L'Heure des Pros 2 du 02/02/2023

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, Gilles-William Gognadel, Georges Fénenc, Geoffroy Lejeune et Laurent
00:04 Geoffrin sont avec nous. On le craignait, on a eu l'information ce matin, la jeune
00:08 Siem, 18 ans, a donc été tuée par un proche. Je vous propose de voir le sujet de Karine
00:14 Boutelou qui rappelle les faits.
00:16 C'est sur les indications du meurtrier présumé que le corps de Siem a été retrouvé cette
00:22 nuit dans un chemin de campagne isolé aux alentours de la Grande Combe, non loin du
00:27 lieu de la disparition.
00:28 Le corps de la jeune Siem a été retrouvé cette nuit aux alentours de 1h du matin.
00:35 La description correspondait en tout point à celle de Siem.
00:40 Le suspect, qui a un lien de famille éloigné avec la victime, est passé aux aveux hier
00:45 soir en garde à vue.
00:47 Il indiquait avoir tué la jeune femme dans le cadre d'une dispute liée à leur relation
00:53 amoureuse alors même qu'il s'était retrouvé la nuit des fées en toute intimité.
00:58 Agé de 39 ans, il est déjà connu de la justice.
01:01 Il a cinq condamnations à son casier judiciaire pour des faits d'atteinte aux biens, huit
01:06 en lien avec la conduite de véhicules.
01:08 Il porte en outre mention d'une condamnation pour des faits de vol avec arme pour lesquels
01:14 il a été condamné le 2 avril 2015 par la cour d'assises du Gard à 12 ans de réclusion
01:20 criminelle, peine exécutée à compter du 21 septembre 2012.
01:25 L'homme devait comparaître hier devant les assises pour une affaire de vol avec usage
01:30 d'une arme.
01:31 Après ses aveux et la découverte du corps, il a été mis en examen et placé en détention
01:35 provisoire.
01:36 Et Aboury Bucot va nous rappeler plus précisément le profil du suspect.
01:43 L'homme qui a avoué avoir tué la jeune Siem et indiqué aux enquêteurs où se trouvait
01:48 son corps, il a un profil de multirécidiviste.
01:52 Il est âgé de 39 ans mais il a déjà 14 condamnations à son actif, 5 condamnations
01:58 pour des atteintes aux biens, 8 condamnations pour des faits liés à la conduite de véhicules
02:02 et enfin une condamnation pour un vol avec arme.
02:06 Pour cette dernière affaire, il avait été condamné à 12 ans de prison en 2015 et commençait
02:10 à purger sa peine en 2012.
02:12 La procureure de Nîmes a indiqué qu'il avait bénéficié d'une levée d'écrou au début
02:17 2021, notamment avec le jeu des remises de peine.
02:21 Et c'est pourquoi cet homme devait comparaître librement début février devant la cour d'assises
02:28 pour une autre affaire, d'un vol avec arme également.
02:32 L'audience a été reportée puisque cet homme était mis en cause dans la disparition
02:38 de la jeune Siem et placé en garde-à-vue.
02:40 Et donc, il ne pouvait pas assister à l'audience qui a donc été reportée à une date ultérieure.
02:44 Georges Fenech, c'est le temps évidemment du drame, du recueillement et de la compassion
02:49 pour cette famille.
02:50 Mais il n'empêche, le profil du suspect pose question parce que c'est un homme qui a été
02:56 condamné en 2015.
02:58 Et les termes sont toujours intéressants.
03:00 La procureure dit "la peine a été exécutée".
03:03 Il y a une sorte de confusion dans cette phrase.
03:07 Elle a été exécutée, certes, mais avec les remises de peine.
03:12 Et les remises de peine sont importantes.
03:15 Au bout de deux tiers de la peine, on peut sortir.
03:20 C'est ce qui s'est passé en l'espèce.
03:23 Les remises de peine, c'est simple.
03:25 Pour les peines qui vont jusqu'à un an d'emprisonnement, c'est 14 jours par mois.
03:29 Pour les peines qui sont supérieures à un an, c'est six mois par an.
03:35 Six mois par an.
03:37 C'est-à-dire que quelqu'un qui est condamné par une cour d'assises à dix ans de réclusion,
03:41 il ne fera que cinq ans.
03:43 Et encore, si jamais il fait des efforts particuliers, tant mieux.
03:47 Soins, quoi que ce soit, il peut sortir au bout de quatre ans.
03:51 Donc on a dans notre système d'aménagement de peine,
03:55 ce que je considère être une forme de dévitalisation de la sanction,
04:00 ce qui fait que les peines ne font plus peur.
04:03 Véritablement, je parle des récidivistes, pas des primo-délinquants.
04:07 Et on peut se poser la question,
04:09 est-ce qu'on n'a pas une responsabilité collective ?
04:11 Nous tous, dans ce système d'aménagement de peine
04:14 qui ne correspond plus à la réalité de l'enseauvagement
04:18 que nous vivons actuellement dans notre pays,
04:21 on s'interroge, voilà un individu qui est sorti d'une cour d'assises,
04:24 qui a donc purgé, je préfère le terme purgé, exécuté,
04:27 il a purgé sa peine avec les réductions de peine,
04:30 qui doit comparaître devant une autre cour d'assises.
04:32 Donc il a un profil particulièrement dangereux, cet individu.
04:36 Et il est dans la nature, en réalité.
04:38 C'est ça la question.
04:39 Il devait comparaître hier ou avant-hier,
04:42 une nouvelle fois devant une cour d'assises.
04:44 Oui, il devait comparaître pour des vols avec arme.
04:47 Et on apprend, non seulement qu'il n'était pas allé au bout de sa peine
04:51 telle qu'elle avait été fixée au départ, avec le jeu d'ermise de peine,
04:54 mais qu'il comparaît libre,
05:00 alors qu'il est multirécidiviste.
05:03 Il aurait pu y avoir un suivi socio-judiciaire,
05:07 à la sortie de sa première peine.
05:10 Il aurait pu y avoir, mais les juges n'aiment pas du tout
05:12 cette mesure de sûreté, ce qu'on appelle une surveillance de sûreté.
05:16 14 condamnations à son actif,
05:18 8 condamnations pour les faits liés à la conduite de voiture.
05:20 Bon, ça d'accord.
05:21 5 condamnations pour des faits d'atteinte au bien
05:24 et une condamnation pour vol avec arme.
05:26 Il a été condamné à cela à 12 ans de prison en 2015.
05:30 Il avait fait trois ans de préventive.
05:32 Et il est sans doute sorti en...
05:34 Avec deux années à peu près de réduction de peine.
05:36 Oui, mais sans doute plus que ça.
05:39 Mais vous savez qu'on a un problème aussi de surpopulation,
05:41 comme on dit carcéral.
05:43 Je ne sais pas si vous avez vu,
05:44 mais c'est passé un peu inaperçu ce mois-ci, ce mois de janvier.
05:47 Il y a eu une remise de peine pour tout le monde de trois mois
05:50 avant la fin de peine.
05:51 Ça a été ordonné par le garde des Sceaux.
05:54 Vous voyez, donc on a un vrai souci en France
05:57 sur l'aménagement des peines.
06:00 Maître Goldenel, je vous vois silencieux.
06:03 Non, moi j'adhère pleinement à ce que vient de dire Georges Fedek,
06:08 sauf sur le principe de la responsabilité collective.
06:11 Je ne vois pas pourquoi, Georges, toi et moi,
06:13 on serait responsable de ce qu'on dénonce
06:15 depuis à peu près 30 ans.
06:16 Parce que la gauche comme la droite n'ont pas fait ce qu'elles devaient faire.
06:19 Il n'y a pas de doute.
06:20 Ah oui, d'accord.
06:20 Et j'en prends ma part de responsabilité.
06:22 Oui, d'accord.
06:23 La réalité, c'est que la conception même de telle remise de peine
06:31 pour des récidivistes de ce niveau-là,
06:35 c'est la négation de la peine.
06:37 C'est le sabotage du travail des juges
06:41 qui ont procédé aux condamnations.
06:43 Et ça n'est pas solliciter les faits dans ce terrible drame
06:47 que si on n'avait pas remis, justement,
06:50 fait cette remise de peine à ce récidiviste dangereux,
06:53 la petite Siam, elle serait toujours en vie.
06:55 Tout le reste, c'est totalement indiscutable, si vous voulez.
06:59 Donc, il y a une sorte de, je ne sais pas,
07:02 de perversion mentale, intellectuelle, morale qui saisit ce pays.
07:08 Et pardon, je dis toujours, je ne suis pas un grand pratiquant,
07:13 mais j'ai coutume de citer le fait.
07:17 Il n'avait même pas le bracelet.
07:18 J'ai coutume de citer le fait.
07:19 C'est ça que je pose comme question.
07:20 Méditer, il n'y avait pas de surveillance.
07:22 Je ne veux pas citer d'exemple,
07:23 mais il y a des condamnations parfois économiques,
07:26 financières ou fiscales qui ont été prononcées ces derniers temps.
07:30 Et certaines pensent tous aux époux.
07:32 Bien sûr, on a trouvé.
07:34 Certains ont des bracelets et cet homme n'a pas de bracelet.
07:38 Alors qu'il aurait pu en avoir un.
07:40 Vous m'avez interrompu quand je...
07:43 Vous m'avez interrompu, Monsieur, pardonnez-moi,
07:46 quand je voulais citer une phrase sainte du Talmud
07:50 que je ne respecte pas à la lettre.
07:51 "Celui qui donne sa pitié aux méchants fait tort aux justes."
07:56 Voilà, c'est tout.
07:59 Je pourrais y avoir un mot ?
07:59 Bien sûr.
08:01 Je comprends bien, s'il avait été en prison,
08:03 il n'aurait pas pu commettre ce crime.
08:05 C'est évident.
08:06 Mais on ne fait pas les lois sur un exemple.
08:08 On fait les lois pour tout le monde,
08:11 pour des principes généraux.
08:13 Moi, je veux bien qu'on supprime la remise de peine,
08:15 mais on serait dans les rares pays à le faire d'abord.
08:18 Et deuxièmement, la gestion des prisons serait un peu plus compliquée.
08:22 Et troisièmement, il faudrait quand même démontrer,
08:24 parce que ça ne s'est pas du tout démontré,
08:26 que l'allongement des peines prévient en général la récidive.
08:29 Est-ce que c'est vrai, ça ?
08:31 On te fait des peines plus longues, on récidive moins ?
08:33 Non, mais une chose est certaine.
08:35 Ça, je ne suis pas sûr.
08:36 Monsieur Geoffrin.
08:37 Je n'ai pas le...
08:37 Monsieur Geoffrin.
08:38 Vous avez peut-être des statistiques, je n'en ai pas.
08:40 Je constate que le système judiciaire,
08:43 un des plus sévères du monde aux États-Unis,
08:46 des peines beaucoup plus longues,
08:47 vous avez une criminalité qui est assez sévère à la scène de la France.
08:50 Oui, d'accord, mais ça serait peut-être encore pire.
08:52 Donc, c'est une supputation.
08:53 Une chose est certaine, en dehors de cela,
08:57 il y a une prophylaxie.
08:58 Quand les gens sont en prison, ils ne peuvent pas nuire.
09:02 Oui, quand ils sont...
09:02 Laurent Geoffrin, j'ai conscience.
09:04 Toujours.
09:04 Tant qu'ils sont en prison, ils ne peuvent pas nuire.
09:06 Ils ne le feraient pas quand même.
09:06 Oui, mais ce n'est pas parce qu'on a allongé les peines qu'ils ne le feraient pas.
09:08 Là, en l'occurrence, si la petite...
09:09 On ne fait pas les lois.
09:10 Là, en l'occurrence, la petite, elle ne serait pas morte.
09:12 Je ne voudrais pas que vous interprétiez mal ce que j'ai dit tout à l'heure.
09:15 Je n'ai jamais dit qu'il fallait supprimer les remises de peines.
09:18 Oui, mais enfin bon...
09:18 Non, non, c'est nécessaire, ne serait-ce que pour la paix dans les maisons,
09:23 dans les prisons, il faut qu'il y ait une carotte pour la bonne conduite.
09:27 Mais entre des remises de peines et de tueur à chute...
09:30 Vous savez combien il aura passé de temps en prison ?
09:32 Comment ?
09:33 Vous savez, parce que l'information, c'est le Figaro qui le dit ce soir,
09:35 il est sorti en 2017.
09:37 Il est resté cinq ans.
09:38 Oui.
09:39 Sur une peine de 12 ans.
09:40 C'est pas une préventive, hein ?
09:42 C'est-à-dire qu'il est sorti en 2017.
09:44 Il a été condamné en 2015.
09:46 Il est resté de 2012 à 2017.
09:48 Mais ça correspond aux remises de peines.
09:49 Cinq ans.
09:50 Il a été condamné pour 12 ans.
09:52 Écoutons l'avocat.
09:53 Non, mais...
09:54 Non, c'est pas là.
09:55 Qu'est-ce qui se passe ?
09:56 Mais bon...
09:57 Cinq au lieu de dix, c'est moins...
09:59 Non, c'est pas cinq au lieu de dix, c'est cinq au lieu de douze.
10:02 C'est cinq au lieu de douze.
10:03 Vous avez eu sur le plateau, il y a très peu de temps,
10:05 il y a une ou deux semaines, vous avez eu l'avocat de quelqu'un
10:09 qui avait été accusé dans le meurtre de la petite Axelle Dorier,
10:15 donc qui est morte en 2020, je crois.
10:17 Et on est en 2023.
10:19 Et il a dit qu'il va le meurtrier, même si...
10:22 Il pourra sortir dans un an.
10:24 Dans un an.
10:24 Et moi-même, j'ai trouvé que c'était indécent d'obligation.
10:27 Est-ce qu'on peut écouter l'avocat ?
10:28 L'avocat était pas responsable de ça.
10:30 Non, mais il a fait quatre ans.
10:32 C'est pas la discussion qu'on avait eue.
10:35 C'est ça le drame, en fait.
10:36 Il était indécent, à ce moment-là, pour la famille d'Axelle Dorier,
10:42 de dire, même si le droit, et vous avez défendu l'avocat,
10:46 si vous comprenez pas ça, pardonnez-moi, c'est le manque...
10:49 Est-ce que je peux terminer ?
10:51 Non, mais le manque d'empathie, à ce moment-là, de cet avocat,
10:57 pour la famille d'Axelle Dorier, est tellement flagrant,
11:00 si vous ne comprenez pas ça.
11:02 Alors, bien sûr, il a raison en termes de droit,
11:04 mais c'est pas à dire ce jour-là,
11:05 parce que ça peut être pris pour de la provocation et de l'arrogance.
11:08 C'est à la sortie du verdict ?
11:09 Et c'était exactement ça.
11:11 Vous lui avez demandé pourquoi il faisait pas rappel ?
11:14 Non, c'est pas vrai.
11:16 Et on a eu cette discussion.
11:17 Ce n'est pas vrai.
11:18 J'étais là et moi-même, j'ai ressenti ça.
11:19 Ce n'est pas vrai.
11:21 Pardonnez-moi, Gilles William, ce n'est pas vrai.
11:23 Je n'ai pas demandé cette question.
11:24 Je n'ai pas posé cette question et je vous l'ai dit déjà.
11:27 Et je peux vous le ressortir.
11:29 En passant.
11:30 En revanche, écoutons l'avocat de la famille de Siem
11:35 qui nous parle de cette jeune femme.
11:37 C'était une jeune fille, une jeune fille belle comme le jour,
11:41 qui avait 18 ans, qui était lycéenne,
11:44 qui avait la vie devant elle.
11:45 Elle avait des projets d'études supérieures, peut-être à Paris,
11:48 montée sur la capitale.
11:50 Elle était très proche de sa famille
11:53 et plus globalement, était très proche
11:55 de tous ceux à qui elle pouvait rendre service.
11:57 C'est la raison pour laquelle on perd sa trace chez sa grand-mère
12:01 aux alentours de 22h30,
12:03 parce qu'elle était partie rendre visite à sa grand-mère
12:06 après être allée chez son père.
12:07 Elle était très famille,
12:09 elle était toujours dans le partage, aimée de tous,
12:12 heureuse de vivre et encore une fois,
12:15 avec la vie devant elle qui lui a été confisquée
12:18 et qui, évidemment, concomitamment a été confisquée
12:21 à tous les membres de sa famille.
12:23 Ce qui est intéressant également en écoutant l'avocat,
12:25 c'est qu'il a remis en cause l'idée de la liaison amoureuse.
12:28 Oui.
12:29 Cette relation amoureuse,
12:32 je vous le dis de façon tout à fait claire,
12:35 personne n'en avait connaissance
12:37 et pour l'instant,
12:38 ça n'est que la version de la personne mise en examen,
12:41 mise en cause.
12:42 Donc cette version n'est corroborée par personne.
12:45 Personne n'avait connaissance de cette relation hypothétique.
12:50 Si elle n'est plus là pour la confirmer,
12:52 évidemment, une version du mis en examen,
12:57 il est tout à fait probable que cette relation n'ait jamais existé.
13:02 C'est une relation très simple, très claire.
13:04 Si vous voulez, Siem, d'abord,
13:06 elle voyait ce monsieur comme une nièce voit un oncle,
13:10 comme une petite soeur voit un grand frère.
13:12 Il y a un grand écartage entre les deux
13:14 et la relation qui faisait le lien entre Siem et ce monsieur,
13:19 c'est simplement qu'elle gardait les enfants de sa cousine
13:22 très régulièrement.
13:23 Sa cousine qui est donc l'ex-femme de cet individu.
13:28 En tout état de cause,
13:29 il n'y a pas de relation amoureuse connue de qui que ce soit
13:33 concernant Siem et cet individu.
13:35 Laurent Geoffray.
13:37 Je voudrais revenir sur mon argumentation
13:40 parce que le système des peines existe depuis longtemps,
13:45 mais sur le long terme, il a tendance à devenir moins dur.
13:48 La justice, certains disent qu'elle est plus civilisée,
13:52 d'autres qu'elle est plus laxiste, ça dépend des opinions.
13:55 Mais s'agissant des meurtres, quand on tue des gens,
13:58 c'est le cas, le nombre des meurtres a diminué au même moment.
14:04 Il a augmenté en 2021.
14:06 Oui, cette année.
14:07 Il y a eu 69 homicide de plus qu'en année précédente.
14:10 Je sais, je parlais du moyen terme.
14:12 À moyen terme, le nombre des meurtres en France a diminué.
14:16 Je pense que vous ne comptabilisez pas dedans
14:17 les tentatives de meurtre.
14:19 Ah ben, c'est pas pareil.
14:20 Si, parce qu'aujourd'hui, on soigne, etc.
14:22 Par rapport au passé, il faut comptabiliser le tout.
14:26 L'émotion dans le village.
14:27 La justice est taxée de laxisme.
14:29 Vous savez combien il y a d'agressions brutaux par jour ?
14:31 Les agressions et les meurtres, ce n'est pas la même chose.
14:33 Il y a 120 agressions à l'arme blanche par jour.
14:35 Je ne vous dis pas que...
14:36 En pleine augmentation.
14:37 44 000 par an.
14:38 Laissez-moi terminer.
14:39 130 agressions dans les transports.
14:40 Je ne vous dis pas que les agressions n'ont pas augmenté.
14:43 Je n'aurais pas cette idée bizarre.
14:44 Je constate simplement que les meurtres, assassinats, etc.
14:48 ont été divisés par deux.
14:50 Non, si vous rajoutez les tentatives de meurtre...
14:52 Non, si !
14:53 Alors là, je vous amène les chiffres.
14:55 Oui, mais les tentatives et les meurtres,
14:57 ce n'est pas la même chose.
14:58 Ah ben, c'est pas la même chose.
14:59 Il y a plus d'agressions, mais c'est bien.
15:01 Non, ce n'est pas la même chose.
15:02 Est-ce que j'ai dit que c'était bien ?
15:04 Non, mais attendez, vous me faites dire n'importe quoi.
15:06 Excusez-moi.
15:07 C'est vous qui dites n'importe quoi.
15:08 Non, je ne dis pas n'importe quoi.
15:09 C'est un chiffre qui est irréfutable.
15:10 Donc, arrêtez de mentir.
15:11 On vous montre que les agressions ont augmenté.
15:12 Vous mentez systématiquement.
15:13 On vous montre que les agressions ont augmenté.
15:14 Vous mentez systématiquement.
15:15 Je l'ai dit moi-même.
15:16 Je l'ai dit moi-même.
15:17 Alors, donc, votre raisonnement ne tient pas ?
15:19 Si.
15:20 Il vient compliquer la discussion.
15:22 Si les agressions ont augmenté, expliquez-moi en quoi,
15:26 justement, le laxisme judiciaire n'est pas responsable ?
15:28 Expliquez-moi pourquoi les meurtres ont diminué, alors.
15:30 En 40 ans, il y a eu 750 %...
15:31 Ça complique le raisonnement.
15:32 Mettez-le, quand même.
15:33 Laurent Geoffray, en 40 ans, 750 % d'augmentation des agressions.
15:37 Voilà.
15:38 Je ne veux pas que vous me disez le même mot.
15:39 Je vous donne la statistique des meurtres.
15:40 Qu'est-ce que ça change ?
15:41 Ça change qu'il y a beaucoup moins de morts.
15:42 Qu'est-ce que ça change ?
15:43 Ça change beaucoup.
15:44 D'accord.
15:45 Donc, les gens agressent, mais...
15:46 C'est...
15:47 Voilà, c'est ça.
15:48 Vérifiez-moi le chiffre.
15:49 Allez chercher le chiffre.
15:50 Vous verrez.
15:51 Vous avez raison.
15:52 Avant de me mentir...
15:53 Je ne vous fais traiter de menteur.
15:54 Je ne dis pas que vous êtes menteur.
15:55 Non, non, non.
15:56 Si, vous dites que mon chiffre est faux.
15:57 C'est pas pareil.
15:58 J'ai raison.
15:59 Je vous confirme.
16:00 Il y a moins de homicides.
16:01 Mais si vous totalisez les tentatives d'homicides...
16:02 Oui, elles ont augmenté.
16:03 Voilà.
16:04 Le nombre d'homicides est stable depuis la fin des années 2000 en France.
16:05 Donc, moi, j'ai la courbe là.
16:06 C'est stable.
16:07 Donc, les meurtres occupent une large place dans la chronique des faits divers.
16:08 Mais on oublie de rappeler une tendance très nette.
16:09 On s'entretue de moins en moins.
16:10 Il y a 20 ans, on comptait 1 600 meurtres par an.
16:11 Aujourd'hui, on en a des nombres deux fois moins.
16:12 Le taux de domicile a baissé de 3 à 1,4 pour 100 000 habitants entre 1993 et 2011.
16:13 C'est clair.
16:14 Mais vous ne tenez pas compte des tentatives d'homicides.
16:15 Donc, moi, je vous donne simplement ces chiffres-là.
16:16 En revanche, je voudrais qu'on écoute l'émotion dans le village.
16:17 C'est une honte.
16:18 Moi, franchement, je serais à la place de la population.
16:19 Je serais à la place de la population.
16:20 Je serais à la place de la population.
16:21 Je serais à la place de la population.
16:22 Je serais à la place de la population.
16:23 Je serais à la place de la population.
16:24 Je serais à la place de la population.
16:25 Je serais à la place de la population.
16:26 Je serais à la place de la population.
16:27 Je serais à la place de la population.
16:28 Je serais à la place de la population.
16:29 Je serais à la place de la population.
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23:40 Je serais à la place de la population.
23:42 Je serais à la place de la population.
23:44 Je serais à la place de la population.
23:46 - Roland Dumas.
23:48 - Roland Dumas. Roland Dumas a 100 ans.
23:50 - Plus de 100 ans.
23:52 - Par définition, des gens des années 20.
23:54 D'ailleurs, 1928.
23:56 Il était à la...
23:58 Vraiment, ce sont les derniers.
24:00 C'est vous qui l'avez le mieux connu,
24:02 sans doute, à cette table.
24:04 - Je pense, oui.
24:06 Je débattais pendant 11 ans avec lui,
24:08 toutes les semaines.
24:10 En plus, il m'a fait l'amitié
24:12 de me convier à jouer dans une pièce
24:14 et puis bon, on était amis.
24:16 C'est vraiment une peine
24:18 très très dure
24:20 pour moi, pour nous,
24:22 pour tous les gens qui l'ont connu,
24:24 mais moi en particulier, c'est vrai.
24:26 Et il avait beaucoup de...
24:28 Alors, on n'était pas du tout d'accord,
24:30 mais il avait beaucoup de brio et d'originalité.
24:32 Il était anticonformiste.
24:34 Tout en étant,
24:36 à certains moments de sa vie,
24:38 très polémique
24:40 avec la gauche,
24:42 avec les idées de la gauche
24:44 ou avec un gouvernement de gauche.
24:46 - C'est fasciste.
24:48 - Mais vous en rajoutez.
24:50 Vous vouliez un peu des choses
24:52 et vous recommencez.
24:54 - C'est exactement ce que vous définissez
24:56 comme un fasciste.
24:58 - Je ne veux pas mettre
25:00 Pascal en difficulté.
25:02 - Pascal va très bien, ne vous inquiétez pas.
25:04 - Une chose est certaine,
25:06 c'est que
25:08 Philippe Tesson,
25:10 que j'ai eu l'honneur de connaître,
25:12 a été attaqué
25:14 férocement
25:16 lorsqu'il tenait
25:18 d'une main de maître,
25:20 le quotidien de Paris,
25:22 avec quelqu'un que je salue aussi
25:24 qui s'appelle Dominique Jammet.
25:26 C'était de plumes...
25:28 - Oui, mais j'ai l'impression
25:30 qu'ils étaient attaqués,
25:32 mais que l'intolérance
25:34 est plus grande aujourd'hui.
25:36 J'ai ce sentiment,
25:38 j'avais 18-19 ans,
25:40 j'achetais le quotidien de Paris à l'époque,
25:42 je regardais Polack,
25:44 j'ai l'impression qu'il y avait
25:46 plus de respect entre les uns et les autres.
25:48 Claude Cabane faisait
25:50 ces émissions-là,
25:52 alors qu'aujourd'hui il y a une détestation
25:54 personnelle entre les journalistes.
25:56 D'abord je trouve qu'il y a beaucoup plus de médiocrité
25:58 parce que de qui on parle ?
26:00 - J'allais le dire,
26:02 cette génération-là,
26:04 a de rares réflexions.
26:06 Cette génération-là
26:08 de journalistes n'existe plus.
26:10 La réalité, elle est là.
26:12 - Geoffroy Lejeune, à Carne,
26:14 Charlotte Dornelas,
26:16 que je suis...
26:18 - Je vais vous dire, on aimerait bien, mais on n'est pas au niveau.
26:20 - Ne dites pas ça, vous êtes jeune,
26:22 mais il y a de la qualité.
26:24 - Quand on me parlait de rares exceptions,
26:26 je pensais notamment à mon voisin.
26:28 Ce journalisme de combat,
26:30 d'ailleurs au sens littéral du terme,
26:32 parce que le quotidien de Paris, c'était d'une certaine manière
26:34 un métier du merveilleux jour du combat,
26:36 c'est quand même aujourd'hui une espèce assez rare.
26:38 - Georges, je ne sais pas si vous l'avez rencontré.
26:42 - Oui, oui, je l'ai rencontré.
26:44 C'était un homme délicieux.
26:46 - Drôle.
26:48 - Drôle, attachant, l'œil pétillant, vif.
26:50 Et puis,
26:54 il voulait absolument que j'aille à son petit théâtre.
26:56 Je suis allé voir.
26:58 - Très drôle.
27:00 - Je suis allé voir jouer Laurent Joffrin
27:02 de Montesquieu, c'est ça.
27:04 Et donc, je retiens de sa dernière image
27:06 de Philippe Tesson,
27:08 c'est-à-dire homme de théâtre
27:10 et vraiment passionné de son petit théâtre.
27:12 - J'avais invité Bruno Rogerpetit ce soir
27:14 pour te dire qu'aujourd'hui à l'Élysée,
27:16 qu'il l'a bien connu.
27:18 Ils ont débattu ensemble et je voulais qu'il vienne, Bruno.
27:20 Hélas, il n'a pas
27:22 répondu
27:24 positivement.
27:26 - Il a eu tort.
27:28 - Donc, on voulait saluer sa mémoire
27:30 et faire lui une forme de journalisme.
27:32 Et vous êtes d'accord avec ce que je dis ?
27:34 Je trouve qu'il y avait plus de tolérance, paradoxalement.
27:36 Je trouve aujourd'hui une haine,
27:38 une aigreur parfois, un ressentiment,
27:40 une violence dans notre
27:42 métier, entre des journalistes. Je vois par exemple
27:44 comment ces news, parfois,
27:46 sont attaquées tout simplement par des journalistes de France Inter,
27:48 que je cite régulièrement. Je vois dans ces
27:50 attaques souvent très peu de talent,
27:52 en fait, beaucoup de méchanceté,
27:54 beaucoup d'arnien, de médiocrité.
27:56 Et voyez,
27:58 le panache en moins.
28:00 Et ce que j'aimais chez Claude Cabane,
28:02 qui était communiste, ou ce que je pouvais
28:04 aimer chez notre
28:06 ami Tesson,
28:08 c'est précisément ce panache, ce côté
28:10 bretteur, ce côté capitaine
28:12 de Tréville, des
28:14 mousquetaires, ce côté Cyrano, voyez-vous ?
28:16 - Il y a de la culture. - Vous êtes d'accord ou pas ?
28:18 - Oui, c'est ce que j'ai mis dans mon article.
28:20 En libération.
28:22 - Moi, je peux témoigner. - Mais il y avait plus de tolérance.
28:24 - Ah non, ça, c'est difficile à dire.
28:26 Parce qu'il y avait des débats quand même très violents.
28:28 Quand la gauche est arrivée au pouvoir
28:30 en 81, il y a eu beaucoup de gens
28:32 qui ont eu peur.
28:34 - Oui, je parle des hommes.
28:36 Le rapport entre les hommes me semble utile.
28:38 - C'est possible. - Bon, le référendum.
28:40 - Non mais, attends, il faut continuer.
28:42 C'est hyper important.
28:44 Je suis désolé.
28:46 Moi, je peux parler, parce que j'ai remplacé Tesson
28:48 quand il était absent en vacances, etc.,
28:50 dans les débats avec Bruno Roger Petit.
28:52 Et en fait, je peux vous dire vraiment que
28:54 Bruno Roger Petit, qui aujourd'hui est un conseiller de Macron,
28:56 qui a toujours été un social-démocrate, etc.,
29:00 à l'époque, chroniqueur à l'Obs,
29:02 me disait "J'attends de vous",
29:04 moi j'étais petit journaliste à Valeurs Actuelles,
29:06 "J'attends de vous une aussi grande
29:08 tolérance que celle de Philippe Tesson."
29:10 C'est-à-dire qu'en fait, on est ennemis
29:12 et on accepte le fait d'être d'accord sur quasiment rien.
29:14 Et d'ailleurs, plus on va se friter,
29:16 plus on va se battre,
29:18 on va se mettre sur la gueule,
29:20 mieux ce sera pour l'émission.
29:22 "Reste ton copain."
29:24 Et je suis d'ailleurs devenu ami avec lui comme ça.
29:26 C'est une chose...
29:28 - Vous parlez de Bruno Roger Petit ?
29:30 - Oui, parce que Tesson, je l'adorais.
29:32 - Oui, mais parce que Bruno Roger Petit, c'est un esthète.
29:34 - Mais Pascal, au fond, ce que vous décrivez,
29:36 ce qu'on a perdu, mais vous avez raison,
29:38 ce qu'on a perdu, c'est ça.
29:40 - Il aime, oui, mais il y a très peu de différences
29:42 entre Bruno Roger Petit et Philippe Tesson.
29:44 On va dire comme ça, au fond.
29:46 - Mais attendez, pendant très longtemps...
29:48 - Ils sont d'accord quasiment sur tout.
29:50 - Pascal, pendant très longtemps,
29:52 ce qui a différencié la droite et la gauche,
29:54 c'était ça.
29:56 - Bruno Roger Petit fait semblant de ne pas être d'accord
29:58 avec Philippe Tesson, mais au fond,
30:00 il est plus proche des idées de Philippe Tesson
30:02 que de celles de Jean-Luc Mélenchon.
30:04 - Mais quand il y avait une France qui était soudée,
30:06 les divergences politiques, c'était ça.
30:08 C'était pas plus important que ça ?
30:10 - Je parle pour lui, en tout cas.
30:12 - Il n'a qu'à venir.
30:14 - Est-ce que je peux dire que Philippe Tesson a engendré
30:16 un fils merveilleux ?
30:18 - Oui, bien sûr.
30:20 - C'est pas l'écrivain Philippe Tesson,
30:24 d'ailleurs, effectivement, il y a quelqu'un qui me dit ça.
30:26 C'est pas l'écrivain Philippe Tesson, c'est le journaliste.
30:28 - Il n'a jamais prétendu être écrivain.
30:30 - Voilà.
30:32 - C'est vrai que vous avez raison.
30:34 - Il était le journaliste qui n'écrivait jamais de livre
30:36 et que ce serait une insulte à la littérature qu'il le fasse.
30:38 Je disais tout à l'heure qu'il était capable d'écrire un roman,
30:40 c'était une image, puisqu'il n'en a jamais forcément produit un,
30:42 mais il avait cette qualité.
30:44 - Il avait aussi cette caractéristique,
30:46 il avait fondé un groupe de presse professionnel
30:48 qui était très prospère,
30:50 mais l'argent qu'il gagnait là,
30:52 il dépensait soit dans les journaux,
30:54 ses journaux,
30:56 soit dans son théâtre.
30:58 Faire vivre son théâtre.
31:00 - C'était un moyen, l'argent.
31:02 - Je salue Eric Brunet,
31:04 qui se prendra l'antenne tout à l'heure
31:06 sur une chaîne concurrente,
31:08 et qui est peut-être, pourquoi pas,
31:10 de ses héritiers.
31:12 Je sais que je crois qu'Eric avait demandé
31:14 ou avait sollicité que ce soit
31:16 Philippe Tesson qui lui remette
31:18 un prix ou quelque chose.
31:20 - La Légion d'honneur, je crois.
31:22 Enfin, je veux dire, non ?
31:24 - Eric Brunet à la Légion d'honneur ?
31:26 - Oui, bien sûr. En 2012, il me semble.
31:28 Je ne suis pas sûr.
31:30 - Écoutez, je le fais dire, c'est la Légion d'honneur.
31:32 Le référendum.
31:34 - Par ailleurs, Pascal, il y a une fille qui gère un théâtre,
31:36 Sylvainie Tesson, qui gère le théâtre de Montparnasse,
31:38 et c'était Sylvain Tesson,
31:40 qui est un écrivain à succès, exceptionnel.
31:42 - C'est une projecture hors normes.
31:44 - Bien sûr, bien sûr. Et d'une intelligence.
31:46 Alors, le référendum, ça m'intéresse.
31:48 Parce que le référendum, j'ai dit ce matin,
31:50 le référendum sent la soeur.
31:52 Le référendum pue des pieds.
31:54 Alors, c'est une image, bien sûr. Mais vous avez bien compris
31:56 ce que ça veut dire. C'est-à-dire que le référendum,
31:58 c'est vulgaire. Demander aux gens
32:00 leur avis, non.
32:02 C'est les petits hommes gris qui décident pour le peuple.
32:04 On ne va pas interroger sur le peuple. Il n'est pas assez intelligent,
32:06 le peuple. Les sujets sont
32:08 très compliqués. Et puis, le référendum,
32:10 c'est une question et une réponse. Tout ça, c'est trop simple.
32:12 Vous voyez, il y a cet esprit-là.
32:14 D'ailleurs, dès qu'on parle de référendum, populisme.
32:16 Bon, moi, j'aimerais bien qu'on interroge les gens.
32:18 Mais je me réfère au général De Gaulle.
32:20 Et j'ai ressorti ce matin
32:22 une petite archive qui date de 1962,
32:25 lorsque le général De Gaulle a demandé
32:27 aux Français le vote
32:30 au suffrage universel direct
32:32 de la présidence de la République.
32:34 Écoutez De Gaulle.
32:36 Quand il s'adresse aux Français, tout le monde comprend.
32:38 Ça, c'est de la politique.
32:40 Le général De Gaulle a expliqué aux Français
32:46 sa proposition tendante à faire élire
32:48 le président de la République au suffrage universel.
32:50 Français,
32:52 Français,
32:54 le projet
32:56 que je vous soumets,
32:58 propose
33:00 que le président
33:02 de la République,
33:04 votre président,
33:06 soit élu dorénavant
33:08 par vous-même.
33:10 Rien n'est plus républicain,
33:12 rien n'est plus démocratique,
33:14 rien n'est plus démocratique,
33:16 rien n'est plus français,
33:18 rien n'est plus français,
33:20 tant cela est clair,
33:22 simple et droit.
33:24 Cette proposition
33:26 et le recours au référendum
33:28 devaient susciter une crise ministérielle.
33:30 Conformément à la Constitution,
33:32 le général De Gaulle consultait le président du Sénat,
33:34 Jean-Michel Serville, et le président de l'Assemblée,
33:36 M. Chabord-Delmas.
33:38 Il y aura donc des élections législatives
33:40 après le référendum, dont le président de la République
33:42 disait avec cette force
33:44 et cette émotion,
33:46 Quant à moi,
33:50 chaque oui
33:52 de chacune de celles,
33:56 de chacun de ceux
33:58 qui me l'aura donné
34:00 me sera la preuve
34:02 directe
34:04 de sa confiance
34:06 et de son encouragement.
34:08 Ce sont donc
34:10 vos réponses
34:12 qui me diront
34:14 le 28 octobre
34:16 si je peux
34:18 et si je dois
34:20 poursuivre ma tâche
34:22 au service de la France.
34:24 Vive la République !
34:26 Vive la France !
34:28 Cet archive à 60 ans,
34:30 toujours un plaisir d'écouter De Gaulle.
34:32 Mais le référendum a mauvaise presse, on n'interroge pas les Français.
34:34 Vous savez qu'aujourd'hui encore,
34:36 toute les grasantes majorités des constitutionnistes
34:38 estiment qu'il a contourné
34:40 la Constitution pour faire ça.
34:42 Parce qu'il aurait dû saisir
34:44 le Parlement,
34:46 article 89 de la Constitution, c'est-à-dire le Sénat
34:48 et l'Assemblée pour modifier
34:50 le mode de scrutin du président.
34:52 Mais il savait très bien qu'il n'y aurait jamais de majorité
34:54 parce qu'on avait peur d'un dictateur.
34:56 Vous imaginez, De Gaulle, arrivé en plus
34:58 avec le suffrage universel, donc il a,
35:00 j'allais dire violé, mais ce n'est pas le terme qu'il faut employer,
35:02 il a interprété
35:04 à sa façon la Constitution
35:06 en soumettant, avec l'article 11,
35:08 le référendum au pays.
35:10 Et comme le Conseil constitutionnel
35:12 ne peut pas se déclarer compétent
35:14 pour juger du référendum du peuple,
35:16 c'est pas ça qui m'intéresse.
35:18 C'est quand même intéressant de voir
35:20 à quel point il a été capable
35:22 de s'appuyer effectivement sur le peuple
35:24 pour contourner la classe politique.
35:26 Ce qui m'intéresse, c'est est-ce qu'il faut interroger
35:28 les Français ? Il y a un déficit
35:30 aujourd'hui de légitimité du pouvoir.
35:32 Il y a une défiance aujourd'hui
35:34 vis-à-vis des élites. Depuis 2005
35:36 en France, il n'y a pas eu un référendum.
35:38 Est-ce qu'il faut, sur des questions
35:40 immigration,
35:42 les retraites et d'autres sujets,
35:44 est-ce qu'il faut interroger les Français ?
35:46 Oui ou non ?
35:48 Et d'après vous, pourquoi, dès l'instant
35:50 où la vie du peuple
35:52 déplait aux pseudo-élites,
35:54 on appelle ça du populisme ?
35:56 C'est tout ?
35:58 Oui, oui, d'accord.
36:00 Quand ça déplait, c'est du populisme.
36:02 Pour ne pas dire des lépreux, vous comprenez.
36:04 Mais par contre, quand il y a une majorité
36:06 de gens, peut-être à raison,
36:08 qui sont contre la réforme de la retraite,
36:10 là, il n'y a pas de problème.
36:12 Ça dépend comment pense le peuple.
36:14 Et comme le peuple,
36:16 en ce moment, pense mal
36:18 pour certains, alors il ne faut surtout plus
36:20 recourir au référendum depuis
36:22 qu'il a dit non à l'Europe.
36:24 C'est compliqué.
36:26 Autant vous dire oui ou non,
36:28 la peine de mort, on comprend.
36:30 Mais êtes-vous pour ou contre la réforme ?
36:32 Contre la réforme ?
36:34 Écoutez ce qu'a dit Michel Onfray,
36:36 je l'ai passé hier déjà.
36:38 Écoutez ce qu'il dit sur l'Europe.
36:40 Il a raison.
36:42 On va me couper les deux mains,
36:44 je vous assure qu'il n'y aura pas de référendum.
36:46 Il le sait bien,
36:48 s'il recourt au référendum,
36:50 Emmanuel Macron, il détruit l'édifice national
36:52 dans la configuration européenne.
36:54 Dans l'Europe de masse riche,
36:56 on gouverne sans les peuples,
36:58 malgré les peuples et contre les peuples.
37:00 C'est pourquoi d'ailleurs, depuis 2005,
37:02 il n'y a plus de référendum.
37:04 Et pourquoi les élections sont ainsi faites
37:06 qu'on se débrouille pour que l'on puisse
37:08 pendant cinq ans dire que Mme Le Pen est fréquentable
37:10 et pendant cinq semaines nous dire qu'elle est nazie
37:12 et ce au moment du dernier tour
37:14 des présidentielles
37:16 ou entre les deux tours.
37:18 Effectivement, on est dans cette logique
37:20 où le peuple n'existe plus,
37:22 on ne lui demande plus du tout son avis
37:24 donc on ne va évidemment pas lui demander son avis.
37:26 On ne va pas se raconter de salade,
37:28 c'est une réalité.
37:30 Il parle du référendum,
37:32 mais ce qu'il dit en général est faux.
37:34 Les gens élisent des députés,
37:36 ils élisent un président.
37:38 Oui, mais ils le trahissent après.
37:40 Oui, mais ils ne peuvent pas en changer.
37:42 Ce qu'il dit n'est pas faux.
37:44 Ce qu'il dit est absolument vrai.
37:46 On ne consulte pas le peuple.
37:48 Il y a des élections tout le temps.
37:50 J'étais en plateau hier,
37:52 quand il a fait cette intervention.
37:54 Il dit qu'en 2005,
37:56 c'est la dernière fois qu'on a fait un référendum,
37:58 on a demandé l'avis aux gens, au peuple,
38:00 sur l'Europe.
38:02 Tout le monde était d'accord.
38:04 Vous étiez d'accord, vous étiez pour le référendum.
38:06 J'ai toujours été européen.
38:08 Tout le monde était pour.
38:10 Sarkozy et François Hollande
38:12 font la une de Paris Matchs
38:14 ensemble, oui ou non,
38:16 pour dire "c'est formidable, votez pour".
38:18 Oui, mais ça, j'ai bien compris ça.
38:20 Ma réponse ?
38:22 Oui ou non ?
38:24 Oui ou non quoi ?
38:26 Oui, ils font la une de Paris Matchs ensemble.
38:28 Les Français votent non.
38:30 Le peuple dit non.
38:32 C'était en 2005, sous la présidence Chirac.
38:34 2005.
38:36 Et qu'est-ce qui s'est passé,
38:38 trois ans plus tard ?
38:40 En 2008, sous la présidence de...
38:42 Je ne peux pas répondre à ça, parce que je l'ai entendu.
38:44 Je pourrais répondre aussi.
38:46 Vous allez répondre après, en fait.
38:48 Pour l'instant, je parle.
38:50 En 2008, Nicolas Sarkozy
38:52 fait voter par le Parlement
38:54 ce que les Français ont refusé
38:56 trois ans plus tôt.
38:58 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
39:00 Comment vous expliquez ? Aujourd'hui, il a raison, on ferait.
39:02 Évidemment que les gens sont fous.
39:04 Évidemment, en fait.
39:06 Et d'ailleurs, c'est intéressant, parce que le référendum
39:08 qui était le mode de gouvernement du général De Gaulle,
39:10 parce que le général De Gaulle fait des référendums
39:12 justement pour renforcer sa légitimité,
39:14 renforcer son action,
39:16 et c'était la condition sine qua non
39:18 du gouvernement dans la Constitution
39:20 écrite par Debré et De Gaulle.
39:22 En fait, tout ça a été abandonné en 2005
39:24 parce que les Français ont mal voté.
39:26 On ferait dire "on ne consulte pas le peuple".
39:28 Il a dit ça, mot à mot.
39:30 Au moment des élections,
39:32 on peut voter pour le parti qu'on veut.
39:34 Non, mais non.
39:36 Le référendum...
39:38 J'ai été présent sur le plateau.
39:40 Il répond à une question de Laurent Solari.
39:42 Il vient de le dire, je viens de le voir.
39:44 Je sais, écoutez-moi.
39:46 Elle lui pose la question du référendum
39:48 sur la question des retraites.
39:50 Oui, et il répond.
39:52 On n'écoute plus le peuple.
39:54 Parce qu'il est pour les élus.
39:56 Non, vous n'en tirez pas avec la réponse
39:58 sur les élections.
40:00 D'autant plus qu'avec ce système-là,
40:02 il y a de plus en plus d'abstentionnistes.
40:04 Avec votre système.
40:06 Je suis pour le référendum.
40:08 Vous nous expliquez...
40:10 Je suis pour le référendum.
40:12 Vous nous expliquez qu'on consulte le peuple.
40:14 Mais il est tellement constant
40:16 d'être consulté de cette manière...
40:18 Là, on a un cas chimiquement pur.
40:20 70% des Français sont contre la retraite.
40:22 Donc là, c'est clair.
40:24 Tu as deux solutions.
40:26 Soit le gouvernement passe en force,
40:28 et c'est possible.
40:30 Et ça laissera des traces, comme 2005.
40:32 Parce que les gens se sentent humiliés,
40:34 ils se sentent pas saufs.
40:36 Et ça, c'est un cas d'école.
40:38 70% des Français sont contre cette réforme.
40:40 Et sans doute plus.
40:42 Puisque chaque jour
40:44 que le gouvernement parle,
40:46 chaque jour, il y a des opposants.
40:48 Et c'est un cas d'école.
40:50 70% des Français sont contre cette réforme.
40:52 Et sans doute plus.
40:54 D'ailleurs, puisque chaque jour
40:56 que le gouvernement parle,
40:58 chaque jour, il y a des opposants.
41:00 Et c'est un cas d'école.
41:02 Parce que chaque jour que le gouvernement parle,
41:04 chaque jour, il y a des opposants.
41:06 Vous avez l'air de me contredire, je suis d'accord.
41:08 Mais oui. Mais qu'est-ce qu'on fait alors
41:10 si on n'écoute pas les gens ?
41:12 En fait, ce que je veux vous dire...
41:14 Vous tombez mal, parce que la gauche a proposé
41:16 qu'il y ait un infirme.
41:18 En fait, le risque, c'est qu'un jour,
41:20 ça va mal finir.
41:22 C'est ça, le risque.
41:24 Parce que j'ai utilisé l'expression,
41:26 elle est un peu triviale, bien sûr.
41:28 Vous pouvez pas non plus essayer de faire croire aux gens
41:30 que c'est vrai, mais ils se trompent.
41:32 On va leur mettre un chèque en blanc tous les jours.
41:34 Laurent, il y a un souci...
41:36 Laissez-moi aller au bout d'un coup.
41:38 Vous répondez, mais il y a un souci sur les élections de Macron.
41:40 Les deux. S'il ne le comprend pas, il y a un souci.
41:42 Oui, il y a un souci, parce qu'on a voté contre
41:44 certains partis.
41:46 En tout cas, quand le souci est le mot,
41:48 c'est pas le mot qui convient,
41:50 mais c'est pour ça que sa présidence est en difficulté
41:52 depuis le départ.
41:54 Il ne veut pas entendre ça.
41:56 Et s'agissant de l'Europe,
41:58 si les Français voulaient sortir vraiment
42:00 de l'Union Européenne,
42:02 ça se saurait d'abord.
42:04 Et deuxièmement,
42:06 ils y arriveraient. Ils voteraient pour des partis
42:08 qui sont contre l'Europe. Ils veulent la changer
42:10 fondamentalement.
42:12 Non, ils ne le font pas.
42:14 Et ça serait stupide de sortir de l'Europe.
42:16 Ils refonduisent régulièrement des partis
42:18 plus européens quand même au pouvoir.
42:20 C'est une respiration démocratique.
42:22 Bien sûr.
42:24 Ils ont voté contre,
42:26 mais c'est pas grave.
42:28 Ici, c'est grave.
42:30 Je vous explique. Je recommence.
42:32 Non, arrêtez.
42:34 On fait un réforme sur l'immigration, honnêtement.
42:36 Faisons un réforme sur l'immigration.
42:38 Il y a 500 000 personnes qui rentrent en France
42:40 chaque année et interrogent les gens.
42:42 Moi, je voudrais qu'on interroge les gens
42:44 sur la guerre en Ukraine. Pardonnez-moi de le dire comme ça.
42:46 Évidemment.
42:48 Non, mais qu'on les interroge quand même.
42:50 Au moins qu'il y ait un débat sur le Parlement.
42:52 Voilà, qu'on les interroge quand même.
42:54 Ça peut quand même.
42:56 Ou alors, on se dit, bon, monsieur Macron décide de tout.
42:58 C'est un peu le cas depuis...
43:00 Ça a été le cas depuis le Covid.
43:02 C'est bien qu'il n'ait pas sa majorité à l'Assemblée nationale
43:04 parce qu'au moins, il ne décide plus de tout.
43:06 Vous assimilez la France à une espèce de dictature.
43:08 C'est pas vrai.
43:10 Non, je dis que le pouvoir est concentré
43:12 et on l'a vu sur le Covid.
43:14 Parfois, d'ailleurs, il a pris des bonnes décisions
43:16 et tant mieux, mais il était concentré sur une personne.
43:18 Et parfois aussi des mauvaises.
43:20 C'est la volonté de Gérard Legault.
43:22 Bon, cher Olivier Miquelmont,
43:24 c'était un peu tendu chez moi aujourd'hui.
43:26 Je ne sais pas comment ça sera chez vous.
43:28 C'était un peu tendu.
43:30 C'était une ambiance qui était moyenne.
43:32 Ah oui, c'était pas bonne ambiance
43:34 pour un jeudi soir, d'habitude, le jeudi.
43:36 On va essayer de faire revenir notre ami Burga.
43:38 Jean-Louis Burga, que j'aime beaucoup.
43:40 On le salue.
43:42 On le salue, Jean-Louis Burga,
43:44 mais il avait pris un peu de champ
43:46 et là, je l'ai vu tout à l'heure au téléphone,
43:48 il me dit, je vais peut-être revenir.
43:50 Et vous, Gérard Miquel, comment on fait pour réunir les gens ?
43:52 On les fait manger. On leur offre des crêpes, par exemple.
43:54 Vous en aviez ce matin sur votre plateau.
43:56 Vous vous soyez bien passé. Ce soir, vous n'avez plus de crêpes.
43:58 Vous les avez mangées.
44:00 Comment ça se fait qu'on n'a pas de crêpes et que les autres ont des crêpes alors ?
44:02 C'est M. Benjamin qui parle.
44:04 Allez-y.
44:06 Pourquoi il n'y a pas de crêpes ce soir ?
44:08 Vous n'auriez pas eu de problème.
44:10 C'est par le ventre qu'on calme les esprits,
44:12 vous le savez tous. Très bien.
44:14 Oui ? Non ? Vous n'êtes pas d'accord ?
44:16 C'est l'information qui arrive, bien évidemment.
44:18 On pourra revoir le meilleur de l'info, comme tous les soirs, grâce à vous.
44:20 Mathieu Sibyl-Prolat était à la réalisation.
44:22 Raphaël Lissac était au son.
44:24 A la vision était Pierre Maurice.
44:26 Merci à Benjamin Naud,
44:28 qui a pris la confiance,
44:30 incontestablement.
44:32 Je crois que nous l'avons tous remarqué.
44:34 Décidément, ça vous perturbe.
44:36 Il fait un travail remarquable.
44:38 Moi, je l'aime beaucoup, vous le savez.
44:40 Léo Marche-Gueye et Maxime Leguez.
44:42 C'est terminé pour cette semaine.
44:44 On se retrouve encore demain matin.
44:46 Demain, ce sera l'ami Julien Pasquet.
44:48 Et embrassez-vous, Folville.
44:50 Rien n'est grave, sauf la mort,
44:52 disait Sacha Guitry.
44:54 À demain matin.
44:56 Merci à tous !