L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 Bienvenue dans cet après-midi sur ces news largement consacrées, vous le comprendrez dans un instant, à la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites
00:00:07 puisque le cortège parisien, à l'heure qu'il est, est sur le point de s'élancer. On donnera évidemment la parole aux Français, aux législateurs aussi, avec les questions au gouvernement.
00:00:15 Ce sera tout à l'heure dans l'hémicycle et puis à ceux qui assurent l'ordre tout au long de l'après-midi.
00:00:20 Tout cela débute après le journal de Michael Dorian. Bonjour Michael.
00:00:24 Bonjour Nelly, bonjour à tous. 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites et vous le disiez, à Paris, le cortège va bientôt s'élancer depuis les Invalides
00:00:33 en direction de la place d'Italie en passant par le boulevard du Montparnasse et l'avenue des Gobelins à Paris où entre 40 et 70 000 manifestants sont attendus aujourd'hui.
00:00:45 D'autres rassemblements avaient lieu plus tôt ce matin, notamment à Nantes où les manifestants ont commencé à battre le pavé dès 10h30. Je vous propose d'en écouter certains.
00:00:55 La réforme est passée mais elle n'a toujours pas été acceptée par le peuple, elle n'a jamais été acceptée par le peuple ni par l'Assemblée en soi.
00:01:04 Il y a bien eu un vote pour essayer de la faire interdire qui n'a pas réussi.
00:01:08 Vu comment ça se présente, on peut être un peu pessimiste mais toutes les cartes n'ont pas été données et moi je crois qu'il faut continuer. Il faut vraiment aller jusqu'au bout.
00:01:23 Nantes où les premières tensions ont éclaté tout à l'heure. Quelques affrontements ont eu lieu, vous le voyez sur ces images, avec notamment des traînées de gaz lacrymogènes
00:01:34 lancées par les forces de l'ordre pour tenter de disperser les manifestants.
00:01:39 Pendant ce temps, Emmanuel Macron est en Normandie aujourd'hui pour les commémorations du 6 juin 1944. Ce matin, il a rendu hommage au commando Kieffer.
00:01:51 Gauthier Lebret, vous suivez le président de la République avec Charles Bagé et actuellement vous êtes à Arromange, toujours dans le Calvados, où le chef de l'État a inauguré le musée du débarquement.
00:02:02 Absolument, il vient de sortir de ce tout nouveau musée. Il a été accueilli par une foule ici à Arromange, vous allez le voir sur les images de Charles Bagé.
00:02:10 Une foule plutôt favorable au président de la République, loin de cette nouvelle journée de mobilisation et de contestation contre la réforme des retraites.
00:02:17 Il faut dire que les Castrolades ne sont jamais les bienvenues en ces journées de commémorations.
00:02:21 Souvenez-vous, le 8 mai, quand il était à Lyon, à la prison de Montluc et qu'il a rendu hommage à Jean Moulin, les Castrolades avaient déclenché la polémique.
00:02:28 Ce matin, vous le disiez, il rendait hommage au commando Kieffer, ces 177 Français venus débarquer le 6 juin 1944, il y a 79 ans, le tout en présence du dernier survivant, Léon Gauthier,
00:02:41 et accompagné de sa première ministre, Élisabeth Borne. C'est la première fois qu'on les voyait côte à côte.
00:02:46 Après, vous savez, le recadrage qu'a subi Élisabeth Borne en Conseil des ministres la semaine dernière, un recadrage qu'Emmanuel Macron a balayé d'un revers de la main,
00:02:54 en disant que ce n'était pas de la littérature, mais du clapotis, du bruit de petites vagues, comme ici en Normandie.
00:02:59 Merci beaucoup Gauthier Lobret et merci à Charles Bagé qui vous accompagne. Dans le reste de l'actualité, retour cet après-midi sur les heures.
00:03:08 Survenus les 3 et 4 juin à Ajaccio, en marge du match qui opposait Ajaccio à l'Olympique de Marseille, plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes.
00:03:16 Les précisions de notre correspondante en Corse, Christina Luzzi.
00:03:21 Les auditions de la famille du petit Canzo seront réalisées ce jour, de même que des examens médicaux approfondis à l'unité médico-judiciaire de Marseille,
00:03:29 afin de déterminer les dommages physiques, mais également psychologiques subis.
00:03:33 Les vidéos tournées au sein du stade Coty devraient quant à elles permettre de procéder à l'identification des agresseurs.
00:03:39 Par ailleurs, une plainte a été déposée hier soir par la Ligue professionnelle de football, qui entend se constituer partie civile à la procédure.
00:03:47 L'ACA n'a pas déposé plainte pour l'heure. Face à l'émoi national suscité par ces agressions,
00:03:52 le parquet et les forces de police judiciaire attendent une collaboration active de tous les acteurs locaux pour permettre à l'enquête d'aboutir rapidement,
00:04:00 afin de donner à la famille du jeune Canzo les réponses et les réparations attendues.
00:04:05 Une élève de CP a été hospitalisée et placée sous coma artificiel après avoir été retrouvée inanimée au fond d'une piscine.
00:04:14 Le drame a eu lieu hier à Paris, en plein cours de natation à la piscine Georges Hermand, près des buts Chaumont.
00:04:20 Plusieurs professeurs, éducateurs et surtout maîtres nageurs étaient pourtant présents.
00:04:25 Une enquête a été ouverte. La piscine est restée fermée aujourd'hui.
00:04:29 Et puis le prince Harry est arrivé ce matin au tribunal de Londres.
00:04:34 Le duc de Sussex accuse le Daily Mail d'avoir collecté des informations illégalement, notamment en piratant sa messagerie vocale.
00:04:42 Attendu hier, il s'est fait attendre et s'est finalement présenté ce matin à la Haute Cour de Londres.
00:04:47 C'est la première fois qu'un membre de la famille royale britannique se tient à la barre d'un tribunal en plus d'un siècle.
00:04:53 Et voilà, c'est la fin de ce journal. Place à l'actualité qui continue sur C News avec Nelly Denac, c'est la parole aux Français.
00:05:03 Merci beaucoup et l'actualité, vous l'aurez compris, sera dense cet après-midi,
00:05:06 puisque le cortège parisien est en train de se préparer à partir des Invalides pour rejoindre la place d'Italie en fin d'après-midi,
00:05:13 après une interruption de quelques semaines, le retour de la contestation de la réforme par les syndicats
00:05:18 et avant une échéance parlementaire dont on va évidemment reparler tous ensemble.
00:05:22 14e mobilisation, donc on égale d'ailleurs en ce sens le record de 2010 où on se mobilisait là aussi autour du même thème.
00:05:30 Pour m'accompagner, Jean Messia est déjà arrivé. Bonjour Jean.
00:05:33 Merci d'être sur ce plateau pour commenter cette actualité de mobilisation sociale.
00:05:38 Merci à vous, à Mauré Bucco du service de police-justice.
00:05:41 Vous nous direz quelles sont les forces en présence, quel est le dispositif sécuritaire qui a été prévu,
00:05:45 parce qu'il y a évidemment toujours ces craintes que les choses finissent par tourner mal dans les cortèges.
00:05:51 Mais on va laisser évidemment pour commencer la parole aux syndicats.
00:05:54 Les syndicats qui ont pour coutume de s'exprimer juste avant de se lancer dans le cortège parisien,
00:05:59 ça a été le cas avec un Laurent Berger à la mi-journée, le patron de la CFDT, qui nous dit au fond, c'est pas fini. Écoutons.
00:06:08 La démocratie c'est aussi accepter les résultats à la fin. Il n'y a pas d'illégalité dans cette réforme.
00:06:18 Moi je trouve que c'est quand même une victoire à la pire use si jamais c'est comme ça que c'était vécu par le président de la République et la première ministre.
00:06:24 Je leur dis attention, attention sur les questions de pouvoir d'achat, d'organisation du travail, de dialogue social.
00:06:30 Si vous voulez nous présenter des mesurettes, ça ne va pas passer. Ce n'est pas la fin de l'histoire.
00:06:34 Il y aura un mois de septembre, il y aura un mois d'octobre, on verra bien ce qui se passera.
00:06:37 Un petit mot Jean Messia, il nous dit que ce n'est pas la fin de l'histoire.
00:06:41 Alors déjà il faut voir avec quels moyens et ça va être en fonction aussi de la mobilisation qu'on observera aujourd'hui.
00:06:47 On précise quand même qu'il quitte la tête de la CFDT d'ici quelques jours.
00:06:51 Après il y aura un passage de flambeau, pas sûr que les consignes passent aussi bien, que le front syndical perdure aussi dans le temps.
00:06:59 Comment vous la voyez vous la suite de l'histoire pour se dissocier un petit peu de son commentaire ?
00:07:03 De manière générale il n'est pas du tout évident, si vous voulez, que la relève syndicale de manière générale soit faite par des plus modérés.
00:07:12 Nous sommes dans un pays qui est devenu une poudrière.
00:07:16 Il y a deux manières finalement d'interpréter ce qui se passe, soit de dire la réforme des retraites a suivi son parcours à la fois légal, parlementaire, constitutionnel
00:07:25 et maintenant c'est une affaire terminée, fermez le banc, rentrez chez vous.
00:07:29 Ça c'est je dirais la version un peu épidermique de la lecture de cette réforme.
00:07:35 Et il y a je dirais une lecture qui peut être un peu plus vernaculaire de ce qui se passe,
00:07:41 c'est-à-dire de considérer que c'est le pic de l'iceberg de colère, au pluriel, qu'il y a dans le pays et qui continue à se trouver des exutoires comme l'action d'aujourd'hui.
00:07:54 Parce que in fine l'action d'aujourd'hui si on la limite à la réforme des retraites, elle ne sert à rien.
00:07:58 Oui c'est vrai.
00:07:59 C'est-à-dire que la réforme elle est déjà votée, ce n'est pas ça, y compris d'ailleurs l'examen du projet de loi de Lyot dont on dit à juste titre que de toute façon ça sera écarté.
00:08:07 Au fond si on s'en tient à une stricte lecture des choses, cette mobilisation ne sert à rien.
00:08:12 En tout cas elle ne sert pas à faire plier le gouvernement sur quelque chose qui a déjà été voté et adopté.
00:08:18 Mais elle doit rester un baromètre de l'attention sociale.
00:08:20 Exactement. Je pense que ce qui se passe c'est que 1) le pays par là, à travers cet exutoire, mais c'est pas le seul,
00:08:27 il continue à exprimer sa colère de la politique générale menée par le gouvernement.
00:08:31 Et surtout dans le bras de fer ultérieur qui opposera les syndicats au gouvernement sur d'autres dossiers et d'autres thématiques,
00:08:39 c'est aussi une démonstration qu'ils sont toujours là, qu'il va toujours falloir faire avec.
00:08:45 Et je dirais que Macron a fait un grand cadeau aux syndicats, qu'on croyait mort, rappelez-vous,
00:08:50 puisque à l'occasion des Gilets jaunes on avait dit "ben voilà, en fait le monde syndical, les corps intermédiaires sont effacés au profit d'une action plus directe du peuple sans direction etc.".
00:09:00 Eh bien à la faveur de cette réforme des retraites parfaitement impopulaire, le gouvernement aura réussi à remettre en selle l'action syndicale et les manifestations syndicales.
00:09:10 Allez, on va prendre le pouls de ce qui va se passer dans le cortège du jour avec une intervenante, une invitée dans ce cortège parisien.
00:09:17 Bonjour Sandrine, merci de répondre à nos questions. Alors on m'a dit que vous étiez administrative à l'hôpital,
00:09:23 il y aurait tant et tant de choses à dire, j'imagine que vous allez y venir petit à petit vous-même.
00:09:28 Parlons si vous le voulez bien de la mobilisation d'aujourd'hui, ce qui prévaut à votre décision.
00:09:32 Pourquoi être là ? Est-ce que vous faites partie de ceux qui disent "peu importe que c'est été enterriné, que le conseil constitutionnel soit passé par là,
00:09:39 on a encore une chance, comme l'affirment les syndicats, de faire tomber le texte ?
00:09:43 Bonjour à tous. En fait il n'y a plus de démocratie en France. Et moi si je suis là ici c'est parce que je suis contre la retraite à 64 ans.
00:09:52 J'ai beau ne pas être dans les métiers pénibles, mais mon métier est pénible quand même. Et je ne tiendrai pas jusqu'à 64 ans.
00:09:59 Surtout avec toutes les délocalisations qui ont lieu sur les hôpitaux, c'est vraiment pénible, pénible.
00:10:05 On nous éloigne de nos travails, de nos domiciles, et on ne peut pas tenir quoi.
00:10:10 Justement, l'hôpital, revenons-y parce qu'effectivement il y a la question de la mobilisation qui vous intéresse aujourd'hui,
00:10:18 mais il y a beaucoup de choses à revoir à l'hôpital. Ça aussi, ça fait partie de votre volonté d'aller dans la rue,
00:10:24 parce que comme le disait un de nos invités juste avant, au fond il faut voir la mobilisation d'aujourd'hui comme une sorte de feu qui couve encore
00:10:31 sur le pouvoir d'achat, sur tout ce qui ne va pas dans la société.
00:10:35 C'est-à-dire qu'aujourd'hui vous êtes sortie pour les retraites, vous auriez pu sortir sur un autre thème sur lequel vous vous opposez ?
00:10:40 Je continuerai sur les autres thèmes parce qu'on ne peut pas continuer comme ça.
00:10:45 Macron, comme le dit ma pancarte, Macron, faut qu'il s'en aille avec sa réforme.
00:10:51 Est-ce que vous croyez que ce qui va se passer dans l'hémicycle avec la proposition de loi Lyot peut faire bouger les choses ?
00:10:59 Ou vous dites au fond c'est la rue qui va devenir la clé pour tenter de faire plier le gouvernement ?
00:11:05 Franchement, la rue, Macron il s'en fout. Il s'en fout, il ne nous écoute pas.
00:11:10 On n'est pas écouté, donc on utilisera tous les moitiens possibles pour se faire écouter.
00:11:15 Tout simplement.
00:11:17 Pour vous c'est quoi tous les moyens possibles ? Si vous voulez un petit peu développer.
00:11:20 Vous pensez qu'il faut des rendez-vous réguliers comme ça, se mobiliser dans la rue ?
00:11:24 Ou bien il faut peut-être d'autres leviers d'action ? Je ne sais pas si vous êtes syndiquée, mais vous pensez à des blocages ?
00:11:29 Pour l'instant ça n'a pas trop marché à vrai dire.
00:11:32 Alors, blocage, moi je ne suis pas pour bloquer les citoyens, je suis plutôt pour débloquer les citoyens.
00:11:37 C'est-à-dire ouvrir les barrières de péage. On peut aussi ouvrir toutes les caisses des supermarchés.
00:11:43 Et ça, on en a besoin. Et c'est là qu'on sera plus entendus.
00:11:47 Il faut en fait surprendre.
00:11:49 D'accord, donc c'est un petit peu...
00:11:51 Et pas être sur des actions où on est attendus.
00:11:53 Un peu le retour de ceux à qui on avait assisté il y a 3-4 ans avec les Gilets jaunes en somme.
00:11:57 Parce que les péages, on se souvient que c'était un élément clé de la mobilisation Gilets jaunes.
00:12:01 Tout à fait. Et d'ailleurs aujourd'hui il y a une opération péage aussi dans le 78.
00:12:07 Ou 91 je crois.
00:12:09 Vous vous revendiquez vous à titre personnel de ce mouvement des Gilets jaunes ou pas spécialement ?
00:12:13 Ça fait 5 ans que je suis dans la rue.
00:12:15 D'accord, donc je crois qu'on a notre réponse.
00:12:19 Merci beaucoup en tout cas. Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
00:12:23 Tandis que sur ce plateau nous a rejoint Yvan Rioufol. Nous en rejoignons.
00:12:26 Et merci à notre équipe.
00:12:28 Pas de problème Yvan. Yvan Rioufol et Amaury Buco.
00:12:32 On a plein de choses à se dire évidemment.
00:12:34 J'aimerais qu'on parle, puisque la mobilisation est en train de débuter à Paris, Amaury,
00:12:38 quand même du dispositif à l'étude parce qu'il y avait quelques signaux d'alerte ces derniers jours.
00:12:42 Notamment sur la présence supposée d'éléments perturbateurs, pour parler pudiquement.
00:12:47 C'est-à-dire les fameux éléments qui se constituent en black bloc, des ultras de gauche pour la plupart.
00:12:53 Combien pourraient-ils être aujourd'hui, sachant que ça a déjà chauffé dans les régions ?
00:12:58 Oui, justement. Sur le plan des risques, effectivement, il y avait plusieurs choses.
00:13:02 D'abord, il y avait effectivement, comme d'habitude, les renseignements territoriaux qui font leur travail
00:13:07 et qui essayent de savoir combien de manifestants vont être là.
00:13:10 Et parmi eux, combien sont ceux qui pourraient vouloir casser ou s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:13:15 Alors là, ce qu'on avait comme chiffre, on avait 400 à 600 000 manifestants sur tout le territoire,
00:13:20 40 000 à 70 000 à Paris. Et à Paris, parmi ces éléments, 1 000 éléments à risque
00:13:25 qui pourraient se mêler à ces manifestants pour passer à la casse.
00:13:28 Et puis, c'était d'ailleurs un tweet de Gérald Darmanin qui indiquait que les renseignements
00:13:33 craignaient la venue d'éléments radicaux d'ultra-gauche venus de l'étranger, de l'Europe en fait,
00:13:39 qui seraient passés la frontière pour rejoindre ces manifestants violents et pour, eux aussi, aller à la casse.
00:13:44 C'est ce qui s'était passé, je ne sais pas si vous vous rappelez, à Sainte-Sauline.
00:13:47 Après la manifestation, il y avait des éléments qui étaient venus de l'étranger pour cela.
00:13:50 Et puis, il y avait autre chose qui inquiétait, c'est la coïncidence entre l'anniversaire de la mort
00:13:57 de Clément Méric, ce militant d'ultra-gauche qui avait été tué lors d'une rixe par des militants d'ultra-droite.
00:14:02 C'était le 15 juin 2013. Et il y a eu des manifestations ces derniers jours qui se sont globalement bien passées,
00:14:07 mais qui ont fait là encore venir des militants d'ultra-gauche de l'étranger, d'Europe.
00:14:12 Donc, il y a quand même un travail de repérage, là, pendant ce moment.
00:14:15 Les policiers ont peur que ces précédentes manifestations d'hommage aient mobilisé des personnes de l'ultra-gauche
00:14:20 qui, aujourd'hui, passent à l'action et deviennent violentes.
00:14:23 Du coup, le résultat, c'est que, effectivement, par exemple, vous avez...
00:14:26 Alors, je sais qu'à Rennes, j'ai une des remontées de sources policières,
00:14:29 vous avez déjà un pré-cortège qui s'est formé avec 80 à 100 ultras qui sont à l'avant de ce cortège
00:14:36 et qui taguent, essayent de casser des choses, etc.,
00:14:39 qui jouent un peu le rôle assez classique du jeu de chat et de la souris avec la police en tête de ce cortège.
00:14:44 Et puis, on rappelle qu'à Nantes, pardon d'insister, mais il y a eu déjà quelques charges tout à l'heure.
00:14:48 Tout à fait, oui, bien sûr. Alors là, effectivement, ce qui est très compliqué, c'est que c'est encore très tôt pour avoir des retours.
00:14:53 Mais, effectivement, les policiers ont des... Vous voyez, j'allais dire d'importants moyens.
00:14:57 Il y a, effectivement, 11 000 policiers et gendarmes.
00:14:59 Et puis, la présence de drones, on sait qu'à Paris, il y a un arrêté qui a été pris
00:15:02 pour pouvoir filmer les manifestants d'en haut et savoir un peu ce qui se passe
00:15:06 et, éventuellement, permettre aux policiers, notamment les braves, d'intervenir avant qu'il y ait de la casse sur des commerces.
00:15:12 Merci. On se retrouve tout à l'heure, bien évidemment.
00:15:14 Regardez cette image. C'est ce cortège parisien qui est en train de partir.
00:15:18 Pour ceux qui connaissent un peu Paris, là, on est en plein septième.
00:15:20 On est parti des Invalides, direction le boulevard du Montparnasse.
00:15:25 Et puis, après, le point d'arrivée sera la place d'Italie un petit peu plus tard dans l'après-midi.
00:15:30 Pour l'instant, en tout cas, sur ce qui semble être le pré-cortège, ça a l'air assez clairsemé, sous un beau ciel parisien, certes.
00:15:35 Mais c'est vrai que, d'un point de vue des chiffres de la mobilisation attendue,
00:15:39 Yvan Rigofol, ce n'est pas la mobilisation des grands jours.
00:15:44 Est-ce que, de votre point de vue, c'est un peu le chant du signe ?
00:15:46 On verra bien. Oui, a priori, oui. Je pense qu'il n'y aura pas de 15e manifestation
00:15:50 et que les syndicats ont perdu dans cette victoire à la Pyrus.
00:15:53 Parce qu'en effet, Emmanuel Macron, a priori, va faire passer cette réforme sans que jamais les députés n'aient pu la voter.
00:15:59 C'est bien ça, quand même, la grande irritation et le grand scandale démocratique, de mon point de vue, en tout cas.
00:16:04 Je voudrais tout de même compléter le propos d'Amaury Boucault.
00:16:07 Parce que ce que l'on a vu apparaître également dans cette violence sociale,
00:16:12 c'est qu'elle ne s'arrêtait plus simplement au groupuscule d'extrême-gauche, des antifas et du reste,
00:16:20 mais qu'elle commençait également à s'immiscer au coeur même de ces foules qui deviennent des foules en colère.
00:16:27 Et quand ces foules en colère disent qu'elles sont prêtes à tout,
00:16:30 elles sont prêtes à tout notamment pour essayer de cautionner, sinon d'aller également prêter main forte à cette nouvelle violence-là.
00:16:37 Et donc je mets en garde effectivement contre ces dérapages que l'on avait vu apparaître également au coeur des Gilets jaunes
00:16:43 lors des premiers mouvements, où l'on avait vu que des Gilets jaunes applaudissaient les antifas
00:16:48 quand ils venaient au front en appui d'eux-mêmes.
00:16:50 Donc il y a là une sorte de connivence, dans le fond, qui pourrait...
00:16:57 - De convergence d'intérêts ponctuels.
00:17:00 - De convergence et en tout cas d'accord sur des moyens qui deviennent des moyens de plus en plus radicaux
00:17:04 à mesure que le pouvoir effectivement veut passer à autre chose.
00:17:07 - Alors on va retourner dans le cortège dans un instant, tandis que je vous rappelle,
00:17:10 ces images nous parviennent en direct de Paris, avec pour l'instant une tête de cortège qui est assez peu fournie.
00:17:16 Amorie, vous voulez rajouter quelque chose peut-être sur le dispositif ?
00:17:18 - Non, mais rejoindre ce que disait Yvan Ruffold, effectivement,
00:17:21 moi j'ai assisté à des procès de personnes qui avaient jeté des projectiles sur les forces de l'ordre
00:17:26 et qui avaient été attrapées et condamnées.
00:17:28 Et effectivement, ce n'étaient pas forcément des profils de personnes très radicalisées,
00:17:32 c'était plutôt des personnes qui se retrouvaient là au milieu de la foule,
00:17:35 sans antécédent judiciaire, et qui étaient en colère, et qui étaient un peu prises par le phénomène de foule,
00:17:40 et qui se sont dit "bon ben voilà, je jette mon pavé et je ne vais jamais être punie
00:17:43 parce qu'on est trop nombreux à le faire et ce n'est pas grave".
00:17:45 - Et d'ailleurs il y a eu un long papier dans un grand quotidien du soir, hier,
00:17:52 qui définissait ces types de profils un peu disparates, à vrai dire,
00:17:56 avec des profils iconoclastes, certains qui sont très idéologues, très politisés depuis toujours,
00:18:01 et puis d'autres qui, par opportunisme aussi, se sont joints à ce mouvement.
00:18:08 - Je peux juste aussi faire un petit pré... - Très rapidement, on va retourner à la présentation.
00:18:11 - D'accord, je suis désolé. Non mais ce que je voulais dire, ce qui est peut-être important,
00:18:13 c'est effectivement sur la mobilisation aujourd'hui, les jeunes sont peut-être moins présents aujourd'hui,
00:18:17 parce qu'il y a à la fois le baccalauréat qui est en cours de préparation pour de nombreux élèves,
00:18:21 et puis il y a aussi les examens dans les universités qui sont déjà passés ou sont en cours,
00:18:25 et donc moi ce qu'on me disait du côté de la police, c'est qu'effectivement il y aura probablement moins de jeunes
00:18:29 lors de cette manifestation aujourd'hui.
00:18:31 - D'accord, vous êtes en train de nous dire que Mélèse Nadel sera pas là en fait, la voix lycéenne.
00:18:35 - Je sais pas. - Je présente la peine.
00:18:37 Jean Messia, un mot sur l'anticipation. Est-ce qu'on peut déplorer,
00:18:43 hormis ceux qui se joignent au mouvement, qui se greffent en plupart en opportunisme,
00:18:46 concernant les éléments identifiés de l'ultra-gauche et les antifas de l'international européenne, on va dire,
00:18:53 on peut déplorer un manque d'anticipation, ou est-ce qu'il y a une sorte de fatalisme comme ça,
00:18:57 à dire "on peut rien faire donc on les laisse venir et puis on intervient après coup".
00:19:01 - Il y a deux choses, il y a effectivement peut-être le manque d'anticipation, ou en tout cas la prise, la légère, de cette menace.
00:19:09 J'ai pour mémoire un tweet de Gérald Darmanin, je crois qu'il date d'il y a quelques jours,
00:19:13 où il disait qu'on attendait des centaines de personnes radicalisées d'extrême-gauche qui arrivent depuis l'étranger,
00:19:19 et ils ont émis je crois 17 interdictions de territoire.
00:19:24 - Est-ce qu'il est résoir ?
00:19:25 - Est-ce que le dénivelé est un peu rude entre la menace, l'ampleur de la menace telle qu'elle est identifiée par le ministre lui-même,
00:19:34 et l'action entreprise pour essayer de la circonscrire ?
00:19:37 On ne peut que s'étonner de ce décalage, ça c'est la première chose.
00:19:40 Après si vous voulez, le problème de ce genre de grève, en tout cas de ce genre de manifestation,
00:19:45 c'est que ce sont des manifestations par procuration en quelque sorte.
00:19:49 Parce qu'on voit bien que même s'il y a une mobilisation de plus en plus faible,
00:19:53 on voit quand même que la majorité des pays, et les sondages après sondage le confirment,
00:19:58 la majorité du pays reste farouchement opposée à cette réforme.
00:20:03 Et Yvon Rioufel a rappelé à juste titre qu'en fait cette réforme n'a été votée par personne,
00:20:07 ni par les parlementaires, ni encore moins par le peuple français.
00:20:10 - Alors on va y revenir, parce qu'il est sûr qu'il y aura des réactions de cet ordre-là dans l'hémicycle lors des questions au gouvernement,
00:20:15 ça coïncide avec cette journée de mobilisation,
00:20:17 et là ce sera à 15h, nous y serons bien évidemment pour écouter, prendre quelques questions en direct.
00:20:23 J'aimerais qu'on reste dans la mobilisation stricto sensu, et qu'on laisse la parole à ceux qui s'étaient mobilisés,
00:20:27 notamment en région, vous le savez on manifeste plutôt que dans la capitale,
00:20:31 ça a été le cas à Bordeaux, quelques réactions sur le terrain ?
00:20:35 - De toute façon nous, tant qu'il ne sera pas retiré, ce projet on continuera.
00:20:39 On va voir les députés, on leur exprime notre mécontentement.
00:20:44 C'est une réforme qui met en difficulté tout le monde, les femmes, les futurs retraités, les générations à venir.
00:20:51 C'est une réforme qui est très injuste.
00:20:54 - L'hôpital, on va encore fermer les urgences sur Arcachon, et ça c'est très grave cet été.
00:20:59 Là ça explose de partout, on voit que tout ce qu'il a mis en place, c'est en train de...
00:21:05 Il y a des conséquences sur tout.
00:21:07 Ça coûte cher de se déplacer, parce qu'aujourd'hui ça coûte très cher d'avoir une voiture avec de l'essence,
00:21:12 et tout ça on sent qu'il y a même des abandons de postes,
00:21:16 parce que les gens ne sont plus capables de mettre de l'essence dans les voitures.
00:21:19 - Voilà, ça rejoint un petit peu ce qu'on se disait tout à l'heure,
00:21:22 c'est-à-dire que ça agrège beaucoup de mécontentement des Français aujourd'hui.
00:21:27 On va le vérifier avec une autre manifestante du jour, c'est à Paris.
00:21:31 Claire, bonjour, merci de nous rejoindre sur notre antenne cet après-midi.
00:21:36 Vous êtes dans le cortège parisien, je ne sais pas si on peut vous apercevoir.
00:21:40 Vous êtes dans le cortège pour la CFDT.
00:21:44 Qu'est-ce qui préside à votre envie d'être là aujourd'hui,
00:21:49 sachant que pour beaucoup c'est un peu la fin des haricots sur le plan législatif
00:21:53 et sur le fait que finalement la mobilisation n'a pas pris à la hauteur de ce qu'on espérait ?
00:21:58 - Juste nous on espère quand même qu'avec cette mobilisation,
00:22:04 même si ça n'a pas pris comme on espérait,
00:22:06 on espère quand même que les choses vont évoluer,
00:22:09 montrer que le peuple est là, parce que 64 ans c'est non, comme on dit.
00:22:13 Moi en tant que chauffeur de car je ne me vois pas à 64 ans
00:22:17 emmener les enfants à l'école, conduire un car.
00:22:20 Voilà, c'est pour ça.
00:22:22 Donc on espère que cette mobilisation va quand même aider à faire des choses,
00:22:25 à faire bouger les choses pour jeudi et faire changer les choses pour jeudi.
00:22:29 - Est-ce que vous pensez que la mobilisation à 400, 500, 600 000
00:22:35 va être de nature à faire plier Emmanuel Macron ou l'exécutif,
00:22:38 là où quand vous étiez plus d'un million il ne vous a pas entendu au fond ?
00:22:41 - J'espère que franchement cette dernière, enfin pas la dernière,
00:22:47 j'espère qu'on en fera d'autres, que cette mobilisation va faire bouger les choses,
00:22:51 faire comprendre à M. Macron, en restant poli,
00:22:53 que les choses vont quand même évoluer, que leur dire que 64 ans c'est pas possible,
00:22:58 il y a beaucoup de métiers pénibles qui ne peuvent pas travailler jusqu'à 64 ans,
00:23:02 donc non, il faut que les choses bougent, il faut que les choses changent.
00:23:05 - Il y a encore des espoirs du côté du Parlement, maigres espoirs,
00:23:10 vous misez là-dessus ou vous vous dites tout va reposer sur nos épaules maintenant,
00:23:13 parce que les parlementaires disent qu'il y a eu un déni de démocratie représentative,
00:23:18 est-ce que vous vous dites maintenant c'est la rue qui va se mettre en branle-bas de combat ?
00:23:22 - On espère qu'avec cette mobilisation les choses vont quand même bouger,
00:23:29 quand même ça va faire bouger un peu les choses,
00:23:31 voir que le peuple français n'est pas d'accord à ces réformes
00:23:34 et d'ici jeudi j'espère que la Constitution va changer quelque chose quand même,
00:23:38 pouvoir dire non à certaines choses.
00:23:40 - Une question d'Yvan Rilloufol pour vous.
00:23:42 - Oui, on pourrait tout de même reprocher à vos manifestations
00:23:46 de répéter une sorte de rituel très historique,
00:23:49 cela fait maintenant des décennies qu'on vous voit manifester sous les mêmes drapeaux,
00:23:53 mais n'avez-vous pas le sentiment que cette méthode de protestation commence à s'essouffler ?
00:23:58 Ça a été dit, le pouvoir ne recule pas,
00:24:00 et de plus vous n'avez pas réussi à agréger auprès de vous toute une partie,
00:24:04 la grande partie du secteur privé qui non plus ne vient pas rejoindre ces manifestations-là.
00:24:08 Ma question est, est-ce qu'il n'est pas temps dans le fond de réfléchir à autre chose ?
00:24:13 Protester naturellement si vous voulez protester,
00:24:15 mais peut-être au-delà d'une manifestation rituelle.
00:24:18 - On est obligé de protester pour montrer quand même qu'on est là, le peuple français,
00:24:25 puis Macron c'est un petit peu une dictature,
00:24:28 donc c'est arrivé un moment où c'est une dictature,
00:24:30 donc il y a un moment où il faut savoir dire non,
00:24:32 et le peuple français est là, dans les rues, pour montrer qu'on est là,
00:24:35 et qu'on dira non à sa réforme.
00:24:37 Nous on est non contre la dictature.
00:24:39 - Tout à l'heure on a eu une manifestante avant vous qui nous disait
00:24:42 il va falloir réfléchir à d'autres moyens d'action pour reprendre un petit peu le flambeau de la question d'Yvan,
00:24:47 ça passe selon elle par des blocages, des levées de barrières de péage,
00:24:51 occuper le terrain là où ça bloque finalement aussi les usagers.
00:24:56 Est-ce que c'est la bonne méthode ou ça risque de mettre les français en face à face ?
00:25:00 - Après il peut y avoir certains français qui peuvent ne pas l'accepter,
00:25:06 mais je pense que les blocages c'est le mieux ce qu'il y a à faire.
00:25:09 Comme nous hier, la CFDT a fait un blocage, enfin pas un blocage,
00:25:13 a distribué des taques à Rungis,
00:25:15 pour montrer comme quoi on était là et qu'on était non pour la réforme à 64 ans.
00:25:19 - Jean Messiaen, peut-être une question.
00:25:23 - Moi je pense que la manifestation restera le cœur du réacteur de la contestation sociale.
00:25:31 C'est ainsi depuis un siècle et je pense que ça n'est pas prêt de s'arrêter.
00:25:36 En revanche, il n'est pas exclu évidemment d'étoffer cette action sociale,
00:25:42 ces manifestations, par d'autres types d'actions.
00:25:46 Vous en avez cité quelques-uns,
00:25:48 mais je pense qu'aujourd'hui, il y a aussi des actions à faire de manière un peu plus dématérialisée.
00:25:55 Je sais qu'un certain nombre de syndicalistes est très présent sur les réseaux sociaux.
00:26:00 Je pense que de toute façon, le pays est tellement en colère
00:26:05 et le pays est tellement devenu une cocotte minute,
00:26:07 qu'un seul canal d'évacuation de cette colère ne suffit plus.
00:26:12 Malheureusement, on va aller vers une forme de radicalisation sourde, sans doute,
00:26:17 mais de radicalisation tout de même.
00:26:19 - Moi je ne pense pas que ce soit une radicalisation.
00:26:25 Je pense que le peuple français en a marre
00:26:27 et il faut que toute la France se soulève et fasse comprendre
00:26:30 qu'il y a certaines choses qui passent, certaines choses qui ne passent pas.
00:26:32 Et tant que Macron ne voudra pas, nous on sera là, tout simplement.
00:26:36 - Merci beaucoup et on vous souhaite une bonne manif sur ce beau soleil parisien,
00:26:42 une manif paisible et pacifique.
00:26:44 Merci beaucoup Claire d'avoir répondu à nos questions.
00:26:47 On s'interrompt quelques minutes et on revient.
00:26:49 On ira à Bordeaux avec un retraité qui nous attend
00:26:52 et qui aura sans doute lui aussi beaucoup de questions.
00:26:55 A tout à l'heure.
00:26:56 Retour avec vous pour une après-midi entièrement consacré ou presque à la manif
00:27:04 sur la réforme, enfin contre la réforme des retraits.
00:27:07 Dans un instant, nous serons avec un invité depuis Bordeaux,
00:27:10 mais avant cela, un rappel des titres, en bref, avec Maureen Vidal.
00:27:13 Bonjour Maureen.
00:27:14 Dans le Pas-de-Calais, un détenu de 45 ans est mort dans une rixe au centre pénitentiaire de Longnes.
00:27:21 Les faits se sont déroulés dans la cellule de l'agresseur.
00:27:24 Il aurait étranglé l'homme avec un lacet, puis l'aurait égorgé, selon un syndicaliste.
00:27:28 Il s'agit d'une prison où les détenus sont autonomes
00:27:30 dès 7h du matin à l'ouverture de leur cellule.
00:27:32 Pour le moment, le parquet n'a pas encore donné suite.
00:27:35 Une fusillade, cette nuit à Grenoble.
00:27:38 6 personnes ont été blessées.
00:27:40 Il s'agirait d'un règlement de compte sur fond de trafic de drogue.
00:27:42 Les tirs ont retenti vers 1h du matin dans le quartier de la Ville-Neuve,
00:27:45 à proximité d'un point de deal.
00:27:47 La police judiciaire a été chargée de l'enquête pour tentative d'assassinat.
00:27:51 Après l'attaque du barrage de Novakovka,
00:27:54 Vladimir Zelensky a déclaré que le monde doit réagir.
00:27:57 En effet, l'Ukraine réclame une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU.
00:28:01 A la suite de la destruction partielle du barrage
00:28:03 dans une région contrôlée par Moscou qu'elle accuse de responsable.
00:28:06 Dans un communiqué, le ministre ukrainien des Affaires étrangères
00:28:09 appelle l'Union européenne et le G7 à imposer de nouvelles sanctions dévastatrices à la Russie.
00:28:14 Merci Maureen, nous sommes de retour à l'antenne
00:28:18 pour continuer à suivre la mobilisation contre les retraites.
00:28:21 Et vous le savez, le matin, on se mobilise plutôt en région.
00:28:24 Le cortège à Bordeaux est arrivé à destination.
00:28:27 Nous sommes dans ce cortège avec Michel.
00:28:30 Bonjour Michel, vous avez une soixantaine d'années,
00:28:32 vous êtes ancien chauffeur de taxi, vous teniez à être là aujourd'hui.
00:28:37 Alors déjà, on va le dire, les retraités et Emmanuel Macron, c'est une histoire compliquée.
00:28:43 Est-ce que vous étiez des mobilisations passées et est-ce que vous vous dites, ça va continuer encore ?
00:28:48 Oui, bonjour Nelly, j'étais de toutes les manifestations contre ces projets.
00:28:55 D'accord, alors pourquoi aujourd'hui ?
00:28:59 Aujourd'hui, parce que c'était une mobilisation générale, tout simplement.
00:29:06 Si j'étais venu hier, j'aurais été tout seul.
00:29:10 Michel, j'ai une question.
00:29:13 Ça fait 14 fois qu'on se mobilise contre le test qui finalement est passé.
00:29:17 Il y a des premiers décrets d'application qui sont tombés.
00:29:21 Ça veut dire que la réforme, elle va s'appliquer.
00:29:23 Est-ce que vous les avez toutes faites, les manifs ?
00:29:25 Et est-ce que vous vous dites, je serai là et je ne lâcherai rien jusqu'à la prochaine ?
00:29:33 Je ne lâcherai rien jusqu'à, je ne sais pas si c'est la prochaine ou jusqu'à la fin.
00:29:38 Le malheur c'est que Macron, il n'en est qu'à sa première année de son deuxième mandat
00:29:43 et qu'on a encore 4 ans à le supporter d'une manière très autoritaire.
00:29:49 Bon, je ne veux pas employer des mots plus méchants que ça,
00:29:54 mais il n'écoute rien, il ne connaît rien au peuple
00:29:57 et il fait son petit chemin comme ça pour les riches, pour les nantis.
00:30:02 Est-ce que vous vous dites quand même, je vais finir par être un peu ésolée
00:30:05 parce que la mobilisation elle faiblit.
00:30:07 On va vous reprendre un petit peu plus tard Michel, merci beaucoup.
00:30:12 On va écouter Jean-Luc Mélenchon, tiens, qui sera dans le cortège parisien cet après-midi.
00:30:15 Comme vous, c'est la 14e journée d'action et elle semble réussie.
00:30:23 Par conséquent, c'est un signal que nous recevons,
00:30:26 au moins d'une volonté très très largement partagée, que l'affaire n'est pas réglée.
00:30:32 Alors après c'est la vie, advienne que pourra.
00:30:35 Mais on a eu un bon niveau de mobilisation, on l'a encore aujourd'hui
00:30:39 et je pense qu'elle est acquis maintenant très largement l'idée que
00:30:43 la bonne solution c'est la retraite à 60 ans
00:30:46 et deuxièmement que la retraite à 64 ans n'a pas de justification.
00:30:51 C'est-à-dire que nous sommes dans une série de coups de force.
00:30:56 Si ça avait une légitimité, il aurait essayé de faire un vote,
00:31:00 mais même sur une niche parlementaire, ils essayent de l'empêcher.
00:31:05 Autrement dit, nous sommes le seul pays au monde où on peut décider
00:31:09 que tout le monde va travailler deux ans de plus ou être au chômage deux ans de plus
00:31:14 sans qu'une seule fois une assemblée parlementaire n'ait voté un texte,
00:31:20 une décision comme celle-là.
00:31:22 Je pense que vous savez, les français se sont empoisonnés petit à petit
00:31:26 et ils ne se rendent plus compte d'à quel point tout ça est choquant
00:31:29 et n'a plus rien à voir avec l'idéal républicain.
00:31:32 Puisque, alors on ne peut plus manifester, c'est interdit,
00:31:36 on n'a pas le droit de taper des casseroles, c'est interdit,
00:31:39 on n'a pas le droit de déposer des amendements, c'est interdit,
00:31:42 on n'a pas le droit de voter, c'est interdit aussi.
00:31:45 Tout ça n'est pas normal.
00:31:47 Et Manuel Bompard et Mathilde Panot ont eu raison de dire
00:31:51 que les insoumis parlementaires vont saisir les organismes internationaux
00:31:56 qui surveillent l'évolution des démocraties.
00:31:59 Car tout ça n'a plus rien à voir avec l'idée qu'on s'est fait jusqu'à présent
00:32:04 d'une démocratie en France.
00:32:06 – C'est quand même les jeux qu'on fait à l'Assemblée cette fois, non ?
00:32:09 Madame, le vote aussi de jeu, il est fait, vous mourrez, et moi aussi.
00:32:12 Alors évidemment, si on y va comme ça, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
00:32:15 Non, les jeux ne sont pas faits, pardon, je blague,
00:32:18 mais jamais la vie est sans cesse une pulsion créative.
00:32:24 Il y a encore un débat qui va avoir lieu à l'Assemblée.
00:32:27 Nous allons le mener jusqu'à la dernière minute, jusqu'à la dernière seconde.
00:32:31 Si nous gagnons, nous aurons gagné, si nous perdons, la lutte continuera.
00:32:35 Je ne sais pas vous dire sous quelle forme,
00:32:37 puisque cela même qu'ils l'ont organisé jusqu'à présent,
00:32:41 ne nous ont jamais associé à la prise de décision sur la façon de conduire le combat.
00:32:47 Alors, moi je préférerais que maintenant, et pour l'avenir,
00:32:50 il y ait une organisation plus ample dans laquelle les syndicats
00:32:54 acceptent de collaborer avec des organisations politiques
00:32:57 qui défendent les mêmes objectifs et les mêmes mots d'ordre qu'eux.
00:33:01 Je ne dis pas que nous sommes semblables, bien sûr que nous ne sommes pas semblables,
00:33:04 mais il me semble que ça devrait donner lieu maintenant à la possibilité de travailler,
00:33:09 que tout le monde comprenne qu'il faut travailler ensemble.
00:33:11 Si on fait le bilan, M. Mélenchon, de ces 6 mois de mobilisation,
00:33:14 vous diriez que c'est un échec ou un succès ?
00:33:16 Bon, alors ça dépend à qui vous vous adressez.
00:33:18 Si vous vous adressez, j'ai compris, mais...
00:33:21 Si vous vous adressez à la part qui en moi réfléchit à l'évolution de la société française,
00:33:26 je vous dirais qu'il s'est passé quelque chose d'extraordinaire
00:33:30 et qu'il laissera une marque indélébile dans l'esprit des Français.
00:33:34 Car rarement on a vu un mouvement social d'une telle ampleur,
00:33:37 c'est le plus important depuis un demi-siècle,
00:33:39 rarement on a vu une telle unanimité s'exprimer dans les sondages,
00:33:45 dans les interviews, vous-même vous avez vu ça tout le temps autour de vous,
00:33:48 de gens d'origines les plus diverses socialement et même politiquement,
00:33:52 être d'accord pour dire qu'il y a une façon de vivre
00:33:56 dont maintenant une masse de Français ne veut plus.
00:33:59 C'est-à-dire bosser, bosser, bosser, bosser, bosser tout le temps
00:34:02 et vivre dans cette anxiété et vivre en sacrifiant tout au travail.
00:34:08 Et ça je crois que c'est une grande transformation des esprits.
00:34:12 Ensuite, les gens ont repris confiance dans leur force.
00:34:15 Bien sûr, si la victoire était là aujourd'hui, nous exulterions tous.
00:34:20 Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer le fait qu'une masse de Français a pris confiance.
00:34:25 Et une masse de Français a pris conscience du fait que le pouvoir macroniste,
00:34:30 ce qu'on appelle le libéralisme, c'est une impasse dans la vie de tout le monde.
00:34:34 Et je crois que ça aussi ce sont des acquis intellectuels.
00:34:37 Après, c'est la vie, c'est la lutte.
00:34:39 Il y a des jours très beaux et des jours moins beaux.
00:34:42 Aujourd'hui, il fait beau.
00:34:43 Pourquoi avez-vous dit hier dans une vidéo qu'on ne sommes plus en République ?
00:34:46 Parce que si vous voulez la République, ce n'est pas qu'un nom.
00:34:49 Alors évidemment, vous me direz on est toujours en République française.
00:34:52 Je ne vous dirai pas le concret.
00:34:55 Mais j'ai posé mon affirmation un peu plus finement que vous ne le faites.
00:35:00 C'est-à-dire que je me suis interrogé.
00:35:02 Pourquoi ? Parce que la République, ce n'est pas un régime neutre.
00:35:07 Nous, les Français, on a tellement l'habitude de vivre dedans,
00:35:10 qu'on se dit bon, la République, c'est la République, c'est la chose qui va de soi.
00:35:13 Non, non, la République porte un message.
00:35:15 C'est la chose publique.
00:35:17 Elle nous appartient à tous.
00:35:18 Donc, pour qu'on puisse tous y contribuer, il faut respecter des règles.
00:35:22 D'abord, la démocratie.
00:35:24 Donc, on doit pouvoir s'exprimer.
00:35:26 On doit avoir le droit de ne pas être d'accord.
00:35:28 Tous ces droits sont mis en cause.
00:35:30 Ensuite, nous avons un Parlement.
00:35:32 Le droit de base des parlementaires, même en Vème République,
00:35:37 c'est le pouvoir d'amendement.
00:35:39 C'est-à-dire un texte-arrive proposé par le gouvernement,
00:35:41 et on a le droit de dire, bah non, ça ne nous convient pas, on veut changer ceci, on veut changer cela.
00:35:46 Ce droit d'amendement est mis en cause.
00:35:48 Enfin, des mesures inouïes de restriction des libertés publiques ont été prises.
00:35:53 Par exemple, un des articles de la Constitution
00:35:56 dit qu'il est interdit de retenir quelqu'un sans une décision de justice.
00:36:01 Il y a eu des milliers et des milliers de garde à vue
00:36:05 sans aucune décision de justice et sans aucune suite de justice.
00:36:09 Vous avez eu des interdictions de manifester
00:36:12 qui s'étaient signalées dans des conditions telles que c'était fait pour pouvoir punir les gens qui y répondaient.
00:36:18 Pourquoi ? Parce que quand une préfecture décide à 17h qu'une manifestation convoquée à 18h est interdite,
00:36:25 elle crée les conditions de mettre la totalité des gens qui se trouvent là dans une situation de délit.
00:36:31 Et ainsi de suite.
00:36:33 Nous avons vu de cette façon les fondamentaux ordinaires de la démocratie républicaine
00:36:39 être tout simplement au foulet au pied.
00:36:42 Donc moi, je vous... Tous, parce que c'est mon rôle aussi, peut-être,
00:36:45 parce que tout ce que j'ai vécu politiquement m'a permis de voir des choses dans le temps.
00:36:51 Aujourd'hui, la manière de se comporter de M. Macron
00:36:54 est infiniment plus proche de celle de M. Orban que de n'importe qui d'autre en Europe.
00:37:00 C'est-à-dire de pouvoirs qui sont des pouvoirs autoritaires.
00:37:04 Et ça fonctionne comme un pouvoir autoritaire. Voilà.
00:37:07 Comment ça se passe avec l'intersyndicale ? Est-ce que vous avez rencontré Sophie Binet ?
00:37:11 Alors, moi, je suis très favorablement impressionné par les déclarations de Mme Binet,
00:37:17 qui me fait l'effet de quelqu'un qui a un tempérament de lutte,
00:37:21 qui nous fait reconnaître la CGT comme nous l'avons toujours connue.
00:37:26 Et ça, ça fait chaud au cœur de la voir ne pas baisser les bras,
00:37:31 dire que la lutte doit continuer et toutes ces choses.
00:37:33 Alors, pour le reste, je ne suis pas responsable.
00:37:35 Je n'ai pas de responsabilité opérationnelle dans le mouvement insoumis.
00:37:39 Moi, je m'occupe de la Boétie.
00:37:40 Mais c'est à M. Bonpart ou à Mme Pannot qu'il faut demander qu'ils voient.
00:37:44 Je sais qu'il y a des coordinations qui sont assez étroites au niveau de la NUPES,
00:37:48 mais avec les syndicats, et là, je crois qu'on n'a pas beaucoup avancé.
00:37:52 La présidente de l'Assemblée devrait rejeter l'amendement Lyot
00:37:56 au titre de l'article 40. Pour vous, c'est une ligne rouge ?
00:37:59 Mais cette malheureuse a eu quelques jours de volonté de résistance
00:38:04 à essayer de défendre la dignité de l'Assemblée.
00:38:07 Elle est tout de même instruite et cultivée.
00:38:09 Elle sait que le droit d'amendement, c'est quand même la base.
00:38:12 Deuxièmement, qu'il y a à l'Assemblée une sorte de droit coutumier, si vous voulez,
00:38:17 qui faisait que l'article 40, il vous interdit de proposer quelque chose
00:38:22 si ça coûte des sous.
00:38:23 Bon, alors, qu'est-ce que vous pouvez proposer d'autre que de dire
00:38:26 "Tiens, aujourd'hui, il fait beau." ? C'est pas sérieux.
00:38:29 Donc, quand c'est le tour des parlementaires, lorsque les parlementaires proposent
00:38:34 quelque chose qui vaut dépense, alors on dit "on met un gage".
00:38:38 Bon, en fait, c'est un gage plus ou moins sérieux.
00:38:42 En général, toujours pareil. Des taxes sur l'alcool ou sur les cigarettes.
00:38:46 Donc, s'il fallait calculer la quantité de clopes qu'il faudrait fumer
00:38:49 ou de bouteilles qu'il faudrait boire pour arriver à financer
00:38:51 tout ce que, depuis 50 ans, les parlementaires proposent avec ce gage,
00:38:54 vous voyez bien que ça ne serait pas sérieux.
00:38:56 Donc, on le fait par une sorte de coutume.
00:38:59 Et on a toujours fait comme ça.
00:39:02 Tout le monde, de tous les partis, de tous les horizons.
00:39:04 Et tout d'un coup, elle dit "Ah ben non, ce n'est pas constitutionnel."
00:39:07 Et là, elle déchoit de sa charge.
00:39:10 Elle n'est plus la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:39:13 Je ne dis pas que c'est un métier facile, hein, c'est un mandat facile.
00:39:16 Elle est devenue le petit bras armé de M. Macron.
00:39:20 En quelque sorte, elle n'existe pas.
00:39:23 Pas plus, on dirait, dans un coucou que le rouage où le coucou existe.
00:39:27 Non. C'est une pièce d'horlogerie de la Macronie. Point final.
00:39:31 – Laurent Berger a dit "Le match est terminé", vous diriez la même chose ?
00:39:34 – Je ne sais pas de quel match elle parle.
00:39:36 Si c'est le match avec l'intelligence, je crains qu'elle perde et le match est continu.
00:39:39 – C'est Laurent Berger. – Ah bon ?
00:39:42 Ah ben, il a parlé d'un match. Je crois que c'était "Aurore" dont vous me parliez.
00:39:45 Vous avez dit "Aurore", monsieur ? – Non, il a dit "Laurent Berger".
00:39:48 – Il a dit "Laurent", mais en bobine.
00:39:51 – Je répète ma question, Laurent Berger a dit "Le match est terminé", vous diriez la même chose ?
00:39:54 – Non, du tout. Pour moi, ce n'était pas un match.
00:39:57 Un match, c'est toujours sympa.
00:39:59 Vous regardez les équipes, vous sympathisez avec l'une ou avec l'autre.
00:40:03 Si vous êtes sportif, ce qui est rarement le cas,
00:40:05 quand vous avez perdu, vous faites bonne figure.
00:40:08 Bon, là, ce n'est pas un match.
00:40:10 Les gens, ils jouaient deux années de travail supplémentaires,
00:40:12 qui pour des milliers de gens, va vouloir dire deux années de chômage de plus.
00:40:16 Ça va vouloir dire de l'angoisse, ça va vouloir dire de la maladie.
00:40:21 Donc, ce n'était pas un match, ce n'était pas un jeu, les amis.
00:40:24 C'était une bataille très forte, et c'est pourquoi elle n'est pas finie.
00:40:27 Et je vais vous dire, elle ne finira jamais.
00:40:30 Pour la raison très simple, c'est qu'elle a commencé en 1905,
00:40:33 avec les premières retraites, et que depuis, on s'est toujours cramponné.
00:40:37 Et nous voici maintenant, ramenés à une situation qui est celle de 1905,
00:40:41 puisque la première retraite était à 65 ans.
00:40:44 Il faut vous rendre compte que pour certaines personnes qui ont des carrières hachées,
00:40:48 ça veut dire qu'ils ne pourront pas partir avant 67 ans,
00:40:52 pour avoir le maximum de ce qu'ils peuvent avoir.
00:40:56 Donc, non, ce n'est pas un match, ce n'est pas un jeu,
00:40:59 c'est une affaire qui engage la vie des gens,
00:41:01 et vous verrez que, d'une manière ou d'une autre,
00:41:04 cette lutte va trouver son prolongement.
00:41:06 - Monsieur Mélenchon...
00:41:07 - Si la DQ40 est rendue jeudi, qu'est-ce qu'il reste à cette masse de Français qui se mobilisent ?
00:41:13 - Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui vont dire "c'est quoi encore ce truc, l'article 40 ?"
00:41:17 parce qu'en ce moment, on fait tous des cours de droit constitutionnel, hein,
00:41:20 et 49.3, et 47.1, et 49.2, et maintenant voici l'article 40 du règlement des assemblées.
00:41:28 Bon, c'est une fois de plus une disposition qui est anti-parlementaire,
00:41:33 elle montre le caractère autoritaire,
00:41:35 et hyper favorable à l'exécutif de la Constitution de la Vème République.
00:41:41 Mais, d'habitude, quand on le dit, les gens, bon, disent "oui, tout ça c'est un peu compliqué,
00:41:45 c'est du droit constitutionnel", pour eux, ça ne leur paraît pas concret.
00:41:49 Et maintenant, patatra, tout le monde voit que c'est très concret.
00:41:52 Parce que, si elle ne pouvait pas bloquer à cause de l'article 40,
00:41:57 jeudi, nous serions certains, je dis bien certains, d'abroger la retraite à 64 ans.
00:42:04 C'est pour ça qu'ils font tout ce cirque, et qu'ils sortent l'article 40,
00:42:08 pour empêcher qu'il y ait un vote. Pardon.
00:42:10 – Vous pensez que cet article est brandi ?
00:42:13 – Je ne pense pas du bien de ceux qui l'auront utilisé,
00:42:15 et je pense que la lutte continue, et elle va continuer
00:42:19 dans une ambiance d'exaspération plus grande.
00:42:21 Parce que les gens ont vraiment l'impression qu'on ne peut parler de rien.
00:42:24 On ne peut pas amender, on arrive à l'Assemblée, on n'a le droit de rien,
00:42:27 on va dans la rue, on n'a le droit de rien.
00:42:29 On n'a jamais le droit de rien, on a juste le droit d'applaudir,
00:42:31 de s'enthousiasmer, de se réjouir, et de je ne sais pas quoi,
00:42:36 avec notre monarque présidentiel, quand il est entre deux séjours à Versailles.
00:42:41 – En revenant à cette manifestation, est-ce que vous craignez des débordements ?
00:42:45 1000 éléments radicaux sont attendus, on va passer devant la rotonde.
00:42:48 – Non pas 1000, 250 000. Parce que vous savez que dans ce pays maintenant,
00:42:52 on annonce des bandes armées, on ne fait rien pour les arrêter,
00:42:56 mais on les annonce, on annonce la participation à la manifestation,
00:43:00 deux jours avant, et regardez comme ça tombe bien.
00:43:03 Le jour où ça a lieu, ça correspond pile poil au chiffre.
00:43:06 Monsieur Darmanin, c'est assez foutu de nous, d'accord ?
00:43:09 Qu'il s'occupe des bandes de fascistes, et viendra après nous dire ce qu'on doit faire.
00:43:13 Parce qu'il y en a plein d'autres, cet homme, et de ses manières de faire.
00:43:16 Cet encouragement permanent, cette indifférence qu'il a,
00:43:19 à ce qu'endurent les travailleurs et leurs syndicalistes.
00:43:22 Vous avez vu les scènes qu'ils ont faites, à juste titre,
00:43:25 personne n'était d'accord pour qu'on aille embêter le chocolatier,
00:43:28 mais alors quand on enlève un délégué syndical, qu'on le roue de coup,
00:43:32 qu'on lui vole son argent, et qu'on le jette sur la route,
00:43:35 il n'y a pas un mot du ministre de l'Intérieur pour dire que ce sont des méthodes inacceptables.
00:43:39 Vraiment, monsieur Darmanin est une espèce de ministre du Rassemblement National,
00:43:44 à l'intérieur du gouvernement macroniste, et rien d'autre. Et rien d'autre.
00:43:48 — Vous ne craignez pas les débordements aujourd'hui ?
00:43:51 — Non, pourquoi je les craindrais ? Il n'y en aura pas.
00:43:54 Ça, c'est pas parce que monsieur Darmanin m'annonce la présence des provocateurs,
00:43:59 ou de je ne sais pas qui, pardon ?
00:44:01 — Les serrues, vous les fréquentez, vous l'en dites à vous ?
00:44:04 — Non, vous n'en savez rien, donc ne colportez pas des nouvelles sur lesquelles...
00:44:07 Pardon, monsieur, je vous parle comme ça parce qu'après, on devient tous fous.
00:44:10 Alors moi, je lui réponds, et on fait...
00:44:12 Et vous savez quoi ? Il paraît que le Père Noël va venir avec deux martiens.
00:44:15 Qu'est-ce que vous en pensez, monsieur ?
00:44:17 Mais lui, de mi-cours, il va répondre.
00:44:19 Mais oui, on crée des événements qui n'existent pas,
00:44:22 ou bien quand ils existent, on n'est pas capable de les évaluer sérieusement.
00:44:26 Voilà, je proteste contre cette manière de faire.
00:44:29 Aujourd'hui, nous sommes en train de défendre le droit à la retraite,
00:44:32 et encore, hein, à 62 ans.
00:44:34 C'est ça qu'on est en train de faire.
00:44:36 Pas de s'occuper des clowneries de Darmanin,
00:44:38 et de sa mise en scène, de son cauchemar préféré.
00:44:41 — Mais s'il y a moins de monde dans la rue, ça sera quand même une journée réussie ?
00:44:44 — C'est une journée de lutte, et il n'y a que la lutte qui paye.
00:44:47 C'est si on ne se bat pas qu'il ne se passera rien.
00:44:49 Alors bon, est-ce qu'il y a moins de monde dans la rue ? Je ne sais pas.
00:44:51 Moi, on m'a dit que si, il y en avait toujours autant, alors on va voir.
00:44:54 — La lutte va continuer même après l'article 40, mais elle continuerait sous quelle forme ?
00:44:58 — Eh ben nous allons voir, parce que c'est d'abord aux syndicats,
00:45:00 c'est eux qui ont mené la lutte jusque-là.
00:45:02 C'est eux qui l'ont organisée.
00:45:04 Nous, nous avons fonctionné comme une force de renfort, hein.
00:45:08 Nous avons appelé aux manifestations,
00:45:10 nous avons amené des sous à la caisse de grève,
00:45:13 nous avons distribué des millions de tracts,
00:45:16 fait des centaines de réunions publiques.
00:45:18 Bon, voilà quel a été notre rôle.
00:45:20 Et essayer de mobiliser tout ce qu'on pouvait chaque fois qu'il y avait une manif.
00:45:23 Et ceux qui ont pris les décisions, c'est-à-dire convoquer les journées d'action,
00:45:27 décider ou pas de la coordination des mouvements de grève,
00:45:30 ce sont les directions syndicales.
00:45:32 Donc on va d'abord voir ce qu'ils nous proposent.
00:45:34 Et en fonction de ça, je pense qu'on prendra position.
00:45:38 — Il y a des discussions pour la NUP, aussi pour les européennes et pour les sénatoriales à venir ?
00:45:42 — Oui, mais ça se passe pas.
00:45:44 Non mais attendez, je vous répondrai, je vous promets.
00:45:47 Mais pas là, là, on est dans la bataille pour les retraites,
00:45:50 je veux pas moi-même desservir ma cause.
00:45:52 — Est-ce que la NUP se rend renforcée de cette bataille des retraites ?
00:45:56 — Bah apparemment. Bon, tout le monde a dit, je sais pas pourquoi, hein.
00:46:01 « Ah, c'est le RN qui progresse, qui progresse ».
00:46:03 — Voilà, Jean-Luc Mélenchon à l'offensive, qui dit beaucoup de choses,
00:46:06 qui parle de déni de démocratie, qui dit que ça n'a plus rien à voir
00:46:09 avec l'idéal républicain, ce qu'on vit,
00:46:11 et qui évidemment se projette aussi sur l'article 40,
00:46:15 cette disposition qu'il juge antiparlementaire.
00:46:18 Mais il dit « il y a encore un débat », et il n'a pas complètement renoncé.
00:46:21 Mais enfin, il est quand même... Tout le monde en prend pour son grade.
00:46:24 Gérald Darmanin, dont il dit que c'est plus un ministre du RN,
00:46:27 infiltré, en fait, au sein de ce gouvernement.
00:46:31 Emmanuel Macron, qui est plus proche aujourd'hui de Victor Orban.
00:46:34 On aura le temps et l'occasion de développer tout cela dans un instant.
00:46:38 On va faire une courte pause, et puis on revient,
00:46:40 et notamment pour les questions au gouvernement. À tout à l'heure.
00:46:46 Votre après-midi d'infos sur CNews reprend,
00:46:49 et notamment dans la mobilisation du jour à Paris,
00:46:52 juste après le JT de Mickaël Dorian.
00:46:54 Il en est question, j'imagine, Mickaël.
00:46:56 Absolument. Rebonjour Nelly. Bonjour à tous.
00:46:58 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Paris.
00:47:02 Le cortège s'est été lancé depuis les Invalides, direction la place d'Italie.
00:47:06 Il passera notamment par le boulevard du Montparnasse
00:47:09 et l'avenue des Gobelins, Paris,
00:47:11 où entre 40 et 70 000 manifestants sont attendus aujourd'hui.
00:47:15 Peu plus tôt dans la journée, des grévistes de la RATP et de la SNCF
00:47:19 ont envahi le siège des JOs Olympiques de Paris,
00:47:23 à Saint-Denis, munis de fumigènes et aux cris de "pas de retrait, pas de JO".
00:47:27 Je vous propose d'écouter ce manifestant interrogé tout à l'heure.
00:47:30 Cette réforme des retraites, c'est deux ans de plus,
00:47:33 et malheureusement pour eux, l'année prochaine,
00:47:35 ils vont avoir besoin de nous, ils vont avoir besoin des salariés,
00:47:38 des agents de la RATP, des cheminots, mais pas qu'eux.
00:47:41 Et donc on est venu leur dire "écoutez, vous voulez nous mettre deux ans de plus,
00:47:44 on n'a pas de JO, et très clairement on la fera alors".
00:47:46 Pour les JO, ils auront besoin de nous, ils auront besoin de trains supplémentaires,
00:47:48 ils auront besoin de métros supplémentaires,
00:47:50 et nous on est venu leur dire que ça ne se ferait pas gratuitement,
00:47:52 ça ne se ferait pas généreusement, ils auront besoin de volontaires,
00:47:55 les volontaires ne les trouveront pas, parce que quand on met deux ans de plus
00:47:58 à des agents comme nous, ce n'est pas entendable,
00:48:00 ce n'est pas quelque chose qu'on accepte.
00:48:02 Quand on a une Assemblée nationale et un gouvernement qui fait un bras d'honneur à tout ça,
00:48:05 nous on est venu leur dire qu'on n'ira pas au travail,
00:48:08 on ne fera pas en sorte que les JO se passent bien, ça c'est clair.
00:48:11 Pendant ce temps, Emmanuel Macron qui est en Normandie,
00:48:14 a refusé de faire de commentaires sur cette journée de mobilisation.
00:48:18 Le Président de la République a inauguré tout à l'heure un nouveau musée du débarquement.
00:48:22 Plus tôt dans la journée, il a rendu hommage aux soldats du commando Kieffer.
00:48:26 On écoute le Président de la République.
00:48:28 C'est une journée de commémoration, et je suis là, à Romanche,
00:48:32 aux côtés du maire des équipes, pour justement célébrer ce nouveau musée.
00:48:36 J'étais ce matin à Colville-sur-Mer avec nos bérets verts.
00:48:39 Dans ces moments-là, il ne faut pas faire de commentaires politiques.
00:48:42 Il faut célébrer l'unité de la nation, remercier nos anciens et nos alliés.
00:48:47 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:48:50 L'actualité continue, édition spéciale évidemment sur CNews,
00:48:53 pour suivre cette 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:48:57 C'est avec Nelly Dénac et ses invités.
00:48:59 Merci beaucoup cher Michael.
00:49:01 Et on continue en effet à en parler avec beaucoup de prise de parole.
00:49:04 D'ores et déjà, les syndicats qui s'exprimaient avant que le cortège parisien ne s'élance.
00:49:08 On attend entre 400 et 600 000 personnes aujourd'hui en France.
00:49:12 Et puis, les responsables politiques également.
00:49:14 On a longuement entendu Jean-Luc Mélenchon tout à l'heure.
00:49:17 Et avant lui, Mathilde Panot pour le groupe LFI, avant les questions au gouvernement.
00:49:23 Je vous propose de l'écouter.
00:49:24 Beaucoup de monde regarderont l'Assemblée nationale ce jeudi.
00:49:28 Quand vous avez 71% des Français qui veulent que notre proposition de loi
00:49:33 dans le cadre de la niche Lyot puisse être votée,
00:49:36 alors la présidente de l'Assemblée doit écouter cela
00:49:39 et redire que dans notre pays, la démocratie ne se négocie pas.
00:49:43 Tôt ou tard, cette réforme des retraites tombera.
00:49:46 Le plus tôt sera le mieux parce qu'Emmanuel Macron a mis le pays dans une impasse insupportable.
00:49:51 Et que la colère, et nous avions prévenu, a largement dépassé les deux ans de vie volée aux Français.
00:49:56 Et c'est en maintenant à tous les champs, notamment le champ démocratique
00:49:59 et à l'ensemble de la politique d'Emmanuel Macron,
00:50:01 dont le peuple français n'espère qu'une chose, pouvoir en tourner la page le plus vite possible.
00:50:06 Alors cette colère qui ne passe pas, certes, Jean Messia, mais enfin, avec quelle portée, quelle résonance ?
00:50:11 Beaucoup disent que c'est un peu la der-des-ders,
00:50:13 il va falloir trouver d'autres moyens d'action, d'autres moyens de mobiliser les Français
00:50:17 parce que visiblement, il y a un mur parlementaire qu'on ne franchira pas.
00:50:20 On peut reparler aussi dans le détail de l'article 40
00:50:22 qui sera sans doute brandi par Yael Broun-Pivet jeudi.
00:50:26 Mais il va falloir se réinventer en quelque sorte.
00:50:30 Côté syndical et côté politique à gauche ?
00:50:33 Ecoutez, en fait, ce qui est paradoxal, c'est que cette réforme et la colère qu'elle a cristallisée
00:50:39 provoquait en quelque sorte un exutoire pratique pour évacuer une partie de la colère du peuple français.
00:50:46 Le problème, c'est qu'à partir de cette réforme, le gouvernement et sa majorité relative
00:50:53 seront bloqués pour prendre à voter un texte, si vous voulez, sur n'importe quelle thématique.
00:50:58 Donc en fait, on va se retrouver dans une situation où la colère va continuer à gronder, si vous voulez, sous le couvercle
00:51:05 mais où le gouvernement et sa majorité étant paralysés parce que ne pouvant prendre et voter aucun texte,
00:51:12 on ne sait pas comment cette colère sera évacuée, donc c'est très inquiétant.
00:51:15 Direction l'Assemblée, une question qui a trait aux retraites, justement.
00:51:18 Organisé par un front syndical uni, solidaire et déterminé, vous pensiez balayer la volonté du peuple.
00:51:24 Six mois plus tard, le voici toujours prêt à batailler.
00:51:27 L'enjeu est clair. Nous voulons abroger votre réforme des retraites car elle condamne.
00:51:32 Elle condamne tous les travailleurs et travailleuses à deux ans de travail de plus et à des retraites plus basses.
00:51:37 Elle condamne les carrières hachées par les discriminations, hachées par les exploiteurs.
00:51:42 Elle condamne davantage les femmes, les personnes LGBTI, les personnes en situation de handicap.
00:51:46 Elle condamne les travailleurs étrangers et toutes les victimes de racisme.
00:51:50 Elle condamne les précaires, celles et ceux qui subissent mais ne baissent jamais les bras.
00:51:54 Pour imposer cette réforme, au nid, vous agissez de manière autoritaire.
00:51:58 Et cela vous conduit au pire, piétinement de nos institutions.
00:52:01 Vous bafouez la séparation des pouvoirs en décidant de ce qui peut être débattu ou non, en muselant l'opposition.
00:52:07 Vous remettez en cause le droit d'avoir le monde des députés, du jamais vu dans l'histoire.
00:52:11 Vous vous dites garant de la démocratie mais qui croyez-vous tromper ?
00:52:14 Vous sortez de l'arc républicain que vous avez constamment à la bouche.
00:52:18 Vos magouilles causeront votre perte. Vous accompagnez l'agonie de la Ve République.
00:52:23 Vous exécutez la volonté d'un homme seul qui veut soumettre le peuple.
00:52:26 Madame la Première Ministre, je vous le dis, notre peuple reste debout et digne.
00:52:30 Jamais vous ne le mettrez à genoux et pour cette raison vous avez déjà perdu.
00:52:34 La volonté du peuple est ainsi. Tôt ou tard, nous abrogerons cette réforme des retraites.
00:52:39 Nous gagnerons. Alors je vous demande simplement, allez-vous cesser de fouler au pied notre démocratie ?
00:52:44 Allez-vous écouter le peuple et renoncer à cette réforme injuste et injustifiée ?
00:52:49 Allez-vous laisser le Parlement voter ? Allez-vous admettre votre défaite morale et politique ?
00:52:54 Je vous remercie. La parole est à monsieur Olivier Dussopt, ministre du Travail, de Plein Emploi et de l'Insertion.
00:53:04 Merci Madame la Présidente. Mesdames et Messieurs les députés, Madame la députée,
00:53:08 vous savez, Madame la députée dit que la réforme ne portera en elle finalement que des effets négatifs.
00:53:13 C'est pourtant cette réforme qui va d'abord permettre au système de protection sociale de subsister
00:53:18 et donc garantir aux générations qui viennent une pension de retraite.
00:53:21 C'est cette réforme qui va permettre de revaloriser la pension d'un million huit cent mille des retraités actuels
00:53:26 et de deux cent mille nouveaux retraités par an.
00:53:28 C'est cette réforme qui va permettre, Madame la députée, de mieux prendre en compte les carrières longues
00:53:32 et notamment de mieux aider ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans.
00:53:35 C'est cette réforme qui va donner des droits nouveaux aux femmes, notamment celles qui travaillent toute leur vie
00:53:40 et qui vont pouvoir bénéficier d'une majoration de leur pension dès lors qu'elles auront atteint l'âge légal
00:53:45 et qu'il manquera des trimestres nécessaires pour aller aux 43 annuités qui ont évoté il y a une dizaine d'années
00:53:51 alors même que vous étiez membre du Parti Socialiste.
00:53:53 C'est cette réforme, Madame la députée, qui va permettre tout simplement de garantir à ceux qui sont les plus fragiles
00:53:58 d'avoir une retraite, de pouvoir être protégés.
00:54:01 Ce ne sont pas les plus riches qui ont besoin d'un système de retraite et d'un système de protection sociale.
00:54:06 Ce sont les plus fragiles.
00:54:07 La responsabilité, c'est de résorber le déficit.
00:54:10 La responsabilité, c'est de sauver le système de retraite et c'est cette majorité qui le fait.
00:54:15 Merci beaucoup, Monsieur le ministre. Madame la députée.
00:54:19 Ecoutez, Monsieur le ministre, je ne m'attendais à rien mais je suis quand même déçue.
00:54:23 D'abord, je vais m'adresser à la présidente de l'Assemblée nationale, Madame Braun-Piguet.
00:54:28 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur
00:54:32 et à défendre l'Assemblée nationale le 8 juin lors de l'examen du texte du groupe Lyot pour approcher la réforme de la retraite.
00:54:38 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur.
00:54:43 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur.
00:54:47 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur.
00:54:51 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur.
00:54:55 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur.
00:54:59 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur.
00:55:03 Je vous invite à ne pas écouter ce gouvernement qui mène le pays droit dans le mur.
00:55:07 La parole est à monsieur le Président Pencher pour le groupe Lyot.
00:55:11 Madame la Première Ministre, l'usage généralisé par le gouvernement d'outils d'obstruction,
00:55:17 les articles 47.1, 44.2, 44.3, l'article 49.3 à l'Assemblée nationale et l'article 38 au Sénat
00:55:27 pour faire adopter votre réforme des retraites injustes sans véritable vote,
00:55:32 témoignent d'un détournement manifeste et inédit de notre démocratie.
00:55:37 Après ces procédures que vous avez cyniquement utilisées pour baillonner le Parlement,
00:55:42 une première sous la Ve République, vous avez ajouté à la crise sociale une crise institutionnelle.
00:55:47 Vous deviez apaiser mais vous avez jeté de l'huile sur le feu.
00:55:51 Vous deviez apaiser mais vous nous avez insultés en nous traitant d'irresponsables et de menteurs.
00:55:56 Vous vous êtes même érigé en membre du Conseil constitutionnel, ce que vous n'êtes pas,
00:56:01 en effaçant la séparation des pouvoirs.
00:56:04 Je voulais solennellement, Madame la Première Ministre, vous mettre en garde,
00:56:07 ainsi que les présidents de groupes qui cautionnent cette funeste stratégie
00:56:12 qui va créer une jurisprudence, empêcher désormais les groupes parlementaires
00:56:16 de déposer des propositions de loi qui auront le moindre impact financier.
00:56:21 Je voulais vous rappeler l'article 3 de notre Constitution.
00:56:26 La souveraineté appartient au peuple français qui la délègue à ses représentants, nous les députés.
00:56:32 Ainsi que l'article 24, le Parlement vote les lois, nous votons les lois.
00:56:37 Le général De Gaulle expliquait que notre Constitution, c'est des institutions et une pratique.
00:56:42 Vous ne respectez pas ces bonnes pratiques, vous ne respectez même pas le père de la Ve République.
00:56:48 La démocratie est notre bien le plus précieux.
00:56:51 Notre groupe et de nombreux autres députés sur nos bancs veulent la préserver.
00:56:56 Madame la Première Ministre, quand allez-vous apaiser notre pays en laissant enfin les députés voter la loi ?
00:57:03 Je vous remercie, Monsieur le Président. La parole est à Madame la Première Ministre.
00:57:10 Merci Madame la Présidente.
00:57:13 Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Président Bertrand Pencher,
00:57:18 vous portez à son paroxysme l'art du paradoxe.
00:57:23 Premier paradoxe, devant les Français, vous avez soutenu des candidats à la présidentielle qui défendait la retraite à 65 ans.
00:57:33 Et depuis quelques mois, vous êtes le porte-voix d'une alliance contre-nature,
00:57:41 de la France Insoumise au Rassemblement National, hostile à toute mesure permettant de garantir le financement de nos retraites.
00:57:50 Deuxième paradoxe, ce sont vos alliés de la NUPES qui, sur instruction du leader de la France Insoumise,
00:57:58 ont sciemment empêché l'Assemblée de débattre et de voter sur le cœur de la réforme.
00:58:04 Et vous prétendez maintenant, avec cette proposition de loi, que ce débat pourrait se tenir en quelques heures.
00:58:11 Monsieur le Président Bertrand Pencher, vous le savez, et Monsieur le député de Courson,
00:58:17 grand défenseur de la rigueur budgétaire, le sait aussi, votre proposition de loi est inconstitutionnelle.
00:58:25 Elle aggraverait lourdement les charges publiques, réduirait les recettes,
00:58:30 elle méconnaît frontalement l'article 40 de notre Constitution.
00:58:35 Et avec vos alliés insoumis, vous persévérez dans une deuxième atteinte à notre Constitution.
00:58:41 Le contrôle de la recevabilité a été dévoyé à des fins uniquement partisanes.
00:58:47 Et aujourd'hui, dans une nouvelle atteinte au principe même de notre démocratie,
00:58:52 vous prétendez ignorer un vote clair et net en Commission des Affaires Sociales
00:58:58 qui a abrogé le premier article de votre proposition de loi.
00:59:03 Alors cette proposition de loi sera débattue jeudi en séance publique.
00:59:08 Je ne vais ni anticiper ni préempter ces débats à venir,
00:59:12 mais ils doivent avoir lieu dans le cadre fixé par notre Constitution.
00:59:16 Gaston Monnerville, que vous aimez citer, disait que violer la Constitution,
00:59:21 c'est attenter au droit même des citoyens.
00:59:24 Alors, monsieur le président Penchère, la démagogie permet de faire les gros titres,
00:59:29 mais elle conduit aux déceptions, aux colères et aux rejets de la politique,
00:59:33 comme de nos institutions.
00:59:35 Alors respectez la Constitution, respectez les 175 heures de débats parlementaires,
00:59:41 respectez le vote des députés en Commission.
00:59:44 Monsieur le président Penchère, mettez enfin vos actes en cohérence avec vos propos.
00:59:49 Merci beaucoup, madame la Première Ministre.
00:59:54 Président Penchère.
00:59:57 Madame la Première Ministre, vous deviez apaiser le pays,
01:00:01 vous continuez à jeter de l'huile sur le feu.
01:00:04 Tout ça n'est pas responsable.
01:00:07 Je vous remercie.
01:00:10 La parole est à madame la présidente Berger pour le groupe Renaissance.
01:00:17 Un échange assez vif, en effet, entre un député Lyot et Elisabeth Borne.
01:00:26 À l'instant, Elisabeth Borne, piquée à vif par une question,
01:00:29 et avant le débat, vous le savez, jeudi, sur la proposition de loi Lyot
01:00:33 pour tenter de faire abroger la réforme des retraites,
01:00:35 sur un détournement de la démocratie, le député qui lui disait
01:00:38 "Vous nous avez insultés, vous avez effacé la séparation des pouvoirs dans ce pays
01:00:44 et c'est une funeste stratégie pour empêcher les réformes qui ont un impact financier".
01:00:49 En guise de réponse, elle lui dit "Votre projet de loi est tout simplement inconstitutionnel,
01:00:53 il a été mené à des fins partisanes".
01:00:56 On voit à peu près de quel bois la majorité se chauffe avant jeudi
01:01:00 et donc sans doute cet article 40 qui sera brandi.
01:01:04 La mobilisation du jour, la mobilisation syndicale,
01:01:07 elle visait précisément à faire pression avant cette niche parlementaire de Lyot.
01:01:12 - Jeudi, c'est compliqué parce que maintenant on a compris, en gros,
01:01:15 genre Yves Auréofold, que l'article 40 allait être brandi.
01:01:19 Il n'y aura pas de surprise, tout juste aura-t-on des échanges un peu musclés jeudi ?
01:01:23 - Non, il n'y aura pas de surprise parce que ce que je vous disais en préalable de cette émission,
01:01:26 c'est que la surprise aura été de voir que l'Assemblée nationale, en tout cas,
01:01:29 aura été empêchée de voter sur un texte.
01:01:31 Alors, c'est elle qui a eu une motion de censure qui a été rejetée,
01:01:34 mais cette motion de censure a été rejetée parce que les députés ne voulaient pas d'une crise de régime,
01:01:38 on les a forcés à se taire sur un projet de loi qui peut-être, très vraisemblablement,
01:01:44 aurait été rejeté par l'Assemblée.
01:01:46 Donc, ceci est constitutif, de mon point de vue, d'une crise de la démocratie,
01:01:49 d'une impossibilité aujourd'hui que nous avons au cœur de la République à débattre.
01:01:53 Et de ce point de vue-là, je trouve que Jean-Luc Mélenchon a raison
01:01:57 de se plaindre de cette absence de débat.
01:01:59 A cette réserve près que Mélenchon lui-même participe à cette absence de débat
01:02:04 quand lui-même traite de fasciste tous ceux qui ne lui ressemblent pas.
01:02:07 Et je fais procès, dans le fond, à la NUPES, de vouloir s'approprier cette colère
01:02:12 qu'il dit être une colère française à travers sa propre personne.
01:02:15 Il y a une sorte d'image subliminale qu'il veut donner en disant qu'il représenterait
01:02:20 l'ensemble des colères sociales à travers sa personne.
01:02:23 Non, ce n'est pas vrai, vous avez toute une partie de la population
01:02:26 qui ne se reconnaît pas non plus dans ses retraites, mais qui ne rejoindra pas
01:02:29 ces mouvements syndicaux précisément parce qu'ils sont confisqués par la NUPES.
01:02:32 Et donc je trouve qu'il y a quand même un illogisme de la part du Mélenchon
01:02:38 de se plaindre d'une absence de discours alternatif, si je puis dire,
01:02:43 alors que lui-même se prête à ce manichéisme en déniant à ses opposants,
01:02:48 au Rassemblement national ou aux Républicains, d'avoir également critiqué ce qu'il critique lui-même.
01:02:58 Il a quand même dit que l'immense majorité des Français contestent la réforme des retraites,
01:03:03 y compris politiquement ceux qui ne sont pas d'accord avec nous.
01:03:06 Il l'a dit quand même dans sa prise de parole.
01:03:08 Il appelle même à tous les travailleurs à se rejoindre.
01:03:11 Dans ce cas-là, qu'ils ne tiennent pas un discours d'exclusion en disant que
01:03:14 le Rassemblement national n'est même pas le bienvenu, les représentants du RN
01:03:18 ne sont même pas le bienvenu dans les manifestations. Il y a quand même là une incongruité.
01:03:21 Un petit détour dans le cortège avec Augustin Donadieu.
01:03:24 Augustin, on n'en perd pas de vue, bien sûr, la mobilisation du jour à l'appel des syndicats.
01:03:28 C'est la 14e du genre. D'ailleurs, on égale un record réalisé en 2010.
01:03:33 Pour l'instant, il semblerait que le cortège se poursuive de manière pacifique, sans débordement,
01:03:40 contrairement à ce qu'on a pu apercevoir d'ailleurs en région.
01:03:42 Racontez-nous un petit peu la teneur des slogans et surtout, ce qu'on veut savoir,
01:03:45 c'est si on y croit encore ou si on a l'impression que c'est plus une mobilisation en forme de baroude d'honneur.
01:03:51 Oui, alors au cœur du cortège, on y croit dur comme fer.
01:03:54 La mobilisation ne faiblit pas, la motivation non plus surtout,
01:03:58 mais on doit quand même remarquer et on doit quand même faire la remarque
01:04:02 qu'effectivement ce cortège est plutôt dispersé, plus dispersé qu'à la normale.
01:04:06 Un cortège moins dense, mais avec autant de motivation que les 13 dernières journées de mobilisation.
01:04:12 Un point sur ce qui se passe actuellement ici au cœur de la capitale.
01:04:15 Nous sommes toujours boulevardés des invalides et effectivement, en tête de cortège,
01:04:19 le service de renseignement ne s'était pas trompé.
01:04:21 Plusieurs centaines d'éléments radicaux qui se sont regroupés,
01:04:26 qui ont effectivement commencé à chanter des chants anti-police,
01:04:30 notamment quelques pétards ici ou là, quelques jeunes qui ont pris des bouteilles de bière,
01:04:33 peut-être en prévision de les jeter sur des magasins ou autre.
01:04:38 Pour le moment, la situation reste calme, mais tout de même,
01:04:42 on sent que quelque chose peut se déclencher très rapidement.
01:04:46 Mais comme je vous le disais, le cortège et les manifestants pacifistes,
01:04:49 qui sont évidemment en majorité encore aujourd'hui lors de cette 14e journée de mobilisation,
01:04:54 y croient dur comme fer et se rangent plutôt du côté de la CGT.
01:04:58 Sophie Binet qui a dit qu'effectivement le combat allait continuer,
01:05:01 les armes n'allaient pas être blessées, contrairement à Laurent Berger
01:05:04 qui a laissé entrevoir que cette journée de mobilisation allait probablement être la dernière.
01:05:08 Les manifestants pacifistes, la majorité encore une fois,
01:05:10 se rangent du côté de la CGT et veulent croire à l'abrogation
01:05:14 de cette réforme des retraites à deux jours des discussions à l'Assemblée nationale
01:05:19 de la proposition de loi du groupe Lyot.
01:05:21 Ici, on sent une motivation très importante, avec à l'instant,
01:05:26 vous le voyez sur nos images, ce bloc à l'avant de ce cortège
01:05:30 avec des gens masqués et vêtus de noir comme à l'habitude,
01:05:33 comme les 13 dernières journées de mobilisation déjà.
01:05:36 Merci beaucoup et merci à Florian Pomme qui vous accompagne,
01:05:38 à Maurice Bucot puisqu'on parle sécurité.
01:05:40 Dispositif conséquent, pour l'instant, ça confirme les inquiétudes qu'on avait.
01:05:44 Il y a des éléments de nature à perturber.
01:05:46 Et puis le dispositif aussi dans les autres villes qui posaient problème,
01:05:49 et notamment Amiens puisqu'il y a aussi une inquiétude autour de la fameuse boutique Trônieux.
01:05:54 Oui, effectivement, le cortège à Amiens passe tout près de cette boutique Trônieux.
01:05:59 Je vous rappelle qu'il y a eu le procès des trois personnes
01:06:01 qui avaient agressé le gérant de cette boutique lundi dernier.
01:06:04 Et donc, évidemment, c'était le cas plusieurs mois en réalité,
01:06:07 mais il y a des CRS tout autour de cette boutique pour pas qu'elle soit attaquée.
01:06:11 Alors, il y a effectivement eu quelques débordements à Toulouse, Paris, on l'a vu, Nantes, Rennes.
01:06:15 Rennes, le cortège est plus ou moins, la manifestation est plus ou moins sur le point de se terminer,
01:06:20 mais il y avait entre 80 et 100 membres de l'ultra-gauche qui se trouvaient devant le cortège
01:06:24 et qui s'en sont pris à des commerces, qui ont tagué, bon, j'allais dire des choses assez classiques.
01:06:27 Il y a eu des interpellations ?
01:06:28 Alors à Rennes, je ne sais pas encore.
01:06:30 Je sais qu'en tous les cas, à Paris, il y a eu 14 interpellations,
01:06:33 principalement en amont de la manifestation pour port d'armes prohibées.
01:06:36 Vous savez que les policiers dans les périmètres délimités par la justice ont le droit de procéder à des fouilles.
01:06:41 Il y a eu 2700 contrôles qui ont été réalisés.
01:06:43 Et puis, cette autre information intéressante, c'est que 5 Italiens d'ultra-gauche qui avaient été interdits de territoire,
01:06:49 vous savez que le gouvernement, les autorités ont pris 17 interdictions de territoire pour des membres de l'ultra-gauche ou de l'étranger,
01:06:55 et bien 5 d'entre eux, 5 Italiens, ont été interpellés à Aubervilliers ce matin.
01:06:59 Le but de ces interdictions de territoire, ce n'est pas forcément d'interpeller les gens à la frontière,
01:07:03 puisqu'il n'y a plus vraiment de frontières, mais c'est au moins si on les trouve sur le territoire,
01:07:07 de pouvoir les appréhender avant qu'ils commettent des violences.
01:07:09 Merci beaucoup. Jean, un dernier mot, puisqu'on va se projeter un petit peu jeudi aussi.
01:07:14 Si jeudi, l'article 40 est brandi, est-ce que, d'une certaine manière, le nouveau bras de fer qui va s'engager entre parlementaires
01:07:20 et le blocage, la fin de non-recevoir imposée par le gouvernement, peut relancer, d'une certaine manière, la mobilisation,
01:07:28 ou vous n'y croyez pas vraiment ?
01:07:30 Relancer la mobilisation, je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c'est qu'on a effectivement une opposition tout azimut,
01:07:35 c'est-à-dire par la rue, par le parlement, par le peuple à travers les sondages qui mesurent le refus constant et massif de cette réforme.
01:07:45 Donc on voit bien, effectivement, que si on met côte à côte, si vous voulez, la manière dont les Français expriment leur refus,
01:07:53 tous les véhicules qu'ils utilisent pour exprimer leur refus, on se rend bien compte que Emmanuel Macron
01:07:58 et sa majorité relative gouvernent un peu contre le peuple.
01:08:01 Ça ne veut pas dire qu'ils gouvernent de manière illégale, mais ils gouvernent assurément de manière illégitime.
01:08:06 Ça, c'est une chose. La deuxième chose, c'est que je voudrais rebondir sur les propos de Jean-Luc Mélenchon,
01:08:10 qu'il ne voyait pas d'insécurité ou de débordement dans les manifestations.
01:08:14 C'est quand même assez hallucinant.
01:08:16 Il a dit qu'il n'y aura pas de débordement, comme s'il n'en avait jamais eu, comme si c'était quelque chose qui est inventé de toute pièce,
01:08:22 qui fait partie des lubies du gouvernement.
01:08:27 Les services de sécurité le disent, mais en fait, Jean-Luc Mélenchon, il ne voit que ce qu'il veut bien voir, si vous voulez.
01:08:32 Et donc, effectivement, comme ces débordements, ces radicalités gênent un petit peu sa vision des choses,
01:08:39 il les écarte comme si elles n'existaient pas. Mais qu'on se rassure, il fait ça dans d'autres domaines.
01:08:44 Merci beaucoup. Merci à tous les deux, tous les trois.
01:08:46 Enfin, Maurice, vous allez rester sans doute en ma compagnie au-delà.
01:08:48 On s'interrompt quelques instants et puis on reviendra dans ce cortège qui, pour l'instant, me rappelle, se déroule paisiblement.
01:08:54 On n'a évidemment pas une idée du chiffre de la mobilisation à proprement parler,
01:08:58 mais on sent bien qu'elle a quand même perdu un petit peu de sa force par rapport aux mobilisations passées.
01:09:04 Petite interruption et on revient tout de suite.
01:09:07 [Musique]