• l’année dernière
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:03 14h15, c'est La Parle aux Français, une heure de sujets vous concernant au plus près.
00:08 Vous pouvez d'ailleurs apporter vos témoignages sur cette adresse, témoins@cnews.fr.
00:14 Tout de suite, place à l'info avec Michael Dorian.
00:17 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:19 Elisabeth Borne est à Liglet dans la Vienne.
00:21 Aujourd'hui, la Première ministre doit présenter une quarantaine de mesures
00:25 pour répondre aux enjeux spécifiques du monde rural.
00:28 Il s'agit selon le gouvernement de l'aboutissement d'un an de travail partenarial particulièrement intense
00:34 centré sur l'enjeu de l'équité territoriale.
00:37 On écoute Elisabeth Borne.
00:40 Sur les mobilités, pour sortir de la dépendance à la voiture individuelle,
00:44 nous devons donner aux territoires les outils pour développer des alternatives,
00:48 par exemple du domicile à la gare.
00:51 C'est le sens du fonds de soutien de 90 millions d'euros sur trois ans que nous créerons
00:57 pour accompagner les autorités organisatrices de la mobilité rurale avec l'appui des associations.
01:05 Il permettra le développement d'une offre de transport du dernier kilomètre,
01:09 innovante, écologique et solidaire.
01:12 Dans le reste de l'actualité, le Sénat va ouvrir une commission d'enquête parlementaire
01:17 sur l'assassinat de Samuel Paty.
01:19 La conférence des présidents du Sénat cherche à établir les failles
01:22 qui ont amené la décapitation de l'enseignant en 2020.
01:26 Pendant six mois, la question du signalement et du traitement des pressions, menaces et agressions
01:30 dont les enseignants sont victimes sera examinée.
01:33 La création de cette commission a été votée à main levée ce matin au Sénat
01:37 en réponse à la demande d'une partie de la famille de Samuel Paty.
01:41 En garde à vue, la garde à vue de Michel Pial, le mari de Karine Esquivillon, est prolongée de 24 heures.
01:47 Hier, l'enquête pour enlèvement et séquestration a été élargie à des faits de meurtre.
01:50 Bonjour Michael Chahou, vous êtes actuellement à La Roche-sur-Yon en Vendée.
01:54 Les enquêteurs ont relevé des incohérences dans les déclarations du mari.
01:59 Vous l'aviez vous-même rencontré le mois dernier.
02:01 Oui, c'était le 22 mai dernier.
02:05 Michel Pial nous a reçus à son domicile pendant environ trois quarts d'heure.
02:09 La maison est impeccable, l'homme est plutôt fatigué, sans nouvelles de sa femme depuis presque deux mois.
02:15 Il nous livre des détails.
02:17 Le couple n'était plus amoureux mais restait ensemble parce qu'il y avait encore deux enfants mineurs à la maison.
02:23 Et il nous raconte sa vérité sur la disparition de sa femme.
02:28 On est venu la chercher pendant que lui était dans le jardin.
02:31 Elle est partie avec de l'argent et des pièces d'or qui lui appartenaient à lui, Michel Pial.
02:36 Elle avait préparé son départ, c'est ce qu'il nous a répété à plusieurs reprises pendant cette interview,
02:42 pendant laquelle il a même lancé un appel à sa femme Karine.
02:45 Je vous propose de l'écouter.
02:46 On ne sera pas dans le jugement.
02:50 Si elle veut faire sa vie et faire un "reset", je ne sais pas comment on peut appeler ça,
02:58 et qu'elle nous le dise, au moins on sera rassuré, on pourra commencer à travailler.
03:03 Même si ça va prendre du temps, même avec le pédiatre et autres, ça va prendre quelques années pour assimiler la chose.
03:13 Et si elle veut revenir, qu'elle sache aussi qu'on l'aidera du mieux qu'on peut.
03:20 Michel Pial, pendant cette interview, nous a même indiqué qu'il possédait des armes à domicile
03:25 puisqu'il pratique le tir sportif.
03:27 Il nous indique également qu'il est brocanteur de profession,
03:30 ce qui lui a valu quelques démêlés avec la justice.
03:33 Vous le voyez, une personnalité donc complexe qui se dessine tout au long de cette interview,
03:39 avec un récit parfois incohérent de cet homme, des incohérences que les enquêteurs ont dû cerner
03:47 et veulent comprendre maintenant.
03:48 D'où cette prolongation de garde à vue pour savoir où est Karine Esquiveillon et si elle est encore vivante.
03:56 Merci Michel Chahut, en direct de La Roche-sur-Yon.
03:59 Les images sont signées Alexis Vivier pour CNews.
04:02 Dans le reste de l'actualité, des températures records pour un mois de juin.
04:06 Le Monde vient de connaître son début juin le plus chaud jamais enregistré,
04:09 à souligner dans un communiqué le Service européen sur le changement climatique, Copernicus.
04:14 Un probable avant-goût d'El Niño, ce phénomène météorologique qui a officiellement commencé.
04:20 Il est généralement associé à une augmentation des températures mondiales,
04:23 alors que la sécheresse frappe l'Europe et que des incendies monstres ravagent en ce moment même le Canada.
04:30 Et puis l'hommage des fans à Johnny Hallyday, ce jeudi 15 juin,
04:34 dans l'éternel idole des jeunes aura eu 80 ans aujourd'hui.
04:37 Une messe était organisée cet après-midi à l'église de la Madeleine à Paris,
04:41 un lieu chargé d'émotions pour les fans du rocker.
04:44 Moi je suis tombée dans Johnny, j'avais 6 ans, ça fait plus de 60 ans.
04:49 Donc je pense au Johnny, je dors Johnny, je vis Johnny, Johnny c'est toute ma vie
04:53 et c'était quelqu'un d'extraordinaire.
04:55 En fait, tout ce qu'il nous a donné, parce qu'il était extrêmement généreux,
05:00 et ben voilà, on essaie de lui rendre autant que possible, aussi loin que possible.
05:05 C'est important pour sa mémoire bien sûr et faire perdurer ce souvenir.
05:11 Il m'a toujours aidé dans ma vie de tous les jours, même quand j'ai un petit souci,
05:16 dès que j'écoute du Johnny, ça repart, pour moi c'est un grand docteur.
05:20 Les fans de Johnny Hallyday, voilà Thierry, alors vous, quelle est votre chanson de Johnny Hallyday Thierry, préférée ?
05:26 Il y en a plein, j'aimais bien Gabriel moi, j'aimais bien Gabriel.
05:31 On se retrouve dans une heure pour le Grand Journal et puis dans 30 minutes avec Somaïa Labidi, c'est ça ?
05:39 C'est bien ça.
05:39 Allez, La Parole en français, c'est parti, nous sommes ensemble jusqu'à 15h.
05:42 Avec moi pour m'accompagner, Judith Vintraub, ravie de vous accueillir ma chère Judith,
05:47 grand remporteur au Figaro Magazine, ravie d'accueillir également Jonathan Sixsou,
05:51 journaliste à Causeur et avec le petit dernier qui vient de sortir ?
05:55 Il vient de sortir, le numéro de journal, exactement.
05:58 Le Bat-Trip français, serions-nous le prochain narco-état ?
06:02 La question se pose.
06:03 La question se pose avec un papier sur notre ami Beck Bédé.
06:07 Une interview de Frédéric Beck Bédé.
06:09 Très bien.
06:10 Bon, je ne sais pas, vous prenez le métro ou pas ?
06:12 Oui, j'ai même failli me faire piéger sur la 4 hier soir.
06:20 En fait, j'ai allé du Figaro à Saint-Germain.
06:24 Normalement, ça met 25 minutes.
06:28 J'ai mis 1h10 parce que d'abord, la 4 immobilisée à Gare de l'Est,
06:36 des messages absolument incompréhensibles.
06:39 À un moment, il nous a...
06:40 Il faut être parisien pour comprendre et connaître les lignes de métro.
06:43 Ils nous ont expliqué que le métro ne circulait pas entre Vavin et Odeon.
06:49 Mais qu'est-ce qui se passait avant ?
06:50 Qu'est-ce qui se passait après ?
06:52 On ne savait pas.
06:53 Quand on comprenait le message.
06:54 Et là, je parle des Français ou en tout cas des francophones.
06:57 Les touristes...
06:59 M. Latton, vous prenez le...
07:01 Je le prends.
07:01 J'ai failli me retrouver dans l'une des rames qui ont été bloquées aussi hier soir.
07:05 J'ai pris mon mal en patience et mes jambes,
07:09 mes deux pieds et mes deux jambes pour faire une bonne partie de mon chemin à pied
07:13 sous la chaleur et surtout dans le chaos Hidalgo
07:16 parce que les rues de Paris deviennent de pire en pire.
07:18 Pour les piétons.
07:19 Et je ne parle même pas des véhicules qu'ils soient hybrides, électriques ou à essence.
07:23 Alors, que s'est-il passé précisément hier dans le métro à Paris ?
07:27 Juste avant les JO, ça fait causer.
07:30 On voit ça tout de suite avec Augustin Donadieu.
07:32 Et puis, on sera avec une des victimes, une des personnes qui ont été bloquées dans ce métro
07:38 qui nous racontera sa mésaventure.
07:39 Il s'appelle Timothée.
07:40 Mais tout de suite, retour sur les faits.
07:41 Que s'est-il passé hier soir ?
07:42 Regardez.
07:44 Leur calvaire aura duré plus d'une heure et demie.
07:47 Ces passagers de la ligne 4 du métro parisien, sous plus de 30 degrés,
07:51 évacuent leur rame les uns après les autres.
07:54 Comme sortant d'un trou de souris,
07:56 les voyageurs malheureux retrouvent la lumière encadrée par des agents de sûreté de la RATP.
08:02 La Régie autonome des transports parisiens évoque dans un communiqué
08:05 un incident technique très exceptionnel
08:07 ayant entraîné le blocage de cinq navettes dans les tunnels.
08:11 Sur les réseaux sociaux,
08:12 de nombreux passagers bloqués faisaient état d'un manque d'informations
08:16 et de conditions d'attente particulièrement difficiles.
08:19 Alors la RATP, on se bouge ?
08:21 Deux heures dix bloquées dans l'étuve de la ligne 4
08:23 et premier message au bout de deux heures.
08:25 Quel scandale !
08:26 Des personnes âgées, des enfants attendent sans eau ni secours.
08:30 Bloqués depuis plus d'une heure sous tunnels,
08:32 rames bondées, une chaleur insoutenable et des usagers qui perdent patience.
08:38 À part plusieurs malaises, les évacuations se sont faites dans le calme.
08:42 Le PDG de la RATP, l'ancien Premier ministre Jean Castex,
08:45 a demandé une enquête interne pour déterminer les causes de cet incident
08:49 à un an des Jeux Olympiques 2024.
08:52 Merci beaucoup et bonne soirée à vous.
08:55 Bon, ma chère Julie de Vintraud, vous, vous avez échappé belle,
08:58 mais lui en revanche, Timothée, qu'on va retrouver tout de suite.
09:01 Timothée, soyez le bienvenu.
09:03 Vous, vous vous êtes retrouvé piégé dans le métro.
09:06 Racontez-nous ce qui vous est arrivé et dans quelles conditions ça s'est passé.
09:10 Oui, bonjour. Bonjour à tous.
09:12 Effectivement, moi, je n'ai pas pu éviter ce piège.
09:16 Donc moi, j'ai pris le métro à 18h40 à la station Saint-Placide
09:21 et cinq minutes plus tard, je me suis donc retrouvé bloqué
09:24 entre Saint-Germain-des-Prés et Odéon pendant 1h45,
09:27 donc en plein milieu du tunnel, entre deux stations donc,
09:34 avec un arrêt de la ventilation au bout d'un moment
09:38 et avec une rame bondée.
09:39 Enfin, voilà les images que vous avez pu voir.
09:42 Bon, quel était le climat hormis la chaleur?
09:45 Évidemment, il y avait de la panique.
09:46 Il y a des gens qui se sont sentis pas très bien.
09:49 Il ne fallait pas être trop close faux bombe,
09:51 évidemment, quand on est bloqué dans le métro.
09:54 C'était quoi le climat?
09:55 C'est ça, alors au début de l'impatience et puis très vite,
10:00 qui se transforme quand on n'a pas d'informations,
10:03 en énervement et en agitation.
10:05 Enfin, on sent effectivement que les gens ont envie de sortir d'ici,
10:13 ce qui est tout à fait compréhensible.
10:15 Et c'est pour ça qu'au bout d'un moment,
10:17 je ne sais pas exactement ce qui s'est passé,
10:19 si c'est quelqu'un de la RATP qui nous a dit de sortir,
10:21 mais il y avait des gens qui ont pris l'initiative,
10:23 en tout cas, de sortir du métro.
10:25 Alors, Judith Vartroube nous disait que les messages n'étaient pas très clairs.
10:28 Est-ce que vous avez été...
10:29 C'était des messages station.
10:30 Des messages station, mais est-ce que vous,
10:31 vous avez eu des messages très clairs
10:32 quand vous étiez bloqué dans la RAM ?
10:35 Est-ce que vous étiez informé ?
10:37 Nous, dans la RAM, on a dit tout simplement de patienter,
10:39 qu'il y avait une intervention qui était en cours,
10:43 de ne surtout pas paniquer, de ne pas appuyer sur le bouton d'appel,
10:48 puisque dans les métros, il y a un bouton qui permet d'appeler le conducteur.
10:51 Alors là, en plus, comme les RAM sont automatiques,
10:54 on arrive sur une sorte de centre d'appel
10:56 et cette personne, en fait, nous disait de ne plus utiliser ce bouton
10:59 parce que tout le monde l'utilisait, ça faisait planter le logiciel.
11:02 Donc on était sans communication, en quelque sorte, direct avec l'extérieur.
11:06 Heureusement qu'on pouvait capter Internet et les réseaux téléphones,
11:12 puisque certains pouvaient contacter les personnes de leur fermier,
11:16 leur prévenir de la situation.
11:17 Certains appelaient même les services de secours pour avoir un contact.
11:23 Est-ce que vous avez pris le métro ce matin ou pas ?
11:26 Non, aujourd'hui, je suis resté en télétravail.
11:28 Vous reprendrez le métro demain, malgré tout ?
11:31 On verra.
11:33 Bon, écoutez, merci en tous les cas pour ce témoignage.
11:36 Merci d'avoir accepté de témoigner dans Parle au français.
11:39 On est avec Michel Chevalet, notre grand spécialiste scientifique, CNews.
11:44 Michel, soyez bienvenu.
11:45 Je ne sais pas si vous avez pris le métro ou si vous aviez tenté de prendre le métro hier soir,
11:48 mais que s'est-il passé puisque la RATP parle d'accident exceptionnel ?
11:53 Est-ce que c'est effectivement un accident exceptionnel ?
11:56 Alors, je n'ai pas eu vraiment d'explication technique.
11:58 Il y a tout de même une hypothèse, il faut faire très attention.
12:01 Cette ligne 4, la Nord-Sud, si vous voulez, comme la 1, c'est l'Est-Ouest,
12:06 la ligne 4 a été équipée en métro automatique, est en cours d'équipement.
12:11 Donc, les métros automatiques, vous savez, c'est géré par un PC avec des ordinateurs.
12:15 Ça fonctionne très bien.
12:17 Quand ça fonctionne, très bien.
12:19 Mais comme on est dans le métro, c'est-à-dire on est dans un tunnel avec les rames
12:23 qui sont l'une derrière l'autre à la gueule.
12:25 S'il y en a une qui connaît un problème technique,
12:29 il n'y a plus de personnel à bord, évidemment, on est automatique,
12:31 il n'y a plus de conducteur, à ce moment-là, si la rame est bloquée
12:35 pour une raison technique, elle va bloquer derrière elle
12:39 toutes les autres rames à la queue leu-leu.
12:41 Et comme c'est les métros automatiques, au lieu de rester dans une station,
12:46 ils sont piles les uns derrière les autres, et d'autres certains dans le tunnel.
12:50 Et là, ça pose les problèmes d'évacuation pour lesquels,
12:53 il faut reconnaître, la RATP n'est pas très bonne.
12:56 Ça s'est déjà produit.
12:57 – Dis-moi, ce n'est pas très encourageant avant les JO quand même, Michel ?
13:00 – Ah !
13:01 – On peut craindre le pire, là, non ?
13:03 – Non, non, non, mais attendez, on touche à un très gros problème.
13:06 On veut tout informatiser, on veut supprimer partout le personnel,
13:10 on supprime les conducteurs, il n'y a plus personne dans les stations.
13:15 Le revers de la médaille, c'est quand il y a un gros incident,
13:18 il n'y a plus personne pour le gérer, et pour que les secours arrivent,
13:21 ça devient très compliqué, et surtout, la rame est assez haute,
13:26 le plancher de la rame est à un mètre par rapport au balast,
13:31 et donc, vous voyez, il n'y a pas d'échelle de secours,
13:33 les gens, il faut qu'ils descendent, et ils descendent à ce moment-là sur les voies,
13:37 pour que le courant soit coupé, vous êtes dans un tunnel, c'est noir,
13:41 c'est très compliqué, et puis il fait très chaud dans les tunnels,
13:43 surtout avec les métros automatiques.
13:46 – Michel, je vous garde un petit peu,
13:48 on va entamer le deuxième sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir,
13:51 je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet,
13:53 effectivement avec cet accident de la RATP et la chaleur,
13:56 mais aujourd'hui, il y a une alerte à la pollution à l'ozone en Ile-de-France,
14:00 regardez la carte préparée par notre ami Loïc Roosevelt, spécialiste météo,
14:04 spécialement sur l'Ile-de-France, et le préfet de police recommande d'ailleurs
14:08 d'appliquer certaines consignes, différents déplacements routiers en Ile-de-France,
14:12 utiliser de préférence des véhicules moins polluants,
14:14 ou encore privilégier le covoiturage, Michel.
14:19 – C'est une situation qui est classique et qui propice à la fabrication de l'ozone,
14:22 l'ozone c'est le super oxygène, c'est trois atomes d'oxygène,
14:26 alors que l'oxygène c'est deux atomes,
14:28 c'est l'action des rayonnements solaires sur les polluants
14:31 qui les décomposent et fabriquent de l'ozone,
14:33 et comme on est en situation anticyclonique, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de vent,
14:36 on est sous un dôme, un couvercle de chaleur,
14:40 la pollution ne fait qu'augmenter, d'où les irritations pour les yeux et les voies respiratoires,
14:45 c'est une situation classique, ce qu'il faudrait mon cher,
14:47 c'est que l'anticyclone se dégonfle un peu,
14:51 et qu'il y ait un petit peu d'air frais qui rentre dans la cocotte minute.
14:54 Merci Michel, vous êtes à Strasbourg, il fait très beau visiblement à Strasbourg.
14:57 Oui je suis à côté, je suis à Reichehofen, c'est bien célèbre,
15:00 et derrière moi c'est le château de Dietrich si vous voulez.
15:03 Merci pour cette petite page culturelle dans la parole aux français, merci Michel.
15:07 Justement vous parliez de problèmes de santé par rapport à l'ozone,
15:11 il faut faire attention, on va avoir comme invité le docteur Pierre Giblin,
15:16 cardiologue à Nice et spécialiste justement des maladies cardiovasculaires,
15:20 soyez le bienvenu cher Pierre Giblin.
15:22 Je le disais, quand il y a des pics d'ozone comme aujourd'hui en Ile-de-France,
15:26 il faut faire attention, et c'est très sérieux.
15:29 Absolument, donc l'ozone comme les autres polluants,
15:34 mais particulièrement l'ozone, donc fait partie des facteurs de risque
15:37 des maladies cardiovasculaires essentiellement,
15:39 contrairement à ce qu'on peut penser souvent dans le grand public,
15:43 c'est plutôt une atteinte pulmonaire, les gens pensent,
15:46 alors c'est surtout l'atteinte cardiovasculaire qui fait des dégâts,
15:50 et en particulier des arrêts cardiaques ou des infarctus,
15:54 mais là je crois qu'on va parler surtout des problèmes d'arrêt cardiaque.
15:59 Et donc quels sont les risques majeurs Pierre Giblin ?
16:04 Oui, les risques majeurs comme je l'ai dit, c'est essentiellement cardiovasculaire,
16:07 alors quand on dit cardiovasculaire, c'est une partie,
16:11 à peu près 80% c'est cardiovasculaire,
16:17 et dans les 80% il y a 40% cardiaque avec infarctus et arrêt cardiaque,
16:23 parfois des troubles du rythme, et 40% AVC, accident vasculaire cérébro,
16:28 paralysie, en fin de compte une éplégie, vous connaissez.
16:31 Et votre constat c'est qu'on voit une grosse différence effectivement
16:34 entre les villes polluées et les villes qui sont non polluées,
16:37 c'est flagrant ça, selon vos études ?
16:40 Tout à fait, là ça se voit très bien, il n'y a pas qu'en France que ça se voit,
16:46 aux Etats-Unis, en Chine, qui est particulièrement polluée,
16:50 avec des chiffres impressionnants puisqu'ils ont évidemment des cas,
16:55 des populations beaucoup plus importantes que nous,
16:57 et donc ils ont très bien montré effectivement que les zones polluées
17:01 avaient plus d'accidents cardiaques, d'infarctus et avaient plus d'arrêt cardiaque.
17:07 Est-ce qu'on risque selon vous d'être confronté de plus en plus à ce genre de situation
17:10 et ce genre d'alerte ?
17:12 Parce que ce que vous dites est quand même très inquiétant d'ailleurs.
17:16 Oui, tout à fait, parce que comme l'orateur précédent l'a expliqué,
17:23 ce n'est pas un polluant qu'on fabrique directement,
17:25 il se transforme sous l'effet de la chaleur, sous l'effet des rayons solaires,
17:31 à partir de polluants, en particulier le NO2,
17:34 mais pas que, les particules fines, mais c'est surtout aussi les composés organiques volatiles,
17:39 du type benzène, qui fabriquent, vont fabriquer l'ozone
17:44 avec une réaction photochimique, si vous voulez.
17:48 Donc plus il fait chaud, plus c'est humide, donc avec le réchauffement climatique,
17:52 il est évident qu'on va être confronté de plus en plus à ce genre de pollution.
17:56 Et Nice figure quand même parmi les villes les plus polluées, il faut le dire,
18:02 et c'est essentiellement une pollution à l'ozone, à l'effet.
18:06 Alors comme vous êtes un spécialiste du sujet, Pierre Giblin,
18:09 c'est que vous avez appelé l'Europe à revoir ce système d'alerte.
18:13 Expliquez-nous en quoi ça consiste.
18:16 Le système d'alerte pour...
18:19 Excusez-moi, je n'ai pas compris là votre...
18:21 Vous avez appelé l'Europe à revoir un peu ce système d'alerte à l'ozone, etc.
18:25 Racontez-nous un petit peu de quoi il s'agit.
18:28 Oui, oui, tout à fait, parce que le système d'alerte n'est pas du tout au point.
18:32 Si le système d'alerte est simplement de mettre un panneau indicateur
18:37 sur la voie rapide ou sur l'autoroute, attention, levez le pied,
18:40 il y a un pic d'ozone, ça, ça ne sert à rien.
18:44 Ce qui est... Enfin, ça sert un peu, mais c'est nettement insuffisant.
18:49 Ce qu'il faut, c'est vraiment avoir un système d'information
18:54 qui fait remonter ces pics de pollution au service d'urgence,
19:00 au service d'urgence hospitalier ou des cliniques,
19:03 puisqu'elles font aussi des urgences.
19:05 Donc, il faut vraiment que les services d'urgence
19:07 soient au courant de cet élément-là.
19:09 Certes, la population doit l'être, bien sûr,
19:11 pour essayer de se protéger.
19:13 Pour la population, le meilleur moyen reste encore, pour l'instant,
19:17 Internet et aller sur les sites de pollution,
19:23 tels que IQR, tout ça, pour voir lorsqu'il y a pollution,
19:27 éviter de circuler dans les endroits embouteillés
19:31 ou fermer la vitre, tout ça.
19:33 Bon, ça, c'est des recommandations qu'on connaît,
19:36 mais moi, là où j'insiste, et qui n'est pas fait,
19:39 alors qu'il y en a qui disent que c'est fait, mais c'est pas vrai,
19:42 puisque j'ai travaillé pendant des années et des années
19:44 dans les services d'urgence de réanimation,
19:47 on n'est jamais au courant des pics d'ozone.
19:50 Je pense que c'est tout un système qu'il faut mettre en place
19:53 pour qu'au moins les gens qui vont s'occuper de ces patients
19:57 atteignent, du fait de la pollution, soit au courant,
20:02 et qu'il va y avoir une arrivée brutale,
20:04 soit d'infarctus, soit d'AVC, soit d'arrêt cardiaque,
20:08 parce que l'arrêt cardiaque, si on ne va pas vite,
20:10 si on n'est pas prévenu, ça ne peut pas marcher,
20:13 il faut que ça mûre partout, tout de suite.
20:15 On sait déjà que le pronostic d'un arrêt cardiaque est très mauvais,
20:18 on en sauve très peu, malgré le développement
20:22 des defibrillateurs automatiques, semi-automatiques,
20:25 ça n'a pas changé grand-chose dans l'évolution des arrêts cardiaques.
20:30 C'est vraiment la prise en charge par le SAMU
20:34 qui peut changer quelque chose lorsqu'il arrive aux urgences.
20:38 Merci beaucoup, Dr Pierre Giblin, je me rappelle que vous êtes cardiologue,
20:43 Annie, c'est spécialiste des maladies cardio-vasculaires,
20:45 ce n'est pas très rassurant tout ça, une vingt-trois aux vingt ?
20:48 Non, mais ce qu'il préconise en termes d'alerte des personnels médicaux
20:54 me semble du pur bon sens, je suis même étonnée que ce ne soit pas fait.
20:57 Alors, je ne sais pas du tout combien de temps à l'avance
20:59 on peut prévoir un pit-de-zone, mais effectivement,
21:02 il a l'air de dire que ce serait nécessaire.
21:04 Allez, on va marquer une pause et après la publicité,
21:07 on va parler de nos campagnes où on manque de commerce,
21:11 où elles manquent de commerce, un sujet qui me passionne,
21:12 mais en tous les cas, en gros, 60% des communes de France
21:15 n'ont pas de commerce et Elisabeth Borne a annoncé
21:18 et a parlé d'un plan ce matin, on en parlera,
21:20 on sera avec un élu justement qui nous parlera de cette problématique.
21:23 A tout de suite, c'est La Parle en français jusqu'à 15h.
21:26 Il est quasiment 14h30, c'est La Parle en français,
21:31 nous sommes ensemble jusqu'à 15h avec moi, Judith Vintraube,
21:35 ravi d'être avec vous et Jonathan Cixous, ravi également.
21:39 J'en montre.
21:40 Avec plaisir Thierry.
21:41 Allez, c'est le dernier numéro.
21:42 Le numéro de juin.
21:43 Tout de suite, passe à l'info et l'info c'est Somaya Labidi.
21:47 La mortalité sur les routes en net baisse au mois de mai
21:53 au total 234 personnes sont décédées,
21:56 ce qui représente une baisse de 19% par rapport au mois de mai 2022.
22:01 Ce fort recul de la mortalité sur les routes
22:03 intervient après des baisses de 13% en avril
22:05 et 14% en mars précise la sécurité routière.
22:10 Cette bonne nouvelle pour le souverain pontife.
22:12 À présent, le pape quittera l'hôpital vendredi,
22:15 neuf jours après son opération de l'abdomen.
22:17 Et pendant sa convalescence, les audiences du Saint-Père
22:20 ont été annulés jusqu'au 18 juin.
22:23 Ces derniers temps, le pape François est régulièrement contraint
22:26 d'alléger son agenda en raison de problèmes de santé.
22:30 Et puis, arrivée du chef de l'AIEA, la centrale nucléaire de Zaporizhia,
22:35 Raphaël Grossi doit évaluer la situation
22:38 après la destruction d'un barrage.
22:40 Pour rappel, la centrale a été visée à de multiples reprises
22:43 par des bombardements dont s'accusent Moscou et Kiev,
22:47 soulevant des inquiétudes quant à sa sécurité.
22:52 Merci beaucoup, cher Somaya.
22:54 Prochain point info dans 30 minutes avec le grand journal de l'après-midi
22:57 qui vous sera présenté par Michael Dorian.
22:59 Allez, nouveau thème dans la parole aux Français,
23:01 un thème qui me tient à cœur, c'est le problème, vous savez,
23:03 de la désertification des campagnes.
23:04 Bon nombre de communes n'ont plus de commerce,
23:07 n'ont plus de café, n'ont plus de restaurant,
23:09 évidemment, plus de médecin.
23:10 Et on le voit bien, ce sont des établissements
23:12 qui jouent un rôle social très important.
23:15 Et le gouvernement a présenté un plan d'aide à la ruralité,
23:19 c'était ce matin, Elisabeth Borne.
23:21 En gros, 76 projets de commerce multiservices
23:24 vont se réimplanter dans les petits villages
23:27 où les derniers commerces ont disparu.
23:29 Je propose d'écouter Elisabeth Borne
23:31 et ensuite on sera avec le maire d'une commune de la Manche
23:33 qui nous parlera de sa problématique.
23:35 On ira du côté de Bredeville, dans la Manche.
23:37 Mais tout de suite, on écoute Elisabeth Borne.
23:41 Je veux que nous continuions à mener une action résolue
23:44 pour nos commerces, notamment les commerces multiservices.
23:49 C'est un enjeu du quotidien pour nos concitoyens.
23:52 Plus de 20 000 communes en ruralité n'ont plus de commerce.
23:56 Un fonds de 12 millions d'euros a été créé
23:59 pour financer les installations.
24:01 Son déploiement avance bien, avec déjà 76 commerces
24:06 qui vont pouvoir ouvrir dès cet été pour les premiers.
24:10 Nous pérenniserons ce fonds sur trois ans.
24:12 C'est un vrai problème, cette désertification rurale ?
24:15 Le désert français, on en entend parler depuis des décennies.
24:18 Et là, Elisabeth Borne a décidé d'arroser le désert français.
24:21 Pour que les commerces marchent, il faut des clients.
24:24 Pour qu'il y ait des clients, il faut qu'il y ait des entreprises.
24:28 La France continue d'être très en retard
24:30 sur les délais d'implantation des entreprises.
24:33 10 ans en moyenne chez nous, 3 ans en Allemagne.
24:37 Il faut aussi des habitations.
24:39 La loi Climat et Résilience de 2019 vise le zéro artificialisation des sols,
24:45 ce qui bâtit aux logements et aux entreprises.
24:49 Bref, aucun des vrais problèmes à la source de cette désertification
24:55 ne sont traités par cette dépense.
24:59 Jonathan ?
24:59 On peut ajouter à cela l'obligation d'ici 2025 d'avoir isolé les logements.
25:04 Beaucoup de bâtis anciens dans nos campagnes,
25:06 qui ne peuvent même d'un point de vue strictement architectural supporter
25:09 une isolation telle que le réclament les nouvelles normes.
25:12 Le gouvernement qui semble également faire fi du fait que
25:15 de nombreuses dessertes, de nombreuses gares,
25:18 petites gares de campagne ferme, continuent de fermer
25:22 au détriment de leurs habitants qui sont obligés
25:24 de prendre leur voiture pour aller de plus en plus loin de chez eux,
25:28 pour là trouver un train régional qui les amènera dans une autre gare, etc.
25:32 Vous évoquiez Thierry en début de partie les déserts médicaux,
25:36 c'est une réalité, mais on doit aussi ajouter un désert de communication.
25:41 Plus de la moitié de nos campagnes n'ont même pas de connexion Internet.
25:43 Je ne vous parle même pas de la fibre, je vous parle de connexion Internet.
25:46 Donc si vous voulez évidemment réinventer l'eau tiède,
25:49 en nous parlant des commerces multi-services,
25:54 c'est le traditionnel, c'est le bar tabac des pots de pain,
25:58 c'est le bar tabac des pots de pain qu'on a tous connu dans les villas.
26:01 - Et puis c'est important pour les personnes âgées aussi.
26:02 - C'est ce que c'était, comme vous le dites, c'était le fameux lien social
26:05 qui permettait à tout le monde d'avoir des nouvelles de tout le monde
26:07 et de pouvoir s'enquérir des nouvelles locales, voire extra-communales.
26:11 Donc si vous voulez, c'est charmant de nous l'apprendre,
26:15 mais comment à coup d'argent public, de nouveau,
26:17 on va pouvoir recréer la société française telle qu'elle l'était encore
26:22 en l'état il y a une vingtaine d'années.
26:24 - Allez, je vous amène dans la Manche, si vous voulez bien,
26:26 dans une très jolie commune, Bredeville.
26:28 On va retrouver Jean-Paul Maz, qui est le maire de cette commune
26:31 de 1070 habitants, très précisément, si je m'abuse.
26:35 Soyez le bienvenu, Jean-Paul Maz.
26:37 Décrivez-nous un petit peu la problématique de votre commune, Jean-Paul,
26:40 et ensuite, je vous interrogerai sur effectivement ces mesures.
26:43 Vous me direz ce que vous en pensez.
26:44 Mais quelle est la situation de votre commune ?
26:46 Il y a des commerces, il y a des médecins,
26:48 il y a des restaurants, des épiceries.
26:50 Racontez-nous.
26:53 - Bonjour.
26:54 Eh bien oui, comme Bredeville est une commune littorale
26:56 située juste à côté de Cherbourg, à environ 10 km,
27:00 et nous avons sur la commune un restaurant
27:05 qui appartient à la municipalité,
27:08 mais qui ne marche qu'à un cas, quoi.
27:10 Donc c'est un commerce qui pourrait marcher beaucoup plus que ça, je pense.
27:15 Nous avions également une épicerie jusqu'au 31 décembre 2021,
27:19 mais la dame qui tenait l'épicerie est partie en retraite.
27:22 Donc la municipalité a décidé de réhabiliter les locaux
27:25 pour avoir un nouveau commerce
27:27 dans lequel nous ferions venir des producteurs locaux.
27:30 Et l'idée aussi c'est de créer un bar associatif,
27:33 parce que je pense qu'on n'a plus d'endroits
27:35 où les gens peuvent se réunir simplement pour discuter,
27:37 aborder tous les sujets, tout ce qui leur passe par la tête.
27:41 - Alors justement Jean-Paul, comment ça se passe dans votre commune
27:44 si vos habitants veulent prendre l'apéro entre eux
27:47 ou veulent aller chercher tout simplement des médicaments ?
27:51 Ils font combien de kilomètres au plus proche ?
27:54 - Alors il y a 3 kilomètres pour aller à un petit centre commercial,
27:58 un Carrefour Market, parce que pas de publicité,
28:00 mais c'est à 3 kilomètres de ce milieu et qui offre tous les avantages.
28:06 Par contre, pour ce qui est de la convivialité,
28:09 pour pallier un petit peu à ce manque,
28:11 on a mis en place, nous, pour la troisième année,
28:14 on organise un système, ça s'appelle un food truck par jour
28:17 et pendant les trois mois d'été,
28:19 on met à disposition un terrain municipal
28:21 et les gens peuvent venir se restaurer.
28:23 On a mis un peu d'éclairage,
28:26 nous assurent de l'énergie solaire,
28:28 on a mis des petites tentes et ça marche très bien
28:32 parce qu'on voit que les gens ont besoin de se retrouver.
28:34 - Allez, on aborde un sujet un petit peu plus politique, je dirais.
28:37 Quelle est votre réaction à ce dont on vient de parler
28:40 et cette annonce effectuée par Elisabeth Borne
28:43 et cette volonté justement d'aider le monde rural ?
28:46 Vous en pensez quoi, vous, très concrètement,
28:48 puisque vous avez les mains dans le cambouis tous les jours,
28:49 vous essayez de trouver des solutions, on le voit bien.
28:51 Vous en pensez quoi ? Utile, pas utile ?
28:55 - Alors, j'y crois pas.
28:57 J'y crois pas parce qu'il y a longtemps,
28:59 c'est plus de division.
29:00 L'État est dans un tel niveau de déliquescence
29:04 que c'est impressionnant.
29:06 Là, aujourd'hui, on veut rénover notre épicerie
29:08 qui faisait logement également à l'époque
29:10 parce que la personne habitait les lieux.
29:13 On nous impose un permis de construire
29:15 parce qu'il y a un changement de destination.
29:17 On ne change rien, on met simplement en place,
29:21 on rénove un bâtiment municipal
29:22 pour ne pas qu'il tombe dans l'oubli
29:24 et puis de rendre service à la population,
29:25 mais c'est tout, ça s'arrête là.
29:27 Il faut qu'on se débrouille tout seul.
29:29 Malheureusement, entre les discours officiels
29:31 et ce qu'on vit au quotidien, c'est le jour et la nuit.
29:34 - Alors, c'est quoi votre état d'esprit ?
29:36 Vous êtes découragé, combattif, c'est quoi ?
29:42 - Je l'ai dit il n'y a pas très longtemps,
29:43 au niveau de la sous-préfecture,
29:44 je ne suis pas découragé, je suis plutôt enragé.
29:48 Enragé parce que devant tant de freins
29:52 que nous met dans tous les projets,
29:54 on remet des couches administratives
29:57 sur tous les projets, c'est compliqué.
29:59 Je pense qu'il serait grand temps
30:01 qu'on se rende compte que les gens du terrain
30:02 connaissent leur territoire.
30:04 Vous avez parlé de zéro artificialisation
30:06 et ce genre de choses.
30:08 Moi, j'ai une commune,
30:09 mes agriculteurs partent en traite,
30:11 personne ne les remplace.
30:12 Et aujourd'hui, en plein milieu de notre campagne,
30:14 on a des friches.
30:15 C'est quand même dommage.
30:16 - Alors qu'est-ce qu'il faut faire très concrètement ?
30:18 Dans la parole en français,
30:19 on aime bien être très pédago.
30:20 Qu'est-ce qu'il faut ?
30:21 De quoi avez-vous besoin ?
30:24 - Eh bien, au moins qu'on puisse
30:27 monter des projets et qu'on nous écoute,
30:29 qu'on ne nous sorte pas à chaque fois
30:31 des barrières successives pour dire
30:32 non, ça, ce n'est pas possible, ça, ce n'est pas possible.
30:34 Il faut qu'à un moment donné,
30:37 on soit entendu et ce n'est pas le cas.
30:41 - On continue le débat.
30:42 Judith, découragée, pas découragée,
30:45 mais enragée, dit ce maire.
30:46 - Oui, je suis désolée de voir monsieur le maire
30:49 confirmer absolument tout ce que j'évoquais
30:52 sur le fait du décalage entre données des subventions
30:57 et garder une complexité administrative normative
31:01 qui rend les efforts financiers parfaitement inutiles.
31:06 Je rappelais les chiffres,
31:08 10 ans pour implanter une entreprise en France en moyenne,
31:11 3 ans en Allemagne.
31:12 Zéro artificialisation,
31:14 ça veut dire les pires difficultés pour construire
31:16 ou même rénover des logements.
31:19 Tout ça, c'est en partie la loi Climat et Résilience,
31:23 premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
31:26 Donc, il devrait être au courant, c'est 2019.
31:28 Et beaucoup de gens ont tiré la sonnette d'alarme
31:31 en disant que ça allait aggraver les lourdeurs administratives
31:34 et aggraver le problème français.
31:36 Il n'en a pas tenu compte pour des raisons purement électoralistes.
31:40 Il fallait flatter la fibre écolo des Français.
31:44 Voilà le résultat.
31:45 Jonathan, qu'est-ce que ça vous inspire,
31:47 le témoignage de Jean-Paul Mazin ?
31:49 Je ne peux pas ne pas...
31:50 Alors, on est dans le concret, là.
31:51 On est plus que dans le concret.
31:53 Et je ne peux pas ne pas penser à ce que nous avions à commenter
31:57 il y a une dizaine de jours, à savoir quoi ?
31:58 L'envoi, par la volonté de l'exécutif à Paris,
32:03 de centaines de milliers de sans-papiers
32:05 qui étaient dans les rues de la capitale
32:07 et plus largement dans les villes d'Île-de-France,
32:09 à l'avant des Jeux olympiques et de la Coupe du monde de rugby.
32:15 Ce que je sous-entends en parlant de ça, c'est quoi ?
32:17 C'est qu'aujourd'hui, on voit que l'exécutif nous dit
32:20 on doit parler, Mme Borne nous a parlé d'équité territoriale,
32:23 on va la jouer donc complice avec les élus locaux, etc.
32:27 Cette semaine, c'est ça.
32:28 Mais en même temps, on a quand même appris,
32:30 on a découvert que les élus locaux,
32:32 ils devaient être la caisse enregistreuse
32:35 des volontés de l'exécutif quand ça l'arrange.
32:38 C'est-à-dire à Paris, en Île-de-France,
32:39 on est un peu encombré avec tous ces gens encombrants.
32:42 Prenez-les, au détriment de toute infrastructure locale,
32:45 au détriment, ça paraît être un détail également,
32:48 de ce que pensent les habitants dans ces communes.
32:51 Et ça, vraisemblablement, l'exécutif en fait fi.
32:54 Donc c'est ce fameux "en même temps"
32:56 qui rend illisible la politique des gouvernements
33:00 depuis maintenant plus de six ans, si vous voulez.
33:02 On ne peut pas comprendre quelle est la politique,
33:04 la volonté politique qui est derrière tout cela.
33:08 Et je ne peux pas comprendre à terme, encore une fois,
33:11 ce qui se dessine.
33:14 Et je trouve que ces élus locaux,
33:16 parfois ces maires de communes moyennes ou petites communes,
33:20 ont de plus en plus de mérite à poursuivre leur mission
33:23 qui est l'une des plus belles de notre République,
33:25 je tiens à le rappeler.
33:27 Jean-Paul Maze, profitez-en,
33:29 puisqu'on donne un coup de projecteur
33:30 sur votre très jolie commune que je connais,
33:32 qui est une très jolie commune.
33:33 De quoi avez-vous besoin ?
33:34 Si vous avez des appels à lancer,
33:37 allez-y, CNews vous ouvre l'antenne.
33:41 Eh bien, qu'on ait le maximum de gens qui nous rendent visite,
33:44 qui viennent dans notre épicerie quand elle va être mise en place,
33:47 parce que je n'ai pas doute que le projet va aller à son terme malgré tout.
33:50 Et puis, on a la chance d'avoir du beau temps,
33:52 la plage est belle, donc que les gens viennent.
33:56 On les attend de pieds fermes.
33:57 Bon, et peut-être des commerçants potentiels
34:00 qui pourraient venir s'installer chez vous ?
34:03 Avec une petite envie ?
34:05 Nous avons déjà une association de producteurs locaux
34:08 qui sont prêts à venir dans notre bâtiment, ça y est.
34:11 Mais le tout, c'est les délais qu'on a vis-à-vis de l'administration
34:15 pour tout mettre dans les clous et remplir les dossiers.
34:18 Et sinon, eux, ils sont prêts, nous aussi.
34:20 Bon, eh bien écoutez, merci en tous les cas.
34:22 Et votre dynamisme fait plaisir en tous les cas.
34:24 Et continuez le combat, Jean-Paul Maze.
34:26 Je rappelle que vous êtes le maire de Wedville dans la Manche.
34:28 Un petit mot, un dernier mot sur le sujet.
34:30 Un petit mot pour recouper ce que nous disait M. Maze
34:32 sur l'enfer des normes imposées par l'administration.
34:35 Ça fait aussi partie des démissions dont on a peine à suivre.
34:38 Ce fameux choc de simplification qui nous avait été annoncé.
34:41 Il y a plein d'élus locaux, des maires et des députés
34:44 qui râlent, le mot est faible,
34:47 parce qu'au nom de cette simplification administrative,
34:49 même le code du travail, le code d'urbanisme, etc.,
34:54 se sont augmentés, dans certains cas, de milliers de pages supplémentaires,
34:57 rendant totalement illisible au sens propre du terme
35:00 "la loi censée simplifier les démarches administratives".
35:04 C'est un système totalement fou
35:06 et c'est une sorte de bulldozer administratif
35:09 qui marche sur la tête, qui roule sur sa propre tête.
35:12 On ne comprend plus rien.
35:12 Comme l'histoire du guichet unique,
35:14 pour les auto-entrepreneurs, c'est-à-dire que ça a rajouté une couche.
35:17 Bon, là, en tous les cas, le plan annoncé par Elisabeth Borne
35:21 ne semble pas remporter un vif succès chez cet élu.
35:24 Non, non, absolument pas.
35:26 C'est vraiment la preuve.
35:28 Alors, elle donne une interview au Figaro où elle dit
35:31 "une page nouvelle s'ouvre".
35:33 "D'ailleurs, dans les prochains mois,
35:35 je vais rencontrer les syndicats patronaux et salariaux
35:38 parce que nous avons des tas de projets à mener".
35:42 Ça part très, très mal.
35:43 Là, on est dans le concret.
35:44 On a la réponse tout de suite de cet élu qui a, je le disais,
35:47 les mains dans le cambouis.
35:48 C'est un cri unanime de l'infirmière
35:52 qui passe un tiers de son temps à remplir de la paperasse
35:56 jusqu'aux maires de petits villages, comme on vient de le voir.
35:58 C'est le cri unanime des Français
36:00 parce qu'on a arrêté avec le monstre administratif.
36:04 Allez, dernier sujet.
36:06 On va célébrer un anniversaire.
36:09 On va entendre tout de suite celui dont c'est l'anniversaire.
36:13 Johnny aurait eu 80 ans aujourd'hui.
36:27 Vous êtes fan, Judith ?
36:29 Absolument.
36:30 C'est quoi votre chanson préférée ?
36:31 "Diego".
36:32 "Diego", ah magnifique !
36:33 J'adore "Diego".
36:34 En plus, j'ai une version, je ne sais plus si c'était au Palais des Sports ou ailleurs,
36:38 où il la chante quasiment a cappella.
36:40 Et avant la dernière phrase, tout le public dit la dernière phrase à sa place.
36:46 Et là, il dit "est-ce que pour une fois, je pourrais la finir toute seule ?"
36:50 Jonathan.
36:51 Je ne suis pas fan, mais je suis fasciné par ce phénomène culturel populaire
36:55 qui est enraciné depuis des décennies, voire des générations.
36:58 C'est dingue.
36:59 Et je trouve ça très beau.
37:01 Je ne suis pas du tout insensible à ce que ce chanteur a réussi à nouer comme lien et à entretenir.
37:07 C'est parce que vous l'avez vu en concert, mais c'était quand même incroyable.
37:09 Je n'ai jamais pu le voir en concert, mais pour avoir vu des images de ses concerts,
37:13 j'ai une infime conscience de ce que ça pouvait être.
37:17 Effectivement, je ne doute absolument pas que c'était une réelle bête de scène.
37:21 Et regardez ce tweet de Laetitia, qu'elle a diffusé, un message Instagram plus précisément,
37:29 avec cette petite vidéo émouvante.
37:34 C'est Laetitia, regardez.
37:35 Merci à vous.
37:37 J'ai essayé de vous joindre, mais ça ne répond pas.
37:40 Je ne sais pas, vous êtes peut-être sur la calèche, tirés par les chiens.
37:46 Je ne sais pas.
37:47 Enfin voilà, j'espère que vous passez une bonne journée.
37:50 Moi, je pense à vous et je vous aime.
37:52 Et nom d'un chien, qu'est-ce que vous me manquez ?
37:56 Je vous aime, je vous embrasse très fort.
37:59 Gros bisous.
38:01 C'est étrange, cette vidéo, il est là, il est avec nous.
38:05 C'est un personnage ancré dans la vie des Français.
38:08 Plein de symboles en tous les cas.
38:09 Sur plusieurs générations.
38:10 Évidemment.
38:11 Et Michael Dorian l'évoquait dans son journal, il y avait une messe à la Madeleine
38:15 à laquelle assistait notre spécialiste maison, Régine Delfour.
38:18 Régine Delfour qui est la plus grande fan au sein de cette maison CNews,
38:22 qui connaît tous les fans par cœur.
38:24 Et justement, nous sommes avec, grâce à Régine Delfour, avec Nathalie Flavigny,
38:28 fan absolue depuis toujours de Johnny Hallyday.
38:34 Vous n'êtes pas seule, ma chère Nathalie Flavigny.
38:36 Je suis très heureux de vous accueillir.
38:38 Vous étiez à la messe, je suppose, tout à l'heure, en hommage à Johnny.
38:43 C'était comment l'ambiance ? Racontez-nous.
38:46 Écoutez, une très bonne ambiance, comme tous les 15 juin.
38:49 Voilà, nous avons eu une belle messe organisée par le père Oreste.
38:53 Voilà, et beaucoup, beaucoup de fans, comme d'habitude.
38:56 Voilà, ça fait cinq ans qu'on se réunit tous comme ça, le 15 et le 9 décembre.
39:00 Et puis, c'était magnifique comme d'habitude.
39:02 On a passé un bon moment.
39:03 Johnny était parmi nous.
39:05 Voilà, son âme est toujours dans l'église.
39:07 Voilà, on le ressent d'ailleurs quand on est sur place.
39:09 Voilà, je...
39:11 Voilà, j'ai des émotions.
39:13 Vous êtes d'où, Nathalie ? De quelle région ?
39:15 Ben moi, je suis de Paris.
39:18 Vous êtes de Paris.
39:19 Donc, combien de concerts avez-vous vus de Johnny Hallyday ? Dites-nous tout.
39:22 Oh, bah dites... Écoutez, je suis fan depuis l'âge de 10 ans.
39:27 Donc, la première fois que j'ai vu Johnny en concert, c'était à l'âge de 16 ans.
39:30 J'en ai 55 ans, donc imaginez, voilà.
39:33 Je l'ai suivi un peu partout, en Belgique, partout, partout, partout.
39:37 Dans toute la France, je l'ai suivi, quoi. Voilà.
39:40 Alors, les personnes qui sont autour de vous sont toutes, tous et toutes des fans de Johnny, c'est ça ?
39:45 Tout à fait. Nous sommes un petit groupe d'amis qui se sont rencontrés à La Madeleine il y a bientôt 6 ans.
39:51 Ça fera 6 ans en décembre que Johnny est décédé.
39:53 Et donc, on s'est connus grâce à lui.
39:55 Grâce à lui, on se réunissait tous les 9 du mois et puis on s'est liés d'amitié pour notre idole, quoi.
40:00 Voilà, vous savez, même si Johnny, il n'est plus là, il continue à nous réunir.
40:04 Voilà.
40:05 Est-ce que vous avez vu, on vient de diffuser la petite vidéo diffusée par Laetitia avec Johnny.
40:11 Vous avez vu cette vidéo sur Instagram ?
40:13 Je suppose que oui, en tant que fan.
40:15 Euh... Non, écoutez, non, non, je ne l'ai pas vue parce que, bon, on est sortis de l'église La Madeleine très tard.
40:22 Et donc, voilà, on n'a pas eu le temps de la voir encore, mais on la verra, on la verra.
40:27 Dites-moi, comment vous célébrez justement Johnny qui ne vous a jamais quitté au quotidien ?
40:32 Comment ça se passe ?
40:34 Vous vous réunissez assez régulièrement entre fans ?
40:37 Comment... Racontez-nous un peu.
40:39 Bah, écoutez, pour nous, Johnny, de toute façon, il n'est pas mort.
40:42 Nous, Johnny, il n'est pas mort, il est toujours vivant.
40:44 Dans notre cœur, il sera toujours vivant.
40:46 Et pour nous, il est vivant. C'est Jean-Philippe qui est mort, c'est pas Johnny.
40:49 Voilà.
40:50 Nous, Johnny, il restera là jusqu'à la fin.
40:52 Jusqu'à la fin.
40:54 Quels sont vos morceaux favoris ?
40:58 Vos chansons favoris ? La discographie est tellement riche.
41:02 Bah, écoutez, je n'ai pas de chansons spécialement préférées.
41:05 Je les aime toutes, toutes.
41:07 Voilà, toutes, toutes.
41:09 Voilà, parce que Johnny chante avec son cœur.
41:11 Donc, tout ce qu'il chantait, c'est de sa sortie de son cœur. Voilà.
41:15 Vous comprenez la place qu'il occupe en France, mais pas qu'en France, évidemment.
41:20 Il n'a jamais quitté notre terre. Il est toujours présent.
41:25 Mais il est toujours présent, oui. C'est ce que je vous disais.
41:27 Johnny, il est éternel.
41:28 Il est éternel. Voilà.
41:30 Il n'y a pas d'autre mot. Éternel.
41:33 Alors, dites-moi, est-ce que vous pouvez nous chanter une petite chanson de Johnny ?
41:36 J'ai posé la question à Judith Vintraud et à Jonathan Cixous.
41:39 Ils n'ont pas osé se lancer dans le challenge.
41:42 Mais est-ce que vous, avec vos amis,
41:44 est-ce que vous pouvez nous entendre une petite chanson de Johnny ?
41:46 Rien que pour CNews, vous êtes en direct.
41:47 Oui, bah écoutez, moi, j'ai envie de vous chanter le bon temps du rock'n'roll,
41:53 parce que voilà, Johnny, c'était le rock. Voilà.
41:56 Alors, si mes amis sont d'accord, je vous donne le tempo.
41:59 On ne chante pas très bien, mais bon, on va essayer.
42:02 Allez, un, deux, trois, quatre. Allez-y.
42:07 J'en ai assez d'entendre à la radio
42:10 Les mêmes sons et les mêmes tempos
42:13 Il faudrait que la musique soit folle
42:17 Comme tout mon beau vieux temps du rock'n'roll
42:20 J'en ai un de disco
42:23 Tous ces croulés qui me tapent sur les nerfs
42:26 Et le rétro, j'en ai vraiment ras-le-bol
42:29 Je préfère le bon temps du rock'n'roll
42:32 Vive Johnny !
42:33 Et vive Johnny !
42:34 Merci, mille fois, Nathalie, et remerciez vos camarades.
42:38 Vous étiez parfaite.
42:39 Merci, les amis.
42:40 Vous étiez parfaite. Montrez-nous votre t-shirt.
42:43 Merci, merci.
42:44 Montrez-nous votre t-shirt.
42:45 Voilà.
42:46 Voilà.
42:47 Vive Johnny !
42:48 Et dans le dos, c'est marqué "Johnny et Eternel". Voilà.
42:51 Merci, on voulait rendre hommage à Johnny, à l'idée de Johnny et Eternel, évidemment.
42:56 Merci, Nathalie.
42:57 Et vive Johnny !
42:58 Merci beaucoup.
42:59 Je vous en prie, merci à vous.
43:00 Merci à vous, ça m'a fait...
43:01 Ça a été un grand plaisir de parler de Johnny, comme d'habitude, voilà.
43:05 Et sachez que Johnny sera toujours là.
43:07 Toujours là.
43:08 Et évidemment qu'il est toujours là.
43:11 Voilà, et nous on sera toujours là pour le faire vivre jusqu'à la fin.
43:15 Merci, et saluez Régine Delfour qui est à vos côtés, évidemment.
43:17 Merci, mille fois. Jonathan, vous voulez chanter ?
43:20 Je voulais pas chanter, non. Je pourrais pas les égaler, malheureusement.
43:23 Mais on a là une magnifique illustration de ce que je vous disais, Thierry.
43:27 Ce phénomène populaire et sincère qui n'a pas été réfléchi.
43:30 Comment ces fans se sont appropriés l'église de la Madeleine
43:34 qui, malgré sa longue histoire, est devenue en bientôt 6 ans
43:37 quasiment un sanctuaire à l'idée.
43:39 Et cela, sans que ce soit réfléchi ou quoi que ce soit,
43:42 c'est devenu, depuis sa messe de funérail à la Madeleine,
43:46 le lieu à Paris où tous ces fans de France, et d'ailleurs, se retrouvent.
43:51 Et c'est assez extraordinaire de constater ça,
43:54 puisque c'est le seul artiste pour qui ça existe aujourd'hui.
43:57 Merci à Sistamine, la parole en français, merci à ma chère Judith Pintrobe,
44:00 merci à Jonathan, merci à Martin Mazur, à Célia Gouillard
44:04 qui m'ont aidé dans la préparation de cette émission,
44:06 merci à Jacques Chansès à la programmation, merci aux équipes en régie,
44:09 à la réalisation c'était Arnold, Audrey d'abord, puis Arnold, ça a changé en cours d'émission.
44:13 Vous pourrez revivre évidemment cette émission sur notre site cdnews.fr.
44:17 On se retrouve dans quelques instants pour Le Grand Journal et Miquel Dorian
44:20 et on va se quitter justement avec Johnny.
44:22 Et c'est la chanson favorite, petite confidence, de Martin Mazur
44:26 dans l'oreillette, à tout de suite.
44:28 - Soyez les bienvenus, il est quasiment 15h, vous êtes bien sur Cnews,
44:49 l'heure du Grand Journal de l'après-midi avec Miquel Dorian.
44:53 Bonjour Miquel.
44:54 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
44:56 On l'a appris aujourd'hui, la garde à vue du mari de Karine Esquivillon
44:59 a été prolongée de 24h.
45:01 Son domicile a également été perquisitionné.
45:04 Michel Pial devient le principal suspect dans la disparition de sa femme.
45:07 Les détails dès le début de ce journal avec Miquel Chayoué.
45:11 Noémi Schultz.
45:12 - Elisabeth Borne est à Liglet aujourd'hui dans la Vienne.
45:15 La Première Ministre a présenté un plan pour répondre aux enjeux spécifiques du monde rural.
45:19 On en parle dans un instant avec notre spécialiste Eric Derry de Maten.
45:24 - Des températures records pour un mois de juin.
45:27 Le monde vient de connaître son début juin le plus chaud jamais enregistré,
45:32 a souligné dans un communiqué le Service Européen sur le changement climatique Copernicus.
45:37 On voit ça dans un instant avec Louis Kruisval.
45:40 - Et puis vous avez vécu dans la parole aux Français l'hommage des fans de Johnny Hallyday ce jeudi 15 juin.
45:45 L'éternel idole des jeunes aurait eu 80 ans aujourd'hui.
45:48 Une messe était organisée cet après-midi à l'église de la Madeleine à Paris.
45:51 Un lieu ô combien chargé d'émotion pour les fans du rocker.
45:55 - La garde à vue de Michel Pial, le mari de Karine Esquivillon, prolongée de 24 heures.
46:02 Hier, l'enquête pour enlèvement et séquestration a été élargie à des faits de meurtre.
46:07 Bonjour Miquel Chayou, vous êtes à la Roche-sur-Yon en Vendée.
46:10 Les enquêteurs ont relevé des incohérences dans les déclarations du mari.
46:14 Vous l'aviez vous-même rencontré le mois dernier.
46:18 - Oui, tout à fait. C'était le 22 mai précisément.
46:22 Michel Pial nous avait reçus longuement, environ 45 minutes.
46:26 La maison est impeccable. L'homme est fatigué, sans nouvelles de sa femme depuis presque deux mois.
46:32 Il nous livre des détails. Le couple visait toujours par en dessous le même toit
46:37 pour faire à l'éducation de leurs deux enfants mineurs.
46:40 Mais le couple n'était plus amoureux, nous a-t-il dit.
46:45 Il raconte sa vérité sur la disparition de sa femme.
46:49 On est venu la chercher pendant que moi j'étais dans le jardin.
46:54 Elle est partie avec de l'argent liquide et des pièces d'or qui m'appartiennent.
46:59 Elle avait préparé son départ, il a insisté beaucoup là-dessus.
47:02 Un départ préparé, une disparition organisée.
47:05 Et pendant cette interview, il lance même un appel à sa femme Karine.
47:09 Je vous propose de l'écouter.
47:11 On ne sera pas dans le jugement. Si elle veut faire sa vie et faire un "reset",
47:20 je ne sais pas comment on peut appeler ça, et qu'elle nous le dise,
47:24 au moins on sera rassuré, on pourra commencer à travailler.
47:27 Même si ça va prendre du temps, même avec le pédiatre et autres,
47:31 ça va prendre quelques années pour assimiler la chose.
47:35 Et si elle veut revenir, qu'elle sache aussi qu'on l'aidera du mieux qu'on peut.
47:43 À l'occasion de cet entretien, Michel Pial nous a même indiqué
47:48 qu'il possédait des armes à la maison puisqu'il pratique le tir sportif.
47:52 Il nous a également précisé qu'il était brocanteur de métier,
47:56 un métier qui lui avait valu des démêlés avec la justice.
48:00 Vous le voyez, une personnalité complexe, au récit parfois incohérent.
48:05 C'est bien évidemment pour cette raison que les enquêteurs l'ont placée
48:09 en garde à vue depuis hier matin, avec une seule question qui attend une réponse.
48:15 Où est Karine Esquiveillon et est-elle encore en vie ?
48:19 Merci Michael Chahut.
48:21 Noemi Schultz du service Police-Justice est avec nous.
48:25 Michel Pial est donc toujours en garde à vue.
48:27 Que peut-on en faire pour l'enquête ?
48:30 Cette garde à vue a commencé hier à peu après 8h du matin.
48:34 Elle a été prolongée ce matin et peut durer jusqu'à demain matin.
48:38 C'est la durée maximum 48 heures.
48:40 Elle peut se terminer également plus tôt.
48:42 Soit Michel Pial sort libre de cette garde à vue,
48:46 soit les magistrats-instructeurs estiment qu'il y a suffisamment d'éléments
48:50 pour le mettre en examen.
48:52 Des chefs ont le sait, l'enquête a été ouverte pour enlèvement,
48:54 séquestration et meurtre.
48:56 La demande de placement provisoire sera sûrement faite.
49:01 C'est ce qui peut se passer.
49:04 Dans le temps de cette garde à vue,
49:06 ce qui est intéressant, c'est ce que Michael Chahut vient de m'expliquer.
49:09 L'avocat qui ce matin était relativement confiant
49:12 et disait que son client tenait les mêmes propos que depuis le début,
49:16 à savoir qu'il n'est absolument pour rien dans la disparition de son épouse.
49:21 Cet avocat est sorti de la gendarmerie il y a quelques minutes.
49:25 Vous savez, une garde à vue, ça peut être coupé.
49:28 Ce sont plusieurs interrogatoires.
49:30 Il n'a pas souhaité faire de déclaration à la presse.
49:33 Il n'est donc pas sur cette même ligne.
49:35 Est-ce le signe que les choses sont en train d'évoluer dans cette garde à vue ?
49:39 On le saura de toute façon au plus tard, demain matin à 8h30,
49:44 à l'issue des 48 heures, en fonction des suites judiciaires
49:46 qui seront décidées par les magistrats.
49:49 Merci Noémie Schultz.
49:50 Elisabeth Borne en déplacement dans la Vienne aujourd'hui.
49:52 La Première ministre a présenté un plan pour répondre aux enjeux spécifiques du monde rural.
49:57 On en parle avec Eric Doré de Matel, notre spécialiste éco.
50:00 Bonjour Eric.
50:01 Ces mesures annoncées par la Première ministre, c'est bien ou déjà pas assez ?
50:05 Ce n'est pas assez en tout cas pour le commerce local.
50:07 Je regarde le budget, 12 millions d'euros par an pendant trois ans.
50:11 12 millions pour doper le business local.
50:13 Ce n'est pas beaucoup, surtout quand on sait que 60% des communes françaises
50:17 et des villages de France ont perdu leur commerce.
50:19 J'ai contacté Francis Palombi, qui est le président des commerces de France.
50:23 Lui, il n'y va pas par quatre chemins.
50:25 Ce sont des mesurettes, c'est du saupoudrage.
50:28 Il y a quelques exemples.
50:29 Pour se faire aider, vous ouvrez une supérette dans un village,
50:32 le candidat retenu aura 50 000 euros.
50:35 Un autre aura 12 000 pour une épicerie.
50:38 Il y a aussi des aides pour relancer une boulangerie.
50:40 Ce sont des mesures, bien sûr, de bonne volonté, qui partent d'un bon sentiment,
50:44 mais seront-elles suffisantes ? Non, apparemment.
50:47 On parle aussi pour la santé de Medicobus.
50:50 C'est quoi ? Ce sont des petits bus qui vont sillonner les villages
50:53 avec des médecins à bord.
50:55 Mais y aura-t-il des candidats ?
50:57 Il y aura un label "village d'avenir".
50:59 Est-ce juste un affichage ?
51:01 Il y aura aussi un "monsieur ruralité".
51:03 Est-ce que c'est vraiment utile ?
51:05 De l'argent pour la biodiversité, est-ce indispensable dans des campagnes ?
51:08 Bref, si on prend l'enveloppe globale, c'est 90 millions d'euros sur trois ans,
51:13 pour des mesures.
51:14 Il y a donc un peu de com' dans tout cela,
51:16 car la France compte quand même 17 000 communes en état de dévitalisation.
51:22 Pas sûr que les efforts suffisent.
51:23 L'État montre juste qu'il n'abandonne pas sa France profonde,
51:27 mais le désert rural, lui, hélas, continue d'avancer.
51:31 Merci, Eric.
51:32 Alors, vous l'avez peut-être constaté, même sans doute,
51:34 des températures records pour un mois de juin,
51:36 improbables à Van Gogh d'El Niño.
51:38 On en parle avec vous, notre expert météo Loïc Roosevelt,
51:41 ravi de vous accueillir pour ce Grand Journal.
51:43 Ce phénomène météo est généralement associé à une augmentation des températures,
51:47 et on peut le dire, il a officiellement débuté.
51:50 Oui, après le mois de mai dernier, le deuxième mois de mai le plus chaud
51:54 jamais enregistré au niveau de la planète,
51:57 et où la température de la surface des océans n'a jamais été aussi élevée,
52:01 les températures ont dépassé le record pour un début juin au niveau mondial.
52:05 Des températures moyennes mondiales relevées en ce début de mois
52:08 par les services européens Copernicus,
52:11 des données, des mesures qui remontent à 1950,
52:15 des relevés qui interviennent avec le retour du phénomène El Niño en 2023,
52:20 un phénomène cyclique, naturel et irrégulier
52:23 qui entraîne une hausse des températures.
52:25 Il succède à une période de trois ans où, à l'inverse,
52:28 le phénomène La Niña a entraîné la baisse de la température des océans
52:32 et par conséquent celle de l'atmosphère terrestre également.
52:36 Merci beaucoup Loïc Roosevelt.
52:38 Des quotas de visiteurs vont être mis en place cet été sur la petite île de Brea,
52:43 en Côte d'Armor, une façon de lutter contre la surfréquentation touristique.
52:47 C'est une première en Bretagne.
52:49 Le maire s'appuie sur un article du Code de l'environnement
52:52 sur la loi Climat Résilience qui permet ce type de décision
52:55 dans le but de protéger un patrimoine naturel.
52:58 Miquel Chaillot.
53:00 À partir du 14 juillet et jusqu'au 25 août,
53:02 la réservation sera obligatoire pour prendre le bateau jusqu'à Brea.
53:06 4 700 visiteurs maximum autorisés pourront embarquer
53:09 entre 8h30 et 14h30 du lundi au vendredi.
53:12 Brea-Lilofleur devient Lilo-Cota pour mettre fin
53:15 à la surfréquentation touristique et ses conséquences.
53:18 Retrait du couvert végétal qu'on peut assez bien voir derrière nous.
53:23 Les chemins aussi qui s'élargissent.
53:25 Le couvert végétal se retire et donc l'érosion est accentuée.
53:29 Nous sommes sur l'autoroute du phare de Pans,
53:31 comme l'appellent les 420 habitants de Brea.
53:33 Ici, jusqu'à 6000 personnes chaque jour l'été traînent les pieds.
53:37 Même les goélands font ami-ami avec les touristes pour le pique-nique.
53:41 D'où cet arrêté de l'imitation signé devant les caméras
53:44 par le maire de Lille pour faire passer le message.
53:47 On aimerait rester à peu près au même niveau, mais en étalant.
53:50 Ce qu'il ne faut pas, c'est qu'on ait des pics.
53:52 Quand on a des pics à 6000, 30% des gens repartent en disant
53:56 "je ne reviendrai plus".
53:57 Donc nous, ce qu'on veut, c'est surtout étaler.
53:59 Une politique qui interroge les commerçants de Lille et les touristes.
54:02 Petite crainte forcément, oui, comme tout commerçant qui se respecte.
54:06 Forcément par rapport aux chiffres, par rapport à la fréquentation.
54:10 Moi, touriste, je vois comme une pénalité.
54:14 Lille est assez grande pour recevoir autant de monde qu'ils peuvent en recevoir.
54:17 Le maire a prévu de faire le bilan à la fin de l'été
54:20 pour savoir s'il reconduit son arrêté en 2024.
54:23 Allez, on l'évoquait dans les paroles aux Français.
54:28 L'hommage des fans de Johnny Lydé, ce jeudi 15 juin.
54:31 L'éternelle idole des jeunes aura eu 80 ans aujourd'hui.
54:34 Une messe a été organisée cet après-midi à l'église de la Madeleine à Paris.
54:37 Un lieu chargé ô combien d'émotions pour les fans du rocker.
54:40 On va retrouver tout de suite une grande fan de Johnny Lydé,
54:43 Régine Delfour, accompagnée par Sacha Robin.
54:45 Il y avait beaucoup, beaucoup d'émotions, ma chère Régine Delfour, sur place.
54:49 Oui, Thierry, énormément d'émotions.
54:53 Parce qu'il faut savoir que l'église de la Madeleine,
54:55 c'est le lieu de pèlerinage pour les fans qui ne peuvent pas aller à Saint-Barth
54:59 puisque le 9 décembre 2017, la messe avait eu lieu dans cette église.
55:04 C'est certainement la dernière messe
55:06 puisqu'ils ne vont plus avoir le droit de faire ces messes-là au sein de cette église.
55:09 Donc là, c'était très important pour eux de venir.
55:11 Ils sont venus un peu des quatre coins du monde.
55:13 La journée n'est pas terminée puisqu'il y a un rassemblement à Trinité.
55:17 Il y a une autre chose aussi dans Paris.
55:20 Ce soir, il y a une projection d'un film dans un cinéma.
55:24 Et puis, il y a aussi un concert dans le 9e
55:27 puisque Johnny Hallyday était du 9e arrondissement.
55:30 D'ailleurs, le square de la Trinité, c'est parce qu'il avait l'habitude,
55:33 quand il était jeune, d'y retrouver Jacques Dutronc et Eddy Mitchell.
55:36 Et puis, comme vous le voyez, Thierry, je suis entourée de fans
55:38 qui m'ont promis de chanter une petite chanson.
55:41 Les gens m'appellent l'idole des jeunes.
55:46 Il y en a une même qui m'envie.
55:50 Mais ils ne savent pas dans la nuit
55:55 combien tout seul je suis.
55:59 Mais il n'est jamais seul.
56:01 Merci beaucoup.
56:02 Vous voyez, il y a toujours cette ambiance alors que la messe est terminée.
56:04 Il était déjà 13h30.
56:06 Vous auriez pu chanter, Régine, aussi, également.
56:09 Je sais que vous êtes capable de le faire, en plus.
56:11 Je sais.
56:12 Faites attention, je vais vous piéger un jour, Régine.
56:14 Je vais vous piéger. Je vous le dis.
56:16 Il y en a une même qui m'envie.
56:18 Allez, tout de suite la chronique sport pour terminer
56:20 avec l'un des nouveaux visages de l'équipe de France de foot.
56:22 Il s'agit du joueur de Liverpool, Ibrahima Konaté.
56:26 Il y a vouloir et pouvoir s'installer durablement en équipe de France.
56:39 À 24 ans, Ibrahima Konaté semble être de ceux qui tiennent leur destin en main.
56:44 Un an après sa toute première sélection en bleu,
56:46 le défenseur a bien évolué.
56:48 Son statut aussi, marqué par un mondial réussi au Qatar.
56:51 Je suis ressorti d'être cette compétition plus grand, plus fort, avec plus de confiance.
56:55 Ce que j'ai vécu, ça me permet de vouloir travailler encore plus.
56:59 Je me mets en tête que chaque jour ou chaque fois que je vais devoir venir dans cette sélection,
57:03 je vais devoir prouver et montrer mon potentiel.
57:06 Propulsé titulaire depuis la retraite internationale de Raphaël Varane début février,
57:10 le joueur de Liverpool s'affirme en charnière centrale
57:13 avec Daïo Upamecano, son ancien coéquipier à Leipzig.
57:16 Agressif dans les duels, audacieux dans les relances,
57:19 les deux compères font aujourd'hui office de patron.
57:22 C'est vrai qu'avec Daïo on a cette complicité car on a joué 4 ans ensemble auparavant,
57:26 donc on a des automatismes.
57:28 Maintenant, ce n'est pas une fois en soi, chacun doit travailler de son côté.
57:32 Et à notre poste, il y a des joueurs exceptionnels
57:35 qui peuvent faire de meilleures performances que nous aussi.
57:38 La défense centrale est un secteur ultra concurrentiel,
57:41 mais l'homme aux 9 sélections a une vraie marge de progression
57:44 pour continuer à écrire son histoire avec les Bleus.
57:47 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
57:50 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
57:53 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
57:56 - Ainsi se termine ce grand journal de l'après-midi.
57:59 Merci Michael Le Drian. - Merci Thierry.
58:01 - Merci Michael. - Merci Eric.
58:03 - Merci Eric de Rimatel, je suis fatigué moi.
58:05 Dans quelques instants, je leur délivre avec Anne Fulda
58:08 et puis juste ensuite, 90 minutes Info avec Nelly Denac.
58:12 Passez une belle journée, moi je vous donne rendez-vous demain
58:14 à 14h pour La Parole, au français évidemment.
58:18 Tout de suite, 90 minutes Info avec Nelly Denac.
58:22 90 minutes Info avec Nelly Denac.
58:25 [Musique]