L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 - Bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:02 14h, 15h, c'est La Parole au français,
00:00:05 une heure d'émissions consacrées au sujet qui vous concerne au plus près.
00:00:09 On vous donne la parole.
00:00:11 Vous pouvez déposer vos témoignages sur l'adresse suivante.
00:00:14 Témoins@cnews.fr.
00:00:16 Tout de suite, priorité à l'info.
00:00:18 Et l'info cet après-midi, c'est l'excellent Simon Guylain.
00:00:22 - Rebonjour, cher Thierry.
00:00:24 On commence ce journal avec ces images,
00:00:26 celles de l'hommage national rendu aux derniers militaires
00:00:29 à avoir participé au débarquement de Normandie en 1944.
00:00:33 Léon Gauthier est décédé lundi à l'âge de 100 ans.
00:00:36 Une cérémonie a été présidée à Wistriam par Emmanuel Macron,
00:00:39 le chef de l'Etat qui a tenu un discours
00:00:41 que vous avez d'ailleurs pu suivre sur notre antenne.
00:00:43 On va écouter un extrait de ce discours.
00:00:45 - Léon Gauthier était l'un de ces Français ordinaires
00:00:50 résolus à accomplir l'extraordinaire.
00:00:52 Incarnation de cet esprit de résistance,
00:00:55 si français et au fond, si républicain.
00:00:57 En février 1940, il voulut s'engager pour défendre la France.
00:01:04 Alors âgé de 17 ans, il ne pouvait servir que dans la marine,
00:01:10 la seule armée qui acceptait les mineurs.
00:01:12 Alors va pour la marine, pourvu qu'il puisse y prouver sa bravoure.
00:01:18 - Vous l'évoquiez, Thierry, dans votre sommaire.
00:01:21 Le maire de Béziers, Robert Ménard, refuse de marier
00:01:23 un homme visé par une obligation de quitter le territoire français.
00:01:26 Un mariage qui doit avoir lieu aujourd'hui.
00:01:29 Et sachez qu'aux yeux de la loi, il est obligé d'officialiser cette union.
00:01:32 Robert Ménard était sur notre antenne il y a une heure et demie exactement.
00:01:36 On va l'écouter.
00:01:37 - Moi, je ne veux pas être le bouc émissaire des insuffisances de l'État
00:01:43 et des promesses qui sont non tenues.
00:01:45 C'est juste ça mon problème.
00:01:46 C'est qu'on nous renvoie à nous devant des responsabilités
00:01:49 qui ne sont pas les nôtres.
00:01:50 L'État doit appliquer sa loi, faire respecter sa loi,
00:01:55 faire respecter ses engagements.
00:01:57 C'est la seule chose que je demande.
00:01:59 Et si aujourd'hui, je me mets dans cette situation délicate,
00:02:02 c'est juste pour attirer cette attention.
00:02:03 Pour dire, on ne peut pas dire, les maires, ils sont formidables.
00:02:06 Vous avez entendu, en ce moment, tout le monde nous traise des lauriers
00:02:09 en disant qu'on est formidables.
00:02:10 On est peut-être formidables, mais il faut peut-être nous aider un petit peu
00:02:13 et pas nous acculer à des situations où je suis obligé de me mettre en la loi.
00:02:17 C'est la seule chose que je veux dire.
00:02:19 - Et puis, la nuit dernière, deux hommes soupçonnés d'avoir effectué
00:02:22 des livraisons par drone dans la prison de Freyne
00:02:24 ont été interpellés.
00:02:26 Selon la police, cela faisait plusieurs nuits que des drones survolaient
00:02:29 l'établissement pénitentiaire.
00:02:31 Un dispositif de surveillance a permis d'identifier les deux hommes
00:02:34 qui ont été interpellés en position d'un drone et de plusieurs colis.
00:02:38 Une enquête confiée au commissariat de l'Aïlé-Rose a été ouverte.
00:02:43 Olivier Grégoire s'est rendu ce matin au centre commercial Créteil-Soleil,
00:02:47 qui se situe dans le Val-de-Marne.
00:02:49 La ministre déléguée chargée du commerce a rencontré sur place
00:02:51 des commerçants touchés par les émeutes de la semaine dernière.
00:02:54 Dans la journée du 30 juin, plusieurs magasins de ce centre commercial
00:02:57 avaient été pillés et la police avait procédé à l'interpellation
00:03:00 de 21 individus sur place.
00:03:02 Le maintien de l'ordre est notre priorité, a affirmé Olivier Grégoire.
00:03:05 On l'écoute.
00:03:07 - D'abord, vous rassurez, sur ce week-end, on s'évitera
00:03:10 des manifestations inutiles.
00:03:14 Il est important que le calme revienne.
00:03:16 Nous n'avons eu qu'un mot d'ordre du président de la République
00:03:19 depuis cinq jours, six jours.
00:03:22 Le maintien de l'ordre.
00:03:23 - Oui, je suis ministre du commerce, des PME du tourisme,
00:03:26 aux côtés des commerçants.
00:03:28 Mais la première chose qu'on nous a demandé d'assurer,
00:03:31 de vérifier et d'organiser, c'est le maintien de l'ordre.
00:03:33 C'est notre priorité absolue.
00:03:34 Et donc, vous avez bien vu que les jours passés, on n'a rien eu
00:03:36 et qu'il y avait toujours 40 000 forces de l'ordre mobilisées
00:03:39 auxquelles je veux adresser mon soutien.
00:03:42 - Certains d'entre vous sont très chanceux et vont prendre la route
00:03:45 des vacances ce week-end.
00:03:46 On va regarder ensemble ce que prévoit Bison Futé sur les routes.
00:03:50 C'est orange dans le sens des départs, vous le voyez aujourd'hui.
00:03:53 Et c'est même rouge en Ile-de-France.
00:03:56 Pour la journée de samedi, Bison Futé voit orange et rouge
00:03:59 dans le Grand Ouest et dans le Nord.
00:04:00 Enfin, pas de circulation, on va le voir ensemble.
00:04:03 Et vous le voyez à l'antenne, prévu pour ce dimanche.
00:04:06 Et malgré cette excitation de rejoindre votre lieu de vacances,
00:04:09 eh bien, soyez très prudents sur la route.
00:04:12 Le risque d'accident augmente si la nuit passée n'a pas été suffisante.
00:04:16 La somnolence est la deuxième cause de mortalité sur l'autoroute,
00:04:20 comme l'ont expliqué Marine Sabourin et Olivier Gangloff.
00:04:23 Avez-vous suffisamment dormi avant de prendre le volant ?
00:04:26 Si votre réponse est négative, attention, les spécialistes alertent.
00:04:29 Une nuit courtée multiplie par 6 le risque d'accident sur la route.
00:04:33 Selon une étude menée par Assurance Prévention,
00:04:35 24% des sujets étudiés ont un accident à cause d'un manque de sommeil.
00:04:40 67% d'entre eux avaient connu des pertes de vigilance quelques minutes auparavant.
00:04:45 Pour lutter contre la somnolence,
00:04:48 médecins et assureurs recommandent en amont de dormir environ 7h30 la nuit
00:04:52 qui précède votre départ et de manger un repas léger facile à digérer.
00:04:57 Une fois sur la route,
00:04:58 s'hydrater régulièrement et baisser la température à l'intérieur du véhicule.
00:05:02 C'est d'ailleurs des stratégies assez classiques,
00:05:05 de faire baisser la température pour augmenter un petit peu sa vigilance.
00:05:08 Autre recommandation, s'arrêter toutes les deux heures,
00:05:10 mais cela n'est pas toujours respecté.
00:05:12 Je ne m'arrête pas toutes les deux heures, je m'arrête pour faire le plein.
00:05:14 J'essaye de respecter les deux heures, mais si je me sens bien, j'y vais.
00:05:19 Ça dépend de combien de chemin il me reste après,
00:05:21 entre les deux heures "obligatoires" et l'endroit où je dois arriver.
00:05:26 En 2021, 131 accidents mortels étaient liés à la somnolence au volant.
00:05:30 Et voilà pour ce tour de l'actualité.
00:05:34 À 14h sur CNews, lui n'est pas sur la route des vacances, il vous attend.
00:05:38 Vous avez de la chance, c'est Thierry Cabane, bien sûr, pour la Parole au français.
00:05:40 Merci mon cher Simon Guillain.
00:05:42 On vous retrouve à 15h et à 14h30.
00:05:44 Qui est-ce qui présente le Flash ?
00:05:46 Vous aurez la chance de retrouver Somaïa Labidié,
00:05:47 vous le disiez, je vous retrouve à 15h pour Le Grand Journal.
00:05:49 Merci mon cher Simon.
00:05:51 À tout à l'heure. Allez, la Parole au français, c'est parti.
00:05:53 Nous sommes ensemble jusqu'à 15h avec moi pour commenter l'actualité.
00:05:58 Christian Proutot, fondateur du GIGN, soyez le bienvenu.
00:06:00 Je suis toujours ravi de vous avoir à mes côtés, mon cher Christian.
00:06:03 Je suis ravi de vous avoir également, Eric de Rigmatten, journaliste économique CNews.
00:06:07 On a beaucoup de sujets, vous verrez.
00:06:08 À la fin de l'émission, on parlera commerce,
00:06:09 c'est un sujet un peu pour vous aussi.
00:06:12 Je vous en parlais dans Midi News.
00:06:14 Le maire de Béziers, Robert Ménard, qui était mon invité,
00:06:18 refuse de marier un homme sous le QTF.
00:06:21 Le mariage était prévu à 11h, il n'a pas eu lieu.
00:06:24 Le futur marié est un Algérien.
00:06:25 Je le rappelle, en situation régulière,
00:06:27 sa fiancée est une Française de 29 ans sans emploi.
00:06:30 En refusant de célébrer cette union, Robert Ménard,
00:06:33 qui nous a parlé tout à l'heure, s'expose, il le sait, à des poursuites judiciaires.
00:06:36 On va regarder le reportage à Dienspiterie.
00:06:39 Et puis, nous serons avec, dans quelques instants,
00:06:42 une avocate en droit des étrangers, Anan Arbad.
00:06:46 Mais tout de suite, le rappel des faits avec Adrien Spiterie.
00:06:50 L'union doit avoir lieu ici, dans la mairie de Béziers, aujourd'hui.
00:06:55 Mais le maire de la ville, Robert Ménard, refuse de procéder au mariage.
00:06:59 Le futur marié fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
00:07:04 Ce type est en situation irrégulière.
00:07:06 En plus, comme on dit pudiquement, vous avez compris,
00:07:09 il est connu de façon défavorable des services de police,
00:07:12 vol avec recel et violence.
00:07:15 C'est que ça.
00:07:16 Et moi, je vais aller le marier.
00:07:19 Robert Ménard suspecte un mariage blanc.
00:07:21 Il craint que cet homme se marie uniquement pour devenir français.
00:07:25 Dans la loi, après trois ans de mariage,
00:07:27 l'administration ne peut obliger une personne à quitter le territoire.
00:07:31 Après quatre ans, le ou la mariée peut demander la nationalité française.
00:07:36 Il y a plusieurs semaines, le maire de Chalon-sur-Saône
00:07:38 s'est retrouvé dans la même situation,
00:07:41 mais a dû céder après des mises en garde de la justice.
00:07:44 L'affaire est remontée au procureur général de Dijon,
00:07:46 qui, et c'est hélas ce qui va arriver à Robert Ménard de la même façon,
00:07:50 qui m'a signifié que j'avais tant de mois pour procéder au mariage,
00:07:54 sans quoi je risquais cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
00:07:59 Selon le ministère de l'Intérieur,
00:08:00 le mariage n'empêche pas l'expulsion d'une personne en situation irrégulière.
00:08:06 Alors ce matin, c'était un peu mouvementé,
00:08:09 c'est le moins qu'on puisse dire du côté de la mairie de Béziers.
00:08:11 Que s'est-il concrètement passé ?
00:08:14 On écoute Stéphanie Rouiquier, qui est notre envoyée spéciale.
00:08:17 Comme Robert Ménard l'avait annoncé, ce mariage n'a pas eu lieu.
00:08:20 Les futurs époux, entourés de quelques invités,
00:08:23 se sont présentés en mairie peu avant 11 heures.
00:08:26 Ils sont entrés dans la cour.
00:08:27 Le maire est venu leur expliquer qu'il ne célébrait pas leur union.
00:08:31 Puis les portes se sont refermées.
00:08:33 Ils sont restés un peu plus d'une heure dans cette cour.
00:08:36 Le couple était très tendu.
00:08:38 On a pu assister à quelques échanges vifs avec des habitants présents sur place.
00:08:42 À savoir que dans un premier temps,
00:08:44 les futurs époux qui refusaient la présence de journalistes
00:08:47 ont fini par nous parler.
00:08:48 Le futur marié, un Algérien âgé de 23 ans, sous OQTF,
00:08:52 est déjà condamné pour vol et agression.
00:08:55 Il nous a expliqué qu'il avait bien compris
00:08:57 que le mariage ne se ferait pas aujourd'hui,
00:08:59 mais qu'il irait se marier ailleurs, dans une autre ville ou même en Algérie,
00:09:03 et qu'il reviendrait après en France.
00:09:05 En début d'après-midi, le couple et leurs invités ont quitté la mairie
00:09:08 en expliquant qu'ils comptaient à présent porter plainte
00:09:11 contre Robert Ménard, qui a refusé de les unir.
00:09:14 Stéphanie Roux, qui est notre envoyée spéciale à Béziers.
00:09:16 Avec nous comme invité, priorité la parole au français,
00:09:19 Anan Armad, avocate en droit des étrangers.
00:09:21 Soyez là, bienvenue.
00:09:23 Anan, on va commencer le débat avec mes deux invités.
00:09:26 Mais que vous inspire cette histoire, Anan ?
00:09:30 Je pense que Robert Ménard a créé une vague sur laquelle il surfe, tout simplement.
00:09:36 Il a bien conscience de l'illégalité de son action,
00:09:40 mais il a surtout conscience des bénéfices qu'il peut en apporter sur le plan électoral.
00:09:46 Je pense clairement que Robert Ménard, c'est une action plutôt politique,
00:09:51 une action aussi au niveau médiatique, plus qu'une action sur le droit,
00:09:56 et on en parlera peut-être un petit peu plus tard,
00:10:00 sur l'illégalité de cette décision.
00:10:02 Et surtout, à mon sens, il ne peut soutenir qu'il y a un mariage blanc,
00:10:07 alors que le procureur de la République, qui a eu communication de l'audition,
00:10:12 a considéré le contraire et n'a pas jugé utile de faire une procédure qui existe,
00:10:17 qui est la procédure d'opposition à mariage,
00:10:19 et de signifier à ce couple une opposition de ce mariage.
00:10:22 Donc Robert Ménard prend, je dirais, le rôle du procureur,
00:10:26 et donc c'est une erreur de droit de sa part,
00:10:28 mais au-delà vient indiquer qu'il sent, si j'ai bien lu dans les médias,
00:10:33 qu'il sent à vue donnée le mariage blanc.
00:10:35 Sauf que le mariage blanc doit se prouver,
00:10:38 et venir soutenir que c'est uniquement à des fins d'obtention de nationalité française,
00:10:43 c'est également une erreur de droit de la part de M. Ménard,
00:10:46 puisque s'il est vrai, je ne sais pas, je ne connais pas le casier judiciaire de ce monsieur,
00:10:50 mais s'il venait à être vérifié qu'il avait eu des condamnations,
00:10:54 il ne pourra pas, dans tout état de cause, même par mariage,
00:10:56 obtenir la déclaration de nationalité française.
00:10:59 Donc j'estime effectivement qu'il y a là, je dirais plus, une action et une vague médiatique.
00:11:04 Alors je vous propose de continuer le débat, je vais vous faire réagir,
00:11:08 mais Robert Ménard a été mon invité tout à l'heure dans le cadre de l'émission Midi News.
00:11:12 Regardez ce qu'il dit justement sur sa position et ce qu'il confirme.
00:11:15 Écoutez-le et je vous fais réagir après.
00:11:16 Quand j'étais chez le président de la République à l'Élysée la semaine dernière,
00:11:20 tout le monde n'avait qu'un mot à la bouche,
00:11:23 le chef de l'État, le ministre de l'Intérieur qui est intervenu,
00:11:26 les maires, on était des centaines de maires, tout le monde avait le même mot,
00:11:29 il faut faire preuve d'autorité, il faut savoir dire non.
00:11:33 Et voilà, alors on fait preuve d'autorité et on dit non, c'est ce que j'ai fait ce matin.
00:11:36 On a juste tous envie de dire, maintenant on va faire quoi ?
00:11:41 On va être ferme.
00:11:42 Alors quand quelqu'un doit quitter le territoire français,
00:11:45 on n'a qu'à l'appliquer et qu'on ne me dise pas, et qu'on ne me réponde pas,
00:11:48 qu'on n'a pas pu l'appréhender depuis un an.
00:11:50 Si on voulait vraiment l'appréhender, il suffisait de venir ce matin en mairie.
00:11:54 – Annette Darmane, réaction.
00:11:57 – Première chose, effectivement il faut faire preuve d'autorité,
00:12:00 ça il n'y a pas de difficulté, je pense que sur les infractions,
00:12:05 on doit faire preuve d'autorité, mais là où il y a une difficulté,
00:12:08 c'est qu'il ne semble pas y avoir d'infraction,
00:12:10 le séjour irrégulier n'est pas une infraction en France.
00:12:14 Personne ne nous dit aussi depuis quand date cette obligation
00:12:17 de quitter le territoire français, parce que l'obligation de quitter
00:12:19 le territoire français, si elle a plus de 12 mois, elle n'est plus exécutoire.
00:12:23 Alors est-ce que c'est une obligation de quitter le territoire français
00:12:25 qui est exécutoire ou pas ?
00:12:27 Deuxième point aussi important, M. Ménard invite à venir l'interpeller
00:12:32 lors de son mariage, alors il faut savoir que la Cour de cassation,
00:12:34 notamment par un arrêt en 2009, avait jugé que d'interpeller une personne
00:12:39 alors qu'elle est convoquée en vue d'une audition pour un mariage en mairie,
00:12:43 c'est une interpellation déloyale.
00:12:45 Il faut peut-être rappeler que l'autorité n'en pète pas
00:12:48 et qu'elle ne s'occupe pas d'un état de droit avec, si vous voulez, un cadre.
00:12:52 Bien évidemment qu'on doit mettre à exécution, d'ailleurs le ministre de l'Intérieur le dit,
00:12:56 le ministre de l'Intérieur dit, le mariage n'empêchera pas l'éloignement,
00:13:00 alors on parle d'expulsion mais c'est l'éloignement en s'agissant d'une obligation
00:13:04 de quitter le territoire français, n'empêchera pas l'éloignement vers l'Algérie
00:13:07 de ce monsieur si le ministre de l'Intérieur venait à vouloir exécuter
00:13:11 cette obligation de quitter le territoire français, puisque l'obligation
00:13:15 de quitter le territoire français, dont je ne sais pas si elle est exécutoire
00:13:17 ou pas encore une fois, si elle a été validée par un travail administratif
00:13:22 ou si monsieur l'intéressé n'a pas fait le recours et qu'elle est exécutoire,
00:13:26 le ministre de l'Intérieur peut mettre à exécution, il n'y a pas de difficulté.
00:13:30 La seule chose c'est que l'intéressé pourra, dans cette situation,
00:13:34 solliciter un visa pour venir en France, en situation illégale,
00:13:38 en qualité de conjoint de français.
00:13:41 Mais la décision, je dirais l'obligation de quitter le territoire français
00:13:45 ne pourrait être suspendue par un travail administratif que si le ressortissant algérien
00:13:50 peut démontrer qu'il peut bénéficier de plein droit d'un titre de séjour,
00:13:53 puisque le QTF n'empêche pas le dépôt d'une nouvelle demande de titre de séjour
00:13:56 si on rentre dans un cas de plein droit.
00:13:58 Mais là, on a des informations qui ne sont pas assez précises concernant la situation
00:14:02 pour analyser globalement toute la situation et le droit.
00:14:06 Donc j'estime qu'au vu des déclarations de monsieur Ménard
00:14:10 qui n'est pas assez précis sur la situation,
00:14:13 clairement il y a des erreurs de droit qui sont commises.
00:14:15 On poursuit le débat, si vous voulez bien,
00:14:19 je vais vous faire écouter le son du futur marié.
00:14:23 En tous les cas, il devait être marié, il n'est pas marié.
00:14:26 Il s'est exprimé devant notre caméra au micro de Stéphanie Rouquier.
00:14:29 Je trouve ça dégueulasse, on est très amoureux avec ma femme,
00:14:34 on habite ensemble, ça fait plus de sept mois.
00:14:37 Je trouve ça dégueulasse monsieur.
00:14:39 Tant que ma femme n'est pas avec moi, je m'en fous de Ménard.
00:14:42 Même si je me marierais ailleurs,
00:14:45 même si je me marierais ailleurs, je peux aller en Algérie me marier,
00:14:49 ne vous inquiétez pas madame.
00:14:50 Je reviendrai en France avec mes papiers.
00:14:52 Christian Proutot, je me tourne vers vous.
00:14:54 Ça vous inspire quoi cette histoire-là ?
00:14:56 Il a raison de Robert Ménard de tenir bon
00:14:59 et de ne pas avoir célébré ce mariage ce matin ?
00:15:02 On ne peut pas cacher le fait que Robert Ménard joue un rôle
00:15:06 sur quelque chose qui lui donne l'opportunité
00:15:08 de pouvoir exprimer le problème des mères
00:15:11 quand ils ne sont pas d'accord avec une décision.
00:15:13 Je suis d'accord, par contre le droit a été dit
00:15:16 et c'est là où je ne comprends pas trop.
00:15:19 Soit il y a vraiment un problème au niveau du mariage blanc,
00:15:24 je voudrais rappeler que celui qui se prête au mariage blanc
00:15:28 peut être poursuivi, c'est du droit aussi.
00:15:31 On ne l'a pas rappelé donc je le rappelle
00:15:34 puisque un mariage blanc c'est une infraction.
00:15:37 Donc contribuer à un mariage blanc, en particulier pour la française,
00:15:40 si c'est prouvé, elle court des risques.
00:15:45 C'est une chose.
00:15:46 La deuxième chose qui me semble importante,
00:15:48 c'est que le mariage n'empêche pas l'OQTF.
00:15:55 Donc soit l'OQTF est d'une urgence absolue
00:15:59 et puis l'État français, en particulier le préfet,
00:16:03 fait exécuter la mesure, donc on ne connaît pas du tout
00:16:07 le problème sur la mesure elle-même,
00:16:09 si c'est juste parce qu'il a commis des infractions auparavant
00:16:14 et que de ce fait là il est considéré comme ne devant pas rester en France,
00:16:20 soit on trouve que ce n'est pas urgent et mêler les deux pose un problème.
00:16:25 Donc je repose juste un problème,
00:16:27 le mariage blanc c'est une infraction.
00:16:30 Il n'est pas avéré que c'est un mariage blanc,
00:16:31 le procureur l'a dit, a dit le droit.
00:16:35 Après le maire a le droit, enfin le droit moral,
00:16:40 de considérer que lui on n'est pas allé jusqu'au bout de l'exercice
00:16:45 et il voudrait que ça se fasse.
00:16:46 Cela dit, il incombe un certain nombre de problèmes
00:16:52 dont on sait très bien qu'ils peuvent arriver, ils n'arriveront pas.
00:16:55 Mais on peut toujours brandir le fait qu'il est en infraction,
00:16:59 lui aussi avec la loi puisqu'il doit marier.
00:17:02 Le mariage civil est quelque chose d'important,
00:17:04 mais il faut le différencier d'un certain nombre d'autres procédures
00:17:09 et pas les mélanger.
00:17:10 Si un jour on inscrit que quelqu'un qui est sous le coup d'une OQTF
00:17:17 ne peut pas contracter mariage, c'est du civil.
00:17:22 Alors là, ok, mais là ce n'est pas le cas malheureusement.
00:17:25 Alors il faut peut-être revoir ça.
00:17:27 Eric Durig m'attend très rapidement, ça vous inspire quoi cette histoire ?
00:17:30 Il a raison Robert Ménard ou pas ?
00:17:31 Écoutez, effectivement il est dans son rôle.
00:17:34 Et d'un autre côté, je pense qu'il a quand même le pouvoir de dire non
00:17:37 en tant qu'officier ministériel.
00:17:39 Il peut s'opposer.
00:17:40 Après, si le mariage a lieu, ça peut être aussi annulé.
00:17:42 Et puis après les doutes, on les comprend.
00:17:44 Ils sont soumis à 48 questions les futurs époux.
00:17:48 Donc ça a été quand même déjà passé au filtre.
00:17:50 Le seul doute qu'on peut avoir, c'est qu'il y a quand même une différence d'âge.
00:17:53 Il a 23 ans, elle a 6 ans de plus, elle a déjà 3 enfants.
00:17:57 Vous voyez, est-ce que ce n'est pas douteux ?
00:17:59 Voilà, c'est la question.
00:18:00 Après, il y a une étude, une enquête qui doit être faite.
00:18:01 Il faut aller plus loin.
00:18:02 Mais c'est vrai que c'est quand même un cas un peu litigieux.
00:18:05 Anand Armand, il risque quoi Robert Ménard ?
00:18:08 Il sait, il l'a dit tout à l'heure quand je l'avais comme invité,
00:18:12 il sait qu'il va au-devant de graves ennuis.
00:18:14 Il l'assume.
00:18:16 En réalité, ce qu'il risque, c'est effectivement une infraction pénale.
00:18:19 Donc il risque d'être poursuivi, que je doute,
00:18:22 même si je ne connais pas les intentions du procureur de la République.
00:18:25 Mais il risque aussi une suspension de ses fonctions
00:18:28 et surtout un retrait de son habilitation à pouvoir marier.
00:18:31 Puisqu'on ne l'a pas suffisamment dit.
00:18:34 Mais le mariage est un droit fondamental.
00:18:36 Donc il est inscrit dans la Convention européenne.
00:18:38 Il n'est pas de l'homme, il est inscrit aussi dans la Constitution.
00:18:41 Donc c'est un droit fondamental, une liberté vraiment qu'on doit respecter.
00:18:45 Et là, il y a une attente.
00:18:46 Donc sur cette attente-là, le législateur...
00:18:49 Ah, on a un petit problème.
00:18:53 Petit problème technique et de liaison.
00:18:57 Vous m'entendez ?
00:18:58 On l'a perdu.
00:18:59 On a perdu Anan Armad qui était avocate en droit des étrangers.
00:19:03 Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:19:04 Pas d'autres précisions, mon cher Christian Proutot, sur cette affaire
00:19:08 dont on parle beaucoup depuis ce matin et même depuis hier ?
00:19:12 Non, je pense qu'il faudrait quand même que...
00:19:15 On pose les questions de droit dès que des questions comme celles-là se posent.
00:19:19 C'est tout.
00:19:20 Après tout, l'avantage de cette affaire, et je comprends Robert Ménard,
00:19:25 il a raison de le faire,
00:19:26 c'est de mettre le droit sur un problème qui peut poser problème à l'officier ministériel.
00:19:31 Allez, on va parler de notre affaire qui fait beaucoup de bruit.
00:19:34 C'est un vice de procédure.
00:19:36 Cinq personnes placées en détention provisoire après l'incendie de la mairie de Mont-Saint-Barol dans le Nord
00:19:41 pendant les émeutes ont été remises en liberté.
00:19:44 Alors pourquoi ?
00:19:45 A priori, c'est à cause du parquet qui a oublié de signer un réquisitoire introductif.
00:19:51 Neuf mises en examen ont également été annulées.
00:19:54 On va écouter les explications d'Adrien Spiteri et on sera en direct avec Frédéric Laporte,
00:20:01 qui est le maire de Mont-Lusson-d'Orléliers.
00:20:03 Et sa commune a été également touchée par pas mal d'infractions.
00:20:07 Mais tout d'abord, les explications d'Adrien Spiteri.
00:20:11 Pour ces dégradations et cet incendie commis à la mairie de Mont-Saint-Barol en marge des émeutes,
00:20:17 neuf personnes ont été mises en examen, cinq placées en détention provisoire.
00:20:23 Problème ?
00:20:24 Il y a eu une signature manquante portant sur le réquisitoire introductif.
00:20:28 Cela entraîne subséquemment l'annulation des mises en examen et des mesures de sûreté.
00:20:33 La procureure de Lille évoque une erreur humaine.
00:20:36 Conséquence, les suspects ont été remis en liberté.
00:20:39 Cette signature manquante a fait beaucoup réagir,
00:20:42 alors qu'une partie de la classe politique appelle à plus de fermeté et une accélération des procédures.
00:20:48 Des erreurs fréquentes selon cet avocat.
00:20:51 Régulièrement, les juges peuvent commettre des erreurs, comme tout à chacun.
00:20:55 Et on voit qu'à cause d'une erreur de plume, d'un juge qui a oublié de signer un acte,
00:21:01 et quel acte ?
00:21:02 Le réquisitoire introductif, l'acte principal qui commence une procédure judiciaire,
00:21:08 eh bien c'est l'annulation de tous les actes qui sont faits en exécution de la mise en examen,
00:21:14 de la détention provisoire, et donc du coup on est obligé de tout refaire dès le début.
00:21:19 Après ce vice de procédure, le parquet de Lille a réagi.
00:21:22 Il annonce le redémarrage des phases de mise en examen des suspects.
00:21:26 - Christian Proutot, on retrouve dans quelques instants Frederic Laporte,
00:21:30 mais que vous inspire ce vice de procédure ?
00:21:32 Ça tombe mal en tous les cas, c'est ce qu'on évoquait tout à l'heure avec Damien Schultz, ça tombe mal.
00:21:36 - Ça tombe mal, mais on est à peu près dans le même esprit que tout à l'heure,
00:21:41 c'est le droit, rien que le droit, la procédure.
00:21:44 Il manque une signature, c'est stupide, donc va falloir tout refaire.
00:21:48 Le problème c'est que les oiseaux qui ont été pris vont peut-être s'envoler,
00:21:52 ça sera peut-être difficile de les retrouver,
00:21:54 mais ça n'empêche pas qu'on va pouvoir refaire la procédure derrière et la mise en examen.
00:22:00 - Oui, c'est ce que disait Damien Schultz tout à l'heure.
00:22:01 - Sauf qu'effectivement, ça fait des ordres.
00:22:05 - Ah, ça fait des ordres.
00:22:06 - On n'a pas besoin de ça actuellement, c'est pas facile de les attraper,
00:22:11 tous ceux qui ont commis ce genre d'infraction.
00:22:14 S'ils ont été attrapés, la flagrance aurait dû être retenue
00:22:21 avant la procédure qui a conduit la mise en examen.
00:22:26 Mais la flagrance, à mon avis, elle va être retenue malgré tout après.
00:22:30 Mais c'est vrai qu'on n'a pas besoin de ça, vraiment, honnêtement.
00:22:32 - Eric ?
00:22:33 - Ce qui est vraiment incroyable, c'est qu'on est dans un pays,
00:22:35 où on a quand même une justice qui est assez sérieuse,
00:22:38 mais on peut annuler justement une procédure parce qu'il y a une virgule mal placée,
00:22:42 parce qu'il y a une faute de frappe, il ne faut pas oublier qu'une simple faute de frappe.
00:22:45 Là, en l'occurrence, c'est une signature.
00:22:47 Il y a aussi des délais, souvent, si on ne respecte pas un délai,
00:22:49 il y a tellement de choses qui peuvent faire capoter une décision de justice
00:22:53 qu'on se dit "mais ce n'est pas possible".
00:22:55 Puis c'est arrivé que des personnes soient libérées de prison
00:22:58 et commettent des faits graves, tout ça parce qu'il y a un virus de procédure.
00:23:02 C'est quand même assez sidérant.
00:23:03 - Allez, avec nous, mes amis, Frédéric Laporte, maire de Montluçon-dans-Lalier.
00:23:07 Soyez le bienvenu, Frédéric Laporte.
00:23:09 Je vous préviens, on va partir en publicité dans quelques instants,
00:23:11 mais je vous garde après la publicité.
00:23:13 D'abord, bonjour, bienvenue.
00:23:15 Que vous inspire cette histoire, ce vice de procédure ?
00:23:17 Ça tombe mal, c'est ce qu'on disait avec Eric de Rigmatin et Christian Proutot.
00:23:23 - Bonjour à tous et à toutes.
00:23:24 Oui, bien sûr, ça tombe assez mal, parce qu'on connaît les difficultés
00:23:27 des forces de l'ordre d'attraper ces délinquants.
00:23:31 Maintenant, comme ça aussi était dit, l'erreur est humaine
00:23:34 et l'essentiel, c'est de pouvoir la rattraper, je crois.
00:23:37 Et j'espère que ce sera le cas, parce que, par contre,
00:23:39 ce qui serait vraiment dommageable, c'est qu'ils ne puissent pas être sanctionnés
00:23:43 vis-à-vis de la population qui souffre beaucoup.
00:23:45 Là, ce serait vraiment terrible.
00:23:48 - Et qu'est-ce qui s'est passé concrètement chez vous, Frédéric Laporte ?
00:23:52 Et on prolongera cette conversation après la pause pub.
00:23:56 - Alors, ce qui s'est passé, c'est que ça a été calme jusqu'au week-end dernier.
00:24:00 Le jeudi et le vendredi, il y a eu quelques feux de poubelles.
00:24:04 Et puis, le samedi, une quarantaine d'individus ont investi
00:24:07 à un quartier assez commerçant, dans une avenue,
00:24:12 une artère principale de la ville.
00:24:14 Bien sûr, on brûlait les poubelles.
00:24:18 Un certain nombre d'objets et de mobiliers urbains ont été dégradés.
00:24:23 On commence à s'attaquer aux vitrines.
00:24:25 Moi, je suis intervenu parce que je vais régulièrement dans les quartiers
00:24:28 discuter avec des jeunes qui peuvent avoir quelques fois des actes pas réfléchis
00:24:37 et qui causent des désagréments.
00:24:39 Ça m'est arrivé plusieurs fois de pouvoir les calmer.
00:24:42 Là, ça n'a pas du tout été le cas.
00:24:44 On verra. J'ai compris aussi par la suite, avec les interpellés,
00:24:48 pourquoi ça n'a pas été le cas.
00:24:51 Et à ce moment-là, j'ai commencé à recevoir des pierres avec mes adjoints
00:24:54 et puis des mortiers.
00:24:57 J'ai un adjoint qui a été bléché, mais pas de façon très, très grave.
00:25:02 Pour le coup, il est ressenti depuis très longtemps de l'hôpital
00:25:05 et il a repris ses fonctions.
00:25:07 Mais après ces actes, ils se sont pris à la police quand elle est arrivée
00:25:12 pour bloquer un carrefour important.
00:25:15 Et après, ils se sont déportés dans une zone commerciale
00:25:17 où là, ils se sont livrés à quelques pillages,
00:25:20 notamment d'un magasin d'articles de sport et de vêtements.
00:25:23 - Félix Laporte, je vous garde avec nous.
00:25:25 On continue de raconter ce qui s'est passé dans votre ville.
00:25:28 Je vois que vous êtes dans votre voiture, donc vous ne démarrez pas,
00:25:30 vous ne partez pas.
00:25:31 La Parle aux Français, c'est jusqu'à...
00:25:33 - Je suis arrivé volontairement.
00:25:34 - C'est jusqu'à 15h.
00:25:36 On se retrouve dans quelques instants avec mes deux invités,
00:25:38 Christian Proutot et Eric de Rigmaten.
00:25:40 La Parle aux Français, jusqu'à 15h. A tout de suite.
00:25:42 Bienvenue sur CNews et La Parle aux Français jusqu'à 15h
00:25:51 avec mes deux invités, Christian Proutot et Eric de Rigmaten.
00:25:53 Évidemment, mais tout de suite, passe à l'info et l'info.
00:25:56 À 14h30, c'est Somaya Labidi.
00:25:58 Emmanuel Macron a rendu hommage au héros Léon Gauthier
00:26:05 sur les plages du débarquement.
00:26:07 Tout son destin nous indique le chemin de salut pour notre patrie
00:26:10 à lancé le chef de l'État.
00:26:12 Le dernier membre du commando Kieffer qui avait débarqué
00:26:14 sur les côtes normandes le 6 juin 44, est décédé ce lundi à Caen.
00:26:19 Les suites de l'affaire Alain Delon,
00:26:21 et Jérôme Myrolin contestent l'intégralité des faits
00:26:23 qui lui sont reprochés.
00:26:25 La dame de compagnie de La Légende du cinéma
00:26:27 est visée par deux plaintes des enfants de l'acteur,
00:26:30 notamment pour des faits de harcèlement moral.
00:26:32 L'enquête a été confiée à la section de recherche d'Orléans
00:26:35 et à la brigade de recherche de Montargis.
00:26:39 Et puis prudence face à cette nouvelle vigilance au rage.
00:26:41 Météo France a placé 10 départements du Sud-Ouest
00:26:45 en vigilance orange pour des orages violents.
00:26:47 En fin d'après-midi, une dégradation orageuse
00:26:50 devrait arriver par le Sud-Ouest de la France,
00:26:52 gagnant peu à peu vers l'intérieur,
00:26:54 précise l'organisme de prévision.
00:26:58 Merci beaucoup Somaya Labidi.
00:27:00 Rendez-vous à 15h avec le Grand Journal,
00:27:02 présenté par Simon Guillain.
00:27:04 Donc, nous évoquons depuis tout à l'heure
00:27:06 ce vice de procédure qui fait beaucoup réagir,
00:27:09 qui s'est produit à Mont-Saint-Barrel,
00:27:10 où cinq personnes placées en détention provisoire
00:27:12 après l'incendie de la mairie ont été remises en liberté.
00:27:17 Et nous sommes toujours avec Frédéric Laporte,
00:27:18 maire LR de Montluçon, dans l'Allier.
00:27:21 Vous êtes toujours là, Frédéric Laporte ?
00:27:24 Je suis toujours dans ma voiture.
00:27:25 Alors, Christian Proutot, fondateur du GIGN,
00:27:28 avait une question à vous poser suite à votre première intervention.
00:27:32 Oui, monsieur le maire, j'ai noté que vous étiez attaché
00:27:36 à maintenir le contact avec vos zones difficiles
00:27:40 et que vous étiez dit,
00:27:41 semble-t-il d'après ce que j'ai pu comprendre,
00:27:44 qu'en intervenant directement, comme vous en connaissiez certains,
00:27:47 vous pourriez peut-être les amener à un peu plus de raison
00:27:51 et qu'en voyant, vous avez compris pourquoi
00:27:54 ils n'avaient pas réagi à votre venue,
00:27:58 je dirais même au contraire.
00:28:00 Pouvez-vous nous dire un petit peu pourquoi, tout d'un coup,
00:28:03 en regardant les gens que vous aviez en face de vous,
00:28:05 vous saviez que peut-être ce n'était pas ce que vous aviez l'habitude,
00:28:09 vous vous attendiez à voir ou quelque chose d'autre ?
00:28:13 Alors, en fait, il y avait une quarantaine d'individus,
00:28:16 comme je l'ai précisé,
00:28:17 et il y en a huit qui ont été interpellés
00:28:19 et en réalité, il n'y avait pas du tout de mineurs.
00:28:21 C'étaient des adultes et des adultes, même pour certains, très mûrs.
00:28:25 Sur les huit interpellés, ils avaient entre 20 et 31 ans.
00:28:28 Et dans les quartiers, on a une association qui s'appelle CLPJ,
00:28:33 c'est un centre de loisirs et de prévention de la jeunesse
00:28:36 qui est encadré par la police,
00:28:38 ce qui nous permet, avec les services de la ville aussi,
00:28:41 qui ont eux-mêmes des actions,
00:28:43 qui nous permettent de connaître beaucoup de jeunes mineurs
00:28:46 et ça me semblait surprenant qu'ils m'accueillent comme ça.
00:28:49 Et c'est vrai que le lendemain, quand j'ai su qui était interpellé,
00:28:53 je me suis dit, ah, voilà, peut-être un début d'explication.
00:28:56 Alors, parmi ces interpellés, il y avait des gens du voyage,
00:29:00 des maorais et puis un Français,
00:29:04 tout à fait, j'allais dire, d'origine,
00:29:06 pour aussi équilibrer les choses,
00:29:08 et puis un jeune qui était sous le coup d'une OQTS
00:29:11 puisque c'était un de vos sujets tout à l'heure.
00:29:13 Donc c'est assez éclectique,
00:29:16 mais malgré tout, pas de mineurs, que des majeurs.
00:29:18 Et c'est ça qui m'a fait dire,
00:29:20 l'action qu'on a menée vis-à-vis des très jeunes,
00:29:23 quand même, elle porte ses fruits à l'instant T,
00:29:27 parce qu'il y en a certains qui ont pu…
00:29:29 Alors les maorais, ce n'est pas le cas,
00:29:30 parce que ce sont des gens qui sont arrivés tout à fait dernièrement.
00:29:33 Les gens du voyage, ils ne vivent pas dans les quartiers, bien entendu.
00:29:36 Donc c'est vrai que c'est une population qu'on n'a pas pu,
00:29:39 j'allais dire, assimiler, entrer en contact avec eux.
00:29:43 Et on voit bien que c'est peut-être là la difficulté,
00:29:46 probablement d'ailleurs.
00:29:48 Frédéric Laporte, vous restez avec nous
00:29:50 parce que je voudrais vous soumettre à un sondage,
00:29:52 CNews, peut-être que vous en avez pris connaissance,
00:29:55 opinion de Noué pour CNews,
00:29:57 où un Français sur trois ne fait confiance à aucun politique
00:30:01 pour gérer les émeutes.
00:30:01 Je crois que vous êtes membre des LR,
00:30:03 et 32% jugent qu'aucune personnalité politique
00:30:06 n'est à la hauteur de la situation,
00:30:07 ils veulent plus de fermeté.
00:30:09 On voit les détails de ce sondage avec Geoffrey Defeb,
00:30:12 Sarah Varney, Augustin Denainieu,
00:30:14 et je vous interroge en tant qu'élu,
00:30:15 et puis également en tant qu'LR.
00:30:16 On verra le classement des LR.
00:30:18 A tout de suite.
00:30:20 Au lendemain des émeutes,
00:30:21 les voyants sont au rouge dans l'opinion.
00:30:24 Les Français ne font plus confiance aux personnalités politiques
00:30:27 pour gérer la situation actuelle.
00:30:29 Je ne suis pas sûre qu'il y ait une personne qui sache
00:30:31 face à des choses exceptionnelles comme ça, ce qu'il faut faire.
00:30:34 Marine Le Pen, c'est une femme populaire,
00:30:38 et qui plusieurs fois j'ai entendu qu'elle parlait
00:30:40 de choses vraiment très importantes.
00:30:46 En tête du sondage OpinionWay,
00:30:48 32% des Français jugent qu'aucune des personnalités
00:30:50 n'est capable de gérer la situation.
00:30:53 En seconde position, Marine Le Pen est approuvée
00:30:55 par 27% des interrogés,
00:30:58 suivie de Jordan Bardella avec 22%.
00:31:01 Les Français qui jugent sévèrement le président de la République,
00:31:04 Emmanuel Macron se trouve en quatrième position.
00:31:07 Seulement 20% d'entre eux l'estiment capable
00:31:09 de trouver des solutions pour régler cette nouvelle crise.
00:31:13 Eric Dupond-Moretti n'atteint lui que les 8%,
00:31:15 et seulement 2% pour Sandrine Rousseau.
00:31:19 Un embrasement des quartiers populaires
00:31:20 qui a laissé des traces dans la société,
00:31:22 qui a perdu une totale confiance envers les personnalités politiques.
00:31:28 Frédéric Laporte, votre avis m'intéresse évidemment.
00:31:30 En tant qu'élu, on sait combien que votre mission est difficile.
00:31:34 On l'a vu et on l'a vécu sur ces news,
00:31:37 mais ce chiffre est quand même incroyable.
00:31:40 32% juge qu'aucune personnalité politique
00:31:42 n'est à la hauteur de la situation.
00:31:43 En tant qu'homme politique, vous en pensez quoi ?
00:31:46 Je pense qu'il y en a 68% qui fait partie de l'ensemble de la classe politique.
00:31:52 Donc c'est déjà pas mal.
00:31:54 Oui, c'est une lecture, c'est une lecture, évidemment.
00:31:57 Optimiste.
00:31:58 Oui, mais...
00:32:00 Chacun voit Vigier à sa porte, évidemment.
00:32:03 Moi, j'ai assisté sur ce 32% quand même,
00:32:05 ce qui est un chiffre important, me semble-t-il, Frédéric Laporte.
00:32:08 Mais je comprends votre lecture.
00:32:10 Mais bien sûr, mais de toute façon, je pense que les Français ont raison.
00:32:12 On peut même dire qu'à 100%,
00:32:14 aucun homme politique n'est capable de résoudre le problème.
00:32:17 C'est toute la société qu'il faut changer pour résoudre le problème.
00:32:22 C'est tout le fond de la société.
00:32:25 À côté de ça, quand moi j'ai pris des mesures extrêmement fortes,
00:32:28 dès dimanche, trois jours de couvre-feu total,
00:32:31 même pour les adultes dans la ville, à partir de 22h30,
00:32:33 je n'ai pas eu 100% d'adhésion.
00:32:37 Hier, j'ai fait un arrêté de salade
00:32:40 pour dire que je voulais, sous peine d'amende,
00:32:43 que toutes les poubelles en plastique,
00:32:44 tous les containers soient rentrés et pas laissés en ville.
00:32:48 Il y a quand même beaucoup de gens qui disent
00:32:49 "Oui, mais je ne vais quand même pas le mettre dans mon salon".
00:32:51 Vous voyez ? Donc, c'est un peu schizophrène tout ça.
00:32:54 Évidemment, si on veut véritablement arrêter les meutes,
00:32:59 il va falloir accepter un certain nombre de mesures extrêmement fortes et dures
00:33:03 et qui va toucher l'ensemble de la population.
00:33:05 Parce que le principe même d'une meute,
00:33:07 c'est qu'on ne connaît pas à l'avance qui va la réaliser.
00:33:11 Donc, il faut contrôler à peu près tout le monde
00:33:13 et maîtriser à peu près tout le monde
00:33:15 pour éviter qu'il y en ait quelques-uns qui fassent ce genre de manifestations
00:33:19 et dont la grande partie de la population est victime.
00:33:22 – Frédéric Laporte, réaction également sur le fait que c'est Marine Le Pen
00:33:27 qui arrive en tête avec 27%, Jordan Bardet là, 22%.
00:33:30 Les LR sont très loin, si on peut montrer les LR.
00:33:33 Les LR sont très très loin, il y a un problème là, non ?
00:33:36 – Écoute…
00:33:37 – Regardez, 6% Eric Ciotti et 3% pour David Lyssenaar.
00:33:44 En tant qu'LR, ça vous inspire quoi ?
00:33:46 – Alors d'abord, en tant qu'LR, ça m'inspire qu'effectivement,
00:33:49 ma force politique est un peu aujourd'hui dissoute,
00:33:54 enfin pas dissoute, mais n'a pas une position extrêmement claire.
00:33:58 Elle est entre M. Macron et Mme Le Pen,
00:34:02 entre l'AREM et Horizon et puis le RN.
00:34:06 Et c'est vrai qu'au milieu de tout ça, on a du mal à exister.
00:34:11 Pour autant, je ne vois pas parmi les personnes interrogées
00:34:17 s'ils ont répondu sur le nom de M. Laurent Rottier,
00:34:19 qui est pour nous un candidat et quelqu'un d'important dans notre parti.
00:34:25 Certes, il n'est pas en fonction, mais pour autant, il est important.
00:34:30 Et je pense que lui, il a aussi des idées qui peuvent remettre l'ordre.
00:34:37 Alors, je ne sais pas si c'est l'ordre, parce que là, on est à chaud,
00:34:40 donc tout le monde veut de l'ordre, encore une fois.
00:34:43 Les mesures répressives, elles ont évidemment leur utilité, mais pas qu'eux.
00:34:48 Là, en plus, on n'a pas affaire à des révolutionnaires, mais à des pilleurs.
00:34:53 Donc, il faut aussi que les voleurs au quotidien
00:34:57 aient des sanctions adaptées à ce qu'ils font,
00:35:00 parce que là aussi, on réagit parce qu'ils sont dans la rue, ils pillent, ils cassent.
00:35:04 Mais des vols, il y en a tous les jours.
00:35:06 Pour autant, les gens ne sont pas condamnés.
00:35:08 – Frédéric Laporte, on continue le débat.
00:35:10 J'aimerais vous faire écouter ce que disait Frédéric Michaud,
00:35:13 qui est le directeur général adjoint d'Opinion Noé,
00:35:15 justement sur le fait que Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:35:18 soient en tête dans ce sondage.
00:35:20 On écoute et ensuite, je poserai la question à Christian Poutou
00:35:23 et à Eric de Rigmaten qui réagiront aussi.
00:35:26 – Le rassemblement national à travers ces deux figures,
00:35:28 d'ailleurs qui se sont bien répartis les rôles,
00:35:30 Marine Le Pen plutôt sur une forme de sobriété, de rareté médiatique,
00:35:34 et Jordan Bardella plus à l'offensive,
00:35:37 dans une forme d'activisme de la communication.
00:35:40 Ce sont les bénéficiaires de la séquence.
00:35:43 D'ailleurs, ce qui est très frappant aussi,
00:35:44 c'est de voir à quel point ils ont pris l'ascendant
00:35:46 sur les personnalités de droite.
00:35:50 Eric Ciotti, 20 points derrière, Nicolas Dupont-Aignan, même chose.
00:35:55 Eric Zemmour, 13%, c'est deux fois moins que Marine Le Pen.
00:36:00 Bref, le rassemblement national a pris l'ascendant.
00:36:03 – Frédéric Laporte sur cette analyse de Frédéric Michaud,
00:36:07 avant que je donne la parole à Christian Poutou et à Eric de Rigmaten.
00:36:11 – Clairement, je ne peux être que d'accord avec ce qu'il vient de dire.
00:36:14 D'ailleurs, le sondage le prouve.
00:36:16 Et puis, c'est vrai que nos leaders politiques ont du mal à s'exprimer.
00:36:21 Mais Marine Le Pen a elle aussi des raccourcis.
00:36:23 Systématiquement, en face de ces violences,
00:36:26 elle met l'immigration et les immigrés.
00:36:27 Et c'est pas non plus, encore une fois, je l'ai dit,
00:36:31 moi les huit interpellés, globalement, un par un, ils sont tous français.
00:36:36 Peut-être d'origine du Pacifique, peut-être.
00:36:39 Mais en attendant, ils sont tous français.
00:36:40 Donc, il ne faut pas non plus aller dans des raccourcis trop rapides, j'allais dire.
00:36:46 – Christian Poutou.
00:36:47 – Oui, moi je suis tout à fait d'accord avec monsieur le maire.
00:36:49 C'est que cette stigmatisation qu'utilise à tour de bras l'extrême droite sur l'immigration,
00:36:58 bien sûr, elle parle à une certaine frange de français,
00:37:01 dont on sait que ce soit de l'extrême droite à l'extrême gauche,
00:37:05 ils se rejoignent au moins sur ce sujet.
00:37:08 Et on est à peu près dans les chiffres de Marine Le Pen, c'est-à-dire 27-30%.
00:37:13 Ça, c'est ma première analyse.
00:37:15 Mais là où je rejoins encore, une fois de plus, monsieur le maire,
00:37:20 en dehors de l'admiration que j'ai pour lui sur la manière dont il traite ces zones sensibles,
00:37:25 et avec un certain résultat, semble-t-il, c'est que, et ça par contre, ça m'inquiète,
00:37:30 il y a 70%, selon les chiffres de la justice, 70% des interpellés qui n'étaient pas connus,
00:37:38 qui n'ont pas d'antécédent.
00:37:39 Ça prouve bien un rapport…
00:37:40 – Il y a beaucoup de jeunes aussi.
00:37:42 – Pardon ?
00:37:42 – Beaucoup de jeunes aussi.
00:37:43 14-18 ans.
00:37:44 – Oui, mais je parle de ceux qui sont majeurs.
00:37:48 Ce qui veut dire que le rapport au vivre ensemble, quand on vient piller,
00:37:54 c'est quand même assez effarant sur le comportement de certaines personnes.
00:37:58 Et on a vu des images, les images parlent d'elles-mêmes,
00:38:02 de gens qui allaient faire leur marché dans ce qui avait été cassé.
00:38:05 Alors, c'est quand même un problème sociétal.
00:38:08 Il y a quelque chose qui ne va pas pour qu'on ait ce pourcentage,
00:38:11 alors qu'on aurait pu s'attendre à voir, comme l'a noté M. Le Maire dans sa propre ville,
00:38:17 de beaucoup de jeunes issus des banlieues qui pourraient tout d'un coup exprimer
00:38:23 à travers l'événement qui semble être au départ la cause de ces débordements,
00:38:29 être présents pour expliquer leur présence.
00:38:31 Pas du tout.
00:38:32 70% ne sont pas connus et sont majeurs.
00:38:34 – Éric, d'Eric Matin.
00:38:35 – Oui, c'est-à-dire que Marine Le Pen ou Jean-Yves Le Pen,
00:38:38 27% sont confiants à Marine Le Pen parce qu'il y a ce passé, il y a cette répression,
00:38:44 elle en a parlé plusieurs fois, elle a dit qu'elle serait intraitable.
00:38:46 Si vous voulez, après, le problème c'est que vous allez avoir des délevées de boucliers
00:38:50 et qu'aujourd'hui l'inquiétude c'est de jeter de l'huile sur le feu.
00:38:54 Qu'est-ce qui se passerait s'il y avait cette répression féroce, si je puis dire ?
00:38:58 Moi, je regarde la surpopulation carcérale, même si vous arrêtez tout le monde
00:39:02 et que vous les mettez… je regardais les chiffres.
00:39:04 À Mons, vous avez 424 prisonniers pour 300 places, à Saint-Brieuc, 175 prisonniers pour 85 places.
00:39:13 Donc même dans des petites villes, si vous voulez, vous arrêtez les malfrats,
00:39:16 vous en faites quoi ? Et puis n'oubliez pas qu'il y a aussi la question des droits de l'homme.
00:39:20 Aujourd'hui, on le voit bien avec les associations, les ONG, au moindre dérapage,
00:39:25 elles montent au créneau, elles arrêteraient toute procédure, donc ça ne serait vraiment pas ça.
00:39:29 C'est pour ça que les Français, je pense, ne font pas confiance aux hommes politiques
00:39:32 parce qu'ils savent bien qu'on est dans un jeu très compliqué
00:39:35 où jeter de l'huile sur le feu ne ferait qu'aggraver la situation.
00:39:38 - Je vais aller avec la porte, le mot de la fin très rapidement, qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:43 L'élu que vous êtes.
00:39:45 - Ah bah écoutez, alors nous ce qu'on fait c'est que…
00:39:48 - Ne me remercie pas pour la question, évidemment.
00:39:51 - Non, non, non, non, non, non, non, mais je vais y répondre, rassurez-vous.
00:39:54 D'abord, on a multiplié les contacts dans les quartiers cette semaine
00:39:59 avec nos correspondants pour savoir s'il y avait un problème, ce qui ne semble pas être le cas.
00:40:04 Pour autant, on entend beaucoup parler sur les réseaux sociaux,
00:40:07 même d'attaque du commissariat, donc les forces de police et de gendarmerie,
00:40:11 puisque je suis en gendarmerie, mais on a aussi une compagnie de gendarmerie,
00:40:15 mutualisent leurs forces.
00:40:17 Comme je vous l'ai dit, j'ai pris les dispositions.
00:40:20 Dès dimanche soir, on retournera en couvre-feu total s'il le faut,
00:40:23 mais on arrivera à retrouver le calme et ça sera tous ensemble.
00:40:28 Il n'est pas exclu d'ailleurs que la semaine prochaine,
00:40:30 j'appelle la population entière à se mobiliser contre,
00:40:34 parce qu'il n'est pas normal qu'on se laisse en kikiner, pour ne pas dire plus,
00:40:40 par une très petite minorité de gens qui profitent de la situation.
00:40:45 Donc il faut, je ne vais pas dire un soulèvement populaire,
00:40:48 mais une action populaire pour bloquer tout ça.
00:40:51 Il ne faut pas toujours attendre des autres, de l'État notamment ou du maire,
00:40:54 ça concerne tout le monde.
00:40:56 Quand la maison brûle, on est bien content de voir les pompiers,
00:40:58 mais il vaut mieux éviter qu'elle brûle.
00:41:00 Donc empêchons les incendies de mettre le feu.
00:41:02 Merci mille fois Frédéric Laporte d'avoir accepté de témoigner dans La Parole aux Français,
00:41:07 maire de Montluçon-Ellère.
00:41:09 Et merci de ce témoignage parce qu'on sait que votre mission
00:41:11 est ô combien difficile et pas simple, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:41:15 Allez, il nous reste huit minutes.
00:41:17 On va parler d'un sujet qui vous passionne évidemment,
00:41:21 mon cher Éric de Rigmatène.
00:41:22 On va maintenant parler de la situation des commerçants
00:41:25 après ces émeutes et des dégâts suivis qui sont colossaux.
00:41:28 On l'a vu aujourd'hui, Olivier Régoire, ministre délégué des PME et du Tourisme,
00:41:32 s'est déplacé dans un centre commercial à Créteil-Soleil.
00:41:35 Bilan de cette visite avec Adrien Fontenot et on sera avec Philippe Alloze,
00:41:40 président de la Fédération des Chambres syndicales buralistes en Ile-de-France.
00:41:44 Les buralistes qui ont été sévèrement touchés.
00:41:46 Mais d'abord, récit de cette visite avec Adrien Fontenot et on débat juste après.
00:41:52 Apporter des solutions mais aussi un soutien,
00:41:54 tel était l'objectif du déplacement d'Olivier Régoire
00:41:57 dans le centre commercial Créteil-Soleil du Val-de-Marne.
00:42:00 Un déplacement qui fait suite, vendredi dernier,
00:42:02 aux émeutes d'une cinquantaine d'individus venus piller et saccager les magasins.
00:42:06 Et des émeutes qui arrivent au plus mauvais moment
00:42:08 avec le lancement de la période des soldes.
00:42:11 Justement pour des commerçants qui sont dans la difficulté face à l'inflation,
00:42:15 je vous propose d'écouter la ministre sur les mesures qu'elle compte apporter.
00:42:18 D'abord, je pense qu'on essaie d'être aussi adapté et réactif que possible.
00:42:22 Dès ce week-end, on s'est mobilisés avec Bruno Le Maire,
00:42:25 avec les assureurs pour leur demander deux choses très simplement,
00:42:29 que ce soit simple et rapide pour l'indemnisation.
00:42:32 On a décalé les délais de déclaration de 5 à 30 jours.
00:42:36 On a mobilisé les assureurs sur le sujet des franchises
00:42:39 en leur disant au cas par cas qu'il fallait,
00:42:41 sur des franchises très élevées, les abaisser.
00:42:43 C'est le cas dans cette maison par exemple.
00:42:45 On a aussi demandé à ce qu'il y ait un traitement le plus humain possible
00:42:49 avec des conseillers assureurs et des experts qui se déplacent
00:42:52 plutôt que d'être au téléphone.
00:42:53 Des mesures donc, mais aussi un accompagnement psychologique.
00:42:56 Au cours de son déplacement, Olivier Grégoire a tenu à rappeler
00:42:59 qu'il était important de comprendre, analyser,
00:43:01 mais aussi évoquer entre équipes ces émeutes
00:43:05 avec un lancement raté pour les soldes, un rebond,
00:43:07 et fortement attendu ce week-end.
00:43:09 C'était Adrien Fontenon.
00:43:11 On va retrouver tout de suite notre invité, Philippe Alloz,
00:43:13 président de la Fédération des chambres syndicales buralistes en Ile-de-France.
00:43:17 Soyez le bienvenu Philippe Alloz, je suis ravi de vous accueillir.
00:43:21 Vous avez été fortement touché, vous les buralistes,
00:43:23 durant ces émeutes, racontez-nous.
00:43:25 Et puis après, je vous ferai agir sur ce qu'a dit notamment Olivier Grégoire.
00:43:30 Nous avons été fortement touchés.
00:43:31 Alors, je parle de ma région, comme vous le disiez,
00:43:33 puisque l'Ile-de-France a été impactée.
00:43:35 Nous avons 180 buralistes qui ont subi ces émeutes
00:43:41 de façon très violente, de façon répétée pour certains,
00:43:44 où les intrusions se sont passées durant plusieurs nuits,
00:43:47 mises en sécurité, donc ces phénomènes de pillage,
00:43:51 à destination de vouloir vraiment vider complètement nos bureaux de tabac.
00:43:56 Et structurellement, il faut qu'on se relève.
00:43:58 On est à une semaine, à peu près cinq jours après cet arrêt un petit peu d'émeutes.
00:44:03 Il faut qu'on se relève, comme vous disiez, avec toute la difficulté que ça comporte.
00:44:12 Et j'ai entendu les propos de madame Grégoire.
00:44:15 J'étais moi-même avant ce matin dans le 15ème,
00:44:17 avant d'aller à Créteil, aller passer voir une buraliste.
00:44:20 Donc, on a pu échanger sur les propos.
00:44:23 Voilà, l'impact est énorme pour notre profession.
00:44:26 On a été une cible.
00:44:28 Psychologiquement parlant, pour bon nombre de vos confrères,
00:44:31 c'est très dur, je suppose.
00:44:33 C'est très, très dur.
00:44:35 Je vous explique, 40% à peu près des points de vente ont pu rouvrir.
00:44:40 On a été pillé et le reportage et le sujet précédent
00:44:45 faisaient état de mineurs, de gens du secteur, du quartier.
00:44:50 On est un commerce de proximité.
00:44:51 Et pour certains de ces 40% qui ont pu rouvrir,
00:44:55 ils ont vu les gens qu'ils les avaient pillés.
00:44:58 Ils les ont revus dans leur établissement.
00:45:00 Donc, vous pouvez comprendre l'état psychologique dans lequel se retrouvent ces buralistes.
00:45:05 Pour ceux qui ont réussi à se relever, le cauchemar continue presque.
00:45:12 Je ne parle pas des tracas administratifs dont on va peut-être parler.
00:45:17 Exactement.
00:45:18 Éric de Rigmatane est notre journaliste économique.
00:45:20 Vous connaissez bien.
00:45:20 Une question à vous poser.
00:45:21 Je vous comprends, monsieur.
00:45:22 D'autant que j'étais avec Bruno Le Maire en déplacement à Arpajon.
00:45:25 C'était mardi.
00:45:26 Il a rencontré des commerçants qui avaient été pillés,
00:45:30 notamment un concessionnaire citroën qui a été brûlé.
00:45:32 Enfin, c'était dans des situations vraiment extrêmes.
00:45:35 Et ce qui est terrible à dire, ça rejoint le sujet de tout à l'heure,
00:45:38 c'est que ça a été filmé.
00:45:39 Tout a été filmé.
00:45:40 Ils savent qui sont ces personnes.
00:45:42 Ils peuvent les retrouver facilement.
00:45:44 Maintenant, la réponse pénale, qu'elle sera-t-elle ?
00:45:45 Ça, c'est la grande question.
00:45:47 Et je pense surtout aussi aux pharmaciens de Montargis qui vitent son commerce.
00:45:50 Il ne peut plus travailler parce que, soi-disant, il y a des assurances de perte d'exploitation
00:45:54 qui devraient jouer.
00:45:55 Mais si on n'a pas souscrit cette assurance perte d'exploitation,
00:45:58 on ne touche pas un centime.
00:45:59 Donc, ce sont des personnes, vous, commerçants, qui ne vivez que par votre travail.
00:46:04 Il n'y a pas de chômage partiel pour l'instant, sauf erreur de ma part.
00:46:07 Donc, c'est vraiment extrêmement compliqué.
00:46:09 Je vous plains pour la plupart, sachant qu'en plus, très souvent, je termine par là,
00:46:12 les objets volés se retrouvent sur Internet en vente et neuf.
00:46:16 Les chaussures Nike, par exemple, qui sont actuellement en vente à 50 euros la paire.
00:46:20 Alors, si je peux, non pas répondre, mais aller dans le sens,
00:46:23 vous avez fait une très bonne analyse, dans le sens de bon commerce ruraliste.
00:46:28 Comme vous disiez, et vous avez parlé d'un réseau similaire au nôtre
00:46:32 qui s'appelle les pharmaciens, il a été aussi attaqué en certains points.
00:46:36 Vous disiez aussi la valeur marchande des établissements.
00:46:40 Pour notre métier, la valeur marchande, donc le produit du tabac, ne nous appartient pas.
00:46:44 Il nous appartient lorsqu'on vend le paquet.
00:46:46 Donc, comme vous pouvez comprendre, la valeur marchande qui nous a été pillée,
00:46:51 peu de ruralistes vont pouvoir rentrer dans les clous avec les contrats d'assurance.
00:46:56 Malgré ça, nous avons, nous, une mutuelle de la profession
00:47:01 qui couvre à peu près 50% de la profession,
00:47:04 mais il n'y a pas que cette mutuelle qui a la connaissance du métier,
00:47:07 il y a d'autres assureurs qui sont en compte.
00:47:10 Donc, nous, notre difficulté, c'est un, psychologique, deux, économique,
00:47:14 avec absolument, et là je lance un appel avec madame Olivia Grégoire ce matin,
00:47:20 on a eu le cas précis à ce que les structures bancaires se rapprochent au plus vite.
00:47:26 Ils savent, ils connaissent, ils connaissent notre cabisse, des ruralistes.
00:47:30 Il faut impérativement qu'on ait une réponse.
00:47:32 On est en temps, on est passé en temps de vacances,
00:47:34 on a bien souvent un interlocuteur et on avait le cas bien précis
00:47:38 où la ruraliste n'avait pas été rappelée par sa banquière.
00:47:41 Je, toutes les acteurs bancaires vont faire le possible,
00:47:45 mais ça j'appelle quand même un grand message à ce que
00:47:48 il y a un vrai contact de proximité comme nous nous faisons au quotidien.
00:47:51 On ne peut pas et on ne pourra pas faire attendre déjà ces ruralistes pendant 8 jours,
00:47:55 les échéances continuent et nous tuer dans la tombe.
00:48:01 Donc voilà, il faut vraiment pour certains faire du cas par cas,
00:48:04 absolument que les banquiers aillent chercher les cabisses,
00:48:07 retrouvent notre profession et viennent sur tous ces ruralistes,
00:48:12 juste pour un contact de proximité.
00:48:14 Voilà, ça c'était un premier point.
00:48:16 Sur le sujet de ce produit qui nous appartient pas et qui est complètement envolé,
00:48:21 pour certains des fois j'ai vu des stocks brûlés,
00:48:26 nous ne sommes pas propriétaires de ce stock
00:48:28 et il va être très difficile de pouvoir se relever au travers des schémas d'assurance.
00:48:32 Pour certains, on va nous dire mauvais gestionnaire,
00:48:35 mais les stocks tournants n'ont pas été complètement couverts
00:48:38 et on va se retrouver donc de la problématique de beaucoup de ruralistes
00:48:42 à la possibilité de pouvoir rouvrir au-delà des dégâts les points de vente.
00:48:47 J'ai fait un petit test aussi, m'excuse je vous laisse la parole,
00:48:50 j'ai fait aussi au travers des 180 points,
00:48:53 nous avons à peu près 75% de ces points de vente
00:48:56 qui sont dans des villes et des zones dites sensibles.
00:48:59 J'alarme parce que si nous n'ouvrons pas,
00:49:03 nous rouvrons pas dans ces points,
00:49:05 on va perdre, on était attaqué par ce marché parallèle
00:49:09 et c'est pour ça que je disais tout à l'heure qu'on était ciblé,
00:49:11 si on n'arrive pas à rouvrir, le produit sera dans la rue,
00:49:14 comme il l'est déjà de très forte façon.
00:49:17 Mais on va perdre même le schéma du monopole,
00:49:22 le schéma d'urgence que je peux établir aujourd'hui.
00:49:25 Merci mille fois Philippe Allaud,
00:49:27 je rappelle que vous êtes président de la Fédération des chambres syndicales
00:49:29 ruralistes en Ile-de-France, merci pour ce témoignage
00:49:31 et on continuera de donner la parole avec Yannick de Rigmaten
00:49:35 aux commerçants qui sont profondément touchés par ces émeutes
00:49:39 et ça va être difficile pour certains.
00:49:41 Ça va être très difficile et puis surtout,
00:49:43 quelle sera la réponse du gouvernement ?
00:49:44 Est-ce qu'il va mettre la main à la poche ?
00:49:46 Alors il dit qu'il va les aider, c'est vrai,
00:49:48 il y a des exonérations de charges sociales
00:49:50 pour vraiment les commerçants qui ont le pied à terre,
00:49:53 mais bon, c'est l'un des cas les plus extrêmes.
00:49:55 Un mot de conclusion rapidement, 10 secondes de question,
00:49:58 je suis désolé mais j'ai laissé la parole à notre ami ruraliste.
00:50:02 C'est tout à fait normal parce qu'ils sont confrontés directement au problème,
00:50:05 mais on a la lecture de ce problème,
00:50:07 c'est que l'État doit prendre des décisions
00:50:10 qui vont au-delà de la couverture individuelle de chaque...
00:50:14 Et cette approche est psychologique.
00:50:15 ...commerçant parce que sinon ils ne pourront pas rouvrir
00:50:18 et c'est une perte d'exploitation assurée.
00:50:22 Et je pense que le ministre qui a déjà modifié
00:50:25 sa grille de réponse avec le report
00:50:28 en annulant les charges sociales,
00:50:32 ce que devaient ces entreprises,
00:50:35 fera en sorte qu'il y ait une aide, un peu comme il y a une aide
00:50:39 en cas de catastrophe naturelle.
00:50:41 Là, elle n'est pas naturelle,
00:50:43 mais il faudra peut-être se décider à établir un état de catastrophe
00:50:46 parce que le pillage est une catastrophe.
00:50:49 L'émission passe trop vite, il est déjà l'heure de ce Parole au français.
00:50:53 Ça passe très vite.
00:50:54 Merci pour votre fidélité à ce rendez-vous.
00:50:56 Merci à vous, Christian Proutot.
00:50:57 Merci à Héridoïde Matten évidemment.
00:50:59 Merci à Benjamin Bouchard et à Célia Gouillère
00:51:01 et à Bruna Sexas qui m'ont aidé à préparer cette émission.
00:51:04 Merci à Jacques Sanchez à la formation.
00:51:06 Merci à Audrey à la réalisation.
00:51:08 Et merci également aux équipes en régie.
00:51:10 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
00:51:14 Dans quelques instants, c'est Simon Guillin que vous allez retrouver
00:51:17 en ma compagnie pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:51:19 A tout de suite.
00:51:20 Il est 15h, vous êtes bien sûr C News,
00:51:26 l'heure du Grand Journal de l'après-midi
00:51:28 qui vous est présenté par Simon Guillin.
00:51:30 Rebonjour, Simon.
00:51:31 Rebonjour, cher Thierry.
00:51:32 Et bonjour à tous.
00:51:33 Un hommage national a donc été rendu à Léon Gauthier,
00:51:37 dernier militaire français à avoir participé
00:51:39 au débarquement de Normandie en 1944.
00:51:41 Une cérémonie présidée à Wistriam par Emmanuel Macron.
00:51:44 Vous l'entendrez, le chef de l'État dans un instant.
00:51:47 Le maire de Béziers, Robert Ménard, a refusé de marier un homme
00:51:50 visé par une obligation de quitter le territoire français.
00:51:52 Un mariage qui devait avoir lieu aujourd'hui.
00:51:55 Les précisions de notre envoyé spécial sur place dans ce journal.
00:51:59 Clément Beaune annonce la mise en vente des aujourd'hui
00:52:01 de 200 000 billets intercités à un prix de 19 euros.
00:52:05 Une annonce faite ce matin par le ministre des Transports
00:52:07 à la gare d'Austerlitz.
00:52:08 Les trains intercités de la SNCF transportent chaque année
00:52:10 presque 12 millions de voyageurs.
00:52:14 Et on commence, on commence le journal Simon
00:52:17 par ces images, celles de l'hommage national rendu
00:52:20 à Léon Gauthier, dernier militaire français à avoir participé
00:52:24 au débarquement de Normandie en 1944.
00:52:27 Une cérémonie présidée à Wistriam par Emmanuel Macron,
00:52:30 le chef de l'État qui a tenu un discours que vous avez pu suivre.
00:52:33 En direction, c'est News. On écoute.
00:52:36 -Démobilisé en août 1945, Léon Gauthier retourna
00:52:42 à la vie civile.
00:52:43 Il ne pensait pas être un héros.
00:52:47 Il concédait un certain courage quand il avait fallu en avoir.
00:52:53 Ce temps-là était passé.
00:52:56 Il pouvait aspirer à ce dont il avait été privé,
00:53:01 jeune homme, la paix.
00:53:04 Ouvrier carrossier en Angleterre, Léon Gauthier travaillait
00:53:07 encore en Afrique avant de reprendre ses études de droit
00:53:11 et de devenir expert automobile.
00:53:13 Il était enfin un père tranquille.
00:53:17 -Léon Gauthier est né à Rennes en 1922.
00:53:21 Il nous a quitté lundi à l'âge de 100 ans.
00:53:23 Pour ses actes de bravoure, il a reçu la Légion d'honneur
00:53:26 en 2021, retour sur un homme d'exception avec Maxime Legay.
00:53:31 Un visage, celui du courage.
00:53:33 Léon Gauthier était le dernier survivant du prestigieux
00:53:37 commando Kieffer.
00:53:38 Ses 177 Français à avoir participé au débarquement
00:53:42 de Normandie le 6 juin 1944.
00:53:44 Un souvenir gravé au fond de sa mémoire.
00:53:47 -Kieffer nous a réunis, il nous a dit "Voilà, vous connaissez
00:53:51 ce qui vous attend.
00:53:53 Il n'y a peut-être pas d'entre vous qui viendront en tac,
00:53:56 mais si ça vous décidez, vous ne voulez pas partir,
00:53:59 venez me voir, je ne vous en voudrais pas".
00:54:01 Tout le monde est parti.
00:54:02 Né à Rennes en 1922 et issu d'une famille modeste,
00:54:07 il s'engage dans la marine à seulement 17 ans pour rejoindre
00:54:10 le général de Gaulle à Londres.
00:54:11 Pour ses actes de bravoure et services rendus à la nation,
00:54:14 il reçoit la Légion d'honneur en 2021.
00:54:17 Un héros de guerre qu'il l'avait pourtant en horreur.
00:54:20 -C'est la misère la guerre.
00:54:22 Il n'y a pas très longtemps, vous vous trouvez peut-être idiot,
00:54:29 mais enfin voilà, je pensais, j'ai peut-être tué un gars,
00:54:34 j'ai peut-être fait des orphelins, j'ai peut-être fait une veuve,
00:54:37 j'ai fait peut-être pleurer une mère, on ne sait rien.
00:54:41 Et ça, bon, je n'ai pas voulu faire ça.
00:54:46 Léon Gauthier s'est éteint à l'âge de 100 ans,
00:54:50 mais la flamme du souvenir, elle, est éternelle.
00:54:53 -Je vous le disais dans un titre, le maire de Béziers,
00:54:57 Robert Ménard, a refusé de marier un homme visé par une obligation
00:55:00 de quitter le territoire français.
00:55:02 Un mariage qui devait d'ailleurs avoir lieu aujourd'hui.
00:55:04 Les futurs mariés sont pourtant arrivés à la mairie aux alentours de 11h.
00:55:08 Mais le maire leur a expliqué tout simplement qu'il ne célébrait pas
00:55:11 leur union.
00:55:12 Les précisions de notre correspondante Stéphanie Rouquier.
00:55:15 -Comme Robert Ménard l'avait annoncé, ce mariage n'a pas eu lieu.
00:55:19 Les futurs époux, entourés de quelques invités,
00:55:22 se sont présentés en mairie peu avant 11h.
00:55:24 Ils sont entrés dans la cour.
00:55:26 Le maire est venu leur expliquer qu'il ne célébrait pas leur union.
00:55:30 Puis les portes se sont refermées.
00:55:32 Ils sont restés un peu plus d'une heure dans cette cour.
00:55:35 Le couple était très tendu.
00:55:37 On a pu assister à quelques échanges vifs avec des habitants présents sur place.
00:55:41 À savoir que dans un premier temps, les futurs époux,
00:55:44 qui refusaient la présence de journalistes, ont fini par nous parler.
00:55:47 Le futur marié, un Algérien, âgé de 23 ans, sous OQTF,
00:55:51 est déjà condamné pour vol et agression.
00:55:54 Il nous a expliqué qu'il avait bien compris que le mariage ne se ferait pas aujourd'hui,
00:55:58 mais qu'il irait se marier ailleurs, dans une autre ville ou même en Algérie,
00:56:02 et qu'il reviendrait après en France.
00:56:04 En début d'après-midi, le couple et leurs invités ont quitté la mairie
00:56:07 en expliquant qu'ils comptaient à présent porter plainte
00:56:09 contre Robert Ménard, qui a refusé de les unir.
00:56:12 -Dans le reste de l'actualité, le policier qui a tiré sur Naël
00:56:16 va rester en prison.
00:56:17 Une décision prise hier par la Cour d'appel de Versailles.
00:56:20 Il n'a donc pas obtenu son placement en détention, en contrôle judiciaire.
00:56:24 L'avocat du policier mis en cause conteste cette décision.
00:56:26 On va l'écouter.
00:56:27 -Tant qu'on n'a pas statué là-dessus et tant qu'il n'a pas été jugé
00:56:31 par un juge ou par un tribunal ou par une cour d'assises,
00:56:33 mon client est présumé innocent.
00:56:35 Il a le droit à la liberté parce que c'est le principe.
00:56:38 L'exception à ce principe, c'est le contrôle judiciaire.
00:56:41 S'il y a un risque d'évasion, s'il y a un risque de collusion,
00:56:45 un risque de concertation, la loi prévoit pas mal de situations.
00:56:50 -Le risque de collusion, c'est un peu ça que dit la Cour d'appel.
00:56:53 Il ne veut pas qu'il y ait ce concert avec son collègue.
00:56:54 -Dans ces cas-là, c'est le contrôle judiciaire.
00:56:56 Et si le contrôle judiciaire ne suffit pas, c'est la détention provisoire.
00:57:00 Mais la détention provisoire doit rester exceptionnelle
00:57:03 puisque l'individu est présumé innocent.
00:57:06 -Une affaire de justice qui intervient dans un contexte
00:57:09 très tendu au sein de la police de Nanterre.
00:57:12 Les menaces à l'encontre de la brigade motocycliste d'Eau de Seine se multiplient
00:57:15 à tel point qu'il aurait été tout simplement demandé de ne plus patrouiller.
00:57:19 Les précisions de Tanguy Hamon du service police-justice de CNews.
00:57:23 -L'affaire de la mort de Nahel se répercute sur les collègues du policier-auteur du tir.
00:57:28 En effet, selon nos informations, le fonctionnement de la brigade motocycliste
00:57:31 d'Eau de Seine devient très compliqué.
00:57:34 Les motards sont reconnus dans la rue.
00:57:35 Ils sont insultés, ils sont menacés.
00:57:38 Pour éviter les risques, il leur a même été demandé d'arrêter les patrouilles
00:57:41 et de ne sortir qu'en cas d'urgence.
00:57:43 Il ne reste de toute façon que très peu de policiers
00:57:46 toujours actifs dans le service,
00:57:47 puisque la quasi-totalité de la brigade a été mise au repos.
00:57:52 Reste que les agents sont très inquiets.
00:57:53 Certains ont vu leur visage être diffusé sur les réseaux sociaux.
00:57:57 L'identité d'un policier a même été confondue avec celle du tireur.
00:58:00 Des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises pour lui et sa famille.
00:58:05 -Et puis, Olivier Grégoire s'est rendu ce matin au centre commercial
00:58:09 Créteil-Soleil, qui se situe dans le Val-de-Marne.
00:58:11 La ministre déléguée chargée du commerce a rencontré des commerçants
00:58:14 qui ont été touchés, vous le savez, par les émeutes de la semaine dernière.
00:58:17 Dans la journée du 30 juin, plusieurs magasins de ce centre commercial
00:58:20 avaient été pillés et la police avait procédé sur place
00:58:23 à l'interpellation de 21 personnes.
00:58:25 Il faut une indemnisation simple et rapide,
00:58:28 a notamment affirmé Olivier Grégoire sur place.
00:58:30 -D'abord, je pense qu'on essaie d'être aussi adapté et réactif
00:58:35 que possible.
00:58:36 Dès ce week-end, on s'est mobilisés avec Bruno Le Maire,
00:58:39 avec les assureurs, pour leur demander deux choses, très simplement.
00:58:42 Que ce soit simple et rapide pour l'indemnisation.
00:58:46 On a décalé les délais de déclaration de 5 à 30 jours.
00:58:49 On a mobilisé les assureurs sur le sujet des franchises,
00:58:53 en leur disant au cas par cas qu'il fallait,
00:58:55 sur des franchises très élevées, les abaisser.
00:58:57 C'est le cas dans cette maison, par exemple.
00:58:58 On a aussi demandé, est-ce qu'il y a un traitement
00:59:01 le plus humain possible, avec des conseillers assureurs
00:59:04 et des experts qui se déplacent plutôt que d'être au téléphone.
00:59:07 -A signer que le rassemblement prévu demain pour les 7 ans
00:59:11 de la mort d'Adama Traoré a été interdit par la préfecture du Val-d'Oise.
00:59:15 Des manifestations ont été prévues à Persan et à Beaumont-sur-Oise.
00:59:19 La préfecture explique son choix par une procédure contradictoire
00:59:23 engagée avec le comité La Vérité pour Adama.
00:59:26 Pour rappel, Adama Traoré est décédé pendant son interpellation en 2016,
00:59:30 alors qu'il tentait de fuir un contrôle de police.
00:59:33 -On poursuit ce journal avec cette information.
00:59:36 Clément Beaune annonce la mise en vente de 200 000 billets,
00:59:39 intercités à un prix de 19 euros.
00:59:41 Une annonce faite ce matin par le ministre des Transports
00:59:43 à la gare d'Austerlitz.
00:59:44 Les trains intercités de la SNCF transportent chaque année
00:59:46 près de 12 millions de voyageurs.
00:59:48 On va écouter sur place le ministre des Transports.
00:59:50 -On a beaucoup de débats en ce moment,
00:59:52 et c'est normal sur les prix du train.
00:59:54 Beaucoup de Français veulent voyager en train,
00:59:55 encore plus, de manière plus accessible.
00:59:57 Et donc, sur ces trains intercités,
00:59:59 qui relèvent de la responsabilité de l'Etat,
01:00:01 on fait une opération exceptionnelle, inédite.
01:00:03 On met en vente, là, en ce moment, dès aujourd'hui,
01:00:06 200 000 billets sur tous les trains intercités qui sont à 19 euros.
01:00:10 C'est à peu près une division par deux du prix moyen
01:00:12 des trajets sur l'intercité.
01:00:14 C'est vrai pour les trains de jour, c'est vrai pour les trains de nuit.
01:00:16 Les intercités, ce sont des trains de vie, de vie quotidienne,
01:00:19 de vacances aussi, pour plus de 10 millions de Français.
01:00:21 -Et puis, certains d'entre vous sont chanceux
01:00:26 et vont prendre la route des vacances ce week-end, je les envise.
01:00:29 On va regarder ensemble ce que prévoit Bison Futé
01:00:32 pour ce premier week-end des vacances d'été.
01:00:34 Eh bien, écoutez, c'est orange dans le sens des départs aujourd'hui
01:00:38 et même rouge en Ile-de-France.
01:00:40 Et pour la journée de demain, Bison Futé, voie orange et rouge
01:00:44 dans le Grand Ouest et dans le Nord.
01:00:46 Pas de circulation prévue pour ce dimanche.
01:00:49 -Et malgré cette excitation de rejoindre votre destination de vacances,
01:00:54 eh bien, soyez bien sûr très prudent sur la route.
01:00:56 Le risque d'accident augmente si votre nuit de sommeil n'a pas été suffisante.
01:01:00 Sachez que la somnolence est la deuxième cause de mortalité sur l'autoroute.
01:01:04 Les explications de Marine Sabourin avec Olivier Ganglo.
01:01:06 -Avez-vous suffisamment dormi avant de prendre le volant ?
01:01:10 Si votre réponse est négative, attention, les spécialistes alertent.
01:01:14 Une nuit courtée multiplie par six le risque d'accident sur la route.
01:01:17 Selon une étude menée par Assurance Prévention,
01:01:20 24% des sujets étudiés ont un accident à cause d'un manque de sommeil.
01:01:24 67% d'entre eux avaient connu des pertes de vigilance quelques minutes auparavant.
01:01:29 Pour lutter contre la somnolence, médecins et assureurs recommandent en amont
01:01:34 de dormir environ 7h30 la nuit qui précède votre départ
01:01:38 et de manger un repas léger, facile à digérer.
01:01:41 Une fois sur la route, s'hydrater régulièrement
01:01:44 et baisser la température à l'intérieur du véhicule.
01:01:46 -C'est d'ailleurs une stratégie assez classique,
01:01:49 de faire baisser la température pour augmenter un peu sa vigilance.
01:01:52 -Autre recommandation, s'arrêter toutes les deux heures,
01:01:54 mais cela n'est pas toujours respecté.
01:01:56 -Je ne m'arrête pas toutes les deux heures, je m'arrête pour faire le plein.
01:01:59 -J'essaye de respecter les deux heures, mais si je me sens bien, j'y vais.
01:02:03 -Ca dépend de combien de chemin il me reste après,
01:02:05 entre les deux heures obligatoires et l'endroit où je dois arriver.
01:02:10 -En 2021, 131 accidents mortels étaient liés à la somnolence au volant.
01:02:14 -La sacheresse et les restrictions d'eau s'étendent en France.
01:02:19 Le manque d'eau ne concerne plus uniquement le sud de l'Hexagone.
01:02:22 En Neurel-Loire, par exemple, le département a dû également mettre
01:02:25 des mesures en place pour limiter sa consommation.
01:02:28 Explication Thibault Marcheteau.
01:02:30 -Olivier habite près de Chartres, en Neurel-Loire,
01:02:33 et depuis quelques jours, il est impossible pour lui d'arroser ses plantes
01:02:37 et de remplir sa piscine.
01:02:39 Pour lui, aucun problème, c'est même lui qui a pris les devants.
01:02:42 -On suit les restrictions d'eau, mais on le fait par nous-mêmes.
01:02:44 Là, on n'a pas attendu, effectivement,
01:02:45 qu'on ait une recommandation de la préfecture
01:02:47 ou un arrêté de la préfecture pour le faire.
01:02:50 On l'a fait de nous-mêmes.
01:02:52 On ne cherche pas à arroser, effectivement, les pelouses.
01:02:54 C'est vraiment gaspiller de l'eau.
01:02:55 -La quantité d'eau dans le département baisse très rapidement,
01:02:57 due en partie à un hiver très sec.
01:02:59 En l'espace d'une semaine, plusieurs zones ont dépassé
01:03:02 le niveau de crise maximale.
01:03:03 Madame le préfet de Neurel-Loire a dû signer des arrêtés
01:03:06 pour limiter sa consommation.
01:03:08 -Concrètement, par exemple, c'est pour l'ensemble des particuliers
01:03:12 l'interdiction d'arroser les pelouses,
01:03:15 d'arroser tout ce qui n'est pas d'enrée alimentaire,
01:03:20 c'est-à-dire potager.
01:03:21 Et encore, les potagers, quand on est en crise,
01:03:23 c'est avec des conditions horaires assez importantes.
01:03:26 Et pour les particuliers, évidemment,
01:03:28 c'est l'interdiction totale de remplir sa piscine.
01:03:32 -Si la pluie est attendue ce week-end dans le secteur,
01:03:34 le manque est tel que les restrictions pourraient durer plusieurs semaines.
01:03:39 -Et pour terminer ce grand jour de l'après-midi,
01:03:41 on va parler d'un nouveau concurrent pour la SNCF en France.
01:03:44 La compagnie espagnole Renfe a dévoilé son offre commerciale.
01:03:47 On en parle tout de suite et c'est bien sûr avec Éric de Ritmaten.
01:03:49 -C'était votre programme avec XXL Maison,
01:04:02 mobilier design et décoration.
01:04:04 -Éric de Ritmaten, on connaît donc les tarifs
01:04:07 pour les trains espagnols qui vont circuler en France cet été.
01:04:10 La question qu'on se pose, c'est est-ce que c'est vraiment intéressant
01:04:13 d'acheter ces billets finalement ?
01:04:14 -Oui, bien sûr, c'est très, très intéressant.
01:04:16 Vous savez, déjà, il y a 31 000 billets qui ont été vendus
01:04:18 depuis l'ouverture des réservations et donc la semaine prochaine,
01:04:22 démarreront les premiers TGV espagnols.
01:04:24 Ils vont venir concurrencer la SNCF.
01:04:26 Alors, il y a quelques lignes seulement.
01:04:27 Vous avez Barcelone, Lyon pour commencer.
01:04:29 Il y aura ensuite Madrid, Marseille en fin de mois.
01:04:32 Mais ça tombe bien parce que vous savez, la SNCF est perçue
01:04:35 comme étant chère par les Français.
01:04:36 Il y a eu des études qui ont été faites.
01:04:38 Et donc, la compagnie espagnole va venir casser les prix en France.
01:04:42 29 euros le voyage seulement.
01:04:44 Il y aura même des billets à 9 euros sur certains tronçons
01:04:46 entre Montpellier, Avignon, Béziers, Aix ou Narbonne.
01:04:49 Mais ce qu'il faut voir, d'ailleurs, toute cette opération,
01:04:52 c'est que l'ouverture à la concurrence qui est voulue par Bruxelles
01:04:55 fait vraiment bouger les choses. Pourquoi ?
01:04:57 Eh bien, regardez ce qui s'est passé avec les trains italiens.
01:04:59 Train Italia, qui desserre actuellement Paris, Lyon, Turin et Milan.
01:05:03 Ils ont engrangé l'an dernier un million de nouveaux clients.
01:05:06 Et puis, l'autre point positif, c'est que les prix ont baissé de 8 %
01:05:09 sur ces liaisons.
01:05:10 Du coup, la SNCF s'est activée en mettant en place les fameux trains
01:05:13 Ouigo avec des prix très bas.
01:05:15 Donc, on va conclure en disant que l'arrivée de l'Espagnol dans la course,
01:05:18 ça a du bon.
01:05:19 Et oui, parce que ça va pousser la SNCF à revoir ses prix.
01:05:22 D'ailleurs, on en a parlé tout à l'heure.
01:05:24 Les intercités vont proposer des tarifs à 19 euros les billets.
01:05:27 C'est vraiment un gros effort.
01:05:29 On peut vraiment dire que la concurrence, oui, elle pousse à faire toujours plus.
01:05:32 Merci beaucoup, Éric Dorit-Mathenne, pour ces explications.
01:05:35 Merci.
01:05:36 Merci.