L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 Il est 14h presque sur CNews. Bonjour à tous, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez.
00:00:05 C'est la parole aux Français qui démarre, mais on commence bien sûr avec le journal.
00:00:09 Les dernières informations avec vous, Michael Dorian, bonjour.
00:00:12 Bonjour Clélie, bonjour à tous. Feu vert pour la proposition de loi du groupe Lyot visant à abroger le texte sur la réforme des retraites.
00:00:20 Éric Coquerel a revendiqué une application souple de la Constitution au nom de la défense de l'initiative parlementaire et du droit de l'opposition.
00:00:28 Écoutez le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
00:00:31 Je rappelle que depuis la révision constitutionnelle de 2008 et la réforme du règlement de l'Assemblée nationale du 27 mai 2009 qui s'en est suivie,
00:00:41 il appartient au président de la Commission des finances et au seul président de la Commission des finances de juger d'une saisie postérieure à la décision du bureau de l'Assemblée nationale sur une proposition de loi.
00:00:55 Je dis ça parce que j'ai entendu des choses depuis quelques jours sur l'idée que ça pourrait être le bureau de la Commission des finances, voire le rapporteur.
00:01:03 Il faut comprendre que ce serait juste totalement contraire à la révision constitutionnelle.
00:01:08 Et de son côté, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet, a assuré qu'elle prendrait ses responsabilités pour empêcher le vote de ce texte attendu demain en commission et le 8 juin dans l'hémicycle.
00:01:20 L'inter-syndical confirme la grève du 6 juin contre la réforme des retraites.
00:01:25 Une conférence de presse avait lieu ce matin.
00:01:27 Les syndicats ont appelé à une grande journée de grève et de manifestations.
00:01:31 Les précisions depuis le siège de la CFDT d'Eric de Riedmaten.
00:01:35 C'est l'appel du 6 juin pourrait-on l'appeler ainsi.
00:01:38 Une mobilisation pour le retrait de la réforme.
00:01:41 Toujours le même message mais avec tout de même quelques points supplémentaires.
00:01:44 Une liste précise de revendications.
00:01:46 En fait, les syndicats veulent profiter de cette journée du 6 juin pour avancer.
00:01:50 Les revendications sur les salaires, la hausse du SMIC, l'égalité salariale homme-femme.
00:01:54 Toujours la question du travail des seniors et la pénibilité au travail.
00:01:58 D'ailleurs, la CFDT aimerait bien organiser un grand rassemblement, une grande réunion sur ces thèmes avec le gouvernement et le patronat.
00:02:05 Mais pour l'instant, disent les gens de la CFDT, ça n'est pas à l'ordre du jour.
00:02:08 Le 6 juin sera donc une nouvelle fois le moyen de mesurer la mobilisation au niveau national.
00:02:16 Dans le reste de l'actualité, Gabriel Attal a dévoilé son plan pour lutter contre la fraude sociale.
00:02:22 Le ministre des Comptes publics qui s'est exprimé dans Le Parisien est aujourd'hui sur le terrain pour assurer le service après-vente des mesures annoncées.
00:02:30 Il était tout à l'heure à la Caisse nationale des allocations familiales.
00:02:34 Le ministre assure vouloir doubler les redressements d'ici la fin du quinquennat.
00:02:38 Les précisions, Florian Tardif.
00:02:41 Gabriel Attal s'attaque à la fraude sociale dans notre pays, estimée entre 6 et 8 milliards d'euros par an.
00:02:46 Le ministre de l'Action et des Comptes publics a présenté une série de mesures ce matin dans la presse.
00:02:50 Mesures dont il fait actuellement le service après-vente en se rendant ici, à cette Caisse nationale d'allocations familiales située dans le sud de Paris.
00:02:57 Puisque parmi les propositions mises sur la table par Gabriel Attal, celle de conditionner le versement des prestations sociales à une résidence sur le sol français de 9 mois contre 6.
00:03:07 Actuellement cela concerne les allocataires de l'allocation familiale mais également ceux du minimum vieillesse.
00:03:13 Autre mesure qui nous concerne tous cette fois-ci, la fusion de la carte vitale avec la carte nationale d'identité.
00:03:19 Aujourd'hui nous possédons deux cartes, demain nous n'en posséderons qu'une.
00:03:22 C'est ce que propose Gabriel Attal.
00:03:24 Une mission test débutera dès cet été pour des conclusions attendues à la fin de l'année pour potentiellement mettre en oeuvre cette mesure.
00:03:30 Gabriel Attal qui s'engage à créer 1000 postes supplémentaires pour améliorer le taux de recouvrement de ces fraudes qu'il considère comme étant un impôt caché pour les français qui travaillent.
00:03:41 Didier Raoult persiste et signe.
00:03:44 L'ancien directeur exécutif de l'IHU de Marseille était l'invité de Pascal Praud ce matin sur CNews.
00:03:49 Il a réagi à la tribune de médecins publiés dans Le Monde qui l'accusent d'avoir mené un essai thérapeutique sauvage sur 30 000 patients pour tester l'efficacité de l'hydroxychloroquine.
00:04:01 Ça suffit, je suis ravi d'avoir pu mettre sur des bases sécurisées, des databases sécurisées, toutes les données du traitement qui ont eu lieu pendant deux ans à l'IHU
00:04:14 pour que tout le monde puisse les consulter. Ils commencent à les consulter, c'est très bien.
00:04:18 On a un suivi des consultations, non pas de l'article. L'article c'est notre interprétation des données, des données, des données brutes.
00:04:25 C'est énormément de travail, c'est un an de travail. Maintenant je suis content, je lègue ça à la science.
00:04:32 Et puis Moscou visée par une attaque de drone un taux ce matin. La Russie accuse Kiev d'attaque terroriste.
00:04:38 Le maire de la ville précise qu'il y a des dégâts mineurs sur des bâtiments mais qu'aucune victime n'est à déplorer.
00:04:44 Écoutez ces habitants interrogés quelques heures après l'attaque.
00:04:48 Je ne sais pas quand l'explosion s'est produite. L'équipe de sécurité était super. Ils sont venus dans nos appartements et nous ont demandé de descendre.
00:04:57 C'est tout. Nous n'avons entendu aucun vol de drone ou explosion. Au début je me suis même demandé si nous devions descendre.
00:05:03 Il y aura de plus en plus d'attaques de drone. Les personnes à l'origine de ces attaques ont dit que cela continuerait à se produire.
00:05:10 De toute évidence ce drone ne se dirigeait pas vers ce bâtiment. Il volait très probablement vers le centre, vers le ministère de la défense ou le Kremlin.
00:05:19 Il y a eu une très forte détonation vers 4h30 du matin. Une explosion même. Ma femme et moi avons bondi.
00:05:26 Nos fenêtres donnent de chaque côté de la rue. Nous n'avons rien vu. Alors nous nous sommes rendormis.
00:05:31 Et voilà c'est la fin de ce journal. L'actualité continue avec Lélie Mathias et ses invités. La parole aux français, c'est le début de l'émission.
00:05:39 Merci beaucoup Michael. On se retrouve à 15h pour le grand journal de l'après-midi. La parole aux français, l'émission dans laquelle on vous donne la parole.
00:05:46 Et si vous voulez le faire d'ailleurs, prendre la parole, envoyer des photos, des témoignages, des vidéos, n'hésitez pas. Témoins avec un S.
00:05:52 On va commencer cette émission par deux quartiers où l'insécurité semble grandissante.
00:06:03 Que ce soit le quartier de l'Écusson à Montpellier ou un quartier tout juste à côté de la gare de Lyon à Paris.
00:06:10 Ça s'appelle la place Henri-Frenet. Je ne sais pas si vous voyez où elle est. Elle est vraiment à joux que le parvis de la gare de Lyon.
00:06:17 Et là, les riverains sont excédés. Pourquoi ? Parce qu'il y a de plus en plus d'agressions, d'insultes, de menaces, de vols, de bagarres aussi.
00:06:27 Le climat se dégrade à tel point que les riverains ont décidé d'attirer l'attention des pouvoirs publics.
00:06:32 Ils organisent même plusieurs actions, notamment une sorte d'action manifestation qui aura lieu le 5 juin prochain.
00:06:38 Nous sommes en ligne avec Marie qui est justement riveraine de cette gare de Lyon et de cette place Henri-Frenet.
00:06:45 Bonjour Marie. Vous avez, je le précise, décidé de témoigner anonymement. En tout cas, je vous salue et on en reparlera.
00:06:51 Denis Jacob, secrétaire général Alternative Police, est également avec nous. Bonjour et merci d'être en direct.
00:06:58 Je suis accompagnée en plateau par Yvan Rieufoll et par Raphaël Stanville.
00:07:02 Bonjour Clévie.
00:07:03 Soyez les bienvenus et n'hésitez pas également à poser vos questions.
00:07:06 Marie, je commence avec vous. Vous habitez donc non loin de la gare de Lyon et de cette fameuse place.
00:07:12 Vous avez, on va commencer par cela, choisi de témoigner à visage couvert, visage masqué.
00:07:18 Expliquez-nous pourquoi vous avez eu peur, vous avez déjà eu des menaces, des insultes ? Racontez-nous.
00:07:24 Ah, on a un petit problème de son. Ah non, ça y est, on vous entend, on vous a retrouvés.
00:07:34 Vous m'entendez ?
00:07:35 Ça y est, on vous entend bien.
00:07:36 Alors, je vous expliquais, voilà, ce que je vous disais, c'est qu'effectivement, je suis riveraine de la place Henri-Frenet.
00:07:41 Je vous donne directement sur la place, donc je suis témoin de tout ce qu'il s'y passe.
00:07:44 J'ai préféré, en général nous préférons témoigner à visage couvert parce qu'effectivement, nous avons peur de représailles,
00:07:52 d'individus qui stagnent sur la place et qui commencent à savoir qui nous sommes.
00:07:57 Nous avons reçu des tirs de mortier sur les immeubles. Nous avons des individus qui s'infiltrent dans les immeubles.
00:08:05 Moi, j'ai retrouvé il y a quelques mois un individu dormant carrément sur mon paillasson, un individu alcoolisé et violent.
00:08:12 Donc, pour tout cela, nous préférons rester anonymes. Nous avons des enfants et nous préférons protéger tout le monde.
00:08:20 Ça paraît dingue, mais on peut le comprendre.
00:08:22 Racontez-nous justement votre quotidien. Ça fait combien de temps que le climat se dégrade sur cette place ?
00:08:27 Depuis combien de temps d'ailleurs y habitez-vous ?
00:08:29 Alors, moi j'y habite depuis 20 ans. Donc, sur cette place-là, il faut savoir que ça a toujours été une place où il y avait quelques SDF un peu alcoolisés,
00:08:38 mais tout était assez calme et on n'a jamais eu forcément de problème.
00:08:43 La situation s'est dégradée il y a deux ans maintenant lorsque des mineurs non accompagnés ont fait leur apparition sur la place.
00:08:50 Et donc, à l'époque, nous avons créé une association de façon à nous faire entendre.
00:08:57 Les choses s'étaient à peu près calmées parce que nous avions eu une bonne couverture médiatique à l'époque.
00:09:02 Maintenant, depuis quelques semaines, la situation se dégrade très largement.
00:09:07 A savoir que nous avons plusieurs problèmes sur cette place, si vous voulez.
00:09:11 Trafic en tous genres, des vols, des agressions, des personnes alcoolisées, droguées.
00:09:17 Mais nous avons également le problème des distributions alimentaires.
00:09:21 Nous réclamons depuis plusieurs mois, voire maintenant depuis un an et demi,
00:09:26 nous réclamons à la mairie le fait de déplacer ces distributions, d'une part pour que les gens qui ont faim,
00:09:35 ces gens qui en ont besoin puissent être accueillis dans des lieux adéquats et dignes de ce nom.
00:09:42 Et pour nous, parallèlement, parce que ce sont des nuisances pour nous,
00:09:46 parce que les distributions s'accélèrent, il y en a quasi quotidiennement, il peut y en avoir jusqu'à 4, 5 par jour.
00:09:53 Plusieurs sont prosélytes, ce qui nous pose aussi problème.
00:09:56 Maintenant, nous voyons arriver des coiffeurs, des distributions de vêtements.
00:10:00 Nous avons interpellé la maire du 12e, la mairie du 12e et la maire du 12e, Mme Emmanuelle Piermari.
00:10:06 Et notre colère est grandissante parce que face à toutes ces interpellations, à toutes ces demandes,
00:10:13 la demande de lutter contre cette insécurité et cette insalubrité,
00:10:19 nous n'avons comme réponse que du mépris de la part de Mme Emmanuelle Piermari,
00:10:23 ainsi que M. Grégoire, adjoint de Mme Hidalgo, qui, il faut savoir, pilote un peu le 12e,
00:10:30 puisque c'est lui qui avait été élu dans le 12e à la mairie et qu'il a laissé sa place à Mme Piermari.
00:10:36 M. Grégoire nous a reçus en mairie centrale il y a un an et demi, et en nous regardant dans les yeux,
00:10:41 il nous a dit, il nous a promis que ces distributions allaient être déplacées.
00:10:45 Or, rien n'a été fait, c'est de pire en pire.
00:10:48 Personne ne nous écoute, personne ne nous entend.
00:10:51 La colère monte et à un moment donné, ça finira mal, parce que je vous dis, c'est insalubre.
00:10:56 Je ne sais pas si votre journaliste vous a transféré les vidéos qu'on a pu lui envoyer.
00:11:04 C'est insalubre, et je vous dis, c'est devenu la cour des miracles, de jour comme de nuit.
00:11:12 J'allais vous poser la question de la municipalité et de l'oreille qu'elle pouvait vous accorder,
00:11:17 en tout cas, et visiblement, la réponse est assez claire de votre part.
00:11:20 J'avais juste une question pour Denis Jacob, qui est également avec nous.
00:11:23 Est-ce que la place Henri Freinet, ce secteur-là en question, qui jouxte la gare de Lyon,
00:11:27 est-ce que c'est un secteur sur lequel la police a un œil particulièrement attentif ?
00:11:33 Est-ce que c'est un secteur connu des forces de police ?
00:11:37 Alors, tout d'abord, permettez-moi de dire que le problème qui est exposé
00:11:41 est plus un problème municipal que de police, puisque si j'ai bien compris,
00:11:46 c'est un problème d'assistance sociale.
00:11:48 L'assistance sociale qui s'effectue sur cette place en don d'alimentation et autres…
00:11:54 Oui, mais il y a aussi des agressions, des bagarres…
00:11:57 …et des trafics.
00:12:03 …et des trafics, bien évidemment.
00:12:07 Et vous savez, les trafiquants usent malheureusement très souvent sur la misère sociale
00:12:12 pour vendre leurs produits stupéfiants, notamment.
00:12:15 Et malheureusement, les gares sont un endroit particulièrement ciblé
00:12:19 par une catégorie de personnes pour les trafics.
00:12:22 Ça vaut pour la gare de Lyon, mais ça vaut, vous le savez, pour la gare du Nord également.
00:12:27 Et d'une manière générale, aux abords des gares,
00:12:30 on sait qu'il y a des problèmes de délinquance de différents types,
00:12:33 en fonction de la catégorie de personnes qui transitent par les gares.
00:12:37 Ça peut être des vols à arracher, ça peut être des pickpockets,
00:12:40 ça peut être des trafics de stupéfiants, ça peut être des SDF
00:12:43 qui s'installent de manière durable pour faire la mange
00:12:46 parce qu'il y a un grand passage de personnes
00:12:48 et qui savent qu'ils pourront récolter quelques pièces pour pouvoir notamment s'alimenter.
00:12:53 Et moi, j'entends parfaitement la problématique que madame expose.
00:12:57 Et bien évidemment, il n'y a rien de pire que d'avoir des nuisances de jour comme de nuit,
00:13:02 tous les jours de la semaine.
00:13:06 Mais ce n'est pas qu'un problème de police.
00:13:08 Déplacer des personnes qui font l'objet d'une distribution par les services sociaux de la ville de Paris,
00:13:15 on va de toute façon déporter le problème par ailleurs,
00:13:18 comme nous on le connaît en tant que policier,
00:13:21 avec la problématique des toxicomanes de crack,
00:13:25 quand on a vu ce qui s'est passé à la porte de La Chapelle,
00:13:28 on les a déplacés et ainsi de suite,
00:13:30 et on reporte malheureusement le problème ailleurs sans avoir de grande solution.
00:13:34 Une question de Raphaël Stainville, soit pour Denis Jacob, soit pour Marie.
00:13:38 Oui, bonjour Marie.
00:13:40 Vous avez évoqué ces problèmes et évoqué le fait qu'ils remontent il y a plusieurs années.
00:13:48 Cependant, vous notez une aggravation.
00:13:51 Qu'est-ce qui explique qu'il y ait cette aggravation selon vous ?
00:13:56 Et comment elle se manifeste ?
00:13:58 L'aggravation, si vous voulez, c'est qu'il y a très peu de présence policière.
00:14:03 Alors municipale, on n'en parle même pas, mais une présence policière sur la place.
00:14:08 Le problème est également le problème de ces distributions,
00:14:12 qui malheureusement apportent une sorte de foule sur la place.
00:14:19 Je ne sais pas si vous avez vraiment les images,
00:14:21 mais lorsqu'il y a quatre, cinq distributions en même temps,
00:14:23 c'est assez impressionnant de voir ça d'en haut.
00:14:27 Je voulais également, pour parler du rôle de la police,
00:14:32 il faut quand même savoir que la place Henri-Freinet
00:14:35 fait partie des endroits où il y a un arrêté préfectoral
00:14:39 interdisant la consommation et la vente d'alcool sur la place,
00:14:44 hormis les commerces.
00:14:46 Cette interdiction, cet arrêté n'est absolument pas respecté.
00:14:50 Nous voyons plusieurs fois des policiers municipaux passer sur la place
00:14:55 ou des policiers passer sur la place,
00:14:57 avec des gens qui consomment de l'alcool devant tout le monde,
00:15:01 sans aucun problème.
00:15:03 Rien n'est fait.
00:15:04 À quoi sert cet arrêté préfectoral
00:15:06 si on laisse les gens consommer de l'alcool sur la place ?
00:15:09 On va poser la question à Denis Jacob.
00:15:11 Non, c'est Kala.
00:15:13 Je ne sais pas ce qu'il en est de cet arrêté préfectoral.
00:15:17 Tout ce que je peux indiquer, Madame,
00:15:18 c'est qu'il y a des services de police dans chaque gare de Paris,
00:15:22 que leur travail est d'assurer la sécurité des gens
00:15:26 qui transitent par cette gare.
00:15:28 J'entends le désagrément qui est posé.
00:15:31 Bien évidemment, quand il y a des troubles à l'ordre public,
00:15:34 notre mission est d'intervenir et d'y mettre un terme.
00:15:38 Mais ce n'est pas dans nos missions que d'aller empêcher une distribution,
00:15:44 si j'ai bien compris, la problématique,
00:15:47 la distribution de produits alimentaires par des services sociaux municipaux
00:15:52 qui dérangeraient la population qui y habite.
00:15:54 Ce n'est pas notre rôle.
00:15:56 On le comprend bien, mais peut-être que,
00:15:58 si ça dégénère, s'il y a des bagarres, des agressions, des trafics,
00:16:01 peut-être qu'une présence policière, ce que disait Marie aussi,
00:16:05 c'était qu'il n'y avait pas de police.
00:16:08 Donc peut-être que juste une présence et un peu de bleu
00:16:11 ferait éparpiller les trafiquants.
00:16:14 Du bleu, on peut toujours en mettre,
00:16:16 mais ce n'est pas le bleu qui réglerait le problème.
00:16:18 Il faut quand même comprendre que la police doit être partout et en même temps.
00:16:23 C'est compliqué d'avoir des effectifs sur cette place, dans la gare,
00:16:29 à contrôler un peu plus loin parce qu'il y a d'autres endroits
00:16:32 de l'autre côté de la gare de Lyon qui nécessitent des interventions de police.
00:16:35 Il faut appeler, il faut faire le 17, il faut appeler la police,
00:16:38 il faut faire de la réquisition et à chaque fois,
00:16:42 ne pas hésiter également à se rendre au commissariat
00:16:45 pour déposer des mains courantes, pour bien affirmer et enteriner
00:16:49 la récurrence des problèmes qui sont rencontrés par les adénoirs
00:16:52 parce que s'il n'y a pas une remontée d'informations régulières
00:16:55 auprès des autorités comme quoi il y a un véritable problème récurrent
00:16:59 à tel endroit, on va y passer peut-être une fois,
00:17:02 mais on ne va pas y mettre une attention particulière.
00:17:05 Alors que si de manière régulière, nous sommes requis par appel du 17
00:17:10 que des mains courantes sont déposées par les riverains
00:17:12 pour les nuisances qu'ils subissent, il sera de la responsabilité
00:17:17 des autorités d'organiser des patrouilles dans des horaires bien précis
00:17:22 puisqu'il y a des horaires qui sont plus délictuels que d'autres,
00:17:25 donc de programmer des missions de police dans des créneaux très précis
00:17:30 pour essayer d'endiguer cette problématique et puis de disperser
00:17:34 les personnes qui se damnent à longueur de journée.
00:17:37 Ce n'est pas simple à régler et malheureusement la gare de Lyon
00:17:40 ce n'est pas le seul endroit où on a ce type de problème,
00:17:44 je ne vous excuse en rien, je vous le dis, mais on a les mêmes problèmes
00:17:47 à la gare du Nord, on a les mêmes problèmes sur la gare Austerlitz,
00:17:51 il peut y avoir également d'autres problèmes sur la gare Saint-Nazaire,
00:17:55 c'est malheureusement la problématique de ces endroits qui brasse
00:17:59 beaucoup de passages, beaucoup de personnes, sur lesquelles
00:18:02 des personnes en difficulté vont s'installer pour essayer d'avoir de l'argent
00:18:07 et autour desquelles les trafics s'instaurent parce qu'ils abusent
00:18:11 de la misère sociale à laquelle nous sommes en présence.
00:18:14 Marie, je crois que vous voulez intervenir à ce que vient de dire Denis Jacob.
00:18:17 Oui, tout à fait sur trois points. Tout d'abord, ce ne sont pas des désagréments
00:18:21 comme vous le dites, ça nous empêche de vivre.
00:18:25 Donc au-delà du désagrément, ce sont des nuisances qui deviennent
00:18:28 insupportables pour nos familles, nos enfants.
00:18:30 Deuxièmement, vous parliez de la police par rapport aux distributions,
00:18:34 là moi j'évoquais le problème de la consommation d'alcool sur la place.
00:18:38 Il n'y a aucun contrôle alors qu'il y a un arrêté préfectoral.
00:18:42 Donc je pense que ça va au-delà des distributions, c'est que si les gens
00:18:45 s'alcoolisent du matin au soir sans qu'il n'y ait rien pour les en empêcher,
00:18:49 le problème reste majeur. Et dernière chose, vous disiez qu'il fallait
00:18:54 remonter l'information à vos services, au commissariat du 12ème,
00:18:59 donc en l'occurrence, il y a eu des mains courantes.
00:19:03 Nous avons interpellé le défenseur des droits.
00:19:07 La situation est tout à fait connue sur la place Henri-Freymet.
00:19:11 Je vous donne deux exemples. Le premier, une fois, on a appelé en pleine nuit,
00:19:14 on n'en pouvait plus. On a appelé la police qui en général,
00:19:17 neuf fois sur dix, ne vient pas. Sauf vraiment quand ça dégénère
00:19:20 et qu'il y a des bagarres, lorsque les restaurateurs, on leur pique
00:19:23 leur chaise, leur table pour casser les vitrines ou pour se frapper entre eux.
00:19:29 Je vous donne deux exemples. Il y a six mois de cela, j'ai trouvé un individu
00:19:34 alcoolisé et violent sur mon paillasson, en sortant du matin à 8h pour aller travailler.
00:19:40 Heureusement que ce ne sont pas mes enfants en bas âge qui sont tombés dessus.
00:19:43 J'ai appelé la police pour leur demander de venir parce que je fais 1m60 et 45 kg,
00:19:47 donc je ne pouvais pas et j'avais peur. Donc j'ai appelé la police pour leur demander
00:19:50 de venir un samedi matin à 8h. On m'a répondu qu'ils n'avaient pas de véhicule
00:19:55 pour venir, sachant que le commissariat est à moins de 300 m de chez nous.
00:19:59 Le premier appel n'a rien donné. J'ai rappelé une deuxième fois,
00:20:04 en les menaçant d'intervenir moi-même et que j'allais me faire agresser
00:20:09 en essayant de mettre cet individu dehors et c'est seulement à ce moment-là
00:20:13 que la police est venue. Deuxième exemple, des nuisances qui nous empêchent
00:20:18 de dormir la nuit. On appelle le commissariat, la dernière fois on m'a répondu
00:20:22 "Madame, si ça vous dérange, fermez la fenêtre".
00:20:26 Vous avez envie de déménager ? Je sais que ce n'est pas forcément une solution,
00:20:31 vous n'avez peut-être pas forcément envie de quitter ni ce quartier ni votre appartement,
00:20:34 mais est-ce que ça vous a traversé l'esprit ?
00:20:37 Pourquoi déménager ? Parce que les pouvoirs publics ne font pas leur travail.
00:20:41 Mes enfants ont vécu dans ces quartiers-là, ils y sont nés, ils ont toutes leurs habitudes.
00:20:48 Les collèges, lycées, écoles sont à proximité. Donc ça voudrait dire qu'on baisse les bras
00:20:53 et que face à cette situation, on serait obligé de déménager ?
00:20:57 Non, parce qu'on ne lâchera rien. On veut que des actions soient mises en place,
00:21:02 des faits soient mis en place pour réguler cette situation. On paye des impôts locaux.
00:21:08 Vous savez, le rôle d'un maire, c'est d'assurer le bien-être de ses administrés.
00:21:13 Or là, rien n'est fait et au contraire, il y a du mépris.
00:21:16 Pour vous donner un exemple, il n'y a pas plus tard qu'il y a trois jours,
00:21:20 on interpelle la maire très souvent sur Twitter et c'est comme ça que nous avons,
00:21:25 comment dirais-je, on parle de nous aussi.
00:21:27 Elle n'a rien trouvé de mieux à faire que de demander à son équipe de propreté
00:21:32 d'installer une poubelle sous les fenêtres d'une riveraine du premier étage.
00:21:37 Est-ce que ce n'est pas du mépris ?
00:21:39 Est-ce que ce n'est pas du mépris ?
00:21:41 Une question pour vous ou pour Denis Jacob de la part d'Yvan Lefauve ?
00:21:44 Un commentaire et deux questions.
00:21:47 Ah quand même, il y a deux questions.
00:21:49 Oui, j'ai deux questions.
00:21:50 Un commentaire qui va dans le sens de Marie.
00:21:52 Je suis stupéfait d'apprendre l'inaction de la municipalité parisienne
00:21:58 et vraiment, je le trouve irresponsable.
00:22:00 Il y a une tartufferie de la part, en tout cas de la municipalité,
00:22:03 mais ça peut être également de la part du pouvoir politique en plus généralement,
00:22:06 que de vouloir se pousser du col en voulant accueillir tous les réfugiés.
00:22:12 Je me souviens de Madame Hidalgo qui, en 2015, déployait des banderoles
00:22:16 disant "welcome" à tous les réfugiés syriens, notamment,
00:22:19 pour qu'ils viennent notamment à Paris quand ils étaient expulsés de l'Allemagne.
00:22:22 Là, aujourd'hui, on se flatte d'accueillir ces jeunes mineurs
00:22:26 qui viennent des pays du Maghreb en disant que c'est la vocation de la France que de les accueillir.
00:22:31 C'est très bien, mais si on les accueille et si on demande ensuite aux riverains
00:22:34 de déménager plutôt qu'à eux-mêmes, à ces jeunes-là de déménager eux-mêmes,
00:22:39 on n'en sortira pas.
00:22:40 Je trouve absolument insupportable, naturellement, cette situation.
00:22:43 Je comprends parfaitement l'irritation.
00:22:44 Et mes deux questions étaient, Madame, plutôt à vous.
00:22:47 Vous avez dit que vous subissiez des représailles et que vous avez même subi des tirs de mortier.
00:22:53 Cela suppose une stratégie coordonnée.
00:22:56 Je voulais savoir si ces violences, qui semblaient être des violences individuelles,
00:23:00 sont des violences qui peuvent être également coordonnées,
00:23:02 s'il y a dans le fond une tête derrière.
00:23:05 Un groupe qui soit plus structuré que ce qui ressemblerait à une sorte d'anarchie.
00:23:12 Et d'autre part, vous nous avez dit que cela va mal finir.
00:23:15 Qu'est-ce que cela veut dire quand vous dites ceci ?
00:23:18 Est-ce que les riverains sont prêts en effet à prendre en charge eux-mêmes une sécurité
00:23:25 qui n'est pas établie, qui n'est pas en tout cas respectée par les autorités municipales ?
00:23:31 Malheureusement, oui, vous avez compris.
00:23:35 C'est qu'à un moment donné, cela va mal finir.
00:23:37 Certains riverains commencent déjà à descendre et à invectiver les groupes d'individus alcoolisés, violents, etc.
00:23:48 Oui, cela va mal finir parce qu'on en parle de plus en plus.
00:23:50 Et si personne ne fait rien, que se passera-t-il ?
00:23:53 On descendra et ce sera un pugilat sur la place.
00:23:56 Qu'est-ce qu'il faut faire pour faire bouger les choses ?
00:24:00 Nous avons par expérience vu que c'est en faisant des actions concrètes et assez fortes que les choses bougeaient.
00:24:06 Donc maintenant, au bout de deux ans de non-dialogue par rapport à toutes les interpellations auprès de la mairie du XIe,
00:24:14 rien ne se passe, que faut-il faire au bout de deux ans ?
00:24:17 Personne ne nous entend, le quartier se dégrade de plus en plus, cela devient impossible.
00:24:22 On a des enfants, on leur interdit de sortir et de traverser la place, vous vous rendez compte ?
00:24:27 On leur interdit de se promener dans le quartier, on a peur, on vit la peur au ventre.
00:24:32 Au bout de tous ces mois et de toutes ces années de non-action, à un moment donné, il faudra agir.
00:24:41 Est-ce que ces mineurs vous semblent encadrés par des associations ou des meneurs ?
00:24:49 Il y a des groupes statiques sur la place, donc il y a des meneurs, des leaders dans leur groupe.
00:24:57 Maintenant, il y a des associations qui font des distributions alimentaires sur la place.
00:25:04 On sait qu'il y en a plusieurs, elles viennent un peu à l'arrache, des associations qui viennent de banlieue,
00:25:12 qui encadrent le temps d'un repas les personnes qui sont dans le besoin.
00:25:17 Et encore une fois, nous ne sommes pas des nantis qui refusons de voir la misère sous nos fenêtres.
00:25:22 Nous réclamons des mesures concrètes pour accueillir ces personnes qui ont faim
00:25:26 et que, parallèlement, pour nous, que nous retrouvions une place sereine.
00:25:30 Oui, oui, allez-y.
00:25:33 Quant à votre question par rapport au tir de mortier, je pense que ce sont des actions menées par des petits groupes
00:25:43 un peu indépendants les uns des autres. Il faut quand même savoir que le 12e est vérolé par tous ces groupes d'individus.
00:25:51 Il suffit d'aller voir ce qui se passe au quartier Erard, Charenton, et dans plusieurs quartiers du 12e arrondissement,
00:25:57 où eux aussi ont été victimes de tir de mortier.
00:26:01 Et je pense que c'est une façon de dire "Attention, nous sommes là, et c'est nous qui allons faire la loi dans le quartier".
00:26:06 C'est inadmissible, inacceptable.
00:26:08 Oui, une dernière question pour Denis Jacob. On a évoqué l'impuissance publique et peut-être même l'inconséquence publique,
00:26:14 parce que Marie évoquait cet arrêté préfectoral lié à l'interdiction de consommer de l'alcool sur cette place.
00:26:20 Comment concrètement ça se passe lorsqu'il y a un arrêté préfectoral ?
00:26:23 Est-ce que la police municipale ou nationale reçoit des ordres pour faire appliquer
00:26:29 ou finalement ces arrêtés sont gravés dans le marbre sans suivi des faits ?
00:26:34 Alors normalement quand il y a... Il n'y a pas besoin d'ailleurs d'un arrêté préfectoral.
00:26:39 Quand il y a des instructions hiérarchiques pour un problème signalé en un endroit précis,
00:26:45 il y a une obligation qui est demandée aux agents de faire des patrouilles.
00:26:50 Donc il y a des passages réguliers sur les endroits où des problèmes sont signalés.
00:26:55 Et puis quand ils constatent ces problèmes, soit ils les verbalisent,
00:26:59 si c'est du délit ils s'interpellent, ils conduisent au commissariat.
00:27:03 Je suis quand même assez surpris d'entendre tout ce que madame dit et qu'il n'y ait aucune réaction.
00:27:08 Je pense notamment à ce tir de mortier qui aurait ciblé des personnes qui habitent dans ce quartier.
00:27:16 Je suis assez surpris qu'il n'y ait pas eu de suite de données.
00:27:19 En règle générale sur ce genre de situation, il y a des actions immédiates de la police nationale.
00:27:26 S'agissant de la lutte contre la consommation d'alcool sur la voie publique,
00:27:31 alors ça n'a peut-être pas plaire à madame, mais vous savez la police nationale,
00:27:35 c'est entre 4 et 5 millions d'interventions de police par an sur l'ensemble du territoire national.
00:27:41 On n'a pas suffisamment d'effectifs pour faire toutes les missions en temps réel
00:27:46 et on est obligé de prioriser la gravité des réquisitions qu'on peut avoir.
00:27:53 C'est-à-dire qu'entre une nuisance de quelqu'un qui consomme de l'alcool sur la place
00:27:58 et une personne qui est en train de se faire agresser dans la rue,
00:28:01 on va donner la priorité à porter assistance et secours à la personne agressée
00:28:07 plutôt que de venir mettre un terme à la nuisance
00:28:10 d'une ou plusieurs personnes qui consomment de l'alcool sur une place.
00:28:14 Pour autant, la mairie de Paris a créé une police municipale
00:28:18 qui est forte aujourd'hui de quelques centaines, pour ne pas dire je crois près de 2000 policiers,
00:28:24 mais c'est peut-être une bêtise, de policiers municipaux
00:28:27 et qu'elle a été créée, cette police municipale,
00:28:30 notamment pour répondre aux problématiques d'incivilité qui existent dans différents quartiers de la capitale.
00:28:37 Merci beaucoup à tous les deux. On espère que ça va faire bouger les choses.
00:28:40 On espère justement, et comme vous le disiez, Denis Jacob,
00:28:42 qu'à force d'alerter, les riverains de la place Henri-Ephrainet auront gain de cause
00:28:46 et que ça bougera du côté à la fois bien de la municipalité que de la police,
00:28:50 peut-être sur d'autres municipales, comme vous le rappelez,
00:28:52 mais au moins qu'il y ait une présence et que la sécurité soit mieux garantie
00:28:56 et qu'on trouve des solutions pour aider les riverains.
00:28:59 Un grand merci à vous deux d'avoir témoigné.
00:29:01 On se retrouve juste après la pub et on parlera cette fois du quartier de l'Écusson,
00:29:08 notamment, entre autres, d'ailleurs, pas seulement, à Montpellier.
00:29:11 À tout de suite.
00:29:12 14h30 sur CNews, on fait un point sur l'info avec Maureen Vidal.
00:29:23 Un important incendie est en cours à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.
00:29:27 Une épaisse fumée noire est visible depuis la capitale.
00:29:30 Ce serait une usine de textile qui a pris feu dans une zone industrielle.
00:29:34 De nombreux internautes ont partagé des photos et des vidéos du panache de fumée
00:29:38 sur les réseaux sociaux. Les secours sont sur place.
00:29:41 La surpopulation carcérale continue de s'aggraver.
00:29:45 Un nouveau record historique avec, au 1er mai,
00:29:47 plus de 73 000 détenus incarcérés dans les prisons françaises.
00:29:51 L'intensité carcérale s'établit à 120,2 % selon le ministère de la Justice.
00:29:56 Le long périple de la flamme olympique en 2024.
00:30:00 En tout, ils seront 10 000 à se relayer pour la porter.
00:30:03 La flamme sera allumée à Olympie, en Grèce,
00:30:05 et arrivera par la mer à Marseille, le 8 mai.
00:30:07 Elle devra traverser une soixantaine de départements français
00:30:10 de mai à juillet 2024.
00:30:12 Et ce sont les champions de natation, Laure et Florent Manaudou,
00:30:15 qui ont été désignés capitaines de ce grand relais.
00:30:19 La parole aux Français, l'émission dans laquelle on vous donne la parole.
00:30:22 Si vous voulez la prendre, la parole, c'est témoins@cnews.fr.
00:30:27 Je suis toujours en compagnie de Raphaël Stainville et d'Yvan Rioufolle.
00:30:30 On va partir à Montpellier, où nous sommes en ligne avec Sandrine Simac,
00:30:33 qui est commerçante. Bonjour, madame.
00:30:36 Merci d'être en direct avec nous.
00:30:38 Et puis avec vous également, David Auger,
00:30:40 qui est secrétaire département Allianz Hero,
00:30:43 qui connaît bien ce département.
00:30:45 Bonjour, monsieur, et merci d'être en ligne avec vous.
00:30:48 Voilà, je vous vois, tout va bien.
00:30:50 Bonjour à vous.
00:30:52 On va parler de ce qui se passe à Montpellier.
00:30:54 On en parlait déjà hier, à savoir que les commerçants sont nombreux maintenant
00:30:57 à témoigner, à prendre la parole, à dire ce qui se passe,
00:31:00 à témoigner de ce climat, notamment dans le quartier de l'Écusson,
00:31:03 mais pas seulement, ça s'élargit,
00:31:05 parce que les actes malveillants, les actes de délinquance,
00:31:08 les agressions, les vols se multiplient dans cette ville.
00:31:12 Et puis, pas plus tard qu'hier soir, en fin d'après-midi à Montpellier,
00:31:15 il y a eu deux blessés lors d'une fusillade.
00:31:18 Alors Sandrine Simac, puisque vous prenez la parole aujourd'hui,
00:31:21 expliquez-nous pourquoi c'est important pour vous de dénoncer cette situation.
00:31:25 Qu'est-ce qui se passe pour vous ?
00:31:27 Qu'est-ce que vous vivez ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
00:31:29 Alors en fait, ce qui ne va pas,
00:31:32 c'est que ça fait des années qu'on voit qu'il y a une recrudescence de la violence.
00:31:37 Alors, je ne suis pas convaincue qu'elle soit que sur Montpellier.
00:31:40 Je pense que c'est plutôt un État qui est relativement général.
00:31:44 Moi, j'habite à Montpellier, donc je parle de ce que je vois.
00:31:47 Mais je suis en contact avec d'autres présidents d'assaut, d'autres villes,
00:31:51 et il n'y a pas que Montpellier qui est impacté.
00:31:54 Maintenant, le problème que nous avons, c'est qu'il y a une recrudescence de violence.
00:31:58 On s'en prend aux commerçants.
00:32:00 On est proche de la police qui fait vraiment bien son travail,
00:32:03 mais le problème, c'est qu'on les arrête.
00:32:05 Ils restent en garde à vue 24 heures et ils ressortent.
00:32:08 Et il ne se passe jamais rien.
00:32:11 Donc, on a eu pas mal d'agressions ces derniers temps, en fait.
00:32:15 Et le problème, c'est qu'ils sont tous dehors.
00:32:18 On ne pourra pas avancer si on continue comme ça.
00:32:20 Il n'y a pas de sanctions.
00:32:22 C'est des gens qui sont souvent sous l'emprise de stupéfiants.
00:32:26 Ce week-end, on a essayé de me cambrioler sur la réserve, moi.
00:32:31 Comme ils ne sont pas rentrés et que j'ai une porte blindée,
00:32:34 ils s'en sont pris à mon voisin.
00:32:37 Ma voisine est arrivée, elle s'est retrouvée face-face avec le cambrioleur.
00:32:42 La police est bien sûr intervenue, donc la BAC est venue.
00:32:46 Ils l'ont arrêtée, pas de problème.
00:32:50 Alors, là où je vous parle, il est de nouveau dehors.
00:32:53 Il est connu, multirécidiviste, et il passera en jugement le 29 août.
00:32:58 Qu'est-ce qui va se passer d'ici là ?
00:33:00 Vous êtes dans quel quartier, madame ?
00:33:03 En centre-ville.
00:33:05 Une question de Raphaël Stainville.
00:33:07 Je ne vous comprends pas.
00:33:09 Le problème n'est pas que Montpellier, il est général.
00:33:13 Quelle que soit la ville où l'on soit, il y a une recrudescence de violence en France.
00:33:18 Une question soit pour Sandrini Tsimac, soit pour David Auger.
00:33:21 Peut-être que David Auger sera plus à même de répondre.
00:33:23 Quel est le profil de ces personnes interpellées, notamment sur ces cambriolages ?
00:33:27 Est-ce qu'il y a un profil type ?
00:33:29 Est-ce que ce sont des mineurs isolés, comme souvent on peut le voir
00:33:32 dans le nombre de grandes villes comme à Nantes, où la recrudescence de vol
00:33:37 est notamment due à la présence massive de mineurs isolés ?
00:33:40 David Auger, et puis on vous donnera la parole, Sandrini Tsimac.
00:33:43 Oui, effectivement, dans un premier temps, je confirme ce qu'a dit la personne précédente.
00:33:51 Concernant le profil de ces auteurs, il y a beaucoup de SDF
00:33:58 qui sont dans l'hypercentre de Montpellier, qui sont en possession de chiens
00:34:02 et qui sont souvent sous l'emprise de l'alcool.
00:34:04 Et effectivement, depuis quelque temps, on a une recrudescence de MNA,
00:34:08 donc de mineurs qui sont revenus, car à l'époque nous en avions beaucoup,
00:34:13 ils étaient partis et sont revenus dans l'hypercentre de Montpellier.
00:34:17 Sandrini Tsimac, vous vouliez intervenir ?
00:34:20 Non, en fait, au niveau des profils, il y a les MNA, ça c'est sûr.
00:34:26 Donc les mineurs n'en accompagnaient ?
00:34:28 Ah oui, oui, alors ça c'est une catastrophe.
00:34:31 Et en plus, il y a des profils de jeunes qui sont sous l'emprise de stupéfiants.
00:34:37 Donc ça, c'est un gros, gros, gros fléau,
00:34:40 parce que c'est souvent sous emprise de stupéfiants qui viennent faire les agressions.
00:34:44 Une question d'Yvan Rioufol ?
00:34:46 Oui, une réflexion.
00:34:47 Une réflexion, pardon, et une question toujours.
00:34:49 L'exemple de Montpellier est un exemple qui est plus généralement national.
00:34:54 C'est-à-dire que nous assistons les bras ballants à l'effondrement d'une utopie,
00:34:59 l'effondrement de l'utopie du vivre ensemble,
00:35:01 l'effondrement de l'utopie de la société ouverte.
00:35:03 Tous les témoignages nous disent aujourd'hui qu'il y a un lien évident,
00:35:05 maintenant, entre les violences, l'insécurité et l'immigration,
00:35:08 même si cela choque les Eurechas.
00:35:10 Ça, c'était ma réflexion.
00:35:12 Hier, vous aviez à l'antenne une autre habitante de Montpellier
00:35:16 qui nous disait que Montpellier était en voie de thiermondisation.
00:35:20 Est-ce que c'est bien cette impression que vous partagez vous-même, madame ?
00:35:24 En fait, moi, ce que j'ai l'impression, c'est que c'est quelque chose qui est national
00:35:29 et on ne se sent plus en sécurité nulle part depuis déjà un petit moment.
00:35:34 Et aujourd'hui, quand on a une impression d'impuissance
00:35:37 et qu'on sent que les agresseurs sont relâchés, qu'il n'y a pas de sanctions,
00:35:43 en fait, les gens ne sont pas rassurés.
00:35:46 Moi, je vois mon voisin, et bien maintenant, comme il a dit,
00:35:50 il va s'équiper parce qu'en fait, il a peur.
00:35:53 Il va s'équiper ?
00:35:54 Oui, j'allais reprendre également. Il va s'équiper, c'est-à-dire ?
00:35:58 Qu'est-ce que ça veut dire, il va s'équiper ? Il va s'armer ?
00:36:00 En fait, pas des armes lourdes, mais il est allé acheter des bombes à primogène,
00:36:05 il est allé acheter des choses qu'on ne devrait pas avoir besoin.
00:36:08 Là, vous voyez, ce ne sont pas des commerçants, ce sont des riverains.
00:36:12 Ce n'est pas normal, ce n'est pas normal.
00:36:14 Ce n'est pas normal parce qu'en fait…
00:36:15 Non, ce n'est pas normal, on est d'accord.
00:36:17 On a vraiment une impression d'impunité sur ces gens-là.
00:36:21 Ils n'ont pas la main, en plus, ils ont tout le temps un profil insolvable.
00:36:25 Donc la justice, en fait, elle baisse les bras.
00:36:28 Ce n'est pas possible.
00:36:29 On ne peut pas continuer comme ça, il y a forcément une solution.
00:36:32 Et en plus, nous, à Montpellier, on a une chance énorme,
00:36:35 c'est qu'on a des forces de police qui sont hyper actives,
00:36:39 qui sont très proches de nous, on ne peut pas se plaindre.
00:36:42 Oui, c'est vrai, la commerçante qu'on avait hier aussi en ligne nous le disait.
00:36:46 Oui, vous êtes d'accord, et à chaque fois, vous vous insistez sur le rôle de la police,
00:36:50 sur la proximité de la police, sur leur réactivité,
00:36:52 et vous êtes la deuxième au moins à nous le dire.
00:36:54 Moi, ce que je dis aujourd'hui, il a un nom, c'est qu'ils sont impunis.
00:36:59 La police prend des risques et ils sortent de là comme si rien ne s'était passé.
00:37:05 David Ogé, j'ai une question pour vous.
00:37:07 Est-ce que ce sentiment, justement, de l'élinquence, en fait,
00:37:10 qui augmente à la fois dans la ville de Montpellier,
00:37:13 mais, dit Sandrine Simac aussi peut-être nationalement,
00:37:15 est-ce qu'en tout cas pour la ville de Montpellier et pour le département que vous connaissez,
00:37:18 est-ce que statistiquement, ça se ressent dans les chiffres ?
00:37:22 Est-ce que Montpellier est devenue une ville avec plus d'actes de délinquance ?
00:37:26 Oui, c'est une évidence.
00:37:31 Les statistiques le prouvent.
00:37:34 Nous avons effectivement de plus en plus d'incivilités sur Montpellier.
00:37:39 Et comme vous l'avez dit, pas que sur Montpellier,
00:37:41 nous avons également des incivilités sur d'autres communes comme Sète, comme Hague, comme Béziers.
00:37:46 Et ce sentiment, comme l'a dit la dame,
00:37:49 les commerçants se sentent déçus parce qu'effectivement,
00:37:53 mes collègues sont très réactifs, interviennent très rapidement, interpellent l'auteur.
00:37:59 Il est placé en garde à vue.
00:38:00 Il y a une décision de justice qui est prise, je ne la commenterai pas.
00:38:04 Mais très, très, très souvent, les auteurs sont remis en liberté,
00:38:09 soit avec une convocation dans 6, dans 8 mois ou dans 10 mois,
00:38:12 soit remis sans décision de justice.
00:38:16 Donc le problème, en fait, il est là.
00:38:18 Il faut apporter une réponse pénale ferme à ces auteurs qui cessent de commettre des méfaits
00:38:24 et qui empoisonnent la vie des commerçants.
00:38:26 Et des riverains. Une question de Raphaël St-Gilles.
00:38:28 Oui, toujours pour vous, David Ogé.
00:38:30 En fait, tout le monde reconnaît la réactivité de la police, son travail sur le terrain.
00:38:34 Mais est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de désespérant, finalement,
00:38:36 d'être à la fois très professionnel dans son action
00:38:41 et de voir que son travail est réduit à néant, justement,
00:38:44 et vous l'avez dit, par l'impunité dont bénéficient le nombre des prévenus que vous arrêtez ?
00:38:50 Et de les réattraper, finalement, quelques jours après.
00:38:53 Est-ce que ça ne rend pas désespérant votre travail ?
00:38:56 Vous savez, si on pense à ça, on ne fait plus rien.
00:39:00 Donc nous, notre rôle, c'est d'interpeller les individus,
00:39:03 de les présenter à un officier de police judiciaire pour qu'il le place en garde à vue
00:39:07 pour qu'une décision de justice soit faite.
00:39:09 Nous, on s'arrête là. Après, malheureusement, nous, on est obligés de faire cela.
00:39:13 Et si chaque fois, on regardait ce qui se passait derrière,
00:39:19 au niveau des décisions de justice, effectivement, on ne ferait plus rien.
00:39:23 Mais on est obligés de faire notre travail.
00:39:25 Et mes collègues le font très, très, très bien.
00:39:27 En tout cas, vous êtes salués à chaque fois par les riverains et les commerçants.
00:39:30 Oui, mais on évoque de manière occasionnelle le malaise de la police.
00:39:34 Est-ce que, ce n'est pas lié à Montpellier, mais de manière plus nationale,
00:39:38 justement, ce n'est pas lié aussi à ça ?
00:39:40 C'est-à-dire qu'entre l'activité, l'activisme, le professionnalisme dont vous faites preuve
00:39:44 et finalement le côté désespérant de voir que ceux que vous avez arrêtés sont libérés dans la foulée,
00:39:49 est-ce que ça ne rend pas votre métier, finalement, insupportable ?
00:39:53 Vous voyez ce que je veux dire ? Il y a quelque chose de douloureux, en fait, dans ce que vous faites.
00:39:58 Les collègues qui font ce métier, ils le font avec amour, avec conviction.
00:40:03 Il ne faut pas s'arrêter là.
00:40:05 Parce que là, on parle d'incivilité, mais malheureusement, il y a des faits beaucoup, beaucoup plus graves qui se passent.
00:40:10 Et notamment sur Montpellier, je ne vais pas aller chercher loin.
00:40:13 Nous avons eu trois dans une semaine sur Montpellier.
00:40:16 Trois, pardon, le son a sauté. Malheureusement, au moment du trois, vous disiez ?
00:40:21 Nous avons eu trois, quatre fusillades rien qu'en une semaine sur Montpellier.
00:40:25 Donc ça tire tous les jours, presque. Donc il faut continuer à faire notre travail et il est bien fait.
00:40:31 Alors une dernière question et réponse rapide.
00:40:35 Oui, oui, cette situation est absurde.
00:40:40 Et ma question était, est-ce que cet absurdi dans ce monde d'absurde peut-il durer encore longtemps ?
00:40:46 Ou est-ce que vous craignez, même question précédemment avec l'autre interlocutrice,
00:40:50 est-ce que vous craignez des réactions de la population, de la société civile qui en a assez visiblement d'être abandonnée,
00:40:56 non pas par vous-même, mais en allant par les juges et plus généralement abandonnée tout de même par les pouvoirs publics
00:41:00 qui ne prennent pas la mesure des dangers d'une société ouverte ?
00:41:04 David Auger ?
00:41:07 Malheureusement, ça risque de se produire.
00:41:10 Les gens vont de plus en plus, comme l'a dit la dame précédemment, s'équiper pour pouvoir se défendre.
00:41:15 Les gens, les victimes ont un sentiment d'insécurité.
00:41:19 Ils se rendent compte que la justice, souvent, ne poursuit pas les auteurs.
00:41:24 Maintenant, nous, Allianz, on demande, ça fait un moment qu'on demande un observatoire de la réponse pénale
00:41:29 où on aimerait avoir des statistiques bien précises sur la peine encoreuse, la peine prononcée et la peine effectuée.
00:41:38 Et c'est ça qui est intéressant et qu'il faudrait qu'on puisse avoir comme information.
00:41:42 Oui, d'ailleurs, ça avait été demandé, non pas par vous, mais par d'autres aussi.
00:41:48 Un grand merci à vous deux d'avoir témoigné sur cette situation à Montpellier et de nous avoir éclairé.
00:41:53 On va passer à un tout autre sujet pour terminer l'émission.
00:41:56 Je ne sais pas si vous avez entendu parler de la sub-west shirt ou alors en bon français la chemise de métro.
00:42:03 Ce sont des femmes qui prennent le transport en commun et pour éviter d'être harcelées ou pire, agressées,
00:42:09 sur les réseaux sociaux, une nouvelle mode se répand.
00:42:12 Ça s'appelle la chemise de métro, donc la sub-west shirt.
00:42:15 Ces vidéos sont en pleine explosion et de plus en plus de femmes adoptent cette pratique.
00:42:20 Avant d'en parler, on regarde ce sujet de Jeanne Cancard et Jean-Laurent Constantin.
00:42:25 Un geste presque devenu un réflexe pour cette jeune fille, enfiler une veste juste avant de monter dans la rame.
00:42:32 On retrouve de tout un peu dans le métro, donc forcément avoir une chemise c'est quand même plus rassurant, je pense.
00:42:36 Dans les transports en commun, près de 90% des femmes affirment avoir déjà été victimes de harcèlement.
00:42:42 Alors pour tenter d'échapper à ces regards ou gestes déplacés, une technique est mise en avance sur les réseaux sociaux.
00:42:48 Le sub-west shirt, en français, chemise de métro.
00:42:53 Le principe, porter des vêtements amples pour cacher une tenue estivale.
00:42:57 Je fais comme ça, hop, dans le métro, on se rhabille.
00:43:02 Des fois, je prends même le pantalon et le sweat que je mets par-dessus ma robe.
00:43:06 Une défense adoptée par de nombreuses parisiennes, victimes de mauvaises expériences.
00:43:11 On m'a déjà jeté des pièces comme quoi j'étais une prostituée.
00:43:14 J'étais en petite jupe au-dessus du genou et un t-shirt basique un peu comme celui-là.
00:43:20 Cette mère de famille rencontrée dans le métro donne même des consignes à sa fille qui ne connaît pas Paris.
00:43:25 De ne pas porter une jupe trop courte, plutôt, je ne dis pas forcément un pull comme elle a là, mais de se mettre une petite manche.
00:43:32 Juste à côté de nous, une jeune femme tente de faire de la résistance, mais nous avoue que ce n'est pas évident.
00:43:37 Je ne vais pas me priver de me mettre en tenue d'été s'il fait chaud, mais je vais flipper forcément.
00:43:42 A l'intérieur du métro et même dans la rue, aujourd'hui, une femme sûre de déclare renoncer à s'habiller comme elle le souhaite, par crainte des regards et des commentaires.
00:43:51 Nous sommes en ligne avec Sarah Frick, lanceuse d'alerte et spécialiste du droit des femmes.
00:43:56 Bonjour Sarah, merci d'être en direct avec nous pour parler de cette chemise du métro.
00:44:00 Vous connaissiez, j'imagine, ce phénomène. On a l'impression que c'était quelque chose qui se faisait, mais que là maintenant, ça se répand. C'est le cas ?
00:44:08 C'est tout à fait le cas. Bonjour à vous, bonjour à tout le monde.
00:44:12 En fait, il faut savoir que c'est un réflexe féminin que nous avons depuis des lustres.
00:44:17 Et aujourd'hui, il a été nommé. Elle est là la différence. C'est que maintenant, le phénomène est nommé.
00:44:23 Mais c'est un réflexe totalement féminin à partir du moment où on prend les transports.
00:44:28 Mais c'est malheureux. On ne devrait pas avoir justement à la fois ce réflexe et maintenant en plus qu'il devrait être nommé.
00:44:35 C'est ça qui est grave. Et puis on le disait dans le sujet, 90% des femmes sont harcelées dans les transports en commun, notamment dans le métro.
00:44:42 Complètement. Le chiffre est très, très bon. On le minimise, on le banalise.
00:44:49 Mais si on en est arrivé à nommer ce phénomène qui a été nommé à New York et qui est en train d'arriver avec l'arrivée des beaux jours.
00:44:57 Je rappelle que c'est un phénomène qui existe depuis des lustres. C'est dramatique.
00:45:01 Mais c'est bien qu'à travers la nomination de ce phénomène, on va commencer vraiment à essayer de rééduquer certaines personnes dans les transports en commun
00:45:10 pour que je l'espère un jour, ça n'arrive plus. Mais c'est terrible en fait.
00:45:15 Vous ne mettez pas vos talons ou du moins vous les mettez dans votre sac.
00:45:19 Mais du coup, vous prenez vos baskets parce qu'au cas où il est préférable de courir.
00:45:24 Donc on pense aux converses et aux baskets. C'est un exemple parmi tant d'autres, n'est-ce pas ?
00:45:28 Ou ce phénomène effectivement de mettre quelque chose d'assez large sur un vêtement un peu plus mignon.
00:45:35 Et en fait, ce vêtement large va être enlevé une fois arrivé à destination. C'est dramatique.
00:45:41 C'est dramatique. Et c'est la réalité des femmes dans les transports.
00:45:44 Alors des questions d'Yvon Rieufol et Raphaël St-Ville.
00:45:46 C'est absolument scandaleux.
00:45:48 Vous avez la condition des femmes dans certaines cités qui, elles, sont obligées de mettre un voile précisément pour détourner du regard des hommes.
00:45:56 Et là, c'est exactement la même chose qui se passe.
00:45:58 La prochaine étape sera peut-être que ces femmes-là aient à se voiler.
00:46:02 Parce qu'on sait très bien aujourd'hui d'où vient effectivement ce regard malsain porté sur les femmes.
00:46:06 Aujourd'hui, il vient d'une culture qui n'est pas la culture occidentale.
00:46:09 Alors, c'est un truc que je disais, ça fait aussi des années quand même que Yves se réflexe.
00:46:12 Il vient d'une culture qui n'est pas la culture occidentale.
00:46:15 Et vous avez des femmes en Iran qui aujourd'hui sont en train précisément, non seulement de se dévoiler,
00:46:20 mais de découvrir leurs épaules. Et elles prennent des risques considérables.
00:46:23 Je trouve que c'est une régression épouvantable de voir qu'en France aujourd'hui, ceci arrive.
00:46:27 Et surtout, et c'était là mon interrogation et ma question, je suis vraiment mais absolument irrité
00:46:33 par le silence des féministes qui certes savent naturellement dénoncer l'hégémonie de l'homme blanc occidental
00:46:42 et qui ne disent rien de cette culture islamique sexiste et machiste.
00:46:46 Alors, sur ce workshop, et pour avoir fait les sites féministes ce matin notamment,
00:46:52 elles en parlent beaucoup, c'est un certain sujet.
00:46:54 - Vous venez en parler ici alors ? - Sarrafrique.
00:46:57 Moi je suis irritée par le propos de ce monsieur qui est en train de s'approprier quelque chose qui ne lui appartient pas.
00:47:02 Votre propos est complètement hors contexte.
00:47:05 Vous êtes en train encore une fois de stigmatiser les mêmes personnes, il y en a marre en fait.
00:47:09 Stop à ça, vraiment stop à ça.
00:47:11 Moi je ne peux plus supporter que déjà, à chaque fois, si vous voulez c'est un problème universel.
00:47:17 Ce n'est pas un problème, moi j'ai grandi en cité, j'ai jamais ce problème là.
00:47:21 - J'ai donné un exemple à monsieur. - Non, bien sûr, il n'y a pas de problème en cité.
00:47:24 - Ça dépasse. - Mais arrêtez, écoutez, arrêtez maintenant.
00:47:29 Mais ce sont des conventions, ce sont des aveuglements volontaires.
00:47:32 Vous n'avez pas le droit de... Il est honteux d'avoir à ce...
00:47:36 Écoutez, votre cause est bonne, mais simplement acceptez de désigner d'où viennent ces causes.
00:47:42 - Mais pas forcément, je suis d'accord. - Un peu de respect.
00:47:45 - Un peu de respect. - Alors, on va à Cyril.
00:47:48 Sarah, moi, ce phénomène me fait penser à celui qu'on a pu découvrir en 2017
00:47:54 lorsque, à Porte de la Chapelle, Caroline Dehasse, face aux incivités, aux harcèlements que subissaient les femmes,
00:48:02 proposait d'élargir les trottoirs pour finalement évacuer le problème et essayer de trouver une solution.
00:48:08 Le fait qu'aujourd'hui, les femmes dans le métro soient obligées de se vêtir de vêtements larges
00:48:13 pour échapper au regard concupissant des hommes, ça dit quelque chose.
00:48:19 Aujourd'hui, on trouve des dérivatives pour s'empêcher de poser les questions sur les causes qui, pour le coup, sont nouvelles.
00:48:27 - Je ne suis pas sûre que ce soit nouvelle, justement. - Vous pouvez dire que depuis très longtemps, il y a des agressions dans le métro.
00:48:31 - Mais c'est pas nouveau, c'est ce qu'elle dit. - Moi, le débat ne correspond pas.
00:48:38 Vous n'allez pas rendre service aux femmes, si je puis me permettre.
00:48:41 Évidemment, ça vient de mes yeux et là, ça me dérange. Je vais me permettre, juste, ne me coupez pas la parole, j'ai fait très bref.
00:48:47 S'il vous plaît, c'est un phénomène qui a toujours existé. Il faut arrêter aujourd'hui de stigmatiser, encore une fois, une population, une certaine catégorie.
00:48:54 - Non, ne parlez pas avant. - Je vais vous donner un exemple, si vous me le permettez.
00:48:57 Moi-même, ça m'est arrivé, c'était un... Je ne stigmatise pas les Anglais, je les adore, mais il s'avère que là, c'était un touriste anglais
00:49:03 qui attendait, j'avais une petite robe, que j'arrivais à proximité. Vous savez, ce sont des jeunes de banlieue qui m'ont aidée.
00:49:11 Des jeunes de banlieue que je remercie, à qui j'envoie toute ma reconnaissance. Ils m'ont dit "Madame, n'avancez pas, laissez-nous, on va gérer".
00:49:19 Mais des amours, des amours. Comment vous pouvez dire ça, alors que mon expérience ne c'est pas ça ?
00:49:24 - Ce serait avec qui vous allez... - C'est vrai qu'on ne parlait pas du harcèlement de rue, on ne parlait pas des agressions des femmes dans le métro, il y a quelques années aussi.
00:49:30 - Arrêtons d'être naïfs, je veux bien qu'on accuse à nouveau les Anglais d'agresser les femmes comme on avait agressé les Anglais...
00:49:37 - C'était un exemple, les Anglais n'ont rien, on ne va pas généraliser que ce soit les Anglais.
00:49:40 - ... le désordre dans Seine-Saint-Denis. Mais je trouve que ces mensonges deviennent insupportables. Vous avez eu par exemple en 2014...
00:49:45 - Non, c'est vous, Monsieur, vous ne demandez pas cette question pas, et on n'a pas besoin de vous d'ailleurs.
00:49:50 - Alors l'un après l'autre, s'il vous plaît. - On n'a pas besoin de vous.
00:49:54 - Si vous ne voulez pas entendre, vous pouvez monologuer. Vous avez eu notamment à Cologne en 2014, lors du 1er de l'an, la démonstration de ce qu'est ce nouveau machisme et ce nouveau sexisme,
00:50:05 avec des milliers de femmes allemandes qui ont été agressées, en l'occurrence c'était par des jeunes maghrébins, c'est ainsi qu'ils avaient été désignés par leurs agresseurs.
00:50:12 Alors vous pouvez me dire que ça n'existe pas, je vous dis que ce sont des phénomènes de société qui auparavant n'existaient pas.
00:50:17 - Alors Sarah, je vous laisse le dernier mot, parce qu'après l'émission doit se terminer malheureusement.
00:50:22 - Donc moi j'ai le dernier mot, je vous remercie, s'il vous plaît la cause est universelle, ces messieurs, ou du moins ce monsieur, avec qui il n'y a pas de soucis,
00:50:30 mais ne rend pas service à la cause, donc il voudrait mieux donner la parole à ceux qui maîtrisent s'il vous plaît les chiffres et la situation.
00:50:37 Ce que je voudrais dire c'est restons soudés, n'allons pas dans ce résumé inutile, restons soudés, trouvons des solutions, ce phénomène n'est pas nouveau,
00:50:45 il n'a pas attendu une certaine catégorie de la population, bien au contraire, et s'il vous plaît, je le répète, ces femmes ont besoin de vous dans les transports en commun,
00:50:55 peu importe vos origines, ou quoi que ce soit d'ailleurs, il faut simplement intervenir sans violence, mais intervenir commun.
00:51:02 - Et en tout cas dire que c'est difficile pour les femmes dans le métro ou les transports en commun, d'où ce phénomène d'ailleurs qui on le répète n'est pas nouveau,
00:51:10 mais qui là a été nommé à New York et puis c'est en train évidemment de gagner l'Europe ou d'autres pays.
00:51:17 Merci beaucoup Aux Arts Afriques, merci à Yvan Rioufol et à Raphaël Stainville, on se retrouve dans quelques secondes pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:51:24 Il est 15h, bonjour à tous et bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews. Bonjour Mickaël Dorian, c'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi, à la une.
00:51:38 - Bonjour Clély, bonjour à tous. Gabriel Attal a dévoilé son plan pour lutter contre la fraude sociale.
00:51:43 Il annonce vouloir doubler le montant récupéré par l'administration d'ici la fin du quinquennat.
00:51:47 Le ministre des Comptes publics était en déplacement ce matin à la Caisse Nationale d'Allocations Familiales dans le sud de la capitale.
00:51:53 - Peu vert pour l'examen de la proposition de loi du groupe Lyot visant à abroger le texte sur la réforme des retraites.
00:51:58 Éric Coquerel a revendiqué une application souple de la Constitution. Les précisions dans un instant.
00:52:04 - A Paris, le climat sur la place Henri-Freinet dans le 12e arrondissement se dégrade encore.
00:52:09 Vols, bagarres, alcool ou encore trafic de drogue afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics.
00:52:14 Les riverains ont décidé d'organiser plusieurs actions. La première aura lieu le 5 juin.
00:52:18 - Et puis Didier Raoult s'est défendu ce matin dans leur dépôt. L'ancien directeur exécutif de l'IHU de Marseille était l'invité de Pascal Praud.
00:52:25 Et il a réagi à la tribune de Médecins publiée dans Le Monde hier à son rencontre.
00:52:32 - Henri Alatala a donc dévoilé son plan pour lutter contre la fraude sociale. Le ministre des Comptes publics s'est exprimé dans Le Parisien.
00:52:38 Il est aujourd'hui sur le terrain pour assurer le service après-vente des mesures annoncées à la sortie de la Caisse Nationale d'Allocations Familiales.
00:52:46 - Il y avait quand le président de la République a été élu en 2017, 2 300 000 cartes vitales surnuméraires.
00:52:52 C'est-à-dire en circulation alors qu'elles n'auraient pas dû l'être.
00:52:55 En grande partie du fait de doublons de personnes qui auparavant étaient par exemple au RSI, le Régime Social des Indépendants,
00:53:00 et qui ont rejoint le Régime Général. Mais on a désactivé ces cinq dernières années 2 300 000 cartes vitales en surnom.
00:53:07 Donc l'enjeu c'est d'arriver à mieux identifier l'identité de la personne et les droits à la sécurité sociale.
00:53:12 C'est la raison pour laquelle on a décidé de lancer avec Gérald Darmanin et François Braune une mission de préfiguration
00:53:18 pour aller vers une fusion entre la carte vitale et la carte d'identité qui nous permettra de sécuriser davantage l'identité de la personne et les droits à la sécurité sociale.
00:53:28 Florian Tardif, du service politique de CNews, nous a rejoints, bonjour.
00:53:31 Vous avez suivi donc Gabriel Attal ce matin, retour sur ses mesures à annoncer.
00:53:36 L'objectif du ministre est de doubler les redressements d'ici la fin du quinquennat.
00:53:40 Oui, effectivement, aujourd'hui on chiffre environ à entre 6 et 8 milliards d'euros la fraude sociale dans notre pays.
00:53:48 Donc l'objectif de Gabriel Attal annoncé ce matin avec un taux de recouvrement environ de 1,6 milliard
00:53:56 c'est de doubler ce taux de recouvrement d'ici la fin du quinquennat, c'est-à-dire de réduire la fraude de l'or de 3 à 4 milliards par an.
00:54:06 Voici l'objectif affiché par Gabriel Attal.
00:54:08 Pour cela, il a décliné une série de mesures ce matin dans la presse avant de faire le service après-vente, entre guillemets,
00:54:15 de ses propositions qu'il met aujourd'hui sur la table en se rendant dans le sud de Paris.
00:54:19 Vous voyez ces images dans une caisse nationale d'allocations familiales.
00:54:25 Parmi les mesures proposées ce matin par Gabriel Attal, il y a fait référence à l'instant,
00:54:30 il y a cette idée de fusionner la carte nationale d'identité avec la carte vitale.
00:54:35 Il y a une mission de préfiguration qui sera lancée cet été pour voir comment cela est-il possible.
00:54:42 Il y aura plusieurs scénarii, c'est ce que m'a expliqué le ministre qui seront proposés à ce dernier,
00:54:47 afin de voir comment on opère sur ce point-là.
00:54:51 Parmi les autres propositions faites ce matin par Gabriel Attal, il y a notamment cette idée de conditionner
00:54:59 le versement de prestations sociales, de renforcer les conditions demandées pour les allocataires,
00:55:06 notamment les allocataires d'allocations familiales, mais également du minimum vieillesse,
00:55:10 qui seraient obligés de résider au moins neuf mois sur le territoire national et non six,
00:55:16 comme cela est demandé pour certaines aides, les deux aides que je viens de vous citer.
00:55:20 Merci beaucoup Florian Tardif.
00:55:22 Dans le reste de l'actualité, feu vert pour la proposition de loi du groupe Lyot,
00:55:26 visant à abroger le texte sur la réforme des retraites.
00:55:29 Eric Coquerel a revendiqué une application souple de la constitution au nom de la défense,
00:55:34 je cite, de l'initiative parlementaire et du droit de l'opposition.
00:55:37 Les précisions depuis l'Assemblée nationale de Gauthier Lebret.
00:55:41 Oui, Eric Coquerel, le président de la commission des finances, a fait donc le choix de valider
00:55:45 cette proposition de loi du groupe Lyot qui vise l'abrogation de la réforme des retraites à 64 ans,
00:55:50 alors que la majorité et le gouvernement lui demandaient de ne pas le faire au nom du fameux article 40.
00:55:55 Cet article qui fait couler décidément beaucoup d'angles depuis quelques jours
00:55:59 et qui permet de censurer une proposition de loi quand elle met en péril les dépenses de l'État,
00:56:04 quand elle coûte trop cher en somme, et c'est le cas selon le gouvernement,
00:56:07 avec un chiffrage estimé entre 15 et 18 milliards d'euros.
00:56:10 Alors le gouvernement et sa majorité n'ont pas dit leur dernier mot,
00:56:13 ils vont tenter de censurer le cœur de cette proposition de loi du groupe Lyot,
00:56:17 ça sera demain en commission des affaires sociales, et puis il y a le 8 juin, jeudi de la semaine prochaine,
00:56:22 c'est ce jour-là où cette proposition de loi doit être débattue dans l'hémicycle.
00:56:25 Là, Yael Brown-Pivet pourrait intervenir elle-même pour empêcher le vote,
00:56:29 et puis il y a toujours la solution de l'obstruction pour la majorité.
00:56:32 L'intersyndicale confirme la grève du 6 juin prochain contre la réforme des retraites.
00:56:37 Une conférence de presse avait lieu ce matin,
00:56:39 les syndicats ont appelé à une grande journée de grève et de manifestations.
00:56:43 La plupart des organisations syndicales ont eu une bilatérale avec la première ministre,
00:56:47 on a fait part de nos propositions, à la fois de thématiques mais aussi de méthodes,
00:56:51 et de dire qu'on ne peut pas continuer de travailler avec le gouvernement
00:56:54 dans les mêmes conditions que ça a été le cas pour les retraites.
00:56:57 À ce stade, on n'a pas eu plus d'éléments, on n'a pas de rendez-vous programmé,
00:57:02 donc je dirais la balle est dans le camp du gouvernement qui doit aujourd'hui nous dire
00:57:06 comment et sur quoi ils veulent discuter avec les organisations syndicales.
00:57:10 L'agenda social avec le patronat, lui, il continue son bout de chemin
00:57:15 sans forcément le gouvernement.
00:57:17 Aujourd'hui, c'est la retraite et c'est l'augmentation du SMIC,
00:57:20 c'est le gouvernement qui a les clés en main.
00:57:22 Une fois qu'on aura obtenu le retrait, on aura les préoccupations des salariés
00:57:25 que le premier objectif c'est le retrait, c'est la fin de cette réforme,
00:57:30 c'est le premier objectif du communiqué d'aujourd'hui.
00:57:33 À Paris, le climat se dégrade encore.
00:57:36 Place Henri-Freinet dans le 12e arrondissement.
00:57:38 Vols, bagarres, alcool ou encore trafic de drogue.
00:57:40 Afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics,
00:57:43 les Rivera ont décidé d'organiser plusieurs actions.
00:57:45 La première aura lieu le 5 juin prochain.
00:57:47 Reportage Fabrice Elsner, Vincent Fandèges et Adrien Spiteri.
00:57:51 Assister à ce type de scène, c'est le quotidien des habitants de la place Henri-Freinet à Paris.
00:58:00 Des marches de nuit, comme de jour, des bagarres, trafic en tout genre,
00:58:06 personne dormant à même le sol, les Rivera sont à bout.
00:58:09 Il y a beaucoup de déchets sur la place, c'est rarement nettoyé.
00:58:12 Quotidiennement, je demande à des gens de se taire,
00:58:15 et là c'est tout de suite des insultes, des menaces.
00:58:17 Le soir, c'est la cour des miracles.
00:58:20 Cela fait deux ans que ces habitants alertent sur la dangerosité de cette place.
00:58:24 Mais ils dénoncent un manque de réactivité des pouvoirs publics.
00:58:28 Face à une situation qui semble s'enliser,
00:58:30 ces mères de famille interdisent à leurs enfants d'y mettre les pieds.
00:58:34 Une fois elle est passée, 13 ans, on lui dit qu'elle est bonne.
00:58:37 C'est un homme de 40 ans, complètement bourré.
00:58:39 La plus grande a 19 ans, et je vais la chercher tous les jours à la fac
00:58:44 pour ne pas qu'elle ait à rentrer ici toute seule.
00:58:47 Une insécurité qui s'invite même chez les Rivera.
00:58:50 J'allais sortir de chez moi pour aller travailler un samedi matin à 8 heures,
00:58:54 et j'ai ouvert la porte, et sur mon paillasson,
00:58:57 j'ai trouvé un monsieur sous une couverture qui dormait,
00:59:00 qui était fortement alcoolisé et assez violent.
00:59:02 Formés en collectif, les habitants demandent aux autorités une présence policière accrue
00:59:07 et un meilleur nettoyage de la place.
00:59:10 L'émotion à Rennes, hier, après la mort d'un homme tué à la machette.
00:59:15 Le drame s'est produit dans une station de métro.
00:59:17 La victime était âgée d'une trentaine d'années.
00:59:19 Une enquête pour meurtre a été ouverte et confiée à la police judiciaire.
00:59:22 La réaction de cette Rennes, interrogée par Miquel Chahyou.
00:59:25 Je ne suis pas si surprise que ça.
00:59:28 Comme il y a quelques années, il y avait déjà eu un jeune qui s'était fait tirer dessus aux Almadis.
00:59:36 Il y a quand même pas mal de dealers dans le coin.
00:59:39 Ça s'est trouvé là, mais ça peut peut-être se trouver au niveau des squares.
00:59:44 Ce que j'espère, c'est que ça ne se reproduise pas près de l'école.
00:59:48 C'est choquant, même si ça ne m'étonne pas tant que ça.
00:59:53 C'est quand même choquant, surtout quand on voit les traces de sang par terre.
00:59:57 La CRS 8 envoie des renforts à Nantes.
01:00:00 Entre 40 et 50 hommes vont venir renforcer les effectifs de police
01:00:04 suite aux rixes et aux coups de feu échangés ces derniers jours dans les quartiers de la ville.
01:00:08 Le préfet de Loire-Atlantique précise qu'ils seront déployés sur le centre-ville
01:00:11 et sur l'ensemble des quartiers. On l'écoute.
01:00:14 Je pense que la CRS 8 arrivera dès ce soir sur la métropole Nantes
01:00:19 pour pouvoir se déployer sur le terrain, grâce à l'appui du ministre
01:00:23 et grâce à la décision du ministre d'Armanin.
01:00:26 La CRS 8 va arriver dès ce soir et va venir encore renforcer
01:00:30 ce qu'on appelle aujourd'hui la CRS 61 de Vélizy,
01:00:35 des effectifs PNSR qui vont être prioritairement déployés en sécurisation
01:00:41 à la fois sur le centre-ville mais aussi sur le Grand Bellevue, sur Malakoff
01:00:44 et l'ensemble des quartiers.
01:00:46 La commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'agression mortelle d'Ivan Colonna
01:00:51 pointe une série de défaillances, d'inactions, d'erreurs des autorités.
01:00:55 Le rapport a été publié aujourd'hui, le 2 mars 2022.
01:00:58 Ivan Colonna, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité
01:01:01 pour l'assassinat du préfet Claude Hérignac en 1998,
01:01:04 avait été violemment agressé dans la salle des sports de la prison d'Arles
01:01:07 par Franck Elongabé, un homme radicalisé de 36 ans, condamné notamment
01:01:12 dans un dossier terroriste.
01:01:14 Didier Raoul Persis-Tessigny, l'ancien directeur de l'IHU de Marseille,
01:01:18 était l'invité de Pascal Praud ce matin sur CNews.
01:01:20 Il a réagi à la tribune de médecins publiée dans Le Monde
01:01:22 qu'il accuse d'avoir mené un essai thérapeutique sauvage sur 30 000 patients
01:01:26 pour tester l'efficacité de l'hydroxychloroquine.
01:01:30 Maxime Lavandier.
01:01:31 Il se défend, accusé par un collectif de médecins d'avoir mené
01:01:35 des essais thérapeutiques de l'hydrochloroxyne sur 30 000 patients
01:01:38 atteints du Covid sans autorisation.
01:01:40 Le professeur Didier Raoult réfute ces accusations
01:01:43 et parle d'études observationnelles.
01:01:45 C'est totalement faux.
01:01:46 Ce qu'on fait dans une étude observationnelle,
01:01:48 on regarde les traitements qu'ont eu les gens
01:01:51 et on évalue les résultats.
01:01:53 Ça s'appelle des études rétrospectives.
01:01:54 On a traité les gens.
01:01:55 L'ex-directeur de l'IHU de Marseille, d'où les essais,
01:01:58 était mené entre 2020 et 2021,
01:02:00 est même fier d'avoir pu partager ses résultats.
01:02:02 Je suis ravi d'avoir pu mettre sur des bases sécurisées,
01:02:08 des databases sécurisées, toutes les données du traitement
01:02:12 qui ont eu lieu pendant 2 ans à l'IHU,
01:02:14 pour que tout le monde puisse les consulter.
01:02:16 Pour se justifier de ces études non autorisées,
01:02:18 le professeur met en avant l'aspect managérial
01:02:20 dans les instituts de médecine,
01:02:22 obligatoire dans la prise de décision face aux infections.
01:02:24 Juste l'hydroxychloroquine.
01:02:26 L'hydroxychloroquine, il y a le management,
01:02:29 l'hydroxychloroquine rapporte quelque chose,
01:02:32 comme la vaccination rapporte quelque chose.
01:02:34 Mais le point final, c'est-à-dire la qualité du management,
01:02:38 est un élément qui est un élément majeur
01:02:42 et qui se traduit par des résultats.
01:02:44 Face à ces accusations qu'il juge diffamatoires,
01:02:47 le professeur Didier Raoult a annoncé avoir saisi la justice.
01:02:50 La chronique éco, on va revenir sur l'énorme investissement
01:02:53 que la France consacre à l'industrie des batteries automobiles
01:02:56 avec l'inauguration ce matin d'une première usine dans les Hauts-de-France.
01:03:00 Eric de Ritbaten, bonjour.
01:03:14 C'est un pari que fait la France,
01:03:16 cela ne représente que des milliards d'investissements,
01:03:18 ce n'est que le début.
01:03:19 Oui, ce n'est que le début, surtout que l'Europe va voir fleurir
01:03:22 sur son territoire plusieurs grandes usines.
01:03:24 On les appelle les gigafactories.
01:03:26 Alors pourquoi giga ?
01:03:27 Parce qu'elles sont géantes,
01:03:28 elles font 700 mètres de long, 100 mètres de large,
01:03:31 l'équivalent de 8 terrains de football.
01:03:33 Avec l'objectif précis, c'est de produire en France
01:03:36 tout de suite 300 000 batteries par an.
01:03:38 Alors oui, la France entre dans la course,
01:03:41 ces batteries pour voiture électrique,
01:03:43 et si elle ne l'avait pas fait, de toute façon,
01:03:45 c'était l'Asie qui aurait dominé le marché.
01:03:47 L'Europe d'ailleurs avait dit non dans un premier temps,
01:03:50 parce qu'elle était découragée par les investissements
01:03:52 beaucoup trop lourds.
01:03:53 Mais le tour de table a été très vite bouclé
01:03:55 quand l'Union Européenne a dit stop aux voitures à moteur thermique
01:03:59 à partir de 2035.
01:04:01 Donc la France est entrée dans la course, tout simplement.
01:04:03 Et exceptionnellement, l'Union Européenne a accepté
01:04:06 que la France verse plus de subventions que prévu,
01:04:09 qu'elle ait le renfort de la région Hauts-de-France,
01:04:12 et puis de trois méga entreprises
01:04:14 que sont Total Energy, Stellantis,
01:04:16 qui est l'ancien Peugeot Citroën,
01:04:18 et Mercedes-Benz.
01:04:19 La preuve, ça montre que quand la France et l'Europe
01:04:22 se mettent d'accord, on oublie les rivalités
01:04:24 et donc on peut monter de vraies industries.
01:04:26 L'objectif de la France est de montrer aussi
01:04:28 qu'elle se réindustrialise,
01:04:29 qu'elle veut mettre fin à cette hémorragie d'industrie
01:04:32 qui baisse, vous l'avez vu, depuis des années maintenant.
01:04:35 Certains comparent ce grand programme à Airbus,
01:04:38 souvenez-vous dans les années 70,
01:04:39 lorsque plusieurs pays d'Europe se sont mis d'accord
01:04:41 pour produire des avions.
01:04:43 Alors voilà, maintenant c'est la place à la batterie
01:04:46 pour les voitures électriques.
01:04:47 Espérons que justement, ce sera un marché dominant en 2050,
01:04:51 comme l'avion a dominé le ciel dans les années 70.
01:04:54 C'était votre programme avec IG.
01:05:00 IG, bien plus que du trading.
01:05:02 Une équipe d'experts à vos côtés.
01:05:04 Et tout de suite, on passe à la chronique sport.
01:05:08 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:05:12 Installation photovoltaïque, garantie 25 ans.
01:05:15 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:05:17 Allez, direction Roland Garros,
01:05:20 on va retrouver notre envoyé spécial Charlotte Gabas.
01:05:23 Charlotte, bonjour.
01:05:24 Parmi les tricolores sur les cours aujourd'hui,
01:05:26 un joueur est particulièrement attendu.
01:05:29 Il s'agit bien sûr de Gaël Monfils.
01:05:33 Oui, Gaël Monfils, c'est un nom qui résonne très fort ici à Roland Garros,
01:05:37 parce que c'est un joueur qui est adoré du public.
01:05:39 C'est un joueur fantasque, qui a le don pour le spectacle
01:05:41 et qui a une vraie histoire d'amour avec ce tournoi.
01:05:43 C'est un ancien quart de finaliste,
01:05:45 un ancien demi-finaliste également en 2008.
01:05:47 Cette année, son objectif est un petit peu différent.
01:05:50 Il veut profiter.
01:05:51 Pourquoi ? Parce qu'il a 37 ans, il le sait.
01:05:53 La fin n'est plus très loin.
01:05:55 Il est devenu papa au mois d'octobre.
01:05:57 Et surtout, il n'est plus du tout à son meilleur classement.
01:05:59 Il est redescendu à la 394ème place mondiale.
01:06:02 Il n'a remporté qu'un seul match cette saison.
01:06:05 Et donc, on ne sait pas trop quoi attendre du Français.
01:06:08 Quelles sont ses capacités actuelles ?
01:06:10 Il va en revanche avoir l'honneur de la Night Session ce soir
01:06:13 sur le cours central pour créer l'exploit
01:06:15 face à un spécialiste de la surface,
01:06:17 l'argentin Sébastien Baize.
01:06:19 Et on en est sûr, le public tricolore sera derrière lui
01:06:22 pour repousser la fin, évidemment,
01:06:24 et espérer profiter un petit peu plus longtemps de son talent.
01:06:28 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:06:33 Isolation par l'extérieur avec aide de l'État.
01:06:35 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:06:38 Et c'est la fin de ce grand journal de l'après-midi.
01:06:41 Merci à vous de l'avoir suivi.
01:06:42 Merci beaucoup, Michael.
01:06:43 Merci, Kelly.
01:06:44 Dans un instant, le débat qui reprend sur CNews.
01:06:46 Nelly Denac et ses invités.
01:06:47 90 minutes d'info consacrées à plusieurs thèmes,
01:06:50 notamment la lutte contre la fraude sociale.
01:06:52 Et puis Nelly Denac reviendra aussi sur les accusations
01:06:55 des médecins contre Didier Raoult et sa défense.
01:06:57 C'était ce matin à suivre dans l'heure des pros sur CNews.
01:07:01 Ici Marie-Pierre Selye,
01:07:02 ♪ ♪ ♪