BG_240523_AthymisGestion_GGandrille

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00:00 (Générique)
00:09 Bonjour, bienvenue sur InstaTV, dans notre émission Bourse, où les gérants de fonds viennent nous partager leurs convictions,
00:16 leurs valeurs préférées du moment. Aujourd'hui, c'est Guillaume Gandrille, gérant action chez Atimiste Gestion, que nous recevons.
00:24 — Guillaume, bonjour. — Bonjour, Stéphane. — Alors peut-être commencer par représenter, représenter votre maison Atimiste Gestion,
00:31 bien que nous ayons reçu il y a quelques mois notre président Stéphane Toulieu. Juste nous rappeler un petit peu ce que fait Atimiste Gestion.
00:36 — Oui. Atimiste Gestion est une société de gestion entrepreneurial qui gère 5 fonds multithématiques, dont 4 fonds internationaux.
00:44 On va retrouver 2 fonds sur la thématique générationnelle, Atimis Millennial et Atimis Gen Z. Et puis on va trouver un fond sur l'industrie 4.0.
00:54 Et enfin le fonds Atimis Better Life, qui est un fonds ISR que je gère. — Que vous gérez depuis 2018 et qui existe depuis 2017.
01:01 — Absolument, oui. — Peut-être vous nous dire 2 mots à l'heure sur ce fonds, en particulier. — Oui. C'est un fonds à impact.
01:05 Et ceci à 2 égards. Premièrement, les sociétés qu'il constitue ont un impact positif pour l'humain. Elles sont alignées avec les objectifs
01:13 de développement durable. Elles ne font pas l'objet de controverses majeures. Elles n'appartiennent pas à des secteurs objectivement nocifs.
01:19 — D'accord. — On va les retrouver dans les thématiques de la santé, de l'environnement et de la tech au service de l'humain.
01:25 Et puis deuxièmement, c'est un fonds de partage. C'est-à-dire que 10% du chiffre d'affaires est reversé à des associations.
01:32 — D'accord. Très bien. Alors les 3 valeurs que vous avez choisies de nous présenter aujourd'hui, donc que vous les avez prises dans cette veine,
01:38 le premier, c'est First Solar. Alors c'est un leader mondial, l'un des leaders mondiaux américains. Je crois que de panneaux photovoltaïques,
01:47 je crois qu'ils étaient tous chinois. Non, il y en a un qui est américain. — Exactement. — Alors pourquoi il vous plaît ?
01:51 — Alors pourquoi il me plaît... Alors déjà, le secteur est un secteur en forte croissance, comme vous pouvez vous l'imaginer.
01:55 D'après l'Agence internationale de l'énergie alternative, il va falloir tripler le rythme d'installation de panneaux photovoltaïques
02:02 pour cantonner le réchauffement climatique à 1,5°C à horizon 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle.
02:09 Et puis c'est un marché qui s'est bien concentré. Les 10 premiers acteurs représentent 70% du marché. Ça, c'est le contexte.
02:17 Pourquoi First Solar ? Comme vous l'avez dit, déjà, c'est un acteur américain, ce qui le différencie de nombreux autres.
02:23 80% des panneaux solaires sont fournis par les Chinois. Et dans un contexte d'attention de plus en plus porté à la souveraineté nationale,
02:31 ça a son importance, parce que ça permet d'éviter des tarifs douaniers, ça permet d'éviter des controverses comme l'exploitation des Ouïghours.
02:38 Et puis ça permet de profiter des subventions de l'Inflation Reduction Act aux États-Unis. Donc ça a de plus en plus d'importance.
02:45 C'est vrai que jusqu'à présent, c'était le prix surtout qui était le facteur décisif d'achat. Les prix ont été divisés par 10 depuis 2010.
02:53 Donc aujourd'hui, il y a d'autres éléments de différenciation qui rentrent en ligne de compte. Et puis donc la nationalité est un facteur.
03:01 Et puis la technologie aussi est un autre facteur. C'est vrai que les panneaux de First Solar sont en télurure de cadmium,
03:07 alors que 90% du marché est alimenté en panneaux en silicium. Et ce matériau qui est spécifique à First Solar,
03:16 il offre un meilleur rendement dans des atmosphères chaudes et humides. Donc c'est aussi un facteur clé.
03:24 — Et la différence de prix, au final, entre les cadeaux chinois et la Caine, n'est pas si...
03:28 — Bah écoutez, compte tenu des subventions, des tarifs douaniers, etc., voilà, ça se... — Au final, si on regarde le rapport qualité-prix,
03:35 les subventions, les consignes, etc., ça arrive à être compétitif. — Voilà. Ouais.
03:39 — La valeur est bien valorisée, malgré tout. — Alors écoutez, c'est une société qui a une visibilité extraordinaire.
03:45 Le carnet de commande est saturé jusqu'en 2027. — D'accord. — Et pour autant, la valorisation est plutôt raisonnable.
03:52 On s'espère qu'il y a à peu près 15 fois les profits 2024. — Oh, il y a une valeur de croissance...
03:56 — Une valeur de croissance magnifique. C'est vrai que le chiffre d'affaires a été attendu en doublement d'ici 2026.
04:02 Les profits doivent normalement tripler. Donc voilà, c'est une bonne opportunité, il me semble.
04:08 — Intéressant de regarder, en tout cas. — Voilà. — Alors deuxième valeur, c'est toujours américain, c'est toujours un leader.
04:13 C'est le leader même du robot d'assistant chirurgical. C'est Intuitive Surgical. — Exactement. Intuitive Surgical, leader mondial,
04:22 qui bouleverse les protocoles opératoires en vigueur, qui parfois sont un peu inefficients.
04:28 Il faut savoir que 25% des gens qui subissent une intervention invasive vont connaître des complications.
04:34 Alors la moitié de ces complications est évitable. Alors il y a plusieurs raisons à cela. L'une des raisons,
04:39 c'est que les interventions chirurgicales qui sont réalisées par le quartier des chirurgiens les moins bons
04:44 génèrent 3 fois plus de complications et nécessitent 2 fois plus de réopérations que les interventions réalisées
04:52 par le quartier des meilleurs chirurgiens. Donc ces robots chirurgicaux permettent de niveler le niveau des chirurgiens.
04:58 — D'accord. — Permettent de réaliser également des opérations qui n'étaient pas possibles de réaliser jusque-là.
05:02 — Ouais. — Et donc au bénéfice des patients et au bénéfice des systèmes de santé, ça fait réaliser des économies.
05:09 Donc le marché est un marché qui est encore un peu petit. Ça fait 7, 8 milliards de dollars de taille de marché.
05:18 C'est un marché oligopolistique avec Intuitive Surgical qui est le leader quasiment incontesté avec 85% de part de marché à peu près.
05:26 — C'est lui qui a racheté un français, je crois. J'ai plus son nom de tel. — Oui. Alors il a consolidé un petit peu son marché, effectivement.
05:32 Mais voilà. Les deux autres acteurs sont Medtronic et Johnson & Johnson qui sont plutôt en phase de lancement de produits.
05:39 — D'accord. — Voilà. C'est-à-dire un acteur qui a des barrières à l'entrée qui sont considérables, qui sont évidemment techniques,
05:45 puisque les robots qui sortent sont le fruit de 2 à 3 décennies de recherche et développement.
05:51 Les applications sont de plus en plus larges et de plus en plus complexes. À la base, c'était pour l'ablation de la vesicule biliaire.
05:58 Et aujourd'hui, ils servent à des opérations colorectales, l'ablation de la prostate, de l'utérus et autres réjouissances.
06:05 Donc voilà. Techniquement, c'est vraiment très impressionnant. Des barrières à l'entrée qui sont réglementaires.
06:13 Et les deux concurrents que j'ai cités en savent quelque chose, puisqu'ils ont eu maille à partir avec la FDA,
06:18 qui a retardé la commercialisation de leurs robots. Et puis les chirurgiens... Il faut évangéliser les chirurgiens.
06:26 Ça prend beaucoup de temps. Les chirurgiens ont investi beaucoup de temps pour se familiariser, se former sur ces robots-là.
06:32 Donc ça, c'est un acquis. Les 8 000... — C'est plutôt un temps de formation. Ils sont réctifs à être assistés ou pas ?
06:38 Au contraire, ils voient un intérêt, l'avantage ? — Non, ils voient clairement un intérêt. Et puis les 8 000 robots qui sont déjà en circulation
06:45 constituent une base significative sur lesquelles vous allez commercialiser des ustensiles, des services.
06:52 Donc ça aussi, c'est un acquis. Et puis voilà, il y a des nouveaux robots qui vont sortir et qui sont très très prometteurs.
07:00 — De bonnes raisons. Regardez également donc cette valeur intuitive sur G-code. — Voilà.
07:04 — Troisième et dernière valeur, c'est un Allemand. Cette fois, c'est NetMitchek. Alors ils œuvrent dans le BIM.
07:08 La BIM, c'est la modélisation des constructions des bâtiments. — Exactement. Acteur allemand, le pure player principal du marché.
07:17 C'est une société qui propose des maquettes numériques à destination des acteurs du bâtiment afin d'optimiser les phases
07:25 de conception, construction et gestion des bâtiments. Donc ça permet à l'ensemble des corps de métier de collaborer
07:31 autour d'une base commune afin de gagner du temps et puis d'économiser des ressources.
07:35 — Et puis ensuite de gérer le bâtiment. C'est pas que la construction, puisque ça sert ensuite dans sa vie.
07:39 — C'est l'ensemble de la vie du bâtiment, effectivement. Il faut savoir que le bâtiment, c'est un secteur qui est déjà très gros.
07:45 C'est à peu près 15% du PIB mondial. Et puis c'est un secteur qui est très inefficient. Il y a à peu près 30% des matières premières
07:52 qui sont gâchées. Il y a 40% des constructions qui coûtent plus cher que prévu. 90% des projets qui sont livrés plus tard que prévu.
08:00 Et puis c'est un secteur qui a une empreinte carbone qui est très importante. 30% à 40% des émissions de CO2 sont liées au bâtiment.
08:07 — Et le BIM permet de corriger un petit peu... — Absolument. Absolument. Et c'est une problématique qui va prendre de l'ampleur,
08:12 parce qu'on va construire l'équivalent d'une ville comme New York tous les mois au cours des 40 prochaines années dans le monde.
08:17 Et donc c'est une problématique qui va aller crescendo. Et les maquettes numériques permettent effectivement de gagner en inefficience.
08:27 C'est d'autant plus important que les normes de construction sont toujours plus draconiennes. Les coûts de construction sont toujours plus élevés.
08:33 On le sait particulièrement actuellement. Et donc c'est très prometteur. Le marché, il est très émietté. Mais comme je le disais,
08:41 Nemetschek, c'est le leader, le premier pure player, dont les solutions sont souvent leaders mondiales, que ce soit sur la conception ou la construction.
08:55 Elles sont sans arrêt enrichies par les efforts de recherche et développement du groupe, qui représente 22% du chiffre d'affaires.
09:01 Donc c'est très important. Et puis par des acquisitions. Le groupe a réalisé une vingtaine d'acquisitions au cours des 40 dernières années,
09:09 ce qui lui permet aujourd'hui d'avoir 10% de part de marché sur la conception, par exemple. Voilà. Donc chiffre d'affaires qui est en très nette progression.
09:19 On est à 14% de croissance organique depuis 2015. Et un chiffre d'affaires qui est récurrent, à hauteur de 60%.
09:25 C'est écouté à Francfort. Voilà. Et donc le nom, c'est Netmetchek. J'articule bien, parce que c'est pas évident à retrouver. Parfait.
09:32 D'une manière plus globale, comment voyez-vous les perspectives sur les prochains mois des marchés ?
09:37 Écoutez, les marchés sont préoccupés actuellement par le plafond de la dette américaine. C'est le sujet du moment.
09:44 La capacité des démocrates et des républicains à se mettre d'accord. C'est vrai que...
09:48 — Mais en général, c'est un peu à suspense. Sans suspense, je considère bien que, au final, ça va...
09:52 — Oui, c'est ce qu'on dit, c'est ce qu'on pense. C'est ce que pensaient les marchés jusqu'à il y a quelques jours.
09:56 Et c'est vrai qu'ils n'en prenaient pas tellement en brage. Pour autant, la politique américaine n'a jamais été aussi polarisée.
10:02 Donc je me méfie quand même de cet optimisme qui prévalait jusqu'à il y a quelques temps.
10:08 Si jamais il n'y a pas d'accident de ce côté-là, ce qui va être crucial, c'est de voir dans quelle mesure les problèmes bancaires
10:15 aux États-Unis vont ralentir l'octroi de prêts. On sait que les banques régionales ont des parts de marché très importantes,
10:21 d'ampleur d'activités. — Double peine aux détrits, plus les banques qui freinent.
10:27 — Oui, plus les clients qui, effectivement, retirent l'argent des comptes à vue pour les mettre sur des comptes rémunérés.
10:33 — Pour les gripper un petit peu. — Exactement. Et puis si ces deux hypothèques sont levées, la question de l'inflation est une toile de fond
10:42 qu'il va falloir surveiller au cours des prochains mois. Les marchés croient beaucoup à la désinflation et croient même à la baisse des taux
10:49 de la part de la Fed, ce qui me paraît optimiste. Voilà. — En tout cas pour 2023, quoi. — Voilà. — Parfait.
10:57 — Merci pour tout ce partage, donc cette connaissance, cette expertise qui vous donne des bonnes idées d'investissement.
11:06 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV avec un autre gérant qui viendra nous partager
11:13 ses convictions, son savoir, ses connaissances.
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