L'Heure des Pros 2 du 27/04/2023

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Véronique Jacquet, Philippe Bilger, Geoffroy Lejeune, Joseph Macescaran, on va évidemment parler de la visite d'Emmanuel Macron qui était aujourd'hui dans le Loups.
00:08 On sera d'ailleurs avec une des personnes qui l'a interrogée, interceptée si j'ose dire, Fabrice Schlägel qui est entrepreneur.
00:15 Vous dites beaucoup de bêtises, a-t-il dit au président de la République ? On le voit, je crois qu'il est déjà avec nous.
00:21 Bonsoir monsieur, vous serez dans quelques secondes avec nous. Mais je voulais qu'on commence par le troll du jour.
00:25 Le troll du jour. Et qui est le troll du jour ? C'est le ministre de la Justice, c'est quand même ennuyeux.
00:30 D'un autre côté, il y a autant qu'on n'avait pas dit de mal peut-être d'Éric Dupond-Moretti, mais là il le mérite. Pourquoi ?
00:35 Écoutez d'abord ce qu'a dit Jordan Bardella ce matin sur BFM.
00:41 L'échelle des peines s'est effondrée dans notre pays. Elle s'est effondrée depuis, il faut bien le dire, depuis la mise de côté de la peine de mort,
00:52 depuis la suppression de la peine de mort dans notre droit, qui a effondré la peine pénale. Moi je ne suis pas pour le retour de la peine de mort.
00:58 Ça veut dire quoi ça Jordan Bardella ?
00:59 Ça veut dire que la peine de mort a effondré l'échelle des peines dans notre société.
01:03 La suppression de la peine de mort a effondré, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que forcément c'est mécanique.
01:08 Je veux vous dire, quand on a supprimé un des échelons, l'échelon supérieur, la peine capitale.
01:13 La peine capitale a disparu.
01:15 Mais vous le regrettez ?
01:16 Non, moi je suis pour la perpétuité réelle. Et le Rassemblement national défend la perpétuité réelle.
01:21 Sauf qu'en l'état actuel des choses, la justice est beaucoup trop longue dans notre société.
01:26 Et la justice n'est plus rendue au nom du peuple français, en tout cas au nom des victimes pour beaucoup de français.
01:31 Il n'y a pas d'ambiguïté. Il n'est pas pour la peine de mort. Aucune ambiguïté, je prouve.
01:36 Tous ceux qui nous écoutent à témoins.
01:37 Eh bien le troll du jour, c'est le ministre de la Justice.
01:41 Écoutez comment il a commenté cette sortie, au moins jadis, le Front national avancé à visage découvert sur le rétablissement de la peine de mort,
01:48 avec ses propos Jordan Bardella à la nostalgie honteuse qu'il assume le parti de la guillotine est de retour.
01:53 Moi je veux bien qu'on continue avec des ministres comme ça.
01:57 Je veux bien que tout le monde dise n'importe quoi.
01:59 Je veux bien qu'on parle de la démocratie. Je veux bien que tous les soirs on nous donne des leçons, etc.
02:03 Mais à un moment, il faut être digne.
02:05 Et Eric Dupond-Moretti ne le l'est pas.
02:07 Aujourd'hui, sur ce tweet.
02:09 Puisqu'il dit l'exact... En fait c'est des procès staliniens. Il dit l'exact contraire de ce que dit M. Bardella.
02:14 C'est invraisemblable. Et il est ministre de la justice. Et il veut qu'on le croit.
02:18 En fait c'est affligeant. C'est affligeant.
02:23 Et on pourrait même ajouter que, puisque le ministre de la justice parle de nostalgie honteuse,
02:30 la nostalgie honteuse c'est lui qui l'a. Il a la nostalgie honteuse d'un Front national que jadis il aurait pu justement dénoncer.
02:39 Et voilà. Et c'est tout. Donc c'est amusant d'ailleurs. C'est intéressant.
02:44 C'est-à-dire son inconscient...
02:46 Il regrette. Il regrette. Il regrette que le Front national...
02:49 Parce que ça lui permettait d'intervenir.
02:51 Il regrette le Front national d'antan.
02:53 Ah le Front national d'antan.
02:55 Et d'ailleurs ils n'ont pas encore compris que sur un certain plan, il avait changé.
02:59 Ils ne supportent pas cela.
03:01 Et il est clair que le Front national était un parfait, une parfaite cible à la pauvreté politique.
03:11 En réalité ils n'ont jamais cherché à faire autre chose qu'à le cibler éthiquement.
03:16 Ils n'ont jamais été capables avec succès de le dénoncer politiquement avec un...
03:21 Mais au-delà de ça, ce qui est incroyable, c'est de faire dire l'exact contraire.
03:27 L'exact contraire.
03:28 Mais il y a deux choses.
03:30 Ce n'est pas possible.
03:32 Il y a deux choses. Ce n'est pas digne d'un ministre de la Justice.
03:34 Ce n'est pas digne d'un garde des Sceaux.
03:36 C'est-à-dire qu'il devrait lui répondre sur la pertinence ou non de maintenir ou pas,
03:40 ou de faire revenir sur le terrain médiatique, un débat sur la peine de mort.
03:44 Pourquoi pas ?
03:45 Parce qu'il y a des Français qui se disent avec tous les drames qui se jouent,
03:48 est-ce qu'il ne serait pas pertinent de remettre ce sujet sur la place publique ?
03:52 Bon pourquoi pas ?
03:53 Après, ce qui est quand même très inquiétant de la part de ce gouvernement,
03:56 c'est qu'ils sont tout le temps en train de renverser les pseudo-arguments des autres.
04:00 Alors là, on le voit avec Jordan Bardella, mais on l'a vu avec Olivier Véran,
04:04 et même on l'a vu avec ce que subodorait Elisabeth Borne,
04:07 quand il est question de dire "ah non, non, non, on ne remet pas sur la place le débat sur l'immigration,
04:12 et même la loi sur l'immigration, parce que les Républicains ne sont pas avec nous".
04:16 Oui, mais c'est toujours des arguments de très piètre qualité qui ne sont pas au niveau.
04:20 Mais c'est pour ça qu'ils sont là où ils sont.
04:21 Oui, tout à fait.
04:22 Et c'est pour ça que les gens ne votent plus aussi.
04:24 C'est pour ça qu'il y a une sécession du vote.
04:26 Et M. Dupond-Moretti…
04:27 Une sécession de l'intérêt pour la chose politique.
04:28 Le vrai débat devrait être sur la perpétuité.
04:30 C'est ça.
04:31 Bien sûr.
04:32 La perpétuité, même si elle existe.
04:34 Voilà, c'est là, si elle existe ou pas.
04:36 Un ministre de la Justice devrait répondre sur ces questions-là.
04:38 Peu importe, je veux dire, M. Dupond-Moretti est un troll aujourd'hui.
04:42 Voilà, ça s'appelle un troll sur Twitter.
04:45 Donc il dit n'importe quoi, et il n'honore pas sa fonction.
04:48 Et c'est tout à fait permis quand il s'agit du Rassemblement National, en fait.
04:51 Personne ne va lui tomber dessus, à part peut-être nous, ici, esprit chagrin.
04:54 Premièrement.
04:55 Deuxièmement, c'est intéressant de voir que des gens qui parfois peuvent être intelligents
04:57 partent en vrille complètement quand il s'agit du RN.
05:00 Et moi, la troisième chose, sur le fond du problème, pardonnez-moi,
05:02 mais vous savez qu'aujourd'hui, il y a quasiment un Français sur deux
05:04 qui est pour le retrou de la peine de mort.
05:06 Oui, c'est bien pour ça.
05:07 Non mais attendez, c'est encore autre chose.
05:08 C'est pas autre chose.
05:09 Je veux dire, ce que je trouve, moi, au fond, presque plus grave encore
05:12 que le dérapage de Dupond-Moretti, c'est que s'il y a un Français sur deux
05:15 qui est pour la peine de mort aujourd'hui, c'est parce que la justice française
05:19 relâche des gens qui violent des gamines de 5 ans.
05:21 C'est en fait le lien de cause à effet.
05:22 Et il est ministre de la Justice.
05:23 Je ne veux pas rentrer là-dedans, mais en fait, je pense que d'abord,
05:26 c'est contre-productif, que ça desserre évidemment la politique,
05:30 qu'après, il ne faut pas s'étonner que les gens ne votent plus.
05:35 Après, ce monsieur donne des leçons, ce qui est insupportable.
05:37 Et lui-même est un menteur.
05:39 Voilà.
05:40 Ça s'appelle mentir.
05:41 Je le précise sur ce tweet, uniquement.
05:43 C'est un fake news.
05:44 C'est un fake news.
05:45 Ça s'appelle mentir.
05:46 Bon, écoutez.
05:47 Bon, le troll du jour, c'était Éric Dupond-Moretti.
05:50 Éric, Emmanuel Macron est dans le doux.
05:53 Je vous l'ai dit.
05:54 On va voir plusieurs échanges qu'il a eus avec le président Macron.
05:58 Il continue ses déplacements à travers le pays.
06:00 Il était après l'Alsace.
06:01 L'héros, le Loir-et-Cher, était donc dans le doups.
06:04 Et il était là pour célébrer le 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
06:10 On est avec Fabrice Schlägel, d'entrepreneur.
06:13 Bonsoir, monsieur.
06:14 Bonsoir.
06:15 Vous avez passé une bonne journée.
06:17 C'est votre instant warholien.
06:19 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, toute la France vous a vus avec le président.
06:23 Et ce qui est terrible, c'est que ça marquera votre vie.
06:25 Forcément, dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans, on vous dira.
06:28 Vous vous souvenez quand vous avez interpellé le président de la République ?
06:31 Vous avez raison.
06:32 C'est la première fois que je passe à la télé.
06:34 Non, mais ce n'est pas la première fois.
06:36 Mais l'échange avec Emmanuel Macron, c'est la première fois qu'il se passe comme ça.
06:39 Tout à fait.
06:40 Donc forcément, on vous en parlera.
06:42 D'abord, est-ce que vous êtes content et fier de ce moment avec le président ?
06:45 Ah, fier, absolument pas.
06:46 Content non plus.
06:47 C'est-à-dire que c'était un cri du cœur.
06:49 J'ai dit tout ce que ressentent les Français.
06:53 Parce que nos hommes politiques confisquent la parole avec des belles phrases,
06:58 avec une sémantique bien huilée.
07:00 Les syndicats, c'est la même.
07:01 Et bien moi, je représente le français moyen.
07:05 Oui, alors on va écouter des échanges.
07:06 Moi, vous représentez, c'est là aussi, une partie des Français.
07:11 Vous ne représentez pas.
07:13 Il y a plein de gens qui ne pensent pas comme vous.
07:15 Non, mais il faut le dire aussi.
07:17 Forcément.
07:18 Tout le monde ne pense pas comme vous.
07:19 Mais on va voir ce premier échange.
07:21 Et puis on va pouvoir discuter ensemble, parce que ce n'était pas si fréquent de voir un échange comme ça.
07:25 Premier échange avec le président de la République.
07:27 Je vais vous dire que ce que vous faites, ce n'est vraiment pas bien.
07:30 Bon, alors dites-moi, qu'est-ce que vous n'aimez pas ?
07:32 Ah ben, je n'aime rien.
07:33 Ah bon, alors.
07:34 Non, mais je n'aime pas grand-chose.
07:35 Ce que j'aimais, c'était votre dynamisme au départ.
07:37 Et encore.
07:39 Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a ?
07:41 On a une dette qui explose.
07:42 On a un déficit qui est colossal.
07:44 On a aujourd'hui une dépense publique.
07:47 Vous n'allez pas attaquer la chose.
07:49 On a un taux d'imposition incroyable.
07:51 Et en plus, vous rajoutez un petit peu au mécontentement général avec la retraite à 64 ans.
07:59 Vous êtes quand même un drôle, vous, de me dire ça.
08:01 Oui, c'est bien, j'aime bien.
08:03 La dette, elle a augmenté pourquoi ?
08:05 Elle a augmenté parce que vous l'avez augmentée de 700 milliards.
08:08 Non, non, non.
08:09 Tout seul, vous tout seul.
08:10 Non, non, non, pardon.
08:11 Attendez, monsieur.
08:12 Oui ?
08:13 Qui a été aidé pendant cette période de Covid ?
08:15 On a tout fermé.
08:16 Non, mais monsieur, ce n'est pas votre argent.
08:18 Non, mais c'est notre argent.
08:19 Non, non, non.
08:20 Non, mais on l'a augmenté.
08:21 Regardez, tous les pays européens, contrairement à d'autres périodes où la France a augmenté
08:23 sa dette, tout seul.
08:24 Vous croyez que les autres, si les autres font du mal, nous on doit faire du mal.
08:26 Non, non, non, mais on a fait quelque chose pour préserver l'activité.
08:28 Mais vous n'avez rien préservé du tout.
08:30 Si, regardez le taux de chômage qu'on a.
08:31 On a continué à créer des emplois, on a préservé.
08:32 Mais le taux de chômage, déjà vous avez changé le mode de calcul.
08:34 Alors arrêtez.
08:35 Mais non, dites pas de bêtises.
08:36 Vous avez changé le mode de calcul, donc c'est évident.
08:37 Après, monsieur, les impôts, on en a baissé le taux.
08:40 Mais non, votre taux…
08:41 Regardez dans tous les documents.
08:42 Mais j'ai regardé.
08:43 C'est la réalité.
08:44 Avant d'interroger monsieur Schlegel, qu'est-ce que vous pensez, Joseph, de cet échange ?
08:48 Est-ce que vous trouvez que c'est intéressant pour…
08:50 Moi, j'adore.
08:51 Je salue l'esprit d'à propos de monsieur.
08:54 Il y a une phrase qui, à mon avis, restera, c'est « ce n'est pas votre argent ».
08:59 Parce que c'est ça, en fait, le fond.
09:01 Alors, mise à part le fait que monsieur pose des questions qu'on aurait aimé entendre
09:06 lors de la conférence de presse de Macron à Celesta, on n'a rien entendu de telles,
09:10 et monsieur les pose.
09:11 Monsieur pose vraiment toutes les vraies questions, sur la dette, sur tout.
09:14 Mais cette phrase « ce n'est pas votre argent », elle a plein de sens.
09:17 Parce que je crois que l'immense majorité des Français aujourd'hui pensent,
09:21 quand on leur fait cette réponse, on vous a aidé, c'est « ce n'est pas votre argent ».
09:25 Ce que j'ai beaucoup aimé dans l'entretien de monsieur Schlegel avec le président,
09:31 c'est d'abord qu'il était argumenté et il était tout de même respectueux.
09:36 Bien sûr.
09:37 Moi, je ne supporte plus ces Français qui insultent, qui outragent le président de la République.
09:43 Vous étiez respectueux, et j'aime énormément en définitive ces échanges,
09:48 aussi, ils sont parfois au bord de la rupture.
09:52 Je les vis un peu en tant que citoyen comme de petits référendums lilliputiens.
09:58 C'est comme si des gens venaient tout à coup parfois.
10:01 Je suis d'accord.
10:02 C'est surtout comme les journalistes ne font pas leur job.
10:04 Voilà.
10:05 Les journalistes ne font pas leur job d'ailleurs, mais c'est plus difficile peut-être.
10:07 Ça compense ce qu'on n'a pas.
10:09 Voilà.
10:10 À Celesta, on n'a pas eu ça.
10:11 En revanche, ce que je ne trouve pas trop acceptable, c'est la phrase d'Emmanuel Macron
10:16 sur qui a été aidé pendant le Covid.
10:18 Je vous ai tous aidés.
10:20 Il y a quand même bien des professions libérales qui, en ce moment, sont étranglées
10:24 parce qu'ils ont un rappel d'Urssaf sur toute la période Covid,
10:27 et croyez-moi, ils estiment que ce n'était pas un cadeau.
10:29 Monsieur Ségolène, il y a une chose que vous dites, que je peux contester en revanche.
10:32 Vous dites "le mode de calcul du chômage a été changé".
10:36 Pourquoi vous dites ça ?
10:37 Oui, c'est-à-dire que…
10:38 Parce qu'honnêtement, le chômage baisse, mais vous auriez pu lui répondre
10:42 qu'il baisse moins en France qu'ailleurs.
10:44 Tout à fait.
10:45 C'est-à-dire que si, Emmanuel Macron, on a un taux de chômage
10:48 quand même qui est plus haut que les autres.
10:50 Tout à fait.
10:51 Et en plus, si on met catégorie A, B et C, on arrive plutôt à 10-12% de chômage.
10:59 Mais le chômage, ce n'est pas ce qui va le plus mal aujourd'hui,
11:03 puisqu'on a une pénurie de main-d'œuvre dans certains corps de métier.
11:07 Par contre, ce qui est affolant pour nous les citoyens,
11:09 et ça va nous impacter directement très bientôt,
11:12 c'est le poids de cette dette avec des intérêts qui sont de plus en plus élevés.
11:17 Je le disais ce matin, c'est le déficit du commerce extérieur,
11:21 des prélèvements obligatoires où on est encore…
11:23 Parce qu'il n'y a que là où on est champion du monde.
11:25 On est champion du monde des prélèvements obligatoires,
11:27 ce qui annihile toutes les envies d'entreprendre en France.
11:30 Pourquoi entreprendre ? On nous prend tout.
11:32 Vous êtes entrepreneur…
11:35 C'est plus compliqué.
11:37 Par exemple, aujourd'hui, les impôts sur les sociétés, c'est 25%,
11:41 ça a été parfois plus haut.
11:42 Si vous êtes entrepreneur, l'impôt sur les sociétés est plus bas qu'il a été.
11:45 C'est un fait, on est monté plus haut.
11:48 Mais vous, vous êtes entrepreneur dans quel domaine ?
11:51 Je suis dans la promotion immobilière.
11:53 Et votre entreprise, vous êtes combien ?
11:55 Je suis indépendant, j'ai une petite entreprise, je suis indépendant.
11:58 Je suis un tout petit promoteur immobilier,
12:00 parce que dès lors qu'on dit "promoteur immobilier",
12:02 on s'imagine un et autre… Non.
12:04 Petit promoteur immobilier…
12:05 Deuxième passage avec le président de la République,
12:07 vous l'interpellez cette fois-ci sur la santé publique.
12:10 Vous me dites qu'il faut s'attaquer à la dépense publique.
12:13 Oui.
12:14 Qu'est-ce que c'est la dépense publique ?
12:15 Il n'y a pas d'efficience, vous avez vu notre hôpital dans l'état où il est.
12:20 On avait le soi-disant meilleur système de santé du monde.
12:23 Vous avez vu où on en est ?
12:24 Mais pourquoi on…
12:25 Vous voyez, on est ici, vous êtes là à l'improviste.
12:27 Vous voulez que je réponde ?
12:29 Oui, attendez, je finis.
12:30 Ou vous voulez juste arranger ?
12:31 Non, non, non, attendez, tiens, répondez-moi.
12:34 Notre système de santé.
12:35 Alors, notre système de santé, ce que vous dites qui est formidable,
12:37 c'est qu'en fait, vous me demandez plus de dépenses en disant ça.
12:39 Ah non ? Meilleure dépense ? Là, c'est là où vous n'avez pas compris ?
12:42 C'est là le petit truc, l'efficience dans la dépense.
12:44 Oui, mais il faut les deux.
12:45 Parce que si notre hôpital est dans cette panade-là,
12:47 c'est qu'on a sous-investi massivement pendant des décennies.
12:50 Je ne suis pas d'accord avec vous.
12:51 On a fait les deux.
12:52 Je ne suis pas d'accord avec vous.
12:53 On l'a désorganisé avec les 35 heures.
12:55 Ah, ça, je suis d'accord.
12:56 Et on l'a sous-investi et sous-investi dans les salaires et les bâtiments.
12:59 Oui, mais là, c'est une petite phrase qui est intéressante.
13:01 Il dit "on a fait les 35 heures".
13:03 Les 35 heures, c'est quand même plutôt des gouvernements de gauche qui l'ont mis en place.
13:07 Les 35 heures, tout le monde s'accorde à dire que ce n'est pas une réussite.
13:10 Et on peut même dire parfois que c'est une catastrophe.
13:12 Mais il est au gouvernement depuis six ans, M. Macron.
13:14 Il pouvait revenir sur les 35 heures.
13:16 C'est ça que, pour moi, est toujours difficile à entendre.
13:18 Il dit "on a fait les 35 heures".
13:19 Tu reviens sur la loi, mais il faut un peu de courage.
13:22 Et puis, il revient encore une fois au sens d'un propos de monsieur,
13:25 que je salue une seconde fois.
13:27 C'est lorsque Emmanuel Macron dit "donc, il faut dépenser plus".
13:31 Parce que, sans réflexe à lui, c'est "il faut dépenser plus".
13:34 Il faut mieux gérer, il faut dépenser mieux.
13:37 Oui, mais là, on est tous d'accord.
13:39 Et je pense que le président de la République aussi est d'accord pour dépenser mieux.
13:42 Mais manifestement, l'État obèse, il faut rentrer dans la moulure et c'est très compliqué.
13:49 Il a fait l'inverse.
13:50 D'ailleurs, il n'est pas le seul.
13:51 Il y en a d'autres qui ont fait l'inverse avant lui.
13:53 Parce que chacun, à chaque fois qu'il pensait mieux,
13:57 par exemple pour l'hôpital ou pour d'autres secteurs,
13:59 qu'il fallait mieux dépenser, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
14:02 Ils ont créé une administration et une bureaucratie supplémentaires pour contrôler.
14:06 Mais bien sûr.
14:07 Il a fallu payer.
14:08 Mais nous sommes d'accord.
14:09 Et sur la santé, je trouve que monsieur Schlegel,
14:12 non pas que je sois un spécialiste,
14:14 a été plutôt bienveillant par rapport à ce qu'on dirait.
14:17 Deux points pour vous, monsieur Schlegel.
14:18 On va voir le troisième passage si vous gagnez le match à la fin.
14:21 Dernier échange où il dit que vous dites beaucoup de bêtises.
14:24 Écoutez.
14:25 Oui.
14:26 Mais je vous invite à regarder.
14:27 Regardez les documents statistiques.
14:30 Et vous verrez que vous dites beaucoup de bêtises sur les chiffres.
14:32 Sur les faits.
14:33 Vous vous dites beaucoup de bêtises tous les jours.
14:35 Tous les jours et depuis cinq ans.
14:37 Je vous rassure.
14:38 Vous me battez.
14:39 Un peu de respect, s'il vous plaît.
14:41 C'est monsieur le président.
14:42 Non, mais il est respectueux.
14:44 On n'est pas d'accord, mais il est respectueux.
14:46 Mais je vous dis sincèrement que ça ne boucle pas votre truc.
14:49 Ça ne marche pas.
14:50 Non, mais ça ne marche pas avec moi.
14:52 Regardez, les télés nous regardent, mais ça ne marche pas avec moi.
14:55 Non, mais vous pouvez enfumer les Français.
14:57 On est quelques-uns, on peut réclamer.
14:59 Je ne suis pas en train d'essayer d'enfumer.
15:01 Je suis en train d'essayer de travailler et d'avancer.
15:02 Vous n'essayez pas.
15:03 Vous, vous vous enfumez depuis cinq ans.
15:04 Non, non, monsieur.
15:05 Si, si, mais vous avez encore quatre ans.
15:06 C'est bon.
15:07 C'est Dieu, c'est la démocratie.
15:08 Vous avez été élu.
15:09 Voilà.
15:10 Les Français, c'est eux qui ont fait les cons.
15:12 Allez.
15:13 Bonne journée à Adol.
15:14 Bonne journée à vous.
15:15 Regardez le chiffre sur les infos.
15:16 Vous verrez ce que je vous dis.
15:17 Au deuxième tour de la présidentielle, vous avez voté pour qui, monsieur Schlegel ?
15:22 Je ne vais pas vous dire ça.
15:25 En tout cas, je peux vous dire une chose.
15:27 Je n'ai pas voté pour monsieur Macron.
15:28 D'accord.
15:29 Mais moi, je pose des questions.
15:30 Vous avez le droit.
15:31 C'est toujours intéressant de savoir d'où on parle.
15:33 C'est pour ça que je pose toujours ce type de questions.
15:35 Non, non, mais moi, je ne suis ni encarté ni syndicalisé.
15:37 Bon.
15:38 Je veux que ce soit bien clair.
15:40 Vous vous situez plutôt sur un plan libéral, sur le plan économique ?
15:45 Oui, plutôt.
15:46 Oui, oui, loin du économique.
15:48 Mais c'est vrai.
15:49 Mais moi, si vous voulez, la différence avec beaucoup de nos hommes politiques, c'est
15:54 que je ne confonds pas la cistana avec la solidarité.
15:56 C'est ça le problème qu'on a en France au point de vue économique et solidarité.
16:01 Bon.
16:02 Vous avez aimé cet échange avec le président de la République.
16:04 J'ai vu qu'il y avait quand même des gens de sécurité qui vous touchaient.
16:07 Alors, président, il est plutôt à l'aise, mais il y a quand même des gens de sécurité
16:10 à un moment qui ont peur que ça déborde.
16:13 Oui, mais ça ne risquait pas de déborder.
16:15 Et puis, si j'ai aimé ? Non, je n'ai pas aimé.
16:17 C'est un cri du cœur.
16:18 J'ai pas voulu parler pour dire tout.
16:20 On a vraiment un pays qui va très, très mal et qui est géré par des gens qui sont inconscients.
16:25 J'avais rencontré le premier ministre Edouard Philippe à l'époque sur le plateau de David
16:30 Pujadas.
16:31 Je lui avais dit, mais il avait l'air de tomber des nues alors que le pays va très mal.
16:36 Bon.
16:37 Et une fois que le président est parti, il n'y a pas eu de suite ? Il n'y a pas eu
16:42 de personnes de la sécurité qui est venue vers vous ?
16:44 Non, non, non.
16:45 Ils ont vu que j'étais un gros lours.
16:47 Ils ont vu que j'étais gentil.
16:48 Bon, écoutez.
16:49 Donc, ils m'ont fait repartir.
16:50 C'était intéressant d'avoir cet échange avec vous.
16:54 Il y a une forme de courage comme ça, d'interpeller.
16:57 Vous êtes resté, je crois que Philippe a raison de le dire, respectueux.
17:00 Bon enfant.
17:01 Bon enfant, oui.
17:02 Après, c'est…
17:03 Je ne suis pas d'extrême gauche.
17:05 La dernière séquence, c'est un peu plus viril.
17:07 La dernière séquence, c'est un peu plus viril.
17:08 D'ailleurs, il y a une personne qui dit « soyez respectueux ». Il y a toujours
17:10 des gens dans ces cas-là qui disaient « soyez respectueux ». Alors que bon…
17:13 C'est les fouleurs de l'eau.
17:14 C'est toujours drôle de voir les… Bon, et vous avez… J'imagine que votre téléphone
17:17 n'arrête pas de sonner depuis cette séquence.
17:20 Je l'ai mis dans un tiroir.
17:22 Oui, ben oui.
17:23 Mais ce n'est pas grave.
17:24 Mais bon, je n'ai rien fait d'extraordinaire.
17:26 Non, mais non.
17:27 Vous avez interpellé.
17:28 Mais vous avez de la chance parce que nous, on aimerait l'interpeller, mais il ne vient
17:31 pas nous voir.
17:32 Vous voyez, vous êtes meilleur que nous pour l'interpeller.
17:33 Mais on ne désespère pas.
17:34 Bon, merci en tout cas, Monsieur Stéguel.
17:36 On voulait avoir cet échange avec vous ce soir.
17:39 On va marquer une pause à 20h24.
17:41 On parlera de la Coupe de France parce que visiblement, il y a une interrogation.
17:46 On ne sait pas si le président de la République descendra sur la pelouse.
17:49 West France, tout à l'heure, annonçait que le président ne descendrait pas sur la pelouse.
17:53 Alors que traditionnellement, il descend sur la pelouse.
17:55 Le Stade de France, il va y avoir des grillages.
17:57 On n'en a jamais eu.
17:58 Il y a 3 000 policiers, ce qui est 50 % de plus que d'habitude.
18:01 Donc, c'est une manifestation quand même à haut risque, bien évidemment.
18:04 Donc, on va voir si on peut avoir des informations dans quelques minutes sur ce sujet.
18:08 On pourra évoquer également Brigitte Bardot, qui a écrit au président de la République et qui a eu des mots très...
18:14 Elle n'a pas mâché ses mots.
18:15 Ah oui, très rude.
18:16 Et puis, on pourra parler de la cérémonie des volets.
18:18 Alors que c'était complètement, paraît-il, préparé.
18:22 Pour une fois qu'on pouvait les défendre.
18:24 Voilà, on trouvait bien Mme Rima Abdoul Malak.
18:27 Je trouve toujours bien.
18:28 Mais oui, elle a eu raison d'ailleurs.
18:29 Elle a eu raison.
18:30 Même préparée.
18:31 Même la mise en scène.
18:32 C'est un peu révoltant quand même, la mise en scène.
18:34 C'est-à-dire qu'elle a eu quand même le texte avant.
18:36 Elle a eu le texte avant.
18:38 Elle a eu le temps de préparer une réponse.
18:40 Elle a eu le texte avant.
18:41 Et alors à France Télévisions, ils sont...
18:43 Oui, parce que c'est...
18:45 Ah ben, ils sont...
18:46 Parce qu'il y a forcément quelqu'un qui a donné.
18:48 Alors là, ils sont...
18:50 Parce que là, ça peut tomber.
18:51 Les têtes...
18:52 Ouh là là.
18:53 Ah là là, là, sa tête.
18:54 Donc, si on annonce par exemple, dans la deuxième partie, qui a donné le nom.
18:58 Si je dis je ne sais qui a donné le nom, là, il s'appelle entre...
19:01 Mais je ne sais pas.
19:02 Et même si je le savais, je ne le dirais pas.
19:04 On vous a tout de suite.
19:05 La Coupe de France.
19:10 Mais avant cela, peut-être les trois infos à retenir avec Mickaël Dos Santos.
19:16 Un ancien professeur belge condamné à 8 ans de prison pour avoir extorqué des images intimes à environ 200 adolescents.
19:25 Entre 2017 et 2018, l'homme de 32 ans avait reçu des vidéos et des photos de ses élèves grâce à deux faux profils Facebook.
19:33 Les mineurs avaient entre 14 et 17 ans.
19:35 À la mairie de Marseille, il a annoncé ce jeudi, 138 personnes évacuées après l'effondrement d'un immeuble aux rues de Tivoli ont pu regagner leur domicile.
19:43 Ces habitants du quartier avaient dû partir pour que leur logement puisse être examiné.
19:47 L'explosion a priori au gaz du 8 avril dernier avait coûté la vie à 8 personnes.
19:52 Et puis enfin, le secteur aéronautique et spatial français lance une campagne de recrutement.
19:57 En 2022, son activité a connu un fort rebond dû à la reprise du trafic aérien et à la demande importante dans le secteur de la défense.
20:05 L'an dernier, le chiffre d'affaires de l'aéronautique, de l'espace et de la défense a augmenté de plus de 13%.
20:10 La Coupe de France, vous le savez, c'est samedi, c'est la finale de la Coupe de France de football.
20:16 Elle opposera Nanta à Toulouse.
20:17 Et selon West France, le chef de l'État ne devrait pas descendre sur la pelouse du stade comme l'exige la tradition.
20:22 J'ai lu un papier de West France qui est sorti sur le numérique à moins de deux heures.
20:27 Des grilles sont montées dans les virages pour éviter un envahissement du terrain par les supporters.
20:32 D'habitude, il n'y a jamais de grille.
20:33 Vous savez comment c'est le Stade de France.
20:35 Vous pouvez pénétrer sur la pelouse et on l'avait vu évidemment lors de France-Algérie il y a plus de 20 ans.
20:41 30 000 cartons rouges ainsi que 10 000 sifflets seront distribués aux spectateurs.
20:44 On en a parlé hier par les syndicats aux abords du Stade de France.
20:48 C'est une source policière. Les sifflets seront interdits pour ne pas perturber l'arbitrage.
20:53 Si il y a des sifflets, ça ne va pas être simple.
20:55 Mais donc la question, Florian Tardif qui suivait le président de la République aujourd'hui dans le Louvre,
21:02 me dit que l'entourage du président de la République ne communique pas sur ce qu'il fera.
21:08 La présence a priori est certaine, présence d'Emmanuel Macron au match.
21:13 Est-ce qu'il descendra sur la pelouse ?
21:15 Rien n'est moins sûr aujourd'hui.
21:18 Vous voulez qu'on écoute David Lebars, le commissaire, sur les risques d'organisation ?
21:22 Écoutons-le.
21:24 Il y a un risque. Je connais bien l'endroit. J'ai été commissaire de Saint-Denis.
21:27 Je connais bien le Stade de France.
21:29 Quand vous avez une foule de 80 000 personnes qui vient,
21:31 si vous avez une organisation qui vise à distribuer des sifflets ou des cartons rouges,
21:35 forcément on aura un risque qu'une partie de ce public fasse dégénérer le match.
21:39 Moi je rappelle que c'est du sport.
21:41 Il va y avoir des millions de Français qui veulent voir du sport.
21:43 Ils n'ont peut-être pas envie de voir une séquence politique.
21:45 Donc à ceux qui font ça, de réfléchir à ne pas gâcher le sport.
21:47 Philippe Bidjerre.
21:49 Moi je ne suis pas totalement d'accord avec le commissaire,
21:52 que par ailleurs j'apprécie lorsqu'il raisonne sur la justice et la police.
21:57 Je trouve qu'il faut savoir, Emmanuel Macron veut nous démontrer chaque jour
22:03 qu'il peut aller à la rencontre des Français,
22:06 même dans des dispositifs qu'il protège.
22:08 C'est tout à fait normal.
22:10 Et donc lorsqu'il y a la finale de la Coupe de France,
22:14 avec la tradition que vous avez rappelée,
22:16 où le président, coaché par les entraîneurs de chaque équipe, salue les joueurs,
22:24 il n'irait pas au prétexte que là il aurait plus peur que dans la rencontre avec les Français.
22:30 Et j'ajoute que si réellement on nous censure les sifflets, les cartons rouges,
22:36 c'est un scandale, parce qu'en réalité nous aurions pu avoir pour une fois,
22:41 de manière pas si parcellaire que ça, la certitude ou non,
22:46 si le sentiment majoritaire était hostile ou non à l'égard du président.
22:51 Moi ça m'aurait intéressé.
22:53 J.-L. M. C'est un nouveau référendum qui n'est pas l'illiputien.
22:56 Il y a 80 000 personnes dans le stade, là on est...
22:59 J.-L. M. Ça m'aurait intéressé, tout de même de savoir...
23:02 J.-L. M. Mais de toute façon il y aura des cartons rouges,
23:05 à mon avis c'est possible, mais il est possible qu'il y ait un problème,
23:08 c'est quand même une foule et que vous mettez le président sur la pelouse,
23:12 il y a peut-être un problème de sécurité, c'est comment on parle et...
23:15 J.-L. M. C'est vrai dans tous les matchs, Pascal.
23:17 C'est vrai dans tous les matchs, ça.
23:19 J.-L. M. Là c'est un instant particulier.
23:21 Ce qui m'étonne pour te le dire, hier je disais, Emmanuel Macron il descendra,
23:24 parce qu'il est bravache.
23:26 J.-L. M. Il prend aucun risque.
23:28 J.-L. M. Mais là évidemment...
23:30 J.-L. M. Il y a quelque chose quand même qui me marque.
23:32 J.-L. M. Toute la France va être là à 20h30, au courant.
23:35 J.-L. M. Mais justement toute la France...
23:37 J.-L. M. Le match va peut-être pas faire beaucoup,
23:39 mais le début en tout cas les gens vont regarder.
23:41 J.-L. M. Mais c'est quand même un moment sacré,
23:43 dans ces moments-là normalement il y a une trêve à respecter,
23:45 une forme de trêve justement, vu le climat actuel.
23:47 J.-L. M. Pas du tout, au contraire, c'est l'occasion pour les gens qui rentrent.
23:49 J.-L. M. Alors Gautier Lebrecht me dit que l'entourage du président de la République
23:52 dit qu'il ira sur la pelouse.
23:54 L'entourage du président de la République, c'est Gautier Lebrecht,
23:56 je ne cite pas sa source, mais l'entourage du président de la République
23:59 dit qu'il ira sur la pelouse, ce qui ne m'étonne pas beaucoup.
24:02 C'est West France qui annonçait le contraire tout à l'heure.
24:04 Donc l'entourage du président de la République, c'est news,
24:06 un faux Gautier Lebrecht.
24:08 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire, on va attendre...
24:10 J.-L. M. Alors attention quand même aussi à la tension à l'extérieur du Stade de France,
24:14 parce qu'il y a eu quand même le précédent du fiasco du Stade de France
24:17 pour la finale de Ligue des Champions, avec le rapport sénatorial
24:20 qui est trié, le comportement de la police, donc non mais...
24:23 Là, mais, toutes les conditions ne se sont pas réunies pour que ça se passe bien.
24:28 - Et puis il n'y a pas d'anglais et d'espagnol.
24:30 - Non, il n'y a pas d'anglais, mais enfin il peut y avoir aussi d'autres populations,
24:33 sait-on jamais.
24:34 - Écoutez, il y a des nantais.
24:35 - Voilà.
24:36 - Donc tout est dit.
24:37 - Les gens par définition les mieux éduqués, les plus élégants bien sûr,
24:41 et les plus raisonnables de France.
24:43 - Et les toulousains aussi.
24:45 - Et les toulousains, exactement.
24:46 Vous savez que Toulouse n'a pas gagné la Coupe de France depuis 70 ans, je crois.
24:49 Et Nantes l'a gagnée l'année dernière.
24:51 Bon.
24:53 - On passe à Brigitte Bardot.
24:55 - Brigitte Bardot.
24:56 Alors ça c'est très étonnant parce que cette lettre, personne n'en parle.
24:58 - Oui.
24:59 - Elle n'a pas poussé un vrai coup de gueule.
25:01 Elle est défenseur ou défenseuse de la cause animale, comme vous le savez.
25:04 Elle a interpellé Emmanuel Macron, le ministre de l'Agriculture.
25:07 Moi j'ai appris une chose que je ne savais pas, mais qui est effectivement...
25:11 Et elle a découvert Brigitte Bardot cela dans un reportage d'Hugo Clément sur France 5.
25:16 On envoie 1000 chevaux par an au Japon, vivants, pour faire des sushis.
25:25 1000 chevaux, oui.
25:28 Donc effectivement, les conditions...
25:30 Alors oui, on mange de moins en moins de cheval en France, a-t-elle dit.
25:32 Vous avez accepté le sacrilège rentable de créer un nouveau marché avec le Japon
25:36 en envoyant 1000 chevaux par an, par avion et vivants, pour en faire des sushis.
25:41 Alors effectivement, elle dit beaucoup de choses.
25:43 Elle dit "c'est une abomination, vous êtes un être maléfique, ainsi que tous vos ministres",
25:49 dit Brigitte Bardot.
25:51 Et puis elle tire à bout les rouges, "je suis le président de la République,
25:55 vous faites de la France une poubelle qui vous sert de trône
25:57 et vous prenez un plaisir sadique à faire sous-préférir votre peuple,
26:00 mais aussi les plus humbles, les plus vulnérables, les plus soumis, les animaux.
26:04 Vos premiers mots lorsque vous m'avez reçu à l'Elysée, "vous allez m'engueuler cinq ans après",
26:08 "oui je vous engueule car je suis en colère face à votre inaction, votre lâcheté,
26:12 votre mépris des Français, qui vous le rende bien, il est vrai".
26:15 Voilà, ça c'est la lettre de Brigitte Bardot, lettre ouverte sur Twitter.
26:20 Alors, il se trouve que, je sais qu'elle nous écoute tous les soirs, Mme Bardot,
26:24 donc je la salue, bien évidemment.
26:27 Je trouve que les mots qu'elle utilise pour le président de la République,
26:30 peut-être sont-ils disproportionnés, notamment sur le mot "maléfique",
26:33 mais enfin, elle soulève quand même un thème.
26:36 C'est pas forcément le mot le moins approprié, mais...
26:38 Maléfique, il y a quelque chose de l'ordre du diable là-dedans, je veux dire.
26:43 C'est pas ça, à mon avis c'est pas ça.
26:46 Les mille chevaux, mille chevaux vivants, qu'on envoie dans des avions,
26:51 pour faire des sushis.
26:53 C'est sur "maléfique".
26:55 Alors, il y a deux sujets, il y a "maléfique" et les mille chevaux.
26:57 Non mais, je vais laisser Joseph.
26:59 Non mais non, allez-y.
27:00 Alors, pardon, moi je suis pas un fanatique de la mondialisation,
27:03 des échanges entre les continents, etc.
27:06 Mais c'est quoi le problème du coup ? Les mille chevaux ?
27:08 C'est quoi le problème ?
27:10 Bah oui, vraiment je comprends pas, du tout.
27:12 De faire voyager des chevaux vivants, dans des conditions abominables,
27:15 sur la souffrance animale, pour faire des sushis ?
27:17 Bah en fait, on mange les chevaux, oui ou non ?
27:19 Si on est contre le fait de manger les chevaux, je peux comprendre qu'il y ait un débat,
27:22 mais en fait c'est un animalisme.
27:23 Sur la souffrance animale.
27:24 Le problème c'est la souffrance animale.
27:26 D'accord, ok, mais donc il est avéré que ces chevaux voyagent
27:29 dans des conditions atroces, parce que je...
27:31 Oui, oui, oui.
27:33 Par définition, ils ne peuvent pas voyager dans des situations...
27:37 Vous faites voyager un cheval dans un avion ?
27:40 Non mais moi je fais pas voyager...
27:41 Vivant !
27:42 Non mais ça vous choque pas ?
27:43 Ah non mais les animaux, pardon, ont toujours voyagé,
27:45 enfin je veux dire...
27:46 Mais toujours, toujours, c'est pas du tout une nouveauté.
27:49 Encore une fois, je suis...
27:50 Moi, quand j'ai appris ça, ça m'a...
27:52 Ça paraît surréaliste...
27:53 Non mais Brigitte Bardot et Clément sont contre l'abattage,
27:56 contre le fait de consommer les animaux, je peux comprendre ça,
27:59 mais dans un monde où ça existe, je ne vois pas ce qu'il y a
28:01 de problématique et de nouveau, surtout là-dedans.
28:03 Bah écoutez...
28:04 Pascal, puis-je vous contredire sur un point de détail ?
28:07 On en a parlé il y a deux jours sur Sud Radio.
28:10 Oui, ah bah oui, mais...
28:12 Pas la télévision.
28:13 Mais c'est vrai que...
28:15 Il y en a très peu qui en ont parlé,
28:17 et j'ai pensé qu'Emmanuel Macron avait suffisamment d'ennuis
28:21 en ce moment, sans qu'on vienne l'accabler avec une lettre virulente,
28:25 mais qui est dans la droite ligne de...
28:28 Bah c'est vrai que vous faites de la France une poubelle,
28:30 dites-elle, qui vous sert de trône.
28:32 Non mais juste sur le mot "être maléfique",
28:36 parce que je vois bien qu'il y a un certain nombre de personnes
28:38 qui vont ricaner, mais je comprends très bien
28:41 ce que veut dire Brigitte Bardot.
28:42 Ce qu'elle veut dire, et ce qu'elle souligne,
28:44 c'est que c'est une question de charme,
28:47 c'est-à-dire de charme au sens premier du terme,
28:49 c'est-à-dire qu'il y a eu une sorte d'ensorcellement
28:52 de moment Emmanuel Macron, qui s'est traduit d'ailleurs
28:55 à une sidération de l'ensemble du personnel politique,
29:00 pratiquement l'ensemble du personnel politique.
29:02 En 2017 ?
29:03 Oui bien sûr, en 2017, et c'est à ça qu'elle fait référence.
29:05 Et le charme s'est rompu ?
29:07 Et le charme s'est rompu.
29:08 Et plus le charme est fort, plus lorsqu'il est rompu,
29:13 évidemment, on a voulu...
29:15 Mais il y a le côté charme...
29:17 Pardonnez-moi.
29:18 J'aimerais bien.
29:19 Pardonnez-moi, il y a le côté charme et sortilège,
29:22 mais il y a aussi maléfique le fait qu'elle associe
29:25 à quelque chose d'un peu diabolique,
29:26 au sens où Emmanuel Macron divise selon elle,
29:29 et selon bien des Français, il divise, il sépare.
29:32 Voilà, c'est en ce sens-là.
29:34 Le diable, c'est Diabolos, celui qui divise.
29:36 On salue en tout cas Brigitte Barlot, on salue son talent.
29:39 Je suis tombé sur une émission dimanche soir
29:41 que vous avez peut-être vu sur Actuel 2.
29:43 En 1973, elle arrêtait sa carrière de cinéma.
29:48 Elle était interviewée par Jean-Pierre Elkabache.
29:51 C'est Rambobina, la fameuse émission du dimanche soir.
29:54 Il y avait sur le plateau Goudard, il y avait...
29:59 Il y avait...
30:02 J'oublie son nom à l'instant.
30:05 La femme qui était journaliste longtemps au Monde
30:10 et qui faisait les grosses têtes très longtemps.
30:13 Nathalie Sarraute.
30:15 Nathalie Sarraute.
30:17 C'est sa mère.
30:18 Il y avait Barjavel sur le plateau et il y avait Nourissier.
30:22 C'était tout à fait étonnant.
30:24 On est en 1973, ça annonce le monde d'aujourd'hui.
30:26 Ce que dit Barjavel est tout à fait étonnant.
30:28 Jean-Pierre Elkabache, cette interview, si vous avez l'occasion de la voir,
30:30 est exceptionnelle.
30:31 Brigitte Bardot est sublime.
30:32 Elle est dans la force de sa beauté.
30:34 Elle n'a pas 40 ans.
30:35 On est en 1973 et elle vient d'arrêter sa carrière
30:38 puisqu'elle a arrêté sa carrière avec Coline Autruch-Chemy,
30:40 je crois, en 1972 ou 1973, qui est son dernier film.
30:43 Donc vous pourrez revoir ses films si vous le voulez,
30:45 notamment La Vérité, qui est sûrement un de ses meilleurs films
30:47 dans lequel elle est exceptionnelle.
30:49 Et puis voilà une personne qui a un immense courage intellectuel
30:53 dans un milieu artistique où il ne brille pas.
30:56 Puisque vous parlez du milieu artistique,
31:00 Rima Abdulmalak et les Molières.
31:02 Alors on en a parlé, bien sûr.
31:05 On avait salué une forme de...
31:07 Mais c'était quand même un peu préparé, donc ça change un peu.
31:11 Ça ne veut rien en fait de...
31:12 Ça veut dire quand même qu'elle a eu le texte avant,
31:14 elle l'a écrit avant,
31:17 ce n'était pas une réponse spontanée.
31:18 On peut le dire comme ça.
31:19 Et qui nous l'apprend ?
31:21 C'est un journaliste de Challenge
31:23 qui a interrogé notre amie Cyril Hanouna.
31:25 Hier, je vous propose d'écouter les explications
31:27 de ce journaliste de Challenge.
31:30 Le texte qui a été lu au prompteur
31:33 par les deux comédiennes, les deux artistes,
31:36 et qui a été validé et même écrit par la CGT,
31:39 a été transmis à 18h l'après-midi de la nuit des Molières
31:43 aux organisateurs.
31:45 Et que ce texte a été communiqué à la ministre.
31:49 Je ne sais pas si elle a eu le surpapier
31:51 ou si on lui a lu,
31:52 mais elle connaissait ce texte,
31:54 elle a préparé sa réponse.
31:55 Tout le monde a peur.
31:57 À France Télévisions, on a peur de la CGT.
32:00 On a peur du gouvernement, de la tutelle, etc.
32:03 C'est bien normal.
32:04 L'organisateur, le monde du théâtre à Paris,
32:06 ce n'est pas la grande fraternité, il faut le savoir.
32:08 Donc chacun a peur de prendre des coups.
32:10 La société de production qui travaille en grande partie
32:13 toute l'année pour le service public
32:15 n'a pas envie de le contredire
32:18 ou de laisser penser qu'ils ont fait une petite magouille.
32:22 C'est vrai que tout le monde a peur
32:24 et personne ne m'a dit qui a donné le texte à la ministre.
32:28 Ça, je ne le sais pas.
32:29 Ce que je n'aime pas dans cette histoire,
32:31 c'est que Mme Rima Abdulmalak
32:33 ne dise pas qu'elle avait préparé sa réponse.
32:36 Si elle dit "écoutez, je savais que vous prendriez
32:39 la parole aujourd'hui,
32:41 je savais à peu près ce que vous me diriez
32:43 et j'ai demandé à pouvoir vous répondre,
32:45 c'est pourquoi j'ai ce micro à la main."
32:47 Je n'ai aucun souci avec ça.
32:50 Mais je trouve qu'il y a une forme de duplicité
32:53 à nous faire croire qu'elle réagit en direct
32:57 et spontanément alors que non.
32:59 - Ah oui, c'est clair.
33:00 - Tout à fait.
33:01 - Vous auriez souhaité un courage au second degré.
33:04 Elle a eu au moins le courage.
33:06 - Mais on dit les choses.
33:07 On passe notre temps ici à dire les choses.
33:09 - Mais bien sûr.
33:10 - Moi, je dis les choses.
33:12 Si il y a quelque chose,
33:14 si une émission n'est pas en direct,
33:16 si on a interrogé quelqu'un au milieu de l'après-midi,
33:19 je dis au téléspectateur "voilà, ça a été fait
33:21 au milieu de l'après-midi".
33:23 Tu dis les choses.
33:24 - Oui, mais je ne vous apprendrai rien
33:26 en vous disant que vous n'êtes pas ministre
33:28 et nous non plus.
33:29 - Mais ils auraient intérêt à dire la réponse.
33:31 Et on a toujours intérêt à dire la réponse.
33:33 - Mais on le sait tout très bien.
33:34 - Vous avez toujours intérêt.
33:35 C'est plus simple.
33:36 - Philippe, surtout que nous étions tous les deux
33:38 sur ce plateau mardi soir pour commenter
33:40 justement sa montée au front
33:42 et qu'on a trouvé qu'elle avait du courage.
33:44 En fait, non.
33:45 - Si, elle a une forme de courage.
33:47 - Elle a une meilleure forme de courage.
33:48 - J'adhère à ce qu'elle a dit.
33:49 - Mais non, quand vous avez le temps de vous préparer
33:51 que rien n'est spontané,
33:52 elle agit comme un politique ordinaire.
33:54 Voilà, bon, il n'y a rien d'affamé.
33:56 - Ce qui est drôle en plus, effectivement,
33:58 c'est que M. Dumontey,
33:59 qui est le producteur du Molière,
34:01 c'est un proche d'Emmanuel Macron.
34:03 Et effectivement, on lui fait le reproche.
34:05 - C'est normal, Michel.
34:06 - Lui-même, d'avoir "servi les intérêts"
34:08 du président de la République.
34:09 - C'est normal.
34:10 Moi, c'est ça qui me le plus choquait.
34:11 Moi, je ne suis pas ségétiste,
34:12 mais je trouve qu'il y a une forme de trahison
34:14 vis-à-vis de ces deux comédiennes
34:16 qui viennent parler.
34:17 Quand on est l'organisateur de la soirée
34:19 proche d'Emmanuel Macron,
34:20 a orchestré cette espèce de simulacre
34:23 de courage et de théâtre.
34:26 Honnêtement, de sa part,
34:27 je ne veux pas être insultant,
34:29 mais c'est une mentalité un peu de valet quand même.
34:31 - Oui.
34:32 - J'ai accès à quelque chose.
34:33 On va monter un coup ensemble avec la ministre, etc.
34:36 pour faire plaisir à mon ami Emmanuel Macron.
34:37 - Mais ils ne sont pas malins.
34:38 Parce que d'imaginer que ça ne transpirerait pas...
34:42 - Tout se sait au bout d'un jour.
34:43 - Aujourd'hui, tout se sait.
34:44 - Bien sûr.
34:45 - Donc, ce n'est vraiment pas des gens...
34:46 En plus, ils ne sont pas malins.
34:47 Monsieur Dumonté, si, c'est lui.
34:49 Vraiment, il n'est pas malin.
34:50 - Et il a fait rentrer la politique.
34:52 - Si, c'est lui.
34:53 - Monté à la fin,
34:54 dans un discours parfaitement doucereux
34:57 qui était grotesque.
34:58 - Le prompteur pour les comédiennes...
35:01 D'ailleurs, les comédiennes avaient un prompteur.
35:03 Ce sont des comédiennes.
35:04 - Ah bon ?
35:05 - Oui.
35:06 Et elles avaient un prompteur.
35:07 C'est quand même extraordinaire.
35:08 Elles ont un texte de 30 secondes.
35:10 Elles sont comédiennes professionnelles.
35:12 Ça aussi, il y a des détails qui sont sidérants.
35:14 - Mais tout est faux.
35:15 - C'est-à-dire qu'elles avaient un prompteur.
35:16 Elles avaient écrit.
35:17 Donc, les comédiennes ne peuvent pas
35:18 prendre un texte de 30 secondes.
35:19 - Mais ça veut dire surtout que tout est faux.
35:21 Vous vous rendez compte à quel point on en fume les gens ?
35:23 Et donc, on a des politiques qui sont dans ce registre-là.
35:26 Mais comment voulez-vous que les gens ne soient pas en colère ?
35:28 - Ils sont obligés.
35:29 À partir du moment où ils soumettent leur texte à la CGT,
35:31 il ne peut pas y avoir un mot de plus ou de moins.
35:33 - Oui, enfin bon.
35:34 Écoute ça, en tout cas.
35:35 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
35:37 Alors, je salue Max Guasini qui nous écoute.
35:39 Vous connaissez Max qui est un défenseur des animaux.
35:42 - Ah oui.
35:43 - Vraiment, on a beaucoup de plaisir d'abord à le lire,
35:45 à l'écouter et parfois à le recevoir.
35:47 Sur les animaux et sur les chevaux.
35:49 Il dit "C'est scandaleux.
35:50 Les chevaux sont des êtres fragiles.
35:51 Ce voyage en environs est un enfer.
35:53 Je ne comprends pas Geoffroy Lejeune."
35:55 - Déjà, je lui parlerai prochainement.
35:57 Je pense qu'on va se croiser dimanche à la Légion étrangère.
35:59 Donc, on aura ce débat à ce moment-là.
36:01 - Parce que c'est Cameroun dimanche ?
36:02 - C'est Cameroun dimanche, absolument.
36:03 - Ah oui ?
36:04 - Donc, bien sûr, je donne rendez-vous à Max.
36:05 J'espère qu'il sera là.
36:06 On s'est vu l'année dernière déjà.
36:07 - Alors, Cameroun, rappelle ce que c'est.
36:08 - Exceptionnel.
36:09 - C'est la Légion qui va tenir pendant des heures.
36:11 - Bien sûr, le 30 avril.
36:12 Donc, on commémore la Légion qui est une poignée d'hommes
36:15 qui résistent à des milliers de Mexicains
36:17 et qui finissent par mourir.
36:19 C'est le sacrifice, le sens de la mission.
36:21 C'est une fête exceptionnelle.
36:22 Et la Légion, c'est quelque chose de magnifique
36:23 parce que ce sont des étrangers qui deviennent français, en fait.
36:26 Et c'est le miracle de l'assimilation qui est perpétré aussi au quotidien.
36:29 Et donc, je connais ses positions à Max sur le sujet.
36:31 Je dis juste, si vous voulez,
36:33 vaut-il mieux, à partir du moment où on vit dans un monde,
36:36 je peux comprendre qu'on veuille le changer, ce monde,
36:38 mais dans un monde où on mange les animaux, et notamment les chevaux,
36:40 vaut-il mieux les faire voyager vivants ou morts ?
36:42 Déjà, je pose vraiment la question.
36:44 Je ne suis pas certain que ce soit mieux de les faire voyager morts,
36:46 surtout aussi loin qu'au Japon.
36:47 Et voilà, c'est pour ça que c'était une vraie question candide.
36:49 Et je ne suis pas pour, évidemment, faire souffrir des pauvres chevaux
36:51 qu'on a demandé.
36:52 Bon, et il y a le bras.
36:54 La main.
36:56 La main ?
36:57 Alors, deuxième, vous avez raison de me dire ça.
36:58 Parce que la main est toujours là.
36:59 Ah ben, c'est la main.
37:00 Parce que le capitaine d'Anjou, qui commande les hommes
37:02 et qui finira par mourir, avait une main en bois avant la bataille.
37:05 Il avait une main en bois parce qu'il avait perdu la main
37:07 dans un combat précédent.
37:08 Et donc, cette main existe encore, évidemment.
37:10 Elle est conservée à Aubagne,
37:11 là où je retrouverai, j'espère, Max Ghosny dimanche.
37:13 Elle est conservée à Aubagne.
37:15 Et chaque année, on célèbre le porteur de la main.
37:18 Le porteur, comme on dit, c'est un soldat d'exception
37:21 ou quelqu'un qui a un lien particulier avec la Légion d'honneur,
37:23 qui remonte l'allée, qui n'est jamais...
37:25 Je crois que c'est la voie sacrée, on l'appelle.
37:27 Qui n'est jamais, comment dire, foulée le reste de l'année.
37:30 C'est juste à Cameroun.
37:31 Il la porte, entourée de quelques-uns.
37:33 Et c'est une grande...
37:35 On pourrait retransmettre ça en direct.
37:37 Mais vous devriez, Pascal.
37:38 Franchement, je trouve que Cameroun,
37:40 je ne sais pas si ça a été fait parfois en direct,
37:42 mais je trouve que c'est une des...
37:43 Non, mais il y a eu des documentaires sur la Légion étrangère.
37:45 Bien sûr, mais...
37:46 Ça, c'est un truc qui...
37:47 Puisque vous me lancez là-dessus,
37:49 il y a un soldat aussi qui est choisi pour...
37:52 Juste cette année, le porteur de la main,
37:54 c'est quelqu'un qui s'appelle le père Lallemand,
37:55 qui est un prêtre, aumônier militaire, très connu.
37:57 On l'appelle le padre,
37:58 qui a été auprès de la Légion tout le temps.
38:00 Maintenant, il est en retraite.
38:01 Qui a sauté sur Colvésie.
38:02 Est-ce que vous imaginez ?
38:03 En fait, il a sauté sur Colvésie dans une bataille célèbre.
38:05 Il y a 40 ans.
38:06 Il y a 60... Dans les années 70, oui.
38:08 Oui, Colvésie, j'étais enfant.
38:10 Un prêtre qui saute avec les hommes, c'est incroyable.
38:12 Et donc, pour terminer,
38:13 on choisit un soldat, lui aussi d'exception,
38:15 qui est valorisé, etc.,
38:16 qui déclame de mémoire...
38:17 Donc là, on n'est pas dans la CGT au Molière.
38:20 Il déclame de mémoire un texte qui dure une vingtaine de minutes,
38:22 qui raconte toute la bataille.
38:24 Et il l'apprend par cœur, il passe l'année à ça, c'est incroyable.
38:26 Et le soir, il élise Miss Képi-Blanc,
38:28 qui est la miss de la Légion étrangère.
38:30 C'est encore mieux qu'elle a l'amour.
38:32 Et alors, bien sûr, on prendra l'amour, bien sûr.
38:35 C'est quand ?
38:36 C'est dimanche.
38:37 Dimanche, chaque 30 avril.
38:39 Et c'est à quelle heure ?
38:40 Ça commence à 9h du matin.
38:42 Et c'est à Aubagne.
38:43 Et c'est à Aubagne.
38:44 Enfin, c'est dans tous les régiments de Légion en France.
38:45 Et nous, on va à Aubagne,
38:46 parce qu'on est invité par la Légion là-bas avec Max.
38:48 Eh bien, écoutez,
38:50 vraiment, on essaiera d'avoir des images, pourquoi pas.
38:53 Mayotte, avec l'opération Wambuchu.
38:56 Je vous propose d'écouter Régine Delfour.
38:58 Cela fait 4 jours que l'opération Wambuchu a débuté.
39:03 Cette opération, elle vise 3 objectifs.
39:06 La reconduite dans leur pays des personnes en situation irrégulière,
39:10 la destruction des bidonvilles,
39:12 et enfin, le retour du maintien de l'ordre public.
39:15 Depuis ce début, la opération connaît de nombreux revers,
39:19 puisque lundi, un bateau avec des comariens à son bord
39:23 n'a pas pu accoster à Anjouan.
39:25 Mardi, c'est un bidonville qui n'a pas pu être détruit
39:28 sur une décision de justice.
39:29 Et enfin, la délinquance sévit énormément toujours sur l'île.
39:33 Hier, il y a eu des affrontements extrêmement violents
39:36 avec les forces de l'ordre et des jeunes d'Oujani.
39:41 Au total, 9 policiers ont été blessés.
39:44 La défenseure des droits a annoncé
39:46 qu'elle allait envoyer une délégation de juristes
39:49 pour veiller au maintien des droits fondamentaux.
39:52 - Vous savez que le tribunal de Mamoudzou avait suspendu
39:55 l'évacuation d'un bidonville à Mayotte qui était prévu lundi.
39:58 Vous savez qui préside ce tribunal ?
40:01 - Non, ça doit être...
40:03 - C'est une dame qui a été vice-présidente
40:05 du syndicat de la magistrature.
40:08 - Qui s'appelle comment ?
40:10 - On va écouter Gauthier Lebret, puisque c'est une information
40:13 d'Europe 1 ce matin à 8h, mais c'est très intéressant de voir.
40:17 Évidemment, c'est un doute qui peut planer sur la décision.
40:21 Mais écoutez les explications de Gauthier Lebret
40:24 et on va les décrypter avec vous.
40:26 - La présidente du tribunal judiciaire de Mamoudzou,
40:29 Catherine Vanier, a été également un temps
40:32 la vice-présidente du syndicat de la magistrature.
40:34 - Non !
40:35 - Classée à gauche.
40:36 Et j'en termine par un mail envoyé par le syndicat
40:39 de la magistrature à ses adhérents le 17 avril
40:42 qui dit la phrase suivante et qui laisse le doute
40:45 sur est-ce une décision politique ou juridique.
40:48 C'est la question qui est posée.
40:50 - Le syndicat de la magistrature dit la phrase suivante
40:52 "L'autorité judiciaire ne sera pas la caution
40:55 de la violation des droits de l'homme".
40:58 - Donc le syndicat de la magistrature avait pris partie
41:02 dans ce qui se passait à Mayotte et comme par hasard
41:05 la décision est prise par l'ancienne vice-présidente
41:07 du syndicat de la magistrature qui va dans le même sens.
41:10 - J'ai toujours considéré Pascal que le mur des cons
41:13 n'induisait pas forcément de la part de tous les syndiqués
41:17 au syndicat de la magistrature des pratiques judiciaires
41:21 scandaleuses ou déshonorantes, partiales.
41:24 Mais si c'est le cas, ce serait gravissime
41:28 parce qu'en réalité le problème, elle n'est ni juridique
41:32 ni politique cette décision. Elle est absurde.
41:36 - Non, malheureusement elle est à la fois juridique
41:38 et politique, c'est ça le problème.
41:40 Moi je veux bien, Philippe, qu'on tape sur les magistrats.
41:43 Je suis le premier à taper sur le syndicat de la magistrature.
41:45 J'ai été évidemment très choqué par le mur des cons.
41:47 Mais pourquoi ils réussissent à casser cette opération ?
41:49 Parce qu'ils ont les arguments juridiques pour le faire.
41:51 Donc c'est un problème qu'ils ont rien inventé.
41:53 - Alors là, si vous voulez choisir...
41:55 - C'est la loi qui leur permet de le faire.
41:57 La loi est de leur côté.
41:58 Donc c'est le problème d'Emmanuel Macron,
41:59 c'est le problème de Dupond-Moretti,
42:00 c'est le problème de Darmanin.
42:01 Et à la limite, les magistrats, vous pouvez les contraindre.
42:03 Si vous leur permettez pas de casser ce genre de...
42:05 Evidemment, ils vont chercher des jurisprudences,
42:07 ils vont chercher des textes de loi, etc.
42:08 C'est ça le vrai scandale.
42:09 - Ah oui, non mais même à partir d'une loi qu'ils ont à appliquer,
42:14 il y a une faculté d'interprétation
42:17 que l'idéologie peut rendre totalement perverse.
42:20 - C'est vrai, c'est aussi vrai.
42:21 - Eh bien écoutez, ce seront les derniers mots de cette émission.
42:26 À 20h52, notre ami Olivier Benkimoun,
42:30 très certainement, va venir nous annoncer son programme.
42:34 - Bonsoir.
42:35 - Olivier est là. Bonsoir, Olivier.
42:36 - Bonsoir.
42:37 - Quelle nouvelle ?
42:38 - Le petit chat est mort.
42:39 - Le petit chat est mort.
42:40 - Dommage, mais quoi, nous sommes tous morts.
42:42 - Les nouvelles, c'est vous qui les faites.
42:44 - Vous êtes là.
42:45 - Non, il y a un moment, une séquence extraordinaire,
42:48 enfin intense d'ailleurs, que je voulais vous remontrer.
42:51 On vous remontrera tout à l'heure.
42:52 C'est celle de cette fille.
42:55 Sa maman est morte en 2015 et elle a donné son corps.
43:00 Elle a donné son corps à la médecine.
43:02 Et son corps fait partie de ce qu'on appelle le charnier Descartes.
43:05 C'est-à-dire qu'on ne sait pas ce que sont devenus les corps.
43:07 Ils ont utilisé pour tout autre chose que de la médecine.
43:11 Elle ne sait pas ce qu'il est devenu.
43:13 Elle fait partie des 170 personnes qui ont porté plainte.
43:16 Elle n'a pas de réponse.
43:17 Secret médical, lui dit-on.
43:18 Elle est venue expliquer ça tout à l'heure à Sonia Madbrouck.
43:21 Et on réécoutera cette séquence parmi...
43:22 - Elle a écrit un livre poignant et magnifique.
43:26 - Merci, Olivier.
43:27 - "Pour maman", ça s'appelle.
43:28 - Merci, Olivier.
43:29 - "Pour bon maman".
43:30 - On va vous écouter et après, ce sera Julien Pasquier à 22h.
43:32 Jean-Luc Lambart était à la réalisation ce soir.
43:34 Philippe était à la vision.
43:36 Rodrigue Lebradeau était au son.
43:38 Merci à Samuel Vasselin qui a été là toute la semaine.
43:42 Merci à Quentin Goffet et à Florian Doré.
43:45 Toutes ces émissions sont évidemment retrouvées sur cnews.fr.
43:47 On est jeudi.
43:48 Demain, je pense que c'est l'ami Julien Pasquier que vous retrouverez à 7h.
43:52 Et puis, nous, on se retrouvera demain matin, bien sûr.
43:55 Et puis, on se retrouvera, bien sûr, lundi.
43:56 C'était une belle semaine.
43:57 Une nouvelle fois, grâce à vous, grâce à votre talent, grâce à votre expertise.
44:01 Et je sais que vous êtes toujours très nombreux à nous écouter chaque soir.
44:04 Et je vous en remercie grandement.
44:06 A demain matin.
44:07 Merci.