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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Eugénie Bastier, Georges Fenech, Olivier D'Artigolle, Philippe Bélger,
00:03 nous allons parler de Jean-Luc Mélenchon.
00:05 Bonsoir ce soir.
00:07 On va essayer de comprendre Jean-Luc Mélenchon
00:10 et j'allais dire d'être dans la tête de Jean-Luc Mélenchon
00:14 pour savoir s'il pense que c'est productif et efficace
00:19 cette montée aux extrêmes qui est la sienne
00:22 et ce qu'il a dit depuis 48 heures qui peut étonner.
00:26 Ce matin, par exemple, il a tweeté
00:29 le maintien de l'ordre a tourné une nouvelle fois
00:32 de plus à une absurde violence générale.
00:34 Darmanin est 100% responsable.
00:36 C'est pourquoi il veut reporter sa responsabilité sur les autres.
00:39 Les policiers devraient se méfier d'un chef aussi lamentable.
00:43 Ce n'est pas neutre quand même, le mot est fort.
00:45 Mais hier surtout, hier il a parlé, il a dit
00:48 "Abas la Mauvaise République".
00:51 On est en 34, on est avec les croix de feu.
00:54 "Abas la Mauvaise République".
00:55 Vous imaginez si un autre leader disait ça.
00:57 Je vous propose de l'écouter.
00:59 Le dernier rang des combattants, c'est le vôtre.
01:07 Les premiers à courir devant, c'est vous.
01:11 Les derniers à céder, c'est vous.
01:15 Abas la Mauvaise République.
01:18 Abas la Mauvaise République.
01:20 Écoutez, vous vous rappelez, à chaque fois c'est le même cycle
01:23 Jean-Luc Mélenchon, c'est-à-dire qu'il fait un très bon score
01:24 à la présidentielle.
01:26 Et puis il commence le début du quinquennat par des outrances.
01:29 On se souvient en 2017, il avait dit justement "La République, c'est moi".
01:31 Vous vous souvenez quand il y avait les policiers
01:32 qui venaient pendant la perquisition ?
01:34 Tout le monde avait dit "Il est terminé, il est mort".
01:36 Et puis à chaque fois, il s'en sort.
01:39 Et donc moi, je pense que ces outrances font partie du personnage
01:42 et qu'elles ne lui nuisent pas.
01:44 Elles agitent effectivement les commentateurs politiques.
01:47 Mais à la fin, il n'est pas du tout mort Jean-Luc Mélenchon.
01:49 Moi, je crois qu'en 2027, il peut encore être là.
01:52 Et personne à gauche ne peut le remplacer.
01:54 Et vous allez voir l'échange entre Antoine Léaument et Gérald Darmanin,
01:58 parce que c'est un peu la même séquence,
01:59 c'est de décoder la stratégie de la France insoumise.
02:02 Ça marche l'outrance.
02:03 Il y a consensus quand même pour dire en France que les images qu'on a vues hier soir,
02:08 on a vu ce policier blessé.
02:11 Il y a consensus pour condamner les Black Blocs.
02:13 Euh... Il n'y a pas un consensus politique puisque...
02:16 Non mais consensus dans le public.
02:18 Oui, mais les insoumis ne le condamnent pas.
02:20 L'énonciation des violences des Black Blocs.
02:21 Personne, me semble-t-il.
02:24 Et malgré ça, vous avez la France insoumise qui explique
02:27 que c'est des policiers qui sont responsables.
02:28 J'aimerais revenir sur "Aba la mauvaise république",
02:31 c'est-à-dire on peut partager ou pas le verbe "o"
02:33 et mêler Jean-Luc Mélenchon de son style ou pas.
02:35 Reste que la question d'une autre république,
02:39 et pour lui la 6e république, est un vieux combat pour lui.
02:42 Quand il dit "Aba la mauvaise république",
02:44 il parle aujourd'hui de la 5e, pour lui, abonnésante.
02:48 Et c'est un homme...
02:48 Il l'a théorisé.
02:49 Ça fait 20 ans qu'il est là.
02:51 Il n'est pas le seul d'ailleurs.
02:53 Il l'a théorisé au passage à une république parlementaire
02:57 et non plus présidentielle comme on l'a actuellement.
03:00 Il n'y a pas que Jean-Luc Mélenchon qui pense qu'effectivement
03:04 il faut évoluer dans nos institutions et redonner vie au Parlement.
03:07 Mais je n'en parlais pas à titre personnel.
03:09 Le mot "Aba", parce que c'est une connotation,
03:11 vous avez raison, quasi insurrectionnelle.
03:14 Écoutons cet échange entre Antoine Léaumont.
03:16 Vous savez qu'Antoine Léaumont, il avait commencé,
03:18 il était chez Bayrou.
03:20 Il était chez François Bayrou, Antoine Léaumont.
03:22 Et maintenant, manifestement, il a changé d'opinion.
03:24 Et il y a un échange avec Gérald Darmanin qui, là aussi,
03:27 par sa violence, peut surprendre.
03:30 Écoutons.
03:31 Vous abimez la démocratie en utilisant la police,
03:35 non pour garantir le droit à manifester,
03:38 mais pour le réprimer.
03:40 Votre bilan, c'est la violence.
03:42 Ça suffit.
03:43 Policiers brûlés, journalistes frappés, manifestants mutilés.
03:49 Les coupables, c'est vous.
03:51 Alors oui, abat Macron et la Mauvaise République.
03:55 Vive la Constituante et la VIème République.
03:58 Ici, c'est la France.
04:00 Vous vouliez en avoir fini le 14 juillet,
04:02 vous aurez votre prise de la bâtie.
04:04 Vous avez déjà perdu, quand retirez-vous votre réforme des retraites ?
04:08 J'avoue que je n'ai pas tout compris de votre question,
04:11 sauf que vous n'étiez pas content et que vous n'aimiez toujours pas la police.
04:14 Après des violences absolument inacceptables
04:18 qui ont blessé 405 policiers et gendarmes hier,
04:23 dont un policier qui aurait pu, comme chacun a vu à sa télévision,
04:30 mourir parce qu'on envoie un cocktail molotov sur sa tête
04:32 et qu'il est brûlé au deuxième degré,
04:34 que vous n'ayez pas un mot pour eux, pour ces pères et mères de famille,
04:38 démontre votre humanisme.
04:41 Monsieur le député Léaumont, vous nous avez habitués.
04:44 Vous nous avez habitués.
04:46 Là où vous nous avez moins habitués, ce n'est pas tellement votre haine anti-police,
04:50 c'est que vous n'avez même pas un mot
04:52 pour les trois militants du Parti communiste qui ont été agressés par les Black Blocs.
04:56 Et si le Parti communiste français a fait ce matin un communiqué extrêmement clair,
05:02 soutenant les forces de l'ordre, protégeant le droit de manifester
05:05 et condamnant les violences des Black Blocs,
05:07 vous êtes les complices manifestement de ces violences,
05:10 quand ici, devant la représentance du peuple,
05:12 vous ne condamnez pas les gens qui, à coup de cocktail molotov,
05:16 abattent notre démocratie.
05:18 À la fin de l'envoi, il touche Gérald Darmanin.
05:20 Mais vous avez vu, au-delà même des phrases,
05:24 le comportement d'Antoine Léaumont.
05:26 Ça ne vous interroge pas ?
05:28 C'est de la haine.
05:29 C'est de la haine et je suis frappé de voir avec quelle constance
05:34 ces extrémistes de LFI sont indifférents au consensus
05:40 de l'ensemble de la société sur le caractère inadmissible des violences.
05:46 Au fond, ils développent un discours complètement parallèle
05:50 à ce qui existe dans la société.
05:53 Il y a un problème même personnel de comportement.
05:55 Vous voyez cet homme, vous vous dites "c'est étrange".
05:57 Il a du mal même à se maîtriser, manifestement.
06:01 Là, je pense que ça va leur nuire.
06:03 Peut-être que ça n'est pas possible qu'on continue ainsi
06:07 à développer un discours de haine totalement désaccordé
06:12 avec la réalité et les analyses qu'on fait.
06:16 Ça n'est pas convaincant.
06:17 Surtout, il y a une stratégie délibérée.
06:20 J'ai regardé Jean-Luc Mélenchon jusqu'à présent.
06:23 Il condamnait les violences des Black Blocs tous les premiers mais.
06:25 Il l'a fait quasiment les cinq dernières années.
06:28 Parce qu'à chaque premier mai, il y a des violences de Black Bloc.
06:31 Depuis le mouvement pour les retraites,
06:34 il ne condamne plus la violence des Black Blocs.
06:36 Là, il y a une évolution.
06:37 Une évolution qui est en avis calculée, stratégique.
06:40 C'est ça qui m'intéresse.
06:41 Il considère qu'il y a une partie,
06:42 et ça c'est nouveau, je pense, une partie du peuple de gauche,
06:45 des manifestants, qui sont en sympathie avec ces violences.
06:48 Vous parlez de violences, vous avez l'équivalent.
06:50 Il y a une partie des gens qui manifestent,
06:53 c'est la partie des gens de gauche qui considèrent que la violence
06:55 est devenue un mode légitime d'opposition.
06:57 Et on a le seuil de tolérance à baisser.
07:01 Et à force que ces violences se banalisent,
07:04 le seuil de tolérance a baissé.
07:05 Et aujourd'hui, c'est devenu un moyen comme un autre.
07:07 Mais à part la République, je crois que l'évolution de Mélenchon
07:09 est significative.
07:10 Avec une autre évolution.
07:11 Et si on se rend compte de la violence de Partey.
07:12 Avec une autre séquence politique qui s'ouvre,
07:14 puisque Jean-Luc Mélenchon a eu maille à partie
07:17 avec des syndicats et l'intersyndical au tout début,
07:21 où il voulait plutôt fixer la méthode et le calendrier.
07:24 Or, l'intersyndical a pris la main depuis la fin janvier.
07:27 Là, il sent bien qu'il y a un moment de bascule,
07:29 qu'on passe à autre chose.
07:30 Et donc, il veut reprendre la main en ayant le sentiment
07:34 que la situation est insurrectionnelle.
07:36 Elle n'est pas insurrectionnelle.
07:37 Il y a beaucoup de colère et de ressentiment.
07:39 J'ai quelques observateurs que je cite régulièrement le soir.
07:42 En tout cas, je cite leur message.
07:43 Je ne sais pas toujours leurs auteurs.
07:45 Mélenchon et ses proches rejouent 1793.
07:47 La mauvaise République, c'est celle des Girondins,
07:50 de Thiers et de De Gaulle.
07:50 La bonne, c'est la convention de la terreur et la vertu.
07:53 C'est cela leur imaginaire.
07:54 Robespierre, les communards, Proudhon, Thorése.
07:57 Leur objectif, y compris en affichant un comportement terrible,
08:00 confère Léaument, à l'Assemblée,
08:02 c'est de ruiner les institutions.
08:04 C'est une vérité.
08:05 La seule différence, c'est qu'ils ne sont pas...
08:07 Qu'ils se sont adaptés à l'époque.
08:09 Ce ne sont pas des sans-culottes, mais des sans-cravates.
08:13 - Votre interlocuteur sur Thorése devrait ajuster.
08:16 - Il a de l'esprit.
08:17 - C'est pas mal, il a de l'esprit.
08:19 - Ne donnez pas son nom, bien sûr.
08:20 - Non, je ne donne pas son nom.
08:21 - Vous avez entendu la réponse.
08:22 - Mais c'est toujours le même ou pas ?
08:24 - J'ai plusieurs...
08:25 Je sais que ça peut vous étonner.
08:26 - C'est les visiteurs du soir.
08:27 - C'est les visiteurs du soir.
08:30 Exactement.
08:31 Bon, Mme Borne.
08:33 Mais non, mais ce qui m'intéresse,
08:34 c'est la question que je vous posais tout à l'heure.
08:36 Voilà, c'est une stratégie.
08:38 Alors, il a ses petits soldats
08:41 qui n'ont sans doute pas le même talent que lui,
08:44 Léaument et tout ça.
08:45 Mais on entendra encore un son tout à l'heure,
08:47 le discours du leader Maximo Mélenchon.
08:50 - Les petits soldats existent dans toutes les familles politiques.
08:53 Parce que je les ai parfois du côté macroniste,
08:56 le matin sur les matinales,
08:57 qui aigrèdent les éléments de langage.
08:58 Oui, oui.
08:59 - Oui, mais je l'ai...
09:01 - Le culte du chef et l'absence de démon.
09:04 - Au moins, ils sont fades.
09:05 Puisque là, eux, c'est...
09:06 Voilà.
09:07 - Mais cette sensibilité politique a toujours existé ?
09:10 - Mais écoutez, moi, je n'ai pas...
09:11 Franchement, je m'intéresse à la politique.
09:13 Je n'ai pas souvenir dans les années 70,
09:15 dans les années 80, dans les années 90,
09:17 dans les années 2000.
09:19 Je n'ai pas souvenir...
09:19 - Au Parlement.
09:20 - Au Parlement.
09:21 - Au Parlement.
09:22 - Voilà.
09:23 Alors, il y a toujours eu des excités,
09:25 mais je n'ai pas souvenir de ça.
09:26 Et je vous répète que si c'était à l'autre bord de l'échiquier,
09:29 si vous aviez la droite qui se comportait
09:33 comme la France insoumise depuis trois mois,
09:35 je disais tout à l'heure, 1934, les croix de feu,
09:38 mais tous les journaux...
09:39 - Elle est très...
09:40 - Parce que la complaisance avec Jean-Luc Mélenchon,
09:43 c'est sidérant.
09:44 Mais écoutons Mme Borne, si vous voulez bien,
09:46 qui répondait à l'Assemblée nationale ce matin aux violences.
09:49 - Hier, plus de 400 policiers et gendarmes ont été blessés,
09:53 dont certains grièvement.
09:55 Les images que nous avons vues,
09:57 notamment celles d'un policier brûlé par un cocktail Molotov,
10:02 sont insupportables et illustrent qu'un nouveau palier
10:05 a été franchi dans la violence.
10:08 - Mais vous permettez, quand j'entends Elisabeth Borne dire
10:12 "Cela, c'est insupportable", on a envie de lui demander
10:14 mais qu'est-ce que vous attendez pour prendre les mesures qu'il faut ?
10:18 Qu'est-ce que vous attendez ?
10:19 - Il faut changer la loi.
10:20 - Qu'est-ce que vous attendez pour instituer des peines planchées,
10:22 mais de véritablement peines planchées ?
10:24 Qu'est-ce que vous attendez pour réécrire l'interdiction administrative
10:29 de certains individus à participer à des manifestations ?
10:32 Qu'est-ce que vous attendez pour légiférer sur la loi anti-casseurs ?
10:36 Je crois que Philippe Hussier est d'accord sur cette loi anti-casseurs
10:40 qui a été votée en 1970, après les événements de 68,
10:44 et abrogée en 1981 par François Mitterrand.
10:48 Ça ne suffit pas de se lamenter, de critiquer et de se scandaliser.
10:52 Il faut aussi, quand on est chef du gouvernement,
10:54 donner les moyens à la police de n'être plus que de la chair à canon.
10:57 - Je suis d'accord et c'est la phrase de Bossuet que j'ai encore citée ce matin.
11:01 Voilà, Dieu se moque...
11:03 - Dont on chérit les causes.
11:04 - Voilà, exactement.
11:05 - Simplement, rappelez-moi ce que je vous cite tous les matins,
11:08 rappelez-moi cette affaire de responsabilité collective ou particulière
11:11 que vous, vous souhaiteriez changer.
11:13 C'est-à-dire que quand vous êtes dans un groupe,
11:15 vous contaminez tout le monde.
11:16 - Ah ben moi, très modestement, je le pense depuis des années
11:20 parce que le système qu'utilise la procédure judiciaire
11:25 met en avant ce progressisme apparent de la preuve individuelle.
11:30 Mais lorsqu'on a des manifestations avec des violences collectives
11:34 bien identifiables, entendons-nous,
11:37 eh bien je considère que devant les tribunaux,
11:39 évidemment on ne peut pas condamner.
11:41 Il est très difficile de démontrer au sein d'une structure collective
11:46 la responsabilité transgressive d'un individu qui se trouve au milieu.
11:51 Sauf si on considère que la responsabilité collective du groupe
11:56 qui commet des violences est, moi je pense, qu'il faudrait arriver là.
12:01 - Mais une question.
12:02 - Très concrètement, ça veut dire que...
12:03 - Les Anglais ont réussi à mettre fin au hooliganisme
12:07 avec des peines sur interdiction de paraître au stade
12:12 et lors de la rencontre sportive, le hooligan condamné
12:14 doit aller signer au poste de police
12:18 pour bien faire la démonstration qui n'est pas dans le stade.
12:21 Si des condamnations frappent des black blocs
12:23 avec l'interdiction de paraître dans une manifestation,
12:26 ça peut poser un débat sur les libertés publiques.
12:30 Mais comment est-ce que vous pouvez contrôler le fait qu'il n'est pas en manif ?
12:33 C'est impossible.
12:34 - Ah oui, non mais...
12:35 - Très concrètement, très concrètement, un individu...
12:37 - Non mais il faut rentrer dans le...
12:38 - Non mais si je peux me permettre.
12:39 - Pardon.
12:40 - Écoutez, aux États-Unis, les black blocs, vous touchez un flic.
12:43 - Ah bah c'est sûr, c'est 20 ans.
12:45 - Vous touchez un flic, ça se passe pas comme ça.
12:47 - Bien sûr.
12:48 - C'est assez simple.
12:49 - La loi anti-casseurs...
12:51 - La loi anti-casseurs, la ville de Portland...
12:54 - Oui mais ils en ont piqué 35, ils vont passer.
12:58 - Oui.
12:59 - Ça va être chaud, ce qui s'est passé.
13:01 - Il y a aussi beaucoup de violence.
13:02 - Qu'est-ce que c'est concrètement la loi anti-casseurs ?
13:04 Si des désordres surviennent dans une manifestation,
13:07 les manifestants qui restent dans la manifestation
13:11 alors qu'il y a des désordres violents,
13:13 sont punissables de deux ans d'emprisonnement.
13:16 C'est ça la loi anti-casseurs.
13:17 Vous n'avez plus à prouver qu'il a commis lui-même des actes,
13:20 le seul fait de rester présent, c'est quelque part...
13:23 - Et ça c'était une loi qui a existé en France jusqu'en 81.
13:25 - Elle a existé de 70 à 81, elle avait été votée sous René Pléven,
13:28 c'était Jacques Chabannel Mas qui était Premier ministre,
13:31 et Mitterrand, ça faisait partie de ses 101 propositions,
13:34 il l'a supprimée en 80.
13:35 - Mais voilà, en fait c'est toujours la même conversation,
13:38 c'est-à-dire que tu payes les factures de 40 ans de démission dans tous les domaines,
13:43 et aujourd'hui...
13:44 - Et le comble c'est que la droite...
13:46 - Et là Emmanuel Macron a une responsabilité,
13:48 parce qu'il ne veut pas taper sur la table.
13:50 - Et le comble c'est que la droite dite républicaine,
13:52 elle-même a validé cette dérive, cette faiblesse.
13:56 - Mais parce que la droite...
13:57 - Il faut ajouter...
13:59 - Oui, je connais votre point de vue mon cher Jacques.
14:03 - Voilà, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
14:05 La droite, ce qui est important pour la droite,
14:07 c'est d'avoir des bons papiers dans Libération et dans le monde.
14:09 - Ne me condamnez pas à faire toujours la vogue.
14:13 - Voilà, donc c'est tout, il faut un peu de courage.
14:16 Bon, je ne vais pas vous remontrer les images de ces deux policiers,
14:20 l'un qui avait été traîné par terre par ses collègues,
14:26 en tout cas pour le sortir de la difficulté,
14:29 et puis cet autre qui a reçu un cocktail Molotov.
14:32 Simplement je voulais qu'on écoute ce que disait Jean-Luc Mélenchon hier,
14:35 dans la posture, dans le langage corporel, le body language, comme on dit.
14:39 Je vous assure, il y a quelque chose, me semble-t-il,
14:42 qui n'est pas si fréquent sous la Ve République et qui peut-être peut inquiéter.
14:47 Écoutez, M. Mélenchon, c'était hier.
14:50 - Le Conseil constitutionnel ne peut pas valoir plus que la Constitution qu'il défend.
14:58 Et il a pu conclure qu'un texte qui n'a été voté par personne
15:04 s'impose à tous les Français,
15:06 comme autrefois les lettres de cachet du monarque
15:10 s'imposaient à tout le monde qui pouvait finir à n'importe quelle heure à la Bastille.
15:16 Aujourd'hui, vous pouvez finir à n'importe quelle heure en garde à vue sans raison.
15:21 Aujourd'hui, vous pouvez finir à n'importe quelle heure gazé,
15:26 ou bien éborgné, etc. etc.
15:31 Le caractère autoritaire du régime
15:34 qui tient à la nature autoritaire que contient le libéralisme,
15:38 car les libéraux sont persuadés qu'il n'y a pas d'autre solution que les leurs,
15:44 tant et si bien que tous les autres sont des fous ou des dangereux.
15:48 Voilà comment et pourquoi ils nous caricaturent tout le temps,
15:51 comme ils le font, et moi spécialement,
15:53 puisque vous tous, vous connaissez la couleur de mes amygdales
15:56 chaque fois qu'on me passe en photo.
15:58 Il y a une structure de pensée, on peut la prouver ou la contester,
16:04 on ne peut pas lui enlever le fait qu'il a une structure de pensée.
16:08 Mais ça ne veut rien dire.
16:09 Mais si, ça veut dire qu'il est dans une cohérence politique.
16:12 Mais non, il est dans une cohérence politique.
16:14 Kinyoung aussi a une structure de pensée staline ?
16:17 Non, ce que je veux vous dire, c'est qu'il a théorisé la conflictualité il y a quelques années,
16:25 il ne venait pas de cette théorie politique,
16:28 il était plutôt un parlementaire, sénateur puis député,
16:31 dans une veine qu'on connaît bien, sociale-démocrate,
16:35 Mitterrand ayant dit de lui "c'est le plus doué de la génération qui vient".
16:38 Puis il a fait une bascule, après avoir réfléchi à cette bascule,
16:41 en théorisant un autre projet politique.
16:43 Oui, bien sûr.
16:44 Mais là où...
16:45 Mais ça on le sait.
16:46 Oui, mais c'est ce qu'il fait là.
16:47 Dans la tempête et dans l'orange et l'outronfe,
16:53 comme dit Eugénie Bastier,
16:55 dans un monde politique qui ne brille pas par la qualité de la forme,
16:59 il brille.
17:00 Arrêtez, oui, mais si.
17:02 Non, mais c'est fondamental, Pascal.
17:04 Lorsque vous l'écoutez, il y a des absurdités dans ce qu'il dit,
17:09 il y a des extrémités, c'est fondamental.
17:12 Je ne partage pas forcément cet avis,
17:14 je trouve que c'est une forme de complaisance de l'espace médiatique de lui reconnaître.
17:17 Mais ce qui est assez extraordinaire,
17:19 c'est quand même que Jean-Luc Mélenchon le dit lui-même,
17:23 en moque caricature,
17:24 mais la France insoumise est dans une stratégie,
17:26 inédite à mon avis sur la Ve République,
17:28 une stratégie d'auto-diabolisation.
17:30 C'est-à-dire qu'ils font tout,
17:31 alors qu'ils ont un système médiatique plutôt bienveillant à leur regard.
17:33 Il y a une hémiplégie par rapport à l'extrême droite.
17:35 Marine Le Pen est obligée de se tenir à carreau,
17:37 si elle fait le moindre pas de côté, elle a tous les médias contre elle.
17:40 Lui, il a plutôt un système bienveillant,
17:42 il fait un énorme score à la présidentielle,
17:44 et il est dans l'outrance permanente.
17:46 Il s'est lui-même marginalisé, alors qu'il était au centre du jeu.
17:49 Les limites de cette stratégie agonistique,
17:51 c'est-à-dire qu'au bout d'un moment,
17:53 il n'est jamais dans la conquête du pouvoir,
17:55 il est toujours dans une position très unicienne.
17:57 Après la présidentielle, à chaque fois, il chute, il chute, il chute,
17:59 et après il remonte parce qu'il y a une stratégie du vote utile à gauche
18:01 qui fait que tout le monde...
18:02 L'espace médiatique.
18:03 Mais vous l'avez dit tout à l'heure,
18:05 sans l'outrance, il n'est plus lui-même.
18:07 Mais il n'y a pas que lui.
18:09 Non, parce qu'il a fait d'autres campagnes,
18:11 les plus modérées.
18:12 Lisez Le Monde, ce soir.
18:14 Je vous assure, lisez Le Monde.
18:15 Il y a un papier sur la tentative sécuritaire.
18:17 D'ailleurs, ils ont changé le titre.
18:19 Très intéressant, ça s'appelle
18:20 La tentative sécuritaire d'Emmanuel Macron.
18:22 Tentation.
18:23 La tentation.
18:24 Après le 1er mai.
18:26 Ils en ont prépéré au 1er mai.
18:27 Je vous assure, lisez Le Monde ce soir,
18:29 c'est une œuvre d'art.
18:31 Vous avez un papier sur le wokisme et l'anti-wokisme.
18:33 On t'explique que les anti-wokistes sont un...
18:35 C'est pire.
18:36 C'est un démocrate.
18:38 Vous avez M. Lippetz qui donne effectivement
18:40 un ancien écologiste.
18:41 Vous avez un papier sur les universités américaines.
18:44 C'est une œuvre d'art, Le Monde de ce soir.
18:46 C'est-à-dire qu'il n'est plus à gauche, Le Monde.
18:49 Il est quasiment à l'ultra-gauche.
18:52 C'est-à-dire que c'est un fanzine...
18:54 C'est rouge.
18:55 Vous partagez pas, moi ?
18:56 Sur le numéro que j'ai vu ce soir, que j'ai lu.
18:59 Ils ont une tentation,
19:02 pour reprendre le mot de leur titre, parfois.
19:04 Mais oui, c'est vrai qu'ils sont
19:07 de plus en plus à gauche.
19:09 Mais je pense qu'il y a un conflit de génération
19:11 à l'intérieur du Monde.
19:12 Les journalistes plus âgés sont peut-être moins...
19:14 Il y a une jeune génération, effectivement,
19:16 qui est plus sur ces...
19:17 Vous avez aujourd'hui une jeune génération formée
19:19 dans les écoles de journalisme
19:20 qui s'endort le soir avec le portrait d'Edouid Plenel,
19:22 qui a été recruté comme ça
19:24 et qui ne fait plus forcément du témoignage,
19:26 mais du militantisme.
19:28 Mais c'est aussi les écoles de journalisme
19:30 pilotées par ceux qui n'étaient pas dans la profession,
19:33 parce que c'est ça, les écoles de journalisme.
19:36 Souvent, depuis des années,
19:37 ont développé un type...
19:40 - C'est Pascal, entièrement revendiqué, d'ailleurs.
19:42 - Le drame, Mélenchon le revendique de nouveau.
19:44 - Le drame médiatique, c'est que le monde est insupportable,
19:47 mais il est irremplaçable.
19:49 - Oh, ça !
19:50 - Moi, je ne peux pas m'en passer,
19:52 mais je bide des cris.
19:54 - Non, je pense que nous sommes irremplaçables,
19:56 parce qu'ici, c'est une liberté d'expression.
19:58 - Oui, bien sûr.
19:59 - Tous ces gens, je les invite.
20:01 - Oui, bien sûr.
20:02 - Les gens du Monde...
20:03 - Ah, ils ne viennent pas.
20:04 - Ils ne viennent pas.
20:05 - Non, on ne veut pas.
20:06 Monsieur Mélenchon, je l'invite volontiers,
20:08 mais il préfère aller ailleurs.
20:10 Bon, on va marquer une pause.
20:11 On est un peu en retard.
20:12 Il est 20h26.
20:14 On parlera...
20:15 Ah, j'ai une petite surprise.
20:16 Vous savez ce qui s'est passé le 2 mai 1973 ?
20:18 - Non.
20:19 - Qu'est-ce qui s'est passé le 2 mai 1973 ?
20:21 - Le match de foot ?
20:23 - Eh, peut-être.
20:24 Je vous donne un indice.
20:26 - Ah oui, ça y est.
20:27 - C'était à Nancy.
20:28 - Ah ?
20:29 - À Nancy.
20:30 - C'était Patini-Nancy, alors.
20:31 - Oui, qu'est-ce qui se passait ?
20:32 - Premier match, je ne sais pas.
20:33 - Il a marqué un...
20:34 - C'est son franc ?
20:35 - Non.
20:36 - C'est son premier ?
20:37 - Oui.
20:38 - Premier match à 17 ans.
20:39 - Premier match.
20:40 C'était son premier match professionnel,
20:41 Michel Platini.
20:42 Et je sais qu'il y a Michel Mézy qui nous écoute
20:43 et il était dans l'équipe d'en face.
20:45 Michel Mézy, il était à Nîmes ce jour-là.
20:47 Et moi, j'ai la compo d'équipe sous les yeux.
20:49 Landy, Adams, Béton, Kabyle, Boissier sans la ville,
20:53 Mézy, Boiron, Delost, Jacques Hivert.
20:56 C'était l'équipe de Nîmes du 2 mai 1973.
20:58 Et en face, vous aviez Roger Lemaire, Jean-Michel Fouché.
21:01 Michel Platini, premier match.
21:03 - Ça va mieux depuis samedi soir.
21:04 - Je croyais que vous alliez nous faire un coup de gueule.
21:05 - Ça va mieux depuis samedi soir.
21:06 - C'est méchant.
21:09 C'est méchant.
21:10 On va faire un mauvais match.
21:13 Qui n'en fait pas ?
21:14 Vous voulez que je vous rappelle vos scores ?
21:16 Vous avez que son présidentiel ?
21:17 - Ça a été fabuleux.
21:19 - Tout le world a fabuleux.
21:21 - Je croyais que vous alliez faire un coup de gueule
21:23 contre le fait qu'aucune chaîne de télévision
21:25 voulait acheter les droits du foot fédéral.
21:27 - Ah oui.
21:28 - Ah ça c'est un bon sujet.
21:29 - Exact.
21:30 - Vous êtes sûr de ça ?
21:31 De la coupe du monde ?
21:32 - Non, vous m'étonnez.
21:33 - Vous allez voir.
21:34 - Je crois que vous me trompez.
21:35 - Regardez.
21:36 - On va marquer une pause.
21:37 Je vais vérifier ça parce que le foot féminin,
21:38 ça marche plutôt bien en terme d'audience.
21:40 A tout de suite.
21:41 - Si c'est là.
21:42 - 20h31, Michel De Santos nous rappelle les titres du jour.
21:50 Les syndicats appellent à une nouvelle journée de mobilisation
21:56 le 6 juin prochain.
21:57 Une 14e journée d'action pour se faire entendre,
22:00 deux jours avant la proposition de loi du groupe Liott
22:03 qui vise à abroger la réforme des retraites.
22:05 Les leaders syndicaux attendent également
22:07 la décision du Conseil constitutionnel.
22:09 Demain, les sages doivent se prononcer
22:11 sur la deuxième demande de référendum d'initiative partagée.
22:14 Le chef de l'ONU dénonce les restrictions sans précédent
22:17 contre les femmes en Afghanistan.
22:19 A Doha, Antonio Guterres s'a néanmoins appelé
22:21 à poursuivre les efforts dans le pays.
22:23 Cette réunion avait pour but d'assouplir la position
22:25 du Taliban sur les droits des femmes.
22:27 Certaines d'entre elles ont été exclues des écoles,
22:29 des administrations publiques ou encore
22:31 d'organisations internationales.
22:33 Enfin, voyager dans toute l'Allemagne
22:35 pour seulement 49 euros par mois, c'est désormais possible.
22:37 Le Deutschland Ticket offre un accès illimité
22:39 aux bus, métro et aux trains.
22:41 Seuls les TGV sont exclus.
22:43 La mesure vise à soutenir la population face à l'inflation
22:46 mais aussi à favoriser les transports moins polluants.
22:48 - Exactement, c'est une bonne idée le Deutschland Ticket.
22:51 On va terminer avec les casseurs.
22:53 On va parler à Sandra Buisson sur le projet "Pourquoi pas anti-casseurs"
22:56 parce qu'on a vraiment le sentiment qu'on ne fait rien
22:59 depuis des années pour lutter contre ces casseurs.
23:02 - Interdire à quelqu'un de manifester, c'est possible aujourd'hui
23:06 mais uniquement en judiciaire.
23:08 C'est une peine complémentaire qui peut être prononcée
23:11 quand les faits jugés ont été commis
23:13 lors d'une manifestation sur la voie publique.
23:16 En revanche, à l'heure actuelle, il n'est pas possible
23:18 pour un préfet de prononcer une interdiction administrative
23:22 pour manifester contre des individus qui seraient connus de la police
23:25 ou des renseignements pour être des casseurs, des radicaux violents
23:28 ou constituer une menace pour l'ordre public.
23:31 C'est ce à quoi le ministre de l'Intérieur a dit vouloir remédier ce matin
23:35 après l'échec de 2019.
23:37 En effet, cette mesure faisait partie de la loi anti-casseurs
23:41 du printemps de cette année-là, marquée par le mouvement des Gilets jaunes
23:45 mais elle a été censurée par le Conseil constitutionnel.
23:49 Aux yeux des sages, les préfets auraient notamment eu trop de marge
23:52 pour décider des motifs justifiant l'interdiction de manifester.
23:56 Pour le Conseil constitutionnel, le texte tel qu'il était écrit à l'époque
24:01 portait une atteinte au droit d'expression collective des idées et des opinions
24:05 qui n'étaient ni adaptées, ni nécessaires, ni proportionnées.
24:09 Il me semble qu'il y a un moyen très simple, me semble-t-il,
24:13 de résoudre cette inconstitutionnalité, c'est de faire comme on l'a fait pour le terrorisme.
24:17 Le préfet peut prendre une expédition à résidence contre un individu
24:21 qui est une menace pour l'ordre public, avec l'accord du juge de la liberté de la détention.
24:25 Il suffirait effectivement que le préfet demande au JLD d'interdire
24:30 ces individus de participer à des manifestations et on contourne l'obstacle constitutionnel.
24:34 Changer la loi, Jean-Christophe Cuvie qui représente les policiers, écoutez-le.
24:38 Le ministre a parlé, il a écouté aussi un petit peu, il a fait écho à ce qu'on a dit hier
24:43 notamment dans notre syndicat, où on demandait pour protéger davantage nos collègues,
24:48 supprimer, j'allais dire, d'intervenir en amont pour empêcher que ces casseurs
24:52 ou ces black blocs viennent à une manifestation.
24:55 Le droit constitutionnel c'est d'aller manifester. Là, ce n'est pas de la manifestation,
24:59 c'est la bande organisée pour essayer de tuer ou de blesser des policiers.
25:02 C'est complètement différent. Donc moi, je veux bien qu'on puisse permettre à tout le monde,
25:05 et effectivement c'est un droit constitutionnel, d'aller en manifestation, ce qui est normal.
25:10 Et on est là, encore une fois, pour encadrer pacifiquement et que ça se passe bien.
25:13 Mais ces gens-là arrivent avec une idée derrière la tête et ce n'est pas du tout l'idée de la manifestation.
25:17 Et d'ailleurs, aujourd'hui, il y a une enquête qui est ouverte suite à ce qui est arrivé à mon collègue
25:21 de tentative d'homicide volontaire. Donc c'est là une première, j'allais dire.
25:26 On montre bien le niveau de blessure et de volonté. Et donc ça sera jugé en assise. C'est un cri.
25:34 - C'est tellement évident d'ailleurs qu'il faut changer les choses.
25:37 Alors je voulais qu'on voit ce qui se passe à l'étranger, comment on gère les Black Blocs, Sommail et Alalou.
25:41 - Si tous les États européens insistent sur l'apaisement lors des manifestations,
25:49 d'un pays à l'autre, l'approche n'est pas la même face aux Black Blocs.
25:52 Parmi les pays où les méthodes sont les plus offensives, il y a les Pays-Bas.
25:58 La police y tire parfois à balles réelles. Comme à Rotterdam, en novembre 2021,
26:04 où deux personnes ont été blessées par balles lors d'une manifestation
26:08 contre les mesures sanitaires qui a dégénéré.
26:10 Autre exemple chez nos voisins allemands, où la police utilise très peu d'armes dissuasives,
26:15 telles que les LBD, les gaz lacrymogènes ou les grenades assourdissantes.
26:19 Dès les premières tensions, la police allemande encercle les individus violents
26:24 et procède au corps à corps avec les manifestants radicaux.
26:27 Ailleurs, la volonté de désescalade prime. Comme en Belgique,
26:32 où les canons à eau sont systématiquement présents pour éviter les affrontements.
26:36 En Angleterre, la majorité des policiers n'est pas armée
26:39 et les armes intermédiaires sont largement interdites.
26:42 La stratégie opérante, celle de l'encerclement, afin d'isoler les éléments perturbateurs.
26:47 Autre moyen pour les policiers anglais, les caméras embarquées ou portatives
26:51 qui capturent les images. Très utile pour les tribunaux,
26:55 lorsque les individus ne sont pas cagoulés.
26:59 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur les Black Blocs.
27:01 J'ai peur que nous redisions la même chose.
27:03 Tant qu'il n'y aura pas une volonté politique de changer les choses,
27:06 et selon l'expression qui a fait Flores, changer de logiciel.
27:09 Et tant que vous ne savez pas, ou que vous ne voulez pas, etc.
27:13 changer de logiciel, vous aurez les mêmes problèmes.
27:15 - Le comble, Pascal, c'est que face à la gauche et à l'extrême gauche,
27:18 on est obligé de défendre un pouvoir sur ce plan-là, qui est pourtant pas bon du tout.
27:23 - Mais la gauche a tout intérêt, parce que les manifestations ne se passent pas comme ça.
27:26 - C'est ça le paradoxe. Et d'ailleurs, il y a une part de cynisme,
27:31 peut-être dans le pouvoir aujourd'hui, qui se satisfait de ce qui s'est passé
27:36 ces dernières heures, parce qu'objectivement, ça le sert.
27:39 - Oui, mais le pouvoir en place ne peut pas se nourrir du désordre, longtemps.
27:45 - En tout cas, il peut récupérer ce désordre.
27:49 Et comme les Français n'aiment pas beaucoup le désordre, ça peut le servir.
27:55 - Vous voyez, depuis qu'on évoque cette journée du 1er mai, on n'a pas dit un mot sur les retraites.
28:03 - Bien sûr. Vous, manifestement, vous aviez commencé cette retraite ces derniers jours au soleil.
28:08 - Oui, comme tout le monde, j'ai le droit un peu de repos.
28:11 - Tout le monde n'a pas de soleil, je ne sais pas où vous étiez, mais là où vous étiez, il y avait du soleil.
28:14 - On a eu un peu le soleil, la presse de la République, mais très peu.
28:16 - J'étais dans un pays où on nous regarde beaucoup.
28:19 - Ah, et on peut dire ce pays où c'est indiscret ?
28:21 - Bien sûr, le Maroc.
28:22 - Eh bien, on salue nos amis marocains. Ils nous écoutent en direct ?
28:24 - Ils nous écoutent en direct. Ils apprécient beaucoup notre émission, notamment.
28:28 - Eh bien, écoutez, j'en suis content. Il n'y a pas de décalage horaire ?
28:33 - 1h.
28:34 - Il y a 1h et il est 19h ?
28:35 - Oui, c'est ça.
28:36 - Donc, vous étiez où à Gadir ?
28:38 - À Marrakech, oui.
28:40 - Eh bien, écoutez, on salue nos amis de Marrakech.
28:41 - On les salue vraiment avec plaisir, parce qu'il y a un accueil extraordinaire.
28:44 - N'hésitez pas. Exactement.
28:45 - Je préférerais peut-être être ce soir... Il faisait combien, 25, 30 degrés ?
28:49 - Oh, plus que ça. Plus de 35 degrés, oui.
28:51 - Ah, déjà ?
28:52 - Ah oui, oui. Plus de 35 degrés.
28:54 - Il souffle de la sécheresse aussi.
28:56 - Oui. C'est Maroc. C'est vrai qu'il fait de l'huile.
28:59 - En tout cas, on les salue. Je voudrais qu'on parle précisément de l'aspect politique.
29:06 Aurore Berger a dit "Il ne faut pas avoir la réforme honteuse". C'est assez drôle, d'ailleurs, comme expression. Écoutez-la.
29:12 - J'ai repris l'expression qui est celle du président de la République,
29:15 que je trouve qu'il illustre bien cette période-là.
29:18 De relever le mudo, ça veut dire qu'il ne faut pas avoir la réforme honteuse.
29:22 On peut, sans être arrogant, être quand même au clair avec le bilan qu'on porte, à la fois depuis 6 ans,
29:27 mais aussi depuis cette année, qui est à la fois le bilan des textes qui ont été adoptés,
29:31 puisque à part les textes budgétaires, tous ont été adoptés avec des majorités,
29:36 qu'on a donc réussi à créer, texte par texte, proposition de loi et projet de loi,
29:40 à part proposition de loi et projet de loi, et puis qui sont aussi celles des résultats.
29:45 On a des résultats, le fait que le chômage de masse ne soit plus une préoccupation des Français,
29:49 c'est justement parce qu'on est à à peine 7% de taux de chômage aujourd'hui,
29:53 et que le plein emploi est à portée de main.
29:55 - Je rappelle qu'effectivement on a moins de chômage qu'avant, mais on en a plus que les autres, quand même.
30:00 Le plein emploi, ils sont meilleurs que nous, les Allemands.
30:03 - Oui, et puis il y a encore 5 millions de toutes catégories confondues,
30:06 dans les créations d'emplois, il y a énormément d'auto-entrepreneurs.
30:09 - Qu'est-ce qui se passe maintenant ? Moi ce qui m'intéresse, c'est qu'est-ce qui se passe maintenant ? C'est fini, là ?
30:12 - Pardon, mais la réforme monteuse, la note de la France a été dégradée par une agence de notation, ce qui était l'objectif.
30:19 - Cette agence, il paraît-il, n'est pas la meilleure.
30:21 Et puis on m'a fait le coup de la dégradation il y a 10 ans, en 2012, et qu'à l'arrivée il ne s'est rien passé.
30:26 Donc là on ne va pas la prendre de foi.
30:28 - Non, mais j'ai juste fait l'objectif.
30:29 - C'était sous Nicolas Sarkozy, toutes les agences disaient "on est à moins de 20",
30:32 personne ne comprenait rien, et puis il ne s'est jamais rien passé.
30:34 - Oui, mais l'objectif de cette réforme était de rassurer les marchés financiers,
30:38 donc l'objectif ne leur a pas été atteint.
30:40 - Je pense que sur la réforme de l'entraide, c'est fini.
30:42 J'ai regardé d'un peu plus près, par rapport à la niche parlementaire du 8 juin,
30:48 admettons qu'effectivement l'Assemblée, c'est pas impossible, vote l'abrogation de cette réforme du 8 juin.
30:54 Qu'est-ce qui se passe ? Ensuite il faut que ça aille au Sénat.
30:57 Mais pour aller au Sénat, il faut qu'il y ait aussi une niche parlementaire au Sénat,
31:02 qui pourrait être un communiste, un socialiste, pourquoi pas ?
31:05 On est d'accord, c'est rejeté par le Sénat.
31:08 Mais ensuite, pour qu'il y ait, c'est là la difficulté,
31:11 pour qu'il y ait une commission mixte paritaire qui se réunisse,
31:14 il faut que ce soit fait à la demande du président du Sénat et de la présidente de l'Assemblée nationale.
31:18 Autrement dit, aucune chance qu'il y ait une commission mixte paritaire.
31:22 Donc pour moi c'est terminé.
31:24 - Vous, vous étiez au Maroc, mais on a des grands voyageurs ici,
31:26 vous voyez souvent notre ami Jérôme Béglé, et Jérôme Béglé, figurez-vous qu'il est à Los Angeles.
31:31 Depuis qu'il est à Los Angeles, d'ailleurs, les scénaristes sont en grève.
31:35 Et il est, regardez, c'est formidable quand même la télé aujourd'hui.
31:38 Il est avec son petit portable, son petit smartphone,
31:42 il est sur la fameuse Walk of Fame sur Los Angeles,
31:46 ceux qui sont allés à Los Angeles connaissent.
31:48 Et là, on est vraiment en direct, il doit être 10h de moins, il doit être 10h du matin peut-être,
31:53 c'est l'heure à laquelle il se couche.
31:55 - Il est midi moins le quart.
31:56 - Il est midi moins le quart.
31:57 - Bon, bonjour Jérôme Béglé, c'est extraordinaire quand même,
32:01 et ça c'est avec la technique moderne.
32:03 Est-ce qu'on peut vous voir dans la cité des anges ?
32:06 Vous avez vu que les scénaristes sont en grève à Hollywood depuis que vous êtes arrivé,
32:10 ça peut durer longtemps.
32:11 Oh là là !
32:13 Vous avez un col roulé, mais vous êtes trompé !
32:15 Vous êtes trompé, pourquoi vous avez un col roulé à Los Angeles ?
32:19 - Il fait froid.
32:20 Ça n'a pas l'air, mais il fait froid, vraiment.
32:22 - Ah bon ?
32:23 - Vraiment.
32:24 Il faisait 12 degrés ce matin, il doit faire 15 là, mais bon, il y a plus.
32:26 Il y a un peu de soleil, mais il y a beaucoup de nuages.
32:29 - Bon, vous êtes sûr que vous êtes à Los Angeles ?
32:31 Parce que 12 degrés à Los Angeles, c'est un cimet, je suis un peu étonné.
32:35 Et là, vous êtes devant l'entrée des Oscars.
32:38 - Chinese Theatre, c'est-à-dire l'endroit où ont lieu généralement les avant-premières de films
32:43 et souvent, le plus souvent depuis quelques années, les Oscars.
32:46 Et si, regardez, si je retourne ma caméra,
32:50 vous allez voir que là on a les fameuses étoiles d'Hollywood.
32:54 - Ah oui ?
32:55 - Eh ben dites donc, vous en avez fait des voyages.
32:58 Franchement, votre bilan carbone ne s'arrange pas, cher ami.
33:03 - Depuis quand ça vous préoccupe, ça ?
33:06 - C'est une révélation que j'ai eue ces dernières heures.
33:09 Bon, merci en tout cas, Jérôme, on voulait vous saluer parce que vous êtes régulièrement avec nous.
33:13 Et je sais que votre public était étonné de ne pas vous voir ce soir.
33:17 Et puis, essayez de voir peut-être qu'un jour, cette étoile,
33:20 on pourra voir Jérôme Béglé peut-être sur The Walk of Fame, pourquoi pas ?
33:24 Bonne soirée en tout cas !
33:26 - Allez !
33:27 - Bonne soirée !
33:28 - Salut !
33:29 - Merci.
33:30 Il est parti avec un col roulé à Los Angeles, c'est dire quand même, c'est étonnant.
33:34 Gérald Darmanin a parlé de Marine Le Pen ce matin.
33:37 Et là on voit bien, alors c'est intéressant parce qu'on se projette, on fait de la politique.
33:41 Gérald Darmanin, il passe peut-être à demain.
33:44 Et demain, c'est peut-être lui qui sera en face de Marine Le Pen.
33:48 - Gérald Darmanin fait de la politique.
33:50 - C'est possible en tout cas.
33:51 C'est possible, c'est dans quatre ans, mais c'est possible.
33:53 - Donc le combat a peut-être déjà commencé.
33:55 Écoutez M. Darmanin.
33:56 - Il y aura quelques conquérants.
33:58 - Ce n'est pas Alice au Pays des Merveilles, Mme Le Pen.
34:00 Ce n'est pas le chat avec le sourire qui s'envole dans le ciel.
34:04 Mme Le Pen, elle dit toujours des choses que vous voulez entendre.
34:07 Elle ne dira jamais quelque chose qui est la conséquence d'un sondage qui serait négatif pour elle.
34:12 Elle dira toujours les choses du côté de la démagogie.
34:15 Mais où est-ce que ça nous amène ça ?
34:17 Ce n'est pas une femme d'État, c'est au mieux une petite femme politique,
34:20 comme M. Bardalet, un petit homme politique.
34:22 Quelqu'un qui lit des sondages et qui se dit "tiens, je vais être du côté de ceux qui crient".
34:25 Quand vous êtes contre tout et réciproquement, parce que vous suivez des sondages, c'est facile.
34:29 J'ai été maire d'une commune, chacun peut le comprendre.
34:31 Quand vous avez une rue à piétoniser, ou une rue à mettre en double sens,
34:35 ou une école à fermer parce qu'il faut faire les travaux, ce n'est pas populaire.
34:38 Bien sûr que vous dites au début "ce n'est pas populaire".
34:40 Vous faites bien sûr des choses impopulaires.
34:41 Le général de Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande,
34:45 on parlait du mariage pour tous dernièrement, ont fait des choses pas toujours populaires.
34:48 Mais simplement c'était des femmes et des hommes d'État qui un jour se sont dit "ben voilà, voilà ce que je pense".
34:53 Malgré ce que pourrait penser la majorité de la population.
34:56 Et Mme Le Pen, elle essaie justement de se notabiliser, on le voit à l'Assemblée nationale.
35:00 Et la difficulté, c'est que devant une extrême gauche, si elle ne se notabilise pas,
35:04 bien au contraire, attaque les policiers, les Français peuvent se poser des questions.
35:07 Moi je dis aux Français de bien écouter Mme Le Pen.
35:09 Et quand ils écouteront, ils écouteront ça.
35:11 Le silence des propositions.
35:13 Et la France, elle n'a pas besoin du silence des propositions.
35:17 - Ça vous choque ou pas, petite femme politique ?
35:19 - Ah mais bien sûr que ça me choque.
35:20 - Pourquoi ?
35:21 - Mais qui est-il, tout de même, aussi talentueux qu'il soit, pour traiter Marine Le Pen,
35:26 qui a tout de même eu une bagatelle de combien de Français derrière elle,
35:31 de cette manière, et Bardella de la même manière ?
35:34 J'aime beaucoup une phrase de Jean Genet, elle est sans doute discutable.
35:38 "Je ne me moque jamais, j'ai trop affaire d'aimer ou de haïr."
35:42 Mais lui, il faudrait qu'il comprenne, Darmanin, que ses ambitions ne lui permettent pas de traiter tous les autres,
35:49 et notamment Marine Le Pen, avec laquelle je n'ai aucun accord ni aucun rapport,
35:54 de cette manière, je trouve que c'est lamentable.
35:57 Lamentable.
35:58 - C'est vrai qu'il est un peu culotté, Gérard Darmanin, de reprocher à Marine Le Pen de suivre les sondages,
36:05 alors que lui-même a changé d'avis sur le mariage pour tous,
36:08 parce que justement il a vu que l'opinion avait changé.
36:10 Donc lui aussi s'est s'adapté...
36:12 - Une conviction personnelle qui a évolué.
36:14 - Oui, il s'est aussi s'adapté à la majorité du temps.
36:17 Mais après, je pense qu'il pointe un vrai problème qui se présente face au Rassemblement national,
36:23 qu'il est vrai que la notabilisation peut se transformer en démagogie,
36:27 c'est-à-dire que, effectivement, Marine Le Pen ne prend jamais une position qui va...
36:32 Vous l'avez entendu dire une chose, qu'elle est une position qui est minoritaire dans les sondages, par exemple.
36:37 C'est vrai qu'elle ne tient jamais une position qui est minoritaire dans les sondages, sur très peu de sujets.
36:41 Et je pense qu'elle a un petit...
36:43 - C'est le danger.
36:44 - Elle a peut-être un petit...
36:45 A tendance à trop s'installer dans la posture confortable de l'antimacronisme.
36:50 Elle a dit, c'est le week-end, elle a dit "la cause de tous nos maux tient en un mot Macron",
36:54 sauf que Macron ne sera plus là en 2027.
36:56 Donc si elle a pari sur l'antimacronisme pour survivre politiquement, ça reste compliqué.
37:01 - C'est très dur de...
37:02 - Non mais c'est sur la forme, moi, je vous interrogeais sur la forme,
37:05 parce qu'on voit bien, ça a été d'ailleurs la stratégie payante d'Emmanuel Macron,
37:09 de cibler Marine Le Pen, toujours et tout le temps.
37:12 Et ça a été efficace, puisqu'il a été élu.
37:15 Et Gérald Darmanin pense peut-être à 2027.
37:20 - 7 ans.
37:21 - Et le combat a peut-être déjà commencé pour lui, peut-être.
37:24 - Et puis il l'a déjà commencé.
37:25 Et pas que pour lui d'ailleurs.
37:26 Je pense qu'il y a des concurrents qui sont déjà un peu dans les stables.
37:30 - Oui mais Bruno Le Maire, si j'ai bien compris, choisit davantage la littérature.
37:32 - Pas que Bruno Le Maire.
37:33 - Ces derniers temps.
37:34 - L'Académie française.
37:35 - C'est pas incompatible.
37:37 - Il a plus choisi...
37:39 - Il a une belle plume.
37:40 - Comment dire ?
37:41 Il a dilaté son temps peut-être pour davantage travailler, si j'ai bien compris.
37:45 - Là aussi.
37:46 - Travailler, écrire.
37:47 - Écrire, bien sûr.
37:48 - Il est plus facile de rentrer à l'Académie française qu'à l'Élysée.
37:51 - Non.
37:52 - Il est plus...
37:53 - Non, non, non.
37:54 - Vous savez, l'Académie française, c'est pas simple.
37:57 - Pour Bruno Le Maire, ça serait bien.
37:58 - Donc Bruno Le Maire, s'il souhaite poursuivre cette aventure dans la littérature française,
38:04 peut-être fera-t-il moins de politique ces prochaines heures.
38:07 - Je crois pas.
38:08 C'est un homme complet, il est capable de faire beaucoup de choses.
38:11 - C'est un homme complet, c'est ce que j'ai lu, effectivement.
38:13 Les soignants qui sont réintégrés ?
38:17 - Très bien.
38:18 - Une bonne chose ?
38:19 - Ah oui.
38:20 - Vous voyez ?
38:21 - Ah oui.
38:22 - On est plus tard que les autres ?
38:23 - C'est le cas, oui, ça a été fait partout.
38:24 - Ça a été fait partout.
38:25 - On manque de personnel de soins dans les hôpitaux, ça devient complètement injustifié.
38:30 - Et dans les petites nouvelles que j'ai vues également aujourd'hui, et ça c'est intéressant,
38:34 l'Italie et le RSA.
38:35 Par exemple, Mme Mélanie a décidé de supprimer le RSA.
38:38 Et la question se pose en France, non pas de le supprimer, parce que je voudrais pas qu'on apparaisse...
38:42 - Aménager, oui.
38:43 - Mais surtout, il y a une question de bon sens, tous les gens qui demandent le RSA doivent être inscrits chez Pôle emploi.
38:53 Ça me paraît quand même évident qu'il que...
38:56 Ok, la solidarité, mais qu'ils recherchent quand même un emploi.
39:00 - Mais il fallait donner de l'épaisseur et de la réalité au "a" de l'accompagnement.
39:05 Il y a deux tiers des personnes qui sont éligibles au RSA qui ne le demandent pas.
39:10 Donc il y a déjà le non-recours.
39:12 Et sur l'accompagnement, l'accompagnement est totalement déficitable.
39:14 - Vous répondez pas à ma question.
39:15 - Mais si, je vous en dis.
39:16 - Est-ce que vous êtes d'accord avec ce que je dis ?
39:17 - Ah bah oui, oui, non.
39:18 - Je vous dis simplement...
39:19 - C'est une question de bon sens.
39:20 - C'est une question de bon sens aussi.
39:23 Ce qu'a fait Mme Meloni en Italie, que vous présentez comme peut-être un exemple,
39:27 ça a sorti ce dispositif, 1 million de personnes de la pauvreté, ils vont y revenir.
39:31 - Elle a supprimé le revenu de citoyenneté.
39:34 Le gouvernement italien a supprimé le revenu de citoyenneté.
39:37 Ce revenu était destiné à toutes les personnes justifiant de revenus modestes.
39:40 4 millions de personnes bénéficiaient de cette aide.
39:42 Au 1er janvier 2024, le revenu de citoyenneté sera remplacé par un chèque d'inclusion.
39:46 Et Giorgia Moloni a justifié cette décision.
39:48 Nous réformons le revenu de citoyenneté pour faire la différence
39:51 entre ceux qui sont capables de travailler et ceux qui ne le sont pas.
39:54 - Après, que les bénéficiaires de RSA soient par Pôle emploi,
39:59 soit par d'autres structures, France Travail qui va être mis en place,
40:02 soient davantage accompagnés, ça je suis totalement favorable.
40:05 - Écoutez, écoutez, il faut encourager le travail.
40:08 Et il ne faut pas que ceux qui ne travaillent pas et qui bénéficient d'aide
40:12 gagnent autant que ceux qui travaillent.
40:14 - C'est vrai.
40:15 - C'est assez simple ce que je dis.
40:16 - Tout le monde peut être d'accord là-dessus.
40:18 - Je ne serais pas choqué que ceux qui sont bénéficiaires du RSA,
40:21 qui pourraient travailler, accordent quelques heures de leur temps libre,
40:25 par exemple, au bénéfice de la collectivité.
40:27 Ça existe, c'est à moi de dire.
40:29 - Je vous parlais du 2 mai 1973. J'ai un petit quiz 73, on va voir si vous êtes forts.
40:34 Par exemple, qui était président en 73 ? C'est facile.
40:36 - Pompidou.
40:37 - Pompidou, quand même.
40:39 - Qui était Premier ministre en 1973 ?
40:42 - Chaban.
40:43 - Non, pardon, 69.
40:45 - 73, Couve de...
40:47 - Couve de Murville.
40:48 - C'est quoi, Couve de Murville, 168 ? Enfin, mais enfin, vraiment.
40:51 - L'autre.
40:52 - Pierre Messmer.
40:53 - Messmer.
40:54 - Pierre Messmer, Compagnon de la Libération.
40:56 - Messmer, oui, allez.
40:57 - Pierre Messmer, Académie de l'Irak M.
40:59 - Messmer, allez.
41:00 - Pierre Messmer, Académie française aussi. Enfin, franchement.
41:03 - Allez, oui.
41:04 - Oui, alors quiz.
41:05 - Il nous a pas marqués, malheureusement.
41:06 - Au moins, je tente.
41:08 - Il avait de beaux vieux bleus.
41:11 - Il en avait deux, en plus.
41:12 - Mais je suis d'accord.
41:13 - Bon, après.
41:14 - Oui, oui, on aurait dû.
41:15 - Bon, franchement.
41:16 - Allez, oui.
41:17 - On va l'écouter. Alors Michel Platini, pourquoi je vous en parle ? Le 2 mai 1963, c'est son premier match.
41:21 Premier match professionnel avec Nancy.
41:23 - Avec Ganache.
41:24 - Il a 17 ans.
41:25 - 17 ans.
41:26 - Roger Lemaire, je l'ai dit tout à l'heure, il est sur le terrain, il joue avec Nancy.
41:28 Il en a 31. Dans l'équipe, il y avait Yves Herbet, l'équipe Christian Chenu, il y avait ces joueurs-là.
41:34 Jean-Michel Fouché, regardez, Platini, lorsqu'il était jeune.
41:37 Et puis, Anim, c'était des poètes, Anim, à cette époque-là.
41:41 Il y avait Landy, qui était un gardien de but très célèbre.
41:44 Et puis, il y avait, c'est vrai, des gens comme Kabil, Boissier, sans la ville.
41:47 Ce n'étaient pas des tendres, comme on disait, mais Bétache ne jouait déjà plus.
41:51 Et Michel Bézy, qui devait avoir 24 ans à l'époque, qui était un merveilleux joueur de football.
41:54 Je sais qu'il nous écoute régulièrement le soir, donc je le salue.
41:57 Écoutez, Michel Platini, il a été interrogé par Jacques Vendreau sur ses 50 ans de football.
42:02 - Je me souviens que c'était mon premier match, mais je ne me souviens pas exactement de ce match.
42:07 De l'équipe, je m'en souviens, mais du match en lui-même, je ne me souviens pas.
42:10 Je me souviens de l'équipe de Nancy, je me souviens des joueurs de Nîmes,
42:13 mais je ne me souviens pas du match, du déroulement du match, pas beaucoup.
42:17 Je m'en souviens, non, je connais l'équipe par cœur.
42:19 À droite, il y avait Jean Palka, à gauche, il y avait Jean-Pierre Razinski.
42:22 Au milieu, il y avait Patrick Zic, Christian Chenu et Eduardo Flores.
42:27 Et devant, il y avait Yves Herbet, Raúl Castronovo.
42:31 Et moi, je jouais à gauche, Elier Gauche, en remplacement d'Antoine Kuzovski.
42:35 Et donc, c'était quelque chose d'important.
42:39 C'était mon premier match, j'ai 17 ans et quelques.
42:42 Ça ne me rajeunit pas.
42:43 - Il est de 55, Michel Platini.
42:46 J'ai vu les images tout à l'heure de Lina, il pleuvait.
42:50 C'était mal filmé à l'époque, il pleuvait ce soir-là à Nancy, c'était le 2 mai.
42:54 Et puis, il y a eu une petite discussion entre les jeunes, forcément, qui n'ont pas vu Platini.
42:58 Quel est pour vous le plus grand joueur français de tous les temps ?
43:02 - De tous les temps ? Alors moi, il y en a un qu'on oublie beaucoup, c'est Di Stefano.
43:09 - Non mais Di Stefano n'est pas français. Je parlais à un joueur français.
43:12 - Ah vous parlez des français ? Pardonnez-moi, je suis un peu universel.
43:15 - Copa. - Copa.
43:17 - Vous trouvez que Copa, c'est le plus grand joueur français de tous les temps ?
43:19 Vous trouvez que c'est supérieur à Michel Platini et Zidane ?
43:22 - Moi, je trouve. Copa, je me souviens d'un match contre l'Espagne, éblouissant.
43:27 - C'est-à-dire que son champion, c'est toujours le champion de ses 20 ans.
43:29 C'est drôle. - Forcément.
43:31 - Et Copa n'était pas mauvais tout de même. - J'en suis sûr.
43:35 - Et il savait tout faire. On peut lui reprocher d'avoir pas été vraiment butin.
43:40 - Et l'un qui peut surcasser tout le monde, c'est Mbappé. Attendons encore.
43:43 - Oui, on a du temps. - C'est peut-être demain.
43:46 - Je vous joque. - Quel est le plus grand joueur français ?
43:50 - Alain Giresse. - Je l'adore.
43:52 - Pour vous, c'est supérieur à Platini ? - Parce que c'est mon pays.
43:56 - Mon pays. - L'Angouaran.
43:58 - Et pour vous, Pascal ? - Je pense que Platini, c'est un génie.
44:01 - Oui, c'est un génie. - C'est un génie.
44:03 - Mais il n'y a pas de génie sans grand coéquipier à côté.
44:06 - C'est pour ça que vous êtes autour de nous tous les soirs, chers amis. Régulièrement.
44:11 Bon, le quiz de l'année 73. Quelle est la chanson qui va être en tête du top 50 en 73 ?
44:17 Pendant 18 semaines. - Je fais attention.
44:20 - Un indice. - Franchement.
44:22 - Je suis épanée, moi, nous. - Nous écoute, si ça se trouve, ce soir.
44:25 - "Be Alive". - En 73, c'est peut-être son plus grand...
44:29 - Michel Berger ? - "Les cheveux blonds, les cheveux courts, arbres blonds".
44:33 - Michel Sardou ? - Voilà !
44:35 - Michel Sardou. - "La maladie d'amour".
44:38 - Oh ! - Elle court.
44:40 - La maladie d'amour. - C'était le quiz 73.
44:44 - Très content. - Le World Trade Center et les Tours Jumelles étaient inaugurés à New York en 73.
44:50 Alors, Augusto Pinochet a accédé au pouvoir au Chili.
44:54 C'était 1973 et c'était donc... On voulait rendre hommage de cette manière à Michel Platini.
44:59 Olivier Benkemoun !
45:01 - 73 ? - Ah, vous êtes de 73 ?
45:05 - Oui, 73. - Ah, ben vous savez que les filles...
45:08 - Je vais pas vous dire mon âge, mais... - Les filles de 1973 ont 50 ans, aujourd'hui.
45:12 - Je sais plus quelle est l'âge... La date de naissance de Platini, je crois que je suis pas très...
45:16 - Platini, il est né du 21 juin 1955. Il est né le 21 juin, jour de l'été, comme François Sagan.
45:21 - Moi, je suis né le 25. - Sagan, c'était le 35. 21 juin.
45:26 - 25 juin ! 25 juin, monsieur, c'est pour ça. Je suis à 3-4 jours de Platini.
45:31 - Vous êtes une sorte de Platini de l'information.
45:34 - J'espère qu'on va mettre des buts, ce soir, avec les mêmes flottants. Parce qu'on portait le flottant, à l'époque.
45:39 - Oui, oui, vous êtes un peu flottant, de temps en temps, même !
45:42 - C'est pas faux. C'est pas faux, on va essayer de rectifier le...
45:46 - Bon, c'est bon. - Ah, bravo ! Ah, ça vous fait bien rire, ça !
45:49 - C'est là, votre... Et quel est le menu, docteur ?
45:54 - Eh bien, écoutez, au menu, évidemment, on va revenir sur cette passe d'armes à l'Assemblée nationale,
45:59 à propos de la police, avec Gérald Darmanin. On va parler beaucoup de police, de violence contre les policiers,
46:04 mais on parlera aussi du couronnement de Charles III, ça c'est important, et de la fameuse "vegetarian quiche".
46:12 - Ah oui, mais alors finalement, Manique, c'était pas... C'était... La quiche, elle était pour le peuple, d'une certaine manière,
46:18 mais elle n'était pas servie au déjeuner royal ou au dîner royal.
46:21 - Eh bien, écoutez, en tout cas, tout le monde, tous les Anglais ont la recette de cette quiche royale, qui a l'air formidable.
46:27 Voilà. Je sais pas quoi vous dire d'autre, parce que vraiment, ça donne envie.
46:31 - La quiche à l'estragon. Bon, vous, c'est à 21h, bien évidemment. À 22h, c'est l'ami Julien Pasquet,
46:38 qui se sera remis, je pense, de sa nouvelle défaite ce soir.
46:42 - Comme tous les soirs. - Il les enchaîne. Donc c'est vrai que ces quatre défaites consécutives,
46:48 bon, c'est toujours un moment... Mais je pense que je lui ai dit, c'est "faut s'accrocher".
46:52 - Côté défaites, vous savez de quoi vous parlez, hein ? - Oui, bien sûr.
46:55 - Samedi soir... Je reviens pas pour samedi soir. - Je suis parfaitement d'accord avec vous.
46:59 - Je vais remercier ceux qui étaient avec nous aujourd'hui, et notamment, et notamment, et notamment,
47:06 et notamment Jean-Luc Lombard, qui était à la réalisation, David de Taudelier, qui était à la vision,
47:11 Adam, qui était au son, merci à Benjamin Nau, à Lucas Busutil, à Florian Doré.
47:17 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr. Rendez-vous demain matin.
47:21 [Bruit de la maison]
47:23 [SILENCE]