur la forme de ce roman.
10:34 Elle a pris beaucoup de liberté avec le texte et avec la forme.
10:38 Le livre est en prose mais il y a des passages versifiés qui correspondent un peu à toutes
10:46 les pensées parasites qu'on peut avoir que vous avez peut-être d'ailleurs pendant que
10:49 je suis en train de vous parler avec tout ce qui vous vient à l'esprit.
10:51 J'ai peut-être trop mangé mais en fait ce roman me fait penser à ça.
10:54 Voilà enfin il y a vraiment...
10:55 Et bien ça c'est décrit en vert.
10:57 Et puis dans les dialogues entre les personnages puisqu'il y a beaucoup de dialogues, vous
11:02 avez des blancs par exemple au milieu du dialogue qui symbolisent pour elle le moment où on
11:06 se reprend, le moment où on bute sur un mot, le moment où on cherche sa pensée qui ne
11:12 pourrait pas être exprimé par une simple virgule.
11:14 Donc sur la forme aussi un roman assez original et qu'on espère porter comme on l'a fait
11:20 avec tous les autres puisque je ne ferai pas l'affront de vous rappeler tous les premiers
11:24 romans de l'iconoclaste mais entre Adeline Diodonné, Maud Ventura, Laura Poggioli l'année
11:29 dernière, ça nous connaît les premiers romans.
11:31 Donc dans les sacs avec les épreuves on vous a donné le roman de Jean-Baptiste Andréa
11:37 mais si vous avez envie de lire les autres vous pouvez contacter Alexandra Prochizy à
11:42 l'iconoclaste ou Adèle Leproux qui est juste là ou nous.
11:45 On se fera un plaisir de vous envoyer tout ça.
11:48 Et voilà et qu'est-ce que je voulais rajouter ? On a encore cinq minutes.
11:53 L'année dernière on a lancé notre collection de poches proches et ça a été un très
11:59 grand succès grâce à vous.
12:00 On voulait tous vous dire merci déjà et on est déjà en train de réimprimer notre
12:04 troisième livre donc on est super content.
12:07 L'opération est arrivée au mois de juin avec des super PLV que vous avez super bien
12:11 mis en place donc on a un été radieux qui s'annonce et on fera aussi une rentrée littéraire
12:15 en poche puisque vont sortir le livre de Pascal Robert Dier, La petite menteuse, le livre
12:21 d'Adrien Belsti, Bilas Blanche et le récit de Julia Carninon, Touchez la terre ferme
12:26 en synergie comme on dit dans le métier avec son roman Sauvage.
12:30 Voilà.
12:31 Merci beaucoup.
12:32 Merci.
12:32 [Applaudissements]
12:33 Merci.
12:34 (...)