L'Heure des Pros 2 du 13/02/2023

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonsoir Sandra Buisson, Véronique Jacquet, Olivier Dartigolle, Geoffroy Lejeune et Jérôme Béglé sont là.
00:06 Et nous allons évidemment évoquer cette affaire Pierre Palmade avec ce petit garçon de 6 ans qui est toujours entre la vie et la mort
00:12 après l'accident de vendredi dans lequel est impliqué, vous le savez, Pierre Palmade.
00:17 Vous allez nous donner des dernières infos Sandra Buisson, là où en est l'enquête ce soir.
00:21 Je voudrais avant cela qu'on écoute la porte-parole du ministère de l'Intérieur Camille Chez qui demande aux deux personnes
00:28 « est-on sûr que ces deux personnes étaient dans la voiture ? »
00:32 Oui, il y avait bien deux personnes dans la voiture, c'est ce qu'ont rapporté des témoins juste après l'accident.
00:37 En revanche, pour la vidéo dont on a parlé qui a été transmise aux policiers, ça montre deux personnes dont on ne sait pas si ce sont ces deux fugitifs.
00:47 C'est une vidéo qui a été prise aux alentours des lieux de l'accident et puis des gens qui ont entendu le lendemain qu'il y avait eu cet accident
00:52 se sont dit « ah ben attends, les deux personnes qu'on a vues c'était peut-être eux, ils ont transmis aux enquêteurs,
00:56 mais on ne sait pas encore si c'est la même personne. »
00:59 Écoutons Camille Chez.
01:01 Bien sûr, l'enquête judiciaire est en cours et il me convient de ne pas la commenter.
01:06 En revanche, tout ce qui va permettre aux enquêteurs de rassembler des éléments de preuve est important
01:11 et il nous manque ces deux personnes et il faut effectivement qu'on puisse les entendre pour vraiment reconstituer les faits.
01:16 Donc bien sûr, je les appelle à se rendre dans n'importe quel commissariat ou brigade de gendarmerie pour expliquer les faits.
01:22 Cela est important dans le cadre de l'enquête judiciaire.
01:25 Où en est l'enquête ce soir ?
01:27 Alors ces deux personnes, d'un côté il faut les retrouver parce que leur témoignage peut éclairer sur ce qui s'est passé
01:33 avant que Pierre Palleman ne prenne la voiture avec eux et puis sur le moment des faits,
01:38 qu'est-ce qui a fait qu'il s'est déporté sur la gauche et qu'il est venu s'encastrer dans la voiture qui venait en face le soir de l'accident.
01:45 Ces deux individus peuvent aussi être pour eux suivis pour non-assistance à personne en danger puisqu'ils ont pris la fuite ce soir-là.
01:52 Du côté des faits, il y a deux enquêtes.
01:55 Une enquête sur l'accident qui est confiée à la police, une enquête confiée sur l'usage et la détention de stupéfiants qui est confiée à la gendarmerie.
02:02 Ce qu'on a appris c'est qu'au moment des faits, il avait de la cocaïne effectivement dans le corps Pierre Palleman,
02:08 mais il avait aussi d'autres substances dérivées de la cocaïne qui sont en cours d'expertise.
02:13 Et puis au domicile, en perquisition, les enquêteurs n'ont pas retrouvé de cocaïne,
02:17 mais ils ont saisi du matériel d'injection et des substances également qui vont être analysées pour savoir d'où elles venaient et ce que ça pouvait être.
02:26 La perquisition a eu lieu dimanche.
02:29 Certains s'interrogent sur une perquisition tardive.
02:33 En fait, il y avait cette question qui se posait parce qu'il y avait cette histoire de téléphone que nous n'avons pas lié,
02:38 parce que pour nous ça n'était pas confirmé.
02:40 En fait, le téléphone de Pierre Palleman, d'un temps certains médias ont dit qu'il avait disparu
02:45 et que la femme de ménage l'avait trouvé le samedi, mais que le dimanche il n'était plus en perquisition.
02:50 En revanche, il n'a jamais disparu ce téléphone.
02:53 En fait, la perquisition s'est faite, gendarmes et policiers compris.
02:57 Et en fait, ce sont les gendarmes qui l'ont saisi parce qu'elle avait un intérêt,
03:01 l'exploitation de ce téléphone pour l'enquête sur l'usage de stupéfiants et remonter la voie d'approvisionnement de la drogue.
03:09 Donc en fait, le téléphone n'a jamais disparu et donc la perquisition arrivée le dimanche n'a rien changé au fait.
03:14 Donc lorsqu'on dit que la maison aurait pu être "nettoyée", tout ça est lié à cette hypothèse du téléphone.
03:23 Ça n'a pas de sens.
03:26 Est-ce qu'on sait les qualifications qui sont retenues ce soir contre Pierre Palleman ?
03:33 Et il y a manifestement un changement de qualification en fonction du bébé qu'attendait la jeune femme,
03:40 s'il a respiré ou non avant de mourir. On est dans des détails...
03:44 En fait, ce qu'il faut savoir, c'est que la qualification d'ouverture de l'enquête, on dit toujours que le procureur ouvre large,
03:50 c'est-à-dire qu'il ouvre sur le maximum des possibilités, puis ensuite il requalifie.
03:54 Il a ouvert notamment pour homicide involontaire en fonction de ce qui va se passer pour cet enfant, de ce qui va être déterminé.
04:01 Homicide involontaire pour un foetus, ça ne peut être qualifié que s'il est né vivant et viable.
04:07 C'est-à-dire que techniquement, les médecins l'ont sorti du ventre de sa mère, s'il a respiré quelques instants, même quelques minutes,
04:13 et s'il est décédé. Pour l'instant, on sait qu'il était viable, selon nos informations.
04:18 On ne sait pas s'il est né vivant, donc s'il a respiré.
04:21 On nous explique qu'il va falloir un tout petit peu de temps pour que ça se fasse,
04:24 parce que vous imaginez, cette femme n'a pas encore pu voir cet enfant. Elle est encore dans le coma.
04:29 Donc avant d'aller faire des actes médicaux sur le corps d'un bébé, peut-être qu'il faut laisser le temps à cette mère de le voir.
04:39 Mais effectivement, ce sera déterminé. Si jamais il n'est pas né viable ou pas né vivant, la qualification d'homicide involontaire tombera.
04:46 Il y a quelques éléments que je voulais vous faire écouter.
04:48 Tout d'abord, un des témoins qui est responsable d'une station service que les équipes de CNews ont interrogée.
04:56 Il y en a un qui avait l'air perdu, en tout cas. Il avait l'air un petit peu paumé.
05:00 Il n'avait pas l'air de savoir trop où il était. Enfin désorienté.
05:05 La personne que j'ai bien vue avait l'air désorientée.
05:08 L'autre personne, je ne l'ai pas bien vue. J'ai juste vu qu'elle boitait un petit peu.
05:11 Enfin, qu'elle marchait mal, je crois.
05:14 Je ne les ai pas vues ensuite sur la route principale.
05:18 Donc pour moi, ils ont pris à gauche. Il y a deux voies. Et une des deux voies, c'est une qui mène chez M. Palmade.
05:26 Régine Delfour était aujourd'hui devant l'hôpital Bojon et elle a pu glaner des renseignements sur les blessés.
05:34 C'est ici, à l'hôpital Bojon, dans les Hauts-de-Seine, que le conducteur de la Mégane, âgé d'une quarantaine d'années, est hospitalisé.
05:43 Il est dans un état des plus préoccupants. Il est poli, traumatisé.
05:48 Il a subi pas moins de cinq opérations, notamment au niveau des bras, mais aussi des jambes.
05:54 Un membre de sa famille, son cousin, nous confiait qu'il devrait subir une sixième opération, au niveau cette fois de la moelle épinière.
06:03 Sa belle-sœur, la jeune femme, âgée d'une trentaine d'années, qui était enceinte de six mois et demi,
06:08 et qui a perdu l'enfant à la suite de l'accident, est toujours dans un état très grave.
06:15 Le petit garçon de six ans, le fils cadet du conducteur, lui, a subi un traumatisme crânien.
06:22 Il est hospitalisé pour sa part à l'hôpital Necker.
06:25 Donc, avec toujours des blessés dont la vie reste en danger.
06:31 Je vous propose d'écouter également un des cousins de la victime qui a pris la parole.
06:38 C'est pas normal. Pierre Pallemann, c'est quelqu'un qu'il connaît.
06:44 Il a des drogues, il conduit la voiture.
06:47 S'il veut amuser, il peut rester chez lui. Il n'a pas besoin de prendre la route, de prendre des risques pour quelqu'un d'autre.
06:52 Là, il a pris les risques. Une personne était décédée en avant de sa mère.
06:57 En plus, il y a trois personnes blessées, graves blessées.
07:02 Lui aussi, il est blessé. Je ne lui souhaite pas mort.
07:06 Parce qu'on est tous pareils.
07:08 Tout ce qui ne nous fait pas plaisir, c'est qu'il a pris les drogues, il a pris la route, il a bourré.
07:14 Il a fait cet accident grave. On est tristes à cause de ça.
07:17 Sandra, on ne sait pas à quelle vitesse roulait. C'était un 3008, ou une 3008, je ne sais pas comment on dit,
07:24 qui est un petit SUV, ce qu'on appelle un SUV, que conduisait M. Palmad.
07:30 On ne sait pas à quelle vitesse roulait le SUV.
07:33 On ne sait pas à quelle vitesse.
07:35 C'est vrai que la violence du choc laisse penser que ça pouvait être une vitesse excessive.
07:40 Mais effectivement, il faut se poser cette question, parce que ça peut être la deuxième circonstance aggravante
07:45 qui fait monter la peine encourue, quelle que soit la qualification d'ailleurs.
07:49 Puisque la première circonstance aggravante, celle des stupéfiants, est avérée.
07:52 Aujourd'hui, il était en réanimation hier. Aujourd'hui, il n'est plus en réanimation.
07:57 Alors, on sait juste que ses jours ne sont plus en danger. On n'a pas plus sur son état de santé.
08:01 Et il n'a pas été interrogé encore par la police.
08:03 Et on ne sait pas quand est-ce qu'il sera interrogé.
08:05 Et que les médecins donneront le go pour qu'il puisse, les conditions de santé soient compatibles avec la garde à vue.
08:11 Dans ces cas-là, il sera en garde à vue à partir du moment où il sera interrogé ?
08:15 Quand on est interrogé, oui, c'est sous le régime de la garde à vue. En revanche, ça peut se faire à l'hôpital.
08:19 Et il peut être placé en détention provisoire ?
08:22 Alors, déjà, il faut qu'il se rétablisse au niveau sanitaire.
08:27 Après, ce sera en fonction d'une éventuelle ouverture d'informations judiciaires.
08:32 Et après, bien sûr, ça reste une possibilité.
08:35 Ce n'est pas forcément lié à l'acte en lui-même.
08:38 Mais c'est aussi quand il y a un risque de concertation avec des témoins.
08:41 Effectivement, si peut-être on ne retrouve pas les deux personnes qui étaient dans la voiture.
08:44 S'il y a un risque de fuite, peut-être que ce n'est pas son cas.
08:47 Il y a différentes conditions.
08:49 Et puis, il y a la gravité des faits et forcément, qui a choqué l'opinion publique.
08:55 Vous restez avec nous, bien sûr.
08:58 Il y a deux ou trois sujets qu'on écoutera, et notamment les conséquences de la cocaïne.
09:02 Parce qu'on a vu aussi, la cocaïne est mise sous les projecteurs depuis 48 heures.
09:09 Et on voit les ravages que produit la cocaïne.
09:12 Et notamment sur la jeune génération.
09:14 On a compris qu'il y a 600 000 personnes qui, chaque jour, consomment de la cocaïne.
09:19 Et peut-être que ce chiffre est sous-évalué.
09:22 Mais tour de table, peut-être, pour que vous puissiez avoir un avis ou un commentaire sur ce drame.
09:29 Moi, je rebondis sur ce que vous venez de dire sur la cocaïne.
09:32 Je suis un admirateur de Pierre Palmatte depuis que je le connais.
09:35 Je trouve que c'est un immense comédien.
09:37 Je ne le connaissais pas personnellement, mais j'avais le sentiment,
09:39 dans toutes ces interventions publiques depuis presque dix ans,
09:41 qu'il appelait au secours.
09:42 C'est-à-dire qu'il avait parlé de son addiction à la drogue.
09:44 Il avait parlé de son profond mal-être, voire même d'une dépression ultra sévère.
09:48 Je voyais dans la presse, notamment il y a très peu de temps,
09:51 on a appris dans les pages "Faits divers" du Parisien,
09:53 qu'il avait été victime d'une tentative d'escroquerie.
09:55 Bref, tout avait l'air sordide dans sa vie.
09:57 Et je ne comprends pas qu'on ait continué,
09:59 je dis "on", un peu le milieu,
10:02 puis les gens qui le connaissaient, ses amis, etc.
10:05 à avoir cette forme de complaisance, en fait, pour justement la consommation abusive de drogue.
10:10 Il avait joué il y a quelques années dans un film qui s'appelait,
10:12 avec Benabar, qui s'appelait, j'ai oublié d'ailleurs le titre du film,
10:15 où il jouait son propre rôle, et on le voyait complètement dépravé en boîte de nuit.
10:18 Bref, c'était un peu comme une forme d'acquis, en fait.
10:22 Pierre Palmaide est comme ça, et c'est très drôle.
10:24 Non, mais il y a parfois une complaisance, disons-le,
10:26 pour les artistes acquis, on pardonne.
10:28 C'est exactement ce que je voulais dire.
10:30 J'en ai un peu marre d'entendre "je veux vaincre mes démons",
10:33 "je suis déprimé", "la célébrité s'est lourd à porter".
10:37 Vous n'imaginez pas à quel point un échec public, ça peut détruire un homme,
10:42 pour justifier une prise temporaire, éphémère ou constante de substances illicites.
10:50 Et je trouve que dans le métier du showbiz et des artistes et des créateurs,
10:54 tout ça entre guillemets, il y avait une compréhension
10:58 pour ce genre de comportement et ce genre d'addiction régulière.
11:02 Et qui existe aussi en politique.
11:04 Oui, mais c'est possible en politique et qui est aussi tabou.
11:07 La cocaïne en politique, c'est un sujet tabou.
11:10 Beaucoup de journalistes savent que certains hommes politiques,
11:13 régulièrement, pour tenir la cocaïne, puisque paraît-il,
11:17 c'est une des possibilités de la cocaïne, de tenir le coup.
11:21 Mais personne ne l'écrit jamais.
11:23 Si ce drame doit avoir une petite vertu, ce serait de dire
11:27 "tolérance zéro pour tout le monde".
11:29 Il n'y a pas une exception pour les politiques, les artistes,
11:32 par rapport aux maires de famille, aux cadres bancaires, à l'employé,
11:36 à je ne sais pas quoi, mais on va faire la guerre aux consommateurs
11:40 de stupéfiants, quels qu'ils soient, qui qu'ils soient.
11:43 Je pense qu'il n'y a pas seulement la complaisance d'un milieu,
11:45 il y a la complaisance de la société tout court.
11:47 Oui, bien sûr.
11:48 Ça devrait être quand même une priorité de santé publique
11:52 que de lutter contre les gens qui conduisent sous stupéfiants.
11:55 Il y a bien entendu la cocaïne, mais il y a aussi le cannabis.
11:58 Il y a un accident mortel sur cinq qui est imputable à de la conduite
12:02 sous l'emprise de la drogue.
12:04 Mais ce n'est que des liens.
12:05 Non, mais on est complaisant depuis des années.
12:07 Alors on est complaisant avec les artistes, et effectivement
12:09 c'est un modèle presque démoniaque pour la jeunesse, disons les choses.
12:12 C'est vrai qu'il n'a aucune circonstance atténuante.
12:14 Pierre Palmade, il se cache derrière une espèce d'immaturité,
12:17 une infantilité, malgré son talent, bien entendu.
12:20 Mais on ne peut pas lui pardonner ce qu'il a fait ce soir.
12:23 Et ensuite, il y a un...
12:24 Alors, moi je pense en plus à toutes les familles, quand j'ai appris l'accident,
12:28 j'ai pensé justement à toutes les familles qui sont fracassées
12:31 à cause de personnes qui ressemblent à Pierre Palmade,
12:34 mais dont on ne parle pas parce qu'il n'y a pas ce fait de la notoriété.
12:37 Ensuite, deuxième chose sur l'enfant à naître,
12:40 en tant que femme, ce débat sur "est-il viable, pas viable,
12:45 une personne, pas une personne juridiquement",
12:47 ça ne s'entend pas quand on est une maman à six mois et demi.
12:50 Vous avez raison.
12:51 C'est absolument ignoble.
12:52 Vous savez que depuis, quand un enfant a trois mois,
12:55 qu'il soit viable ou non, on peut le déclarer à l'état civil.
12:58 Il a un nom, il a un prénom, il a une sépulture.
13:01 Donc ce débat-là, pour accusation pour homicide involontaire,
13:04 me paraît complètement déplacé, même psychologique.
13:07 Oui, c'est un débat responsable de la loi.
13:08 Bien entendu.
13:09 Loin de là, loin de là, mais on a le droit.
13:11 Bon, Olivier Dardigolle.
13:12 Moi, c'est d'abord l'horreur absolue pour la famille,
13:14 avec tout ce que vous décrivez,
13:16 et le fait aussi que cette famille n'a pas pu réagir.
13:19 Il n'y a rien de plus, une ligne droite, une voiture, un week-end,
13:23 et le fait de ne rien pouvoir faire face à l'horreur qui arrive sur soi.
13:28 C'est-à-dire que c'est des conditions terribles.
13:31 Et puis, concernant Pierre Palmad,
13:35 j'ai un peu l'idée qu'il y avait un continuant
13:38 dont on pouvait se dire via la presse que ça se terminerait mal,
13:41 sans que rien ni personne n'ait pu rien y faire.
13:45 Je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Jérôme.
13:47 Moi aussi, j'en ai assez sur le petit côté.
13:50 Tout ça est très dur et j'ai besoin de ces produits pour tenir.
13:53 Et le showbiz, et la pression, et... Non.
13:56 Il y a quelque chose aussi qui relève un peu d'un processus d'impunité.
14:00 Oui. En tout cas, ce que vous dites est très juste.
14:03 C'est que c'est quasiment un des pires scénarios de drame possible pour une famille.
14:08 C'est-à-dire que vous êtes dans votre voiture, un vendredi à 18h45,
14:13 avec votre fils ou avec votre femme, et quelqu'un arrive sur vous,
14:20 vous n'y pouvez rien, vous ne demandez rien, vous ne faites rien,
14:24 et votre vie bascule.
14:25 Et vous ne pouvez rien faire.
14:26 Et votre vie bascule.
14:27 Et quoi qu'il en soit, ce sont des vies brisées pour tout le monde.
14:29 Bien sûr. Bien sûr.
14:30 Pour tout le monde.
14:31 Oui, mais...
14:32 Pour les trois personnes de la voiture, j'entends.
14:33 Ce que je veux dire, c'est que c'est un des pires scénarios possibles de toute vie.
14:37 Pire.
14:38 C'est-à-dire que... Voilà.
14:40 Et fauché.
14:42 Les conséquences de la prise de cocaïne.
14:48 Puisque, je le disais, le projecteur a été mis aujourd'hui beaucoup là-dessus.
14:51 On était ce matin avec monsieur Loewenstein, et c'était vraiment passionnant de l'écouter.
14:57 Parce que quand tu l'écoutes, il te dit que tu ne peux pas t'en sortir de la coke.
15:00 Quasiment, il te dit ça.
15:02 Il te dit qu'une fois que tu as mis le nez dedans, si j'ose dire,
15:05 c'est extrêmement difficile de s'en sortir.
15:08 C'était ça qu'il disait ce matin.
15:10 Alors qu'il y a dix ans, on ne disait pas ça. C'est très intéressant.
15:12 Il y a dix ans, on disait l'héroïne. C'est une salope qu'on ne s'en remet pas.
15:15 Mais la cocaïne, dans certains cas, ici, ici, ici.
15:18 Donc on avait fait une publicité involontaire.
15:21 Peut-être que... Là-dessus.
15:23 Écouterons Marine Sabourin.
15:26 Altération de la conscience, augmentation du temps de réaction,
15:33 les effets négatifs liés à la consommation de drogue sont bien souvent sous-estimés, voire ignorés.
15:37 Le cannabis, par exemple, entraîne une somnolence et ralentit la coordination des mouvements.
15:42 L'ecstasie masque la sensation de fatigue et altère les capacités mentales.
15:46 La cocaïne, elle, suscite une conduite agressive et est associée à des erreurs d'attention, de jugement,
15:51 comme l'explique Laurent Gourarier, psychiatre et addictologue.
15:54 Au début, on a l'impression d'être au contraire plus efficace,
15:57 socialement plus adapté avec la cocaïne.
16:00 Les gens ne se rendent pas compte.
16:03 Ils ont l'impression d'être dans leur état normal, alors qu'en fait,
16:07 il y a déjà souvent longtemps que le manque de sommeil, le manque d'hygiène de vie
16:12 fait qu'ils se sont éloignés de la norme qu'ils chérissent tant.
16:17 En cas de test positif ou stupéfiant, les peines encourues peuvent aller de 2 ans d'emprisonnement
16:22 et 4500 euros d'amende, et jusqu'à 7 ans et 100 000 euros en cas d'accident mortel.
16:26 6 points du permis de conduire sont automatiquement retirés aux conducteurs sous l'empire de la drogue.
16:31 Un permis qui peut être suspendu, voire annulé.
16:34 Chaque année, en France, 700 personnes sont tuées sur les routes
16:37 dans un accident impliquant un conducteur ayant consommé des stupéfiants.
16:41 - On rappelle évidemment que d'abord, prendre de la cocaïne est un délit en France.
16:47 En consommer, en vendre, peut être un crime.
16:50 - En vendre, oui, c'est puni bien plus cher.
16:53 On a assisté notamment la semaine dernière au procès des trafiquants du port du Havre.
16:59 - Mais là aussi, ce qui se passe dans le port du Havre est absolument terrifiant.
17:03 Les points de deal en France, on verra tout à l'heure un sujet,
17:08 où les dealers maintenant proposent un code de bonne conduite aux habitants de l'immeuble.
17:13 Donc la drogue est un fléau XXL.
17:16 On rappelle évidemment que la vendre...
17:19 Mais là aussi, il y a des hommes politiques qui consomment de la drogue régulièrement.
17:25 De la cocaïne, régulièrement.
17:27 - Mais dans le monde du cocaïne, il y a des lieux de pouvoir, non ?
17:30 - Pas que.
17:32 - Il y a toute une imaginaire sur le fait que ça permet d'être surpuissant et de tenir.
17:37 - C'est dans tous les milieux.
17:39 Par exemple, dans le milieu de la restauration,
17:42 beaucoup de gens témoignent que c'est souvent difficile,
17:46 parce que tu es debout tout le temps, parce que c'est usant physiquement,
17:50 et que beaucoup de jeunes gens ont accès à la cocaïne.
17:53 Moi, je suis très frappé, puisqu'on écoute beaucoup de jeunes qui sont avec nous,
17:57 qui nous disent régulièrement aujourd'hui, dans les soirées dans lesquelles ils vont,
18:00 il y a toujours des gens qui prennent de la cocaïne, et c'est régulier.
18:04 C'est régulier, et puis c'est un pourcentage qui n'est pas négligeable.
18:08 Bon, alors il n'y a pas de contrôle.
18:10 Et là, Gérald Darmanin, vous allez l'écouter,
18:12 parce que ce que disait Pierre Chasseret à juste titre ce matin,
18:15 il y a des contrôles sur la route pour la vitesse.
18:17 Il n'y a pas de contrôle pour l'alcool, quasiment pas.
18:19 - Il y a des contrôles pour l'alcool et les stupéfiants.
18:22 - Il y a les tests saluaires.
18:24 - Vous avez été contrôlé une fois dans votre vie ?
18:29 - Non, mais je ne conduis pas trop, non.
18:31 - Vous avez été contrôlé une fois dans votre vie ?
18:33 - Oui, pour l'alcool et jamais.
18:35 - Pour avoir fumé ?
18:37 - Vous avez été arrêté une fois dans votre vie ?
18:40 - Pas pour l'alcool, vous avez raison.
18:42 - Souffler dans le ballon, oui.
18:44 - Pour avoir le retour sur certaines soirées d'ailleurs,
18:49 qu'on regarde avec beaucoup d'attention,
18:53 notamment les fêtes de fin d'année,
18:55 les contrôles se font sur l'alcoolémie et sur les stups.
18:58 - Bon, ben écoutez...
18:59 - Et effectivement, peut-être que ce n'est pas assez,
19:01 ça après c'est autre chose.
19:02 - En tout cas, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
19:04 en a parlé, il souhaite qu'il y ait peut-être davantage de contrôles.
19:07 Écoutons-le.
19:08 - Il doit y avoir des contrôles qui se multiplient
19:11 pour effectivement interpeller les conducteurs
19:14 qui sont sous l'emprise de drogue et d'alcool,
19:16 qui ne sont pas simplement un danger pour eux-mêmes.
19:18 Mais qui sont un danger pour les autres.
19:20 Et on ne peut pas accepter,
19:22 ce n'est absolument moralement inacceptable,
19:24 qu'une famille puisse avoir son enfant accidenté gravement
19:29 et une femme perde son enfant
19:30 parce que quelqu'un a été totalement inconséquent.
19:33 Et évidemment, nous devons lutter très fortement
19:35 contre ces conducteurs qui sont évidemment des criminels en puissance.
19:40 - On voit "criminels en puissance".
19:42 Vous voyez ce qu'il dit ? "Criminels en puissance".
19:45 Et je pense que c'est partagé par beaucoup de gens.
19:48 C'est le scénario le pire.
19:50 On le disait pour une famille, c'est le pire.
19:52 Quelqu'un vient de rentrer dans votre vie,
19:55 c'est une déflagration, et il a tué votre vie.
19:58 Votre fille, votre mère, votre soeur, etc.
20:00 - On va marquer une pause.
20:02 Vous restez quelques secondes avec nous encore.
20:04 Et on écoutera M. Loewenstein.
20:05 C'était très intéressant ce matin, ce qu'il disait sur ces addictions.
20:08 A tout de suite.
20:13 - C'est bientôt 20h30.
20:15 Isabelle Piboulot nous rappelle les infos du soir.
20:18 - Découverte macabre dans le parc des Butchomont à Paris.
20:25 Ce qui pourrait être le bassin d'une femme a été retrouvé dans un sac.
20:29 En milieu de journée, par des agents municipaux,
20:32 une enquête pour assassinat a été ouverte.
20:35 L'ensemble du parc restera fermé demain
20:37 afin de permettre les investigations de la brigade criminelle.
20:40 Pour l'heure, aucun élément ne permet de dater la mort de la victime.
20:44 Dans l'actualité internationale, plus de 35 000 morts en une semaine.
20:49 Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie n'a eu de cesse de s'alourdir.
20:53 Le conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni d'urgence à huis clos,
20:57 à New York, pour discuter de la situation humanitaire en Syrie,
21:01 déchirée également par la guerre.
21:04 Et puis dans le reste de l'actualité,
21:06 une bonne nouvelle pour le Paris Saint-Germain.
21:09 Kylian Mbappé figure dans le groupe pour affronter le Bayern Munich.
21:13 Le huitième de finale allée de Ligue des Champions se tiendra demain soir.
21:17 Victime le 1er février d'une lésion à la cuisse gauche,
21:20 l'attaquant était annoncé absent pour trois semaines.
21:23 Mais la star du club parisien s'est entraînée hier et aujourd'hui.
21:27 Il s'est entraîné hier et c'est déjà un miracle.
21:30 A priori, il ne jouera pas Kylian Mbappé.
21:32 Je pense qu'il ne faut pas qu'il joue, qu'il commence le match,
21:35 parce qu'il faut prendre zéro risque, bien sûr.
21:37 Canal+ c'est demain.
21:39 Paris Saint-Germain, Bayern, grand match.
21:41 Match de l'année.
21:42 Oui, on espère que ce n'est pas le match de l'année,
21:45 parce que ça voudrait dire que c'est le dernier.
21:46 C'est le plus important.
21:47 Oui, je préférais que le match de l'année soit un quart de finale.
21:50 Vous savez ce que disait Aimé Jacquet ?
21:52 Grand danger, grand danger.
21:54 Donc pour le PSG, croyez-moi.
21:57 Bon, on va revenir à cette affaire dramatique
22:01 et vous nous direz ce qui va se passer ces prochaines heures.
22:04 Mais on ne sait pas ces prochaines heures précisément
22:08 quand M. Palmade sera interrogé.
22:10 Alors, ça peut être, je pense, à d'ici la fin de la semaine.
22:14 C'est une audition cruciale, parce qu'il peut tout à fait raconter de lui-même
22:17 ce qui s'est passé ce soir-là et ce qu'il a consommé et en quelle quantité.
22:20 Nous, selon nos informations, il avait pris une importante quantité de cocaïne
22:24 très peu de temps avant l'accident.
22:26 Et il va expliquer peut-être pourquoi il a déboîté, ce qui lui a pris.
22:30 Est-ce qu'il s'est endormi ? Est-ce qu'il y a eu une somnolence ?
22:32 Est-ce que la cocaïne lui a fait...
22:35 Est-ce qu'il y a eu une abolition de son jugement,
22:37 enfin, ou une altération de son jugement ?
22:39 Je remarque que peu de gens ont pris la parole parmi ses proches amis.
22:45 Je pense à Muriel Robin, à Michel Larocque,
22:49 qui sont des proches, qui n'ont pas pris la parole.
22:53 Je pense d'ailleurs que dans sa chambre d'hôpital,
22:56 seule sa sœur est présente aujourd'hui.
22:59 Je crois que sa mère était restée à Bordeaux
23:03 et elle sera sans doute à Paris ces prochaines heures.
23:06 Mais dans les amis proches de Pierre Palvad,
23:10 personne n'a pris la parole, me semble-t-il.
23:12 Je ferai un petit bémol.
23:14 Vendredi, quand on apprend l'accident,
23:16 il y a des tas de gens de son entourage qui disent
23:19 "courage Pierre, on pense à toi, on pense que tu vas t'en sortir".
23:22 Et quand ils voient quelques heures plus tard les circonstances exactes de l'accident,
23:26 tout le monde retire ses tweets.
23:28 Retirés.
23:30 Isabelle Mergaux a maintenu son tweet en disant
23:35 "je ne savais pas, je ne me doutais pas".
23:37 Ce qui change le dossier, c'est lorsqu'on apprend qu'il est sous cocaïne.
23:41 Très clairement, qu'il conduisait sous cocaïne.
23:43 Et qu'il est à l'origine de l'accident.
23:45 Oui bien sûr.
23:46 Parce qu'au début, on ne sait pas si c'est un accident.
23:48 Oui bien sûr.
23:49 Mais c'est vrai que prendre une voiture,
23:52 c'est ce que dit le ministre de l'Intérieur.
23:55 C'est-à-dire que prendre sa voiture quand on est sous cocaïne...
23:58 Non mais c'est irresponsable.
24:00 Voilà.
24:01 Alors écoutez William Loewenstein précisément,
24:03 comment se soigner de la cocaïne ?
24:05 C'est ce qu'il nous disait ce matin.
24:07 Et est-ce qu'il y a un médicament ou pas ?
24:10 Et manifestement, ce n'est pas simple.
24:12 Là, il y a un effort depuis 20 ans qui n'a pas encore donné ses fruits.
24:16 Un effort pour chercher réellement des médicaments
24:19 aussi efficaces que dans d'autres addictions.
24:22 C'est difficile, c'est complexe.
24:24 L'entrée, il faut le rappeler, c'est un peu comme pour l'alcool.
24:27 C'est-à-dire que 15% des usagers vont avoir le risque de trouble
24:32 de l'usage majeur ou de dépendance.
24:34 C'est à peu près les mêmes chiffres que cocaïne et alcool.
24:36 Et d'ailleurs, c'est souvent mélangé.
24:38 Mais une fois qu'il y a cette dépendance,
24:41 c'est une addiction sévère, complexe, difficile à traiter encore aujourd'hui.
24:46 Un cocaïnovane, si j'ose dire, la plus grande difficulté,
24:50 c'est la dépendance hebdomadaire.
24:52 C'est-à-dire que ça tire à J4 ou à J5.
24:55 C'est comme une bipolarité.
24:57 Il y a une montée avec cette substance qui arrive à un état maniaque,
25:00 à une perte de contrôle.
25:02 Et puis il y a une descente, puis après une phase réfractaire
25:05 et à nouveau un craving, une envie de recommencer.
25:08 Donc c'est aussi informer sur cette forme de dépendance hebdomadaire
25:12 qui rassure beaucoup d'usagers.
25:14 Parce qu'ils se disent justement "j'en prends pas tous les jours".
25:17 Alors que d'en prendre le week-end, tous les week-ends,
25:20 c'est déjà être dépendant.
25:21 Ce qui est intéressant dans le cas de Pierre Palmat,
25:24 c'est que lui-même avait fait des cures pour se désintoxiquer.
25:27 Il existait chez lui sans doute une volonté de se séparer de la cocaïne.
25:33 Et manifestement, c'est très compliqué.
25:37 Ce matin, monsieur Loewenstein dit qu'il ne s'agit pas simplement que de volonté.
25:42 Pour n'importe quelle drogue, c'est pas une maladie qu'on soigne
25:46 à coup de médicament uniquement.
25:48 Il peut y avoir des aides, des béquilles, mais ça peut pas faire tout.
25:53 Il y a quelque chose qui vous mange le cerveau.
25:56 Mais il y a l'enfer physique, mais il y a aussi l'enfer moral.
26:01 C'est-à-dire que la drogue, l'alcool, quand vous tombez à ce point très bas,
26:05 vous isole, vous êtes seul, vous n'avez plus d'amis, vous n'avez plus de famille.
26:09 Ça brise les couples, ça brise les familles, et vous vous retrouvez seul.
26:12 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce dossier.
26:16 Merci beaucoup Sandra Buisson.
26:18 Noémie Schulz également suit ce dossier pour CNews.
26:21 Elle était là ce matin.
26:23 Merci pour la qualité de votre travail et de ces informations.
26:26 L'Assemblée nationale.
26:28 Tous les jours, j'ai l'impression que nous montons d'un cran.
26:31 C'est-à-dire que nous avions monsieur Porte qui mettait son pied
26:38 sur un ballon à l'effigie de monsieur Dussopt,
26:41 qui va finir par devenir très très sympathique d'ailleurs,
26:44 tellement il prend deux coups pour le coup.
26:46 C'est vrai que sa réforme, on peut la discuter,
26:50 mais lui-même, ce qu'il reçoit, nous permet d'avoir de la compassion pour lui.
26:55 Et aujourd'hui, monsieur Saint-Aoul, qui est de la NUPS, de la France Insoumise,
27:01 l'a traité d'assassin.
27:02 Moi, je n'ai jamais vu ça.
27:04 On n'a jamais vu ça à l'Assemblée nationale.
27:06 Traité qu'un ministre d'assassin.
27:08 Surtout pour ça.
27:09 Mais même autrement, ce n'est jamais arrivé dans l'histoire de la République.
27:12 Je ne sais pas s'il va être...
27:14 Il va être exclu 15 jours ?
27:17 On ne peut pas faire plus.
27:19 Il va être exclu, il a présenté ses excuses,
27:21 mais c'est pour ça qu'il ne sera pas exclu.
27:23 Donc on traite d'assassin.
27:24 C'est au bureau de l'Assemblée.
27:26 Ça sera discuté par ses prochaines heures,
27:29 mais au prochain bureau des présidents.
27:31 Mais si on a exclu quelqu'un pour des propos racistes,
27:33 qui était le Rassemblement national...
27:35 C'était pas pour ça.
27:36 Comment ?
27:37 Ce n'était pas des propos racistes, c'était tumulte.
27:39 Et à Porte, c'est pareil.
27:41 Et à Porte, c'est le ballon.
27:42 C'est infiniment moins grave.
27:43 Les deux cas à 15 jours, c'est infiniment moins grave.
27:45 Écoutez Aurélien Saint-Aoul.
27:47 Aurélien Saint-Aoul, voilà.
27:49 Il y a des gens qui ne se maîtrisent pas manifestement.
27:52 Et franchement, ils n'ont rien à faire à l'Assemblée nationale.
27:54 Si tu n'es pas capable de maîtriser ta parole,
27:56 tu fais autre chose.
27:58 Puisque vous avez voulu parler des morts du travail,
28:02 je vous donne les chiffres.
28:04 Parce que vous avez menti encore une fois.
28:06 Et comme vous êtes ministre du fait de votre félonie,
28:08 ça ne me surprend pas.
28:09 En 2017,
28:11 en 2017,
28:13 il y avait 550 morts dans des accidents du travail dans ce pays.
28:16 En 2018, il y en avait 562.
28:20 En 2019, il y en a eu 733.
28:23 Et je ne compte pas les accidents de la route, évidemment.
28:26 Ce qui signifie qu'entre 2017 et 2019,
28:29 c'est 33% d'accidents du travail causant la mort en plus.
28:33 Donc vous ne pouvez pas arriver ici et me dire
28:36 que la suppression des CHSCT n'a eu aucun effet.
28:39 Ce sont 150 orphelins,
28:41 veuves en plus,
28:43 et vous avez la responsabilité de ces choix politiques.
28:46 Vous êtes un imposteur et un assassin.
28:49 Chers collègues, alors...
28:59 Chers collègues, ne hurlez pas.
29:05 J'ai entendu.
29:07 Ne hurlez pas. Je suspends deux minutes.
29:10 Il est très bon, monsieur.
29:15 Vous allez vous dire où l'on découvre que Sébastien Chenut a très bon prénom.
29:18 Je ne veux pas me faire des amis en disant ça.
29:20 C'est marrant, j'allais dire où l'on découvre que Sébastien Chenut a très bon prénom.
29:22 Il est calme, rien ne lui échappe.
29:25 Il prend les décisions tac au tac et il ne monte pas dans les tours comme d'autres.
29:28 Ce n'est que formel.
29:30 Excusez-nous d'avoir dit ça, mais je pense que...
29:32 Ce n'est que formel.
29:33 Je vois.
29:35 Ça rend monsieur Dussopt, qui avait quand même une sentence difficile quasi sympathique,
29:40 et surtout, il faut toujours avoir la compagnie de dictionnaire,
29:44 le mot "aubaine" profite inattendu à vantages inespérés pour le gouvernement.
29:49 C'est-à-dire que cette accumulation venant de la France insoumise
29:56 est une bouffée d'oxygène extraordinaire pour l'exécutif
29:59 qui était empêtré, qui n'arrivait pas à défendre sa réforme, à l'expliquer, à la rendre pédagogique.
30:05 Et donc là, ils prennent un souffle.
30:08 Bien sûr, vous avez raison.
30:09 Ça va passer grâce à Ellefie.
30:11 Alors exactement, Aurore Berger, on écoute d'abord toutes les réactions
30:16 et après je vous donne la parole, mais vous avez raison.
30:18 Se refond la cerise un peu.
30:20 Se refond la cerise.
30:22 C'est une métaphore.
30:23 Grâce à la France insoumise.
30:24 Exactement.
30:25 Aurore Berger, écoutons-la.
30:27 Je le dis très calmement, mais je le dis très fermement.
30:31 Il est inacceptable, inenvisageable que l'on continue dans cette escalade verbale.
30:37 On ne peut en aucun cas traiter le ministre Olivier Dussopt d'assassin
30:43 dans l'enceinte de cet hémicycle.
30:45 C'est que j'espère qu'évidemment des excuses claires et sincères seront présentées.
30:50 Mais vous savez pas des excuses.
30:51 Je m'excuse mais.
30:53 Non, des excuses.
30:55 Point. Barre.
30:56 Je pense que c'est la moindre des choses.
30:58 Et enfin évidemment, nous nous souhaitons le débat.
31:03 Nous l'avons dit, nous ne voulons pas bloquer cette séance.
31:06 Nous ne voulons pas bloquer le débat.
31:08 Nous ne demandons pas donc une convocation immédiate du bureau de l'Assemblée,
31:12 mais nous demandons à ce que ce sujet, lors du prochain bureau de l'Assemblée,
31:16 puisse être évidemment évoqué.
31:18 Parce qu'à la fin, ce que nous voulons, c'est débattre et c'est voter.
31:21 Je vous remercie.
31:22 Et on va distribuer les bons points.
31:24 Merci à l'intervention également de Mme Aurore Berger.
31:26 On va écouter, alors vous avez compris que c'est avant les excuses.
31:29 Je vous fais écouter tout ce qui se dit.
31:31 Pendant ce temps-là, on ne parle pas de la réforme.
31:33 Alors qu'il y a, je ne sais pas, 2000 amendements qui attendaient.
31:36 Non, mais là, c'est le cirque.
31:38 Bon, les présidents de groupe se sont exprimés.
31:42 Nous assistons depuis 10 jours maintenant au concours l'épine de l'image de la parole la plus violente possible.
31:52 Il y a une escalade qui devient insupportable.
31:55 Nous donnons une image pathétique aux Françaises et aux Français.
32:00 Il faut ici défendre avec conviction, avec passion, parfois avec colère, ce à quoi l'on croit.
32:07 Mais jamais avec des mots qui peuvent blesser ou heurter.
32:10 Et j'en appelle à la sérénité et à la maîtrise de chacune et de chacun.
32:15 Mais ça vaut pour nous toutes et tous.
32:18 On sait très bien que nous avons des oppositions très fortes et très profondes.
32:23 Mais que si on pouvait se rappeler juste une chose, c'est qu'en politique, on n'a pas d'ennemis, on a des adversaires.
32:29 Eh bien, on éviterait d'en arriver à de telles extrémités.
32:32 Il est totalement inacceptable que ce qui se dit dans notre hémicycle, ce qui se passe dans notre hémicycle, puisse être interprété à l'extérieur comme une incitation à la haine.
32:42 Les mots que nous avons entendus appellent très clairement des excuses de la part de notre collègue.
32:48 Mais ça ne peut pas suffire.
32:49 Ça appelle aussi évidemment une sanction dans le cadre du pouvoir de police qui est le vôtre, monsieur le président.
32:57 On va écouter des excuses de monsieur Saint-Aul, mais je rappelle quand même que tout ça vient de la France insoumise.
33:02 Imaginez si ça n'est du Rassemblement national.
33:04 Je trouve que la presse, je ne veux pas dire qu'elle en parle peu, mais elle est quand même d'une indulgence folle avec la France insoumise depuis des semaines sur le comportement de ces gens-là.
33:15 Vous imaginez...
33:16 Elle commence à en parler.
33:18 Elle commence, mais vous imaginez si un député du Rassemblement...
33:23 J'avais oublié le président Chassaigne, parce qu'au sein de la NUPS, il y a des sensibilités qui disent que ça suffit.
33:28 Oui, mais sûrement.
33:29 Mais vous imaginez, ce serait la une de tous les journaux, le retour des heures sombres.
33:35 Bien évidemment, tout ce que là, au fond, il y a une indulgence.
33:38 On en parle du retour des heures sombres.
33:40 Hier, Sandrine Rousseau, sur CNews, a dit que c'était le Front National qui était un parti fasciste.
33:44 Elle a répété ses propos.
33:45 C'est quand même exceptionnel.
33:47 Je suis d'accord.
33:48 Je suis d'accord.
33:49 Et je crois qu'effectivement, je crois que vous avez raison.
33:53 Parfois, je garde pour moi ce que j'ai envie de dire.
33:56 C'est rare.
33:57 C'est le silence lourd.
33:58 Le silence lourd.
33:59 Je me dis que pourquoi en rajouter ?
34:02 Écoutons donc Aurélien Saint-Aul et la réponse de M. Dussopt, qui a été excellente,
34:08 qui porte également une écharpe, comme tout à l'heure M. le député des Vosges.
34:12 J'ai l'impression qu'il faudrait chauffer l'Assemblée nationale, parce que maintenant, les uns et les autres portent des écharpes.
34:19 J'ai eu, il y a quelques instants à ce micro, des mots que l'émotion et l'emportement m'ont fait mal choisir et qui sont déplacés.
34:29 Je souhaite évidemment les retirer et adresser des excuses publiques au ministre.
34:35 Et je me tiens à sa disposition pour avoir un échange plus personnel et lui présenter à nouveau mes excuses.
34:40 Je crois effectivement que nous avons ici une responsabilité qui est de mener un débat clair, argumenté.
34:49 Je ne suis pas de ceux qui se dérobent à la polémique.
34:52 Et ceux d'entre vous qui me connaissent et qui ont eu l'occasion d'échanger plus directement avec moi le savent.
34:57 Je ne suis pas non plus de ceux qui choisissent la mauvaise foi.
35:01 Monsieur le député, j'entends vos excuses.
35:03 Elles ont le mérite d'être présentées.
35:05 Et elles permettent au débat de se poursuivre.
35:07 Depuis une dizaine de jours, dans plusieurs de vos interventions, vous avez eu à mon égard entre 10 et 12 qualificatifs que je peux considérer comme insultants.
35:15 Dont un qui a atteint le paroxysme de l'insulte.
35:18 J'entends vos excuses mais vous comprendrez qu'être traité d'assassin ne se pardonne pas.
35:22 Par contre ces excuses ont un mérite.
35:24 C'est qu'elles permettent au débat de continuer.
35:26 Et c'est mon seul souhait.
35:27 Bonne réponse encore de monsieur Dussopt.
35:29 Mais monsieur Saint-Aul, j'espère qu'il sera exclu pendant 15 jours comme les autres quand même.
35:33 Vous ne pouvez pas...
35:35 Ça peut être intéressant d'ailleurs.
35:37 J'imagine d'ailleurs qu'on peut...
35:38 C'est difficile de faire autrement.
35:40 Donc il va aller prendre l'air un petit peu.
35:42 Il va pouvoir réfléchir.
35:43 Mais à partir du moment où vous avez condamné quelqu'un qui disait...
35:45 Qui était accusé d'avoir dit quelque chose qu'il disait n'avoir pas dit.
35:48 Maintenant vous devez exclure tout le monde.
35:49 Mais moi juste une chose sur les excuses.
35:51 Là il est présent sans ambiguïté.
35:54 Ah bah voilà.
35:55 Et moi je trouve ça absolument formidable.
35:57 Je suis d'accord.
35:58 Parce que Thomas Porte il a tenu jusqu'au bout en disant "je m'excuserai pas" etc.
36:01 Il est allé au bout de la bêtise.
36:03 Là au moins, je ne vais pas juger de la sincérité,
36:05 au moins c'est très clair.
36:07 Et attendez il y a une chose qui me chagrine un peu.
36:09 C'est que le ministre ne les accepte pas.
36:13 Il les entend mais il ne les accepte pas.
36:15 Il ne pardonne pas.
36:16 Et alors justement je voudrais...
36:18 Parce que c'est important.
36:19 On vit dans une société où...
36:20 Pardon, je pense que dans le débat public tel qu'on le vit en ce moment,
36:22 c'est-à-dire qu'il est un petit peu compliqué,
36:24 personne ne présente jamais d'excuses.
36:26 Donc c'est suffisamment rare pour être souligné de la part de ce député La France Insoumise.
36:30 Et personne ne les accepte jamais.
36:32 La dernière fois que vous avez vu quelqu'un accepter le pardon qui lui a été demandé,
36:35 honnêtement, j'ai cherché dans ma mémoire un peu,
36:37 je pense que c'est Jean-Paul Deux avec son assassin,
36:39 enfin celui qui a essayé de l'assassiner.
36:40 C'était il y a 40 ans.
36:41 Adiex.
36:42 Et enfin Olivier Pouceufs a le droit de ne pas forcément être un bon chrétien.
36:46 Je lui ai repris.
36:47 Ensuite vous connaissez l'adage "le pardon mais pas l'oubli".
36:51 Bon bref, on ne va pas rentrer là-dedans.
36:53 Non, moi je voudrais dire deux choses.
36:56 Ce monsieur, moi je ne lui pardonnerai pas,
36:58 parce qu'il fait de l'obstruction démocratique.
37:00 Il veut foutre en l'air le débat.
37:02 Il a une conduite qui est complètement schizophrénique.
37:04 Il est absolument un pardonneur.
37:06 Et en plus, pourquoi il ne faut pas lui pardonner ?
37:07 Il avait un papier.
37:09 Il lisait.
37:10 Donc, le mot "assassin", vraisemblablement qu'il est sur son papier.
37:14 Enfin, on peut le penser.
37:16 Il n'a pas écrit la parole comme ça, subvertissant.
37:18 Les chiffres, il les avait sur son papier.
37:20 Non mais, la chute de son intervention, il l'avait prémédité.
37:25 Mais Jérôme, les gens sont ceux qui le font.
37:28 Ce monsieur Saint-Aul est quelqu'un qui ne maîtrise pas sa parole.
37:31 C'est tout.
37:32 Alors, comment il est jeune ?
37:33 Il a l'air, oui.
37:34 Quand même.
37:35 Non, non, non, non, non, non, non, non.
37:37 Non, non, non.
37:38 Les gens sont ceux qui le font.
37:40 C'est quelqu'un qui est violent.
37:42 Quand on pose une question comme ça à l'Assemblée,
37:45 en principe, tout le monde...
37:46 Très vite, parce que je voudrais qu'on change de sujet.
37:48 Je voudrais qu'on écoute Eric Zemmour.
37:49 Ce ne sont pas de beaux moments parlementaires.
37:51 Non.
37:52 Il n'y a pas de panache.
37:53 Vous avez bien fait de prendre la parole pour des choses.
37:54 Non.
37:55 Est-ce que vous savez pour quel mot il y a eu le dernier duel parlementaire ?
37:58 C'est Gaston Deferre.
38:00 Oui, Gaston Deferre.
38:01 Pour le mot, c'était "abruti".
38:03 Il avait dit ça à un ministre gaulliste, René Ribière.
38:06 Et c'était à fleurer mouchetée jusqu'au premier sang versé.
38:11 Ah oui, j'ai bien vu.
38:12 Et Gaston Deferre a gagné, heureusement pour Ribière,
38:15 parce que Ribière se mariait le lendemain.
38:17 Ben écoutez, si Marc Menand est un peu malade un soir,
38:19 je vais dire à Serge Médiard de vous engager
38:22 ni de faire la chronique "Olivier Dardigolle raconte".
38:26 Savez-vous quel est le dernier ?
38:28 67.
38:29 Bon, écoutons Eric Zemmour, qui a évoqué ce matin Rima Abdulmalak.
38:34 Puisque vous le savez, Madame le ministre a émis l'hypothèse
38:39 que C8 et Cnews, les fréquences ne seraient pas redonnées en 2025.
38:46 Alors que ça n'est pas de son pouvoir.
38:48 Si nos informations sont exactes, d'ailleurs, au sein même du gouvernement,
38:53 on trouve cette sortie étrange.
38:56 Même le mot "étrange" est étrange.
38:59 Certains ministres sont étonnés.
39:01 Est-ce que nous pouvons écouter ce que dirait Eric Zemmour ?
39:05 Elle a fait une cintoule.
39:07 C'est bon, on est passé à sa parole.
39:09 Ne plaisantons pas, puisque le sujet est grave.
39:12 Ecoutons Madame Abdulmalak.
39:14 Il ne me choque pas seulement, il me scandalise.
39:22 Tout est scandaleux dans cette déclaration.
39:26 D'abord, le lieu.
39:27 Le dire à France Inter.
39:29 Parler de pluralisme à France Inter,
39:31 qui est la chaîne du monopole idéologique de la gauche,
39:35 voire de l'extrême gauche.
39:37 Avec des journalistes qui travaillent formidables.
39:39 Mais ce n'est pas le sujet.
39:42 Les journalistes sont à 80% de gauche.
39:45 Ils ont été formés comme ça.
39:47 Je ne veux pas dire qu'ils travaillent mal.
39:49 Ils ont une idéologie.
39:50 Il y a le travail et l'idéologie.
39:52 Je ne conteste pas leur travail.
39:54 J'ai été journaliste pendant plus de 30 ans.
39:56 Je les ai vus.
39:57 C'était déjà le cas à mon époque.
39:59 Deuxièmement, vous voyez déjà, c'est choquant.
40:02 Deuxièmement, dire que les chaînes du groupe Bolloré
40:07 menacent le pluralisme,
40:09 alors que vous ne pouvez pas ouvrir un post de télévision.
40:15 Vous ne pouvez pas marcher dans la rue avec la publicité.
40:18 Vous ne pouvez pas aller voir un film.
40:20 Vous ne pouvez pas aller à l'école
40:22 sans que vous subissiez l'idéologie et la propagande de la gauche.
40:26 En permanence, nous sommes de l'enfance à la mort.
40:30 A tous les stades de la vie, dès qu'on veut se distraire,
40:35 on subit la propagande de la gauche.
40:38 Nous dire que CNews et C8 menacent le pluralisme,
40:42 c'est une plaisanterie.
40:44 Et par ailleurs, je croyais que l'Arkham, ancien CSA,
40:48 était là pour garantir la liberté d'expression.
40:51 J'ai souvenir, moi, quand j'étais sur CNews,
40:55 vous avez eu la gentillesse de le rappeler,
40:57 qu'il avait du mal à garantir cette liberté
41:01 et qu'il avait plutôt tendance à vouloir choisir
41:04 la bonne idéologie de la mauvaise.
41:06 Moi, je ne vois pas pourquoi un groupe...
41:10 - Vous faites allusion à des propos pour lesquels vous avez été...
41:12 - Absolument.
41:13 Je ne vois pas pourquoi un aéropage de gens
41:16 déciderait de la liberté des chaînes.
41:20 Je n'ai jamais compris,
41:22 c'est encore une loi faite par François Hollande,
41:25 par la gauche, qui lui a donné beaucoup de pouvoir.
41:28 Je pense que ces pouvoirs sont largement excessifs
41:32 et qu'il ne devrait pas ainsi avoir droit de vie ou de mort
41:36 sur des chaînes, quelles qu'elles soient.
41:39 Surtout quand vous avez derrière la ministre
41:42 qui lui dit manifestement qui il faut viser.
41:45 Parce qu'elle n'a pas dit, cette ministre,
41:48 "Ah, mais France 2 est absolument scandaleuse,
41:50 "elle menace le pluralisme,
41:52 "on ne parle qu'avec des idées de gauche,
41:56 "voire d'extrême gauche."
41:58 Elle n'a pas dit, "Ah, le cinéma français
42:00 "est absolument scandaleux, car on ne peut pas voir un film
42:03 "qui ne s'intéresse pas aux migrants ou aux transsexuels."
42:06 C'est ça, aujourd'hui, le paysage culturel en France.
42:11 J'aimerais bien que la ministre de la Culture s'en aperçoive.
42:15 - C'est vrai que l'espace médiatique,
42:17 au sens le plus large,
42:19 penche largement à gauche.
42:23 Personne ne le niera.
42:25 Ce qui est intéressant, c'est que ce sont des médias
42:28 de service public, et ils penchent à gauche parfois
42:31 par les invités qu'ils ne reçoivent pas
42:33 ou par les thèmes qu'ils ne traitent pas.
42:36 Je parlais du film "Vaincre ou mourir"
42:39 qui n'a pas le droit de citer dans l'espace médiatique public.
42:42 C'est quand même sidérant.
42:44 Un film qui rapporte les guerres de Vendée,
42:47 des catholiques vendéens massacrés par la Convention.
42:51 Silence radio à France Inter,
42:54 silence radio sur les antennes de France Télévisions.
42:58 On ne reçoit ni les comédiens, ni les acteurs,
43:02 ni les réalisateurs, ni les producteurs, ni personne.
43:06 Pourquoi ? Parce que c'est financé par M. De Villiers,
43:11 ce qui est le diable pour le service public, j'imagine,
43:14 et parce que ça ne correspond pas à la grille idéologique
43:19 de ces antennes.
43:21 - Quand même, Le Figaro dit du mal du film,
43:23 alors jusqu'où va-t-on ?
43:25 - Non, je plaisantais.
43:27 - Oui, mais il en parle.
43:29 - Je plaisantais, Pascal.
43:31 - On peut dire du mal du film.
43:33 Ce que je trouve absolument sidérant chez ces gens
43:35 qui donnent des leçons en permanence de pluralisme,
43:38 mais qu'ils viennent un jour sur notre plateau.
43:41 Ils n'en parlent pas.
43:43 - C'est la vie indienne, pas ceux qui donnent les leçons.
43:46 - Et personne ne dit rien.
43:48 Le film, d'ailleurs, marche plutôt bien.
43:50 - C'est ce que j'allais vous dire.
43:52 Ils encensent toute la journée des films qui font 20 000.
43:55 Là, il fait 200 000, ils n'en parlent pas.
43:57 C'est ça qui est extraordinaire.
43:59 - C'est ça que je trouve sidérant.
44:01 C'est ça, la vraisence.
44:03 - Le film "Les rascals", qui raconte les agressions
44:05 d'extrême droite sur des jeunes de banlieue,
44:07 25 000 entrées encensées par tout le service public.
44:09 C'est ça qui est extraordinaire.
44:11 - Ce qui est intéressant, c'est qu'elle peut contester
44:13 une couleur, des choix de rédaction,
44:15 pour toutes les chaînes, d'ailleurs.
44:17 Là où elle se met vraiment à la faute,
44:19 c'est qu'elle puisse envoyer ce message
44:21 à l'instance de régulation.
44:23 Mais je pense que c'est plutôt un bon service
44:25 qu'elle a rendu au pluralisme.
44:27 - Je vous rappelle que l'Arkom,
44:29 c'est une autorité administrative indépendante.
44:31 - Oui, bien sûr.
44:33 - D'ailleurs, ce qui est intéressant,
44:35 c'est que son président, Rocco Livimestre,
44:37 n'a rien dit.
44:39 - Oui, il aurait pu,
44:41 d'une manière ou d'une autre,
44:43 faire savoir que ce qu'avait dit
44:45 sa ministre ne le concernait pas.
44:47 - Si, par exemple,
44:49 c'est toujours pareil, d'ailleurs,
44:51 si Mme Le Pen avait dit cela,
44:53 j'imagine que le président de l'Arkom
44:55 aurait dit "écoutez Mme Le Pen, occupez-vous de vous".
44:57 J'imagine.
44:59 Je le dis de manière un peu triviale.
45:01 - En tout cas, je trouve plutôt la ministre isolée dans la séquence.
45:03 - Je n'exclus pas qu'Olivier ait raison,
45:05 parce que c'est finalement un bon service rendu.
45:07 - Vous imaginez juste si Marine Le Pen était présidente ?
45:09 - Ce qui n'est pas intéressant,
45:11 c'est que la gauche culturelle,
45:13 c'est toujours défendre ses intérêts,
45:15 et qu'à droite, on aurait peut-être aimé
45:17 des voix un peu plus puissantes
45:19 pour défendre, effectivement,
45:21 les intérêts de CNews et de C8
45:23 parmi le personnel politique.
45:25 - Bruno Retailleau, dans le DVD dimanche,
45:27 a répondu clairement aux choses.
45:29 - Il leur a fallu un petit temps
45:31 pour monter au front, quand même.
45:33 - Sur la première conversation que vous avez eue,
45:35 un de nos auditeurs, qui s'appelle Stéphane,
45:37 je le salue, et qui dit
45:39 "Je propose une chose très intéressante,
45:41 si on pénalisait à 1000 euros les consommateurs de cannabis,
45:43 et à 10 000 euros les consommateurs de cocaïne,
45:45 on réglerait les soucis."
45:47 Voilà, des amendes très fortes. Pourquoi pas ?
45:49 Si on veut vraiment se donner les moyens,
45:51 vous consommez du cannabis,
45:53 1000 euros, boum !
45:55 Ça va changer votre vie.
45:57 - Pour faire le lien avec le cinéma, moi aussi je suis assez scandalisé.
45:59 C'est présenté de manière assez sympathique,
46:01 la consommation de cannabis et de cocaïne dans le cinéma,
46:03 souvent.
46:05 - C'est vrai, c'est super cool.
46:07 - C'est festif, c'est...
46:09 - Ah, Olivier Benkemoun, quand même,
46:11 vous étiez où ? Vous étiez coincé dans les ascenseurs,
46:13 on vous attendait, ça fait un quart d'heure
46:15 qu'on vous appelle.
46:17 - C'est l'instant Hidalgo, ça roule mal, hein ?
46:19 Entre le premier et...
46:21 - Vous êtes habillé en gendarme, ce soir.
46:23 - Écoutez, pourquoi pas ?
46:25 Vous n'aimez pas la couleur ?
46:27 - J'aime beaucoup ce bleu.
46:29 - On a dû pas les habiller, Pascal Praud.
46:31 - On a dû pas les habiller, parce que vraiment,
46:33 il y a deux, trois trucs à dire aussi.
46:35 Vous savez ce qui est étonnant ?
46:37 - Vous êtes bien fait de boucher, hein ?
46:39 - De les chercher, de les chercher.
46:41 - On peut encore ? - De les chercher.
46:43 - Merci, Olivier.
46:45 - Vous savez ce qui est étonnant ? C'est que la drogue,
46:47 vous avez un invité qui vous en a parlé ce matin,
46:49 dans le PIB, ça rentre dans le PIB
46:51 de la France, à hauteur de
46:53 1,2%,
46:55 2,7 milliards exactement.
46:57 C'est très étonnant, ce calcul.
46:59 On verra tout à l'heure. - Jean-Luc Lombard était
47:01 à la réalisation, Philippe était au son, Dominique
47:03 Raymond était à la vision, Benjamin
47:05 Naud était là avec nous, Kylian
47:07 Salé, et on salue donc
47:09 l'arrivée avec nous de Maxime Leger,
47:11 il était déjà là la semaine dernière, mais
47:13 il est encore là cette semaine, et
47:15 il sera là la semaine prochaine.
47:17 Dans une seconde,
47:19 Olivier Benkaymoun, rendez-vous demain matin.
47:21 Merci d'avoir regardé cette vidéo !