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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jaquet, Gilles-William Golnadel, Louis de Ragnel, Gautier Lebret sont avec nous ce soir.
00:07 Et notre ami Louis Morin qui sera là parce que vous avez réalisé "Z" de retour sur une campagne inédite.
00:15 On en verra des extraits tout à l'heure et ce sera diffusé entre 21h et 22h.
00:19 - Exactement. - Présenté tout à l'heure par Julien Pasquet.
00:22 Merci d'être avec nous. On va évidemment parler d'Emmanuel Macron, puisque ça fait la une des journaux.
00:27 Mais pour les gens qui nous écoutent ce soir, l'info la plus importante, c'est absolument pas ça.
00:33 L'info la plus importante, elle est tombée vers 17h ou 18h.
00:36 - Permis de couvrir. - Evidemment.
00:38 Ceux qui nous écoutent, l'info la plus importante du soir, les petits excès de vitesse, vous entendez bien ce que je vous dis ?
00:46 Les petits excès de vitesse au-dessous de 5 km/h ne seront plus sanctionnés à partir du 1er janvier 2024.
00:58 C'est l'info la plus importante pour tous ceux qui nous écoutent et notamment ceux qui sont en voiture et qui parfois sont...
01:05 Ils étaient à 56 km/h par exemple. Vitesse retenue, c'était 51.
01:12 Généralement, parce que tu avais déjà avec les radars une petite marge.
01:18 Et à 51, tu perdais un point parce que tu étais au-dessus de 50. Vous me suivez ?
01:24 - Oui. - Là ?
01:26 - D'accord. - Vous vous en fichez ?
01:28 Non, parce que vous êtes déconnecté de la France. Ça ne m'étonne pas.
01:32 Les gens qui nous écoutent et notamment à Paris, on conduit moins.
01:36 Mais les gens qui sont en région, les gens qui sont en Provence, les gens qui prennent leur voiture tous les jours,
01:40 c'est l'info la plus importante pour eux. C'est Gérald Darmanin qui l'a décidé.
01:43 Je peux vous dire que ça, c'est très intéressant et très important.
01:45 - Vous pensez qu'il y a quelques motivations politiques ? - Ah oui.
01:48 Mais c'est surtout une question de bon sens, pardonnez-moi.
01:52 C'est une manière d'essayer de regagner des points de popularité.
01:55 - On arrive au bon moment. - La bagnole, c'est toujours explosif.
01:58 Mais sans doute, mais c'est aussi une question de bon sens.
02:00 Je crois que c'est la première fois à ma connaissance qu'une mesure, qu'une réglementation moins sévère
02:06 remplace une réglementation qui était plus sévère en matière de sécurité routière.
02:12 Je pense que c'est jamais arrivé.
02:13 - Surtout et maintenant dans le gouvernement, qui a fait les 80 km/h.
02:17 C'est un beau fold face. - Le but de Gilets jaunes.
02:20 - Oui, alors ça c'est autre chose, 90/90, c'était autre chose.
02:23 Mais là, il y avait une réglementation qui était toujours plus sévère.
02:26 Celle-là, elle est moins sévère. Ce n'est jamais arrivé.
02:30 - Je peux vous dire que les gens disent "oui, c'est bien".
02:33 Et en revanche, les grands délinquants routiers, il faut continuer évidemment.
02:36 Celui qui a 220 à l'heure sur l'autoroute. - Ça ne coûte pas cher pour l'État.
02:39 - Pour l'État, dans la mesure où les amendes... - Bravo.
02:42 Bravo Gérald Darmanin.
02:45 Pas de commentaire ? - Non, non.
02:47 - Non, si, c'est très bien pour la France qui travaille, effectivement.
02:50 Parce que c'est ceux qui font le plus de kilomètres.
02:52 Il y a l'amende, il n'y a pas que le retrait de points.
02:55 Et quand vous aviez 35 euros, plus 35 euros, plus 35 euros, tout ça parce que vous rouliez à 55.
02:59 - Mais l'amende reste. - L'amende demeure.
03:01 - Ah non. - Ah bah moi j'ai compris qu'elle ne restait pas.
03:04 - Oui. - L'amende demeure, c'est les points.
03:07 - Exactement, on enlève le... Bien sûr.
03:09 Les points, je me suis mal exprimé. - Non, non, c'est le retrait de points.
03:12 - C'était en moins, ça n'était pas clair. - C'est le retrait de points.
03:15 - Bien évidemment. - Ah non.
03:17 - C'est le retrait de points. - C'est la moindre erreur, une dépénalisation en fait.
03:20 - On ne t'en... Je me suis mal exprimé. C'est les points.
03:23 On ne t'enlève plus de points, après tu paieras toujours 60...
03:26 Un excès de vitesse inférieur à 20 km/h est sanctionné d'un point
03:29 de 68 km/h aujourd'hui, en dessous de 20 km/h.
03:32 - 135 sur les routes. - Ou 135 euros sur les routes
03:34 où la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h.
03:38 Donc là, effectivement, vous paierez toujours 68 euros.
03:41 L'exemple que je citais, vous êtes à 56 km/h, vitesse retenue 51.
03:47 Vous continuerez toujours à payer 68 km/h. 68 euros.
03:50 - 68 euros. - 68 euros. Mais vous ne perdrez pas de points.
03:53 - C'est clair. - Pardon, mais le timing est grossier quand même.
03:56 - Ça arrive pile la journée du déplacement d'Emmanuel Macron en Alsace.
04:00 On peut quand même s'interroger sur les motivations réelles.
04:03 - Il l'avait dit il y a un an. - Oui, il l'avait dit il y a un an.
04:06 Il le fait aujourd'hui. - Il le fait aujourd'hui.
04:08 Pour le 1er janvier 2024. Enfin, moi, je m'en fiche du timing.
04:11 Je trouve que c'est une bonne nouvelle. - C'est peut-être une bonne nouvelle.
04:14 Mais enfin, ça arrive quand même de manière opportune.
04:16 On peut aussi s'interroger sur le calendrier. On a le droit.
04:18 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron le dit lui-même, c'est le maître des horloges.
04:22 - Et c'est Gérald Darmanin qui a décidé. - De toute manière...
04:25 - Gérald Darmanin qui a décidé. - Vraiment le maître des horloges.
04:27 - Ça n'est pas forcément péché de vouloir être populaire.
04:29 - Très bien. - Allez, partons avec le président de la République
04:33 qui a été copieusement hué prise à partie cet après-midi
04:36 dans les rues de Célestin en Alsace lors de son premier bain de foule.
04:39 Alors, c'est intéressant parce que... Est-ce qu'il a réussi ou pas sa journée, sa séquence ?
04:44 J'attends avec impatience... - C'est une bonne question.
04:46 - J'attends avec impatience pour te vous dire vos réactions.
04:50 Aujourd'hui, il y a eu une coupure de courant d'ailleurs au moment où il est arrivé.
04:54 - C'est un député qui a coupé le courant de l'usine qu'il visitait.
04:57 - D'accord. Il y a eu un tweet de Jean-Luc Mélenchon sur les casseroles
05:00 parce qu'évidemment, il y avait plein de gens qui étaient là avec les casseroles.
05:03 On va le voir, ce tweet de Jean-Luc Mélenchon.
05:06 Qu'a-t-il dit ? Il a dit "les casseroles sont la voie du peuple".
05:10 Dans la rue et aux fenêtres, Macron dans le noir en visite officielle,
05:13 une étape se franchit dans l'insurrection citoyenne.
05:16 Et Emmanuel Macron, aujourd'hui, il a mis les mains dans le cambouis.
05:22 C'est pour ça que c'est intéressant de voir s'il a réussi ou pas sa séquence.
05:27 Et il a répondu sur chaque mot.
05:30 Écoutez sur les casseroles ce qu'il dit.
05:33 - C'est le moment qu'on vit, ça ne doit pas nous empêcher d'avancer.
05:36 C'est ce que je disais, on a des tas de défis.
05:38 Ce n'est pas les casseroles qui font avancer la France.
05:41 On peut relancer massivement l'industrie de casseroles aussi,
05:44 qui ne produit pas assez.
05:47 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qui va permettre à nos compatriotes de mieux vivre.
05:51 C'est-à-dire de construire l'avenir de nos enfants et autres.
05:54 Donc je n'ai pas le droit de m'arrêter.
05:56 - Est-ce que vous estimez renouer avec les Français en venant ici échanger avec les salariés ?
06:02 - Je ne sais pas, c'est des Français qu'on a là.
06:04 - Les manifestants dehors aimeraient vous parler ?
06:06 - Bien sûr. Non, je ne crois pas qu'ils cherchent à parler.
06:08 Parce qu'en fait, ils cherchent à faire du bruit.
06:10 Et c'est là aussi, si on est dans une société où on écoute que les gens qui veulent faire du bruit,
06:13 qui d'ailleurs assument de dire "je fais du bruit pour couvrir des paroles",
06:17 on ne s'en sort pas.
06:18 Moi ce qui m'intéresse, j'ai toujours, vous me connaissez, été prêt à entendre les oppositions,
06:23 "j'aime bien", "je veux convaincre", etc.
06:25 Mais on peut convaincre des gens qui vous écoutent.
06:27 On ne peut pas chercher à convaincre des gens qui ne vous écoutent pas.
06:29 Quand les gens sont là pour ne pas écouter, il ne faut pas les laisser écouter un moment,
06:32 puis après il passe à autre chose.
06:33 - Louis Dragnel, dans toute la séquence retraite, Emmanuel Macron, et c'était une erreur, ne parlait jamais.
06:38 Il ne disait rien.
06:39 Évidemment, ce silence était pris à juste titre d'ailleurs, pour de l'arrogance, du mépris, etc.
06:44 Là, il répond pied à pied, on va le voir pendant toute cette émission, il répond sur tout.
06:48 Forcément, quand tu réponds, il y a deux versions.
06:51 - Absolument.
06:52 Pour Emmanuel Macron, c'est un peu le saut de l'ange.
06:55 C'est-à-dire que c'est un pari, globalement, assez peu risqué, dans la mesure où il n'a rien à perdre.
07:01 Donc, il se jette un peu comme ça.
07:03 C'est volontaire, ça a été théorisé à l'Élysée, ils vous le disent à peu près avec ces mots-là.
07:07 Moi, je pense que du coup, à la fin, ça va lui servir.
07:11 Demain, il fera à peu près la même chose dans le département de Lérault, dans le sud de la France.
07:16 Il va être apporté de baffes.
07:17 Les images, quand on les voit aujourd'hui, elles sont mauvaises, parce qu'on le voit ensuite qu'il se fait conspuler.
07:23 - Et c'est là qu'il y a une discussion, on verra tout à l'heure.
07:24 Est-ce qu'elles sont mauvaises ou pas ?
07:25 - Absolument.
07:26 Mais à la fin, je pense que ça permet de faire un peu baisser la pression.
07:30 Alors, c'est peut-être un peu tôt pour le dire, mais ça permet, pour lui, à mon avis, de calmer un peu le jeu.
07:36 Même si on voit encore une fois que ça le place tout seul.
07:40 C'est la solitude d'Emmanuel Macron, qui concentre vraiment toute l'âge contre lui.
07:45 Personne ne crie des slogans contre Elisabeth Borne, Olivier Dussopt ou contre des ministres qui ont porté la réforme des retraites.
07:50 - Ils partiront avant lui.
07:51 - Exactement, autour de lui.
07:53 Mais je trouve, simplement pour terminer, la boutade sur relancer l'industrie de la casserole était totalement malvenue.
08:01 C'est très bien de faire un amende honorable, d'expliquer qu'il n'a pas compris.
08:04 Mais faire une blague, honnêtement, je pense qu'il ne faut pas faire d'humour dans ce genre de moment,
08:09 parce que ça montre qu'il ne mesure pas la déconnexion.
08:12 - S'il mesure très bien, mais en fait, il est en roue libre.
08:15 Et il répond.
08:16 Et il prend sa liberté, justement, de se moquer de ça.
08:20 Et comme ceux qui l'attaquent, et on va le voir pendant trois quarts d'heure, ne sont pas toujours très efficaces dans l'attaque.
08:26 C'est peut-être pour ça que ça peut les servir.
08:28 Par exemple, on va écouter là ceux qui précisément revendiquent les casseroles.
08:31 Écoutez-le.
08:32 - On va essayer quand même de faire avancer avec les casseroles.
08:37 Lui, il ne nous écoute pas.
08:39 Il nous en donnera peut-être avec ça.
08:41 - C'est bien avec les casseroles qu'on fera avancer la France.
08:43 Nous, entre autres, la France d'en bas.
08:45 - Qu'il méprise, qu'il ignore.
08:47 - Il montre le mépris, vraiment le mépris qu'il a vis-à-vis de son peuple.
08:51 Il est en toute puissance.
08:53 Et son peuple, il s'en fiche.
08:54 - Les casseroles, il en a un paquet aux fesses.
08:56 Alors il a intérêt à s'en débarrasser, parce que là, ça commence à faire lourd.
08:59 Donc je lui conseille aussi de s'en débarrasser pour faire avancer la France.
09:02 On voit très bien que le partage des richesses, il est fortement inéquitable en France.
09:06 Et s'il faut faire entendre ça, on le fera autant, même s'il faut prendre des casseroles.
09:11 Deuxième passage que je vous propose, et vous disiez à portée de baffe,
09:13 et je vais donner la parole à Véronique.
09:15 Écoutez cet échange.
09:16 Il souhaite qu'effectivement, ce ne soit qu'une dame qui lui dit
09:20 "C'est délétère pour le pays tout ce que vous avez fait".
09:23 - Ce qu'on vous fait, c'est délétère pour le pays.
09:27 Il faudra vraiment retirer cette réforme, monsieur.
09:29 On a pas le syndicat à les mobiliser,
09:31 on les finit, on les fera à l'encontre.
09:33 Vraiment, retirer cette réforme, monsieur.
09:35 - On a fait des concessions, on l'améliorait.
09:37 - Pour le coup, ça ne suffit pas.
09:39 - Mais regardez, je sais...
09:41 - Vous voyez des gens...
09:42 - Je sais bien, je sais bien.
09:43 Ce n'est pas la première fois que j'en entends des gens qui râlent après moi.
09:45 - Vous voyez bien, ça chante encore.
09:47 - Mais il y a des gens qui ne sont pas contents.
09:48 J'étais dans une usine avant, il y a des gens qui sont fous.
09:51 - Il y a plus de 70% de pays qui est en contre.
09:52 - Ça ne fait jamais plaisir de dire qu'on doit travailler davantage.
09:55 - Pour le coup, vraiment...
09:56 - Mais ce que je vous dis juste, c'est qu'il faut qu'on soit collectivement sérieux.
09:59 On est un pays qui vieillit.
10:01 - Donc vous dites que l'endettement de Cal n'est pas sérieux.
10:03 - Non, je dis collectivement.
10:04 - Que l'ensemble des pays qui est contre cette réforme n'est pas sérieux.
10:06 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles à ma place.
10:09 Je l'entends très bien.
10:10 Mais il y a eu des mois de négociations.
10:12 Le constat du corps, il est clair.
10:14 Il y a un déficit.
10:15 - Qu'est-ce que vous êtes en train de dire ?
10:17 - Mais non, mais c'est trop facile.
10:19 Bonjour.
10:20 - Bonjour, messieurs, dames.
10:22 - Bravo, bravo.
10:23 Ce n'est plus une démocratie, M. Macron.
10:25 - C'est une démocratie ?
10:26 - Non, non.
10:27 L'interdiction de manifester à 10h30, alors qu'il date de 10h15.
10:31 Non, excusez-moi, ce n'est plus une démocratie, M. Macron.
10:34 Je ne sais pas où on est.
10:35 - Je ne vais pas.
10:36 Vous allez me chercher la démocratie.
10:38 - Non, non.
10:39 - Démocratiquement élu, je ne suis pas naïf.
10:42 Je viens de promulguer une réforme que je sais difficile et impopulaire.
10:45 Mais ça vous montre que je continue à aller au contact.
10:47 C'était votre question, vous avez la réponse.
10:49 - Le problème, c'est qu'il avait dit il y a trois ans que ça ne servait à rien de faire cette réforme.
10:53 On l'a repassé dix fois, ce passage.
10:55 Mais en revanche, est-ce que cette journée,
10:58 est-ce que ces séquences-là qu'on voit, à votre avis,
11:01 comment vous les décodez, est-ce que ça le sert ?
11:03 - Alors, il y a déjà un effet catharsis, ça c'est sûr.
11:06 Il veut purger les colères.
11:08 Mais je pense que ça ne le sert pas du tout.
11:10 Parce que ces images, malheureusement, ça fait trop longtemps qu'on les voit.
11:13 On les a vues lors de la séquence des Gilets jaunes.
11:15 Souvenez-vous, ils s'étaient remis à portée d'engueulade.
11:17 On a quand même eu le droit au débat, au grand débat.
11:20 Il a fait un tour de France après la séquence des Gilets jaunes,
11:23 pour aller sur Rabi Boukhaï qui est français.
11:25 Non mais souvenez-vous, il y a eu le cahier des doléances.
11:27 Mais il n'en est jamais rien remonté de ce cahier des doléances.
11:30 - Sauf qu'il avait gagné dans le grand débat, pardonnez-moi.
11:32 Il avait gagné, et on s'en fichait.
11:34 C'était un prétexte, le cahier des doléances.
11:36 - C'est vrai qu'il était sorti gagnant.
11:38 - C'est pour ça que je vous dis...
11:40 - Dans les urnes, d'accord.
11:41 Mais parce que c'était un peu celui qui rétablissait l'ordre.
11:43 Là, moi, j'ai l'impression qu'il contrève l'entretien.
11:46 Mais lui est dans une posture jubilatoire.
11:48 Comme vous le dites, Pascal, je suis en roue libre.
11:51 Et je fais ma séquence Rabi Boukhaï avec les français,
11:53 après la séquence Christiane Tissot.
11:55 - Non, c'est pas Rabi Boukhaï, là.
11:57 - Mais il essaye, mais il est possible.
11:59 - Il va pour se faire engueuler.
12:01 Et il se fait engueuler. Donc je vous dis, est-ce que ça le sert ?
12:03 - Il y a la jubilation de dire...
12:05 - De se faire engueuler ?
12:07 - Ah bah oui, parce que ça veut dire, regardez, moi j'ai peur de rien.
12:09 - C'est ça qui m'intéresse, est-ce que vous pensez que ça le sert ?
12:11 - Je pense que non.
12:13 Les gens, ça ne le sert pas, parce qu'il a quand même un capital politique.
12:16 Il a quatre ans pour faire des choses.
12:18 Et les français, c'est pas ce qu'ils veulent.
12:20 - Moi, j'ai peu de doute que ça le sert.
12:24 Je dis pas que ça le sauve, mais je prends mon exemple.
12:30 C'est pas tellement le dialogue avec les gens, etc.
12:33 Mais je prends mon exemple.
12:35 - Oui, c'est le lire, finalement.
12:37 - C'est un exemple ordinaire.
12:39 - Et qui est comparable.
12:41 - Je vous avoue que le concert de casserole,
12:46 la CGT qui coupe l'électricité,
12:51 les gens qui hurlent,
12:53 il y a une sorte d'effet pavlovien chez moi
12:57 qui fait que ce président
13:00 qui m'inspire une antipathie politique souveraine
13:05 m'inspire à ce moment une sympathie humaine.
13:11 Et je n'ai pas l'impression d'être un cas isolé.
13:15 Et comme le dit notre ami Ragnel, il n'a rien à perdre.
13:19 Ceux qui le détestent, ceux qui tapent sur les casseroles,
13:23 ceux qui coupent l'électricité, ceux qui le vomissent,
13:26 mais il y a une partie du public, je pense,
13:28 et qui a moins d'antipathie politique que moi,
13:31 qui peut basculer...
13:34 - Mais qui peut lui reconnaître...
13:36 Ah mais il y va quand même ce président.
13:38 - Oui, parce qu'il y a pas de...
13:40 - Mais c'est ce président qui vit là, pardon.
13:42 - Non mais là, c'est vrai, parce que...
13:45 parce que notre ami Jacquier y trouve,
13:47 avec sa finesse habituelle, de la jubilation,
13:50 mais des gens moins roués politiquement
13:53 pourraient y voir quelque chose qui ressemble à du courage.
13:57 - Mais il a fait une hiérarchie.
13:58 - Non mais on a été vraiment ici, on a été très sévères.
14:00 La réforme, elle est faite, on n'est pas sûr qu'elle soit très utile,
14:04 elle a été mal ficelée, mal présentée,
14:06 on est tous d'accord, les petites gens,
14:10 on a entendu là, disent "voilà, la France d'en bas, elle souffre,
14:15 fallait sans doute être différent sur la pénibilité",
14:18 mais quand vous voyez ces images...
14:20 - Mais il fallait faire mentir ceux qui disent qu'il était bunkerisé.
14:23 C'est pour faire mentir ceux qui disent qu'il est dans l'immobilisme,
14:26 qu'il ne peut pas sortir de l'Élysée, c'était sa priorité.
14:29 Quitte à se faire huer, quitte à se faire siffler,
14:31 montrer qu'il est sur le terrain, qu'il impose d'autres thèmes,
14:34 aujourd'hui c'était l'entrepreneuriat, demain ça sera l'école,
14:36 la semaine prochaine ça sera le régalien, c'était sa priorité.
14:39 - La réalité de toute façon, c'est qu'il ne faisait pas ce déplacement pour l'opposition,
14:42 il faisait ce déplacement pour son électoral, pour sa base électorale.
14:45 - Non, il fait son déplacement pour les caméras.
14:48 - Non mais moi dans mon esprit...
14:49 - Si il n'y a pas de caméras, il n'y a pas de déplacement.
14:51 - Mais derrière les caméras, il y a l'idée de l'opinion publique
14:54 qui est encore de son côté, il veut consolider son électorat.
14:58 - Moi dans mon esprit, une partie de son opposition,
15:02 celle qui est bruyante, intolérante ou illégale,
15:06 peut apparaître comme encore plus antipathique
15:10 que lui n'apparaît de manière sympathique.
15:12 - Mais vous l'avez dit, deuxième passage,
15:16 alors celui-là est particulièrement violent,
15:18 il y a quelqu'un qui va dire "vous êtes corrompu".
15:20 - Oui, il a été insulté même avant.
15:22 - Oui, effectivement, si vous tendez l'oreille,
15:25 vous entendrez quelqu'un qui l'insulte.
15:28 - Il y en a qui ont fini en garde à vue, et puis on manque ça.
15:30 - Non !
15:33 - Il m'attend.
15:34 - On n'en veut pas de ta retraite, qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ?
15:39 On n'en veut pas !
15:41 - On est bien, on est bien.
15:42 - Non mais on n'en veut pas de ta retraite publique !
15:44 - C'est maintenant où je peux vous poser une question ?
15:48 - Allez-y, je vais vous répondre.
15:50 - Je voulais juste savoir, serrer la main à un président
15:55 qui a un gouvernement aussi corrompu.
15:58 Alors je me suis dit, il ne faut pas louper ça.
16:01 - Vous ne dites pas ça, c'est des bêtises.
16:03 - Vous avez un gouvernement corrompu,
16:06 on n'a jamais vu un président avoir un gouvernement aussi corrompu que le vôtre.
16:12 - C'est gentil.
16:13 - Non, je ne viens pas d'être gentil, c'est la réalité.
16:17 - Vous savez, un beau jour, vous allez retomber.
16:22 - Je suis votre président.
16:25 - Vous retournerez ça, j'en suis certain aussi.
16:29 - Ne véhiculez pas cette image.
16:31 - C'est vous qui véhiculez cette image.
16:33 - C'est vous qui donnez vos propres règles.
16:35 - Vous avez des ministres corrompus.
16:37 - Je ne vis pas chez ce gouvernement.
16:39 - Vous le savez très bien.
16:41 - Vous avez bientôt tombé, vous allez voir.
16:44 - Vous allez tomber de haut.
16:46 - Vous voyez, chez ce monsieur-là, la haine palpable, vous allez tomber.
16:53 Eh bien ça, je pense que ça le sert, Emmanuel Macron.
16:57 Parce que ce climat-là, ça peut faire peur.
17:02 C'est pour ça que cette agressivité, elle dessert toujours celui qui l'utilise.
17:08 Et quand il se met au contact de gens qui sont comme ça,
17:11 c'est ce que disait Gilles William.
17:17 Oui, vous allez tomber, vous allez voir.
17:20 Vous allez voir, vous allez tomber.
17:22 - Avec de la méchanceté.
17:23 - Il ne manque que la bave aux lèvres.
17:25 - Donc là, je pense que c'est pour ça que cette séquence-là...
17:30 - Ça plaît aussi.
17:32 - Oui, mais c'est là qu'on a le funambule, on a l'artiste.
17:35 C'est là que pose le problème avec Emmanuel Macron.
17:38 - Oui, mais l'artiste.
17:39 - Mais il y a aussi des gens qui sont exaspérés de voir,
17:42 qui ont très bien compris la manœuvre,
17:44 et qui sont exaspérés même de nous voir dire que ça va lui permettre
17:48 de remonter sur son cheval.
17:50 - Non mais il faut attendre, il y a une forme de cynisme.
17:54 - Mais bien sûr, il y a une forme de cynisme.
17:56 Il y a quelqu'un, franchement, qui déteste Emmanuel Macron,
17:58 qui m'envoie tous les soirs des messages, etc.
18:00 Mais il le déteste, il ne peut pas le voir en peinture, etc.
18:03 Je ne vous dirai pas son nom, mais c'est plutôt un bel esprit.
18:07 Il me dit "ça me fait mal au cœur", mais il s'en sort plutôt bien sur ce coup.
18:11 C'est en fait très habile, dit-il.
18:13 - Oui, c'est ce que je vous dis, c'est "salut l'artiste".
18:16 Je ne dis pas que c'est bien, le mot cynisme que vous avez employé, bien sûr.
18:20 - Mais la réalité c'est que... - Mais c'est de la politique.
18:22 - Ça plaît à qui ? Ça plaît à l'électorat de droite traditionnel
18:25 qu'il avait légèrement perdu, parce qu'il y a une partie de l'électorat de droite
18:30 qui n'est pas forcément favorable à sa réforme des retraites.
18:32 Ça plaît à ceux qui sont pour l'ordre, pour l'autorité.
18:35 - C'est exactement ça. - Voilà, de la sortie d'Emmanuel Macron.
18:37 - Mais au contraire, ses opposants, ils se reconnaissent complètement
18:42 dans le discours qui a été tenu par le syndicalisme, en tout cas par le manifestant.
18:47 - Mais ils s'en fouillent, ils sont perdus ceux-là.
18:49 - Mais en réalité, ce qu'il faut comprendre, c'est que ça polarise le discours,
18:52 mais ça polarise aussi l'opinion publique.
18:54 - Écoutez ce petit son-là, "je ne suis pas là pour être aimé", c'est mon acte, vraiment.
18:58 On peut dire beaucoup de choses d'Emmanuel Macron, mais forcément,
19:01 il y a une certaine amortissement d'habileté qui est mise en place.
19:05 Et aujourd'hui, c'est pour ça que j'attendais vraiment avec impatience vos remarques ce soir.
19:10 - Vous n'êtes pas déçus ?
19:12 - Je ne savais pas ce que vous alliez dire.
19:14 - Mais il rêve d'être aimé en réalité.
19:17 - Vous connaissez des gens qui ont envie de ne pas être aimé ?
19:21 - Non, mais il y a des gens qui sont plus indifférents.
19:23 - Emmanuel Macron est très sensible à ça.
19:26 - Sauf qu'il en a plus.
19:28 - Vous connaissez des gens qui sont indifférents à ce qu'on dit ?
19:31 - Ah, il y en a qui sont encore sensibles à la moindre phrase.
19:34 - Ils le disent, ils disent "je m'en fiche ce qu'on dit de moi".
19:36 - Non, non, je ne suis pas d'accord en plus avec cette analyse psychologique.
19:39 Parce qu'il est sympathique, mais il n'a pas beaucoup d'affect.
19:43 On voit bien comment il prend bien le fait qu'on lui dit "t'es un corrompu,
19:49 on va te couper la tête, etc."
19:51 - C'est parce qu'on parle de lui qu'il est aussi...
19:52 - Il n'a pas d'affect !
19:53 - C'est-à-dire qu'on s'en conseillait Sylvain Faure.
19:55 Sylvain Faure, au lendemain de son allocution, a dit
19:58 "il était au maximum de l'émotion qu'il peut dégager".
20:01 Ils ont travaillé ensemble.
20:03 - Écoutez, la haine des serfs, mais les Français sont exaspérés,
20:07 ces pudeurs de gazelles ne sont pas audibles,
20:09 la stratégie de Macron est cynique, un Français désabusé.
20:12 Il y a quelqu'un, comme beaucoup de gens, au portable,
20:15 et on m'envoie... alors tous les soirs, lui, il signe "un Français désabusé".
20:18 Donc je ne sais pas qui est ce monsieur, mais je le salue.
20:21 On va marquer une pause, je voulais vous faire écouter quelque chose.
20:23 Eh bien, vous l'écouterez après.
20:25 - Vous savez faire naître le désir.
20:28 - C'est un métier, hein ?
20:30 - Il y en a qui sont aimés.
20:32 - Il y en a qui sont désirés.
20:35 - Montherland disait "seul le désir ne ment pas".
20:40 - Bien dit.
20:42 - Seul le désir ne ment pas.
20:44 - Bien dit.
20:46 - Mathieu Devese, le rappel des titres.
20:51 Emmanuel Macron a été copieusement hué lors d'un déplacement en Alsace.
20:58 C'était son premier bain de foule depuis la promulgation de la réforme des retraites.
21:01 Le chef de l'État a été accueilli sous un concert de casseroles
21:04 et il est sifflé de manifestants hostiles à cette réforme.
21:07 "Vous avez un gouvernement corrompu à notamment lancer un homme",
21:10 "les casseroles ne feront pas avancer la France" a réagi le président.
21:14 Plus de 724 kg de cocaïne ont été saisis hier
21:18 après une course-poursuite à Guibville, c'est dans l'Essonne.
21:21 Les douaniers ont réussi à intercepter une camionnette de couleur grise,
21:24 le conducteur, lui, a pris la fuite.
21:26 La marchandise est estimée à plus de 2 millions d'euros.
21:29 La Maison-Blanche annonce un nouvel envoi d'aide militaire à l'Ukraine.
21:32 Aucune information n'a pour l'instant été communiquée concernant le montant.
21:36 Il s'agit surtout de munitions pour les systèmes d'artillerie utilisés par l'armée ukrainienne.
21:42 - Vous ne vous êtes pas fait que des amis, monsieur Golnadet, dans cette première partie.
21:47 - Je ne cherchais pas la popularité.
21:50 - Oui, mais votre macronisme dans cette première partie n'a échappé à personne.
21:56 "Votre avocat sur votre plateau" dit Cheval Fougueux.
21:58 Direz quoi de Macron si celui-ci avait aboli le système de retraite des avocats ?
22:02 Soyons sérieux, ces gens-là ne regardent que leur portefeuille, ils parlent de vous.
22:06 Combien prend-il dans une affaire avec l'aide judiciaire ?
22:09 Posez-lui la question, courage !
22:11 - Non mais écoutez, le principal défaut qu'on me prête, c'est effectivement mon macronisme.
22:16 C'est ce qui me caractérise dans l'existence.
22:20 Vous n'avez pas que des interlocuteurs intelligents.
22:23 - Franchement, l'été, nos téléspectateurs, vous pouvez critiquer le monde entier, sauf nos téléspectateurs.
22:30 - J'ai le plus grand respect de la clientèle en général.
22:34 - Si il y a un truc que vous n'avez jamais le droit de faire, c'est de critiquer les gens qui nous regardent.
22:41 - Je leur hais de ma clientèle.
22:43 - C'est les onzitrones qui disent "Monsieur, je vous ai permis de me reconnaître".
22:48 - Et ma décision est irrévocable.
22:50 - Emmanuel Macron, on a entendu les sons corrompus, la colère,
23:00 et là il va dire est-ce qu'il est là pour être aimé ou pas ?
23:04 Et il va répondre.
23:06 - La mission d'un président de la République n'est ni d'être aimé ni de ne pas être aimé,
23:11 c'est d'essayer de faire bien pour son pays et d'agir.
23:14 - Et moi, je suis au service des Françaises et des Français.
23:17 - Je le serai jusqu'aux derniers instants du mandat qu'ils m'ont confié.
23:22 - Et je le serai par beau temps et par temps de pluie, qu'il neige ou qu'il vente.
23:29 - Et s'il pouvait y avoir quelques jours de beau temps, ça ne me déplairait pas.
23:33 - Mais s'il doit y avoir beaucoup de vent et beaucoup de pluie, je le ferai quand même.
23:38 - Bon, là aussi il y a une forme d'habileté et maintenant il va parler de la colère.
23:42 Et je me demande s'il ne faut pas mieux écouter les colères que Alexis Colère.
23:46 Emmanuel Macron.
23:48 - Cette colère s'exprime, je ne m'attendais pas à autre chose,
23:51 mais elle ne m'empêchera pas de continuer à me déplacer partout à travers le pays,
23:56 parce que nous devons continuer d'agir et d'avancer.
23:58 Il faut entendre la colère.
24:00 Alors ça oui, je ne suis pas sourd à celle-ci.
24:03 Et donc il y a des gens qui sont très en colère aujourd'hui.
24:06 Je les respecte. J'ai envie qu'ils se réengagent dans le dialogue.
24:09 Après il y a des gens qui sont en colère et ils garderont un désaccord sur la partie des retraites,
24:14 parce qu'on ne convaincra jamais tout le monde.
24:16 Mais je pense qu'on peut encore convaincre des gens, parce qu'ils vont aussi voir que d'abord,
24:19 beaucoup de gens pensent qu'ils vont, dès la fin d'année, travailler 64 ans.
24:22 Ce n'est pas vrai.
24:24 Beaucoup de gens n'ont pas compris que ce serait très progressif.
24:26 Beaucoup de gens ne croient pas qu'il y aura des choses positives.
24:29 Ils vont aussi voir les choses. La confiance va se conquérir.
24:33 Le président a visité également une usine aujourd'hui à Mütterholz,
24:38 on le dit comme ça, dans le Barin.
24:40 Il a été accueilli par un conseiller de casserole, on l'a entendu.
24:42 Il y a eu une coupure d'électricité.
24:44 Et alors là, le casting de l'Elysée, c'est quand même extraordinaire.
24:47 Ça, c'est incroyable.
24:48 Parce qu'ils ont été trouvé quelqu'un qui a la retraite depuis combien de temps ?
24:53 Il était à la retraite depuis plusieurs années et qu'en a eu marre au bout d'un moment.
24:56 Pas plusieurs années, j'ai l'impression.
24:58 Depuis plusieurs mois au minimum.
25:00 Et il est revenu.
25:01 Il en a eu marre, alors il a appelé son patron et il lui a dit "est-ce que je peux revenir travailler ?"
25:05 Donc au moment où il y avait des personnes qui refusaient de travailler deux ans de plus,
25:09 le président leur répondait à travers cette personne qu'on lui a présentée
25:13 et qui lui a rappelé son patron pour revenir travailler.
25:15 Donc le casting est exceptionnel.
25:17 Vous allez voir le second. Là, ils nous prennent pour des blindes quand même.
25:19 C'est vrai que là, il arrive Emmanuel Macron, il dit "ah, vous êtes revenu travailler ? Vous voulez bien ?"
25:25 Si on pouvait ne pas nous prendre quand même.
25:27 Alors voyez cette séquence parce qu'effectivement, c'est assez étonnant.
25:31 Donc il est parti à la retraite.
25:35 Et il est revenu.
25:37 C'est pas vrai.
25:38 Deux heures.
25:39 Si je peux dire bonjour et au revoir.
25:41 Deux heures par jour, c'est ça ?
25:43 Vous faites deux heures par jour ?
25:44 Oui.
25:45 Quand on cumule en plan retraite.
25:46 Et ça se passe bien ?
25:48 Oui, si j'aurai un peu plus, oui.
25:50 Non, je rigole.
25:52 Vous êtes parti quand à la retraite ?
25:54 L'année dernière.
25:56 Et là, c'est un truc que vous allez faire pendant plusieurs années ?
25:58 Ou vous avez décidé ?
25:59 Jusqu'à ça va.
26:00 Et vous faites ça souvent ?
26:02 Il y avait quelques sujets, oui, parce qu'on a aussi des ingénieurs à la vente qui sont partis à la retraite.
26:07 Et puis ils sont revenus me voir.
26:09 C'était ma vie avant. J'ai envie de travailler.
26:12 Et du coup, vous trouvez...
26:13 Quand vous êtes là les deux heures, vous transmettez un peu aux plus jeunes ?
26:15 Ou vous faites plutôt des travaux de...
26:16 De savoir.
26:17 Oui, c'est ça.
26:18 Ils m'entendent, ils écoutent pas.
26:20 C'est efficace.
26:25 C'est pas mal. Vous êtes un peu maître de transmission, si je puis dire.
26:29 Vous habitez où, vous ?
26:31 Juste à côté.
26:32 En même temps, ils sont...
26:34 Je fais aussi le gardiennage un peu.
26:36 Ah oui, d'accord. Donc vous, vous êtes vraiment associé à l'entreprise.
26:39 Bon, j'ai pas de ficelle, là. J'ai juste un câble.
26:41 Mais le câble, là, il est pas assez gros.
26:44 En fait, la ficelle, elle est pas assez grosse.
26:46 Vous faites de l'humour facile.
26:48 C'est pas de l'humour.
26:49 Non, mais excusez-moi.
26:50 C'est de l'humour.
26:51 Non, mais je vous expliquais. Je réponds d'ailleurs à votre client, là, qui m'a dit quelque chose.
26:55 Si ça se trouve, celui, il a plus la tête...
26:57 Chalefougueux.
26:58 Il a plus la tête d'avoir voté Macron au deuxième tour que moi, à tout hasard, la manière dont il parle.
27:02 Ah, vous êtes fâché, hein ?
27:03 Mais je vais me passer...
27:04 Vous êtes susceptible, en fait.
27:05 Pour une fois... Non, non, mais pour une fois...
27:07 C'est la première fois depuis très longtemps...
27:10 Il faut que j'appelle... Vraiment.
27:13 Que j'entende quelqu'un vanter le fait de vouloir renoncer à la retraite.
27:19 J'ai écouté France Inter au hasard.
27:21 Il n'y avait que des opposants à la retraite.
27:24 Il y a peut-être... Allez, il y a 30% de gens qui sont favorables à cette réforme.
27:29 Il y en a 30%.
27:30 Je n'en ai jamais entendu un à la télévision.
27:33 Jamais.
27:34 Il y a quand même un déficit démocratique.
27:36 On a le droit, de temps en temps, d'entendre même des minoritaires.
27:40 Vous vous rigolez parce qu'il y a un type qui pense comme ça ?
27:43 Il y a 93% des actifs qui étaient contre la réforme.
27:46 D'accord.
27:47 Oui, mais lui, il a dit que la ficelle politique est énorme.
27:51 C'est ça ce que veut...
27:52 Voilà, trouver quelqu'un...
27:54 En plus, il se retourne vers le patron et lui dit "Vous faites ça souvent ?"
27:57 Il y a toute la pédagogie qu'on veut faire passer.
28:01 Et il dit "Je transmets aux jeunes".
28:04 Il y a toute...
28:05 Il a passé sa journée...
28:06 ... petite musique.
28:07 Décidément, je suis vraiment son avocat aujourd'hui.
28:09 C'est pourtant pas un dossier qu'il m'a confié.
28:12 Vous êtes autoséjoué.
28:13 Il a entendu.
28:14 Il y a que des mecs qui l'ont engueulé pendant toute la journée.
28:17 S'il y a un type qui dit du bien de quelque chose, il a le droit aussi.
28:20 Oui, d'accord.
28:21 J'ai entendu sur CNews cet après-midi, une personne qui était justement parmi les personnes
28:26 interrogées par le journaliste de CNews qui disait "Ça fait 10 ans que je suis à la retraite
28:29 mais j'ai toujours continué à travailler parce que sinon je m'ennuie".
28:32 Voilà.
28:33 Et c'était quelqu'un qui avait plus de 75 ans.
28:35 On parlait du fond.
28:36 Bon.
28:37 Autre question qui est posée par une de nos consoeurs.
28:40 Là, écoutez bien parce qu'il ne va pas du tout répondre à la question.
28:44 Et quand je dis que les journalistes rechignent à lui parler précisément de sa personnalité,
28:49 de son rapport, etc.
28:50 Elles tentent cette journaliste.
28:52 Mais ils bottent en touche.
28:53 Et évidemment, c'est difficile pour le journaliste de revenir.
28:56 Ce n'est pas du tout ma question, Monsieur le Président.
28:58 Ce n'est pas du tout ma question.
28:59 Écoutez.
29:00 Les personnes dehors ne remettent pas en cause que la réforme des retraites.
29:05 C'est aussi votre méthode qui est jugée.
29:07 On a entendu des mots très forts.
29:09 On n'est pas en démocratie.
29:10 Est-ce que vous considérez que vous avez une part de responsabilité dans cette colère
29:14 qui vise aussi votre façon de présider ?
29:16 Non.
29:17 Ça, je vais vous dire.
29:18 C'est un argument qu'on connaît.
29:19 C'est celui des extrêmes.
29:20 Il est connu.
29:21 Il existe dans à peu près toutes les démocraties.
29:23 Il y a des tas de gens qui ne se remettent pas de ne pas avoir gagné les élections présidentielles.
29:27 C'est une chose.
29:28 Et il y a des tas de gens, quand on ne fait pas ce qu'ils disent, parce qu'ils crient
29:31 plus fort ou qu'ils tapent sur des casseroles, ils disent c'est pas une démocratie parce
29:34 que vous ne faites pas comme je dis.
29:36 Mais ce n'est pas ça une démocratie.
29:38 Ce n'est pas ça.
29:40 Et donc, il y a un moment donné, on sera lundi au 1 an de l'élection.
29:45 La démocratie, c'est d'essayer de porter un projet, de le dire et de l'appliquer.
29:50 Moi, je considère que ce n'est pas une démocratie qui fonctionne bien que celle qui consiste
29:54 à proposer un programme et à faire le contraire.
29:56 C'est arrivé dans le passé.
29:58 Il y a eu des réformes de la retraite ou de l'assurance maladie qui, 6 mois plus tard,
30:01 se sont faites après des élections qui se faisaient sur la fracture sociale.
30:03 C'est arrivé.
30:04 Il y a eu des grandes grèves, on les a abandonnées à ce moment-là.
30:07 Ce n'est pas ce que j'ai fait.
30:09 J'ai lancé dès l'été la réforme sur laquelle j'avais fait campagne et les députés
30:13 avaient fait campagne.
30:15 Qu'est-ce qu'il y a de plus démocratique ?
30:17 Et vous pensez que ce serait plus démocratique de dire
30:19 "Vous êtes arrivés en tête du premier tour aux présidentielles,
30:21 des gens ont voté pour vous et vous ont élu,
30:23 des gens ont fait une majorité, certes relative,
30:25 il n'y a pas de majorité alternative comme le prévoit notre Constitution
30:28 puisqu'il y a eu un rejet de la motion.
30:30 Et parce qu'il y a des gens qui manifestent, on abandonne le projet
30:33 qui est celui que vous poussez, on en prend un autre.
30:37 Ce n'est pas non plus un fonctionnement démocratique,
30:39 mais on a un sens.
30:41 Gautier Lebret, ça c'est très très important.
30:43 Parce que c'est la ligne du quinquennat.
30:45 Je suis le président réformateur.
30:47 Jacques Chirac, il a baissé les bras en 1995.
30:51 Il ne cite pas Jacques Chirac, mais il fait référence à Chirac.
30:54 Je ne sais pas s'il réussira ou pas,
30:56 mais sa ligne à lui, c'est de dire "Moi, je suis le président réformateur,
30:59 moi je ne cède pas, etc."
31:02 Ça c'est très important.
31:04 Et il n'a pas reculé sur cette réforme de la retraite,
31:06 il est allé au bout, quitte à utiliser un 49-3, un 47-1,
31:09 un vote bloqué au Sénat.
31:10 Je suis d'accord avec vous, mais c'est ce qu'il veut.
31:12 Moi ce qui m'intéresse, c'est comment il se vit lui.
31:14 Ce qu'il veut qu'on retienne de lui.
31:16 C'est ce qu'il voudra.
31:18 C'est qu'il est au contact, c'est qu'il est en mode action.
31:20 Le président réformateur, même si on n'est pas d'accord,
31:22 s'il n'y arrivera pas, c'est pas ce que je dis.
31:24 Je décode ce qu'il a fait.
31:26 Il ne faut pas être dupe de ça.
31:28 Il y a beaucoup de promesses qu'il a faites, qu'il n'a pas tenues.
31:31 La vraie question, Gilles, c'est est-ce qu'il pourra encore fêter des lois à la santé ?
31:34 La référence à la 95 est claire.
31:39 Il dit "Chirac s'est fait élir sur la fracture sociale,
31:43 il a baissé les bras six mois plus tard."
31:46 C'est terrible d'ailleurs ce qu'il dit.
31:48 Il le dit toujours, c'est redoutable ce qu'il dit.
31:52 Et surtout Pascal, quand vous parlez avec son entourage,
31:54 il vous rappelle toujours la même chose.
31:56 Le seul président à s'être fait réélire hors cohabitation,
31:59 c'est historique, sous la Ve République.
32:01 Louis de Morin, il n'a pas le choix en réalité Emmanuel Macron.
32:04 Il était à 44,4% juste avant son élection d'opinion favorable.
32:08 Aujourd'hui, il est tombé à 32%.
32:10 La réalité, c'est que ceux qui le soutiennent encore,
32:13 c'est les macronistes jusqu'au boutiste.
32:15 Si jamais il abandonne la réforme des retraites, il les perd.
32:17 Il n'a plus personne.
32:19 Les autres ne vont pas revenir en se disant finalement
32:22 c'est un bon président parce qu'il a regulé sur la réforme des retraites.
32:25 J'entends ce que vous dites, mais ce qui m'intéresse aujourd'hui,
32:27 c'est de déconner. En fait, c'est quand même mieux,
32:29 en termes de com', c'est mieux que de parler à deux journalistes,
32:32 et c'est mieux que de parler en direct à la télévision.
32:34 Au moins, il en reste quelque chose, où il y a une forme d'efficacité.
32:37 Et c'est mieux de sortir que de rester à l'Élysée parce qu'on a peur des luets.
32:40 Nous sommes d'accord.
32:41 Alors écoutez maintenant ce qu'il dit sur Elisabeth Borne,
32:43 parce qu'Elisabeth Borne, si j'ai bien compris,
32:45 les jours qui sont comptés, c'est 40 jours.
32:47 Elle a un CDD dont on connaît quasiment l'expiration.
32:49 14 juillet.
32:50 Bon, écoutez le président sur Elisabeth Borne.
32:53 Elisabeth Borne est la personne idone pour sortir de cette crise,
32:57 où votre première ministre était en CDD.
32:59 Non, parce qu'on a l'impression que vous renouvelez votre confiance
33:01 pour quelques mois à chaque fois.
33:02 Mais en fait, il n'y a ni CDD ni CDD, parce qu'il y a une constitution,
33:04 c'est le président qui décide, et il y a un Parlement qui donne,
33:06 qui accorde ou pas la confiance par des textes ou des motions de rejet.
33:09 C'est simple.
33:10 Nous attendons.
33:11 Mais je ne vais pas, moi je ne vais pas,
33:14 je n'ai pas à répondre à cette question, c'est le président qui décide.
33:16 Pourquoi vous voudriez me faire un CDD à moi ?
33:18 Moi j'ai un CDD, mais j'ai un CDD jusqu'en 2027,
33:21 elle a ma confiance, sinon elle ne rentrerait pas en charge de la feuille de route.
33:23 Il a dit cette phrase terrible, "elle va finir le travail".
33:27 Oui, et lors d'un autre moment, lors du premier point presse,
33:32 il y a eu deux points presse.
33:33 On lui pose la question, monsieur le président,
33:36 est-ce qu'Elisabeth Borne sera toujours première ministre après le 14 juillet ?
33:40 Il l'entend, il est devant le journaliste, il ne répond pas, et il s'en va.
33:43 Ça veut quand même dire que les jours d'Elisabeth Borne à Matignon sont comptés.
33:47 J'ai lu qu'il y avait, dans les hypothèses du jour,
33:51 j'ai vu l'hypothèse de Nicolas Sarkozy.
33:53 Oui, alors j'ai peur que certains confrères se fassent plaisir,
33:57 mais comme on a vu que Jean Castex pourrait être candidat à la présidentielle,
34:01 Laurent Berger aussi, qui a répondu aujourd'hui qu'il ne le sera jamais,
34:03 c'est parmi, oui effectivement, c'est un des scénarios qui a fleuri récemment,
34:08 mais bon, ça paraît très peu probable.
34:10 Ça fait très longtemps qu'on entend les scénarios,
34:12 ça fait un an que j'entends le scénario dans les milieux LR,
34:17 dans les députés, les sénateurs LR, ça fait un an qu'on entend cette petite musique.
34:21 Nicolas Sarkozy sous l'autorité d'Emmanuel Macron ?
34:23 Qui commence ?
34:24 Nicolas Sarkozy sous l'autorité d'Emmanuel Macron ?
34:26 Vous voulez dire Emmanuel Macron sous l'autorité de Nicolas Sarkozy ?
34:29 Voilà, il ne pourrait pas le supporter je pense.
34:31 Non mais c'est...
34:33 Attendez, pour la France, monsieur, on est capable de mettre de côté parfois son égo ?
34:38 Quand on est un ancien président de la République,
34:40 d'être sous les ordres d'un autre, c'est impossible.
34:42 C'est impossible.
34:43 Il a changé de ville, il a tourné la page.
34:44 C'est le rêve à la poutine.
34:45 Donc tout ça...
34:46 Non mais Nicolas Sarkozy, je crois assez peu, il fait plein d'autres choses, il a une nouvelle vie.
34:50 Bien sûr que si c'est le préfet, il est passionné, et il mourra passionné.
34:55 Et puis il y a une deuxième chose, c'est qu'Emmanuel Macron, on l'a compris,
34:58 déjà il n'arrive pas à tendre la main aux républicains,
35:01 ça veut dire qu'il ne veut pas partager le pouvoir.
35:02 Il nous reste juste 12 minutes.
35:04 Sur le champ, il s'est exprimé très vite, là, je ne vous demande pas de réaction,
35:07 parce qu'après on parle d'Éric Zemmour.
35:09 Sur le champ, les Français qu'il a rencontrés dans la rue, moi j'ai trouvé ça très étonnant,
35:13 mais visiblement c'est un hasard.
35:15 Quel hasard et quelle coïncidence.
35:17 Lundi soir, quand vous avez chanté avec ce groupe...
35:20 Non, pas du tout.
35:21 Vous saviez avec qui vous...
35:23 Avec ces trucs-là, les réseaux comme ça.
35:26 Non mais c'est vrai, c'est indébrouillable.
35:28 Vous êtes président de la République, vous êtes dans la rue.
35:31 Vous avez 10 jeunes qui arrivent, je ne les connais pas, je ne sais pas qui c'est,
35:36 mais ils chantaient des chants montagnards que je connais.
35:39 Je me retourne.
35:40 C'est facile à dire, vous, après vous avez vu sur les réseaux sociaux qui c'était, vous faites le truc.
35:45 Vous avez 10 personnes dans la rue, vous 10 là, vous chantez le refrain, je ne vous connais pas.
35:50 Vous chantez, pardon, Le Refuge, chanson que je connais pour le coup.
35:54 Je me suis retourné, j'ai dit tiens c'est sympa.
35:56 Ils me disent, est-ce que vous chanteriez avec nous ?
36:00 Là c'est simple, vous leur dites non, non, etc.
36:02 Les mêmes qui filment, vous m'auriez fait 48 heures sur le thème, il est méprisant, il n'est pas sympa ce type.
36:07 Crise démocratique, c'est du mépris.
36:09 Bon, à l'inverse, je vais vous arrêter parce que vous connaissez la chanson que vous chantez.
36:13 Ils disent qu'il a chanté avec des types qui sont politisés, etc.
36:16 Voilà ce qu'on pouvait dire sur la visite d'Emmanuel Macron en Alsace.
36:20 Ce soir à 21h en exclusivité, CNews diffuse Z, retour sur une campagne d'Édith Leun,
36:24 long format retraçant une course à l'Élysée d'Éric Zemmour lors de l'élection présidentielle de 2022.
36:30 Vous êtes ancien journaliste humorain au Figaro et vous travaillez aujourd'hui pour CNews.
36:35 Je n'ai jamais travaillé pour le Figaro, mais j'ai travaillé pour de nombreux autres médias.
36:38 Je travaillais dessus de radio pendant longtemps.
36:42 Mais il n'y a pas de honte.
36:44 Vous auriez mérité de rien suivre.
36:48 C'est ce que je voulais dire.
36:50 Qu'est-ce qu'on va voir ce soir ?
36:52 On va voir les coulisses d'une campagne présidentielle.
36:56 On a suivi Eric Zemmour pendant neuf mois, en réalité même bien avant qu'il se porte candidat.
37:02 On a deviné qu'il avait une certaine ambition.
37:06 On l'a contacté très tôt pour demander à le suivre.
37:09 On a réussi à avoir ses accès là.
37:11 On a suivi à la fois l'émergence d'un homme qui devient un homme politique,
37:17 qui était journaliste auparavant, et ensuite toutes les péripéties dans la campagne présidentielle de l'intérieur, des coulisses.
37:23 C'est un peu les yeux dans les bleus pour reprendre un doc qui avait été fait au moment de l'équipe de France des footballs en 1998.
37:29 Ou The War Room pour prendre une référence américaine sur la campagne de Bill Clinton en 1992.
37:33 Est-ce qu'Eric Zemmour a eu un accès aux images qu'on va voir ce soir ?
37:38 Aucun. Eric Zemmour n'a pas vu le long format que l'on va voir ce soir, ni lui, ni ses équipes.
37:44 Ça a été un travail qui a été réalisé en totale indépendance.
37:46 Est-ce que vous considérez que c'est un document critique sur lui, à charge, à décharge ?
37:53 Ou est-ce que vous avez le sentiment d'avoir fait un travail de journaliste classique,
37:56 sachant que le fait qu'il vous ait accepté dans son équipe montre peut-être une proximité que vous pouviez avoir avec lui ?
38:02 Alors moi je ne le connaissais pas avant de commencer ce travail à ses côtés.
38:06 Et pour tout vous dire, ça faisait très longtemps que j'avais envie de faire du documentaire immersif.
38:09 J'avais même proposé aux équipes d'Emmanuel Macron, j'avais été reçu à l'Élysée en 2018,
38:14 pour proposer cette idée-là. Ça ne s'est pas fait avec Emmanuel Macron.
38:18 J'ai proposé ce projet-là à Eric Zemmour et à Sarah Knafo avant l'été 2021.
38:25 Et je ne les connaissais pas, ni Eric Zemmour, ni Sarah Knafo, avant de leur présenter ce projet.
38:32 Ils l'ont accepté, c'est un travail journalistique. Moi je suis journaliste depuis plus de 10 ans.
38:35 On va voir deux extraits. Mais ce qui est important de dire, c'est qu'ils n'ont pas eu accès.
38:39 Par exemple, qui vont voir ce soir ? Ils l'ont vu ?
38:41 Personne n'a vu ce qu'on va voir ce soir. Personne, évidemment la direction de CNews,
38:47 mais personne n'a vu le travail ce soir. C'est très important.
38:51 Voyons un premier extrait. C'est après le discours d'Eric Zemmour à Ville-Pinte,
38:58 le grand discours. Vous allez me dire et on va commenter ensemble cet extrait.
39:04 Bonsoir à vous tous. Je ne tire pas la main parce qu'il paraît que c'est moi qui suis violent
39:09 et que c'est moi qui prends des coups. Donc j'ai mal aux poignets.
39:13 Mais en tout cas, je vous remercie pour tout. C'était, je pense, une après-midi magnifique.
39:19 Merci à vous. Merci à vous. En tout cas, moi, sans vous, rien n'aurait été possible.
39:28 J'aurais été tout seul dans ma chambre. Donc merci à vous aussi.
39:32 - Un discours de discassement. - Voilà, j'aurais pas un bon discours.
39:36 - Mais oui, ça nous a entraîné. - Dans ma chambre, j'aurais été parfait.
39:41 - Moi, je peux vous dire quelque chose. C'est que j'ai eu l'occasion de tirer votre main.
39:45 Elle était froide. Elle n'était pas en transpiration. C'est extraordinaire.
39:48 J'avais tenu un discours avec une aisance. - Ça va. Vous avez, vous n'avez pas le P. Tout est bien.
39:57 - Merci à vous, en tout cas. Merci d'être là. Et écoutez, l'aventure compte.
40:03 - Merci à vous. Vous allez pouvoir. - Merci, madame. L'aventure continue, alors ?
40:06 - Oui. Donc l'aventure commence. - Bravo.
40:10 - Si à Villepinte, Philippe de Villiers était monté, annoncé sans ralliement,
40:15 si à Villepinte, Marion Maréchal était montée sur scène pour annoncer sans ralliement,
40:19 je suis sûr, j'ai l'intime conviction que l'histoire aurait été différente.
40:23 - Il y a évidemment des intervenants. Je crois que, Véronique, vous intervenez aussi.
40:25 Je me demande si Gilles Waineliam n'a pas été interrogé. - Du tout. Ma boycottait totalement.
40:29 - C'est un long format. Je dis documentaire, c'est un long format. 60 minutes.
40:34 Vous avez tourné quasiment tous les jours ? - On a tourné pendant plus de 90 jours de tournage.
40:38 C'était absolument exceptionnel pour un documentaire politique. C'est très rare qu'on réussisse à tourner autant.
40:43 - Vous étiez vous-même présent tous les jours ? - J'étais moi-même tous les jours présent.
40:48 J'avais une caméra, j'avais un cadreur. J'ai moi-même appris à filmer pour l'opération.
40:56 Parce qu'en réalité, quand on réalise ce type de documentaire, il faut être là où se passe l'action.
41:01 Et donc, il faut être au plus près de l'action.
41:04 - Donc vous avez croisé par exemple Gautier Lebret qui suivait à ce moment-là la campagne.
41:10 - J'étais quasiment au quotidien avec Gautier Lebret.
41:13 Moi, ce qui m'a frappé souvent et ces discussions qu'on a eues avec Gautier, c'est les fans d'Éric Zemmour
41:19 qui ne toléraient aucune remarque, d'ailleurs parfois sur Gautier, parce que Gautier faisait son travail de journaliste.
41:26 Moi-même, je faisais mon travail de journaliste.
41:28 Et nous étions parfois montrés du doigt parce que, comme Éric avait travaillé sur CNews,
41:33 certains pouvaient imaginer que nous soyons les porte-paroles d'Éric Zemmour
41:38 et que nous ne portions pas sa candidature.
41:41 Voilà ce que je pouvais entendre.
41:43 - Ils ne supportaient pas qu'on relaye les bolémiques, qu'on raconte ce qu'il se passe.
41:46 - Et que nous faisions tout simplement notre travail de journaliste.
41:48 Éric Zemmour, est-ce que vous l'avez vu changer par exemple dans cette période ?
41:51 - Il a beaucoup évolué.
41:52 D'ailleurs, on va le voir dans les images, entre le moment où il n'est pas encore candidat,
41:57 notre première séquence commence le 14 juillet, donc quelques mois avant sa déclaration de candidature.
42:02 On voit un homme finalement qui est encore journaliste, même dans sa posture, dans ses costumes,
42:07 dans la manière de poser sa voix, de s'exprimer.
42:10 Il a beaucoup évolué, il s'est transformé et effectivement, il s'est mis tout simplement dans le costume.
42:16 - Est-ce que vous avez eu accès à la sphère privée ?
42:19 Est-ce qu'on voit dans l'appartement, c'est un secret maintenant pour personne,
42:23 qu'il est en couple avec Sarah Knafo ?
42:27 À l'époque, ça ne l'était pas d'ailleurs.
42:29 Il y avait un mystère peut-être ?
42:31 - Il y a eu une de journal qui a révélé à tout le monde qu'il était en couple.
42:34 - Voilà, oui, je suis assez d'accord avec vous.
42:36 - Il y a comme ça.
42:37 - Il n'empêche qu'il était préservé.
42:39 Est-ce que vous avez eu accès à cette sphère privée, à sa famille, ses enfants ?
42:42 - On a eu accès tout à fait à une partie de la sphère privée,
42:46 notamment aux relations d'Éric Zemmour avec ses enfants.
42:49 On a eu accès à l'appartement aussi, qu'il partageait.
42:53 Maintenant, ce soir, on a 60 minutes, donc on ne peut pas tout voir en 60 minutes,
42:58 mais on a quand même beaucoup d'images.
43:00 - C'est important en tout cas, je pense que le public aime la coulisse.
43:04 - La coulisse, c'est aussi de voir où on vit, comment on vit,
43:07 voir l'appartement, voir effectivement dans la sphère intime, bien évidemment.
43:12 Et on est toujours tous curieux sur ces sujets-là.
43:16 Deuxième extrait que je vous propose cette fois, c'est en Arménie.
43:18 Voyage en Arménie avec Philippe Devilliers.
43:21 - Je voulais vous dire que je suis très heureux d'être là,
43:27 devant ce mont Ararat, cette région superbe.
43:32 Vous avez vu, là, il y a la frontière avec la Turquie,
43:35 là, il y a le mont Ararat, où la légende dit que l'arche de Noé est partie.
43:40 Vous êtes vraiment à l'aube de l'humanité.
43:44 On ne se projette pas dans l'avenir.
43:46 D'ailleurs, on ne comprend rien au présent et à l'avenir et à tout ce qui nous arrive,
43:51 si on n'est pas ancré dans ce passé, ce passé lointain même.
43:56 Vous savez, je cite souvent la phrase "Les morts gouvernent les vivants" d'Auguste Comte.
44:03 - Quand je l'ai vu à Villepinte, je me suis dit "Oh là, ça y est".
44:08 Et d'ailleurs, tous les hommes politiques, en privé, vous diront,
44:13 parce que je les connais tous, "Oh la vache".
44:15 - Vous l'ont dit, mon frère ? - Comment ?
44:17 - Vous l'ont dit ? - Oui.
44:18 Et je peux vous citer les noms ?
44:20 - Bah oui, on l'a dit.
44:21 [Rires]
44:24 - Bruno Retailleau, il n'a pas l'esprit humain.
44:27 - Attendez, attendez.
44:28 - Là, vous m'empêchez, mon deuxième.
44:31 - On voit, c'est des séquences prises sur le vif et là, les acteurs oublient la caméra.
44:36 - Exactement, c'est justement l'avantage.
44:38 C'est que si vous voulez, lorsque vous commencez à tourner mécaniquement,
44:41 tout le monde, une caméra, tout le monde est assez rigide, assez raide.
44:44 Et puis après quelques heures de tournage, à force d'être tout le temps là,
44:47 d'être en permanence au plus proche, on oublie complètement la caméra.
44:50 Et c'est vrai que moi, je me faisais particulièrement discret pour filmer.
44:53 C'est-à-dire que j'évitais de poser des questions,
44:55 j'évitais de faire part de ma présence, même parfois de dire bonjour volontairement
44:59 pour qu'on ne me remarque pas et que la caméra puisse s'installer au plus près.
45:04 - Eh bien, c'est ce soir et ça va être présenté,
45:08 non pas par Olivier Benkemoun ce soir, mais par Julien Pasquet qui arrive à l'instant.
45:12 Je l'ai dit, c'est un grand format, ça va durer 60 minutes.
45:16 Ça va partir à 21 heures. Bonsoir Julien.
45:18 - Bonsoir cher Pasquet.
45:19 - Comment vous avez articulé et organisé votre soirée ?
45:22 On va déjà regarder ensemble ce long reportage de Louis sur ce plateau
45:27 et on va le débriefer avec lui.
45:28 On l'a divisé en trois parties qu'on va vous présenter.
45:31 La jeunesse de la candidature d'Éric Zemmour,
45:34 la façon dont il a bousculé le jeu politique pendant cette campagne
45:38 et puis cette défaite, comment il l'explique, comment son entourage l'explique,
45:41 les coulisses de ce long reportage qu'on va vivre ensemble.
45:44 Cher Pasquet, je vous propose d'ailleurs tout de suite de retrouver ce reportage exceptionnel.
45:48 On propose donc en exclusivité sur CNews cette plongée…
45:52 Ah ben, pardon, je ne sais pas si vous voulez reprendre la parole.
45:54 - C'est vous qui le voulez.
45:55 - Je vois l'enfant en fait.
45:56 - Non, vous allez effectivement lancer comme on dit.
45:59 Mais je voulais simplement remercier Jean-Luc Lombard qui était à la réalisation,
46:02 Pascal Choup qui était à la vision, Rodrigue Leprado qui était au son,
46:05 Benjamin Nau, Robin Piette et Maxime Leguet,
46:08 comme tous les soirs, salués ceux qui nous ont aidés à préparer cette émission.
46:12 Je vous cède volontiers la parole, Julien.
46:14 - Merci cher ami.
46:15 Donc ce reportage exceptionnel que nous vous proposons ce soir en exclusivité,
46:19 au cœur, je le répète, de la coulisse de cette campagne présidentielle d'Éric Zemmour,
46:23 l'ex-Chroniqueur qui a créé l'événement.
46:25 Ça s'est passé à l'automne 2021, en se déclarant candidat,
46:28 avec l'objectif notamment de mettre cette fameuse question identitaire au cœur du débat présidentiel.
46:33 Première partie, tout de suite, retour à l'été 2021, l'été de la genèse d'une candidature.
46:38 Comment s'est-il organisé ? Comment a-t-il choisi son entourage ?
46:41 Reportage donc signé Louis Morin pour CNews.
46:44 !