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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Je retiens une des dernières interventions d'Éric Zemmour qui est une réalité, c'est-à-dire qu'il y a des thèmes que l'espace médiatique ne veut pas aborder.
00:09 Et celui qui les aborde immédiatement est cantonné ou devient radioactif.
00:15 Il disait que si le Dalaï-Lama parlait d'immigration ou prenait des positions contre l'immigration massive, il serait immédiatement éduqué par l'espace médiatique.
00:25 Ça, je trouve ça intéressant.
00:27 Donc je vous remercie d'être avec nous et on va évidemment parler ce soir de cette journée de manifestation, du 49.3, de la Comité mixte paritaire.
00:38 Commission.
00:39 Commission.
00:39 Comité, c'est autre chose. Ce n'est pas encore l'heure du comité de salut public.
00:45 Mais je voudrais qu'on débriefe ce qu'a dit Éric Zemmour depuis 19h avec Christine Kelly.
00:51 Et c'est vrai que, alors on peut revenir sur sa campagne, sur les portraits qu'il a faits, mais ce qui m'intéresse, c'est l'espace médiatique.
00:58 C'est un sujet dont on parle beaucoup.
01:00 Le deux poids, deux mesures dont on parle en permanence.
01:04 L'indulgence pour l'extrême gauche qu'on vient de vivre depuis quatre mois.
01:08 Indulgence absolument sidérante, toujours pareil, de l'espace médiatique.
01:13 C'est quoi l'espace médiatique ?
01:14 Quelques gens de Libération, de France Inter, etc.
01:18 Alors le public ne les suit pas, mais en revanche dans l'espace médiatique, ils sont très importants.
01:22 Ils sont même dominants.
01:23 Les artistes, les chanteurs, les hommes politiques parfois, les journalistes.
01:28 Les journalistes.
01:29 Moi, je suis dans la rédaction depuis 40 ans.
01:30 Qu'on ne me dise pas que les journalistes ne pensent pas à gauche.
01:33 J'y suis dedans.
01:34 Je le vois.
01:35 Je le mesure.
01:35 Je sais ce qu'ils disent quand ils ne sont pas à l'antenne.
01:38 Donc écoutons ce que dit Éric Zemmour.
01:41 Tout d'abord sur la critique des médias.
01:44 Qu'il donne la responsabilité d'une part de son échec.
01:51 J'ai non seulement été piégé, mais combattu et battu par les médias.
01:57 Je pense que c'était mon adversaire principal.
02:00 Ça s'est révélé ainsi.
02:01 Mais vous savez, c'est vrai, vous avez raison, j'ai été journaliste pendant plus de 30 ans.
02:05 Donc je connais les médias de l'intérieur.
02:08 Mais j'ai découvert à quel point ils étaient puissants à sidérer la population.
02:15 Par un effet de sidération.
02:16 Et je vais vous donner, parce que j'ai écrit près de 30 pages sur ce sujet.
02:21 Donc les lecteurs me liront et découvriront l'analyse la plus fine possible.
02:25 Mais je vais vous donner, comme à la télévision, un exemple de ce que je ne pouvais pas imaginer.
02:30 Nous sommes, vous vous souvenez, le grand meeting du Trocadéro à la Mimar.
02:34 S'il fait beau.
02:36 Sur la place du Trocadéro, j'ai réuni 100 000 personnes.
02:39 Plus que François Fillon cinq ans plus tôt.
02:42 Plus même, me disent les experts, que Nicolas Sarkozy dix ans plus tôt.
02:47 Il y a un monde fou, il y a un soleil magnifique.
02:49 Les gens sont heureux d'être là.
02:51 Ils sont joyeux, émus et joyeux à la fois.
02:54 Il n'y a pas un incident.
02:56 Je crois que mon discours a enthousiasmé les gens.
03:01 Les a à la fois fait pleurer et exalter.
03:04 Et puis, à un moment, il y a un cri dans la salle, dans la foule,
03:08 puisqu'il n'y a pas de salle, nous sommes en plein air,
03:11 que je n'entends pas.
03:13 Et le lendemain, ce cri, vous l'avez souvené, c'est Macron assassin.
03:18 Le lendemain, un éditorialiste explique que c'est le seul sujet de ce meeting.
03:23 Oubliez la qualité du discours reconnu unanimement au début.
03:27 Oubliez l'ambiance bon enfant.
03:29 Oubliez la ferveur.
03:30 Oubliez le monde unique dans cette campagne.
03:33 Tout cela est oublié à partir de ce moment-là,
03:36 à partir de chaque intervention télévisée ou radio.
03:40 On me pose la question.
03:41 Ah, mais vous, que dites-vous ?
03:43 Pourquoi n'avez-vous pas fait taire ces gens ?
03:45 Ah, mais vous n'avez pas entendu.
03:46 Mais pourquoi vous n'avez pas entendu ?
03:47 Et ça dure des heures.
03:49 Et vous racontez même qu'il y a des enfants qui...
03:50 Je vais vous raconter la fin, exactement, la fin de l'histoire.
03:53 Après la campagne, je dîne chez des amis et le père de famille qui me reçoit me dit
03:59 Tu sais, j'ai deux enfants qui vous...
04:00 Deux de mes enfants qui veulent te parler.
04:02 Et je vois arriver deux bambins gentils comme tout, de 10-11 ans,
04:07 un peu la mine dans leurs chaussures, qui me regardent,
04:10 je me demande ce qu'ils vont me dire.
04:11 Et ils viennent me voir tout timide et ils me disent
04:14 Oui, monsieur, on voulait vous dire, vous savez,
04:18 pendant le meeting de Trocadéro,
04:20 on a été de ceux qui avaient crié "Macron, assassin".
04:23 Et on sait que ça vous a fait des ennuis et on voulait vous présenter nos excuses.
04:30 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
04:31 Bon, évidemment que je leur ai pardonné, que je les ai embrassés.
04:34 Et voilà, c'était ça les monstres.
04:36 C'était ça les assassins qu'on m'a présenté pendant des semaines.
04:39 Bon, au-delà de la chute de cette anecdote, sur le fond,
04:44 il dit "j'ai été piégé, battu par les médias".
04:48 Donc ça, c'est intéressant parce qu'en même temps,
04:50 il a eu un espace médiatique que peu de gens ont eu.
04:53 Éric Zemmour durant la campagne.
04:55 Pourquoi ? Parce que ça faisait de l'audience.
04:59 Et il était invité sur les chaînes Info, sur France 2,
05:03 parce que manifestement, il y avait une attente.
05:06 C'est aussi pour ça, il a eu un espace que peu de gens ont eu.
05:09 Alors je vous soumets cette analyse qu'il fait et je vous propose d'en discuter.
05:13 Moi, je trouve que c'est à la fois juste et c'est à la fois faux.
05:16 C'est-à-dire que pendant la première partie de sa campagne,
05:19 jusqu'en novembre-décembre, clairement, c'était la star des médias.
05:23 On le voyait qui grimpait dans les sondages.
05:25 Tout le monde se l'arrachait. Vous aviez parfaitement raison.
05:28 Et puis, on voyait surtout Marine Le Pen qui était à la peine
05:31 et qui avait du mal à émerger.
05:34 Et tout le monde analysait le fait qu'Éric Zemmour avait récupéré son électorat.
05:38 Il était même en train de siphonner, commençait à siphonner celui de Valérie Pécresse.
05:42 Et puis ensuite, il y a eu une bascule à partir de décembre.
05:44 Et puis ensuite, cette bascule ne s'est plus inversée
05:47 et où effectivement, la campagne d'Éric Zemmour a été beaucoup plus compliquée.
05:50 Et mécaniquement...
05:51 - Ça, ce n'est pas vrai factuellement, ce que vous dites,
05:53 parce qu'avant le 24 février, le début de l'invasion de l'Ukraine,
05:58 Éric Zemmour était encore possible au deuxième tour.
06:01 - Marine Le Pen commence à remonter en décembre.
06:04 Et effectivement, au début de l'année, ensuite, ça s'inverse.
06:07 Effectivement, il y a l'invasion, cette date de la guerre en Ukraine
06:11 qui provoque pour plein de raisons la chute d'Éric Zemmour dans les sondages.
06:15 - La question, c'est est-ce que les médias...
06:17 - Ensuite, après, les médias, oui, ont siphonné Éric Zemmour.
06:20 Et c'était l'ennemi à abattre.
06:21 - Oui. - Ce que je voudrais dire,
06:23 c'est d'abord le plaisir de retrouver Éric Zemmour.
06:27 C'est un bonheur de l'écouter.
06:28 Je pense qu'il manque au débat politique.
06:31 Je ne partage pas du tout son analyse sur l'influence des médias,
06:34 parce que je ne crois pas personnellement
06:37 que les médias aient une telle influence sur le corps électoral.
06:39 Je vais vous donner deux exemples.
06:41 Aux États-Unis, Trump, il avait tous les médias contre lui.
06:44 Il a été élu.
06:45 Et je me souviens très bien en 1988 avec Jacques Chirac.
06:48 On lui disait "mais perdant, perdant, perdant".
06:51 Je me souviens même d'Arlette Chabot,
06:53 au 20h de... - En 1995.
06:54 - En 1995, qui lui dit "mais vraiment,
06:56 vous comptez maintenir votre candidature ?
06:59 Vous êtes sérieux ?"
07:01 Et il est élu contre Valéry.
07:02 - Tous les médias étaient contre Valéry.
07:03 - Et je pourrais rajouter comme ça, si vous voulez,
07:06 je ne crois pas, je pense que les électeurs...
07:08 Et d'ailleurs, si Marine Le Pen et son père,
07:13 Jean-Marie Le Pen, sont arrivés au second tour
07:15 des élections présidentielles,
07:16 alors qu'ils étaient diabolisés par l'ensemble de la doxa médiatique...
07:20 - Donc vous êtes d'accord pour dire...
07:21 - Ça prouve bien, moi je ne crois pas,
07:22 qu'il fallait faire retomber la responsabilité.
07:24 - Est-ce que vous êtes d'accord en revanche pour dire
07:26 qu'il a un traitement médiatique différent des autres ?
07:28 - Oui, mais ça ne l'a pas empêché.
07:30 - D'accord.
07:31 Mais vous trouvez par exemple qu'il est plus durement traité que les autres ?
07:34 - Oui, je pense, oui.
07:35 Effectivement. - Je peux prolonger, Georges ?
07:37 - Je vous en prie, après...
07:38 - J'ai fait 25 comptes politiques auprès notamment
07:40 de candidats à la présidentielle, d'un autre bord.
07:43 J'ai lu beaucoup sur les grands, Giscard, Mitterrand, etc.
07:47 Tous, à chaque fois qu'ils perdent, c'est à cause des médias.
07:49 - C'est ça.
07:50 - Tous, tous, tous, tous.
07:52 Et je ne suis pas complètement convaincu par la thèse d'Éric Zemmour,
07:57 dans la mesure où il progresse jusqu'au 24 février.
08:02 La veille du 24 février, il est à touche-touche avec Marine Le Pen
08:05 dans tous les grands baromètres qui paraissent quotidiennement,
08:08 et que ce n'est pas l'invasion en tant que telle,
08:10 c'est sa réaction à l'invasion qui entraîne le début de sa chute.
08:14 - Ça, c'est votre analyse.
08:15 On peut considérer aussi qu'on lui enlève son thème principal,
08:18 que ça passe, qu'il y a une peur.
08:20 - C'est de la faute à Poutine, vous voyez.
08:22 - Oui, mais pas de la faute.
08:23 Mais c'est vrai que ça change.
08:24 - C'était normal.
08:25 - C'est votre analyse, une analyse qui vous arrange.
08:28 Parce que vous n'adhérez peut-être pas à ce que dit Éric Zemmour.
08:33 - D'accord, mais moi, je vous redis.
08:36 Tous les candidats que j'ai rencontrés,
08:37 enfin, il y en avait qui j'ai travaillé,
08:40 vous dites six mois après, qu'est-ce qu'ils ont été salauds, ces médias.
08:43 - Non, mais nous sommes d'accord.
08:44 On dit toujours la même chose et c'est vrai pour tout.
08:46 C'est vrai également dans le sport, dans la chanson.
08:48 Si un film ne marche pas, c'est de la faute des médias.
08:50 Si un entraîneur, je pense que Noël Legrête, aujourd'hui,
08:53 doit dire que c'est de la faute des médias.
08:54 C'est toujours de la faute des médias.
08:56 Nous sommes d'accord.
08:58 Donc, l'aspect médiatique.
08:59 - Non, moi, je crois que ça n'est pas que les médias,
09:01 mais que les médias, quand même, l'ont traité de manière exceptionnelle.
09:06 - Oui, mais est-ce que ça a de l'influence ?
09:08 C'est ça la question.
09:09 - Et c'est vrai qu'au début, il n'y en avait que pour lui.
09:13 Mais il y avait une logique idéologique.
09:15 Tant que, quand on s'est aperçu, quand les médias sont aperçus,
09:19 parce qu'ils étaient contents qu'il tape sur Le Pen au début,
09:22 ils étaient contents, c'était Le Pen l'ennemi au départ de l'idéologie.
09:26 Mais ensuite, quand il est devenu un sérieux client,
09:30 dans ce cadre-là, les médias se sont occupés de son cas
09:33 et de manière particulièrement injuste.
09:37 Et il y a une autre explication, mais qu'il donne aussi dans son livre
09:40 que j'ai parcouru hier.
09:43 C'est qu'une fois de plus,
09:46 l'économie l'a emporté sur le sociétal.
09:52 On a beaucoup plus privilégié à nouveau, et Marine Le Pen l'a senti,
09:57 qu'à donner beaucoup plus dans l'économie que dans le sociétal et dans l'immigration.
10:01 Et de ce point de vue aussi, il l'explique également dans son livre,
10:05 il a été aussi vaincu de ce côté-là à cause de l'idéologie,
10:09 qui préfère qu'on parle évidemment de plus de l'économie que de l'immigration.
10:14 - À cause de l'inflexion aussi, du pouvoir d'achat.
10:17 - C'était le premier thème que l'on voulait entamer, les médias,
10:20 et on va voir un deuxième thème qui touche un peu à cela,
10:22 qui est "endoctrinement".
10:24 Mais vous vouliez dire un mot, parce qu'on parle également,
10:26 non pas de ce qu'il a dit sur le plateau, mais de ce qu'il a écrit cette fois-ci.
10:29 Et vous avez lu entièrement ce livre que vous pouvez montrer,
10:32 d'ailleurs qu'on voit à la caméra, qui sort demain ou qui sort... ?
10:34 - Qui sort demain, absolument.
10:36 Non, je voulais juste ajouter, parce que Philippe n'est peut-être pas allé au bout,
10:38 mais c'est ce que vous vouliez dire, c'est sa réaction sur les réfugiés ukrainiens,
10:42 qui va l'empêcher de remonter.
10:45 Il le reconnaît dans le chapitre "Méa culpa".
10:47 Il y a un chapitre qui s'appelle "Méa culpa",
10:48 et il dit que c'est sa faute la plus lourde.
10:50 C'est quand il refuse d'accueillir les réfugiés ukrainiens.
10:53 Et je rappelle que l'autre fois où il a chuté dans les sondages,
10:56 et puis après il a réussi à remonter,
10:58 c'est notamment la fois où il est allé devant le Bataclan.
11:00 Et ce n'est pas les médias qui sont allés devant le Bataclan,
11:03 et qu'ils l'ont obligé d'aller faire un point presse devant le Bataclan.
11:04 Alors deuxième passage qui est à mettre en parallèle avec les médias,
11:11 c'est la volonté d'occuper le terrain médiatique sur le plan des idées.
11:18 C'est effectivement sa démarche aujourd'hui.
11:21 Écoutez.
11:22 Je ne me suis pas contenté de dénoncer.
11:26 J'ai empêché.
11:28 C'est-à-dire qu'auparavant, j'avais une influence sur l'avis des Français.
11:34 L'avis, aujourd'hui, j'ai une influence sur l'avis des Français, c'est-à-dire vieilleux.
11:40 Et je pense que c'est ça la nouveauté.
11:42 Et quand vous dites c'est de l'agit propre, non.
11:45 C'est de la...
11:46 - C'est un peu comme l'extrême gauche il y a quelques années.
11:48 - Mais comme toujours.
11:50 La gauche fait toujours ça, pas seulement l'extrême gauche.
11:52 La gauche fait toujours ça, mais ce n'est pas de l'agit propre.
11:55 C'est de la lutte culturelle.
11:57 Parce qu'en fait, si vous voulez,
12:00 la gauche a compris qu'elle pouvait façonner les esprits,
12:04 même lorsqu'elle n'était pas au pouvoir.
12:06 C'est ce que la droite n'a jamais compris.
12:07 D'ailleurs, la droite, même quand elle est au pouvoir,
12:09 elle laisse la gauche façonner les esprits.
12:11 Et donc, du coup, elle s'y soumet.
12:12 C'est tout l'enjeu de mes désaccords avec Marine Le Pen,
12:17 comme avec les gens de LR.
12:19 Moi, je pense qu'il faut lutter contre la gauche pour, à son tour,
12:25 contenir la force de la gauche à endoctriner les gens.
12:30 C'est ce que j'ai appelé le grand endoctrinement.
12:32 Ça, c'est le passage que je trouve le plus intéressant de ce qu'il dit.
12:36 Et le meilleur exemple, c'est Napoléon.
12:39 Le rapport que nous avons à Napoléon.
12:41 Et je prends deux exemples.
12:42 1969, le discours de Georges Pompidou
12:45 pour le bicentenaire de la naissance de Napoléon.
12:50 Discours à Ajaccio.
12:51 C'est une ode, une ode au général à Napoléon.
12:54 1969.
12:57 50 ans plus tard, en 2021,
13:01 pour le bicentenaire, cette fois, de la mort de Napoléon.
13:04 On le traite du bout des doigts.
13:06 Et si vous allez dans la rue et que vous demandez aux gosses
13:09 qu'est-ce que vous pensez de Napoléon ?
13:10 Ils vous diront c'est un esclavagiste.
13:12 C'est ça l'endoctrinement de la gauche.
13:14 - Je peux me permettre la critique de Napoléon féroce,
13:17 bien plus féroce que tout ce que vous avez dit.
13:19 Et commence avec François-Henri de Chateaubriand
13:22 dans ses Mémoires d'Outre-Pompe et dans Calculibel.
13:24 Donc, il y a une tradition française, Pascal.
13:26 - Et vous avez été élevé, vous êtes de la même année que moi.
13:28 - Il y a une tradition française de critique.
13:29 - De critique ? - Mais non.
13:31 - C'est la création de la critique.
13:33 - Philippe, quelle mauvaise foi.
13:35 Vous me parlez de Chateaubriand.
13:36 - Vous me parlez de Napoléon.
13:37 - Quand vous aviez 10 ans,
13:40 qu'est-ce qu'on vous apprenait à l'école de Napoléon Ier ?
13:44 Sérieusement.
13:45 - Le plus terrible exemple.
13:48 - Du fait qu'il avait tué des centaines de milliers de gens.
13:53 - Vous n'êtes pas sérieux.
13:54 Pour moi, vous n'êtes pas sérieux.
13:55 - Excusez-moi d'avoir un avis différent du vôtre.
13:56 - Le plus terrible exemple, c'est qu'un écrivain obscur,
14:01 accusé il y a quelques années, Napoléon,
14:04 d'avoir commencé même le racisme et l'esclavagisme
14:08 jusqu'à même tuer les Noirs par le gaz.
14:13 Eh bien, le plus grand défenseur de Napoléon, l'ancien...
14:18 - Jean Tudor ?
14:18 - Non, l'ancien Premier ministre.
14:20 - Dominique de Villepin ?
14:21 - Dominique de Villepin, le plus grand défenseur de Napoléon,
14:24 n'a pas été, n'a pas osé aller commémorer aux Stirlitz.
14:29 Pour montrer à quel point Zemmour, sur ce point, a raison,
14:33 comment le combat culturel est constamment mené
14:38 par la gauche, notamment extrême,
14:40 et comment la droite le fuit constamment.
14:43 L'exemple que je prends de manière assez obsessionnelle,
14:46 c'est que la droite, en ce moment, toute droite confondue,
14:50 jusqu'à ses extrémités, ne mène pas le combat culturel
14:53 convenable sur la mainmise par la gauche
14:55 de l'audiovisuel de service public.
14:57 La réalité, elle est là.
14:59 Donc sur ce point-là, je le rejoins.
15:00 - L'écriture inclusive, j'en ai parlé hier.
15:03 - Ça, c'est autre chose.
15:03 - Mais c'est autre chose.
15:04 - Il y a des exemples tout le temps, tous les jours.
15:05 - Mais c'est autre chose, c'est la même chose.
15:07 C'est ça que vous comprenez pas.
15:09 Hier, j'ai parlé d'un tribunal...
15:11 - Non, je suis en rapport avec Napoléon.
15:12 - Mais c'est la même chose.
15:13 - C'est la déconstruction française.
15:14 - La droite libérale est critique de Napoléon historique.
15:17 La droite libérale est critique de Napoléon historique.
15:19 - Elle pouvait être critique...
15:20 - Il y a une partie de la droite qui a été critique avec de Gaulle.
15:23 - C'est-à-dire considérer que la gauche a plus d'influence
15:25 sur l'écriture française que la droite.
15:26 Et pourquoi ?
15:28 - Mais elle se bat !
15:28 - Mais elle se bat !
15:29 - Pourquoi la droite n'est pas meilleure que la gauche ?
15:31 - Mais la raison, elle est très, très simple.
15:33 La raison, c'est 40.
15:34 Avant 40, tous les intellectuels en France sont à droite.
15:36 Mais 40, 45, les gens se fourvoient.
15:39 Tous les intellectuels de droite se sont fourvoyés.
15:41 L'Académie française s'est fourvoyée.
15:43 Mais elle a collaboré.
15:44 Enfin, sauf que... Je suis désolé de vous le dire.
15:46 - C'est que la gauche aussi a collaboré.
15:47 - Mais oui, mais...
15:48 - Non, non.
15:49 - La presse de la résistance...
15:50 - Moi, je suis très présent.
15:51 - Pourquoi en 45, les journaux...
15:54 C'est le Parisien libéré, c'est West France.
15:56 Tous ces journaux, c'est la presse de la résistance qui va sortir.
16:00 Parce que tout le monde...
16:01 Je veux dire, tous les grands intellectuels de droite,
16:03 notamment les écrivains, la Côte d'Azur,
16:05 tous ces gens-là ont collaboré.
16:06 - Ils ont 60 ans déjà de ça.
16:07 - Ah ben oui.
16:08 - Vous vivez...
16:09 - Mais c'est très difficile.
16:10 - Vous vivez...
16:11 - Je la viens, la rencontre.
16:12 - Aujourd'hui, je la viens.
16:13 - Le wokeisme est trop tendance.
16:14 - Mais bien sûr.
16:15 - Mais l'affluence.
16:16 - Mais non, mais la vraie fracture, elle est là.
16:17 - Avec la seconde guerre mondiale, le wokeisme.
16:18 - Mais parce qu'elle prend un terme résistant.
16:19 Je pense que c'est ça, la date de commencement.
16:20 - Mais oui, mais bien sûr.
16:21 - La culture de l'excuse, le renoncement.
16:22 Et ensuite, la gauche a fait quelque chose d'incroyable,
16:23 c'est d'infiltrer toutes les sphères de la société.
16:24 - Toute la culture avant et à droite.
16:25 - D'infiltrer, par exemple, l'éducation,
16:26 le monde de l'éducation, les manuels scolaires.
16:27 - L'entrée.
16:28 - Tout, tout, tout.
16:29 Et c'est vrai que la droite, à chaque fois, c'était un non, surtout pas.
16:38 - L'entrée.
16:39 - On va surtout pas faire ça.
16:40 - A droite, ce sont des entrées.
16:41 - Il y a une domination culturelle des idées de gauche.
16:42 - La droite des idées, la droite culturelle a renoncé à ça pour le libéralisme.
16:47 - Philippe Guibard, je dis, il y a une domination.
16:50 - Partielle de l'histoire de ces dernières années.
16:54 - Il y a une domination culturelle.
16:56 - Les milieux artistiques sont à gauche depuis 50 ans.
16:59 - J'ai bien compris ce que vous vouliez dire.
17:02 - Oui ou non ?
17:03 - Oui, mais la culture ne fait pas toute une société.
17:05 Regardez l'économie.
17:06 - Elle n'a pas sonne largement.
17:07 - Attendez, je peux répondre ?
17:08 - Oui.
17:09 - Regardez l'économie, par exemple.
17:10 Regardez même les systèmes politiques.
17:13 C'est la pensée libérale dans le domaine économique qui est dominante depuis 25 ans.
17:18 - Et bien même les entreprises se convertissent.
17:20 - Vous êtes sérieux, là ?
17:21 - Même les entreprises.
17:22 - Vous êtes sérieux ?
17:23 - La pensée libérale de l'entreprise avec la redistribution.
17:26 - La bascule, elle se fait.
17:27 - Le Covid, vous trouvez que c'est une entreprise libérale ?
17:29 - La bascule, elle se fait.
17:30 - Mais vous êtes sérieux ?
17:31 - On vient de balancer de l'argent.
17:32 - Non, mais vous dites n'importe quoi.
17:33 - On vient de balancer de l'argent.
17:34 - Pascal, je peux partir, si vous voulez.
17:35 - Vous dites la pensée libérale ?
17:36 - Ça va bien quand même, hein ?
17:37 - Je ne dis pas n'importe quoi.
17:39 - La pensée libérale avec le Covid ?
17:40 - Regarde la tapis qui change l'entreprise.
17:41 - La pensée libérale avec le Covid ?
17:42 - Est-ce que je peux vous parler ?
17:43 - Est-ce que vous pouvez me répondre ? La pensée libérale avec le Covid ?
17:45 - Mais le Covid, c'est un élément récent.
17:47 - Moi, je vous dis que la bascule sur le discours sur l'entreprise, par exemple, c'est dans les années Mitterrand.
17:52 - C'est Bernard Tapie, qui n'est pas un intellectuel, qui est à la télévision dans les années 80 pour vous vanter l'entreprise.
17:58 - Les économistes de gauche sont dominés complètement depuis 25 ans.
18:03 - La pensée keynésienne est complètement battue.
18:05 - Et ça change quoi ?
18:06 - Donc, vous ne me dites pas que je dis n'importe quoi.
18:07 - Et ça change quoi ?
18:08 - Donc, vous avez une focale.
18:09 - Ça change quoi ?
18:10 - Moi, je pense qu'il y a une confusion entre libéralisme et la droite.
18:12 - Parce que la droite, ce n'est pas que le libéralisme.
18:14 - Mais Philippe, ça ne change rien.
18:15 - C'est un élément important, il n'y a pas que la culture.
18:17 - Ça ne change rien.
18:18 - Il n'y a pas que la culture, excusez-moi.
18:19 - Ça ne change rien parce que c'est le sociétal qui prime, ce qui fait que, par exemple, le débat sur l'immigration est minimisé.
18:26 Et même, vous parlez de l'économie. Dans les grandes entreprises, maintenant, ils se convertissent au wokeisme.
18:33 La gauche a tellement gagné le combat culturel.
18:36 - Le capitalisme financier a gagné la bataille économique.
18:39 - Pardon ?
18:40 - Le capitalisme financier a gagné et domine aujourd'hui.
18:43 - Bon, avançons.
18:44 - Ça dépend des domaines. Il n'y a pas une vision unilatérale des choses.
18:49 - Philippe, d'abord, vous connaissez combien je vous apprécie.
18:52 - Oui.
18:53 - Quand je vous dis n'importe quoi.
18:54 - Heureusement, parce que ce serait sinon.
18:56 - Quand je vous dis n'importe quoi, je le dis comme je le dirais dans un dîner, c'est l'amitié qui dit ça.
19:01 Mais m'expliquer que la France est libérale depuis 25 ans, je suis assuré que j'ai failli tomber de ma chaise.
19:06 - Mais Pascal, je ne peux pas vous dire autre chose.
19:08 - Quel discours.
19:09 - Vous savez ce que c'est que le libéralisme ?
19:11 - Oui, mais vous avez un discours libéral qui est demi-non.
19:14 - On est dans un pays où on redistribue, il y a le plus d'imposition.
19:16 - Regardez, ça a tué le tel drame de François Hollande,
19:18 qui n'a évidemment pas mené une politique de gauche sur le plan économique.
19:21 - Il a augmenté les impôts comme personne, mais en fait, comment peut-on...
19:24 - Après, il a baissé les charges des entreprises comme personne.
19:27 - La droite, c'est quand même un peu au pouvoir, vous vous souvenez ?
19:28 - Oui.
19:29 - Il y a eu Pompidou, il y a eu Giscard, il y a eu Chirac, il y a eu Sarkozy.
19:32 - Vous avez l'impression que vous gueulez toute cette histoire.
19:34 - La seule parenthèse libérale que j'ai connue en France depuis 50 ans,
19:38 c'est la campagne de 86 des législatives avec Jacques Chirac.
19:42 Et elle n'a pas fait long feu.
19:44 - Pourquoi le travailler ?
19:45 - Je me signale que Josephine Farr a plus pris vue que la pause.
19:49 - Sarkozy dit, enfin Sarkozy, pardon, Zemmour dit,
19:54 la droite depuis plusieurs années n'a pas mené le...
19:58 Elle peut être au pouvoir, ça ne change rien.
20:00 - Ça ne change rien.
20:01 - Mais c'est à mettre au crédit de la gauche la réalité et au débit de la droite.
20:05 - En fait, les gens de droite se sentent honteux d'être de droite depuis 50 ans en France.
20:09 - Sans parler de l'impunité, sans parler de la droite.
20:12 - Vous savez que ce n'est pas bien fait de la droite.
20:14 Je trouve que vous, vraiment, vous avez l'impression que la droite est une petite chose.
20:18 - L'impunité.
20:19 - Malheureusement, on ne sait pas poser ses idées.
20:21 - La droite, ce n'est pas que le libéralisme, ce n'est pas que l'économie.
20:24 - On va marquer une pause.
20:26 - La droite, c'est quasiment rien.
20:27 - Non mais la gauche, c'est 25 %, aujourd'hui, elle est morte.
20:30 - Autrement, on aurait pas des compétités.
20:32 - Non mais ce qui a tout changé, c'est l'arrivée de Jean-Marie Le Pen.
20:34 Il fallait tellement se différencier de Jean-Marie Le Pen, qu'effectivement, la droite, RPR, elle s'est gauchisée.
20:39 - Je signale juste que la gauche est 25 % aujourd'hui, que ça pèse plus grand.
20:42 - Mais la pause.
20:43 - Ça ne change rien.
20:44 - La pause, la pause, la pause.
20:46 - Ah, pause, nous revenons.
20:48 - Nous décryptons, et le livre d'Éric Zemmour et les principales paroles qu'il a dites tout à l'heure avec Christine Kelly,
20:58 mais c'est Mathieu Devesse qui nous rappelle les titres du soir.
21:01 - Trois gendarmes ont été grièvement blessés aujourd'hui dans l'explosion d'une maison à La Chapelle.
21:08 C'est dans l'Allier.
21:09 Ils venaient interpeller un homme pour des menaces de mort sur un agent du service pénitentiaire d'insertion et de probation.
21:15 L'individu que les gendarmes venaient arrêter est décédé dans l'explosion.
21:19 Une explosion dont l'origine n'est pas encore déterminée.
21:22 Ils étaient 480 000 manifestants aujourd'hui en France.
21:25 Selon le ministère de l'Intérieur, 1 700 000 selon la CGT pour cette huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
21:32 C'est davantage que lors de la dernière journée de manifestation samedi, mais moins que la journée record du 7 mars.
21:39 La contestation ne faiblit pas au Royaume-Uni pour réclamer des augmentations de salaires.
21:43 Des centaines de milliers de personnes étaient en grève aujourd'hui, le jour même où le gouvernement a dévoilé son budget.
21:49 À Londres, le métro était à l'arrêt, les conducteurs ayant cessé le travail.
21:53 Le pays fait face à une vague de mouvements sociaux depuis des mois, alors que l'inflation reste au-dessus de 10%.
21:58 "Tout à l'heure j'ai dit que Emmanuel Macron avait célébré du bout des doigts Napoléon.
22:04 Je précise que le président Macron a dit de Napoléon la République s'est séparée du pire de l'Empire et a embelli le meilleur de l'Empereur.
22:12 Il a présidé au dépôt d'une gerbe au tombeau des Invalides, c'est le premier à le faire depuis Pompidou.
22:16 Certes, mais il n'y avait pas eu d'anniversaire. Là, il y a eu... Effectivement, chaque année, tu fais pas...
22:20 Mais pas une gerbe, mais il n'y avait pas eu d'anniversaire.
22:24 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur l'indoctrinement. On va peut-être avancer. Parlons de la déception amoureuse.
22:29 Sauf si vous voulez dire quelque chose...
22:30 Non, sauf si vous voulez qu'on parle du...
22:32 On en parlera au moment où on parlera de Ménard, parce qu'on parlera de Marine Le Pen et ce qui est dans le futur.
22:36 Le Judas Dezier, c'est comme ça qu'il parle de Roger Ménard.
22:38 Le Judas Dezier.
22:39 Le Judas Dezier, il le compare aussi à Talleyrand.
22:40 Oui...
22:42 Talleyrand, c'est plus sympa que Judas.
22:44 Si on laissera Napoléon sur Talleyrand, je ne suis pas sûr.
22:47 Oui, il a su.
22:48 Bon, écoutons la déception amoureuse. Mais ça, c'est le jeu. C'est-à-dire qu'effectivement, quand tu as perdu, tu as perdu.
22:55 Quand on perd, on suscite de telles déceptions, de telles désillusions, de telles déceptions amoureuses
23:03 qu'évidemment, on se retrouve avec des gens qui vous crachent dessus et qui, avant le 10 avril,
23:09 puisque le 10 avril était le premier tour, donc le 9 avril, faisaient encore des grands discours à votre gloire.
23:14 Disaient à quel point vous étiez magnifique. Vous étiez l'incarnation de toutes leurs idées.
23:19 Ça, c'est la politique.
23:21 Voilà, c'est la vie. C'est la vie.
23:23 Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie, n'est-ce pas ? C'est une formule célèbre.
23:27 Bon, pas grand-chose à commenter là-dessus. En revanche, je voudrais qu'on écoute ce qu'il dit sur Robert Ménard.
23:32 De qui il parle ? Il faut dire de qui il parle. Il parle de Gilbert Collard, de Jérôme Révière notamment, de Jacqueline Moreau.
23:37 Trois personnalités qui l'ont quitté, dont deux d'entre elles ont écrit un bouquin en plus pour le critiquer.
23:41 Et c'est ça, tout le monde écrit après son petit bouquin.
23:43 Ça m'avait frappé lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République.
23:46 Tous les gens qui avaient travaillé avec lui écrivaient leur petit bouquin pour dire du mal du président avec qui ils avaient travaillé de cracher dans la soupe.
23:52 Et je trouve que ce n'est pas bien en général de cracher dans la soupe.
23:55 Vous avez travaillé avec quelqu'un, vous n'écrivez pas votre petit livre pour dire du mal de lui.
23:59 Il ramasse les miettes.
24:01 Oui, je trouve que ce n'est pas...
24:03 Il ne dit pas que du bien sur tout le monde dans son livre non plus, Éric Zemmour.
24:05 Comment ?
24:06 Il ne dit pas du bien sur tout le monde dans son livre non plus.
24:08 Oui, oui, mais bon voilà, les gens sont ce qu'ils font, comme dit l'autre.
24:11 Bon, sur Robert Ménard, ce qu'il dit donc sur celui que vous appelez le...
24:15 Ah non, pas moi, ce n'est pas moi qui l'appelle comme ça.
24:17 Le Judas de Robert Ménard.
24:18 C'est Éric Zemmour.
24:19 Je crois que la formule est, comme toujours chez Éric Zemmour...
24:21 Moi, je lui surnomme le "tonton flingueur", Robert Ménard, avec Gilbert Collard.
24:24 Il vous appelle, d'ailleurs, il parle de vous dans le livre, il dit que vous êtes le "joyeux de riz".
24:27 Je suis le "joyeux de riz", il parle aussi de vous.
24:28 Ah oui, si vous voulez...
24:29 Le "joyeux de riz".
24:30 Pour nous, vous êtes petit scarabée, mais pour lui, vous êtes le "joyeux de riz".
24:34 Bon, écoutons ce qu'il dit sur Robert Ménard.
24:39 Il peut y avoir des désaccords avec les gens.
24:41 On peut affronter, s'affronter avec les gens parce qu'on n'est pas d'accord,
24:46 parce qu'on pense qu'on défend des positions politiques antagonistes, oui.
24:49 Mais quand quelqu'un vous soutient, vous pousse à vous présenter,
24:54 vous dit que, et vous écrit que vous êtes le seul, le meilleur pour incarner nos idées,
25:01 puisqu'il se mettait dans mon camp, et qu'ensuite, il passe la campagne,
25:05 il passe sa vie sur les chaînes d'info à me taper dessus,
25:10 je dis que ce n'est plus un désaccord, c'est un traître.
25:13 Ça, c'est une première chose.
25:14 Maintenant, c'est ce que je viens de vous dire.
25:16 La personne de Robert Ménard, il m'est arrivé de le trouver très sympathique.
25:20 C'est pas mon problème.
25:21 Ce qui est important, c'est ce qu'il révèle.
25:24 Et qu'est-ce qu'il révèle ? En deux mots.
25:26 Ce qu'il révèle, c'est comment on utilise le sentiment pour dénigrer,
25:34 pour délégitimer une ligne politique et une volonté de défendre la France.
25:40 Robert Ménard venait tous les jours à la télévision, quelle que soit la chaîne,
25:44 Vous l'appelez le Juddath Bézier.
25:46 Absolument. Pour dire, Eric Zemmour est un ami, mais il est trop dur,
25:50 mais il n'a pas d'empathie pour les gens.
25:52 Et il venait expliquer que, ah, mais je connais moi un petit garçon dans ma ville
25:57 qui s'appelle Mohamed ou qui s'appelle Redouane et qui est très gentil.
26:01 Mais c'est pas le sujet.
26:02 Vous comprenez ? C'est exactement ce que je dénonce.
26:06 C'est-à-dire, on prend l'individu, l'affectif, pour empêcher un raisonnement
26:12 sur les peuples, sur les nations, sur l'histoire.
26:15 C'est ça, mon problème.
26:17 Et Robert Ménard a été l'auxiliaire, conscient ou inconscient, peu importe,
26:23 moi je pense qu'il était conscient, mais peu importe,
26:26 de la stratégie médiatique qui voulait me diaboliser personnellement,
26:32 montrer que j'étais un monstre personnellement,
26:35 pour pouvoir délégitimer ma ligne politique et mes idées.
26:40 Bon, sur le fond, ça c'est très intéressant,
26:43 est-ce que, effectivement, les médias parlent toujours des exemples ?
26:47 Prennent, c'est-à-dire, jouent sur l'émotionnel.
26:51 Bon, et vous avez quelqu'un qui dit "moi je me fiche au fond des cas personnels
26:56 et je vois plus loin, ou je veux voir plus loin, et je monte d'un cran".
27:01 Bon, et là il y a opposition.
27:03 Non mais enfin, je voudrais dire un mot quand même pour Robert Ménard,
27:08 qui est mon ami et dont je suis l'avocat.
27:13 Je trouve qu'Éric Zemmour est très injuste.
27:16 Il est sincère, Éric, là-dessus, mais il est très injuste
27:19 parce qu'il a mal pris la mesure de Robert Ménard.
27:22 C'est tout sauf un traître, Robert Ménard.
27:25 Il a, cependant, peut-être ce qu'on peut considérer comme un défaut,
27:30 si je lui ai pas dit dix fois, je lui ai pas dit une fois,
27:33 il a une intelligence critique très acérée.
27:37 C'est-à-dire que peu de personnes trouvent grâce à ses yeux.
27:41 Il a un esprit critique.
27:44 Il n'y a pas du tout, il faut que Zemmour enlève de sa tête
27:48 qu'il y ait dans l'esprit de Robert Ménard le désir de le trahir pour je ne sais pas qui.
27:55 Ça n'est pas du tout comme ça il fonctionne,
27:57 mais il a un caractère très particulier.
28:00 Personne ne trouve totalement grâce à ses yeux.
28:02 Au-delà de Robert Ménard, ce qu'il dit, c'est intéressant,
28:06 que les médias se focalisent sur des cas particuliers,
28:09 peuvent faire appel à l'émotion et ne voient pas que derrière ces cas particuliers,
28:16 il y a autre chose et que c'est cette autre chose qu'il faut s'intéresser à.
28:21 Par exemple, sur l'immigration, c'est intéressant.
28:23 Oui, sauf que Zemmour lui-même se sent blessé sur cette histoire-là.
28:27 Je vais vous prendre un exemple.
28:29 Si vous expulsez une famille, vous pouvez faire un reportage avec un enfant de 10 ans
28:37 qui n'a pas expulsé de la même manière et dire que c'est une honte et un scandale.
28:40 Tout le monde doit avoir raison du point de vue…
28:44 Tout à l'heure, c'est la faute des médias.
28:48 Maintenant, c'est la faute de Robert Ménard.
28:50 Et si c'était un peu de ma faute, c'est-à-dire moi le candidat,
28:53 ce qui m'a frappé dans ce qu'il a dit tout à l'heure chez Christine Kelly,
28:57 c'est qu'il a dit "en fait, je me suis fait avoir par les médias
29:00 parce que les médias ont désigné un journaliste, le même,
29:05 pour suivre à la fois la campagne de Marine Le Pen et à la fois ma campagne.
29:10 Donc, on m'a créé artificiellement une primaire,
29:13 soi-disant au sein de l'extrême droite.
29:15 Et c'est vrai ça ou pas d'ailleurs ?
29:16 Je termine simplement.
29:19 Mais que je sache, qui est-ce qui a proposé l'union des droites avec Marine Le Pen ?
29:25 Qui est-ce qui a proposé à Marine Le Pen des candidats uniques aux législatives ?
29:29 C'est Éric Zemmour. Est-ce qu'il ne s'est pas trompé de stratégie ?
29:32 Non, mais il a dit, effectivement,
29:34 tous les médias ont mis le même journaliste
29:36 pour couvrir la campagne de Marine Le Pen et d'Éric Zemmour.
29:39 Donc, ça a créé une confusion pour l'auditeur, pour le lecteur ou pour tous les spectateurs.
29:44 D'abord, est-ce que c'est vrai ?
29:45 Est-ce que, par exemple, nos confrères de BFM, c'était le même journaliste ?
29:49 Non.
29:50 Est-ce que nos confrères d'LCI, c'était le même journaliste ou pas ?
29:53 Dans un premier temps, oui. Dans un second temps, non.
29:56 C'était impossible pendant…
29:57 Sur RTL, sur RTL, sur Europe, est-ce que c'était le même ?
30:00 Sur Europe 1, oui.
30:01 Moi, je n'ai aucun problème à…
30:02 C'était vous qui…
30:03 Non, non, moi, je n'ai aucun problème à assumer ça.
30:05 Si vous voulez, quand vous suivez une campagne présidentielle,
30:08 vous le faites par affinité politique.
30:10 Donc, il y a des journalistes qui vont suivre la campagne de Marine Le Pen,
30:13 Éric Zemmour, la droite.
30:14 Et puis, il y a des ajustements.
30:16 Et à gauche, c'est pareil.
30:17 Non, mais attendez, vous pouvez avoir, par exemple, le même journaliste
30:19 qui va suivre un meeting de la France Insoumise et du Parti Socialiste.
30:22 Parce que c'est une famille de pensée.
30:23 Il dit que ça lui apporte des préjudices.
30:25 Mais je ne crois pas du tout.
30:26 Mais je crois que c'est faux.
30:27 On l'a créé artificiellement, ultimaire, extrêmement droite.
30:30 De mon point de vue, c'est faux.
30:31 Il dit dans son livre, il reproche aux journalistes qui…
30:34 Et je l'ai fait, donc je vais pouvoir en parler.
30:36 De poser une question à Marine Le Pen qui sortait une petite phrase sur Éric Zemmour.
30:39 Et puis d'aller voir Éric Zemmour en lui disant
30:41 « qu'est-ce que vous pensez de cette petite phrase ? »
30:43 Bien sûr, moi, je l'ai fait plusieurs fois.
30:44 Mais c'est normal.
30:45 Et après, il n'est pas obligé de répondre.
30:47 Ils ne sont pas obligés de s'envoyer des invectives l'un l'autre pendant des mois.
30:50 Sur Marine Le Pen, est-ce qu'il n'en a pas parlé ce soir ?
30:53 Il est plutôt tendre globalement sur Marine Le Pen ?
30:56 Non, il n'est pas tendre sur Marine Le Pen.
30:58 Je vais vous lire un extrait.
31:00 Il y a un chapitre entier consacré à Marine Le Pen
31:03 où il dit qu'elle a raté à nouveau son débat de second tour.
31:06 Mais où il termine en disant « on n'a pas la même stratégie
31:09 et j'espère que l'un de nous deux finira par l'emporter ».
31:11 Mais il y a un passage qui n'a pas été repris par Le Figaro
31:15 qui a publié les meilleurs feuilles du livre d'Éric Zemmour.
31:20 Et ça a d'ailleurs surpris les équipes d'Éric Zemmour
31:22 qui s'attendaient à ce que ce passage fasse plus de bruit.
31:25 Parce que c'est un passage sur l'antisémitisme au RN.
31:29 Est-ce que je vous lis rapidement un extrait ?
31:30 Ce n'est pas trop long.
31:31 Ce n'est pas trop long, je vais faire court.
31:33 Il dit « je ne compte plus le nombre de propos rapportés par des anciens du RN
31:37 m'ayant rejoint ou par d'autres qui y sont toujours,
31:39 qui entendaient Marine Le Pen ou ses conseillers gloser sur les Rothschild
31:42 qui finançaient ma campagne parce qu'ils ne comprenaient pas
31:45 que tant de Français soient si généreux pour soutenir le combat que je menais ».
31:48 Il rajoute « l'ambiance au siège du RN n'a jamais été aussi antisémite
31:53 que depuis le début de ta campagne ».
31:55 Ça c'est l'un d'entre eux m'avait d'ailleurs dit début février.
31:58 Donc il dit que le RN est antisémite.
32:01 Il dit qu'il y a des gens, il prend un exemple très concret d'ailleurs
32:04 du directeur général du Rassemblement National qui avait fait un tweet contre Sarah Knafo.
32:08 Et il dit effectivement qu'il y a des personnes antisémites au RN.
32:10 J'ai un petit message pour vous d'ailleurs cher...
32:13 Ça fait réagir bien sûr.
32:16 C'est Nathalie à Cricorian qui nous écoute régulièrement qui dit
32:19 « Haha, il est drôle M. Guybert, dommage que je ne sois pas avec vous.
32:22 J'aurais rapidement expliqué 1) que seul le modèle économique alternatif
32:26 était le communisme, 2) que François Mitterrand a découvert l'échec
32:30 de son modèle socialiste une fois la gauche au pouvoir,
32:39 3) que le gouvernement a découvert le tournant libéral de 1983.
32:41 Et la politique économique en Europe et surtout en France
32:44 demeure une politique de la demande avec des aides sociales
32:47 et un taux d'imposition très fort.
32:49 Vrai ou pas ?
32:50 Je ne sais pas, celui qui a le plus privatisé est Hollande.
32:54 Est-ce que la politique française est une politique de la demande
33:00 avec des aides sociales et un taux d'imposition très fort ?
33:03 Oui ou non ?
33:04 Oui.
33:05 Bon, c'est tout.
33:06 Le tournant libéral depuis 50 ans, est-ce qu'on peut résumer ça comme ça ?
33:09 À grands traits.
33:10 Oui, parce que la politique économique est une politique de baisse de charges.
33:14 C'est-à-dire qu'en France, vous ne dites pas qu'il y a une politique
33:16 de la demande avec des aides sociales depuis 50 ans ?
33:18 Les aides sociales ne sont pas augmentées hors période de Covid.
33:21 Donc on n'y arrivera pas.
33:23 On n'y arrivera pas parce que même les chiffres, on n'arrive pas à être d'accord.
33:28 La retraite…
33:29 Pardon, mais je…
33:30 Enfin, dites pas qu'il n'y a pas d'aides sociales en France, la redistribution…
33:33 Je n'ai pas dit ça, je dis qu'il n'y a pas une politique d'augmentation.
33:35 Mais il n'y en a pas, elle est tellement élevée, il faudrait qu'elle baisse enfin, Philippe !
33:39 C'est la plus élevée du monde !
33:41 On a la fiscalité la plus élevée.
33:42 Mais comment ça peut… Est-ce que ça pourrait vous rentrer dans la tête un jour ?
33:46 D'ailleurs, oui.
33:47 Pourquoi ça n'augmente plus, c'est la plus élevée du monde !
33:50 Donc la politique qui est menée est une politique de baisse d'impôts,
33:54 et une politique de baisse des charges.
33:56 Ils n'ont rien compris.
33:58 Eh mais Pascal, ça vous dérange que je…
34:00 Mais parce que, pardonnez-moi, c'est…
34:03 On essaie de se mettre…
34:05 Franchement, on va être dans un autre sujet là, sur Zemmour.
34:07 Mais oui, parce qu'en fait, vous ne comprenez rien à rien !
34:10 Bon, bah écoutez, vous terminez, mais c'est encore long.
34:12 Mais non, mais restez !
34:13 Ça va bien quand même, un moment.
34:14 Mais c'est une politique… Je résume la politique française,
34:17 c'est une politique avec des aides sociales et un taux d'imposition fort.
34:20 Et vous ne voulez pas entendre qu'il y a eu une politique libérale
34:24 qui a été menée, vous l'avez citée, depuis huit ans.
34:26 Allez.
34:27 Donc si on… Après on peut en discuter toute la soirée si vous voulez.
34:29 Je peux juste dire un mot, parce que ça m'est revenu,
34:31 sur le duel Marine Le Pen et Éric Zemmour.
34:33 Parce que ce n'est pas les journalistes qui calaient les meetings
34:35 le même jour que Marine Le Pen ou le même jour qu'Éric Zemmour
34:37 pour s'affronter à un meeting interposé.
34:39 Et je me souviens aussi d'un déplacement de Marine Le Pen
34:42 qui devait avoir lieu au Sable de Lonne.
34:43 Quand il a pris ce déplacement, Éric Zemmour lui a agrié la priorité,
34:45 il est allé au Sable de Lonne.
34:46 Ça ne me semble pas être du ressort des journalistes.
34:48 La retraite. Un mot sur la retraite.
34:50 Et la vérité m'oblige à dire aussi qu'il est assez…
34:53 Enfin, corrige-moi.
34:55 Il est assez rapide sur la manière dont il a traité Marine Le Pen,
35:00 au début de la campagne.
35:03 Bien sûr.
35:04 Moi c'est les livres, c'est les chats.
35:06 La retraite.
35:07 Non mais il a raison aussi, parce qu'à un moment de psychologie,
35:10 il pensait qu'il n'allait en faire qu'une bouchée.
35:13 Il a dit tout de suite "elle ne peut pas gagner".
35:15 Je ne me sens pas être…
35:17 Un dernier mot d'Éric Zemmour sur les retraites.
35:19 J'ai une position simple.
35:23 J'avais pendant la campagne parlé de la retraite à 64 ans.
35:28 Ce n'est pas parce qu'Emmanuel Macron,
35:30 qui a dit le contraire pendant cinq ans,
35:32 venait sur ce thème-là que j'allais dire "soudain c'est mal".
35:36 Donc j'ai dit "effectivement, j'approuve cela".
35:38 Mais comme toujours avec Macron et avec l'ensemble de la classe politique,
35:43 on voit par le petit bout de la lorniette.
35:46 Avec cette réforme-là, comptable,
35:48 parce qu'en fait c'est une réforme comptable,
35:50 on rajoute des années pour faire des économies,
35:52 on va recommencer dans trois ans, dans quatre ans, dans dix ans,
35:54 et à chaque fois on va rediviser la France.
35:56 Parce qu'en fait il y a toute une réforme beaucoup plus globale à faire
35:59 pour contenir et pour solidifier et pour sauver finalement le système par répartition.
36:05 Il faut une politique familiale de natalité,
36:08 parce que c'est les enfants d'aujourd'hui qui vont payer les retraites aux gens de demain.
36:12 Il faut une politique de lutte contre la fraude.
36:15 Il y a beaucoup de fraude, en particulier les retraites payées aux travailleurs étrangers, l'ASPA.
36:21 Il y a également, si vous voulez, une politique de réindustrialisation,
36:26 car plus il y aura d'emplois, plus les gens pourront payer les retraites,
36:30 puisque c'est le principe du système de répartition,
36:32 et on pourrait même compléter ce système de répartition,
36:35 puisqu'on sait qu'on a une pyramide des âges qui devient de plus en plus défavorable,
36:39 par un système de capitalisation.
36:41 Si vous voulez, j'aurais expliqué exactement ça.
36:43 Je le vote parce que je ne veux pas me dédire,
36:46 et parce que je pense que c'est nécessaire,
36:48 mais ce n'est qu'un petit bout de la lorniette, il faut une réforme beaucoup plus globale.
36:52 L'information de ce soir, dépendamment de tout ce qu'il a dit,
36:57 c'est quand même qu'il se maintient fortement en politique.
37:00 Moi, c'est ça que je retiens ce soir.
37:02 Je ne suis pas sûr.
37:03 L'avenir, il n'en parle plus.
37:04 Il ira aux élections européennes, il ira aux élections municipales,
37:08 il continue le combat politique.
37:10 Moi, je crois que c'est l'information de ce soir.
37:12 Vous êtes d'accord avec vous ?
37:13 Vous trouvez que Georges a raison ?
37:14 Non, je suis d'accord avec vous, Pascal.
37:15 Moi, j'ai l'impression que vous n'êtes pas d'accord.
37:16 J'ai lu l'entière tête de son livre, il parle très peu de l'avenir.
37:18 C'est un chapitre à la fin.
37:19 C'est ce qu'il a dit devant Christine Pelletier.
37:20 Il dit qu'il ira aux européennes.
37:22 Je ne sais pas si c'est la tête de liste ou pas.
37:24 Peut-être.
37:25 Mais il y aura des candidats.
37:26 Si il n'est pas tête de liste, il ne va pas être derrière Marion Maréchal.
37:28 En fait, c'est soit il est tête de liste et il y va,
37:30 soit il laisse la place à Marion Maréchal.
37:31 Il l'accompagnera.
37:32 Oui, il l'accompagnera, il fera compagnie à ses côtés, mais il ne sera pas candidat.
37:34 Moi, je pense qu'il ne sera pas candidat aux européennes
37:36 et qu'il laissera Marion Maréchal prendre la tête de liste.
37:38 Et ce sera très important pour lui.
37:40 Les européennes, il ne pourra pas encaisser un troisième échec après les législatives et la présidentielle.
37:44 C'est quoi l'échec ?
37:45 C'est zéro eurodéputé.
37:47 Si, c'est ça l'échec.
37:48 Il n'a pas d'eurodéputé.
37:49 Là, c'est un choix qui lui est fortifié.
37:51 C'est un choix qui lui est fortifié.
37:52 C'est un choix qui lui est favorable.
37:53 Non, pas forcément.
37:54 Il faut qu'il fasse 5 %.
37:55 S'il fait moins de 5 %, il n'a pas d'eurodéputé.
37:56 Non, alors moi, je pense que ce n'est pas du tout un livre testamentaire sur le plan politique.
38:00 Moi aussi.
38:01 Je n'ai pas non plus dit ça.
38:02 Bon, il…
38:03 Je n'ai pas du tout dit ça.
38:04 Pas du tout.
38:05 Je n'ai pas du tout dit que c'était un testament.
38:06 Je n'ai pas dit que c'était le champ du signe.
38:07 Le titre, et puis on voit en plus, il a un côté de temps en temps un peu commercial où il épargne certaines…
38:12 Il n'y en a pas encore.
38:13 On sent qu'il dit du bien de certaines personnes.
38:15 Je pense qu'il y a des arrières-pensées tout à fait normales sur le plan politique.
38:19 Il emménage.
38:20 Je pense qu'il est complètement encore dans le combat politique.
38:22 Ah, mais complètement, oui.
38:23 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur Éric Zemmour ce soir.
38:27 Et donc, on en reparlera à ses prochaines heures.
38:32 On verra d'abord si…
38:33 Ce sera intéressant de voir si son livre se vend.
38:35 Ce qui va être intéressant dans cette période pour voir aussi l'impact d'Éric Zemmour, c'est de voir les audiences qu'il va faire.
38:40 Parce qu'il était très haut.
38:41 Donc, on va le mesurer par exemple demain, s'il est toujours attractif pour les uns et les autres.
38:45 Ça va être intéressant de voir si le livre se vend.
38:47 Fortement, bien sûr, parce que ses livres s'étaient vendus.
38:50 Ça, pour le coup, je crois que ça marche déjà très fort sur les sites…
38:52 C'est des indicateurs qui vont montrer si sa parole est encore aujourd'hui aussi haute qu'elle l'a été.
38:59 On a un premier indicateur.
39:00 Ça vaut ce que ça vaut.
39:01 Mais avant, sur les réseaux sociaux, dès qu'on parlait d'Éric Zemmour, notamment avec vous, Pascal, c'était une pluie sans cesse de tweets.
39:07 Une pluie de tweets et de réactions, et de réactions, et de réactions.
39:09 C'est moins le cas depuis quelques semaines.
39:12 Bon, un mot peut-être sur les manifestations du jour et un mot sur ce qui se passera demain ?
39:19 Le vote ?
39:20 Oui.
39:21 C'est un vote de 49.3 hors note 49.3.
39:23 Oui. Vous pensez quoi ?
39:24 Je change d'avis toutes les heures.
39:26 Mais là, vu ce qui s'est passé cet après-midi en commission mixte paritaire, où les Républicains ont eu gain de cause sur à peu près tout,
39:32 et on voit que ça s'est assez rapidement réglé, de toute façon c'était quasiment joué d'avance,
39:36 parce que 10 personnes dans cette commission mixte paritaire sur 14 étaient favorables à cette réforme des retraites,
39:40 mais les Républicains ont eu gain de cause sur le CDI senior, sur la surcote des femmes de 5 %, sur les carrières longues.
39:48 Donc ça sera très intéressant de voir l'explication.
39:50 Et si le tradier qui était un frondeur va voter ?
39:52 Ça sera très intéressant de voir son explication s'il ne vote pas.
39:54 Non, mais il n'a pas dit ?
39:55 Non, il n'a pas encore dit. Il n'a pas dit ce soir.
39:57 On attend de voir ça.
39:58 Ah oui, on ne l'a pas entendu depuis ce soir.
39:59 Mais objectivement, le gouvernement ne compte pas sur la voie de réunion. Enfin, ils l'ont déjà gommée.
40:02 Ce n'est pas cette voie-là qu'ils cherchent. Ils savent qu'il est tellement compliqué à travailler qu'ils essayent d'appeler des députés.
40:08 Votre sentiment, c'est 49.3 ou vote ?
40:10 Écoutez, hier soir, je pensais qu'on allait aller au 49.3.
40:13 Finalement, je me dis, déjà le gouvernement, c'est quand même très…
40:17 Je me suis dit hier que le gouvernement n'allait pas prendre le risque d'un échec.
40:21 Et donc, allait utiliser le 49.3.
40:23 Mais c'est d'une telle brutalité, et j'ai l'impression quand même, quand on écoute Gautier Lebray, quand on regarde ce qui s'est passé aujourd'hui,
40:29 qu'il y a plus de parlementaires LR qui sont susceptibles de voter la réforme.
40:32 Donc je pense que le 49.3 ne sera pas utilisé.
40:35 Mais je peux me tromper.
40:36 C'est plié.
40:37 On verra ça demain matin.
40:38 Qu'est-ce qui est plié ?
40:39 La réforme, je pense qu'elle va être votée.
40:41 Il n'y a pas tellement de suspense.
40:43 Elle va être votée sans le 49.3 ?
40:45 Sans le 49.3, je pense que les manifestations vont s'étioler.
40:48 Vous allez voir, qu'on va les poubelles, on va finalement les ramasser.
40:51 Vous parlez de ça avec…
40:52 Non, mais je vous…
40:53 Déjertez.
40:54 Ça fait deux fois que ça s'essouffle.
40:55 Je vous le dis depuis le début, je vous assure.
40:57 Pascal, depuis le début, je vous le dis, cette réforme passera.
41:00 Parce qu'elle est conforme, notamment, à ce que voulaient les LR.
41:03 Non, mais Georges, vous parlez de ça…
41:05 Je pense que…
41:06 Georges, vous parlez de ça, vous…
41:07 Mais pourquoi vous dites que je parle… Mais pas du tout.
41:09 Parce que vous ne voyez pas la rancœur, le ressentiment et la colère.
41:11 Mais ça ne se traduit pas forcément dans des manifestations.
41:13 Vous ne voyez pas la colère.
41:15 Enfin, la France n'est pas bloquée.
41:16 Non.
41:17 Oui, mais vous parlez…
41:18 Si vous êtes la France, pardonnez-moi de le dire comme ça, vous êtes la France qui va bien.
41:21 Vous aurez le projet de loi sur le plein d'emploi qui va arriver le lendemain.
41:26 Il va reprendre le dialogue social avec les syndicats,
41:29 qui va proposer la semaine à quatre jours, etc.
41:32 Et on va redonner du sens.
41:34 Vous me donnez un paquet.
41:35 Je voudrais modérer l'enthousiasme.
41:37 Philippe Guilbert n'a pas parlé sur…
41:39 Monsieur Gauthier, sur le triomphe des Républicains.
41:42 Oui.
41:43 Oui.
41:44 Triomphe des Républicains.
41:45 Bon, ils sont macronistes, les Républicains.
41:46 Mais ils vont…
41:47 Si ils votent avec Emmanuel Macron, ils vont le payer dans les élections.
41:50 Ils sont passés, ça y est, ils sont macronistes.
41:52 Ils ont proposé cette réforme d'Ertz.
41:53 Ils sont macronistes.
41:54 Près de plus des années.
41:55 Mais si.
41:56 Non, mais sauf…
41:57 Non, mais Pascal, Nicolas Sarkozy proposait une réforme qui allait beaucoup plus loin.
41:59 François Fillon qui allait beaucoup plus loin.
42:00 Mais bien sûr.
42:01 Pécresse, pareil.
42:02 Qui peut le plus, peut le moins, non ?
42:03 Je vous prends à témoin la grossièreté de mes amis.
42:05 Oui.
42:06 J'ai commencé à parler.
42:07 Je… Pardon, ils ont mangé leur chapeau.
42:10 Ils ne se sont même pas battus sur un point que je considère comme essentiel.
42:14 Il reste une minute.
42:15 Et je leur en veux, sur les régimes spéciaux et sur la clause du grand-père.
42:19 Allons, ils n'ont pas discuté.
42:20 Alors, ça c'est fameux.
42:21 Oui.
42:22 Effectivement, les sénateurs l'ont abandonné.
42:23 Oui.
42:24 Ils n'ont pas remis en cause leur propre générosité de nombril.
42:25 Un mot de Philippe Guilbert.
42:26 Présente plus.
42:27 Un mot de Philippe Guilbert que j'ai maltraité dans l'émission.
42:29 Oui.
42:30 Oui.
42:31 Juste une question.
42:33 Oui.
42:34 Juste une question.
42:35 Pas sûr que ça le reste.
42:36 Juste une question.
42:37 Est-ce que quelqu'un…
42:38 C'est pour ça.
42:39 Parce qu'elle, ça se passera peut-être plus longtemps.
42:40 Mais oui, mais ça fait 130 ans qu'on parle comme ça.
42:42 Juste une question.
42:43 Allez-y.
42:44 Est-ce que quelqu'un est capable de décrypter ce qui se passe dans le groupe parlementaire
42:46 à l'Assemblée nationale des Républicains ? J'ai l'impression qu'eux-mêmes ne le savent pas.
42:50 C'est une bonne question.
42:51 Et donc, dans ces conditions, comme personne n'est capable de dire ce qu'ils vont faire
42:56 et dans quelle proportion ils vont voter pour ou contre, je pense que ça se finira quand
43:00 même par un 49-3.
43:01 Mais Philippe, les Républicains, ils ne savent plus où ils habitent depuis bien longtemps.
43:06 Pour les raisons qu'a évoqué Eric Zemmour.
43:08 Exactement.
43:09 Exactement.
43:10 Donc, ils ne savent pas.
43:11 Ils doivent aller un coup à droite, un coup à gauche et…
43:14 Ils sont en train d'exploser.
43:15 Ah, parce qu'on a un problème d'accueil.
43:16 Bien sûr.
43:17 Mais vous n'avez pas…
43:18 Mais ils sont exposés et puis ils explosent chaque… Tous les deux ans, ils explosent.
43:20 Il y a moins la culture du chef.
43:21 Ça, je trouve que le symptôme le plus fort…
43:23 Bien sûr.
43:24 Alors, je salue Nathalie Cricorian-Duronçois, qui vous parlait tout à l'heure.
43:28 Ce n'était pas moi qui vous maltraitais, c'était elle.
43:30 Je la connais.
43:31 Bien sûr.
43:32 Et qui dit que des choses intéressantes.
43:33 Monsieur Benkemoun, que vous ai-je promis hier ?
43:37 Jean Sablon et Berth Silva.
43:39 Alors, dans l'ordre.
43:41 Qui étaient quand même des chanteurs d'avant-gèneration.
43:44 Alors, dans l'ordre.
43:45 Dans l'ordre.
43:46 Dans l'ordre.
43:47 Écoutez d'abord Jean Sablon.
43:49 C'est magnifique.
43:52 The French Crony.
43:57 Alors, ça s'appelle "Rendez-vous sous la pluie".
44:01 Et je passe un petit message à Jean-Damien Barbin, qui m'a conseillé ce titre.
44:06 C'est un comédien célèbre, Jean-Damien Barbin, que je salue.
44:10 "Rendez-vous sous la pluie", Jean Sablon.
44:12 The French Croner.
44:13 Avec Mireille.
44:14 Il chante ça avec Mireille de manière exceptionnelle.
44:16 Exactement.
44:17 Et puis, Berth Silva.
44:20 Alors là, je pense que…
44:24 Tiens ma jolie maman.
44:27 C'est le début des enregistrements.
44:28 Voici des roses blanches.
44:31 Quoi qu'ils aiment tant.
44:34 C'est le début du phonogramme.
44:35 Les gens qui sont en train de zapper chez nous là, ils entendent Berth Silva.
44:40 Ils se disent "mais qu'est-ce qui se passe ?"
44:41 C'est magnifique.
44:42 Donc, je vous l'avais promis.
44:43 Oui, mais pourquoi ?
44:44 Parce que hier, je ne sais pas ce qu'on faisait.
44:47 Bachung.
44:48 Ah oui, vous me parliez de Bachung.
44:49 Vous étiez étonné que je parle de Bachung.
44:50 Vous pensiez que je n'écoutais que de la musique.
44:53 Comme celle-là.
44:54 Voilà.
44:55 Programme ?
44:56 Beaucoup de retraite, évidemment.
44:58 Essentiellement de la retraite.
45:00 Le 49.3, de la politique.
45:02 Voilà de quoi on va parler.
45:04 Puis on reviendra aussi un peu sur Éric Zemmour.
45:07 Vous en avez largement parlé, évidemment, dans votre émission.
45:09 Merci, merci grandement.
45:12 Les équipes du soir.
45:14 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
45:15 Philippe était à la vision.
45:16 Rodrigue Leprado était au son.
45:18 Benjamin Nau était à l'édition.
45:20 Merci à Maxime Lavandier qui était assistant à la présentation.
45:24 Et Naomi Benhamou qui était assistant d'édition ce soir.
45:28 Olivier dans une seconde.
45:30 Rendez-vous demain matin.
45:31 Merci.
45:32 Petit scarabée, vous avez été parfait.
45:34 A demain.
45:35 *Rires*

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