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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 *Générique*
00:15 Bonsoir à tous, le cirque à l'Assemblée Nationale.
00:19 Bonjour Gauthier Ledrette, vous y étiez.
00:22 Mon dieu, mais bon, ça a toujours un peu existé.
00:25 Parfois, lorsqu'on voit les débats d'il y a un siècle,
00:29 c'était plus virulent d'ailleurs, disons-le.
00:32 Olivier Dardigolle, Jérôme Béglé, que vous aurez reconnu,
00:36 Gilles William Gollnadel et Geoffroy Lejeune.
00:40 C'est vrai que si vous venez de rentrer chez vous,
00:43 à l'instant, vous allez découvrir ce qui s'est passé à l'Assemblée Nationale.
00:47 C'était les débats sur la réforme de retraite
00:48 qu'on a commencé cet après-midi à l'Assemblée Nationale.
00:50 Et je vais vous montrer une première séquence d'Olivier Dussopt,
00:54 qui porte la réforme et qui n'a pas pu dire un traître mot,
00:59 parce que manifestement, alors qu'est-ce qui se passe ?
01:00 Les députés tapaient sur leurs casiers ?
01:03 Oui, et ils demandaient des rappels au règlement,
01:05 rappel au règlement que ne l'aura pas accordée Yael Brown-Pivet,
01:08 la présidente de l'Assemblée Nationale.
01:09 Mais pourquoi ils demandent un rappel au règlement ?
01:10 Alors c'est cette fameuse histoire,
01:11 si vous voulez qu'on la fasse tout de suite, des motions référendaires.
01:14 C'est un peu technique.
01:14 Donc vous savez que la semaine dernière,
01:16 la NUPES et le Rassemblement National,
01:19 les deux groupes ont déposé une motion référendaire.
01:21 Yael Brown-Pivet a décidé de les départager par un tirage au sort.
01:24 Et c'est le RN qui a eu la main heureuse
01:26 et qui a gagné cette motion référendaire.
01:28 Du coup, qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui en milieu d'après-midi ?
01:31 La NUPES ne voulant pas mélanger ses voix avec ceux des députés RN,
01:35 avec le groupe Lyot, le groupe de Charles de Courson,
01:38 Liberté, Territoire, Outre-mer.
01:39 Très bonne intervention de de Courson.
01:41 Voilà, ils ont déposé une nouvelle motion référendaire,
01:43 devant un nouveau tirage au sort.
01:44 Ce que leur a refusé Yael Brown-Pivet,
01:46 c'est bien la motion du RN qui a été débattue.
01:48 C'est pour ça qu'ils tapent à ce moment-là.
01:49 Exactement, parce que c'est la motion du RN qui sera débattue.
01:51 Ça vaut le coup, ça commence bien.
01:52 Oui, alors on parlera de la motion référendaire tout à l'heure.
01:55 C'est pour ça qu'ils tapent.
01:56 On aurait pu commencer par ça.
01:58 C'est pour ça qu'ils tapent.
01:59 Oui, mais...
01:59 Sur leur pupitre.
02:00 Alors écoutez, M. Dussop qui a gardé son sang-froid,
02:03 M. Dussop qui a lui-même un peu fragilisé
02:05 puisqu'il a reçu des cadeaux, si je l'ai bien compris, par favoritisme.
02:08 Il aurait.
02:09 Il aurait reçu.
02:09 Il a 11 ans.
02:10 Mesurez vos compots.
02:11 Non, mais il a 11 ans, mais il les a rendus, c'est bien ça.
02:13 On lui reproche.
02:14 On lui a donné des litos, mais il ne savait pas le prix que ça coûtait.
02:16 Voilà.
02:17 C'est ça.
02:17 Quand vous offrez quelque chose à quelqu'un, vous ne mettez pas l'étiquette avec.
02:20 Donc, on lui a offert des litos et il a dit "oh, et puis ça coûtait trop cher".
02:24 Il s'est rendu compte après que ça coûtait trop cher.
02:25 Quand vous offrez quelque chose à quelqu'un, vous ne mettez pas l'étiquette avec.
02:27 Bien sûr, bien sûr.
02:29 Mais c'était quand même, on lui avait donné par échange.
02:32 On lui avait donné comme ça.
02:33 Moi, on ne m'offrait jamais de litos, personnellement.
02:35 Vous, on vous offre des litos ?
02:36 Non, moi, pas de litos.
02:37 Ah, litos, litographie, bien sûr.
02:39 Donc, tout ça, effectivement...
02:41 On pourrait vous offrir des litos, mais...
02:42 C'est un peu comme si vous aviez créé une atmosphère, je dirais.
02:46 Et la séance a même été suspendue parce qu'Olivier Dussopt n'arrivait pas à prendre la parole.
02:49 Alors, écoutez cette séquence.
02:50 Madame la Présidente,
02:58 Madame la Présidente de la Commission des affaires sociales,
03:01 Madame la rapporteur générale,
03:05 Mesdames et Messieurs les rapporteurs,
03:11 Mesdames et Messieurs les députés,
03:13 Nous y sommes.
03:16 Nous y sommes.
03:19 S'il vous plaît.
03:20 Tout le monde a pu s'exprimer sur les rappels au règlement.
03:26 Vous laissez parler le ministre.
03:27 Merci, Madame la Présidente.
03:29 Je disais, Madame la Présidente...
03:41 Non, s'il vous plaît.
03:42 Vous n'avez pas à frapper les pupitres.
03:50 La parole est au gouvernement.
03:52 Madame la Présidente,
03:58 Messieurs les ministres,
04:02 Chers Franck et chers Gabriel,
04:04 Madame la Présidente de la Commission des affaires sociales,
04:09 Mesdames et Messieurs, Madame la rapporteur générale,
04:11 Mesdames et Messieurs les rapporteurs,
04:13 Mesdames et Messieurs les députés,
04:16 Nous y sommes.
04:18 Monsieur le ministre, on va suspendre 5 minutes,
04:20 le temps que ses ERSTA collègues laissent le gouvernement s'exprimer.
04:23 Nous y sommes.
04:26 Bon, c'est vrai que Mme Braune-Pivet,
04:28 qui est la présidente de l'Assemblée nationale,
04:29 elle n'a pas le fluide de l'autorité.
04:32 Non.
04:32 Disons-le.
04:34 Ça nous fait de la peine d'ailleurs de le dire.
04:36 Mais quand il y avait Philippe Seguin,
04:38 quand il y avait Édouard Balladur qui arrivait,
04:40 qui n'a pas été président de groupe, je crois, lui.
04:43 Non, mais même Jean-Louis Debré.
04:44 Bon, ce qu'on appelle le fluide de l'autorité.
04:47 Manifestement, elle n'est pas faite pour ça.
04:50 Donc, ça se voit dans les débats qu'elle va animer.
04:52 Hélas.
04:53 Bon, alors elle a pris quand même la parole.
04:56 Elle a essayé, mais un peu maladroitement, sans doute,
05:00 avec le ton qui n'est pas non plus juste.
05:02 Ce ton, elle a essayé de calmer les esprits.
05:06 Monsieur le ministre,
05:10 est-ce que vous croyez que nous allons passer 15 jours
05:12 comme cela dans l'hémicycle ?
05:14 Oui ?
05:15 Vous ne croyez pas que nos compatriotes méritent mieux que ça ?
05:23 Des engagements présidentiels, s'il vous plaît.
05:28 On n'est pas dans un amphi, on n'est pas dans une manif,
05:30 on est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
05:33 (Applaudissements)
05:41 Nous sommes les devrais.
05:42 Non, mais c'est ce que j'appelle le fluide de l'autorité.
05:45 Vous l'avez ou vous ne l'avez pas ?
05:46 D'accord.
05:48 Vous pouvez toujours... Je vous trouve injuste.
05:51 Non, mais je vous trouve injuste.
05:52 Vous avez... D'abord, vous avez rappelé que
05:56 il y a un siècle, c'était bien pire.
05:58 De toute manière, c'est vrai, vous avez raison,
06:00 mais il y avait des députés aussi plus haut en couleur.
06:03 Alors peut-être que Mme Braune-Pivet,
06:05 ce n'est pas M. Chaband-Elmas,
06:07 et M. Dussault, ce n'est pas M. Seguin.
06:10 Mais ils n'avaient pas l'extrême gauche non plus.
06:12 C'est une chose d'être haut en couleur,
06:16 d'avoir de la verve, c'est une chose que de refuser
06:19 de laisser parler pendant des minutes et des minutes un orateur.
06:23 Alors Gilles William, dans ces cas-là,
06:24 il y a une technique parlementaire assez connue,
06:26 on tourne le dos à ceux qui vous hurent,
06:28 on regarde son camp, on fixe quelqu'un,
06:30 un ami politique, et on commence son discours
06:32 comme si on parlait pour lui.
06:34 Là, effectivement, on voit qu'il est terrorisé.
06:37 Il n'est pas...
06:38 - Mais parce que lui-même est affaibli,
06:40 c'est ça que vous voyez tout.
06:41 En fait, tout est...
06:43 Il est affaibli, cette affaire de Lito,
06:45 que vous le vouliez ou non,
06:46 enfin, les gens qui entendent,
06:48 qui reçoivent des Lito par favorité,
06:50 ce qu'il a rendu, vous trouvez que ça fait serieux.
06:52 - Ça ne vous choque pas que ça sorte deux jours
06:53 avant le début du débat ?
06:54 - Mais peu importe.
06:55 Tout ça crée une atmosphère qui n'est pas convenable.
06:58 - J'ai essayé d'être équitable.
07:00 - Mais oui, mais tout ça crée une atmosphère
07:02 qui n'est pas convenable.
07:03 Alors évidemment, ça sort deux jours, trois jours,
07:05 moi je veux bien, mais bon...
07:07 - C'est une affaire qui a 11 ans,
07:09 ça ne l'exclut rien.
07:10 Le juge pouvait s'occuper de lui il y a trois mois.
07:14 - Donc lui-même est affaibli, forcément.
07:17 - Ce n'est pas non plus l'affaire du siècle,
07:18 et je me permets de vous rappeler...
07:19 - Mais rien n'est jamais l'affaire du siècle.
07:21 Rien n'est jamais l'affaire du siècle.
07:23 Mais comment dire, la réforme non plus
07:25 n'est pas l'affaire du siècle.
07:27 - C'est sûr.
07:28 - Alors, écoutons maintenant la séquence
07:31 de l'Assemblée nationale, vue par un député
07:33 qui filmait, c'est bien ça ?
07:35 - C'est possible, oui.
07:36 Il y a eu des députés de la majorité
07:38 qui ont filmé la bordélisation de la NUPRES.
07:41 - C'est vrai que la NUPRES...
07:43 - Mais est-ce que c'est normal de filmer
07:45 à l'intérieur de l'hémicycle ?
07:46 - A priori, non.
07:47 - Ça ne se faisait pas il y a un siècle,
07:49 c'est ce que vous voulez dire.
07:50 - Non mais Jérôme a raison.
07:51 - Non mais c'est une bonne question,
07:53 je ne peux pas répondre à cette question.
07:55 - Est-ce qu'on peut le voir mal,
07:56 qu'ils aient un téléphone à l'intérieur de l'hémicycle ?
07:59 - Ils ont tous un, ils passent leur vie sur un plateau.
08:01 - Ah, ça c'est une bonne question.
08:02 - C'est-à-dire que, on parle,
08:04 le ministre parle, un moment,
08:06 et on les voit sur leur iPad ou sur leur téléphone.
08:08 - Ah, ça c'est une bonne remarque.
08:10 Alors là, bravo.
08:11 - Normalement, on devrait être concentré,
08:12 on fait la loi du Conseil des ministres,
08:14 on n'est que là-dessus.
08:15 - Eh ben bravo.
08:16 - Et dans un Conseil des ministres,
08:17 normalement vous déposez vos téléphones
08:18 au signe de vos meilleures interventions.
08:20 - Et pour ça, vous avez raison de venir.
08:22 - Franchement, je comprends maintenant.
08:24 - Je ne peux pas t'en appeler de l'intermède droit.
08:26 - Excellente intervention de Jérôme Béglé.
08:28 - Non mais c'est une vraie question.
08:29 - On enlève les portables à l'Assemblée nationale.
08:32 - Mais pendant un temps,
08:33 il y avait un brouilleur à l'Assemblée,
08:34 il n'y avait pas de réseau dans l'hémicycle.
08:36 - Bon, écoutons, donc, alors,
08:38 écoutons, ou voyons plus exactement,
08:40 cette séquence d'un autre angle.
08:43 [Bruits de brouille]
09:01 - Bon, honnêtement, c'est pas...
09:03 - Ça apporte quoi ?
09:04 - Est-ce qu'on peut donner un élément de contexte
09:06 qui n'a pas été donné,
09:08 alors que normalement tout est complet ?
09:10 C'est que l'ambiance est électrique,
09:11 parce que...
09:13 - Je suis overti, je me méfie.
09:14 - L'ambiance...
09:15 - Je prends ça comme une attaque personnelle.
09:16 - L'ambiance est électrique...
09:18 - T'es insultant.
09:19 - On va dire que c'est la technique.
09:21 La troisième motion référendaire
09:24 n'a pas été examinée par la préférence des présidents.
09:26 - Et on va en parler.
09:27 - Oui, mais c'est pour ça que c'est électrique.
09:28 - Mais il l'a dit, mais on va en parler.
09:29 - Je l'ai dit.
09:30 - Vous n'étiez pas là au début de l'émission,
09:31 peut-être, vous n'écoutez pas,
09:32 mais vous étiez endormi au début de l'émission.
09:35 - Et donc, ça crée...
09:36 - Yelbrot-Pierre a refusé une autre motion référendaire,
09:38 c'est bien celle du RRQ, qu'est-ce que vous en pensez ?
09:40 - Le règlement...
09:41 - C'est une technique.
09:42 - C'est ce qu'on a dit.
09:43 - C'est une technique.
09:44 - C'est embêtant que le règlement...
09:45 - Alors, Aurore Berger, Aurore Berger, renaissance.
09:49 - Absolument.
09:50 - Présidente du groupe Renaissance.
09:51 - Elle est montée au créneau également
09:53 pour fustiger l'attitude de l'ANUPS.
09:56 - Contrairement à ce qui vient d'être dit,
09:57 la présidente, elle n'est pas contrainte.
09:59 Elle n'est contrainte qu'à une chose,
10:00 respecter le règlement antérieur, ce qu'elle a fait en convoquant
10:06 une conférence des présidents et en ayant un vote
10:08 qui a permis d'entériner la décision que nous avons prise.
10:11 Cela fait 40 minutes, 40 minutes que nous avons perdues,
10:15 40 minutes où nous ne débattons pas des retraites,
10:18 40 minutes de perdues pour le débat qu'attendent les Français.
10:22 Alors, oui, posons la question, qui dans cet hémicycle
10:26 fait la courte échelle à l'extrême droite ?
10:28 C'est vous ! Qui dans cet hémicycle vote le plus
10:30 avec le Rassemblement national ?
10:32 C'est vous ! Nous, nous voulons débattre
10:35 et nous sommes ici pour débattre !
10:37 - Ah bon ?
10:38 - Ça va être long ce 17 février.
10:39 - Ah moi je trouve ça pas mal.
10:40 - Je sais pas.
10:41 - Au moins, il y a de la vigueur, elle croit ce qu'elle dit.
10:44 - Encore quelqu'un qui fait du strabisme
10:47 et qui voit une extrême droite,
10:48 mais qui voit pas d'extrême gauche.
10:49 - Si, elle désigne l'extrême gauche.
10:51 - Mais oui, mais elle leur...
10:52 - C'est à elle qu'elle parle.
10:53 - Oui, mais elle leur parle...
10:54 - Je vous trouve bien indulgent.
10:55 - Elle leur parle comme en...
10:56 Parce que justement, elle les considère plus
10:58 comme des alliés que le Rassemblement national.
11:00 - Je vous trouve bien indulgent.
11:01 - Elle ne comprend pas qu'elle soit trahie.
11:02 - En règle générale, pour la Macronie et Renaissance.
11:04 - Non, mais moi, cette loi, je la trouve bien.
11:06 - Ah oui !
11:07 - C'est pas pour ça que je suis B.A. d'admiration
11:09 devant Emmanuel Macron, contrairement à vous.
11:11 - B.A. d'admiration ?
11:12 - Je suis B.A. d'admiration.
11:14 - Oui, enfin...
11:15 - Je suis B.A. d'admiration devant Emmanuel Macron.
11:17 - Je suis pour...
11:18 - Alors ça, franchement...
11:19 - ...que l'on ait un débat plus élargi sur le travail.
11:21 - Mais vous êtes...
11:22 - Alors vous, vous êtes là...
11:23 - Après...
11:24 - Si lui n'était pas le début de l'émission,
11:25 vous êtes là depuis le début de la saison.
11:27 J'ai pas eu le sentiment que...
11:29 Comment ?
11:30 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
11:31 - Non.
11:32 - C'est rentré, ça se sent.
11:34 - Non, cette loi, écoutez, moi je...
11:36 Là, c'est simple, c'est toujours pareil.
11:38 Les Français ne veulent pas de cette loi.
11:40 Vous pouvez prendre ça dans tous les sens.
11:42 C'est pour ça qu'ils reculent, d'ailleurs.
11:44 Ils ont bien compris le danger.
11:45 Jusqu'où ils vont reculer, jusqu'où ils vont aller...
11:48 - Pas vraiment un recul, c'est un aménagement.
11:50 - 7 sur 10.
11:51 - Enfin, vous rigolez, j'ai lu votre journal hier,
11:53 ça va bouger, il faut que vous soyez cohérents.
11:55 - C'est bon, c'est bon, c'est bon.
11:56 - C'est bouger, c'est quoi ce journal ?
11:58 Si vous dites le contraire de ce que vous écrivez dans votre journal...
12:01 - Bouger, c'est pas reculer.
12:03 - Vous êtes obligés de bouger.
12:04 - Enfin, si, bouger, c'est reculer.
12:05 Ben, ils vont pas aller en avant.
12:07 - C'est pas reculer, ça va reculer.
12:09 - Enfin, ça, c'est unique au monde.
12:10 - Vous êtes passés à côté de l'information.
12:12 - Non, mais vous l'écrivez, votre journal, vous le suivez,
12:14 vous savez ce qu'il se met dedans.
12:15 - Bouger, c'est pas reculer.
12:16 - Mais Pascal Pro...
12:17 - Allez à droite, allez à gauche, demandez à gauche.
12:18 - Vous êtes passés, donc Pascal Pro,
12:19 est passé à côté de l'information politique du week-end,
12:21 publiée par le JDL.
12:22 - Mais bien sûr, ça va bouger.
12:23 - Il y a cette ouverture sur les 20-21 ans.
12:25 - Mais bien sûr.
12:26 - Alors que ça ne sera pas le fait pour les 16-18 ans.
12:28 Explique-moi ça.
12:30 - Non, c'est plus compliqué que ça.
12:32 - Déjà, quand ça commence, c'est plus compliqué que ça,
12:34 c'est fini.
12:35 - Vous avez entre 20 et 21 ans,
12:37 vous allez devoir cotiser 43 ans et 44.
12:39 Vous avez commencé avant 20 ans,
12:41 vous allez devoir cotiser 44 ans.
12:43 D'ailleurs, les LR trouvent que pour le moment,
12:45 la concession est trop limitée.
12:47 - Explique-moi ça.
12:48 - Mais c'est incompréhensible, il a raison.
12:50 - C'est pas incompréhensible, c'est que...
12:52 - Mais si, vous allez pouvoir...
12:53 - C'est un brouet, votre affaire,
12:54 donc plus personne ne veut.
12:55 - Voilà.
12:56 - C'est incompréhensible.
12:57 - Ce qui est vrai, c'est que...
12:58 - C'est incompréhensible.
12:59 - On peut pas commenter.
13:00 - Vous commencez à 16 ans, vous terminez à 60.
13:01 - Écoutez, vous voulez jouer la face de votre réforme des retraites ?
13:04 - Ah, ça y est.
13:05 - C'est très, très clair.
13:06 - Il est bien, il est bien.
13:07 - Que tout le monde échoue là-dessus,
13:09 et Pascal Praud arrive et hop, il fait un...
13:11 - Si il le fait comme ce matin, c'est pas mal.
13:13 - Mais c'est extrêmement simple.
13:15 Vous allez prendre toutes les catégories professionnelles,
13:18 et vous allez fixer un âge pour toutes les catégories professionnelles
13:21 du temps de cotisation.
13:22 - Ah bah...
13:23 - C'est-à-dire que vous allez dire...
13:24 - Le désignisme spécial, au regard de la réalité des métiers.
13:26 - Vous allez dire, par exemple, le maçon,
13:27 c'est plutôt 37 ans.
13:29 Le journaliste, comme vous, qui travaille que le dimanche,
13:31 c'est plutôt 45 ans.
13:33 Voilà, voire 50.
13:34 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:36 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:37 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:38 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:39 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:40 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:41 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:42 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:43 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:44 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:45 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:46 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:47 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:48 - C'est pas mal, c'est pas mal.
13:49 - C'est pas mal, c'est pas mal.
14:15 - C'est pas mal, c'est pas mal.
14:23 - Je peux juste m'inscrire en faux sur une idée, une sorte d'idée reçue dans ce débat.
14:26 - Oui.
14:27 - A chaque fois qu'on voit des images, vous savez, de bordélisation de l'Assemblée nationale,
14:29 on dit "oui, ça a toujours été comme ça, il y a eu des... sous la Troisième République".
14:32 L'Assemblée nationale a fait un truc exceptionnel sur son site, elle réédite, elle met en ligne
14:36 les affrontements, notamment celui très connu mais que les gens malheureusement ne connaissent pas,
14:40 Jaurès-Clémenceau.
14:41 Et honnêtement, je peux imaginer que ça ait fait du bruit dans l'hémicycle,
14:44 mais la différence entre notre époque et celle d'avant, c'est qu'il y avait du fond et il y avait un verre.
14:48 - C'est absolument incroyable.
14:50 - Il faut le lire parce que c'est en silence.
14:52 - Alors il y a une petite séquence d'intimidation.
14:54 Revenons, si vous voulez, à nos moutons.
14:58 - Moutons.
14:59 - Nos moutons.
15:00 - Moutons.
15:01 - Nos moutons.
15:02 Séquence d'intimidation.
15:04 Parce que là, Marine Le Pen et Mme Katabi, on va l'écouter, c'est une députée...
15:08 - Renaissance.
15:09 - Renaissance.
15:10 Ces dames, ces deux personnes, ces deux femmes politiques, disent qu'elles ont reçu,
15:15 durant les débats, des coups de fil...
15:19 - Pas Marine Le Pen directement, des députés EES du Rassemblement National, mais pas Marine Le Pen directement.
15:25 - D'accord. Alors on va l'écouter parce que ça...
15:27 - Ça c'est incroyable.
15:29 - Oui mais on ne sait pas qui a appelé, bien sûr.
15:31 - Ça serait des messages vocaux, dit le Rassemblement National.
15:33 - Oui, et soyez prudents parce que n'accusons personne pour le coup, mais écoutons Mme Le Pen.
15:40 - Madame la Présidente, je tiens à dénoncer un fait extrêmement grave.
15:43 Quatre ou cinq de nos députés femmes viennent de recevoir un message leur indiquant que un de leurs enfants est à l'hôpital, hospitalisé.
15:50 Il s'agit donc là d'une manœuvre qui vise à empêcher ou à distraire les députés du Rassemblement National de leur présence
15:57 pour pouvoir voter cette notion référendaire.
16:01 Que des gens osent utiliser ce type de méthode, je tiens à le dire, est lamentable.
16:07 Une fois n'est pas coutume, je vais être tout à fait d'accord avec Mme Le Pen.
16:11 Effectivement, en ce moment, nous sommes plusieurs à recevoir des lettres d'intimidation.
16:15 J'en ai reçu une avec effectivement des menaces également sur nos familles, nos enfants.
16:21 Donc c'est absolument scandaleux.
16:23 On est dans une République libre, démocratique.
16:26 Et les parlementaires que nous sommes n'avons pas de pression à avoir quant à un examen de texte.
16:32 Et je crois que ce qui est important, nous ne devons pas être intimidés.
16:40 Nous irons jusqu'au bout de ce texte.
16:42 Affaire à suivre, je me propose de ne pas commenter parce qu'on n'en sait pas davantage.
16:46 En revanche, il faut que vous nous expliquiez ce qu'est la motion référendaire.
16:50 Et là, on va écouter M. Courson.
16:52 Alors absolument, la motion référendaire, c'est une possibilité pour les députés et ensuite les sénateurs de la voter.
16:57 Et ça invite le président de la République à convoquer un référendum pour avoir l'avis des Français.
17:02 Mais même si la motion référendaire est acceptée à l'Assemblée, adoptée ensuite au Sénat,
17:07 le président de la République n'est pas du tout obligé de suivre l'avis des sénateurs et des députés.
17:11 Mais cela aurait interrompu l'examen du texte.
17:14 Je vous explique ou pas l'imbroglio de cet après-midi ?
17:17 Expliquez-le, pour qu'on comprenne la séquence.
17:19 La motion référendaire qui avait été retenue par tirage au sort, c'était celle du Rassemblement national.
17:23 La NUPES ne voulait surtout pas voter.
17:25 Voilà, et donc qu'est-ce qu'a fait la NUPES ?
17:27 Elle s'est alliée à Charles de Courson, qu'on va voir dans un instant, pour déposer une nouvelle motion référendaire,
17:31 que Yael Brown-Pivet n'a pas retenue.
17:33 Écoutons.
17:35 Pourquoi nous avons déposé cela ?
17:37 Madame la Présidente, vous qui vous êtes toujours positionnée comme défendresse des droits du Parlement et de l'Assemblée nationale que vous présidez,
17:46 comment avez-vous pu refuser la motion référendaire que nous avons déposée au nom de ces 58 députés pour éviter qu'il y ait un vote ?
17:58 Madame la Présidente, vous êtes ici la garante du respect de ce règlement.
18:02 Vous l'avez déjà bafoué une fois, en obligeant à un tirage au sort et en acceptant une deuxième motion de censure.
18:10 Madame la Présidente, ceci est un non.
18:12 Cela s'appelle une manœuvre.
18:14 Il n'y a aucune raison pour que vous rejetiez cette troisième motion référendaire,
18:19 si ce n'est de rajouter encore un déni démocratique au coup de force que vous êtes en train de faire aux millions de Français qui manifestent dans ce pays.
18:26 La conférence des présidents s'est prononcée sur la façon dont il fallait choisir entre ces deux motions référendaires
18:36 qui étaient régulièrement déposées au moment de la conférence des présidents.
18:40 Nous avons décidé d'effectuer un parallélisme avec ce qui est la pratique pour les motions de rejet.
18:47 Nous avons procédé à un tirage au sort.
18:50 Ce tirage au sort ne vous a pas été favorable et c'est le sort.
18:57 Un parallélisme, un parallèle.
18:59 Dites-moi, qui a raison et qui a tort ?
19:01 Je n'en sais rien. Il faut connaître par cœur le règlement de l'Assemblée nationale.
19:05 Est-ce que c'est ma gouille ou pas ?
19:07 Pour éviter cette polémique, on aurait pu faire ces deux motions référendaires.
19:12 Ça prenait une demi-heure de plus, une vingtaine d'heures de plus.
19:14 Je vous pose la question.
19:16 Je ne suis pas sûr que tout le monde comprenne.
19:18 Il n'y avait pas de jurisprudence au tirage au sort.
19:20 Tout le monde s'en fiche.
19:22 Par contre, il y avait nécessité de réunir de nouveau la conférence des présidents.
19:27 Il n'y a que dix jours de débat.
19:28 Je ne dis pas ça.
19:30 Pour examiner la troisième motion, si on l'a acceptée ou pas,
19:33 le fait que la présidente ne le fasse pas peut nuire à son autorité.
19:36 Un exemple simple.
19:38 Deux motions référendaires. Le RN gagne le tirage au sort.
19:41 Motion de rejet. La France insoumise gagne le tirage au sort.
19:43 Le tirage au sort, la France insoumise ne l'a pas contestée.
19:45 Qu'est-ce que ça aurait changé ?
19:47 Il aurait fallu reconvoquer une conférence des présidents.
19:50 Et remettre au tirage au sort.
19:52 On aurait perdu du temps.
19:54 Je ne pense pas que tout le monde s'en fiche.
19:57 Personne n'est concerné par ça. Personne ne regarde ça.
19:59 Pendant ce temps-là, on ne parle pas du fond.
20:01 À mon avis, l'impact sur l'opinion, qui est déjà très réticente à cette réforme,
20:04 ne peut être qu'ils essayent de s'arranger entre eux,
20:06 avec des petites magouilles, justement, au Parlement,
20:08 pour essayer de faire passer leur truc.
20:10 Moi, je suis persuadé, par exemple, que le coup politique de ce week-end,
20:13 dans le JDD de Jérôme, n'est pas bon pour le gouvernement.
20:16 Il s'arrange avec la droite. Je pense que c'est mauvais pour la droite,
20:18 mais pas pour le gouvernement.
20:20 Si les Républicains, et ils n'ont déjà pas voté,
20:22 sont en décalage complet avec leur électorat.
20:25 Qui est majoritaire.
20:27 Déjà qu'ils sont à 4,5, c'est incroyable.
20:30 La trahison des députés.
20:32 - Mais elle a fait 4,5, elle disait 65 ans.
20:34 - Mais elle a fait 4,5.
20:36 - Peu importe.
20:38 - Elle a fait 4,5.
20:40 - Tous ces électeurs étaient pour 65 ans.
20:42 - Elle n'a pas fait 4,5 à cause de la retraite.
20:44 Enfin, Pascal.
20:46 - Ecoutez.
20:48 - Ça dépend en quel télétran.
20:50 - Vous les connaissez, les électeurs LR.
20:52 Vous connaissez des électeurs LR qui veulent voter pour la retraite ?
20:55 - Ils étaient.
20:57 - Je vous pose la question.
20:59 Moi, je leur parle, je les entends.
21:01 Je veux pas citer même des députés.
21:03 - Fillon 2017.
21:05 - J'écris 2022.
21:07 - Mais ça a changé.
21:09 - Retraite à 65 ans.
21:11 - On va marquer une pause.
21:13 Mais vous, vous êtes pour faire bosser les gens jusqu'à 40.
21:15 - Il y a quand même 46 % des électeurs LR qui sont pour 65 ans.
21:17 - Ne cédons pas à la provocation, M. Begley.
21:19 - Vous avez raison.
21:21 - On était à 5.
21:23 - On continue à parler.
21:25 - On va marquer la pause.
21:27 - Si vous me haranguez que je n'ai pas le droit de répondre,
21:29 je n'accepte pas vos méthodes.
21:31 On se croirait à l'Assemblée nationale.
21:33 - C'est news et à Saint-Omer depuis hier.
21:35 On a eu plein de sujets.
21:37 - Sur des gens qui sont plaquistes, maçons, etc.
21:39 - Vous voulez faire trahir ces gens-là jusqu'à 65 ans ?
21:41 - Comment vous faites avec ça ?
21:43 - Mais il n'y a pas de "je vais faire".
21:45 C'est la seule chose que je veux.
21:47 - Les Italiens et les Allemands sont beaucoup plus robustes que les Français.
21:49 - Mais...
21:51 - Vous ne voulez pas.
21:53 - Et les Polonais ?
21:55 - La pause.
21:57 - On rappelle des titres d'Isabelle Piboulot.
21:59 - On rappelle des titres d'Isabelle Piboulot.
22:01 - La Turquie et la Syrie touchées par des séismes dévastateurs.
22:03 Près de 2800 morts sont à déplorer, selon des bilans provisoires.
22:05 Le président turc a décrété un deuil national dans son pays
22:07 jusqu'à dimanche soir, alors que les aides internationales affluent.
22:09 Un premier tremblement de magnitude 7,8 est survenu ce matin,
22:11 suivi d'une puissante réplique de 7,5 des secousses ressenties
22:13 jusqu'au Groenland.
22:15 - On ne peut pas se laisser faire.
22:17 - On ne peut pas se laisser faire.
22:19 - On ne peut pas se laisser faire.
22:21 - On ne peut pas se laisser faire.
22:23 - On ne peut pas se laisser faire.
22:25 - On ne peut pas se laisser faire.
22:27 - On ne peut pas se laisser faire.
22:29 - On ne peut pas se laisser faire.
22:31 - On ne peut pas se laisser faire.
22:33 - On ne peut pas se laisser faire.
22:35 - On ne peut pas se laisser faire.
22:37 - On ne peut pas se laisser faire.
22:39 - On ne peut pas se laisser faire.
22:41 - On ne peut pas se laisser faire.
22:43 - On ne peut pas se laisser faire.
22:45 - On ne peut pas se laisser faire.
22:47 - On ne peut pas se laisser faire.
22:49 - On ne peut pas se laisser faire.
22:51 - On ne peut pas se laisser faire.
22:53 - On ne peut pas se laisser faire.
22:55 - On ne peut pas se laisser faire.
22:57 - On ne peut pas se laisser faire.
22:59 - On ne peut pas se laisser faire.
23:01 - On ne peut pas se laisser faire.
23:03 - On ne peut pas se laisser faire.
23:05 - On ne peut pas se laisser faire.
23:07 - On ne peut pas se laisser faire.
23:09 - On ne peut pas se laisser faire.
23:11 - On ne peut pas se laisser faire.
23:13 - On ne peut pas se laisser faire.
23:15 - On ne peut pas se laisser faire.
23:17 - On ne peut pas se laisser faire.
23:19 - On ne peut pas se laisser faire.
23:21 - On ne peut pas se laisser faire.
23:23 - On ne peut pas se laisser faire.
23:25 - On ne peut pas se laisser faire.
23:27 - On ne peut pas se laisser faire.
23:29 - On ne peut pas se laisser faire.
23:31 - On ne peut pas se laisser faire.
23:33 - On ne peut pas se laisser faire.
23:35 - On ne peut pas se laisser faire.
23:37 - On ne peut pas se laisser faire.
23:39 - On ne peut pas se laisser faire.
23:41 - On ne peut pas se laisser faire.
23:43 - On ne peut pas se laisser faire.
23:45 - On ne peut pas se laisser faire.
23:47 - On ne peut pas se laisser faire.
23:49 - On ne peut pas se laisser faire.
23:51 - On ne peut pas se laisser faire.
23:53 - Pendant que le président nomme Mme Guigou...
23:55 - Oui.
23:57 - Déjà...
23:59 - Pas à gauche, on va bien à gauche.
24:01 - Pas très à gauche, Mme Guigou.
24:03 - M. le ministre, ça rééquilibre.
24:05 - Mme Guigou, je ne la mettrai pas très à gauche.
24:07 - Georges Fenech, vous expliquerez pourquoi
24:09 sur la question judiciaire, si elle est très à gauche.
24:11 - Elle est très gauche.
24:13 - Notamment sur la question des remises de peine, etc.
24:15 - Elle était bien au parti socialiste.
24:17 - Pendant que le PSM, c'est un organe extrêmement important.
24:19 - Bien sûr.
24:21 - C'est un organe de l'avenir des nominations.
24:23 - C'est intéressant.
24:25 - Le public ne le sait pas forcément,
24:27 mais c'est intéressant de savoir qui est Mme Braune-Pivet.
24:29 - M. Begley a rappelé l'importance du Conseil supérieur de la magistrature.
24:31 - Oui.
24:33 - Je vous dis simplement, c'est la manière dont ça se passe.
24:35 - Le président nomme Mme Guigou,
24:37 qui était membre du parti socialiste.
24:39 - On peut dire que c'est à gauche.
24:41 - Et Mme Braune-Pivet nomme quelqu'un
24:43 de la France insoumise.
24:45 - Ça rééquilibre.
24:47 - Vous avez raison, ça rééquilibre entre la gauche et l'extrême gauche.
24:49 - Revenons à l'Assemblée nationale.
24:51 - On peut remettre...
24:53 - Vous voulez ma petite musique qu'on avait mis tout à l'heure ?
24:55 - Oui, c'était bien.
24:57 - Quelques notes de musique pour qualifier
24:59 ce qu'a été cette journée à l'Assemblée nationale.
25:01 - Je le demande à Benjamin Naud.
25:03 - Marine Tourdellier avait dit qu'il fallait transformer l'Assemblée nationale en ZAD.
25:05 - La nouvelle leader du Parti écolo.
25:07 - Roger Lanzac.
25:11 - Vous vous souvenez de Roger Lanzac ?
25:13 - Les barriots.
25:15 - Vous vous souvenez ?
25:17 - Achille Zavata.
25:19 - Je vous parle tout bas.
25:21 - Achille Zavata.
25:23 - Il allait à la piste aux étoiles.
25:25 - Je me souviens.
25:27 - M. Jumel et Mme Le Pen,
25:29 on va voir cette séquence. Décryptez-nous ce que nous allons voir.
25:31 - Alors, d'abord on la voit ?
25:33 - Ok.
25:35 - J'ai compris que vous n'étiez pas au point
25:37 sur cette séquence.
25:39 - Donc voyons la séquence.
25:41 - Ah, vraiment ?
25:43 - Considérez que la motion
25:45 de notre collègue
25:47 Charles de Courson est recevable.
25:49 Si elle est recevable,
25:51 vous devez l'examiner.
25:53 Si elle est recevable, vous devez procéder
25:55 à un règlement qui vous impose
25:57 puisque vous l'avez décidé, un tirage au sort.
25:59 Sauf à considérer
26:01 que tout cela est construit
26:03 pour vous permettre de vous servir
26:05 de l'idiot utile que représente
26:07 le Front National
26:09 au service de votre mauvais projet.
26:11 - Madame la Présidente, en vertu de l'article 122,
26:13 il apparaît que la décision qui a été prise
26:15 par la Conférence des Présidents
26:17 correspondait tout à fait à l'analyse juridique
26:19 faite d'ailleurs par les avocats
26:21 qui étaient autour de la table
26:23 de la Conférence des Présidents.
26:25 Nous avons proposé à l'ensemble des groupes
26:27 qui ont déposé la motion,
26:29 les six groupes, on leur a dit
26:31 "écoutez, nous on est prêts à retirer la nôtre
26:33 si vous acceptez la signature des députés
26:35 Rassemblement National pour qu'il y ait
26:37 véritablement une motion transpartisane
26:39 et jusqu'à présent,
26:41 vous avez refusé, alors maintenant,
26:43 halte !
26:45 Halte à la tartufferie ! "
26:47 - Tout le monde a son règlement entre les mains,
26:49 mais en fait on n'a pas du tout parlé du projet de retraite.
26:51 Aujourd'hui quand je dis que c'est le cirque, c'est ça.
26:53 - C'est ça le pire, c'est-à-dire que vous n'avez que 10 jours
26:55 de débat dans l'hémicycle avec 20 000 amendements.
26:57 Donc 2 000 amendements à étudier chaque jour.
26:59 C'est évidemment complètement impossible.
27:01 Et pendant une heure et demie, on a parlé
27:03 effectivement de la motion référendaire du RN
27:05 et non pas du fond de cette réforme
27:07 de pénibilité des 64 ans, etc.
27:09 - Et avec la principale question
27:11 qui n'arrive qu'à l'article 7.
27:13 - Exactement. - Dernier recours.
27:15 - L'article qui ne sera fait même pas débattu sur les 64 ans.
27:17 - Alors la réforme ou la faillite ?
27:19 Parce qu'on était, et là c'est pas faux ce que disent
27:21 Madame Le Pen et Madame Pannot, c'est-à-dire qu'on a fait
27:23 de la pédagogie mais la pédagogie ça marche pas.
27:25 Donc maintenant on annonce que les grenouilles
27:27 vont tomber sur la France
27:29 si la réforme...
27:31 - Dramatique on va dire.
27:33 - Voilà, ça va être dramatique, ça va être vraiment...
27:35 - Les enfants. - Cataclysme.
27:37 - On est des enfants. - M. Attal, la réforme ou la faillite ?
27:39 - Si nous ne faisons rien,
27:41 notre système de retraite
27:43 accumulera 150 milliards
27:45 de déficits dans les 12 prochaines années.
27:47 Si nous ne faisons rien
27:49 dans ces conditions
27:51 et pour éviter une rupture de trésorerie,
27:53 il y aura dans les années à venir
27:55 des baisses de pensions comme on l'a vu
27:57 il y a des années dans des pays européens.
27:59 En synthèse, voilà très précisément
28:01 pourquoi nous faisons cette réforme.
28:03 Pour pouvoir continuer à garantir
28:05 à chaque Français
28:07 que pour les années à venir, oui,
28:09 il pourra compter sur une retraite.
28:11 N'ayons pas peur de le dire,
28:13 en matière de retraite, mesdames et messieurs les députés,
28:15 c'est une réforme ou la faillite.
28:17 C'est ça la réalité de notre système
28:19 aujourd'hui. - Je rappelle quand même
28:21 que si c'est la réforme ou la faillite,
28:23 Emmanuel Macron disait l'exact
28:25 contraire. - Il y a 4 ans. - Il y a 4 ans.
28:27 Donc où Emmanuel Macron mentait
28:29 et disait n'importe quoi,
28:31 où aujourd'hui il ment. - En octobre 2019,
28:33 en mode audez. - Voilà. - Absolument.
28:35 - Mais ça, il ne faut pas nous raconter de salades. - Mais vous avez tout à fait raison,
28:37 il disait on ne va pas reculer la retraite. - Voilà.
28:39 Parce que ça ne sert à rien. - Parce qu'il n'y a pas rien dans la demeure.
28:41 - Et là aujourd'hui on nous dit la réforme ou la faillite.
28:43 C'est pour ça que les hommes politiques ne sont... - Tout le monde a changé d'avis.
28:45 - Oui. - Marine Le Pen aussi.
28:47 - Oui. - Marine Le Pen aussi a changé d'avis.
28:49 - Oui mais elle a changé d'avis, on va... Tiens.
28:51 Elle l'a dit ça en 2007, c'était il y a 15 ans.
28:53 Moi, ce que je veux vous dire c'est que
28:55 je ne crois pas une seconde ce que disent les hommes politiques aujourd'hui.
28:59 Pas une seconde. Quand monsieur Attal
29:01 dit 150 milliards, il dirait 200, 300.
29:03 Personne n'en sait rien. - Surtout parce qu'elle en plus...
29:05 - Bon, en revanche, écoutons Madame Le Pen et Madame Pannot
29:07 qui disent exactement la même chose.
29:09 - Ah oui. - Ça c'est intéressant.
29:11 - Au début ils ont fait de la pédagogie puis quand ils ont vu que ça ne marchait pas,
29:13 ils nous ont ressortis
29:15 les tsunamis, le soleil qui va s'éteindre,
29:17 les invasions de grenouilles.
29:19 J'ai eu l'impression d'être revenu
29:21 en 2005 pendant le débat
29:23 de la constitution européenne.
29:25 Au début ils avaient fait pareil, ils avaient fait de la pédagogie
29:27 puis comme ça, à un moment donné, ils se sont rendu compte que ça ne fonctionnait pas
29:29 et ils se sont mis à faire du catastrophisme
29:31 à nous expliquer que si jamais
29:33 on ne votait pas la constitution européenne, ce serait
29:35 la fin du monde. - À vous entendre,
29:37 sans cette réforme, il s'abattrait sur la France
29:39 une pluie de sauterelles et l'univers implosera
29:41 sous le poids du gigantesque déficit.
29:43 Vous voilà un petit oracle
29:45 de l'effondrement à la limite du complotisme.
29:47 - Je vous ai mis ces deux séquences parce que...
29:49 - C'est la même chose. - Elles ne se sont pas concertées.
29:51 - Exactement, c'est ça qui est intéressant.
29:53 Ce qui nous intéresse maintenant, c'est les républicains.
29:55 Que vont faire les républicains ?
29:57 Parce que tout dépend des républicains.
29:59 - Oui, absolument. - Alors, les républicains,
30:01 Marine Le Pen d'ailleurs, depuis
30:03 quelques jours... - Elle les attaque...
30:05 - Oui, mais qu'est-ce qu'ils doivent faire
30:07 selon vous ? Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Jérôme Béglé ?
30:09 - Ce qu'ils vont... Bon, il y a deux lignes.
30:11 - Nicolas Sarkozy, lui, s'est rangé... - Il y a deux lignes.
30:13 - Sur la ligne, il fout une réforme
30:15 des retraites à 64 ans.
30:17 - Par cohérence. - Il y a la ligne
30:19 de M. Ciotti, président du Parti,
30:21 et M. Marlex, président du groupe,
30:23 qui disent "Si vous faites quelques efforts,
30:25 notamment sur les carrières longues, nous voterons
30:27 ce texte." Cette ligne représente,
30:29 on va dire, une quarantaine
30:31 des 60 députés. - Il y en a 62.
30:33 - Voilà. - 62 députés.
30:35 - Une quarantaine des 62 députés LR.
30:37 Et il y a une autre ligne qui est incarnée par Pradier,
30:39 vice-président du Parti et ancien
30:41 candidat à la présidence,
30:43 qui dit "Ça ne suffit pas.
30:45 Je m'oppose aux 64 ans.
30:47 J'accepterais éventuellement 63,
30:49 mais le mieux, c'est de rester à 62."
30:51 - C'est terrible. - Ça représente
30:53 une vingtaine de députés. - Les Républicains,
30:55 dans le temps, avaient plusieurs courants,
30:57 mais ils pesaient 20 %. Aujourd'hui,
30:59 ils pesent 4 %.
31:01 Ils vont terminer dans une cabine téléphonique.
31:03 - Ce qui est très important,
31:05 c'est que ces 20, c'est justement
31:07 ce que la majorité relative doit
31:09 aller chercher avec les dents.
31:11 - Ils ont besoin d'une carrière.
31:13 Dans la mesure où la majorité
31:15 voterait comme un seul homme pour ce texte,
31:17 ce qui n'est pas certain à l'heure où l'on parle,
31:19 ils auraient besoin néanmoins
31:21 d'une quarantaine de voix républicaines.
31:23 Là, c'est vraiment tangent,
31:25 c'est à une ou deux voix près.
31:27 - Que doivent faire les Républicains ?
31:29 - Quand je parle trop, vous pleurez.
31:31 J'ai décidé de cultiver le désir.
31:33 Non, plus sérieusement,
31:35 je crois qu'il ne faut pas sous-estimer
31:39 chez les Français en général
31:41 et chez les Républicains en particulier
31:43 l'antipathie qu'inspire ce gouvernement
31:47 à la droite et notamment aux Républicains.
31:51 Donc, ça explique pourquoi, justement,
31:53 davantage encore, ils ne sont pas favorables à la retraite.
31:57 Ça explique beaucoup de choses.
31:59 Et pour les excellentes raisons que vous avez données,
32:01 que M. Macron a changé d'avis,
32:03 que M. Macron également a dépensé sans compter,
32:05 maintenant, il joue les épiciers,
32:07 c'est compliqué pour quelqu'un de droite
32:09 d'accepter tout ça.
32:11 Mais sur le fond, puisque vous me demandez,
32:13 la mort dans l'âme, je pense, si j'étais à leur place,
32:15 que je ne serais pas du côté de M. Pradié
32:17 et que j'accepterais, malgré tous ses défauts, cette retraite.
32:23 - Et est-ce que vous ne pensez pas que ces députés,
32:25 quand ils retournent à leur circonscription,
32:27 - C'est possible.
32:29 - qu'on aurait, à Cantal, 5000 personnes à la dernière manif ?
32:31 Ils doivent le ressentir, c'est sûr.
32:33 - C'est possible.
32:35 - Le groupe René Chauvin a interdit à ses députés
32:37 de faire venir des journalistes
32:39 pour ne pas faire de micro-trotin dans leur circonscription.
32:41 - Et l'inverse est vrai.
32:43 Quand Éric Ciotti va faire des meetings dans les Alpes-Maritimes
32:45 où l'électorat LR est à fond pour les 65 ans,
32:47 il se fait sérieusement gronder.
32:49 - En traite de gauchistes.
32:51 - Voilà, exactement.
32:53 - Parce qu'il y a une population un peu plus âgée,
32:55 dites-le.
32:57 - Les retraités des Alpes-Maritimes,
32:59 ils ne sont pas impactés du tout par la réforme.
33:01 - Les seules personnes qui sont pour la réforme des retraites,
33:03 c'est ceux qui ont plus de 65 ans.
33:05 - Et encore pas ceux qui ne sont pas tous.
33:07 - Et on ne touche pas à leur retraite.
33:09 - Le vrai drame pour moi des Républicains en ce moment,
33:11 c'est que la vie politique française,
33:13 c'est des mouvements d'opinion et une structuration
33:15 très précise à laquelle on ne peut pas échapper.
33:17 Et là, depuis quelques années,
33:19 il y a trois grands blocs. Il y a le bloc d'extrême-gauche,
33:21 il y a le bloc central et il y a le bloc
33:23 qui est incarné par Marine Le Pen, mais il y a aussi un peu
33:25 Zemmour dedans, etc. Et eux, ils sont entre deux blocs
33:27 et ils n'ont pas choisi. Sarkozy dit à tous ceux
33:29 qui vont le voir pour lui demander des conseils en ce moment,
33:31 il leur dit "il faut choisir, soit vous êtes avec Macron,
33:33 soit vous êtes passé avec Le Pen, mais vous n'avez pas d'avenir
33:35 entre les deux, donc vous avez raison, il a choisi".
33:37 Et ce qu'on voit en ce moment avec la petite technique
33:39 parlementaire de négociation, etc.,
33:41 en fait, c'est une façon de rester entre les deux.
33:43 Donc vous êtes condamné au sort des partis charnières
33:45 de la 4ème République. - Alors, on va écouter Marine Le Pen.
33:47 - La question qui se pose pour les LR dans les 10 ans à venir,
33:49 est-ce qu'il y a un espace entre
33:51 Macron et Marine Le Pen ?
33:53 - Mais il n'y en a plus, puisqu'en plus, d'autant
33:55 qu'Emmanuel Macron vira droite.
33:57 - Aujourd'hui, il n'y en a pas, mais il en aura
33:59 forcément un à l'instant où Emmanuel Macron ne pourra plus
34:01 se représenter, il y aura un vide
34:03 sur cette partie de l'Alle des Chiquiers, qui va y aller.
34:05 - Mais alors, il y en a...
34:07 Trop plein, comme disait le Général !
34:09 Vous avez Gérald Darmanin qui ira là,
34:11 Edouard Philippe, Bruno Le Maire...
34:13 - Non, non, non, non.
34:15 - Sur les trois que vous dites, il y en a deux qui sont déjà hors course.
34:17 - Mais d'ailleurs, ces trois personnes
34:19 qui sont anciennement des Républicains,
34:21 donc, pourquoi vous dites
34:23 qu'ils sont hors course, les trois que j'ai cités ?
34:25 - Le maire n'est pas capable de...
34:27 Devant un suffrage universel, personne ne va...
34:29 - Il n'y a rien et moi non plus, personne n'en sait rien,
34:31 mais en tout cas, écoutez, dans votre journal
34:33 toujours, que je lis quand même, il était l'autre jour
34:35 vice-président et vice-premier ministre.
34:37 - Attendez... - Donc ne lui donnez pas la parole en tant
34:39 que vice-président, si vous n'estimez pas...
34:41 - C'est vous qui avez dit lui
34:43 qui était vice-président, mais en tout cas, il a parlé
34:45 comme ministre de l'Économie, des Finances...
34:47 - Il vient parler pour lui aussi, comme Gérald Darmanin
34:49 parle pour lui aussi. - Donc voilà, ça, les trois personnes
34:51 sont sans doute des gens qui...
34:53 - Vous savez ce que c'est qu'être représentant de la République, vous savez le sacrifice que ça
34:55 demande et les qualités que ça requiert.
34:57 - Oui, je sais ce que je... Oui, François Hollande a réussi, donc ça ouvre des portes.
35:01 - Et tant chef d'un parti d'opposition.
35:03 - Bon, est-ce qu'on peut,
35:05 écoutez, pour terminer cette séquence, Marine Le Pen
35:07 en 2007, parce que vous disiez qu'elle a changé d'avis.
35:09 Oui ! C'était en 2007.
35:11 - Elle était sur la ligne du père.
35:13 - Oui, mais Emmanuel Macron, c'était il y a trois ans.
35:17 - Oui, c'est plus grave. - Pas plus grave, mais ça...
35:19 - Il est réfugié, c'était il y a trois semaines. - Oui, c'est vrai.
35:21 - Il y a quatre mois. - Mais on peut aussi un peu évoluer...
35:23 - Mais je vous dis par le contraire, si vous répondez au fait que vous reprochiez au président d'avoir changé d'avis,
35:28 avec l'équité qui me caractérise, je vous rappelais que la présidente, enfin l'ancienne présidente du RN a aussi changé d'avis.
35:34 - Bon, écoutons Marine Le Pen, c'était en 2007.
35:36 - Et pas que sur la retraite.
35:38 - Il faut dire la vérité aux Français, c'est que tout à fait évidemment, dans les années à venir,
35:42 il faudra très probablement augmenter le temps du travail,
35:45 pour la simple et bonne raison, c'est que sinon les retraites ne seront pas payées.
35:49 - Voilà, bon. - Mais c'était la ligne de Jean-Marie Le Pen, hein.
35:52 - Et elle s'est opposée après à la ligne de son père, qui était une ligne littéraire.
35:56 - Mais les choses ont changé, on fait une bascule pour la retraite à 60 ans.
35:59 - Il y a une raison pour laquelle... - Avec un moment.
36:01 - Il y a une raison pour laquelle l'argument comptable des 150 milliards dont on entendait parler tout à l'heure,
36:06 Gabriel Attal, ne fonctionne pas, c'est premièrement l'illégitimité de ceux qui ont dépensé 350 milliards juste avant.
36:11 - Voilà, bien sûr, exactement.
36:12 - Et deuxièmement, quand vous dites "on le fait parce qu'on a besoin de faire des économies",
36:15 tout le monde a une idée des économies à faire.
36:17 Vous avez l'extrême gauche qui se déchaîne en disant "il faut taper les milliardaires, ça va régler tous les problèmes".
36:20 - Oui, exactement. - Vous avez la droite qui dit "il faut réduire la fonction publique".
36:22 Et en fait, vous ouvrez un débat, malgré vous, sur les manières de faire des économies, et pas celle-là.
36:26 - Autre sujet dans l'actualité du jour, et ce sujet est dramatique.
36:29 C'est le procès de l'incendie présumé de la rue Erlanger, qui s'est ouvert aujourd'hui à Paris.
36:33 On en a beaucoup parlé ce matin avec Noémie Schultz, c'est dans la nuit du 4 au 5 février 2019,
36:37 il y a quasiment quatre ans, jour pour jour.
36:39 Dix personnes étaient mortes dans cet incendie.
36:42 Noémie Schultz a assisté à la première journée, puisque une...
36:47 celle qui est suspecte s'appelle Essia Boulares, elle a 44 ans,
36:51 elle est atteinte d'importants troubles psychiatriques,
36:53 elle est suspectée d'avoir mis le feu au deuxième étage de son immeuble,
36:56 elle l'a d'ailleurs plutôt reconnue.
36:59 Écoutons Noémie Schultz.
37:01 Le moment était à la fois attendu et redouté par les victimes de l'incendie,
37:05 venues très nombreuses pour assister à cette première journée d'audience.
37:08 Dans le box, Essia Boulares, l'accusée, semble perdue, un peu assommée par les médicaments.
37:13 Le président lui demande si elle reconnaît l'effet.
37:15 "C'était un geste insensé, je n'ai pas réfléchi aux conséquences,
37:18 je sortais de l'hôpital psychiatrique, je n'ai pas mesuré les conséquences que ça allait entraîner,
37:22 je suis désolée, je n'ai jamais voulu tuer personne."
37:25 Essia Boulares est en larmes.
37:27 Elle revient ensuite longuement sur son parcours de vie,
37:29 les addictions au sucre d'abord, puis l'alcool, les toxiques, dès l'adolescence,
37:34 les nombreux séjours aussi en hôpital psychiatrique et son rapport au feu.
37:38 Avant le drame, elle avait déjà tenté d'incendier des vêtements dans une boutique
37:41 et la chemise d'un petit ami.
37:43 "J'essaie avec mes psychologues de comprendre ce qui se passe avec le feu dans ma vie,
37:47 je ne pense pas aux conséquences du feu, vous savez bien pourtant que c'est dangereux, insiste le président,
37:51 c'est ça le propre de ma maladie, je ne me rends pas compte du danger."
37:55 Si vous avez écouté notre émission ce matin, vous allez revoir Pascal, qui est la mère de Adèle.
38:01 Adèle est morte quasiment au téléphone avec sa mère,
38:07 et elle racontait des mots déchirants, le dernier mot de sa fille, c'est "le feu est sur moi".
38:14 Pascal, donc sa mère, était présente tout à l'heure.
38:18 Comment vous vous sentez ?
38:20 Très dur, je n'arrive pas à me nourrir en fait.
38:22 Vous êtes tellement heureuse, vous êtes angoissée ?
38:24 Ce n'est pas l'angoisse, c'est que ça me dépasse complètement, je ne me sens pas la force,
38:28 mais il va bien falloir, c'est monstrueux pour moi en fait, juste monstrueux.
38:32 De croiser le regard de la question ?
38:34 Peut-être aussi, et puis même d'être là, ça prend une autre dimension.
38:40 Il n'y a pas de choix, donc il faut, il n'y a pas de choix.
38:46 J'ai pris des remontées aussi dans mon sac.
38:49 Merci.
38:50 Je voulais également qu'on entende l'avocate des partis civils.
38:54 Je réalise que je n'ai plus de la moitié de mes clients qui veulent témoigner,
38:59 qui veulent être là, qui veulent déposer,
39:01 qui veulent que l'accusé entende ce qu'ils ont à dire et leur calvaire depuis quatre ans.
39:05 Et je pense que c'est un moment de justice, un temps de justice qui est très important.
39:08 Ils attendent un minimum d'honnêteté intellectuelle,
39:12 et pas forcément qu'elle explique, mais qu'elle écoute, qu'elle entende,
39:16 et qu'elle comprenne les conséquences à la portée de son geste.
39:19 Avant de vous donner la parole, peut-être Gilles-William Gollnadel,
39:22 écoutez-ront l'avocat, cette fois de Hessia Boulares, qui est donc la principale suspecte.
39:28 On va essayer de comprendre, vous et moi, en dehors de la forteresse expertale,
39:33 pourquoi on décide que quelqu'un est fou, pourquoi quelqu'un ne l'est pas.
39:38 J'ai envie que ce soit compris par des mots simples,
39:41 et pour ma cliente et pour les partis civils.
39:43 Donc je n'ai pas d'a priori sur les débats, mais je pense qu'il faut aller jusqu'au bout de cette discussion.
39:46 Elle est là aujourd'hui, et c'est l'objet justement de ces débats,
39:49 c'est de pouvoir savoir si elle est responsable ou pas.
39:51 Donc oui, elle va participer à ces débats, oui, elle va être jugée.
39:55 La question est de savoir si au terme de ces débats, elle est responsable.
39:57 Et ce n'est pas moi qui ai la réponse.
39:59 C'est la cour décise, à la lumière des experts, et des discussions qu'on aura avec eux.
40:02 Il y a quelque chose que je ne comprends pas.
40:04 C'est durant les débats qu'on va juger si elle est responsable ou pas ?
40:09 Les experts, les experts...
40:12 Ce n'est pas cette affaire, mais...
40:13 Mais ce n'est pas tranché avant, c'est ça que je veux dire ?
40:15 Les experts ont considéré que la responsabilité de l'accusé n'était pas aboli, mais seulement altérée.
40:25 Donc, elle est accessible à un châtiment pénal.
40:29 Maintenant, si j'ai bien compris mon confrère de la Défense,
40:32 il va essayer de dire que contrairement à l'avis expertal,
40:36 elle ne comprend rien, elle est absolument irresponsable de ses actes.
40:41 Ça, ça peut être jugé dans les débats, ce n'est pas en amont du procès.
40:45 Oui, c'est tout à fait possible.
40:47 L'avis des experts n'est qu'un avis.
40:50 C'est sur la base de cet avis qu'elle a été renvoyée devant la cour d'assises.
40:54 Maintenant, qu'est-ce qu'il faut qu'on dise de plus ?
40:58 Je comprends parfaitement la détresse des partisans.
41:02 Mais dans l'affaire, par exemple, de cet homme qui avait tué cette femme...
41:07 Dans l'affaire où je représentais la famille Halimi, c'était pire que tout,
41:12 parce qu'il ne sortait pas d'un hôpital psychiatrique comme cette dame.
41:17 C'est parce qu'il avait trop fumé qu'on a considéré...
41:21 Mais qui considère que c'étaient les experts de la même manière ?
41:24 Il y avait des experts qui considéraient qu'il était accessible à un châtiment pénal,
41:30 et il y avait des experts qui considéraient...
41:32 Mais qui décide ?
41:33 La Chambre de l'Instruction a tranché et a choisi l'avis de...
41:41 Mais là, en l'espèce, c'est aussi la Chambre de l'Instruction qui a décidé ?
41:45 Non, mais c'est la procédure normale lorsqu'il y a des experts...
41:48 J'imagine que mon confrère de la Défense a dû sans doute demander à la Chambre de l'Instruction
41:58 de dire que peut-être le consentement était aboli.
42:05 Mais ça arrive malheureusement relativement souvent dans ces cas-là.
42:10 Dernière image que je vous propose du soir.
42:13 C'est une image qui, à mon avis, est l'une des images les plus vues ce soir des réseaux sociaux.
42:18 L'écrivain britannique Salman Rushdie a publié cette photo de lui il y a une heure, que vous voyez.
42:24 En août dernier, il a subi une attaque au couteau alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole lors d'une conférence.
42:30 Il a perdu la vue d'un œil et l'usage d'une main.
42:34 Il sort demain un roman appelé "Victory City".
42:37 C'est le récit épique d'une femme au XIVe siècle qui va ériger une ville.
42:41 Subir l'exil et les menaces dans un monde patriarcal.
42:44 L'attaque contre Salman Rushdie a eu lieu, comme vous le savez, dans le nord-ouest de l'État de New York,
42:50 près du Grand Lac Erier.
42:52 Elle avait été saluée par des extrémistes de pays musulmans comme l'Iran ou le Pakistan.
42:59 Et sur ce tweet que vous voyez, je lis la légende, la photo sur un New Yorker,
43:05 et dramatique et puissante, mais c'est plus prosaïquement ce à quoi je ressemble réellement.
43:10 Parce qu'il y a une autre photo qui a été mise, je ne sais pas si Benjamin Nault l'a,
43:15 et il fait référence à la photo du New Yorker.
43:18 Je ne sais pas si Benjamin l'a cette photo ou pas, il va me dire qu'il ne l'a pas.
43:22 Donc ça c'est Twitter. C'est effectivement une image qui est...
43:26 Et qu'est-ce qu'elle avait la photo du New Yorker ?
43:28 Elle est plus... comment dire...
43:30 - Moins actronavantage. - Elle est plus mise en scène,
43:33 elle est plus dramatique d'une certaine manière.
43:35 Et c'est pourquoi je pensais que...
43:37 Si on veut être optimiste, on dit Dieu merci, Salman Rushdie est vivant.
43:42 Oui. Je salue d'ailleurs, pendant que vous parlez, notre conseur,
43:47 votre conseur, Sophia Madiak, il est l'accusée.
43:51 Elle est partie civile également et elle donne des informations sur l'accusée
43:55 qui est jugée comme borderline et qui effectivement a des soupçons de drogue et d'alcool sur elle.
44:01 Mais ça avait été dit par Noémie Schultz.
44:04 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur toutes ces actualités.
44:07 Je dois vous dire également qu'Astérix et Obélix, et ça c'est une bonne nouvelle,
44:10 fait un carton malgré des critiques qui n'ont pas toujours été sympas.
44:14 Et je trouve étonnant que le cinéma français a besoin de locomotives.
44:19 Il a besoin évidemment de films qui marchent.
44:22 Il a besoin de films populaires.
44:24 Il a besoin d'acteurs et de gens qui prennent des risques.
44:28 Et ils en ont pris, Guillaume Canet, il a pris des risques de jouer Astérix
44:31 parce que c'est pas facile de passer derrière Christian Clavier, Gilles Lelouch.
44:35 Il a pris des risques de passer derrière Gérard Depardieu.
44:38 Parce que effectivement, Clavier et Depardieu, c'était un duo formidable.
44:43 Donc Marion Cotillard qui est cléopâtre, Jonathan Cohen qui est grande maïs,
44:48 Ibrahimović qui est antivirus.
44:50 Bon, ils ont pris des risques et ça marche.
44:52 Je sens parfois un mépris de classe pour ceux qui vont aller voir ce film.
44:55 C'est pas faux.
44:56 Pour dire "vous allez voir ça".
44:57 C'est pas faux.
44:58 Je vous signale que tout ce que l'on dit française, c'est un mépris de classe.
45:00 C'est un mépris de classe.
45:01 C'est dérangeant.
45:02 Mais parce que c'est le petit monde, parfois, journalistique et des critiques.
45:06 Pas tout le monde.
45:07 Les critiques ciné, c'est quasiment les pires de la presse, en réalité.
45:10 Stéphane Boutsok, par exemple, avec qui je travaille à RTL, il aime tous les cinémas.
45:14 Et ça, c'est bien.
45:15 Forcément, c'est agréable parce qu'il faut aimer tous les cinémas.
45:18 On peut aimer, moi j'ai adoré La Passerelle avec Cécile Defrance qui a vu...
45:23 Pourquoi vous riez ?
45:24 Parce que je vous ai entendu déjà parler de ça.
45:25 Cécile Defrance.
45:26 C'est à Noirmoutier, c'est ça ?
45:27 C'est à Noirmoutier que j'ai aimé le film.
45:29 C'est un petit film qui n'a pas...
45:30 C'est un film d'auteur.
45:32 Et puis, de la même manière, tu peux aimer Marcel Proust et puis d'autres romans, peut-être moins.
45:41 C'est bien écrit.
45:42 Oui, il est bien écrit.
45:43 Là, on a 1 600 000 entrées pour Astérix.
45:45 Et bien tant mieux, bravo.
45:46 Bravo le cinéma français.
45:47 Et Les Césars, c'est dans 15 jours.
45:49 Vous pouvez compter sur Les Césars pour ne pas donner un César à Guillaume Canet, ça c'est sûr.
45:52 D'autant que le film est sorti en 2023.
45:55 Il y a un réalisateur pour ne dire personne.
45:57 Exactement.
45:58 Voilà un spécialiste du cinéma, Olivier Menkemoen, qui a marqué son époque par la qualité de ses critiques.
46:04 Vous entendez dire que Gilles Lelouch a pris des risques, il a surtout pris 20 kilos.
46:08 Il les a rencardés.
46:09 Il les a rencardés.
46:10 Non mais c'est pas facile.
46:11 Non, mais je suis d'accord.
46:12 Mais Pitas, il a raison.
46:13 Non, il a raison.
46:14 J'ai pas eu le fruit de moi, mais il est trop bon.
46:17 Je vais vous dire, hier soir, j'ai vu un réalisateur qui a été très très mal mené par la critique
46:24 qui citait Truffaut, il disait "il vaut mieux qu'on te chie dans les bottes sur une grande page
46:29 plutôt qu'on parle de toi en bien mais dans un tout petit écho".
46:32 Il y a des gens qui sont en train de manger quand même.
46:34 Il y a des gens qui sont en train de dîner.
46:36 C'est un grand cinéaste.
46:38 Et quel était ce metteur en scène ?
46:39 Un grand cinéaste qui a fait Notre-Dame brûle.
46:42 Ah, il l'a même pas nommé Notre-Dame.
46:44 Jean-Jacques Hanau, qui a dit ça hier soir.
46:46 Donc on reviendra un tout petit peu sur la série dans le milieu des infos.
46:49 On reviendra surtout sur la bataille et la zinaïde à la soirée évidemment.
46:53 Vous parlez comme un zarikolu.
46:56 Vous parliez vite.
46:58 Eh bien, parce que vous me laissez peu de temps en général.
47:00 C'est un très joli compliment.
47:02 Merci Ami.
47:08 Je salue Mickael Thomas, un nom célèbre pour un cinéaste.
47:13 Pascal Thomas, bien sûr.
47:15 Marie Janoska était à La Vision, Philippe était au son.
47:19 Merci à Benjamin Nau, à Kylian Salé, à Thomas Saint-Jean.
47:22 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
47:25 Et dans une seconde, l'excellent Olivier Benkemun.
47:28 À demain matin.
47:30 Merci.
47:31 [SILENCE]