L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 Il est 14h, bonjour à tous, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur l'antenne de CNews.
00:00:04 C'est l'heure de la parole aux Français. On commence comme d'habitude avec Michael Dorian.
00:00:08 La parole est à vous, Michael, bonjour.
00:00:10 Bonjour, Clélie, bonjour à tous. Emmanuel Macron est arrivé à Müttersholz dans le Haut-Rhin.
00:00:15 Le président de la République visite en ce moment même une usine où on retrouve Élodie Huchard et Olivier Gangloff.
00:00:21 Élodie, bonjour. Le président de la République a d'abord été accueilli par des manifestants et par des concerts de casseroles.
00:00:28 C'est bien ça ? Oui, exactement, Michael, c'est bien ça.
00:00:33 Vous le disiez, le président de la République est arrivé aux alentours des 13h30.
00:00:36 Il faut comprendre que les manifestants, pourtant, ont été repoussés assez loin, mais ils sont très bruyants.
00:00:40 Des huées, des casseroles et surtout des macrons d'émissions.
00:00:43 On a pu entendre lorsque le président de la République est arrivé des manifestants qui ne cessent pas depuis de se faire entendre.
00:00:49 Le président de la République, qui quand même tout sourire, est allé saluer les élus, même s'il ne pouvait pas rester sourd au bruit environnant.
00:00:56 Il rencontre effectivement des salariés. Il a commencé par rencontrer des alternants et aussi un homme qui a travaillé à partir de 16 ans ici dans cette usine.
00:01:04 Deux enjeux évidemment pour le chef de l'État.
00:01:06 D'abord parler travail, puisque c'est l'un des grands chantiers qu'il veut lancer.
00:01:09 Et puis surtout, il veut retourner au contact des Français parce que certains l'ont jugé beaucoup trop distant pendant la crise sociale et pendant la réforme des retraites.
00:01:18 En revanche, on le voit bien, chacun de ces déplacements hier à Saint-Denis, aujourd'hui ici dans Le Barin, est accueilli par des manifestants.
00:01:24 Et puis sur la suite du programme, pour l'instant, on n'en sait pas beaucoup plus parce que le chef de l'État pourrait faire une déambulation ou une autre étape à Sélesta, la ville voisine.
00:01:31 L'Élysée ne nous en dit pas beaucoup plus justement pour éviter les fuites.
00:01:35 Mais ce qu'on sait aussi, c'est que les manifestants, eux, sont déjà partis à Sélesta pour accueillir le chef de l'État s'il devait s'y rendre.
00:01:41 Merci beaucoup, Élodie Huchard. Et merci à Olivier Gangloff pour les images.
00:01:45 Laurent Berger va quitter ses fonctions.
00:01:48 Le secrétaire général de la CFDT annonce dans une interview au Monde qu'il laissera sa place le 21 juin prochain.
00:01:54 Écoutez, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a réagi à cette annonce après le Conseil des ministres.
00:02:00 Je salue évidemment l'action de la CFDT.
00:02:04 Laurent Berger est à la tête de ce syndicat.
00:02:06 Il est libre de décider du moment où il arrête son mandat.
00:02:09 Il sera été un partenaire sérieux, exigeant.
00:02:13 Parfois, coriace, nous l'avons vu, et avec lequel nous avons pu obtenir des avancées importantes pour notre pays en matière de droits sociaux ou d'évolution du travail.
00:02:22 Le dernier accord sur le partage de la valeur en entreprise, qui fait que dès qu'une entreprise de multisalariés fait des bénéfices, les salariés enverront la couleur.
00:02:30 Nous le devons aussi à cette qualité du dialogue social.
00:02:33 Et puis, c'est la fin du blocage à l'université de Caen.
00:02:36 La fac était occupée depuis six semaines par des étudiants anti-réforme des retraites.
00:02:40 Ils ont été évacués.
00:02:42 Les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de milliers d'euros.
00:02:44 Selon le directeur, la reprise des cours n'est pas envisageable avant la rentrée de septembre prochain.
00:02:51 Dans le reste de l'actualité, retour sur l'agression d'un habitant de Brest après un rodéo urbain dans le quartier Bellevue.
00:02:57 Notre équipe est retournée sur place pour mieux comprendre qui étaient les auteurs de ces rodéos qui agissent souvent en bande.
00:03:03 C'est un reportage de Michael Chahou et Jean-Michel Decaze.
00:03:08 Quartier Bellevue à Brest, le retour des beaux jours coïncide avec une augmentation des rodéos urbains, constatent les habitants.
00:03:15 Souvent en toute impunité car les policiers sont très mobilisés sur les manifestations du centre-ville.
00:03:20 Moi j'étais au rez-de-chaussée, moi ils passent à côté de chez moi.
00:03:24 Et alors ça fait quoi ?
00:03:26 Ça fait du bordel.
00:03:27 Soit c'est des véhicules qui vont être volés, soit volés dans les quartiers ou volés dans d'autres habitations.
00:03:32 Soit ce sont des véhicules qui sont liés à des escroqueries sur un achat qui pourrait se faire sur un site de vente en ligne.
00:03:38 Des deux roues très bruyants, parfois pilotés sans casque.
00:03:42 Mais pour des raisons de sécurité, les policiers ne peuvent pas appréhender les pilotes, souvent de jeunes adolescents.
00:03:48 Ça peut être très jeune en fait.
00:03:49 C'est ça aujourd'hui, le souci c'est que les collègues aujourd'hui quand ils interviennent dans ce genre d'infraction,
00:03:54 ils ont toujours la méfiance et l'anxiété de se retrouver face à des jeunes qui peuvent avoir 14 ans.
00:04:02 Et c'est ça le risque en fait aujourd'hui.
00:04:03 Dans un communiqué, le maire socialiste de la ville, François Cuillandre, interpelle le ministre de l'Intérieur,
00:04:10 estimant que le manque d'effectifs de police à Brest ne permet pas de lutter efficacement contre les rodéos urbains.
00:04:17 Et pour lutter contre ces rodéos urbains, une question qui revient,
00:04:21 faut-il autoriser les policiers à effectuer des courses-poursuites contre les auteurs de ces rodéos ?
00:04:26 La réponse est oui pour 76% des Français selon notre dernier sondage CNews.
00:04:31 23% répondent non.
00:04:33 Et on vous donne la parole justement dès maintenant avec Cléli Mathias.
00:04:39 C'est parti, bon après-midi sur CNews.
00:04:41 Merci beaucoup Mickaël, on se retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:04:44 On vous donne la parole et n'hésitez pas d'ailleurs à nous écrire, à nous envoyer des photos, des vidéos, votre témoignage.
00:04:50 Témoins au pluriel @cnews.fr
00:04:53 On va parler d'une histoire triste.
00:04:55 C'était fin janvier.
00:04:56 Un adolescent de 15 ans, handicapé, a été gravement, très gravement molesté, agressé, frappé par un élève de son établissement,
00:05:03 un collège du Cher, pour une vague histoire de place à une table de cantine.
00:05:08 Écoutez sa mère, Mariline Archeri, qui témoignait sur CNews, sur notre antenne.
00:05:15 Il a eu une fracture du nez avec déviation de la cloison nasale.
00:05:21 Donc il s'est fait opérer une semaine après.
00:05:24 Il a eu une entorse au niveau des cervicales.
00:05:27 Mon plus jeune fils, il n'a pas pu reprendre l'école,
00:05:30 tout en sachant que l'agresseur, deux jours après l'agression, est revenu à l'école comme si de rien n'était en fait.
00:05:37 Le collège me disait depuis deux mois qu'il ne pouvait rien faire, même auprès de la gendarmerie.
00:05:43 Ça a été silence radio, j'ai passé je ne sais combien de téléphones, j'ai envoyé des mails.
00:05:48 J'ai eu vraiment mais aucun contact.
00:05:50 On est obligé de remuer tout ça pour avoir une réponse.
00:05:57 Alors cette histoire soulève bien sûr plusieurs questions.
00:06:01 La question de l'inclusion, la question du harcèlement aussi, la question de la sanction pour les élèves qui agressent.
00:06:07 On va en parler avec James Dean Belkayat, qui est président de Bleu Network et Bleu Inclusion.
00:06:12 Et puis en plateau, je salue également Philippe Guybert et Guillaume Perrault.
00:06:16 Bonjour, bienvenue à vous.
00:06:18 Monsieur, bonjour. Vous êtes très engagé sur ces thématiques.
00:06:22 Vous avez été écœuré par cette histoire de Luca.
00:06:25 Et je voulais savoir, qu'est-ce que, selon vous, cette histoire raconte ?
00:06:29 Qu'est-ce qu'elle soulève ? Qu'est-ce qu'elle dit ?
00:06:32 Bonjour. Oui, effectivement, on est beaucoup à avoir été très mobilisés
00:06:38 et très rapidement choqués par l'histoire de l'agression de Luca.
00:06:42 Qu'est-ce que ça dit ?
00:06:43 Le fond de l'histoire, c'est quand même le témoignage d'une grande souffrance à l'école
00:06:48 pour les enfants en situation de handicap, pour les familles,
00:06:52 mais également pour les équipes pédagogiques et l'ensemble des personnels qui travaillent dans les écoles.
00:06:57 Je pense qu'aujourd'hui, on peut parler vraiment d'établissements
00:07:01 dans lesquels il n'y a plus de respect des droits des élèves,
00:07:05 où les élèves ne sont plus en sécurité.
00:07:07 Le harcèlement scolaire qui touche au moins une personne sur dix
00:07:11 et bien plus en ce qui concerne le cyberharcèlement,
00:07:14 va venir également impacter la sécurité quotidienne de tous les élèves
00:07:19 et encore plus celle des enfants en situation de handicap.
00:07:23 Oui, parce qu'ils sont fragiles.
00:07:24 Vous avez vu certainement, ça ne vous a pas échappé,
00:07:26 cette décision publiée en début de semaine lundi du Conseil de l'Europe
00:07:29 qui dénonce les mots "sont assez forts contre la France".
00:07:32 Vous allez voir, "la violation des droits des personnes en situation de handicap
00:07:36 et de leur famille par la France est établie.
00:07:38 La liberté et la dignité des personnes en situation de handicap sont entravées",
00:07:43 ils disent, "difficulté d'accès aux transports publics,
00:07:44 aux soins, aux aides financières ou bien sûr à l'école".
00:07:48 Comment avez-vous réagi quand vous avez vu cette décision du Conseil de l'Europe ?
00:07:53 Écoutez, malheureusement, dans le milieu du handicap, nous ne sommes pas choqués.
00:07:59 La France a déjà été condamnée à plusieurs reprises par l'ONU,
00:08:02 justement sur le respect des droits des personnes en situation de handicap
00:08:05 et de leur famille.
00:08:07 À nouveau, cette condamnation du Conseil de l'Europe
00:08:10 qui vient juste confirmer ce qui a été dit les dernières années.
00:08:13 Il faut savoir que le handicap est la première cause de discrimination en France aujourd'hui,
00:08:18 que les élèves en situation de handicap sont non seulement touchés par le harcèlement
00:08:22 et différents types d'événements qui perturbent leur quotidien,
00:08:27 mais qui sont également, parfois, très peu scolarisés.
00:08:30 Et c'est notamment le cas des enfants autistes,
00:08:32 puisque moi je suis papa d'enfants autistes,
00:08:34 qui ont des fois aucune, voire très peu d'heures de scolarisation dans la semaine
00:08:39 et pour lesquelles les familles se retrouvent absolument démunies, sans solution
00:08:43 et sans institutions qui peuvent accueillir leurs enfants en toute sérénité.
00:08:47 Oui, c'est un problème également très important.
00:08:50 Une question pour vous de Philippe Guibert.
00:08:52 Oui, bonjour Monsieur.
00:08:54 Un des éléments parmi d'autres qui m'ont profondément choqué dans cette affaire,
00:08:58 c'est que c'est visiblement la maire qui a dû...
00:09:02 - Alerter. - ...alerter pour qu'il y ait des sanctions un peu sérieuses
00:09:06 contre l'agresseur de ce jeune enfant.
00:09:11 Est-ce que c'est quelque chose que vous constatez ?
00:09:14 Est-ce que cette passivité des autorités scolaires,
00:09:18 et vous la retrouvez dans d'autres cas,
00:09:20 qu'est-ce que vous en pensez de cette attitude des autorités scolaires ?
00:09:25 En fait, elle a déplosé plainte et elle a jugé insuffisante la réaction de l'établissement.
00:09:28 Il a eu 15 jours, si j'ai bien lu,
00:09:30 il n'y a eu qu'un jour de suspension,
00:09:33 et pas plus de sanctions que ça.
00:09:37 En fait, ce qui se passe aujourd'hui,
00:09:40 c'est que je pense que les établissements sont extrêmement démunis
00:09:44 pour agir de façon concrète dans ces difficultés,
00:09:47 notamment vis-à-vis du harcèlement et des agressions.
00:09:50 Et donc effectivement, certains établissements vont avoir comme réponse
00:09:55 très défensive d'essayer de mettre l'histoire sous le tapis,
00:09:59 de mettre la poussière sous le tapis.
00:10:02 Et c'est horrible pour les familles,
00:10:04 c'est une grande souffrance pour les familles,
00:10:07 et c'est ce qui explique qu'elles doivent monter au créneau,
00:10:09 voir médiatiser des affaires comme celle-ci sur les réseaux sociaux et via les médias,
00:10:15 parce que c'est leur seule façon d'être entendues.
00:10:18 Aujourd'hui, c'est une tristesse et une souffrance pour Luca et sa famille
00:10:22 de devoir montrer cette vidéo.
00:10:24 Luca ne l'a jamais regardée, Luca n'a jamais osé la regarder,
00:10:28 car en plus d'être filmé, il a été ensuite harcelé à son retour à l'école
00:10:32 avec cette vidéo, avec des camarades qui lui montraient cette vidéo
00:10:35 et qui le menaçaient de lui faire la même chose.
00:10:37 Donc montrer ça sur les réseaux sociaux, c'est témoignage vraiment d'une grande détresse
00:10:42 et c'est un peu vraiment l'action de la dernière chance.
00:10:45 Donc c'est extrêmement douloureux pour les familles
00:10:47 et malheureusement c'est la dernière solution pour être écouté,
00:10:51 puisque beaucoup d'établissements,
00:10:52 qui sont je pense également démunis face à ces actions,
00:10:56 n'ont pas de réponse et ne se montrent pas assez à l'écoute des familles.
00:11:01 Mais je me permets d'insister monsieur,
00:11:03 parce que là justement on a une vidéo qu'on est en train de voir qui est horrible.
00:11:07 Qui a été vue des millions de fois, qui est venue virale.
00:11:13 Beaucoup de fois, donc je veux bien que les autorités scolaires soient démunies,
00:11:16 mais enfin quand même là vous avez les éléments sur les réseaux sociaux,
00:11:20 vous pouvez identifier l'agresseur.
00:11:22 Enfin je comprends le fait que les autorités scolaires puissent être démunies,
00:11:27 mais quand même il y a une certaine limite.
00:11:28 Au bout d'un moment on peut prendre des sanctions
00:11:30 contre des élèves qui se comportent de cette manière.
00:11:34 Oui et c'est important de pouvoir prendre des sanctions,
00:11:39 parce qu'aujourd'hui ce qui se passe dans le cas notamment des harcèlements scolaires,
00:11:42 c'est que la plupart, dans la majorité des cas,
00:11:44 ce sont les enfants harcelés qui sont déplacés et qui doivent changer d'établissement.
00:11:47 Absolument.
00:11:49 D'ailleurs le ministre de l'Éducation nationale a dit qu'il faudrait faire peut-être quelque chose
00:11:52 pour que ce soit l'inverse.
00:11:53 Mais sachant que ce n'est pas simple non plus tout ça.
00:11:57 Non mais sûrement ce n'est pas simple.
00:11:59 Enfin la sanction elle est simple à prendre.
00:12:02 Est-ce que les parents ont été convoqués ?
00:12:04 Les parents, je parle de l'agresseur quand même.
00:12:07 Est-ce que le garçon a une journée de suspension ?
00:12:10 Ce n'est pas beaucoup comme sanction quand même je trouve.
00:12:12 Oui et quand on voit la violence et les coups.
00:12:14 Quand on voit aussi d'ailleurs la passivité des personnes qui sont autour,
00:12:18 ça interroge beaucoup et c'est profondément choquant.
00:12:22 Une question pour vous de Guillaume Perrault.
00:12:25 Oui monsieur, moi j'aurais une question qui est vraiment très simple.
00:12:28 Il y a des polémiques incessantes, je ne vous apprends rien pour savoir
00:12:31 si la violence augmente ou pas en France.
00:12:34 Est-ce que vous vous diriez qu'en milieu scolaire, par rapport à il y a 25 ans,
00:12:38 les élèves sont plus exposés à des risques de violence,
00:12:42 en particulier pas seulement les personnes handicapées,
00:12:44 mais les personnes vulnérables en général, qui sont des cibles de...
00:12:51 - Dorsellement de maitrie. - ...de collègues brutaux ou de voyous potentiels.
00:12:54 Est-ce que dans le cadre scolaire, la violence a augmenté
00:12:58 ou est-ce qu'on est simplement plus sensible à des faits
00:13:00 qui passaient inaperçus quand il n'y avait pas Internet ?
00:13:04 Je pense que c'est un peu des deux.
00:13:07 Le phénomène a très certainement augmenté
00:13:10 et que l'augmentation de ce phénomène est due à l'essor des réseaux sociaux
00:13:15 et au fait qu'aujourd'hui, tous les collégiens ont un smartphone
00:13:18 et ont accès à tous les réseaux sociaux.
00:13:20 Ce qui fait qu'un élève qui, il y a quelques années,
00:13:23 il y a quelques dizaines d'années, voire 15 ans, était harcelé à l'école,
00:13:27 il avait quand même un espace de répit chez lui, à la maison,
00:13:29 même s'il en souffrait encore.
00:13:31 Aujourd'hui, il n'y a plus d'espace de répit pour les élèves
00:13:34 qui sont harcelés ou agressés,
00:13:36 puisque après avoir été des victimes à l'école,
00:13:39 elles le sont toujours chez elles, à travers les réseaux sociaux,
00:13:42 à travers les messages qui sont envoyés, à travers ces vidéos qui restent.
00:13:46 Parce que l'agresseur sur cette vidéo,
00:13:49 il a une attitude qui est absolument déplorable,
00:13:51 mais toutes les personnes qui filment, qui l'encouragent,
00:13:54 ont vu la vidéo sur les réseaux et on voit quelqu'un qui le pousse au début,
00:13:58 qui lui dit "Allez, vas-y", comme s'il l'encourage
00:14:02 à aller commettre cet acte d'agression.
00:14:04 Et ensuite, on entend, les gens étaient extrêmement choqués
00:14:07 par ce qu'ils entendaient, les jeunes filles qui ricanent,
00:14:10 la passivité des gens.
00:14:12 Moi, j'ai eu du mal à regarder cette vidéo,
00:14:14 elle m'a fait vraiment très mal.
00:14:16 Et quand les gens qui l'ont regardée la décrivaient,
00:14:19 je découvrais des choses à chaque fois.
00:14:21 Il y a la dame, l'adulte, qui est au fond là-bas et qui n'agit pas.
00:14:25 "Ah, mais où est le chauffeur de bus ?
00:14:26 Ah, et pourquoi cet enfant-là fait ça à ce moment-là ?"
00:14:29 Et c'est vrai qu'il y a une extrême passivité,
00:14:31 voire un encouragement à la violence qui est inquiétant.
00:14:34 Et en plus, le fait que ce soit entretenu ensuite
00:14:37 sur les réseaux sociaux est extrêmement inquiétant.
00:14:40 Les enfants victimes aujourd'hui n'ont plus de répit.
00:14:42 Ils n'ont plus d'espace de répit.
00:14:44 Et c'est d'autant plus dur de s'en remettre.
00:14:47 Oui, bien sûr.
00:14:48 Effectivement, ce que vous dites, monsieur, est très juste.
00:14:51 On a l'impression que pour les personnes autour,
00:14:53 c'est presque banal que ce soit là,
00:14:55 c'est une bagarre entre deux enfants.
00:14:58 Il y en a un qui souhaite taper, mais personne ne va l'aider.
00:15:01 C'est assez glaçant, c'est assez impressionnant.
00:15:05 Je ne sais pas si on en sait plus sur le contexte de cette bagarre,
00:15:08 mais c'est assez glaçant.
00:15:10 Est-ce que le fait qu'on ait été condamné par le Conseil de l'Europe,
00:15:15 qu'est-ce qui fait qu'en France, on a été condamné ?
00:15:18 Qu'est-ce qui fait qu'en France, on a été condamné
00:15:20 et que d'autres pays européens, visiblement,
00:15:22 arrivent peut-être à mieux accompagner les enfants handicapés ?
00:15:27 Alors déjà, il y a eu deux questions.
00:15:27 Est-ce que vous savez un peu plus ?
00:15:29 On parle d'une histoire de place à la cantine.
00:15:30 Est-ce que vous en savez un peu plus ?
00:15:32 Alors, c'est un excuse en rien, on est bien d'accord.
00:15:35 Mais le contexte de l'agression et ensuite la deuxième question,
00:15:38 sur l'efficacité de la condamnation par le Conseil de l'Europe.
00:15:43 Dans le contexte de l'agression,
00:15:46 c'est un établissement qui a gardé les différentes règles
00:15:49 qu'ils avaient fixées durant le confinement, durant le Covid,
00:15:53 pour le fait que les élèves mangent à la même table, sur les mêmes groupes.
00:15:57 Et ce jour-là, lorsque Lucas est présenté
00:15:59 pour manger avec son groupe à sa table,
00:16:01 le garçon qui l'agresse était à sa place.
00:16:04 Lorsque Lucas a réclamé sa place pour manger avec ses camarades,
00:16:08 le garçon l'a premièrement insulté, puis giflé.
00:16:12 Ah, déjà ?
00:16:13 Oui, il y a déjà eu une première attaque.
00:16:16 Et ensuite, elle lui a dit "tu verras ce soir à la sortie des cours".
00:16:21 Lucas a été prévenir un surveillant,
00:16:24 pour lui dire qu'il était très certainement attendu.
00:16:26 Il a également appelé sa maman,
00:16:28 pour lui dire que quelqu'un l'attendrait sûrement à la sortie des cours.
00:16:31 Et ce jour-là, la maman de l'agresseur est venue le récupérer,
00:16:35 donc il n'a pas pu agresser Lucas.
00:16:37 Et c'est le lendemain, où c'était rebelote,
00:16:40 avec une nouvelle menace pour Lucas sur la sortie des cours.
00:16:44 Il a reprévenu un surveillant,
00:16:46 qui n'a pas pris au sérieux sa menace en lui disant
00:16:49 "puisque ce n'est pas arrivé hier, ça n'arrivera pas aujourd'hui non plus".
00:16:53 Et il est arrivé ensuite ce qui est arrivé,
00:16:55 puisque à l'arrêt de car, les élèves qui filment
00:16:58 avaient tendu un guet-apens à Lucas, l'attendaient,
00:17:01 et lorsqu'il est sorti, ils ont appelé son agresseur pour lui dire
00:17:04 "Lucas est là", il filmait,
00:17:06 et l'un d'eux a même poussé l'agresseur à attaquer Lucas.
00:17:10 - Ah oui, c'est totalement prémédité, j'allais dire, organisé,
00:17:14 d'autant plus grave.
00:17:15 Et donc sur l'efficacité de la condamnation par le Conseil de l'Europe,
00:17:18 est-ce que ça peut faire bouger un peu les choses
00:17:20 au niveau de l'inclusion en général d'ailleurs ?
00:17:22 Parce que vous le disiez, il n'y a pas que l'école.
00:17:24 Mais est-ce que ça peut aider à faire bouger les choses en France ?
00:17:28 - Écoutez, j'espère que oui.
00:17:31 Il va y avoir une conférence nationale sur le handicap le 26 avril prochain,
00:17:34 avec beaucoup d'attentes de l'ensemble du secteur du handicap,
00:17:37 mais également de l'ensemble de la société,
00:17:39 puisqu'une société qui n'arrive pas à inclure
00:17:42 les personnes les plus vulnérables, les personnes en situation de handicap,
00:17:44 est une société qui va mal, une société en souffrance.
00:17:47 Donc c'est un vrai enjeu sociétal.
00:17:49 Maintenant, on ne se voile pas la face,
00:17:51 et notamment sur la partie inclusion scolaire.
00:17:54 La loi du 11 février 2005 a 18 ans.
00:17:57 Elle donne vraiment les grandes lignes d'une école
00:18:01 qui serait pleinement inclusive vis-à-vis des enfants en situation de handicap.
00:18:04 Et pourtant, cette école aujourd'hui ne fonctionne pas.
00:18:07 Elle ne fonctionne pas parce que l'école inclusive,
00:18:09 c'est-à-dire l'école pour tous,
00:18:11 ça ne se décrète pas, ça se construit.
00:18:13 Et effectivement, d'autres pays, d'autres voisins européens
00:18:16 ont construit cette école inclusive depuis plus de 50 ans,
00:18:19 comme c'est l'exemple de l'Italie.
00:18:21 Et nous, ce que nous espérons aujourd'hui,
00:18:23 c'est qu'on reparte presque à zéro,
00:18:25 avec une vraie réflexion sur les enjeux de la société inclusive dès l'école.
00:18:30 Parce qu'en fait, on ne fait qu'empiler des pseudo-solutions qui n'en sont pas.
00:18:35 Et si on continue sur ce même rythme,
00:18:37 on en sera exactement au même point dans 10 ou 15 ans, voire pire.
00:18:41 Oui, parce que ça prend du temps, tout ça, à mettre en place,
00:18:43 à faire bouger un petit peu, évoluer les mentalités.
00:18:46 Une dernière question peut-être de Guillaume Perron.
00:18:47 Juste deux petites remarques.
00:18:50 D'abord, sur le Conseil de l'Europe, sans lui manquer de respect,
00:18:52 rappelons qu'il y a dedans des pays comme la Russie ou la Turquie
00:18:56 qui ne sont pas des modèles pour la défense des libertés individuelles.
00:18:59 Et sur l'inclusion non plus.
00:19:00 Et que donc, je ne pense pas que les pouvoirs...
00:19:02 Ce n'est pas leur priorité.
00:19:03 Je ne pense pas que les pouvoirs publics français
00:19:04 attachent une très grande importance à ce qui est juste un blâme moral,
00:19:07 sans portée juridique.
00:19:08 Ce genre d'instance, sur la plainte, qui prennent des positions morales comme ça.
00:19:13 Je ne suis pas sûr que l'argument soit vraiment très décisif.
00:19:17 Ce qui est très délicat comme sujet,
00:19:19 c'est les causes de l'augmentation de la violence sur le long terme,
00:19:23 depuis des décennies.
00:19:24 Personnellement, il y a des controverses incessantes
00:19:27 sur l'appréciation de la violence, des faits de violence.
00:19:30 Il me semble avéré qu'il y a une tendance depuis les années 70
00:19:34 à l'augmentation des faits de violence en France,
00:19:37 alors qu'il y avait une tendance au cours des siècles précédents
00:19:41 à ce qu'elle ait baissé.
00:19:43 C'est-à-dire que si vous regardez la situation vers 1900,
00:19:45 il y avait beaucoup moins de faits de violence en France
00:19:47 qu'un ou deux siècles avant.
00:19:49 La France du XVIIIe ou du XVIIe siècle,
00:19:52 particulièrement dans les zones rurales, était très violente.
00:19:55 Et puis, l'État a domestiqué cette violence
00:19:58 avec des espèces d'instances de socialisation et de contrôle.
00:20:01 Il y avait l'école, le service militaire,
00:20:04 les corps intermédiaires, l'église, les partis.
00:20:06 Toutes sortes de choses qui se sont désagrégées.
00:20:09 Donc, ce qui me paraît dramatique,
00:20:11 c'est qu'on ne parvienne pas en France à se mettre d'accord
00:20:15 sur une évaluation qui puisse faire consensus
00:20:21 sur l'évolution de cette violence dans le long terme.
00:20:24 Parce que ça me paraît un préalable
00:20:26 pour après proposer des solutions.
00:20:27 Et pour agir.
00:20:28 En tout cas, merci beaucoup, Philippe Guibert.
00:20:30 Tout à fait, je partage votre...
00:20:32 Partagé.
00:20:33 Merci, Shams Din Belkayat d'avoir témoigné
00:20:36 et de nous avoir raconté ce qu'il y avait derrière cette vidéo
00:20:40 qui fait le tour des réseaux sociaux, qui nous a tous indignés.
00:20:43 Et on espère aussi que Lucas va aller mieux,
00:20:45 va pouvoir se remettre et continuer à avoir une scolarité
00:20:48 la plus normale possible.
00:20:50 Et évidemment, merci encore.
00:20:51 On va changer de sujet.
00:20:54 Vous savez qu'Emmanuel Macron a repris son tour de France,
00:20:57 j'allais dire.
00:20:58 Il sera demain dans l'Hérault.
00:20:58 Il est aujourd'hui en Alsace.
00:21:00 À chaque fois, des manifestants viennent se mettre le trouble.
00:21:04 À l'instant, Emmanuel Macron,
00:21:05 qui avait été accueilli par un concert de casserole,
00:21:08 par différentes banderoles,
00:21:09 il vient de dire voilà, ce n'est pas le...
00:21:12 Il juge que ce ne sont pas des casseroles,
00:21:14 je cite exactement, qui feront avancer la France.
00:21:18 Alors, les casseroles, on les a entendues déjà lundi,
00:21:20 après l'allocution de ce même Emmanuel Macron,
00:21:23 du président de la République,
00:21:25 après la promulgation du texte controversé
00:21:28 sur la réforme des retraites.
00:21:29 On a entendu des casseroles.
00:21:30 Il y a eu aussi des manifestations sauvages.
00:21:32 Il y en a eu à Paris, il y en a eu à Lyon,
00:21:34 il y en a eu à Rennes, il y en a eu à Caen aussi.
00:21:37 Autre phénomène, vous savez que ces
00:21:39 manifestations contre la réforme des retraites
00:21:40 durent déjà depuis quelques mois,
00:21:42 depuis plus de trois mois.
00:21:43 Et quelques universités ont aussi été occupées.
00:21:46 C'est le cas de Bordeaux, c'est le cas de Toulouse,
00:21:48 c'est le cas de l'université de Caen, justement.
00:21:50 Cette université de Caen, elle a été occupée
00:21:52 par des manifestants depuis le 6 mars.
00:21:54 Elle a été évacuée lundi.
00:21:55 Vous allez voir, vous allez découvrir les images.
00:21:58 Elle est dans un état, mais lamentable, pitoyable.
00:22:01 Le président de l'université s'est exprimé.
00:22:05 Vous pouvez imaginer le montant des dégâts
00:22:07 de ce qu'il va falloir refaire.
00:22:09 Mais voilà dans quel état est cette université de Caen.
00:22:11 Nous sommes en ligne avec Pablo Langlade,
00:22:13 qui est étudiant en lettres modernes
00:22:15 dans cette université de Caen.
00:22:16 Juste, on va s'interrompre d'ici quelques instants,
00:22:18 mais je voulais juste avoir au moins votre réaction, Pablo,
00:22:21 quand vous avez découvert,
00:22:22 parce que je crois que vous êtes en révision,
00:22:24 donc vous n'êtes pas retourné à l'université
00:22:25 depuis qu'elle a été, j'allais dire,
00:22:28 qu'elle a été évacuée par les policiers.
00:22:32 Mais quand vous voyez ces images de votre université,
00:22:35 là où vous avez cours habituellement,
00:22:37 quelle a été votre réaction ?
00:22:39 Eh bien déjà, bonjour et merci de m'accueillir.
00:22:42 Moi, si vous voulez,
00:22:45 les dégâts qu'on peut constater ici sur les images,
00:22:47 j'ai eu la chance de les voir en vrai il y a quelques semaines,
00:22:50 parce que ça fait déjà pas mal de temps
00:22:52 que la situation est telle qu'on peut le voir,
00:22:54 depuis le premier jour de la mobilisation
00:22:57 contre la forme d'arthrète.
00:22:59 Et donc, moi je trouve ça juste honteux et pitoyable.
00:23:04 J'ai d'ailleurs eu l'occasion de le dire aux individus
00:23:07 qui sont les auteurs de cette...
00:23:11 De ces dégâts ?
00:23:12 De ces situations, de ces dégâts.
00:23:14 Et comment ils ont réagi quand vous leur avez dit ?
00:23:17 Eh bien, s'en est suivie évidemment une interrogation.
00:23:20 Moi, je ne me suis pas privé de leur dire
00:23:22 que je considérais que c'était tout simplement une prise d'otage,
00:23:24 une prise d'otage des locaux, de nous, des étudiants,
00:23:28 et que c'était pas le moyen le plus juste
00:23:30 de faire valoir une cause.
00:23:34 Évidemment, après je sais que l'université
00:23:38 est mue par une tradition,
00:23:40 par un fantasme révolutionnaire depuis 68,
00:23:44 et puis encore au-delà,
00:23:46 et ça existe encore aujourd'hui, hélas.
00:23:47 Mais oui, moi, en tant qu'étudiant,
00:23:50 j'en suis la victime, la victime collatérale.
00:23:53 Alors rassurez-moi, vous ne vous dites pas
00:23:55 que ça a dégénéré en altercation,
00:23:57 il n'y a pas eu de problème de coups,
00:24:00 et vous n'avez pas eu de problème ?
00:24:01 Non, non, ce fut uniquement verbal, je vous rassure.
00:24:04 Mais...
00:24:06 Mais...
00:24:07 Mais ça reste choquant.
00:24:09 Et dites-nous, parce que là,
00:24:11 l'université est occupée depuis le 6 mars,
00:24:12 elle a été évacuée là, lundi.
00:24:15 Vous avez eu cours depuis le 6 mars ?
00:24:18 Alors justement,
00:24:20 disons que cette situation,
00:24:21 cette occupation d'un des bâtiments,
00:24:24 ça fait planer sur l'ensemble de l'université
00:24:27 le risque que cette mobilisation,
00:24:29 cette occupation des lieux
00:24:33 s'étende sur d'autres bâtiments,
00:24:36 et donc en conséquence,
00:24:37 l'université a été soumise
00:24:40 à la fermeture administrative de tout le campus,
00:24:44 chaque jour de mobilisation.
00:24:46 C'est-à-dire que depuis le début
00:24:49 de la mobilisation contre la forme d'attraite,
00:24:51 à chaque fois qu'il y avait une journée de grève,
00:24:53 d'immobilisation nationale,
00:24:54 l'université fermait administrativement,
00:24:56 donc les étudiants dont je faisais partie
00:24:58 étaient obligés de suivre les cours en distanciel
00:25:02 comme pendant le Covid.
00:25:05 Donc ça nous a obligés à suivre les cours en distance
00:25:09 et donc ça a freiné, si vous voulez,
00:25:12 la continuité pédagogique qui est nécessaire
00:25:15 pour le bon déroulement d'une vie universitaire normale.
00:25:19 On le comprend, on le comprend évidemment.
00:25:20 On va continuer d'en parler, Pablo Langlade,
00:25:22 vous restez avec nous.
00:25:23 On ira également au centre-ville de Caen
00:25:26 interroger un commerçant et nous irons également à Lyon
00:25:29 où nous serons en lien avec une mairie d'arrondissement
00:25:32 et avec des commerçants aussi qui sont toujours excédés
00:25:35 par ces dégradations, par ces violences.
00:25:37 Restez bien avec nous, on se retrouve après quelques minutes de pub.
00:25:40 Il est 14h30 sur CNews,
00:25:45 on commence par le Flash Info, Adrien Spiteri.
00:25:50 Emmanuel Macron sur le terrain après trois mois de crise.
00:25:54 Le chef de l'État est en Alsace aujourd'hui
00:25:56 où il visite une usine.
00:25:58 Une centaine de manifestants étaient sur place
00:26:00 pour l'accueillir avec des casseroles
00:26:02 pour faire entendre leur mécontentement.
00:26:04 L'électricité a été coupée également dans l'usine.
00:26:07 Demain, Emmanuel Macron se rendra dans l'Hérault
00:26:10 pour parler d'éducation.
00:26:12 Lyott veut abroger la réforme des retraites.
00:26:15 Le groupe centriste souhaite déposer une proposition de loi.
00:26:19 Les parlementaires socialistes ont déjà proposé un texte en ce sens.
00:26:23 Le groupe Yott était à l'initiative d'une motion de censure transpartisane.
00:26:27 Elle avait échoué à neuf voix près.
00:26:30 Et puis Carrefour autorise douze jours d'absence par an
00:26:33 pour ses salariés souffrant d'endométriose,
00:26:35 une affection qui touche une femme sur dix.
00:26:38 La mesure est soumise à la présentation d'un document
00:26:41 attestant de l'invalidité.
00:26:43 Le PDG du groupe dit vouloir faire progresser les droits des femmes.
00:26:48 C'est la parole au français qui reprend.
00:26:51 Je vous rappelle aussi que si vous souhaitez témoigner,
00:26:53 c'est possible, vous pouvez le faire.
00:26:55 Témoins au pluriel @cnews.fr.
00:26:58 N'hésitez pas à nous écrire.
00:27:00 On parle de ces violences, de ces dégradations
00:27:02 qui ont pu avoir lieu depuis l'allocution du président de la République.
00:27:06 Notamment, c'était lundi soir.
00:27:08 Il y a eu certains cortèges sauvages à la suite de cette intervention
00:27:12 et des dégradations, des violences.
00:27:14 Alors on en parle.
00:27:15 Je suis toujours en ligne avec Pablo Longlade,
00:27:17 qui est étudiant en lettre moderne à l'université de Caen.
00:27:19 Vous savez que lundi, cette université,
00:27:22 qui était occupée depuis le 6 mars, a été délogée.
00:27:25 On l'a retrouvée dans un état absolument pitoyable.
00:27:29 On a pu voir les images.
00:27:31 Pablo, ok, de retour, est toujours en ligne avec nous.
00:27:33 Nous sommes également en ligne avec Amandine Millot,
00:27:35 qui est directrice de la Pizza de Nico à Caen, toujours,
00:27:39 et qui a été ciblée aussi par des dégradations.
00:27:44 Nous irons également à Lyon, où nous sommes en ligne avec Julien Drattler,
00:27:47 qui est gérant de la société Investissimo à Lyon.
00:27:50 Et nous sommes en ligne avec Romain Billard,
00:27:52 qui est conseiller municipal du 6e arrondissement de Lyon.
00:27:56 Bonjour également à vous.
00:27:57 Romain Billard, d'ailleurs, je vais commencer avec vous.
00:28:01 Il y a eu de nombreux dégâts dans la ville de Lyon
00:28:03 après cette intervention et cette allocation d'Emmanuel Macron.
00:28:06 Racontez-nous un peu dans quel état de votre arrondissement,
00:28:09 notamment, qui a été particulièrement touché, était lundi soir.
00:28:14 Oui, merci de me donner la parole.
00:28:16 En effet, ce qui s'est passé lundi soir est un peu la suite
00:28:19 de ce qui s'était passé jeudi dernier lors de la manifestation
00:28:23 dont le parcours était dans le 6e arrondissement.
00:28:26 Et en fait, lundi, dans le 6e, aux alentours de 23h, 23h30,
00:28:31 on entendait un petit peu de bruit,
00:28:34 parce que l'habitacle, évidemment, dans le 6e,
00:28:36 n'est pas très loin de l'UULESSER.
00:28:39 Et en fait, c'est des habitants et des amis qui étaient à proximité,
00:28:44 qui, eux, m'ont envoyé des vidéos où il y avait des débordements
00:28:47 avec 200 personnes, des personnes très jeunes d'ailleurs,
00:28:51 qui étaient en affrontement avec la police.
00:28:54 Et en fait, on était à la fin d'un parcours sauvage
00:28:57 qui avait commencé dans le 1er arrondissement,
00:28:59 où là aussi il y avait eu des dégradations.
00:29:01 Le 6e arrondissement était un peu le bouquet final
00:29:05 avec des dégradations, des voitures brûlées, des magasins saccagés,
00:29:10 et évidemment, beaucoup de dégâts et des habitants sous choc.
00:29:15 Oui, on a pu voir, on le voit d'ailleurs, un vestissimo,
00:29:19 nous sommes en ligne avec Julien Drattler, le gérant de la société,
00:29:21 on voit l'état de votre vitrine, racontez-nous.
00:29:25 Oui, bonjour, pour reprendre un peu les propos de Romain Billard,
00:29:28 nous avons été alertés dans la nuit de lundi à mardi,
00:29:31 aux alentours de 23h30, par une voisine habitant l'immeuble,
00:29:35 ainsi que par notre système de sécurité.
00:29:38 Malheureusement, on a pu constater des dégâts vraiment inadmissibles.
00:29:47 Elle arrive avec mon associé très rapidement sur les lieux,
00:29:49 et l'agence est entièrement fracassée, d'ouvertes partout.
00:29:55 La police est arrivée pour faire preuve de présence,
00:29:59 malheureusement, puisque c'était déjà trop tard.
00:30:01 Et le quartier, je pense qu'il cristallise un petit peu l'envie des casseurs
00:30:06 d'en découdre avec le quartier du 6e, soit disant,
00:30:09 qui représente un peu la bourgeoisie lyonnaise.
00:30:12 Pour autant, nous sommes tous, dans le quartier,
00:30:14 ceux qui travaillent en tant qu'actifs, commerçants et artisans de petites sociétés,
00:30:20 on se bat au quotidien pour gagner notre pain,
00:30:24 et on voit pourquoi on peut être infusible du gouvernement ou de l'état,
00:30:31 et en quoi saccager une agence ou un autre commerce pourra aider ces gens-là
00:30:37 à faire passer leur message.
00:30:39 Oui, c'est aussi le fruit de votre travail, bien sûr.
00:30:43 C'est le fruit de notre travail, c'est un combat quotidien,
00:30:46 c'est un sentiment maintenant d'insécurité, mais également de révolte,
00:30:52 puisque finalement l'état n'apporte absolument aucune protection.
00:30:57 Nous, on ne demande rien, vous savez, les indépendants, on se bat,
00:31:00 on n'est pas des subventionnés, on se lève tous les matins,
00:31:04 on paie beaucoup d'impôts et de charges parce qu'on est là pour réussir le mieux du monde,
00:31:10 et avec nos petits moyens, et on a, à défaut d'être aidé par l'état,
00:31:13 au moins pas besoin d'être, encore une fois, la conséquence de mesures gouvernementales,
00:31:21 qui n'écoutent évidemment en général pas les revendications du peuple,
00:31:25 mais là c'est même plus le peuple, c'est simplement des hordes sauvages
00:31:28 qui sont là uniquement pour profiter d'un lieu de passage, finalement,
00:31:32 qui laisse libre cours à leur haine et au désordre.
00:31:36 Oui, pour vous, c'est pas du tout, en fait la réforme des retraites est un prétexte pour vous, là c'est…
00:31:42 Alors vous savez, depuis bien longtemps,
00:31:45 on sait tous que toutes les manifestations, elles sont infestées de casseurs,
00:31:49 quelles que soient leurs manifestations parfois légitimes,
00:31:51 les manifestants, eux, ne savent même pas de quoi on parle.
00:31:54 D'abord, on peut reprendre le sujet sur les retraites,
00:31:57 mais ce pays manque manifestement de pédagogie pour comprendre l'objet de la réforme des retraites.
00:32:04 Ça c'est encore un autre débat, on va pas en parler maintenant.
00:32:07 Mais non, non, les manifestants c'est une chose,
00:32:10 et les bien-distingus, c'est ceux qui manifestent pacifiquement évidemment,
00:32:14 et ceux qui sont là uniquement pour profiter d'un espace,
00:32:19 justement pour venir écasser, et ne sommes qu'une victime parmi d'autres,
00:32:25 et on s'y attendait malheureusement.
00:32:27 On y a échappé la semaine passée, et on s'y attendait malheureusement,
00:32:30 donc là c'est vrai qu'on est à la fois consternés, impuissants,
00:32:35 et contraints de faire avec parce qu'on n'a pas de plan B.
00:32:39 Donc on va se relever.
00:32:40 Là, votre agence, elle est fermée ?
00:32:43 Elle est complètement fermée.
00:32:45 Hier, on a une société qui est venue rapidement pour apporter une protection,
00:32:50 tout à fait temporaire, avec comme vous le voyez de partout maintenant,
00:32:54 des planches de bois, donc bientôt la belle ville de Lyon,
00:32:57 c'est vraiment des commerces planqués de palissades de bois.
00:33:02 Donc c'est un pays qui est casqué vers le bas malheureusement,
00:33:06 et on songe, même nous parfois, à faire autre chose,
00:33:11 on va aller dans d'autres villes.
00:33:13 Ah oui, on vous sent écœurés en tout cas, monsieur.
00:33:17 D'un point de vue population, il faut savoir quand même que la ville de Lyon,
00:33:20 pour la première fois, connaît un exode de sa population,
00:33:23 qui est complètement ahurissant, c'est une ville magnifique,
00:33:26 et on a plus de 15 000 habitants dans cette ville.
00:33:28 Donc c'est tout à fait nouveau, et ça démontre bien que les gens
00:33:32 ne sont plus en sécurité, n'ont plus envie de venir sur Lyon,
00:33:38 s'installer sur Lyon, à cause de tous ces phénomènes.
00:33:41 Donc nous, on va s'en relever, on prend une choix,
00:33:44 parce qu'on n'a pas le choix, on a connu plusieurs prises,
00:33:47 on s'en relèvera du mieux qu'on pourra, on fera ce qu'on pourra.
00:33:51 Mais c'est vrai que c'est révoltant,
00:33:55 et faire le fusible du gouvernement pour tous ces commerçants,
00:34:01 c'est un sentiment d'échec et de frustration.
00:34:04 Oui, c'est un crève-cœur, bien sûr, c'est un crève-cœur.
00:34:07 Je vais donner la parole à votre municipalité, à Romain Billard,
00:34:10 vous avez entendu les propos d'un de vos commerçants,
00:34:12 finalement d'arrondissement, et surtout je voudrais vous faire réagir
00:34:15 à la mairie de Lyon, à un adjoint au maire qui lui a dit,
00:34:19 qui a rejeté la faute finalement sur le gouvernement, sur Emmanuel Macron.
00:34:22 Qu'en pensez-vous ?
00:34:23 Que c'est une fois de plus de la facilité,
00:34:27 c'est-à-dire que ça fait depuis deux ans,
00:34:29 alors le sixième arrondissement est dirigé par la droite,
00:34:32 et donc nous on est un petit peu otage,
00:34:36 et dans l'opposition de cette mairie écologiste,
00:34:38 et en fait c'est comme ça depuis deux ans,
00:34:40 ça veut dire qu'on arrive à la fin d'un processus
00:34:44 qui est de la violence.
00:34:46 Hier en effet, l'adjoint de la sécurité,
00:34:49 de la France Sécurité de la ville de Lyon,
00:34:52 la majorité écologiste a tenu des propos
00:34:54 qui sont tout bonnement choquants,
00:34:57 c'est-à-dire qu'il en appelle à la désobéissance,
00:34:59 mais pas à la violence,
00:35:01 mais je veux dire la désobéissance au bout d'un moment,
00:35:03 on arrive là aussi à des limites.
00:35:07 Donc en fait on est à un stade où c'est une surenchère,
00:35:11 que tout le monde se rejette la faute,
00:35:13 et puis pendant ce temps ce sont les commerçants,
00:35:15 les habitants, les élus, les associations qui trainquent,
00:35:20 et qui malheureusement ont des dégâts.
00:35:24 Je veux dire, il y a eu jeudi dernier,
00:35:27 il y a lundi donc où il y a eu ces manifestations sauvages,
00:35:30 et il y avait déjà eu, il y a déjà 15 jours,
00:35:32 aussi des dégradations sur l'avenue de Saxe,
00:35:34 où un magasin Nespresso avait été pillé,
00:35:36 où il y avait eu des sociétés qui ont eu aussi
00:35:39 leurs outils de travail cassés devant les salariés.
00:35:44 Donc il y a une majorité silencieuse
00:35:46 qui aujourd'hui est otage de cette violence,
00:35:49 et malheureusement la municipalité écologiste,
00:35:53 elle est là, à part pour dire des choses
00:35:56 qui embrasent encore plus de la violence,
00:35:59 et bien au final ne répond pas.
00:36:00 C'est-à-dire que le maire de Lyon,
00:36:01 il a été complètement silencieux.
00:36:03 Alors il a dit ici je condamne les violences
00:36:06 qui ont pu être faites sur la mairie du Premier,
00:36:09 sur le commissariat, mais il n'a même pas dit le mot mairie,
00:36:11 ni le mot commissariat, il a parlé de service public.
00:36:14 C'est-à-dire qu'on est là aussi dans des,
00:36:16 on installe le fait qu'il y a des services publics
00:36:19 avec une consommation de services publics,
00:36:20 mais il y a en fait trois, si je peux prendre un peu le temps,
00:36:24 pour moi il y a trois victimes en ce moment,
00:36:25 c'est à la fois l'espace public,
00:36:27 avec on voit la case des abribus avec les usagers,
00:36:30 il y a à la fois les propriétaires et les commerçants,
00:36:33 donc toute la sphère privée qui est prise en otage par rapport à ça,
00:36:36 et puis il y a toute la partie symbolique des institutions
00:36:39 avec les mairies d'arrondissement, la mairie du Premier lundi,
00:36:42 la mairie du Quatrième il y a quelques semaines
00:36:44 qui avait été aussi saccagée, et les commissariats.
00:36:47 Et donc au bout d'un moment, quand vous avez ces trois,
00:36:51 ces trois entités qui sont touchées et qui sont,
00:36:56 qui en fait ont l'impression, pour reprendre les propos de Monsieur,
00:36:58 c'est qu'on est en plus dans un sentiment d'impunité.
00:37:01 Et ça c'est ça qui est le plus dramatique,
00:37:03 ça veut dire qu'aujourd'hui les habitants,
00:37:05 c'est ce qu'ils nous disent depuis…
00:37:06 Vous avez entendu Julien Drattler qui…
00:37:09 Oui, ce sentiment d'impunité, de se dire en fait,
00:37:12 qu'est-ce qu'on peut faire parce que les policiers en effet sont présents,
00:37:14 il y a des forces de l'ordre,
00:37:16 le souci c'est qu'il y a ordre de ne pas intervenir plus que ça,
00:37:20 moins qu'on soit sur vraiment de la violence physique,
00:37:22 mais sinon il y a ordre de ne pas intervenir.
00:37:24 Plusieurs questions pour vous,
00:37:27 alors je vous rappelle que nous sommes en ligne avec Julien Drattler
00:37:29 qui est gérant de la société Investissimo à Lyon,
00:37:31 également donc avec Romain Billard,
00:37:33 conseiller municipal du 6e arrondissement de Lyon,
00:37:35 Pablo Langlade, étudiant en lettres modernes à l'université de Caen,
00:37:37 et également avec Amandine Millot, directrice de l'Episode Nico à Caen,
00:37:40 qu'on va entendre bien sûr d'ici un instant,
00:37:42 ne vous inquiétez pas Amandine.
00:37:44 Je donne la parole à Philippe Guybert,
00:37:45 je crois que vous vouliez réagir au propos du conseiller municipal.
00:37:49 Oui, tout à fait monsieur, bonjour.
00:37:51 Je comprends que le jeu politique local consiste à attaquer
00:37:54 son adversaire politique local,
00:37:56 mais enfin l'ordre public qui n'est pas de la responsabilité des mairies,
00:38:00 le service d'ordre dans les manifestations non plus.
00:38:02 Et donc le maire ne peut pas grand-chose à ce qui se passe dans ces cas-là,
00:38:07 ce n'est pas la police municipale qui peut intervenir.
00:38:09 Puis j'avais une autre question pour les deux commerçants,
00:38:13 je voulais savoir s'il n'y avait eu que des dégradations
00:38:16 ou s'il y avait aussi du vol ?
00:38:18 Est-ce que ces dégradations étaient l'occasion de vol
00:38:21 ou bien c'était simplement de la dégradation,
00:38:23 si j'ose dire, entre guillemets, gratuite ?
00:38:26 Alors Julien Drattler déjà pour cette première question.
00:38:29 Alors bonjour, nous concernons,
00:38:32 on n'est pas un commerce de détail mais une agence immobilière,
00:38:35 donc à part nous voler des plaquettes de programmes immobiliers,
00:38:38 il y a des grands choses à voler.
00:38:41 Néanmoins, ils ont quand même tenté de rentrer
00:38:42 et c'est le système d'alarme qui s'est mis en place
00:38:44 et qui peut-être a fait fuir les premiers.
00:38:50 Cela dit, on aurait été un commerce, je ne vais pas citer pour ne pas donner d'envie,
00:38:54 mais avec des produits faciles à voler,
00:38:58 ils ne se seraient peut-être pas gênés.
00:38:59 Donc le temps qu'ils soient capables de casser avec un coup de hache,
00:39:03 de pierre et une haine incroyable,
00:39:07 je pense qu'ils arriveraient à faciliter à pénétrer les lieux et à se servir
00:39:11 puisque le travail était déjà fait, entre guillemets.
00:39:14 Alors Amandine Miu…
00:39:16 Pas de vol mais…
00:39:18 Pas de vol pour vous en tout cas, des dégradations.
00:39:19 Amandine Miu, vous, vous êtes à Caen,
00:39:21 vous dirigez la pizza de Nico, racontez-nous ce qui vous est arrivé
00:39:25 et si vous avez eu des dégradations, peut-être des vols aussi ?
00:39:29 Alors nous, on a eu la chance de ne pas avoir de dégradations dans le restaurant.
00:39:34 On est situé sur l'axe principal où ont eu lieu les manifestations sur Caen,
00:39:38 donc on est plus embêté par le manque à gagner.
00:39:45 Quand on vient de moins dans le centre-ville, forcément,
00:39:47 les jours de manifestation sont surtout dus à la casse qui peut être faite,
00:39:53 notamment sur les commerces.
00:39:54 Je pense qu'il n'y a pas loin d'une dizaine de commerces sur la rue Saint-Jean
00:39:58 qui ont été touchés, où les vitrines ont été cassées, ou abîmées.
00:40:02 Donc nous, on a eu la chance de ne pas…
00:40:04 Vous, c'est votre chiffre d'affaires qui a pâti peut-être des manifestations,
00:40:07 c'est-à-dire que quand il y a une manifestation, vous avez été obligé de fermer ?
00:40:11 Alors on n'est pas obligé de fermer, mais on est obligé de fermer un petit peu plus tôt
00:40:14 pour que les équipes puissent quitter le restaurant tranquillement
00:40:18 puisque toutes les rues sont fermées aux alentours du centre-ville durant les manifs.
00:40:23 Et après, forcément, il y a moins de monde sur le centre-ville,
00:40:28 donc le manque à gagner est important sur ces services-là.
00:40:32 On perd à peu près 50% de chiffre d'affaires.
00:40:34 Oui, quand même.
00:40:35 Une question de Guillaume Perrault, précisée pour quel interlocuteur ?
00:40:38 C'est plutôt une remarque.
00:40:40 Oui, une remarque, c'est possible aussi.
00:40:41 On est le pays des droits de l'homme, on ne cesse de rappeler qu'on est le pays des droits de l'homme.
00:40:45 Dans la déclaration des droits de l'homme de 89, il est dit que le premier des droits,
00:40:48 il y a la sécurité dedans et le droit à la propriété,
00:40:52 qui est inaliénable et sacré.
00:40:54 Ça, c'est dans la déclaration des droits de l'homme de 89.
00:40:57 Donc il est bon de le rappeler parce que je crois vraiment qu'on l'oublie beaucoup en ce moment.
00:41:00 Il n'y a aucune justification à ces actes de violence
00:41:03 et c'est navrant qu'il y ait dans une fraction de l'opinion une complaisance envers ces faits.
00:41:08 On a vu un slogan à l'université de Caen il y a quelques instants qui résume bien la situation.
00:41:13 Il y avait marqué "tout détruire".
00:41:15 C'est-à-dire qu'on a affaire à des minorités violentes qui réclament le droit de détruire sans être inquiétés.
00:41:23 Sans être inquiétés, c'est ça qui est nouveau.
00:41:24 Non seulement on veut détruire, mais on réclame le droit de ne pas être inquiétés.
00:41:28 Et ce qui me frappe, c'est que plus largement, pour une partie des contestataires de la loi,
00:41:34 ce sont les autorités publiques elles-mêmes qui sont délégitimées.
00:41:37 C'est ce qu'a rappelé Romain Billard, oui.
00:41:40 Pour moi, c'est le plus grave.
00:41:41 Chacun pense ce qu'il veut de cette réforme, c'est même plus le problème.
00:41:45 Ce qui me paraît dangereux, très dangereux, c'est cette volonté, ce désir de délégitimer
00:41:52 les autorités publiques qui sont élues et qui nous gouvernent.
00:41:55 Alors là, je vous pose des questions.
00:41:56 Philippe Guibert, Guillaume Perrault, Eric de Riedmatterne, aussi, qui est avec nous, qui nous a rejoints.
00:41:59 Je vous profite pour saluer.
00:42:00 Vous avez connu mai 68, c'était comme ça ?
00:42:02 J'avais 4 ans.
00:42:03 4 ans ?
00:42:04 Est-ce que c'est... Pardon, je vous vieillissais.
00:42:06 Je n'avrais pas...
00:42:07 Je vous vieillissais.
00:42:08 Je vous ferais un café à la fin de l'émission.
00:42:12 Non, mais est-ce qu'on peut dire que c'était comme ça, mai 68, aussi ?
00:42:15 Parce qu'on a des universités occupées.
00:42:18 Il y en a eu et beaucoup plus, d'ailleurs, à ce moment-là.
00:42:21 Je ne sais pas si...
00:42:22 Enfin, il y a eu des affrontements très violents à mai 68, notamment dans les rues parisiennes,
00:42:28 dans certaines grandes métropoles de France.
00:42:31 Entre étudiants et policiers, il n'y a, ceci dit, pas eu de mort en mai 68.
00:42:37 Et donc, je ne sais pas s'il y avait une telle agressivité à l'égard des commerçants.
00:42:42 Ce qui frappe, effectivement, et quelqu'un l'a dit parmi nos interlocuteurs,
00:42:47 c'est le sens de ces destructions.
00:42:49 Enfin, ça n'a pas de sens.
00:42:50 Non seulement ça n'a pas de sens, mais ça dessert la cause.
00:42:53 J'ai le sentiment qu'en mai 68, mais c'est peut-être une illusion, entre guillemets, c'était mieux avant,
00:42:58 qu'il y avait une plus grande colonne vertébrale idéologique
00:43:01 chez ceux qui faisaient mai 68 que chez ceux qui font ces dégradations.
00:43:05 Julien Drattler, qui gère la société Investissimo, disait que ça vise aussi le 6e arrondissement
00:43:10 parce que c'est un arrondissement dit bourgeois à Lyon.
00:43:15 Est-ce que derrière, il n'y a pas une idéologie, cette idéologie-là ?
00:43:18 Oui, mais que des quartiers bourgeois soient visés dans le cadre de manifs
00:43:22 avec des groupes d'ultra-gauche ou d'extrême-gauche, c'est un grand classique.
00:43:25 Je ne crois pas que ce soit spécifique à ce qu'on a connu là, en 2023.
00:43:30 Éric de Ritmaten ?
00:43:31 Une réflexion, une question.
00:43:32 La réflexion, je suis triste pour Lyon, que je connais vraiment très bien
00:43:35 parce que j'ai de la famille là-bas.
00:43:36 Quand je repense à Raymond Barre et à Gérard Collomb, qui ont quand même été des grandes personnalités,
00:43:40 c'est une grande dégradation, ça vraiment, on peut le dire.
00:43:43 Maintenant, je me demande, c'est vrai, la police municipale,
00:43:45 qui est de plus en plus présente dans les villes,
00:43:47 tout le monde se bat pour avoir de la police municipale, elle est inexistante.
00:43:50 Donc là, c'est déjà une première question, ce qui n'est pas normal.
00:43:53 Bien sûr qu'elle ne doit pas réagir, mais elle doit protéger.
00:43:55 Et deuxièmement, quand je vois des inscriptions aussi bien à Paris qu'à Lyon,
00:43:59 du genre "salaud de capitaliste", "alto riche", "mort au capitalisme" ou "suppôt du gouvernement",
00:44:05 j'aimerais savoir la réaction que vous avez tous, enfin en tout cas, monsieur Drattler,
00:44:09 parce que c'est pareil, vous savez, pour nous, journalistes,
00:44:12 quand on défend une cause, on se fait injurier sur Internet,
00:44:15 il suffit de voir Twitter ou les réseaux sociaux comme LinkedIn et autres,
00:44:18 et c'est vraiment très désobligeant, je tiens à le dire.
00:44:20 Je pense que ça doit être pareil pour vous, la réaction que vous devez avoir.
00:44:23 Alors, je vous demanderai des réponses courtes pour que tout le monde puisse avoir la parole.
00:44:26 Julien Drattler, puisque vous avez été interpellé par Eric.
00:44:29 Oui, par rapport à ces termes "anti-capitaliste",
00:44:32 si notre société, encore une fois, capitalise le capitalisme à tout prix,
00:44:39 je vous en laisse repenser, mais c'est complètement faux.
00:44:42 On est là, on a vocation, nous, à loger les gens, à apporter un toit à des prix nocédants,
00:44:47 à aider, je te donne encore l'idée des retraites,
00:44:49 des solutions en termes de complément de retraite.
00:44:52 Donc, on est là, au contraire, pour enrichir nos clients,
00:44:56 leur trouver des solutions.
00:44:57 On n'est pas des spéculateurs en ne spéculant rien.
00:45:00 On représente plutôt une utilité publique, je dirais,
00:45:04 encore une fois, en tant que conseil en investissement immobilier,
00:45:07 pour apporter des solutions.
00:45:09 En aucun cas, on est supposé représenter quoi que ce soit.
00:45:15 Ça nous donne trop d'importance, mais le problème, il n'est pas là.
00:45:20 Il y a d'autres sujets qui sont au fond du sujet.
00:45:24 Ce n'est pas le problème, ce qu'on représente, c'est plutôt la crise sociale.
00:45:27 C'est plus général, c'est plus profond que ça.
00:45:31 Juste une remarque, j'ai le sentiment que c'est depuis la bascule,
00:45:34 en 2016, au moment de la loi travail, où il a commencé à avoir des dégradations.
00:45:39 Je n'ai pas le souvenir, parce que pour le coup, j'étais un peu plus âgé.
00:45:42 En 1995, au moment où il y avait Paris et le 2 France qui étaient complètement bloqués,
00:45:47 je n'ai pas le souvenir qu'il y avait des commerces
00:45:51 qui étaient attaqués de la façon dont vous le décrivez.
00:45:54 J'ai l'impression que c'est depuis 2016 qu'on a basculé avec des groupuscules
00:45:59 d'ultra-gauche qui cassent pour le plaisir de casser.
00:46:03 Je ne crois pas que c'était une grande tradition dans les mouvements sociaux qui précédaient.
00:46:09 Romain, Guillaume, pardon.
00:46:11 Il me semble que dans les universités, ça fait 50 ans qu'ils cassent.
00:46:15 Oui, oui.
00:46:16 Mais sur la voie publique, les commerces, je pense que je vais dans votre hypothèse,
00:46:21 dans votre sens, je partage votre hypothèse.
00:46:22 J'ai l'impression qu'il y a effectivement un ressentiment qui est de plus en plus fort.
00:46:27 Souvent, quand on regarde le profil des gens qui sont arrêtés,
00:46:30 parce que parfois, il y en a quand même qui sont arrêtés,
00:46:32 on se rend compte qu'ils ne sont pas du tout du milieu défavorisé.
00:46:34 Il y a aussi un extrême-gauche bon chicbon genre, si vous voulez,
00:46:40 qui est anticapitaliste et qui est une triste singularité française.
00:46:44 Et dans une société où la consommation est la valeur suprême,
00:46:50 il prétend d'être révolutionnaire en s'attaquant à des magasins.
00:46:53 Romain Billard, je voudrais avoir juste votre réaction à tout ce qui a été dit.
00:46:58 Oui, déjà, en effet, sur le côté tradition, vous avez raison.
00:47:02 C'est-à-dire que même sur le sixième arrondissement,
00:47:05 le sixième arrondissement n'a jamais été visé comme ça.
00:47:08 C'est vraiment la première fois depuis ces dernières semaines.
00:47:11 C'est vrai que c'était beaucoup plus concentré en presqu'île.
00:47:14 Et après, vous avez raison, les mots ont un sens.
00:47:16 C'est-à-dire que la plupart des inscriptions qui ont été faites en tag
00:47:20 comportent des mots très violents, "mort aux riches", "Macron-pendaison",
00:47:25 "décapitation", des mots qui ont quand même une violence.
00:47:29 Et je tiens aussi à rappeler, c'est-à-dire que la casse,
00:47:32 elle est terrible partout, dans tous les arrondissements,
00:47:34 dans tous les quartiers, qu'on soit riche ou qu'on soit pauvre.
00:47:36 Je pense que quand on a des commerces ou des copropriétés,
00:47:40 comme ça a été le cas, qui se retrouvent cassés dans leur partie commune,
00:47:44 dans les fenêtres des particuliers, c'est une violence pour chaque habitant,
00:47:48 qu'on soit riche ou qu'on soit pauvre.
00:47:50 Je veux dire, on s'attaque à une intimité,
00:47:52 à un bien qui, évidemment, coûte de l'argent.
00:47:55 Donc, il y a ça.
00:47:56 Et après, pour finir, je pense qu'il y a aussi le côté,
00:47:59 vous dites par rapport à Lyon, ça veut dire que Lyon, en effet,
00:48:02 moi, je suis né à Lyon, j'ai grandi à Lyon.
00:48:04 Le Lyon de Raymond Barre, de Gérard Collomb,
00:48:07 par rapport à mon âge que j'ai connu, c'est vrai, ça n'a plus rien à voir.
00:48:10 C'est-à-dire que le Lyon, ville modérée,
00:48:13 cette ville humaniste, cette ville, justement, sans violence,
00:48:17 elle nous manque et on ne sait pas comment la retrouver.
00:48:20 Et ce que je disais tout à l'heure par rapport, en effet, à la mairie écologiste,
00:48:25 l'idée, ce n'est pas de reporter la faute.
00:48:26 En effet, ce n'est pas la police municipale qui peut faire quoi que ce soit.
00:48:28 J'ai mis en cause la responsabilité de la préfecture
00:48:30 sur le parcours de la manifestation la semaine dernière.
00:48:33 Mais là où il y a une faute politique, je pense, de la majorité écologiste,
00:48:36 c'est de dire depuis des mois et des années qu'il peut y avoir
00:48:40 une désobéissance civile et encourager, d'une certaine manière,
00:48:44 par un discours, ce genre de manifestation.
00:48:47 Au bout d'un moment, voilà, on allume la mèche et on ne sait pas comment l'éteindre.
00:48:50 Et aujourd'hui, on est là.
00:48:52 C'est là où je dis qu'il y a une responsabilité par rapport à ce qui se passe.
00:48:56 Merci d'avoir apporté la précision nécessaire.
00:49:00 Merci beaucoup à tous les quatre.
00:49:01 Bonne chance également, Pablo.
00:49:02 On n'a pas entendu pour les examens.
00:49:04 Je sais que vous avez pris du temps.
00:49:06 Merci à Romain Billard, Julien Dratteler, Amandine Millau et donc Pablo Langlade.
00:49:09 Et merci à Guillaume Perrault, Philippe Guybert et Eric de Ritmaten.
00:49:13 On se retrouve dans quelques instants pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:49:15 Restez bien avec nous.
00:49:16 Il est 15h sur CNews.
00:49:27 Bonjour à tous et bienvenue.
00:49:28 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi avec Michael Dorian.
00:49:31 Et à la une cet après-midi.
00:49:33 Emmanuel Macron au contact des Français après trois mois de crise.
00:49:36 Le chef de l'État est en Alsace aujourd'hui.
00:49:38 Il visite une usine.
00:49:39 Une petite centaine de manifestants étaient sur place pour l'accueillir
00:49:42 avec des casseroles pour faire entendre leur mécontentement.
00:49:46 Marlène Schiappa dans la tour Monde doit fournir des explications
00:49:49 concernant l'utilisation du fonds Marianne.
00:49:51 Ce fonds créé après l'assassinat de Samuel Paty,
00:49:53 qui a pour objectif de financer des projets de lutte
00:49:55 contre la radicalisation et l'islamisme.
00:49:57 Les détails dans un instant.
00:49:58 Ce sera avec vous, Gautier Levray.
00:50:00 Vous écouterez également les témoignages bouleversants d'une mère
00:50:02 qui raconte l'agression subie par son fils handicapé.
00:50:05 C'était le 24 janvier dernier devant le collège de Saint-Aman,
00:50:08 Montron dans le Cher.
00:50:10 Elle raconte, elle demande à ce que justice soit faite.
00:50:14 Les livres d'Agatha Christie vont être en partie réécrits.
00:50:17 Le but de ces modifications,
00:50:18 retirer tout ce qui peut heurter les lecteurs,
00:50:20 notamment les termes jugés offensants sur le physique
00:50:23 ou l'origine des personnages.
00:50:24 Emmanuel Macron est donc à Müttersholz dans le Barin.
00:50:30 Le chef de l'État visite en ce moment même une usine.
00:50:32 Il a été accueilli par les chants de plusieurs manifestants
00:50:35 et par des bruits de casserole.
00:50:37 Regardez ou plutôt écoutez.
00:51:01 C'est un déplacement sous haute tension pour le chef de l'État.
00:51:04 Retour sur cette visite avec Elodie Huchard et Olivier Gangloff.
00:51:07 Une visite mouvementée pour le chef de l'État
00:51:10 avec également une coupure d'électricité
00:51:12 qui a touché l'entreprise où il se trouve et les maisons voisines.
00:51:16 Le chef de l'État qui a parlé notamment avec des alternants.
00:51:19 Il a parlé aussi avec un salarié qui travaille ici depuis qu'il a 16 ans.
00:51:23 Et puis Emmanuel Macron a pris la parole de manière un petit peu improvisée.
00:51:27 Il a parlé salaire, travail.
00:51:28 En revanche, pas un mot de la réforme des retraites.
00:51:31 Le chef de l'État ensuite qui s'est dirigé vers les journalistes
00:51:34 et interrogé sur les bruits autour de cette entreprise.
00:51:36 Il dit ceci, ce ne sont pas les casseroles qui feront avancer la France.
00:51:39 On peut peut-être relancer l'industrie des casseroles.
00:51:42 Ironie-stil en disant mais moi je n'ai pas le droit de m'arrêter.
00:51:44 Selon lui, les manifestants ne cherchent pas à parler
00:51:47 mais simplement à faire du bruit.
00:51:48 Il faut laisser faire et il passe à autre chose dit-il.
00:51:51 Il assure le chef de l'État qu'il sera toujours aux côtés des Français.
00:51:55 Et puis il a eu un mot de soutien pour sa première ministre.
00:51:57 Il explique qu'évidemment, Elisabeth Borne a toujours toute sa confiance.
00:52:00 Des messages donc qui sont compliqués à faire passer pour le chef de l'État
00:52:04 quand ce premier déplacement est marqué par les huées
00:52:06 et les bruits de casseroles autour de l'entreprise Matisse.
00:52:08 Elodie Huchard en Alsace à Müttersholz
00:52:11 et les images sont signées.
00:52:12 Olivier Gangloff pour CNews.
00:52:13 Laurent Berger va quitter ses fonctions.
00:52:15 Le secrétaire général de la CFDT a confié dans une interview au Monde
00:52:19 qu'il laissera sa place le 21 juin prochain.
00:52:21 Une annonce à laquelle Emmanuel Macron a réagi depuis son déplacement.
00:52:25 On l'écoute.
00:52:26 Je sais très bien quelle est sa position et je la respecte.
00:52:30 Très honnêtement, c'est quelqu'un sous différentes conditions
00:52:34 avec qui moi j'ai toujours très bien travaillé.
00:52:36 Ce n'est pas un désaccord sur un sujet qui vaut pour toute une relation.
00:52:40 C'est quelqu'un pour qui j'ai du respect,
00:52:41 j'aimerais dire de l'amitié,
00:52:42 avec qui j'ai toujours eu des discussions,
00:52:44 d'ailleurs bien au-delà de ses simples fonctions,
00:52:47 de son mandat, sur aussi la vie et le reste de la société,
00:52:51 qui a joué un rôle, qui joue encore un rôle important
00:52:54 dans un grand syndicat français.
00:52:57 Et donc c'est plutôt du respect et de l'amitié.
00:52:59 La fin du blocage à l'université de Caen.
00:53:01 Cette fac a été occupée depuis six semaines
00:53:03 par des étudiants anti-réforme des retraites.
00:53:05 Ils ont été évacués.
00:53:06 Les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de milliers d'euros.
00:53:12 Marlène Schiappa dans la tourmente.
00:53:13 La ministre doit fournir des explications au Sénat aujourd'hui
00:53:16 à propos de l'utilisation du fonds Marianne,
00:53:19 un fonds créé après l'assassinat de Samuel Paty
00:53:21 pour financer des projets de lutte contre la radicalisation et l'islamisme.
00:53:25 On en parle avec vous, Gauthier Lebrecht.
00:53:27 Gauthier, le gouvernement est jusqu'à 18h pour livrer les documents demandés.
00:53:31 Oui, c'est une demande des sénateurs de gauche
00:53:33 d'avoir en leur possession l'ensemble des documents sur ce fonds Marianne.
00:53:37 Alors pourquoi il fait polémique ?
00:53:38 Effectivement, il a été créé après la mort de Samuel Paty.
00:53:41 2,5 millions d'euros qui devaient financer des associations
00:53:45 qui luttent contre les différentes formes de séparatisme.
00:53:48 Or, cet argent serait mal distribué.
00:53:51 Il concernerait quasi exclusivement quatre entités seulement.
00:53:55 Il permettrait de rémunérer des anciens dirigeants,
00:53:59 notamment Mohamed Sifawi, sur l'une de ces entités,
00:54:03 l'une de ces associations.
00:54:04 Donc forcément, ça fait polémique, surtout que certains de cet argent,
00:54:10 une partie de cet argent aurait servi à financer des vidéos YouTube
00:54:13 très peu regardées qui visaient à critiquer les opposants
00:54:17 du président de la République.
00:54:19 Donc c'est pourquoi cette polémique prend de l'ampleur.
00:54:22 Vous l'avez dit, au Sénat, on demande tous les documents.
00:54:24 À l'Assemblée nationale, le groupe Rassemblement national
00:54:28 demande une commission d'enquête.
00:54:30 Et depuis que cette affaire a éclaté,
00:54:32 Marlène Schiappa a fait le choix de garder le silence.
00:54:34 Merci beaucoup, Guthier.
00:54:35 Le témoignage est présent bouleversant d'une mère
00:54:37 qui raconte l'agression subie par son fils handicapé.
00:54:39 C'était le 24 janvier dernier devant le collège de Saint-Amant-Montrond,
00:54:44 dans le Cher.
00:54:44 La scène a été filmée, publiée sur les réseaux sociaux.
00:54:47 Et sa mère demande à ce que justice soit faite.
00:54:52 Ce sont des images insoutenables.
00:54:54 Il s'est tué, il s'est tué !
00:54:56 Luca, 15 ans, en situation de handicap,
00:54:59 frappé à la sortie de son collège par un camarade
00:55:02 qu'il avait déjà signalé à un surveillant.
00:55:05 Luca est retourné voir le même surveillant.
00:55:09 Le surveillant lui a dit "ben écoute, hier, il n'était pas là,
00:55:13 il ne t'a rien fait, donc je ne vois pas pourquoi la soin
00:55:15 ne ferait quelque chose.
00:55:17 Vas-y, rentre chez toi".
00:55:18 Il est en train de me tuer !
00:55:21 Sous les regards moqueurs de ses camarades,
00:55:24 Luca, blessé, ne tient plus debout.
00:55:26 Il ne tient plus debout !
00:55:29 Il a eu une fracture du nez avec déviation de la cloison nasale.
00:55:34 Donc il s'est fait opérer une semaine après.
00:55:37 Il a eu une entorse au niveau des cervicales.
00:55:40 Donc il a porté le minerve pendant un bon mois, facile.
00:55:44 L'agression a eu lieu le 24 janvier dernier.
00:55:46 Depuis, l'agresseur est toujours scolarisé
00:55:49 dans l'établissement du jeune homme.
00:55:51 Il n'a pas pu reprendre l'école, tout en sachant
00:55:53 que l'agresseur, deux jours après l'agression,
00:55:57 est revenu à l'école comme si de rien n'était en fait.
00:56:00 L'adolescent responsable a été puni d'une exclusion
00:56:03 de l'établissement avec sursis.
00:56:05 La famille de Luca a porté plainte.
00:56:07 Une enquête de gendarmerie a été ouverte.
00:56:09 Mais laissez-moi !
00:56:12 On passe à la chronique éco avec Eric Derry de Matel.
00:56:16 Votre programme avec IG.
00:56:19 IG, bien plus que du trading.
00:56:21 Une équipe d'experts à vos côtés.
00:56:23 Mauvaise nouvelle pour ceux qui ont un projet immobilier.
00:56:28 Les taux d'intérêt ne cessent d'augmenter.
00:56:30 On a même dépassé un cap qui n'avait pas été atteint
00:56:32 depuis longtemps.
00:56:33 Eric, quelles sont les conséquences
00:56:34 pour les futurs emprunteurs ?
00:56:36 D'abord, je vais vous donner le taux.
00:56:37 En moyenne, on est à 3,4%.
00:56:39 Voilà, c'est aujourd'hui hors frais, bien sûr.
00:56:42 3,4%, c'est la moyenne.
00:56:43 Alors bien sûr, vous me direz, on est au-dessous
00:56:46 de l'inflation, mais quand même, il faut remonter
00:56:48 à 10 ans en arrière pour retrouver une telle situation
00:56:51 concernant le taux d'intérêt des prêts immobiliers.
00:56:53 Alors, vous faisez vrai, l'accès au crédit se complique
00:56:56 et va se compliquer parce que si vous ajoutez
00:56:58 les frais de dossier, eh bien, on dépasse les 4%.
00:57:00 D'ailleurs, le taux d'usure a été réévalué.
00:57:02 Il est à 4,24%.
00:57:03 Ça veut dire qu'au-delà de ce seuil,
00:57:05 eh bien, la banque refuse de vous prêter.
00:57:07 Je rappelle que le taux d'usure, c'est l'ensemble
00:57:10 des taux d'intérêt pratiqués par les banques plus un tiers.
00:57:13 Alors, de ce fait, la capacité d'emprunt diminue.
00:57:15 Il faut avoir un apport de plus en plus important
00:57:17 et le pouvoir d'achat immobilier, lui, baisse aussi.
00:57:19 C'est-à-dire qu'avec la même somme qu'il y a un an,
00:57:22 le nombre de mètres carrés est en train de diminuer.
00:57:24 Le Haut Conseil de la Stabilité Financière
00:57:26 pourrait d'ailleurs assouplir les critères
00:57:28 pour octroyer un crédit.
00:57:29 Pour le moment, on ne peut pas emprunter plus de 25 ans
00:57:32 et la mortionalité ne doit pas dépasser 35%
00:57:34 du revenu mensuel, assurances comprises.
00:57:36 Est-ce qu'il faut aller plus loin ?
00:57:37 C'est la question qui se pose.
00:57:39 La Banque de France hésite pour l'instant
00:57:41 car après elle redoute que le surendettement
00:57:43 s'accélère chez les Français.
00:57:44 Mais peut-être qu'il y aura des dérogations au cas par cas.
00:57:47 Cela pourrait être accordé, dit-on à la Banque de France,
00:57:49 notamment pour ce qui concerne les investissements locatifs.
00:57:52 Les célèbres livres d'Agatha Christie vont être en partie réécrits.
00:58:06 L'œuvre de la Reine du Crime va subir quelques modifications
00:58:09 pour expurger tout ce qui peut heurter les lecteurs,
00:58:11 notamment des termes jugés offensants sur le physique
00:58:14 ou encore l'origine des personnages.
00:58:16 On voit ça avec Marine Sabourin.
00:58:18 L'éditeur français Masque, qui fait partie d'Hachette,
00:58:22 vient d'annoncer qu'il allait supprimer des termes
00:58:24 jugés offensants sur le physique ou sur l'origine de certains personnages.
00:58:28 Il s'aligne avec les autres éditions internationales
00:58:31 qui ont déjà procédé à de nombreuses modifications.
00:58:34 Dans La Mort du Nil par exemple, publié en 1937,
00:58:37 où le personnage de Mrs Allerton se plaignait d'un groupe d'enfants
00:58:40 et se moquait de leur nez,
00:58:42 ce passage devrait être supprimé.
00:58:44 Des changements sont également prévus dans La Maison du Péril,
00:58:47 publié en 1932, un ouvrage dans lequel Hercule Poirot
00:58:50 échange avec le personnage de Nick,
00:58:52 qui souligne qu'un troisième personnage est, je cite,
00:58:55 "un juif, bien sûr".
00:58:56 Ce n'est pas la première fois que les livres d'Agatha Christie
00:58:58 sont modifiés.
00:58:59 En 2020, le roman policier Les dix petits nègres,
00:59:02 un des plus lus et plus vendus au monde,
00:59:04 a été rebaptisé Ils étaient dix.
00:59:06 La décision avait été prise à l'époque par le petit-fils d'Agatha Christie
00:59:09 et le terme "nègre", cité 74 fois dans la version originale,
00:59:13 est aujourd'hui totalement supprimé de l'édition française.
00:59:17 Allez, un mot de sport pour terminer.
00:59:18 Ce soir, le Bayern Munich reçoit Manchester City
00:59:20 pour le quart de finale retour de la Ligue des Champions.
00:59:23 Une rencontre compliquée pour les hommes de Thomas Tourelle,
00:59:26 qui s'était incliné 3-0 en match.
00:59:28 Allez, le match est à suivre à 21h, évidemment,
00:59:30 sur les antennes de Canal.
00:59:32 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:59:34 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
00:59:38 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:59:40 En une phrase, Thomas Tourelle résume la situation.
00:59:45 C'est assez difficile et c'est une grande montagne à climber, comme vous le dites.
00:59:49 Battu 3-0 à l'aller par Manchester City,
00:59:52 les Allemands pourraient être tentés de se jeter sur le but adverse,
00:59:56 mais ce ne sera pas le cas.
00:59:57 Ne pas se disperser indispensable pour créer l'exploit à domicile
01:00:17 et se qualifier pour les démis.
01:00:19 Il faut croire, bien sûr, nous croyons en nous-mêmes,
01:00:22 mais on ne veut pas rêver.
01:00:24 Pour moi, le rêve est toujours très proche de dormir.
01:00:29 Si vous ne pouvez pas faire une chose, vous ne pouvez pas dormir une seconde.
01:00:32 Donc, il faut croire, et croire signifie
01:00:35 qu'on a tout en mains et qu'on doit faire les choses arriver.
01:00:39 Une lucidité qu'il faudra avoir à chaque instant
01:00:41 pour ne pas s'arrêter en quart, comme lors des deux dernières saisons.
01:00:44 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:00:48 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
01:00:50 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:00:53 C'est la fin du Grand Journal de l'après-midi.
01:00:55 Dans un instant, le retour du débat sur CNews avec 90 minutes info.
01:00:59 Nelly Denac et ses invités qui reviendront sur la visite d'Emmanuel Macron dans le Barin.
01:01:05 Une visite chahutée, mouvementée.
01:01:06 On en parle dans un instant, vous verrez également les images.
01:01:09 [Musique]