"Choose France" : les laboratoires GSK investissent 400 millions d'euros et recrutent sur deux de leurs sites français

  • l’année dernière
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00:00 L'invité éco, Isabelle Raymond.
00:04 Bonsoir à tous, parmi les secteurs qui annoncent des investissements massifs dans le cadre
00:09 du sommet de Choose France, il y a l'industrie pharmaceutique, 500 millions d'euros pour
00:13 le laboratoire américain Pfizer, 400 millions pour le britannique GSK dont je reçois le
00:18 président de France, Thibaut Demarais, bonsoir.
00:21 Bonsoir Isabelle Raymond.
00:22 Merci d'avoir choisi France Info, ces 400 millions d'investissements sur 3 ans, vous
00:27 aviez de toute façon l'intention de les réaliser, le sommet est l'occasion juste de faire ces
00:31 annonces.
00:32 Tout à fait, nous avons communiqué aujourd'hui, comme vous le savez, 400 millions d'euros
00:37 d'investissements, dont 240 millions d'euros pour nos sites industriels et 150 millions
00:42 d'euros pour la recherche et le développement en France, ce qui est une très bonne nouvelle.
00:45 Et donc ces 240 millions d'euros qui sont destinés aux sites industriels, est-ce que
00:50 ça veut dire que dans le même temps vous allez embaucher, que vous développez votre
00:55 empreinte industrielle sur le territoire français ?
00:57 Alors on va d'abord moderniser, digitaliser, mais on va aussi décarboner, ce qui est extrêmement
01:02 important pour nous, ces 3 sites de production, parce que GSK en France c'est quoi ? 3 sites
01:06 de production, 3400 collaborateurs, nous avons un site à Mayenne qui fabrique de l'amoxycyline,
01:12 nous avons un site à Évereux qui fabrique des produits respiratoires et un site dans
01:15 le nord de la France, à Saint-Amant-les-Eaux, qui est un fleuron de la technologie et qui
01:19 fabrique la plupart des vaccins de GSK.
01:21 Alors vous avez mentionné le site de Mayenne où sont fabriqués des antibiotiques, on
01:26 a vu en début d'année que ce site, comme d'autres, avait du mal à fabriquer tous
01:31 les médicaments dont on avait besoin, vous êtes passé au 3-8, vous avez commencé à
01:37 retravailler vos collaborateurs le week-end, est-ce qu'avec ces investissements qui prévoient
01:41 notamment la modernisation de la chaîne de fabrication, est-ce qu'on peut dire que
01:45 désormais il n'y aura plus ce problème de pénurie de médicaments ?
01:48 Ne jamais dire jamais, soyons prudents, parce que nous sommes dans le médicament, c'est
01:52 extrêmement contrôlé, il y a des contrôles qualité à toutes les étapes, c'est compliqué
01:55 de fabriquer un médicament, mais vous avez raison que l'objectif c'est de moderniser,
02:00 c'est de digitaliser, d'améliorer la productivité de ces sites.
02:03 Nous recrutons sur ce site de Mayenne en particulier.
02:06 Donc vous allez embaucher ?
02:07 Nous embauchons, en ce moment nous avons 80 postes ouverts et nous avons du mal parce
02:10 que c'est un bassin de plein emploi Mayenne, donc s'il y a des auditeurs qui sont dans
02:15 la Mayenne et qui sont intéressés, nous recrutons, comme sur notre site de Saint-Amant-les-Eaux
02:19 dans le nord de France où nous recrutons 100 personnes en 100 jours, nous avons une
02:23 campagne.
02:24 Alors au-delà du tapis rouge déroulé par Emmanuel Macron, pourquoi est-ce que vous
02:29 renforcez votre empreinte industrielle en France ? On dit notamment que par rapport
02:34 aux Allemands, on a des délais beaucoup plus longs, que tout est beaucoup plus compliqué.
02:38 Vous êtes un laboratoire britannique, pourquoi la France ?
02:40 Tout à fait, nous avons un savoir-faire, nous avons une compétence en France qui est
02:45 reconnue dans le monde entier et nous sommes le seul pays d'Europe chez GESCA à avoir
02:49 trois sites de production sur le territoire français.
02:53 Donc il est naturel d'optimiser l'outil industriel déjà existant et c'est pour
02:58 ça que nous investissons aujourd'hui en France et c'est aussi une belle opportunité
03:03 pour mettre en avant l'innovation parce que nous avons des vaccins qui vont arriver,
03:07 ça c'est une actualité aussi.
03:08 Notamment les zoos, c'est un des principaux sites de production de vaccins en Europe,
03:13 vous fabriquez notamment des vaccins contre le zona, le paludisme également.
03:17 Exactement, nous sommes les seuls au monde à avoir ce vaccin contre le paludisme qui
03:20 s'appelle Mosquyrix.
03:21 En France, fabriqué en France.
03:23 Effectivement, en France et nous fabriquons, vous savez, alors GESCA, on ne le sait pas
03:26 toujours mais quatre enfants sur dix dans le monde sont vaccinés par un vaccin GESCA.
03:31 Donc nous avons une forte présence en pédiatrie et nous nous développons de plus en plus
03:36 dans les vaccins pour adultes comme vous l'avez dit le zona, donc c'est ce virus de la varicelle
03:40 que nous avons tous en nous qui un jour se réveille.
03:43 Et qui se développe.
03:44 Oui, en fait il reste en nous et un jour il se développe et ça crée des douleurs atroces.
03:49 Je ne sais pas si vous connaissez quelqu'un qui a eu un zona un jour.
03:51 Nous avons ce vaccin qui est fabriqué à Saint-Amant-les-Eaux, pas encore disponible
03:55 en France, que nous voulons justement proposer aux patients français très prochainement.
03:59 Et ce que vous attendez, une autorisation ?
04:01 Oui, nous attendons justement, nous avons déposé le dossier, nous attendons justement
04:04 une autorisation, une recommandation.
04:06 Et ce vaccin soulage à 10 ans 9 patients sur 10.
04:10 Donc il y a une efficacité en plus qui est remarquable.
04:12 A quelle échéance ? Est-ce que vous attendez ? Est-ce que vous espérez ?
04:16 Nous espérons d'ici la fin de l'année.
04:17 Mais vous savez, nous faisons notre mieux et toutes les équipes sont mobilisées pour ça.
04:20 Alors on a beaucoup parlé de la fabrication de médicaments.
04:23 Venons-en aux investissements prévus dans la recherche et développement.
04:27 150 millions d'euros au total.
04:30 C'est comme ça qu'on arrive à mettre sur le marché de nouveaux vaccins.
04:33 Notamment, vous avez bon espoir chez GSK d'être les premiers à sortir le premier
04:39 vaccin contre le virus respiratoire VRS, en gros l'équivalent de la bronchiolite pour
04:44 les personnes âgées.
04:45 Alors tout à fait.
04:46 Donc ça fait 60 ans que nous faisons de la recherche pour trouver ce vaccin que nous
04:50 avons enfin pu trouver, qui a été approuvé aux Etats-Unis début mai.
04:53 Nous espérons qu'il sera approuvé.
04:55 C'est tout récent.
04:56 Tout récent.
04:57 Il sera approuvé cet été en Europe.
04:58 Et donc ça, c'est vraiment un virus, comme vous le dites, un virus respiratoire qui touche
05:01 à la fois les voies respiratoires et les poumons des personnes âgées et fragiles.
05:05 20 000 décès en Europe.
05:07 J'y vis plus de 60 ans.
05:08 Exactement, 20 000 décès en Europe, 300 000 hospitalisations.
05:11 Et vous savez comme moi que l'hôpital, en particulier l'hiver, est vite saturé.
05:15 Donc si ça peut aider à désengorger les hôpitaux.
05:17 Et nous espérons pouvoir avoir ce produit rapidement sur le marché français aussi.
05:21 C'est une vraie avancée dans le domaine respiratoire.
05:24 Rapidement, ça veut dire quand ? On a si beau démarrer pour l'hiver prochain ?
05:26 Si nous pouvons, nous travaillons avec les autorités de santé et aussi avec l'Europe,
05:33 le MEA, pour avoir cette autorisation le plus rapidement possible.
05:36 Et pourquoi vous êtes remis plutôt sur le créneau des personnes âgées plutôt que
05:40 chez les nourrissons, comme c'est le cas d'un de vos concurrents, à savoir Sanofi ?
05:43 Alors, nous avons plusieurs vaccins en développement.
05:46 Donc effectivement, nous avons du développement aussi dans ce virus respiratoire chez les
05:49 enfants.
05:50 Mais aujourd'hui, nous avons déjà une très forte présence et expertise en pédiatrie.
05:54 Et aujourd'hui, on l'a bien vu avec le Covid, de plus en plus, cette population est à risque
05:59 et de plus en plus hospitalisée, se dégrade.
06:01 Ça peut être la grippe, ça peut être le virus respiratoire et bien d'autres, le
06:04 zona.
06:05 Donc en fait, c'est extrêmement important de se développer de plus en plus dans les
06:09 vaccinations pour adultes.
06:10 Ce que nous faisons, c'est un de nos objectifs principaux.
06:12 Merci beaucoup Thibault Démarrais, président de France de GSK, qui renforce donc son empreinte
06:18 industrielle avec cette annonce de 400 millions d'euros d'investissement d'ici 2025.
06:23 Vous étiez l'invité éco de France Info ce soir.
06:25 Merci Isabelle Ramey.

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