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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous, Jérôme Béglé, Gilles-William Golnadel, Geoffroy Lejeune, Olivier Dardigolle et Amaury Bucot
00:06 qui va nous donner des informations sur l'affaire Palmade dans une seconde.
00:09 Simplement, je voudrais qu'on entende Régine Delfour qui était devant l'hôpital de Villejuif.
00:15 Que signifie l'assignation à résidence, Régine Delfour ?
00:19 Concrètement, avec cette assignation à résidence, Pierre Palmade doit être à des heures fixées
00:26 selon l'ordonnance validée par le juge des libertés de la détention dans sa chambre ou à proximité de celle-ci.
00:32 S'il a des heures libres qui lui sont autorisées, celles-ci ne peuvent pas être tracées
00:38 mais il doit rester apérativement dans l'hôpital.
00:42 Pierre Palmade se trouve au sein du service d'addictologie pour des soins
00:47 en rapport avec son addiction à la drogue, des soins qui sont imposés par la justice
00:52 car après l'accident, Pierre Palmade a été testé positif à la cocaïne
00:57 mais aussi à la 3-MMC qui est une drogue de synthèse.
01:02 Cette assignation à résidence pourrait évoluer puisque je vous rappelle que vendredi,
01:07 Jean-Michel Bourlaise qui est le procureur de la République de Melun avait requis la détention provisoire.
01:13 A la suite de la décision du juge des libertés et la détention, le parquet a fait immédiatement appel
01:18 et cet appel doit être examiné sous deux mois.
01:21 On sera donc à l'issue si Pierre Palmade est placé en détention provisoire
01:27 ou s'il reste sous contrôle judiciaire avec assignation ou pas dans un hôpital.
01:32 À Maury Bucaud, quelles sont les dernières informations ce soir ?
01:35 Les dernières informations, c'est que les ennuis judiciaires de Pierre Palmade continuent.
01:40 Ce week-end, il y a eu l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris
01:45 pour détention d'images à caractère pédopornographique à l'encontre de Pierre Palmade.
01:51 Cette enquête a été ouverte après le signalement d'un homme qui dit connaître personnellement Pierre Palmade
01:57 et avoir participé à une soirée tournée vers le sexe dans la nuit du 13 au 14 janvier.
02:04 Lors de cette soirée, Pierre Palmade se serait vanté de pouvoir s'offrir de jeunes enfants de 7 et 9 ans
02:13 pour avoir des rapports sexuels et il aurait également montré ces fameuses images à caractère pédopornographique.
02:19 Les policiers ont entendu cet homme, ils n'étaient pas en mesure de prouver ce qu'il disait par des éléments matériels
02:26 et donc les policiers, dans le cadre de cette enquête préliminaire, ont fait deux perquisitions.
02:32 Ils se sont rendus au domicile parisien de Pierre Palmade, ils ont emporté du matériel informatique
02:37 pour voir s'il y avait ces fameuses images dedans.
02:40 Aujourd'hui, ces dernières heures, ils se sont une nouvelle fois rendus au domicile de Pierre Palmade,
02:45 cette fois-ci dans la maison de Seine-et-Marne dont on a beaucoup parlé,
02:49 pour voir de la même manière si dans le matériel informatique il n'y avait pas des éléments de preuve.
02:54 Donc pour regarder ce qu'il y a dans les ordinateurs,
02:57 il faut combien de temps pour regarder ce qu'il y a dans un ordinateur, j'imagine que c'est pas dans 24 heures ?
03:03 J'allais dire, ça dépend ce qu'il y a dedans, si vous avez trois photos, on avait fait le tour.
03:07 Si vous avez des milliers de fichiers qui sont en plus cachés, etc., il faut une expertise informatique.
03:12 Ce qui est assez terrible dans tous les cas dans ces affaires de pédocriminalité,
03:15 c'est que les policiers sont obligés de regarder tout ce qu'il y a à l'intérieur,
03:18 y compris ce qui est pédocriminel, pour pouvoir le consigner et constituer un dossier.
03:23 C'est évidemment terrible, les accusations qui pèsent sur lui,
03:28 mais il faut évidemment être extrêmement prudent puisque c'est un homme, c'est la parole d'un homme,
03:34 si j'ai bien compris, qui est éteillé aujourd'hui par aucune preuve matérielle, à 20h10 ce soir.
03:42 Tout à fait, oui, exactement.
03:43 Donc il faut dans ces cas-là toujours être d'une grande prudence, bien évidemment.
03:47 Je vois que vous me regardez, j'ai envie d'applaudir.
03:48 Oui, j'allais vous le dire, et j'irai même plus loin.
03:50 Quand ça n'est que, pour l'instant, un dire qui n'est pas établi,
03:56 je ne suis pas sûr que ce soit formidable que toute la presse soit au courant et en parle.
04:01 Je vais aborder dans votre sens.
04:03 Pour l'instant, sur le site du JDD, nous ne reprenons pas cette information-là,
04:08 et nous sommes assez circonspects quant au profil de ce témoin
04:14 qui s'est de lui-même proposé, à proposer ses services à la police.
04:19 Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais il faut être effectivement doublement prudent,
04:22 et je vous donne notre point de vue à ce soir.
04:25 Le journaliste qui sort l'info en premier prend un risque par rapport à l'enquête.
04:29 Au moment où vous savez qu'il y a une suspicion, il y aura donc une perquisition, etc.
04:34 Et à ce moment-là, quand toute la presse est devant le domicile,
04:36 ce n'est pas exactement pareil pour les policiers que si personne n'est au courant.
04:39 Est-ce qu'il y a ce soir d'autres éléments à charge ou à décharge qui concernent Pierre Palmade ?
04:45 Non. Pierre Palmade est toujours, comme on l'a dit, comme l'a rappelé Régine,
04:49 assigné à résidence, soigné pour son addictologie, à Villejuif.
04:54 Et il a toujours deux procédures qui le visent, en plus de cette troisième procédure,
04:58 c'est ça qui est assez lourd pour lui.
04:59 Il y a d'une part l'information judiciaire, on en a parlé, la mise en examen,
05:02 pour laquelle il est justement assigné à résidence avec un brassard électronique
05:05 pour homicide involontaire et blessure involontaire, c'est-à-dire l'accident en lui-même.
05:09 Et puis une autre procédure, une enquête qui avait été confiée à la gendarmerie
05:14 pour l'acquisition et la consommation de stupéfiants.
05:17 Je voudrais qu'on voit un sujet sur le sevrage, parce qu'il va subir une période de sevrage.
05:23 Regardons ces images.
05:27 Ces prochaines semaines, Pierre Palmade va se sevrer.
05:31 Une première étape cruciale, mais qui peut être difficile.
05:35 Il y a la dépression, il y a l'angoisse.
05:37 On a effectivement surtout des médicaments qui sont calmants.
05:41 Le personnel médical va identifier les addictions dont il souffre,
05:45 par exemple les drogues, l'alcool, le tabac, mais aussi le sexe.
05:49 L'acteur va également passer un bilan de santé,
05:52 afin que les médecins puissent assurer une prise en charge adaptée.
05:56 Dans un centre d'acnéologie, on s'occupe autant de la question physique
06:01 que de la question psychologique, de la distanciation par rapport aux produits
06:07 et puis des raisons pour lesquelles ils sont entrés dans les produits.
06:11 Durant les premiers jours de cette cure, Pierre Palmade ne pourra pas recevoir de visite.
06:15 Un isolement habituel dans ce type de cas.
06:18 Il peut y avoir des services où il n'y a aucun droit de sortie,
06:22 où il n'y a aucun droit de contact avec l'extérieur.
06:25 Et puis après, peu à peu, dans les meilleurs des cas,
06:28 on libère les contraintes en quelque sorte.
06:32 Selon les spécialistes, ces soins doivent ensuite s'inscrire dans la durée,
06:36 afin d'éviter les rechutes.
06:38 Jeanne Cancard, elle a pu rencontrer la famille des victimes,
06:42 famille des victimes qui ne souhaite pas d'ailleurs témoigner,
06:45 mais elle a pu, Jeanne Cancard, s'entretenir avec cette famille.
06:50 Le conducteur âgé de 38 ans est toujours plongé dans le coma, dans un état grave.
06:55 C'est ce que nous a confié son frère.
06:57 Ses proches nous expliquent qu'ils ne savent pas quand est-ce qu'il pourra se réveiller,
07:00 ni même s'il pourra de nouveau marcher.
07:03 Ce père de famille qui a déjà subi 6 opérations en l'espace d'une semaine.
07:07 Une 7e intervention, cette fois-ci au niveau du bassin, est à venir.
07:10 Il est, je cite, fracturé, cassé de partout.
07:13 C'est ce que nous a confié l'un de ses cousins,
07:15 qui, avec d'autres membres de sa famille,
07:17 se relaie tout au long de la journée à son chevet
07:20 pendant que son fils, un enfant âgé de 6 ans,
07:23 qui était à l'arrière du véhicule au moment de l'accident,
07:26 est toujours hospitalisé à l'hôpital Necker à Paris.
07:29 Il est sorti du coma, mais ses proches nous expliquent
07:32 qu'il a le visage en partie défiguré, qu'il a la mâchoire cassée,
07:36 qu'il ne peut plus parler ni manger normalement.
07:39 Cette famille qui nous dit aujourd'hui avoir confiance en la justice
07:42 et qui veut, je cite, que Pierre Palmade paie pour ce qu'il a fait,
07:46 car il a détruit une famille, nous a confié tout à l'heure
07:49 l'un des cousins du conducteur.
07:51 C'est un fait divers très particulier qui semble passionner la France
07:54 depuis plus de 8 jours, avec effectivement des éléments
07:57 chaque jour différents.
07:59 Est-ce que vous êtes surpris combien cette affaire
08:02 aujourd'hui intéresse les Français, les jeunes ?
08:04 Il y a un élément qui est commun à toutes les affaires
08:06 qui passionnent les Français dans ce genre de cas,
08:08 c'est la déchéance de quelqu'un de très connu,
08:10 la chute d'une icône ou d'une idole.
08:12 En tout cas, il avait un vrai succès, Pierre Palmade,
08:14 même s'il était en enfer depuis quelques années,
08:16 et tout à coup, le voir réduit à rien, emprisonné ou quasiment emprisonné,
08:20 et le voir causer autant de malheurs,
08:23 c'est le point commun de toutes les affaires qui passionnent les gens,
08:25 c'est la chute de quelqu'un, c'est aussi vieux que la littérature française.
08:28 Accident de voiture, quelqu'un de connu, cocaïne, sexe,
08:33 pardon de dire ça, vous avez les quatre éléments
08:36 qui font malheureusement les séries, les romans à succès,
08:38 les films à succès, donc il ne faut pas s'étonner
08:41 que la France entière ait un intérêt particulier pour cette affaire,
08:45 qui dans le fond est sordide, qui dans le fond est terrible ?
08:47 - L'étonnant, c'est que vous ne parlez pas dans vos éléments de la famille,
08:50 des victimes de la famille.
08:52 - Mais parce qu'ils n'ont pas parlé non plus.
08:54 - J'en parle. Ce qui m'a frappé ce week-end,
08:57 c'est de voir cette photo que la famille a publiée,
09:01 je crois du conducteur cassé de partout à l'hôpital,
09:04 et on voyait presque au même moment,
09:06 Pierre Palmade se passer de l'hôpital où il est,
09:09 à la voiture qui l'attendait, sur ses deux jambes.
09:11 Évidemment, on ne souhaite pas de douleur physique à Pierre Palmade,
09:14 mais on voyait bien la différence entre la victime
09:18 et celui qui a commis l'accident.
09:20 Il y a une forme d'injustice, ça, ça m'a frappé, évidemment.
09:23 - C'est la famille qui ne souhaitait pas que cette photo du père,
09:28 qui était le conducteur, soit diffusée.
09:30 C'est Jeanne Cancard qui me rappelle cela en même temps que nous parlons.
09:34 Elle me rappelle que la famille n'a pas été, j'allais dire,
09:40 n'a pas validé le fait que cette photo soit diffusée.
09:43 Et je comprends pour tout vous dire, la famille,
09:46 et on peut s'étonner que ce type de photo soit diffusée.
09:49 - Sans doute.
09:50 - On peut rajouter une dimension, elle sera peut-être contestée,
09:53 mais il peut y avoir dans le pays un sentiment vis-à-vis des élites,
09:58 de quelque nature, ce sont ces élites.
10:00 Il y a peut-être eu un questionnement dans le pays
10:02 sur comment sera-t-il traité au regard de son pédigré.
10:05 - Il y a déjà un questionnement.
10:07 - Oui, il y a un questionnement sur les décisions, sur leur rapidité,
10:11 sur l'appel du parquet, quelle réponse sera donnée
10:15 à l'appel du parquet de Melun.
10:17 Et quand il a été davantage question de la famille,
10:21 et heureusement, on l'a fait sur les plateaux,
10:23 peut-être que ça a rééquilibré un peu les choses.
10:26 Mais au début, il y a eu un peu une attente
10:31 sur comment cela va se passer.
10:33 - Il y a même eu...
10:34 - On me l'a dit beaucoup.
10:35 - Ah non, pardon.
10:37 - Oui, peut-être pas à vous, Pascal Praud, mais moi, beaucoup.
10:39 - Je suis désolé de vous dire, dans les premiers moments...
10:42 - Qu'est-ce que vous appelez les premiers moments ?
10:44 - L'annonce que Pierre Palma des...
10:46 - Moi, je peux vous dire, parce que je trouve que c'est le GD qui a révélé.
10:50 - À partir du moment où l'information de la cocaïne a été donnée,
10:54 qui est, je crois, le samedi matin.
10:56 - Même dans la nuit, vendredi et samedi.
10:58 - Très vite.
10:59 - Alors qu'il y a eu, dans les premières minutes...
11:01 - C'est ça.
11:02 - Mais les gens n'avaient pas les informations.
11:04 - Dans les premières minutes, qu'est-ce qu'on dit ?
11:06 - On attend.
11:07 - Pierre Palma est en état d'urgence absolue et qu'il y a...
11:09 - Ce qui est d'ailleurs intéressant, c'est que là,
11:11 il y a eu manifestement des informations qui n'étaient pas tout à fait justes.
11:14 Là, on vient de le voir sortir, comme vous le disiez,
11:17 marchant, j'ai envie de dire, normalement, alors qu'il y a quelques jours...
11:20 - Alors on a recoupé.
11:21 - Il était code cassé, tout ça, manifestement...
11:23 - Alors code cassé, on a recoupé.
11:25 - Donc vous êtes incarcéré dans une voiture, donc...
11:27 - Oui, mais il n'y a pas de...
11:28 - Vous êtes considéré comme en état d'urgence absolue.
11:30 - Mais là, vous l'avez dit vous-même, on le voit marcher normalement.
11:32 - Bien sûr, normalement.
11:33 - Donc il n'y a pas de...
11:34 - Donc on ne peut pas dire, effectivement, qu'il ait un fractor de quoi que ce soit.
11:37 En tout cas, elle est minime, si on l'a...
11:40 sur les images qu'on a vues, évidemment.
11:42 - Mais disons que dans les... Vous avez raison,
11:44 dans les premiers moments, vous ne connaissez pas la manière...
11:48 - Je ne pense pas qu'on puisse faire ce procès aux médias, pour tout vous dire.
11:50 - Mais je ne fais aucun procès aux médias.
11:52 - Je ne vais pas parler des médias, moi.
11:54 Je vais parler de ce qu'on a pu m'en dire autour.
11:56 - Oui, mais...
11:57 - Mais...
11:58 - Pardonnez-moi, ça ne veut rien dire.
12:01 - Je ne vous dis pas que ça veut dire quelque chose ou pas.
12:04 Je vous dis qu'on a pu me poser la question...
12:06 - Mais ce n'est pas vrai.
12:08 - Ah, ça c'est une autre chose.
12:09 - Mais vous nous posiez, vous...
12:10 - Le fait que ce ne soit pas vrai, c'est très bien, d'ailleurs.
12:12 - On a vraiment beaucoup, et à juste titre d'ailleurs, et sur ce plateau...
12:15 - On ne se comprend pas.
12:17 Je ne parle pas du traitement de l'information.
12:20 Je dis qu'il y a dans le pays un ressenti vis-à-vis...
12:22 - Non, non, non.
12:24 - Alors, moi je dis...
12:25 - Je ne crois pas.
12:26 - Oui, oui, oui.
12:27 - Moi je dis que pour...
12:28 - Vous croyez quoi, que...
12:29 C'est quoi, vous pensez quoi ?
12:30 - Non, je ne dis pas que ça se passe comme ça.
12:32 Je ne dis pas qu'il y a de passe-droit.
12:34 Je dis simplement qu'il y a des personnes en nombre conséquent qui peuvent le penser.
12:39 Parce qu'il y a une crise de confiance dans un certain nombre d'institutions,
12:43 dont l'institution judiciaire.
12:45 - Ce n'est pas dans cette affaire que ça se révèle le plus normal.
12:47 - Non, je suis d'accord avec vous.
12:48 - Non, mais c'est une dimension qui existe.
12:50 - En fait, le sous-texte que j'ai lu parfois sur les réseaux sociaux,
12:54 c'est que le peuple serait...
12:56 - En prison ?
12:58 - Pardon ?
12:59 - En prison ?
13:00 - Non, mais que les élites...
13:02 Que c'est la manifestation d'élites corrompues
13:04 et que le peuple serait évidemment vertueux.
13:08 Parce que c'est ça que vous êtes en train de dire.
13:10 - Non, je ne veux pas dire ça.
13:11 - Au fond, c'est un peu ça.
13:13 Le sous-texte que j'entends, et ça effectivement...
13:16 - Non, mais dites-moi...
13:17 - On en parlera tout à l'heure,
13:18 mais la drogue, elle touche tous les milieux.
13:20 - Bien sûr, mais ce n'est pas mon sous-texte.
13:22 - Tous les milieux.
13:23 - C'est vrai.
13:24 - Mais moi, je l'ai vu, ça.
13:25 Il y avait effectivement, et ça rejoint...
13:27 Après, je vous donne la parole, je vous jure.
13:28 Ça rejoint ce que disait Geoffroy.
13:29 C'est-à-dire qu'il y a une joie mauvaise chez certains,
13:33 avoir un représentant de l'élite chuté,
13:37 qui est considéré comme tel.
13:39 - C'est Balzac, ça n'a pas été inventé.
13:41 - Gilles William.
13:42 - Sans avoir une joie mauvaise,
13:45 il y a dans une partie de l'opinion,
13:47 et peut-être pas de manière erronée,
13:49 la constatation que le discours un peu généreux
13:53 d'une certaine élite artistique,
13:55 par exemple, M. Palmade, il y a encore quelques mois,
13:59 se considérait suffisamment investi moralement
14:02 pour expliquer aux gens comment il fallait porter un masque.
14:05 Il a dit, il faut que vous portiez le masque.
14:07 Bon, le voilà un peu démasqué, d'une certaine manière.
14:10 Donc, les gens ont conscience de ça.
14:12 Ayant dit cela, je rejoins un petit peu votre avis.
14:16 Je trouve que les médias se comportent normalement
14:20 par rapport à cette affaire,
14:22 évidemment, de grande dimension médiatique.
14:24 Et je trouve que la justice, pour l'instant,
14:27 elle le traite à peu près normalement,
14:31 encore que si le parquet a fait appel
14:35 et si la justice décide de le mettre en prison,
14:40 je ne trouverais pas personnellement
14:42 que ce soit l'injustice du siècle.
14:43 J'aimerais pas, par exemple,
14:44 il est très possible que mes confrères,
14:46 et de leur point de vue, je le comprendrais,
14:49 sur le plan juridique,
14:51 vous avez la jurisprudence de mon affaire à l'IMI.
14:53 Non, M. Proud.
14:55 Ça n'a rien à voir.
14:56 Ah, vous ne croyez pas qu'on va dire...
15:01 C'est l'abolition du discernement.
15:03 Vous ne croyez pas qu'on va dire,
15:04 vous ne croyez pas que les hackers vont dire
15:06 que au moment où...
15:08 C'est implédable, Gilles William.
15:09 Pardon ?
15:10 À part tout le monde qui prend de la coke,
15:11 c'est implédable.
15:12 Mais je suis désolé,
15:13 j'avais la faiblesse de le penser
15:16 avant qu'on explique que le meurtrier
15:19 de Mme Halimi et son discernement abolit.
15:23 Je suis désolé de vous le dire.
15:24 Je vous assure, ce que vous dites est très choquant.
15:26 Ah bon ? Qu'est-ce qui est choquant ?
15:28 Expliquez-moi ce qui est choquant,
15:29 ça m'intéresse.
15:30 Ce qu'on reproche à Pierre Plan,
15:31 c'est de prendre sa voiture, point.
15:32 Bien sûr.
15:33 Bien sûr.
15:34 Mais il le fait en connaissance de cause.
15:35 Ça n'a rien à voir avec votre histoire.
15:36 Mais il le fait en connaissance de cause.
15:37 Voilà, ça n'a rien à faire avec votre histoire.
15:39 Mais la preuve, il rejuste que l'un de ses deux camarades
15:40 prête vraiment sa place.
15:41 Non mais vraiment, je vous assure, c'est choquant.
15:43 Mais ce n'est pas choquant ?
15:44 Mais si, c'est choquant.
15:45 Vous ne comprenez pas ce que je suis en train de vous dire.
15:46 Mais si, vous êtes en train de faire un parallèle
15:48 et il est choquant.
15:49 Vous dites la même chose que nous.
15:50 Et Loémi Schultz...
15:51 Et en quoi ce n'est pas choquant
15:53 d'avoir considéré que le meurtrier de Mme Halimi
15:55 avait son discernement aboli ?
15:56 Ça c'est autre chose.
15:57 Mais je ne vous parle que de ça, moi.
15:59 Je ne vous parle que de ça.
16:00 Enfin voyons.
16:01 Ça c'est autre chose.
16:02 Mais alors donc ?
16:03 Non mais si vous...
16:04 Ah ben oui.
16:05 Vous inversez la préjugé.
16:06 Ah ben oui.
16:07 C'est exactement ce que je vous dis.
16:09 Non mais là, ça s'entend.
16:11 J'aurais aimé que vous l'entendiez dès le début.
16:14 Voilà.
16:15 Vous disiez tout à l'heure qu'on n'avait pas beaucoup parlé des victimes.
16:18 Si, on a beaucoup parlé.
16:20 Enfin, on en a parlé, mais...
16:21 Je trouve que...
16:22 Sur le plateau.
16:23 Vous disiez à Jérôme et moi qu'on avait...
16:24 Bien sûr que nous avons parlé.
16:25 Et à juste titre...
16:26 Il faut d'abord penser à elle, en premier lieu.
16:29 Bien sûr.
16:30 Mais effectivement, le traitement journalistique va davantage sur Pierre Palmade et les suites
16:38 de cette enquête qu'il ne va hélas journalistiquement, entendons-nous bien, sur ces victimes, sur
16:45 cette pauvre famille brisée à laquelle on peut penser.
16:49 Mais hélas, il n'y a pas de nouveaux éléments et il n'y a même pas de bonnes informations
16:54 qui arrivent de l'hôpital.
16:55 Moi, ce que je voulais dire...
16:56 La personne est toujours dans le coma.
16:57 Ce que je voulais dire, Pascal, c'est qu'on en a beaucoup parlé pour une fois, en réalité,
17:01 par rapport à ce qui peut se passer habituellement.
17:03 Déjà, dans le système judiciaire français, globalement, tout est conçu autour de l'accusé
17:07 et non pas de sa victime.
17:08 Donc, elle n'existe pas ou elle est quasiment entendue comme un témoin et elle n'a pas
17:11 beaucoup de considérations.
17:12 Et deuxièmement, si ça n'avait pas été Pierre Palmade, il n'aurait été qu'une
17:16 famille victime d'accident de la route, victime de chauffards ou de gens drogués de plus,
17:21 dont on n'aurait jamais entendu parler.
17:23 Je m'en chéris sur ce que dit Geoffroy.
17:25 On a appris deux choses quand même du PSP la dernière.
17:27 Un, il y aurait 300 accidents de la route causés par des gens qui ont pris la voiture
17:31 avec un taux de coke excessif, ce qui est quand même considérable.
17:34 Et on apprend par la bouche du ministre de l'Intérieur ce dimanche que 18% des tests
17:43 au volant sont positifs, alors que c'est 3% seulement pour l'alcool.
17:47 C'est incroyable !
17:48 Parce qu'on découvre, nous sautent aux yeux, la cocaïne et la drogue, aujourd'hui
17:55 utilisées dans la société française.
17:57 Le recours du parquet de Paris concernant l'assignation à résidence sous surveillance électronique
18:00 de Pierre Palmade est examiné vendredi 24 février à 9h par la chambre de l'instruction
18:05 de la cour d'appel de Paris.
18:07 L'homicide routier, est-ce qu'il faut changer la loi ?
18:12 Justement, on va en parler dans la deuxième partie de l'émission.
18:16 Amaury Bucaud va encore rester quelques secondes avec nous.
18:19 On écoutera également madame Alénaud, la mère d'Antoine Alénaud, qui effectivement
18:25 le mot "homicide involontaire" pour...
18:28 Exaspère les victimes, les faussardes.
18:31 Moi je vous pose la question, je pose l'avocat à l'avocat que vous êtes, si vous prenez
18:36 votre voiture avec 2,20g et que vous tuez quelqu'un, c'est un homicide volontaire
18:42 ou c'est un homicide involontaire ?
18:43 C'est un homicide involontaire mais avec, de mon point de vue, circonstances aggravantes.
18:49 Mais est-ce que ça peut devenir un homicide volontaire dans la loi ?
18:52 Non, non, non.
18:53 Ah bon ?
18:54 Non, non.
18:55 Et pourquoi ?
18:56 Parce que quand bien même vous montez avec plein de poudre dans le nez, pour autant ça
19:02 n'est pas délibérément pour tuer quelqu'un.
19:04 Et pourquoi ?
19:05 Pardonnez-moi de vous le dire comme ça, c'est que vous prenez le risque de le faire.
19:09 Non mais c'est… moi je pense que la question peut se poser.
19:12 Il y a une mise en danger d'autrui.
19:14 Elle peut se poser la question.
19:16 Non mais il y a une mise en danger d'autrui avec circonstances aggravantes qui devrait
19:22 justement valoir une condamnation exceptionnelle.
19:26 La réalité elle est là.
19:27 Non mais justement Pascal, est-ce que la loi pourrait changer ?
19:30 Est-ce que ça pourrait être un homicide volontaire ?
19:32 Parce qu'il s'agit d'un accident, on parle d'accident de la route parce que c'est un accident.
19:35 Donc si c'est un accident, ça veut dire que c'est un volontaire, vous voyez là.
19:38 Ce qui n'exonère pas la responsabilité.
19:40 La proposition de Darmanin ne va pas criminaliser.
19:44 La proposition de Darmanin ne criminalise pas.
19:47 On va marquer une pause, mais vous parlez d'accident.
19:50 Est-ce que c'est un accident lorsqu'on monte dans une voiture à 2,20 g et qu'on tue quelqu'un ?
19:56 Est-ce que c'est un accident ?
19:57 C'était peut-être prévisible, on peut aussi l'envisager comme ça.
20:00 Je suis désolé de vous le dire comme ça.
20:02 Et Madame Aledo, je la comprends.
20:04 Parce que si vous étiez les parents de cet enfant, le mot homicide involontaire, c'est juste inaudible.
20:10 C'est juste inaudible.
20:12 Il est un blessant.
20:13 Je veux dire, je suis pour être d'une sévérité immense avec ce genre de comportement.
20:20 Une pause et nous revenons.
20:22 Il est 20h30, ils appellent Piboulot, ils nous rappellent les titres.
20:32 Le sud de la Turquie frappée par deux nouveaux séismes de magnitude 6,4 et 5,8.
20:41 Le président turc s'était rendu plus tôt dans la province de Hatay, aux côtés des sinistrés.
20:46 Recep Tayyip Erdogan a promis de reconstruire dès le mois de mars 200 000 logements
20:51 dans les régions affectées par le séisme du 6 février.
20:54 La catastrophe a fait au total plus de 41 000 morts en Turquie et près de 4 000 en Syrie.
21:00 Une nouvelle encourageante, un cas officiel de guérison du VIH a été répertorié en Allemagne.
21:07 Après une grève de moelle osseuse, un patient de Düsseldorf n'a plus aucune trace du virus dans son organisme.
21:13 Seulement deux cas de guérison similaires avaient été décrits jusqu'à présent dans des publications scientifiques.
21:19 À Berlin en 2009 et à Londres en 2019.
21:23 À l'Elysée, Emmanuel Macron a reçu des acteurs de la French Tech,
21:27 plusieurs centaines de dirigeants du secteur qui contribuent à réindustrialiser le pays.
21:32 L'occasion de faire le point sur la situation économique de l'écosystème qui a vu ses financements chuter.
21:38 Le chef de l'État a pressé les investisseurs privés de soutenir davantage les entreprises de la French Tech.
21:44 Un mot parce qu'il y a plein de fake news qui circulent.
21:48 Monsieur Palmade, sa voiture était assurée quand il roulait ?
21:53 Alors moi, je vous avoue que j'ai entendu les deux aussi.
21:56 Oui, mais on n'a pas...
21:58 C'est comme toute voiture de société.
22:00 De toute façon, ce qui devait se passer, c'est que comme il a pris de la drogue, il n'était pas assuré.
22:04 Oui, mais ça c'est autre chose.
22:05 Non.
22:06 C'est-à-dire que l'assurance va se retourner sans doute contre lui.
22:08 Voilà, ce que je veux dire c'est qu'elle va pas...
22:10 Il n'était pas en délit, je crois que c'est un délit de ne pas avoir de l'assurance,
22:14 donc il n'avait pas contracté un délit en n'ayant pas assuré sa voiture.
22:18 Ça, il faut le dire.
22:19 J'ai pas l'info, alors là, monsieur, je ne peux pas dire non.
22:21 De même qu'il y a eu une rumeur sur laquelle il n'avait pas son permis de conduire,
22:25 il est bien titulaire d'un permis de conduire.
22:28 On s'étonne d'ailleurs comment il avait encore son permis de conduire.
22:31 Alors c'est justement ce que Gérald Darmanin veut dire.
22:33 Le récit de routier, ça, ça m'intéresse.
22:35 Et la question qu'on pose, c'est faut-il enlever les 12 points aux conducteurs qui sont contrôlés sous drogue
22:43 ou avec au-delà de 0,50 g, ou 0,80 g, que sais-je.
22:47 Voyez le sujet de Valentin Leboeuf.
22:50 L'homicide routier, une nouvelle dénomination mais pour les mêmes sanctions.
22:55 Lorsqu'une personne provoque un accident mortel sur la route,
22:58 elle est poursuivie pour homicide involontaire et risque 5 ans de prison,
23:02 le double en cas de consommation d'alcool ou de stupéfiants.
23:05 Pour l'avocat Rémi Jossome, l'homicide routier n'a donc aucun intérêt.
23:09 Ça prendra peut-être tout son sens uniquement si l'on change de catégorie d'infraction,
23:15 c'est-à-dire si l'on passe du délit à la sphère criminelle,
23:18 c'est-à-dire que l'on réserve au cours d'assises le fait de juger des homicides involontaires
23:27 avec deux circonstances aggravantes.
23:29 Avancée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
23:32 cette mesure était attendue depuis plusieurs années par les associations de défense des victimes de la route.
23:37 Mais peu de chance selon l'avocat Rémi Jossome qu'elle dissuade l'usage de produits illicites au volant.
23:42 On va en réalité satisfaire un besoin psychologique des victimes
23:47 et je le comprends parfaitement, mais ce n'est pas ça qui va empêcher malheureusement le danger
23:52 et qui va éradiquer les conduites à risque.
23:54 Ce n'est pas comme ça qu'on met une politique de sécurité routière.
23:58 L'an dernier, parmi les 800 000 contrôles routiers réalisés contre la drogue,
24:02 16% se sont avérés positifs.
24:05 Concernant l'alcool, ce sont 3% des contrôles qui se sont révélés positifs.
24:10 On découvre la drogue dans notre société et il y a des solutions si on le souhaite.
24:16 Il faut une amende considérable pour tous les gens qui à la fois consomment,
24:23 trafiquent, achètent, vendent, dansent.
24:25 Mais pour les plus jeunes, il y a une solution.
24:27 Tu contrôles tous les lycées de France et les collèges de France.
24:30 Mais je crois que...
24:31 Contrôle obligatoire.
24:32 Tu fais quatre fois dans l'année contrôle obligatoire.
24:35 D'abord, tu t'avertiras parfois les parents que leurs propres enfants
24:39 prennent non pas de la cocaïne à cet âge-là, mais c'est souvent du cannabis.
24:44 Et ça, tu peux faire des contrôles.
24:46 Vous allez me dire que je fais de la morale. Oui, c'est possible.
24:49 Vous savez combien il y a eu de contrôles de cocaïne en France?
24:52 800 000. Contre 10 millions sur l'alcoolisme au volant.
24:56 Et l'objectif du ministère de l'Intérieur, c'est de faire 1 million cette année.
25:00 C'est Homicide Routier.
25:02 Non, je trouve que le confrère qui vient d'intervenir a raison.
25:05 Indépendamment de l'habillage qu'on fait, c'est une question d'application par les tribunaux.
25:10 Si vous saviez combien les tribunaux sont débordés par cela.
25:13 Donc il n'y a rien à faire.
25:14 Non, ce n'est pas ça. Il faut qu'il soit plus sévère.
25:18 Des types qui reviennent 3 fois, 4 fois, 5 fois, qui conduisent en état alcoolique,
25:24 ou sans permis de conduire, et ça continue.
25:28 Ils ont des peines symboliques, la réalité.
25:32 J'ai un ami du parquet qui m'a fait la remarque suivante.
25:36 Le préfet a 72 heures pour confisquer un permis de conduire.
25:41 Or, sous le contrôle d'Amaury, ils font bien plus d'heures que cela
25:46 pour qu'on ait le résultat des prises de sang.
25:51 C'est mal fait ça aussi.
25:53 Isabelle Alenot, c'était sur RTL, vous savez c'est la mère d'Antoine Alenot.
25:56 Antoine Alenot est mort au printemps dernier, percuté en plein Paris, un dimanche soir à minuit,
26:02 par une voiture, et cette voiture a été conduite par quelqu'un
26:05 qui était sous l'emprise de l'alcool et de drogue.
26:09 Le mot "homicide involontaire" pour elle est inaudible.
26:13 Ce n'est pas possible pour une maman d'entendre "involontaire".
26:19 Je suis désolée, mais personne ne force quiconque à boire, à se droguer.
26:27 Personne. Donc là, le mot "involontaire", il est terrible à entendre.
26:32 Ce n'est même pas possible.
26:34 C'est vrai que si on arrivait à ce qu'un homicide routier soit reconnu,
26:40 c'est vraiment une volonté de beaucoup de familles, de beaucoup d'associations
26:45 qui se battent aussi depuis des années.
26:47 Au moins, on aurait l'impression que, déjà qu'il y ait vraiment une réforme
26:52 au niveau du statut des victimes, de leur famille,
26:56 mais aussi que la gravité des comportements de certains soient reconnus.
27:02 L'idée du mixage à l'intérieur est la suivante.
27:04 À partir du moment où on a reconnu le féminicide, on a clairement dit les choses.
27:08 Ça n'a pas changé considérablement les procédures,
27:11 mais au moins les victimes, les femmes se sont dit "voilà, clairement,
27:15 on sait, on est rangé dans la bonne catégorie".
27:17 L'idée, c'est de faire la même chose, de retirer cet homicide involontaire
27:21 qui est effectivement insultant et horriblement blessant pour les victimes
27:24 et pour les familles, et de dire au moins "homicide routier", c'est clair.
27:28 Personne ne pourra se sentir déçu et floué dans cette affaire.
27:31 Les douze points, je comprends, moi je suis plutôt favorable.
27:34 Mais dans le dispositif, l'autre dispositif, sur le fait de renommer les choses,
27:38 est-ce que ça changera véritablement sur les peines prononcées ?
27:43 On me dit que non.
27:44 Non, non, non, non.
27:45 Pour l'instant, non.
27:46 Amoury-Bupon, c'est vrai que les peines des femmes, c'est pas de la politique intergénérale.
27:49 Non, effectivement. D'ailleurs, Darmanin, c'est pas son problème.
27:51 Gérald Darmanin, il est ministre de l'Intérieur, il n'est pas ministre de la Justice.
27:54 C'est plus, disons, un coup de com' de fermeté, plutôt qu'un réel changement judiciaire.
27:58 Et je voulais juste parler des féminicides, c'est pas reconnu du tout dans la loi.
28:01 Les féminicides, c'est un terme purement médiatique ou idéologique, si on veut,
28:03 mais c'est absolument pas dans la loi.
28:05 Non, mais ce que dit Jérôme, c'est vrai, c'est une sorte de prise de conscience morale
28:10 que de tels comportements soient dénoncés de manière plus ferme,
28:16 avec l'espoir que les tribunaux en tiennent compte.
28:19 Je voulais qu'on écoute un deuxième passage d'Isabelle Halenau,
28:21 et je le dis pour Benjamin Nau, c'est le troisième passage qu'on avait prévu d'écouter.
28:25 Elle dit quelque chose de très juste sur "les responsables de l'accident sont entourés,
28:30 et les victimes, on ne s'en occupe pas", dit-elle.
28:34 Les responsables, ils ont le droit d'avoir la visite d'un médecin,
28:39 ils ont le droit à un psychologue, ils ont le droit à un avocat,
28:43 mais nous, famille, il n'y a rien du tout. On est seuls.
28:47 On a reçu beaucoup de témoignages de familles qui nous disent leur solitude.
28:53 Des fois, on leur dit "non, il ne faut pas aller porter plainte",
28:56 alors que si, il faut aller porter plainte.
28:58 C'est deux poids, deux mesures. La justice, elle doit être la même pour tout le monde.
29:02 Madame Halenau a malheureusement, merveilleusement raison.
29:07 Dans une affaire dont je me suis occupé, dont vous avez entendu parler,
29:10 de la petite qui s'était fait écraser à Tel Aviv par deux chauffards,
29:14 et qui sont revenus en France, ils ont été condamnés à sept ans.
29:19 Écrasés, pris aussi de boissons et de drogues, délit de fuite.
29:24 Ils sont condamnés par la justice française à sept ans.
29:27 J'apprends incidemment qu'au bout de 16 mois, le responsable principal
29:33 a été mis en liberté par la juge d'application des peines.
29:37 Il a fallu qu'il recommence pour qu'il soit remis en prison.
29:40 Yannick Halenau s'était exprimé également, je vous propose de l'écouter,
29:43 il y a quelques jours, en septembre 2022, c'était il y a quelques semaines plus exactement,
29:47 sur ce drame qui a frappé sa famille.
29:50 - Je marche avec un morceau de poumon en moins et un bout de cœur en moins.
29:55 Comment on va après ça ? On ne va pas bien.
29:58 - On ne se remet jamais, j'imagine, d'un tel drame.
30:00 - Je ne pense pas. Il y a beaucoup d'outils qui sont des armes par destination.
30:05 Ce n'est pas qu'un véhicule, ça peut être plein de choses.
30:09 C'est hallucinant de voir à quel point des objets de la vie courante
30:14 peuvent devenir des armes meurtrières pour les enfants.
30:17 - Vous en voulez à la justice ?
30:19 - Non, je n'en veux à personne. J'en veux à la vie de m'avoir enlevé mon enfant.
30:24 Je crois qu'aujourd'hui, le système travaille avec les outils qu'il a.
30:32 Et je pense qu'aujourd'hui, il est important que tous, on se retrouve autour de la table.
30:38 - Vous me disiez que ce n'est pas un truc de politique. On est tous parents, grands-parents.
30:42 - Ça concerne tout le monde.
30:44 C'est bien de se parler de ces choses-là pour voir comment on peut améliorer les choses ensemble.
30:49 - Roselyne Fevre était avec nous ce matin.
30:51 C'est une journaliste que vous connaissez sans doute,
30:53 qui est à France 24, cheffe du service politique de France 24,
30:56 et dont le fils est tombé dans la drogue.
30:59 Elle a écrit un livre il y a deux ans, qui a un écho différent,
31:07 puisqu'il est au cœur de ça. On découvre comment on fait lorsqu'on a un fils
31:12 qui est dans la cocaïne ou dans le cannabis.
31:16 Elle parle notamment du "craving", cette habitude pour son fils
31:21 qui était plus forte que sa volonté et qui le faisait toujours retomber dans la cocaïne ou dans la drogue.
31:28 Écoutez ce qu'elle nous disait ce matin.
31:30 - Je pose la question à mon fils, je lui dis,
31:32 "T'as toutes ces hospitalisations où t'as été entouré de gens complètement bradzins,
31:37 qui t'ont volé des trucs, qui ont été..."
31:40 Et il me dit, "Cette fois, je ne veux plus aller à l'hôpital."
31:43 Et finalement, il replonge dans la drogue.
31:46 Je lui dis, "Mais je croyais que tu ne voulais plus aller dans ces..."
31:48 Il dit, "Mais parfois, c'est trop fort. J'oublie la dureté de l'hôpital.
31:52 Le seul truc qui m'intéresse, c'est de me droguer.
31:54 Ça s'appelle le 'craving'."
31:56 Il a trop de médocs, et puis il se trouve toujours, évidemment, en désexcuse.
31:59 Et puis, vous avez droit à une allocation adulte handicapé.
32:03 Donc, ça ne vous engage pas à travailler.
32:07 Mais c'est surtout que la drogue l'a beaucoup abîmé,
32:10 et les médocs l'empêchent de se concentrer.
32:13 Donc, c'est un peu le serpent qui se prend la queue.
32:16 - Son fils Arthur a 28 ans, et vous avez compris qu'il est sous médicaments,
32:19 et qu'il ne travaille pas aujourd'hui.
32:21 Le deuxième passage qui m'intéresse, c'est ce qui se passe aujourd'hui.
32:23 Parce que ça, ça nous concerne tous.
32:25 Ce qui se passe avec la drogue, dans les collèges et dans les lycées,
32:28 nous reviennent des informations qui sont effrayantes.
32:31 C'est-à-dire qu'il y aurait, dans chaque classe de lycée ou de collège,
32:35 je ne sais pas si c'est un tiers ou la moitié des enfants qui fument.
32:38 - Évidemment.
32:39 - Vous dites "évidemment".
32:41 - Moi, je me souviens, pardon.
32:43 - Je suis étonné de ça.
32:44 - Peut-être que ça a changé.
32:46 Mais moi, quand j'étais lycéen, on avait des séances de sensibilisation à tout ça,
32:50 avec la moitié de la classe, en effet, ou un tiers de la classe qui fumait,
32:52 qui étaient morts de rire devant des espèces d'éducateurs qui n'y connaissaient rien,
32:55 qui, eux, n'avaient jamais fumé et qui passaient pour des énormes ringards.
32:58 Du coup, j'ai vécu ce truc, à cette époque.
33:00 - Je pense que là, il faudrait peut-être faire quelque chose.
33:02 Je disais tout à l'heure, est-ce qu'on peut contrôler les enfants ?
33:05 - On devrait, Pascal.
33:06 - C'est-à-dire que...
33:07 - Le cannabis contrôle tous les enfants.
33:09 - Quatre fois par an.
33:11 Une fois au début de chaque primaire, je sais.
33:15 - Le cannabis reste plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans les cheveux, notamment.
33:19 Si on savait qu'il y avait des contrôles tous les trois mois,
33:22 les gens arrêteraient de fumer, tout simplement,
33:23 parce qu'on n'est pas à l'âge où on est dépendant, on n'est pas encore dans le...
33:26 - En tout cas, et avec...
33:27 Moi, je ne sais pas ce qu'il faut faire,
33:28 mais écoutez ce que disait Roselyne Fève, qui connaît bien ce sujet,
33:31 et sur les enfants qui fument au collège.
33:34 - C'est-à-dire que maintenant, ils fument au collège.
33:37 Et souvent, d'ailleurs, les dealers les attendent à la sortie pour leur vendre
33:44 soit des drogues de synthèse, soit du cannabis.
33:48 Et plus c'est chargé en THC, plus ça crée des addictions.
33:54 Et parfois, par exemple la résine de cannabis, ça peut aller jusqu'à 30%.
33:58 Donc c'est extrêmement fort, extrêmement addictif.
34:02 Le cerveau arrive à maturation à 25 ans.
34:04 C'est les médecins qui m'ont expliqué ça.
34:06 C'est-à-dire qu'un cerveau est mature à 25 ans.
34:08 Donc lorsque vous avez 14-15 ans ou 13-14 ans et que vous fumez,
34:12 vous allez détruire des parties de votre cerveau.
34:14 Donc vous n'allez pas travailler à l'école.
34:16 Il y aura de la violence.
34:18 Ça touche tout un pan de la société.
34:20 C'est terrible.
34:22 Et ce qu'il faut faire, c'est déjà de la prévention à l'école.
34:26 Mais il ne faut pas arriver avec le policier qui arrive avec sa petite mallette
34:29 et qui fait "Vous savez, la drogue, c'est pas bien, pompons-cucu".
34:32 Ça ne marche pas.
34:34 - Ça, c'est vraiment intéressant. Mais qu'est-ce qu'on fait ?
34:37 - Je trouve que je suis l'avocat de Roselyne et d'Arthur.
34:41 Ce qui caractérise son sentiment, c'est le sentiment d'impuissance.
34:46 Quand vous dites "Qu'est-ce qu'on fait ?"
34:49 L'usage est tellement massif.
34:53 Et la facilité avec laquelle on peut se procurer à bon marché les drogues...
35:01 - Je suis d'accord. Mais qu'est-ce qu'on fait ?
35:03 Tout ça, on sait. Je vous pose la question.
35:05 - Mais le problème, c'est que comme on ne peut pas compter sur le drogué pour s'arrêter...
35:09 - Je vous pose la question. Qu'est-ce que la société fait ?
35:12 - Qu'est-ce qu'on fait ?
35:14 - Amende, je vous l'ai dit tout à l'heure, considérable.
35:17 - Mais amende de 13 ans, ça n'a pas de sens. Qu'est-ce que vous faites ?
35:19 - Si les parents se mettent à payer 10 000 euros, 15 000 euros, 30 000 euros...
35:23 - Déjà, à bord de l'amende, est-ce qu'on contrôle tous les enfants de France ?
35:26 - On les contrôle à l'entrée de la classe, une fois par trimestre.
35:29 - Tous les enfants de France ?
35:31 - L'Éducation nationale pourrait faire ça, oui.
35:33 - On met davantage de moyens sur la lutte pour les trafics aussi.
35:35 - On parle tant de la police judiciaire, ça ne va pas aider un policier de raconter ça pour mettre la main sur les grands trafics.
35:42 - Olivier, j'entends ce que vous dites, mais ce que je veux vous dire, et volontairement je provoque avec ma question,
35:49 c'est qu'évidemment, si on a demandé aux enfants de se faire vacciner, il y a deux ans,
35:55 bon, aujourd'hui c'est un problème de santé publique.
35:57 Si on commence à demander un contrôle obligatoire pour tous les enfants de France,
36:04 dans les collèges et les lycées, à partir de la 5e ou de la 4e, jusqu'en terminale,
36:09 je peux vous dire que...
36:11 - Mais ça voudrait dire qu'on met en place une grande politique publique.
36:13 - Ça va tanguer.
36:14 - Il faudrait dire aussi qu'on met en place une grande politique...
36:16 - Je ne crois pas que ça tangue.
36:18 - On met en place une grande politique publique sur le sujet, alors.
36:21 - Mais parce qu'il y a plein de gens...
36:23 - Pas que ça, Pascal Praud, pas que ça.
36:24 - De gens qui vont trouver que c'est une atteinte aux libertés.
36:28 - Ah !
36:29 - Ils ont très bien supporté les tests pour la Covid.
36:31 - Pas que ça, mais...
36:32 - Écoutez par exemple ce que disait David Lebars, parce que lui, donc, il est policier,
36:35 comme vous le savez, et il a parlé de son rapport à la drogue,
36:39 de sa carrière aujourd'hui, qui a été marquée par la drogue,
36:43 et combien la drogue est partout, selon lui.
36:45 C'est David Lebars qui le dit, il est commissaire.
36:47 - Ma carrière de 30 années de policier, elle commence alors que Pierre Palmade lui-même
36:52 est connu comme un usager notoire de produits stupéfiants.
36:55 Notoire ! Je n'atteins pas à sa présomption d'innocence, puisqu'il en parle lui-même.
37:00 Donc on voit bien qu'à travers l'affaire Pierre Palmade, c'est un sujet de consommation,
37:04 et aujourd'hui, ce qui est dit, malheureusement, dans les médias, sur les plateaux télé,
37:08 tout est vrai, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de catégorie socioprofessionnelle dédiée à un produit.
37:12 Je vous donnais l'exemple d'un point de vente, un four, à Saint-Denis,
37:16 qui était un four énorme, où il y avait 500 clients au jour,
37:19 et de temps en temps, moi-même, je voulais discuter avec des clients
37:22 pour savoir quel profil ils avaient, pourquoi ils revenaient.
37:24 Vous avez de tout ! J'ai vu des conducteurs de métro, j'ai vu des profs, j'ai vu des fonctionnaires,
37:28 j'ai vu des gens des CSP+, j'ai vu des gens en difficulté, j'ai vu des gens qui reviennent
37:31 malgré le fait qu'ils se soient fait agresser parce que le produit est bon,
37:34 parce qu'ils ont leurs habitudes. J'ai vu de tout !
37:36 Donc c'est un problème national, et dans ces catégories-là,
37:39 il y a ceux qui franchissent encore un palier, qui vont conduire une voiture, une moto,
37:43 alors qu'ils sont dans des états pas possibles.
37:46 Mais quand on voyait des images de quartiers entiers dans lesquels la police ne pouvait pas rentrer,
37:50 en Seine-Saint-Denis, à Marseille, à Lyon, près de Grenoble, c'était pourquoi ?
37:55 C'est parce que le trafic de drogue se faisait à ciel ouvert, si je puis dire,
37:58 que tout le monde en profitait, et on apprenait que c'était des dizaines de milliers d'euros
38:02 en liquide qui s'échangeaient tous les jours, et que le business était tel,
38:05 qu'on achetait la sécurité... - Pourquoi vous parlez d'un parfait ?
38:08 - Pardon ? - Pourquoi vous parlez d'un parfait ?
38:10 - Non, parce que ça a été, j'allais dire, le "like" pour le 2022.
38:13 - C'est un sujet... - Et là, on voit concrètement ce que ces trafics occasionnent.
38:17 - Je pense que c'est un sujet très important de notre société, qui est sous-traité.
38:20 - Absolument. - Et il est sous-traité pour une raison simple,
38:23 c'est que c'est très difficile, en fait, de trouver les bonnes... de trouver les solutions.
38:28 Parce que c'est tellement énorme, c'est-à-dire qu'il faut vraiment entrer,
38:33 j'allais dire, dans la moulure de tellement de choses, c'est-à-dire que les trafics,
38:37 contrôler les enfants, etc., c'est tel que, en fait, j'ai peur que les choses changent.
38:42 - C'est fait en échec, en tout cas. - Mais le niveau de diffusion en société.
38:45 - La courte expérience que j'ai, moi, de cela, c'est une cliente qui était sous...
38:51 vraiment sous emprise d'héroïne, qui traficotait un petit peu.
38:56 La chose qui l'a guéri, ça s'appelle la prison.
39:00 Elle a été pendant deux mois en prison. Quand elle est ressortie...
39:03 - Elle était propre. - Et paraît-il que c'est pas la solution...
39:05 - Et tu peux avoir un écart aussi. - On termine ce sujet.
39:07 - Amaury Bucot, on termine toute la séquence. On a été plus long que ce qu'on avait imaginé sur Pierre Palmad.
39:13 J'avais d'autres sujets à vous proposer, mais on arrive au terme de l'émission.
39:16 On rappelle l'information, finalement, qui est... - La dernière, en fait.
39:20 - La dernière, c'est que... - Alors, c'est que...
39:22 - L'appel. - Voilà. Le parquet a fait appel de la décision du juge de liberté de la détention,
39:28 qui avait décidé que Pierre Palmad n'irait pas en détention provisoire.
39:31 Le parquet a fait appel, le parquet de Melun, qui tenait à ce que Pierre Palmad aille en prison.
39:35 Et donc, cet appel du parquet, eh bien, se recourt. Il va être examiné ce vendredi, 24 février, à 9h du matin.
39:43 C'est la dernière info qu'on a. - Plutôt rapide.
39:45 - Un petit mot. - D'accord, plutôt rapide.
39:47 - Ça va très vite. - Un petit mot, rapidement.
39:49 Un petit mot, donc, un petit mot rapidement, et on change de sujet.
39:52 D'abord, pour vous dire que la Haute Autorité de Santé ouvre la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants.
39:57 Donc, peut-être, les soignants non vaccinés pourront être réintégrés.
40:01 La position n'est pas définitive. L'institution va mener pendant un mois une consultation publique.
40:06 Et puis, François Hollande était sur RTL, ce week-end. - Voilà, merveilleux.
40:10 - Et ça, moi, je suis un peu agacé. - Collecteur.
40:13 - Ça sert à rien de parler des humoristes, parce que c'est le meilleur humoriste de France.
40:15 - Non, mais c'est pas de sa faute. Rien de sa faute, il n'y est pour rien.
40:19 - Là, on parle de nucléaire. - Mais, moi, je trouve...
40:21 - Il dit qu'il a sauvé le nucléaire, même, parce que grâce à lui, on n'est pas allé aussi long que lui.
40:23 - Oui, mais je trouve qu'il y a un vrai problème, aujourd'hui, d'interview de François Hollande.
40:26 Parce qu'il est sûrement très intelligent, il est très sûrement drôle et tout, mais...
40:29 Alors, vraiment, c'est tapis rouge. - On lui passe tout.
40:32 - C'est tapis rouge partout où il va. - Il a un rendez-vous à la même heure s'il va passer
40:35 à la Commission parlementaire, à la même heure, je ne sais pas.
40:37 - C'est tapis rouge, mais partout où il va. - On lui passe tout.
40:39 - Je suis sidéré de ça. Et les journalistes, "Oh, il est tellement drôle, François Hollande,
40:43 il est tellement rigolo, il est tellement zaladique." - Il est sympathique.
40:46 - On est juste dans une position... - Il a quand même flingué le nucléaire français.
40:50 - Et personne ne lui dit... - Ça mérite, quand même, qu'on s'y interpelle.
40:53 - Il a mis des musiques comme ça. - L'accord a l'air de...
40:55 - Alors, écoutons. - Le coup de grâce a été donné par Mme Borne.
40:58 - Écoutons. Écoutons M. Hollande. C'est pas de sa faute, c'est de la faute de Fukushima.
41:03 Écoutons.
41:05 - Lorsque j'ai été élu président de la République, c'était quelques mois après Fukushima.
41:10 Cette catastrophe qui avait créé une peur quant à d'éventuelles défaillances du nucléaire.
41:19 L'Allemagne venait d'annoncer qu'elle sortait du nucléaire.
41:22 L'Italie, qu'elle fermait ses centrales. La Belgique, tout pareil.
41:25 Et moi, j'ai dit non, nous allons garder le nucléaire, mais nous allons faire monter le renouvelable.
41:30 Et à terme, il y aura 50% d'énergie pour l'électricité qui viendra du nucléaire.
41:36 Et le reste, ce sera du renouvelable et d'autres sources d'énergie.
41:40 Je pense que cette position reste la bonne.
41:43 - Emmanuel Valls qui dit le contraire. D'abord, quand il abandonne le nucléaire, le renouvelable n'est pas prêt.
41:50 C'est quand même extraordinaire. - Il veut passer de 75% à 50% pour le nucléaire.
41:54 - Olivier, c'est quand même des gens qui t'emmènent dans le mur.
41:58 C'est-à-dire qu'il prend une décision contre le nucléaire et la solution alternative n'est pas trouvée.
42:02 Et on fait la même chose avec les voitures électriques aujourd'hui, peut-être.
42:05 C'est-à-dire qu'on veut abandonner les thermiques, mais l'électrique n'est peut-être pas encore prêt aujourd'hui.
42:10 - Mais il prévoit l'accord d'écore à l'écropologie. Les 24 réacteurs qu'il veut fermer d'ici 2025, tout le monde applaudit à l'époque.
42:18 - Ah non, non, non. - Alors pas moi. La classe politique a entièrement raison.
42:24 - Mais ne dites pas ça. J'ai passé ici au moins trois fois un échange entre Nicolas Sarkozy et François Hollande en 2012,
42:34 où il explique justement que ce que fait François Hollande est une erreur.
42:38 - Pendant la campagne. Mais il n'y a pas eu... - Mais ne dites pas ça. Comment vous pouvez dire ça ?
42:43 - Mais vous êtes incroyable. - Ne me dites pas que la décision de François Hollande a été combattue...
42:50 - Si, mais bien sûr, elle a été combattue par François Hollande dans un débat en 2012.
42:54 - Il n'y a pas eu un débat politique en disant "Monsieur François Hollande, ce n'est pas vrai".
42:58 - Dans le désastre public, tu t'es formé du nucléaire à l'époque, t'as entendu clair la tronche.
43:02 - L'égaliste, c'est forcément trop, et même les communistes étaient bêtis par François Hollande.
43:04 - Mais vous êtes, en fait, vous êtes si dérant. Je trouve que vous êtes si dérant.
43:07 - Alors je vais refaire... Demain, vous êtes là ? Eh bien je vous ferai réécouter ce que dit Nicolas Sarkozy ce soir-là.
43:14 - Mais je ne suis pas en train de vous dire... - Mais c'est le juge, il est président de la République en poste !
43:19 - Enfin c'est quand même extraordinaire, le parti communiste a asséché à l'époque, je veux dire...
43:23 - Ne me dites pas, je vous en supplie, qu'il y ait une levée de moucliers médiatiques...
43:27 - Ah, médiatiques ? - C'est ça que je suis en train de vous dire.
43:30 - Mais moi je vous parle des hommes politiques. - Il y avait une sorte de consensus.
43:33 - Non, non, non ! - Il y avait un consensus...
43:35 - Je me souviens au point où on a fait des lignes entières pour dire que c'était une connerie de faire ça.
43:39 - Mais non, Valéry Giscard d'Estaing a fait une tribune, c'est un autre niveau ! Pardonnez-moi de le dire comme ça.
43:44 Il a fait une tribune pour le nucléaire et que c'était un scandale ce qui se passait.
43:48 - Non, il y a eu un autre enfait, vous avez rappelé qu'il y a eu un très grand débat national...
43:53 - Le climat général... - Le grand débat national où M. Hollande a été confondu.
43:57 - Écoutez, vous avez... - Ça n'est pas vrai, malheureusement.
43:59 - On ne peut même pas écouter Manuel Valls, François, vous parlez tout le temps.
44:03 - C'est dommage ! - Si vous préférez Emmanuel Valls...
44:05 - Oui parce que Manuel Valls... Ça dure combien de temps Benjamin Manuel Valls ?
44:09 Il dit en commission d'enquête, ça dure 44 secondes.
44:13 On peut prendre 44 secondes ou pas Olivier où on est déjà en retard ?
44:16 Allez, écoutons Manuel Valls ce qu'il dit. Écoutons-le.
44:20 - Les 50%, c'est là où je suis franc, je crois n'étaient le résultat d'aucune étude d'impact.
44:28 Ou analyse de besoin. L'optique c'est vrai était politique.
44:32 Passer de 3K environ à une mine à la moitié la part du nucléaire dans la consommation électrique.
44:40 Avec dans l'esprit que le développement des énergies renouvelables était peut-être entravé pour certains par la place du nucléaire,
44:53 comme une zone de confort, et qu'il fallait en quelque sorte la libérer pour d'autres énergies.
45:00 Je crois que c'était ça la philosophie.
45:05 - À moins un président de la République qui joue à pile ou face, excusez-moi, j'achète pas.
45:09 Permettez-moi de vous le dire. C'est fini !
45:12 - Ça plaisait de nombreux crétins. - Voilà c'est tout.
45:15 - Pardon ? - Sa décision a plu à de très nombreux crétins.
45:19 - J'ai envie de vous le dire. - Bah oui.
45:23 - C'est la semaine des Césars et on en parlera notamment vendredi matin avec vous.
45:27 Je l'espère, vous serez en direct de l'Olympia parce que les Césars sont à l'Olympia.
45:32 - Moi je peux vous en parler tous les soirs Pascal ? - Bien sûr.
45:35 - Si vraiment vous insistez. - Mais bien sûr.
45:38 - Tous les soirs vous pourriez nous parler d'un film. - Vous pourriez venir là ?
45:43 - Vous voulez que je vienne là ? Vous voulez que je fasse le tour ?
45:46 - Oui, si, on va prendre deux minutes et tous les soirs, parce que vous êtes un grand spécialiste cinéma,
45:50 vous allez nous parler. Oui, Benjamin Nau me dit qu'on est en débat.
45:53 Alors j'enlève mon oreillette comme ça je n'en parlerai pas à Benjamin Nau.
45:56 Bon, Michel Deville est mort, il avait 91 ans, le dossier 51, Ce soir ou jamais,
46:01 La lectrice, Le mouton à ranger et Au profond, très bon film avec Jean-Louis Trintignant et Isabelle Huppert
46:06 et puis Péril en la demeure que vous pouvez revoir.
46:09 - Que des magnifiques films et vous m'avez dit tout à l'heure, en rentrant dans mon bureau,
46:13 que des films que personne n'a vu, que plus personne n'a vu, dont plus personne ne se souvient
46:19 et vous avez raison, il faut revoir. - On est très en retard, et là, comme je n'ai plus l'oreillette, je le devine.
46:24 Virginie Leblanc-Taieb était à la réalisation, Philippe était à la vision, Philippe était au son,
46:30 Philippe était aussi avec nous, Benjamin Nau et Kylian Salé, Robin Piette,
46:35 toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr. Merci. Dans une seconde, Olivier Mekemoun,
46:40 le meilleur de l'info. Mais vous viendrez tous les soirs pour parler des Césars.
46:44 Le meilleur de l'info, Olivier Mekemoun. A demain.
46:47 Bye !
46:47 Merci à tous !