Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 - Merci Georges Fenech, je souriais en pensant à ceux qui n'apprécient pas forcément Emmanuel Macron ou qui n'apprécient pas son discours et qui l'entendent de ce soir et qui doivent se dire dans quel pays vit Emmanuel Macron ?
00:14 Deux minutes sur les retraites, deux minutes, ça fait six mois que les gens sont dans la rue.
00:18 Bon, vous l'avez compris, trois chantiers, chantier du travail, réforme du lycée pro, travail mieux payé, mieux partagé, la richesse.
00:25 Il y a beaucoup d'idées d'ailleurs sur lesquelles les gens peuvent être plutôt d'accord, après il faut savoir ce que ça signifie, chantier justice ordre républicain, bah oui, plus de magistrats, plus de gendarmes, il faut lutter contre la fourreau, contre l'immigration.
00:38 Il est présent depuis six ans, je le rappelle, et puis alors ça se progresse entier pour mieux vivre, ça c'est formidable, donc effectivement, les services publics, l'éducation nationale.
00:47 Il y a une phrase d'ailleurs que je trouve formidable pour les 10 millions de personnes qui ne vivent pas très bien en France, dans les quartiers défavorisés, il dit "nous trouvons des solutions concrètes pour améliorer votre vie quotidienne".
00:56 Lesquelles ? Lesquelles ? Mystère et boule de gomme.
00:59 Bon, en revanche, en revanche, cinq fois le mot "colère" a été prononcé, cinq fois, j'ai noté, cinq fois.
01:05 Le mot "déclassement" est abandonné aussi dans les départs de son intervention, donc il y avait cette volonté de ne pas être dans le déni, même si ça a été court, j'ai entendu cinq fois le mot "colère", cinq fois.
01:16 Tour de table, on commence par qui ?
01:19 Je crois que cette intervention va nourrir de la colère, parce qu'il y a quelque chose d'irréel.
01:23 Il dit qu'il est avec le sourire.
01:25 Non, mais c'est une réalité, parce qu'on verra les chiffres d'audience, mais il y a quand même des personnes qui attendaient cette intervention pour voir l'état d'esprit, la couleur de l'intervention présidentielle après ce que nous venons de vivre depuis mi-janvier.
01:39 Alors en effet, cette situation, ce climat, l'état du pays est réglé en quelques minutes.
01:46 Mais c'est reconnu.
01:47 Mais c'est reconnu.
01:48 C'est reconnu.
01:49 Et là, on ne peut pas lui reprocher cette fois-ci, me semble-t-il, l'arrogance ou la faute de carte ou le mépris, etc.
01:57 Il acte la situation.
01:58 Elle n'est pas acceptée, il le dit.
02:00 Ce n'est pas accepté, je le regrette, ce n'est pas accepté.
02:02 Exactement. Puis c'est là où il y a une déconnexion, quelque chose d'irréel.
02:06 Il est quasiment dans un discours de programme présidentiel très foisonnant, avec de nombreux sujets, des priorités, renvoyant les solutions concrètes à des formules.
02:17 Vous avez noté une, Pascal, nous trouverons des solutions.
02:19 Et avec quelque chose qui est un peu brumeux.
02:23 Et les personnes qui écoutent ça et à la fin doivent se dire.
02:26 Et après, et alors ?
02:28 Bon, d'abord sur la retraite, je disais ça a été expédié en deux minutes, mais il n'empêche qu'il en a parlé.
02:33 Et vraiment, j'ai eu le sentiment.
02:35 Donc est-elle pour autant acceptée ?
02:37 Non.
02:38 Donc là, il n'y a pas de déni.
02:40 Non, mais en fait, le dire ne suffit pas.
02:43 Moi, je pourrais résumer son intervention en disant.
02:45 Je vous ai compris, mais je ne changerai pas.
02:47 Oui.
02:48 C'est un peu ça qu'il a dit ce soir.
02:49 Je vous ai compris honnêtement.
02:50 Quand vous avez raison, il a parlé cinq fois de colère.
02:52 Il a reconnu que ce n'était pas accepté.
02:54 Et il a eu cette formule, il dit.
02:55 Nous devons donc retirer tous les enseignements.
02:57 Et il n'en tire aucun.
02:58 J'attendais qu'il dise quelque chose.
03:00 Moi aussi, j'ai cru.
03:01 Je m'étais même surpris.
03:02 Je me suis dit, qu'est-ce qui va se passer ?
03:04 Absolument.
03:05 Et c'est ça qui est formidable.
03:06 Absolument.
03:07 C'est la psychologie Emmanuel Macron.
03:08 J'ai retenu, je vais vous dire.
03:10 Et qu'est-ce que j'en tire comme conséquent ?
03:12 Rien.
03:13 Après, il annonce des choses qu'il a déjà dites quasiment toutes.
03:16 On l'a entendu vraiment beaucoup.
03:19 Oui, bien sûr.
03:20 Et il est présent depuis six ans.
03:21 Il est présent depuis six ans.
03:22 Et par ailleurs, et là je ne rentrerai pas dans le détail, mais pardon, sur le chapelet de mesures qui sont venus derrière, je peux vous dire.
03:27 Mais une par une, pourquoi il a fait des choses qui allaient dans l'autre sens depuis qu'il est président ?
03:31 Donc, on a ri en même temps avec William quand on a parlé d'immigration.
03:35 Le passage, c'est vrai sur l'énergie.
03:37 On sait ce qu'il a fait de l'industrie nucléaire.
03:40 On n'a pas pu réprimer un certain sourire.
03:42 Quand il parle de maîtrise de l'immigration, mais qu'on sait ce qu'il est en train de préparer.
03:45 Ça donne un peu envie de rire.
03:47 Alors que la loi a été renvoyée au calendrier.
03:50 En fait, on n'y croit pas.
03:51 Non, mais je vais vous dire quelque chose.
03:53 Dis-le William.
03:54 Je voudrais, franchement, je ne voudrais pas être dans l'ironie facile.
04:00 On voit bien qu'il s'est dit, il ne faut surtout pas que tu sois arrogant.
04:05 Il s'est dit ça lui-même et il ne l'était pas.
04:08 Seulement, on est dans la pensée magique, sauf qu'il n'y a pas de pensée, ça n'avait rien de magique.
04:14 Malheureusement, au bout d'un certain temps, il n'y a plus rien.
04:18 Donc, c'est vrai qu'il a reconnu l'échec dans la conviction.
04:26 Il reconnaît, il n'a pas réussi à convaincre.
04:29 Et j'ai même craint, parce que moi, c'était de la crainte.
04:31 J'ai même craint à un moment qu'il dise, j'arrête tout.
04:35 Et moi, je l'aurais mal vécu parce que je refais tout.
04:39 J'arrête tout, je supprime tout.
04:41 Comme Chirac avait fait, j'ai promulgué, mais on ne le fera pas.
04:45 Je vous avoue que je l'ai craint parce que, quel que soit ce que je pense de la retraite,
04:52 c'était une reculade par rapport à la violence.
04:55 - Vous voilà rassuré.
04:57 - Me voilà sur le plan des principes, mais sur le reste, c'est vrai que c'est confondant.
05:04 Vraiment, je vous assure que je n'ai aucun plaisir à le lui dire.
05:09 D'abord parce que ça m'inquiète et ensuite parce que je ne lui veux pas de mal.
05:13 Mais c'est vrai que, par exemple, c'est vraiment un catalogue de bonnes intentions.
05:21 Et c'est vrai aussi, je le regrette, parce que j'y vois un triomphe de la gauche et de l'extrême gauche.
05:28 C'est que l'économie l'a emporté sur le sociétal, sur un point fondamental.
05:33 Il nous raconte qu'il va encore lutter contre l'immigration illégale,
05:37 tout en faisant de l'intégration, etc.
05:39 Il n'y a plus le droit. La loi, elle est partie.
05:42 Donc c'est terminé. C'est une défaite en race campagne,
05:46 pas seulement pour lui, pour la France et les Français.
05:49 Donc pour toutes ces raisons confondues, je suis confondu.
05:52 - Moins de loi et moins de bureaucratie, c'est ce qu'il a dit également.
05:55 Il est là depuis six ans.
05:57 - Le 10 an 2016.
05:58 - Et voilà, en fait, c'est inaudible.
06:01 Quand tu n'as pas fait ça au bout de six ans,
06:04 Donald Trump, d'ailleurs, qui est souvent très critiqué, quand il est arrivé,
06:07 il a fait un trait de plume sur 4000 règlements.
06:09 4000 règlements immédiatement.
06:11 Parce que trop de loi, trop d'État, trop de bureaucratie.
06:14 Le président de la République est là depuis six ans
06:16 et au bout de six ans, il dit moins de loi et moins de bureaucratie.
06:19 Donc déclaration d'intention, comme vous le dites,
06:21 mais on a du mal à y croire.
06:23 - Moi, il y a une information politique,
06:25 une information politique qu'il nous a donnée ce soir,
06:28 qui ne m'a pas échappé.
06:29 Il nous a dit qu'il devait confier à la première ministre tous ses chantiers.
06:34 Ça veut dire qu'il maintient Elisabeth Borne.
06:38 Et on en reparlera le 14 juillet.
06:40 Et on fera un bilan de ces 100 jours le 14 juillet.
06:43 Ça, c'est une information politique.
06:44 C'est-à-dire, je ne change rien.
06:46 Moi, j'ai le sentiment que vous pouvez aborder tous les sujets que vous voulez.
06:49 La justice, le nucléaire, tout ce que vous voudrez.
06:52 C'est aujourd'hui inaudible.
06:54 Je pense que le président est en apesanteur.
06:57 D'ailleurs, il nous dit, j'ai convoqué les syndicats patronaux et salariés
07:01 sans préciser que les syndicats salariés ne viendront pas.
07:04 Il ne nous dit toujours pas comment il va mettre en chantier
07:08 toutes ses priorités, avec quelle majorité.
07:11 Il ne dit pas comment ça va fonctionner.
07:14 On a le sentiment, il a reconnu effectivement la colère.
07:16 Mais moi, je dirais plutôt la formule, j'ai compris que vous ne m'avez pas compris.
07:20 Mais je vais vous faire comprendre que j'ai raison, même si vous ne m'avez pas compris.
07:24 On est toujours dans une forme d'apesanteur politique.
07:27 C'est-à-dire, on ne sait toujours pas comment il va gouverner.
07:29 Ce que l'on sait, c'est qu'Elisabeth Borne va rester, mais avec quelle majorité.
07:33 Donc, je pense qu'on n'a pas de réponse.
07:36 On n'a pas de réponse ce soir à comment sortir de la crise.
07:40 Il y a quelque chose de métaphorique d'utiliser avec Notre-Dame.
07:43 Il dit que c'est le chantier de Notre-Dame, et par métaphore, il veut faire le chantier de la France.
07:48 C'est plutôt habile comme image.
07:49 Simplement, là où il se trompe, c'est qu'il y a 4 ans, personne ne lui a dit que Notre-Dame
07:53 ne serait pas reconstruite en 4 ans.
07:54 Il y a eu des esprits forts qui ont dit "non mais on tient..."
07:57 Je ne crois pas que ça a été un débat, au contraire, tout le monde a salué,
07:59 il fallait donner un cap, que c'était plutôt...
08:03 Surtout le mérite de nos artistes.
08:05 D'ailleurs, c'est pas Emmanuel Macron qui a reconstruit Notre-Dame.
08:10 Il faut arrêter aussi, c'est juste n'importe quoi.
08:13 - Et ça s'est fait sur le fond.
08:14 - Et la raison, c'est que ça fait plusieurs fois qu'il en use.
08:17 - Oui, mais ce n'est pas lui qui est responsable de Notre-Dame.
08:19 Il a impulsé, il est président de la République.
08:21 - Ça s'est fait sur fond privé.
08:22 - Oui, mais en fait, c'est invraisemblable.
08:24 Je veux bien qu'il s'approprie aussi Notre-Dame.
08:26 - Leur n'a pas ressorti le grand débat.
08:28 Il n'a pas dit "j'irai au contact", il n'a pas pu ressortir.
08:31 - Quelle est sa responsabilité dans Notre-Dame ?
08:33 - Il a fait la décision politique.
08:35 - C'est l'argent de Bernard Arnault, le fameux Bernard Arnault,
08:37 qu'il faudrait taxer, tiens Olivier, vous devriez le faire.
08:40 - Non mais qu'elle est ?
08:41 Après, il a donné le cap, mais je ne veux pas dire que ce n'est pas très compliqué
08:45 de reconstruire Notre-Dame.
08:46 Mais après, tu remets tout en place, mais ce n'est pas lui qui faisait les plans.
08:49 - Non, mais en revanche, il avait peut-être fait son meilleur discours
08:52 le soir où Notre-Dame brûlait.
08:54 - Il n'a pas sorti la martingale du grand débat.
08:57 C'est épuisé.
08:58 Je pensais qu'il allait être un peu sur une tonalité,
09:00 je vais aller à la rencontre.
09:01 - Non, mais c'est plus possible, tu ne fais pas deux voix.
09:03 Mais là, ce discours, effectivement...
09:05 - Non, mais en réalité, tout est dans le non-dit.
09:07 C'est-à-dire qu'en vérité, il continue de passer en force
09:13 sans rouler les mécaniques.
09:16 Je pense que c'est la seule chose qu'il a voulu faire ce soir.
09:20 Il n'a pas dit, voilà, ma décision est prise,
09:23 ce n'est même plus la peine, je l'ai promulguée, au revoir et merci.
09:26 Non.
09:27 - Mais sans qu'on ressente une empathie réelle
09:29 pour ceux qui sortent de la séquence très malheureux et très...
09:34 Il y a ce manque d'épaisseur.
09:37 - En tout cas, sur le chantier du travail,
09:39 c'est vrai qu'on a baissé en termes de chômage,
09:42 mais on a moins baissé que les autres, manifestement.
09:44 Le plein emploi, on a plus de chômage encore chez nous qu'ailleurs.
09:48 - Avec une explosion des auto-entrepreneurs
09:50 qui rentrent dans la création.
09:52 - Bon, mais par exemple, j'entends...
09:54 - Il n'a pas insisté.
09:55 - Le chantier du travail, reconstruire et retrouver l'élan de notre nation.
09:58 Moi, je notais en même temps qu'il est vrai.
09:59 Bon, réforme du lycée pro, pourquoi pas ?
10:01 Et c'est sans doute une bonne chose.
10:03 Parce qu'effectivement, ça, c'est une bonne chose.
10:05 Mais travail mieux payé, vous savez où vous allez faire ?
10:07 Travail mieux payé, ça ne veut rien dire.
10:09 Fait que où il annonce ce soir, il dit, on va baisser les charges.
10:11 - C'est ça, bizarrement, ce n'est pas dit.
10:13 - Mais bien sûr qu'on va baisser les charges salariales patronales.
10:15 On va faire des économies.
10:17 Figurez-vous qu'on va faire un truc, nous l'État, on va faire des économies.
10:19 Il dit non.
10:20 On va faire des économies, l'État.
10:22 Pour la première fois, on va moins redistribuer peut-être.
10:24 Et donc, on va faire que les entreprises gagnent un peu plus d'argent.
10:26 Donc, on va baisser les charges salariales et patronales.
10:28 - Il peut agir sur le SMIC.
10:30 - Donc, le travail va être mieux payé.
10:32 - Il peut agir sur le SMIC et le POND N10.
10:34 - Mais autrement, ce qu'il dit, c'est...
10:36 - C'était engageant et il ne l'a pas dit.
10:38 - Bien sûr que non.
10:40 - Il dit le RSA, il faut qu'il y ait plus de gens qui sont au RSA, qui rentrent dans le boulot de travail.
10:42 - Mieux partager la richesse, bon, ça, c'est pas...
10:44 - C'est pas le travail capital, il y a un sujet.
10:46 - Mais bien sûr, mais ça fait 40 ans, 50 ans.
10:48 Il faut mieux partager la...
10:50 C'est des phrases creuses.
10:52 Pacte de la vie au travail, avec le dialogue social.
10:54 Alors, la réindustrialisation, c'est vrai, la réindustrialisation.
10:56 - Il y a une volonté.
10:58 - Il y a une volonté.
11:00 - Non, mais dans les mots, ils ont laissé filer un fleuron français qui s'appelle Excelia, il y a 4 semaines.
11:04 - La scénie industrielle n'est pas stoppée.
11:06 Il a pris des exemples.
11:08 - Bon, ça, c'est...
11:10 - Juste, moi, j'en dis sur le RSA, pardon, c'est fascinant.
11:12 Parce qu'il faudrait faire rentrer plus de gens dans le marché du travail.
11:14 Notamment les bénéficiaires du RSA.
11:16 Il dit "on va le faire en les accompagnant mieux".
11:18 Mais le problème, c'est que la plupart des gens qui sont au RSA
11:20 et qui ne sont pas dans le marché du travail,
11:22 n'ont pas envie d'être mieux accompagnés,
11:24 ni de revenir dans le marché du travail.
11:26 - Si, si. - Non.
11:28 - Si, si, les croisades de majorité des gens qui sont au RSA ne peuvent pas vivre avec leur allocation.
11:30 - Mais bien sûr.
11:32 - Donc vous avez une image totalement fantasmée des bénéficiaires des allocataires sociaux.
11:34 - Mais attends, c'est...
11:36 - Des allocataires sociaux.
11:38 - Le problème, ce sont les gens qui gagnent autant...
11:40 - Les gens qui sont au RSA, c'est qu'il n'y a jamais eu un accompagnement réel.
11:42 - C'est un problème. - N'importe quoi.
11:44 - Bien sûr que si. - C'est qu'ils gagnent autant qu'ils travaillent.
11:46 - Mais non. - C'est le problème de la système.
11:48 - Manifestement, Notre-Dame, le bureau est suivi à l'Elysée.
11:50 Le sujet est suivi à l'Elysée.
11:52 - Oui, il y a quelqu'un qui est... - Oui, il est dans l'aile Madame.
11:54 - Non mais c'est de l'argent privé.
11:56 Pour commencer, c'est de grandes fortunes
11:58 que la gauche, l'extrême-gauche déteste.
12:00 - Si il y a des gens, moi j'ai pas le choix.
12:02 - Non, c'est de l'argent privé.
12:04 - Donc ce qu'il nous explique, c'est que quand l'État s'en mêle pas,
12:06 ça marche mieux. - C'est ça, en fait.
12:08 Ce soir, il est venu nous dire que quand...
12:10 Alors, il faut qu'ils prennent tout à l'Elysée.
12:12 Il faut qu'ils mettent tous dans l'aile Madame.
12:14 Le président de la République, tout le monde doit aller dans l'aile Madame.
12:16 Si le général Georges Ney est dans l'aile Madame,
12:18 mettez tout le monde dans l'aile Madame, comme ça, ça ira plus vite.
12:20 Mettez le Premier ministre dans l'aile Madame.
12:22 Mettez tous ceux qui sont importants en France dans l'aile Madame.
12:24 Sous contrôle d'Emmanuel Macron.
12:26 - Non, mais moi, je... - Quoi, l'aile Madame ?
12:28 - L'aile Madame, c'est l'aile de l'Élysée,
12:30 c'est l'aile de Georges Ney. C'est le miracle, l'aile Madame.
12:32 - Ah oui ? - C'est là que tout se fait.
12:34 On a l'aile Madame, hop, on va vite.
12:36 - Mais moi, je pense qu'il faut agrandir l'aile Madame.
12:38 - Avec des couleurs spectaculaires.
12:40 - Je pense qu'il faut agrandir l'aile Madame.
12:42 Si l'aile Madame est la solution à ce pays, faisons-le.
12:44 - Ah oui, parce que là, c'est l'aile à sauver dans l'Élysée, c'est l'aile Madame.
12:46 Mais juste les artisans qui sont aujourd'hui dans le chantier de Notre-Dame,
12:51 la charpente, etc., ça n'a absolument rien à voir avec le rôle de l'État.
12:53 Mais absolument rien. Ce sont des traditions qui ont été perpétrées pendant des années et des années.
12:57 - On ne sait toujours pas, d'ailleurs, comment on le fait, appris.
13:00 Quatre ans après, il y a des enquêtes.
13:02 - Enfin, on ne le saura jamais. - Enfin, c'est pas M. Macron le responsable.
13:05 - Ah non. - Vous pouvez éliminer au moins ça.
13:07 - Je ne vous dirai pas que c'est M. Macron. - D'accord.
13:09 - C'est quand même un mystère mystérieux. - Oui, oui.
13:11 - Bon, je ferme la parenthèse. - Oui.
13:14 - Bon, donc ça, c'est la grande réforme du travail.
13:16 - Sur l'école, je vous assure. - Notre programme sera quand même reconstruit comme on le souhaitait.
13:20 - Sur l'école. - Vraiment, je ne vais pas...
13:23 - C'est formidable. Il dit que ça doit être un grand chantier, l'école.
13:26 - Oui, oui. - Il pourrait te dire qu'on va faire plus de dictées, plus de mathématiques.
13:30 Il te dit qu'on va faire plus de sport à l'école. - Plus de ?
13:32 - Plus de sport à l'école.
13:34 Bon, bien sûr que c'est important, le sport. On l'a souvent dit, d'ailleurs.
13:37 C'est vraiment décisif. Je rappelle quand même que les gosses, on les a enfermés pendant le confinement.
13:40 Maintenant, il faut qu'ils fassent plus de sport.
13:42 C'est dire qu'à un moment, c'était important, et puis après, ça le démoie.
13:45 Bon, mais l'école, c'est pas que le sport, bien sûr.
13:49 - En 13 minutes, il ne peut pas tout développer non plus.
13:51 - Non, le problème de l'école, c'est qu'on est les pires... - D'accord, mais enfin, le minimum...
13:54 - On est les pires dans le CDE, les inégalités scolaires, sur les reproductions parfaites.
13:57 - Sauf que le minimum pour... - Les inégalités sociales.
13:59 - Ça, c'est un problème. - D'accord. Je pourrais en dire sur la justice.
14:01 - Le minimum pour... - Ah si, plus de 10 000 magistrats.
14:04 - Oui, oui, mais moi, j'attends... - J'ai noté, plus de gendarmes.
14:07 - Pour mettre 20 000 ou 30 000, moi, j'attends qu'on rétablisse les peines planchers.
14:10 - Pardon, le minimum... - Qu'on rétablisse... - Contre l'immigration.
14:12 - Mais la justice, hyper intéressant. - Oui, c'est intéressant.
14:15 Je veux dire, vous pouvez mettre tous les magistrats que vous voulez.
14:18 Si vous ne changez pas la ligne pénale, ça ne changera rien du tout.
14:22 - Comment voulez-vous... - Donc moi, effectivement, si on doit rentrer dans le concret,
14:27 c'est uniquement des directions, des... - Ça s'appelle des veupieux.
14:32 - Mais non, mais attendez, comment... - En fait, ça ne changera pas.
14:34 - Non, mais attendez, pour espérer faire quelque chose,
14:38 encore faut-il avoir une équipe qui tienne la route.
14:41 Vous pouvez espérer changer l'éducation nationale avec M. Ndiaye.
14:45 - Qui a rallumé la guerre scolaire. - Oui, non, mais il fallait le faire.
14:48 - Il est formidable. Il a rallumé la guerre scolaire dans ce pays.
14:50 - Il a trouvé moyen. - On l'avait fermé en 84 avec François Mitterrand.
14:53 - Il va mettre dans le privé. - C'est une attaque de l'école privée.
14:57 - Bien sûr. - Il a trouvé le moyen.
14:59 - Il attaque l'école privée. - Il a trouvé le moyen.
15:01 - De quoi faire, hein ? - De la première fois depuis 84.
15:03 - Il a trouvé moyen de taper sur le privé tout en ayant mis...
15:05 - M. Papin-Ndiaye a réveillé la guerre scolaire.
15:07 - Tout en ayant mis ses enfants à l'école alsacienne.
15:10 Il faut quand même le faire. Mme Abdoulmalek, avec la culture, c'est quand même...
15:15 Je veux dire, on peut prendre, même sa première ministre, c'est quand même compliqué.
15:20 M. Dussault n'a pas brillé dans l'explication.
15:24 Pardon, mais c'est difficile de trouver une équipe ministérielle aussi médiocre.
15:31 - Mais le premier à avoir failli, c'est le président de la République.
15:33 - C'est quand même... Je veux dire, il manque pas de talent, en France, je trouve.
15:37 - Oui, mais vous qui... Il ne vous a pas déçu, ce soir, le président Macron.
15:41 Mais normalement, une élection présidentielle est là pour donner un élan,
15:45 pour faire en sorte que celui qui est élu ait une vision et un projet.
15:48 - M. D'Artigolle, j'ai pas voté M. Macron, M. D'Artigolle.
15:54 J'ai pas appelé à voter Macron, M. D'Artigolle. D'accord ?
15:57 - Le fait qu'il doit faire ce type de discours aujourd'hui,
16:00 c'est qu'il n'y a pas d'élan et de projet lors de son élection.
16:03 - Non, mais... Bon, oui, on est d'accord.
16:06 - Il y a deux avantages à son discours. 13 minutes.
16:09 - Oui. - Oui.
16:11 - C'est bien. - Oui.
16:12 - Oui, oui, c'est vrai. - Il faut dire que c'est pas trop long.
16:14 - Là, pour le coup, c'est mieux que le 31 décembre.
16:17 - Oui. - Là, au moins, c'est clair, d'une certaine manière.
16:20 Vous avez trois chantiers. C'est thèse, anti-thèse, synthèse.
16:24 Non, mais c'est clair.
16:26 Introduction avec la colère des Français, 5 fois.
16:30 Déni, etc. Courte. - Moins d'arrogance, moins de Jupiterien.
16:33 - Bon, ce discours a une mérite de la clarté. Nous sommes d'accord.
16:38 - Parce qu'il n'y a rien à retirer. - Oui, si, c'est clair.
16:41 Mais après, c'est veupieux. C'est comment ?
16:43 Moins de lois, moins de bureaucratie. L'école, etc.
16:46 Il faut retrouver l'élan. Après, c'est des phrases.
16:48 - On prend les paris. Demain matin, tout le monde a zappé ce qu'il a dit.
16:51 - Oui, comment dire ? Je pense qu'on soulignerait l'impression que nous avons eue.
16:57 Est-ce pour autant accepter ? Non. Et qu'il y a eu ce sentiment au départ.
17:02 - En vérité, une sorte de modestie creuse. On peut dire ça.
17:06 - C'est bien. - Oui ?
17:07 - C'est bien. C'est bien trouvé. - Oui, mais en attendant...
17:10 - En attendant, il y a eu des réactions. - Et ces réactions, on va les voir.
17:13 - Il y a eu des réactions, mais il va y en avoir, c'est sûr.
17:16 - Oui, il y en aura. Il y a un avantage, c'est que ça ne calmera pas.
17:21 - Ça ne calmera pas. - Non, ça ne calmera pas,
17:22 mais ça ne met déjà pas d'huile sur le feu, ce qui est déjà pas mal.
17:25 Par l'annonce du retrait de la réforme, des retraites et des réformes normes,
17:28 Emmanuel Macron aurait pu ce soir retisser le lien avec les Français.
17:30 Il a choisi de nouveau de leur tourner le dos et d'ignorer leurs souffrances.
17:34 Voilà, c'est assez... Cette pratique déconnectée, solitaire et obtuse du pouvoir
17:39 dans sa poursuite d'un quinquennat de mépris, d'indifférence et de brutalité
17:42 dont il faudra sortir par les urnes. C'est Mme Le Pen qui a été une des premières à réagir.
17:47 J'imagine qu'on va avoir pas mal de... Je ne sais pas si le président...
17:55 - Et avec ce que... On passe à côté de ce qu'a dit Georges tout à l'heure.
17:59 C'est un début de calendrier législatif, mais sans qu'il ait traité la question parlementaire et la majorité.
18:04 - Ses prédécesseurs qui avaient aussi de vraies scottes de popularité, on s'en souvient.
18:08 Ils avaient une majorité à la seconde. Le pays pouvait être dirigé, vous comprenez.
18:14 Aujourd'hui, on a les deux. On a l'impopularité, la confiance qui s'est rompue
18:18 et toujours pas de majorité. Donc je vois pas comment les choses vont pouvoir se passer.
18:22 - David Lysnard, des Républicains. "L'inaction mène à l'incantation.
18:26 Le conformisme génère l'immobilisme. L'affichage de bonnes intentions
18:30 ne fait pas une politique méthodique. La répétition d'objectifs généraux
18:34 n'est pas leur concrétisation." C'est ce qu'on vient de dire.
18:37 C'est des vœux, moi j'ai dit vœux pieux, mais c'est exactement ça.
18:40 6 ans de présidence, 11 ans de pouvoir, 40 ans d'étatiste.
18:43 Voilà, je pense qu'il résume ce que beaucoup de gens pensent.
18:46 C'est qu'il y a beaucoup de gens qui n'y croient plus.
18:48 - Surtout on voit pas la confiance, on voit pas derrière.
18:50 - On voit pas derrière, parce qu'on est habitués.
18:52 - Vous vous avez dit, c'est vous qui avez dit "ce passera rien".
18:55 - Il se passera rien. - Non mais il faut ajouter...
18:57 - On attendrait quelques signaux vers LR. Est-ce qu'il y a des signaux vers LR
19:01 dans ces déclarations ? Il y a quelques signaux vers LR.
19:03 - Ah bon ? - Ah bon ?
19:04 - Je sais pas, mais il a parlé d'immigration alors que ça devait être enterré.
19:08 - Bon, Sandrine Rousseau.
19:10 - Il a parlé de... - Sandrine Rousseau.
19:12 - Pour une fois, je trouve que Sandrine Rousseau, elle a fait un bon tweet.
19:14 - Si vous me permettez. - Qui ?
19:15 - Bon, bain, rien.
19:17 - Bon, bain... - Elle a dit "bon, bain, rien".
19:20 - Ouais. - C'est un...
19:22 Le niveau de la politique française, ça ne vous a pas échappé à un peu baisser.
19:26 On est passé d'Alain Perfit à Sandrine Rousseau.
19:28 "Bon, bain, rien". Voilà.
19:30 - Il y a encore trois mots de trop.
19:32 - Oui. Bon, Jean-Luc Mélenchon.
19:34 "Iréel, complètement hors de la réalité, assume le vol de deux ans de liberté.
19:38 Les Casseroles ne sont plus justes."
19:40 Bon, on voit bien quand même que...
19:42 Bon, ils ont compris que ce soir, il n'y avait pas...
19:45 En fait, il n'y avait pas grand chose à dire, peut-être.
19:47 Donc, ouais...
19:48 - Est-ce que vous, on pourrait voir, par curiosité intellectuelle,
19:51 quelqu'un qui dise du bien ?
19:53 - Bah, je vais chercher... - La majorité.
19:55 - Non, mais c'est ça, non, mais c'est pour ça.
19:57 - J'ai entendu, Madame le Privé, par exemple,
19:59 la présidente de l'Assemblée nationale, qui est un peu critique.
20:02 - Contre Bayrou. - Mais elle l'a toujours...
20:04 - C'est en manière Bayrou, mais ce n'est pas la première fois.
20:06 - Mais est-ce qu'on peut avoir... - On sent bien que...
20:08 - Non, ils n'ont pas tweeté. - Il y a des interrogations.
20:10 - Ils me tardent de voir M. Véran, de lire M. Véran.
20:13 - Non, mais, non, je pense que M. Véran, il ne va pas parler.
20:15 Il ne va pas avoir les portes-paroles pour dire que le président de la République,
20:18 ça ne se passe pas comme ça.
20:20 - C'est son métier, quand même, hein, moi.
20:22 - Mais pas tout de suite, il parlera demain matin.
20:24 Donc, je...
20:26 - Un discours retaillot, un discours attendu.
20:28 Emmanuel Macron, comme à son habitude,
20:30 bardé de certitudes et de promesses de l'endemain qui chantent,
20:33 mais aucune remise en question, aucun changement de méthode,
20:35 aucune rupture dans une politique qui déçoit depuis six ans,
20:38 après tant et tant de mots.
20:41 Quand viendront enfin les actes pour que les choses changent vraiment dans notre pays ?
20:44 - M. Prot ? - Oui ?
20:46 - Par souci de pluralisme, je vous somme de me trouver...
20:49 - Eh ben, on va appeler Carle Olive !
20:51 - Un message présent... - On va appeler Carle Olive !
20:53 - Appelons Carle Olive !
20:55 - Non, on veut dire du bien du président de la République,
20:57 on appelle Carle Olive ! - Appelons-moi, s'il vous plaît !
20:59 - Appelons Carle Olive ! Appelons Carle Olive, je le dis pour un Benjamin Naud,
21:02 un homme et un...
21:04 Carle Olive a toute sa place dans l'aile Madame.
21:06 - Ah, il faut qu'on se batte, ici ! - Il a toute sa place dans l'aile Madame,
21:08 Carle Olive. Il pourrait d'ailleurs confirmer que l'aile Madame,
21:10 c'est là où sont les gens importants.
21:12 - Et qu'il était complètement convaincu.
21:14 - Bon, je lis, je découvre, évidemment...
21:17 Ah, Julien Drey me dit...
21:19 "N'oublie pas au bout des 100 jours."
21:22 Alors, Julien Drey, référence...
21:24 référence effectivement historique,
21:26 il a parlé de 100 jours, au bout des 100 jours, c'est...
21:29 Waterloo.
21:31 - Ah oui, oui. - Au bout des 100 jours, c'est Waterloo.
21:33 - Oui. - Eh oui, eh oui !
21:35 Ah oui, ça...
21:37 - Mais... - 100 jours de plus pour Elisabeth Borne,
21:39 comme vous l'avez dit. - Donc, il donne le 14 juillet.
21:41 - Oui. - Donc, c'est de nouveau un bail court
21:43 pour Madame la Première Ministre, qui vient en enfer.
21:45 - Oui, ça se voit. - L'enfer de Matignon, là.
21:47 - Vous imaginez, Elisabeth Borne, demain... - Oui, elle est contente.
21:49 - Je crois qu'on va avoir un bail... - Elle est contente parce que...
21:51 - C'est juste été humiliant pour elle d'être virée, pour le coup.
21:53 Voilà, et c'est battu sans doute.
21:55 - Il met les formes, non ? - On va être qui, à la place, en fait ?
21:57 - Il a pas eu de mots sympathiques à son égard.
21:59 - On a parlé de... - Oui !
22:01 - Il a dit qu'il a... - Mais il l'a reconduit, en tout cas.
22:03 - Enfin, il l'a reconduit. - Il ne touche à rien.
22:05 - Parce qu'il n'a personne d'autre à mettre à la place.
22:07 Personne ne veut aujourd'hui venir...
22:09 - Moi, je suis certain qu'on trouve encore un Premier ministre.
22:12 - Non, mais d'accord, mais... - Moi, je vous le dis.
22:14 - C'est Olivier Dardigolle qui a analysé le soutien potentiel de LR à Macron.
22:18 Il a mieux placé que toi, pardon, sur ce plateau,
22:20 pour analyser si quelqu'un de Républicain pourrait...
22:22 - Non, non, je me sens à l'aise de parler de toutes les familles politiques.
22:24 - Mais non, mais le problème, c'est que tu trompes.
22:26 - Quand on est indépendant des sponsors...
22:28 - Pensez que parce qu'il a prononcé un mot illégal,
22:31 la droite va être contente.
22:33 - "Verbeux et hors-sujet", me dit quelqu'un.
22:38 - Oui. - Bon...
22:40 - C'est crédible. - Oui, je crois que c'est pas crédible.
22:43 - C'est le défendré des annotations sur nos copies.
22:45 - Oui, mais alors, ce discours, pour le sortir du contexte actuel,
22:48 je le trouve excellent. Je vais vous dire franchement.
22:50 - Ah, mais oui, il y a un contexte. - Ah, oui ?
22:52 - Ah, mais oui, ça, c'est extraordinaire.
22:54 - Tout à l'heure, ça, c'est...
22:56 - Ils nous font une fennec.
22:58 - C'est une fennec ! Il y a 10 minutes, il dit.
23:01 Il passe par rien, et puis il a...
23:03 - Quelle souplesse, George.
23:06 - George ! - Excellent.
23:08 - Et 10 minutes après... - Il est sorti du contexte.
23:10 - C'est un discours... - Une fennec.
23:12 - Oui. - Oui.
23:14 - Il donne une orientation. - Il faut que vous montiez sur scène.
23:16 - Moi, je signe tout de suite sur le travail, l'apprentissage.
23:18 - Oui. - Ah ! - Ah, oui.
23:20 - Mais il y a un contexte. - Mais aujourd'hui, c'est devenu inaudible.
23:22 - Ah, oui. - Non, mais...
23:24 - Non, mais... - Non, George, George.
23:26 - Écoutez, George, vous êtes le... - Vous m'avez pas compris, en fait.
23:29 - Si, si. - Non, tu as compris que vous...
23:31 - Je me demandais à quelle heure de l'émission vous alliez la faire.
23:34 - On n'a pas... - Votre frère a des bonnes volontés.
23:36 - Vous êtes le frégoli. - La meilleure des bonnes volontés.
23:39 - Il y a un problème, aujourd'hui, de confiance qui s'est rompu.
23:42 - Non, mais c'est normal. - Ce soir, il n'a pas rôtissé le lien.
23:44 - Non, mais la fennec est arrivée à 20h37.
23:46 D'habitude, elle arrive un peu plus tôt.
23:48 - Non, mais c'est normal. - Bon, voyez ces images.
23:52 Alors, il y avait visiblement un...
23:54 Il y avait un concert de casseroles, si j'ai bien compris, ce soir.
23:56 - Oui, il y avait des casseroles. - On va écouter, oui.
23:58 - On va essayer de ne pas écouter. - Non, mais écoutons les casseroles,
24:00 tant qu'à faire. Ah, oui, il y a des poubelles.
24:02 - Mais ils savent pas ce qu'ils ont perdu.
24:04 - Vous allez où, là ? Dans quel quartier de Paris sommes-nous, Benjamin Nau ?
24:08 - C'est genre...
24:10 - Eh bien, je vais demander.
24:12 Manifestement, il y a des poubelles qui ont été renversées.
24:16 - Oui. - Ce qui n'est pas très agréable pour les riverains.
24:20 On est dans le dixième arrondissement.
24:22 Alors, ils tapent sur les poubelles, voilà.
24:24 C'est vraiment...
24:26 Ils sont sortis avec leurs casseroles.
24:28 Ah, il y a une dame qui a contresens, là, malheureusement,
24:31 qui rentre chez elle avec sa trottinette et qui est un peu surprise,
24:33 ce qui n'est pas de la manifestation.
24:35 Bon, est-ce que tout est calme sur le terrain ?
24:37 Est-ce que je peux poser la question à un de nos représentants sur le terrain ?
24:41 Qui est sur le terrain, ce soir ?
24:43 Je pose la question et je vous demande si...
24:45 - Oui, je vous entends bien, Pascal. - Eh bien, je vous entends.
24:47 Est-ce que tout se passe bien ?
24:49 - Oui, tout se passe bien. On va dire que l'ambiance, elle est plutôt bonne pour l'instant.
24:54 Vous le voyez, ils renversent un petit peu partout des poubelles
24:56 tout au long de cette rue du Château d'Aune,
24:58 et ici, dans le dixième arrondissement.
25:00 Et pour l'instant, ils ont pas mis de feu aux poubelles.
25:02 Là, vous voyez, à l'instant, des poubelles de bouteilles en verre
25:05 qui viennent d'être renversées, mais pour l'instant, pas d'argent à déclarer.
25:08 - Je suis certain qu'il se croit écologiste.
25:10 - Oui, il est vraiment intelligent, le monsieur qui a...
25:12 Je veux pas dénoncer, mais le monsieur qui a le sac,
25:15 c'est vraiment intelligent de faire ça.
25:17 Pardonnez-moi, je vous ai coupé.
25:19 - Pas de souci. Je reprends. Je vous disais que
25:23 les manifestations se sont données rendez-vous
25:25 aux alentours de 19h45 devant la mairie du dixième arrondissement.
25:28 A l'origine, c'était sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris,
25:32 mais en raison, eh bien, d'un périmètre de sécurité
25:34 qui avait été mis en place pour un autre événement.
25:36 Ça a été déplacé dans la mairie du dixième arrondissement.
25:39 Donc, il y a plusieurs centaines de personnes qui se sont réunies.
25:42 L'appel a été lancé par l'association Atta,
25:45 qui disait "Macron nous entend pas, et nous non plus".
25:48 Et là, ce que vous voyez à l'instant sur notre image,
25:50 donc, à l'antenne en direct, c'est un premier feu de poubelle
25:52 qui vient, donc, d'être déclaré, ici, rue du Château d'Aune,
25:56 alors qu'un cortège qu'on appelle "sauvage" vient de s'élancer de cette mairie.
26:00 Mais ce que je trouve sidérant, pardonnez-moi,
26:02 c'est qu'il y a eu une acclamation quand le feu est sorti d'une poubelle.
26:06 Je vous assure, je trouve sidérant ces gens qui paraissent des citoyens français,
26:13 qui vont peut-être travailler demain matin, sans doute même,
26:16 et qui n'ont pas à se réjouir de voir des fumées.
26:21 Ah, il y a une dame qui est sortie avec sa castrolle, également.
26:24 De son balcon.
26:28 Et, alors, j'allais dire que je plains les riverains,
26:31 mais peut-être que les riverains sont contents d'avoir cette manifestation sauvage en bas de chez eux.
26:36 - Pour l'instant, c'est quand même bien vu qu'il n'y a pas de...
26:38 - Mais je trouve étonnant d'applaudir une poubelle qui brûle.
26:46 - Mais votre étonnement m'étonne.
26:48 - Oui.
26:49 - À l'image, je ne sais pas ce que je...
26:50 - Non, mais vous voyez bien que ce sont des gens...
26:52 Ce ne sont pas des... Comment dire ?
26:55 - Passifiques.
26:56 - Voilà, ce sont des gens pacifiques.
26:57 - Je pense qu'il ne faut pas quand même les surestimer.
27:00 Quel est le sens de quelqu'un...
27:01 Non, non, monsieur, monsieur, vous qui les connaissez peut-être mieux que moi.
27:05 Quel est le sens du geste, pour quelqu'un qui est sans doute écologiste et près du peuple,
27:12 de renverser sur le sol le contenu d'une poubelle ?
27:16 Qui va la ramasser ?
27:18 - Il n'y a pas de débat entre nous là-dessus.
27:19 - Non, mais vous voyez bien que c'est pas parti de la...
27:20 - Voilà, donc...
27:21 - C'est pas parti.
27:22 - J'ai un petit problème.
27:23 - Mais je vois les autres images aussi, que vous n'évoquez pas.
27:26 Il y a des personnes ce soir qui ont préféré ne pas écouter,
27:29 ne sachant certainement qu'ils...
27:30 Et on leur donne raison sur ce plateau,
27:32 il n'y avait aucune annonce qui permet de véritablement répondre à leur colère.
27:36 - Non, mais on peut lire un livre.
27:37 - Ce type de manifestation, bon...
27:41 - En revanche, vous avez vu passer le tweet de Mme Borde,
27:44 qui est contente parce qu'elle a son jour de rab.
27:45 - Elle est confirmée.
27:46 - Elle est, voilà, elle a son jour de rab.
27:48 Et Emmanuel Macron l'a formulé avec force.
27:50 Nous avons alors ça, je traduis.
27:51 - Est-ce qu'elle a écrit les pages des 100 jours quand même ?
27:53 Chaque fois, les 100 jours.
27:54 - Oui, non mais, alors je traduis ce que veut dire Elisabeth Borne.
27:57 "Youpi, je reste 100 jours de plus,
28:00 et je suis là jusqu'au mois de juillet, j'ai gagné 3 mois.
28:04 Je présenterai la semaine prochaine la feuille de route de mon gouvernement."
28:08 - Vous voyez ?
28:09 - Et avec quelle majorité ?
28:10 - Et quelle...
28:11 - Je suis désolé de me répéter.
28:12 - Et quel syndicat ?
28:13 - Parce que du 49.3, vous n'en aurez plus.
28:15 Il est mort.
28:16 - Il est mort, il est mort.
28:17 - Et sur les textes budgétaires ?
28:18 - Pour moi, si on veut allumer vraiment un incendie en France...
28:21 - Et sur les textes budgétaires, monsieur ?
28:23 - Mais ils le feront de la biais...
28:25 - Le conseil constitutionnel leur a dit qu'ils pouvaient y aller gaiement.
28:28 - Ce quinquennat, il est carbonisé.
28:29 - Oui, mais juridiquement, le conseil constitutionnel a parfaitement raison.
28:32 - Il n'y a aucun doute là-dessus.
28:34 - Non mais les 100 jours, ça sera...
28:36 Effectivement, il a raison, je viendrai.
28:38 Au bout de 100 jours, il y avait Waterloo.
28:39 - Oui, mais enfin, c'est pas qu'une défaite de Napoléon,
28:42 c'est une défaite française, monsieur.
28:43 - Ah, on va appeler Carloli.
28:45 - Benjamin, nous, on fait ça, si c'est possible.
28:49 On va le taquiner un peu, parce qu'on cherchait...
28:51 - Ah non, ah non.
28:52 - On va lui dire, on cherchait quelqu'un pour dire du bien du président de la République.
28:56 On a pensé à vous.
28:57 Vous êtes l'homme liche et le connétable, un peu.
28:59 - Mais le février, il est là ?
29:01 - Il est dans 5 minutes.
29:03 Là, on est où ?
29:04 On est à Marseille.
29:05 Alors, écoutons quelques secondes, là aussi.
29:07 Regardez comme il fait beau à Marseille.
29:09 - Oui.
29:10 - Alors, j'essaye de décoder, de décrypter le slogan.
29:19 Ah oui, c'est des anticapitalistes.
29:26 - Oui, c'est les anticapitalistes.
29:31 - Ben, c'est... Écoutez, c'est des jeunes gens qui ont parfaitement le droit de manifester...
29:41 - Leur rythme ?
29:43 - Comment ? Leur désapprobation du système capitaliste.
29:47 Bon, ils sont anticapitalistes, je voudrais qu'ils me disent quel est le système qui a le mieux marché dans le monde.
29:52 - Oui, oui.
29:53 - Est-ce qu'ils ont un système qui a le mieux marché ?
29:55 - C'est vrai que le capitalisme, dans sa phase actuelle, réalise des pouaisses.
29:58 - Il n'a pas fait 100...
29:59 - Sur l'ensemble des sujets.
30:00 - Il n'a pas fait 100 millions d'euros.
30:01 - L'état du monde, sur les questions climatiques, sur la justice sociale.
30:04 - Je ne vous dis pas que c'est pas fait, je vous dis quel est le système qui est meilleur.
30:07 - Ah ben oui, l'État.
30:09 - Allez au Vénézuela, si vous voulez, parlez-en au successeur de M. Chavez.
30:13 - Moi, je suis un idéaliste, il est à construire.
30:15 - Ah oui, donc...
30:16 - Je ne me fais pas de l'existant. Par contre, vous, l'existant, ce qui se passe aujourd'hui, vous dites "il faut l'aménager peut-être à la marge".
30:22 - Ah ben, je trouve qu'il y a... Oui, ça marche pas mal quand même en redistribution.
30:25 - Ça marche bien.
30:26 - C'est normal, j'ai dit en redistribution.
30:28 - Non mais c'est les lendemains qui changent.
30:29 - À l'échelle du monde, c'est l'économie de marché.
30:32 - Et même dans notre pays, quand les gens ne peuvent plus vivre avec un salaire.
30:36 - Oui, mais enfin, ils préfèrent quand même ça que la Chine communiste.
30:39 - Oui, oui.
30:40 - Qui ne brille pas non plus par l'écologie.
30:42 - Mais ça nous exonère pas de réfléchir quand même à...
30:45 - Oui, oui.
30:46 - Aux choses d'autres.
30:47 - Vous avez parfaitement raison et effectivement, tout système peut être amélioré et peut être meilleur.
30:55 - "Aussi, on a l'impression, ceux qui tapent sur les casseroles", écrit David Lysnard devant la mairie pendant nos réunions.
30:59 "Mais s'il est vrai que nous travaillons beaucoup et sommes, comme chaque soir, tard au bureau,
31:03 nous ne méritons quand même pas les encouragements faits aux soignants pendant le Covid".
31:06 Un peu d'esprit et d'humour.
31:08 Bon, Marine Le Pen a ajouté "Emmanuel Macron, toujours coincé dans un monde parallèle,
31:13 n'a pas eu un mot sur l'inflation qui asphyxie les Français et sur leur pouvoir d'achat qui s'effondre".
31:18 C'est pas une mauvaise remarque parce qu'on n'en avait pas parlé de cela.
31:22 Non, je ne vais pas vous citer quand même les confrères, surtout lorsqu'ils sont de la concurrence.
31:29 - Alors, Karl Olive ?
31:32 - Karl Olive, nous l'aurons dans quelques instants, sans doute.
31:35 Et il y a beaucoup, évidemment, de réactions que je découvre en même temps que vous.
31:42 Ah, Karl Olive, que vous connaissez, qui est un des finels de la Macronie.
31:47 Cher Karl, bonsoir d'abord. Je vous taquinais parce que Gilles-William Gollnadel disait
31:53 "Est-ce que quelqu'un a dit du bien de ce discours ?"
31:56 Et on a dit qu'on allait appeler Karl Olive parce que je pense que c'est le seul en France quasiment
32:00 qui dira du bien de ce qu'a dit le président de la République.
32:03 Je vous résume ce qu'on a dit depuis 40 minutes.
32:05 Des vœux pieux, c'est-à-dire qu'en soi, évidemment, de reconstruire et retrouver l'élan de notre nation,
32:12 le chantier du travail, mieux partager la richesse, investir dans des magistrats,
32:17 faire un service public de meilleure qualité, tout ça on peut l'entendre,
32:22 mais moins de lois, moins de bureaucratie, a dit le président ce soir.
32:27 Ça fait six ans, ça fait six ans qu'il est au pouvoir, Karl Olive.
32:32 Donc on est un peu déçu parce qu'au fond, personne ne croit vraiment aux annonces ce soir d'Emmanuel Macron.
32:38 Et vous ?
32:40 Quand on m'a dit que vous alliez m'appeler, j'ai sorti les protège-cibias et les crampons,
32:44 donc je vais pouvoir vous répondre maintenant.
32:47 Non mais juste vous dire que dans ce pays, c'est formidable,
32:50 puisqu'on souhaite avoir des salaires plus importants, et c'est normal, et on peut l'entendre.
32:55 Sauf que ce que je constate, sauf parce que je me trompe,
32:58 c'est que l'OCDE nous précise que la durée hebdomadaire du travail en France est l'une des plus faibles d'Europe,
33:04 qu'on est encore aujourd'hui avec un départ en retraite qui est inférieur à l'ensemble des pays européens,
33:10 on n'est donc pas un microclimate, et que certains revendiquent le droit à la paresse.
33:15 On ne sait pas faire. On a plusieurs solutions qui ont été rappelées ce soir.
33:19 Alors c'est vrai, et il faut le dire, il faut balayer devant sa porte,
33:22 on n'a pas été bon sur la manière d'apporter cette réforme,
33:26 qui est une réforme nécessaire sur les retraites par répartition.
33:31 On n'a pas été bon parce qu'on s'est finalement dit que ça paraissait logique
33:35 qu'avec l'espérance de vie qui rallongeait, il fallait peut-être travailler un petit peu plus,
33:40 si on ne souhaitait pas augmenter les impôts, enfin pour ceux qui en payent,
33:44 ou baisser les cotisations pour certains, les augmenter pour les autres.
33:50 On aurait dû encore une fois passer beaucoup plus de temps sur le terrain, je le pense profondément,
33:55 mais enfin de grâce, quand je vois franchement les images que j'ai découvertes chez vous,
34:01 Pascal Praud, il y a quelques instants, certains pensent que c'est en renversant des poubelles,
34:06 en tapant sur une casserole, mais franchement c'est ça la France ?
34:10 Nous sommes d'accord, mais vous ne répondez pas vraiment à ma question.
34:13 Je rappelle quand même qu'on a 57% de prélèvements obligatoires,
34:16 ce qui fait que le régime économique de la France n'est pas vraiment capitaliste,
34:19 c'est plus du socialisme de marché.
34:21 Ce qu'on attend, en tout cas j'imagine ce qu'attendent les Français,
34:25 par exemple sur le pouvoir d'achat, si vous avez un président qui dit
34:29 "voilà, les salaires vont augmenter, pourquoi ? Parce qu'on va baisser demain matin
34:33 les charges patronales, salariales de ce pays".
34:37 Je rappelle qu'on paye une CSG à 9%, tous les Français vous dites "impôt sur le revenu,
34:42 pardonnez-moi, vous faites une erreur, vous êtes député,
34:45 la CSG c'est un impôt sur les revenus, sur tous les revenus et sur tous les salaires,
34:50 pardonnez-moi Carl".
34:52 Donc si le président arrive en disant "on supprime la CSG, on va faire des économies,
34:56 l'État obèse, c'est terminé, on va faire des économies",
35:00 ça c'est audible, c'est pas ce que j'ai entendu ce soir qui sont des veupieux.
35:05 Non, ce que je disais tout à l'heure, c'est qu'en France on a 44% de foyers
35:10 en France qui payent l'impôt, demain on va augmenter les impôts,
35:14 ce sont simplement ces foyers-là.
35:16 Mais pardonnez-moi, la CSG c'est un impôt sur le revenu Carl, au livre.
35:19 Et c'est 9%, on a commencé à 1% avec Rocart.
35:24 Je suis désolé de vous le dire, baissez les impôts des Français sur les salaires
35:29 et ils gagneront mieux leur vie.
35:31 C'est utile que vous n'ayez pas tenu parole.
35:33 Est-ce que je peux terminer ?
35:35 Je vous en prie.
35:36 Vous me demandez de m'interroger, merci de me laisser terminer.
35:39 La suppression de la taxe de l'habitation, elle est bien pour tout le monde,
35:43 c'est quand même une manière d'aller vers le pouvoir d'achat.
35:45 Excusez-moi, le plein emploi c'est aussi une manière d'aller vers le pouvoir d'achat.
35:49 C'est la première étape du pouvoir d'achat.
35:51 Maintenant moi ce que j'ai entendu ce soir, et tant mieux,
35:53 parce que c'est ce que je réclame et je l'ai souvent dit sur votre plateau,
35:55 Pascal Praud, c'est la réciprocité entre les droits et les devoirs.
35:58 Et j'entends bien que la loi travail dont a évoqué le Président de la République
36:03 il y a quelques instants sur votre antenne,
36:05 elle soit pleine et effective d'ici quelques mois.
36:07 Pourquoi ? Pour qu'il y ait enfin un intérêt dans ce pays
36:10 à aller travailler plutôt que de rester chez soi.
36:13 Et qu'il y ait un vrai plan Marshall sur la France sociale, sur la fraude fiscale.
36:17 Ça, ça me paraît important.
36:19 Et ce que vous dites sur l'augmentation des salaires, je suis parfaitement d'accord.
36:22 Et je propose, et je crois que c'est aussi ce que j'ai entendu ce soir,
36:26 qu'il y ait une grande conférence sociale, que ce soit à la main à la fois des patrons et des syndicats.
36:31 Et là on verra, vous allez voir, peut-être qu'on va changer de paradigme,
36:35 en tout cas c'est ce que je souhaite évidemment ce soir,
36:38 parce que sur le terrain, c'est ce qu'on nous demande
36:40 pour qu'il y ait un peu plus de justesse et de justice sociale.
36:43 Eh bien écoutez, merci en tout cas, Carl-Olive.
36:46 Non mais il a été bon.
36:47 Carl-Olive, vous devriez intégrer.
36:49 Je pense que vous pourriez être un homme de terrain,
36:52 et vous pourriez faire passer des messages au plus haut niveau,
36:56 puisque vous sentez le terrain, comme on dit.
36:58 Vous n'avez pas...
36:59 Oui, Gilles-William.
37:00 Est-ce que vous pensez que c'est avec ce type d'image
37:03 qu'on va tous avoir une espèce d'orgasme social, là ?
37:06 Mais évidemment pas, nous l'avons dit.
37:08 C'est insupportable.
37:09 Bien sûr, c'est insupportable.
37:10 Mais nous sommes parfaitement d'accord.
37:13 Nous sommes parfaitement d'accord.
37:14 Mais ce que je veux vous dire,
37:15 je ne veux pas dire que c'est un discours écrit par JAP,
37:19 GPT4 ce soir, je ne veux pas vous dire ça,
37:22 mais il n'y a pas de chose concrète.
37:25 Vous parlez du pouvoir d'achat.
37:27 Le président dit "je veux une richesse mieux partagée,
37:31 je veux que le travail soit mieux payé".
37:33 Il est aux commandes qu'il baisse les charges patronales,
37:37 qu'il baisse les charges salariales.
37:39 Et à ce moment-là, il y aura plus de pouvoir d'achat.
37:41 Gilles-William, vous n'avez pas tenu parole.
37:43 Pourquoi ?
37:44 Vous n'avez pas encore trouvé quelqu'un
37:46 qui défendait le discours présidentiel.
37:49 Vous trouvez qu'il ne le défend pas ?
37:50 Car l'olive a été parfaite.
37:52 J'ai bu chaque mot de ses paroles.
37:56 Il a défendu comme il fallait la retraite,
37:59 il a stigmatisé comme il fallait
38:01 les crétins qui tapent sur des casseroles,
38:04 il n'a pas eu un mot pour nous expliquer
38:07 en quoi le discours présidentiel avait été convaincant.
38:11 Je suis désolé.
38:12 Je vous remercie en tout cas, Carl.
38:14 On voit ces images.
38:15 Je voulais quand même vous annoncer quelque chose d'important
38:17 qui n'a rien à voir avec tout ce dont on a parlé depuis une heure.
38:20 Mais c'est mercredi 19 avril, à 19h30,
38:24 Opinion Square, en partenariat avec le journal du dimanche,
38:28 vous voyez, Opinion Square,
38:30 organise une soirée débat dans l'auditorium de Media One
38:32 autour de la thématique suivante.
38:33 Faut-il changer de République ?
38:35 Et il y a un débat qui opposera le philosophe Gaspard König
38:37 à l'ancien Premier ministre Manuel Valls
38:39 et qui sera animé par notre ami Jérôme Béglé,
38:41 qui n'est pas là ce soir.
38:42 Mais la singularité de la soirée, c'est que le public est acteur.
38:45 Il vote à la question "Faut-il changer de la République ?"
38:47 avant le débat, puis une nouvelle fois après le débat
38:50 afin d'évaluer quelle vision a emporté la conviction des spectateurs.
38:54 Et comme c'est la première et que c'est en partenariat,
38:56 je le rappelle, avec le journal du dimanche
38:58 et que notre ami Jérôme est là souvent,
38:59 je voulais en parler ce soir.
39:00 Mais il faut s'inscrire, il faut s'inscrire à opinionsquare.fr
39:03 pour participer à cela et être présent.
39:06 Donc comme c'est la première de cette organisation,
39:09 de cette société Opinionsquare,
39:11 il va falloir donner un petit coup de main.
39:13 Et voilà qui est fait.
39:14 Et cette question intéressante, "Faut-il changer de République ?"
39:18 c'est mercredi 19 avril à 19h30.
39:21 Il est 20h53, on est sur le terrain toujours
39:26 avec effectivement des premiers incidents peut-être
39:32 et qui vont émailler cette soirée.
39:33 Regardez, il a raison Carlolis.
39:34 - Bien sûr qu'il a raison.
39:35 - C'est lamentable.
39:36 C'est évidemment lamentable, voilà, c'est lamentable.
39:40 Effectivement que dans les rues de Paris,
39:43 et je plains une nouvelle fois les riverains,
39:45 il y a des enfants qui sont là en train de rentrer peut-être chez eux
39:49 ou de passer un début de soirée
39:50 et ces images sont lamentables.
39:52 Et ce que je trouve lamentable, c'est d'applaudir.
39:54 Tout à l'heure, il y avait un petit mouvement de foule qui applaudissait.
39:57 - Bon, Olivier Benkemu n'est là ?
39:59 - Bonsoir.
40:00 - Bon, Olivier, c'est vous qui allez prendre la suite ?
40:03 - Absolument.
40:04 On va réécouter de longs extraits de l'intervention d'Emmanuel Macron
40:08 qu'on va largement commenter.
40:09 Mais on va commencer par aller évidemment dans la rue
40:12 du côté de la Place de la République, il me semble,
40:14 où vous l'avez dit, voilà, Emmanuel Macron parle.
40:18 Quelques concerts de casserole et immédiatement
40:20 des interventions pour mettre le feu à des poubelles de manière sauvage.
40:26 Donc la colère est là.
40:27 Il y a 100 jours pour apaiser, mais ce soir,
40:29 les choses ne sont toujours pas apaisées.
40:31 Pascal.
40:32 - Bon, c'était pas ce soir, je crois, si mes informations sont bonnes,
40:38 c'était pas ce soir un discours "chap, GPT, fort",
40:42 c'était plus un discours colère.
40:45 - Ah, colère.
40:46 - C-A-O-H-L-E-R.
40:48 - Alexis.
40:49 - Colère.
40:50 - Oui, bien sûr.
40:51 - GPT, colère.
40:53 - C'est possible.
40:54 - Juste au lui qui était à la...
40:55 - Vous pensez ?
40:56 - Comment ?
40:57 - Vous pensez ?
40:58 - Je pense, je ne sais pas, je me fie à...
41:01 - Vous avez beaucoup de choses.
41:02 - Non, je ne sais, je sais que je ne sais rien.
41:04 - Je les vois comme une manière de confidence.
41:05 - Comme disait M. Gabin.
41:08 Bon, nous avons terminé.
41:11 Je dois vous dire que Émeric Gontier était à la réalisation,
41:14 Pascal Choup était à la vision,
41:16 Benjamin Nau, bien sûr, Thomas Saint-Jean et Maxime Le Guet
41:22 étaient également avec nous pour la première fois.
41:25 Non, ils n'étaient pas du tout pour la première fois d'ailleurs,
41:28 mais ils étaient avec nous.
41:30 Et je vous remercie grandement.
41:31 Je vais vous laisser, Olivier,
41:32 parce que vous aurez beaucoup de choses à dire,
41:33 il y a beaucoup de réactions, bien sûr,
41:35 et c'est toujours passionnant, ces soirées-là.
41:39 Et commenter l'actualité.
41:42 - Et nous, on va y aller.
41:44 - On se dit au revoir quand même.
41:46 Ça vous ennuie ?
41:47 - Non, non, non, je ne traine pas.
41:49 - On vous ennuie ?
41:50 - J'ai une petite faim.
41:51 - Oui, une petite faim.
41:52 - C'est bien.
41:54 - Olivier Benkumoun.
41:56 - Merci, Pascal.
41:58 - Effectivement, le Meilleur de l'Info, c'est une édition spéciale ce soir.
42:01 On va réécouter, on va commenter largement les propos d'Emmanuel Macron,
42:05 les trois grands chantiers annoncés par le chef de l'État.
42:08 Trois grands chantiers, pourquoi faire ?
42:09 100 jours, pourquoi faire ?
42:10 Vous avez compris qu'il n'y aura ni démission,
42:13 ni changement de Premier ministre, ni même dissolution.
42:17 On va y revenir largement.
42:18 Mais d'abord, direction côté de la place de la République,
42:21 où immédiatement après, vous le voyez, ce qui s'est passé,
42:24 comme à chaque fois qu'il y a une prise de parole du chef de l'État
42:28 ou une décision politique importante,
42:30 eh bien, ça brûle sur place.
42:31 L'un des journalistes de CNews est déjà là.
42:37 Oui, exactement, Olivier, on est environ ici, à 200 m de la place de la République.
42:40 On est rue du Château d'Eau, dans le 10e arrondissement de Paris.
42:43 Alors, pourquoi on est là ?
42:44 Eh bien, parce qu'il y a encore une heure,
42:45 le rendez-vous a été donné devant la mairie du 10e arrondissement,
42:48 pour non pas écouter la prise de parole d'Emmanuel Macron,
42:51 mais faire ce qu'on appelle un concert de casserole.
42:53 Et aussitôt après cette prise de parole terminée,
42:56 quelques minutes après, aux alentours de 20h30,
42:58 eh bien, un cortège qu'on appelle "cortège sauvage",
43:01 un cortège improvisé a commencé à s'élancer
43:04 depuis la mairie du 10e arrondissement,
43:07 vers la place de la République.
43:09 Et ce que vous voyez ici, sur l'image, à notre antenne en direct,
43:12 ce sont des feux de poubelles qui ont été allumés
43:15 par des manifestants, par des casseurs présents
43:17 dans ce cortège sauvage.
43:19 Des feux de poubelles qui ont été allumés
43:21 et qui sont en train d'être circonscrits par les pompiers.
43:24 Les pompiers, évidemment, pour travailler,
43:25 ils ont besoin des forces de l'ordre.
43:27 La BRAV qui a dû intervenir ici pour disperser les manifestants
43:30 qui continuaient à incendier quelques feux de poubelles.
43:33 Les pompiers tentent donc actuellement de les éteindre,
43:36 alors que les manifestants se sont séparés en plusieurs cortèges.
43:39 Certains ont tenté de rejoindre la place de la République,
43:42 mais à peine arrivés sur cette place,
43:44 des gaz lacrymogènes ont été envoyés par les forces de l'ordre
43:48 pour repousser ces centaines de manifestants
43:51 qui se dirigeaient vers la place de la République.
43:53 Lors de ce rassemblement, un peu plus tôt,
43:55 à 20h devant la mairie du 10e arrondissement,
43:57 les manifestants nous ont dit, pour certains,
43:59 qu'ils souhaitaient encore une fois ce soir
44:01 et bien aller dans les rues de la capitale pour faire...