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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur SRTV dans notre émission Bourse où les gérants de fonds viennent nous partager
00:15 leurs convictions, leurs valeurs préférées du moment.
00:18 Aujourd'hui c'est Charles de Ritmaten, gérant action chez Myria Asset Management que nous recevons.
00:24 Charles, bonjour.
00:25 Bonjour Stéphane.
00:25 Et bien peut-être pour commencer deux mots sur votre maison Myria.
00:29 Oui tout à fait. Myria Asset Management est une société de gestion.
00:33 C'est la société de gestion du groupe UFF qui est une banque spécialisée en conseil en gestion de patrimoine
00:39 auprès des entreprises et des particuliers.
00:42 Donc à fin 2022, Myria Asset Management gérait environ 4 milliards d'euros,
00:47 dont 1 milliard d'euros qui étaient gérés en interne répartis entre la multigestion, la gestion diversifiée
00:52 et la gestion action.
00:53 Et aujourd'hui, je viens vous parler en particulier du lancement d'un nouveau fonds
00:58 intitulé UFF dynastie familiale.
01:01 Donc voilà qu'on a lancé au tout début du mois, au plus haut des marchés malheureusement,
01:06 mais bon, c'était pas dépendant de nous.
01:09 Et qui investit uniquement sur des sociétés familiales en Europe,
01:14 de toute taille de capitalisation boursière.
01:16 Et on définit une société familiale chez Myria Asset Management comme une société
01:22 dont les droits de vote sont au moins détenus à hauteur de 25%
01:26 par le fondateur, sa famille ou ses héritiers.
01:30 Et on comprend également les entrepreneurs qui peuvent prendre des participations importantes
01:36 dans des sociétés cotées en bourse.
01:38 C'est une thématique qui est assez tendance.
01:40 Il y a plusieurs maisons de gestion.
01:41 Oui, il y a plusieurs sociétés.
01:43 C'est une thématique qui est plutôt qualité croissance
01:46 et qui, historiquement, a des bons résultats dans la durée.
01:50 Effectivement, ça s'apprécie dans la durée.
01:52 Alors, parmi ces valeurs familiales européennes,
01:55 la première que vous avez souhaité nous parler aujourd'hui,
01:58 c'est un peu l'équivalent du Air Liquide italien, si j'ai bien compris.
02:01 C'est Sol SPA ?
02:02 Exactement.
02:03 Sol Group, c'est une petite société italienne spécialisée dans le secteur de la chimie.
02:09 Centenaire.
02:10 Voilà, qui a été créée en 1927,
02:14 qui a été créée par deux fondateurs,
02:17 la famille Fuma-Galli et la famille Anoni,
02:20 qui sont aujourd'hui, on est la troisième génération,
02:22 et qui détiennent toujours environ 60% du capital.
02:26 C'est une société qui est spécialisée dans les gaz médicaux et les gaz industriels,
02:32 qui fait environ 1,5 milliard de chiffre d'affaires,
02:35 qui a à peu près 6 000 employés,
02:37 et une capitalisation boursière autour de 2,5 milliards.
02:41 Donc très concrètement, les gaz médicaux,
02:43 c'est toutes les thérapies autour de l'oxygène
02:46 et les thérapies dites d'inhalation, de ventilation, d'apnée du sommeil, etc.
02:51 Et les gaz industriels, c'est très connu,
02:54 les principaux acteurs sont Air Liquide, Air Product et l'Indé.
02:57 C'est tous les gaz qu'on retrouve,
03:02 le dioxyde de carbone, l'hélium, l'azote liquide, etc.,
03:05 qu'on retrouve partout, en fait.
03:07 Toute sorte, etc.
03:08 Partout, dans toutes les industries, etc.
03:10 Donc voilà.
03:12 Alors le titre a monté de 60% sur un an.
03:15 Pourquoi vous croyez encore à son potentiel ?
03:17 Alors effectivement, il y a un très beau parcours depuis le début de l'année.
03:21 La première raison, je pense, pour laquelle on apprécie fortement le titre,
03:25 c'est que c'est un titre qui a eu un excellent track record sur les 30 dernières années.
03:30 Oui, il n'a cessé de monter.
03:31 Oui, voilà. Historiquement, l'industrie du gaz,
03:35 enfin le marché du gaz est en croissance de 4% par an.
03:39 Bon, Sol sur les 30 dernières années a un taux de croissance moyen de 8%.
03:42 Donc il fait deux fois mieux que le marché.
03:45 Donc voilà, pour une raison en particulier, son expansion à l'international.
03:50 Et puis le gaz n'est pas mis en cause par les causes climatologiques.
03:54 Non, pas du tout.
03:55 Donc vraiment, c'est fondamentaux et c'est ce track record de la société
04:00 qui nous intéresse particulièrement.
04:03 Après, la deuxième raison aussi pour laquelle on aime beaucoup cette société,
04:07 c'est que 65% de son chiffre d'affaires se fait dans la santé.
04:10 C'est vraiment ce qui la différencie par rapport à ses trois concurrents
04:14 qui sont des mastodontes du secteur.
04:17 On pense qu'il y a un potentiel de croissance important dans la santé.
04:23 C'est une société qui détient 10% de parts de marché dans les maladies,
04:26 enfin dans les troubles respiratoires.
04:29 Et qui, voilà, on estime que d'ici...
04:31 Sur le périmètre européen, ils ne sont pas cantonnés à Autrezal, à Italie.
04:34 Exactement, sur le périmètre européen.
04:37 Et voilà, on estime que l'urbanisation et tous les risques associés,
04:42 la qualité de l'air, la pollution, etc.
04:44 devraient accélérer les troubles respiratoires.
04:46 Et puis voilà, c'est aussi le vieillissement de la population.
04:50 Le nombre de personnes de plus de 80 ans devrait tripler d'ici à 2050.
04:54 Donc beaucoup de catalyseurs très positifs.
04:57 Et enfin, la dernière raison, je pense que voilà,
05:01 c'est une société qui n'est pas très connue sur les marchés.
05:05 Mais qui, voilà, aujourd'hui, la capitalisation boursière fait 2,5 milliards.
05:10 Donc elle commence à être un petit peu plus visible.
05:12 La capitalisation boursière flottante, etc. commence à être intéressante.
05:15 Et c'est une société qui a été initiée en début d'année par Berenberg.
05:21 Et qui, la valorisation reste très faible malgré le rebond.
05:25 Ça se paye environ 8 fois en EV sur EBITDA.
05:28 Alors que son concurrent le plus proche, Air Liquide, se paye 12 fois.
05:32 Il distribue du dividende ?
05:34 Il distribue, voilà, une politique de dividende attractive.
05:39 Ils ont des plans stratégiques construits sur 10 ans.
05:42 Et la volonté, c'est d'avoir un dividende supérieur ou égal à l'année précédente.
05:47 Donc voilà, un payout de 30% environ.
05:52 Deuxième valeur que vous avez choisie, c'est Sixte, le loueur de voiture.
05:55 Oui, alors voilà, Sixte qui est une société plutôt connue.
05:59 Qui s'est fait remarquer en France par ses campagnes publicitaires un petit peu osées, on va dire, remarquées.
06:06 Oui, toujours de la couleur orange, elle se remarque dans les aéroports, les garages.
06:09 Ils ont développé un concept qui marche très fortement.
06:13 C'est une société familiale qui a été créée en 1912 par Martin Sixte.
06:18 Elle est toujours détenue par la famille aujourd'hui à hauteur de 60%.
06:23 C'est une société qui est présente dans 105 pays.
06:26 Qui a un peu plus de 2000 agences réparties dans ses 105 pays.
06:30 Qui fait un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros.
06:34 Et dont la capitalisation boursière est aux alentours de 4,5 milliards.
06:41 C'est une société qui se définit comme un leader des services de mobilité.
06:47 Et dont l'ambition n'est pas d'être le plus gros acteur des services de mobilité.
06:51 Mais vraiment le plus profitable. Et c'est vraiment ce qui la caractérise et son ambition.
06:56 Et vous voyez où le potentiel ?
06:59 Alors, on voit du potentiel dans plusieurs endroits.
07:03 Mais en particulier aux États-Unis où le groupe s'est installé dans les années 2011.
07:08 Donc il a ouvert là-bas en partant de rien.
07:11 Pas de rachat de France 4 ?
07:13 Ils ont fait quelques rachats en 2020.
07:14 Mais au départ, c'est vraiment un développement organique avec des ouvertures en agence dans les aéroports.
07:20 Aujourd'hui, ils font un peu moins de 1 milliard d'euros d'affaires aux États-Unis.
07:27 Ce qui représente 30% de leurs ventes.
07:30 Ils ont un peu moins de 100 agences.
07:32 Et voilà, le développement... La part de marché reste très faible.
07:36 Ils ont seulement 3% de part de marché aux États-Unis contre...
07:40 Si on prend l'Allemagne, ils sont à 36, 37.
07:43 Donc le potentiel est énorme. Le marché est estimé à 36 milliards.
07:47 Donc vraiment un très gros potentiel sur les États-Unis.
07:54 Et enfin, c'est un groupe qui cherche en permanence à élargir son marché, son marché adressable.
08:03 Et donc ils lancent régulièrement des nouvelles offres.
08:05 Et donc là, ils se sont lancés sur le segment des utilitaires, des « banana trucks ».
08:13 Donc ça leur permet d'adresser un nouveau marché.
08:15 Ils se lancent aussi dans un modèle d'abonnement, de location de voiture sous forme d'avotement.
08:22 Donc c'est un positionnement entre le leasing et la location, qui est assez intéressant.
08:26 Ils se lancent, et pareillement, dans l'autopartage dans les villes.
08:33 Ils sont innovants et assez offensifs.
08:35 Tout ça, ça a une volonté. C'est d'essayer d'exploiter les forces et les atouts du groupe,
08:39 qui sont un maillage territorial extrêmement important, et de maximiser le taux d'utilisation...
08:44 - En créant des offres, donc, différenciées. - ...de la faute, voilà.
08:48 Dernière société, donc, c'est une société française, alors j'imagine familiale, parce que créée par le fondateur, Assystem.
08:53 Oui, tout à fait. Alors comme je disais au début, les fondateurs rentrent dans une société familiale pour nous.
08:59 Donc Assystem, c'est une société française spécialisée dans l'ingénierie et le conseil en projets d'infrastructures complexes et critiques,
09:07 et principalement dans le nucléaire.
09:10 C'est une société, on va dire, de petite capitalisation, qui fait 650 millions d'euros de capitalisation boursière,
09:19 un chiffre d'affaires aux alentours de 500 millions d'euros.
09:21 C'est une société qui est détenue par Dominique Louis à hauteur de 57%.
09:27 Et c'est une société dont les fondamentaux sont assez importants.
09:33 On joue à travers cette société le nucléaire, particulièrement en France, et le projet dit du grand carénage,
09:45 donc la modernisation et l'extension de la durée de vie des centrales nucléaires en France.
09:50 En France, voire à l'étranger, si son donneur d'ordre va installer des sociétés, des centrales étrangères.
09:54 Alors en France, à l'étranger, ils sont davantage présents, mais sur des projets d'énergie et d'infrastructures, pas forcément nucléaires.
10:02 Et voilà. Emmanuel Macron a annoncé l'année dernière la construction de 6 centrales supplémentaires, +8 en option.
10:11 — Et une part importante reviendra donc à... — Et donc une part importante reviendra à ce groupe.
10:15 Et la deuxième raison, c'est que l'électricité produite d'ici à 2050 devrait doubler.
10:24 Et 40% de l'électricité dans le monde est produite à partir de charbon.
10:29 Le charbon est très polluant. Il faut que nous l'éradiquions. Et une des solutions pourrait être le nucléaire.
10:36 Donc il y a 5 alternatives aujourd'hui dans le monde. Donc il y en a 3 qui sont constantes et fiables, donc l'hydraulique, le gaz et le nucléaire.
10:44 Deux qui sont intermittentes, le vent et le solaire. Le vent et le solaire sont intermittents.
10:49 Donc on ne peut pas axer toute la stratégie de production d'un pays dessus.
10:53 Donc il nous reste l'hydraulique, qui est quand même considéré comme assez mature. Et on ne peut plus ajouter des capacités de production. Voilà.
11:00 Le gaz est une alternative très intéressante mais reste quand même globalement polluant. Et le nucléaire, finalement, est vert.
11:07 Et donc il y a beaucoup de discussions en ce moment au sein de la Commission. — Il y a un système, une expertise, voilà, qui constituerait
11:11 ce qu'une barrière d'entrée, parce qu'on fait pas du nucléaire comme ça du jour au lendemain. Et puis... — Exactement. Des ingénieurs très spécialisés.
11:16 — Il y a un potentiel de correspondance. — Ils accompagnent sur toute la durée de vie de la construction au démantèlement d'une centrale.
11:22 — OK. D'une manière plus globale, comment voyez-vous les perspectives marchées sur les prochains mois ?
11:27 — Alors c'est vrai qu'on a eu un beau démarrage depuis le début de l'année. D'une manière générale, on reste confiants et optimistes,
11:37 même si on va continuer de surveiller le niveau de l'inflation qui continue de se normaliser. On attend vraiment cette normalisation.
11:46 On va continuer de surveiller les discours des banquiers centraux. On restera attentifs quand même au niveau des taux d'intérêt
11:53 et à l'impact que ça peut avoir sur l'économie, en particulier sur 3 secteurs que sont la construction, l'immobilier et l'environnement bancaire,
12:02 et en particulier aux États-Unis. C'est vrai qu'on entend régulièrement qu'il y a des risques de récession importants, etc., aux États-Unis.
12:09 Donc on essaiera d'identifier s'il peut y avoir des prémices. Après, on n'a pas de boule de cristal chez Myria.
12:17 Nous, ce qui nous intéresse, c'est vraiment d'identifier des sociétés familiales de qualité... — Européennes.
12:23 — Uniquement européennes, exposées sur des marchés en croissance, qui développent un concept, une culture de boîte, et qui surperforment leur marché.
12:34 — Oui, européennes, ça veut dire que leur région d'action peut être aussi au-delà de l'Europe, mais reste donc...
12:39 — Oui, oui, tout à fait, dans le siège social et basé en Europe. — Très bien.
12:42 Stéphane, merci pour ce partage et puis d'avoir disséqué ces 3 valeurs pour nous. Merci à tous de nous avoir suivis.
12:50 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un autre gérant qui viendra nous partager ses convictions.
12:55 — Merci, Stéphane.
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