• l’année dernière
Changer le regard sur le handicap et transmettre un message fort en faveur de l’inclusion, c’est l’ambition de "Différent.e.s". Pour l’incarner, qui mieux que Salim Ejnaïni : cavalier de Jumping, sportif, conférencier, entrepreneur… et non-voyant ? Comment vit-on avec une "différence", comment apprend-on à s'accepter soi et à accepter le regard de l'autre ? Parcours cabossés, destins contrariés et incroyables leçons de vie : Salim Ejnaïni recueille les témoignages de nos invités extra-ordinaires. Des histoires fortes et inspirantes autour de la résilience et du vivre-ensemble…Atteinte du syndrome de Little, Ondine Gaspart a toujours vu sa différence comme une force et non comme un handicap. Pour Yahoo, elle a accepté de se confier sans tabou sur son histoire, revenant notamment sur sa passion pour l’équitation, une activité qui ferait, selon elle, "des miracles".Pour rappel, la diplégie spastique, aussi connue sous le nom de syndrome de Little, est une paralysie cérébrale causée par un développement anormal d'une partie du cerveau. Elle se définie par une raideur des deux membres inférieurs (hanches, jambe et bassins principalement) qui peut également toucher les bras et le visage, d'une manière moins importante. En France, environ 100 000 personnes en seraient atteintes.

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Transcription
00:00 Peut-être que quand ma mère m'a mise à cheval, elle s'est intéressée à comment
00:06 ma hanche était placée, comment ça pouvait faire une rééducation.
00:11 Mais moi je suis juste une gamine de deux ans à cheval, je suis juste en train de kiffer
00:16 avec mon pote.
00:17 J'ai eu la chance de rencontrer Rupert Isakson, qui est un être exceptionnel, un
00:22 homme qui était un dresseur équestre et qui avait un enfant autiste sévère.
00:30 Et au fait, en tant que dresseur, il éloignait toujours son fils des chevaux parce qu'il
00:34 avait peur qu'il y ait un accident.
00:37 Un jour, son petit est arrivé dans le champ et puis il s'est mis à parler.
00:44 Il s'est mis à parler à la vieille jument qui était là, qui s'appelle Bessie.
00:50 Et Rupert, qui est quelqu'un de très très énergétique, a compris ça et il a amené
01:00 son gamin de quatre ans autiste sévère, qui ne parlait pas, qui n'était pas propre,
01:06 qui était juste magnifique.
01:07 Il l'a amené à cheval sur les plaines de Mongolie pour rencontrer les chamanes.
01:14 Quand ils sont descendus, le petit, il a été propre pour la première fois.
01:20 Et Rupert a créé une méthode pour aider les enfants autistes par l'équitation, ce
01:30 qu'on appelle le backfighting.
01:31 On prend un enfant devant nous, au fait, pour le tenir et pour qu'il ait les sensations.
01:38 D'ailleurs, un jour où j'ai voulu aider, Rupert m'avait dit quelque chose d'assez
01:42 magnifique.
01:43 Il m'a dit « mais tu sais, toi, tu n'es pas obligé de le faire à cheval parce que
01:46 si tu tiens un enfant déjà devant toi en fauteuil, il va avoir les mêmes sensations,
01:50 le même déclenchement de sérotonine et d'apaisement.
01:54 » Et j'ai trouvé l'image tellement belle.
01:56 Et oui, on obtient des miracles à cheval parce que les chevaux font des miracles.
02:04 Le jour où j'ai rencontré ma jument, des années après, j'avais 20 ans, j'arrive
02:08 au boxe et la jument, qui ne m'a jamais vue ni d'Eve, ni d'Adam, ni de rien du
02:13 tout, elle pose l'encolure sur mes genoux.
02:17 Et pendant plus de 15 ans, elle m'a accueillie comme ça.
02:23 Elle est venue chercher un câlin, mais sans se poser la question.
02:27 « Ok, tu ne peux pas être là ? » C'est moi qui défend.
02:31 Je peux te dire que ça ne lui a pas semblé anormal.
02:33 [Générique]
02:35 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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